jÄmes cesar pellaton - francais

Jämes-César Pellaton 1873 – 1954Tradition, Précision et Passion

Maître Horloger depuis 1895Chronométrier, Spécialiste toutes catégories de la montre à tourbillon.

Directeur de l’Ecole d’horlogerie du Locle, né au Locle 1873-1954.

Jämes-Cesar Pellaton 1873 - 1954Tradition, Précision et Passion

SA FAMILLE

Son Père Frédéric - Albert (1832 – 1914), horloger spécialiste en tourbillons, exerçaitsous la raison sociale : « A. Pellaton-Favre » Le Locle. Cet atelier va livrer environhuitante-deux tourbillons.Dès 1890 Frédéric-Albert est membre de la commission de l'école d'horlogerie. Il y seratrès actif.

Chronomètre à tourbillon, Argent, émail, laiton, acier.Diamètre: 53 mm. Epaisseur: 17 mm.Mouvement gravé: ALBERT PELLATON-FAVRE LE LOCLE N° 71

Vers 1900 Inv. I-251

Boîtier de travail en argent, muni de deux lunettes.

Le cadran en émail blanc est peint de chiffres arabes pour les heures. Petit cadran des secondes rapporté.

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Le mouvement à ponts, à remontage au pendant, est caractéristique de la production d'Albert Pellaton-Favre (1834-1914). Il possède un barillet denté, une couronne et un rochet à "dents de loup", deux chatons en or qui maintiennent la cage du tourbillon et la roue des minutes.Le tourbillon dont le pivot inférieur de la cage en acier poli porte l'aiguille des secondes effectue six sauts par seconde (21600 alternances/heure). Il comporte un échappement à détente ressort, une roue de quinze dents en or, un balancier compensateur à vis de réglage en platine et un spiral Breguet en acier bleui. Le secteur de réglage en or est fixésur le double bras de la cage.Albert Pellaton-Favre construisit plus de 82 chronomètres à tourbillon, tous munis d'un échappement à détente-ressort.

Historique : Entré au MIH en 1930.Exposition : 1996 MIH, p 14, repr.Bibliographie : MIH, 1961, p. 57, repr. ; 1974, p. 87, repr. Meis, 1990, p. 161, repr.

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Horloger vers 1895. A remplacé Théophile Gaspard, Léopold Defossez (1878 - ?), en1926, à la direction de l’Ecole d'Horlogerie.

Membre en 1905 de la commission du musée à l'époque du Technicum ; Vice-présidenten 1919 ; président de 1926 - 1950 NRN.

Il va marquer de son empreinte le monde horloger Loclois. Présentons-le sous 4 aspectsmajeurs : 1 - L’homme2 - L’enseignement3 - La fabrication de tourbillons4 - Le musée d’horlogerie

De son mariage il aura 1 fils et 2 filles.

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L’HOMME



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Dans sa jeunesse il est moniteur de l'école du dimanche au collège de la Saignotte. Il yconnaît tout le monde. Par la suite, en souvenir de cette occupation, il monte chaqueannée à Noël, au collège où les élèves le reçoivent en chantant sa mélodie préférée:

« LE MINUIT CHRÉTIEN »

Il s'y associe avec sa voix de ténor. A la fin de la soirée il distribue des chocolats à tous les enfants présents.

L’un des loisirs auxquels il tient, c'est sa partie de cartes, avec trois amis, une fois parmois minimum. Ils se réunissent aux Gillotes autour d'un lapin savoureux.

Autre loisir important : la présidence de la société de musique du Locle.

Celle-ci a pour objectifs d'animer la vie culturelle en invitant des artistes plus ou moinsconnus.

Lors d'un après-concert où est invité Ernest Ansermet, son côté « pince-sans-rire » luifait demander au maître en lui offrant un emballage de Griottes au kirsch.

« Connaissiez-vous la différence entre un diapason et la fabrique Klaus ? »

Sans réponse d’Ansermet, Jämes-César Pellaton donne la solution :

« Le diapason donne le la au choc. La fabrique Klaus donne le choc au la. »

A l’école, il est strict, exigeant. Une taloche est vite donnée. A un visiteur important à quiil montre la qualité de ses pièces en acier poli, il s'entend répondre : quel beau Nickelage!!! Il reprend la pièce, la remet dans son étui sans rien répondre.

Il lui est arrivé, lors de réunion amicale de prononcer un discourt en allemand de cuisinele ton et les gestes étaient si parlant qu’à la fin du spitch les auditeurs applaudissaientsauf les Suisses allemand.

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L’ENSEIGNANT



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1er Août 1903

Il est engagé comme maître de l’enseignement des échappements, travail qui était lesien le sien chez Ulysse Nardin. Il est choisi parmi d'autres candidats.

1908Il se voit confier, en plus des échappements, l’enseignement de la théorie d’horlogerie.

1912Il donne des cours du soir dans sa spécialité. Ses cours ont beaucoup de succès. Cetteannée, il y a 29 personnes. L'intérêt va grandissant jusqu’en 1918 ; Il faut dédoubler lecours. Cette formation est reconnue par l’attribution d’un certificat.

1914 – 1918Remplacement en plus de son enseignement, des maîtres mobilisés.

1917Il envisage de changer de place, des offres plus intéressantes lui ayant été faites. Aprèsdiscussion et revalorisation de ses conditions de rémunération, il décide de rester àl'école.

6 Juillet 1918Nomination au poste de sous-directeur après avoir assumé l’intérim pendant trois moisdu poste de directeur. Cette promotion ne lui permet pas de remplir sa fonctiond’enseignement à 100 % ; le poste est dédoublé.

1921Il écrit un livre sur la théorie des échappements. La qualité de celui-ci est telle qu’ildevient obligatoire dans toutes les écoles de Suisse sauf à la Chaux-De-Fonds qui utilisele livre écrit par P. Berner. Ce livre est aussi utilisé à l’école de Besançon en France ettraduit en allemand. Cet ouvrage connaîtra cinq rééditions. Remarquons, sur la page decouverture, les mentions suivantes :

En 1921 Jämes-César Pellaton sous-directeur de l’école d’horlogerie.En 1928 Jämes-César Pellaton directeur de l’école d’horlogerie.En 1945 et suivantes Jämes-César Pellaton ancien directeur de l’école d’horlogerieet Dr Honoris Causa.

1924Nomination à l’office du contrôle par la marque de qualité des montres.

1er Avril 1926Nomination au poste de directeur. Il remplace M. P. Defossey. Les tâches du bureautechnique et son enseignement sont confiés à M. R. Lavest, ancien directeur technique deZénith.

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1929Des rumeurs dans le public laissent entendre que nos écoles forment trop d’élèvesétrangers. Jämes-César Pellaton, après contrôle, fait savoir que l’école du Locle n'aformé, en moyenne, qu'un élève étranger par année.Pour couper court à cette controverse l’engagement d'un élève étranger est soumis à laChambre suisse de l’Horlogerie.

1932Sortie du livre « Cours de réglage pour régleuse ».Il est l'œuvre de MM. Jämes-César Pellaton et Léopold Defossey.

Années de crise / chômage.Les problèmes liés à cette situation obligent les écoles d’horlogerie du Locle et de LaChaux-De-Fonds (et les autres) à mieux répartir les matières enseignées dans les deuxécoles simultanément. Ce sera chose faite et sans licenciement. D'autre part, l’école doit mettre sur pied des cours de formation et de perfectionnementpour les chômeurs. Cette disposition est obligatoire pour les chômeurs de moins de 25ans.

1936Création de classes de préapprentissage de façon à améliorer la formationprofessionnelle.

1937L’école affiche à nouveau complet. Jämes-César Pellaton est invité en Finlande àl'occasion de l’exposition des horlogers Finnois. Son livre sur l’échappement a été traduitdans la langue du pays.Il est alors décoré par la Société des Horlogers finlandais de l’Ordre de la Rose Blanchede Finlande. C’est la première fois qu’une telle distinction est remise à un étranger.

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1938Jämes-César Pellaton est délégué du Technicum aux assises de la Société française deChronométrie.

1er Novembre 1938L’université de Neuchâtel fête son centenaire. A cette occasion, celle-ci décerne deuxDoctorats Honoris Causa à Jämes-César Pellaton et Paul Berner.

1939Jämes-César Pellaton prend sa retraite, il est remplacé par M. R. Lavest.C’est le moment de le nommer Président de la Commission de l’Ecole d’horlogerie etmembre du bureau de la commission du Technicum.

1939 – 1945Pendant les Périodes de mobilisation des maîtres de l’école, il fait-les remplacementsnécessaires.

1948Il est conseiller Technique de l’exposition horlogère tenue à Neuchâtel du 30 juin Au 18juillet. Cette même année il reçoit lors du Congrès des horlogers Suédois la GrandeMédaille d’Or Schwender.

Pendant toute la période de son enseignement, lors des cérémonies de remise desdiplômes, il dirige un orchestre d’élèves et un chœur mixte. Il est honoré par le titre deprésident d’honneur de plusieurs sociétés.

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LA FABRICATION DE TOURBILLONS



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Il va promouvoir à l’école, pour les élèves doués, la fabrication de tourbillons. En 1909, le2e tourbillon d’un élève est terminé au moment où le 1er tourbillon est en observation àl'Observatoire de Neuchâtel, où il obtiendra un 1er prix.

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A l’Exposition Nationale de Berne en 1914, l’école expose des tourbillons parmi d’autrespièces.

Pendant la période où il a enseigné, les élèves sortiront vingt-trois tourbillons.

Quant à ceux qu’il va exécuter personnellement, il y consacrera son temps libre, les finsde semaines et les vacances. Il livre trente-cinq cages à la maison Patek-Philippe etquelques autres à Girard-Perregaux. Il livre aussi quelques mouvement à la maisonUlysse Nardin et quelques-uns à la maison Zénith.

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Dès sa retraite il va livrer des tourbillons sur commande à une clientèle privée.Quelques-uns de ceux-ci se trouvent au Musée du Château des Monts.

En 1951, il termine pour le musée d’horlogerie de la Chaux-De-Fonds un tourbillon faitpar son père sur un calibre 19’’’. Il exécute pour le musée un tourbillon dedémonstration, système Benoît, diamètre 83 mm.

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Inv. IV-86

Jämes-César Pellaton Le Locle

Tourbillon de démonstration, système de Benoît. Laiton doré, acier. D: 83 mm

Platine gravée: Fabriqué spécialement pour le Musée d’Horlogerie de La Chaux-de-Fonds par Jämes-César PELLATON DR H.C. Le Locle 1951 JCP/5 et numéro 6759

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Jämes-César Pellaton Le Locle

Monté sur une ébauche de chronomètre de marine Ulysse Nardin, ce tourbillon de Benoît comporte un balancier Guillaume à masselottes en laiton, également appelé « balancier intégral », et un spiral cylindrique en palladium.Dans le tourbillon de Benoît, dispositif inventé par Achille Benoît vers 1855, il n’y a pas de cage de tourbillon. Le balancier est placé au-dessus de la roue d’échappement et reçoit son impulsion directement par le spiral, qui est placé à l’envers, et dont le piton estfixé sur un bras solidaire du pivot supérieur de la roue. Le piton est ainsi mis en rotation par la roue, et ce mouvement est transmis par le spiral au balancier. L’échappement est particulier, afin d’assurer le dégagement et le repos lors de l’arc d’oscillation du balancier.

Bibliographie : MIH, 1965, p. 94, repr.

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Il sort en 1926, le tourbillon le plus petit du monde sur un calibre 10 1/2"'. Il y met ladernière main le soir de la Saint-Sylvestre, 31 décembre 1926. A cette occasion, ilaffirme : « Il n'est pas encore né celui qui en fera un plus petit ».

Nul n’est prophète dans son école, puisque le défi a été relevé par l’un de ses Maître M.Fritz Robert-Charrue, qui termine en 1945 un tourbillon sur une montre 8 1/2 "‘. Cettefois, c’est le plus petit !

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LE MUSÉE D’HORLOGERIE

Le musée est créé le 14 juillet 1849. Il sera rattaché à l’école industrielle.

En 1905 Jämes-César Pellaton est nommé membre de la commission dudit musée.

Il en devient le vice-président en 1919 et président en 1926 et il le reste jusqu'en 1950.

En 1938, le musée se trouve dans la salle 44. Comme le besoin d’extension de l’école sefait sentir, on libère ce local en mettant les pièces du musée en caisses. Celles-ci serontfréquemment changées de place.

En 1951, Jämes-César Pellaton, après une répétition vocale accompagnée par Mlle Zepf(future épouse de M. E. Jobin), propose à celle-ci d’engager son futur mari commeconservateur du musée. Elle accepte et le futur mari suit !!!

AU LECTEURCette courte biographie de Jämes-César Pellaton vient combler un vide ressenti par tousceux qui ont à cœur le rayonnement de la Ville du Locle. Elle ne peut être exhaustive,mais l’essentiel a été dit.

Le 18 septembre 2007

Ch.-A. Breguet

Michel Dawalibi

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BIBLIOGRAPHIE

Rapports annuels de l’école d’horlogerie du Locle, année 1902 à 1940.Plaquettes des 50éme et 100éme anniversaire de l’école d’horlogerie.

R. Meis Le Tourbillon.

Jean-Paul Bourdin, les fabricants d’horlogerie Loclois 1785- 1985.

Répertoire des horlogers Loclois XVIIe - XXe siècles.

Jämes-César Pellaton, Cours d’échappement 1er à 6e éditions.

Jämes-César Pellaton, « Le tourbillon », in annales françaises de chronométrie 1951.

Jämes-César Pellaton, « La montre à tourbillon », tiré à part du Journal suisse D’Horlogerie et de Bijouterie N° 3-4, année 1941, dédicacée à M. Henri Chabloz.

M.I.H., Le tourbillon, édité à l’occasion de l’exposition sur ce sujet du 07 juin Au 29septembre 1996.

Remerciement particuliers à M. Ephrem Jobin qui a évoqué une bonne partie des anecdotes mentionnées, les autres étant des souvenirs d’enfance de Mme Betty Bedert-Pellaton.

Albert Pellaton-Favre

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Il est né le 24.12.1873 au Locle et est mort le 14.01.1954 au Locle. Adresses au Locle Marais 20 et Chemin blanc 3. Originaire de Travers NE. Son père était Frédéric-Albert Pellaton et sa mère Louise-Joséphine née Favre-

Bulle. Ses ayeux paternels étaient : Henri-Sylvain et Adèle-Uranie Pellaton. Ses ayeux maternels étaient : Ami-Louis Favre-Bulle et Joséphine née Dubois. Son épouse était Laure-Amélie Othenin-Girard née le 25.01.1876, décédée le

04.04.1947. A sa naissance deux oncles horlogers au Locle sont cités comme témoins : Fritz

Favre-Bulle et Auguste Pellaton. Veuf de Laure-Amélie née Othenin-Girard Il avait huit frères Il apprend le métier d'horloger chez son père. Il exerce également le métier de chronométrier. Engagé chez Ulysse-Nardin. Entre en 1903 à l'École d'horlogerie du Locle, où il demeure 36 ans. Directeur de cette École de 1926 à 1939. Chevalier 1ère classe de l'Ordre de la Rose blanche de Finlande. Ses enfants Louise-Jeanne Marguerite née le 28.03.1900 décédée le 24.oct. 1956. Jeanne-René née le 27.02.1903 Mariée à la chaux de fonds. Jämes-Wilfred né le 30 Mai 1906 décédé le 27.02.1954. deux enfants :

Jean-Pierre Wilfred né le 05 Nov. 1931. Jeanine-Nadège 01.Sept. 1934.

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