impact psychologique d’une exposition prolongée au stress

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Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress L. Jamaigne, Ph. Corten I. Bergeret, K. Jonard, L. Merjay et I. Pelc Clinique du stress - CHU-Brugmann - Bruxelles 5 ième journée de médecine du travail ULB

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Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress. L. Jamaigne, Ph. Corten I. Bergeret, K. Jonard, L. Merjay et I. Pelc Clinique du stress - CHU-Brugmann - Bruxelles 5 i è me journée de médecine du travail ULB - Avril 2003. Plan de la présentation. 1.Introduction 2.Méthodologie - PowerPoint PPT Presentation

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Page 1: Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress

Impact psychologique d’une exposition prolongée

au stress

L. Jamaigne, Ph. CortenI. Bergeret, K. Jonard, L. Merjay et I. Pelc

Clinique du stress - CHU-Brugmann - Bruxelles5 ième journée de médecine du travail ULB - Avril 2003

Page 2: Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress

Plan de la présentation

1.Introduction2.Méthodologie3.Statistiques descriptives4.Corrélations5. Régressions linéaires simples6. Analyse pas à pas7.Conclusions

Page 3: Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress

Introduction

La clinique du stress a été créée le 1 mars 2002Tous les patients passent un screening

Somatique: Cortisolémie, Métabolisme lipidique et glycémie, thyroïde et parathyroïde, Métabolisme du calcium…, test de tétanie latentePsychologique: GHQ, Stress vécu de Cohen, stress au travail de Legeron, Maschlasch Burn-Out Inventory, Life Events de Rahe et Holmes, Internalité-externalité, Copings, Affirmation de soi…et entretiens cliniques

au 31 décembre 2002: 97 patients ont été complètement testés

Page 4: Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress

Méthodologie

Screening systématique de routine (prospectif)

Test de référence:Stress vécu de Cohen et Williamson

Autres tests:- GHQ-28 (General Health

Questionnaire de Goldberg): mesure la souffrance psychique

- Stress au travail de Legeron: mesure les facteurs de stress au travail (pression, changements, relations hostiles, violence, environnement défavorable, frustrations…

-Maschlach Burn-Out Inventory: mesure l’épuisement psychique de l’intérieur (épuisement émotionnel, dépersonnalisation des relations, baisse de motivation)

Page 5: Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress

Méthodologie 2

Autres tests suite:

- Life Events de Rahe et Holmes: mesure l’impact des événements de vie ces 12 derniers mois

- Internalité-externalité: mesure les styles d’attribution de l’individu

Copings: mesure la manière dont

le sujet affronte adéquatement le stress (utilisation des émotions, mise de limites, demande d’aide, retrait)

- Affirmation de soi: mesure le degré d’assertivité d’un individu versus comportements passifs ou agressifs

Page 6: Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress

Statistiques descriptives

Stress perçu de Cohen

Critèressi <25 pas de stresssi 25-49 stress moyensi>50 stress pathologique

Minimum possible=14Maximum possible=70

Résultatsm= 47.35sd= 8.74Minimum= 28 =>( aucun “pas de stress”)Maximum= 65

60.4% stress moyen29.6% stress pathologique

Page 7: Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress

Statistiques descriptives

Stress vécu de Cohen

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

1-5 6-10 11-15 16-20 21-25 26-30 31-35 36-40 41-45 46-50 51-55 56-60 61-65 66-70

Cohen non patho Cohen patho

Page 8: Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress

General Health Questionnaire de Goldberg. GHQ-28

GHQ-28 mesure la souffrance psychique globale avec 4 sous échelles: somatisations, anxiété, fonctionnement social, dépression

CritèresGHQ Global (souffrance significative à partir de 5)Stress patho = Stress perçu de Cohen >=50Stress moyen = Stress perçu de Cohen <50

Echantillon total

Stress patho Stress moyen

Moyenne 16.14 20.34 13.44

sd 6.84 5.24 6.39 Test de T : p = 0.000

Page 9: Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress

GHQ-28

Somatisation

Anxiété

Echantillon total

Stress patho Stress moyen

Moyenne 6.66 8.47 5.49 sd 3.80 3.84 3.30

Test de T : p = 0.000

Echantillon total

Stress patho Stress moyen

Moyenne 7.89 10.32 6.32 sd 4.16 3.50 3.80

Test de T : p = 0.000

Page 10: Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress

GHQ-28

Dysfonctionnement dans la vie quotidienne

Dépression

Echantillon total

Stress patho Stress moyen

Moyenne 5.784 8.000 4.356 sd 3.697 3.179 3.300

Test de T : p = 0.000

Echantillon total

Stress patho Stress moyen

Moyenne 3.495 5.526 2.186 sd 3.395 3.478 2.629

Test de T : p = 0.000

Page 11: Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress

Situations stressantes au travail de Legeron - MPS

Critères:MPS Legeron

0 à 9 pas stressant10 à 19 quelques facteurs de stress20 à 29 nombreux facteurs de stress30-39 très stressant>=40 extrêmement stressant

MPS Global

Stress perçu de Cohen

>50 Stress pathologique<50 Stress moyen

Echantillon total

Stress patho Stress moyen

Moyenne 38.584 42.778 35.736 sd 11.673 10.640 11.574

Test de T : p = 0.002

Page 12: Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress

MPS: Facteurs de stress au travail

Pression

Changements: Non significatif (test T p=0.011)

Frustrations: Non significatif (test T p=0.019)

Relations hostiles : Non significatif (test T p=0.017)

Echantillon total

Stress patho Stress moyen

Moyenne 7.775 8.583 7.226 sd 2.349 2.048 2.399

Test de T : p = 0.003

Page 13: Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress

MPS: Facteurs de stress au travail

Violence: Non significatif (test T p=0.244)

Environnement Echantillon

total Stress patho Stress

moyen Moyenne 6.213 6.972 5.698 sd 2.424 2.249 2.423

Test de T : p = 0.007

Page 14: Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress

Maschlasch Burn-Out Inventory

CritèresMaschlasch

Stress perçu de Cohen>50 Stress+<50 Stress moyen

B-O bas

B-O moyen

B-O élevé

Épuisement émotionnel

25 26-39 40

Dépersonnalisation des relations

6 7-14 15

Motivation 44 43-37 36

Page 15: Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress

Burn-Out

Epuisement émotionnel

Dépersonnalisation des relations Non significatif (test T p=0.031)

Motivation

Echantillon total

Stress patho Stress moyen

Moyenne 43.693 47.806 40.846 sd 10.596 9.064 10.722

Test de T : p = 0.001

Echantillon total

Stress patho Stress moyen

Moyenne 37.125 34.167 39.173 sd 8.916 9.533 7.923

Test de T : p = 0.004

Page 16: Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress

Styles d’attribution

Internalistetendance à voir les événements de sa vie comme dépendants de son action

Externalistetendance à voir les événements de sa vie comme venant de l’extérieur

Internalistes

0

10

20

30

40

0 1 2 3 4 5 6

%

Cohen Patho Cohen Non Patho

Page 17: Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress

Réactions d’adaptation

Copings émotionnels Non significatif (test T p=0.137)

Copings intellectuelsNon significatif (test T p=0.018)

Copings d’action Echantillon

total Stress patho Stress

moyen Moyenne 6.702 5.921 7.232 sd 2.484 2.476 2.366

Test de T : p = 0.006

Page 18: Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress

Réactions d’adaptation

Copings de retrait Echantillon

total Stress patho Stress

moyen Moyenne 4.011 2.947 4.732 sd 2.890 2.640 2.851

Test de T : p = 0.001

Page 19: Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress

Affirmation de soi

AssertifNon significatif (test T p=0.066)

PassifNon significatif (test T p=0.291)

ExplosifNon significatif (test T p=0.067)

Page 20: Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress

Corrélations

Les échelles de vécuSouffrance psychique (GHQ) vs stress vécu Cohen

Burn-Out vs stress vécu Cohen

Pearson GHQ Intensit

é

GHQ Somatiq

ue

GHQ Anxiété

GHQ Fonctionnem

ent

GHQ Dépressio

n

corrélations

,7115 ,4982 ,6044 ,6590 ,6144

p 000 000 000 000 000

Pearson Epuisement émotionnel

Dépersonnalisation des relations

Démotivation

corrélations

,5882 ,3123 ,2526

p 000 003 018

Page 21: Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress

Corrélations

Les situations de stress versus le vécu (Cohen)

Pearson Pression Changement Frustration Relations hostiles

Violence Environnement

Corrélations

,3412 ,2578 ,3561 ,3462 ,2135 ,2907

p ,001 ,015 ,001 ,001 ,045 ,006

Page 22: Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress

Corrélations

Les attitudes versus le vécu de stressInternaliste-Externaliste

Internaliste: Non significatifExternaliste: pearson: ,3268 p= 001

CopingsEmotionnel: Non significatifIntellectuel (limites): Non significatifAction: Non significatifRetrait: pearson: -,2789 p=,004

Affirmation de soiPassif: pearson: ,2789 p= ,006Explosif: Non significatifAssertif: Non significatif

Page 23: Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress

Régressions linéaires

Stress vécu de Cohen versus GHQ TotalCOHTOTAL = 35,542 + (,494 * GHQINTEN)

(r = ,7115)

GHQIntensité

55,0049,5044,0038,5033,0027,5022,0016,5011,005,500,00

CO

HT

ota

l

68

64

60

56

52

48

44

40

36

32

28

Page 24: Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress

Régressions linéaires

Stress vécu de Cohen versus GHQ dépression

COHTOTAL = 41,826 + (1,575 * GHQDEPRE)(r = ,6144)

GHQDepres

14,012,611,29,88,47,05,64,22,81,40,0

CO

HT

ota

l

68

64

60

56

52

48

44

40

36

32

28

Page 25: Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress

Régressions linéaires

Stress vécu de Cohen versus Burn-0ut Emotionnel

COHTOTAL = 25,816 + (,491 * BOIEMO)(r = ,5882)

BOIEmo

60,5055,0049,5044,0038,5033,0027,5022,0016,5011,00

CO

HT

ota

l

68

64

60

56

52

48

44

40

36

32

28

Page 26: Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress

Analyse pas à pas

Un modèle psychologique du stressVariable dépendante: stress vécu de CohenVariables indépendantes: autres variables

Equation: Stress vécu CohenTotal = Constante: 28,4251

+ (,7571 * GHQ-Diminution de performance dans la vie quotidienne) + (1,4504 * Externalité) + (,7624 * GHQ-Dépression)+ (,2126 * Intensité du Burn-Out Emotionnel)

Page 27: Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress

Conclusions

1. La population qui fréquente la clinique du stress présente:

• Une souffrance mentale élevée: GHQ moyen=16 (significatif à partir de 5, maximum 28)

• Un vécu de stress élevé: Cohen moyen=47

(significatif à partir de 25, pathologique à partir de 50, maximum 70)

Page 28: Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress

Conclusions

2. L’évaluation de routine comporte 3 types de tests

Des tests évaluant le vécu Des tests analysant la situation Des tests explorant les attitudes

Les différents tests statistiques mettent en évidence un lien très fort entre le stress et les différents tests de vécu subjectifs

Page 29: Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress

Conclusions

3. Parmi les tests de vécu, apparaît systématiquement un lien avec

La dépressionL’épuisement émotionnel

Et moins souvent (mais statistiquement significatif) avec l’anxiété=> sémiologie différente entre anxiété et stress?

Page 30: Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress

Conclusions

4. Dans le test de situation, apparaissent

surtout corrélées au stress, La pression au travailLes frustrationsLes relations hostiles

Et pasLa violenceLes changements fréquents

Page 31: Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress

Conclusions

5. Dans les tests d’attitudes les résultats sont plus mitigés

Une forte externalité est liée au stress, mais une forte internalité n’en protège pas,Les copings de retrait semblent efficaces pour lutter contre le stress, mais les copings émotionnels, de limite ou de planification de l’action semblent indépendants,Une attitude passive est corrélée avec un stress élevé, mais une attitude assertive ne semble pas en prémunir.

Ces constations statistiques ne correspondent pas à l’expérience clinique

Remettre en cause les convictions cliniques?

Page 32: Impact psychologique d’une exposition prolongée au stress

Propositions

Propositions d’études complémentaires:=> ajouter une échelle plus fine de dépression et d’anxiété=> explorer de façon plus fine les dimensions émotionnelles et l’alexythymie

=> tester un groupe contrôle d’anxieux=> tester sur un groupe contrôle de population générale « non stressé »