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GENIE CLIMATIQUE ET ENERGETIQUE

PROJET DE FIN D’ETUDES SYNTHESE

« Mise en place d’un processus de planification et mise en œuvre des autocontrôles des lots CVC-Plomberie»

Projet de fin d’étude réalisé au sein de l’entreprise SPIE OUEST CENTRE

Par ERIC DEFFOBIS

TUTEUR INSTITUTIONNEL M. JEGOU TUTEUR ENTREPRISE M. MARHADOUR

Institut National des Sciences Appliquées de Strasbourg

SEPTEMBRE 2013

Projet de fin d’études

Fiche d’objectifs et planning prévisionnel du PFE « Mise en place du processus de contrôle du montage, de la conformité et de la traçabilité des matériels CVC-Plomberie dans le cadre d’un projet hospitalier d’envergure »

1. Prise de connaissance du projet

Contraintes et techniques spécifiques des lots CVC-Plomberie, liées au milieu hospitalier.

Etude du processus qualité déjà existant de SPIE en vue d’une intégration des

autocontrôles à ce même processus.

2. Recensement et regroupement des documents existants au travers du Centre Hospitalier Bretagne Atlantique de Vannes (CHBA Vannes)

Réalisation d’une base de données (DTU, Autocontrôles, essais) et analyse des

contraintes réglementaires, techniques (spécifiques à un CCTP) et de mise en œuvre.

Analyse du matériel mis en place en Génie Climatique : fonction du matériel, risques

associés, mode opératoire de mise en œuvre, contrôles après installation (étanchéité,

raccordement au réseau, écoulement des condensats…).

3. Retour d’expérience lié au montage et aux manques d’autocontrôles

Prise de contact avec les chefs de chantier, les responsables d’affaires, concernant les

problèmes récurrents, liés à l’installation de matériel et à leurs autocontrôles, rencontrés

sur leurs chantiers

Historicité des pannes et sinistres et analyse des causes : conception, mise en œuvre.

4. Réalisation de protocoles, procédures et fiches types liés aux autocontrôles.

Vérification de la conformité du projet par rapport au CCTP.

Définir si le projet est conforme d’après les normes et les attentes du client et faciliter la

mise en place de solutions à mettre en œuvre en cas d’écart.

Garantir les performances au client.

Listing des autocontrôles d’un projet dès la fin de la phase étude pour une intégration au

planning chantier : qui les réalise ? à quel moment ? qui valide ces autocontrôles ?

Planning prévisionnel :

Semaine 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 Tot

I 4

II 12

III 7

IV 9

Compte -rendu intermédiaire en semaine 14 et 24.


Remerciements

Je tiens tout d'abord à remercier Monsieur Bruno Richaud directeur Spie Ouest-Centre département Génie Climatique et Fluides qui m'a accueilli au sein de son entreprise. Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance à Monsieur Franck Marhadour mon tuteur entreprise. Je remercie également pour leurs disponibilités et leurs conseils, Messieurs Stéphane Maigant, Sébastien Houssai, Nicolas Serve, avec qui j'ai pu travailler sur le Centre Hospitalier de Bretagne Atlantique, Monsieur Mathieu Le Teuff responsable qualité sécurité environnement avec qui j’ai pu mettre en place cette procédure. Enfin je remercie l'ensemble des collaborateurs du pôle projet et de l'agence de Nantes avec qui j'ai passé ces six mois de stage. Mes remerciements s'adressent également à l'ensemble de l'équipe pédagogique de l'INSA de Strasbourg, pour l'ensemble des connaissances qu'ils m'ont transmises au cours de ces trois dernières années.


Eric DEFFOBIS Mise en place d’un processus de planification et mise en œuvre Page 1

des autocontrôles des lots CVC-Plomberie Septembre 2013

Résumé L'entreprise SPIE Ouest-Centre est un installateur spécialisé en génie climatique et fluides au sein de laquelle j'ai effectué mon projet de fin d'études, durant six mois. Ce projet de fin d'études répond à un contexte économique qui a tendance à diminuer la marge et le nombre des affaires. Or la phase d'exécution chantier comporte toujours une part de risques et d'imprévus qui peuvent limiter les profits d'une affaire. L'objectif est ici de certifier de l'atteinte de performances vendues au client, la reconnaissance de la qualité du travail réalisé, de faciliter l’analyse et les solutions à apporter en cas d’écart, tout en limitant les réserves en fin de chantier qui coûtent de l'argent à l'entreprise. L’enjeu de ce projet de fin d'étude est de mettre en place une procédure et ses outils support pour limiter au maximum ces risques. Ce projet s'inscrit dans une démarche de mise à jour du processus travaux de SPIE Ouest-centre déjà débutée l'année passée au niveau de la phase étude et la gestion d'affaires. Cette nouvelle étape dans la mise à jour du processus travaux s'attache à la planification et la mise en œuvre des autocontrôles, de la phase de préparation de chantier jusqu'à sa réception. Cette étude de six mois a conduit à la réalisation de cahiers d'autocontrôles adaptables par le responsable d'affaires en fonction des chantiers qu'il a à réaliser, ainsi qu’à la mise en place d'une procédure détaillée. Mots clés : Suivi de chantier - Autocontrôles - Identification des risques - Maîtrise de la phase d'exécution - Processus travaux - Planification




Abstract Establishment of a planning and implementation of the punch-list for the specialties Plumbing and HVAC SPIE Ouest-Centre is a specialized installer and HVAC in which I did my graduation project during six months. This project graduation is in relation with an economic environment that tends to decrease the margin and the number of business. But the execution construction phase always involves risks and contingencies that may limit the profits of a business. The objective is to certify the achievement of performance paid by the customer, the recognition of the work quality, and to facilitate the analysis and the solutions in case of deviation, while limiting the reserves at the end of construction which cost money to the company. The aim of this final project study is to develop a procedure and its supporting tools to minimize these risks. This project is part of a process of updating the work of SPIE Ouest-Centre already began last year at the study and business process management stage. This new step in the update process work focuses on the planning and implementation of self-checking, and of the preparation phase of construction until its receipt. This six-month study has conducted to the implementation of self-checking workbooks adaptable by business function responsible for sites that have to be done, and to the establishment of a detailed procedure. Keywords: Site supervision - Punch lists - Identifying risks - Master of the implementation phase - works Process - Planning




Sommaire 1 Introduction .................................................................................................................... 6

2 Les enjeux du PFE ......................................................................................................... 7

3 Présentation du Centre Hospitalier Bretagne Atlantique ................................................. 8

4 Etat actuel de la procédure d’autocontrôles .................................................................... 9

5 Procédure de planification et mise en œuvre des autocontrôles ....................................10

5.1 Organisation ...........................................................................................................10

5.1.1 Organisation hiérarchique ...............................................................................10

5.1.2 Organisation fonctionnelle ...............................................................................11

5.2 Déroulement de la procédure d’autocontrôles ........................................................11

5.2.1 Définition de la stratégie d’autocontrôles .........................................................13

5.2.2 Impression de jeu de plans d'exécutions .........................................................14

5.2.3 Création du classeur d’autocontrôles ..............................................................15

5.2.4 Validation du classeur .....................................................................................16

5.2.5 Planification des autocontrôles ........................................................................16

5.2.6 Diffusion des autocontrôles aux sous-traitants à titre indicatif ..........................16

5.2.7 Réalisation des autocontrôles .........................................................................16

5.2.8 Fiches d'anomalies et traitement des non conformités ....................................17

5.2.9 Transmission de la fiche d'anomalie et traitement de la réserve ......................17

5.2.10 Contrôle de la levée de réserve .......................................................................18

5.2.11 Validation et diffusion des fiches autocontrôles validées .................................18

5.2.12 Archiver les fiches d’autocontrôles ..................................................................18

5.2.13 Remise du classeur d’autocontrôles final au client ..........................................18

6 Les cahiers d’autocontrôles ...........................................................................................19

6.1 Méthode de travail pour la création de fiches .........................................................19

6.1.1 Analyse des textes réglementaires ..................................................................19

6.1.2 Rassemblement des documents existants ......................................................19

6.1.3 Analyse des risques propres à chaque matériel ..............................................19

6.1.4 Historicité des pannes et sinistres ...................................................................20

6.2 Outil support pour les autocontrôles .......................................................................21

6.2.1 Format papier ..................................................................................................21

6.2.2 Format informatique à l’aide de tablettes .........................................................23

6.3 Fonctionnement des cahiers d’autocontrôles .........................................................26

6.3.1 Sommaire ........................................................................................................27

6.3.2 Fiche travaux ..................................................................................................27

6.3.3 Phase préparatoire ..........................................................................................28

6.3.4 Mise en place des réseaux ..............................................................................28




6.3.5 Fiche matériel .................................................................................................31

6.3.6 Fiche de test de l’installation ...........................................................................31

7 Impact de la nouvelle procédure de contrôle de réalisation chantier ..............................32

7.1 Phase d’étude ........................................................................................................32

7.2 Phase de préparation de chantier...........................................................................32

7.3 Phase de réalisation de chantier et réception chantier ...........................................32

8 Conclusion ....................................................................................................................33

9 Bibliographie .................................................................................................................34

10 Sommaire des annexes .............................................................................................36

Présentation de la société SPIE ...........................................................................................37

Table des illustrations Figure 1 : CHBA de Vannes.................................................................................................................... 8 Figure 2 : Organisation hiérarchique du Bureau d'Etude Exécution ..................................................... 10 Figure 3 : Organisation hiérarchique de l'exécution chantier ................................................................ 11 Figure 4 : Organisation fonctionnelle .................................................................................................... 11 Figure 5 : Logigramme de la procédure de planification et mise en œuvre des autocontrôles ............. 13 Figure 6 : Exemple d'étiquette de RIA .................................................................................................. 14 Figure 7 : Exemple de fiche d'anomalie ................................................................................................ 17 Figure 8 : Tableau de réserves récurrentes ............................................................................................ 20 Figure 9 : Fiche d'autocontrôles type .................................................................................................... 22 Figure 10 : Interface de l'outil de levée de réserves sur tablette ............................................................ 24 Figure 11 : Exemple de rapport Airbat .................................................................................................. 25 Figure 12 : Fiche de présentation du classeur d'autocontrôles .............................................................. 26 Figure 13 : Test d'étanchéité .................................................................................................................. 30




Tables de sigles

CE : Chargé d’Etudes CHBA : Centre Hospitalier Bretagne Atlantique FAT : Factory Acceptance Tests (tests de pré réception départ usine) RA : Responsable d’Affaires RBE : Responsable Bureau d’Etudes REQ : Responsable d’Equipes RQSE : Responsable Qualité Sécurité Environnement RIA : Robinet ‘Incendie Armé’ SAT : Site Acceptance Tests (tests de réception sur site d'installation) ST : Sous-Traitant TBE : Technicien Bureau d’Etudes ou Ingénieur d’Etudes




1 Introduction

Actuellement étudiant en cinquième année à l'INSA de Strasbourg spécialité Génie Climatique et Energétique, j'ai l'opportunité d'effectuer mon projet de fin d'études au sein de l'entreprise SPIE Ouest-Centre. Ce stage, d'une durée de six mois, a pour but de répondre à un besoin de l'entreprise en utilisant mes connaissances théoriques et techniques acquises à l'école et au cours de mes différentes expériences professionnelles passées. Le contexte économique actuel à tendance à diminuer la marge et le nombre des affaires. Il devient donc primordial de limiter au minimum les risques lors de la phase d'exécution d'une affaire, afin de sauvegarder au maximum les bénéfices estimés lors du chiffrage de l'affaire. L'entreprise SPIE Ouest-Centre souhaite donc mettre en place un processus de contrôle du montage, de la conformité et de la traçabilité des matériels CVC-Plomberie sur les chantiers qu'elle réalise. Cette procédure est, dans un premier temps, développée au travers de l'affaire du Centre Hospitalier de Bretagne Atlantique, pour à terme, être appliquée par l'ensemble de la filière génie climatique et fluides de SPIE Ouest-Centre. Cette procédure permettra de s'assurer de la conformité, de la performance, et de la qualité dans la réalisation des installations vendues au client, par des actions menées dès la phase étude et un suivi quotidien sur chantier. L'enjeu de ce projet de fin d'études est de créer et mettre en place cette procédure ainsi que l'ensemble des supports nécessaires à son application. Cette procédure s'intègre à la phase d'exécution chantier, avec comme principaux acteurs les responsables d'affaires et les chefs de chantier. Cette synthèse de projet de fin d'études détaille le déroulement de cette procédure et les supports créés pour l'appliquer. Elle s'articule en six parties, tout d'abord les enjeux de ce PFE pour l'entreprise, puis une présentation de l'affaire du Centre Hospitalier de Bretagne Atlantique. Nous reviendrons ensuite sur la procédure d'autocontrôles déjà existante. La quatrième partie détaillera le fonctionnement de la nouvelle procédure de planification et réalisation des autocontrôles chantier. Nous nous intéresserons ensuite à la création et au fonctionnement des différents supports pour appliquer cette procédure. Pour terminer nous étudierons l'impact de cette nouvelle procédure sur les différentes phases de déroulement d'une affaire.




2 Les enjeux du PFE

Le but premier des autocontrôles est de s’assurer que les installations réalisées sont conformes aux exigences spécifiées par le client, aux normes et aux guides techniques. Cette validation de conformité permet d’avoir une traçabilité de l’installation des matériels CVC Plomberie. Assurer et valider l’atteinte des performances, nous permet de valider que l’on est bien conforme avec le CCTP et avec ce que l’on a vendu au client. Faciliter l’analyse et les solutions à apporter en cas d’écart. Cette analyse de nos réalisations au fur et à mesure de l’avancement du chantier nous permet de repérer immédiatement les points bloquants en visualisant précisément d’où vient le problème grâce aux fiches d’autocontrôles. Notre rapidité d’action concernant ce point bloquant sera donc accrue. Cette procédure d’autocontrôles permet de limiter au minimum les réserves et les reprises au moment de la réception des chantiers. Ces réserves ont un réel impact financier sur la marge finale. En effet, non seulement elles mobilisent les équipes sur le site en les obligeant à ré-intervenir dans des conditions de travail plus difficiles, mais elles bloquent également le paiement du client jusqu’à la levée de ces réserves. Ce plan d’autocontrôles permet d’instaurer une relation de confiance avec le client et de valoriser le travail de l’entreprise. En effet au fur et à mesure de l’avancement du chantier, les fiches d’autocontrôles pourront être remises au client. Ainsi il est conscient de l’avancement du chantier et de la qualité du travail effectué. Car même s’il y a un défaut de mise en œuvre sur l’un de nos réseaux, il est détecté et une solution peut être apportée en conséquence. Ainsi le travail des équipes se fait en toute transparence avec le client. Valoriser l’image de l’entreprise par l’utilisation d’un document au format unique. En effet l’ensemble du service génie climatique et fluide utilisera ces supports. Ainsi la généralisation de ce support par l’ensemble des acteurs donne une image forte de l’entreprise avec un processus de contrôle chantier unique. De plus, en ce qui concerne les grands projets, le client recevra les mêmes types de documents durant les deux ans d’exécution que dure en moyenne ce type de chantier. SPIE véhiculera ainsi une image de rigueur dans la réalisation de ses chantiers. L’usage des autocontrôles permet de rappeler les bonnes pratiques et d’éviter les erreurs à répétition, comme par exemple lors de la pose de radiateurs. Une erreur relevée sur les dix premiers radiateurs peut, grâce à la mise en garde du chef de chantier éviter de reproduire la même erreur sur les radiateurs restant à poser. Sachant qu’à l’échelle d’un hôpital répéter une même erreur de pose sur chaque radiateur peut très vite avoir de lourdes conséquences. En effet plus de 1 000 radiateurs sont installés sur le projet du CHBA de Vannes. Les autocontrôles ont également un lien avec les fiches d’avancement de chantier. En effet, une fois les autocontrôles réalisés et validés, le chef de chantier a la certitude que le travail est terminé. Il peut donc réorganiser ses équipes, les sous-traitants et donner le feu vert aux autres corps de métier. L’enjeu ici est d’être sûr qu’une zone de travail est bel et bien terminée, car il est nettement plus facile de faire refaire une mal façon à un sous-traitant quand il est encore dans la zone de travail avec tout son matériel, plutôt que le faire revenir d’une autre zone ou encore d’un autre chantier. C’est aujourd’hui une réelle difficulté rencontrée au quotidien que de faire revenir une équipe de sous-traitant, car pour ce travail ils ne sont pas payés étant donné que leur travail n’a pas été réalisé correctement.




De plus les équipes n’ont plus à retourner dans les zones où les travaux de finitions ont été réalisés. Il est toujours délicat d’intervenir dans une zone où la peinture a été faite, et la plupart du temps le peintre est alors obligé de ré-intervenir dans la zone, ce qui crée forcément des conflits. Les autocontrôles permettent de valider l’état de finition et de confirmer avec certitude l’avancement des travaux. Les autocontrôles permettent également de visualiser l’avancement des travaux de CVC-Plomberie par rapport à celui des autres corps d’état. En effet si l’on prend l’exemple de la pose de RIA, s’il manque les niches, la pose de RIA devient compromise. Ainsi il est possible de justifier le retard dans l’installation de ces derniers, avec la preuve écrite des autocontrôles datés. Les autocontrôles permettront également de valoriser le travail des équipes chantier grâce à une visualisation de la qualité de leur travail. Ils peuvent être vus comme un outil de management des équipes chantier. Sur certains chantiers plus techniques tels que les laboratoires ou les industries nécessitant une ambiance contrôlée, pour le bon déroulement de leur process (fabrication de comprimés effervescents), il est demandé de fournir des SAT (Site Acceptance Tests) ou des FAT (Factory Acceptance Tests). Ces SAT et FAT sont des fiches d’autocontrôles plus poussées garantissant ainsi le travail réalisé, à l’aide d’un protocole détaillé.

3 Présentation du Centre Hospitalier Bretagne Atlantique

Le développement de la procédure d’autocontrôles se fait au travers de l’affaire du Centre Hospitalier Bretagne Atlantique, illustré ci-dessous :

Figure 1 : CHBA de Vannes

Il s’agit de la restructuration et l’extension du bâtiment médecine du CHBA de Vannes dans le Morbihan. Sa surface avoisine les 32 000 m² répartie sur cinq étages, rez-de-lac, rez-de-chaussée bas, rez-de-chaussée haut puis les niveaux un deux et trois, sachant qu’il y a un étage technique intercalé entre le rez-de-chaussée bas et haut. SPIE Ouest-Centre a obtenu les lots CVC, plomberie sanitaire ainsi qu’une partie des lots de sécurité incendie comprenant les RIA et les colonnes sèches.




Les travaux comprennent notamment :

Une sous-station pour les besoins en chauffage et ECS de 4 MW La production d’eau glacée indépendante comprenant 3 groupes, d’une puissance

totale de 2 MW Le traitement d’air et la ventilation des locaux, dont 2 salles d’opération et 1

Stérilisation, par 30 CTA Le désenfumage mécanique La GTC gérant notamment 4 000 points environ La production et la distribution de l’Eau Froide et l’ECS pour tous les appareils

sanitaires La production et la distribution d’eau adoucie et d’eau osmosée Les réseaux incendie de RIA et de colonnes sèches.

Les travaux ont commencé en Mars 2011 et devraient se terminer en Décembre 2013. Le montant de la prestation de SPIE Ouest-Centre est de 7.6 millions d’euros.

4 Etat actuel de la procédure d’autocontrôles

A l’heure actuelle il n’existe pas de fiche d’autocontrôle type et chaque chef de chantier ou responsable d’affaires est obligé de créer ou d’adapter des fiches d’autocontrôles pour son chantier, ce qui entraîne une perte de temps pour ces personnes. Actuellement les autocontrôles ne sont pas intégrés au planning prévisionnel de chantier. Ils sont donc laissés de côté durant la phase chantier et bien trop souvent réalisés dans l’urgence juste avant réception. De ce fait, une partie des autocontrôles ne peuvent plus être réalisés car le matériel se trouve dans des zones inaccessibles, ou ils obligent à démonter le travail d’un autre corps de métier comme par exemple les faux plafonds. Avec une planification des autocontrôles, ils seront effectués en temps et en heure et sans oubli. Cette planification engendrera un gain de temps non négligeable. Une des problématiques chantier actuellement est de savoir à quel moment réaliser les autocontrôles. Actuellement il n’y a pas de temps alloué aux autocontrôles et ils ne sont pas intégrés au planning chantier. De plus il est difficile pour le chef de chantier de bloquer une matinée pour réaliser ces autocontrôles, en raison des nombreux imprévus de la vie de chantier. Il faut donc en amont incorporer les autocontrôles au planning chantier et leur attribuer un nombre d’heures. Il est encore délicat aujourd’hui de réaliser les autocontrôles sur des chantiers à plus petites échelles où les chefs de chantier sont productifs. Les chefs de chantier réalisent les autocontrôles sur des réseaux qu’ils ont réalisés eux-mêmes ce qui n’est pas toujours facile. De plus, leurs autocontrôles peuvent être perçus comme un moyen de "surveillance" des équipes chantier et surtout une perte de temps.




5 Procédure de planification et mise en œuvre des autocontrôles

L’objectif de cette nouvelle procédure est une uniformisation des méthodes d’autocontrôles chantier par la réalisation, à l’aide d’un support commun, des autocontrôles tout au long de l’avancement du chantier. La procédure telle qu'elle sera diffusée au sein de SPIE Ouest-Centre est consultable en annexe 1.

Les acteurs de cette procédure sont :

Le Responsable d’Affaires (RA)

L’Assistant Responsable d’Affaires (ARA)

Le chef de chantier

Le metteur aux points

Les équipes chantier

Le Responsable Bureau d’Etudes

Le Technicien ou Ingénieur Bureau d’Etudes (TBE)

Le Chargé d’Etudes (CE)

Les documents utilisés et produits sont :

Le CCTP

Les normes et réglementations, DTU

Les cahiers d’autocontrôles

Le planning chantier

5.1 Organisation L'organisation du déroulement de cette procédure peut être représentée par deux types d'organigrammes, le premier hiérarchique et le second fonctionnel. Ces organigrammes sont exposés ci-dessous.

5.1.1 Organisation hiérarchique

Figure 2 : Organisation hiérarchique du Bureau d'Etude Exécution

Responsable BE EXE

Responsable BE

DAOTBE




Figure 3 : Organisation hiérarchique de l'exécution chantier

5.1.2 Organisation fonctionnelle

Figure 4 : Organisation fonctionnelle

5.2 Déroulement de la procédure d’autocontrôles Le logigramme ci-contre déroule les étapes clé de la procédure de planification et mise en œuvre des autocontrôles :

RA

ARA

RC

REQ

Monteur MAP

AFFAIRE 1

RA

Monteur MAP

ARA RCCE

REQTBE DAO Sous-traitant




Rédiger une FA et la transmettre au RA

Transmettre la FA au ST

Traitement de la réserve par

le ST

QUI QUAND QUOI COMMENT N°

RA,

RBE, CE, TBE,

DAO RA, RC

RA

RA, RC

RA

RA,

Service Achat

RC,

REQ, MAP

RA, RC

RC, RA

RA

RC, ST

Lancement d'études

Fin de la phase étude

Préparation chantier

Lancement de chantier

Début des travaux SPIE et

ST

A l’avancement des travaux

Découpage du

chantier Niveau de détail des

étiquettes Autocad Plans EXE au

100ème Cahier A3 Listing des réseaux Sélection des fiches Découpage des

classeurs Réunion Compléter la feuille

d'estimation d'heures par classeur

Suivant le contrat de

sous-traitance Compléter les fiches

d’autocontrôles sur chantier

Cahier d’anomalies Rapport de visite de

chantier (tablette) ou FA et copie de la fiche d’autocontrôles

1 2 3 4 5 6 7 8 9

Réserve ?

Réalisation des autocontrôles

Diffusion des cahiers au RC et aux sous-traitants

Planification

Validation du classeur

Création du classeur d'autocontrôles

Impression de jeu de plans EXE

Définition de la stratégie d’autocontrôles

Non

Oui

Oui

Non

Traitement de la réserve par

SPIE

SPIE ST




QUI QUAND QUOI COMMENT N°

RA, RC

RA, RC

RA, RC

RA

RA

Fin des travaux SPIE

Réception

Fiches d’autocontrôles

Signature du RC ou du RA sur la fiche d’autocontrôles

Archivage papier ou

informatique (scan)

DOE

10

11

12

13

Figure 5 : Logigramme de la procédure de planification et mise en œuvre des autocontrôles

5.2.1 Définition de la stratégie d’autocontrôles

Après avoir pris connaissance de l’affaire, à travers le CCTP et suite à la réunion de passation d’affaires avec le chiffrage, le responsable d’affaires définit sa stratégie d’autocontrôles chantier. Cette stratégie dépend du type de projet (hospitalier, tertiaire pharmaceutique…), la taille du projet, les différents lots obtenus. En parallèle à cette analyse des pièces techniques le responsable d’affaires dresse un listing des réseaux qu’il doit produire. A partir de cette liste il choisit en conséquence le niveau de détail dans le découpage de ces classeurs d’autocontrôles. Les classeurs d’autocontrôles peuvent ainsi être répartis par bâtiment, zone, étage, ou encore local. Il est primordial d’y réfléchir dès le début de la phase études puisque ce niveau de découpage indiquera le niveau de précision nécessaire dans les étiquettes Autocad.

Intégrer les photocopies des fiches d’autocontrôles

dans le DOE

Archiver des fiches d’autocontrôles et FA

dans le dossier d’affaire

Validation des fiches d’autocontrôles, diffusion

au client et aux sous-traitants

Réserve Levée ?

Contrôle de la levée de réserve

Non

Oui




Ainsi pour les éléments installés en grande quantité comme les radiateurs, il est possible de préciser dans l’étiquette Autocad :

Le bâtiment La zone L’étage La pièce Les dimensions de l’élément La référence de l'élément

Grâce à « l’extraction d’attributs » sous Autocad il est possible de sortir un listing Excel du matériel dessiné sous Autocad en fonction du paramétrage des étiquettes Autocad. Une nomenclature précise des éléments que l’on pose peut ainsi être directement intégrée aux fiches d’autocontrôles. Cependant, peu importe la taille du chantier il est judicieux de numéroter les réservations, les purges et vidanges lors de la réalisation des plans. Cette simple numérotation apparaissant sur les plans d’exécution permettra un repérage sur chantier plus simple afin de faciliter les autocontrôles. De plus la communication entre le chantier, le gros œuvre et le bureau d’études en cas de reprise de plan et de demande de nouveaux percements sera plus simple. Certes cela demande du temps au bureau d’études mais le chef de chantier ne devra pas réécrire les coordonnées de chaque élément dans les fiches d’autocontrôles, ce qui peut engendrer des erreurs et une perte de temps plus importante. La précision des étiquettes doit donc être définie dès le début des études d’exécutions par le RA conjointement avec les dessinateurs.

5.2.2 Impression de jeu de plans d'exécutions

En amont de la réalisation du classeur d’autocontrôles le responsable d’affaires se met d’accord avec le chef de chantier sur le format des plans d’autocontrôles et d’avancement. Pour le moment les chefs de chantier annotent directement les plans d’exécutions, l'état d'avancement ou les modifications à réaliser. Cependant ce format n’est pas toujours facile à utiliser sur le chantier de par sa taille. De plus, ils se dégradent très vite avec la vie de chantier et les conditions climatiques en hiver, ce qui les rend rapidement illisibles. En fonction de la demande du RC, un cahier de plans, contenant l’ensemble des plans au 100ème du chantier, découpé en A3, peut être réalisé. Le sommaire en première page indique l’indice des plans et la codification de leur découpage. Ce format est déjà utilisé par certains de nos chefs de chantier. Certes il demande plus de temps de préparation en amont et prend difficilement en compte les nouveaux indices de plans. Cependant sa longévité est accrue, il est plus facile à utiliser sur le chantier et permet de transporter facilement l’ensemble des plans. Le responsable chantier peut également notifier ces autocontrôles sur les plans d’avancement, ou des plans spécialement dédiés aux autocontrôles. Ces plans seront imprimés au fur et à mesure de l’avancement du chantier et aux derniers indices édités.

Figure 6 : Exemple d'étiquette de RIA




5.2.3 Création du classeur d’autocontrôles

A cette étape le responsable d’affaires sélectionne et regroupe l’ensemble des autocontrôles nécessaires à son chantier, dans un « classeur d’autocontrôles », ceci à l’étape du lancement de chantier. Cependant, une des difficultés de notre métier est la différence de mise en œuvre d’un même matériel d’un constructeur à l’autre. Le responsable d’affaires doit donc adapter ces cahiers d’autocontrôles en fonction du matériel commandé, du CCTP et des demandes spécifiques du client. Les cahiers créés de ce projet de fin d'études sont les suivants :

Aéraulique : Ventilation renouvellement d’air

Extraction cuisine

Conduit de fumée

Sécurité Incendie : Désenfumage Colonne sèche RIA

Hydraulique : ECS

EFS

Eaux traitées

EP

EV

EU

Chauffage

EG

Solaire

Détente directe

Gaz

Fuel Les réseaux situés sur les plateaux et dans les locaux techniques sont différenciés avec deux types de cahiers. On ne trouve en effet pas le même matériel dans ces deux zones. De plus il sera plus simple au chef de chantier d’avoir un cahier dédié aux locaux techniques. Il peut ainsi vérifier en une seule étape l’ensemble du local technique pour une phase chronologique donnée. De plus le cahier de type plateau s’en verra nettement allégé. Les étapes clés à réaliser par le responsable d'affaire concernant la préparation du classeur d'autocontrôles sont donc les suivantes :

Découper le chantier en zones d’autocontrôles (bâtiment, zone, étage, local…). Lister les réseaux à réaliser par zone (ECS, EFS, RIA …). Créer le dossier « autocontrôles » de son affaire.




Créer les sous-dossiers par zone d’autocontrôles : copie du dossier type pour chaque zone d’autocontrôles. Si le bâtiment compte 3 étages et que le RA définit chaque étage comme une zone d’autocontrôles on aura une arborescence de ce type :

Autocontrôles RDC R+1 R+2

Copier l’ensemble du dossier d’autocontrôles préétabli dans chaque sous-dossier de zone d’autocontrôles et sélectionner les fichiers d’autocontrôles dont il a besoin (ECS, EFS, RIA...).

Compléter la feuille « présentation affaire » par sous-dossiers. Adapter les fiches d’autocontrôles en fonction de l’affaire et cocher les cases des

autocontrôles à effectuer (CCTP, demande spécifique du client, points à risques…). Valider les autocontrôles sélectionnés et adaptés au chantier avec son RC. Imprimer les fiches d’autocontrôles. Intégrer les fiches d’autocontrôles au classeur chantier.

5.2.4 Validation du classeur

Conjointement avec le chef de chantier le Responsable d’affaires valide ou non le classeur d’autocontrôles. Le chef de chantier intervient ici afin de partager son expérience de terrain. Ce travail en amont lui permet de s’approprier les autocontrôles et ne pas les voir comme des papiers en plus à remplir mais comme un réel outil qui l’aidera sur son chantier. Une fois validé l'ensemble des cahiers d'autocontrôles sont joints au classeur chantier et transmis au chef de chantier lors de la phase de lancement de chantier.

5.2.5 Planification des autocontrôles

Il est important de planifier la réalisation des autocontrôles au cours d’une affaire. Les autocontrôles doivent être une tâche spécifique du chantier, pour laquelle un budget d’heures doit être attribué. Afin d’identifier le budget d’heures réservé aux autocontrôles le RA complète une feuille d’estimation d’heures par zone d’autocontrôles et intègre ces heures au tableau de suivi d’heures chantier.

5.2.6 Diffusion des autocontrôles aux sous-traitants à titre indicatif

Le RA remet à son RC les classeurs d’autocontrôles en même temps que le classeur chantier. Les autocontrôles pourront également être diffusés aux sous-traitants afin d’assurer le suivi et la validation des travaux réalisés. Les fiches d’autocontrôles font alors partie des pièces contractuelles annexées au contrat du sous-traitant. Ainsi les sous-traitants sont avisés des futurs contrôles, qui seront réalisés sur le matériel dont ils ont la charge. Avec cette prise de conscience de niveau de qualité attendue par SPIE, les sous-traitants sont plus méthodiques et rigoureux dans leur travail. Cette étape de diffusion des autocontrôles aux sous-traitants se fait en collaboration avec le service achat qui gère les contrats de sous-traitances.

5.2.7 Réalisation des autocontrôles

Le chef de chantier se sert des cahiers d’autocontrôles fournis par le responsable d’affaires en début de chantier pour réaliser les autocontrôles, au fur et à mesure de l'avancement du chantier.




Les metteurs aux points sont affectés à cette phase afin de créer le lien entre les différentes équipes intervenant sur un même chantier. De plus leur participation au processus d’autocontrôle permet de répondre à un problème récurrent. En effet, bien trop souvent les équipes de mise au point interviennent sur des réseaux qui ne sont pas prêts pour les essais. Comme par exemple le contrôle de la bonne ouverture des clapets coupe feu et registres, qui engendre une perte de temps non négligeable. Il est important de rappeler que les essais d’étanchéité, de rinçage et de désinfection sont de la responsabilité du RC et non de celle des MAP. L’intégration des metteurs aux points au processus d’autocontrôles peut se traduire par une visite préventive quelques jours avant leur intervention ainsi que la réalisation d’autocontrôles visuels.

5.2.8 Fiches d'anomalies et traitement des non conformités

Lors de la réalisation des autocontrôles, il est possible que des anomalies soient identifiées (calorifuge manquant, altimétrie des gaines à reprendre…). Suite à l’autocontrôle et en cas de réserve, le RC rédige une fiche d’anomalies et la remet au RA. Un exemple de fiche d’anomalie est illustré ci-dessous :

Figure 7 : Exemple de fiche d'anomalie

La fiche d'anomalie permet de mettre par écrit le problème rencontré pour en garder une trace, et de remonter l'information jusqu'au RQSE.

5.2.9 Transmission de la fiche d'anomalie et traitement de la réserve

Il y a deux cas possibles, soit la réserve concerne les équipes SPIE soit elle concerne un sous-traitant. Cas d’une réserve concernant les travaux SPIE : Le responsable chantier transmet la fiche d'anomalie au responsable d'affaires, puis traite directement la réserve ou se concerte avec le RA pour définir l’action à mettre en œuvre.




Cas d’une réserve concernant les travaux d’un ST : Le RC transmet la fiche d'anomalie et la fiche d’autocontrôles non conforme au RA, qui en fait une copie et la transmet au ST pour qu’il lève la réserve (reprise du calorifuge, mise à la bonne altimétrie des gaines, etc…). Dans les deux cas, le RA peut s’il le souhaite transmettre la fiche d’autocontrôles au client, afin de l’informer des solutions envisagées pour traiter les non conformités. La diffusion au client permettra d’agir en toute transparence afin d’établir une relation de confiance. Le client connaît ainsi l’avancement de son chantier et les solutions mises en œuvre en cas d’écart de notre part.

5.2.10 Contrôle de la levée de réserve

Le suivi de la levée de réserve est réalisé par le responsable chantier. Une fois les travaux effectués, le RC reprend la fiche d’autocontrôles correspondante pour valider la réalisation des travaux et lever la réserve. S’il n’y a pas d’autres réserves le RC valide la fiche d’autocontrôles en la signant et la remet au RA. S’il y a à nouveau une réserve, le RC répète les mêmes opérations que précédemment.

5.2.11 Validation et diffusion des fiches autocontrôles validées

Le RA peut s’il le souhaite transmettre la fiche d’autocontrôles au client et aux sous-traitants afin de valider la réalisation des travaux. Une fois les autocontrôles validés, le chef de chantier peut affecter ses équipes à une autre zone de travail avec la certitude de la qualité du travail effectué. Le retour des équipes dans une zone où les finitions ont été réalisées est ainsi évité. Le rappel des sous-traitants ayant quitté le chantier est également évité.

5.2.12 Archiver les fiches d’autocontrôles

A la fin des travaux, et une fois que toutes les réserves ont été levées, les fiches d’autocontrôles sont scannées et archivées dans le dossier affaire, pour en conserver une trace en cas de demande ultérieure.

5.2.13 Remise du classeur d’autocontrôles final au client

A la réception du chantier, une copie des fiches d’autocontrôles peut être jointe au DOE, selon la demande du client ou selon la volonté du responsable d'affaires. Il est important de noter que dans certains cas la fourniture de ce classeur d’autocontrôles est une demande du client et fait partie du DOE. Cette action est formalisée :

par un visa au bas du dossier de contrôle ou en bas de la fiche de contrôle et essais ; sur le PV d’intervention ou de pré-réception en interne ; ou lors de la validation du passage de mains sur le dossier chantier, à la fin du

chantier lorsque celui-ci est remis au responsable hiérarchique ; sur tout autre document spécifié par le client.




6 Les cahiers d’autocontrôles

Comme vu précédemment chaque type de réseau possède ces propres cahiers d'autocontrôles adaptables en fonction du chantier. Les cahiers d’autocontrôles sont eux-mêmes découpés en plusieurs fiches qui varient suivant le matériel présent sur le réseau. Ces fiches sont classées par ordre chronologique afin de ne pas passer au travers de certains autocontrôles. Un exemple de cahier d'autocontrôles est consultable en annexe 2. Dans le cas de la mise en place de tubes pour un réseau hydraulique, il y a une première fiche « contrôle de la pose des tubes et du supportage » une seconde « test d’étanchéité » et enfin la dernière « contrôle après calorifugeage ». On évite ainsi de faire les tests d’étanchéité une fois le calorifuge posé, ce qui en cas de fuite nous contraint à le retirer pour réparer et ensuite reposer du calorifuge. On évite également, la navigation d’une même fiche à plusieurs étapes du chantier, ce qui provoque une détérioration accrue.

6.1 Méthode de travail pour la création de fiches

6.1.1 Analyse des textes réglementaires

La réalisation d’un chantier est encadrée par de nombreuses normes et arrêtés, que l’installateur s’engage à respecter. Ces normes sont citées dans chaque CCTP et définissent les bonnes pratiques d’installation par l’intermédiaire des DTU de mises en œuvre. On y trouve par exemple les distances minimum de supportage des différents types de tube et gaines ainsi que les procédures de tests d’étanchéité des réseaux et leur désinfection. L’objectif est ici d’identifier les exigences en termes de contrôle et d’identification des risques. Avec l’intégration de ces éléments normatifs dans les autocontrôles l’installateur s’assure de la conformité de l’installation de son matériel. Les différentes normes utilisées pour la réalisation des cahiers d’autocontrôles sont listées dans la bibliographie.

6.1.2 Rassemblement des documents existants

Il existe un grand nombre de documents disponibles sur l’intranet de SPIE. Cependant il y a de nombreux doublons ainsi que des documents qui ne sont plus aux normes actuelles. La première phase de travail consiste à rassembler et classer l’ensemble de ces documents par type de réseau. Cette première phase représente environ quatre cents documents provenant de SPIE Ouest-Centre mais également des autres filiales de SPIE. L’objectif étant la création d’une base de données viable dans laquelle il est possible de venir piocher les éléments de vérifications matériels pour les futurs cahiers d’autocontrôles.

6.1.3 Analyse des risques propres à chaque matériel

Sur chaque fiche d’autocontrôles matériel il est important de se demander quelle est la fonction première du matériel, quels sont les risques potentiels liés à son fonctionnement. Si l’on prend l’exemple d’un groupe de production d’eau glacée, sa fonction est de produire de l’eau à basse température. Lors de sa mise en œuvre il faut donc vérifier que les raccordements du réseau d’eau sont correctement effectués (raccordement entrée/sortie échangeur, pose du calorifuge, étanchéité, sondes de température…). Le groupe de production d’eau glacée est composé d’un compresseur. Un des risques lié à son fonctionnement est les vibrations produites par ce dernier. Il est donc important de vérifier la pose correcte de supports antivibratoires (supports antivibratoires rigides sous les




compresseurs et support dit « mou » aux autres points de fixation). Il est primordial de se poser ce type de questions pour chaque matériel, afin d’en ressortir les autocontrôles correspondants.

6.1.4 Historicité des pannes et sinistres

Afin de valoriser les retours d'expériences de différents chantiers réalisés par SPIE Ouest-Centre, une étude des comptes-rendus de réception de chantier est menée. L'objectif est ici de repérer les réserves qui se répètent d'un chantier à l'autre, pour intégrer aux cahiers d'autocontrôles les éléments qui doivent être vérifiés pendant le chantier pour éviter ces réserves. L'étude a été menée sur douze chantiers réalisés par différents responsables d'affaires et responsables chantier. Le tableau suivant regroupe les réserves récurrentes et signalées le plus grand nombre de fois :

Figure 8 : Tableau de réserves récurrentes

Il est important de préciser dans un premier temps que chaque maître d'ouvrage signale ces réserves suivant sa méthode. Certains précisent les réserves générales du chantier pour après détailler par zones, d'autres détaillent directement les réserves par zones ou locaux du chantier. Il est donc difficile de réellement quantifier la fréquence d'apparition des réserves. Les pourcentages élevés des réserves concernant les meubles de cuisine et des miroirs en sont la preuve. En effet ces réserves concernent un seul chantier or elles apparaissent ici comme les plus fréquentes. A contrario les réserves concernant la pose des fourreaux apparaissent sur la majorité des chantiers. Un rappel des normes concernant la pose des fourreaux a été intégré aux cahiers d'autocontrôles pour éviter ce genre de réserves à l'avenir. Le contrôle d'étiquetage a également été ajouté dans chaque fiche d'autocontrôles. De la même manière les cahiers d'autocontrôles ont été complétés afin de limiter au minimum les réserves récurrentes repérées dans cette étude.

Intitulé de la réserve Total %

Calorifuge à nettoyer, changer ou terminer 28 6,1

Bouche VMC à poser 22 4,8

Evier à fixer 13 2,8

Tuyauterie à finir 20 4,3

WC Collerette à reprendre 9 1,9

Etiquetage 16 3,5

Evacuation de matériaux et nettoyage des locaux 13 2,8

Fourreaux à reprendre 12 2,6

Fuite 11 2,4

Miroir à poser 20 4,3

Meuble cuisine à reprendre 42 9,1

PV à fournir 8 1,7

Raccordement 31 6,7

Rebouchage / Calfeutrement 29 6,3




6.2 Outil support pour les autocontrôles L’objectif ici est de trouver un outil facile à utiliser et adapté au travail sur chantier, puisqu’il sera utilisé au quotidien par les chefs de chantier. Il faut donc un format facilement transportable et résistant. Le contenu quant à lui doit être clair et concis, de manière à le rendre rapide d’utilisation. De cette réflexion il est sorti deux types de format, tout d’abord papier sous forme de cahier et le second informatique à l’aide d’une tablette tactile

6.2.1 Format papier

Le format papier c'est naturellement imposé dans un premier temps car il est facile à produire à l’agence ou directement sur le chantier, de plus il ne nécessite aucun investissement particulier contrairement au support tablette développé dans la suite du rapport. Les fichiers sont facilement accessibles grâce à un dossier type, disponible sur le serveur de l’entreprise. Le seul problème reste sa dégradation qui peut être rapide sur chantier. Cependant les classeurs d’autocontrôles sont scindés en plusieurs parties comme expliqué précédemment. Ce qui diminue leur va et vient sur le chantier et donc leur dégradation par la même occasion. Ce format exige une préparation et une organisation rigoureuse en amont du chantier par le responsable d’affaires et le chef de chantier. Les fiches sont toutes construites sur la même base afin de faciliter leur remplissage et diffuser au client toujours le même modèle de document, dans l’objectif de véhiculer une image de rigueur dans le travail de SPIE. Un exemple de fiche type est disponible ci-dessous :




Figure 9 : Fiche d'autocontrôles type

Le bandeau numéro doit être identique dans tous les documents SPIE, on y retrouve ici le bandeau bleu et blanc avec le logo SPIE. A l’intérieur du bandeau bleu se trouve le titre du document avec ici :

Le type de réseau Le type de cahier, plateau ou local technique Le réseau, eau glacée, détente directe… L’élément contrôlé dans la fiche, pompe, CTA…




Le bandeau numéro deux est complété avec les données de l’affaire et la localisation du réseau concerné sur le chantier. Une partie est complétée automatiquement depuis la feuille de présentation du classeur d’autocontrôle, évitant ainsi la redondance des éléments à compléter et permettant un gain de temps. Le bandeau numéro trois est à compléter par la personne effectuant les autocontrôles. Il indique les documents utilisés par la personne pour réaliser les autocontrôles, avec notamment l’indice du plan utilisé. En cas de modification du réseau il est donc possible de réaliser les autocontrôles uniquement sur les parties modifiées. Le bandeau quatre indique tout d’abord quels autocontrôles sont à effectuer. En effet les fiches sont faites de manière à regrouper l’ensemble des autocontrôles pouvant être effectués sur un même matériel. Ainsi suivant la marque, le modèle, la puissance, certains autocontrôles ne sont pas réalisables. C’est au responsable d’affaires et au chef de chantier de déterminer quels autocontrôles sont à faire. Enfin en cas de levée de réserve il est possible de compléter la dernière colonne avec la date de cette levée. Pour attester que l’autocontrôle a bien été effectué le chef de chantier complète la fiche soit à l’aide du code couleur soit avec les mentions : à refaire, à modifier, ok. Le code couleur permet cependant un meilleur contrôle visuel lors de la validation des fiches. Le chef de chantier peut ensuite noter des observations concernant l’élément qu’il contrôle tel que : vanne défectueuse à recommander, prise de pression non accessible… Le bandeau numéro cinq constitue le cœur de la fiche avec l’ensemble des contrôles à effectuer. C’est le seul avec le bandeau numéro un qui varie d’une fiche à l’autre. L’objectif lors du choix formulation de ces contrôles est d’être précis pour que seuls quelques mots puissent définir l’élément à vérifier. Il n’est ici pas utile de faire des phrases, puisque la majeure partie de ces contrôles sont connus des équipes de terrain. De plus cet outil servira au quotidien, il deviendra donc rapidement lourd d’utilisation si ce travail de synthèse n’est pas réaliser en amont. De plus les contrôles sont listés par ordre chronologique afin de faciliter l'utilisation de ces fiches. Enfin le bandeau numéro six constitue le visa de la fiche avec la date et la signature de la personne ayant effectué les autocontrôles. Il est également possible de renseigner la référence de la fiche d’anomalie complétée pour un matériel défectueux (élément de la procédure qualité de SPIE).

6.2.2 Format informatique à l’aide de tablettes

De plus en plus d’entreprises de maitrises d’œuvres s’équipent de supports tablettes pour les assister dans leur gestion de chantier et leur relevé de réserves. C’est notamment le cas de la direction de travaux sur le chantier du centre Hospitalier de Bretagne Atlantique sur Vannes. Cet outil permet de disposer de l’ensemble des plans sur un même support compact. En effet, en plus d’accéder aux plans simplement il est possible de les annoter et d’attribuer ces réserves à une entreprise. Il n’est plus utile de passer par des annotations sur un cahier et de rédiger le rapport de réserves une fois de retour en agence, le logiciel génère lui-même ce rapport qui peut ensuite être diffusé par mail. Cet outil nous évite toute erreur de localisation de réserves. L’utilisation de ce type de logiciel permet donc un gain de temps et de fiabilité considérable lors de visites de chantier. Il a donc semblé judicieux d'étudier les possibilités qu'offre ce type de support comme outil dans le processus de suivi de chantier mis en place ici. Cet outil servira à nos chefs de chantier dans le même esprit, concernant le travail de nos équipes, des sous-traitants et des entreprises des autres lots.




Cet outil n'est actuellement pas encore utilisé au sein de SPIE Ouest-Centre. La première étape concernant le développement de ce nouvel outil a donc été de se familiariser avec ceux qui existent sur le marché par des rencontres avec les différents développeurs de logiciel et la direction de travaux du Centre Hospitalier de Bretagne Atlantique. Après ces consultations et les démonstrations des différents logiciels disponibles sur le marché, c’est le logiciel AirBat, développé par Informatique Aquitaine, qui a finalement été retenu. Les arguments qui nous ont orientés vers ce logiciel sont la facilité d'utilisation, son prix et l'autonomie de nos équipes à l'utiliser. En effet le responsable d'affaires peut importer lui même les plans et intégrer ces réserves type via une base de données. Le remplacement d'un plan à un nouvel indice peut se faire directement à l'agence sans passer par Airbat, ce qui génère un gain de temps et d'argent. Il reste possible cependant de sous-traiter à Airbat l'insertion et le découpage de l'ensemble de plans lors de la phase de préparation du chantier. Son interface graphique sur la tablette est illustrée ci-dessous :

Figure 10 : Interface de l'outil de levée de réserves sur tablette

Il est donc possible de poser différentes pastilles sur le plan symbolisant chacune une réserve. Un code couleur indique si les réserves sont posées levées ou « pour mémoire ». Ces réserves sont attribuées à un des acteurs du chantier préalablement sélectionné dans un menu déroulant. L’utilisation de cet outil demande un travail de préparation du responsable d’affaires en amont de la réalisation de chantier. Cette préparation du chantier correspond aux phases une à quatre de la procédure d’autocontrôle. Il doit dans un premier temps définir un découpage de ces plans en différentes zones de taille restreinte, pour qu’il soit exploitable sur la tablette via l’outil de zoom. Le responsable d’affaires entre dans le logiciel l’ensemble de ses sous-traitants et les entreprises des autres lots afin de leur attribuer des réserves par la suite. Afin de faciliter le travail du chef de chantier il entre également les réserves types qui reviennent régulièrement sur tous les chantiers, comme par exemple «reprendre altimétrie des gaines » ou « absence de calorifuge ». Plus cette phase de préparation est faite soigneusement plus le travail du chef de chantier en sera facilité.




Il est également possible d’attribuer des réserves qui ne sont pas dans les listes types. Afin de compléter, de faciliter la compréhension de ces réserves il est possible de prendre des photos de l’élément qui pose problème évitant ainsi des descriptions qui ne sont pas toujours très claires. Les photos et l’intitulé des réserves sont directement intégrés dans le rapport de visite de chantier, comme illustré ci-dessous :

Figure 11 : Exemple de rapport Airbat

D’autres logiciels permettent de directement intégrer les fiches d’autocontrôles et un stockage des données sur un serveur propre afin de gérer plusieurs chantiers à partir d’une même base de données. Cependant pour une première utilisation l’achat d’un logiciel simple d’utilisation et facile à mettre en place a été privilégié. Le logiciel s’installe en réseau local, sur l’ordinateur du responsable d’affaires et du chef de chantier. La base de données est stockée sur le pc du chef de chantier. La tablette se synchronise avec la base de données pour mettre à jour les réserves notées. Ce premier investissement permet d’analyser l’accueil de l’outil par les chefs de chantier et s’il représente un réel gain financier.




Les résultats de ce test, en cas de réussite, permettront de développer cet outil à l’échelle de l’agence SPIE Ouest-Centre dans un premier temps, puis aux autres agences.

6.3 Fonctionnement des cahiers d’autocontrôles La première étape dans l'utilisation des cahiers d'autocontrôles consiste à remplir la fiche de "présentation classeur" illustrée ci-contre :

Figure 12 : Fiche de présentation du classeur d'autocontrôles

Affaire :

Bâtiment : Etage :Zone : Local :Réseau :

Responsable d'affaires : …

Assistant responsable d'affaires : …

Responsable Etudes : …

Responsable Chantier : …

Autocontrôles - Présentation

Documents de référence :Plan n° indice :

CCTP




Cette fiche est la première ouverte par le responsable d'affaires, lorsqu'il prépare les classeurs d'autocontrôles. Chaque classeur dispose de sa propre fiche de présentation. Le responsable d'affaires entre ici les données liées à son affaire. Ces données sont ensuite automatiquement recopiées dans chaque fiche d'autocontrôles. Ce préremplissage des différentes fiches d'autocontrôles permet un gain de temps dans la réalisation des classeurs d'autocontrôles. Il permet également une modification rapide des données de base en cours de réalisation des classeurs. En effet il suffit de modifier uniquement la fiche de "présentation classeur". Le responsable d'affaires peut ensuite indiquer les coordonnées des différents acteurs de son affaire, et insérer une photographie ou un plan de la zone concernée par les autocontrôles de ce classeur. Ce plan permettra un repérage plus simple lors de la recherche de fiches d'autocontrôles sur chantier.

6.3.1 Sommaire

Chaque cahier d’autocontrôles dispose de son propre sommaire, indiquant les fiches d’autocontrôles qui le composent et permettant ainsi un repérage plus simple et plus rapide par le chef de chantier. En ce qui concerne le format informatique, chaque « flèche » est un lien hypertexte vers la fiche concernée, afin de faciliter leur consultation par le responsable d’affaires.

6.3.2 Fiche travaux

La première partie d’un cahier d’autocontrôles est constituée d’une fiche travaux, c’est un aide mémoire pour la bonne compréhension des fiches suivantes. En premier, sont indiqués les documents références auxquels le chef de chantier va pouvoir se reporter pour la réalisation des autocontrôles. Ces documents sont généralement :

Les Plans d'implantation, de réseaux et les schémas correspondant à la zone. Les standards de mise en œuvre Les prescriptions techniques issues du CCTP Les normes éventuelles DSU 04 - Les bonnes pratiques de montage (document interne à SPIE)

La deuxième partie de cette fiche travaux regroupe les indications utiles au chef de chantier pour la bonne réalisation des autocontrôles. On y retrouve des rappels des normes, comme par exemple la distance minimum de supportage ou les règles de mise en place des fourreaux. Certaines procédures issues des DTU, comme les tests d’étanchéité et les procédures de désinfection ou rinçage d’un réseau, sont également détaillées. Des compléments d’information concernant les fiches d’autocontrôles sont également détaillés dans cette partie. C’est le cas pour le contrôle d’accessibilité ou celui de lubrification pour une pompe :

Le contrôle d'accessibilité doit permettre de vérifier la facilité de manœuvrabilité de l'élément et l'accès au cadran de relevé de mesures sans difficulté pour le technicien (30 cm mini d'une paroi).

Le contrôle de lubrification comprend le remplissage en huile et la lubrification des roulements.




Pour finir il est rappelé les précautions que doit prendre le chef de chantier tout au long des travaux :

Respecter l'espacement entre tuyauteries Respecter l'espacement entre supports Vérifier la présence des isolements sur les supports Vérifier la présence des fourreaux aux traversées de parois Contrôler en permanence l'altimétrie, les pentes et le sens des fluides Tenir compte de la présence de calorifuge tout au long de la mise en œuvre des

réseaux Vérifier le positionnement et le fonctionnement des organes de réglage (robinets ...),

vannes, purges Vérifier le bouchonnage des vannes et tubes en attente Vérifier que le calorifuge est achevé avant la pose des faux-plafonds Vérifier l'accessibilité des prises de pression et des purgeurs Vérifier la manœuvrabilité des organes de réglage et des vannes Vérifier la pente, l'étanchéité et le positionnement des siphons de parcours des

réseaux condensats avant la fermeture des faux-plafonds Vérifier les raccordements électriques et la présence des organes de régulation Vérifier la présence des cordons chauffants

Cette fiche travaux est un aide-mémoire pour les chefs de chantier qui débutent, et un rappel pour les plus anciens.

6.3.3 Phase préparatoire

La phase préparatoire est commune à tous les cahiers et reprend les autocontrôles de début de chantier. Cette fiche permet au chef de chantier d’anticiper d’éventuels problèmes lors de la phase d’installation du réseau. Ainsi, il contrôle la conformité des éléments du gros œuvre tels que les réservations, les socles et les trémies. Il s’assure également de disposer du matériel adéquat pour la réalisation des travaux. La location ou les emprunts au magasin peuvent demander des délais qui risquent de retarder le chantier. Le chef de chantier veille notamment à dégager de la zone pour le stockage le matériel de manière à ne pas perdre de temps lors de la livraison. Il s’assure également de la bonne préparation des locaux de travail pour ces équipes avec le contrôle de la bonne présence du trait de niveau, indispensable pour la mise en place des réseaux à la bonne altimétrie. Il prévoit aussi les protections des locaux occupés en cas de rénovation. Avec cette fiche il s’assure que ces équipes pourront travailler dans de bonnes conditions avec le bon matériel.

6.3.4 Mise en place des réseaux

La mise en place des réseaux est découpée en trois étapes :

Mise en place du réseau Contrôle d’étanchéité Calorifugeage et étiquetage

Ce découpage découle d’un retour d’expérience des chantiers SPIE. En effet, bien trop souvent les tests d’étanchéité sont réalisés une fois que le calorifuge a déjà été posé. Or si une fuite est détectée il faut retirer le calorifuge réparer la fuite et poser un nouvel élément de calorifuge. On retrouve le même problème avec des tests d’étanchéité réalisés alors que le faux plafond est posé ce qui en cas de fuite détériore les dalles de faux plafond. Ce découpage en trois étapes associé à la planification des autocontrôles dans le planning chantier évitera ce genre de problème qui génère une perte de temps et d’argent.




Pour les réseaux de types chauffage la fiche de mise en place des réseaux comprend les contrôles suivants :

Implantation (conformité par rapport aux plans) Peinture anticorrosion Garde de 0,15 m (sous le calo) par rapport au sol Mise en place des fourreaux (voir fiche travaux) Supportage (voir fiche travaux) Organes de dilatation : lyres, manchons… Ecoulement gravitaire Présence des purges et vidange

On retrouve ici le classement chronologique des autocontrôles à effectuer. La seconde fiche de contrôle d’étanchéité a été construite à partir des DTU de mise en œuvre des différents réseaux et se présente comme ci-après :




Figure 13 : Test d'étanchéité

Affaire : Référence :

N° d'ordre :

N° d'essai :

N° de page :

Installation concernée :

Circuit concerné :

CONTRÔLES Unités de Valeur lue après 2 heures

D ' ETANCHEITE mesures Théoriques Mesurées Théoriques Mesurées Théoriques Mesurées

Pression au début de l'épreuve Bar

Pression à la fin de l'épreuve Bar

Pression de service maximum prévue dans l'installation : Bar

- Appareils de mesure utilisés :

- Numéro de plan utilisé :

- Le contrôle d'étanchéité de l'installation est conforme OUI NON

Observations :

Technicien : Date :

S'il y a eu baisse de la pression de plus de 0,5 Bar après 30 mn ; effectuer un deuxième test et consigner la cause de la fuite :

Autocontrôles Hydrauliques - Plateau - Chauffage - Contrôle d'étanchéité

CONTRÔLE D ' ETANCHEITE ET DE PRESSION DES CONDUITS HYDRAULIQUES

Premier test Deuxième test Test final

Valeur lue après 30 mn Valeur lue après 30 mn




On y retrouve notamment la référence du matériel utilisé et indice de plan suivant lequel les réseaux ont été posés. Cet indice permet de valider la pose de certaines parties du réseau et de planifier les tests d’étanchéité pour les parties modifiées suivant les indices de plans. Enfin le dernier contrôle sur la mise en place des réseaux est la fiche de calorifugeage et étiquetage. Elle comprend les autocontrôles suivants :

Traçage implantation Calorifuge :

Matériau Epaisseur Continuité du calorifuge Elément pare vapeur (en vide sanitaire non ventilé) Finition

Présence des fourreaux Calorifuge de la robinetterie :

Démontabilité Manoeuvrabilité

Réservations rebouchées Signalisation, fléchage

Cette fiche regroupe donc tous les contrôles de finition du réseau.

6.3.5 Fiche matériel

Les fiches d’autocontrôles matériels commencent toujours par un contrôle de positionnement dans le réseau par rapport au plan puis un contrôle de la bonne conformité du matériel par rapport à la sélection en étude. Ces premiers contrôles permettent tout de suite de déterminer si le bon matériel est positionné à la bonne place, ce qui évite de perdre du temps à réaliser le reste des autocontrôles si le matériel ne correspond pas. Les contrôles qui suivent sont ensuite spécifiques au matériel et classés par ordre chronologique. Enfin chaque fiche se termine par le contrôle de l’aspect général du matériel pour détecter s’il n’a pas subi de dégradations durant la phase d’installation ou si ces dégradations sont dues à un aléa de chantier. Le dernier contrôle consiste en l’étiquetage et le repérage du matériel ce qui peut se traduire par la pose d’une étiquette SPIE, le fléchage des réseaux ou repérage sur le plan. Concernant le format de ces fiches elles sont soit en A4 soit en A3. Cette différence vient de la répétition dans l’installation du matériel. En effet sur le chantier du centre hospitalier de Bretagne atlantique plus de mille radiateurs sont posés, même si généralement un contrôle par sondage est effectué il est plus facile de regrouper ces contrôles sur une même fiche A3 que d’avoir une fiche au format A4 par radiateur.

6.3.6 Fiche de test de l’installation

Il est important de rappeler que certains autocontrôles dynamiques sont de la responsabilité du chef de chantier et non des metteurs aux points. C’est le cas pour les tests d’étanchéité, détaillés précédemment, le rinçage et la désinfection des réseaux. Ces fiches d'autocontrôles dynamiques ont été réalisées en reprenant les différents protocoles des DTU. Ces autocontrôles dynamiques permettent au chef de chantier de s'assurer du bon fonctionnement des réseaux et de livrer un réseau prêt à être équilibré par les metteurs aux points. Afin d’assurer la bonne utilisation de ces cahiers d’autocontrôles et limiter les erreurs de mise à jour des dossiers, une fiche de « guide d’utilisation » a été créée. Les différents utilisateurs pourront s’y référer pour leur première utilisation. Elle détaille les différentes




étapes pour remplir la feuille de « présentation affaire » et les paramètres d’Excel à modifier en cas de dysfonctionnement.

7 Impact de la nouvelle procédure de contrôle de réalisation chantier

Cette dernière partie illustre l'impact de la mise en place de cette procédure chez SPIE Ouest-Centre. Il est difficile d'estimer les gains financiers pour SPIE Ouest-Centre puisque chaque chantier demande un temps de préparation différent en terme d'autocontrôles. De même, il n'est pas possible de prévoir les aléas de la réalisation de chantier. Nous pouvons cependant affirmer que cette nouvelle procédure limitera les écarts de montage et permettra de réagir plus rapidement pour corriger ces écarts. Etudions maintenant l'impact de cette procédure sur les différentes phases de réalisation d'une affaire.

7.1 Phase d’étude L'impact de la nouvelle procédure sur la phase d'étude dépendra du niveau de détail demandé par le responsable d'affaires aux dessinateurs pour la réalisation des étiquettes Autocad. Le point positif est ici, la reprise des plans et la communication entre le bureau d'études, le responsable d'affaires et le responsable chantier. En effet avec la numérotation des réservations il n'y aura plus de doute à avoir concernant leur déplacement ou leur agrandissement. Cependant, toujours en fonction du niveau de détail demandé, il sera nécessaire de prévoir des heures d'études supplémentaires, pour la réalisation de ces étiquettes.

7.2 Phase de préparation de chantier C'est à cette phase de l'affaire que le responsable d'affaires réalise le classeur d'autocontrôles. Ce travail de préparation des autocontrôles permettra une prise de connaissance du chantier par les différents acteurs de l’encadrement ainsi qu'une amélioration de la vision globale du chantier. Cependant il faudra y consacrer du temps, une nouvelle fois proportionnel à la complexité et l'envergure du projet à réaliser.

7.3 Phase de réalisation de chantier et réception chantier C'est ici que la nouvelle procédure dégagera un gain financier. En effet, la réalisation des autocontrôles au fur et à mesure de l'avancement du chantier permettra de lever les réserves avant la réception. Ainsi les équipes seront mobilisées moins longtemps en fin de chantier et les pénalités de retards seront limitées. La réception du chantier se fera plus rapidement de même que le paiement du client. De plus, un chantier avec peu de réserves renverra une image positive de l'entreprise au client. Les autocontrôles sont désormais planifiés dans le planning chantier et des heures leur sont allouées, ce qui permettra de mieux gérer ces phases de vérification au quotidien et limitera la précipitation dans leur réalisation en fin de chantier. Les fiches d'autocontrôles sont maintenant mises à jour grâce aux différentes normes, aux documentations techniques des fournisseurs et un retour d'expérience des chantiers passés. Il ne sera plus nécessaire de créer de nouvelles fiches d'autocontrôles mais uniquement de les adapter. L'ensemble des fiches sont maintenant uniformisées d'un point de vue de leur mise en page et leur format. Cette uniformisation renverra une image forte de l'entreprise. En effet d'une affaire à l'autre la maîtrise d'ouvrage ainsi que les sous-traitants retrouveront les mêmes types de documents confortant ainsi l'image d'une organisation interne forte de SPIE Ouest-centre.




8 Conclusion

Spie Ouest centre dispose maintenant d'une base de données fiable de fiches d'autocontrôles. Ces fiches sont organisées en cahiers et regroupées par type de réseau. Ces fiches d'autocontrôles sont adaptables et permettent à chaque responsable d'affaires de les modifier en fonction de l'affaire qu'il doit réaliser. La mise en place de la nouvelle procédure permet dorénavant de planifier les autocontrôles dès la phase de préparation chantier. Les chefs de chantier disposeront maintenant d'heures allouées aux autocontrôles, ils ne seront ainsi plus à réaliser dans l'urgence avant la réception du chantier. De plus, les metteurs au point interviendront maintenant sur des réseaux prêts à fonctionner. La préparation des autocontrôles demandera un plus gros travail des responsables d'affaires dès la phase de lancement des études, où ils définiront le niveau de détails des étiquettes sous Autocad, en collaboration avec le chargé d'études. Ils intègreront les heures d'autocontrôles à leur tableau de suivi d'heures chantier. La préparation du classeur d'autocontrôles dès la phase de préparation du chantier, permettra aux responsables d'affaires d'identifier les éventuels points critiques de la phase d'exécution, mais également de suivre l'avancement de cette dernière plus précisément. En ce qui concerne le chantier du Centre hospitalier de Bretagne Atlantique, Spie Ouest-Centre a fait l'acquisition du logiciel de levée de réserve Airbat et d'une tablette tactile pour les levées de réserve sur chantier. Cet outil facilitera le suivi de chantier du chef de chantier et du responsable d'affaires. L'ensemble des plans est maintenant directement accessible depuis la tablette, et les réserves sont directement annotées sur ces derniers. Le logiciel génère par la suite un rapport de réserve qui peut être transmis à la maitrise d'œuvre et au sous-traitant. Cet outil, permet d'énormes gains de temps, et deviendra indispensable sur tous les chantiers de moyenne et grande envergure, dans un avenir proche. Ce logiciel test sur le chantier du Centre Hospitalier de Bretagne Atlantique n'est donc qu'une première étape dans le développement de support informatique mobile pour le suivi de chantier. Il sera nécessaire de s'intéresser au développement de ce type de logiciel pour y intégrer directement les fiches d'autocontrôles. Il reste maintenant à diffuser et appliquer cette nouvelle procédure de planification et réalisation des autocontrôles ainsi que les fiches d'autocontrôles à l'ensemble des agences de SPIE Ouest-Centre.




9 Bibliographie

Normes et DTU NF DTU 24.1 Travaux de fumisterie – Systèmes d’évacuation des produits de combustion desservant un ou des appareils NF DTU 45.2 Isolation thermique des circuits, appareils et accessoires de -80 °C à +650 °C NF DTU 60.1 Plomberie sanitaire pour bâtiments DTU 60.11 Règles de calcul des installations de plomberie sanitaire et des installations d’évacuation des eaux pluviales NF DTU 60.2 Canalisations en fonte, évacuations d’eaux usées, d’eaux vannes et d’eaux pluviales NF DTU 60.31 Canalisations en chlorure de polyvinyle non plastifié – Eau froide avec pression NF DTU 60.32 Canalisations en polychlorure de vinyle non plastifié – Évacuation des eaux pluviales NF DTU 60.33 Canalisations en polychlorure de vinyle non plastifié – Évacuation d’eaux usées et d’eaux vannes NF DTU 60.5 Canalisations en cuivre - Distribution d’eau froide et chaude sanitaire, évacuation d’eaux usées, d’eaux pluviales, installations de génie climatique NF DTU 61.1 Installations de gaz dans les locaux d’habitation DTU 65.3 Travaux relatifs aux installations de sous-stations d’échange à eau chaude sous pression DTU 65.4 Chaufferies au gaz et aux hydrocarbures liquéfiés DTU 65.9 Installations de transport de chaleur ou de froid et d’eau chaude sanitaire entre productions de chaleur ou de froid et bâtiments DTU 65.10 Canalisations d’eau chaude ou froide sous pression et canalisations d’évacuation des eaux usées et des eaux pluviales à l’intérieur des bâtiments – Règles générales de mise en œuvre NF DTU 65.11 Dispositifs de sécurité des installations de chauffage central concernant le bâtiment NF DTU 65.12 Installations solaires thermiques avec des capteurs vitrés NF DTU 65.14 Exécution de planchers chauffants à eau chaude DTU 68.1 Installations de ventilation mécanique contrôlée DTU 68.2 Exécution des installations de ventilation mécanique




Livre et documentation R. CARDIERGUES : Mémoclim Base (SEDIT éditeur, 2001) P.DAL ZOTTO et al : Memotech génie énergétique, 3ème édition, Casteilla, Paris. DSU 04 – Les bonnes pratiques de montage (document interne à SPIE) Catalogues fournisseur : Permot, Sofinther, France Air, Pum, Dailkin, Camfil, Hydronic,Frico, Georg Ficher. Sites internet Logiciel de levée de réserve AirBat : http://www.air-bat.fr/

http://www.air-bat.fr/




10 Sommaire des annexes

Annexe 1 : Procédure de planification et mise en œuvre des autocontrôles Annexe 2 : Exemple de cahier d'autocontrôles




Présentation de la société SPIE Leader européen indépendant des services en génie électrique, mécanique et climatique, de l'énergie et des systèmes de communication, SPIE améliore la qualité du cadre de vie en accompagnant les collectivités et les entreprises dans la conception, la réalisation, l'exploitation et la maintenance d'installations plus économes en énergie et plus respectueuses de l'environnement. Avec 460 implantations dans 34 pays et 30 200 collaborateurs, SPIE propose des services et des solutions techniques performantes qui répondent aux enjeux actuels et futurs de ses clients, qu'ils soient locaux ou internationaux. Le groupe réalise une production de plus de 4 milliards d'euros soit un EBIT de 242.9 millions d'euros Sur le territoire français, SPIE est divisé en 5 filiales à savoir : SPIE Sud -Ouest, SPIE Sud Est, SPIE Est, SPIE Ouest-Centre et SPIE Ile -De-France Nord-Ouest. D’un point de vue juridique, le groupe a le statut de Société à Actions Simplifiés (SAS). SPIE Ouest-Centre a réalisé en 2011 un chiffre d'affaires de 42 millions d'euros et dispose d'un effectif de 200 collaborateurs. J'ai effectué mon projet de fin d'étude au sein du département génie climatique (GK) de la filiale SPIE Ouest-Centre. Ce département est découpé en trois services de proximité intervenant respectivement sur les régions :

Bretagne Basse Normandie, Pays de la Loire, Poitou-Charentes, Centre et Limousin.

SPIE Ouest-Centre dispose également d'un pôle Grand Projet, auquel j'étais rattaché. Ce pôle Grand Projet rayonne sur l'ensemble des régions citées précédemment.