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INTERNATIONAL ASSOCIATIONSASSOCIATIONS INTERNATIONALES

1973 - n° 1025th year 25e année

Published MONTHLY byUnion of International Associations (founded 1910)Editor, Administration : 1 rue aux Laines. 1000 Brussels (Belgium)Tel. (02)11.83.96.Advertising ; Roger Ranson. Advertising Manager. 35 Boulevard de la Ré-publique. Saint Cloud 92210 FranceTel. 605.39.78

International Associations, rue aux Laines 1, Bruxelles 1000 BelgiumTel. (02)11.83 96 — 12.54.42.

MENSUEL publié parUnion des Associations Internationales - UAI (fondée en 1910)Rédaction, Administration : 1, rue aux Laines, 1000 Bruxelles (Belgique)Tél. (02)11.83.96Publicité ; Roger Ranson Délégué-Directeur de Publicité. 35 boulevard deta République. Saint Cloud 92210 FranceTél. 605.39.78

Associations Internationales, rue aux Laines 1. Bruxelles 1000 BelgiqueTél. (02)11.83.96— 12.54.42.

INTERNATIONAL ASSOCIATIONS, 1973 459

octobre/October

FRANCOPHONIE 73

Editorial 461

Agence de coopération culturelle et techni-que, par Jean-Marc Léger 463

L'Agence et les associations internationales 465

AUPELF, by Claude Renard 468

Le conseil international de la langue fran-çaise, par Joseph Hanse 475

Défendre le français : pourquoi ? comment ?,par Maurice Piron 477

Vocation de l'Alliance Française, par VictorDecroyere 479

Les devoirs de la presse, par Charles Rebut-fat 481

La société, neurochirurgicale de langue fran-çaise, par le Dr. J.P. Constans 482

Associations internationales de langue fran-çaise 484 •

Pour une renaissance de la transnationalitéet de la limitation de la souveraineté desétats, par G.P. Speeckaert 490

Une initiative de l'institut de droit inter-national 495Correspondance 500

Bibliographie 502

Congressalia 507

Les congrès dans leurs perspectives écono-miques, par Ghislaine de Coninck 509Calendrier 513

UNION OF INTERNATIONAL ASSOCIATIONSUNION

DES ASSOCIATIONS INTERNATIONALES

Executive Council /Comité de Direction

President : President :F.A. CASADIO. Directeur, Societa Italiana per

Vice-Présidents : Vice-Présidents :W. ETEKI-MBOUMOUA (Cameroun).Ancien Ministre de l'Education el de la Culture.Mohamed Aly RANGOONWALA (Pakistan)Chairman of the Pakistan National Committee ofthe International Chamber of Commerce.

Trésorier Général : Treasurer General :Femand GRAINDORGE (Belgique).

Membres Members

Th. CAVALCANTI (Brésil).

Fondation Getulio Vargas.F.W.G. BAKER (U.K.)Executive Secretary. International Council ofScientific Unions.

Nïkola A.'KOVALSKY (U.R.S.S.)ouvrier international de l'Académie des sciencesde. l'U.R.S.S.Roland RAINAUT (France)Ancien Directeur de l'Information et de la Pressede l'O.E.C.E.

Andrew E. RICE (U.S.A.)Executive Secretary of the Society for inter-

Mohamed Aly RIFAAT (R.A.U.)Former Secretary-General of the Afro-AsianOrganisation for Economic Cooperation.S.K. SAXENA (India)Director of the international Cooperative

Louis VERNIERS (Belgique)Secrétaire Général Honoraire du Ministère Belgede l'Education et de la Culture.

Secrétaire Général : Secretary. Gèneral :

Robert FENAUX (Belgique)

« International Associations »« Associations 'Internationales »

Editorial Committee/Comité de Rédaction :

Robert FENAUXGeorges Patrick SPEECKAERTGeneviève DEVILLEAnthony J.N. JUDGEGhislaine de CONINCK

Editor-Rédacteur :

Mardi RABER

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* La francophonie c'est un mode depensée et d'action ; une certainemanière de poser les problèmes cld'en chercher les solutions. C'est unecommunauté spirituelle... C'est, pardelà la langue, la civilisation fran-çaise, plus précisément l'esprit decette civilisation, c'est-à-dire la cul-ture française que j'appelerai lafrancité. »

Président Senghor

« La vocation universelle du françaisdoit nous entraîner à partager nosresponsabilités avec toutes les nationsqui, à des titres divers, usent de notrelangue.Cette collaboration apparaît d'autantplus nécessaire qu'elle est la conditiond'un maintien de l'unité de la langue;car quelles seraient les chances dufrançais dans la compétition de de-main, si notre langue devait dégénéreren dialectes. ? La coopération avec lespays francophones apparaît donc à lafois comme un acte de justice puisquela langue française n'est plus notreapanage, et comme un acte d'intelli-gence puisqu'elle commande l'avenirinternational du français ».

Président Pompidou

La ville de Liège organise cet automned'imposantes manifestations placéessous le signe de la francité. Pendant unmois des journées seront vouées à unevingtaine de pays francophones tour àtour la Côte d'Ivoire, le Liban, le Zaïre,le Cameroun, le Gabon, le Canada, leQuébec, la Tunisie, le Maroc, le Togo,le Grand-Duché de Luxembourg, laPrincipauté de Monaco, la France, leMali, la République centrafricaine, leSénégal, le Ruanda, le Niger, le Dah-mey. Des assemblées générales, descongrès, des colloques, des manifesta-tions culturelles de tous genres, savan-tes ou populaires, artistiques ou folklo-riques, feront briller une ample constel-lation d'associations internationales delangue et de culture françaises. Sait-onque notre Annuaire en agrée une tren-taine ?Ce festival de la francité s'achèverapar la Conférence générale de l'Agencede coopération culturelle et techniquenée de la Conférence de Niamey.Vingt-trois pays. Un univers dansl'autre. Géographiquement une moitiéde l'Afrique et une part du tiers monde.Sociologiquement un vaste secteur dela nouvelle société ouverte qui franchitles frontières d'Etats. En tous cas unbel exemple de libre association et decristallisation autour d'une langue defonction internationale et d'une culturechargée de valeurs universelles. On lirad'autre part que cent vingt délégationsvenues de cinq continents ont participéaux cérémonies du 90ème anniversairede l'Alliance française.C'est dans le même esprit que M.Charles Thomas, président général dela Fondation Charles Plisnier, nousexplique le but de l'Association euro-péenne de l'ethnie française.

Francophonie ou francité ? Deux con-cepts parents dont la distinction a étémise en lumière à l'occasion de l'hom-mage rendu en 1970 par l'Académieroyale de langue et de littérature fran-çaises au Président Senghor, l'illustrechef d'Etat poète, agrégé de gram-maire par surcroît. Pour lors, le profes-seur Maurice Piron fit une communica-tion concluante en citant LeopoldSenghor (voir notre épigraphe) et enprovoquant de sa part cette sentence :

la francophonie semble traduire l'idéed'une collection de pays qui emploientla langue française, cependant quedans francité on trouve l'aspiration àun certain génie commun de la pensée.On pourrait dire en d'autres termesque la francophonie est un fragmentde l'espace et la francité un fragmentde l'esprit. Mais, sémantique à part,le fait est là d'une immense commu-nauté universelle de peuples groupéset de personnes éparses qui se cher-chent dans une même langue et setrouvent dans une foule d'organismeset d'associations.

Suivant notre programme d'informa-tions sur la vie des multiples associa-tions, suivant aussi notre souci dedonner toujours des opinions compé-tentes et autorisées, nous avons de-mandé à quelques personnalités par-ticulièrement représentatives du mon-de francophone de nous parler deleurs œuvres.M. Jean-Marc Léger. Secrétaire géné-ral de l'Agence de coopération cul-turelle' et technique, a rép'ondu spon-tanément à notre appel en situant sonorganisation inter-gouvernementaledans son objet et dans ses diversesentreprises.Le professeur Joseph Hanse a eul'obligeance de nous présenter leConseil international de la languefrançais dont il est l'éminent président-fondateur. Un autre membre titulairede ce Conseil international, le profes-seur Piron déjà nommé, a pris lapeine de nous dédier une étude sur ledevoir de garder au français universelsa qualité.M. Charles Rebuffat, Président del'Union internationale des Journalisteset de la Presse de langue française,qui tiendra son assemblée à Liège,a bien voulu nous adresser le messagede cette organisation en plein essor.Le professeur Victor Decroyère, Prési-dent des Alliances françaises de Bel-gique, un des zélateurs les plus ré-pandus et les plus dynamiques del'Alliance mondiale, nous parle de lavocation de celte association d'uneinternationalité de caractère assurémentoriginal.

Editorial Francophonie et Francité

UN UNIVERS DANS L'AUTRE

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Nous avons publié, l'hiver dernier déjà,un article du professeur Claude Renard,Président de l'Aupelf, l'Association desuniversités partiellement ou entière-ment de langue française. Nous som-mes heureux d'en donner aujourd'hui,.la version anglaise due à la plume de>notre excellent collaborateur et amiM. E.S. Tew. Cette traduction nous aparu le plus bel hommage qu'ungentleman puisse rendre à un gentil-homme. Car le propre d'une langueet d'une culture qui prétendent à unrayonnement universel est de s'ouvriraux autres formes de langage et deculture. M. Renard a dit avec unebelle largeur d'esprit :« L'Aupelf n'est pas à proprement par-ler une association de régions ou depays de langue ou de culture française.La plupart des pays qui forment l'Aupelfont .leur langue nationale propre, pos-sèdent une culture propre pleine derichesses originales, remontant parfoisà la plus haute antiquité ; tous ont leurstraits particuliers de civilisation. Celapermet entre nous des échanges con-stants. Si notre richesse fondamentaleest la langue française, notre autrerichesse est dans la diversité fécondede nos personnalités et de nos cul-tures et dans le dialogue permanentque nos affinités linguistiques nouspermettent d'instituer entre celles-ci.Je ne crois pas me tromper en affir-mant que cette pluralité culturelle

est aussi riche que celle de la majes-tueuse Association des Universités duCommonwealth.L'idée de solidarité inspire l'Aupelf qui'groupe les représentants de forcesculturelles de nations que beaucoupde diversités paraissent séparer maisqui sont unies dans une même con-science, celle qui postule et exige qu'el-les fassent servir leur communauté lin-guistique, leur héritage de rapportshistoriques, à un effort solidaire deréflexion et à une recherche communede solutions aux problèmes universi-taires de notre temps ».

Les particularismes, si respectablessoient-ils, sont ici dépassés par unesprit transnational du meilleur aloi.Les nationalismes linguistiques etculturels ne pourraient pas vivre enfrontières closes. Par bonheur il y ades langues qui ont eu le talent et leprivilège de devenir des auxiliaires decommunication, universels ou régio-naux.Qu'est ce en définitive que l'anglais etle français universels, sinon deux dia-lectes, parmi d'autres, qui ont eu lachance de faire fortune au cours dutemps ? Une fortune telle que leurhéritage s'est épandu aux quatre coinsdu monde et que ses détenteurs nesont plus seulement des communautés

mais une multitude d'individus.Ainsi la malédiction de Babel se trouveconjurée. Un jour il n'y aura plus qu'uneseule langue, dit un proverbe persan.Ce n'est pas pour bientôt certes et onne médit pas des essais de languesartificielles en constatant qu'ellesn'ont tout de même pas réussi à rem-placer les langues vivantes. Le faitque l'anglais est devenu la premièrelangue de communication ne conduitpas à penser qu'il monopolisera unjour les relations internationales. Cemonopole ne serait d'ailleurs pas unenrichissement de la pensée dont lacréation a tout à gagner à la pluralitéde langues de portée internationale.

Un dernier mot. Il nous souvient d'unpropos réaliste du Prince Sihanouk quirésistait à la pression nationaliste deson assemblée nationale encline àenseigner exclusivement la langue kmère dans les écoles primaires : cen'est pas dans cette langue localeque nous, Cambodgiens, prendronscontact avec le monde et en obtien-drons de la coopération.On jugera par ce numéro de notreRevue le rôle de l'Agence de coopéra-tion culturelle et technique dans lacoopération au développement du tiersdu monde.

Robert FENAUX

462 ASSOCIATIONS INTERNATIONALES, 1973

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AGENCE DE COOPERATIONCULTURELLE ET TECHNIQUE

Jean-Marc LégerSecrétaire general

Conçue comme l'expression origi-nale d'une coopération multilatéraledans les domaines culturels et techni-ques, par le moyen d'une langue com-mune, l'Agence de Coopération Cul-turelle et Technique est née en mars1970, à l'issue d'une Conférence réu-nie à Niamey, à laquelle participaitune trentaine de délégations gouver-nementales. Une première Conférence,réunie dans la même ville l'année pré-cédente, avait jeté les bases de l'entre-prise.La naissance de l'Agence était le résul-tat en quelque sorte d'un double mou-vement. D'une part, la multiplication,depuis les années 60, des associationsinternationales de langue françaisedans les domaines les plus divers, avaitrévélé l'aspiration croissante à une pluslarge solidarité des peuples francopho-nes ou des peuples marqués par la lan-gue française. D'autre part, et surtout,les appels insistants de certains chefsd'Etats d'Afrique noire et du Maghreb(les Présidents Senghor, Bourguiba,Diori Hamani notamment) au regroupe-ment organique des pays partiellementou entièrement de langue française,avaient rencontré une large adhésion etavaient amené l'OCAM (OrganisationCommune Africaine, Malgache etMauricienne) a organiser la premièreConférence de Niamey, en février1969, d'où allait sortir un SecrétariatProvisoire chargé de mettre sur piedla future Agence.La deuxième Conférence, qui la créaitofficiellement, lui donnait pour tâcheessentielle « de promouvoir et de dif-fuser les cultures des hautes partiescontractantes et d'intensifier la coopé-ration culturelle et technique entreelles. L'Agence doit être l'expressiond'une nouvelle solidarité et un facteursupplémentaire d'un rapprochementdes peuples par le dialogue permanentdes civilisations ». Ainsi prenait formeune grande idée qui correspond à lafois à l'exigence de coopération mul-tilatérale de notre époque et à la con-

viction que l'usage d'une langue com-mune peut faciliter l'exercice de cettecoopération sous une forme originale.

Le françaisest un moyenII importe d'abord de dissiper une équi-voque, celle qui plane sur le vocable« Francophonie » qu'on utilise parfoispour désigner l'activité de l'Agence deCoopération. Celle-ci s'est constituée,il est vrai, à partir de l'usage communde la langue française qui est selon lecas la langue officielle ou l'une deslangues officielles des pays membresou encore qui, sans y avoir de statut,officiel, est couramment utilisée dansdes secteurs importants de la viecourante. Il n'en découle pas pourautant que l'Agence ait pour fin la dif-fusion et le rayonnement de la languefrançaise. Elle ne saurait être évidem-ment indifférente à la vitalité comme àl'audience de cette langue mais le fran-çais n'est pas pour l'Agence une fin,il est un moyen, un moyen eminent etprivilégié de coopération internationaleet un instrument de développement etde progrès dans tous les ordres.Les objectifs majeurs de l'Agence deCoopération, tels qu'ils sont définisdans la convention de Niamey, sont detrois ordres :— la connaissance mutuelle des peu-

ples et la diffusion de toutes lesgrandes cultures représentées dansl'ensemble des pays membres del'Agence.

— la circulation permanente de l'infor-mation, particulièrement dans lesdomaines qui touchent à l'expres-sion culturelle des peuples et auxtâches de développement;

— des formules originales d'assistancetechnique multilatérale venant encomplément des formes tradition-nelles de la coopération bilatéraleet Internationale.

INTERNATIONAL ASSOCIATIONS. 1973 463

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La coopération authentique ne sauraitêtre réduite à la seule assistance tech-nique, si importante soit celle-ci. Elleest d'abord recherche attentive et fer-vente d'un dialogue permanent descultures et du rapprochement des peu-ples dans l'ordre de l'esprit. Chaquemembre de l'Agence a quelque choseà proposer autant que quelque choseà recevoir. D'où la devise qui a étéadoptée : égalité, complémentarité,solidarité. Ce sera l'honneur de tousles pays membres d'inventer et demettre en œuvre cette coopérationoriginale; ce sera aussi l'honneur denotre langue commune qui en estl'instrument et l'expression.Vingt et un pays signaient, le 20 mars1970, l'acte constitutif de l'Agence etdevaient ultérieurement ratifier cetteadhésion. Depuis lors, deux autres paysont adhéré, ce qui porte à vingt-troisle nombre des membres, auxquels ilfaut ajouter un Gouvernement partici-pant et un Etat associé (qualités pré-vues par la Charte en plus de celled'Etat membre).Les structures sont simples et relative-ment classiques :a) la Conférence Générale, formée de

tous les membres, se réunit tous lesdeux ans au niveau ministériel. C'estl'instance souveraine de l'Agence,chargée notamment d'adopter lesprogrammes et d'approuver le bud-get.

c) le Secrétariat Général — dont lesiège a été fixé à Paris — qui doitassurer l'application des orientationset des décisions de la ConférenceGénérale à la lumière des préci-sions fournies par le Conseil d'Ad-ministration et qui est chargé prin-cipalement de la réalisation desprogrammes retenus par la Confé-rence. La composition de ce Se-crétariat (à l'heure actuelle, unetrentaine d'agents et une soixantainede contractuels) est multinationalede manière à illustrer éloquem-ment la nature même de l'Agencede Coopération.

Elaboration des programmesIl existe, de plus, un Comité des Pro-grammes, formé de quinze spécialistes,Comité chargé de conseiller le Secré-tariat dans l'élaboration des program-mes et un Comité Administratif etFinancier, l'un et l'autre se réunissantune fois par année. Enfin, le ConseilConsultatif rassemble d'une part quel-ques personnalités éminentes de la« francophonie » de l'autre des asso-ciations francophones non gouverne-mentales les plus représentatives, cequi assure un lien permanent fort utileentre celles-ci et l'Agence.Les ressources de l'Agence de Coopé-ration proviennent exclusivement descontributions des Etats membres, con-tributions versées chaque année enfonction d'un batéme des cotisationsapprouvées par la Conférence Géné-rale. Arrêté à un million et demi defrancs français pour l'exercice — deneuf mois seulement — de 1970, cebudget était de neuf millions deuxcent mille francs en 1971; il fut deseize millions six cent mille francsen 1972 et de vingt trois millions de

Crusader's castle

francs en 1973. Il est permis de pen-ser que la Conférence Générale arrê-tera un budget de F. 28.300.000 pour1974 et d'environ 32 millions pour1975.Notons enfin que le travail de l'Agen-ce a été réparti en dix programmesmajeurs à l'Ecole Internationale deBordeaux, avec ses Centres perma-nents de Formation à la Gestion etd'Initiation aux Réalités du Tiers-Monde; l'aide au développement et lacoopération horizontale; les moyensaudio-visuels et la pédagogie; la jeu-nesse (échanges et centres d'accueil);l'artisanat; le tourisme; l'action cultu-relle (cinéma, tradition orale, centresculturels, livre); l'information scienti-fique et technique. A cela s'ajoutentdeux programmes « spéciaux - : leFestival International de la jeunessefrancophone, qui doit réunir en août1974, à Québec, près de 2.000 jeunesartistes et athlètes; le projet de Maisonde la Francophonie, dans le quartierdu Maris, à Paris

D

Etats membres : Belgique, Burundi, Cameroun,Canada. Côte d'Ivoire. Dahomey FranceGabon. Haiti, Haute-Volla Liban Luxem-bourg. Madagascar, Mail, Ile Maurice Mo-naco. Niger, Rwanda. Sénetal, Tchad, Togo,Tunisie. République du Viet-NamEtat associé : Laos.Gouvernement participant : Québec.

464 ASSOCIATIONS INTERNATIONALES, 1973

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Des précurseurs

Dans le domaine.des relations interna-tionales, les associations privées ontsouvent joué un . rôle précurseur.Cette constatation vaut pour la coopé-ration multilatérale entre les paysentièrement ou partiellement de lan-gue française à l'affirmation de la-quelle de nombreuses associations ont,en effet, pris une part éminente.Elles ont posé les premiers jalons d'unrapprochement entre l'ensemble despeuples francophones en se vouant àl'instauration d'une coopération véri-tablement multilatérale intéressant dessecteurs socio-professionnels très di-vers. Grâce à des initiatives heureuseset souvent avec peu de moyens, desréseaux d'information mutuelle etd'amitié se sont constitués, un capitald'expérience a été acquis, qui ontfacilité la création, puis les premierspas de l'Agence. 'Les associations ont également consti-tué des centres de réflexion où s'estélaborée une certaine philosophie dece que l'on a appelé la «francophonie».Elles ont très largement contribué àdéfendre cet ensemble d'idées, tantauprès des gouvernements qu'auprèsde l'opinion publque des pays inté-ressés.Ce travail a été reconnu, en particu-lier, par le Président Diori HAMANIlors de la seconde conférence de Nia-mey. La création de l'Agence ne mar-que d'ailleurs pas la fin.du rôle des •associations, bien, 'au contraire : leprincipe d'une collaboration - étroiteest en effet inscrit dans les' textes.L'article 2 de -' la. Charte qui - définitles fonctions de l'Agence précise quecelle-ci doit : « s'efforcer de mainte-nir toute liaison avec les organisa-tions ou associations agissant dans (son)domaine d'action et d'assurer la plusgrande cohérence et la meilleure ren-tabilité de toutes les initiatives ».Cette collaboration peut revêtir soitune forme organique ou institution-nelle, soit une forme contractuelle,sans que l'une exclue l'autre.

Les liens organiques

Ce sont évidemment les plus étroits.Aux termes de l'article 4 de la Charte,« la Conférence générale peut confé-rer le titre de consultant à toute orga-nisation internationale ou toute asso-ciation internationale non gouverne-mentale qui fait une demande à ceteffet et dont les activités sont en har-monie avec celles de l'Agence ».Les droits attachés au titre de consul-tant sont au nombre de deux :— les consultants assistent aux sessions

de la Conférence générale et y sontentendus, sauf objection de celle-ci,mais sans disposer du droit de vote(article 6)

— les consultants sont membres dedroit du Conseil consultatif; l'article16 A leur laisse le soin d'y désignerun représentant.

Les fonctions du Conseil font l'objetde l'article 16 B de la Charte: «leconseil consultatif a pour principalefonction d'assurer une coopérationefficace entre. l'Agence, les organisa-tions internationales et les associationsinternationales non gouvernementalesdont les tâches et les activités sont enharmonie avec celles de l'Agence.Dans cette optique, il sera appelé àdonner des avis et à faire des sugges-tions à la Conférence générale et auSecrétariat sur les orientations del'Agence, sur son programme de tra-vail et sur les modalités de son exécu-tion ».A l'heure actuelle onze associationsinternationales ont reçu le titre deconsultant; les premières assises duConseil consultatif se sont tenues àOttawa le 8 octobre 1972.

Les liens contractuels

L'intérêt d'une politique de collabora-tion contractuelle a été nettement re-connue, à Niamey même, par la com-mission qui a eu à connaître du bud-get et des programmes de la futureorganisation.

Selon le rapport de cette commission,l'une des missions permanentes del'Agence doit être * l'aide aux orga-nismes : surtout aux associations inter-nationales privées, qui mènent à biende véritables tâches de coopération,et qui concourent de manière efficaceà une meilleure connaissance mutuel-le ».Les associations qui ont déjà bénéficiéde cette politique en 1970 et 1971 sontrelativement nombreuses et l'on peutestimer qu'une dizaine d'entre ellesen profiteront en 1972, pour unequinzaine de projets distincts.Au service de cette politique de colla-boration, le Secrétariat dispose dedeux grands types d'instruments: lescontrats de programme et les contratsde soutien.

1. Les contrats de programmesC'est à ce type qu'appartiennent no-tamment les contrats de sous-traitance.Le Secrétariat ne peut en effet toutfaire par lui-même; il est donc amenéà sous-traiter l'exécution d'une partiede ses programmes et à confier cer-taines tâches à des organismes exté-rieurs particulièrement compétentsqui peuvent être des associations. Ledomaine d'élection de ces contrats estcelui de la réalisation d'études, d'in-ventaires, de répertoires et de vocabu-laires spécialisés.Il peut arriver d'autre part que cer-taines associations soumettent au Se-crétariat des projets qui concordentétroitement avec lés programmes del'Agence; dans ce cas, le Secrétariatreprend ces projets à son compte enleur apportant un soutien financier.

2. Les contrats de soutienIls concernent des projets qui, sanscorrespondre à un programme définide l'Agence, sont néanmoins confor-mes à ta mission de celle-ci; aussi ap-paraît-il normal que le premier critèresoit le caractère véritablement inter-national de l'association demanderesse,au triple plan de sa composition, deson objet et de ses activités.

INTERNATIONAL ASSOCIATIONS, 1973 465

L'AGENCE

ET

LES ASSOCIATIONS

INTERNATIONALES

Page 8: INTERNATIONAL ASSOCIATIONS · 2014. 4. 14. · INTERNATIONAL ASSOCIATIONS ASSOCIATIONS INTERNATIONALES 1973 - n° 10 25th year 25e année Published MONTHLY by Union of International

Il est admis, d'autre part, qu'au moinsdans la première phase, et saut casexceptionnel, il ne convient pas deretenir des associations spécialiséesoutre mesure, quel qu'en soit l'intérêtpropre, mais celles qui ont une voca-tion plus générale recouvrant un grandsecteur d'activité ou un ensemble dedisciplines scientifiques (sciences so-ciales, histoire et géographie, droit,etc.).L'objet même des contrats est régi pardes règles précises : c'est ainsi que leconcours de l'Agence ne peut et nedoit en aucun cas servir au fonction-nement administratif d'une associationmais doit être affecté à des manifesta-tions ou à des points déterminés deson programme.Dans le cas précis des congrès, collo-ques et séminaires, à condition que lethème de ces réunions rejoigne l'undes buts de l'Agence, le soutien offertvisera à faciliter la participation dedélégués venant des divers pays duTiers Monde francophone.Quant aux opérations retenues, ellesdoivent également retrouver des élé-ments de programmes de l'Agence, et,autant que possible, s'insérer dans unplan d'ensemble durable : l'on peutciter la publication d'ouvrages, decomptes rendus et de documents, laréalisation d'études et de recherches,enfin toutes initiatives originales no-tamment dans les domaines éducatif,culturel ou scientifique.

Les modalités du soutien tendent àassurer la bonne exécution des con-trats.C'est ainsi que toute demande doit,pour être prise en considération, êtreaccompagnée d'un dossier compor-tant en particulier : — une descriptionprécise du projet — un plan de réali-sation ou un calendrier — un bud-get prévisionnel indiquant les autressources de financement du projet.Sur ce dernier point, il convient d'in-diquer que l'Agence ne finance jamaisune opération pour sa totalité, maislimite son intervention, sauf cas trèsexceptionnel, à 50 % du coût du pro-jet.Les demandes doivent parvenir auSecrétariat dès le mois de novembrepour l'année suivante; ainsi la déci-sion de principe peut être prise, aprèsinstruction du dossier, dans le courantdu mois de janvier.Le contrat passé en application decette décision fixe les obligations desdeux parties.Le Secrétariat s'engage à verser unecontribution, généralement en deuxou trois temps; cette contribution peut,le cas échéant, être accordée en na-ture (prise en charge des billets d'avionde personnalités participant à unemanifestation ou à une réunion).Il faut noter qu'à cet égard, la passa-tion des contrats de programme suitles mêmes règles que celle des con-trats de soutien.

En toute hypothèse le Secrétariat s'in-spire d'une règle : celle du respect del'indépendance des associations, quirestent libres, hors des domaines dé-finis par les contrats conclus avecl'Agence, de mener avec leurs pro-pres moyens toutes les actions qu'ellesjugent utiles. Il convient toutefois desouligner que ce respect n'est pas sy-nonyme d'indifférence et qu'en ma-tière de collaboration contractuellele Secrétariat a la ferme intention detenir la main à l'exécution des obliga-tions souscrites; une association qui sedéroberait à celles-ci ne saurait es-pérer le renouvellement du concoursde l'Agence.Telle est donc, dans ses traits essentielsla politique que le Secrétariat entendmener à l'égard des associations. Loinde vouloir concurrencer celles-ci dansdes domaines auxquels elles sont ha-bituées de longue date, il ne peut queles encourager et les aider à étendreleur champ d'activité. L'essentiel estque les initiatives soient coordonnéeset répondent à des besoins réels; c'estprécisément l'une des missions del'Agence, organisation intergouver-nementale, que d'obtenir cette effica-cité grâce à une politique rigoureuseet sélectivité (1).

D

(1) Reproduit du bulletin de liaison de l'Agencede Coopération Culturelle et Technique.

466 ASSOCIATIONS INTERNATIONALES, 1973

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Un Centre d'initiationaux réalités du Tiers Monde

INTERNATIONAL ASSOCIATIONS, 1973 467

L'ECOLE INTERNATIONALEDE

BORDEAUXL'école Internationale de Bordeauxest une création originale de l'Agencede coopération culturelle et technique.Cette Ecole comprend trois centres :un Centre de formation à la Gestion;un Centre d'initiation aux réalités duTiers monde; un service de « stages àla demande » pour répondre à desbesoins précis de perfectionnementnon satisfaits par ailleurs et s'inscri-vant dans la vocation des deux pre-miers centres.

En ce qui concerne le Centre d'initia-tion aux réalités du tiers monde, ils'agit d'une institution originale per-mettant de donner une formation plusapprofondie que celle qui est généra-lement assurée par les établissementsexistants.

Cette institution se situe dans une dou-ble optique de connaissance mutuelledes cultures et de coopération techni-que entre pays membres. Certains desstages du Centre s'adressent à desfonctionnaires nationaux ou interna-tionaux, à des cadres du secteur privéappelés par leurs fonctions à connaîtrependant plusieurs années des problè-mes des pays du Tiers Monde. LeCentre leur fourni une sérieuse ini-tiation aux principales réalités cultu-relles, psychologiques, sociales et éco-

nomiques de ces pays. Il ne s'agit pasde former des spécialistes ou des cher-cheurs, mais de donner aux stagiairesune connaissance globale du milieudans lequel ou pour lequel ils aurontà travailler.D'autres stages seront destinés auxcoopérants. Il s'agira de les préparerà leur tâche en complétant leurs con-naissances techniques par des notionssur les réalités du pays dans lequelils iront servir. Les études porterontsur les réalités du pays dans lequelils iront servir. Les études porterontsur la connaissance de l'Afrique, del'Asie, du monde antillais et des paysde l'Océan Indien; c'est-à-dire surl'histoire, les religions, la structure dessociétés ainsi que les problèmes dudéveloppement et de la coopérationcomme donnée majeure et élémentde base de la vie quotidienne.Les programmes comporteront doncdeux parties essentielles :— les données culturelles et sociologi-

ques;— les données économiques et le déve-

loppement.Il s'agira en outre de préparer les sta-giaires à devenir ultérieurement des« formateurs de formateurs », ayantainsi une action de démultiplicationsur le terrain.

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Association des universités partiellement ou entièrement delangue française (Association of partially or wholly French-language universities)

AUPELFProfessor Claude Renard

Monsieur Renard, Professeur of Lawat Liège University and President ofthe Association of partially or whollyFrench-language universities (Aupelf).has been good enough to authorise usto reproduce his speech at a recentmeeting of the association's Admin-istrative Council.This document provides, the clearestpossible picture, of how a non-govern-mental organization, operating in thenetwork of international cultural relat-ions, aims at developing cooperationin a strikingly original way.

The idea of establishing an associationof Francophone universities was con-ceived in Quebec at a meeting heldin 1960 under the auspicies of theCanadian Committee of thé FrenchCultural Union. Following encourag-ing approaches to various African andEuropean universities, a provisionalcommittee of French-Canadian univ-ersity principals asked the Universityof Montreal to invite représentativesof thirty-three universities to assemblethere in the autumn of 1961. After, afive-day discussion it was unanimously .agreed to set up a permanent Associat-ion. With just the same unanimity itwas decided that efforts should not belimited - to the creation-o f - a whollyFrench-language association. A goodnumber of universities representedwere in fact bilingual, like the MaghrebUniversity and (at the time) the Free(nondenominational) universities inBelgium. Right from the start theprinciple was laid down that the Assoc-iation's basic aim would be to developinter-university cooperation by meansof that renowned and efficient instrum-ent, the French language; but it wasdefinitely not to be an organ for whatmight be called the defence and glor-ification of the French language. Fur-thermore, if universities belonging toother linguistic sectors had been ex-

(*) Translated by E S. Tew.

eluded, in spite of their teaching beingpartly in French and their publicationsbeing frequently in French, then theAssociation would have been deprivedof original cultural values; its geo-graphical extension and hence its in-fluence would have been considerablyrestricted; its cooperative role wouldhave been limited to purely regionaldimensions; and the international voc-ation of the French language wouldhave been belittled. So in that way theAssociation was enabled to take root infour continents and attain its presentmembership of more than sixty univ-ersities or. colleges ïn eighteen coun-tries, 'to which must be added sixteenassociate members.Full membership is open to univer-sties and institutions of similar standingin which at least some courses in dif-ferent disciplines- are given-in French;the . institutions .must • comprise ..atleast . two faculties, or .departmentswhich award -university degrees. Assoc-iate .members are those educationalinstitutions which-.use. French, whollyor partially,/but which do not meet allthe indicated criteria. . • . . . ..:We--are now. .trying to bring in non-francophone universities which . never-theless have ;a flourishing French Dep-artment of a university level Centreof French Studies, being thereforenot only teaching but research esta-blishments; such Departments of Cen-très would be using French as principallanguage in their international relat-ions, and their publications would alsobe in French.In May 1972 AUPELF succeededin assembling in Quebec,.delegates fromnearly, two hundred of these-institutionsfor French studies; they, were thus ableto enter into fruitful contact for thefirst time. Many areas were -represen-ted.:. USA, Latin . America, the. ThirdWorld countries, and European , coun-tries such as Germany and the Nether-lands. This symposium, .which tookplace in the, most favorable circum-stances, will doubtless encourage anumber of English. German andSpanish universities to join as associate

members. It constitutes a first steptowards the establishment of a Worldfederation of university centres forFrench studies.

With headquarters in Montreal, theAssociation has three organs : theGeneral Assembly, the AdministrativeCouncil, and the Secretariat-General— the classic structure of internationalnon-governmental organizations. The

• Association's highest . authority, the-• General Assembly, meets every thirdyear. It is constituted by the repres-entatives. .of full members; the assoc-iate -members only have consultativecapacity:-To prevent the French univ-ersities from exercising a preponder-ant" influence, ,the constitution providesthat no ..single-country .can cast morethan one-third of the total number ofvotes. The wisdom of this provisionis particularly apparent today, whenthe number of French universities isgrowing at an impressive rate.The Administrative Council is com-posed of nine members, including thePresident and two Vice-Présidents.One of these three persons must belongto an African or Asian country. Toensure that all the Association's con-stituents can be represented the univ-ersities of any single state are notallowed more than three seats on theCouncil.As for the Secretariat-General, it isin fact the standing executive body;the linch-pin and animator primarilyresponsible for the Association's suc-cesses. The Secretary-General is MrJean Marc LEGER ('), now on leavebecause of his duties with the Agencede coopération culturelle et technique(Agency for cultural and technicalcooperation in Francophone coun-tries). The Secretary-General has the

(*) See article by M, Léger on p. ...

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support of two Assistant Secretaries-General : Mr BEUTLER, in chargeof the Paris office, who is functioningfor the time being .as Acting -Secret-ary-General; and Mr Bachand. who is

Photo UNHCR

chiefly: responsible for financial- mat-ters.Where do the Association's funds comefrom ? First there are the subscriptionsfrom member-universities. The Asso-ciation is also empowered to receivegrants from international organizationsand from national governments orbodies, always provided ; that .such

ions that would ' be incompatible witheither AUPELF's • aims or with itsfreedom of action. So far grants haveindeed been received from the Cana-

dian Federal Government, the Gov-ernment of Quebec, and the Govern-ments of France and Belgium. TheAssociation also 'derives some profitfrom its publications.

Means of communicationAnd now some words to elucidateAUPELF's-aims and work. It can bepictured as' an international communityof universities having in common "theOse of the French language, consideredas a peculiarly effective means ofcommunication, cooperation andinter-cultural communion: For triemost part these universities are alsoInvolved w i t h other international or-ganizations of universities, 'whetherworld-wide (such as the International

Association of universities), regional(like the Association of African univ-ersities) or philosophical (Internatio-nal federation of Catholic universit-ies). But it was thought that the par-tially or wholly French-language univ-ersities have enough in common in theway of conceptions, aspirations andindividual resources to be able tobuild up a fruitful community. Theessential object of the Association isthus cooperation, and five major prin-ciples govern its efforts ;— absolute equality of member in-

stitutions;— scrupulous respect for the autonomy

and national characteristics of each;— regard-for the French language con-

sidered as a 'factor of intellectualprogress and rapprochement bet-ween peoples;

—- determination to cooperate and dev-elop mutual aid on behalf of theuniversity ideal;

— and, finally, strict neutrality inideological, religious or political matters.

On the basis of these principlesAUPELF tries to serve as an instrum-ent for spreading general informat-ion, particularly on all aspects of theactivities and development of mem-ber universities; to encourage com-parison of experiences and exchangeof ideas; to promote structured colla-boration among its members and stim-ulate individual travel.In the information field AUPELF hasmany publications to its credit, period-icals above all. -The « Revue de l'AU-PELF », appearing twice a year;'carriesarticles and reports on major currentproblems facing universities, as wellas surveys of what is going on inmember universities. The scope of theRevue does in fact extend beyond theFrancophone context, and during theyears it has published original data ondevelopments in German universities,on those of the Eastern countries, andmany others. The « Bulletin de nou-velles brèves ». comprising six to eightissues a year, provides useful currentinformation, such as dates and sub-jects of congresses and symposia tak-ing place in member universities, visitsand assignments for scientific staff,announcements of faculty vacanciesin member universities, etc.'The «Cahiers de l'AUPELF » come outabout once a ' year. They are eachcentered oh a single theme, the var-ious aspects of which are dealt with bywell-known people having a specialcompetence in the matter. The selectedthemes are of topical concern, evenanguished concern, to universities.Besides Cahiers devoted to the de-velopment of African universities and

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to the university's international dimen-sion, there have been issues whichdealt in a highly constructive waywith major technical problems, suchas information and documentation inthe university or the principles ofuniversity management. AUPELF alsopublishes the proceedings of its sym-posia, which are likewise devoted toappropriate borad subjects : the uni-versity and scientific research ; coope-ration ; on-going education ; the uni-versity and its environment. Moreover,in its Cahiers, its symposia, its seminarsand other meetings... AUPELF hasbeen tending to tackle more andmore concrete problems, such as uni-versity teaching, liaison between uni-versities and publishers, internationalcoordination of the operations of uni-versity presses. Quite a number ofyears back there was a seminar forspecialists in the organization of uni-versity libraries ; the published pro-ceedings of this seminar met with aparticularly encouraging response.Other AUPELF publications include aDirectory of doctorate theses submittedto member universities and a Direc-tory of summer courses.

Another strenuous effort concerns thatall-important question of universityequivalences as regards titles anddegrees, so difficult on account of itssubtle, complex and changeablecharacter. Under the direction of ourVice-Président, Rector LAPALUS,we have recently published the firstedition of a Directory of equivalencesof titles, degrees, diplomas and studygrades in French-language universities.UNESCO has recognized the impor-tance of this collection, and, such asit is, the volume can already be of greatassistance, in spite of admitted inevit-able imperfections ; the latter will becorrected in successive up-datings.In the same general field, and on thebasis of a contract with UNESCO,AUPELF has arranged for a lexico-grapher to compile comparative listsof terms used in different countriesto define university degrees, diplomas,courses, etc.

As a second string to its bow AUPELFis also trying to enhance and facilitatetravel by professors and students ona wider scale. This is in any case justan aspect and a consequence ofthe growth in inter-university exchangeof experiences that is so much to. bedesired in all spheres. We are allonly too well acquainted with the kindof obstacles, often petty, that impedethe free circulation of people andideas, in spite of so many déclara-

tions of good intent and fervent hymnsto university internationalism.In a more or less indirect way thesymposia, the publications (such asthe Directory of equivalences and theLists of theses), the meetings (such asthe one for directors of higher educa-tion, organized in 1964) are all aimingat this second target. But AUPELF isanxious to take even more positivesteps, steps that are, however, depen-dent on large-scale financial support.That is why, in order to stimulatecooperation, its major ideal, AU-PELF set up the Fonds internationalde coopération universitaire (FICU -International fund for university coope-ration) in 1967. The original thingabout this institution, the first of itskind, is that it is simultaneously purelyuniversity and international in itsaims, activity and administration. Ithas its own constitution and its ownManagement Committee, composedof AUPELF members and representa-tives of contributing governments andprivate organizations. The constitut-ion states clearly that it is completelyindependent, and this has beenacknowledged in practice by the pro-viders of funds. FICU supportsAUPELF's own projects for coopera-tion, as well as operations to assistnew Third World universities. In thisway it has been possible to establishuniversity chairs of cooperation, call-ed in fact AUPELF chairs. Hithertothese chairs have enabled eminentThird World professors to undertakethe task of acquainting Western uni-versities with the Third World civil-ization, its socio-economic problems,and its literary and artistic culture. Itis now proposed to link this movementof the Third World towards the Westwith a reverse movement allowingEuropean or American professors togive courses in Third World universi-ties, their primary aim being to lay thefoundations of a permanent structurefor research in the various fields con-cerned with development. The beginn-ings have been modest, but the expe-riment is promising, and it will beenlarged in the years to come.On the subject of direct help to theyoung universities, I would mentionthe development of libraries, the train-

ing of librarians by awarding bursariesto enable Third World students toattend the School of librarianship,the training of administrative staff bymeans of extended courses in Westernuniversities, and the financing ofdevelopment research.Some typical examples : a substantialcontribution to the University of Tan-anarive for editorial work on a lengthytreatise dealing with animal feeding inthe tropics ; a pilot study carried out inRwanda aiming at setting up a scienti-fic guidance system for studentsbefore they enter a faculty ; develop-ment research in the Antilles by aninter-university team of indigenous re-search workers together with othersfrom Montreal and Bordeaux. • Sinceits establishment FICU has alreadymade grants totalling about $600,000.To complete the picture of the Asso-ciation's activities, reference must alsobe made to the existence in an ancill-ary field of microfiche and microrepro-duction services. The microfiche ser-vice enables universities to obtain atrelatively low cost and in miniatureformat reproductions of scientificdocuments, articles and periodicalsthat have become difficult to find. Itis particularly useful to Third Worlduniversities, which are generally poor-ly supplied with library resources. Themicroreproduction service aims atencouraging the reproduction, like-wise in microfiche form, of out-of-print volumes which cannot easily besecured for consultation through inter-library loan schemes, mainly becauseof their scarcity value. AUPELF'swork in this sector will, in collabora-tion with a French publishing house,result in a collection of French lin-guistic archives being put on themarket at very advantageous rates.

In this brief account I have tried toshow what a young association ofuniversities has been able to do in tenyears — quite frequently more thanlarger, richer and older associations ofa similar character have achieved.

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« In university life, internationalismon the global scale must bepreceded by internationalismon a regional scale »

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The fear has sometimes been ex-pressed that AUPELF constitues akind of French-speaking ghetto ; thisfear is thoroughly unjustified. Nodoubt we are a linguistically-bas-ed association, but properly speak-ing we are not an association ofregions or countries where theFrench language or culture isdominant. Most of AUPELF's membercountries have their own nationallanguage, with their own cultural heri-tage, often going back to the remot-est antiquity ; they all have their ownspecific ways of life. This permits aconstant flow of exchanges amongourselves. If our fundamental assetis the French language, the othervaluable element is to be found inthe fertile diversity of our personali-ties and cultures and in the con-tinuing dialogue made possible byour linguistic affinities. I do not thinkI am mistaken in asserting that thiscultural pluralism is as rich as thatof the illustrious Association of Com-monwealth Universités.I also believe that in university lifeinternationalism on the global scalemust be preceded by internationalismon a regional scale, just as economicand political internationalism seemsto necessitate a preliminary stageconsisting of regional groupings bas-ed on identity of interests and ideas.Certainly this state of affairs is notwithout considerable clangers. But inthe face of the modern trend towarduniformity I also think that there isan almost instinctive reflex on the partof peoples and institutions to gathertogether in more restricted entitiesbased on fundamental affinities, inorder to safeguard their essentialindividuality and counterbalance thelevelling tendencies of- universalism.In this respect the AUPELF spirit is inno way comparable to some kind ofintellectual imperialism ; it is a fratern-ity which admits no inequality and nointrusion of political, racial, philosoph-ic or religious dissensions. AUPELFlinks representatives of cultural forcesin nations which seem to be distinct inmany ways ; but they are united in asingle consciousness which impelsthem to put their linguistic communityand their historic heritage of past rela-tionships to the service of a jointeffort to think out and search forsolutions to the problems of univer-sity life in our age.

D

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LE CONSEILINTERNATIONAL DELA LANGUE FRANCAISE

par Joseph HANSEPrésident

Le Conseil international de la languefrançaise (C.I.L.F.) est une associa-tion, reconnue d'utilité publique,comprenant ,75 membres titulaires,des membres'à vie, des membres cor-respondants :et des membres adhé-rents (1). :Il a été fondé à Paris, en 1967,- à l'ini-tiative du Haut Comité de la languefrançaise, pour associer, dans uneaction en faveur de la qualité, de l'en-richissement et de l'unité du français,des linguistes, des grammairiens et deschroniqueurs; de langage représentantune trentaine d'Etats où la langue fran-çaise est langue nationale, officielle,de culture, de travail ou d'usage.Chacun des -membres titulaires estobligé, sous peine d'être invité à pré-senter sa démission, de participer ré-gulièrement aux, travaux du Conseil.Les ressources de celui-ci proviennentessentiellement dés subventions desEtats représentés. Mais le Conseil in-ternational, s'il bénéficie d'une aidelaissée à la discrétion des gouverne-ments, reste absolument indépendantet libre dans ses élections, sa politiqueet ses décisions.Ce serait une grossière erreur d'op—.poser le C.I.L.F. à l'Académie fran-çaise. Celle-ci a été associée à sacréation, elle le reste à son action.Au reste les membres de la Commis-sion du Dictionnaire de l'Académiesont membres à vie du C.I.L.F.; .Mais alors que l'Académie française . .est strictement nationale," composéeprincipalement d'écrivains et soucieuseavant tout, depuis le; XVIle siècle, dedéfinir l'usage, dont elle se déclarele greffier, le C.I.L.F. veut associerdes spécialistes, des linguistes, desgrammairiens de tous les pays fran-cophones décidés à servir le français,langue mondiale. Il part du principeque le français appartient à tous lespeuples qui en ont hérité ou qui l'ontchoisi et qu'ils ont tous leur rôle àjouer pour sa défense et son destin.

Le C.I.L.F. est assurément soucieuxde la norme qui définit la correctiondu langage, mais, outre qu'il est atten-tif au français écrit et parlé dans toutela francophonie et aux problèmes quepose son emploi dans les divers pays,il se présente moins comme le greffierde l'usage établi que comme l'autoritéqui essaie de mettre de l'ordre dansle travail de 'création ou de traductionqui a pour but de nommer des con-cepts nouveaux, des réalités nouvel-les. D'où l'intérêt particulier qu'il

Le château de Sassenage (1661)près de Grenoble, à été mis à ladisposition du C.I.L.F. par un legsde la Marquise de Bérenger. Onpourra visiter cette .demeure histo-rique, en admirer le très beau mo-biliter, y tenir des colloques et yêtre mis en présence d'une docu-mentation écrite, photographique cisonore sur l'histoire de la languefrançaise.

porte aux questions de néologie, determinologie scientifique et technique,objet de ses colloques, des travaux deses commissions, de ses enquêtes et deses publications.Il a prêté son concours aux diversescommissions ministérielles françaiseschargées de faire l'inventaire du vo-cabulaire utilisé dans leurs secteursd'activité et de proposer des équiva-lents français aux nombreux termesétrangers introduits avec excès dansla langue française.

H a entrepris la publication d'unevaste collection de vocabulaires spé-

cialisés (médecine, psychiatrie, photo-graphie, cinéma, radiodiffusion, pu-blicité, administration, environne-ment, techniques spatiales, écologie,construction, . géomorphologie, topo-

graphie, navigation, foresterie, chasse'et pêche, océanologie, etc.).

.. Il a collaboré avec le C.N.R.S. pourl'établissement de documentaires' (pharmacologie, métallurgie) et avecl'Agence de. coopération culturelle et

technique pour la publication d'ouvra-ges permettant de diffuser en françaisun cèrtain nombre de sciences et de

-- techniques.Il publie deux revues : La Banquedes Mots (deux numéros par an) etLa Clé des Mots (cahiers mensuels determinologie).

En relations avec d'autres organismesindépendants, de France, du Canada,d'Italie, d'Espagne, même d'Allema-gne,'il est attentif à tous les problèmesde terminologie, française ou compa-rée,' Notons enfin qu'il a proposé récem-ment à l'Académie française un pro-jet de normalisation de l'orthographeet qu'il a constitué un service de con-sultation de terminologie, ouvert à sesmembres adhérents. D(1) Siège : 105ter, rue de Lille, Paris 7°.Président : M. Joseph HANSE, del'Académie royale de Belgique. Se-crétaire général : M. Hubert JOLY.

INTERNATIONAL ASSOCIATIONS.. 1973 475

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DEFENDRE LE FRANCAISPOURQUOI?COMMENT?

La langue française est le bien indivisde tous ceux qui ont le français com-me langue maternelle ou comme lan-gue usuelle; c'est loin d'être la lan-gue des seuls Français, même si laFrance demeure gardienne de la nor-me et de l'usage. La francophonie est,entre autres, la volonté de tirer lesconséquences de ce fait, devenu plusévident depuis la « décolonisation »qui s'est opérée au cours des dernièresdécennies.Aussi, lorsque Liège accueille, commeelle le fait en cet automne 1973, lespays de langue française, elle entendmettre l'accent sur une fraternité lin-guistique à propos de laquelle il con-vient de s'interroger.Si la langue française, patrie de nosesprits, rassemble des populationsd'origine et de statut divers, ainsique le fit autrefois le latin de la Romeimpériale, n'est-ce pas avant tout par-ce qu'elle fournit un cadre de penséeà partir duquel les « parlants français »peuvent prendre conscience de leurêtre et de leur devenir, mieux qu'ilsne le feraient dans leurs idiomes ver-naculaires ? .La culture française estun instrument de libération et de con-quête parce que la langue fançaise estun instrument d'analyse particulière-ment apte au maniement de l'abstrac-tion, au développement des idées, etqu'ainsi elle permet à l'homme demieux se connaître et d'atteindre plussûrement son identité profonde. Entermes de linguiste, cela se ramèneà la constatation que « cette langues'est donnée un très grand nombrede moyens très fins de différenciationexpressionnelle, lesquels fonctionnentsans exiger chaque fois une réflexionconsciente du locuteur » (E. Pichon).Mais le français ne saurait conserverces prérogatives que s'il maintient sacohésion et son unité, gages de sonavenir comme langue transnationale.

Or, du seul point de vue interne, unelangue comme le français est menacéesur plusieurs plans.Tout d'abord, et comme toute grandelangue, par son extension même. Ré-pandu sur un vaste domaine, le fran-çais tend a se particulariser à ta péri-

par Maurice PironMembrede l'Académie Royalede Langue et de LittératureFrançaises

phérie de ce domaine, là où, éloignéde son centre directeur qui est laFrance, il vit plus ou moins coupé deses bases. Bien souvent, s'ajoute en-core le danger d'une sorte de créoli-sation par suite du contact des adstrats.Ensuite, il y a la pression exercée parl'influence des langues voisines. Cetteinfluence s'est produite de tout temps- sous la forme d'emprunts que la lan-gue emprunteuse assimile. L'un descaractères de notre époque est la mul-tiplicité des relations et des échangesentre peuples et civilisations, qui favo-rise au plus haut point l'apport de ter-mes étrangers. Le français voit no-tamment d'importants secteurs de sonlexique — celui des techniques nou-velles entre autres — se champignon-ner de façon aussi étrange que massi-ve. D'où un babélisme hétéroclitequ'Etiemble a dénoncé sous son espè-ce la plus voyante, le « sabir atlan-tique > rebaptisé sous le nom de franglais ». L'anglomanie est uneforme de snobisme qui date du XVIllesiècle, mais sa nouvelle vague, quinous vient des Etats-Unis, est plus dan-gereuse parce qu'elle est portée pardes courants économiques puissantset contraignants. Beaucoup de chosesqui pourraient se dire aisément enfrançais se disent en anglais parce queleur origine est américaine.Le danger principal toutefois est ail-leurs.

La corruption du français la plus gra-ve est due à ceux qui le parlent, quil'écrivent et qui l'enseignent. Les tech-niques modernes de diffusion — les« mass media - (radio, télévision.presse à bon marché) — ont ici unelourde responsabilité parce que, sousprétexte de vulgariser l'informationou d'accrocher l'attention, ils répan-dent une langue relâchée, approxima-

tive ou franchement dévoyée, et cettelangue a d'autant plus d'influencequ'elle s'impose de façon pratique-ment continue à un nombre d'usagerspratiquement illimité.Sans le respect de la valeur fiduciairedes mots, l'outil de communicationse détériore. On peut sourire devantdes audaces telles que il est urgentd'attendre ou un escalator descendant,mais non plus quand on appelle unedévaluation monétaire un « aligne-ment » ou une intervention armée desoldats une « opération pacifique »(expression d'un secrétaire adjoint desNations-Unies). Une certaine perver-sion sémantique aboutit à désarmerla pensée, à endormir l'esprit critique.Et l'on sait que la terminologie poli-tique ne se prive pas de camouflerla réalité sous des euphémismes queje qualifierais volontiers de destruc-teurs. Si la probité de la langue estun gage de probité de la pensée, l'in-verse est tout aussi vrai.

Les linguistes s'opposent parfois auxgrammairiens en ceci qu'ils disentqu'il ne sert à rien de vouloir arrêterou endiguer le mouvement irréversi-ble qui porte le langage à évoluer.Sans doute ont-ils raison, mais lesgrammairiens n'ont pas tort quand ilscroient utile et nécessaire un certaindirigisme linguistique.Ce dirigisme devrait, pour bien faire,s'exercer de façon préventive. Il vautmieux inculquer le sens de la normeà partir duquel le bon usage s'établitde lui-même plutôt qu'extirper desfautes déjà enracinées dans l'usage.Toute action sur la langue doit aupréalable éviter de tomber dans lepurisme, sous prétexte de défendrela pureté de la langue. Le purismen'est pas une doctrine, mais une ten-dance à fixer étroitement l'usage dela langue sans tenir compte de l'évo-lution de cet usage. Il procède d'unréflexe de défense poussé à l'excès,qui tient toute innovation, tout chan-gement pour suspect a priori. Le pu-risme, s'il vient à triompher, a pourconséquence :1) d'appauvrir la langue, en lui refu-

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sant les moyens de se développer, des'adapter aux nécessités de son temps

(rejet des néologismes),2) de paralyser le maniement. de la

langue en créant chez l'usager une in-hibition qui le rend méfiant à l'égard

de toute forme d'expression naturelleet spontanée. Le français des puristes

finirait par être une langue terne,sèche et incolore, un français démodé

et maniéré. Au purisme (né en Fran-ce, au XVIIe siècle, parmi les succes-

seurs de Vaugelas) s'oppose le laxisme,. qui tombe dans l'excès contraire en

admettant ou en tolérant les nouveau-tés quelles qu'elles soient, au nom de

la force contraignante de l'usage.Le problème du purisme se pose de

façon particulière en français par suitede la mission de l'Académie françaisede dire le droit en matière de langue.

Or, l'Académie fixe un usage qui,souvent, est loin d'être à jour. Cela

tient en partie à la lenteur de ses mé-thodes de travail, en partie à l'immo-

bilisme où s'enferment habituellementles organismes dont la tâche est de

sauvegarder la tradition.Le dirigisme linguistique doit prendreune forme positive, c'est-à-dire con-

structive, au lieu de consister en unesérie d'interdits qui viennent, en géné-

ral trop tard et, bien souvent, .ne ser-vent à rien. .

Dans un monde .qui change,, il est nor-mal que la langue change. L'essentiel,c'est qu'en changeant, elle garde sonunité. Etant donné que le français est

une langue à vocation internationale,il importe, de maintenir « un bon fran-

çais qui soit le même partout » (J.Hanse). Des évolutions divergentes

créeraient d'un endroit à l'autre, des

zones d'opacité, source d'incompré-hension et de méprise.Maintenir n'est pas tout, il (aut aussiadapter. Et c'est là que la défense dufrançais se transforme en promotiondu français. Lutter contre, les néolo-gismes de mauvais aloi est insuffisantà notre époque, où chaque jour voitapparaître une invention, une institu-tion ou une technique nouvelle. Leproblème que la francophonie doitrésoudre est donc-celui de, «l'aména-gement des ressources de la langue enfonction des besoins grandissants àsatisfaire » (J. Darbelnet). Aménager,dans ce sens, revient donc à développerla créativité de la langue française.Deux moyens principaux y concou-rent : l'emprunt interne (bien des motsqui vivent.en dehors du français codi-fié; pourraient y entrer pour enrichirle fonds commun traditionnel); la néo-logie proprement dite, qui introduitdans la langue, un mot que l'on formesoit par dérivation ou ' composition(disquaire, infrastructure), ; soit parcréation pure et simple (gaz, gardénal,cosmonaute, restau volant).H n'est pas exclu que l'ordinateurpuisse fabriquer des mots à partird'éléments de base fournis par la lan-gue'et en conformité avec les structu-res morpho-lexicales du français. Unmot n'est qu'un signe; il ne faut paslui .demander d'expliquer la. chosequ'il désigne. . L'esprit cartésien desFrançais exige trop souvent que lesmots soient, dans leur formation, sug-gestifs de ce qu'ils signifient: pareilsouci, intervenant hors de propos, faitcomprendre pourquoi , la France atoujours pratiqué le mathusianisme enmatière de création lexicale, à la dif-

férence de l'anglais ou de l'italien,Celle vieille répugnance au néologisme'contribue sans aucun dout à affaiblirla position du français dans la compé-tition actuelle qui se joue entre lesquelques grands empires linguistiquesqui se partagent le monde.Certains linguistes, partisans du lais-ser-aller, pensent qu'il n'est pas pos-sible d'intervenir pour diriger l'usagelinguistique. Aurélien Sauvageot amontré que c'est là une vue erronée,car la civilisation moderne pratiquel'interventionnisme sous toutes ses(ormes. Des mots comme héliport,oléoduc ou gazoduc ont été mis en cir-culation par des textes officiels ou desdocuments techniques. Ce lancementde mots (souvent discutables) pourraittrès bien se faire au profit de motsutiles et de bonne formation! En ma-tière de création lexicale, une actionconcertée doit donc être entamée etpoursuivie, afin de mettre le françaisà. même de combler les lacunes deson vocabulaire et de mieux remplirde la sorte la mission que lui impose,dans le . monde d'aujourd'hui, cequ'on a appelé sa nouvelle universa-lité.

D

du 12 janvier 1973 (Journal Officiel du 18 jan-vier) relatifs à l'enrichissement du vocabulaire.

cas) un peu plus de 300 expressions et termes

ques spatiales. Transports. Cette première liste,

compétentes, sera suivie d'autres. On ne peut

4 7 8 ASSOCIATIONS INTERNATIONALES, 1973

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Le Congrès mondial de l'AllianceFrançaise qui vient de-se tenir à Nicecommémorait le 90ème. anniversairede sa fondation par Paul Cambon etle Cardinal La Vigerie. Cent vingt dé-légations y représentaient les cinqcontinents, du haut Nord Scandinaveà la pointe du Cap, de Vancouver àCamberra, avec, parmi tant d'autres,des gens venus d'Addis-Abeba, de l'ILEMaurice, de la Réunion, de Bahrein etde Curaçao.Selon le vœu de sa Charte, l'AllianceFrançaise demeure une institutionculturelle. Elle doit son rayonnementuniversel à sa vocation. spécifique :répandre la langue française en dehorsde toute appartenance politique et re-ligieuse, et, par voie naturelle de'con-séquence, la culture et la civilisationfrançaises. Celles-ci n'appartiennentpas seulement aux Français mais àtous, ceux qui s'y sentent à l'aise et àqui l'Alliance Française remet le soinde les promouvoir : elle est brésilien-ne au Brésil, turque en Turquie, in- .diennè-aux Indes, belge en Belgique.Les impératifs de la vie moderne im-posent aujourd'hui de joindre à la con-naissance de la langue maternellecelle des langues des nations partici-pant .au rythme puissant des relationsinternationales.

La dimension de mon propos réduitmalheureusement le bilan de l'éven-tail de ses activités à la sécheresse dequelques chiffres, dépouillés de toutechaleur humaine : entre 1945 et 1971.plus de 678.000 étudiants, appartenant .à 127 nationalités ont appris le fran-çais à l'Ecole de Paris et des dizainesde milliers d'autres, dans les 1300Comités dispersés sur. la terre. Elle apréparé des centaines de stagiaires à

l'enseignement du français hors deFrance, car elle a sa pédagogie, sespropres ouvrages scolaires, ses conseil-lers, ses maîtres, son Bulletin péda-gogique, fruits d'une expérience pres-que centenaire de l'enseignement dufrançais aux étrangers. Elle tient ou-verte sa Résidence à quelque 600 étu-diants venant de toutes les latitudeset son restaurant sert, bon an mal an,600.000 repas à des élèves qui, de sur-croît, y trouvent leur Foyer, leurCabaret international, leur Théâtre— qui garde le pieux souvenir desprésences de Jouvet —, tandis qu'unCentre d'accueil et un Service Socialactifs et efficaces.aident à l'installation .des nouveaux venus et à leur intégra-tion dans la vie française. Ainsi, selonl'image vigoureuse de Marc Blancpain,grand 'maître et animateur de l'insti-tution, la vieille Dame du BoulevardRaspail est une ville peuplée de dixà douze mille habitants dont-l'âgemoyen se situe aux alentours de lavingtième année. Quant à son Ecole,elle passe à juste titre pour la plusgrande usine à français du. monde...André Chamson, qui est de la Maison,parle à son propos d'une ruche bour-donnante, tourbillon de tous ' les peu-ples de la terre. En montant jusqu'aubureau de Marc Blancpain, au sixièmeétage, d'où l'on sent mieux.battre lecœur-de Paris, on croise, à tous lesétages, des filles brunes et des garçonsbruns, des garçons blonds et des jeunesfilles blondes qui parlent le françaisavec des inflexions germaniques,, an-glosaxonnes, italiennes, espagnoles,slaves ou asiatiques : un univers; -Cette action,- hors de France, estconduite avec une égale persévérance,justifiée par la menace' nouvelle —déjà visible en Europe — qui pèse surle français; par l'entrée de l'Angleterredans le Marché Commun. Attentiveau rôle qu'elle ambitionne, l'Angleterre

vient d'accroître de six millions delivres, à répartir sur quatre ans, lesmoyens d'action de l'organisme habi-lité à la promotion de sa culture,précisément dans les pays où la cul-ture française est le moins défendue.Il appartient à la France — et aux in-stitutions commises à la défense et àla promotion de la langue française— de conjurer un danger qui, s'ils'affirmait, atteindrait durement desforces vives de la civilisation occi-dentale. Il est impensable que soientsaccagées l'action enseignante de plusde 3000 professeurs — détachés deFrance et recrutés sur place —, lanourriture spirituelle de 95.000 livresfrançais, de disques, d'abonnementsà des publications de haute .qualité.,des 935 conférences prononcées cha-que année dans les Comités d'Alliance,sans jamais oublier les plus lointainsni tes plus modestes.L'Alliance Française de Paris est sansdoute le cerveau et le cœur du do-maine universel qu'elle administreavec une sagesse plus soucieuse de sus-citer et d'encourager les initiativesfertiles de ses comités que de leur im-poser une obédience rigoureuse. Ainsi,sous le signe d'un idéal commun, cha-cun d'eux apporte à l'institution mon-diale une contribution originale et en-richissante.

Dans ce cadre bientôt séculaire, lesAlliances de Belgique caractérisent,dans le concret de leur vocation, l'ac-tion de la plupart des Alliances s'acti-vant dans le monde. Depuis ving-septans, elles participent à l'effort perma-nent de défendre, de propager et d'en-seigner la langue française. Leurs ac-tivités culturelles publiques manifes-tent leur présence agissante par la con-férence, le film, le disque, le livre,le voyage scolaire, l'échange d'étu-

INTERNATIONAL ASSOCIATIONS. 1973 479

Une association mondiale

VOCATION DE

L'ALLIANCE

FRANCAISE

par Victor DECROYEREPrésident des AlliancesFrançaises de Belgique

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diants, le stage pédagogique, la ren-contre internationale universitaire,le concours de composition française,le tournoi de diction et d'éloquence.Soit, en données numériques, au fildes ans: 185.000 auditeurs aux 1120conférences, la projection de 394films, le don de 260 disques et de15.300 ouvrages, l'octroi de 377 bour-ses de séjour en France et de 32 bour-ses de stages professionnels. Mais leurvérité première reste et doit resterl'enseignement du français, préoccu-pation majeure des Alliances Françai-ses du monde. Tous les moyens de dif-fusion de la pensée française cèdent lepas devant sa primauté et devant laplace royale à accorder à son ensei-gnement, partout où elles s'installent.C'est leur raison fondamentale de semanifester et même d'exister. La succur-sale belge de la grande Ecole de Parisenseigne le français à tous les niveaux.Après avoir ouvert une classe avecsept élèves, elle compte, depuis unequinzaine d'années, plus de 3000 élè-ves pour la seule école de Bruxelleset quelque 11.000 pour l'ensemble du

pays. Bilan provisoire : 53.000 étran-gers et non francophones y ont apprisle français.

Bien sûr, chaque pays considéré isolé-ment éprouverait l'indigence de sesrésultats s'il oubliait que l'édifice estœuvre collective. La vertu d'une cul-ture relève plus d'une opinion que dela rigueur de chiffres qui prétendraienten matérialiser le succès. C'est en con-sidérant que chaque époque est enmutation continue qu'il devient possi-ble de comprendre et d'apprécier ladiversité des lâches d'une associationuniverselle et les exigences d'une adap-tation aux impératifs de la vie sociale,et ceci est particulièrement sensiblepour la Belgique. Dans cette optique,le rythme de l'histoire et la morpho-logie distendue du monde actuel admi-nistrent la preuve d'une rupture visi-ble entre l'accélération démesurée destechniques et l'installation de la viesociale dans des facilités ignorant sanscesse davantage la personnalité hu-

maine. L'action de l'Alliance Fran-çaise eût vraisemblablement été déri-soire sans le soutien d'une civilisationfascinante et le commun amour de lalangue qui l'exprime.La concentration européenne qui s'éla-bore en ce moment, au prix de com-promis manquant souvent de grandeuret de simple réalisme, s'accompagned'impératifs nouveaux dont l'un desplus visibles est l'obligation sans cesseplus pressante de connaître et de pra-tiquer une ou deux langues de grandeculture et d'audience internationaleCompte tenu de son passé, de sa ri-chesse, de son éclat, de sa vocationhumaniste, il n'est pas douteux que lefrançais garde, dans leur éventail, uneplace de choix. La nationalisme sen-timental des uns, l'aveuglement dé-raisonnable des autres, la prétentionéconomique de beaucoup n'y change-ront guère. Encore convient-il cepen-dant de rappeler que rapetisser sonétude à de seules fins utilitaires risque-rait de la réduire à l'inorganique.Telle n'est certainement pas sa voca-tion. (1)

(1) Voir la carte mondiale de l'Alliancefrançaise à la page 478.

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LESDEVOIRSDE LA PRESSE

Les XlVèmes Journées d'Etudes del'Union internationale des Journalisteet de la Presse de langue française

par Charles RebuffatPrésident international

Dans ce que l'on peut appeler le réveildu monde de langue française, dont leMois liégeois de la Francité porteratémoignage, la presse a un rôle parti-culier à jouer. Son premier devoir,le plus naturel, est d'informer. Il n'estpas le plus mince en l'occurrence : lesorganisations de défense et de promo-tion de notre culture sont souvent dy-namiques, mais elles ont trop rare-ment le sens des relations publiques oude la presse, à la différence des Anglo-Saxons. Il y a là un intérêt à éveilleret une regrettable lacune à combler.Les journalistes de langue françaises'efforceront d'y pourvoir.Parler de ses amis ne suffit pas. En-core faut-il les stimuler en évitant lacomplaisance. La presse a aussi un de-voir de formation et de critique. Acet égard, il nous appartient de susciterdavantage, dans l'opinion francophone,la conscience de son identité culturelle,entre les pays et les organisations fran-cophones, un sens plus aigu de la soli-darité et de la coopération. L'indiffé-rence et l'individualisme sans partagesont des défauts trop répandus encorede la Francité.Cette vertu de solidarité, nous nepouvons nous contenter de la prêcheraux autres. Nous devons, journalis-tes, la pratiquer nous-mêmes. Nous ledevons d'autant plus que la presse,sous toutes ses formes, est évidem-ment un des moyens les plus impor-tants de" défense d'une langue. Ainsi,dans le domaine de l'audio-visuel, de-vons-nous nous attacher à développerencore les échanges et la coopération.Dans celui de la presse écrite, lesjournaux nantis d'Europe et du Ca-nada devraient songer davantage àdonner une aide concrète et efficaceaux publications que certains de leursconfrères d'autres régions, qui sontparfois des avant-postes perdus de laFrancité, s'échinent à faire vivre avecun admirable courage, mais aussiavec des moyens dérisoires.

Enfin, la meilleure défense d'une cul-ture est encore sa promotion. Lerayonnement des journaux de languefrançaise sera, nécessairement, à lamesure de leur qualité, de fond et deforme. La formation supérieure dujournaliste et l'usage d'une langue dela presse plus châtiée et plus pure doi-vent être une autre de nos préoccupa-tions.Tels seront les thèmes principaux des

travaux des XlVèmes Journées d'étu-des, qui réuniront, à Liège, puis àBruxelles, du 24 au 28 septembre pro-chain, les membres de l'Union inter-nationale des Journalistes et de laPresse de langue française. Ils ontl'espoir de définir un plan d'actionpour la réalisation de ces divers ob-jectifs et aussi de mettre en œuvre,sans plus tarder, un premier train demesures concrètes. D

INTERNATIONAL ASSOCIATIONS. 1973 481

Photo INBEL

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Un exemple d'association médicale etd'action interdisciplinaire

par le Dr. J.P. CONSTANS(1) Paris

La Société de Neurochirurgie deLangue française a 24 ans...La vitalité présente de notre Sociétéressort à.la fois de son développementnumérique croissant, mais aussi durôle grandissant qu'elle joue parmi lessociétés scientifiques. Avec plus de250 membres actifs et un chiffre totalde 350 membres, elle occupe une pla-ce internationale importante dansnotre discipline.On est loin de la poignée de pionniersresponsables de sa création !Le trait d'union, te dénominateurcommun, auxquels elle s'est révéléefondamentalement attachée sans dé-faillance sont restés depuis l'originela langue française. En tant qu'orga-nisme supranational, la société se veutouverte à tous les francophones sansconsidération géographique ou politi-que.Car il est vrai que la langue n'est passeulement le véhicule de la pensée.C'est le moyen d'expression de touteune culture...La Société a récemment procédé à larefonte de ses statuts et de son direc-toire. L'introduction, approuvée à laquasi-unanimité par l'Assemblée Gé-nérale, d'une réforme portant surl'accès à la société pour tout neurochi-rurgien d'expression française, quelleque soit sa nationalité, est bien l'affir-mation sans réserve d'un désir d'élar-gissement. C'est avec tous ceux quisont attirés par le goût d'une « cer-taine * culture, que nous souhaitonscommuniquer.Pour ce faire, nos sessions scientifi-ques, nos congrès annuels sont depuislongtemps rentrés dans le calendrierneurochirurgical : réunions de find'année à Paris au mois de décembre;

réunions "d'hiver en février dans unestation de sports d'hiver en févrierdans une station de sports d'hiver ouencore dans un site méditerranéen;congrès de printemps alternativementen France et hors de France.Des réunions communes avec d'autressociétés ont déjà eu lieu et leur succèsest chaque fois venu récompenser leurs

- organisateurs.Après avoir bénéficié pendant plu-sieurs années du fraternel accueil de larevue neurologique pour la publica-tion de ses travaux, la Société de Neu-rochirurgie de Langue Française aabandonné depuis 1955 sa - fusée por-teuse » pour s'exprimer par l'organede Neurochirurgie devenue une desgrandes revues spécialisées.

Née d'un mariage de raison entre laneurologie et la chirurgie, la neuro-chirurgie s'est forgé une personnalitévigoureuse. Etre . neurochirurgien,c'est posséder — comme tout chirur-gien — ce goût pour l'activité ma-nuelle, l'instrumentation et les techni-ques (de traitement comme de dia-gnostic). C'est aussi entretenir commechez tout neurologue une activité re-flexive, le souci de l'analyse cliniqueet diagnostique et une orientation derechercher et de connaissance.Puisque l'heure est « aux profils ,celui du neurochirurgien révéleraitsûrement sa passion dévorante pourl'« objet aimé » : le système nerveuxcentral, auquel il consacre l'essentielde ses efforts.Mais il doit se défendre du risque in-sidieux — propre à notre époque —

de surspécialisation. La neurochirur-gie est un tout et doit échapper à labalkanisation.Qu'il existe des neurochirurgiens plusparticulièrement orientés vers la chi-rurgie stéréotaxique, la neurochirur-gie infantile, la neurotraumatologie,la neurochirurgie vasculaire ou la neu-rocarcinologie, n'implique nullementune exclusive.Bien plus souhaitable apparaît le dé-veloppement des relations avec lesautres disciplines médicales. Puisquel'organisme humain ne comporte au-cune cloison étanche, il va de soique les zones frontières sont multiples.Il faut pousser plus avant la collabora-tion avec nos « voisins de palier • :ophtalmologistes, oto-rhino-laryngolo-gistes, chirurgiens maxillofaciaux,rhumatologues et orthopédistes, endo-crinologues...Il n'est pas de spécialité, pour si éloi-gnée qu'elle paraisse de nos préoccu-pations quotidiennes, avec laquellenous ne possédions des sujets com-muns de travail : pneumologie, urolo-gie, cardiologie, dermatologie, can-cérologie ou même gynéco-obstétri-que.

Bien entendu, nos interlocuteurs ha-bituels doivent plus que jamais pren-dre place dans nos débats : neurora-diologues, anestnésistes, réanimateurs,anatomo-pathologistes, électroencé-phalographistes isotopistes...La mise en commun des connaissanceset surtout des moyens doit permettrel'attaque simultanée d'un sujet sousdes aspects complémentaires, quoiquedifférents, et une compréhension plusproche de la réalité.C«est dans cette perspective que notreSociété s'est prononcée pour centrerses réunions sur des thèmes choisis,réduisant ainsi la part donnée auxcommunications libres.

(1) Secrétaire de la Société de Neurochirurgie

de Lanque Francaise -- 51, rue LA Fontaine

75 Paris XVI,

482 ASSOCIATIONS INTERNATIONALES, 1973

D

Nous reproduisons d'un Bulletin « Médecine et Hygiène » que nous envoie le Dr.Constans de Paris, de larges extraits d'une notice de sa main qui montre les buts etle développement d'une association vouée à une importante discipline médicaleet qui conçoit sa vocation en liaison avec les autres disciplines de la médecine.

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Il n'est plus concevable à l'heure ac-tuelle qu'une réunion d'électro-encé-phalographistes ou de neurophysiolo-gistes puisse traiter d'épilepsie sans laparticipation de neurochirurgiens, pasplus qu'il n'est imaginable que lesneurochirurgiens puissent ne pas faireappel à ces disciplines.Au-delà des rencontres, l'informationdoit trouver Son prolongement dansles publications.

Le neurochirurgien devra pouvoirdisposer d'un outil » de travail scien-tifique. Le projet de constitution d'unebanque bibliographique neurochirur-gicale sur ordinateur pour les travauxpubliés en langue française — actuelle-ment en cours de réalisation — doitapporter cette possibilité.Il n'est pas interdit de penser qu'unsystème d'échange pourra fonction-ner avec d'autres organismes étran-gers. L'introduction de l'informatiquedans le stockage des connaissancesfournira donc une nouvelle dimen-sion à notre société, et ceci ne repré-sente qu'un aspect de son apport. Desefforts sont déjà faits et doivent êtrepoursuivis dans son utilisation en cli-nique — comme appoint diagnostique.Elle doit également faciliter les enquê-tes à un échelon plus large que l'éche-lon national. L'important matérielhumain que couvre l'activité profes-sionnelle des membres de notre socié-té — compte tenu des moyens évoluésdont ils disposent — doit permettre depromouvoir des travaux d'ensemblequi lui conféreront une dimension in-ternationale.En mettant un accent particulier sur

le rôle attribué à ses délégués aux rela-tions extérieures, la Société de Neuro-chirurgie de Langue Française montretoute l'importance qu'elle attache à saprésence au sein des manifestationsétrangères. Il s'agit avant tout d'undéveloppement des échanges et parconséquent d'un enrichissement mu-tuel.Le marché commun de la médecineest en passe de devenir une réalité.Mais celui que nous souhaitons doitaller bien au-delà des frontières de laC.E.E. Nous devons pouvoir accueil-lir parmi nous, non seulement dansnotre Société mais encore dans nosservices, des étrangers attirés par no-tre culture. La délivrance d'un diplô-me pourra sanctionner leur activité.Puisque la matière grise constitue leplus sûr facteur de développementscientifique, il faut certainement seféliciter de l'arrivée régulièrementcroissante en nombre, de jeunes neuro-chirurgiens.Plus d'efforts, plus de temps pourrontêtre consacrés à la recherche par unplus grand nombre, dès lors que l'ac-tivité de chacun ne sera plus exclusi-vement accaparée par les tâches cli-niques.Si la vitalité d'une discipline se juged'après ses travaux de recherche, laneurochirurgie occupe certainementune place privilégiée. Il est aisé de serendre compte de la multiplicité etde la diversité des études en cours, àen juger par l'abondance pléthoriquedes programmes de nos réunions. Res-te évidemment à leur assurer unemeilleure coordination, des moyens

accrus, pour les rendre plus produc-tives...Par ses exigences mêmes, toujoursplus impérieuses, la neurochirurgie,car elle est avant tout une thérapeuti-que, est à l'origine d'innombrablesprogrès techniques. Aucune des tech-niques nouvelles ne peut la laisserindifférente, si elle est susceptible dereculer les limites des possibilités chi-rurgicales. C'est pourquoi elle s'effor-ce de rester constamment en prisedirecte avec l'événement scientifique.Accusée d'être une spécialité de luxepuisqu'elle est onéreuse, son rende-ment ne doit pas seulement se mesu-rer à l'échelon du résultat, maisd'abord à celui du progrès des con-naissances.C'est parce qu'elle a une pleine con-science du rôle humain et scientifiquequ'elle doit jouer, que notre Sociétéa pour devoir de défendre notre pro-fession et d'exiger les moyens de tra-vail indispensables.Il s'agit de promouvoir des voies derecherche — peut-être même des plansquinquennaux ! — en faisant appelaux divers organismes nationaux ouinternationaux, officiels ou privés.C'est à cette condition que les jeuneschercheurs de toutes provenances trou-veront l'aide matérielle et les moyensde travail nécessaires. Mais c'est aussigrâce à cet effort que nous resteronsfidèles à notre mission culturelle.Car si l'on sait maintenant que c'estpar le cerveau que l'on meurt, nosmaîtres nous ont déjà prouvé que c'estpar le cerveau que l'on vit.

The ICA Second Youth Conferencewas held in Sinaia, Romania, fromJune 4-14 1973. The participantsnumbered 63 and were appointed by19 countries, namely, Australia, Aus-tria, Bulgaria, Czechoslovakia, Fin-land, France, German DemocraticRepublic, Federal Republic of Ger-many, Hungary, Israel, Italy, Nigeria,Norway, Poland, Sweden, Romania,United Kingdom, USA and USSR.The theme was « Opportunities forYouth in Cooperative Movements >,its aim was to introduce young coop-erators to the various forms of Coop-eration, i.e. consumers, producersand agricultural and housing cooper-atives. Furthermore, they were invitedto examine the educational and train-ing facilities provided by cooper-ative movements. In order to coverthis range, the speakers included re-presentatives from ILO, a trainingofficer from Finland, a young womantechnician from a Romanian worker'sproductive, representatives of agricul-tural movements in Poland and Aus-tralia, housing cooperatives in Swedenand USA, a chief executive officer ofa large consumer cooperative in UKand a consumer affairs specialist from

France. Discussion ranged over allthese subjects and special concern wasshown by the young people (or theircounterparts in the developing coun-tries.The young men and women were be-tween the ages of 18 and 27 and wererequired to be either a member, ason or daughter of a member, or anemployee of a cooperative society.Experience in handling an internationalconference was given by appointing aparticipant as chairman for most ses-sions.Following an intense 5-day conference,the participants were taken on a 3-dayStudy tour, visiting an auto-tractorplant, an agricultural cooperative, aconsumer cooperative society and acooperative embroidery enterprise.At all these establishments arrangem-ents were made for question to theManagement and an exchange of viewswith representatives of the local youngworkers.The Conference was directed by Dr.S. K.. Saxena, Director of the ICA,and assited by the Secretary for Wo-men and Youth Activities, Mrs, M. J.Russell.

INTERNATIONAL ASSOCIATIONS, 1973 483

Internationalcoopérativealliance

Page 24: INTERNATIONAL ASSOCIATIONS · 2014. 4. 14. · INTERNATIONAL ASSOCIATIONS ASSOCIATIONS INTERNATIONALES 1973 - n° 10 25th year 25e année Published MONTHLY by Union of International

ASSOCIATIONS

INTERNATIONALESLA LANGUE FRANCAISE

L'Union mondialedes voix françaises(UMVF)___________

Une association pour ledéveloppement de lacorrespondance sonoreinternationale en français

L'Union mondiale des Voix françai-ses a été constituée le 16 juin 1962aux fins d'organiser et de propager lacorrespondance sonore internationaleen français. Son objet est essentielle-ment le service de la langue et de laculture françaises à l'exclusion detoute préoccupation politique, confes-sionnelle ou commerciale. Son siègeest fixé à la phonothèque nationale19 rue des Bernardins 75 Paris 5e.L'UMVF est ouverte à toute personnehonorable désirant pratiquer la cor-respondance sonore en français, selonla règle de l'association, sans discrimi-nation sociale, politique ou religieuse.

La Fédérationdes Sociétés gynécologieet d'Obstétrique deLangue.Fran ç aise Cette Fédération a été fondée peuaprès la dernière guerre pour regrou-per et confronter les activités médica-les francophones s'exerçant dans ledomaine de la reproduction humaine.Elle groupe actuellement plus de 1500membres, répartis en plusieurs Socié-tés :— La Société Nationale de Gynécolo-

gie et d'Obstétrique de France— La Société Française de Gynécolo-

gie— Le Groupement des Gynécologues

de langue française de Belgique— Le Groupement Romand de la

Société Suisse— La Société Tunisienne de Gynécolo-

gie et d'Obstétrique

— La Société Luxembourgeoise.Elle est associée à l'Association des

Gynécologues et Obstétriciens duQuébec.

Elle tient un Congrès tous les 2 ans.Les derniers Congrès ont eu lieu en1965 à Lausanne, 1968 à Paris, 1970à Bruxelles, 1972 à Tunis. Le pro-chain en 1974 aura lieu à Montréal.Son organe officiel d'expression est leJournal de Gynécologie Obstétriqueet Biologie de la Reproduction quitire à 4500 exemplaires.Son Président actuel est le ProfesseurR. VOKAER, de Bruxelles.Son Secrétaire Général, le ProfesseurC. SUREAU, de Paris.

L'Institut International .de Droit d'expressionfran ç aise ___________

L'IDEF a été fondé à Paris en 1963sous le titre d'Institut international dedroit des pays d'expression française.Son changement d'enseigne, en 1968,marqua l'ouverture de l'Institut à tou-tes les personnes intéressées aux étudeset à la pratique du droit dans les paysentièrement où partiellement de lan-gué française, ainsi que l'intentiond'organiser des échanges culturels etde la coopération entre les individuset les constitutions de différentes na-tionalités intéressés aux problèmes dudroit. Un bureau d'information et dedocumentation publie des bulletinspériodiques.L'IDEF organise des congrès interna-tionaux.L'IDEF compte 257 membres répartisdans 29 pays.L'IDEF s'est penché sur les problè-mes du Tiers Monde. Ainsi a-t-il tenudes congrès au Tchad, au Togo, àMadagascar, au Gabon et au Burundi.L'assemblée générale de 1972 a eulieu à Kinshasa (Zaire) sous la prési-dence de M. René Cassin, présidentde l'Institut.

L'Institut compte parmi ses membresdes représentants de 34 Etats, techni-ciens du droit (professeurs, magistrats,avocats, officiers ministériels), maisaussi des hommes politiques, des di-plomates et des fonctionnaires d'Afri-que, d'Amérique, d'Asie et d'Europe.L'IDEF publie un Bulletin périodiquequi est servi à ses membres.Grâce à un service de documentation,l'IDEF répond aux demandes qui luisont adressées : il fournit de la biblio-graphie, des textes législatifs ou régle-mentaires et, au besoin, procède à desétudes sur des sujets particuliers. Sile siège de l'Institut ne possède pastous les éléments nécessaires, il peutles obtenir de ses correspondantsétrangers.Plusieurs sections de l'IDEF ont étéconstituées dans des pays tels que laFrance, la Belgique, la Suisse, le Ca-nada, le Gabon, la Côte d'Ivoire, leTchad, le Laos et le Cambodge.Des colloques régionaux ont été or-ganisés à :— VEVEY par la section suisse (du

14 au 16 avril 1972) pour étudierles relations du droit privé entre lesEtats africains et malgache et lesEtats Occidentaux.

— BORDEAUX (du 30 avril au 2 maidernier) pour étudier les problèmesde compétence et d'exequatur desjugements entre les pays africainset malgache et les pays européens.

Le compte-rendu de ces manifesta-tions est effectué par le RECUEIL

PENANT.L'Institut tiendra son prochain congrèsinternational à l'ILE MAURICE audébut de septembre 1973, le sujet por-tera sur la responsabilité des préposésen droit privé et administratif.

Gilbert MANGINVice Président

484 ASSOCIATIONS INTERNATIONALES, 1973

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L'Association européenned'Ethnie française __

Créée en Belgique en 1954, la Fonda-tion Charles PLISNIER s'est considé-rée très tôt comme un des élémentsd'un organisme plus large de défenseet d'illustration de la langue et de laculture française, dont elle suscita lacréation, dès juin 1959 sous le nomd'Association européenne d'Ethniefrançaise.Loin de toutes autres considérations,elle a choisi l'expression « Ethniefrançaise » (qui a servi de titre à sarevue) comme elle aurait pu dire pluslonguement, par exemple, commu-nauté culturelle d'expression française.En deux mots seulement, « Ethniefrançaise > englobe pour nous, laculture française et le langage qui enconstitue le support.L'Ethnie est une grande famille avecses caractères propres.N'impliquant aucune notion racisteou nationaliste, aucune volonté de pri-vilège ni d'opposition, elle se veut vi-vante et créatrice, en dehors de toutsentiment d'hostilité ou de négation.Elle postule — et recommande — lerespect des autres familles ethniques,non seulement à travers la francopho-nie, dont elle veut être un membreactif, mais au-delà encore, à traversl'humanité tout entière. Ceci impli-

quant l'existence latente d'une amitiéinternationale, à travers l'Europe etle Monde,La Fondation Charles Plisnier etl'Association européenne d'Ethnie fran-çaise, fortes de ce qu'elles ont créé oususcité déjà — dans l'alternative dudoute et de l'espoir, — revendiquentle respect des ethnies entre elles, lameilleure compréhension pour elles,dès à présent par des Etats actuels, etdemain parmi les plus vastes organi-sations multinationales. L'Europecomme la francophonie ne peuventqu'y gagner, car la diversité des fa-milles ethniques peut apporter davan-tage que les Etats, à la fois l'opulenceculturelle et l'amitié entre les peuples.

Charles A THOMASPrésident général de la

FONDATION Chartes PLISNIERBranche belge de l'Associationeuropéenne de l'Ethnie français

Association internationaledes anesthésistesréanimateursd'expression française

L'Association Internationale des Anes-thésistes-Réanimateurs d'ExpressionFrançaise est née de la volonté de-20anesthésistes francophones, français,suisses, canadiens et belges qui vou-

laient favoriser par leurs discussionset leurs travaux les progrès de leurspécialité et à l'initiative des DocteursCamille EVRARD et Jaques RAICK-MAN.Fondée le 29 septembre 1963 l'Associ-ation réunit actuellement 288 membresde 19 pays d'expression française.Notre première manifestation offi-cielle fut l'organisation d'une séanceconsacrée à la défense de la languemédicale contre l'envahissement im-portant de mots étrangers auquel estsoumise notre discipline, lors denotre premier Congrès à VERSAIL-LES en 1966. Congrès tenu conjoin-tement avec le 16e Congrès NationalFrançais d'Anesthésie-Réanimation.Une deuxième manifestation eut lieuen 1968 à Beyrouth (Liban) en colla-boration avec la Société Libanaised'Anesthésie.Le développement accéléré des scien-ces oblige la médecine et l'anesthésio-logiste en particulier à faire face à desbesoins d'expression ou la rapidité,le snobisme ou la paresse peuventl'emporter sur toute autre considéra-tion. Il était temps de faire le point etde nous demander ou nous allions.Ce fut le sujet du Colloque sur le lan-gage médical, organisé à Liège les 10et 11 octobre 1569, en collaborationavec le Conseil International' de lalangue française

INTERNATIONAL ASSOCIATIONS, 1973 485

Photo UNHCR

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L'Association desDermatologistes etSyphiligraphes dede langue française

L'association des Dermatologistes etSyphiligraphes de langue Françaiseest une association d'ordre scientifiquedont le siège est à Paris a l'HôpitalSt. Louis, 10, place du Docteur Four-nier, Paris 10e.Cette Association tient tous les troisans un congrès soit en France, soitdans une ville francophone ou dansune ville qui, bien que non francopho-ne, a une importante population scien-tifique qui utilise la langue françaisecomme moyen d'expression scientifi-que. C'est ainsi que des congrès ont eulieu aussi bien en France qu'en Suisse,cette année à Genève, en Italie à Tu-rin en 1969, à Québec et Montréalen 1962, Copenhague avant la guerre,etc.A ces congrès sont traités un ou plu-sieurs thèmes scientifiques qui ont traità des sujets d'actualité concernant ladermatologie et la vénéréologie. Lesrapports et les communications quiont trait aux thèmes choisis sont pu-bliés sous forme d'un volume, tou-jours très important et ensuite diffuséspar l'éditeur qui s'est chargé de l'im-pression.La langue française est l'unique langueaussi bien pour la présentation desrapports que pour les débats.Cette année, à Genève, le Congrèsréunira des participants venant d'envi-

ron 27 à 30 nations différentes, allantde l'Australie à l'Afrique du Sud, àl'Amérique (Etats Unis, Brésil, Vene-zuela) et aux pays de l'Est (U.R.S.S.,Bulgarie, Yougoslavie, Pologne, etc.).Les pays européens sont tous large-ment représentés.

Professeur P. LAUGIERPrésident

L'association internationalede pédagogie expérimentalede langue française

Cette Association a pour but de favo-riser le développement de la pédago-gie expérimentale et son utilisation envue du progrès de l'éducation.Elle s'applique notamment, en vue deréaliser ces fins :1) à établir des contacts entre les cher-cheurs, à favoriser entre eux l'échan-ge des publications, informations etdocuments et à assurer la coordina-tion de leurs travaux;2) à promouvoir le progrès des tech-niques et la constitution du matérielpropre à accroître la rigueur de leursdémarches et l'efficacité de leurs ré-sultats;3) à contribuer à la diffusion des ap-ports de la pédagogie expérimentaleauprès des autorités scolaires et dansle corps enseignant.4) à réunir périodiquement des collo-ques rassemblant un nombre limité

de spécialistes en vue de l'étude dequestions circonscrites avec précision,et à organiser des congrès Internatio-naux.L'Association comprend quatre caté-gories de membres :1) des membres fondateurs2) des membres d'honneur3) des membres titulaires4) des membres adhérentsLa liste des membres fondateurs a étéétablie lors de la création officiellede l'Association à Lyon en 1958.Les membres d'honneur sont nomméspar l'Assemblée Générale sur propo-sition du comité exécutif.Peuvent être membres titulaires lespersonnes qui dirigent ou exécutentdes recherches de pédagogie expéri-mentale. Elles sont proposées à l'As-semblée Générale qui les élit soit parles sections nationales quand elles exis-tent, soit par le comité exécutif.Peuvent être membres adhérents lespersonnes qui, sans répondre complè-tement aux critères définis ci-dessuss'intéressent à la pédagogie expéri-mentale, et qui posent leur candidatureauprès du bureau des sections natio-nales.Les membres de l'Association se re-groupent en sections nationales. Cha-que section nationale doit être agrééepar l'Assemblée Générale, le règle-ment intérieur rédigé par les sectionsnationales étant soumis à l'approbationde l'Assemblée Générale.L'Assemblée Générale des membrestitulaires de l'Association se réunit auminimum une fois tous les trois ans.

Société de RecherchesPsychothérapiquesde langue française

La société de Recherches psychothé-rapique langue française exerceplusieurs types d'activités :— fondée en 1960, elle organise des

Colloques tous les 2 ou 3 ans, et desjournées d'études

— l'Institut Médical de Psychothérapiequi en dépend, organise quant à luides cycles de conférences à la Fa-culté de Médecine destinés aux étu-diants et à tous les chercheurs

— les Annales de Psychothérapie setrouvent être l'organe de diffusionde notre Association, et publientdeux numéros annuels plus un nu-méro spécial en rapport avec lesthèmes des Colloques que nousavons élaborés.

La Société de Recherches Psychothé-rapiques est chargea pour 1976 de lapréparation du Congrès de la Fédéra-tion Internationale de Pyschothérapie,sous la présidence du ProfesseurSCHNEIDER.

Docteur A.G. MATHE

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« Le cabinet d'un avocat » de Marinus Van Reymerswate

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CHRONIQUE DU PALAIS DES CONGRES DE LIEGE

Mai-juin 1958, Liège, métropole de ta Belgique romane, laWallonie, recevait dans la fièvre des grands jours son premiergrand congrès international dans un Palais des Congrès neuf.Lorsqu'on se replace dans le contexte général de ce temps,il est aisé de se rendre compte que construire un tel instru-ment, c'était déjà, à l'époque, pour une ville comme Liège,tenter presque une aventure, tout au moins faire un pari surl'avenir.Même à Liège, plusieurs voix s'étaient alors élevées poursoutenir la thèse que construire une Maison spécialisée decongrès c'était se donner un magnifique jouet dont l'utilitéétait plus qu'hypothétique.Aujourd'hui, 15 ans après, à l'heure des bilans, sans vouloirsombrer dans la manie des chiffres, disons simplement qu'ilsse comptent par dizaines de milliers tous ceux qui, du mondeentier, de l'homme d'Etat au plus modeste congressiste ont,des vastes fenêtres du grand foyer, admiré le splendideplan d'eau de la Meuse et découvert ensuite les ressourcesmultiples de la cité dans laquelle ils se rassemblaient, soitpour une reunion presque intime, soit pour une granderencontre internationale.15 ans après son inauguration, le Palais des Congrès deLiège a largement gagné ce pari sur l'avenir. En effet, plusde 10.0000 manifestations les plus diversifiées, dont unbon millier de congrès s'y sont donné rendez-vous.La 16ème année qui débute en août verra se dérouler leCongrès de I'A.I.J.A. (Association Internationale des JeunesAvocats), le Congrès général de l'Union Internationale pourl'Etude Scientifique de la Population, la Conférence Interna-tionale de la Famille, le XllIe Congrès de l'Institut del'Europe Occidentale pour l'Imprégnation du Bois, le CongrèsEuropéen des Syndicats d'Elevage de Bétail, etc...D'autre part, du 15 septembre au 13 octobre, Liège accueil-lera les Pays de Langue Française et on peut déjà dire

qu'il aurait été impossible à la Cité Ardente d'organisercet ensemble de manifestations sans son Palais desCongrès.En effet, près de 30 congrès, conférences et colloques s'inscri-ront dans le cadre de ce Mois, et notamment celui de l'Asso-ciation des Universités partiellement ou entièrement deLangue Française (A.U.P.E.L.F.), de l'Union Internationaledes Journalistes et de la Presse de Langue Française, dela Fédération des Jeunes Chambres Economiques des paysutilisant le français, de l'Association Internationale de Soli-darité Francophone, des Historiens et Géographes deLangue Française, des Minorités Ethniques de Langue Fran-çaise, du Comité exécutif des Belges à l'Etranger, des Parle-mentaires Francophones, du Conseil International de laLangue Française, etc...Sans oublier du 14 au 19 octobre, la 4è Conférence inter-étatique de l'Agence de Coopération Culturelle et Tech-nique des Pays de langue française, qui se réunira sousles meilleurs auspices.De grandes expositions trouveront leur cadre, soit auPalais des Congrès même {Forces Vives de la Wallonie),'soit dans son environnement immédiat (Horizon 80).Peut-on souhaiter plus brillant début pour une seizièmeannée d'activités !

Liège présentera à ses nombreux visiteurs son image demarque habituelle, celle d'une ville moderne et accueil-lante, jouant résolument la carte de l'avenir des rallionsinternationales dans un monde qui semble commencer àcomprendre qu'il est plus réaliste d'échanger des proposen congrès plutôt que des horizons au champ d'honneur. D

INTERNATIONAL ASSOCIATIONS, 1973 487

15 ANS

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Communication de M. G.P. Speeckaert,Secrétaire général honoraire de l'UAI,à la séance commemorative

LE CENTENAIREDE L'INTERNATIONALLAW ASSOCIATION:POUR UNE RECONNAISSANCEDE LA TRANSNATIONALEET DE LA LIMITATIONDE LA SOUVERAINETEDES ETATS

Vous avez invité l'Union des Asso-ciations Internationales à présenterune communication à cette session quicommémore le Centenaire de votrefondation.Comment n'aurait-elle pas réponduà votre aimable demande, alors quevotre association figurait parmi les132 organisations internationalesqui prirent part en mai 1910 au con-grès constitutif de l'Union des Asso-ciations Internationales ?Dans le bureau de ce congrès de 1910se trouvait M. Edouard Clunet, quiallait devenir votre Président en 1912.Celui-ci prit une participation activeaux travaux de la 1re section du con-grès, qui étudiait le régime juridiquedes associations internationales et lesméthodes d'unification du droit dansles matières où elle est désirable. M.Clunet présidait d'ailleurs cette sectionen compagnie de M. Auguste Beernaert, ancien président du Conseil desMinistres de Belgique, Prix Nobel dela paix en 1909, délégué de l'UnionInterparlementaire et Président duCongrès.Permettez-moi de rappeler encorequ'à la suite de ce congrès, l'Interna-tional Law Association a mis elle-même à l'étude la question du statutdes associations internationales etqu'elle a adopté le 4 août 1910 à Lon-dres une résolution appuyant à cetégard les propositions de l'Union desAssociations Internationales.

Ayant eu l'honneur d'être désignépour représenter à votre Conférencel'Union des Associations Internatio-nales en l'absence de son Secrétairegénéral l'Ambassadeur honoraire

Robert Fenaux, malheureusement re-tenu à l'étranger, je voudrais, dansle cadre de votre débat sur la respon-sabilité des Etats et les relations inter-nationales, faire de cette question delàreconnaissance juridique des associa-tions internationales non gouverne-mentales, l'objet de la première desdeux réflexions que je me permettraide vous soumettre.Je ne résiste pas à la tentation de com-mencer par vous citer un extrait d'unelettre qu'écrivait le 11 février 1913,un des fondateurs et secrétaire géné-raux de l'Union des Associations In-ternationales, le Sénateur Henri LaFontaine, qui allait la même annéerecevoir le Prix Nobel de la Paix.Elle montre les liens anciens existantentre nos deux organisations et une vueperspicace sur l'avenir.S'adressant à M. Louis Franck, devotre Association, et rappelant l'étudeque celle-ci avait entreprise de cettequestion de personnification civile,il écrit : « L'International Law Asso-ciation veut-elle nous faire connaîtreses vues sur cette question et récipro-quement porter chez elle et prendreen considération nos propos conclu-sions. Nous basant sur les travauxfaits, nous avons préparé un avant-projet qui sera discuté en juin pro-chain. Il envisage la situation des asso-ciations commerciales (soit dit enpassant, j'estime qu'il y aurait beau-coup à gagner si l'on arrivait à untype de société anonyme internationalcomme nous serons des associationsscientifiques internationales. Au lieude se borner à régler des conflits delois on ferait une œuvre complémen-taire positive) ».La question du statut juridique desassociations internationales a continuéet continue à retenir l'attention de

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l'Union des Associations Internationa-les.Elle a préparé et transmis le 29 mai1959 à l'Unesco un « Projet de Con-vention internationale visant à faciliterl'activité des organisations internatio-nales non-gouvernementales » avec uneinvitation à l'insérer dans l'excellentesérie des conventions internationalesde l'Unesco.Le projet ne visait pas directement àobtenir la reconnaissance d'une per-sonnalité juridique internationale pourles organisations internationales nongouvernementales, mais pouvait con-tribuer à (rayer la voie d'un statutjuridique international pour ces orga-nisations. Malheureusement, les pas-sions ou les craintes politiques n'ontpas grand chose à faire avec le pro-grès de droit international et le projetne fut pas retenu.En 1968, grâce à une recommanda-tion faite par la Commission euro-péenne de la FAO au Conseil de l'Eu-rope, il y eut un espoir sérieux d'ob-tenir un accord entre Etats européensde reconnaissance réciproque de lapersonnalité juridique obtenue sur leplan national.Le dossier, établi par la Division desAffaires juridiques du Conseil del'Europe avec l'aide de l'Union desAssociations Internationales, semblaitdevoir aboutir en 1970, mais malheu-reusement il fut renvoyé par le Co-mité des Ministres du Conseil del'Europe à une session ultérieure, etsans doute lointaine, son attention prio-ritaire étant donnée précisément à laquestion de la personnification civiledes personnes morales à but lucratif,mentionnée dans la lettre de 1913.Donc, encore aujourd'hui, malgré lacontribution qu'elles apportent auxtravaux des organisations intergouver-nementales, malgré l'importance deleur collaboration dans la domaine desaccords internationaux, sans parler dela valeur de leurs propres travaux pourle progrès de l'humanité, les organisa-tions internationales non gouverne-mentales, — y compris les deux or-ganisations centenaires cette année,l'International Law Association etl'Institut de droit international —•• n'étant pas formées par des Etatsne sont pas des organisations interna-tionales au sens strict des termes »,comme le déclarait encore le Profes-seur Ganshof van der Meersch dans lepremier tome, paru en 1967, de sonouvrage sur les • Organisations Euro-péennes ».Vous voudrez bien nous pardonnerde nous être étendu quelque peu surcette question.Je n'oublie pas que le but de la célé-bration d'aujourd'hui « est moins derappeler le passé que d'envisagerl'avenir et de rendre les juristes plusconscients de leurs responsabilités entant que spécialistes qui doivent inspi-rer le respect du droit internationalet promouvoir son développement ».Mais précisément, il s'agit bien de bâ-

tir l'avenir, et la reconnaissance socio-logique et juridique de l'existence etdu caractère international des organi-sations internationales non gouverne-mentales nous paraît avoit son impor-tance pour l'évolution de notre civili-sation.Peut-être l'International Law Associa-tion pourrait-elle aider à une relancedu dossier.

On a du mal à comprendre aujourd'huicomment les Assemblées de Princesde l'époque du Congrès de Viennepouvaient procéder à des distributionsde territoires sans tenir compte dudésir des populations ou de la volontédes mouvements nationaux.Ne s'étonnera-t-on pas demain du peud'attention réelle que les modernesAssemblées de Princes que sont lesconférences des organisations inter-gouvernementales portent à ce quel'on peut dénommer les forces ouvriè-res ou les classes moyennes de la coo-pération internationale.Assez curieusement le courant à cetégard va, nous semble-t-il, dans unsens différent sur le plan national etsur le plan international, et malheu-reusement défavorable au niveau in-ternational, tandis qu'au contrairedans les années 1950, avec la naissancedu statut consultatif, la représentationdémocratique semblait connaître unprocessus d'épanouissement sur le planinternational.Et pourtant une littérature de plus enplus dense, souligne la hauteur, la lar-geur et !a profondeur du mouvementtransnational.On parle de droit transnational, de lasociété transnationale, des forcestransnationales, des relations transna-tionales, des entreprises transnationa-les à but lucratif.Cet adjectif, lancé en 1920 à Paris,s'applique à toutes les formes d'ac-tivités des personnes physiques et déspersonnes morales par dessus les fron-tières. Sans esprit d'opposition auxactivités interétatiques, il couvre cequi n'est pas intergouvernemental,avec un sens positif et dynamique quimanque au terme « international nongouvernemental ».L'éclosion de la transnationalité a étésouligné au cours du Séminaire sur laphilisophie de l'organisation non gou-vernementale et les mutations de lasociété internationale, que l'Union desAssociations Internationales a orga-nisé en mai 1972 à Milan.Ouvrant les travaux du Séminaire,le Président de l'UAI, le ProfesseurCasadio, membre lui-même de l'In-ternational Law Association, déclaraitque • les transformations de la sociétéinternationale ont eu pour effet demodifier, jour après jour le type et lanature des éléments par lesquelscelle-ci est constituée. Ces transforma-

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tions ont en outre l'effet de changerle type, la nature et le nombre des rap-ports qui existent entre des élémentsen mutation -.Comme l'écrivait d'autre part M. Ro-bert Fenaux, Secrétaire Général del'UAI. dans un editorial de la Revue« Associations Internationales », - laréalité juridique des relations dites in-ternationales est encore intergouver-nementale et conventionnelle. Ledroit ne connaît rien d'autre. Maisvoici que surgissent de l'ombre d'au-tres forces longtemps contenues outolérées... •A un autre editorial, M. Fenaux don-nait le titre : « Les limites de la sou-veraineté des Etats ». « L'action in-ternationale gouvernementale et nongouvernemebtale pourrait être littéra-lement paralysée dans tous Ses pro-grammes si les Etats membres desNations-Unies se retranchaient der-rière l'argument de leur souveraine-

té -, écrlvait-ll.Cette double idée d'un plus grandréalisme juridique des relations inter-nationales et de la limitation de lasouveraineté des Etats est la seconderéflexion que je me permets de join-dre à tout ce qui a été et sera dit danscette assemblée, dont les membressont particulièrement qualifiés pouraider à faire mieux coïncider le droitet la réalité.

Ne doit-on pas tenter de passer à unenouvelle étape du droit international?Travaillant actuellement à des travauxd'histoire de la coopération interna-tionale, je ne puis m'empêcher depenser à une étape précédente fran-chie avec l'aide de l'InternationaleLaw Association, dans les années quisuivirent sa fondation.

Je songe à l'idée de l'arbitrage inter-national qui faisait dans cette mêmeville de Bruxelles l'objet des délivé-

rations do votre Assemblée généralede 1895.

La vie actuelle et véritable de la socié-té internationale n'est-elle pas, com-me l'iceberg si souvent cité, avec ses4 / 5 invisibles aux yeux de la plupartUne dimension nouvelle nous étaitindiquée en 1969 par le SecrétaireGénéral des Nations Unies. U Thantlorsqu'il estimait que plus de 80 pour-cent des ressources des Nations-Uniesde son budget et de son personnelétaient occupées à des tâches fonc-tionnelles et techniques, tandis que lesactivités politiques et de sécurité desNations-Unies se voyaient considéra-blement réduites.

L'International Law Association est-compétente pour examiner s'il n'y apas lieu de tenter résolument unenouvelle adaptation du droit des gensà révolution de la société internatio-nale. D

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Une Initiativede

L'Institut de Droit International

Projet de convention relative à la

l'unanimité lors tie la session jubi-laire de Bruxelles tic 1923 del'Institut de Droit Internationale)

PREAMBULE

Les Puissances contractantes :Reconnaissant qu'il importe à l'intérêt. général de la communauté interna-tionale de favoriser le développementdes associations internationales sansbut lucratif ;

Considérant qu'à cette fin il est né-cessaire que ces associations puis-sent rester libres de n'avoir d'attacheexclusive avec aucun pays déter-miné, si elles estiment pouvoir ainsimieux remplir leur légitime mission ;Qu'actuellement il ne leur est paspossible — si elles s'arrêtent à ceparti — de trouver dans les paysou elles exercent leur activité laprotection légale réclamée par leursintérêts ;Que, si elles acquièrent la per-sonnalité juridique sur la -base deslois d'un Etat, elles ne sont pasassurées de se la voir recon-naître de plein droit dans les autresEtats, de pouvoir jouir partoutd'une suffisante capacité et d'exer-cer librement leur activité ;Qu'il est, dès lors, indiqué de fixeren leur faveur un statut internationaldont elles puissent se prévaloirsur les territoires des Puissancescontractantes dans la mesure com-patible, chez chacune d'elles, avecles exigences de l'ordre public ;Sont convenues des disposition sui-vantes :Article premier. — Les Puissancescontractantes accorderont sur leursterritoires respectifs, dans les li-mites et avec les garanties stipuléesci-après, protection légale, en leurattribuant la qualité de personnes

(*) Reproduit de l'Annuaire de l'Insti-

de G.P. Speockaert, page ..., etA.J. Judge, page...). Il se fait quele centenaire de l'Institut vient d'êtrecélébré également à Bruxelles en1973

juridiques ou en reconnaissant lapersonnalité par elles acquise chezl'une d'elles sur la base de seslois, aux associations internationalessans but lucratif se conformant auxconditions suivantes.Art. 2. — Sont. considérées commeinternationales au sens de la présenteconvention, les associations de carac-tère privé qui sont accessibles, dans lesconditions fixées par leur statuts, auxsujets et aux collectivités de plusieurspays et poursuivent, sans esprit delucre, un but d'intérêt international.La circonstance qu'une associations'est fixée dans un pays déterminé et ya acquis la personnalité juridique ense conformant aux lois locales ne laprive pas de la possibilité de béné-ficier, en tant que besoin, du régimeétabli en faveur des associations inter-nationales, si elle se conforme auxconditions ci-après.Art. 3. — Les associations internatio-nales doivent avoir des statuts indi-quant avec précision :1. Leurs dénomination, emblème et in-signes ;2. Leur objet ;3. Leur siège temporaire ou permanent,si elles en adoptent un ;4. Leurs composition et mode de recru-tement ;5. Les droits, obligations et responsa-bilités de leurs membres ;6. Leur organisation, le mode d'élec-tion ou de nomination, la compétenceet la responsabilité de leurs repré-sentants.7. L'administration et l'affection de leurpatrimoine ;8. Le mode de leur fonctionnement, lelieu et la périodicité de leurs réunions,le nombre et la qualité de leurs publi-cations, et, en général, les diversesmanifestations de leur activité ;9. La procédure de révision de leursstatuts ;10. Les conditions ; les formes etles effets de leur dissolution.Art. 4. — Les statuts des associa-tions internationales font l'objetd'un enregistrement et d'unenotification officiels.A cet effet il est créé à Bruxellesune Commission permanente chargéede remplir les fonctions spécifiéesdans la présente convention.

La Commission est composéedes délégués spéciaux ou desreprésentants diplomatiques desPuissances contractantes • accré-dités auprès du Gouvernementbelge.Elle choisit tous les ans son pré-sident. Elle se réunit sur la con-vocation de son président.Il lui est adjoint un Bureau per-manent dont elle nomme et ré-voque les fonctionnaires et lesemployés.Elle en fixe les traitements et lessalaires et contrôle la dépensegénérale.La présence des deux tiers deses membres suffit pour permettreà la Commission de délibérer valable-ment.Les décisions sont prises à lamajorité des vois.Les frais du Bureau sont supportéspar les Puissances contractantesdans une proportion qui, provisoire-ment sera celle établie pour le Bu-reau international de l'Unionpostale universelle.Les frais à la charge des Puissan-ces contractantes seront comptésà partir du jour ou leur adhésionproduit ses effets.Art. 5. — Les associations inter-nationales doivent faire au Bureaupermanent le dépôt de leurs sta-tuts originaires et, éventuellement,de leurs statuts révisés, en doubleexpédition signés de leur repré-sentants, et certifiés par un fonc-tionnaire ou notaire public apparte-nant à l'une des Puissances con-tractantes, et en autant d'exemplai-res que déterminé le règlementdu Bureau arr?té par la Commissionpermanente.Elles doivent également lui com-muniquer, en un même nombre d'ex-péditions et d'exemplaires, laliste de leurs représentants suc-cessifs, notamment de celui oude ceux chargés de les représen-ter en justice, dès leur entrée enfonctions, avec indication de leursnoms, qualités et domicile, et, à lafin de chacun de leurs exercicesfinanciers, le relevé général deleurs, comptes de recettes et de dé-penses.

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A Bruxelles il y a 50 ans

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Le Bureau permanent conserveradans ses archives la double expéditionauthentique de ces documents et enfera parvenir, par les soins de laCommission permanente, deux exem-plaires au Gouvernement de cha-cune des Puissances contractan-tes.La Commission permanente ne pourrarefuser de procéder à l'enregistrementet à la notification qu'en cas d'insuffi-sance ou d'irrégularité des docu-ments. Elle en informera, par les soinsdu Bureau, l'association intéressée,afin qu'elle renouvelle, si elle le désire,ses productions.Les susdits dépôts et notificationsdonneront lieu de la part du Bureau àla perception de taxes dont le montant,fixé par le règlement élaboré par laCommission permanente, doit être stric-tement limité aux frais que le Bureauaura à exposer de ce chef.Art. 6. — Le Bureau permanent devra,moyennant acquittement des taxesétablies par son règlement, délivrerà tout requérant copie certifiée desstatuts et de la liste des représentantsactuels des associations internationalesinscrites sur les registres.Art. 7. — A l'expiration d'un délai dequatre mois a compter de la notifica-tion prescrite par l'article 5. l'asso-ciation internationale intéressée jouiradans tous les pays contractants desavantages attachés à la personnalitéjuridique, a moins que les Puissancescontractantes n'usent de la faculté,qu'elles se réservent respectivementpar la présente disposition, de refuser,chacune pour ce qui la concerne, dereconnaître la personnalité juridiquede ladite association, si la nature deson objet ou les qualités de sesreprésentants leur paraissent constituerun danger pour l'ordre public de leurpays.Le refus, ainsi motivé, sera, par lessoins de la Commission permanente,signifié à l'association intéressée qui,dans les quatre mois à compter de lasignification, pourra l'attaquer pourexcès de pouvoir devant la Cour per-manente de Justice internationale;Devenu définitif, le refus aura poureffet de priver l'association intéresséedans les limites de l'Etat qui l'auraprononcé, de la faculté d'y entre-tenir des établissements. .Mais les droits acquis et les actesvalablement passés par elle à l'étran-ger y seront respectés, pourvu qu'ilsne soient pas contraires à l'ordrepublic.Pour les faire valoir, l'associationintéressée y pourra rester en justice.Art. 8. — Sous réserve des dispositionssuivantes, la personnalité juridiquedonne aux associations internation-nales qui en sont douées la jouissance,dans tous les Etats contractants, desdroits accordés par les lois localesaux associations nationales sans butlucratif ou aux sociétés de commerceà responsabilité limitée.Mais il est loisible à chacune desPuissances contractantes de leurconcéder des droits plus étendus.Art 9, — Les associations internationa-les peuvent, sans aucune autorisationspéciale, ester en justice, acquérir àtitre onéreux et, en général, con-tracter pour les besoins de leur mis-sion, en se conformant, quant a laforme de leurs actes, aux lois du paysoù ils sont passés.

Art 10. — Les associations interna-tionales peuvent posséder des meu-bles et des valeurs mobilières sanslimitation.Elles peuvent aussi posséder les im-meubles nécessaires à leur administra-tion et à l'accomplissement de leurbut et, avec l'autorisation qui seraitrequise par la loi du lieu de la situa-tion, des immeubles ayant la mêmedestination, mais ne pouvant pas êtreimmédiatement employés à cettefin.Art. 11. — Elles peuvent recevoir desdons et legs sous réserve, s'il y a lieu,de l'autorisation du Gouvernement dupays de l'auteur de la libéralité, etde celui du pays de la situation desbiens, s'il s'agit d'immeubles.Les immeubles donnés ou léguésqui ne rentreraient pas dans la caté-gorie de ceux dont, aux termes del'article 10, les associations interna-tionales peuvent être propriétaires,doivent être aliénés au profit de l'as-sociation bénéficiaire, dans les délaiset la forme prescrits par l'acte quiautorise l'acceptation de la libéralité.L'auteur de la libéralité peut réserversoit à son profit, soit au profit de seshéritiers ou ayants-cause à titre uni-versel, le droit de reprendre, en casde dissolution de l'association, lesbiens donnés ou légués, en natureou en valeur.Art. 12. — Le nom, la marque et l'em-blème des associations internationalessont protégés sur le territoire desPuissances contractantes au mêmetitre que les noms, les marques et lesemblèmes commerciaux.Art. 13. — Les associations interna-tionales jouissent sur le territoiredes Puissances contractantes desmêmes faveurs fiscales accordéesaux associations nationales, pour-suivant un but similaire.Art. 14. — Les associations interna-tionales ne peuvent poursuivre sur leterritoire des Puissances contractantesle but en vu duquel elles ont été crééesque dans les limites permises par leslois locales.Art. 15. — Les associations interna-tionales ont libre accès auprès destribunaux des Parties contractantespour la protection de leurs droits etintérêts légitimes, suivant les règles decompétence établies par le droit com-mun.Art. 16. — Les associations interna-tionales sont justiciables, réserve faitedes dispositions spéciales contenuesdans la présente convention, destribunaux établis dans les Etats con-tractants, selon les règles suivantes :En matière réelle immobilière, dutribunal du domicile de celui de leursorganes spécialement chargé de lesreprésenter en justice, ou de celui dusiège social s'il s'agit d'une associa-tion établie dans un pays déterminé,ou de celui du pays de la conclusionou de l'exécution du contrat ;En matière de dons et legs, du tribu-nal du domicile du donateur ou dutestateur, ou de celui du lieu de l'ouver-ture de la succession.Art. 17. — Les différends qui vien-draient à s'élever entre deux ou plu-sieurs associations internationales ausujet de leurs activités sociales res-pectives seront portés, à la demandede la partie la plus diligente, devantla Commission permanente de Bru-

xelles qui statuera en qualité d'ar-bitre et amiable compositeur,Art. 18. — En dehors de l'hypothèseou une association internationale sedissout volontairement, sa déchéancede la personnalité juridique peut avoirlieu par voie d'autorité: 1.si elle faitde ses revenus et capitaux un emploicontraire aux prévisions de sesstatuts; 2. si elle devient notairementinsolvable ; 3. si elle néglige délibéré-ment de se conformer aux prescirp-tions de l'article 5. alinéa 2 ; 4. sis'écartant de son but, elle poursuit'dans un .ou plusieurs pays, uneactivité contraire à l'ordre public ouaux bonnes mœurs de ces pays.Dans les trois premiers cas, la dé-chéance peut être prononcée, sur lademande de l'une des parties con-tractantes, par la Commission per-manente de Bruxelles. L'associationintéressée aura la faculté, dans undélai de quatre mois, de se pourvoircontre cette décision devant la juris-diction prévue à l'article 7, Si ladécision n'est l'objet d'aucun recoursou si, après recours, elle est confir-mée, elle sera aussitôt notifiée par lessoins de la Commission permanenteaux gouvernements des Parties con-tractantes. L'effet de la déchéancese produira dans tous les pays con-tractants. Toutefois, la déchéancen'aura pas d'effet rétroactif. Les actesaccomplis par l'association avant lanotification demeureront valables.Dans le quatrième cas, la déchéancepeut être prononcée par les tribunauxdu pays intéressé. L'association frap-pée pourra, après avoir épuisé les re-cours organisés par la législation •locale, se pourvoir, dans un délai dequatre mois, devant la jurisdictionprévue à l'article 7. Si la décisionest confirmée, elle sera communiquée,à toutes fins utiles, à la Commissionpermanente de Bruxelles. Elle pro-duira immédiatement, dans le paysintéressé, les effets indiqués à l'article7, alinéas 3 à 5.

Toutefois, lorsque l'association inté-ressée avait son siège dans le pays qui• aura prononcé sa déchéance, ellesera privée de la personnalité juri-dique dans tous les pays contrac-tants.

496 ASSOCIATIONS INTERNATIONALES, 1973

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ANNUAIRE DES ORGANISATION15e édition - version française -

RUBRIQUE TYPE

#3353 -Union des Associations InternationalesUnion of International Associations (UAI) - Union de Asocia-siones Internacionales - Union der international Verbände -

• Unie der Internationale Verenigingen.SG Robert Fenaux, 1. rue aux Laines, 1000 Bruxelles.T. 11.83.36 - 12.54.42.Origine : 1 juin 1907. sous le nom d'Office Central desInstitutions Internationales, Devient une fédération, sous letitre actuel, en 1910 lors du 1" congrès mondial-des asso-ciations, internationales. Statuts modifiés en 1951 lui con-fèrent le caractère d'institut. Statut juridique : loi belge,arrête royal. 2 juillet 1920.Buts : servir de centre d'information au sujet des organisa-tions internationales gouvernementales et non gouvernemen-tales : leurs activités et réunions: entreprendre et favoriserles études sur les problèmes juridiques, administratifs ettechniques communs .aux ONG internationales ; aider à fairemieux connaître les activités de celles-ci et faciliter les rela-tions entre elles ; promouvoir le développement de la coopé-ration internationale et tout particulièrement. des relationsinternationales de caractère non gouvernemental.Structure : assemblée générale (tous les 2 ans) désignepour 4 ans les 12 membres du Comité de direction. Membresindividuels, maximum 250, élus par l'assemblée générale.Les ONG internationales peuvent, après approbation duComité, devenir organisations correspondantes (sans droitde vote). Réunions fermées. Secrétariat : 14 employés. Lan-gues : français, anglais. Finances : Budget 1972 : 8.600.000 FB.Relations OIG : statut consultatif ECOSOC II; UNESCO (8).' Résolution spéciale du 20_ juillet 1950 de l'ECOSOC établis-sant une coopération entre les Nations Unies et l'UAI, pourla publication de l'Annuaire des Organisations Internationales.

- OIT. liste spéciale.Relations ONG : relations spéciales avec 500 ONG interna-tionales (organisations correspondantes) ; échange d'infor-mation avec 3000 autres. Accord de travail avec Humanité'2000 et le Center for Integrative Studies pour la production'du l'Annuaire des Problèmes mondiaux..Activités : collecte, analyse et publication d'informations surtoutes les organisations internationales, gouvernementaleset non gouvernementales, existant ou ayant existé, leursréunions et publications ...Assemblées générales : 23 jusqu'en 1969 : Barcelone 1970.Réunions de consultation réservées aux ONG. Congrès desorganisateurs .et techniciens de congrès internationaux :4 jusqu'en 1967, Barcelone 1970, Kyoto 1975. Séminaires :pour cadres et personnel ONG : -Turin-'. 1969. Milan 1972, '. 'Publications : Associations Internationales (10 numéros paran, français-anglais) ; International Congress Calendar(annuel) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Membres individuels (165) dans 43 pays :

SCIENCES SOC 23 jan 73.

Cette publication réalisée en collaboration avec lesNations Unies est le seul Annuaire de référencess'étendant au réseau mondial des organisationsinternationales.

Le « Yearbook of International Organizations » enest à sa 15e édition ; pour la première (ois depuis14 ans, cette 15e édition reparaît en langue fran-çaise, simultanément avec une version anglaise.Il est le résultat d'enquêtes et sde questionnairesmis au point par une équipe de rédacteurs, doritles données ont été confiées à un ordinateur ettraitées par bande magnétique.

4.200 organisations internationales, gouvernemen-tales et non gouvernementales y sont décrites.

Chaque notice donne les informations suivantes :

— nom en français, anglais et autres langues s'ily a lieu

— adresses principale et secondaires— nom du secrétaire général ;— historique

— buts, structure— commissions techniques et régionales— personnel et finances

'— relations consultatives:— membres et leur. nationalité— principales activités et programmes

.— lieux et dates des réunions les plus récentes (passées et futures) :

— publications périodiques ou non.

Un numéro d'ordre a été attribué, une fois pourtoute, à 'chaque association. Ces. numéros sontrepris dans les différents index et autres publica-tions de l'UAI ; Annuaires, Calendrier des congrès,listes d'adresses, etc... .Les organisations qui ontcessé leur activité sont mentionnées avec une réfé-rence spéciale : ceci confère à l'Annuaire unevaleur encyclopédique.

En supplément, on trouvera dans cet ouvrage, une section importante comprenant des listes, tableaux etstatistiques diverses :— les membres des Nations Unies, des Institutions spécialisées et Instituts associés— les organisations non gouvernementales ayant le statut consultatif auprès des Nations Unies et/ou des

Institutions spécialisées'— les organisations non gouvernementales le. plus fréquemment reconnues par les organisations inter-gouvernementales

COMMANDE à adresser à : UNION DES ASSOCIATIONS INTERNATIONALES, 1, rue aux Laines,

1000 Bruxelles, Belgique (voir bon de commande au verso).

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ONS INTERNATIONALES 1974e - Parution : décembre 1973

Sept index sont mis à la disposition des utilisateurs de l'Annuaire

1. classification d'après la nature des organisa Transport Traveltions (28 catégories-différentes) #0046 American Asn of Port Authorities.

# 0215 Caribbean Travel Asn# 0476 East Asia Travel Asn

2. alphabétique des noms en anglais #2551 Int Soc of Internal Medicine#2552 Int Soc of Lymphology#2554 Int Soc of Medical Hydrology#2559 Int Soc of Nephrology#2560 Int Soc of Obstetrical Psycho-Prophylaxis#2561 Int Soc of Orthopaedic Surgery and Traumatology

#2566 Int Soc of Radiology.

3. alphabétique des noms en français ' #840 Centre regional europeen

#2889 Centre régional latinoaméricain

#3645 Centre relations publiques UIC

4. répartition géographique des sièges des orga- nisations 3619 Arab Tourism Union

Sudsidiary office#2273 Int Movement Apostolats ChildrenKorea (South) Seoul

#3876 Asian Basketball Cnled#3081 Pan Pacific and S E Asia Women's Asn .

'

5. sigles et abréviations (plus.de 4:200 sigles sont #1321 AICCC courses cyclistesrepris dans cet index) #1323 AIR papyrologues

#1253 AIPA psych appliquée, ' . . . . . #1293 AIPA psych adlèrienne

#1177 AIPC ponts#1224AIPC Cécile •#1268AIPC .congrès

6. analytique anglais #1471 remedial edcation#1995 renaissance studies#1043d reparations agency

#1438 reproduction rights• ' #1729 reprography

7. analytique français - . #0229 aviation services de securite. • #3613 aviculture scientifique

#2424 aviron#1301 avocats

• I JlOSO avocats Amérique

— les. groupements d'organisations internationales non gouvernementales _ - _— les statistiques sur le nombre d'organisations internationales et leur répartition géographique— les noms et adresses des fondations à vocation internationale ' • .— les noms et adresses des instituts, centres et écoles de relations internationales— les noms et adresses des chercheurs spécialisés dans les relations internationales— bibliographie des documents sur les réseaux d'associations, transnationales ; l'organisation -interna-

tionale non gouvernementale comme sujet d'étude.

PRIX : FB : 1.500.—. FF : 170.—. FS : 130.—

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CORRESPONDANCELa faim dans le monde Hunger in the world

L'article du professeur Jean-Paul Harroy « La faim dans le monde - que nous avonspublic d'abord en version originale française et puis en traduction anglaise nous a valudeux lettres intéressantes, l'une de M.P. Cracknell Secrétaire général de l'IFAP,la Fédération internationale des producteurs agricoles, l'autre de M. Hans A.H. Doitde la FAO. Nous publions volontiers ces mises ait point en même temps que les réac-

D Lettre de L'IFAPDear Mr. Fenaux.International Associations 1973 no. 4 contains an interesting arti-cle signed by Professor J-P. Harroy entitled Non-Governmen-tal Organizations and /lunger in the Third World.1 read this article with interest and am in general agreement withsome of its conclusions. I take exception, however, to the follow-ing passage :

«...The-only organization apart from a few isolated andfruitless voices, to have kept on repeating alarm cries regard-ing « The pillaged Planet » is the International Union for theConservation of Nature and its Resources (IUCN)), founded in1948 at Fontainebleau for which we provided the generalsecretariat from its foundation until 1955.« On the other hand we have just seen that the only inter-national organization which is methodically raising one cornerof this Noah's coat hiding social injustice responsible for thepeasants' situation becoming more and more dire, is ano-ther NGO, the INCIDI ».

/ make no claim to speak for any other organization than myown. The International Federation of Agricultural Producers,as most people are aware, is the world spokesman for farmersand farm organizations unit the only one recognized as such bythe United Nations through its Category I status. It was establishedin 1947.IFAP has never ceased to. stress the importance of providingthe world's rural population with incentives to stay on the landin sufficient numbers, to practice good husbandry, and to prod-uce adequate. supplies of food for the rapidly rising population.It has never hesitated In denance in its oven conferences aswell as in intergovernmental fora, precisely the oppressive struc-tures mentioned. by Mr. Harroy. Our very frankness is one ofthe factors which has usually made our contributions to the worldfood debate respected and appreciated, if often disliked (forthe reasons mentioned by Mr. Harfoy). IFAP has also made no'small contribution to the debate on the environment.It should not, after all, be forgotten that the sector representedby IEAP is responsible for every, single ounce of food producedthroughout the world (barring synthetic «foods »), and tends andnurtures far more land lltan it lias ever destroyed. Had IFAP'srecommendations been followed by governments over, the past

quarter of a century even those destructive practices which arcfollowed would have been largely eliminated. .I am sure that I am not alone in regretting that Professor Har-roy's article was not belter documented. Readers of InternationalAssociations would doubtless appreciate more complete and•accurate information and you may therefore care to publishtliis letter in you next issue to put the record straight...

... réponse de M. J.-P. HarroyLes remarques de M. Cracknell sont pertinentes pour autant quele lecteur ait estimé comme lui que notre texte attribuait àl'UICN et à l'incidi l'exclusivité d'un combat livré sur le planinternational respectivement, l'une contre les dégradations del'environnement, l'autre contre les freinages, dus à l'injusticesociale, s'opposant aux vraies réformes agraires dans les paysen voie de développement.Nous ne parlions d'exclusivité ni dans un cas ni dans l'autre. Ilne fait pas de doute que ces deux thèses ont déjà été défendueset depuis longtemps par de nombreuses voix, officielles parfois,non gouvernementales, le plus souvent : ce que M. Cracknellécrit à propos de l'IFAP le confirme.Mais notre intention, que nous aurons insuffisamment préciséepuisque le reproche nous en est adressé, était de souligner quet'UICN en 1948 était l'unique organisation mondiale à ne se pré-tandis que l'incidi est aussi seul à avoir choisi depuis plusieursannées de concentrer ses efforts également à temps plein, parson projet FRA, sur le procès de l'injustice sociale qui bloquedans le Tiers Monde d'indispensables réformes agraires.Et de rappeler à cette occasion que tant Incidi qu'UICN étaientdes ONG.

500 ASSOCIATIONS INTERNATIONALES, 1973

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D Lettre de la FAODear Sir,

An article « Non Governmental Organizations ami Hunger in theWorld» in your.issue No. 4, 1973 (pp 2 09 /21 1) of International.Associations finishes with the dramatic statement « As againstthis spectre of famine rite governmental organizations are .con-demned to a modest silence, the NGO should speak out. But theyshould intervene quickly, because it will soon.be too late »./ will not attempt to reply to an article which is an apocalypticvision of the present world food situation, except to say that theEnglish version probably does little justice to the author's originalargument in French..Let me only say that the Food and Agricul-ture Organization of the United Nations — while not subscribingto the overly pessimistic view of Professor Jean-iPatil Harroy —has been speaking out for many years about the problem of.hangar and at the same, time stressing the need to be aware ofthe causes of this tragic phenomenon. The Freedom from HungerCampaign was launched in 1960 specifically to give non-gov-ernmental organizations a voice and a cooperating role with theUN and national governments in rural development programmes.Re-oriented in 1970. in the light of ten years' experience anda changed situation, the Freedom from Hunger Campaign wasgiven a new name ; Action for Development.The Action for Development programme of FAO is now fight-ing hunger, in cooperation .with governments and non-govern-mental organizations, through a programme to stimulate acritical awareness of development issues in general and by prom-oting peoples' participation in their own development. I believethat' the majority of your NGO readers are aware of this hut feltit better to re-state this clearly following Professor Harroy'sarticle...

M. Boerma vient de devoir porter un effort accru sur ses chan-ces de leur offrir un poison ; In création d'un wock de matièresalimentaires international anti-famines, dont aura à délibérerla prochaine session de lu Conférence Générale.Notre insinuation est que lex ONG sont mieux placées que le FAO

ment envie de faire la bonne agriculture que veut leur enseignerla FAO, il n'y aurait, pour longtemps plus de famine sur terre,malgré l'explosion démographique.Mais voilà, les structures oppressives font qu'ils n'en on! pusen vie.

... réponse de M. J.-P. Harroy// est difficile de nuancer comme il convient un commentairedes courtoises remarques de M. Hall.D'abord, il faut évidemment affirmer que l'œuvre de la FAOest admirable, que -ses réalisations sur le terrain sont spectacu-laires, que sa FFHC a soulagé d'innombrables misères, qu'ellen'a pas ignoré le célèbre proverbe chinois ; si je te donne unpoisson ou si je t'apprends à pécher...Mais notre pensée profonde, délicate à énoncer, n'est pas, en

'Et cette pensée est que si /'« Action for Development » connaîtdes succès localisés, c'est quand elle s'exerce dans des zones pri-vilégiées — choisies — où ne régnent pas, ou peu, les structuresoppressives que nous avons évoquées et qui s'opposent, pour desraisons socio-politiques, à ce que les réformes agraires réussis-sent partout où on les annonce, partout où elles le devraient.Avec tout le respect que nous professons pour cet hommeeminent et loyal qu'est Carlos Llegas Restrepo, noire insinuationest que son « Rapport du Comité Spécial (FAO) de la RéformeAgraire » a dû se borner surtout à décrire les zones minoritairesdu monde où des progrès ont. été réalisés, devant s'en tenir à desgénéralités édulcorées compréhensibles mais déjà significativesà propos des structures oppressives : « Dans ce contexte politique,plusieurs lois agraires promulguées au cours de la décennie ontété le résultat d'un dur marchandage eiure les groupes progres-sifs favorables à la réforme et les intérêts hostiles dont les repré-sentants n'ont pas été au-delà de certaines concessions imposées

blés étant donne la misère des populations rurales et des rurauxqui émigrent vers les centres urbains » (p. 31).Notre insinuation est qu'à la Conférence Générale de la FAOsiègent aussi des porte-parole de ces * intérêts hostiles » dontparle le rapport du Président Lieras.La proposition vient d'être faite au Conseil de la FAO de créerun organe qui délibérerait en permanence à propos de la réfor-me agraire, mais cette proposition fui repousses ; on ne parlerade la réforme agraire qu'une fois tous les deux ans — et doncpas longtemps — à l'occasion de chaque session de la ConférenceGénérale.Et voyant peu à peu son espoir s'estomper de pouvoir vraiment

Un « apparthotel »de DAKAR.

Monsieur le Professeur.Un petit mot pour vous communi-

« Les ONG et la faim dans leMonde * lancé dans la revue

Ayant passé 15 ans de ma carrièreagronomique (1950-1964) sur l'étuded'une espèce de sauterelles « le criquetmarocain » dont le problème est.étroitement lié aux mauvaises mé-thodes d'agriculture et d'élevage,j'ai pu suivre de près la dévastationruineuse d'énormes étendues de terres.steppiques au Moyen-Orient. Dans unethèse de Doctorat que j'ai présentée àPARIS en Mars 1972, j'ai pu analyserce phénomène et conclure que lasolution de ce prohlènie entomalogiqueétait d'ordre agronomique et écolo-gique.

La thèse dont le titre est «le criquet marocain au Moyen-Orient et sa gré-garisatîon sous l'influence del'homme » est maintenant publiée dansla revue d'écologie du Muséum Na-tional d'Histoire Naturelle de Paris.J'ai écrit à un ami en France pourvous en envoyer une copie dansle but de répondre partiellement àl'enquête sur la dévastation des res-sources naturelles du Tiers-Mondeentreprise par l'I.N.C.l.C.l. (Projet FRAou autres).Je serai à votre disposition pour toutrenseignement supplémentaire et...

R. SKAFDakar.

INTERNATIONAL ASSOCIATIONS, 1973 501

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Books,reportsand proceedings received

Ouvrages,rapports

et comptes zendus

zeçus

Food and agriculture organization of the united nations, Rap-port du conseil de la FAO. Rome, FAO, 1972. doc. CL.59 /REP,pag. var., tabl.Charles Haywood, éd. 1971 yearbook of the International folkmusic council. International Folk Music Council, Ontario, 1971.vol. Ill, 202 p., tabl., illustr.- , .. Inter-American juridical committee. Work-accomplished by theinter-american juridical committee during its regular meeting,heldfrom august. 16 to September • 13, 1971. Washington, theCommittee, 1972, doc. OEA/Ser. Q/IV.3,viii +181 p.--International academy of astronautics. * Report of the presidentfor the year 1971-1972. ». Paris, International AstronauticalFederation, 1972, IAA /Annual Report /1 2 1 0 p., + annex.Internationa] Association of Microbiological societies. Procee-dings of 10th Congress for Microbiology. (Mexico', August 6-14.1970). Mexico. International Association of MicrobiologicalSocieties, 1970,62 p., tabl. International bank for reconstruction and-development/inter-national finance corporation/international development associa-tion. 1972 annual meetings of the boards of governors: sum-mary proceedings..Washington, IBRD; IFC. IDA| 1972, ix- + 232 p.,tabl. •International civil aviation organization. Rescue and fire fightingpanel, second meeting'(Montreal, 1-16 June, 1972). Montreal,ICAO, 1972, doc 9036'RFFP/ll,-pag;-var., tabl.,-graph., price:-US $1.75.. .International confederation of free trade unions. Resolutionsadopted by the tenthworld congress of the ICFTU. Brussels?ICFTU, . 1972, • supplement to « Monde du: Travail Libre.n°267. Septembre 1972, 15 p. - International dental federation. 60th annuel session, mexicocity, mexico, post-meeting documents. London, FDl, 1972, pag.var. .also : chronique du XVème congres dentaire mondial et dela 60ème session annuelle.. 20 p., + annexe, en français.International federation of agricultural producers. Proceedingsof the Nineteenth General Conference: Ottawa, 1972. London,IFAP, 1972, tabl: list of delegates and observers, plus inset on«Policy Statements and. resolutions of the 19th General Con-ference of IFAP.52 + 24 pagesInternationa] federation of university women. « Report of theRegional Seminars and of the 17th Conference and 55th and56th councils ». (Philadelphia, Pennsylvania, U.S.A:, 1971).Geneva, the Federation, 1971, bulletin n°46 and Yearbook n°3;tabl.,143 p:.International society for rock- mechanics. President's annualreport for'1972. Lisbon, the Society, 1972, special number of the« News », n°24, oct/dec 1972, pp. 1-2.International Union of Theoretical and applied mechanics, Re-port 1971. Denmark, IUTAM, 1972, tabl.Nordel. Arsberätteise /Report 1972. Stockholm, Nordel. 1970,70 p., tabl, graph ? illustr., cartes, in Swedish.Organizacion de los estados americanos, consejo permanente.Acta de .la sesion protocolar celebrade el 7 de septembre de1972. Washington, OEA, 1972, doc. OEA/Ser. C CP/ACTA80 /72, iii + 11 ,p., price : 25 cts.

502 ASSOCIATIONS INTERNATIONALES, 1973

Charles S. Ascher, rapporteur général. « L'Administration deslogement fournis par les pouvoirs publics ». Institut Internationaldes Sciences Administratives. Bruxelles, 1971, 255 p., tabl.Bureau International du Travail. L'oit et les organisations nongouvernementales. Geneva, BIT, 1970, 39 p., photos.John Chadwick. « International Organizations ». London,Methuen Educational Ltd., 1969, xi + 106 p., index, photos.Explores : first, efforts at world organization — the League ofNations and the United Nations; second, progress towardsEuropean unity — the development of European institutions andBritain's place therein; third, other international groupings -Atlantic, Commonwealth, Latin American, African, A rav, andCommunist international organizations.The Ciba Foundation. 1972 report. London, the Ciba Foundation,1972, 64 p., illustr. ,Comision permanente de la asociation del congreso panameri-cano de ferrocarr îles. XII congreso panamericano de ferrocar-rilês Buenos Aires, the Comision, 1970, tome 1 : Autoriades,antécédentes, delegados, trabajos, temarios, reglamento,sesiones plenarias, 426 p., tabl. graph:'Comité international de coordination pour l'initiation à la scien-ce et le développement des activities scientifiques extra-sco-laires. Recommandations adoptées lors de ta IV assembléesgénérale du CIC. Brussels ? CIC, '1972, à p., mimeo.Secrétariat de la commission du Danube. Proces-Berbaux de laCommission du Danube. Budapest,-The Secrétariat, 1968, 368 p.,(in Russian and French),.tabl.Confederacion latinoamericana .de asociaciones crïstianas dejovenes. « Informe 1972 presentado al comité ejecutive y juntadirectiva por et secretario general ». Montivedeo, the Confedera-tion, 1972, 35 p., tabl. . • . . . . -Conférence de. Rehovot Sur lurbanisation et le développementdans.les pays envoie de développement. (Israël, 16-24 août1971). Rehovot, the Conference, 1971, 24 p., photos.Conseiloleicole international. XXVIIeme session du conseil oléi-cole international, rapport sur les travaux de la xxviiieme ses-sion, tenue a madrid du.20 au .24.novembre 1972. ...... theCouncil. 1973,.38 p., + annexes.doc. COI/R.27-11 /24/Corr. 1,tabl. . .. .Coresta/Tcrc/Joint conférence /Conférence Collective. (Willi-amsburg.Va., October.22-28, 1972). Paris. Coresta. 1972, spécialissue of Bulletin d'information Coresta, 214. p., index, graph.Customs co-operation council. The , Activities of the Council(June 1971 to June 1972). Brussels, the Council, 1972, 146 p.,bulletin n17, tabl., index.Existe également en français."European centre of the carenegie endowment for interna-tional peace. International Organizations in Europe and theChanging European System. Second Conference. Geneva, Car-negie, 1972, preface by John Goormaghtigh, 119 p., tabl.Fédération routière international. - 2e conférence routière afri-caine, Rabat, 17-21 avril 1972». Genève, FRI, 1972, numérospécial de « Routes du Monde », 20 p. Compte rendu analytiquedes séances techniques.

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Organizacion de los estados americanos. Acte de la sessionextraordinaria cetebrada el 12 de ju t io de 1972. Washington,O6A, 1972, doc. OEA/Ser. G CP/ACTA 78/72, v +128 P;, tabl..price : 25 cts.Presse Médicale. Liste des Congres. Paris, Nasson et Cie., 1973,suppl. to no. 9, March 3. 1973, 92 p., 8FF. (list of scientific andmedical meetings, trench, international, european, panameri-can, with indexes by specialty, country and city).Secretariat international des ingénieurs, des agronomes et descadres économiques catholiques. Pour une civilisation libéra-trice : VIII congrès international, Nice (19-22 mai 1972). Paris,SHAEC, 1972, 18 p., supplément à Respondables, n°41, Novem-bre 1972.Stockholm international peace research institute. Report ofactivities, 1971/72. Stockholm, the Institute, 1972, 28 p.Harold Taylor, editor.Association of world colleges and universities Report of the1972 conference (in cooperation with universities and the questfor peace and the national union of danish students (January 2to 9, 1972). Tysted, Association of World Colleges and Univer-sities, 1972, 20 p. photos. : -

Union internationale des travailleurs de l'alimentation el desbranches connexes. Conférence Internationale dos Travailleursde l'Industrie de la Viande. Chicago, 11 au 13 mai 1971. Geneva.UITA, 1972 pag. diver., tabl.Unesco. Rapport du Directeur général sur l'activité do l'Organi-sation en 1972. Paris, Unesco, 1973, doc. 18 C/3-1, xxxviii +307 p., tabl., price : US S7.Union internationale contre la tuberculose. Quelques rapportsprésentes a la XXIe conférence internationale de ta tuberculose.(Moscou, 12-16 juillet, 1971). Paris, l'Union, 1972, numéro spécialdu Bulletin, vol. XLVII, fev. 1972, 205 p., tabl.United nations. Proceedings of the conference of european mi-nisters responsible for social welfare. The Hague, United Na-tions, 1972, E/CONF. 64/7, 91 p.. + annex, tabl.Existe également en français.World bank /International development association. Annual Re-port, 1972. Washington, the Bank, 1972, 130 p., tabl., graph.,cartes, illustr.Existe également en français.

INTERNATIONAL ASSOCIATIONS. 1973 DUO

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Le mois de la Francophonieà Liège

Du 15 septembre au 30 octobre Liègeaccueille les Pays de Langue Française.Le programme de ce mois de la Fran-cophonie est très complet. Chaquejournée est consacrée à un pays delangue française.Près de 30 congrès, conférences etcolloques tiendront leurs assistes dansle cadre ce ce mois de la francité.Nous avons noté notamment les con-grès de l'Association des Universitéspartiellement ou entièrement de Lan-gue Française (AUPELF), de l'UnionInternationale des Journalistes et dela Presse de Langue Française, desMinorités ethniques de Langue Fran-çaise, de l'Association Internationalede Solidarité Francophone, des His-toriens et Géographes de Langue Fran-çaise, des Parlementaires Francopho-nes, de la Fédération des Jeunes Cham-bres Economiques des pays utilisantle Français, du Conseil Internationalde la Langue Française.

Traduction touristiqueA propos de francité nous avons luavec intérêt dans le n I 102 de la revuede l'Académie Internationale du Tou-risme l'article de M. Alain GUILLER-MOU dans lequel il propose la créa-tion sous l'égide de l'Académie Inter-nationale du Tourisme, d'un Officevoué à la correction langagière de tousles documents soumis dans tous lespays du monde, aux visiteurs étrangers.A juste titre l'auteur de l'article s'in-digne que les étrangers aient à liredes textes, rédigés dans leur langue, quisoient bourrés de fautes et d'absurdités.

Absurdités dont il fait une généreuseenumeration.Pour remédier à cet état de chose, ilpropose qu'un organisme soit crée parles soins de l'Académie. Le fonction-nement de ce « Bureau internationalde la traduction touristique » seraitd'une simplicité remarquable : on luienverrait des textes — de toute nature,dépliants, menus, annonces publicitai-res, etc.Ces textes seraient revus dans toutesles langues et les soins de ce groupe.Voilà à notre avis une idée qu'il yaurait lieu d'encourager et de pour-suivre. Merci M. Guillermou.Le « Centre allemand pour les fonda-tions » au sein de l'Association desdonateurs pour l'avancement dessciences et des lettres (Stîftungszentrumim Stifterverband fur die DeutscheWissenschaft) en collaboration avecdes experts internationaux a publié uneétude comparative sur la situation etles activités des fondations en Europe.Après la publication de l'édition an-glaise la version française a mainte-nant également paru sous le titre « Lesfondations en Europe >.

Alger3me Session de la Conférence Afro-Asiatique sur le Développement desPetites Industries se tiendra à Algerdu 3 au 8 décembre 1973.Conjointement à cette conférence lesorganisateurs prévoient une expositiondes produits fabriqués dans le secteurdes petites industries. Les participantsauront à l'issue du Congrès, l'occasionde visiter quelques réalisations indus-trielles de l'Algérie.

A l'ordre du jour de cette réunion lespoints suivants : les aspects principauxde l'Expérience Afro-Asiatique enMatière de Développement des Petitesindustries.Proposition pour l'établissement d'unSecrétariat Permanent.

Our representative, Mr. Charles S.ASCHER, has produced for us shortnews notes on the U.N. Seminar onNew Towns in Britain and on the 21stCongress of ID LA in Lausanne. Wepublish hereunder these two reports.

A United Nations InterregionalSeminar on New Towns

Was held in London 4-19 June, 1973.The 32 participants-invited by theU.N. from every continent-were plan-ning officers in their national, regionalor local authorities. In addition therewere 36 observers, six representinginternational governmental or non-governmental organizations, six werefrom the United Kingdom, five fromU.S.A. The seminar carried on seriousdebates six hours a day, but Her Maj-esty's Government was a most gener-ous host and afforded visits to England,Scotland and Wales to observe new

INTERNATIONAL ASSOCIATIONS. 1973 507

congressalia

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towns and to talk with their officers. Itbecame clear how many patterns ofnew towns there were in Britain, creat-ed to serve different purposes. It alsobecame clear that it took a decade ortwo to make a new town a true com-munity.Planners from the developing coun-tries asked how they could..profit bythese, examples. In some countries;200,000 peasants a year were driftinginto, squatter colonies in. their capitalcities, which might reach populationsof nine to ten million by the end ofthis decade. One British r\ew townhad a resident staff of fifteen planners :in some developing countries therewere not that -many planners in thenation.. - Alternatives were discussed : of def-ecting the migrants to other, centers,trading centers for agricultural-regions;of enhancing rural life. There was alsorecognition that the provision of clean,sanitary houses for families of annualincomes of US $ 100 was not realistic-ally feasible. The minimum requirem-ent for shelter in the squatter, colon-ies was access to pure water and sanitarywaste disposal. The conclusions and recommendationsdeal with the character of the urbaniz-ation process;the distribution :of pop-ulation; • urbanization policies; " plan-ning as a political process; settlem-ents systems; and new towns as a com-ponent of settlements systems,it seemed to be generally agreed thatthe extension of an existing city shouldbe weighed fully before starting a newtown; there was an existing system.ofgovernment, of provision of infra-structure. The Seminar gave specialemphasis to planning as political will,Politics was the authoritative alloc-

ation of . values »;, planners shouldunderstand their, role.. as technicaladvisers - to .politically, responsiblebodies. It-,was futile- to ..rail, against«.politicians-» who- were more .concerrned with réélection than protection, ofa long-range plan. To seek a seat atthe decision-making table was a mis-understanding .of the-role of the-plan-ner. . . . . . .The Seminar supported the proposedU.N. , Conference, on Human Settlem-ents to be held in Vancouver, in.June,1976; its. members-accepted, the dutyto-return to- their countries to createpublic support for dealing with' humansettlements.through the schools, thetrade unions, church groups. Copies of. the. Final Report- can beobtained, from . the .Rapporteur, Mr.Wilson Garces, Centre for . Housing,Building and' Planning. Room-- LX2100.-..United Nations, Box 20, -NewYork, N.Y, 10.017. USA. : •-

The International Unionof Local AuthoritiesHeld its 21st Congress in Lausanne,25-29 June, 1973.' The theme. «TheAge of Leisure », attracted some 850delegates from more than forty coun-tries on all continents and from inter-governmental and non-governmentalorganizations; The discussions; dealtwith': Leisure Facilities near Homeand Work; Leisure Facilities forWeek-ends; Leisure Facilities forHolidays; the Financing of LeisureActivities; Education and-- , Leisure:Cultural. Activities; and . Recreationfor;the .Elderly and;- Handicapped; -Aspecial session, conducted .jointly, withthe International Federation for Hous-

The Sydney OPERA HOUSE was for-mally dedicated in October 1973; theopening ceremony was attended byQueen Elisabeth II.Altogether there are about 1000 roomsin the Opera House complex, rangingfrom vast concert hall and meetingrooms to small committee rooms.

ing and Planning, discussed Planningfor Leisure in Historic and ModernCities.It can thus be seen that the theme wasconsidered under a wide range of as-pects. Lady Barbara Ward Jackson,in her opening address, asked whetherwe were ready to make, use of leisure;Dr. Mohit Bhattachrya. of the IndianInstitute of Public Administration,reported, on field studies carried on in.rural villages both in North India andSouth India which .showed that hoursnot" devoted to work, were spent withinthe extended family, mostly in eatingand talk- gossip. The concept of leis-ure .as man and dog-with fishing pole,alone casting into a. stream-appearsculture-bound to the West,. largelyinfluenced by Rousseau's concept ofthe noble savage.It. appeared that uncontrolled, secondhomes on mountainside or beachthreatened, the sense of retreat .to wil-derness. Leisure for the inhabitantswas linked to the promotion of tourism,national and international. Rows ofcondominiums along the shore of afishing village did not. betoken «econ-omic development »; they simply fav-ored land .speculation that decreasedthe value of land away from the beach.The debates also recognized that prov-ision for ' leisure, included not onlysport fields but libraries, assemblyhalls for theater, concerts and contin-uing education. The very young and theelderly required leisure space neartheir homes; the high costs of land incentral city areas made the cost proh-ibitive; so that youth and .mature per-sons could be asked to use public trans-port for some distance to their playingfields. .A summary final resolution was adop-ted, copies of which can be obtainedfrom the IULA Seccetariat. 45 Was-sènaarswèg. 2018 The Hague. Thediscussions will be summarized in antissue of the~IULA Newsletter.Dr. 'Felïx Slavik, Lord Mayor ofVienna, continue as president. IULAaccepted'the invitation of the Govern-ment of Iran to hold its 22nd Con-gress in Teheran in 1975,

508 ASSOCIATIONS INTERNATIONALES, 1973

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Les congrès dans leurs perspectiveséconomiques

Historique

L'historique des congrès internatio-naux, après avoir mentionné une pre-mière assemblée médicale interna-tionale qui s'est tenue à Rome en1681, situe le mouvement des congrèsau 19ème siècle. .Au .lendemain du.Congrès de Vienne, deux ou troisconférences ou congrès se sont tenuspar an pour le monde entier entre1838 et 1860. A partir du 1900, lemouvement progresse : une centainepar an, au"départ du siècle, deux cents,par an en 1910, pour atteindre aujour-d'hui le nombre annuel d'environ3000 congrès, conférences, symposia,organisés ou patronnés par" les organi-sations-internationales,- non comprisles réunions purement administrativesou les petits groupes de travail ou'd'étude.

Répartition géographiquePour l'année 1972, sur -les, 3000 réu-nions internationales annoncées dans leCalendrier publié par l'Union desAssociations ' Internationales, 68% se.sont tenues en Europe, 19 % en Amé-rique 7,2% en Asie,' 3,2% en Afri-que et 2,6 % en Australasie.Les six villes qui ont été les capitales •'des organisations internationales du-rant l'année 1972 — Paris, Bruxelles.Londres, Genève, New-York et Was-hington —: sont, à deux- exceptions; près,-les villes qui ont,-au cours decette même année, accueilli le .plusgrand nombre de réunions internatio-nales, à savoir : Paris. Londres, Ge-nève, Bruxelles, Vienne et Rome. . .

Répartition saisonnière• Les mois de mai et septembre sontceux où se tiennent le plus grand nom-bre de 'réunions internationales.

Nombre de participantsOn peut estimer que le nombre despersonnes participant aux "quelque.3000 congrès qui se tiennent à.présentpar an, s'élève à environ ,2 millions, "soit de 6/700 délégués par réunion..On peut estimer aussi que les trois-;quart de ces participants viennentd'autres pays que celui du siège de laréunion, et que par conséquent lescongressistes constituent une dès-plusimportantes clientèles des compagniesde transports, des agences de voyageset des hôtels.

Une étude aussi poussée que possiblesur les données disponibles pour lesannées 1969 à 1972 a révélé que :

82 %.-.des congrès ont moins de1.000 participants9,5% des congrès ont de 1.001à 2.000 participants4,5% des congrès ont de 2.001 à3.000 participants3 % des congrès ont de 3.001 à7.000 participants.1 % des congrès ont plus de 7.000participants.

Coût des congrèsLa principale source de recettes est de.

loin les cotisations payées par •• les. participants, qui varient de 10 à, ; 300 dollars par personne.

Dépenses personnellesdes congressistes

Indépendamment des frais de voyage.et des droits d'inscription aux cong'rès,les chambres d'hôtels, les repas dansles restaurants et les achats dans- lesmagasins constituent les principalessources de dépenses des congressistes.Les dépenses varient très fort selon les3 catégories suivantes de congressistes,dans l'hypothèse d'un congrès tenu. en Europe :

1) les .congressistes provenant du payset souvent de la ville même où setient le congrès.2) les congressistes provenant d'autres.pays européens3) lès congressistes non-européens.Une enquête faite en 1965 pour uncongrès médical tenu à Copenhague,a indiqué que la première catégoriedépensait en moyenne 117 dollars pardélégué, dont . 27 % dans la ville.63 % . pour les droits d'inscription et10 % pour les frais de voyage.La seconde catégorie a dépensé 227dollars par délégué, dont 40 % dansla ville, 20% pour les.droits d.'inscrip-__tion et 20 % pour les frais de voyage.Pour la troisième catégorie, la dépensemoyenne par délégué a été de 772

dollars, dont 30% dans la ville, 5%.. pour les droits d'inscription et 65%pour les frais de.voyage.Pour :ce congrès de quatre jours detravail, qui fut .en réalité de six joursde séjour, l'ensemble des frais pourles quelque 450 délégués, dont 50 da-nois, 200 autres européens et 200. non-européens, principalement amé-ricains, s'est élevé à environ 400.000dollars, dont près de 130.000 dollarsversés directement par les délégués à

l'économie de la ville, somme à la-quelle il. faut ajouter une très grandepartie des droits d'inscription (budgetdu congrès) et aussi une certaine partiedes frais de transport.Une étude récente sur les pourcentagesdès principales catégories de dépensesfaites par les congressistes dans 18 vil-les de congrès a démontré que les dé-penses sont à répartir de la façon sui-vante : •

hôtels : 34 %restaurants : 25 %transports locaux :.5 %distractions : 8 %shopping : 15 %divers : 13 %

Langues de travailUne analyse faite par l'UAI des lan-gues utilisées pour 315 congrès inter-nationaux montre l'emploi au total de18 langues écrites et .de 19 languesparlées.

Comme langues écrites, l'anglais aété utilisé .dans 298 .congrès, le fran-çais dans 266, l'allemand dans 157,l'espagnol dans 61, le russe dans 16,l'italien dans 13. le portugais dans 9,le suédois dans 8, l'espéranto dans 6,• le néerlandais dans 6. etc.Pour 310 congrès qui .ont indiqué lenombre de .leurs . langues de travail,on en trouve 62 ayant utilisé une seulelangue, 69 deux langues, 129 trois lan-gues, 8 cinq langues.

, L'interprétation consécutive a été em-ployée dans 22,7 % des congrès; l'in-terprétation simultanée dans 71,4%;5.9% pratiqué les deux systèmes.Il a:été noté que 39,4 % des réunionsinternationales analysées se sont ad-jointes une exposition, mais le pour-centage pourrait être plus élevé, car lerenseignement n'a pas été fourni,semble-t-il, dans un certain nombrede cas.

Souci des congressistesL'étude mentionnée plus haut révèlequ'une majorité importante des par-ticipants (près des 3/4) ont déclaréque la ville où se tient le congrès in-fluence leur décision de participer ounon à ce congrès, presque dans lamême proportion, les délégués ontaffirmé que leur décision est influen-cée par la date à laquelle se réunitle congrès. Cela souligne encore unefois l'importance des attraits touristi-ques comme motifs du choix du lieudes congrès internationaux, D

INTERNATIONAL ASSOCIATIONS, 1973 509

par Gh. de Coninck

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New International Meetings AnnouncedThis calendar is a monthly supplement to information listed

in the Annual International Congress Calendar.

1973 Dec 4-7 GENEVA (Switzerland)2nd Electro-optics markets and technology conference. Ex.

H.A. Elion, Mack-Brooks Exhibition Ltd, 7 London Road, St Albans, Herts, UK.

1973 Dec 5-7 BRUSSELS (Belgium)

Management Centre Europe, avenue des Arts 4, 1040 Brussels, Belgium.

1973 Dec. 5-7 CINCINNATI (USA)Metallurgical Society of American Institute of Mining, Metallurgical and

345 East 47th Street, New York, NY 10017. USA.

1973 Dec 5-7 GENEVA (Switzerland)Lutheran World Federation, Community Development Service Committee. 25thmeeting. (YB n° 2937)150 route de Fernay, 1211 Geneva 20, Switzerland.

1973 Dec 5-7 NEW HAVEN (Conn, USA)

335 East 45th Street, New York, NY 1001 7. USA.

1973 Dec 5-7 SANDIEGO (Calif. USA)

adaptive processes.Porf L.A. Gearhardt, Depl of Electrical Engineering, Renselaer Polytechnic insti-tute. Troy, New York 12181, USA.

1973 Dec 5-7 USHUAIA (Argentina)Permanent Secretariat of the Inter-American Travel Congresses, Division of

promotion. (YB n 1106)Ricardo Anzoba-Betancourt, General Secretariat OAS, Washington 20006 DC, USA

1973 Dec 6-8 ROME (Italy)

Prof. C. Conti. Istituto di Patologia Medica II, Policlinico Umberto I, Roma,Italy.

1973 Dec 7-16 HONG KONG (Hong Kong)

density living. (YB n" 3044l)The Secretary, Special Symposium Organizing Committee. °0 Royal Observatory,Nathan Road. Kow100n. Hong Kong.

1973 Dec 9-12 MEDELLIN (Colombia)Latin American Federation of Parasitologists. 3rd congress. (YB n° 2877)

Dr. M. Restrepo. Depto de Microbiologia. Parasitologia, Escuela de Medicina,Universidad de Antioquia, Medellin, Colombia.

1973 Dec 10-12 WASHINGTON (USA)

Mr M.E. Ringenbach, Engineering Development Laboratory, NOAA/NationalOcean Survey. Rockville, Md 20852, USA.

1973 Dec 10-13 ROME (Italy)FAO, Commission for Controlling the Desert Locust in the Eastern Region ofi!s Distribution Area in Southwest Asia. 9th session. {YB n° 971)

Chief, Conference Programming Section, FAO. Via délie Terme di Caracalla.00100 Rome, Italy.

1973 Dec 10-14 WAGENINGEN (Netherlands)FAO. Codex Committee on Food Additives. 9th session. (YB n° 971)

Chief, Conference Programming Section, FAO, Via délie Terme di Caracalla,00100 Rome. Italy.

1973 Dec 10-15 NICOSIA (Cyprus)FAO, Regional Commission on Land and Water Use in the Near East. 4thsession. P : 70 (YB n" 971)

FAO, Conference Programming Section, Viale délie Terme di Caracalla.Rome. Italy.

1973 Dec 10-20 DJAKARTA (Indonesia)

(YB n° 3383)Place de Fontenoy, 75 Paris 7e, France.

1973 Dec 11-12 STRASBOURG (France)European Parliament. Session (YB n° 667)67 Strasbourg, France.

1973 Dee 11-12 VERSAILLES (France)European Weed Research Council. Symposium. (YB n° 904}

European Weed Research Council, % Palais des Congrès; 8-10 rue de laChancellerie, 78 Versailles, France.

1973 Dec 11-14 GENEVA (Switzerland)Int Union of School and University Health and Medicine. Séminaire int. : Labiologie peut-elle aider à comprendre la jeunesse révoltée. (YB n° 2775)

Dr Douady, Directeur Exécutif, 8 rue Emile Deutsch-de-la-Meurthe, 75014 Paris,France.

1973 Dec 12 PARIS (France)Int Union of Railways. General assembly. (YB n° 2772)

14-18 rue Jean Rey, 75 Paris 15e, France.

1973 Dec 12-19 BASLE (Switzerland)European Broadcasting Union, News and Special Operation Service. 11th EBUint. Basle seminar- School television. (YB n" 598)1 rue de Varembé, 1211 Geneva 20, Switzerland.

1973 Dec 13-15 MONTREAL (Canada)

Prof. D.E. Gill, Symposium Chairman, Dept of Mining Engineering, Ecole Polytech-nique. P.O. Box 501. Snowdon. Montreal 248. Quebec. Canada.

1973 Dec 14-16 PRAGUE (Czechoslovakia)Int Institute for Peace. Institute for Int Relations. CSSR. Symposium ; Globalproblems of the development of civilisation. (YB n° 2128)Möllwaldplatz 5, 1040 Vienna, Austria.

1973 Dec 27-Jan 1 REHOVOT (Israel)7th European conference on physics and chemistry of complex nuclear reac .-

tions. Z. Fraenhel, Dept of Nuclear Physics, Wezimann Institute of Science, Rehovot70, Israel.

•1973 Dec DJAKARTA (Indonesia)

Place de Fontenoy, 75 Paris 7e, France.

1973 Dec MOSCOW (USSR)

6e symposium int d'anesthésiologie.Pr. T. Darninyan, B. Serpuchovskaja 27. Moscow, USSR.

1973 Dec (Israel)

B'nai B'rith Int Council European B'nai B'rilh convention. P.': 500. (YB n° 193)Herman Edelsberg, 1640 Rhode Island Avenue. Washington, DC 20036, USA.

1973 DecSouth American Travel Organization. 4th biennial membership meeting.

(YB n° 3253)Dir. Luis Zalamea. 100 Biscayne Boulevard (Suite 516) Miama, Florida 33132.USA.

1974 Jan 2-4 MANCHESTER (UK)The Institute of Physics. Solid State Physics Sub-Committee, nth annualsolid stale physics conference.

Meeting Office, The Institute of Physics, -17 Belgrave Square, London SWI 80QX. UK.

INTERNATIONAL ASSOCIATIONS. 1973 513

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19T4 Jan 3-7 NEW DELHI (India)Int Peace Research Association. Blonnial conference. (YB n" 2341)

Asbjorn Eide, Int Peace Research Institute, Oslo, P.O. Box 5052, Oslo 3, Norway.

1974 Jan 7-8 BRIGHTON (UK)The Materials Testing, Optical and Quantum Electronics Groups of TheInstitute of Physics. Joint conference on the application of lasers to the

Meetings Officer, The Institute of Physics. London SWIX 8QX, UK.

1974 Jan 8-11 BADGASTEIN (Austria)

Prof. Dr. R. H6fer. Dir., Centre de Médecine Nucléaire, 2e Clinique MédicaleUniversitaire, A-1090 Vienna, Garnisongasse 13. Austria.

1974 Jan 14-18 BOMBAY (India)Int Society of Magnetic Resonance. 5th int symposium on magnetic resonance.The Weizman Institute of Science. Rehovot, Israel.

1974 Jan 14-19 BERLIN (West)

Deutsche Verkehrstwacht e.V.. 53 Bonn-Beuel, Plalanemvee 39 Germany FedRep.

1974 Jan 15-17 BUDAPEST (Hungary)int Association (or Hydraulic Research / Permanent Int Association of Naviga-

Prof. If. H.J. Schoemaker, Raam 61. P.O. Box 17. Delft, Netherlands.

1974 Jan 21-26 BERLIN (West). VIM. International Agrarfilrn-Wettbewerb.

VIII. Int Agrarfilmwettbewerbs. D-1 Berlin 15. Rundesallee 216.

1974 Jan 23-25 BANGKOK (Thailand)Int Association tor Bridge and Structural Engineering. American Society of

buildings. (YB n°1177)Regional Conference on Tall Buildings, Asian Institute Of Technology, P.O.Box 2754. Bangkok. Thailand.

1974 Jan 23-30 COPENHAGEN (Denmark)

KEMTEK 3, Int., % Bella Centret AS. Hvidkildevej 64, 2400 Copenhagen.Denmark.

1974 Jan 28-Feb 1 GENEVA (Switzerland)UN, Economic Commission for Europe, Comité des transports intérieurs.

(YB n° 3375)Palais des Nations. 1211 Geneva 10, Switzerland.

1974 Jan 31-Feb 8 DAVOS (Switzerland)

Opportunities in a changing world.

.Geneva. Switzerland.

1974 Jan BOMBAY (India)Int Public Relations Association. Council meeting and general assembly.

(YB n° 2386)30 quai Gustave-Ador, 1207 Geneva. Switzerland.

1974 Jan CHR1STCHURCH (New Zealand)British Commonwealth Welghtlitling Federation. Congress. (YB n° 199)Wally Holland, 3 iffley Turn, Oxford. UK.

1974 Jan GENEVA (Switzerland)United Nations Conference on Trade and Development, Permanent Group on

Palais des Nations, 1211 Geneva 10. Switzerland.

1974 Jan MANCHESTER (UK)University Association for Contemporary European Studies. Annual conference.

Mrs Helen Wallace, % Department of Government, University of Manchester.Manchester M13 9 PL, UK.

1974 Jan PARIS (France)

1 rue de Varernbé, CH-1211 Geneva 20.

1974 Jan PUNTA del ESTE (Uruguay)Consultera Centroamericana. II Caribbean, Central and South Americanmarketing congress.

Ing Alfonso Gonzalez-Davison. Apartado 1178. Guatemala, Guatemala.

1974 Jan THE HAGUE (Netherlands)United Nations. Symposium on population and human rights. (YB n°.3375)New York, NY 10017, USA.

1974 Early NEW YORK (USA)United Nations, commission on the Status of Women. 25th session.

New York, NY 10017. USA.

INTERNATIONAL ASSOCIATIONS, 1973 515

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1974 (1st half) (Latin America)Int Federation of Building and Woodworkers. Regional conference.

(YB n- 1871)John Lafblad, 27-29 rue de la Coulouvrenlere, 1204 Geneva. Switzerland.

1974 Feb 3-6 TEL AVIV (Israel)Int Association of Professional Congress Organizers. General assemblyCouncil meeting and seminar. (YB N 1330)IAPCO. 1 rue aux Laines, 1000 Brussels, Belgium. '

1974 Feb 11-16 ALGARVE (Portugal)Int Touring Alliance. Int congress on leisure and touring : Planning forleisure . P : 400. (YB n 2636)Automovel Club de Portugal, rua Rosa Araujo 24-26. Lisbon. Portugal.

1974 Feb 12-17 ESSEN (Germany Fed. Rep.)2 Int Asstellung und kongress - Technik in konventionellen und nukloaren

VGB, Klinkestr 29/31, 43 Essen 1, Germany.

1974 Feb 13-15 HOUSTON (Texas, USA)Seminar on Space flight photographic science and engineering.

Society of Photographic Scientist and Engineers, 1330 Massachusetts AvenueNW, Washington, DC 20005. USA.

1974 Feb 18-22 TOKYO (Japan)Int Iron and Steel Institute. Int symposium on environmental matter. P: 200C; 15. (YB n° 2174)

The iron and Steel Institute of Japan, Keidanren Bldg, 1-5-7, Ohtemachi, Cniyoda-ku, Tokyo. Japan.

1974 Feb 19-20 LONDON (UK)

The Plastics institute, 11 Hobart Place, London SW1, UK.

1974 Feb 19-22 BUDAPEST (Hungary)European Association of National Productivity Centres. Sectoral studies andsectoral policies. (YB n° 573)

A.C. Hubert, EEuropean Association of National Productivity Centres, 60 rue deConcorde. 1050 Brussels. Belgium.

1974 Feb 21-23 GENEVA (Switzerland)

financing cooperation between East and West European countries. P : 40.(YB n" 2120)

Mollwaldplatz 5, 1040 Vienna, Austria.

1974 Feb 21-25 ARMIDALE (Australia)

Dr RJ. Roberts, Division of Entomology, CSIRO, Armidale, NSW 2350,Australia.

1974 Feb 26-28 SANTO DOMINGO (Dominican Rep)Permanent Secretariat of the Inter-American Travel Congresses. Division ofTourism Development (OAS). 7th meeting of the technical committee onfacilitation. (YB n 1106)Ricardo Anzoba-Betancourt, Genera! Secretariat OAS. Washington 20006 DC. USA.

1974 Feb 27-28 NEWCASTLE (UK)The Welding Institute. Int conference on welding in offshore constructions.

The Welding Institute. Abington Hall, Abington, Cambridge CBI 6AL, UK.

1974 Feb PORT-AU-PRINCE (Haiti)14e congrès médical int des pays de langue française de l'hémisphère

Ministre de la Santé de la République d'Haiti.

1974 Feb (Japan)

The iron and Steel Institute of Japan, Keidanren Bldg. 1-9-4. Ohtemachi, CHIYODA-KU. Tokyo, Japan.

1974 Feb (Latin America)World Health Organisation. Symposium on health aspects of population trendsand perspectives. (YB n°3548)Via Appia, 1211 Geneva 27, Switzerland.

1974 FebComité Officieux de Liaison de la Conférence Int d'Epargne et de Crédit.

M. Matsuhiro, % Int Coopérative Alliance, il Upper Gosvenor Street. London Wll9PA. UK.

1974 Feb-Mar NEW DELHI (India)World Health Organisation. Inter-regional meeting on . Research on biomédi-cal aspects of fertility regulation and operational aspects of family planningprogrammes -. (YB n"3548)Via Appia, 1211 Geneva 27. Switzerland.

1974 Feb or Mar NICE (France)2es journées d'hépato-gaslro-enterologie : La biologie moléculaire do l'a-foeto-protélne.

M. Benhamon, SNPM Voyages, 100 avenue du Général de Gaulle. F- 92522 Neuilly.

516 ASSOCIATIONS INTERNATIONALES, 1973

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1974 Mar 2-4 LOS ANGELES (Calif, USA)Meeting of fast breeder reactors safety.

Mr J B. MOORE Advanced Engineering. Southern Calif. Edison Co., POB 351,Los Angeles. Calit 90053. USA.

1974 Mar 5-7 LA PAZ (Bolivia)Permanent Secretarial or the Inter-American Travel Congresses, Division ofTourism Development (OAS). 7th meeting of the technical committee onorganization and training. (YB n° 1106)Ricardo Anzoba-Betancourt. General Secreariat OAS, Washington 20006 DC, USA.

1974 Mar 5-7 TOKYO (Japan)Int Institute of Refrigeration, Commission D3 (Refrigerated sea transport) andCommission B2 (Refrigerating Machinery). Meeting : Refrigeration andfreezing of fish on board ship. (YB n" 2159)177 Boulevard Matesherbes. 75 Paris 17e. France.

1974 Mar 5-14 MELBOURNE (Australia)Asian-Oceanic Postal Union. Executive Committee meeting. P : 40. (YB n° 82)

Mr K.W, Farnell. P.M.G. Department, 12th Floor, 199 William Street, Melbourne3000, Australia.

1974 Mar 7-9 COLOGNE (Germany, Fed. Rep)

Urologische Abteilung der Universitätsklinik Köln, 5 Koln 41. Josef-StelzmannStr 9, Germany Fed. Rep.

1974 Mar 10-13 KANSAS City (Mo, USA)Conference on nuclear public information.

Atomic Industrial Forum. 475 Park Avenue South. New York. NY 10016. USA.

1974 Mar 11-13 AMSTERDAM (Netherlands)Int Council for Scientific Management. Int management conference : Con-tinuous education in Europe. (YB n° 1730)1 rue de Varembé, Case Postale, 1211 Geneva 20, Switzerland.

1974 Mar 11-14 LONDON (UK)

Mrs J. Grahame. British Nuclear Energy Society. 147 Great George Street, LondonSWIP3AA. UK.

1974 Mar 22 BERLIN (West)

Verband Deutscher Tapetenfabrikanten, D- 6 Frankfurt/Main, Sophtenstr44.

1974 Mar 22 ZURICH (Switzerland)

P.O.B.457, Budapest 5, Hungary.

1974 Mar 25-27 LONDON (UK)Int conference on plastics in agriculture and horticulture : New developments.

Plastics institute, 11 Hobart Place, London SWI, UK.

1974 Mar 25-27 (UK)Symposium on strenght of glass and glassware.

Society of Glass Technology, Thornton, 20 Hallam Gate Road, Sheffield S10 5BT,UK.

1974 Mar 25-23 GENEVA (Switzerland)United Nations. 5e conference de planification du programme Européen dedéveloppement social. (YB n° 3375)Palais des Nations, Geneva. Switzerland.

1974 Mar 25-29 KYOTO (Japan)Int Union for Vacuum Science, Technique and Applications/ Vacuum Societyof Japan. Int conference on solid surfaces. (YB n° 2677)

Prof. T. Toya, Hokkaido University. Research Institute for Catalysis, Sapporo 060,Japan.

1974 Mar 25-30 KYOTO (Japan)Int conference on solid surfaces and 6th int vacuum congress P: 900C : 25.Executive Secretary, 1UVSTA, 47 Belgrade Square, London SWIX 8QX. UK.

1974 Mar 31-Apr 7 (Mt Fuji District, Japan)Int Union of Crystallography. 2nd int spring school on crystal growth.

(YB n° 2708)Dr J.N. King, 13 White Friars, Chester CH1 IHZ, UK.

1974 Mar BEIRUT (Lebanon)United Nations Economic and Social Council, Office in Beirut. Inter-Agency meeting on population programmes. (YB n° 3377}P.O. Box 4656, Beirut. Lebanon. ' .

1974 Mar CARACAS (Venezuela)Confederacion Latinoamericana de Asociaciones Cristianas de Jovenes.Convention. (YB n°397)

Casilla 172, Colonia 1884 P 3, Montevideo, Uruguay.

1974 Mar COLOGNE (Germany, Fed Rep)Pax Romana, Int Movement of Catholic Students Secrétariat des Scienti-fiques de Pax Romana. Colloque : Biologie et manipulations.

1 route du Jura, BP453, 170, Fribourg, Switzerland. (YB n 3086)

518 ASSOCIATIONS INTERNATIONALES, 1973

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1974 Mar GENEVA (Switzerland)World Health Organisation. Seminar on pregnancy and abortion in adole-scence, • (YB n 3548)Via Appia. 1211 Geneva 27, Switzerland.

1974 Mar MANILA (Philippines)World Health Organisation. Inter-regional meeting on Role of family

Via Appia, 1211 Geneva 27, Switzerland.

1974 Mar NEW YORK (USA) or GENEVA (Switzerland)United Nations, Population Commission. 3rd special session. (YB n° 3375)UN. Population Division, New York, NY 10017, USA.

1974 (Easier) Louisana (USA) and HaitiUnion Int des Journalistes et de la Presse de Langue Française. 12e congrès.

(YB n°1285)36 rue Vivienne. 75002 Paris, France.

1974 Spring ATHENS (Greece)

M. Raymond Forestier. CllA, 24 rue de Téhéran, F-75008 Paris.

1974 Spring LITTLEHAMPTON (UK)Int Society for Horticultural Science. 2nd int symposium on flower bulbs.P : 60. (YB n° 2488)

Glass-house Crops Research Institute, Worthing Road, Rustington, Littlehampton,BN 16 3PU, Sussex. UK,

1974 Spring PARIS (France)

hydrology. (YB n°3383)

1974 Spring TRENTE (Italy)Int Union of Alpine Associations/CAt / Int Union for Conservation of Natureand Natural Resources / World Wildlife Fund / CIPRA (Commission int pourla Protection des Régions Alpines). Symposium : L'avenir des Alpes.

(YB n° 2684/2654/3608)UIAA, 29 rue des Délices, 1211 Geneva 1, Switzerland.

1974 Spring ZURICH (Switzerland)Int Sociely for Depth Psychology. Congress. P : 300.

Pfr Werner Niederer, Huttenstr 9. 8005 Zurich, Switzerland.(place not known)

1974 Spring

rue Montagne-aux-Herbes Potagères 37-41. 1000 Brussels. Belgium.

1974 Apr 1-4 DJAKARTA (Indonesia)Pacific Area Travel Association. Conference. (YB n" 3042)F. Marvin Plake, 228 Grant Avenue, San Francisco, Cal 94108, USA.

1974 Apr 1-5 GRINDELWALD (Switzerland)Int Commission on Snow and Ice. Int Association of Hydrological Sciences.Int symposium on snow mechanics. (YB nc 1340)

G. Kovacs, Research Institute of Water Resources Development, Rakoczi Ut 41,Budapest 8, Hungary.

1974 Apr 2-3 ERLANGEN (Germany, Fed Rep)European Federation of Chemical Engineering/DECHEMA. Symposium der

prozessentwicklung. - (YB n° 725)DECHEMA Deutsche Gesellschaft für chemisches Apparatewesen, 6 Frankfurtam Main, Postfach 970146, Germany, Fed. Rep.

1974 Apr 2-4 CAMBRIDGE (UK)Conference on settlement of structures.

The Secretary (Settlement of Structures Conference), The Institution of CivilEngineers, Great George Street. Westminster. London SWI. UK.

1974 Apr 3-7 FLORENCE (Italy)Int Union of Angiology. 9th int congress. (YB n° 2686)Palazzo dei Congressi, Pratello Orsini 1, 50123, Florence. Italy.

INTERNATIONAL ASSOCIATIONS, 1973 519

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PARMI LES PUBLICATIONS DE L'UAI :

LA SCIENCE DES CONGRES INTERNATIONAUX.

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LES BIBLIOGRAPHIES.

• Bibliographie sélective sur l'organisation Internationale(1885-1964) par G.P. Speeckaert, 2e édition, 1965. 350titres relatifs à l'organisation internationale en généralet 730 titres relatifs à 214 organisations différentes.

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• Bibliographie des ouvrages et documents reçus parl'UAI, trimestriellement dans « Associations Internatio-nales ».

• Bibliographie des comptes rendus des réunions inter-nationalestenues en 1957 (1963)tenues en 1958 (1964)tenues en 1959 (1966) 3 volumes

• Yearbook of Internationa] Congress Proceedings, 1 reédition (épuisée) (congrès tenus de 1960 à 1967).

• Yearbook of International Congress Proceedings, 2eédition (congrès tenus de 1962 à 1969).

520 ASSOCIATIONS INTERNATIONALES, 1973

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