journal nantes métropole n°44 - mars / avril 2013

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L E J O U R N A L D E L A COM M U N AU T É U R BA I N E D E N A N T E S B I M E ST R I E L Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou Métropole pages 12 à 19 30 Appuis-vélos 5 000 appuis- vélos installés sur l’espace public dans lagglomération Parcs vélos individuels Permet de garer son vélo avec son propre cadenas ou son antivol Bandes et pistes cyclables Cyclistes uniquement, les autres véhicules (motos, cyclomoteurs, scooters...) n’ont pas le droit d’y circuler Comment bien circuler à vélo ? Dans la cadre de son Plan Vélo, Nantes Métropole aménage la ville et facilite la circulation à vélo. Sur la métropole nantaise, la part du vélo dans les déplacements est ainsi passée de 2 % en 2008 à 4,5 % en 2012. Mais avant d’enfourcher un vélo, il faut apprendre à partager la rue et respecter le code de la route. Giratoire Je me place au milieu de la voie pour ne pas être dépassé par la gauche ou par la droite et j’indique ma direction avec mon bras Cédez au feu Autorise Les panneaux Les panonceaux associés à un panneau, indiquent l’obligation ou l’interdiction qui s’applique au véhicule concerné, vélo ou Mobylette. Piste ou bande cyclableconseillée réservée aux seuls vélos Piste ou bande cyclableobligatoire pour les vélos Couloir de bus ouvert aux cyclistes Aire piétonne La circulation des vélos est autorisée à l’allure du pas sans gêner les piétons Zones de rencontre La vitesse est limitée à 20 km/h et les piétons et les vélos peuvent prendre toute leur place sur la chaussée Zone 30 La circulation est apaisée Voie verte Réservée aux piétons et vélos Double sens cyclable La rue est à sens unique pour les voitures et à double sens pour les vélos Sens interdit sauf vélos Seuls les vélos sont autorisés à circuler dans le sens inverse de circulation Zone à trafic limité Zone dédiée aux piétons, vélos, transports en commun mais aussi aux véhicules motorisés qui en ont la nécessité (riverains, livreurs, taxis…) Sur le cours des 50 Otages, les vélos circulent Infographie du dossier P . 14 et 15 Vélo:comment biencirculer Illustration : Dwemma. Photos : Patrick Garçon. N°44. Mars / Avril 2013 Emploi page 5 Senior Academy Métropole page 22 Handicap : une métropole accessible Métropole pages 20 et 21 Les Ateliers de la création N°44. Mars / Avril 2013 La métropole nantaise aime le vélo. De plus en plus pratiqué, le vélo change la vie et change aussi la ville. La ville à vélo

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Au sommaire : Emploi : Senior Academy Handicap : Une métropole accessible Les ateliers de la création Infographie du dossier : Vélo : Comment bien circuler ? Et aussi les événements, les actus et les sorties dans l'agglo nantaise.

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Page 1: Journal Nantes Métropole n°44 - Mars / Avril 2013

L E J O U R N A L D E L A C O M M U N A U T É U R B A I N E D E N A N T E S – B I M E S T R I E L

Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou

Métropole pages 12 à 19

30

Appuis-vélos5000 appuis-vélos installés

sur l’espace publicdans l’agglomération

Parcs vélos individuelsPermet de garer son véloavec son propre cadenas ou son antivol

Bandes et pistes cyclablesCyclistes uniquement, les autres véhicules (motos, cyclomoteurs, scooters...) n’ont pas le droit d’y circuler

Comment bien circuler à vélo?Dans la cadre de son Plan Vélo, Nantes Métropole aménage la ville et facilite la circulation à vélo. Sur la métropole nantaise, la part du vélo dans les déplacements est ainsi passée de 2 % en 2008 à 4,5 % en 2012. Mais avant d’enfourcher un vélo, il faut apprendre à partager la rue et respecter le code de la route.

GiratoireJe me placeau milieu de la voiepour ne pas êtredépassé par la gaucheou par la droite et j’indique ma direction avec mon bras

Cédezau feu Autorise

Les panneaux

SAUF

Les panonceaux associés à un panneau, indiquent l’obligation ou l’interdiction qui s’applique au véhicule concerné, vélo ou Mobylette.

Piste ou bande cyclable conseilléeréservée aux seuls vélos

Piste ou bande cyclable obligatoirepour les vélos

Couloir de busouvert aux cyclistes

Aire piétonneLa circulation des vélos est autorisée à l’allure du pas sans gêner les piétons

Zones de rencontreLa vitesse est limitée à 20 km/h et les piétons et les vélos peuventprendre toute leur place sur la chaussée

Zone 30La circulation est apaisée

Voie verte Réservée aux piétons et vélos

Double sens cyclableLa rue est à sens unique pour les voitures et à doublesens pour les vélos

Sens interdit sauf vélosSeuls les vélos sont autorisésà circuler dans le sens inversede circulation

Zone à trafic limitéZone dédiée aux piétons, vélos, transports en commun mais aussi aux véhicules motorisés qui en ont la nécessité (riverains, livreurs, taxis…)

Sur le cours des 50 Otages,les vélos circulent

SAUFVEHICULESAUTORISES

Infographie du dossier P. 14 et 15

Vélo : comment bien circuler

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on.

N°44. Mars / Avril 2013

Emploi page 5

SeniorAcademy

Métropole page 22

Handicap : une métropole accessible

Métropole pages 20 et 21

Les Ateliers de la création

N°44. Mars / Avril 2013

La métropole nantaise aime le vélo. De plus en plus pratiqué, le vélo change la vie et change aussi la ville.

La ville à vélo

Page 2: Journal Nantes Métropole n°44 - Mars / Avril 2013

2 - Nantes Métropole - Mars/Avril 2013

Grands événements

Au cœur de l’OuestAvancer ensemble « en stéréo », tel pourrait être le mot d’ordre de Nantes et Rennes. Entre la Manche et le golfe de Gascogne, l’Ouest de la France comprend deux métropoles plutôt en bonne santé et ayant de nombreux points communs. Pêle-mêle : une expansion démographique plus forte que la moyenne fran-çaise, une croissance écono-mique importante qui irrigue leurs territoires environnants respectifs, un vivier de talents artistiques ou entrepreneuriaux, une qualité de vie indéniable…

« Rennes et Nantes se devaient d’unir leur destin, souligne Gilles Retière, président de Nantes Métropole. Elles doivent avoir une stratégie commune dans les domaines de la recherche, des transports, du tourisme, de la culture et de l’attractivité inter-nationale. »

Sous le signe de l’emploi« Nos conférences permanentes ne sont pas que des rendez-vous annuels, nous échangeons toute l’année, déclarent conjointe-ment Patrick Rimbert, maire de Nantes et premier vice-président de Nantes Métropole, et Daniel Delaveau, maire de Rennes et président de Rennes Métropole. La coopération Nantes-Rennes se traduit par des investisse-ments, des services, des collecti-vités et des études, en particulier celles qui concernent la liaison

ferroviaire rapide entre Nantes et Rennes. Nous réaffirmons notre soutien au projet d’aéroport du Grand Ouest et notre engage-ment de croissance sociale et environnementale. » Quelles sont les avancées de la coopé-ration nanto-rennaise? Cette année, la 3e conférence perma-nente Nantes-Rennes était pla-cée, en particulier, sous le signe de l’écoute des acteurs de l’éco-système économique rennais et de leurs homologues nantais, des emplois de demain et de la construction du futur, avec les pôles de compétitivité à la pointe de l’innovation, tels Images & Réseaux (images numériques) et Id4Car (véhicules du futur) déjà interrégionaux. Le tout sur fond d’actualités (pacte de compétitivité, banque publique d’investissement, future loi de décentralisation…). De nou-

veaux rendez-vous sont d’ores et déjà prévus en 2013.

Travailler en réseauFaire du hors-frontières entre Rennes et Nantes ? Aujourd’hui plus de 440 entreprises bilocali-sées creusent leur sillon (contre 150 en 2000) entre les deux métropoles. À l’instar d’Abaka Conseil (cabinet de conseils en ressources humaines), adepte du « double bureau » à Rennes, à Nantes, mais aussi à Paris, à Quimper et à Saint-Brieuc. Pour qui il y a mille et une manières innovantes de travail-ler en réseau. C’est bien là l’un des principaux enjeux straté-giques qui rapproche Rennes et Nantes, têtes de pont puis-santes de réseaux de villes, tissés entre autres avec Saint-Nazaire, Angers et Brest. Avec qui les deux métropoles motrices de

AVOIR UNE STRATÉGIE COMMUNE

Face à la mondialisation, l’heure est à l’ouverture des territoires, aux alliances et aux grands projets. Rennes et Nantes, capitales respectivement de la Bretagne et des Pays de la Loire, en sont convaincues depuis longtemps, et continuent de se rapprocher. Pas à pas, elles forment un duo de métropoles qui compte sur l’échiquier européen.

Nantes-Rennes : l’union fait la force

www.nantesrennes.fr

l’Ouest viennent de créer le Pôle Métropolitain Loire Bretagne. L’avenir, c’est dans quelle direc-tion ? Nantes et Rennes misent dorénavant sur les secteurs d’excellence, les technologies de l’information et de la com-

munication, la santé et les bio-technologies, les industries des matériaux. Avec les Instituts de recherches technologiques (IRT) Jules Verne (nouveaux maté-riaux composites, métalliques et hybrides à Nantes) et B-Com (réseaux et infrastructures numériques à Rennes), de nou-velles étapes seront franchies. Qui affirmeront d’autant plus la présence de Nantes et de Rennes en France et en Europe. Cécile Faver

FRANCHIR DE NOUVELLES ÉTAPES

Les élus des métropoles nantaises et rennaises entendent unir leurs forces pour compter sur l’échiquier européen.

Page 3: Journal Nantes Métropole n°44 - Mars / Avril 2013

Grands événements

Nantes Métropole - Mars/Avril 2013 - 3

Une métropole à véloLa métropole nantaise invente la Ville de demain. Cela passe par une offre de mobilité adaptée aux besoins de chacun. Il faut donc mettre en œuvre une politique globale des transports. À ce titre, le vélo joue un rôle majeur. Il présente de nombreux attraits : moyen de transport non polluant par excellence, il permet d’accéder partout et de vivre la Ville autrement.Bien sûr, pour qu’il soit largement adopté, il faut que son usage soit facilité par une politique volontariste. Cela a été le choix de Nantes Métropole, à travers en particulier son Plan Vélo et naturellement le Bicloo, qui rend le vélo-partage plus facile. Enfin les aménagements routiers sont pensés pour offrir aux cyclistes confort et sécurité. Les chiffres témoignent du succès rencontré : en 2012, la part des trajets en vélo atteint 4,5 % du total des trajets journaliers effectués par les habitants de la métropole, contre 2,4 % en 2002. C’est une profonde mutation. Grâce à une politique active, le vélo est donc devenu un moyen de transport à part entière. La tenue en 2015 à Nantes du congrès Vélo-city symbolise et récompense cette réussite. Il faut également saluer la tenue de la 75e édition de la Semaine fédérale internationale de cyclotourisme à Nantes début août.Tout cela nous encourage à poursuivre nos efforts en faveur d’une circulation apaisée.

Gilles Retière, président de Nantes Métropole

« Il y a beaucoup d’intérêts croisés entre Rennes et Nantes »Point de vue de Bernadette Rovire, directrice générale du pôle de compétitivité ID4CAR, spécialisé dans l’innovation pour la filière véhicules et mobilité. Ancré à Rennes et à Bouguenais, il impulse et construit des passerelles entre le monde de la recherche et le monde économique.

Pour les entreprises, le rapprochement entre Nantes et Rennes a-t-il du sens ? BR : « Bien entendu. Il y a beaucoup d’intérêts croisés entre Rennes et Nantes. Le pôle ID4CAR regroupe aujourd’hui 186 adhérents, dont 120 entreprises. Près de 60% d’entre elles sont des PME, concentrées essentiellement à Rennes, sur le site PSA de La Janais, et à Nantes. Cent kilomètres les séparent, c’est peu ! Mais quand on veut travail-ler sur des projets structurants, une métropole, c’est trop petit ! Il faut un domaine plus vaste. Nous sommes convaincus au pôle que c’est indispen-sable pour être visible au niveau euro-péen. Il faut aussi des trésors d’inno-vation et de créativité qui participent de l’attractivité du bassin économique et des métropoles. L’innovation est à la fois une mine de création de valeur et de savoir-faire et un véritable moteur de diversification. »

Quelles sont les conditions pour que ce rapprochement soit une réussite ? BR  :  « Dans les cinq ans à venir, en tant que directrice du pôle, je souhaite qu’il y ait encore plus de projets par-tagés par les métropoles rennaise et nantaise et les régions. Il est important que ce mouvement de coopération et de mutualisation des investissements soit amplifié. S’affranchir des limites du marketing territorial doit devenir naturel. Mais pour que les entreprises du bassin économique nanto-rennais – qui est également un bassin d’emploi – se développent, innovent et irriguent les territoires, un environnement fis-cal stable est vital. C’est peut-être là que les métropoles et les régions ont une carte à jouer ! »Propos recueillis par CF

www.id4car.org

www.id4car.org

édit

oéd

ito

Bernadette Rovire, directrice générale du pôle ID4CAR.

Page 4: Journal Nantes Métropole n°44 - Mars / Avril 2013

Nantes Métropole actualités

La ligne de Thouaré-sur-Loire au cœur de Nantes

4 - Nantes Métropole - Mars/Avril 2013

À partir de septembre 2013, Sainte-Luce-sur-Loire et Thouaré-sur-Loire feront partie des communes desservies par le Chronobus. La ligne, longue de 10 km, circulera de l’ar-rêt Souillarderie, à Nantes, jusqu’aux arrêts Trianon et Clairais, à Thouaré-sur-Loire. Cette nouvelle ligne aura une fréquence de huit minutes aux heures de pointe, et permettra de relier les centre-villes de Sainte-Luce-sur-Loire, de Thouaré-sur-Loire, Nantes-Est à Souillarderie en une vingtaine de minutes. Elle remplacera la ligne de bus 92 et sera connec-tée à la ligne 1 de tramway. « Son objectif est de se raccrocher au réseau structurant des transports en commun en la faisant se connecter à Souillarderie, explique Jean-François Retière, vice-président de Nantes Métropole, en charge des déplacements. L’enjeu étant que les habitants de Sainte-Luce-sur-Loire et de Thouaré-sur-Loire mettent une demi-heure au plus pour accé-der au centre-ville. »

La ligne de Chronobus C7, qui circulera dès septembre, partira de l’arrêt Souillarderie à Nantes jusqu’aux arrêts Trianon et Clairais à Thouaré-sur-Loire. Le parcours va connaître plusieurs innovations, particulièrement entre Sainte-Luce-sur-Loire et Thouaré-sur-Loire.

Innovations. Les travaux entre Nantes et Sainte–Luce-sur-Loire vont permettre l’ins-tallation d’une voie centrale destinée aux Chronobus. L’innovation ? Les Chronobus venant de Nantes et ceux arrivant de Thouaré-sur-Loire pourront utiliser ce site propre à voie unique dès lors qu’il n’y aura pas de bus en sens inverse. Ainsi, le Chronobus pourra s’adapter aux conditions de circulation.La route de Sainte-Luce-sur-Loire va égale-ment prendre de nouveaux atours. Trottoirs élargis intégrant des pistes à vélo, carrefours aménagés, effacement des réseaux, mais aussi la création d’une nouvelle voirie donneront au site une nouvelle physionomie. À Thouaré-sur-Loire, la place de la République va aussi être redessinée. Ce réaménagement permettra une autre nouveauté : de 16 h à 19 h, seul le Chronobus pourra emprunter la rue de Nantes vers la place de la République. De même qu’à l’entrée Ouest du bourg de Sainte-Luce-sur-Loire où les véhicules autres que les Chronobus devront contourner la voie aux heures de grand passage.

La ligne C7 desservira des zones urbaines de l’Est, comme le quartier Bottière-Chénaie, celui de la Minais, Clairais… Un double itinéraire sera d’ailleurs mis en service, qui mènera à l’arrêt Trianon, ou à celui de Clairais à Thouaré-sur-Loire. « Les communes de Sainte-Luce-sur-Loire et de Thouaré-

sur-Loire sont en train de se développer, avec des ZAC identifiées, reprend Jean-François Retière. Il nous faut donc accompagner ce développement démographique en restant dans l’idée qu’il faut réduire l’usage de la voi-ture. La C7 aura aussi une plus large amplitude horaire, ce qui permet de capter un public plus jeune. » Enfin, aux heures de pointe le matin et le soir, des Chronobus viendront en ren-fort pour desservir en direct les lycées de la Colinière et de Toutes-Aides. GL

LA LIGNE 7 DESSERVIRA DES ZONES URBAINES DE L’EST DE L’AGGLOMÉRATION NANTAISE. ELLE AURA AUSSI UNE LARGE AMPLITUDE HORAIRE POUR CAPTER LE JEUNE PUBLIC.

Chronobus et vélos font bon ménage

Lors des travaux d’aménagement des

différentes lignes des Chronobus, une

place a été systématiquement faite aux

vélos. « Dans la perspective d’une voirie

partagée entre bus et cyclistes, l’espace

urbain a été modifié et transformé,

en prenant également en compte

l’accessibilité pour les piétons et les

personnes en situation de handicap »,

décrit Jean-François Retière, vice-président

de Nantes Métropole délégué aux

déplacements et transports collectifs.

Dans les cas de créations de voirie, la

prise en compte des cycles est plus

évidente : à titre d’exemple, 9 km de

bandes cyclables vont ainsi être construits

le long de la ligne C6, qui relie le parc de

la Chantrerie à Saint-Herblain, 5 km le long

de la ligne C5 (gare Sud – pointe Ouest

de l’Île de Nantes). « Bien que l’accès

soit prioritaire pour les Chronobus, une

place est toujours accordée aux cyclistes,

précise l’élu. Par conséquent, les

techniciens ont dû innover avec, parfois,

des situations de partage de la voirie. »

À titre d’exemple, un marquage au sol

a été appliqué dans les couloirs de bus

afin d’inciter les chauffeurs à respecter

un espace de sécurité lorsqu’ils doivent

dépasser un cycliste. IC

Porte de Sainte-Luce-sur-Loire, un site propre va être

installé.

Page 5: Journal Nantes Métropole n°44 - Mars / Avril 2013

Nantes Métropole actualités

Nantes Métropole - Mars/Avril 2013 - 5

Face à la difficulté de certains publics à retrouver un emploi, l’association et club d’entreprises FACE (Fondation agir contre l’ex-clusion) a initié la Job Academy il y a six ans en partenariat avec Nantes Métropole et la Maison de l’Em-ploi. Dans le même esprit a été lan-cée en décembre 2012 la première promotion de la Senior Academy, pour les chercheurs d’emploi de plus de 45 ans. Elle est financée par Nantes Métropole (15 000 euros) et par la fondation entreprise Banque Populaire (2 000 euros). « Sur la métropole nantaise, 50 000 personnes sont à la recherche d’un emploi, et depuis

deux ans, la proportion de seniors a très nettement augmenté », insiste Michel Plaze, conseiller commu-nautaire et conseiller municipal en charge de l’insertion. Face à l’élu, quinze seniors, âgés de 46 à 58 ans, en recherche d’emploi et quatorze représentants d’entre-prises locales font connaissance. La première promotion de la Senior Academy est en train d’émerger. Son objectif : aider les chercheurs d’emploi de plus de 45 ans à trouver un contrat durable, en créant des parrainages avec des entreprises. « Ces partenariats sont un moyen de redonner confiance en eux aux seniors, explique Anne Le Teo, de

l’entreprise Sodexo qui parraine plusieurs seniors. Nous les aidons aussi à moderniser leurs tech-niques de recherche d’emploi. » Manque de réseau, traumatisme du licenciement, difficulté à se confronter à d’autres concurrents, les écueils sur la voie de l’emploi sont multiples et l’âge, selon plu-sieurs participants, en est un de poids. « Je ne réponds plus aux critères d’embauche, confie ainsi François, 56 ans, au chômage depuis 2004. J’ai été directeur comptable, et aujourd’hui, quand je réponds à des offres, même moins qualifiées, on ne me répond même pas ! C’est un vrai handicap

La première promotion de la Senior Academy a vu le jour le 21 décembre à Nantes Métropole. Quinze personnes en recherche d’emploi, âgées de plus de 45 ans, ont ainsi rencontré des entreprises pour reprendre pied dans le monde du travail.

« J’espère développer mon réseau »

«  J’ai été commercial dans

la grande distribution, puis

je suis arrivé par hasard au

métier de formateur. J’ai fait

de l’accompagnement et du

conseil en emploi. Je cherche

du travail depuis mai 2011.

Je pense que mon âge est

un obstacle. En étant dans

la Senior Academy, j’espère

pouvoir développer mon

réseau, avoir des conseils,

des offres d’emploi en

direct. »

« Je veux trouver du travail »

«  Je suis en France depuis

1985. J’ai arrêté mes

études avant le bac. J’ai fait

plusieurs contrats et j’ai tenu

un restaurant avec mon mari.

Je n’arrive pas à trouver du

travail car mon expérience

professionnelle est ancienne.

La Maison de l’Emploi m’a

proposé de participer à la

Senior Academy. Aujourd’hui,

je veux avant tout trouver du

travail, dans n’importe quel

domaine. »

d’être senior. » À l’instar des 14 autres quinquagénaires, François habite l’agglomération nantaise, et a exercé plusieurs métiers au cours de sa carrière. La Senior Academy lui permettra d’être épaulé par un responsable d’une entreprise du réseau de FACE, de recevoir des conseils, un accompagnement collectif, un autre personnalisé, d’avoir des offres d’emploi à la source, voire un coaching indivi-duel. L’accompagnement durera un an. Jean-Michel Maillet, pré-sident de FACE de conclure : « Avec la Senior Academy, nous voulons leur redonner l’espoir. » Gwenaëll Lyvinec

Loïc Robin, 51 ans,

La Montagne

Siham Bazazo, 52 ans, Nantes

La première Senior Academy pour trouver un emploi

Chacun des quinze seniors a pu trouver un parrain lors de la Senior Academy.

Page 6: Journal Nantes Métropole n°44 - Mars / Avril 2013

Nantes Métropole d’actualités

6 - Nantes Métropole - Mars/Avril 2013

La francophonie s’invite à Nantes

Vivre au quotidien sans voiture, c’est possible

Nantes va vivre à l’heure de la francophonie et des pays francophones durant ce mois de mars. Au programme, des concerts, des rencontres, mais surtout le colloque France-Acadie avec, en clôture, la venue d’Abdou Diouf.

Fatigué des embouteillages et des difficultés de stationnement ? Envie d’une vie sans voiture ? C’est ce que propose la Zenius Expérience durant huit semaines, à ceux que cela tente. Objectif : se « désautoxifier » et mieux utiliser les moyens de transport alternatifs à la voiture.

S’inscrire sur le site de la Zenius Expérience : http://www.zenius-experience.fr Les volontaires seront ensuite entendus par les organisateurs sur leurs motivations et sauront, à l’issue de cet entretien, s’ils correspondent au profil ou non.

Concert de hip-hop africain, slam, concerts acadiens, ciné-ma, spectacles, littérature, tables rondes… La programma-tion de cette 5e édition de Nantes en francophonie est particuliè-rement dense. « Elle entend

mettre en avant la francophonie sous toutes ses formes d’expres-sion », souligne Rachel Bocher, adjointe au maire de Nantes en charge de la francophonie et présidente du comité de pilotage de la manifestation. Les anima-tions se dérouleront dans divers lieux de la ville, cafés ou salles de concert. Un village francophone, abri-tant plus d’une vingtaine d’as-sociations, proposera égale-ment durant deux jours de fêtes et rencontres. Mais le point d’orgue de la manifestation reste le colloque France-Acadie. Il se

les organisateurs de cette aventure cherchent des candidats aux dépla-cements doux, afin de démarrer le challenge le 12 avril jusqu’au 7 juin 2013. Les postulants doivent être nantais et propriétaires d’une ou de plusieurs voitures personnelles ou professionnelles. Le challenge leur propose de se « désautoxifier », durant huit semaines, au profit de moyens de transport alternatifs. Un ensemble de pass d’abonnement (pass Tan, abonnement Bicloo, abonnement Marguerite, un vélo NGE, un accès aux voitures Loc Eco pour le week-end) leur sera fourni pour la période, afin de voir

tiendra du 21 au 23 mars. Abdou Diouf, secrétaire général de la francophonie au sein de l’Or-ganisation internationale de la francophonie (OIF), et ancien président du Sénégal, est atten-du à la clôture de l’événement. Des tables rondes évoqueront notamment la francophonie à l’heure des nouvelles technolo-gies d’information, ou encore les stratégies à avoir pour renforcer les échanges économiques entre les territoires nord américains et français. Le colloque s’achè-vera sur des concerts d’artistes acadiens, les Hay Babies, trio

de musique indie-folk et Vishtèn, chansons traditionnelles acadiennes, vendredi 22 mars à la Cité des Congrès. Gwenaëll Lyvinec

comment exploiter au mieux les alternatives à la voiture, mais aussi comment mieux « consommer » la voiture. « Cette expérience permet aux candidats de constater qu’ils utilisent davantage leur voiture par confort que par besoin réel, alors qu’ils pourraient s’en passer facile-ment s’ils changeaient leurs habi-tudes, explique Jérôme Guienne. D’ailleurs, quand on combine tous les modes de transport alternatifs et que l’on compare avec le coût d’une voiture, l’achat, l’entretien, la décote, etc., on voit que l’on peut diviser le coût de ses déplacements par trois. » GL

Renseignements : www.nantes.fr et www.lacite-nantes.fr

STATION DE RANZAY : UN PARKING-RELAIS ET UN ABRI-VÉLOS À DISPOSITION

Depuis le 1er octobre 2012,

la ligne 1 du tramway a été

prolongée de 800 mètres

entre les stations Haluchère-

Batignolles et Ranzay. La

nouvelle station de tramway

créée à l’Ouest de la route

de Saint-Joseph accueille un

parking-relais de 250 places,

un abri-vélos de 50 places,

de nouveaux cheminements

piétons et vélos, et verra la

venue du Chronobus C6 à

partir de septembre 2013. Le

parking relais (P+R) du Ranzay

est accessible directement

depuis la bretelle de la sortie du

périphérique intérieur et depuis

la route de Saint-Joseph juste

avant la salle festive du Ranzay.

Vivre sans voiture. Faire ses courses à vélo et prendre les trans-ports en commun pour aller au tra-vail. Voilà, en gros, ce que propose la Zenius Expérience, organisée par Jérôme Guienne, directeur de l’agence de location de voitures Loc Eco, basée à Nantes et à Rezé. Comme ils le font depuis sept ans,

TATTIIIOOONNDERANZAY

Page 7: Journal Nantes Métropole n°44 - Mars / Avril 2013

Capitale verte : un atelier citoyen

et des projets par

dizaines

Nantes Rennes : coopération en

route pour les

deux métropoles

Antenne relais : une charte unique

pour les 24

communes

3 vidéos sur nantesmetropole.fr

Antennes relais : une charte de bonnes pratiques pour les communesEn 2012, Nantes Métropole et ses 24 communes ont lancé une

démarche participative citoyenne pour réfléchir aux conditions

d’implantations des antennes-relais. Objectif : aboutir à l’élaboration

d’une charte intercommunale qui définisse les règles communes

d’implantation. Un atelier citoyen a été mis en place et a permis

de valider un avis regroupant 50 recommandations, qui a été remis

aux élus. La version finale a été votée en conseil communautaire fin

janvier. Cette charte constitue un guide de bonnes pratiques pour les

communes et les opérateurs, dans le respect des prérogatives de

chacun.

Le digital graff : collégiens et parents ont testé !Comment devenir graffeur ou graffeuse sans abîmer les façades

des immeubles? En pratiquant un art étonnant: celui du digital

graff. Une petite tribu de collégiens, entre autres des collèges

Notre-Dame-de-Toutes-Aides et de Pont-Rousseau, en ont fait

l’expérience, ainsi que leurs parents, à Stéréolux ces 5 et 6 février.

Grâce au collectif nantais Digital Slaves qui les ont guidés. Armés

d’une bombe à infrarouge, tous et toutes ont joyeusement dessiné

sur un grand écran, en duo ou en solo, munis d’une « tablette-

palette » tactile, et trouvé de nouvelles techniques.

Nan

tes

Mét

ropol

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Zapp

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Nantes Métropole - Mars/Avril 2013 - 7

Les citoyens s’engagent pour la Capitale verteEn juillet 2012, Nantes Métropole lançait un appel à projets citoyens dans le cadre de l’année Capitale verte. Début

février, plus de 100 personnes se sont réunies au Centre des expositions pour révéler les projets citoyens retenus par

Nantes Métropole à l’occasion de la Capitale verte. De la protection de l’environnement au réemploi, en passant par le

partage de jardins, le compostage collectif ou le recyclage, 87 projets sur les 205 reçus ont ainsi été choisis pour se

concrétiser cette année et éventuellement se pérenniser.

Christiane B

lanchard

Page 8: Journal Nantes Métropole n°44 - Mars / Avril 2013

Être attractive, solidaire et durable : telle est l’ambition de la métropole pour 2013. Avec un budget global de 1,031 milliard d’euros, elle choisit d’inves-tir pour l’avenir avec un budget d’investissement de 320 millions d’euros, tout en conservant en ligne de mire le service rendu aux citoyens (budget des politiques publiques : 696,6 millions d’eu-ros). Cette année, 63 % des budgets affectés aux politiques publiques le sont « pour des actions en faveur du développement durable et de la qualité de la vie à Nantes Métropole », assure Pascal Bolo, adjoint au maire de Nantes et vice

président de Nantes en charge des finances et de l’évaluation des politiques publiques.À ce titre, les déplacements repré-sentent à eux seuls un peu plus du quart du budget global. Sur un budget global de plus d’un mil-liard d’euros, les déplacements comptent pour 187,9 millions d’euros, une part importante qui s’explique notamment par la mise en service des Chronobus. « 2013 verra l’achèvement et la mise en service de trois lignes Chronobus : C5, C6 et C7. Mais ce seront aussi plusieurs centaines, et même milliers de places en P+R, à la fois pour les autos et les vélos, la conti-nuation du “plan vélo ” et des axes

structurants cyclables », détaille Pascal Bolo. Aboutissement de grands projets. Autre volet budgétaire important, 80 M€ seront consa-crés aux espaces publics, « impor-tants pour nos concitoyens, mais également pour l’attractivité glo-bale de la métropole », souligne l’élu. Le budget 2013 soutient aussi les instituts de recherche en santé (pour un projet global de 6,9 M€), l’IRT (institut de recherche tech-nologique) Jules Verne sur les nouveaux matériaux, les pôles de compétitivité et le Quartier de la Création. Ce budget verra également l’abou-tissement de grands projets, « qui

renforcent l’attractivité de Nantes Métropole, consolidant l’en-semble de ses fonctions métro-politaines », précise Pascal Bolo, comme, par exemple, le stade cou-vert d’athlétisme et l’extension du parc d’exposition de la Beaujoire.Par ailleurs, ce budget permet aussi la réalisation annuelle de 2 000 logements sociaux. Il permettra un soutien renforcé aux structures métropolitaines aidant à trouver un emploi (Maison de l’Emploi, École de la 2e Chance et Mission locale), de même qu’il favorisera la création de 40 emplois d’avenir à Nantes Métropole et l’accompagnement de 280 contrats dans les structures partenaires de Nantes Métropole. Enfin, cette année encore, Nantes Métropole parvient à améliorer sa capacité de désendettement, qui passe de 7 à 5,8 ans, grâce notamment à l’augmentation de son épargne due à la maîtrise de ses dépenses de fonctionne-ment. « La stratégie de Nantes Métropole qui s’exprime depuis 2011 est de limiter l’emprunt, et pour cela l’augmentation des dépenses doit rester inférieure à l’augmentation des recettes, explique Aurélie Keller, direc-trice des finances à la direction Finances et gestion de Nantes Métropole. Malgré un contexte difficile en matière de recettes, nous parvenons à maintenir une capacité d’autofinancement de presque 20 % de nos investisse-ments. » Une stratégie qui permet également « de ne pas augmen-ter la fiscalité des particuliers et des entreprises en 2013 », relève Pascal Bolo. Gwenaëll Lyvinec

Métropole d’avance

Le budget 2013 voit les grands projets se réaliser

8 - Nantes Métropole - Mars/Avril 2013

Budget 2013 de Nantes Métropole

C'est la sommeversée par NantesMétropole aux 24 communesqui la composent.

Budget global :1,031 Md €

Enseignement supérieur,développement économique,

international, emploi,innovations sociales :

73,9 M€

Développement urbain des territoires, habitat et solidarités : 99 M€

14%

Eau: 140 M

20%

Espaces publics : 80,3 M€

12%

Déplacements :187,9 M€

26%

Energie,environnement :

115,5 M€

17%

11%

Budgetdes politiques

publiques :696,6 M€

Budgetd’investissement :

320 M€

120,6 M€pour la solidarité intercommunale

Le budget 2013 poursuit les axes du mandat : l’attractivité, la solidarité et le développement durable. Avec un budget global de 1,031 milliard d’euros, Nantes Métropole choisit de conserver un haut niveau d’investissement public.

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Métropole d’avance

L’industrie, fer de lance de l’emploi

Dans le vaste entrepôt d’Alstom, une nacelle d’éolienne en suspens tourne sur elle-même. L’engin, tête métallique grise qui sup-portera les pales d’une éolienne, est impressionnant. En visite à Saint-Nazaire lundi 21 janvier, le Premier ministre est venu assis-ter au lancement des travaux de deux nouvelles unités de fabri-cation de turbines éoliennes off-shore à Alstom. Ces deux usines seront dédiées à l’assemblage des nacelles et à la fabrication des alternateurs de l’éolienne offshore Héliade 150. Elles seront implantées à Montoir-de-Bretagne et devraient permettre de créer 300 emplois directs et

près de 2000 emplois indirects. En 2014, elles remplaceront l’ate-lier temporaire de Saint-Nazaire où Alstom produit déjà les pré-séries de l’Héliade 150. « Notre pays a un avenir industriel, nous en avons là un exemple concret, déclare Gilles Retière, président de Nantes Métropole et du pôle métropolitain Nantes- Saint-Nazaire. C’est ici, dans ces nou-veaux ateliers de fabrication que les futures éoliennes offshore

vont se développer. C’est aussi l’opportunité de développer une nouvelle filière économique autour de la croissance verte. » C’est également autour de cette thématique des énergies marines renouvelables que se développe

Alstom, qui va créer un centre d’ingénierie spécialisé dans ces énergies, qui s’installera sur Nantes. Il permettra l’embauche de plus de 200 personnes. « Il s’implantera dans l’environ-nement de l’IRT Jules Verne (Institut de recherche technolo-gique), précise Gilles Retière. Les unités de recherche et les entre-prises doivent se côtoyer. » 1 milliard d’euros. La visite mi nis térielle se poursuivait sur le MSC Preziosa, dernier paque-bot de croisière construit par les chantiers nazairiens. L’occasion de rappeler le contrat d’un mil-liard d’euros signé en décembre

dernier par STX pour réaliser l’Oasis 3, immense paquebot de 361 m de long et 17 500 places. L’industrie du futur se construit ici. Se concentrent là des com-pétences techniques exception-nelles et une capacité d’innova-tion qui ne s’est jamais démentie. Ce contrat illustre le fait qu’une offre de qualité, alliant l’excel-lence technologique à un haut niveau de compétence, permet de rivaliser avec n’importe quel

concurrent. Le chantier néces-sitera 10 millions d’heures de travail. « Nous avons des com-pétences à renforcer avec des ingénieurs, des chaudronniers, précisait Laurent Castaing, direc-teur général de STX France. Les créations d’emplois seront pour la fin 2013. » L’avenir industriel de STX ? « Nous sommes un grand chan-tier spécialisé en grands paque-

Nantes Métropole - Mars/Avril 2013 - 9

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault était en visite à Saint-Nazaire pour évoquer la création d’usines de fabrication d’éoliennes à Alstom, ainsi que le contrat de 1 milliard d’euros remporté par STX pour la construction d’un navire géant.

bots, et nous allons continuer à construire des grands paque-bots, ajoute-t-il. Maintenant, il nous faut aussi d’autres piliers sur lesquels nous puissions nous appuyer, dans les éner-gies marines renouvelables, par exemple. Sur ce marché, nous sommes en situation d’être compétitifs aujourd’hui sur l’en-semble de l’Europe. » Gwenaëll Lyvinec

CES DEUX USINES SERONT DÉDIÉES À L’ASSEMBLAGE DES NACELLES ET À LA FABRICATION DES ALTERNATEURS DE L’ÉOLIENNE GÉANTE OFFSHORE HÉLIADE 150.

DES COMPÉTENCES À RENFORCER DANS PLUSIEURS DOMAINES

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, présent à Saint-Nazaire sur un paquebot

réalisé par STX, a souligné l’intérêt de développer l’industrie pour créer des emplois.

Gilles Retière, président de Nantes Métropole, en compagnie des ouvriers de STX.

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Pour Agota, 36 ans, et Gabrielle, 88 ans, « ça a été un coup de cœur », assure Erwan Quéméré, président de l’associa-tion Nantes Renoue, basée à Nantes. Agota, hongroise, travaillant au CNRS (Centre natio-nal de recherche scien-tifique) à Nantes, s’est installée pour un an chez Gabrielle, alerte Nantaise du quartier de Doulon. En contrepartie d’une chambre, Agota partage un peu de son temps avec la vieille dame. Un échange intergénéra-tionnel qui, si le contact est bon, peut être très

riche. Avec Gabrielle, qui tente l’expérience de la cohabitation pour la pre-mière fois, Agota partage petits déjeuners, dîners

et bons moments. « Je ne pouvais pas tomber mieux ! » confie la dame dans un sourire en regar-dant Agota.Lutter contre l’isolement L’association Nantes Renoue est née en 2005. Soutenue financièrement à sa création par Nantes Métropole, elle a pour objectif de promouvoir l’échange intergénéra-tionnel à travers l’héber-gement d’un étudiant, jeune travailleur ou cher-cheur d’emploi chez une personne isolée, retrai-tée ou non, ou personne en situation de handicap, contre une présence et des échanges. Mais si Erwan Quéméré, respon-sable fondateur de l’as-sociation, fait en sorte de rencontrer hébergeants et hébergés et tâche de faire correspondre les profils, il insiste bien : « Nous ne sommes pas une struc-ture d’insertion et encore moins une agence immo-

bilière. L’association a pour but de lutter contre l’isolement et de créer des liens entre générations. » Ainsi, Jean-Claude, ancien journaliste télé à la retraite depuis 3 ans, héberge depuis les débuts de l’associa-tion lycéens, étudiants ou jeunes travailleurs.

Nicolas est le cinquième « élément ». Il est arri-vé chez Jean-Claude en tant qu’étudiant, il y a trois ans, et démarre aujourd’hui sa vie pro-fessionnelle comme tra-vailleur social. Il s’est installé chez le jeune retraité, après quelque temps passé en colocation avec un copain. « L’idée d’échange intergénéra-tionnel m’intéressait. Ce type d’hébergement permet de décloisonner

les barrières entre géné-rations et de s’ouvrir à tout le monde, quel que soit l’âge. Et puis, ça cor-respondait aussi à mes études. » Pour Jean-Claude, le fait de passer par Nantes Renoue « a été un bon filtre. Grâce à l’as-sociation, je ne risquais pas de mal tomber ». Manque d’hébergeants« Il nous manque encore une dizaine d’héber-geants pour satisfaire toutes les demandes », reprend Erwan Quéméré. Sur la liste de l’associa-tion, 37 hébergeants, de 50 à 99 ans, installés sur Nantes pour la moitié d’entre eux et sur l’agglo-mération élargie pour l’autre moitié, proposent une chambre gracieuse-ment contre une présence régulière ou contre une participation aux charges si l’implication est moins fréquente. Et 42 héber-gés, dont 40 % viennent de l’étranger ou des DOM

TOM, trouvent un « nid » tout en nouant des rela-tions enrichissantes avec des gens d’une autre génération. Gwenaël Lyvinec

Métropole d’avance

10 - Nantes Métropole - Mars/Avril 2013

L’association Nantes Renoue crée du lien entre les générations. Sa méthode : une chambre pour un jeune, étudiant ou débutant sa vie professionnelle, chez une personne retraitée et isolée contre un peu de temps et des échanges.

L’EXPÉRIENCE DE LA COHABITATION ENTRE GÉNÉRATIONS

PASSER PAR NANTES RENOUE ÉTAIT UNE BONNE IDÉE

LIBELLULE : DU TRANSPORT SOLIDAIRE À LA DEMANDENantes Métropole,

en partenariat avec

la Ville de Nantes et

la Semitan, propose,

une nouvelle offre de

service de transport

destinée aux seniors

de plus de 70 ans du

quartier Breil-Barberie,

nommée Libellule. Cette

offre consiste en un

service de transport

à la demande. Il faut

contacter Libellule pour

réserver au plus tard à

16 h la veille et jusqu’à

10 jours à l’avance. 24

arrêts sont desservis

dans le quartier les

mardis et vendredis de

9 h à 12 h et de 13 h

30 à 17 h. Coût : de 1,5

à 4 €. Pour bénéficier

de ce service s’inscrire

auprès de la Ville de

Nantes au 02 40 99

28 10. Contact de

Libellule : 02 51 81 79

79. Coût : de 1,5 à 4 €.

Un toit pour tisser des liens entre générations

Association Nantes Renoue, 27 rue de l’Héronnière, 44000 Nantes, 02 40 69 84 24 06 28 05 36 68 www.nantesrenoue.com et [email protected]

Avec l’association Nantes Renoue, Agota et Gabrielle passent de bons moments.

Christiane B

lanchard

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Métropole d’avance

Un bâtiment innovant pour les filières émergentes

Un an après le démarrage du chantier, l’impo-sante structure en béton de Hub Créatic s’im-pose dans le paysage, juste à côté de l’École de Bois, en plein cœur du parc d’innovations de la Chantrerie, à Nantes. S’inscrivant dans le cadre de la politique de développement éco-nomique de Nantes Métropole en faveur des filières émergentes, cet immeuble d’accueil s’adresse exclusivement aux entreprises TIC. « Le Hub Créatic va accompagner une filière qui s’est beaucoup développée dans la métro-pole nantaise, avec près de 670 établissements, 200 consultants indépendants et plus de 1700 salariés privés », expose Patrick Rimbert, maire de Nantes.Une ruche. Conçu par l’agence d’architecture nantaise Tetrarc, le bâtiment, dont l’aspect extérieur finalisé ne sera pas sans évoquer une ruche, s’élève sur quatre niveaux. Au rez-de-chaussée, un atrium central de 200 m2, trois espaces de réunion (100, 35 et 15 m2) et un Hub business, espace d’accueil pour les clients. Dans les trois étages, des modules de bureaux de surfaces variées de 16, 32, 64, 130 ou encore 185 m2. Trois services sont proposés : Hub Incub’ (accompagnement d’une dizaine d’en-

treprises), Hub Start-up (pépinière de jeunes entreprises) et Hub Dév’ (Hôtel d’entreprises TIC, 3000 m2 réservés). Situés dans une fourchette basse, les tarifs de location débutent à 88 euros HT par m2 et par an pour la pépinière, et de 125 euros HT par m2 et par an pour l’Hôtel d’entreprises. Basé sur un site proche du périphérique Nord, pro-chainement desservi par la ligne Chronobus C6, le Hub Créatic disposera d’un parking de 200 places et d’un parking-vélos. D’un coût de 11 millions d’euros, il sera livré en mars 2014. Il accueillera 70 entreprises, soit environ 400 emplois. Dynamique locale. Le Hub Créatic va contri-buer à une dynamique locale aux côtés d’acteurs bien ancrés sur le territoire comme Atlanpole, le pôle de compétitivité « Images et réseaux », les clusters d’entreprises du numérique tels ADN Ouest, Atlantic 2.0, Alliance Libre, Atlangames et la Cantine numérique. En outre, sa proximité avec de grandes écoles (Polytech’Nantes, École des Mines, ICAM, École de Design, ONIRIS...) et des centres de recherches et laboratoires (ISITEM, Subatech, IDAC...) va en faire un lieu d’échanges privilé-

Nantes Métropole - Mars/Avril 2013 - 11

Au Nord de Nantes, au parc de la Chantrerie, l’immeuble Hub Créatic proposera, courant 2014, 6 000 m2 d’espaces modulables à près de 70 entreprises TIC (technologies de l’information et de la communication). Favorisant les échanges entre entreprises et établissements d’enseignement supérieur, ce lieu va contribuer à la vitalité de l’économie métropolitaine et régionale.

TRAVAILLER EN SYNERGIE AVEC LES AUTRES ENTREPRISESOlivier Catta, cofondateur d’Omnium Systems : « Spécialisée dans le développement d’applications destinées aux tablettes, Smartphones et

appareils connectés, notre société, fondée en 2011, compte actuellement 15 salariés. De 46 m2 à nos débuts, nos bureaux, situés sur le site

de la Chantrerie, occupent actuellement une superficie de 130 m2. Dans l’immeuble Hub Créatic, nous avons réservé un espace de 185 m2,

dans la section Hôtel d’entreprises.

Travailler dans un bâtiment neuf, qui plus est équipé de la fibre optique sécurisée, et pouvoir agrandir nos locaux en fonction de nos besoins

constituent des atouts. Sans oublier la mise en relation avec d’autres entreprises ainsi que la synergie qui va en découler. C’est une vraie

opportunité pour notre développement. »

gié. « Cet équipement va permettre aux entre-prises de générer et de développer des idées mais aussi de favoriser une dynamique à tra-vers le travail en réseau », estime Alexandre Mazzorana-Kremer, vice-président de Nantes Métropole délégué aux TIC et président de Nantes Métropole Aménagement, société maître d’ouvrage du bâtiment, futur animateur et gestionnaire de cet équipement performant. Isabelle Corbé

Telle une ruche, le Hub Créatic va contribuer au

dynamisme économique de la métropole.

Page 12: Journal Nantes Métropole n°44 - Mars / Avril 2013

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12 - Nantes Métropole - Mars/Avril 2013 12 -Nantes Métropole - Mars/Avril 2013

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Page 13: Journal Nantes Métropole n°44 - Mars / Avril 2013

2008, contribue à ces excellents résultats. Globalement, la part des vélos dans les dépla-cements sur l’ensemble de la métropole est passée de 2 % en 2008 à 4,5 % en 2012 (5,3 % à l’intérieur du périphérique). « La pratique du vélo correspond à une évolution socié-tale : en situation d’engorgement du centre-ville du fait des embouteillages, les gens se rendent compte qu’il est souvent plus rapide de se déplacer à vélo qu’en voiture. »Pour cette année 2013, le Plan Vélo s’est fixé de nouveaux objectifs, notamment l’achè-vement des continuités cyclables des grands axes Nord-Sud (de Rezé aux facultés) et Ouest-Est (les bords de Loire), lesquels, en 2014, feront l’objet d’un jalonnement en bonne et due forme. Également au programme, l’adoption des Plans Communaux de Déplacements Doux (PCDD) dans les 24 communes métropoli-taines, certains étant déjà votés, d’autres en cours de vote ou de rédaction.Surtout, en écho à « Nantes, Capitale verte de l’Europe 2013 », titre qui consacre la politique de développement durable de la métropole nantaise, la Ville vient d’être

choisie par la Fédération européenne des cyclistes (ECF), pour accueillir Velo-city en 2015. Organisé en partenariat avec la Cité internationale des congrès, ce congrès international réunira à Nantes Métropole plus d’un millier d’experts du vélo mondial, de planificateurs de la circulation, d’associa-tifs cyclistes, d’architectes, d’enseignants et d’élus venus échanger sur les aménagements et les pratiques cyclables. « Ce qui nous a plu et convaincu dans la candidature de la ville de Nantes, c’est son approche globale de la mobilité, analyse Manfred Neun, président de l’ECF. Grâce à un mixage des modes de déplacements et des aménagements, l’espace urbain est rendu accessible pour tous, le nouveau cours des 50 Otages étant, à cet égard, une excellente illustration de ce partage de l’espace urbain par tous les usagers. Et comme de nom-breuses études le montrent, plus de vélos équivaut à une meilleure qualité de vie. » D’où cette distinction de la ville de Nantes, où ce mieux-vivre ensemble devient, au fil des ans, de plus en plus perceptible. Isabelle Corbé

pages 12 à 19

Le vélo gagne la ville

Nantes Métropole - Mars/Avril 2013 - 13

Levélogagnela ville

Après une année 2012 décisive en termes d’aménagements et de services en faveur des cyclistes, la métropole nantaise poursuit sur sa lancée. Boostée par son titre de Capitale verte européenne 2013, elle fête cette année les 5 ans du Bicloo et accueillera, en 2015, la conférence internationale Velo-city.

De la page 12 à la page 19

> Infographie :

Comment bien circuler à vélo p. 14-15

> Avoir la bonne attitude p. 16

> Le vélo en famille p. 17

> Un kiosque pour tout savoir p. 19

La mise en service du Cyclotan ( le vélo pliant combiné aux transports collectifs), le local étudiant Vélocampus, le parking abrité de 309 places à la gare Nord, l’emblématique piste centrale du cours des 50 Otages, le lancement des aménagements des voies cyclables sécurisées sur les grands axes Nord-Sud et Est-Ouest de l’agglomération : à tous égards, 2012 aura été une année excep-tionnelle pour le vélo à Nantes. La poursuite de la mise en place du Plan vélo se concrétise aujourd’hui par une importance accrue des cyclistes dans l’espace urbain nantais. « À l’œil, on constate déjà une aug-mentation du nombre de bicyclettes dans la ville », note Jacques Garreau, vice-président de Nantes Métropole en charge des déplace-ments doux. En effet, entre 2011 et 2012, une hausse des déplacements à vélo de 10 à 35 % a été enregistrée par les 32 boucles de comptage stratégiquement essaimées, entre autres à proximité des ponts. Avec 9 300 abonnés et 2 400 déplacements par jour en moyenne (soit +22 % en moyenne par rapport à 2011), le Bicloo, vélo en libre-service lancé en mai

Page 14: Journal Nantes Métropole n°44 - Mars / Avril 2013

30

Appuis-vélos5000 appuis-vélos installés

sur l’espace publicdans l’agglomérationd’ici 2014. Possibilitéde stationner 2 vélos

par appui

Comment bien circuler à vélo?Dans la cadre de son Plan Vélo, Nantes Métropole aménage la ville et facilite la circulation à vélo. Sur la métropole nantaise, la part du vélo dans les déplacements est ainsi passée de 2 % en 2008 à 4,5 % en 2012. Mais avant d’enfourcher un vélo, il faut apprendre à partager la rue et respecter le code de la route.

GiratoireJe me placeau milieu de la voiepour ne pas êtredépassé par la gaucheou par la droite et j’indique ma direction avec mon bras

Les panneaux

SAUF

Les panonceaux associés à un panneau, indiquent l’obligation ou l’interdiction qui s’applique au véhicule concerné, vélo ou Mobylette.

Piste ou bande cyclable conseilléeréservée aux seuls vélos

Piste ou bande cyclable obligatoirepour les vélos

Couloir de busouvert aux cyclistes

Aire piétonneLa circulation des vélos est autorisée à l’allure du pas sans gêner les piétons

Zones de rencontreLa vitesse est limitée à 20 km/h et les piétons et les vélos peuventprendre toute leur place sur la chaussée

Zone 30La circulation est apaisée

Voie verte Réservée aux piétons et vélos

Double sens cyclableLa rue est à sens unique pour les voitures et à doublesens pour les vélos

Sens interdit sauf vélosSeuls les vélos sont autorisésà circuler dans le sens inversede circulation

Zone à trafic limitéZone dédiée aux piétons, vélos, transports en commun mais aussi aux véhicules motorisés qui en ont la nécessité (riverains, livreurs, taxis…)

Sur le cours des 50 Otages,les vélos circulent au centrede la chaussée

SAUFVEHICULESAUTORISES

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SAUFVEHICULES

AUTORISES

Sas véloPermet aux cyclistesde se positionnerdevant les voituresau feu rouge et facilitele mouvementde tourne à gauche

Parcs vélos individuelsPermet de garer son véloavec son propre cadenas ou son antivol

Bandes et pistes cyclablesCyclistes uniquement, les autres véhicules (motos, cyclomoteurs, scooters...) n’ont pas le droit d’y circuler

Chiff

res

Clés

Cédez le passage au feu rougeAutorise les cyclistesà franchir le feu rougeen cédant le passages’ils tournent à droite

440 km d'aménagements cyclables : pistes ou bandes cyclables, couloir de bus aménagés pour les vélos, voies vertes...6000 appuis-vélos et 2000 places de stationnement abrité880 Bicloos, les vélos en libre-service, et 103 stations300 vélos en location pour les étudiants140 vélos à assistance électrique (VAE) en location et 1800 subventions VAE12 km/h : vitesse moyenne de déplacement à vélo En 15 minutes, je parcours 3 km.

SAUFVEHICULESAUTORISES

SAUF

Page 16: Journal Nantes Métropole n°44 - Mars / Avril 2013

www.nantesmetropole.fr

16 - Nantes Métropole - Mars/Avril 2013

Le vélo gagne la villepages 11 à 18

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La bonne attitude : un jeu d’enfant !Les bons comportements dans les transports en commun et, plus largement, dans la rue, s’apprennent dès le plus jeune âge. Depuis 2003, la TAN contribue à ce travail de sensibilisation en intervenant, sur un mode ludique, dans les écoles nantaises.

Un lundi matin, au collège Noë Lambert situé à l’Est de Nantes, un vaste plateau de jeu occupe le centre d’une salle de cours. Encadrés par 6 agents de la

TAN représentant trois ser-vices (médiation, prévention, contrôle), une vingtaine d’élèves de sixième, répartis en deux équipes, commencent à disputer

Dans une ville en mutation, quels comportements et attitudes privilégier lors de ses déplacements comme

piéton, cycliste et/ou conducteur ? Les réponses se trouvent dans le guide pédagogique « Toi, moi,

nous... La rue pour tous ». Présenté dans les écoles, lors d’interventions en partenariat avec la Semitan,

Ecopôle ou la Police municipale, ce Code de la rue est également diffusé dans les 24 communes de

l’agglomération et dans les espaces infos de Nantes Métropole. « Dans la famille Dring-dring, je demande

le fils ! » « Dans la famille Roul-Roul, il me faut le père. » Malin et ludique, le « Jeu des familles Bougeotte

» met en situation les sept grandes catégories d’usagers de la rue : piétons, cyclistes, motocyclistes,

automobilistes, utilisateurs des transports en commun... Pour chaque carte, une illustration rigolote est

agrémentée d’une brève remarque ou d’un petit conseil : très élégante, la maman Clopi-Clopa confesse :

« J’aime bien que l’on me remarque ». Malicieuse, la fille « Tu-Tute » explique : « Je souris au piéton, c’est

plus mignon ! » Une façon amusante de rappeler et/ou d’apprendre les règles de bonne conduite dans la

rue. Alors, à vous de jouer ! Isabelle Corbé

Guide disponible dans les mairies de la métropole.

Un guide et un jeu pour circuler

une partie. Imaginé il y a quatre ans, le jeu Sécuritan consiste à trouver des mots-mystères en lien avec la TAN ou à répondre à des questions classées selon

6 grandes thématiques : citoyen-neté, véhicules, Semitan, déve-loppement durable, connais-sance du réseau, sécurité. En voici un court aperçu : « Quels

sont les principaux réflexes de la TAN attitude ? » (Réponse : civisme, respect, courtoisie, citoyenneté), « Quelle est la lon-gueur d’un tramway ? » (40 m), ou encore « Combien coûtent chaque année les dégradations dans les transports en com-mun ? » (3,5 millions d’euros).

Chaque réponse apportée est prétexte à échanger sur les pratiques de chacun et glisser moult conseils aux enfants : ne pas jouer sur les rails du tram-way ; être attentif, en tant que piéton, à son environnement... « Du fait de l’aspect ludique de notre intervention, les scolaires retiennent mieux. » assure Fabrice Ansel, responsable de la Mission Médiation de la TAN créée en 2008. En complé-

ment à cette sensibilisation aux transports en commun nantais, Nantes Métropole participe à ces actions de prévention en diffusant la brochure « Toi, moi,nous, la rue pour tous», des flyers déclinés par mode (piéton, vélo, moto, voiture) ainsi que, lors de certaines animations, un jeu de cartes des sept familles (lire ci-dessous). « N’hésitez pas à faire passer le message auprès de vos frères et sœurs », lance Fabrice Ansel, alors que retentit la sonnerie signalant la fin de la première partie et l’arrivée d’une seconde classe de sixième, disposée, elle aussi, à apprendre les bonnes pratiques des déplacements en transports en commun. Chaque année, les agents du service médiation de la TAN rencontrent entre 4 000 et 5 000 enfants, du CM1 jusqu’au lycée, dans les écoles du Nord et de l’Ouest de l’agglomération. Isabelle Corbé

fr

Par le biais d’un jeu, la Tan propose aux petits Nantais de découvrir les bons

comportements à avoir en transports en commun.

DES ÉCHANGES, DES CONSEILS, DES RÉPONSES POUR CHACUN…

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Nantes Métropole - Mars/Avril 2013 - 17

Chez les Michaux-Perret, pas de voiture, juste six vélos : ceux des parents et de leurs quatre enfants, âgés de 5 à 12 ans. Un mode de déplacement « déstressant » pour « une vie plus simple ».

Quand, à leur retour à Nantes, en 2001, leur voiture rend l’âme, Sophie Michaux et Joël Perret décident de ne pas la remplacer. Et découvrent, ce faisant, que l’on peut tout faire à vélo. « Enceinte, je me suis toujours rendue à la maternité à vélo », se souvient Sophie. Le transport des enfants ? En bandoulière, avec, parfois, plus délicat, un second enfant sur le porte-bagages. Les courses ? Elles sont livrées à domicile, ou réali-sées à proximité. Quant aux vacances, les déplace-ments s’effectuent par train, avion ou véhicule loué, ou même parfois

emprunté, avec, cependant, une contrainte : les bagages. « Le fait de ne pas avoir de voitures nous oblige à trouver des solutions », expliquent Sophie et Joël. Scolarisés à proximité de la mai-son familiale, en plein centre-ville, Etienne, 5 ans, Marthe, 7 ans, Louise, 10 ans, et Alice, 12 ans, rejoignent leur école à pied. Le vélo, ils le pratiquent durant leurs loisirs sportifs et en présence parentale, exception faite de l’aînée, qui se rend seule à la piscine. « On nous dit : “ C’est dangereux pour vos enfants.” Mais, si les automobilistes res-pectent la limitation de vitesse à

30 km/h, ils ne peuvent pas nous doubler. Donc, il n’y a pas de danger. Dans le centre-ville, une autre manière de conduire existe et doit s’apprendre », assure Sophie Michaux.Chargé de contentieux à Rezé pour l’un, avocate à Nantes pour l’autre, les parents, eux, alternent vélo personnel et Bicloo et pro-fitent des récents aménage-ments. « Avec la prééminence des vélos, la piste cyclable du cours des 50 Otages a un petit côté hollandais », note Joël, qui roule, minimum, une heure quo-tidiennement : « C’est apaisant. » Afin de circuler la nuit ou dans

des conditions météorologiques difficiles, toute la famille pos-sède les équipements adaptés ainsi que des bicyclettes en bon état de marche. « Il faut jouer le jeu jusqu’au bout et être irrépro-chable en termes de sécurité. » Et puis, aux beaux jours, se rendre à la plage s’avère on ne peut plus simple : il suffit d’embarquer les vélos dans un TER pour Pornic ou La Baule. « Imaginez tout ce que l’on peut faire... glisse Sophie en souriant. Le stationnement est immédiat. On a l’impression que le temps nous appartient, que l’on dispose du don d’ubiquité. La vie est plus simple. » Isabelle Corbé

Vélo en famille : la vie est simple !

Cycles spéciaux pour les famillesFondée début 2010, l’association de soutien à la parentalité et à la petite enfance L’Îlot Familles loue des vélos aux familles.

À ce jour, sa flotte se compose de 7 triporteurs (dont un à assistance

électrique), 1 biporteur, 1 tandem parent-enfant, 1 tandem adultes, 1 vélo

pliant, 5 vélos enfants et 10 vélos ordinaires équipés d’un siège-enfant

à l’avant ou à l’arrière, la plupart adaptés non seulement au transport

des enfants et adultes de tous âges, mais également aux personnes en

situation de handicap.

Depuis le lancement des locations, en août 2010, les demandes sont

en hausse continue. « De plus en plus, des collectivités, voire des

entreprises, nous sollicitent pour présenter et faire la promotion de

ce type de vélos auprès de leurs salariés », constate Stéphanie Biard,

porteuse du projet. À cette occasion, les parents se rendent compte

qu’avec ces cycles, ils peuvent emmener leurs enfants à l’école à

vélo. » Par ailleurs, les locations sur une moyenne ou une longue durée

suscitent également l’intérêt des parents désireux de s’adonner au

cyclisme en famille et en toute sécurité. Isabelle Corbé

L’Îlot Familles, [email protected] et au 07 60 22 74 81. Les demandes de triporteurs sont en hausse continue.

Chez les Michaux-Perret, le vélo se décline à tous les âges.

Page 18: Journal Nantes Métropole n°44 - Mars / Avril 2013

Dos

sier

Le vélo gagne la ville

Depuis octobre 2012, 250 Cyclotan sont proposés en location aux titulaires d’un abonnement annuel Pass’Tan, Pratik+ ou Lila, avec la possibilité d’une éligibilité à la prime transport. Isabelle Corbé

Les bords de la Loire à vélo

18 - Nantes Métropole - Mars/Avril 2013

Question àJacques Garreau,vice-président de Nantes

Métropole en charge des

déplacements doux.

Comment Nantes Métropole a été retenue pour accueillir Velo-city en 2015 ?

En 2012, lors de la tenue de la conférence internationale Velo-City à Vancouver, nous disposions d’un stand afin de soutenir la candidature de Nantes Métropole pour l’édition 2013. La ville de Vienne a été choisie. Toutefois, Nantes s’est fait remarquer en arrivant en deuxième position. Dernièrement, des représentants de la Fédération européenne des cyclistes (ECF) se sont déplacés à Nantes, où ils ont pu découvrir les aménagements réalisés et les services créés, ainsi que diverses innovations qui consacrent notre cité comme ville pionnière en matière de vélo : la mise en place de la signalétique des « cédez le passage au feu », les zones apaisées à vitesse limitée à 30 km/h, le Cyclotan...Ce choix de la métropole nantaise pour l’accueil de l’édition 2015 de Velo-city est important, car il équivaut à une reconnaissance des aménagements et de la hausse de la part des vélos dans les déplacements. Rens à : www.tan.fr ou au 02 40 44 44 44.

Et pourquoi ne pas essayer le vélo pliant ? Circuler en bus ou à vélo ? Et pourquoi pas les deux ? Une combinaison possible grâce au Cyclotan, le vélo pliant à emporter avec soi dans les transports en com-mun. « Monter dans le bus ou dans le tramway avec un vélo est une très ancienne demande des usagers », se souvient Pascal Bolo, président de la SEMITAN. À l’issue d’une étude menée auprès de 100 « testeurs explorateurs » durant l’année 2012, une solution a été trouvée, sans les désagréments souvent associés au vélo dans les transports en commun, c’est-à-dire salissant et encombrant. Léger (moins de 10 kilos), rapide à plier et à déplier (environ 10 secondes), propre et ergonomique, le Cyclotan permet de gagner du temps sur les trajets domicile/travail. « Nous sommes ravis de contribuer à l’essor du vélo à Nantes, poursuit Pascal Bolo. Par ailleurs, les deux moyens de circulation ne sont pas en concurrence l’un avec l’autre mais se complètent. »

Les aménagements et les rénovations se succédant, l’accessibilité des bords de Loire aux vélos pro-gresse. Ainsi, dernièrement, plusieurs tronçons ont fait l’objet d’un aménagement : le long du boulevard de Sarrebruck, de la Prairie de Mauves au pont Eric-Tabarly, et au niveau du quai de la Fosse (traversée du pont Anne-de-Bretagne).Dans le cadre du projet « Loire à vélo », une enveloppe d’un million neuf cent mille euros a été budgétée en 2013 à Nantes Métropole afin de terminer l’aménage-ment sur l’itinéraire Sud-Ouest (de Rezé au Pellerin) et de rénover l’itinéraire sur le secteur Nord-Est (de Nantes à Mauves-sur-Loire).Sur l’itinéraire Sud-Ouest, les tronçons concernés par les travaux sont le secteur de la Pagerie, à Bouguenais, et les environs du Château du Pé, au Pellerin. Sur l’iti-néraire Nord-Est, la remise en état des revêtements, l’élargissement du cheminement et l’élagage d’espaces verts sont prévus sur les communes de Nantes, Sainte-Luce-sur-Loire et Thouaré-sur-Loire. À l’issue de ces travaux, un jalonnement définitif sera mis en œuvre. IC Sur les bords de Loire, près de 50 km de parcours cyclables.

Le Cyclotan a été testé pendant un an par les particuliers.

Page 19: Journal Nantes Métropole n°44 - Mars / Avril 2013

Nantes Métropole - Mars/Avril 2013 - 19

À vos agendas ! « Le vélo en fête » le 23 mars à Rezé Proposée par l’association « Place au vélo », la 22e édition

de la « Bourse aux vélos » permettra de vendre et acheter

des bicyclettes et de bénéficier de séances de coaching. Des

animations autour des écogestes sont également prévues.

Samedi 23 mars place du 8 Mai, à Rezé.

www.placeauvelo-nantes.fr.

Handi’Cap Vélo le 21 avril à VertouÀ l’occasion de la Journée de randonnée Entre Loire Sèvre et

Maine du cycloclub de Vertou, 2e édition de Handi’Cap Vélo,

dont l’objectif est de présenter des vélos de toutes formes,

adaptés pour tous, et des activités cyclables permettant la

rencontre entre des personnes ayant un handicap et des

personnes valides.

Dimanche 21 avril, de 9 h à 17 h, salle polyvalente,

rue Sèvre et Maine, Vertou. www.placeauvelo-nantes.fr.

La 13e Fête du vélo le 9 juinRendez-vous rituel pré-estival, la Fête du vélo invite cette année

à venir découvrir la voie verte entre Carquefou et Saint-Mars-la-

Jaille, en passant par Thouaré-sur-Loire Sainte-Luce-sur-Loire et

Mauves-sur-Loire. L’an dernier, environ 8 000 cyclistes avaient

circulé le long de la Loire, entre Nantes, Mauves-sur-Loire et

Basse-Goulaine.

Dimanche 9 juin 2013, de 9 h à 18 h.

www.placeauvelo-nantes.fr

Place aux cyclotouristes en août ! Du 4 au 11 août 2013, la Semaine fédérale internationale de

cyclotourisme va se dérouler à Nantes : un choix inaccoutumé

pour la 75e édition de cet événement, lequel se déroule le plus

souvent sur des sites naturels, rarement dans des métropoles

de grande taille. La politique forte de Nantes Métropole en

faveur du tourisme et du vélo semble avoir pesé dans la

décision de la Fédération française de cyclotourisme, structure

organisatrice, soutenue par Nantes Métropole et avec le

concours des autres collectivités.

Durant une semaine, près de 15 000 cyclotouristes vont

parcourir certains itinéraires incontournables de l’agglomération

nantaise, comme le parcours « Voyage à Nantes » ou « Loire à

Vélo ».

Un kiosque pour tout savoir Créé en mai 2012, le point info-vélo de la métropole, place

du Commerce à Nantes, présente toutes les offres mobilité

(stationnement, location, services) et sera ponctuellement ouvert

à l’occasion de divers événements en partenariat avec les

associations.

Rouler « Bicloo » ! Alors que l’abonnement simple à Bicloo est de 29 € par an, il n’en

coûte que 20 € pour les abonnés de Marguerite (voiture en auto-

partage), les possesseurs d’un Pass TAN et, également, les salariés

dont l’entreprise a mis en place un Plan de mobilité.

Laissez-vous coacher ! Envie de prendre de l’assurance à vélo ? Besoin d’être conseillé

dans certaines situations de circulation ? À partir du 1er avril

2013, Place au Vélo propose à nouveau des séances de coaching

à Nantes. Le principe ? Un coach bénévole de l’association

accompagne le cycliste débutant et lui prodigue des conseils de

conduite à vélo sur 3 ou 4 trajets de son choix (domicile-travail ou

autre) pendant une période donnée. Une formation théorique de

2 heures peut également lui être délivrée. Cette action s’inspire

d’une expérience bruxelloise pour accompagner et conseiller

individuellement les cyclistes néophytes.

Informations et inscriptions : Place au Vélo, 02 40 200 400,

[email protected], http://placeauvelo-nantes.fr

Vélos à assistance électrique et l’aide de la métropoleEn 2012, près de 1000 VAE ont été subventionnés. Depuis juillet

2012, la subvention est ouverte aux vélos biporteurs et triporteurs.

Début 2013, 300 nouvelles subventions ont déjà été accordées.

Où stationner son vélo?

Parking gare Nord : 309 places (dont 222 en accès libre)

Parking gare Sud : 450 places

Box vélos gare Sud : 144 places

Abris et consignes vélos parcs dans et hors des Parking+Relais : capacité 976.

Appuis-vélos : 6 000

Où louer un vélo ?

Bicloo. 880 vélos en libre-service pour 103 stations. www.Bicloo.

nantesmetropole.fr

Vélocampus. 300 vélos pour les étudiants. velocampus.net

NGE Métropole à vélo. Location courte ou longue durée (vélos

classiques ou vélos à assistance électrique, place du Commerce).

www.velo-nantes.fr

EFFIA Métropole à vélo Location courte ou longue durée (vélos

classiques ou VAE, P Gare Nord). www.resaplace.com

L’Îlot Familles. Location de vélos familiaux et pour personnes à

mobilité réduite. www.ilot-familles.com

Vous saurez tout sur le vélo !

Page 20: Journal Nantes Métropole n°44 - Mars / Avril 2013

20 - Nantes Métropole - Mars/Avril 2013

Grand Angle sur le quartier de la création

Ateliers#2013 : en route vers la « créativité verte »Les Ateliers#2013 auront lieu sur l’Île de Nantes, au cœur du Quartier de la Création, du 23 au 29 mars. Un festival dédié à la créativité et à l’innovation.

Nul besoin d’avoir un don de sour-cier pour trouver cette source-là, celle de l’énergie créative.

Bouillonnante, vive et généreuse, elle jaillit au beau milieu de l’Île de Nantes aux premiers jours du printemps et se joue des frontières disciplinaires, lors du seul festival dédié à la créativité et à l’innova-tion de l’année : les Ateliers.Sous le signe de la curiositéÇa va durer sept jours, et ça va être dense ! « Tout le Quartier de la Création sera sur le pont ! lance Elisa Caurant, chef de pro-jet « évènement » du cluster du Quartier de la Création. Les par-tis pris des Ateliers sont d’inviter chacun à créer, à expérimenter, à ressentir ce qu’il voit et entend. C’est aussi de laisser chacun com-poser son programme et d’être aux manettes de ses journées ! » Avec pour boussole son esprit de curio-sité, de 7 à 77 ans ! Si l’on est un explorateur ou une exploratrice en herbe, on choisit son « menu » à la carte le week-end. On déambule

sur l’Île de Nantes pour y décou-vrir ses mille trésors ; on déniche une perle rare à la Fripe Party sous

les Halles Alstom ou lors du vide-greniers d’artistes sous les Nefs. Si l’on est un aventurier plus averti ou un expert, on compose son petit planning « sur mesure » afin de se gorger de nectars transdiscipli-naires. Le credo des Ateliers#2013 : réunir des personnalités (universitaires, chercheurs, dirigeants d’entre-prises…), venues tout droit du Canada, de Suède, d’Espagne et de la France entière, autour de la créativité verte (ou « Green crea-tivity »), pour phosphorer à pro-pos des liens intimes qui existent entre développement durable et créativité, et faire phosphorer. Parmi les thèmes des tables rondes à Stereolux, des conférences et des masters classes : quels sont les atouts du design « made in France » ? Comment en finir avec l’infobésité ?, etc. Le tout truffé de pitchs et de workshops pour

« rototyper ». Histoire de vivre un beau remue-méninges, que l’on soit artiste, entrepreneur, étudiant ou porteur de projet, gourmet ou gourmand.Sous le signe de la co-constructionÀ l’heure où Nantes est la Capitale verte européenne, les Ateliers#2013, portés par le Quartier de la Création et la Samoa (Société d’Aménagement de la Métropole Ouest Atlantique, chargée par Nantes Métropole de l’aménagement de l’Île de Nantes) se mettent au diapason. En réseau avec les quartiers créatifs de Saint-Nazaire, de Laval, du Mans et d’Angers, les Ateliers#2013 sont également soutenus par plusieurs contributeurs métropolitains, tels, par exemple, Stereolux, l’École de Design Nantes Atlantique, la CCI et Atlanpole, tous très engagés. « Nous co-construisons parce qu’il est indispensable de changer de modèle de société pour faire face aux mutations sociales et énergé-tiques des villes et à l’épuisement de certains modèles économiques, explique Elisa Caurant. La créati-vité est la ressource dans laquelle on peut tous puiser pour amor-cer et produire des changements durables. » « Contrairement aux énergies carbonées dont les réserves mon-diales s’amenuisent! Plus on consomme d’énergie créative, plus on en produit ! », souligne Jean-Luc Charles, directeur général de la Samoa. Une énergie prolifique qui, canalisée, alimentera pendant plusieurs années le Quartier de la Création de la métropole nantaise. Cécile Faver

Jean-Luc Charles, directeur de la Samoa, et l’équipe du Quartier de la Création.

Question à Johanna Rolland, 1ère adjointe au Maire de Nantes et

Présidente de la Samoa.

La deuxième édition des Ateliers de la création se tient fin mars. Pourquoi est-ce important de miser sur l’innovation et la créativité ?

« Les Ateliers de la création sont un moment d’échanges, d’inspiration et de partage qui permet de faire émerger de nouvelles idées, de stimuler la créativité et de favoriser des opportunités de collaboration. C’est le rôle premier du Quartier de la création de mettre ainsi ensemble des chefs d’entreprises, des chercheurs, des étudiants, des artistes. L’innovation est un état d’esprit. Qu’elle soit économique, sociale ou environnementale, elle est au service des habitants de la métropole nantaise. Ce qui marque la créativité nantaise, c’est sa diversité. Notre métropole regorge de talents dans de nombreux secteurs, design, numérique, graphisme, architecture, développement durable, etc. En temps de crise, un territoire doit miser plus que jamais sur la créativité et l’innovation. Une métropole qui souhaite se projeter dans l’avenir doit encourager ce bouillonnement créatif qui assurera les emplois de demain et lui permettra de rayonner à l’international. »

Pour en savoir plus et s’inscrire en ligne : creationduquartier.com

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Nantes Métropole - Mars/Avril 2013 - 21

Zoom sur trois conférences dans l’air du temps

Precious Food, coup de frein sur le gaspillage alimentaireStupéfiant mais vrai ! 30 à 50% des aliments

produits dans le monde sont gaspillés

(source : Institution of Mechanical Engineers,

Londres, 2012). « Inutile de dramatiser ! Il

y a des solutions, affirment les designers

Alexandre Bau et Birgitta Ralston. Avec

Precious Food, nous voulons faire prendre

conscience du gaspillage alimentaire. Notre

nourriture doit être vue comme étant un

bijou précieux. » Ils travaillent en duo depuis

douze ans, et ils ont fondé une plate-forme

innovante, Transplant, située à Dale, sur

la côte Ouest de la Norvège. Un centre

de compétences en design, foisonnant

d’activités créatives, dont le bâtiment, et

c’est signe qui ne trompe pas, ressemble

carrément à un livre ouvert ! « Nous aimons

relever des challenges liés aux évolutions

sociétales. Le design est aussi un outil

politique ! » « Precious Food » est né là, dans

leur laboratoire d’idées, et s’est traduit par

plusieurs actions concrètes. Par exemple :

ils ont, pendant une semaine, récupéré les

déchets alimentaires d’un supermarché

afin de les cuisiner. Sans rire ! Leur courte

conférence à Nantes risque d’être très

savoureuse. Un risque qu’on aime tous et

toutes prendre ! Cécile Faver

28 mars, Stereolux, 4 boulevard Léon Bureau,Nantes. www.ralstonbau.com

X-TU, quand l’architecture urbaine se met au vertL’information est tombée récemment : la ville

de Saint-Nazaire aura en 2013 sa première bio-

façade à micro-algues. Comme à Hambourg, où

le premier bâtiment du monde dont les façades

sont dotées d’un système de climatisation

composé de micro-algues est bientôt achevé.

Des projets comme celui-là, la dream team de

l’agence X-TU, cofondée par les architectes

Anouk Legendre et Nicolas Desmazières, en

ont plein leurs valises. Des valises qu’ils ont

fait voyager jusqu’en Corée, à la Réunion ou

simplement à Nanterre et à Bordeaux, où

un futur centre culturel et touristique du vin,

aux formes hallucinantes, naîtra en 2014.

Ses capteurs solaires photovoltaïques sont

organiques ! « Nous nous adaptons à chaque

site et nous exploitons tous les flux, solaires

ou éoliens, par exemple. Nous travaillons

la plupart du temps avec des chercheurs

scientifiques. L’idée, c’est de transformer

les bâtiments urbains consommateurs et

pollueurs en bâtiments producteurs ! »,

explique Olivier Scheffer, directeur recherche et

développement d’X-TU. « Nous sommes dans

une démarche biomimétique, c’est-à-dire que

nous développons des techniques innovantes

inspirées de la nature. » On saura tout ce que

l’on veut savoir lors de leur conférence !

28 mars, Stereolux, 4 boulevard Léon Bureau,Nantes. www.x-tu.com

Ecoza, sous un nom de code, des entreprises challengersComment une entreprise peut-elle agir pour

réduire ses émissions de gaz à effet de serre,

responsable du réchauffement planétaire ?

Quatorze entreprises chapelaines, dont la

société informatique Sigma et l’imprimerie

Goubault, toutes membres de l’association

ECE (Entreprises Chapelle-sur-Erdre), ont

décidé de jouer collectif pour relever ce

défi. Le programme ECOZA, ou Économie

d’énergie sur la Zone d’Activités, est ainsi

né en mai 2012, piloté techniquement par

l’entreprise QOS Energy, experte en gestion de

performance énergétique. Pose de capteurs

pour mesurer la consommation d’électricité,

de minuteurs pour réguler le temps d’éclairage

des bureaux, etc. « Nous sommes encore dans

une phase expérimentale, affirme Philippe

Oléron, président de la société Sigma et de

l’association ECE, notre projet est de relier

entre eux les capteurs à une centrale afin

d’avoir une visibilité des consommations

énergétiques et d’agir finement en temps

réel. C’est-à-dire de créer un nouveau cercle

vertueux durable. À long terme, l’idée serait

d’étendre ce modèle à un quartier, par

exemple. » C’est justement ce dont il sera

question lors de la table ronde « L’énergie dans

la cité » à laquelle participera Philippe Oléron.

28 mars, Lieu Unique, 2 quai Ferdinand Favre,Nantes. www.assoece.fr

Alexandre Bau et Birgitta Ralston. Anouk Legendre et Nicolas Desmazières. Philippe Oléron.

DR

DR

Pour en savoir plus et s’inscrire en ligne : www.nantesgreencapital.fr

Page 22: Journal Nantes Métropole n°44 - Mars / Avril 2013

22 - Nantes Métropole - Mars/Avril 2013

Communauté urbaine

Le handicap à l’honneurNantes Métropole vient de recevoir l’Access City Award. Elle a été classée 2e ville européenne par la Commission européenne sur son travail réalisé pour rendre la métropole plus accessible aux personnes en situation de handicap.En France, une personne sur dix est concernée par le handicap de près ou de loin. La métro-pole nantaise a participé au concours de l’Access City Award, qui récompense les villes euro-péennes qui travaillent à amé-liorer l’accessibilité au sens large (transports, espaces publics, emploi, etc.) des personnes han-dicapées. En décembre 2012, elle s’est hissée à la deuxième place du podium, derrière Berlin. « Le prix Access City Award est un évènement très important pour la métropole, souligne Liliane Plantive, vice-présidente de Nantes Métropole, en charge des actions et réalisations en faveur des personnes handicapées et maire de La Montagne. Nous avons été classés ex æquo avec la ville de Stockholm, en Suède

et sélectionnés parmi 99 autres cités européennes. »Sur le territoire de Nantes Métropole, l’accès aux transports en commun est particulièrement développé, avec 91 % du parc de transports publics accessibles (bus, BusWay, tramway, navettes fluviales). L’accès à l’emploi est amélioré, grâce à la mobilisa-tion d’un réseau de partenaires et de structures adaptées comme Cap Emploi. « Ce prix récom-pense aussi le travail que l’on mène depuis des années sur la métropole pour faciliter l’accès aux structures de petite enfance, aux écoles, aux bâtiments cultu-rels, sportifs, souligne Catherine Choquet, adjointe à la Ville de Nantes en charge de la petite enfance et des personnes han-dicapées. C’est aussi une recon-

naissance de la façon dont nous construisons nos politiques publiques et de la collaboration des élus avec les techniciens et les associations. Nous échangeons beaucoup avec les personnes handicapées pour faciliter en priorité leur accès aux disposi-tifs de droit commun et déve-lopper des actions spécifiques lorsque cela s’avère pertinent. » En amont des nouveaux projets urbains, la métropole incite fortement architectes, maîtres d’œuvre et maîtres d’ouvrage à intégrer la question de l’accessi-bilité pour les personnes handi-capées, qu’il s’agisse de l’acces-sibilité des voies, des bâtiments propriétés de la collectivité mais aussi de celle des commerces par exemple, qui a été « particuliè-rement remarquée ». Objectif

visé : améliorer la continuité de la chaîne des déplacements. « Cette récompense permet de mettre en avant notre démarche pour les personnes en situation de handicap, conclut Liliane Plantive. Cela nous encourage à poursuivre nos efforts. »

Gwenaëll Lyvinec

Quelle est la mission de Cap Emploi ?Cap emploi est un réseau national d’Organismes de placement spécialisés au service des

personnes handicapées et des employeurs pour l’adéquation emploi, compétences et handicap

qui existe depuis 12 ans. Il regroupe 103 d’organismes de placement spécialisés en France,

portés par des associations loi 1901 (à but non lucratif). En Loire-Atlantique, l’association

GIRPEH Pays de La Loire porte les Cap Emploi Nantes et Saint-Nazaire. Nous travaillons dans

le cadre d’une mission de service public et sommes financés par l’AGEFIPH (Association de

gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées), le FIPHFP (Fonds

pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique) et Pôle emploi, et nous

sommes conventionnés et pilotés par l’État. Cap Emploi est intégré aux politiques publiques

pour l’emploi et la formation. Notre objectif est de faire en sorte que le plus grand nombre de

personnes handicapées retrouvent un emploi. Nous accompagnons les personnes handicapées

dans le parcours de formation et d’emploi, mais aussi les employeurs qui souhaitent recruter

des personnes handicapées, comme Nantes Métropole, par exemple. Nous sommes un peu la

passerelle entre l’offre et la demande, sachant qu’il y a parfois des écarts entre les profils que

l’on a et ce que cherchent les employeurs. L’arrivée d’une personne handicapée a souvent des

retombées positives, qui vont permettre d’améliorer les conditions de travail de tous les salariés

de l’entreprise.

Cap Emploi : « une passerelle entre l’offre et la demande »Renaud Roland est le directeur de

Cap Emploi Nantes. La structure accompagne chaque année un

peu plus de 3 000 personnes handicapées sur le marché du

travail de la métropole nantaise.

Renaud Roland, directeur de Cap Emploi.

Remise de l’Access City Award à

Bruxelles, en décembre 2012.

Page 23: Journal Nantes Métropole n°44 - Mars / Avril 2013

Nantes Métropole - Mars/Avril 2013 - 23

Communauté urbaine

Handisup facilite l’accès à la vie étudianteL’association Handisup, installée à Rezé et à Nantes, accompagne sous différentes formes 200 étudiants ayant, pour la majorité, un handicap physique. Objectif : leur faciliter l’accès à la vie étudiante, qu’il s’agisse des cours ou de la vie sociale.

Dans l’allée qui mène à la biblio-thèque universitaire, à Nantes, Frédéric Lemaitre tient le bras de Claire, 22 ans. Le jeune homme est aveugle de naissance. Il est en master 2 d’espagnol et a passé tous ses diplômes à l’Université de Nantes. Depuis son entrée en fac, il bénéficie de l’accompagnement

Sésame Services : un travail pour être reconnuL’Esat (établissement et service d’aide par le travail) Sésame Services, à La Montagne, propose de nombreux services pour les collectivités et les particuliers. Soixante-dix-huit adultes handicapés y travaillent. Quand le travail devient une source essentielle d’épanouissement.Dans la cuisine installée derrière

le self, les employés s’activent.

L’heure du repas approche. Houda

vérifie les plats chauds sous le

regard du moniteur d’atelier. « Je

fais la cuisson et tout ce qui est

potage et légumes, explique Houda.

J’habite aux Dervallières et je pars

de chez moi à 6 h pour être au travail

à 7 h 30. » À ses côtés, Johny, 40

ans, détaille ses livraisons pour le

CCAS de La Montagne, les haltes-

garderies et autres centres de loi-

sirs des communes avoisinantes,

effectuées le matin. « Ici, chacun

a son truc, souligne Isabelle, quin-

quagénaire, moi c’est la plonge et

le froid. » Dans l’atelier voisin, à la

pâtisserie, l’odeur des galettes des

Rois embaume la pièce. « J’aime

bien faire des pâtisseries et j’aime

travailler », lance Antoine, 27 ans. À

ses côtés, David et Hervé confient

être heureux d’être là.

Le travail n’est qu’un moyenL’Esat Sésame Services a été créé

par l’association Sésame Autisme

il y a 20 ans. 70 % des personnes

employées sont atteintes de

troubles envahissants du développe-

ment – dont l’autisme, et 30 % de

troubles psychiques (psychotiques,

bipolaires, etc.). Ils sont ainsi 78

adultes pour 68 postes, du fait des

temps partiels, temps partagés, etc.

Et tous travaillent dans l’un des cinq

de Handisup, association créée en 1989 installée à Nantes et à Rezé, dont il est devenu président en 2010. L’association, en lien avec

l’université, l’a épaulé dans son parcours de formation, mais aussi

dans la compensation de son han-dicap, via notamment l’aide d’un accompagnant, en l’occurrence Claire, ce jour-là. « Cela permet une autonomie sur le campus, souligne Patrice Fondin, délé-gué général salarié de Handisup, sachant que chaque adhérent gère lui-même ses dépendances et donc ses besoins. » Souvent étudiants, les accompagnants viennent en appui ponctuel, sur le campus ou pour le quotidien, voire les sorties du soir. 10 % des 200 étudiants épaulés par Handisup bénéficient de ce sou-tien en complément des autres accompagnements. Les autres étudiants adhérents sont aidés pour trouver des financements, un logement… « Nous aidons

Handisup, accompagnement des étudiants : 36 rue des Landes, 44 300 Nantes, tél : 02 51 83 99 16, fax : 02 51 83 95 99.Service aux familles et administratif : Les Champs Saint-Martin, 6 rue François Marchais, 44400 Rezé, tél. 02.51.84.03.98.

Esat Sésame Services, 17 rue de la Haie d’Ancheteau à La Montagne. Tél. 02.40.65 .95.00

aussi les étudiants handicapés dans la recherche de leur premier emploi, insiste Patrice Fondin, à travers la réalisation d’un projet professionnel, la recherche d’un stage. » Ainsi, Frédéric, qui vient de tenter le Capes d’espagnol, a vécu plusieurs stages qui lui ont donné un aperçu du métier de professeur d’espagnol au quo-tidien. « Et puis, un chargé de projet nous aide à réaliser notre CV, nous apprend à définir notre handicap face à nos interlocu-teurs, explique Frédéric. Ça per-met de redéfinir son projet pro-fessionnel. » Handisup propose aussi une aide à l’accès à l’école, aux accueils périscolaires et aux loisirs et un accompagnement des enfants à domicile. Gwenaëll Lyvinec

ateliers de l’Esat. Chaque poste est

taillé sur mesure et tient compte des

capacités individuelles et des affini-

tés de chacun. « Notre finalité n’est

pas le travail, précise Pierre Hay,

directeur de la structure. Ce n’est

qu’un moyen, un support pour per-

mettre aux personnes handicapées

que l’on accompagne d’avoir une

reconnaissance sociale. Il contri-

bue à leur épanouissement et leur

donne un statut de citoyen. C’est

aussi une manière de valoriser les

personnes handicapées à travers

ce qu’elles sont capables de faire ».

Gwenaëll Lyvinec

Frédéric Lemaitre.

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24 - Nantes Métropole - Mars/Avril 2013

et 45 ans, explique Roselyne Augereau, mais nous avons de plus en plus de jeunes ayant des troubles psychiques, et des seniors à qui il reste une dizaine d’années à travailler. » Reprendre son envol. « Je tra-vaillais comme plaquiste depuis 10 ans, raconte ainsi Philippe, 41 ans, stagiaire depuis octobre, quand j’ai eu un grave souci de dos. Mon entreprise m’a licen-cié. Et j’ai mal vécu le fait de devoir arrêter… » Orientés là par la Maison départemen-tale des personnes handica-pées (MDPH), anciennement Cotorep, les stagiaires, à l’image de Philippe, vont d’abord se reconstruire. « La préorienta-tion, proposée en priorité, va donner un second souffle aux

« La valeur travail est aujourd’hui un facteur important de recon-naissance sociale », estime-Roselyne Augereau, adjointe de direction et responsable du centre de réadaptation professionnelle (CRP) de la Tourmaline. Le CRP et deux établissements de soins et réé-ducation composent le pôle de réadaptation Maubreuil-Tourmaline, à Saint-Herblain. Le CRP accueille chaque année 400 personnes et les aide à se reconvertir professionnelle-ment. Maladies profession-nelles, handicap déclaré tardi-vement, troubles psychiques, accident, les raisons qui mènent les stagiaires au CRP La Tourmaline sont multiples. « La moyenne d’âge se situe entre 35

Un nouvel envol après les accidents de la vie

Communauté urbaine

CRP La Tourmaline, Centre de réadaptation professionnelle, 31 boulevard Salvador Allende, BP 40249, 44818 Saint-Herblain Cedex. Tel. 02.40.38.59.59

stagiaires, souligne Roselyne Augereau. Nous allons les aider à reprendre leur envol en les faisant travailler sur un projet professionnel. On va alors cher-cher avec eux les métiers qu’ils pourraient faire. » La moitié des gens qui arrivent cherchent un emploi direct et savent où ils peuvent se reconvertir. C’est le cas d’Isabelle, 49 ans, qui a débuté sa carrière comme aide-comptable. « Après, j’ai fait divers métiers, j’ai élevé mes enfants, raconte cette dyna-mique stagiaire. Et puis j’ai dû être opérée du dos. J’ai été déclarée inapte par la méde-

cine du travail. J’ai décidé de me former et de reprendre mon ancien travail. » Techniciens du bâtiment, assistant comptable, secrétaire comptable… les formations proposées au CRP, concernent le tertiaire mais aussi le bâtiment. Deux chargés d’insertion, au sein de l’équipe pluridiscipli-naire du centre, aident dans la recherche de stages, et mobi-lisent les entreprises publiques et privées autour de partena-riats. Plus de la moitié des sta-giaires retrouvent un contrat de 6 mois ou plus. Gwenaëll Lyvinec

Le centre de réadaptation professionnelle (CRP) de La Tourmaline, à Saint-Herblain, aide les personnes porteuses d’un handicap récent à se reconstruire et à changer de métier.

La Tourmaline propose plusieurs formations dans le tertiaire et une dans le bâtiment.

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Nantes Métropole - Mars/Avril 2013 - 25

« Devenir praticien bien-être est une chance à saisir »

Airbus fait voler les barrières du handicap

Le Centre de réadaptation professionnelle (CRP) des Hauts-Thébaudières, à Vertou, accueille malvoyants et non-voyants et propose des formations.

L’avionneur Airbus emploie plus de 7 % de travailleurs handicapés. Visite des ateliers.

Les Hauts-Thébaudières, BP 2229, 44122 Vertou cedex. Tel. 02.51.79.50.00. www.thebaudieres.org

Dans une pièce aux rideaux fil-trant la lumière, Sophorm, Marie et Anthony s’entrainent à masser trois autres stagiaires. Ils sont ainsi douze, entre 20 et 50 ans, à se former au métier de prati-cien bien-être au sein du centre de réadaptation professionnelle et de préorientation pour per-sonnes déficientes visuelles des Hauts-Thébaudières, à Vertou. Mère au foyer, boucher, agent touristique, commercial, tous avaient une profession avant de devenir déficients visuels et d’être déclarés travailleurs

Dans le vaste atelier où sont créés les ailerons de certains avions d’Airbus, Sylvain et Arnaud s’af-fairent à leur machine. Sylvain a été sur plusieurs postes différents, à l’assemblage, aux machines à ailerons, aux commandes numé-riques. Comme Arnaud, il est maintenant ajusteur. Sylvain est malentendant et se fait com-prendre verbalement. Arnaud utilise la langue des signes et a besoin d’un interprète. « Nous avons depuis dix ans une poli-tique en faveur des sourds et malentendants, avec, notamment, l’assistance de traducteurs via un institut lié à notre partenaire,

handicapés. « Avant d’arriver là, chacun a fait un choix par rapport à son métier précédent et ses compétences, précise ainsi Sophorm en massant le dos d’Etienne. Souvent, c’est la synthèse de nos compétences antérieures qui nous a orientés

vers cette formation. » « Cette formation est unique, explique Marie-Estelle Irissou, respon-sable du pôle adultes du centre de réadaptation profession-nelle. Une fondation nous a aidés financièrement pour mettre en place ce projet collectif, mené

avec les CRP de Paris et de Clermont-Ferrand. Aujourd’hui la formation est qualifiante, mais nous aimerions qu’elle devienne diplômante. » Douze places sont proposées chaque année aux Hauts-Thébaudières, et 32 places au niveau natio-nal, avec les CRP de Paris et Clermont-Ferrand. « C’est une chance de suivre cette for-mation et je la saisis ! » s’ex-clame Anthony, ancien bou-cher. Marie-Estelle Irissou de conclure : « C’est une formation qui fonctionne bien et la plupart des stagiaires sortent de là avec un contrat, ou s’installent à leur compte. » GL

l’établissement pour sourds et malentendants de La Persagotière, explique Yves-Olivier Lenormand, responsable des relations sociales à Airbus. Nous recrutons d’abord des gens qui ont des compétences, avant d’évoquer un handicap. Ensuite, nous adaptons le poste en fonction du handicap. »L’avionneur, installé à Bouguenais, emploie 2 200 salariés, dont 136 salariés, en CDI, reconnus tra-vailleurs handicapés. En 2011, Airbus employait ainsi 7,11 % de salariés handicapés et ce pour-centage augmente chaque année. « Nous réalisons des actions de sensibilisation du management sur le handicap au sein d’Airbus, et œuvrons aussi pour le main-tien dans l’emploi de personnes récemment déclarées travailleurs

handicapées », détaille le res-ponsable des relations sociales. Rencontres, visites de l’entre-prise et missions d’intérim des-tinées aux demandeurs d’emploi handicapés sont ainsi proposées. « Nous avons aussi une conven-tion signée avec Handisup, avec qui nous organisons notamment

des simulations d’entretiens, déclare Yves-Olivier Lenormand. L’embauche d’une personne han-dicapée va amener une réflexion globale sur l’environnement de travail, et cela permet aussi de dédramatiser le handicap, sachant que 80 % des handicaps ne sont pas visibles. » GL

Chiffres de l’emploi : > En 2012, parmi les 8 793 entreprises de plus de 20 salariés soumises à l’obligation d’emploi d’au moins 6 % de personnes handicapées œuvrant sur le

département de Loire Atlantique, 7769 employaient au moins 6 % de personnels handicapés.

Douze personnes sont formées chaque année au métier de praticien bien-être.

Sylvain et Arnaud, travailleurs handicapés chez Airbus.

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Expressions politiques

Une éco-métropole en mouvementGroupe Socialiste, Radical, Républicain et Démocrate. Grâce à nos efforts quoti-diens en matière de développement durable, Nantes Métropole est devenue Capitale Verte de l’Europe. C’est notamment la reconnais-sance de notre volonté de créer ensemble la ville de demain. Ce que nous entreprenons aujourd’hui n’est pas une démarche isolée, mais au contraire une action partagée avec des grandes villes d’Europe et du reste du monde. Et, c’est pour cette raison que nous accueillerons en septembre prochain le som-met mondial Ecocity de même que le colloque international Vélo City en 2015.Notre plan de déplacement urbain contribue à notre réputation de métropole durable et mobile, en créant un espace public où le rap-port entre l’automobile et les autres modes de déplacements est équilibré. Il donne la prio-rité aux modes doux (deux-roues, marche à pied), aux transports collectifs et au co-voi-turage.Les transports en commun sont bien sûr la première réponse au besoin de se déplacer autrement, et le Chronobus est un service sup-plémentaire s’ajoutant au tram, bus, BusWay et aux navettes fluviales pour se rendre plus rapidement sur son lieu de travail, ou vers les services publics de notre agglomération.Mais les transports en commun ne sont pas la solution unique pour faire de notre agglo-mération une métropole mobile. Année après année, nous privilégions aussi dans notre PDU la marche à pied pour les trajets quotidiens, notamment grâce à l’aménagement d’espaces, autrefois exclusivement dédiés à la voiture.De même, la part du vélo dans les déplacements est passée de 2% en 2008 à 4,5% l’an passé, grâce à des mesures concrètes qui contribuent à en faire une vraie « reine » de la métro-pole. Notre objectif de 5% des déplacements à l’horion 2015 est sur le point d’être atteint, grâce au développement du Bicloo, à l’instal-lation de 6000 appuis pour vélo, à l’aména-gement de sas aux feux rouges, ou encore, à la

circulation à contre-sens pour les vélos dans certaines rues. Notre communauté urbaine offre également plus de 2000 places abritées et sécurisées dans le centre-ville de Nantes, les gares et les parkings relais P+R. Il convient de poursuivre nos efforts, notamment pour rendre les pistes cyclables plus sécurisées, afin de lever certaines appréhensions que l’on peut encore avoir. Pistes cyclables dont l’aménage-ment permet aujourd’hui une circulation plus aisée entre le Nord et le Sud, l’Ouest et l’Est de notre métropole, notamment via les axes de Chronobus.L’ensemble de ces initiatives contribue au partage de la voie publique et ainsi à l’apaise-ment général de la circulation dans le centre de l’agglomération et des autres centralités de la métropole.Dans ces centres où se concentrent les écoles, les commerces et les services, on doit pouvoir se déplacer à pied, à vélo ou en transport en commun, rapidement et facilement. C’est ce que nous appelons la « ville des courtes dis-tances ».Le développement des modes doux n’est donc pas seulement une affaire d’infrastructure. C’est aussi une autre manière de penser nos déplacements, et de pérenniser cette spécifi-cité nantaise où la conduite de chacun permet à l’autre de circuler en toute sérénité dans l’es-pace public. Cela participe ainsi, au quotidien, à faire de nos déplacements un acte civique et contribuant à une meilleure qualité de vie dans notre éco-mé[email protected]

Déplacements doux : faire la course en têteGroupe Europe Écologie Les Verts et Alternatifs. « Depuis les années 1980, le pié-ton a repris de la place dans l’agglomération mais il reste beaucoup à faire. Pour le vélo, c’est plus récent et les aménagements sont encore incomplets.Les mentalités ont évolué, et Nantes Métropole a changé sa politique de mobilités. Les orien-tations du Plan de Déplacements Urbains en

témoignent, et se traduisent dans les faits : axes vélo en site propre, double-sens cyclables systématiques et tourne à droite, piétonisation progressive du centre-ville, zones 30. Les der-niers chiffres publiés montrent une progres-sion des déplacements à pied et à vélo.Pour nous écologistes, notre ambition est grande, car la marche et le vélo sont au cœur du PDU, qui privilégie la ville des courtes dis-tances. La distinction Nantes Capitale verte nous oblige à l’excellence, et nous avons des marges de progression lorsque l’on com-pare nos chiffres avec d’autres villes (Nantes 4,5 % des déplacements à vélo mais 12 % à Strasbourg et 35 % à Copenhague, Capitale verte européenne en 2014). Enfin, les attentes des citoyens sont importantes, en termes de qualité de vie et d’alternatives à la voiture : la hausse des prix du pétrole et le réchauffement climatique nous font obligation à développer les modes de déplacements doux.Pour réaliser cette ambition, nos politiques doivent s’amplifier, par la modération de la vitesse automobile pour plus de sécurité, la suppression des discontinuités cyclables, des solutions pour franchir les obstacles comme les portes du périphérique, le retraitement des stationnements sauvages ou dangereux, le développement des espaces piétonniers et

Quelle ambition pour les modes de déplacem

26 - Nantes Métropole - Mars/Avril 2013

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nos propositions, la fréquentation du disposi-tif a explosé. Mais aujourd’hui, « Bicloo » est uniquement disponible sur Nantes et Rezé, et il n’est pas prévu de l’étendre à d’autres com-munes. Pourquoi ne pas mettre en œuvre à l’instar, de la Communauté Urbaine de Bordeaux, une expérimentation du Bicloo longue durée aux pôles d’échanges périphériques ? Cet effort compléterait et valoriserait tout ce que les communes ont déjà réalisé en faveur des modes doux dans le cadre de leurs plans [email protected]

Formation et sécurité pour partager l’espace publicCentre Démocratie et Progrès. Les objectifs 2015 du PDU de réduction de la circulation automobile au profit de la marche et du vélo sont déjà atteints, selon l’enquête « déplace-ments 2012 » INSEE-AURAN.Cependant, nous sommes encore loin des parts modales de 1980 : marche 28 %, vélo 6,2%, voiture 45,4 %, pour respectivement 26,8 %, 4,5 % et 50,9 % aujourd’hui.Nous devons privilégier des axes cyclables forts et sécurisés entre la périphérie, les centres-bourgs et le cœur de l’agglomération pour qu’il soit accessible à tous en toute sécurité.Les différents modes de déplacements doux, la marche, le vélo, ou le roller, doivent pouvoir cohabiter en toute sécurité en centres-villes.Les comportements ne doivent pas être régis par des rapports de force qui génèrent de l’in-sécurité, en particulier pour les piétons : il faut apprendre à faire du vélo ou du roller en tissu urbain dense.Pour développer ces pratiques au quotidien, il faut plus de communication et de forma-tion, mais aussi de véritables pistes cyclables et des giratoires sécurisés et, partout où c’est possible, de larges trottoirs permettant la cir-culation partagée des piétons et vé[email protected]

pourquoi l’ensemble des modes de déplace-ments doux doit retenir toute notre attention - usages pédestres, PMR. Enfin, les voies flu-viales constituent un moyen de déplacement peu polluant, l’agglomération a tout intérêt à avancer dans sa réflexion quant aux usages du [email protected]

Des déplacements doux adaptés Groupe équilibre et démocratie. Les dépla-cements doux, vélos et marche, doivent parti-ciper à la qualité de vie de nos concitoyens en contribuant de manière adaptée à leurs dépla-cements quotidiens, qu’ils habitent la ville centre ou les communes périphériques. Ils doivent proposer une alternative et un com-plément crédible à la voiture et aux transports en commun.Pour cela, il faut lever les principaux obstacles au développement des modes doux : continuité et sécurisation des itinéraires.Le maillage des modes doux doit donc être densifié entre les quartiers mais aussi entre les communes. Nantes métropole doit favori-ser ce travail relatif aux continuités piétonnes et cyclables commencé par nos communes : la réalisation de maillons complémentaires per-mettrait de réaliser un réseau pour les modes doux, en limitant les effets de coupures. Les cheminements piétons et vélos doivent être sécurisés et accessibles. Aussi, les che-minements des personnes à mobilité réduite, des personnes non voyantes et mal voyantes doivent être systématiquement facilités dans les nouveaux aménagements consacrés aux déplacements doux. De même, la sensibili-sation aux bonnes pratiques est absolument incontournable pour garantir dans un esprit de civisme une cohabitation apaisée de tous les modes de déplacements. En ce qui concerne le vélo en libre service « Bicloo », nous avions demandé l’élargisse-ment des horaires de fonctionnement, l’exten-sion du périmètre, la simplification technique de l’abonnement. Depuis la mise en œuvre de

les zones 30 aux abords des écoles, commerces et services.Pour faire la course en tête, nous devrons aussi accentuer la pédagogie vers les habitants avec les associations impliquées.Développer la pratique de la marche et du vélo, c’est bon pour chacun et bon pour la ville. [email protected]

Poursuivre l’effort pour un espace partagé !Groupe des élu-e-s communistes. Faciliter la pratique du vélo montre son efficacité. Le vélo en libre-service y a contribué : le nombre de prises de Bicloo a progressé de 22 % en un an, les abonnements de 26 % ; les aména-gements des cheminements aussi. Pour que cette pratique soit encore plus significative dans la mobilité urbaine, il faut poursuivre le développement harmonieux de la pratique du vélo dans un espace partagé et sécurisé. C’est aussi favoriser la sécurisation du vélo lui-même en développant l’offre de station-nement près des pôles les plus attractifs, et en bas des immeubles. Soulignons néanmoins que cette pratique ne convient pas à tous, c’est

ents doux dans la métropole nantaise ?

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Sortie(s)

Trois coups de cœur pour les Tables de NantesCette année, le petit guide des Tables de Nantes 2013 met

en avant près de 100 tables qui méritent votre délicieuse

attention. Parmi elles, les trois coups de cœur du jury, Lulu

Rouget et son chef Ludovic Pouzelgues, L’U.Ni et son chef

Nicolas Guiet, et Les Chants d’Avril et son chef Christophe

François. Une petite piqûre de rappel au moment où les

restaurateurs vont recevoir leur dossier d’inscription et sans

doute la visite des membres du jury pour la troisième cuvée

du guide. Au sortir de l’hiver, c’est aussi l’occasion de voir

débarquer les premiers légumes du printemps dans les

assiettes ! À noter, le pictogramme I Love Muscadet, concocté

avec Interloire, et mettant en valeur les restaurants ayant au

moins 5 muscadets à leur carte.

En savoir plus : www.lestablesdenantes.fr

Où croiser un bal de bébés, un montreur de puces savantes, des jongleurs de cloches et d’objets

volants non identifiés, un concert de rock’n’roll pour les mômes, des sœurs qui ne savent

pas quoi « frère » ou encore un meunier hurlant? Au festival Petits et Grands, manifestation

nantaise qui considère les enfants comme des festivaliers à part entière ! « Chacun – enfant et

parent – est invité à dessiner son propre parcours de spectateur parmi des propositions d’une

grande diversité, dans tous les genres », annoncent Nicolas Marc et Cyrille Planson, directeurs

du festival, respectivement fondateur et rédacteur en chef du magazine La Scène. Se voulant

à la fois populaire, contemporaine et novatrice, la programmation de cette deuxième édition

comprend une cinquantaine de spectacles (musique, théâtre, danse, contes...) pour environ

120 représentations. « Leur point commun est de faire appel à l’imagination, à la curiosité

et à l’intelligence. Dès le plus jeune âge, ils aident à devenir soi-même et à porter un regard

critique sur le monde », soulignent les organisateurs. Outre le Château des ducs de Bretagne,

transformé en « château-théâtre », une trentaine de lieux nantais sont associés à l’événement,

dont le Grand T, le Lieu Unique, Stéréolux, le Pannonica, des centres socioculturels, des écoles,

etc., auxquels il faut ajouter une vingtaine de crèches nantaises, où des représentations se

dérouleront dès la mi-mars. Le petit plus de Petits et Grands : son tarif unique à 4 euros,

appliqué à tous les spectacles... et à tous !

Du mercredi 10 au dimanche 14 avril 2013, dans une trentaine de lieux nantais. Renseignements et programme complet sur www.petitsetgrands.net et au 02 18 460 460.

Festival biennal fondé en 2011, Petits et Grands s’adresse au jeune public, de 6 mois à 12 ans, ainsi qu’à leurs parents. Au menu de la deuxième édition, programmée du 10 au 14 avril à Nantes : plus de 50 spectacles, accessibles au tarif unique de 4 euros.

Pour les spectateurs en culottes courtes !

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Nantes Métropole - Mars/Avril 2013 - 29

Depuis 26 ans, le festival Handiclap s’emploie à faire accepter la différence au sein de la société, en concevant une manifestation culturelle propice au croisement de tous les publics. « Grâce au vecteur de la culture, promouvoir les personnes en situation

de handicap et faire évoluer le regard sur ces personnes » : résumé par

Rémi Turpin, président de l’APAJH 44, l’objectif du festival Handiclap

est repris et poursuivi pour la 26e année, sous deux chapiteaux

érigés près des Machines de l’Île, baptisés Mobil Casbah et Maboul

Distorsion, du nom de deux compagnies associées au festival.

Trois grands axes ont prévalu pour l’élaboration de la programmation

festivalière présentée du 14 au 17 mars 2013 : les actions en direction

du jeune public, la mise en valeur de spectacles traitant du handicap et

la rencontre des différents publics grâce à des spectacles fédérateurs.

Ainsi, les enfants vont pouvoir s’initier aux percussions, à la danse

afro-contemporaine, au soundpainting et à la découverte de la langue

des signes, tandis que des spectacles aborderont la thématique de la

différence, à l’exemple de Les autres, porté par la compagnie sarthoise

Les Hommes-Poissons, ou encore Ben et les masques maudits, conçu

par la troupe nantaise Les Lutins Malins. Temps forts de la manifestation : le concert de l’Orchestre National de Barbès, qui célèbre 15 ans

de scène (jeudi 14 mars, à 21 h, 20 €), et l’« Incredible drum show » des batteurs-heroes en culottes courtes de Fills Monkey (vendredi 15

mars, 21 h, 15 €). L’an dernier, Handiclap a attiré plus 3 000 spectateurs, dont plus de 30 % de personnes en situation de handicap. IC

Du 14 au 17 mars 2013, parc des chantiers, Machines de l’Île, Nantes. Tarifs : gratuit, ou de 5 à 10 €. Du 14 au 28 mars, exposition à la Maison des Hommes et des Techniques, 2 bis, boulevard Léon Bureau, Nantes. Programme complet sur www.handiclap.fr. Rens. 02 40 14 04 71.

Nouvelle salle de spectacle nantaise, La Ruche bourdonne de propositions axées sur la création contemporaine, avec une programmation combinant danse, arts plastiques, contes, musique, théâtre, auteurs régionaux, etc.

« C’est un nouveau lieu où musique, théâtre, littérature, marionnettes, danse et arts plastiques

se mêlent afin de vous offrir un miel de belle qualité », esquisse Henri Mariel, directeur

artistique de La Ruche et metteur en scène du Théâtre de l’Entracte. Ouverte en janvier 2013,

à deux pas de la place Viarme, à Nantes, cette petite salle (jauge de 49 spectateurs), dédiée

à la diffusion ainsi qu’à la création de spectacles vivants via des résidences, propose d’ores

et déjà des rendez-vous récurrents : le troisième jeudi du mois, une rencontre « Un auteur, un

compositeur » (le 16 mars, à 21 h, l’écrivain nantais Sébastien Brébel et le guitariste Daniel

Givone) et, chaque quatrième dimanche, de 16 h à 18 h, un après-midi baloche intitulé « Le bal

des Zygos ». À découvrir, dans les semaines à venir, La permission, proposition décalée des

violonistes alto et chanteuses Anne Berry et Natacha Gourreau (jeudi 28 mars, à 21 h, vendredi

29, à 14 h 30 et 19 h 30, samedi 30, à 21h), ou encore Tibério Foscani ou le mausolée de

Dom Juan de Henri Mariel, évocation libre et érudite du Dom Juan de Molière, (jeudi 14 mars, à

21 h, vendredi 15, à 14 h 30 et 19 h 30, samedi 16, à 21 h)...

Et bien d’autres propositions, à butiner durant toute l’année.La Ruche, 8 rue Félibien, Nantes. Tarifs : 8 ou12 euros. [email protected]. Rens. 02 51 80 89 13 et http://laruchereservation.wix.com/laruche-nantes. Des cours de théâtre et d’arts plastiques sont également proposés.

Handiclap, un festival « différent »

La Ruche fait son miel artistique

Le printemps s’installe à la fermeSamuel Fournier, maraîcher au Jardin de Belle Île à La Chapelle-sur-Erdre ouvre les portes de son exploitation avec le réseau « Bienvenue à la Ferme » de 10

h à 18 h le 20 avril. De nombreuses animations sont prévues : marché fermier, activités créatives autour la ferme pour les enfants, vol de faucons. www.bienvenue-a-la-ferme.com/pays-de-la-loire

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30 - Nantes Métropole - Mars/Avril 2013

Sortie(s)

Véritable mine d’informations pour les nouveaux arrivants, la 33e édition du city guide Petit Futé Nantes vient de sortir, riche de 432 pages à compulser pour dénicher les bonnes adresses.

Inutile de le présenter ! Depuis

sa création en 1981, le guide

Petit Futé Nantes revient,

chaque année, dans une édi-

tion réactualisée et augmentée

de multiples entrées : « Mani-

festations », « Hébergement »,

« Produits gourmands », « Mai-

son Déco Jardin », « Pense futé

services », « Détente Forme »

et bien d’autres encore.

À la rubrique « Restaurants »,

lesquels sont classés par

genres et par prix, le curieux

appréciera certains conseils

utiles, comme les endroits où

déjeuner ou dîner le dimanche,

ou encore des suggestions de

virées gourmandes dans tout

le département triées sur le

volet.

« Ce guide de loisirs et de

consommation urbaine se veut

complet, mais pas exhaustif,

grâce à une sélection des meil-

leures adresses », souligne

Sophie Kesraoui, réjouissante

responsable d’édition du guide

malin.

Idéal pour les nouveaux arri-

vants et les visiteurs de pas-

sage, avides de dénicher les

bons plans que recèle l’agglo-

mération nantaise, il peut, par

ailleurs, en remontrer aux Nan-

tais : en effet, depuis 4 ans,

« Les nouveautés de la ville »

sont mises en exergue, ces

dernières étant au nombre de

150 dans l’édition 2013, parmi

lesquelles Le Carrousel des

mondes marins, le Mémorial

de l’abolition de l’esclavage,

le Zygobar pour les noctam-

bules, et l’Atelier des terroirs,

conseillé aux petits et grands

gourmets...

Édité à 20 000 exemplaires,

ce city guide nantais se décline

également en applications

numériques (Apple et Android)

avec géolocalisation, ainsi

qu’en version feuilletable desti-

née aux tablettes, sans oublier

le site Internet, plus fourni en

informations. IC

Petit Futé Nantes 2013, 6,95 euros. www.petitfute.com

Faites escale dans un « Quartier forain »Indre. Dans les sous-bois de

Haute-Indre, un bien curieux

campement s’apprête à planter le

décor, composé d’une baraque de

foire à manivelle, d’un minuscule

chapiteau et d’une auberge au

toit de toile. Chacun de ces

antres abrite un spectacle, dont

l’imaginaire renvoie à l’univers

forain. Dans « Gramoulinophone »,

les trois magiciens de l’absurde

et acrobates au débotté

de la compagnie 2 Rien

Merci entraînent le chaland dans

un univers étrange et merveilleux

fait de toile et de bois, d’objets

rouillés et d’images usées.

Pas très loin, les deux garçons

d’écurie du Circo Ripopolo

enchaînent les loufoqueries

burlesques, non exemptes de

poésie, dans leur spectacle

A Rovescio. Enfin, les deux

danseurs endimanchés de la

compagnie La Vouivre vont

esquisser une relation maladroite

et sensible à coups de jeux

de mains et jeux de pieds, de

caresses appuyées et de gestes

déplacés, et de « Oups » !

Les vendredi 12 et samedi 13 avril, dans le sous-bois de Haute-Indre. Spectacles à partir de 20 h. Tarifs : soirée 2 spectacles, de 5 à 12 €, pass Famille 30 € ; soirée 3 spectacles, de 6 à 15 €, pass Famille 37 €. Repas pour 50 convives sur réservation (8 €). 02 40 85 45 74. www.ici-ou-la.fr

Et si vous vous mettiez à l’heure italienne ?Bouaye. En écho à son projet de

jumelage avec la ville de Lésina,

la ville de Bouaye a eu l’idée

d’adopter les couleurs italiennes

pour inaugurer son tout nouveau

festival, convivial, populaire, et

familial : « Le Héron voyageur ».

Au programme de cette première

édition, à laquelle participent

des troupes professionnelles

et les associations culturelles

boscéennes : des concerts,

dont celui du collectif « Jeu à

la Nantaise », un ciné-concert

en hommage au compositeur

Nino Rotta, des pièces du

dramaturge Dario Fo par la

compagnie Nomade, de la danse

avec la compagnie Ke Kosa, des

expositions d’œuvres inspirées

de l’Italie, la création d’une via

italienne symbolisée par des

totems, des ateliers marionnettes

pour les enfants, un repas

italien... et tutti quanti !

Samedi 13 avril 2013, à partir de 14 h 30, sur le site de Bellestre, à Bouaye. Gratuit. http://www.mairie-bouaye.fr/Culture-loisirs-sport/Culture/Programmation-culturelle

Le guide malin pour découvrir Nantes

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Nantes Métropole - Mars/Avril 2013 - 31

Sortie(s)

Adresses, numéros et sites utiles SAMU (urgence médicale) 15 Pompiers : 18

Police : 17

SOS Médecins : 02 40 50 30 30

Allô Enfance Maltraitée : 119

Sida Info Service :

Nantes Métropole02 40 99 48 48www.nantesmetropole.frwww.me-metropole-nantaise.org

Infocirculation

www.infocirculation.fr

Allô Propreté

Tan 02 40 444 444 Prix d’un appel local. www.tan.fr

Centre des Expositions 02 40 99 48 94

Office de Tourisme de Nantes Métropole (OTNM)

0892 464 044 www.nantes-tourisme.com

Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication : Gilles Retière. Codirecteur de la publication : Mathieu Baradeau. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Mise en page : Studio

Nantes Métropole. Photographe : Patrick Garçon. Journaliste : Gwenaëll Lyvinec. Ont collaboré à ce numéro : Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle

Ramond, Sylvia Gillion, Aurélie Roth, Nolwen Lijeour, Isabelle Corbé, Fabien Le

Dantec, Cécile Faver. Diffusion : La Poste - Virginie Barbault et Sophie Oliviero.

Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.

Rodolphe Delaroque, Patrick Garçon, Valéry Joncheray, Stéphan Menoret, Régis Routier.

Agenda « Nantes Capitale Verte »« Natur’en Filée » aux Sorinières Dans le cadre de « Natur’en Filée », qui propose des animations autour de la biodiversité, l’association Bretagne vivante invite à venir observer et écouter les oiseaux. Samedi 13 avril, au parc de la Filée, Les Sorinières. www.ville-sorinieres.fr

Solid’air à La Chapelle-sur-Erdre La 5e édition du festival de la citoyenneté et du développement durable tournera autour de trois grands thèmes : l’alimentation, la santé et le jardin. Au programme de Solid’air : des spectacles, des rencontres, des films ainsi que des présentations de projets et initiatives.Du jeudi 11 au dimanche 14 avril, à la Chapelle-sur-Erdre. www.lachapellesurerdre.fr

La Fête de la Loire à IndreCombinant deux anciennes manifestations indraises, la fête des civelles et la fête des anguilles, la Fête de la Loire profite de l’année Nantes capitale verte pour inviter les curieux à (re)découvrir l’histoire d’Indre, notamment son passé civelier. Les samedi 20 et dimanche 21 avril, à Indre. www.indre44.fr

Chloroph’îles à Saint-Sébastien-sur-LoireChaque année, plus de 6000 visiteurs passionnés, jardiniers ou simples curieux viennent rencontrer une quarantaine d’exposants (producteurs de plantes, associations horticoles, jardin familiaux...), lesquels prodiguent des conseils et proposent à la vente des plantes et fleurs variées. Les samedi 27 et dimanche 28 avril, de 10 à 18 h, Îles de Loire, boulevard des Pas Enchantés, Saint-Sébastien-sur-Loire. Tél : Tel: 02 40 80 85 07. http://www.saintsebastien.fr

Les énergies bioscéennes à Bouaye Afin de sensibiliser aux enjeux de l’Agenda 21, deux balades sont organisées, mettant en valeur les aménagements innovants (chemins alternatifs, aménagements cyclables, vélo-parc de la gare...) et les évolutions urbaines récentes (l’éco-quartier « Les jardins de Gaïa », les petits collectifs, la maison des jeunes...). Mercredi 17 avril, circuit à pied, et samedi 20 avril, circuit à vélo. Rens. : 02 51 70 57 54. www.mairie-bouaye.fr

La Biodiversité dans le Cens à OrvaultComprenant des aquarelles de Denis Clavreul, cette exposition montre l’incroyable diversité de la faune et de la flore de la vallée du Cens : jonquilles, fritillaires pintades, etc. Du mardi 16 au dimanche 28 avril, à la médiathèque d’Orvault. www.orvault.fr/

Le Salon Bois Energie à NantesLe Salon dévoilera une gamme complète d’équipements de chauffage au bois, de types de bio-combustibles et de filières d’approvisionnement. 350 stands seront présents pour proposer expertises et équipements modernes de chauffage au bois.Samedi 23 et dimanche 24 mars, Exponantes le parc, à La Beaujoire, Nantes. www.boisenergie.com

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aquatique dans un milieu d’ap-parence hostile, où elle s’adapte finalement avec facilité. Il est aussi féru de vivant comme peut l’être quelqu’un qui a passé son enfance « dans les herbes folles et les mares à observer les tri-tons et les têtards, à soigner les animaux en perdition ». Il ajoute : « Mes parents avaient déjà bien senti que j’aimais le grand air. » Après cette jeunesse au vert, l’étudiant en BTS qu’il était aura

La nature est bien faite. Ce pourrait être la devise de Guillaume Genre, Herblinois installé aux portes de Saint-Nazaire depuis un an. Grand gaillard de 32 ans, ce jeune chef d’entreprise conçoit aujourd’hui des piscines biologiques et des aménagements où les plantes « mangent » la pollution.Quand on rencontre ce biopis-cinier, c’est ainsi qu’il parle de lui, on le découvre spontané comme la poussée d’une plante

un pied à Saintes, en Charente Maritime, un autre dans un bureau d’études nantais qui planche sur les paysages de l’Ouest. L’ingénieur paysagiste qu’il deviendra partagera durant ses études son temps entre Lille et une entreprise d’aména-gement de Sainte-Luce-sur-Loire. « Après avoir géré la maîtrise d’œuvre de projets, j’ai découvert un autre visage de la filière paysagiste », raconte le jeune homme. Les deux pre-mières années d’études doivent être soldées par une expérience à l’étranger, « pour voir com-ment ça se passe ailleurs ». Ce sera la Chine, deux mois durant. Puis, après un contrat à La Baule, il s’installera là-bas un an et demi. « Cette pre-mière rencontre avec la Chine m’a vraiment marqué, confie Guillaume, le regard brillant. Etrangement, c’est un pays où je me sentais chez moi. J’ai vu comment la nature s’adapte au milieu urbain. La pollution est très forte en Chine. Je voyais tous les polluants et métaux lourds qui coulaient dans les ruisseaux et j’ai découvert que certains types de végétaux étaient friands de ces milieux. » Installé à Wuhan, province humide, le jeune homme prend conscience du rôle de certaines plantes d’eau, comme le lotus et les jacinthes d’eau. « Les végé-taux ne s’installent jamais par hasard, ils savent où trouver leur nourriture. J’ai constaté que les plantes jouaient spontanément un rôle de filtre. » L’eau comme élément indispensable à la sur-vie du vivant. Et des plantes nécessaires à la préservation de l’eau. « Un peu comme le yin et le yang », glisse Guillaume en montrant le dessin d’une pla-nète où l’eau et l’environne-ment terrestre forment les deux

parties d’un tout. « Je suis un signe de feu, confie-t-il. L’eau est un élément équilibrant pour moi. » Aviron, natation, plon-gée lui font, durant sa jeunesse passée sur les côtes de Loire-Atlantique, appréhender les milieux aquatiques, avec déjà un œil aguerri. « On parle beaucoup du réchauffement climatique, c’est bien, mais

assez peu de notre gestion des eaux. C’est pourtant l’un des enjeux majeurs d’aujourd’hui et de demain. Il y a de nouvelles solutions à trouver, notamment avec les collectivités qui en ont la charge. Nous buvons la même eau que les diplodocus il y a 300 millions d’années ! Seulement, aujourd’hui, l’eau est moins bien filtrée par les végétaux car nous modifions l’équi-libre du monde animal-végé-tal. » Il estime ainsi qu’il faut redonner sa place à la nature, en usant de plantes pour filtrer les eaux polluées, pluviales, ou d’assainissement. Cette épura-tion par les plantes est devenue le cœur de son activité. Et elle l’a finalement incité à créer en septembre 2012 son entreprise Ôbio, qui propose des piscines biologiques, sans chlore, pour les particuliers et des aménage-ments paysagers où les plantes ont chacune un rôle utile à jouer pour réduire la pollution. Un pari déjà récompensé par l’Audacity Award, un prix remis par la marque de territoire de Saint-Nazaire, dans la catégo-rie Défi vert et écotechnologie. Et une entreprise, Ôbio, qui va également prendre les cou-leurs du label Capitale verte de Nantes. Gwenaëll Lyvinec

Rencontre

« MES PARENTS AVAIENT BIEN SENTI QUE J’AIMAIS LE GRAND AIR »

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Plantes capitalesGuillaume Genre conçoit des piscines bios et propose des plantes qui dépolluent. Il a reçu le label entreprise Capitale verte de l’Europe.

Patr

ick G

arç

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