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FLASH AIKIDO N° 137 ASSOCIATION FRANCOPHONE D’AIKIDO ASBL PB-PP | B-31341 BELGIE(N) - BELGIQUE 7700 Mouscron MASSPOST N° Agrément P605267 Magazine annuel de l’association Francophone d’aïkido ASBL

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Page 1: FLASH AIKI · LUKUSa Kazadi andRE (SEI SHO KAN) Les candidats promus en cette session du 23 novembre 2019 SHODAN VERhELST ThéO (BUDO CLUB SAMOURAI) GianQUinTO G iOVanni (AIKIKAI

FLASH AIKIDO N° 137ASSOCIATIONFRANCOPHONED’AIKIDO ASBL

PB-PP | B-31341BELGIE(N) - BELGIQUE

7700 Mouscron MASSPOSTN° Agrément P605267

Magazine annuel de l’association Francophone d’aïkido ASBL

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Editeur responsable :

Association Francophone d’Aïkido ASBL

Rédacteurs en chefs : Patrick Dignef

David Mazure

Corrections orthographiques : Mireille Koninckx ,

Manon Heiremans

Photos : François Warlet, Rachid Khaldi, Isabel Wets,

Sorin Toma, Irina Gaspar

Illustration : Sandra De Greef

Mise en page : Mazure David

Impression : VPRIM - www.vprim.be

© 2020 Toutes reproductions interdites sans l’accord explicite des auteurs.

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Edito

Nous sommes en train de vivre un moment historique, un moment difficile qui a chamboulé notre vie quotidienne...

Le 18 mars 2020, une date qui se retrouvera dans les livres de classe. Les enfants de demain en parleront sur les bancs de l’école. Cette date est bien sûr le jour où le confine-ment a été décidé par le conseil national de sécurité. Il est difficile maintenant de nous projeter dans l’avenir, tant de questions qui nous passent par la tête, où allons-nous ? Qu’allons-nous faire ? Qu’en est-il de l’Aïkido ? Personne ne le sait !

A l’heure où je vous écris, nous sommes au début du déconfinement du COVID-19, ce virus qui a atteint le niveau de pandémie touche le monde entier et surtout tous les secteurs.

Du confinement strict au déconfinement progressif, afin d’éviter une seconde vague, nous devons garder une distance sociale de 1m50 et les masques sont recommandés, ce qui est malheureusement impossible avec notre magnifique art martial qu’est l’aïkido.

Evidemment tout le monde espère une reprise rapide ou une solution afin d’éradi-quer ce virus qui nous détruit pas seulement physiquement mais socialement, psycho-logiquement et moralement.

L’arrivée soudaine de ce virus a mis tout le monde à mal, remise en question sur notre mode de vie, sur nos priorités, mais surtout sur soi.

Mais en y pensant, l’aïkido ne fait-il pas partie de ce chemin de questionnement sur soi ? L’Aïkido ne demande-t-il pas de se remettre constamment en question ?

« Chaque fois que vous montez sur le tatami, montez comme si c’était la première fois. »

Et si nous profitions de ce moment, de ce passage forcé, pour mettre notre Aïkido en pratique au-delà du tatami ?

Le COVID-19 nous a mis un genou à terre, signe d’humilité, la sagesse veut que l’on prenne du temps pour réfléchir et se poser.

L’Aïkido nous demande sagesse et respect dans nos actes, dans notre façon de vivre. Peut-être que nous pouvons montrer au monde, autour de nous, l’attitude juste, autour de nous grâce à notre art qui est considéré comme un art de paix et de maîtrise dans la bouche des néophytes.

Votre flash a également subi le confinement, en effet l’annulation forcée des stages du dernier trimestre nous a restreint dans le nombre d’articles. Qu’à cela ne tienne, nous avons tout de même réussi à embellir et à remplir votre flash annuel. Je tiens à souligner et à remercier l’aide et le soutien énorme de David Mazure, qui s’est penché avec moi sur la création de ce flash qui, je l’espère, sera un petit plus pour maintenir nos liens qui nous unissent tous et toutes à notre art tant aimé qu’est l’AIKIDO.

A tous et à toutes, je vous souhaite de bons moments de lecture et nous espérons vous revoir en bonne santé lors de la réouverture de nos clubs et de nos stages.

Pour votre flash Dignef Patrick.

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SOMMAIRE :

Edito Page 3

Le mot du président Page 7

Kagami Biraki Page 8

Anniversaire Club Page 9

Examens Pages 10 - 11

Camp d’été Pages 12 - 17

Envoyé spécial Iwama Pages 18 - 21

Envoyé spécial Corée Pages 22 - 25

Dojo Cho Louvain La Neuve Pages 26 - 33

Stage Commission Technique Pages 34 - 37

Stage Christian Tissier Pages 38 - 39

Inauguration Dojo Boncelles Pages 40 - 41

L’aïkido fait grandir Pages 42 - 43

30 ans Aïkikaï Namur Page 44

30 ans Shi Zen Dojo Pages 45 - 46

40 ans Sei Sho Kan Page 47

50 ans Cesam Page 48

Mérite sportif Hannut Page 49

Mérite sportif Soumagne Pages 50 - 51

Interview Jean-Pierre Jacquet Pages 52 - 53

Ia f /Dojo Cho / Stage CJ Pages 54 - 55

Section Junior Pages 56 - 59

Solution Flash 136 Page 59

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Le mot du président

Chères amies, chers amis,

J’espère que cette édition du Flash Aïkido vous trouvera, toutes et tous ainsi que vos fa-milles, en grande forme malgré la période difficile que nous vivons actuellement.

Au moment où j’écris ces lignes, il m’est impossible de vous donner la moindre infor-mation quant à une date pour la reprise de nos activités, que ce soit au sein de nos dojos ou au niveau fédéral. Le respect de la distanciation sociale étant primordial pour la non pro-pagation du COVID 19, cette condition me paraît difficilement « contournable » de par notre activité et de par notre spécificité (nous avons toujours besoin d’un partenaire) hormis pour le travail en solo des armes que chacun peut mettre en application chez lui dès maintenant dans son jardin, maison ou appartement (dans ces deux cas faites attention à votre environ-nement). Une reprise en septembre me paraît plus réaliste mais attendons les recomman-dations officielles de toute façon pour cela.

Habituellement, la vocation de cette publication annuelle est de vous relater les évène-ments qui se sont déroulés tout au long de la saison. Saison qui a été écourtée cette année par l’arrivée de ce virus et par toutes les mesures restrictives concernant notre pratique quo-tidienne qui s’en sont suivies.

Cependant, jusqu’à mi-mars, cette saison n’a pas été bien différente des saisons pré-cédentes et a été très riche en événements nationaux et internationaux. Les stages de la Commission Technique et de la Commission Junior remportent toujours un franc succès, la qualité des prestations des candidats aux examens fédéraux, la performance de nos repré-sentants lors des évènements internationaux organisés par l’IAF, les 40 ans du Camp d’été, la venue tant attendue de Dojo Cho ainsi que le stage dirigé par Christian Tissier Shihan en février furent tous un succès et ont même dépassé nos prédictions les plus utopiques.

Je voudrais revenir sur ce grand moment que fut la visite de Mitsuteru Ueshiba en oc-tobre dernier en Belgique, au Luxembourg et en France. Pour rappel, Mitsuteru Ueshiba est l’arrière-petit-fils du fondateur de l’aïkido O Sensei Morihei Ueshiba, il était donc pour nous très important que cette organisation remporte un vif succès car Dojo Cho prendra, plus que probablement, la succession de son père Moriteru Ueshiba à la tête du Hombu Dojo dans quelques années. Quelle belle réussite et quelle belle image pour notre fédération tant sur le plan national, qu’international ! La Belgique a montré, une fois de plus, à l’Europe et au monde entier que le sens du mot accueil n’est pas un vain mot dans notre petit pays et que celui-ci répond toujours présent lorsqu’il s’agit d’organiser un évènement d’ampleur interna-tionale. Pour avoir passé plus de dix jours en sa compagnie, je peux vous affirmer qu’il a par-ticulièrement apprécié l’accueil sur et en dehors des tatamis, l’ambiance sur le tatami et le niveau technique de celui-ci, les découvertes culturelles ainsi que les moments ludiques que nous lui avons proposés. Il en gardera un bon souvenir et nous a même fait entendre qu’il se-rait prêt à accepter une nouvelle invitation. Notez qu’il sera fin octobre 2021 au Luxembourg pour célébrer les 50 ans d’existence de la Fédération Luxembourgeoise des Arts Martiaux, une occasion de le rencontrer à nouveau, si la situation le permet bien entendu.

Habituellement, je termine le mot du Président en annonçant les prochains rendez-vous, malheureusement cette année la fin de saison est marquée par l’annulation de toutes nos manifestations.

Comme vous le savez déjà, l’édition 2020 du camp d’été avec Miyamoto Shihan n’aura pas lieu. Cependant, les membres du Conseil d’administration et moi-même travaillons à prépa-rer l’avenir afin que tout soit prêt pour relancer sur les chapeaux de roues la prochaine saison dès que la pratique sera permise. Nous ne manquerons pas de vous tenir informés de la suite.

D’ici là, prenez soin de vous et de vos proches !

Je souhaite que la lecture de cette édition du Flash Aïkido vous soit agréable et vous per-mette de vous remémorez tous ces bons moments passés ensemble sur le tatami.

A bientôt,

Benoit Toulotte, Président

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Promotion Kagami Biraki

LEBOUT JEan

(Aïkido club La Louvière)

aMEYE MichaëL

(Suu Dojo)

GiLLET OdETTE

(Budo club Samouraï)

GaSPaRd MichELLE

(Kome Dojo)

GODAN

GiLLaRd JEan-MaRc

(Shugyo Dojo)

ROKUDAN

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AnniversaireClub

- Le Go Kyo Ryu pour leurs 10 années d’affiliation à l’AFA;

- Le Togishi Dojo pour leurs 10 années d’affiliation à l’AFA ;

- Le Kobukaï Aïki pour leurs 20 années d’affiliation à l’AFA;

- l’Aïkido Club Henri-Chapelle pour leurs 30 années d’affiliation à l’AFA;

- l’Aïkido Club Moortebeek pour leurs 50 années d’affiliation à l’AFA;

- Le Césam pour leurs 50 années d’affiliation à l’AFA.

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BEn aBdELKadER nOURE-dinE

(REN SHIN KAN)

MERcKX aURéLiE

(REN SHIN KAN)

hOEKMan cLéMEnT

(HIKARI AIKIKAI)

inGELS KRiSTOf (AIKIDO TIENEN)

LUKUSa Kazadi andRE

(SEI SHO KAN)

Les candidats promus en cette

session du 23 novembre 2019 SHODAN

VERhELST ThéO (BUDO CLUB SAMOURAI)

GianQUinTO GiOVanni

(AIKIKAI HERSTAL)hEYnE diMiTRi

(AIKIDO CLUB VISE)PERazzini VaLEnTina

(REN SHIN KAN)

SANDAN

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BaYOT OLiViER (AMA TSU CHI DOJO)

fERaRd JEan-MaRc

(SEI SHO KAN)

ROcK ERwin

(AIKIDO TIENEN)

hEiREManS ManOn

(SANKAKU DOJO)

MEnJOiE daan

(AIKIDO TIENEN)SchiffELERS GEORGES

(AIKIKAI HERSTAL)

NIDAN

VanBOEchOLT aLEXiS

(AIKIKAI HERSTAL)

danSE dYLan

(AIKIKAI HERSTAL)KEPPERS LaUREnT (AIKIKAI HERSTAL)

VanOSMaEL faBian (AIKIKAI SOUMAGNE)

YONDAN

Félicitations à toutes et tous, ainsi qu’à vos professeurs !

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Août 2019, le camp interna-tional d’été fêtait ses 40 années d’existence, il fallait célébrer di-gnement cet évènement. Ce fut chose faite !

Tout d’abord sur le tatami, en maîtres de stage  : Miyamoto

Shihan, notre Senseï au camp d’été depuis 5 ans, et Christian Tissier Shihan, ayant dirigé le stage durant 20 ans, revenu à Spa pour honorer notre célébration.

Environ 300 participants dont la moitié de notre fédé-ration et l’autre moitié composée de pratiquants venus d’Allemagne, d’Australie, Bulgarie, Egypte, Espagne, Finlande, France, Hollande, Italie, Pologne, Russie, Suisse, USA.

Un travail studieux, intense, concentré, dans une at-mosphère chaleureuse durant les 22h30 de cours de la semaine.

40ème Anniversaire du

camp d’été fédéralTémoignage de M. Dany LECLERRE Shihan, Dojo cho -

7ème Dan -Organisateur du camp d’été depuis 1979

Ensuite LA soirée !

M. Delmelle, chef de cuisine de la résidence Olympic et Mme Michaux, directrice du Centre Adeps «  La Fraîneuse », nous ont proposé une formule originale : le premier verre était offert par le centre Adeps, il s’agis-sait d’une bière locale, la Bobeline (il en existe 4 sortes, un très bon produit fabriqué à Spa), accompagnée d’un produit également local, le fromage de Sarté, cuisiné en apéritif.

Les plats étaient au choix à partir d’une baraque à frites installée sur la terrasse du restaurant de l’Olympic : bou-let à la liégeoise  ; vol-au-vent/frites (avec possibilité de déguster les deux plats) ; tomates crevettes grises (frites cuites dans de la graisse végétale) et salade bar.

Pour le dessert : glace locale.

Tout cela partagé autour de mange-debout sous un très beau chapiteau commandé en dernière minute compte tenu des prévisions météo (nous sommes en Belgique…).

L’animation musicale assurée par un disc-jockey excep-tionnel, M. Denis Garcia, au meilleur de sa forme ; ce qui nous a valu la visite, vers 23h30, de trois policiers, au de-meurant très sympathiques, pour diminuer le son. La fin de la soirée étant programmée à minuit car il y avait cours le lendemain, cela n’a posé aucun problème.

L’animation visuelle  : des mois et des semaines de re-cherches de photos et souvenirs retraçant la vie du camp d’été afin de réaliser un montage power point (grâce éga-lement au dévouement de notre ami Denis) projeté sur six écrans. Ceux-ci ont permis de revoir des moments forts, amusants, émouvants aussi, de ces 40 années du camp d’été, que tout le monde appelle encore au-jourd’hui « camp de Wégimont » et de retrouver tous les plus grands Senseï qui nous ont fait l’honneur d’y diriger des cours ; les leçons dans la cour du château sous les dif-férents chapiteaux, dans les différents halls des sports de

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la région et les activités annexes telles le tir, le parachu-tisme, le bowling, les moules à Tongres etc..

Environ 180 participants à cette soirée dans une am-biance enflammée et remplie d’amitié dont on se souvien-dra longtemps. On a même vu Christian Tissier Shihan et Miyamoto Shihan danser ensemble.

Un très grand merci à Mme Michaux, directrice du Centre sportif, et à son personnel sans qui notre soirée anniversaire n’aurait pas été aussi réussie. À M. Delmelle, chef de cuisine de la résidence Olympic, pour ses précieux conseils et son support. Merci à M. Denis Garcia pour la formidable soirée « audio et visuel ». Merci à M. François Warlet pour la recherche des photos souvenirs depuis les 40 ans d’existence du camp d’été.

Merci, bien sûr, à tous les participants à cette soirée.

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40 ans du Camp d’été : une belle réussite et un

grand cru ! Récit d’une organisation

et d’un long périple.

Fin janvier, une réunion entre Mme Michaux, Mme Leers (responsable logement), M. Delmelle, Dany et moi-même est planifiée. Au programme, mise au point de la logis-tique concernant les moments forts de l’évènement. Tout est passé en revue, depuis l’arrivée des Sensei et des parti-cipants jusqu’à leurs départs.

Une grande soirée anniversaire comportant une projec-tion de photos retraçant les quarante années d’existence du camp, un bon repas et une soirée dansante avec la pré-sence d’un disc-jockey doit être planifiée dans la semaine, ce sera le jeudi soir. Cependant, celle-ci ne doit pas se ter-miner trop tard car il y aura bien cours le lendemain matin.

L’idée des échoppes distribuant des spécialités locales en guise de repas est évoquée et, sur ce sujet, M. Delmelle, nous fait part de ses idées, expériences et contacts. Cette proposition a remporté le succès qu’on lui connait.

L’affiche et les formulaires d’inscription au logement et repas sont envoyés et diffusés et les premières confirma-tions ne tardent pas. Ce sera une grande édition sans au-cun doute !

La semaine précédant notre camp d’été, je rejoins Miyamoto Sensei au Royaume-Uni, où il dispense les cours du stage organisé sur le campus universitaire de Worcester, afin de l’accompagner durant son voyage de retour pour la Belgique.

Au programme, vol depuis Bruxelles jusque l’aéroport de Birmingham où un des organisateurs locaux m’attend, tra-jet en voiture jusqu’au lieu du stage. Quand enfin arrivé sur les lieux, je croise Miyamoto Sensei qui m’invite à prendre «  un  » verre… Je participerai ensuite jusqu’à la fin de ce stage aux cours dispensés par les différents intervenants.

Durant ce séjour, entre l’accompagnement de Miyamoto Sensei et le suivi des cours, quelques imprévus ont dû être gérés pour l’organisation de notre camp. La météo belge prévoyant du mauvais temps spécialement pour la soirée

Il nous tenait à cœur, en raison de l’implication sans faille des fondateurs de ce camp pendant de nombreuses an-nées et des anniversaires précédents, que le quarantième anniversaire soit tout aussi réussi et grandiose.

C’est pourquoi l’organisation et la planification de l’édi-tion 2019 débuta dès la clôture du stage 2018 lors de la réunion de débriefing habituelle en présence de Madame Michaux, directrice du centre sportif La Fraineuse et de Monsieur Delmelle, responsable des cuisines. Les idées fu-sèrent et une réflexion devait suivre afin que cette édition soit exceptionnelle.

L’idée de faire intervenir sur le tatamis les deux derniers protagonistes, à savoir Christian Tissier Shihan et Tsuruzo Miyamoto Shihan, leur est proposée et leur réponse fut immédiate, empreinte de respect mutuel, chacun tenant à ce l’autre soit mis à l’honneur.

Compte-tenu de leurs agendas respectifs, une proposi-tion d’horaire leur fut faite. Leur réponse fut toujours aus-si humble, chacun ne voulant pas assurer plus d’heure que l’autre. Un horaire est déterminé, Miyamoto Sensei débu-tera la semaine de stage et partagera à partir de mercredi matin les cours avec Christian Tissier Sensei.

Benoit TOULOTTE, Président AFA

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commémorative des 40 ans ce qui a nécessité la location d’un chapiteau pour nous permettre de tous vous accueillir au sec.

Jeudi matin, le trésorier de British Birankai, Miyamoto Sensei et moi-même quittons Worcester en voiture pour un trajet de plus de quatre heures avec comme destina-tion Londres où nous logerons dans un hôtel non loin de la gare Saint Pancras. Nous passons tous les deux une excel-lente soirée à échanger autour d’un bon repas dans un des nombreux restaurants à proximité de notre lieu de villé-giature. Néanmoins, il faut garder à l’esprit que nous pre-nons très tôt le lendemain matin l’Eurostar en direction de Bruxelles. Je donne rendez-vous le lendemain à Sensei afin de l’aider à descendre ses bagages, il m’attend et à même commencé à en descendre une partie (Miyamoto Sensei ne voyage jamais léger…). Nous sommes bien à l’heure pour notre départ et prenons cette fois le train pour Bruxelles où Dany nous attend afin de continuer notre route vers Spa. La suite de notre périple se passe sans problème pour, ENFIN ! atteindre Spa où nous resterons un peu plus d’une semaine.

La suite vous la connaissez, un séminaire exceptionnel d’une grande intensité et d’une richesse sans pareille tant la maîtrise et l’expertise de ces grands maîtres atteint des sommets. Une soirée anniversaire d’une convivialité inou-bliable, un montage de photos récapitulatives des éditions précédentes émouvant, des moments exceptionnels et une soirée dansante endiablée animée de main de maître

par notre DJ local Denis. Nous avons même eu la visite de nos amis policiers nous demandant gentiment de baisser la musique, occasion qui fut saisie pour clôturer douce-ment les festivités car je ne sais à quelle heure cela aurait pris fin sans leur intervention…

Je profite encore de ces quelques lignes pour remercier chaleureusement tout le personnel ainsi que la directrice du Centre Sportif de la Fraineuse, DJ Denis, toutes les personnes qui, à leur manière, ont contribués à faire de cette édition un véritable succès, ainsi que les membres du Conseil d’administration qui ont activement participé à son organisation.

MERCI !!!

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Envoyé spécial : Embukai Iwama

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Participation à un Embukaï un peu particulier à Iwama (Japon)

par Dimitri Crenier

C’est avec grand plaisir que j’ai appris ma désignation pour représenter la Belgique au sein de l’International Aikido Federation (IAF) pour réaliser une démonstration dans un des lieux les plus my-thiques de l’Aïkido: Iwama,

bourg du Japon situé dans la préfecture d’Ibaraki  ; lieu de dernière demeure d’ Ô Senseï.

Fin de ce mois d’août, je décolle donc pour le Japon et, quelques heures après, me voilà sur le sol nippon. J’ai pu alors rejoindre rapidement le groupe de l’IAF dans le hall d’entrée de l’hôtel. Après un rapide briefing, on apprend que le Hombu Dojo nous a réservé une table au restaurant et que nous aurions probablement la visite d’officiels de l’Aïkikaï, mais sans certitude. Néanmoins, ceci montrait l’importance de cet événement aux yeux de l’Aïkikaï. Arrivés sur place, dans un petit restaurant typiquement japonais, Kuribayashi Shihan nous attendait, agenouillé, à table. L’ensemble du groupe s’installe vite dans le restaurant qui ne pouvait pas vraiment accueillir plus de personnes que nous étions. Quelques minutes plus tard, c’est Dojo Cho, Mitsuteru Ueshiba qui nous rejoint et qui nous souhaite la bienvenue au Japon.

Lors de cette soirée, j’ai pu faire rapidement connaissance avec les différentes personnes représentant plusieurs pays tels que l’Egypte, la Roumanie, le Danemark, la Slovénie, la Bulgarie, la Croatie, l’Australie, la Pologne, les Pays-Bas et la France (bon, j’avoue, j’en connaissais effectivement quelques-uns, déjà croisés sur des tatamis lors de stages internationaux).

Dès le lendemain matin, nous avions un cours avec Doshu à 6h30 à l’Aïkikaï, exceptionnellement filmé pour l’occasion. Nous avons travaillé avec notre futur partenaire de démons-tration, sous une chaleur intense et une humidité à couper le souffle. Après ce cours, la petite photo traditionnelle du groupe avec Doshu et Dojo Cho. Le temps de prendre une douche et de laver le Gi, on est reparti dans le métro, puis le train pour se rendre à Ibaraki.

Arrivés à la gare après un long trajet, c’est un monument dédié à Ô Senseï qui nous accueille. Nous nous dirigeons vers le dojo à pied, valises à la main…, des posters de l’événement sont affichés à tous les coins de rues et nous entourent.

Nous voilà à la dernière demeure de Ô Senseï. On essaie de trouver nos marques, on nous dirige vers un endroit pour

entreposer nos bagages, puis nous découvrons la cuisine, les « sanitaires » et le dojo, impeccablement entretenus. Au programme, faire les courses pour notre repas du soir .

Après cela, nous nous mettons en tenue pour préparer notre Embukaï. Nous travaillons par paires, réfléchissons aux techniques et au timing disponible afin de proposer quelque chose de clair, cohérent et de se synchroniser avec les autres paires de pratiquants. En tout, nous disposons de 3X2 minutes pour ±20 personnes.

Une fois notre première répétition finie, nous enchaînons avec un cours de Yoshimichi Nagashima de Iwama où, après une brève lecture de textes de Ô Senseï, nous avons passé en revue ikkyo, nikkyo, sankyo, gokyo, yonkyo et rokyo (et oui ça existe ;-) ) . Le cours terminé, nous nettoyons le dojo et le groupe se retrouve alors pour préparer le repas du soir dans une ambiance conviviale et de partage.

Arrivé le soir, il valait mieux ne pas être le dernier pour trouver un futon et une place dans le dojo. Nous essayons tant bien que mal de dormir un peu… et oui, 4h45, c’est tôt pour le réveil.

Au programme de cette nouvelle journée, entretien et net-toyage du dojo, ratissage de la cour devant le temple. Juste avant de participer à notre premier cours, Shigemi Inagaki 8ème Dan nous convie sur l’aire de démonstration, nous ex-plique comment il faudrait rentrer et saluer le kamiza. Ensuite, nous nous dirigeons dans le dojo et prenons tous un jo et un bokken. Direction l’extérieur où nous apprenons une série de kata bokken contre jo.

Bien que très éloignés des formes de katas que je maîtrise davantage, les enchaînements poussent à la réflexion et me permettent de me remettre en question et d’apprendre à nouveau. Quoi de plus beau que l’Aïkido, il y a toujours à apprendre.

Le cours terminé, on peut déjeuner. Direction le supermar-ché, avant de nettoyer le dojo et entretenir le lieu.

Peu d’activités pendant la journée, nous passons du temps ensemble, discutons de nos vies, d’aïkido, etc.

Enfin, l’heure des répétions est là, un peu d’Aïkido pour nous réveiller. Nous refaisons la démonstration une ou deux fois et comme chaque fois, tout le monde fait attention au cérémonial pour que ce soit parfaitement coordonné le jour J.

Quelques heures plus tard, c’est avec un grand plaisir que apprenons la venue d’Osawa Senseï pour assurer le cours du soir à Iwama.

Nous avons particulièrement apprécié l’après-cours lors d’une soirée organisée à l’initiative d’Isoyama Senseï pour nous souhaiter la bienvenue. Tout le staff de l’IAF s’est don-né pour organiser ce souper collégial : barbecue, plats, un vrai régal. Ce à quoi on s’attendait moins, c’était que chaque

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représentant de pays devait faire un petit discours. Ensuite, nous avons chanté une chanson sur l’Aïkido.

Le lendemain, 4h45, même rituel : ratissage, nettoyage, cours du matin avec le bokken et le jo avant que tout le monde débarrasse et range ses affaires car tout devait être impeccable pour la venue de Doshu.

Encore une répétition prévue le matin, filmée par Guillaume Erard et une petite interview pour l’IAF.

La pluie tombe comme pas possible durant toute sa dé-monstration et tout le monde reste pour regarder malgré le fait qu’aucune protection n’avait été prévue. Personne ne bouge, tout le monde reste jusqu’à la fin. L’Embukaï se termine par des petits remerciements (seulement 10 mi-nutes de seisa) et le tatami est vite transformé en buffet « Sayonara party » auquel nous n’aurons pas tous participé car nous devions reprendre le dernier train pour Tokyo.

Arrivée le lundi matin à Tokyo, cours avec Dojo Cho, et Ito Senseï. Ensuite, j’ai eu la chance d’être à nouveau invité par Miyamoto Senseï pour partager un repas. Nous finirons

gentiment au karaoké. Miyamoto Senseï fut avec moi d’une générosité exceptionnelle.

Le lendemain matin, cours du Doshu oblige, lever à 6h et on retourne au charbon, suivi de Yasuno Shihan. La suite de la journée est plus reposante ; nous visitons avec les équipes de Roumanie, de Slovénie quelques quartiers de Tokyo.

Le voyage touche à sa fin, je fais encore les cours du mer-credi matin, avec Doshu, suivi de trois cours assurés par Kuribayashi Senseï, matin et après-midi.

Le lendemain, retour à l’aéroport pour le vol de retour.

Par cet article, je tiens à remercier l’IAF qui nous a encadrés pendant tout ce voyage. J’ai eu la chance de faire de nou-velles belles rencontres.

Je remercie également le conseil d’administration de l’AFA de m’avoir permis de vivre cette belle et enrichissante expérience.

Le monde arrive, on est déjà en keigogi, prêts à démontrer, quatre heures avant l’heure H.

Le début des festivités commence, après un bon petit sei-sa d’une demi-heure pour les discours. Les démonstrations s’enchaînent, réalisées par les dojos avoisinants et prati-quants divers de Iwama, tous japonais .

Le premier groupe passe, le second suit et enfin le troi-sième groupe des plus gradés. Nous avons l’honneur de passer avant derniers, juste avant Doshu. Nous voilà arri-vés en « backstage ». La concentration est à son comble, nous passons devant Doshu qui s’échauffait et qui vient de prendre une chaise pour nous regarder. Petit coup de pres-sion supplémentaire.

On entre sur le tatami, ça y est, 30 secondes de tori, 30 se-condes d’uké, et on peut se reposer.

Sortie du tatami, se dépêcher, regarder la démonstration de Doshu juste devant nous, un régal pour les yeux.

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Envoyé spécial :World Martial Arts Masterships in Korea

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Imaginez un petit week-end prolongé, s’étalant du jeudi soir au lundi soir… A priori, la perspective peut paraître alléchante. Maintenant, pensez à occuper ces quatre et quelques jours, avec deux fois seize heures de voyage (avion et minibus), onze heures de tatami, un dé-calage horaire de neuf heures, un changement de régime alimentaire et une adaptation constante à d’incessants changements d’organisation. Ça y est,

vous y êtes ? Voici l’expérience World Martial Art Masterships (WMAM) à Chungju en Corée du Sud !

C’est certain, vu comme ça, ce n’est pas très «  vendeur  » et d’aucuns pourraient penser que je suis en train de me plaindre. En réalité, j’ai été heureux et honoré de vivre une telle aventure, j’y reviendrai plus largement dans un instant. Cependant, il est vrai qu’à mon retour, lorsque mes proches m’interrogèrent sur mon séjour, le premier mot sorti de ma bouche fut : « intense » ! Et cette intensité occulta presque, pendant quelques jours, la richesse des moments vécus.

Pour celles et ceux qui n’auraient pas trop suivi «  l’affaire », permettez-moi de resituer l’événement dans son contexte. Les WMAM ont eu lieu en septembre 2019. Il s’agissait d’une organi-sation de l’International Aikido Federation (IAF) en vue de pro-mouvoir notre discipline par le biais de démonstrations classées en différentes catégories : techniques de base ; techniques avan-cées ; travail aux armes ; démonstrations d’experts et démons-tration(s) de maître(s). La Corée était désireuse d’accueillir cet événement en vue d’y faire mieux connaître l’aïkido qui a par-fois un peu de mal à s’imposer devant son homologue coréen, le Hapkido. Ces deux disciplines s’orthographient d’ailleurs en Coréen, m’a-t-on dit, de façon identique.

La fédération internationale demanda ainsi à certaines de ses fédérations affiliées, dont l’AFA, de déléguer un pratiquant 6e dan (nommé «  expert  » dans le langage de l’IAF) ainsi qu’un pratiquant entre 3e et 5e dan, nommé «  confirmé  » (dans ce même langage). La classification fut quelque peu revue ulté-rieurement, incluant les 5e dans parmi les « experts ». Un choix bien à propos qui permit d’étoffer les démonstrations, en s’ad-joignant comme Tori, quelques pratiquants remarquables tels que Fabrice Croizé (France) ; Guillaume Erard (France & Hombu dojo) et Satomi Ishikawa (Pays-Bas). Le voyage du « pratiquant expert » était totalement pris en charge par l’IAF alors que le séjour du pratiquant confirmé devait être supporté par la fédé-ration nationale dont il était issu. Chaque délégation ne venait pas représenter son pays, comme ce fut le cas dans d’autres évé-nements, mais bien la discipline elle-même et ce, au sein d’un groupe international spécialement constitué.

Non seulement, il s’agissait de représenter l’aïkido ce qui, pour les pratiquants passionnés que nous sommes, est toujours une raison suffisante pour partir à l’aventure mais en plus, cette dé-légation allait être sous le haut patronage de Christian Tissier Sensei, ambassadeur de notre discipline. Difficile dans ces condi-tions, de refuser pareille proposition  ! En ce qui me concerne, non seulement la fédération décidait de me faire confiance pour porter son image au travers de la représentation plus générale de l’aïkido mais aussi, elle m’offrait la possibilité de travailler sous la direction de Christian Tissier Sensei, dans cet exercice très particulier qu’est la démonstration. Aussi stressant que puisse être une telle prestation devant son propre maître (et aussi avec lui, pour sa démonstration personnelle), le défi que l’AFA me demandait de relever était une véritable aubaine.

Je partis accompagné de Anne-Claire Versailles, la «  prati-quante confirmée  » choisie par l’AFA. Je connais Anne-Claire depuis qu’elle est enfant et c’est donc une longue complicité qui nous unit. Elle a été une compagne de voyage très agréable et attentive. Je tentai tant bien que mal de lui rendre la pareille mais elle est plus agréable à vivre que moi ! Elle réalisa par ail-leurs, de magnifiques prestations d’uke pour différents profes-seurs qui se l’arrachaient. Malgré la fatigue, elle répondit tou-jours présente, avec le sourire et un optimisme qui réchauffait le cœur. Même si j’ai déjà eu l’occasion de la remercier maintes fois personnellement, qu’elle le soit encore ici, par ces quelques lignes.

Le premier défi qui se présenta à nous fut de dormir dans l’avion, condition essentielle pour de bonnes prestations, atten-dues dès le lendemain lors des préparatifs des démonstrations mais aussi lors du stage international organisé pour l’occasion, sous la direction de Christian Tissier Sensei. Après un long vol avec escale d’une douzaine d’heures, nous dûmes encore voyager

plus ou moins quatre heures en minibus. La technique de la mi-cro-sieste développée dans les airs fonctionna également sur terre et bien que fatigués, nous fîmes quand même bonne figure au repas officiel du vendredi soir auquel nous fûmes conviés, dès nos valises posées au village des athlètes de Chungju ! C’est ain-si qu’après avoir revêtu le t-shirt officiel aux logos des WMAM et de l’IAF que nous nous rendîmes au dîner VIP où nous atten-dait toute la délégation officielle…en costume cravate  ! Passé

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ce petit moment d’incongruité, nous nous sommes attablés en espérant que les agapes qui suivaient les discours allaient non seulement nous rassasier (les repas en avion sont toujours un peu frugaux) mais aussi nous laisser encore le temps de passer une vraie bonne nuit de sommeil.

Le village des athlètes de Chungju était une sorte d’auberge de jeunesse avec des chambres à deux ou quatre lits. A mon arri-vée, on me dit que mon colocataire serait un Français. Je souriais en imaginant retrouver soit Fabrice (Croizé) soit Mare (Seye) mais qu’elle ne fut pas ma surprise de retrouver un autre com-pagnon de tapis, Guillaume (Erard) - que tout le monde connaît grâce à ses vidéos sur l’aïkido - avec qui j’avais déjà passé de nombreux keikos agréables (et vigoureux) lors de mes séjours au Japon ! Pour l’anecdote, c’est ce même Guillaume qui me mon-tra un petit bar d’Omotesando (Tokyo) où sont servies d’authen-tiques bières belges, une petite oasis pour tous les voyageurs du royaume qui ont la saudade. Bref, aussi éreintant que s’annon-çait notre séjour, nous étions un groupe d’amis qui allaient se serrer les coudes. Et en effet, c’est certainement humainement que l’expérience coréenne fut la plus enrichissante !

La journée du samedi démarra au petit dojo du village des ath-lètes, avec une mise au point des démonstrations de 9h à 13h, sous l’œil avisé de Christian Tissier Sensei. La majeure partie de ce créneau horaire fut consacrée à la mise au point de la dé-monstration des techniques de base où un « expert » présentait quelques techniques qu’un groupe de pratiquants confirmés s’employait à reproduire. Entre les répétitions, Jikou Sugano et moi, entre autres, ajustions une démonstration aux armes. Ce fut un moment particulièrement émouvant pour moi. A chaque fois que je rencontre Jikou, je suis non seulement heureux de le retrouver car c’est un homme charmant mais je me remé-more toujours son père... Jikou souhaitait présenter le système d’armes que son père Seiichi Sugano avait mis au point et auquel je fus moi-même formé. Un système, pour ceux qui l’ignorent, assez différent du Kashima et qui se caractérise notamment par une garde défensive hamni et une absence de contact entre les kens au départ de chaque figure (pattern). Jikou a souhaité pré-senter en démonstration trois des cinq figures de base, sur un mode lent et pédagogique. Un beau défi car dans la nervosité qui peut parfois nous gagner en démonstration, il est particu-lièrement intéressant de s’adonner à un exercice précis et sans

précipitation. Quant à la démonstration « experts », Christian Tissier Sensei nous dit qu’il n’avait pas besoin d’en voir la répé-tition, qu’il nous faisait confiance et qu’il la découvrirait bien le moment venu ! Merci Sensei…mais tâchons à présent d’être à la hauteur  ! Après ces quatre heures de préparatifs, dont beaucoup furent consacrées au réglage des saluts, nous fûmes conduits au hall sportif dans un car spécialement affrété, à la décoration intérieure improbable, entre le kitsch et le baroque et porteur en soi, d’un humour décalé.

Une fois arrivé sur le campus universitaire, siège des WMAM, Christian Tissier Sensei y anima un stage de deux heures où nous pûmes rencontrer la délégation coréenne. Une rencontre agréable avec des pratiquants d’un excellent niveau et avides d’apprendre. Lorsque le stage fut terminé, il nous restait, une fois encore, à répéter les saluts dans ce qui allait être le vrai dé-cor ainsi que la structure de la démonstration des techniques de base, la plus exigeante au plan protocolaire.

Huit heures de tatami se sont ainsi enchaînées ce samedi-là et c’est pour le moins épuisés, que nous regagnâmes le village des athlètes. Le jour J, celui des démonstrations, était fixé au len-demain de 10h à 13h. Quand les activités se suivent sans ména-ger le moindre temps pour la rêverie, on se sent en état second, comme perpétuellement concentré, avec l’esprit fixé sur un seul but : donner le meilleur de soi lors des démonstrations.

Le plus dur pour quelqu’un avec mon tempérament, c’est de gérer la crainte de décevoir. Paradoxalement, la prestation en soi ne m’inquiète, en général, que très secondairement. Démontrer devant un public de Coréens, soit. Démontrer et se retrouver sur Youtube est déjà un peu plus stressant, une préoccupation purement égotique et toute relative, il faut bien l’avouer. Mais c’est surtout démontrer devant l’œil attentif de Christian Tissier Sensei qui est vraiment impressionnant et ce d’autant plus, s’il est votre référent. A vrai dire, il y a un niveau plus angoissant encore : celui de lui servir de partenaire en démonstration ! La peur ne tient évidemment pas au fait d’être projeté avec éner-gie ou cloué au sol. Ça, ça fait partie du métier. Ce que je re-doute personnellement, à chaque fois, c’est de ne pas donner l’attaque ad hoc, à la vitesse et la puissance voulues et avec la « présence » souhaitée. Il est évident que le maître gèrera toute

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erreur pouvant provenir de l’uke mais il serait si dommage de ne pas lui permettre de s’exprimer pleinement, par défaut d’en-gagement ou par réaction inadéquate. C’est cette attente sup-posée, l’attente du Sensei, celle que l’on devine tout au moins, qui constitue un stimulateur puissant de progrès. Ceci est évi-demment toujours vrai bien sûr, lors des cours ou des stages par exemple mais cela apparaît de façon plus aiguë encore, en démonstration.

J’ai ainsi participé à la démonstration des techniques de base, avec Anne-Claire comme Uke ; à la démonstration des armes où je servis d’uke à Jikou Sugano  et à la démonstration d’experts pour laquelle j’ai pu compter sur d’excellents ukes, l’infatigable Anne-Claire ainsi que le très déterminé Guillaume. Enfin, je pus servir d’uke aux côtés de Mare Seye, Fabrice Croizé et Satomi Ishikawa lors de la démonstration «  maître  » réalisée par Christian Tissier Sensei.

Le retour à l’auberge, après avoir entendu un rassurant « good job » de la bouche de Christian Tissier Sensei, put se faire de fa-çon plus décontractée, soulagés que nous étions par le senti-ment du devoir accompli. L’austérité du logement ne se prêtant guère à la célébration, nous aurions aimé pouvoir faire une pe-tite virée entre compagnons de tatamis mais nous dûmes nous raviser. Le village des athlètes est au milieu de nulle part, au creux des montagnes. Qu’à cela ne tienne, nous étions simple-ment heureux d’être ensemble et c’est une joie que nous pûmes partager avec la délégation VIP lorsque celle-ci nous rejoignit, accompagnée de Christian Tissier Sensei. Cette nuit-là, c’est la tête pleine de souvenirs et d’émotions que nous tentions de trouver le sommeil, en vain pour ma part.

Quant à la Corée elle-même, je n’en ai rien vu ! C’est d’ailleurs souvent le cas lorsqu’on effectue des déplacements profession-nels. Qu’importe ! Le tourisme n’était pas l’objectif mais l’expé-rience « intense » a stimulé l’envie d’y revenir et de découvrir, en touriste ou en pratiquant.

Christophe Depaus.

Retour sur la CoréeComme beaucoup d’entre vous le savent, Christophe Depaus

et moi-même avons eu l’opportunité de participer aux World Martial Arts Masterships en Corée du Sud en septembre 2019.

Cet évènement rassemblait différentes compétitions d’arts martiaux. Pour l’aïkido, nous avons eu l’occasion de participer au premier stage donné par Christian Tissier Shihan en Corée et à la démonstration mise en place par l’IAF en collaboration avec la fédération coréenne.

Ce fut un séjour court mais intense. Arrivés sur place le ven-dredi à la mi-journée pour repartir le lundi matin, nos journées ont été bien remplies. Entre les répétitions pour la démonstra-tion le samedi matin, le stage le samedi après-midi, encore une répétition le samedi soir et la démonstration du dimanche qui, au total, aura duré plus de 3h, nous sommes rentrés contents mais épuisés.

Au-delà du timing serré sur place, cet évènement m’a permis de faire connaissance sur et en dehors des tatamis avec de nom-breuses personnes.

Une fois arrivés à l’aéroport de Séoul, nous n’étions pas en-core au bout de nos peines. Nous ne le savions pas encore mais nous allions être conduits à 2h de route de l’aéroport pour re-joindre notre logement. Sur place, nous avons été bien accueil-lis et avons découverts que nous allions chacun partager notre chambre avec d’autres aikidokas.

Sur place, nous avons découvert le planning du week-end qui, comme vous l’avez lu plus haut, a été chargé.

La démonstration était divisée en plusieurs parties : la fédéra-tion coréenne, la fédération taiwanaise, et puis la partie de l’IAF divisée elle-même en 5 parties.

La partie de l’IAF a commencé par les « Basics », des formes simples démontrées par un gradé présent et répété par deux duos. Ensuite, suivait la partie « Advanced » où certains gradés ont pu démontrer leur pratique avec un uke pour enchaîner sur les armes où chaque volontaire a pu montrer ce qu’il savait faire. Nous arrivons ensuite à la partie « Expert », où les 6emes dan ont pu faire une démonstration avec deux ukes et enfin pour terminer avec une démonstration de Christian Tissier Shihan.

Les choix des groupes de démonstration et des duos Tori-Uke ont tous été faits le samedi matin lors de la répétition. Les membres du conseil de l’IAF présents en concertation de Christian Tissier ont d’abord décidé dans les plus gradés pré-sents qui seraient démonstrateurs de chaque partie de la dé-monstration et après, nous avons regardé à répartir les ukes de manière à ce que chaque personne apparaisse régulièrement. Une fois tous les groupes formés, nous avons commencé à répé-ter en suivant un canevas d’attaques et de techniques qui avait été décidé préalablement pour représenter une bonne partie du panel de l’aïkido. Parmi ce canevas, chaque tori a pu choisir la ou les attaques qui l’inspiraient le plus.

Anne-Claire Versailles

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Dojo Cho 2019 - Mitsuteru Ueshiba

Les pratiquants ne s’en rendent pas toujours compte, mais derrière ces évènements exceptionnels, il y a bien sûr l’organisation visible les jours de stage, mais il y a aussi les petites et grandes histoires, les petites et grandes difficultés qui jalonnent leur mise en place et leur construction.

Je vais essayer de vous raconter celles de « Dojo Cho 2019 »…

Tout débute à Paris en octobre 2008. Le 28 octobre, la Maison de la Culture du Japon, Quai Branly à Paris, accueillait « la Fête des Arts Martiaux, Budo » dans le cadre du 150e anniversaire des relations franco-japonaises. Au cours de cette célébration, cinq arts martiaux japonais (le Shorinji Kempo, le Naginata, le Kendo, le Kashima Shinryu et l’Aïkido) furent présentés aux invités par des grands maîtres de chaque discipline. Moriteru Ueshiba Doshu avait fait expressément le déplacement pour la démonstration d’Aikido. Christian Tissier Shihan et Tamura Shihan étaient également présents.

Ayant eu la chance, grâce à Christian Tissier, de rencontrer quelques mois plus tôt, son ami S.E. Imura Ambassadeur du Japon en France, celui-ci m’avait invité ainsi que mon épouse à assister à cette magnifique soirée. L’Ambassadeur Imura, pratiquant d’Aikido 4ième Dan, nous fera même l’honneur et l’amitié de venir au camp d’été de Wégimont, mais cela est aussi une autre longue histoire…

Logé dans le même hôtel que Doshu et Christian Tissier, c’est lors d’un petit déjeuner à trois que nous avons évoqué l’avenir (nous avons tous les 3 le même âge…). Doshu nous a parlé de son fils Mistuteru, alors Waka Senseï . Christian Tissier et moi nous étions engagés à penser à lui lorsque le moment serait adéquat.

Octobre 2014 Hombu Dojo Tokyo, après la petite cérémonie de la remise de mon diplôme 7ième Dan par Doshu, nous sommes réunis dans son bureau avec Dojo-Cho, Mr Tani responsable du département international et Frédéric Heylbroeck, à l’époque président de notre fédération. Doshu s’est plu de rappeler ses souvenirs en Belgique, ses venues avec Tamura Senseï, Fujita Senseï, sa présence lors de 2 camps d’été avec Sugano Senseï, notre voyage en Cessna de Schiphol à Bierset, les moules, les

frites, la mayonnaise, la bière, le chocolat… C’est alors que Dojo-cho a posé la question en riant : mais quand est-ce que je viens en Belgique ? Nous avons répondu « c’est prévu », mais, pour Frédéric et moi, notre plan prioritaire était la venue de Doshu en 2016 dans le cadre des manifestations du 150ième anniversaire des accords diplomatiques entre le Japon et la

Belgique. Et chacun se souvient de « Dojo Cho 2016 » à Tour et Taxi à Bruxelles…

Mais revenons à Dojo Cho 2019. Entre temps le sport était devenu une compétence supplé-

mentaire de l’UE et par conséquent de nouvelles perspectives et opportunités intéressantes pouvaient se présenter.

Novembre 2017, lors de «  Aikido Youth International Seminar  » au Pays-Bas, une réunion est organisée avec des représentants de IAF, de la France, de la Hollande, du Luxembourg et de la Belgique mais aussi de personnes bien in-troduites au sein de l’administration de l’UE. Le projet de réac-tiver la EAF European Aikido Federation est mis en route. Des possibilités de subventions importantes pour un projet Aikido européen ambitieux nous sont exposées à condition de rentrer un dossier solide bien argumenté et dans les délais impartis. Je ne veux pas m’étendre sur les points négatifs, mais dans ce cas je ne peux taire que nous avons été mal conseillés, mal aiguillés, et non supportés par les personnes qui s’y étaient engagées.

N’empêche, on s’en passera !Le projet « Dojo Cho 2019 » est sur les rails. La Belgique, Le

Luxembourg et la France, vont collaborer pour sa réalisation d’autant que 2019 est l’année du 60ième anniversaire des rela-tions diplomatiques entre le Japon et l’UE.

Commencent alors les contacts avec le Hombu Dojo pour le planning de Dojo Cho, la répartition des cours, des récep-tions, des repas, des nuitées d’hôtels, des visites touristiques, l’organisation des déplacements tout cela entre la Belgique, le Luxembourg et la France. En interne en Belgique, le choix et la

réservation du Dojo, des tatamis auprès de l’Adeps, de l’hôtel, des visites, des réceptions, des restaurants. La liste des invi-tés VIP. La réalisation des affiches. La prospection de subven-tions auprès de différentes instances et Cabinets ministériels. Penser aux petites attentions vers les pratiquants (les Tenugui aux logos des 3 pays organisateurs, les berlingots d’eau de Spa, les équipes d’accueil), … Pour tout cela, quantités d’échanges de mails, de coups de téléphones, de kms, de rendez-vous, de réunions et, il faut le souligner, avec un conseil d’administra-tion considérablement réduit suite aux différentes défections.

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N’empêche, on y arrivera ! Et c’est ainsi que le jeudi 17 octobre, Benoit, Michaël, François,

Gabrielle notre précieuse traductrice, et moi, accueillons Mitsuteru Ueshiba Dojo Cho et son Otomo à l’aéroport de Zaventem. Direction hôtel Ibis Styles à Louvain La Neuve, un court repas et au lit car le lendemain commence un weekend chargé.

Je passerai la rocambolesque histoire de la SNCB pour le trajet Ottignies Louvain La Neuve – Station Luxembourg à Bruxelles…

Parlement Européen : Accueil, visite par une hôte et une guide de 1ère qualité en la personne, très sympathique, de Madame Frédérique RIES, Députée Européenne. Passionnée, motivée elle nous explique le fonctionnement du Parlement Européen et nous fait visiter ce bâtiment impressionnant. Frédérique pose pas mal de questions à Dojo Cho qui prend beaucoup de plaisir à y répondre.

Restaurant « Belga Queen » : une institution à Bruxelles et on en sait déjà beaucoup de choses, entre autres que cette brasserie est installée dans un ancien hôtel de la poste datant du 18è siècle. Certainement l’un des plus beaux espaces de la capitale et sa cuisine est égale au cadre.

Ce que l’on sait moins, c’est que l’endroit attire de nom-breuses célébrités, – le Roi Philippe et la Reine Mathilde, y ont été vus, ainsi que de nombreuses personnalités belges et inter-nationales du monde politique ou artistique.

Manneken Pis : visite incontournable du Manneken Pis habillé en Aikidoka pour l’occasion avec l’accueil toujours aussi cor-dial de l’asbl Manneken Pis. Après Kishomaru Doshu en 1980, Moriteru Doshu en 2016, maintenant 2019, Mistuteru Dojo-Cho.. il nous explique qu’il y a une réplique du Manneken Pis dans une des gares de Tokyo.

Waterloo : en général les Senseï japonais s’intéressent à notre histoire et particulièrement les champs de bataille  ; logeant à Louvain La Neuve, nous ne pouvions pas rater l’occasion de faire visiter le merveilleux musée de la bataille de Waterloo à Dojo Cho.

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Retour à l’hôtel et repas légerLa récompense du travail :

Le stage  : samedi et dimanche au centre sportif Adeps de Louvain La Neuve. Quel succès plus de 500 participants dont plus de 200 de l’AFA, les 300 autres venant des 4 coins du monde ! Une ambiance extraordinaire de travail sous la direc-tion de Mitsuteru Ueshiba Dojo- Cho qui a fait une très grande impression, au niveau technique, pédagogique et de chaleur humaine.

L’avenir de l’Aïkido est entre de bonnes mains.

Il est important de souligner les visites de Mesdames Valérie Glatigny, Ministre de l’Enseignement supérieur, de l’Enseigne-ment de la Promotion sociale, des Hôpitaux universitaires, de l’Aide à la jeunesse, des Maisons de Justice, de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de Bruxelles et Valérie De Bue, Ministre de la Fonction publique, du Tourisme, du Patrimoine, de la Sécurité routière ( mais qui était surtout là pour hono-rer sa fonction précédente, Ministre des infrastructures spor-tives). Elles étaient venues pour quelques minutes, mais en définitive elles sont restées beaucoup plus longtemps que pré-vu, impressionnées par l’Aikido, le respect et la sérénité qui se dégageait de toutes les personnes présentes. Elles avaient une foule de questions à nous poser. Nous n’allons pas non plus gâcher notre plaisir en soulignant qu’elles ont été séduites par la personnalité de Mitsuteru Ueshiba Dojo Cho.

Le samedi (tatami) se clôturait par les différents Embukai, ceux-ci ont été de très grande valeurs et un plaisir pour les yeux des pratiquants et des non pratiquants. La présence exceptionnelle de S.E. Makita Shimokawa, Ambassadeur du Japon, pour le Royaume de Belgique, l’Union Européenne et l’OTAN, exceptionnelle car S.E. était en poste seulement de-puis quelques jours mais il tenait à être parmi nous car ses prédécesseurs lui avaient longuement parlé de l’Aikido en Belgique.

Le soir, le repas de gala à l’hôtel Ibis Styles, était au même diapason que la journée, une grande réussite, énormément de monde, ici aussi dans une ambiance chaleureuse et joyeuse. L’Ambassadeur du Japon et Dojo Cho ont manifestement beaucoup apprécié faire connaissance. Dojo Cho se faisant un plaisir, durant la soirée, de passer de table en table pour voir si tout se passait bien.

Le dimanche, retour sur les tatamis, avec la même fréquence et la même ambiance que la veille, peut-être quelques visages un peu fatigués de la veille, pourtant très raisonnable.

À la clôture du stage, les mots traditionnels, les photos, les échanges de coordonnées des uns et des autres et, une nouvelle fois le temps record de la remise en place des tatamis.

Mais ce n’était pas fini et avant de passer le relais à nos amis luxembourgeois qui prenaient Dojo Cho en charge à partir du lundi soir jusqu’au mercredi, il y a eu, en cercle restreint, des moments particulièrement savoureux et amitieux, cela contri-bue aussi au ciment d’une relation durable.

Pour terminer, une fois de plus : se trouver à un certain en-droit, à une certaine date, à certaine heure et rencontrer une ou plusieurs personnes peut bouleverser notre trajectoire per-sonnelle. Pour transformer ces coups du « hasard » en quelque chose de concret et constructif il faut un réel engagement, être actif et prendre des initiatives, oser. C’est certainement l’étape la plus difficile car prendre des décisions, des risques et assumer des choix est le premier facteur d’efficacité de notre vie. Et surtout …. Ne jamais rien lâcher, jamais.

Si on reprend la genèse de Doshu 2016 et Dojo Cho 2019 je viens de la résumer dans mes 10 dernières lignes.

Dany Leclerre

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J’ai trouvé ça très instructif parce qu’il y a plusieurs façons de pratiquer. Ce que j’ai trouvé très bien aussi c’est que Dojocho s’était déplacé jusqu’en Belgique pour montrer comment les Japonais pratiquent. Christian Tissier était là. J’ai eu la chance de servir d’uke à Dojocho. Je suis venu pour le voir et pour pratiquer. Je me sentais comme à un stage normal sauf qu’on était quand même un peu serrés.

Sacha Khaldi

Hikari Aikikai

Témoignage de

Mme Carine NOEL,

Membre de l’Hikari Aïkikaï

A l’opposé des articles habituellement publiés et traitant généralement du côté technique et martial de notre art, mon souhait était de rédiger un écrit afin de mettre en avant la colla-boration et l’implication des organisateurs et des bénévoles lors de la venue exceptionnelle de Mitsuteru Ueshiba, Dojo-Cho, à l’occasion du stage organisé à Louvain-la-Neuve.

En tant que bénévole, j’ai pu assister aux réunions du conseil d’administration de l’AFA et je souhaitais tout d’abord mettre en avant l’énergie déployée par l’ensemble de ses membres. Ils ont permis à l’ensemble des participants de surmonter la com-plexité du projet en présentant celui-ci de manière constructive et en montrant à chacun la voie vers le succès de ce beau projet, dans le cadre d’une vision commune. D’après moi, cette énergie positive a permis à chacun de vivre une expérience stimulante.

L’ensemble des bénévoles ont, non seulement apporté leur concours actif en travaillant aux côtés des organisateurs, mais ont également apporté leur enthousiasme, leur efficacité et leur bonne humeur tout au long de ces journées, contribuant ainsi à une belle réussite d’équipe.

La clé essentielle du succès d’une telle manifestation, c’est bien évidemment la générosité et l’engagement de nombreux pratiquants. Chacun apportant à l’organisation ses compé-tences, sa disponibilité et ses moyens.

Au-delà du résultat, plus que positif de ce stage, je souhaite surtout retenir le travail que chacun a donné et le formidable esprit d’équipe qui a prévalu au sein des différentes fédérations d’Aïkido.

Comme l’a dit Albert Einstein :

La valeur d’un homme tient dans sa capacité à donner et non dans sa capacité à recevoir.

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Les stages de la

ComissionTechnique

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Stage Commission Technique au

Zita Kyotei

Dany Leclerre&

Christophe Depaus

17 Novembre 74 Participants

Stage Commission Technique a

Aikikai d’Herstal

Jacques Horny&

Dimitri Crenier

6 Octobre52 Participants

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Interview de M. Julien ALBISOR,

Dojo cho au Go Kyo Ryo

Malgré les inconforts dus à la rénovation du Hall des sports de Ganshoren, le Go Kyo Ryu a eu le plaisir de recevoir Paul Van Lierde et Jean-Marc Gillard.

Le dojo a été investi par un groupe varié et avide d’étude.

L’environnement était propice, non pas à la démonstration, mais bien à la réflexion.

Les pratiquants ont fait preuve d’écoute en reproduisant les exercices proposés et en cherchant la progression.

Quelques points stratégiques ont été revisités :

la qualité des attaques, le déséquilibre, le placement.

Il est toujours utile de revisiter les bases que l’on soit novice ou chevronné ; rien n’est jamais acquis d’autant que les partenaires changent, que l’état d’esprit peut inconsciemment être contrarié (blessure, fatigue…). De nombreux facteurs entrent en ligne de compte, le travail n’a donc de cesse.

Nous avons bénéficié d’une atmosphère studieuse et d’échanges constructifs comme d’habitude.

Merci à tous pour votre participation.

Stage Commission Technique aGanshoren

Paul Van Lierde&

Jean-Marc Gillard

39 Janvier53 Participants

Stage Commission Technique au

Suu Dojo

Louis Van Thieghem&

Nabil Messaoudi

1 Décembre56 Participants

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Stage Commission Technique au

CHU SHIN AIKI DOJO

François Warlet &

Dimitri Crenier

8 Mars41 Participants

Stage Commission Technique au Shugyo dojo

Louis Van Thieghem&

Paul Van Lierde

16 Février 53 Participants

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Notre hall omnisports, et plus précisément notre club Aïkikend Amay, fut honoré le premier week-end de février par la pré-sence d’une des légendes de l’Aï-kido : Maître Christian Tissier.

Senseï Christian Tissier est une figure emblématique de l’Aïkido français, personnalité interna-tionalement reconnue, qui a su par ses qualités de pratiquant, d’enseignant et d’organisateur, s’attirer la reconnaissance des plus grands pratiquants du mi-

lieu, en commençant par le fondateur de l’Aïkido, puis Moriteru Ueshiba, et enfin par Doshu, dont il fut le partenaire d’entraîne-ment durant les huit années de son séjour au Japon.

Aujourd’hui, chef de file de la Fédération Française d’Aïkido (FFAAA), il est l’unique initié non-japonais à avoir été auréolé et reconnu au grade de huitième Dan d’Aïkido par l’Aïkikaï.  Il œuvre continuellement à promouvoir l’Aïkido, entre autres, au travers de nombreux stages dans le monde entier.

Pendant tout le week-end,  Christian Tissier Shihan, a don-né cours à plus de deux cents personnes, de nationalités diffé-rentes, de niveaux divers, venus tous pour se ressourcer de sa technique et s’inspirer de sa générosité sur le tatami. Un vrai privilège pour notre fédération et plus particulièrement pour

STAGE FÉDÉRAL - Christian TissierInterview de M. Hassan FIKRY, membre de l’Aïkikend Amay

notre modeste club d’Aïkido à Amay.

En effet,  ce stage a réuni des pratiquants belges de toutes les régions mais également des Français, des Allemands, des Espagnols, des Italiens, la plupart des fidèles, et a donné l’occa-sion à d’autres initiés de découvrir le niveau de leur progression et la qualité de sa personnalité Aïki.

Cet évènement organisé activement par les pratiquants d’Aï-kido et épaulé efficacement par le personnel du hall sportif ne pouvait pas échapper aux autorités politiques locales, à savoir, Monsieur le bourgmestre Jean-Michel Javaux, qui nous a soute-nu par sa présence la soirée du vendredi et la matinée du same-di. Il a promulgué un discours visant à encourager le sport en général et l’Aïkido en particulier dans notre région.

Monsieur Didier Lacroix, Échevin du Sport, était présent presque toute la matinée du dimanche et nous le remercions également pour son aide et sa disponibilité.

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du 31/01 au 02/02/2020

Nous avons participé au stage de Christian Tissier Shihan du 31 janvier 2020 au 2 février

2020 à Amay.

C’était un stage inoubliable, c’est toujours un plaisir de se retrouver sur le tatami avec des pratiquants des quatre coins d’Europe et de s’interroger sur ce qu’ils sont devenus depuis la dernière rencontre. Ainsi, ce stage a été également l’occasion de resserrer les liens qui nous unissent en tant que pratiquants d’Aïkido que l’on ne croise que dans de telles occasions uniques.

Ce stage nous a permis de pratiquer des techniques de base qui ont éveillé tous les pratiquants. Ainsi tout pratiquant, qu’il soit débutant ou avancé, a pu prendre quelque chose de ce stage pour améliorer son aïkido. Christian Tissier Shihan, nous a don-né des astuces, des petits trucs qui nous aideront dans notre Aïkido débutant ou avancé… il y en avait pour tous les goûts.

Ce qui a le plus nourri notre réflexion lors de ce stage est l’ap-proche de Christian Tissier Shihan au sujet du contournement de l’obstacle.

L’obstacle, ce que Christian Tissier Shihan évoquait tout le long de son stage, était très intéressant, et nous a beaucoup interpellés... Il nous faisait comprendre qu’il faut éviter cette contrainte, cet obstacle, qui est ici le partenaire ! Souvent en allant sur le partenaire nous mettions de la force, mais bien sûr nous n’arrivions pas forcément, puisque le principe n’est pas de mettre de force dans notre technique... Donc passer, éviter, dé-vier, contourner, l’obstacle est beaucoup plus intéressant, avec un petit déplacement trouvé l’axe du partenaire et le tour est joué !

Ce principe de base nous a été rappelé par Christian Tissier Shihan et il nous a proposé de le mettre en pratique sur un Irimi nage à partir d’une frappe Shomen uchi.

Il est bon de temps en temps de revenir sur des principes de base comme celui-ci, qui est sans arrêt rappelé dans nos clubs respectifs depuis des années par nos professeurs. En y repensant, notre professeur en parle pratiquement à tous les cours... Peut-être que la manière et l’expérience de Christian Tissier Shihan nous remettent en question, et nous permettent de comprendre d’avantage ce qu’un autre professeur que le nôtre essaye de partager.

C’est également pour ça qu’il est intéressant de faire des stages et d’aller voir d’autres sensei, pour trouver d’autres mots, d’autres explications et de retourner voir notre sensei et lui ex-pliquer ce que nous avons compris dans ce stage et se remettre en question. C’est ce que nous avons fait directement après ce stage enrichissant.

Christian Tissier Shihan a partagé avec nous une notion qu’il n’a que récemment découverte et qu’il nous a présenté sous

la métaphore des engrenages. En effet, on peut imaginer que chaque articulation est constituée d’un engrenage et lorsque le bras s’élève (lors d’un Ikkyo par exemple), c’est d’abord le poi-gnet qui se déroule, suivi du coude et ensuite de l’épaule avec un développement chaque fois moindre. On pourrait pousser l’analogie jusqu’à considérer que des engrenages sont placés entre les articulations et nous imaginons alors le mouvement que fait le bras en se levant au-dessus de la tête. Cette analogie très imagée nous a permis d’affiner notre mouvement lors de la pratique des techniques proposées mais elle est également d’application dans la plupart des mouvements d’aïkido. Dans le même esprit, ces engrenages nous font prendre conscience que la rotation de la main autour du poignet met en évidence l’action du Tegatana si souvent mentionné dans l’exécution des techniques.

Parfois ce sont des choses simples, un petit déplacement ou autre, qui fera toute la différence.

Le stage s’est clôturé par le travail au Ken sur une attaque Shomen. Les différentes techniques proposées nous ont permis de mesurer l’importance pour Tori de bien sortir de la ligne d’at-taque avant d’appliquer la frappe.

Nous avons également pendant quelques minutes analysé la façon de retirer la main lors de l’attaque d’uke. Détail bien pra-tique pour préserver les poignets.

Une réflexion sur le Shibori (torsion simultanée des mains en sens inverse pour serrer la poignée de l’arme) nous a sensibilisés au contrôle du ken.

Ce que nous avons également trouvé agréable, c’est bien sûr l’attitude de Christian Tissier Shihan, sa prestance, son honnê-teté ; il n’a pas peur de nous dire qu’il vient de comprendre, ou qu’il a appris, il n’y a pas si longtemps, une technique, un mou-vement... Sa douceur, son humour nous mettent tout de suite à l’aise, débutant ou avancé ! On peut être 100 sur le tatami, Christian Tissier Shihan est là pour regarder chacun de nous, pour passer dans des petits groupes pour nous donner des as-tuces, des pistes, répondre à nos questions, ce qui fait grandir notre évolution...

La mauvaise acoustique de la salle ne nous permettait pas de capter toutes les explications données par Christian Tissier Shihan malheureusement. Cependant, chacun d’entre nous a eu la possibilité soit de pratiquer avec lui ou du moins de bénéficier de ses conseils avisés lors de la pratique des exercices.

Ce stage est organisé chaque année et chaque année le Zita Kyotei est présent et nous remercions la fédération de nous proposer un tel stage et merci à Christian Tissier Shihan d’être parmi nous chaque année.

A chaque cours nous en ressortons grandi et à la fin du stage encore plus!

Les élèves du Zita Kyotei

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Inauguration du dojo d’Alex Walnier à Boncelles

Ou

«la preuve qu‘un dojo empli d‘amitié possède des murs

élastiques »

image, il a répondu positivement avec toute la gentillesse et la simplicité qu’on lui connait. Après une première tentative avortée en août 2019, c’est finalement le 3 janvier 2020 que le grand jour arriva.

Compte tenu de la taille modeste du dojo, le nombre d’invi-tés avait été limité à 60 personnes, parmi lesquelles figuraient bon nombre de nos élites belges (Dany Leclerre, Francois Warlet, Jean-Pierre Jacquet, Angelo Gentile, Dimitri Crenier, Christophe Depaus,…. pour ne citer qu’eux) mais également tous les membres adultes de notre club et un bon nombre d’aikidoka ayant l’habitude de suivre Christian. Il était mal-heureusement impossible d’inviter tous ceux qui auraient aimé participer à cet évènement.

Même limités à 60, l’organisation fut délicate, entre autres pour la gestion des vestiaires. Mais la bonne humeur am-biante et l’esprit très « aiki » de cette soirée ont rapidement balayé toutes nos craintes.

Comme vous pouvez le voir sur les photos jointes à cet ar-ticle, les règles de confinement n’ont pas vraiment été respec-tées mais heureusement, elles n’étaient pas encore d’applica-tion !

Vu la densité d’aikidoka au mètre carré, Christian a adap-té son cours en évitant soigneusement les techniques man-geuses d’espace et les chutes élevées. Mais nous avons pu pra-tiquer tous en même temps tout au long du stage.

Pour ancrer l’évènement dans la vie locale, nous avions éga-lement convier RTC Liège à venir faire un reportage sur l’évè-nement. A notre surprise, ils ont accepté. En plus des 60 pra-tiquants, il a donc fallu pousser les murs pour accueillir une équipe de télévision ! Ils ont filmé quelques instants du stage avant d’interviewer Christian, puis Dany. Le lendemain, le re-portage fut diffusé au journal télévisé de 19H.

Toute chose ayant une fin, la fin du cours sonna plus vite que nous l’aurions espéré. Mais nous avions tout prévu pour prolonger l’évènement. Après une bonne douche, nous nous sommes retrouvés une trentaine dans une taverne pour man-ger et déguster une (enfin, au moins une) bonne bière. La soi-rée s’est achevée aux alentours de 23H. Christian a pris congé et Alex l’a reconduit à l’hôtel.

Rétrospectivement, il nous a fallu un peu de temps pour retomber de notre petit nuage. L’organisation de cet évène-ment nous avait beaucoup occupé, l’inauguration avait été un franc succès sur tous les plans et ce n’est que plus tard, en repensant et en relatant l’évènement entre nous, que nous avons pleinement savouré tout ce que nous avions vécu cette soirée-là.

Maintenant que la rencontre a eu lieu, que le projet est ter-miné et que l’aventure a démarré, il ne nous reste qu’à espérer qu’elle sera longue et qu’elle se poursuivra en préservant et en renforçant toutes ces valeurs fondamentales, simples et pourtant essentielles que véhicule notre belle discipline.

Je ne peux pas terminer cet article sans remercier, au nom d’Alex et de tout le Sankakutai, Christian Tissier pour avoir accepté de parrainer cette inauguration. Nous espérons tous pouvoir encore longtemps bénéficier de son enseignement fédérateur.

Jean-Michel Rousseaux, Secrétaire Sankakutai

Une inauguration, c’est un moment unique et privilégié. La rencontre furtive entre un projet qui se termine et une longue aventure qui commence. Un passage de témoin, en somme.

Dans le cas d’un nouveau dojo, c’est également un moment rare qu’il convient de célébrer à sa juste valeur. Sur ce plan, nous avons été comblé puisque l’inauguration s’est effectuée dans le cadre d’un stage privé donné par Christian Tissier en personne.

Mais avant de vous raconter cette mémorable journée, lais-sez-moi vous planter le décor. Notre club le Sankakutai, a déjà une longue histoire. Il a été fondé en 1977 et a connu 3 dojosho: Yves Pierlot (de 1977 à 2002), Marc Mairy (de 2003 à 2018) et depuis 2 ans Alex Walnier. Le passage de témoin entre Marc et Alex fut une très belle histoire (au sens le plus noble du terme) que j’aurais peut-être l’occasion de raconter une autre fois… , les lignes m’étant comptées.

Historiquement, le dojo du club a toujours été … la salle de gymnastique de l’école Distexhe à Ougrée. Or, depuis long-temps , une des ambitions d’Alex était de construire son propre dojo.

Sa nouvelle responsabilité de dojosho, combinée à sa passion pour l’Aikido et les encouragements d’un certain … Christian Tissier, l’ont poussé à démarrer ce projet un peu fou en 2018.

Un an et demi et beaucoup de problèmes plus tard, nous foulions enfin ce nouveau dojo. Pour ceux qui n’en ont pas l’habitude, pratiquer dans un dojo privé est une toute autre expérience. Cela a encore renforcé la cohésion du groupe, pourtant déjà très soudé.

Restait à organiser l’inauguration officielle. Compte tenu du fait que Christian Tissier est le maître qu’Alex suit le plus depuis presque 15 ans, en Belgique comme à l’étranger, et qu’il est sa référence principale en Aikido, c’est à lui qu’il a de-mandé s’il accepterait de donner un stage privé dans le cadre de l’inauguration du nouveau dojo. Connaissant l’agenda de Christian, ce n’était pas gagné d’avance mais fidèle à son

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Marine, 13 ans, 1m50, 7 ans de tatamis, plus de 40 heures de stage à son actif, une ceinture bleue (2ème Kyu) autour de la taille  : une boule d’éner-gie de grande maturité !!! C’était beaucoup plus qu’il n’en fallait pour que votre journal vous la pré-sente. Nous sommes al-lés à sa rencontre au Shi Zen Dojo de Nivelles.

Marine, j’ai assisté à ton passage de 2ème Kyu il y a quelques semaines. Tout le monde, ton professeur Luc Patriarche compris, était unanime pour dire que c’était époustou-flant. Ton niveau est meilleur que celui d’autres adultes avec la même ceinture. D’où te vient cette passion, cet engagement ?

Quand j’étais petite, j’ai dit à mes parents que je voulais faire comme les ninjas et les samouraïs. Ils se sont alors renseignés sur les différents arts martiaux de ma région et m’ont proposé l’Aïkido car il n’y a pas de compétition et que tout le monde peut pratiquer quel que soit sa taille ou sa force.

À l’époque j’étais très nerveuse et j’avais du mal à aller vers les autres. J’ai un grand frère qui est autiste et je jouais souvent le rôle de la grande sœur protectrice, je m’énervais quand on se moquait de lui. L’Aïkido m’a d’abord permis de me changer les idées et puis cela m’a aidée à être plus vi-gilante, observatrice et rapide pour lui éviter des accidents. Maintenant je suis plus sereine, je prends du temps pour ex-pliquer ce qu’il vit aux gens. Grâce à l’Aïkido j’ai aussi plus confiance en moi. On me dit souvent que je suis plus calme, posée, concentrée.

Mon rêve est d’aller au Japon pour pratiquer, continuer à progresser pour devenir professeur. J’aime bien l’idée de par-tager mon savoir. C’est pourquoi j’aime bien aller aux stages ; j’ai pu remarquer que chaque professeur a ses petits trucs sur lesquels il insiste : les hanches, un autre placement ou dépla-cement. C’est très riche. Luc Patriarche, mon professeur, me pousse à me dépasser, persévérer et cela correspond bien à mon caractère. J’aime beaucoup bouger, me défouler sans violence. Je suis aussi un « petit peu » perfectionniste : si je n’y arrive pas, je recommence ! J’adore être sur les tatamis, je m’y sens bien.

J’entends souvent les adultes dire que l’Aïkido c’est « la voie de l’harmonie, l’art de la paix »… je dois avouer que, pour le moment, c’est un peu flou pour moi. Mais je suppose que c’est normal vu que je n’ai que 13 ans et que j’ai encore beau-coup de choses à découvrir : les valeurs, la philosophie…

L’Aïkido fait grandir vite !

En conclusion, l’Aïkido me fait du bien et me rapproche de mon rêve, donc je m’y investis pour donner le meilleur de moi-même. Et je sais que j’ai encore beaucoup à découvrir et à apprendre !

Tu participes à beaucoup de stages et tu pratiques mainte-nant avec les adultes, comment cela se passe-t-il ?

Avant de pratiquer avec les adultes, j’ai été souvent aux stages dédiés aux jeunes et organisés par la commission junior. J’ai pu rencontrer d’autres pratiquants de mon âge qui ont la même passion et avec qui j’ai pu lier des amitiés. Récemment, la commission junior a rajouté une section « Ado », je trouve que c’est une superbe idée. Il y a aussi le stage d’été de quelques jours en internat, une autre belle oc-casion de faire des rencontres.

Pendant les stages pour adultes, je vois plein d’avantages à être « petite ». Cela renforce le caractère : j’ai envie de mon-trer que je suis capable et je surprends souvent mon par-tenaire. Pendant les stages adultes j’apprends aussi plus et plus vite comme par exemple à Amay avec Christian Tissier Shihan. Je l’ai trouvé très attentif à tous, simple, avec tou-jours un mot d’encouragement et de précieux conseils pour progresser. C’était accessible à chacun, quel que soit son ni-veau ou sa taille.

Grâce à l’Aikido, je vis de superbes expériences. J’ai pu re-présenter la Belgique en Bulgarie, et c’est moi qui ai donné le cadeau au fils du Doshu lors de sa venue dans notre pays en octobre 2019. Ma petite taille ou mon âge ne sont donc pas des freins : on peut réussir même si on est jeune et/ou petite.

Que dirais tu aux jeunes qui voudraient faire de l’Aïkido ?

Il ne faut pas hésiter à aller faire un cours d’essai dans un dojo pour découvrir l’Aïkido. Ça parait simple quand on re-garde la technique mais c’est souvent un peu plus compliqué à reproduire, surtout au début. Surtout ne pas s’inquiéter ou paniquer : c’est normal. Il faut juste se lancer, réessayer, demander des conseils aux anciens et… prendre du plaisir !

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Aikikai Namur 30 années d’affiliation

AFA - Pour débuter notre interview, pourriez-vous vous pré-senter en quelques mots ?

Michel Dejehet - À 72 ans, je suis à la retraite depuis plusieurs années maintenant. J’ai travaillé dans la grande distribution pendant plus de 40 ans, en tant que cadre, et c’est là que j’ai rencontré mon épouse Chantal.

J’ai découvert l’Aïkido à l’âge de 27 ans. C’est à l’UBéA que j’ai fait mes débuts, puis je suis devenu membre de l’ACBA qui est devenu AFA.

J’ai obtenu mon brevet aide-moniteur en 1995 et suis 4ème Dan Aïkikaï depuis 2015.

AFA - Quelle est l’histoire de votre club ?

Michel Dejehet - J’ai fait beaucoup de stages avec Sugano Senseï qui est resté en Belgique cinq à six ans et j’ai fait la connaissance des « anciens » comme Dany Leclerre Shihan et François Warlet Shihan au stage fédéral international à Wégimont ; stage d’été auquel mon épouse et moi avons par-ticipé plus de 30 années. Ce stage fédéral à Wégimont était un rendez-vous incontournable et c’est là que j’ai découvert la pra-tique de Christian Tissier Shihan.

Sur suggestion de Dany Leclerre Shihan, nous avons ouvert notre club à Namur. En trente-trois années d’activités, nous avons eu le grand honneur de recevoir : Tamura Senseï, Sugano Senseï, Christian Tissier Shihan, Yasuno Shihan et bien sûr Dany Leclerre Shihan, François Warlet Shihan, Claude Bastin, Bruno Zanotti et … j’en oublie sûrement. Que de beaux souvenirs et une expérience certaine !

AFA - Quel type de cours enseignez-vous (enfants/ados/adultes) ?

Michel Dejehet - Des cours pour adultes, adolescents et en-fants à partir de 8 ans.

Nous avons eu un cours pour les enfants de 6 à 12 ans mais suite au changement de travail de mon épouse, je ne pouvais enseigner seul avec plus de 24 enfants.

AFA - Que pensez-vous de l’Aïkido pour les enfants ?

Michel Dejehet - Excellent ; pas toujours évident.

Ce qui est bien avec l’Aïkido pour les enfants, c’est qu’il n’y a ni compétition, ni violence et pas de course à la ceinture. Au club, nous décernons des barrettes pour les motiver en leur en-seignant le respect de l’autre, le respect lorsqu’ils rentrent dans le dojo.

AFA - Quels sont les maîtres qui vous ont le plus influencé ?

Michel Dejehet - C’est avec Dany Leclerre Shihan et François Warlet Shihan que j’ai pu progresser. Les figures qui m’ont éga-lement marquées parmi les grands maîtres sont Sugano Shihan et Christian Tissier Shihan.

AFA - Quel sens donnez-vous à l’Aïkido dans votre quotidien ?

Michel Dejehet - Mon quotidien maintenant est différent. L’Aïkido m’a aidé à avoir une ouverture d’esprit plus grande vis-à-vis des autres et de la confiance en moi. J’essaie de trans-mettre le message de Morihei Ueshiba : « Devenir une personne en harmonie avec les autres, dans la vie de tous les jours ».

Interview de M. Michel Dejehet,

Dojo cho - 4ème Dan AFA/Aïkikaï

AFA - Selon vous, quel est le message que l’Aïkido transmet ?

Michel Dejehet - Le partage. Bien sûr il y a les techniques, mais au-delà de ça, vous rencontrez des gens que vous n’avez jamais vus et partagez des moments ensemble en travaillant dans le respect de l’autre.

AFA - Comment voyez-vous l’avenir de l’Aïkido en Belgique ?

Michel Dejehet - Pour moi la Belgique peut être très fière de ses grands Shihan tel que Dany Leclerre, premier Shihan belge.

Personnellement je crois que la relève sera bien assurée car il y a de très bons pratiquants dans les différents clubs de nos provinces.

AFA - Votre club fête ses 30 années d’affiliation à l’AFA, qu’est-ce que cela représente pour vous?

Michel Dejehet - Au départ, cela signifie que le club se trouve dans une structure forte et solide ce qui est bien.

Et puis, cela nous donne une certaine fierté que le club soit toujours là car avec toutes les nouvelles disciplines qui arrivent, quelles qu’elles soient, ce n’est pas toujours évident.

AFA - En votre qualité de membre de la fédération, auriez-vous une anecdote à partager ?

Michel Dejehet - Il y en a tellement !

Lors d’un stage fédéral à Wégimont où j’enregistrais les en-trées avec Luc Patriarche, la camaraderie s’est créée et mon épouse nous à donner le surnom de Walter et Waldorf ; les deux petits vieux du Muppets Show.

AFA - Pour ceux et celles qui envisageraient d’ouvrir un club, quel serait votre message/conseil pour les encourager ?

Michel Dejehet - Beaucoup de patience et surtout persévérer, même si parfois on a envie d’arrêter. Il faut laisser le temps au temps, beaucoup s’investir pour obtenir peu et aimer l’Aïkido que l’on fait.

M. Frédéric Ernould,

professeur à l’Aïkikaï Namur, a également tenu à témoigner en cette occasion :

« Pour ma part, j’ai pris part à l’aventure du club il y a main-tenant 26 ans : j’ai eu l’envie de pratiquer un art martial sans avoir d’idée précise quant à l’activité que je souhaitais pratiquer. Je me suis donc rendu au Centre namurois des Sports. Dans un des dojos, il y avait un groupe de personnes, habillé de blanc et qui portait des drôles de grandes jupes noires. En regardant le cours, je fus de plus en plus intéressé. Résultat, je suis monté sur le tatami le cours suivant.

En 33 années, beaucoup de personnes sont venues : certaines sont restées et d’autres ont arrêté ; on a noté, pour quelques-unes, un retour après plusieurs années d’interruption.

L’Aïkido représente une part importante de ma vie et je vou-drais profiter de l’occasion pour remercier Chantal et Michel. Grâce à eux, j’ai eu l’envie d’aller encore plus loin : participer aux stages, découvrir de nouveaux Senseï, etc.

Comme l’a indiqué Michel, notre club a toujours été très actif en participant également au premier festival des arts martiaux à Namur, à des séances d’initiation dans des écoles et à l’organi-sation de stages au profit du Télévie.

L’Aïkikaï Namur peut également se féliciter d’avoir présenté plusieurs candidats aux examens fédéraux Yudansha, ce qui est une fierté pour notre Dojo cho, M. Michel Dejehet.

Il va de soi que la vie de l’Aïkikaï Namur ne s’arrêtera pas après ces 33 premières années. Nous avons l’intention d’être encore très actifs et de poursuivre nos nombreux projets. »

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Shi Zen Dojo 30 années d’affiliation

AFA - Pour débuter notre interview, pourriez-vous vous pré-senter en quelques mots ?

L. Patriarche - Je suis né le 23 août 1950 à Villers-Perwin, un charmant petit village situé à la frontière du Hainaut et du Brabant Wallon. Je me suis marié en 1973 à l’âge de 23 ans et nous avons fêté ce 22 décembre 2018 nos 45 ans de mariage. Nous avons cinq petits enfants âgés de 6 à 13 ans.

AFA - Quelle est l’histoire de votre club ?

L. Patriarche - Mon parcours en Aïkido ? Il faut savoir que le choix de la pratique a été le fruit du hasard ! Après avoir été diplômé dans les arts graphiques en 1973, j’ai postulé pour un emploi au Ministère de la Justice. J’ai réussi les diverses épreuves de recrutement et j’ai de suite travaillé à la prison de Nivelles en qualité de chef de service à l’imprimerie qui com-prenait une quarantaine de détenus. Tous les agents travail-lant en milieu carcéral se devaient d’apprendre l’autodéfense (« self-defense »). Le Budo Collège de l’Institut Julien Naessens avait été désigné par le Ministère pour prodiguer les cours. Et c’est ainsi que j’ai débuté l’Aïkido à raison de quatre heures par semaine et tous les samedis à Bruxelles au Budo Collège du-rant cinq ans. Par la suite j’ai dû arrêter la pratique plusieurs années pour me consacrer à ma famille et à la construction de notre maison.

J’ai repris l’Aïkido en 1989 au Collège Sainte-Gertrude de Nivelles et à Braine-l’Alleud sous la direction de René Vanhenten. En 1991, je présente et réussi mon 1er Dan National et Aïkikaï à Liège devant Sugano Senseï. Et par la suite… 2ème Dan en 1996, 3ème Dan en 1998, 4ème Dan en 2005, 5ème Dan en 2012 et 6ème Dan en janvier 2018 sur recommandation de Dany leclerre Shihan que je remercie encore pour la confiance qu’il m’accorde !

Je passe les détails du nombre de stages effectués en 40 an-nées de pratique en France, en Belgique, Pays-Bas, Japon, etc.

AFA - Quel type de cours enseignez-vous (enfants/ados/adultes) ?

L. Patriarche - Je donne cours aux enfants les vendredis et aux les adultes les mardis et vendredis.

AFA - Que pensez-vous de l’Aïkido pour les enfants ?

L. Patriarche - L’Aïkido offre aux enfants des bénéfices indé-niables : la croissance personnelle, la concentration, le respect des règles d’engagement, de soi et des autres, l’intégration so-ciale et culturelle, la coordination, etc. Un enfant n’apprend pas « contre » quelqu’un mais bien en association et en har-monie avec son partenaire pour une réalisation commune et un plaisir partagé. C’est l’apprentissage d’une véritable com-munication physique et mentale qui améliorera l’intégration et l’adaptation sociale de l’enfant. Il apprendra à aller de l’avant, à oser entreprendre, à estimer l’autre et sa position à sa juste valeur, à poursuivre ses efforts jusqu’au résultat final et à ne pas se décourager en cours de route. Et puis, l’Aïkido et les enfants…c’est l’avenir et la continuité non ?

Interview de M. Luc Patriarche,

Dojo cho 6ème Dan AFA/Aïkikaï

AFA - Quels sont les maîtres qui vous ont le plus influencé ?

L. Patriarche - Et qui m’influencent encore ! En tout pre-mier lieu et sans aucune hésitation Christian Tissier Shihan. Une personnalité exceptionnelle et hors du commun, de très grande valeur, respectée dans le monde entier. Le Doshu, du-rant mes deux voyages au Japon, et les maîtres que j’ai côtoyé durant mes longues années de pratique : Les Shihan et Senseï Sugano, Noro, Kobayashi, Tamura, Kanetsuka, Séki, Yasuno, Endo, Osawa…et nos cinq Shihan belges actuel. Notre fédéra-tion a bien de la chance et je tiens à le souligner!

AFA - Quel sens donnez-vous à l’Aïkido dans votre quotidien ?

L. Patriarche - L’Aïkido nous inculque des valeurs fondamen-tales : le respect mutuel, l’entraide, la considération, le par-tage, l’amitié, la tolérance et j’en passe… je m’efforce au mieux d’y adhérer dans la vie de tous les jours de manière sereine, ce qui inévitablement a des conséquences positives et bénéfiques dans tous les gestes du quotidien.

AFA - Selon vous, quel est le message que l’Aïkido transmet ?

L. Patriarche - En toute humilité et malgré mes nombreuses années de pratique, j’ai l’intime conviction que l’Aïkido a une place importante à jouer dans notre société car elle offre non seulement une alternative à la violence si présente de nos jours mais elle est également une voie spirituelle exceptionnelle. L’Aïkido est bien plus qu’une discipline sportive, culturelle ou artistique, c’est un art martial au sens premier du terme qui trouve un écho considérable dans les besoins de notre société en évolution constante où les problèmes d’insécurité, d’iso-lement, de stress et de rythme de vie sont malheureusement omniprésents.

AFA - Comment voyez-vous l’avenir de l’Aïkido en Belgique ?

L. Patriarche - En Belgique francophone, l’Aïkido se porte bien non ? Près de 60 dojos je pense avec plus de 2000 membres. Sans doute me direz-vous « oui, c’est vrai mais il y a toujours moyen de faire mieux ». Je vous l’accorde ! Voilà pourquoi il est important de ne pas trop « se complaire », et je m’adresse principalement à la relève, il faut tenter de s’investir au travers de différentes manifestations comme par exemple : les salons des sports, les démonstrations, les contacts avec les entreprises, les associations sportives, auprès de sa commune, etc. Cela demande du temps et de l’investissement personnel, c’est vrai, mais j’estime, en ma qualité de dojo cho, avoir une responsabilité à l’égard de ma fédération !

Grâce à notre fédération, nous avons une chance inouïe de recevoir du Japon et de France des experts de haut niveau qui nous permettent d’évoluer harmonieusement. La Belgique n’est pas en reste non plus avec à sa tête cinq Shihan de grande valeur et des jeunes qui progressent de manière admirable. Comme souligné, notre fédération a bien de la chance, elle est un outil formidable et précieux qui ne cesse d’être alimenté au travers de nos différents stages fédéraux et privés. A nos affiliés de prendre le train en marche !

AFA - Votre club fête ses 30 années d’affiliation à l’AFA, qu’est-ce que cela représente pour vous?

L. Patriarche - Une grande fierté ! 30 ans… cela n’arrive pas tous les jours : 30 années de travail, de partage, de sacrifice, d’investissement avec des joies, des peines, des désillusions et aussi de l’espoir. Il est vrai que j’ai toujours eu une solide équipe autour de moi pour mener à bien cette longue aventure et je la remercie encore du fond du cœur de répondre à chaque fois « présent » lorsque cela s’avère nécessaire. C’est très précieux !

Cette trentième année a été une grande réussite ; en effet, en janvier 2018, j’ai été nominé au rang de 6ème dan Aïkikaï.

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Les 2 et 3 février 2018, sous le patronage de notre fédération est venu Christian Tissier Shihan en Belgique ; le succès engen-dré par sa présence a dépassé de loin nos espérances. Sur les deux jours, près de 300 pratiquants venant de toute la Belgique et de pays voisins ont partagé et bénéficié de la richesse de la qualité de son enseignement. Je réitère mes remerciements à notre fédération pour m’avoir permis de l’accueillir mais aus-si à mon équipe pour leur aide combien précieuse, la ville de Nivelles et à tous les intervenants.

Le 21 avril, un stage privé était placé sous la direction de Dany Leclerre Shihan et François Warlet Shihan. Une bien belle réus-sie au vu du succès rencontré ! Ce stage s’est clôturé par un repas de gala organisé à l’hôtel Nivelles Sud avec pas moins de 170 convives. Il était suivi d’une soirée dansante qui s’est terminée aux petites heures.

AFA - En votre qualité de membre de la fédération, au-riez-vous une anecdote à partager ?

L. Patriarche - Oh là là… oui beaucoup mais il y en a une qui me vient à l’esprit : c’était en 2004.

Je faisais partie du staff d’un camp d’été à Wégimont et j’ai bossé toute la semaine avec une jambe dans le plâtre. J’ai dû m’absenter une journée suite à une visite de contrôle chez un spécialiste à Gosselies. Chantal Germiat, qui était au vo-lant, Michel Dejehet et Annette Warlet m’accompagnaient. On rigolait tellement dans la voiture et finalement nous nous sommes aperçus que nous étions sur l’autoroute vers l’Alle-magne. Vous vous doutez de notre réaction…

AFA - Pour ceux et celles qui envisageraient d’ouvrir un club, quel serait votre message/conseil pour les encourager ?

L. Patriarche - Allez-y et foncez !!! Cela ne sera pas toujours facile, il y aura des embûches et il faudra s’accrocher mais

durant votre parcours vous connaîtrez également le partage, le don de soi, la transmission et j’en passe… Quoi de plus ma-gnifique que de transmettre à ses élèves cet outil merveilleux mais combien exigeant qu’est l’Aïkido !

Il est essentiel que chacun puisse contribuer au bien-être de notre fédération en fonction de ses capacités et de ses disponibilités.

Je terminerai par cette phrase qui me tient à cœur : au tra-vers de l’Aïkido, je suis fondamentalement convaincu qu’il est important de partager toutes ces valeurs pour les besoins de notre société, en inculquant à autrui un esprit de tolérance, de partage et de paix.

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AFA - Pour débuter notre interview, pourriez-vous vous pré-senter en quelques mots ?

Claudy Bastin - Né en 1947, j’ai exercé le métier de pompier pendant 35 ans à Liège. J’ai découvert l’Aïkido en 1968 tout en continuant le karaté. J’ai tout d’abord pratiqué chez Monsieur Van Parijs jusqu’au 3ème kyu. Déménageant à Herstal, je me suis inscrit aux cours de Dany Leclerre. J’ai repassé toutes les cein-tures avant d’obtenir le 2ème kyu. J’ai derrière moi 50 ans de pratique .

AFA - Quelle est l’histoire de votre club ?

Claudy Bastin - J’ai fondé mon premier dojo à Cheratte Hauteurs en 1977. J’étais 1er Kyu et sous la tutelle de mon direc-teur technique Dany Leclerre. En 1996, après plusieurs mois de travaux, j’ai ouvert mon dojo actuel. C’est Yasuno Sensei, avec qui j’ai des liens amicaux, qui m’a proposé de l’appeler « Sei Sho Kan » qui signifie « la maison du maître ».

Mon dojo est un lieu d’accueil pour des pratiquants de tout ni-veau et de tout âge. Ils s’y sentent bien; une ambiance familiale y règne, chacun y trouvant sa place.

Une trentaine de membres sont inscrits. Les cours en-fants, donnés par Noël Santoro, accueillent une vingtaine de pratiquants.

AFA - Quels sont les maîtres qui vous ont le plus influencé ?

Claudy Bastin - Maître Tamura m’a impressionné par la sou-plesse dans sa pratique et la justesse de ses mouvements.

Maître Sugano, souvent rencontré dans les dojos et les camps d’été à Wégimont, dégageait une impression de puissance et une aisance naturelle dans les mouvements, qui les faisait pa-raître si simples et pourtant… Le courage qu’il a montré après une amputation m’a fait une forte impression. Quelle force de caractère !

Christian Tissier nous a apporté un enseignement plus acces-sible, occidentalisé, tout en restant martial. C’est également un grand pédagogue. Il transmet les bases de l’Aïkido, la justesse des mouvements en se mettant au niveau de chacun, tous grades confondus. C’est quelqu’un que j’admire beaucoup.

Yasuno Senseï, que j’ai rencontré pour la première fois en 1988 lors d’un stage d’été, a ma préférence. Il m’impressionne par l’énergie qu’il dégage, par son efficacité dans les mouvements et par son travail percutant.

Mon travail en Aïkido est notamment influencé par ces maîtres. Je travaille bien sûr les bases. J’essaie de privilégier le travail de tori et celui d’uke. Il m’arrive, aussi, de travailler sui-vant des axes davantage basés sur le travail des armes. Dans notre club, il arrive souvent d’entendre des pratiquants dire « T.T.T. » ; ce qui peut se traduire par ; Travail, Travail, Travail. Mais cela peut aussi vouloir dire : Technique, Travail et surtout Temps.

Sei Sho Kan - 40 années d’affiliation

Interview de Interview de Claudy Bastin,

Dojo cho 6ème Dan AFA/Aïkikaï

AFA - En votre qualité de membre de la fédération, auriez-vous une anecdote à partager ?

Claudy Bastin - Mon voyage, unique, au Japon, a été pour moi un moment phare de ma vie d’aïkidoka. J’ai été accueilli dans plusieurs dojos d’une manière amicale et bienveillante par des pratiquants de tout âge. J’ai eu la chance de visiter le Hombu Dojo.

AFA - Pour ceux et celles qui envisageraient d’ouvrir un club, quel serait votre message/conseil pour les encourager ?

Claudy Bastin - L’Aïkido doit être un plaisir, il est avant tout là pour créer une ambiance favorable à l’apprentissage et à l’épa-nouissement de chacun. S’il s’y sent bien, le pratiquant va, sans aucun doute, progresser. La course aux grades et aux Dan ne doit pas être la priorité. La régularité aux cours, les remises en question, la recherche de la justesse des mouvements, l’humili-té et la persévérance sont indispensables. Il y a des hauts et des bas, il faut s’accrocher !

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AFA - Pour débuter notre interview, pourriez-vous vous pré-senter en quelques mots?

Janine - Je m’appelle Janine Wendelen, j’ai découvert l’Aïkido en 1965 au dojo de Julien Naessens où j’ai fait mes classes avant de passer à l’ACBA qui deviendra par la suite l’AFA. Je suis 5ème Dan et j’ai 82 ans depuis peu.

AFA - Quel sens donnez-vous à l’Aïkido dans votre quotidien ?

Janine - L’Aïkido fait partie de ma vie ; il m’a amené beaucoup de joie et m’a toujours aidée dans les épreuves qui jalonnent la vie de chacun de nous.

AFA - Quels sont les maîtres qui vous ont le plus influencée?

Janine - A cette époque lointaine, je ne ratais aucun stage ni formation proposée par l’AFA et bien sûr le stage d’été à Wégimont et celui de la Colle sur Loup.

Je pense que c’est Tamura Shihan et Sugano Shihan qui m’ont le plus marquée. J’ai aussi suivi les cours de Yamada Shihan, de Christian Tissier Shihan et d’Endo Shihan.

AFA- Quel type de cours enseignez-vous (enfants/ados/adultes) ?

Janine - Cette année le club fête ses 50 ans d’existence et nous comptons bien célébrer l’évènement. Le Césam a été fondé en 1970 par un groupe de fonctionnaires européens qui prati-quaient l’Aïkido dans différents clubs bruxellois. 

Nous avons eu plusieurs dojos successifs mais depuis une bonne vingtaine d’années nous sommes à Etterbeek, rue des Champs, et aussi depuis 2015 au bâtiment Van Maerlant qui fait angle avec la rue Belliard. Les cours ont migré en grande partie dans le nouveau dojo et nous avons gardé deux cours à Etterbeek  : le lundi soir avec le cours d’Alexandre Walnier et mon cours le samedi après-midi pour les enfants et les ados.

AFA - Pour celles et ceux qui envisageraient d’ouvrir un club, quel serait votre message/conseil pour les encourager ?

Janine - Nos expériences au sein de l’AFA ont toujours été po-sitives  ; en ce sens que les diverses équipes font un excellent travail de recherche, de réflexion et d’organisation. Si je devais faire un message à ceux qui veulent créer un nouveau club, je leur conseillerais de le faire dans le cadre de notre fédération en gardant en mémoire notre devise nationale qui est : l’union fait la force.

CESAM - 50 années d’affiliation

Interview de Mme Janine WENDELEN,

Dojo cho - 5ème Dan

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AFA -   Pour débuter notre interview, pourriez-vous vous pré-senter en quelques mots ?

Eric - J’ai débuté l’Aïkido à  l’âge  de 12 ans, en 1987,  au cours enfant de Mathieu Rion, au Club Coq Mosan à Herstal de Dany Leclerre. Nous  n’étions  pas encore en fédération AFA comme aujourd’hui.

J’ai réussi mon Shodan en novembre 2003 et mon Yondan en mai 2015.

AFA - Vous avez reçu le mérite sportif de votre région, que re-présente pour vous cette reconnaissance ?

Eric - J’ai ouvert notre club le “Satori Hannut” en 2002 avec Roland Servais, 2ème Dan. A cette époque c’était plus pour être ensemble que pour enseigner, très vite, notre enseignement a été reconnu et le club s’est agrandi.

Ce n’est qu’après quelques années que mon premier coup dur arriva, Roland dut me quitter et tout était à refaire ; sans le sa-voir, je vivais mon premier “creux”.

A ce moment-là, je me rappelle de ce qu’on pouvait lire sur le petit manuel rédigé par François Warlet pour ouvrir un club : « Ponctualité : tu devras être présent à tous les cours et même avant, et cela quel que soit le temps.  Neige ou verglas en hiver, averses printanières, chaleurs d’été, routes rendues glissantes par les feuilles en automne ou quelle que soit l’émission télé-visée ou autre activité ce soir-là.  Te sens-tu capable d’assurer cette ponctualité ? »

Ces mots raisonnent encore dans ma tête aujourd’hui plus que jamais !

Depuis ce premier “creux”, d’autres sont venus, des prati-quants sont montés en grade et nous ont malheureusement quittés. Telle est la vie d’un dojo.

Mais jamais je n’ai abandonné, et ce mérite représente pour moi et mes élèves, la preuve qu’il ne faut jamais abandonner sans avoir tout essayé !

AFA - Quel est votre parcours en Aïkido jusqu’à présent ?

Éric - Concernant la pratique, depuis Dany Leclerre, plusieurs maîtres m’inspirent, et me construisent.

Je connais mieux les premiers élèves de Christian Tissier : Arnaud Waltz et Bernard Palmier.

Je dirais que ma pratique est teintée de la martialité d’Arnaud Waltz et de la douceur de Bernard Palmier ainsi que de Dany Leclerre.

Pour les références Japonaise, Senseï Myamoto Shihan et Endo Shihan restent mes repères dans leurs racines.

MERITE SPORTIF Satori Hannut

Interview de Eric FELLER, Dojo cho au Satori Hannut,

4ème Dan AFA/Aïkikaï

AFA - Quel type de cours enseignez-vous (enfants/ados/adultes) ?

Eric - J’enseigne aux enfants, aux adolescents et aux adultes.

Notre cours ados commence à partir de 10 ans et est com-mun avec le cours pour les adultes ; chacun a son espace sur le tatami.

AFA -    Que pensez-vous de l’Aïkido pour les enfants ?

Eric - Il n’y a pas assez de stages pour les enfants… et quand il y en a, nos membres enfants ne bougent pas assez…

Notre responsabilité d’enseignant est de faire “aimer” les va-leurs qui sont véhiculées par notre art.

Nos enfants sont des éponges, ils emmagasinent très vite, ils reproduisent très vite : la répétition n’est pas la solution.

Dans mes cours, aucun secret  : à partir de 10 ans, je leur montre tout ce que le carnet des techniques propose, bien sûr, il faut répéter les bases mais ils doivent surtout s’amuser ! Là est le secret de la fidélité.

AFA -   Quel sens donnez-vous à l’Aïkido dans votre quotidien ?

Eric - Je n’aurais pas pu être cadre ingénieur depuis 21 ans et chef de famille depuis 16 ans de mariage sans l’Aïkido.

C’est l’Aïkido qui me permet de comprendre et de ressentir les interactions entre les personnes.

J’ai toujours dit : Tant que je sèmerai la paix, je pratiquerai l’Aï-kido !

AFA -  Selon vous, quel est le message que l’Aïkido transmet ?

Eric - L’espèce humaine a besoin de la guerre pour connaitre la paix… L’Aïkido est, à ma connaissance, le seul art martial qui crée la paix dans la guerre.

AFA -  Comment voyez-vous l’avenir de l’Aïkido en Belgique ?

Eric - Le signal est clair : notre art martial ne parle plus à notre population, cela inquiète beaucoup de pratiquants, mais pas moi !

La roue tourne, le monde tourne, aujourd’hui, nous sommes envahis par les médias et nous avons peur. Alors que fai-sons-nous  ? Nous cherchons rapidement à se défendre, c’est logique.

Heureusement nous ne sommes pas tous égaux et certains réagissent de manière plus “réfléchie”  ; ces personnes inves-tissent souvent dans leur santé physique et mentale, et parfois se tournent vers l’Aïkido.

La bonne question à se poser est : Comment faire véhiculer nos valeurs avec les réseaux sociaux actuels ? Ma réponse est : Proposons notre Aïkido lors de démonstrations, soyons le plus généreux et vrai possible, et seulement alors, le message pas-sera !

 

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AFA - Pour débuter notre interview, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?

François - Ma pratique de l’Aïkido et mon affiliation à l’AFA remonte à très loin (j’ai d’ailleurs la licence numéro 12 et nous sommes actuellement près de 3000 pratiquants, c’est tout dire). J’ai fêté mes 50 ans de pratique et mes 45 ans d’enseignement au mois de septembre de cette année 2019. J’ai également été nommé Shihan en 2014 et élevé au grade de 7° Dan Aïkikaï en 2017. Je suis également Moniteur Adeps et membre de la commission technique de notre fédération. Durant toutes ces années, j’ai également occupé plusieurs postes au sein de notre fédération et réalisé notre magazine Flash Aïkido durant de nombreuses années. En ce mois de décembre 2019, notre club vient de recevoir le Mérite Sportif de la Commune de Soumagne, je l’avais d’ailleurs égale-ment reçu à titre personnel il y a quelques années pour mon engagement.

AFA - Que représente pour vous cette reconnaissance ?

François - Évidemment, pour notre club, c’est une grande fierté que notre commune reconnaisse l’excellence de notre travail et surtout celle de mon équipe : Giovanni Tinelli qui me seconde depuis près de 40 ans dans la gestion du club et assume les cours des enfants trois fois par semaine avec son épouse Francine Gallo  ;  ainsi que notre ami Fabian Vanosmael qui, lorsque je suis absent, me remplace effica-cement au cours des adultes. Je leur dis un énorme merci. J’ai de la chance qu’ils me secondent de la sorte. Cette récom-pense est aussi pour eux et grâce à eux.

MERITE SPORTIF AIKIKAI SOUMAGNE

AFA - Quel est votre parcours en Aïkido jusqu’à présent ?

François - Sur cinquante années de tatami, les souve-nirs sont nombreux. Si je remonte dans le temps, je pense d’abord à mon tout premier stage avec maître Tamura Shihan à Bruxelles. A l’époque il venait qu’une fois par an en Belgique. C’est le premier maître japonais que j’ai rencontré et c’est à partir de là que j’ai commencé à voyager et suivre des stages.

Ensuite, maître Sugano Shihan m’a également marqué à l’époque où il enseignait dans toute la Belgique car il nous a remontré les bases de l’Aïkido. Un autre souvenir marquant est ma première venue à Vincennes en compagnie de mon (toujours) professeur et ami Dany Leclerre pour rencontrer Christian Tissier. J’ai vraiment été impressionné et séduit par sa dynamique et surtout sa pédagogie. Depuis lors, et pour ces raisons, je l’ai toujours suivi jusqu’il y a peu en appréciant son travail.

Ce sont les trois Senseï que j’ai suivi le plus et avec lesquels j’ai le plus pratiqué. Mais je ne voudrais pas oublier les autres Shihan que j’ai également suivi, tels que Osawa, Yasuno, Seki, Yokota, Chiba et d’autres encore. Mon Aïkido reflète un peu de chacun de ces grands maîtres. Ce sont là, les personnes les plus marquantes que j’ai eu l’occasion de rencontrer dans ma carrière d’Aïkido.

AFA - Quel type de cours enseignez-vous ?

François - Dans mes cours aux adultes, le premier axe de ma pratique est surtout la rigueur technique. Quand j’ai l’occasion d’observer certains pratiquants, je ne retrouve pas toujours cette rigueur que je tiens comme une référence de notre fédération. La rigueur technique, et les valeurs qui vont avec, m’ont attiré dans l’Aïkido et me guident encore aujourd’hui. Dans les arts martiaux, je ne suis pas partisan du geste pour le geste. Le mouvement doit se vouloir cor-rect, juste. J’explique toujours à mes élèves que l’Aïkido n’est pas une danse mais une discipline martiale, ce qui induit une certaine intensité dans le mouvement. Dans le cadre de la pratique, moins l’uké sera complaisant, plus il faudra se re-mettre en question dans le geste. Il y a encore un immense chemin à parcourir, car en Aïkido, on ne sait jamais rien sur

Interview de M. François WARLET,

Dojo cho - 7ème Dan

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rien, on découvre chaque jour. Celui qui peut se vanter de connaître l’Aïkido est sans aucun doute détaché de la réalité, il faut constamment se remettre en question.

AFA - Que pensez-vous de l’Aïkido pour les enfants?

François - Comme je ne donne pas cours aux enfants, je suis mal placé pour en parler et je laisse donc cette partie aux personnes plus qualifiées que moi. Cependant, j’ajouterais quand même que les enfants qui sont notre futur doivent être bien encadrés, qu’il faut les éduquer et leurs inculquer les valeurs de l’Aïkido ; et à travers celles-ci, les valeurs de la vie tout court. Mais là je ne me fais aucun souci, car ayant suivi des stages fédéraux pour les jeunes donnés par notre commission junior, je suis ébloui par la pédagogie et l’enga-gement de ceux-ci envers ces jeunes ainsi que de la qualité de cette jeunesse qui suit ces stages. Sans oublier bien sûr les différents professeurs des clubs enfants qui travaillent sans cesse à faire grandir ces jeunes dans une éducation positive.

AFA - Selon vous, quel est le message que l’Aïkido transmet ?

François - Tout simplement, les valeurs et la rigueur que l’on trouve dans la pratique. Ces valeurs il faut essayer au maximum de les appliquer dans notre quotidien.

Pour exemples : on a un échec, on ne se lamente pas, on en prend conscience et on le résout / le respect des partenaires en Aïkido, on se doit dans la vie courante de respecter les autres également / ...

Actuellement je pense que ces valeurs d’éducation se perdent de plus en plus et que l’Aïkido (ainsi que d’autres arts martiaux) peuvent justement amener notre jeunesse à acquérir ces valeurs qui les feront grandir dans leur futur vie d’adulte. Cependant, et là j’insiste, pour autant que cela soit enseigné par des professeurs bien formés et compétents.

AFA - Comment voyez-vous l’avenir de l’Aïkido en Belgique ?

François - Mon souhait est que l’Aïkido continue à grandir positivement. Le problème actuel est le manque de motiva-tion de certains jeunes. Il faut aussi que les personnes qui viennent à l’Aïkido soient bien orientées dans leur pratique, car même si elles arrêtent un jour notre discipline, elles par-leront toujours de celle-ci de manière positive. A contrario les personnes qui auront été mal formées au sein d’un dojo, lorsqu’elles arrêteront leur pratique, diffuseront une idée négative de l’Aïkido.

L’enseignement de notre discipline est un problème actuel et j’ai toujours été convaincu que le législateur belge devrait mettre en place le même système qu’en France avec des brevets d’état où il faut être diplômé pour enseigner. Nous avons ce système avec l’école des cadres de l’Adeps, où nos enseignants brevetés qui donnent actuellement ces forma-tions permettent d’assurer un même niveau de qualité aux futurs professeurs d’Aïkido. Comme en France, seuls ces en-seignants diplômés sortis de l’école des cadres pourraient ouvrir un dojo et y enseigner. Il est dangereux qu’aujourd’hui encore, en Belgique, n’importe qui puisse ouvrir un club et y enseigner n’importe quoi car cela peut avoir de graves consé-quences. Le respect mutuel en toute circonstance et le souci de qualité ne doivent pas être négligés.

AFA - Quel serait votre message/conseil pour encourager les pratiquants dans leur parcours Aïkido ?

François - L’enseignement de l’Aïkido, même à 75 ans, reste encore ma passion et mon conseil aux débutants en Aïkido est de se concentrer sur la persévérance. L’Aïkido est une discipline complexe qui demande beaucoup de temps et de répétitions pour en percer les subtilités. Pratiquer pour vi-ser un grade ou un statut est une erreur. Les grades ne sont pas un but mais une conséquence qui arrive par la force des choses. Et pour cela il n’y a qu’un seul chemin : la persévé-rance dans la durée. Chacun aura des hauts et des bas dans le moral et la motivation. Mais le seul moyen de dépasser ces obstacles est la persévérance et ceci est un précepte valable dans tous les domaines de la vie.

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Interview : Jean-Pierre Jacquet

AFA – Pour ceux qui ne te connaissent pas encore, pourrais-tu te présenter en quelques mots ?

J.P. - Jacquet Jean Pierre, né le 31 mai 1951 à Albertville (ex Congo Belge) appelé actuellement Kalémie, sur les bords du lac Tanganyika entre une pirogue et un cro-codile. Je suis revenu entier

en Belgique en 1960. Enseignant pensionné de cours techniques du troisième

degré en électricité, électronique et automation.Musicien trompettiste depuis l’âge de 14 ans et pianiste

depuis 8 ans. Diplômé de l’académie de Seraing.

AFA – Raconte-nous ton parcours d’aïkidoka.

J.P. - J’ai commencé la pratique de l’aïkido le 4 septembre 1972 chez monsieur Van Parys, place du 20 Août à Liège, après deux années de judo et une de karaté. Ce fut le coup de foudre et le début d’une passion. Encore fraichement 1er kyu, j’ouvre en 1973 mon premier dojo à Chênée, le Asahi dojo. Je réussis ensuite les examens Shodan en 1974 et Nidan en 1977 au collège national des ceintures noires, nommé par feu monsieur André Jean, élève de Murashigué senseï. Je quitte alors monsieur Van Parys et vis en rônin, en suivant les stages donnés par André Noquet senseï, un français qui avait vécu au Japon. Depuis le début de ma pra-tique, je côtoie régulièrement un jeune yudansha, Leclerre Dany, qui rayonne sur le dessus de Herstal. Il organise de grands stages sous la direction de nombreux maîtres

japonais et m’accueille régulièrement dans son dojo. Après divergences de vues avec mon codirigeant, je quitte le Asahi dojo pour ouvrir le Kobukaï aïki dojo A.S.B.L. au complexe sportif de Bressoux en 1978, date anniversaire d’ouverture de notre dojo. Après la réussite de mon Sandan en octobre 1980 devant la commission des passages de grades dan de l’UBeA par feu Monsieur Lindebrings, élève de Murashigé Senseï et professeur de Monsieur Van Parys, nous quittons l’UBeA et avec quelques dojos créons une amicale nommée le CEDEAT. Nous nous affilions à l’ACBA fédération qui a précédé à l’AFA et sommes présents dés les premières heures aux stages de Wégimont. Nous re-gardions le soleil se lever dans la rosée du matin, en at-tente, sur le tatami installé dans la cour. A cette époque, nous recevions Sugano Seiichi Sensei au dojo de Bressoux puis à Esneux. En 1982, je deviens Moniteur ADEPS et le Kobukaï aïki dojo est transféré à Esneux. Cette année-là, je découvre un jeune français du nom de Christian Tissier rentré du Japon depuis quelques années et qui a un dojo à Vincennes, Paris. Michelle et moi sommes en admira-tion devant la technique, l’aura et l’humilité de cet expert. En 1986, l’ACBA nous demande d’arrêter d’organiser des stages avec Tissier Senseï ou de quitter la fédération. C’est ainsi que nous nous inscrivons à la FFAAA et suivons tous nos stages en France, organisons des stages avec les uchi deshi de Christian, participons aux écoles des cadres et présentons nos grades à la FFAAA. Christian nous propose Arnaud Waltz comme délégué technique et nous nous lions d’amitié avec Bernard Palmier, Patrick Benezi, Jean Michel Merit et Pascal Norbelli. Au moment de vouloir pré-senter mon Yondan, la FFAAA département d’Ile de France me demande de représenter mon Sandan que je réussis en janvier 1990 ayant comme président de jury Franck Noël. Nomination après examen devant la commission Fédérale des passages de Grades des fédérations françaises d’Aï-kido FFAB et FFAAA à Paris au grade de Yondan le 13 juin

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1998. Le lendemain, Michelle réussissait son examen de Sandan. Pendant toutes ces années d’exil, Michelle et moi participions à tous les stages de fin de mois organisés à Vincennes et dirigés par Christian. A cette époque nous avions 3h de pratique le samedi matin, l’après-midi et le dimanche matin. Nous étions présents aux stages d’été à Mens, Novalaise, Soulac et ensuite Roquebrune. Avec les élèves du CEDEAT, nous allions en cars (entiers) aux stages de Pâques à Paris. En août 1999, lors du stage de Soulac, alors que l’ACBA transformée en AFA pratiquait depuis peu avec Christian, Dany me propose de rejoindre la fédé-ration belge. Je demande conseil à Christian qui m’invite à faire la démarche. Je propose mes services à la CFG que je rejoins en 2000. Je m’implique aussi dans la commission pédagogique. Aujourd’hui, je suis Rokudan aïkikaï, ainsi que mon ex épouse Michelle Gaspard. Mes deux enfants Fabian Jacquet et Cindy Jacquet sont Yondan aïkikaï et mon fils est dojo cho du Kome dojo de Neupré où sa maman assure les cours enfants. Nous nous sommes rendus au Hombu dojo en 2004 et y retournerons en 2021.

Au début de cette saison nous avons fermé la section 6-10 ans. Messieurs Champagne Maurice et Stiepen Arnaud as-surent la direction de la section 10-14 ans.

STiEPEn aRnaUdchaMPaGnE

MaURicE

AFA – Quels sont les maîtres qui tu as rencontrés ?

J.P. - Mon premier Senseï fut André Noquet, bizarre-ment déjà un français.

Christian Tissier par l’intermédiaire d’Arnaud Waltz m’a donné les outils de construction des techniques. En 1982 Christian a ravivé ma flamme, et dès l’instant où je l’ai ren-contré j’ai remis mes connaissances à zéro. Avec Arnaud Waltz nous avons entrepris un long chemin d’étude, de travail et d’amitié. J’ai eu l’occasion de rencontrer et de pratiquer avec Alain Floquet expert en kobudo. Grâce à lui, à Anvers, j’ai pu assister et être l’uke de Maître Minoru Mochizuki 10ème dan d’aïkido, qui m’enseigna un sutemi sur chudan tsuki. Il fut une époque où j’ai pratiqué avec Maître Koichi Tohei 10ème dan d’aïkido fondateur de l’école du Ki. A Paris et grâce aussi à Christian j’ai pu suivre des stages avec Maître Seigo Yamaguchi 9ème dan  ; stages exceptionnels qui nous rendaient perplexes quand à nos connaissances et niveaux.

Par l’intermédiaire de Dany Leclerre j’ai pu pratiquer sous la direction de tous les maîtres japonais invités à Herstal, en l’occurrence  : Tamura, Yamada, Saïto, Asaï, Chiba, Yasuno, Myamoto, Kobayashi, Sugano et Endo que j’ai revu à Mejiro.

AFA – Quels sont les moments clés de ta pratique ?

J.P. - J’ai commencé à une époque où nous respections les consignes, mais le rôle d’uke se résumait à peu de chose. L’apprentissage des chutes, les séquences des techniques et l’art de se protéger étaient forts rudimentaires. Chaque technique était unique et elles avaient peu de liens entre

elles, sauf dans les katame waza. C’est effectivement quand j’ai rencontré Christian que je

me suis rendu compte de la richesse des interconnexions entre les différentes techniques, placements, sollicitations et engagements. J’ai appris le travail d’uke, non pas seule-ment dans l’ukemi mais aussi en protégeant notre intégri-té. L’aïkido m’a forgé, m’a appris à être centré, à être déter-miné et à développer mon zanshin. Il n’y a pas d’acquisition de compétence sans contraintes, et de là nait la liberté d’expression de l’art. Je fais souvent la liaison entre l’étude de la musique et la pratique de l’aïkido. Toute l’étude du solfège va jusqu’au 1er kyu. Shodan et Nidan, on apprend à utiliser les connaissances de bases, on lit des partitions simples, on apprend à jouer en groupe, à être en harmo-nie avec les autres. Au sandan et Yondan on commence à interpréter des études plus difficiles et on personnalise, on ose s’exprimer plus librement. Au delà, c’est le moment des improvisations musicales, de l’expression des senti-ments, mais aussi régulièrement le retour aux notions de base.

AFA - Selon toi, quel est le message que l’Aïkido transmet ?

J.P. - Je dirais plutôt « devrait transmettre » car nous ne sommes pas tous conscients et réceptifs avec la même in-tensité au message reçu. Au travers de tout cet apprentis-sage, les premiers paramètres sont le respect des autres, de soi et de ce qui nous entoure. Ensuite, il n’y a que le tra-vail et la rigueur qui paient, malgré parfois quelques avan-tages de prédispositions. «  Et si tu peux le faire tu seras un homme mon fils » (sic), pouvoir être en toute humilité. Naître, paraître, être et disparaître (cogitation person-nelle), sont les phases de l’évolution de la pratique et aussi de la vie.

La pratique et l’étude nous permettent d’entreprendre le chemin. C’est le «  dô  » qui est formateur et qui nous construit.

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Depuis quelques temps, la commission junior se penche sur plusieurs projets afin de faire développer les compétences psychomotrices et techniques d’Aïkido à nos jeunes.

Un des projets qui nous tenait à cœur, était de mettre en place un pont qui servirait de lien entre les projets de l’IAF et de l’AFA.

En effet, l’IAF organise chaque année une rencontre inter-nationale entre les différents pays d’Europe pour regrouper la jeune génération et proposer un cours avec un maitre de stage Japonais issu du dojo maire de l’Aïkikaï du Japon, l’Hombu dojo.

Ce pont était l’occasion rêvée pour développer une de nos idées, la création d’une nouvelle catégorie d’âge à nos jeunes, une catégorie 14-18 ans, en plus de nos groupes, 6-9ans et 10-13ans, déjà bien en place depuis maintenant presque 10 ans.

Nous voilà le 10 novembre 2019, une date qui marquera la commission junior et nos jeunes car nous avons enfin propo-sé un stage avec la nouvelle catégorie d’âge (14-18ans) pour concrétiser notre nouveau projet.

Et c’est notre ami Alex Walnier qui nous accueille au sein de son tout nouveau dojo à Seraing. Les stages se sont dé-roulés dans la joie et la bonne humeur mais surtout dans un esprit de jeux combiné à un esprit de travail. Zigzagant entre échauffement, techniques et jeux, les plus petits ont pu goûter aux joies des chutes et surtout à l’enseignement d’un nouveau venu au sein du groupe, Loïc Closon.

Par la suite c’est notre Sempaï, Nabil Messaoudi, qui a repris les rênes en proposant à la génération 10-13 ans une série d’exercices développant le principe de distance sur dif-férentes attaques.

Pour finir, Didi, nous a fait l’honneur d’inaugurer la toute 1ère session « ados » en proposant une évolution technique sur Iriminage en associant les déplacements, le placement et l’endurance de résistance. Nos ados en sont ressortis épuisés mais avec le sourire.

Les jeunes qui ont participés à la 1ere session «  ado  » ont trouvé le stage très intéressant et agréable… «  C’était un super stage  ! Je trouve que le groupe 14-18 ans est une chouette idée. Nous avons bien transpiré. Merci à toute la Commission. »

Les parents des enfants ainsi que les dojo-chos des clubs de la fédération ont également trouvés le projet ingénieux et fantastique. «  Le projet de la catégorie 14-18 ans est une excellente idée… Merci à la commission junior d’organiser des stages pour nos enfants, et pour tout le travail que vous faites… ça serait super d’organiser plus de stages enfants à l’avenir »

Autre objectif de notre commission c’est de créer, dans de grandes occasions, des équipes démos afin de démontrer le travail national aux autres pays. Comme je vous le disais au début de l’article, nous essayons de créer un pont entre l’IAF et l’AFA. Lors de nos différents déplacements à l’étran-ger, et cette fois je parle ici de Varna en Bulgarie, nous avons mis en place une équipe de jeunes qui ont su représenter les couleurs de la Belgique lors d’un Embukaï devant un grand Maître Japonais.

La venue de Dojo Cho, Mitsuteru Ueshiba au mois d’oc-tobre, nous a mis également à l’épreuve suite à une de-mande du CA. Pour cette démo, pas moins de 28 enfants de tout âges nous ont suivi pour cette merveilleuse aventure. L’organisation nous a mis quelque peu en difficulté, car le timing était assez cours. En effet nous avions misé sur une rencontre fin août, mais c’était sans compter que les 60% d’inscrit étaient encore en vacances. Que cela ne tienne, la commission Junior faisait entièrement confiance à l’impli-cation de nos jeunes et à leur capacité d’adaptation rapide, tout en comptant également sur la collaboration des do-jo-chos de la fédération, qui nous ont épaulés pour les répé-titions techniques.

En conclusion, nous avons plein de projets en tête pour nos jeunes aïkidokas et nous espérons de tout cœur pouvoir continuer à les réaliser à l’avenir.

Au plaisir de vous retrouver sur le tatami.

La commission junior

IAF / Dojo Cho / Stage CJ

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Coloriage

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Ordre dans lequel récupérer les affaires1- pantalon , 2 veste, 3 ceinture, 4 zori, 5 Jo , 6 bokenAttention de ne pas se faire bloquer par un ninjaEt de ne pas repasser sur son chemin

Entrée Dojo

Après cette longue période sans faire d’aïkido,

notre héros peut enfin retourner au dojo!

Mais connait-il toujours le chemin?

Indique le lui en pensant à prendre (dans cet ordre) son pantalon, sa veste, sa ceinture, ses zori, son Jo et son boken, le tout, en évitant les ninjas.

Entrée Dojo

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Remets les photos dans l’ordre et trouve le nom et l’attaque de cette technique.

1 2

4 5

3

6

Ordre ___ - ___ - ___ - ___ - ___ - ___Attaque : ________________ - Technique : ________

1 2

4 5

3

6

Ordre ___ - ___ - ___ - ___ - ___ - ___Attaque : ________________ - Technique : ________

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Solutions des Jeux du Flash 136

Pour chronométrer 9 minutes avec 2 sabliers de 7 et de 4 minutes il vous fallait faire ceci :

1. renversez les 2 sabliers en même temps. Lorsque celui de 4 mi-nutes est terminé il reste 3 minutes dans le grand.

2. Retournez celui de 4 minutes. Quand celui de 7 minutes est ter-miné il restera 1 minute dans celui de 4 minutes.

3. Maintenant vous retournez à nouveau celui de 7 minutes. Dès que celui de 4 minutes est terminez il vous restera donc 6 minutes dans le grand.

4. Retournez le petit, une fois terminé il vous restera 2 minutes dans le grand.

5. Retournez une dernière fois celui de 4 minutes. Quand le grand sera terminez il vous restera 2 minutes dans le petit. Il ne vous res-tera plus qu’à additionner ces 2 minutes aux 7 minutes du grand.

2. Nénuphar

Si 1 nénuphar couvre la totalité de l’étang en 10 ans.

Alors 2 nénuphars couvriront la totalité de l’étang en 9 ans.

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