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Jouons collectif La reprise du flambeau transmis par Laurent Rémès est un bon moment pour faire le point sur la vie de l’APABA. Chaque adhérent de l’association peut tirer son bilan des années passées : sa perception des actions de l’APABA, de leur pertinence, de leurs résultats. Chacun peut faire son état des lieux des services rendus par l’APABA : in- formations, formations, animation de groupes, repérage et diffusion des innovations, sensibilisation des élus (par l’APABA en Aveyron ou par la FNAB et la FRAB à leurs niveaux), actions destinées au développement de la consommation de produits biologiques, etc… Chacun peut aussi faire le point sur son implication dans la vie de l’APABA : adhésion, participation à des forma- tions, à des journées d’échange, à des groupes qui tra- vaillent sur un ou plusieurs thèmes, à des commissions. Il n’y a pas de bons ou de mauvais points à distribuer. Ce qui compte, c’est que chacun puisse s’exprimer de la fa- çon qu’il le souhaite, avec plus ou moins d’engagement. Cet exercice m’amène à prendre le risque de réduire l’APABA à un mot, un seul mot, mais qui en abrite une multitude dans son sens. Ce mot, c’est le collectif. Etre un collectif, lui-même composé de plusieurs groupes, mobilisé sur de nombreux thèmes, dont la plupart concernent la société dans son ensemble (vision encore plus large du collectif), ce n’est pas rien ! Etre un collectif dans une société toujours plus morcelée, fragmentée, où l’individualisme et l’isolement nous éloignent les uns des autres, ce n’est pas rien ! Il ne s’agit pas de rejeter l’initia- tive individuelle, qui est souvent le terreau de l’action col- lective, mais de mettre en valeur ce que le collectif peut nous apporter dans nos vies d’individus. Le collectif, ce n’est pas facile. Il faut discuter, argumen- ter, faire des choix à plusieurs, accepter des points de vue différents, se retrouver quand on en a convenu, même si on est fatigué. On râle parce que le coéquipier du foot n’a pas fait la passe, le bénévole du comité des fêtes n’a pas allumé le feu des grillades assez tôt, le collègue du conseil municipal ne veut pas comprendre que si on ne goudronne pas la route cette année, on va perdre les élections ! Le collectif, ce n’est pas facile. On avance doucement, on s’arrête, on recule un peu et on repart, un peu plus sou- dés, un peu plus forts. Et cette fois-ci, c’est la bonne, on a la pêche, on monte les marches quatre à quatre et ceux qui voient ça ont les yeux qui brillent. Le collectif, ce n’est pas facile, c’est juste vital. Alors, à tous ceux qui ont donné et reçu de l’APABA ces dernières années, à ceux qui croient qu’il faut se rassembler pour faire avancer l’agriculture biologique et choisir dans quelle direction on veut la pousser, à ceux qui hésitent à nous rejoindre : jouons collectif ! Bien sûr, un grand merci à tous les bénévoles et salariés qui font vivre et ont fait vivre ce collectif. Enfin, merci à toi, Laurent, qui a su porter si haut les couleurs de notre équipe. Olivier Izard, Président de l’APABA. Sommaire Edito ................................................................................................... 1 L’APABA en action .......................................................................... 2 Organisation de l’équipe ............................................................ 2 Prochaine dates.............................................................................. 3 Nouveautés réglementaires et institutionnelles................ 4 Les nouvelles du réseau FNAB .................................................. 4 Nouvelles des partenaires .......................................................... 6 Actualités et sujets brûlants ...................................................... 6 Un point de vue technique parmi d’autres ....................... 10 Petites annonces......................................................................... 12 Edito La lettre de l’APABA - n°127 - Mai 2013 APABA - Carrefour de l’Agriculture - 12026 RODEZ Cedex 9 - 05 65 68 11 52 - [email protected] .fr - www.aveyron-bio.fr 1 La ettre de l’ L n°127 - Mai 2013

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Jouons collectifLa reprise du flambeau transmis par Laurent Rémès est un bon moment pour faire le point sur la vie de l’APABA. Chaque adhérent de l’association peut tirer son bilan des années passées : sa perception des actions de l’APABA, de leur pertinence, de leurs résultats. Chacun peut faire son état des lieux des services rendus par l’APABA : in-formations, formations, animation de groupes, repérage et diffusion des innovations, sensibilisation des élus (par l’APABA en Aveyron ou par la FNAB et la FRAB à leurs niveaux), actions destinées au développement de la consommation de produits biologiques, etc…

Chacun peut aussi faire le point sur son implication dans la vie de l’APABA : adhésion, participation à des forma-tions, à des journées d’échange, à des groupes qui tra-vaillent sur un ou plusieurs thèmes, à des commissions. Il n’y a pas de bons ou de mauvais points à distribuer. Ce qui compte, c’est que chacun puisse s’exprimer de la fa-çon qu’il le souhaite, avec plus ou moins d’engagement.

Cet exercice m’amène à prendre le risque de réduire l’APABA à un mot, un seul mot, mais qui en abrite une multitude dans son sens. Ce mot, c’est le collectif.

Etre un collectif, lui-même composé de plusieurs groupes, mobilisé sur de nombreux thèmes, dont la plupart concernent la société dans son ensemble (vision encore plus large du collectif ), ce n’est pas rien ! Etre un collectif dans une société toujours plus morcelée, fragmentée, où l’individualisme et l’isolement nous éloignent les uns des autres, ce n’est pas rien ! Il ne s’agit pas de rejeter l’initia-tive individuelle, qui est souvent le terreau de l’action col-lective, mais de mettre en valeur ce que le collectif peut nous apporter dans nos vies d’individus.

Le collectif, ce n’est pas facile. Il faut discuter, argumen-ter, faire des choix à plusieurs, accepter des points de vue différents, se retrouver quand on en a convenu, même si on est fatigué. On râle parce que le coéquipier du foot n’a pas fait la passe, le bénévole du comité des fêtes n’a pas allumé le feu des grillades assez tôt, le collègue du conseil municipal ne veut pas comprendre que si on ne goudronne pas la route cette année, on va perdre les élections !

Le collectif, ce n’est pas facile. On avance doucement, on s’arrête, on recule un peu et on repart, un peu plus sou-dés, un peu plus forts. Et cette fois-ci, c’est la bonne, on a la pêche, on monte les marches quatre à quatre et ceux qui voient ça ont les yeux qui brillent. Le collectif, ce n’est pas facile, c’est juste vital.

Alors, à tous ceux qui ont donné et reçu de l’APABA ces

dernières années,

à ceux qui croient qu’il faut se rassembler pour faire avancer l’agriculture biologique et choisir dans quelle direction on veut la pousser,

à ceux qui hésitent à nous rejoindre :

jouons collectif !

Bien sûr, un grand merci à tous les bénévoles et salariés qui font vivre et ont fait vivre ce collectif. Enfin, merci à toi, Laurent, qui a su porter si haut les couleurs de notre équipe.

Olivier Izard, Président de l’APABA.

SommaireEdito ...................................................................................................1L’APABA en action ..........................................................................2Organisation de l’équipe ............................................................2Prochaine dates..............................................................................3Nouveautés réglementaires et institutionnelles ................4Les nouvelles du réseau FNAB ..................................................4Nouvelles des partenaires ..........................................................6Actualités et sujets brûlants ......................................................6Un point de vue technique parmi d’autres ....................... 10Petites annonces......................................................................... 12

Edito

La lettre de l’APABA - n°127 - Mai 2013APABA - Carrefour de l’Agriculture - 12026 RODEZ Cedex 9 - 05 65 68 11 52 - [email protected] .fr - www.aveyron-bio.fr 1

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La lettre de l’APABA - n°127 - mai 2013APABA - Carrefour de l’Agriculture - 12120 RODEZ Cedex 9 - 05 65 68 11 52 - [email protected] - www.aveyron-bio.fr 2

L’APABA en actionLa Loi d’Orientation Agricole de 2010 im-pose à toutes les distributeurs de passer des contrats avec les producteurs qui les fournis-sent. Une rencontre avec la Biocoop Cam-pana de Rodez a permis d’entamer un travail de réflexion sur cette thématique.

Un diagnostic du fonctionnement du service «  restaura-tion » du collège Jean d’Alembert de Séverac-le-Château a été effectué par l’Apaba. Il donnera lieu à une restitution mi-mai en vue de livraison de produits bio locaux à la ren-trée de septembre.

Les étudiants de la Licence Pro ABCD ont terminé leurs travaux sur le repérage de nouveaux savoir-faire et sur l’état des lieux

de l’apiculture bio en Aveyron. Les résultats de ces travaux seront diffusés ultérieurement sous forme de fiches de synthèse.

Le recueil d’informations sur les prix pratiqués par les ma-raîchers se poursuit cette année pour établir une nouvelle mercuriale.

Le comité de pilotage du réseau Agriculture Durable Moyenne Montagne (ADMM) s’est réuni pour la première fois cette an-née à Thiers (63) les 8, 9 et 10 avril. Ce fut l’occasion de fixer un calendrier ainsi qu’un cadre commun aux actions qui seront menées en 2013, en particulier pour les diagnostics énergé-tiques Dia’terre qui seront réalisés.

Toujours dans le cadre d’ADMM, la seconde rencontre « autonomie et économie des systèmes » a eu lieu le 17 avril à la ferme d’Olivier Izard (Saint Salvadou) et celle de Lionel Matha (Saint André-de-Najac) sur la thématique : gestion rationnelle du pâturage.

Tiphaine Renoult continue son stage à l’APABA sur la théma-tique des circuits courts. Il termine actuellement ses enquêtes qualitatives auprès des éleveurs en vente directe afin de dé-gager les pistes d’actions envisageables en Aveyron pour les filières viandes de proximité.

Après avoir défini la gamme des produits qui seraient pro-duits, le groupe Lait Bio 12 est en cours de choix d’un nom commercial. L’étude de faisabilité technique débute avec l’ENIL, elle va porter sur trois volets : amélioration des pro-cess de tests fromagers, adaptation des pratiques tech-niques individuelles pour une qualité de lait commune, impacts financiers des choix techniques pour chaque pro-duit. De nouveaux essais fromagers ont démarré sur une plus grande quantité dans une cuve de 5000L de la Coopé-rative des Bergers du Larzac.

La restitution des diagnostics de conversion en caprin lait bio a eu lieu le 5 avril au lycée François Marty à Monteils. Les agriculteurs conventionnels concernés étaient présents et ont ainsi pu exprimer des interrogations sur lesquelles nous avons échangés directement. Les diagnostics de conversion finalisés seront bientôt envoyés. La fromagerie La Lémance est toujours en recherche de lait de caprin bio, parlez-en à vos voisins...

L’AG de la FRAB a eu lieu le 16 avril dernier. Les échanges

sur la vie du réseau (localement, nationalement et au niveau euro-péen) ont montré aux agriculteurs présents les enjeux à relever les an-nées futures pour développer la bio et conforter les bio dans leur écono-mie. M. Pointerreau (Solagro) et M. Berthelot (chercheur-économiste à l’ENSAT) ont agrémenté les constats établis par les formateurs d’analyses techniques et économiques.

L’APABA était représentée lors de la foire de Rignac, et à la Fête de la biodiversité à St Juéry. La météo maussade n’a pas aidé à mobiliser les foules... Souhaitons que ce soit mieux pour la foire agricole de Laissac, où l’APABA sera également présente.

La préparation de la fête du veau bio 2013 se poursuit. Le programme des animations est déjà bien avancée, nous avons eu les premières propositions de visuels, nous tra-vaillons aux points logistiques.

La construction de l’annuaire en ligne des produits fermiers bio, et du catalogue de l’APABA avance. Les producteurs bio fermiers sont tous concernés, n’hésitez pas à faire remonter vos informations.

De plus, le guide papier des producteurs bio sera mis à jour et édité dans le courant de l’été. Si vous souhaitez y figurer, faîtes-vous connaître. Si vous figurez dans le guide 2010, merci de nous dire si vous souhaitez continuer à y paraître et si des modifications sont à apporter. Contact : [email protected]

Organisation de l’équipe de l’APABA

Bureau de l’Apaba élu au dernier Conseil d’AdministrationPrésident : Olivier Izard, éleveur bovin lait à Saint Salvadou Vice-président : Francis Roux, éleveur ovins lait à La Couver-toiradeTrésorière : Nathalie Raitière, maraîchère à Vezins de LévézouVice-trésorier : Karl Maffre, retraitéSecrétaire : Patrick Vedel, représentant l’AMAP du Ruthénois

Autres mandats de représentationFRAB MP : Bernard BrasseurPôle AB Massif Central : Maurice TerratFN Civam / ADMM : Olivier IzardPays Ruthénois : Marie-Claire GiorgiPays du Rouergue Occidental : Jean-Luc MourguesPNR des Grands Causses : Léon Maillé, Francis Roux et Michel AntoineAssociation de préfiguration du PNR Aubrac : Roland CarriéMaison de la semence : Maurice Terrat et Francis RouxMaison de l’Alimentation : Michel Antoine, Hugues RobertFerme expérimentale du Cambon : Francis Roux, Jean Fran-çois ValentinCommission lait FNAB : Pascal MassolCDOA et comité départemental d’Installation : Francis Roux

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Appui aux filièresVoici les salariés et référents professionnels pour chaque fi-lière  : n’hésitez pas à nous rejoindre !

Filières Salariés Agriculteurs

Filières lait bio

ovin lait

Aude

Francis Roux, Marlène Orange, Ma-rielle Rossignol, Raymond Germain, Nathalie Agullon

bovin lait Olivier Izard, Nathalie Delagnes, Pas-cal Massol

caprin Non défini

Filières viande bio

bovin viande

Pierre

Pierre Lapeyre, Michel Antoine

ovin viande Maurice Terrat

porcs Emmanuel Destruel

aviculture Bernard Brasseur

Filières productions végétales

grandes cultures et paysans-bou-langers

Pierre

Jeanloup Sluiman

maraîchage

Lionel

Benoit Veyrac, Nathalie Raitière, Lau-rent Remes

légumes plein champs : PDT,…

Vincent Espinasse, Benoit Veyrac

petits fruits Philippe Piard

arboriculture Non défini

viticulture Non défini

PPAM Didier Vallet

Autres

équinsLionel

Nathalie Raitière

apiculture Pascal Cavalié et Yves Rocherieux

Commissions de travail et projets transversauxRestauration collective (Lionel) : Patrick Vedel, Nathalie De-lagnes, Michel Antoine, Laurent Remes, Marie-Claire Giorgi, Olivier Rames, Benoît Causse, Bernard Calmels, Chrystelle Audo, Laurent Teyssedre

Installation / Conversion (Aude) : Nathalie Raitière, Marielle Rossignol, Laurent Remes, Marie-Claire Giorgi, Francis Roux, Benoit Veyrac, Bernard Brasseur

Autonomie et durabilité (Pierre) : Pierre Lapeyre, Olivier Izard, José Vasquez, Marielle Rossignol, Raymond Germain, Maurice Terrat

Communication (Stéphanie) : José Vasquez, Laurent Remes, Karl Maffre, Hugues Robert, Marie-Claire Giorgi, Jean-Chris-tophe Brunet, Raymond Germain

Circuits courts (Stéphanie) : Nathalie Agullon, José Vasquez, Patrick Vedel, Benoit Veyrac, Laurent Teyssedre, Emmanuel Destruel

Fête du veau Bio (Stéphanie) : Pierre Lapeyre, Laurence Rousselot, Géraldine Durand, Marlène Serres, Jean-Pierre

Fabre, Roland Carrié

Lait Bio 12 (Aude) : Jean Luc Mourgues, Serge Bordes, Na-thalie Delagnes, Isabelle et Claude Massol, René Bec, Jona-than Costes, Jean Marc Gineste, Christian Issaly, Régis Massol, Benoît Nys, William Rispal, Vincent Savy

Si vous souhaitez vous investir sur certaines filières ou projets transversaux, nous accueillerons avec plaisir les implications et idées de tous !

Prochaines dates

Pour tous

* 28 mai 2013, CREPS Toulouse, journée régionale : « L’arbre cham-pêtre dans les trames vertes et bleues en Midi-Pyrénées. Contact : Association Arbres, haies et Pay-sages 12 - 05 65 73 79 23

Printemps bio 2013

L’Agriculture bio en campagne dans toute la FrancePremière quinzaine de juin, dans toute la France, l’ensemble des acteurs de l’agriculture biologique se mobiliseront pour la quinzaine nationale d’information et de valorisation des pro-duits issus de l’agriculture biologique.

Pendant quinze jours, les régions fran-çaises vont vivre au rythme des actions menées par les acteurs de la bio pour faire connaître au plus grand nombre les techniques, les pratiques, les prin-cipes et les valeurs de ce mode de pro-duction respectueux de l’environne-ment.

Les temps forts de Printemps bio 2013Cette année, le Printemps bio sera notamment marqué par :- un événement national de lancement ;- des centaines d’animations dans toute la France : fêtes de la bio, portes-ouvertes, conférences, expositions, marchés, ani-mations sur les lieux de ventes, animations dans les classes, repas bio..., et en particulier des animation autour de « L’apéro Bio » ;- des rencontres nationales professionnelles, organisées par l’Agence BIO, pour encourager le développement des grandes cultures bio, le 11 juin 2013 à Toulouse, en Midi-Pyrénées.

Les actions vers les professionnels seront également renfor-cées , afin de mieux faire connaître les techniques et pratiques du mode de production biologique  : organisation de visites techniques, rencontres professionnelles...

Si vous organisez des évènements à ces dates, faites le savoir à l’APABA, nous diffuserons les informations. [email protected]

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Des panneaux sur le métier d’agriculteurs bioSuite à la publication des différentes panneaux qui compo-sent l’expositon « Paysans bio », des agriculteurs souhaitent acquérir un ou deux panneaux pour les utiliser à la ferme, sur leur stand de marché, aux manifestations auxquelles ils parti-cipent, etc...L’idée serait de pouvoir acheter un ou plusieurs jeux complets, et que les agriculteurs puissent s’échanger les 7 panneaux ré-gulièrement entre eux.Le prix d’achat d’un panneau s’élève à 95€HT. Si vous êtes inté-ressés pour acheter un panneau, nous organiserons un achat groupé.

Contact : Stéphanie, [email protected]

Nouveautés réglementaires et institutionnelles

Enquête sur la compétitivité de l’agriculture bio

L’Inra travaille actuellement à l’analyse de la compétitivité de l’agriculture biologique française. Pour cela, l’institut

implique les différents acteurs du monde agricole et recueille leur avis sur les facteurs de compétitivité de la filière.

Ce projet, commandité par le CAS, Centre d’analyse straté-gique, vise en particulier à identifier les avantages de diffé-rents modes d’agriculture en vue du développement d’une agriculture plus durable en France.

Une enquête a eu lieu jusqu’au 10 mai dernier.

Les aides bio dans la future programmation PAC : retour sur le deuxième pilier

Le 2 avril dernier, la FNAB a participé à une rencontre straté-gique organisée par le Cabinet du Ministre de l’agriculture

sur les futures MAE dans la prochaine programmation PAC. Quelques-unes des annonces faites par Luc Maurer lors de l’AG de FNAB (10 jours plus tard) y ont été faites. En matière de calendrier, tout porte à croire que la nouvelle PAC ne prendra effet en France qu’à partir de janvier 2015, pour une mise en oeuvre conjointe des 1er et du 2ème piliers.

Le ministère a donc acté le retour des aides bio (conversion et maintien) sur le 2ème pilier. A noter également que le point majeur de nos positions (visant à faire reconnaitre l’AB comme le système contribuant le plus favorablement aux enjeux en-vironnementaux, et à ce titre comme devant être le mieux ré-munéré) a été entendu et acté.

D’autres nouveautés sont à prévoir : les futures MAE viseront désormais aussi à relever les enjeux du changement clima-tique (devenant donc des MAEC), avec déclinaison sous forme de MAE «  systèmes  » plus globales venant en plus des MAE ponctuelles actuelles et qui seront aussi reconduites. Il est

retenu par ailleurs retenu que «  il faudra toujours veiller à la meilleure articulation possible avec la bio pour les MAE à ve-nir » ; ce point est annoncé comme un principe pour le mo-ment  ; il s’agira donc de veiller à sa bonne application dans la construction des techniques des MAE à venir. Le cumul possible des rémunérations de plusieurs MAE sur les mêmes parcelles est aussi quasiment acté. Pour la bio, cela pourra se traduire par le fait que les éléments de MAE qui ne sont pas couverts par le Cahier des charges de la bio pourront aussi être rémunérés en plus des mesures bio.

Enfin, au titre de l’architecture globale de la future PAC, il est acté que la mise en oeuvre de la future PAC va passer par une délégation aux régions en tant qu’autorité de gestion, avec donc 22 PDR-Régionaux à la clef. Un cadrage national restera en vigueur pour l’ICHN, les MAE, l’installation et les mesures de gestion des risques si elles sont activées en France (pas d’info sur ce sujet pour le moment).

Les nouvelles du réseau FNAB

Stéphanie PAGEOT, nouvelle présidente de la Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique

L’Assemblée générale des 9 et 10 avril 2013 à la Rochelle de la Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique des

Régions de France a élu son nouveau conseil d’administration et une nouvelle présidente, Stéphanie Pageot. Portait et pre-mières orientations.

Stéphanie Pageot, première femme présidente de la FNABA l’unanimité, Stéphanie Pageot a été élue présidente de la FNAB pour l’année 2013. C’est la première femme présidente du mouvement des paysans bio créé en 1978 et qui repré-sente aujourd’hui les paysans bio organisés dans notre pays (un réseau de 90 structures locales et régionales, près de 10 000 paysans adhérents et 300 salariés spécialisés). Après Chris-tiane Lambert, présidente des Jeunes agriculteurs, Stéphanie Pageot devient la deuxième femme élue à la tête d’une orga-nisation paysanne nationale.

Stéphanie Pageot a 41 ans. Originaire des Vosges, elle est in-génieure en agriculture de formation (ESITPA), installée avec son mari en agriculture biologique depuis 1998 en Loire Atlan-tique sur une exploitation en GAEC (3 associés) de production laitière et de transformation fromagère (160 ha- 300 000 l de lait) qui emploie 3 ETP.

A l’occasion de l’AG de la FNAB, elle a tenu à rappeler les orien-tations du mouvement des paysans bio : « l’agriculture biolo-gique est l’expression la plus aboutie et performante de l’agro-écologie et s’inscrit donc pleinement dans le projet de mandature du ministre de l’agriculture. Les paysans bio d’hier, d’aujourd’hui et de demain sont des agriculteurs innovants, créateurs d’emplois et d’activités, et qui participent concrètement à la transition écologique et sociale l’agriculture. »

Face aux défis du développement de la bio dans un contexte agricole moins favorable, elle a également appelé de ses voeux

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une évolution rapide du paysage institutionnel : « le réseau FNAB travaille depuis sa création au développement de la bio. Il a su être là auprès des paysans, et toujours là, dans les moments de croissance comme de doutes, quand personne d’autre ne voulait accompagner les paysans et structurer les filières. Notre défi au-jourd’hui est d’accueillir les 50 000 paysans bio d’ici quelques an-nées. Nous nous réjouissons de la volonté affichée du réseau des Chambres d’agriculture de relever le défi et nous réitérons notre souhait d’un accord cadre national pour mettre en synergie nos forces respectives dans un souci d’efficacité de l’action publique. »

La nouvelle présidente de la FNAB rencontrera le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, d’ici fin avril.

L’Etat confirme ses engagements pour la bio à l’Assemblée générale de la FNAB

A l’occasion du débat public du 10 avril lors de l’AG de la FNAB, le représentant du Ministre S.Le Foll, a présenté des

engagements concrets pour le développement de la bio, à deux mois de la présentation officielle du programme « Am-bition bio 2017 ».

Le contexte sociétal d’une politique de développement de la bioLa crise économique que vit notre pays depuis plusieurs an-nées appelle des politiques publiques efficaces pour la créa-tion d’emplois et d’activité, en particulier dans le milieu rural et dans une économie agro-alimentaire fragilisée. Dans le même temps, les attentes sociétales sont plus fortes que jamais pour des produits locaux, sains, de qualité, issus d’un mode de pro-duction réellement respectueux de l’environnement et du consommateur. Les paysan bio réunis en Assemblée générale ont réaffirmé qu’une politique publique de développement de la bio pouvait et devait répondre à ces enjeux de société.

L’Etat répond clairement aux attentes des paysans bio pour un objectif de réforme de l’agriculturePartout en Europe où des objectifs chiffrés ont été portés avec volontarisme par les pouvoirs publics, la bio s’est développée, en particulier dans un contexte agricole moins favorable aux conversions. A l’occasion de l’AG de la FNAB, Luc Maurer, a pré-senté les engagements du Ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll :

* L’objectif de 20% de produits bio en restauration collective d’Etat est très clairement réaffirmé pour la mandature avec des moyens d’accompagnement et d’animation, notamment pour le secteur hospitalier ;

* Pour la protection des zones à enjeu eau, les sites pilotes «  eau et bio » seront renforcés et déployés dans le programme de la mandature, en articulation avec les nouveaux outils de la PAC (mesures agro-environnementales) ;

* Une nouvelle orientation thématique « agriculture biolo-gique » dans le cadre du programme national de développe-ment agricole et rural Agricole et Rural pour la période 2014-2020.

La nouvelle présidente de la FNAB, Stéphanie Pageot, s’est félicitée de ces premières annonces qui font de l’agriculture biologique un levier explicite du projet agro-écologique du Ministre pour la mandature. Elle a rappelé que le réseau FNAB reste pleinement engagé et vigilant dans le cadre des concer-tations nationales du ministère (Programme Bio, PAC, Installa-tion…).

Stéphane Le Foll lance la concertation sur la loi d’avenir de l’agriculture

Pour la première fois, la FNAB était invitée au Conseil supé-rieur d’Orientation de l’agriculture (CSO) le lundi 15 avril

2013 au côté des syndicats agricoles. Stéphane Le Foll a pré-senté les enjeux de la Loi d’Avenir Agricole. Stéphanie Pageot, présidente de la FNAB, qui représentait le réseau FNAB s’est félicitée publiquement de cette ouverture de la gouvernance agricole au réseau des bio. L’orientation agro-écologique voulu par le ministre dans cette loi ne semble pas être par-tagée par les principaux syndicats agricoles qui ont souligné les «  contraintes environnementales  » et autres logiques de compétitivité de l’agriculture française. Le représentant de la coordination rurale a même rappelé qu’il fallait arrêter de parler de pesticides mais bien de produits phyto-sanitaires, la présidente de la FNAB rectifiant cette affirmation dans la foulée... Force est de constater que le ministère est preneur de propositions concrètes de nature législatives dans un temps forcément court puisque ce projet de loi qui doit passer au Parlement en 2013, doit être présenté avant la fin juin au Conseil d’Etat. La FNAB fera des propositions mais compte évi-demment sur son réseau pour l’aider dans cette tâche.

Séminaire La nouvelle économie bio

La FNAB organise le 21 mai à Paris (5ème), un séminaire sur la « nouvelle économie bio ». Elle mène en effet, avec

les organisations économiques de producteurs bio, un pro-gramme de recherche-action qui les conduit à conceptualiser comment elles « font économie » avec leurs partenaires, en mettant au cœur de leurs échanges la cohésion sociale et la préservation de l’environnement.

Ce séminaire national sera l’occasion d’entendre des experts ou grands témoins en réaction à la pré-sentation de cette «   nouvelle écono-mie de la bio », comme Jean-Marc Mey-nard, président du Conseil scientifique de l’agriculture biologique (CSAB), ou Hugues Sibille, vice-président délégué du Crédit coopératif et « fondateur » des Sociétés coopératives d’intérêt col-lectif (SCIC).

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Nous serions ravis de vous voir présent à cet événement im-portant, qui peut montrer que la richesse des expériences éco-nomiques de la filière bio est source de renouvellement pour les filières agro-alimentaires.

Nous vous proposons également d’inviter les collectivités par-tenaires avec lesquelles vous travaillez et qui pourraient être intéressées par le séminaire (Conseil régional, conseils géné-raux, DRAAF, Agence de l’Eau..)

Le programme complet de la journée ainsi que l’invitation fi-gurent sur le blog de la recherche-action : http://nouvelleeco-nomiebio.blogspot.fr

Lait Bio de France

L’association fédératrice des groupes d’éleveurs laitiers bio a peaufiné ses statuts lors d’une rencontre le 26 février et

a fixé un programme de travail pour 2013. Sa création devrait être effective d’ici quelques semaines. Fédérer les groupes d’éleveurs bio organisés pour travailler sur une gestion soli-daire et concertée de l’offre de laits biologiques est l’un de ses objectifs. La fédération par ces actions compte aussi oeuvrer pour un développement de la production biologique en lien avec le réseau et les autres filières de productions. A ce jour, les structures suivantes sont actives dans la création de Lait Bio de France : Association des producteurs bio d’Eurial, Bio-lait, Coop Lait Bio du Maine, OP Bio Seine et Loire, Syndicat de vente Alliance, Syndicat de vente Doubs Ognon, Syndicat de vente Mullin. Ils rassemblent à eux tous, un peu plus de 900 éleveurs (46% des éleveurs laitiers bio hors vente directe to-tale) et environ 200 millions de litres de lait (48% du volume collecté en bio en 2012). La FNAB sera membre de droit au conseil d’administration.

Nouvelles des partenaires

Erables 31 : Foire bio du Grand Toulouse.La Foire Bio du Grand Toulouse célèbrera sa 8e édition le di-manche 20 octobre 2013 sur la Base de Loisirs de La Ramée à Tournefeuille (agglomération toulousaine).

Les producteurs et/ou transformateurs et restaurateurs bio se-ront avant tout représentés sur cette foire qui se veut le reflet des acteurs de la bio présents en Haute-Garonne et Midi-Py-rénées. Nous avons tenu à privilégier les acteurs de la bio ad-hérents à un GAB ou CIVAM Bio de la région, ceux qui soutien-nent collectivement le développement local de l’agriculture biologique.

Le dossier de candidature est d’ores et déjà disponible. Vous pouvez prendre contact avec Erables 31 : Caroline Baron. 05 34 47 13 04 - 06 45 35 11 23. [email protected]

Invitation de la FN CUMA 9-10 OCTOBRE 2013Rencontre nationale des ateliers de transformation collectifs et de l’agro-alimentaire paysan, à Montesquieu-Volvestre (31)

POURQUOI ?

* Favoriser l’essor des circuits courts de proximité* Coopérer pour rendre viable et vivable l’agroalimentaire paysan* Rassembler et faire connaître ces initiatives souvent isolées et mal connues

POUR QUI ?

* Les agriculteurs déjà impliqués dans un atelier de transfor-mation collectif (ATC)* Les agriculteurs qui souhaitent développer la transforma-tion de leurs produits* Les élus soucieux de développer les circuits courts de proxi-mité et l’agroalimentaire paysan sur leurs territoires* Les agents de développements, techniciens, formateurs, enseignants et chercheurs

Plus d’informations sur www.france.cuma.fr

Actualités et sujets brûlants

L’accord entre l’INRA et l’ITAB est signé

L’INRA et L’ITAB ont signé un accord de partenariat qui vise notamment à favoriser, au niveau national et international,

la co-construction de projets et la visibilité de la recherche-expérimentation en AB.

Cet accord signé pour une durée de 5 ans clarifie l’organisa-tion des échanges, la concertation et la coopération entre les deux structures et a pour objet notamment de favoriser la co-construction de projets de recherche, de recherche-dévelop-pement et d’expérimentation ; de faciliter la mutualisation ou la mise en synergie des moyens humains, financiers et expéri-mentaux ; de faciliter le partage de l’information, en particulier celle issue de projets de recherche ; d’améliorer la visibilité de la recherche et de la recherche-développement en AB et de fa-ciliter la traduction des recherches et des expérimentations en connaissances, outils, dispositifs et innovations au service du développement de l’AB. Ceci aux échelles des pratiques et des systèmes de production agricole, des filières et des territoires, ainsi que des modes de consommation.

Cet accord a été signé par le président-directeur général de l’INRA, Francois Houllier et le président de l’ITAB, Alain Dele-becq lors d’une rencontre « Quelles recherches pour accom-pagner le développement de l’AB ? », co-organisée le 27 février par l’INRA et l’ITAB à l’occasion du Salon international de l’agri-culture (SIA).

Deux autres événements sont déjà prévus : la conférence IN-RA-ITAB sur la santé animale (juillet 2013) et le colloque DinA-Bio (13 & 14 novembre 2013).

Source: ITAB

Un site pour reconnaître la biodiversité végétale

Identifier les fleurs sauvages n’est pas toujours chose aisée. Le site internet Iherbarium permet une identification de ces

plantes à partir de photos prises et envoyées par tout un cha-cun.

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« Le site Iherbarium est ouvert depuis près de deux ans, pré-cise Philippe Laroche (1) son concepteur. Nous lançons au-jourd’hui une application Iphone et Androïd pour faciliter les collectes d’informations. Ce site est un service gratuit ouvert aux novices dans le cadre d’une science participative. » Après avoir déposé ses photos sur le site, en quelques heures, l’ob-servateur peut accéder à l’identification des plantes.

Aller jusqu’à un indicateur de richesse floristiqueDans le cas d’inventaires assez denses, il est possible d’aller plus loin et d’avoir une approche plus large de l’écosystème permettant de prendre en compte la dynamique des popu-lations, l’évolution des floraisons ou bien encore l’habitat. « M’appuyant notamment sur les travaux conduits par le Mu-séum national d’histoire naturelle, je propose, sur des zones de plusieurs hectares d’établir un inventaire de richesse floris-tique, avec un indicateur chiffré de la richesse estimée, facile à suivre d’une année à l’autre » précise Philippe Laroche. Ces prestations de service payantes sont particulièrement adap-tées aux sites industriels, parcelles agricoles en reconversion... Une telle étude a été ainsi récemment conduite dans le Gard dans la vallée de l’Auzonnet.

(1) Philippe Laroche est un informaticien passionné de bota-nique, accompagné dans ses démarches par des chercheurs du Muséum national d’Histoire naturelle.

Pour aller plus loin :- Le site gratuit d’identification des plantes sauvages à fleurs : http://www.iherbarium.fr

- Pour établir un inventaire de richesse floristique : www.indi-cateurs-biodiversite.com

Campagnes et environnement

Une étude américaine confirme l’effet béné-fique sur la santé de l’agriculture biologique

Des chercheurs américains de la Southern Methodist Uni-versity de Dallas (Texas) dirigés par Johannes H. Bauer

viennent de publier une étude largement reprise par les mé-dias outre-Atlantique. Ces travaux avaient pour but d’éva-luer l’impact sur la santé d’une consommation régulière de produits issus de l’agriculture biologique, un sujet qui reste controversé car les études antérieures réalisées sur cette ques-tion ont donné des résultats différents.

Dans ce travail très solide et publié dans PLOS, les chercheurs ont utilisé la mouche Drosophila melanogaster, afin d’essayer de déterminer si la consommation d’aliments issus de l’agri-culture biologique pouvait être bénéfique pour la santé. Cette espèce de mouche est largement utilisée dans les laboratoires pour étudier les maladies humaines, qu’il s’agisse du diabète, des maladies cardio-vasculaires ou de la maladie d’Alzheimer.

Sur le plan méthodologique, ces mouches ont été nourries avec des produits biologiques et non biologiques achetés dans le commerce. Les chercheurs ont utilisé des extraits de pommes de terre, du soja, des raisins et des bananes. Chaque type d’aliment a été évalué séparément afin d’éviter des résul-tats biaisés liés à une association de produits différents.

À l’issue de cette expérimentation, les chercheurs ont mesuré

la condition physique générale des insectes, l’évolution de leur longévité, la fertilité et leur niveau de stress. Le résultat de cette étude est que globalement les mouches nourries avec des aliments biologiques étaient en meilleure santé que celles ayant consommé des aliments industriels.

Mais cette étude souligne que ces résultats ne veulent pas dire que tous les aliments biologiques se valent et ont un impact bénéfique sur la santé. Dans certains cas en effet, la consom-mation par ces insectes de certains aliments biologiques (par exemple des raisins secs) n’a eu aucun effet bénéfique sur leur santé.

«  A notre grande surprise, dans la majorité de nos tests, les mouches nourries avec des aliments biologiques ont obtenu des résultats sensiblement meilleurs aux évaluations de leur état de santé que les mouches nourries avec des aliments conventionnels », souligne Johannes Bauer qui a dirigé cette étude.

Plusieurs études antérieures avaient déjà montré que les ali-ments biologiques contenaient des concentrations plus éle-vées de nutriments essentiels, tels que les protéines, les acides gras insaturés ou encore les antioxydants. Les aliments biolo-giques se caractérisent par ailleurs par des niveaux plus faibles de nitrates, ce qui pourrait expliquer certains effets bénéfiques constatés sur les mouches drosophiles.

Autre constatation intéressante : les aliments biologiques contiennent des concentrations élevées de polyphénols, des composés organiques produits par de nombreuses plantes pour lutter contre les maladies. Or, on sait à présent que ces polyphénols ont également un effet bénéfique sur la santé des animaux en diminuant leur stress et en stimulant leur sys-tème immunitaire.

L’étude conclut en affirmant que les effets d’une consomma-tion régulière d’aliments issus de l’agriculture biologique sont mesurables et bénéfiques pour la santé mais souligne que « les mécanismes moléculaires exacts des effets observés sur la santé restent à élucider. »

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Les États-Unis adoptent une « loi protégeant Monsanto »

C’est une petite clause de cinq lignes, très loin d’être ano-dine. Elle a été introduite dans la loi budgétaire pour

l’agriculture, qui vient d’être adoptée par le Congrès améri-cain. Que dit ce paragraphe ? « Dans le cas où une décision [d’autorisation d’une culture] est ou a été invalidée ou annu-lée, le ministère de l’Agriculture doit, nonobstant toute autre disposition de droit, sur simple demande d’un agriculteur, d’un exploitant agricole, ou d’un producteur, immédiatement accorder une autorisation temporaire ». Concrètement, cette clause permet au ministère de l’Agriculture de ne pas prendre en considération d’éventuelles décisions de justice interdi-sant, par exemple, certains types de cultures OGM.

« Si la Justice, comme ce fut le cas avec la luzerne génétique-ment modifiée, suspend l’autorisation accordée par le mi-nistère de l’Agriculture, celui-ci pourra, si un agriculteur lui demande, contourner cette décision de Justice et accorder une autorisation temporaire de mise en culture de la luzerne

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OGM  », illustre Christophe Noisette, de l’association Inf’OGM. Pas étonnant dans ces conditions que cette loi, surnommée le « Monsanto Protection Act » (Loi de protection de Monsanto, ndlr), provoque la colère des opposants aux OGM.

Des sénateurs financés par MonsantoLes associations environnementales soupçonnent le sénateur républicain du Missouri, Roy Blunt, décrit par le magazine Mo-ther Jones comme « l’homme de Monsanto à Washington », d’être l’auteur de cet amendement. Selon le site Open Secrets, ce sénateur aurait reçu de la part de l’entreprise Monsanto plus de 74 000 dollars US pour ses campagnes électorales entre 2009 et 2012. D’après Christophe Noisette, « à titre in-dicatif, Monsanto, au cours de la dernière élection, a financé 55 députés et 24 sénateurs (principalement républicains, mais pas uniquement), pour un montant total de 316 000 US$ ».

Le « Monsanto Protection Act » est censé n’être que provisoire et expirer lors de l’adoption finale du budget, fin septembre 2013. Mais les défenseurs de l’environnement craignent que la décision ne crée un dangereux précédent qui permette de justifier, plus tard, son transfert dans d’autres lois. Cette clause intervient à un moment où les États-Unis font pression sur l’Europe, dans le cadre de la négociation d’un accord de libre-échange, pour que Bruxelles simplifie sa réglementation en matière d’importation de produits OGM, jugée « lourde » et «  inapplicable »...

Inf’ogm

Nouvelle vague de brevets sur les plantes

Selon l’organisation « No Patents on Seeds », l’Office euro-péen des brevets (OEB), basé à Munich, est sur le point

d’accorder des brevets sur les plantes issues de méthodes de sélection conventionnelle, alors même qu’une décision de la Grande Chambre de recours portant sur un brevet sur une to-mate (G2/12) est attendue.

Cette nouvelle pratique est évidente, comme le montre un rapport de la coalition No Patents on Seeds, publié le 13 mars 2013. Selon le communiqué, dans les semaines à venir, une douzaine de nouveaux brevets seront délivrés, couvrant des espèces comme le brocoli, l’oignon, le melon, la laitue et le concombre. Aujourd’hui, seuls deux brevets, sur la salade et le concombre, ont été accordés. Cette nouvelle vague est très probablement du à l’influence du Président de l’OEB, M. Benoît Battistelli, qui tout récemment a fait une déclaration très claire en faveur de ces brevets.

Les organisations membres de la coalition «No Patents on Seeds» estiment que Mr. Battistelli prend position en faveur des firmes comme Monsanto et Syngenta. Ils alertent que si l’interprétation de Battistelli du droit actuel des brevets était appliquée, l’interdiction des brevets sur les variétés végétales, les races animales et sur les procédés de sélection convention-nelle n’aurait plus aucun sens.

Source: no-patents-on-seeds

Loi d’avenir agricole : la concertation est lancéeLe 15 avril, le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a lancé la concertation pour préparer la loi d’avenir agricole avec le

Conseil supérieur d’orientation et de coordination de l’écono-mie agricole et agroalimentaire (CSO). Le projet est ambitieux : il doit préparer les mutations et les défis auxquels l’agriculture française sera confrontée dans les 20 prochaines années. Il s’agit en somme de doter les exploitations des innovations leur permettant de répondre à la double performance écono-mique et environnementale.

Six thèmesCe projet de loi sera organisé autour de six thèmes : l’alimen-tation, la performance économique et environnementale des filières agricoles et agroalimentaires, la protection des terres agricoles et l’installation des jeunes agriculteurs, l’enseigne-ment agricole et la recherche, la forêt, et les agricultures ultra-marines. Chacun de ces thèmes fait l’objet d’une large concer-tation avec les différents acteurs et partenaires.

Le projet sera présenté en Conseil des ministres puis examiné par le Parlement à l’automne. Il devra également prendre en compte les éléments de la réforme de la politique agricole commune.

Campagnes et environnement

Le soutien aux agrocarburants critiqué

Le soutien aux agrocarburants profite exclusivement aux industriels. Pour protéger le climat et favoriser la création

d’emploi, la révision des normes d’émissions de CO2 des voi-tures est une démarche bien plus rentable et efficace. C’est ce que soutiennent dans un communiqué commun la Confédé-ration paysanne, la Fédération nationale d’agriculture biolo-gique, France Nature Environnement, l’Oxfam et Réseau ac-tion climat. Selon ces organisations, les Etats européens ont soutenu à hauteur de 10 milliards d’euros (Md€), en 2011, l’in-dustrie des agrocarburants sous forme d’exonérations fiscales, d’obligations d’incorporations et de financement de la Re-cherche &Développement. « Dépenser autant d’argent public sans bénéfices environnementaux est insupportable, explique Bruno Genty, président de FNE. L’argent doit être mobilisé pour développer de réelles solutions comme l’amélioration de l’efficacité énergétique des véhicules ou le développement du transport ferroviaire ».

Campagnes et environnement

“ Des pesticides restent autorisés alors qu’ils devraient, selon l’Anses, être interdits ”

Générations Futures dénonce, sur la base de données tan-gibles, des irrégularités graves qui ont permis le maintien

au marché de plus de 40 pesticides dangereux qui devraient être interdits ou avoir des usages restreints !

Générations Futures a rendu publique lors d’une conférence de presse tenue le 23/04/2013 à Paris des informations révé-lant une gestion inacceptable de dizaines d’Autorisations de Mise sur le Marché (AMM) des pesticides … preuves à l’appui !

Rappel des faits. Générations Futures a reçu récemment copie d’une lettre de l’ANSES – Agence nationale en charge des éva-luations des pesticides - signée par son Directeur, et adressée à la Direction Générale de l’Alimentation chargé (par déléga-tion du Ministre de l’Agriculture) de donner les Autorisations

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de mise sur le marché des pesticides.

Dans cette lettre, datée du 27 aout 2012, le Directeur de l’ANSES, réitère à l’attention de la DGAL certaines remarques et attire particulièrement l’attention de la DGAL sur certaines « anomalies » concernant un grand nombre d’AMM de pesti-cides (la liste présentée n’étant pas exhaustive).

Des irrégularités graves ! Après une vérification minutieuse des éléments contenus dans les tableaux annexés au courrier, notre association a constaté, et ce pour de nombreux pesti-cides, que la DGAL (direction générale de l’alimentation) a très rarement tenu compte des remarques faites par l’ANSES et notamment de ses avis défavorables ou favorables sous conditions concernant de nombreux pesticides. Autrement dit : de très nombreux pesticides, ou usages de pesticides, res-tent autorisés alors qu’ils devraient, selon l’ANSES même, être interdits car non conformes aux exigences de la législation en vigueur !

Notre association attend naturellement des clarifications de la part du Ministère de l’Agriculture en charge des décisions d’AMM des pesticides.

« Face à cette situation scandaleuse, nous exhortons le Mi-nistre à prendre les mesures qui s’imposent à savoir : la sus-pension ou le retrait immédiat de toute AMM pour laquelle une irrégularité ou une non-conformité, la publication inté-grale de l’état des situations de non-conformité avec les exi-gences légales, la mise en place urgente d’une commission d’enquête parlementaire sur ce sujet précis des AMM de pes-ticides. De même, nous demandons que les futures décisions soient données non plus uniquement par le ministre de l’Agri-culture mais également par celui de l’Environnement et de la santé.» déclare F. Veillerette, porte-parole de Générations Fu-tures. « Il est temps aujourd’hui de faire la transparence sur la gestion de ce dossier des AMM. Il en va de la protection des citoyens, des consommateurs, des agriculteurs et de notre en-vironnement. » ajoute-t-il

Générations futures

Les cuisiniers des cantines du Gers devien-nent auteurs à succès

Heureux les chefs cuisiniers des collèges du Gers. A Auch, voilà quelques jours, a été célébrée la récente publication

du « Petit gourmand illustré », un recueil de 48 pages édité par le groupe de la Dépêche du Midi où figure une vingtaine de recettes concoctées dans les collèges du département où le recours au local et le développement de la bio dans les menus est en marche depuis déjà trois ans.

Parmi les 19 recettes de pays, la salade de lentilles bio et lardons.Par ce petit opus, présenté jusque devant l’Assemblée natio-nale à la fin de l’hiver, le conseil général du Gers confirme sa volonté d’améliorer sensiblement la qualité des repas servis aux collégiens. L’assemblée départementale propose d’ailleurs un bonus financier aux gestionnaires en versant 1,10  € sup-plémentaires à chaque repas composé de plus de 30% de pro-duits bio.

Le « Petit gourmand illustré », vendu dans les kiosques de la région Midi-Pyrénées, présente des recettes de pays dont

quelques plats sont autant de clins d’oeil aux amateurs de bonne bouffe : la salade de lentilles bio du Gers et petits lar-dons de Thierry (collège d’Aignan) voisine avec la canette brai-sée et verrine de lingots beurre de Jacques (collège Salinis à Auch) ou le gâteau fondant aux amandes et kiwis de Florian (collège d’Eauze).

Des steaks plus fermes à la cuissonDans un article de La Dépêche, le président du CG du Gers, Philippe Martin, revient en détail sur le cahier des charges du département : « Simple, dit-il. Désormais, les chefs préparent aux enfants des repas de saison, bio, labellisés et avec des produits locaux pour moins de 3€. Nous servons ainsi 6 500 repas chaque jour et il n’y a pas de surgelé dans le départe-ment. Quand l’État nous a confié les cantines en 2009, 95 % de la viande étaient achetés hors de France et le steak de 200g ne pesait plus que 100g une fois cuit. Aujourd’hui, toutes nos viandes sont achetées dans un rayon de 100 km et il reste 185g de steak après la cuisson » Comme quoi, résume, l’élu, on peut « faire bon pour pas si cher ».

Un plus bio

AB : la seule forme d’agriculture agro-écolo-gique reconnue

A l’occasion de l’assemblée générale de l’ITAB, Luc Maurer, conseiller en charge de l’agriculture biologique auprès

du ministre de l’agriculture, a rappelé que l’agriculture biolo-gique a toute sa place au sein de l’agro-écologie.

Selon le communiqué de l’ITAB, l’agro-écologie «…ne doit pas occulter l’AB mais la mettre en avant : l’AB est actuellement la seule forme d’agriculture agro-écologique institutionnalisée et reconnue au niveau mondial.»

Luc Maurer a également confirmé la «…qualification de l’ITAB en tant qu’institut technique indépendant et transversal » et annoncé que la dotation de base de l’ITAB (dotation DAR - Dé-veloppement Agricole et Rural) passera dès 2013 de 500 K€ à 1 million d’euros pour poursuivre et renforcer les actions en-gagées.

Réaction de la Confédération Paysanne : «  La Confédération paysanne réclame depuis longtemps le déblocage de fonds spécifiques pour la recherche en agriculture biologique. Cela devrait confirmer la reconnaissance récente de l’ITAB, avec son réseau de neuf stations de recherche expérimentale, comme institut technique à part entière. Et c’est un nouveau pas pour le développement de l’agriculture biologique paysanne ».

Lors de la table-ronde «Agroécologie et Produisons autre-ment » : quelle place et quels moyens pour la recherche-expé-rimentation en AB ?», les trois députés-agriculteurs Dominique Pottier (54), Yves Daniel (44) et Brigitte Allain (24) ont insisté sur l’importance de la formation (théorique et pratique), le be-soin d’outils de politiques publiques en faveur de l’installation des agriculteurs, la mutualisation des travaux de recherche au niveau européen et la levée de verrous réglementaires liés aux matériels génétiques animaux et végétaux et intrants.

Source: ITAB

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Un point de vue technique parmi d’autres

Le MohaLe Moha est une graminée tropicale, résistant très bien à la sécheresse. Elle est utilisée sous forme de foin ou d’ensilage. Cette plante a également la particularité de se développer très rapidement : elle a un fort pouvoir couvrant et peut se cultiver en inter-culture. Elle apporte ainsi une quantité de foin supplémentaire en période estivale, sans besoin d’augmenter la surface cultivée.

Vincent Savy a découvert le Moha peu après la sécheresse de 2003, lorsque beaucoup d’agriculteurs cherchaient alors une plante peu gourmande en eau. Le moha est la seule graminée, avec le millet, à pouvoir se développer avec moins de 10 mm d’eau nécessaire à la levée1. Il cultive cette plante depuis 2007.

Conditions particulières et préparation du terrain :Le moha pousse en climat tropical. Il lui faut donc un sol chaud. Il s’adapte à tout type de sols. La préparation du terrain doit permettre la réalisation d’un lit de semis fin. En effet, les graines de moha sont très petites. Vincent utilise successivement :

- Un labour

- Un outil à dent droit (type herse) suivi d’un rouleau

- Réalisation d’un faux semis

- Une herse étrille pour affiner la terre à la surface

Il n’y a pas de matière organique épandue sur la parcelle.

Association avec d’autres plantes : La culture de Moha est souvent associée au trèfle d’Alexandrie, qui augmente la valeur protéique du fourrage1. Vincent l’implante sous couvert de la luzerne. Le moha permet de protéger la luzerne des mauvaises herbes lors de sa levée, sans entrer en concurrence avec elle.

Semis :Le semis se réalise de mai à juin. Si le semis est trop précoce, le climat et le sol froids ne permettront pas à la plante de lever.

Dose de semis : 20 à 25 kg/ha - Associé avec un trèfle: 10-15 kg/ha avec un trèfle à 12kg/ha. Ecartement: 20 cm. Dose au mètre linéaire: 250/1250 m².

Les semences se trouvent aisément chez tout fournisseur. (Prix de semences non bio mais non traitées: 3,49€/kg HT)

Récolte :La récolte se fait d’août à septembre, au stade début épiaison. La culture n’est fauchée qu’une seule fois. La pâture est rare : si le temps est trop sec, Vincent fait pâturer la culture avant le stade épiaison.

Rendement en culture pure : Vincent récolte 3 à 4t MS/ha, mais cela peut aller jusqu’à 8t MS/ha.

Conservation :Vincent fait sécher en vrac (séchage en grange), ou réalise des balles rondes en prenant bien soin que les tiges pressées ne soient pas humides à la récolte.

La lettre de l’APABA - n°127 - mai 2013APABA - Carrefour de l’Agriculture - 12120 RODEZ Cedex 9 - 05 65 68 11 52 - [email protected] - www.aveyron-bio.fr 10

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L’intégration dans une rotation :

Avantages – inconvénients de la culture de moha:Avantages Inconvénients

Très bonne résistance à la sécheresse Valeur énergétique moyenne

Maturité très rapide: bon intermédiaire d’été en attendant la céréales d’automne

Sensibilité au froid

Les racines travaillent la terre superficielle: laisse une terre très aérée pour la culture suivante (semis direct possible)

Pas de repousse

Le moha n’appauvrit pas le sol

L’association avec une légumineuse permet à cette dernière une meilleure implantation

Fort pouvoir couvrant

Comparaison des valeurs nutritives du moha avec d’autres fourrages2-3 :Cultures UFL PDIN PDIE

Moha 0,6-0,7 60-100 70-100

Foin (qualité moyenne) 0,6-0,75 55-65 70-80

Ensilage herbe 0,8 60-70 60-70

Récapitulatif: le moha pour une meilleure autonomie fourragèreSe récolte ou est pâturé en période estivale

Est une culture intermédiaire : nul besoin d’augmenter les surfaces cultivées

La valeur d’encombrement est importante

Le taux de fibre est important1 Chambre d’agriculture de Dordogne - le Moha fourrager - fiche technique 34, 1 page2 Chambre d’agriculture de Saône et Loire (2011), le moha et le trèfle d’Alexandrie, 1 page3 Educagri (2004), Nutrition et alimentation des animaux d’élevage, éd. Educagri Dijon, ISBN 2-84444-347-8

Chloé Champion - Apaba Extrait de la Fiche Savoir- Faire n°9 : Recherche d’autonomie fourragère,

disponible à l’Apaba sur simple demande

La lettre de l’APABA - n°127 - mai 2013APABA - Carrefour de l’Agriculture - 12120 RODEZ Cedex 9 - 05 65 68 11 52 - [email protected] - www.aveyron-bio.fr 11

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Directeur de publication : Laurent Rém

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°ISSN : 2117-2188

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Cherche des pois et de la paille bio. Michel Collignon 06 81 24 37 40, [email protected] (Essonne).

Annonces régionalesBonjour Notre association organise la 2ème édition de son festival « Retour à la terre » les vendredis et samedis 19 et 20 Juillet 2013 au

stade de Villenouvelle.(31290) A travers l’organisation de cette ma-nifestation nous faisons découvrir ou redécouvrir les métiers et pra-tiques agricoles d’antan à travers les animations suivantes : Battages à l’ancienne, concours de labours à l’ancienne, bal traditionnel occi-tan, démonstration de machines et savoirs faire d’antan, jeux pour les enfants et feu d’artifice. Nous proposons également à nos visiteurs de découvrir les produits régionaux dont vous êtes producteur à tra-vers un marché qui se déroulera le vendredi de 18h00 à 00h00 puis le samedi 20 toute la journée et auxquel nous serions heureux de vous accueillir. Le prix des emplacements s’élève à 12 euros le mètre linéaire. Un maître chien gardera le site de la nuit du vendredi au sa-medi et un espace camping sera à votre disposition. Le petit déjeu-ner du samedi matin vous sera offert. Une communication à grande échelle va-t-être réalisée via la presse locale, radio, en espérant vous accueillir dans notre festival je suis à votre disposition pour tout ren-seignement laetitia GIBILI 06.63.94.00.68

Recherche pour l’exportation vers la Belgique, une 30taine de brebis laitières «certifiées bio» en production et/ou gestante. contact: Julien Daubresse [email protected] - 00.32.478.22.90.80

Bonjour,étudiant en architecture je cherche un emploi agricole sai-sonnier en maraîchage ou en arboriculture biologique. Cet emploi est un moyen pour financer mes études et serait surtout l’occasion de découvrir l’univers agricole, domaine dans lequel j’envisagerai de conjuguer mon activité à l’avenir. Sensible à la nature et aux ques-tions d’environnement, je suis sportif et apprécie le travail physique et en extérieur. Je suis mobile et disponible dès le début juillet et jusqu’à la deuxième moitié d’août. Vous pouvez me joindre au 06 95 52 84 37 ou par mail [email protected]. Jean-François

Crédits photos : APABA, FRAB, FNAB

n°127 - Mai 2013

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ettre de l’L