etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

96
THE SB è. la Faculté des Sciences de l'Université de Peris pour obtenir le grade de DEi 3 ème CYCLE Mention Géologie Appliquée Option Géochimie pBr Michell.B E RNA r : ·.Etude des rapports isotopiques Ûran,i.um 234/Uranium 238 . . at' Ionium/232 Thoriumdam3' les proches des aires cont:i;.nentâles.· Soutenue publiquement le 12 la commission d1exemen JURy Président P.ROUTHIER Rapporteux C.J.ALLEGRB EXEunineteur J. FAUCHEP..RB Membre invité R.DARS

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Page 1: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

THE S B

Pr~sentée

è. la Faculté des Sciences

de l'Université de Peris

pour obtenir le grade de

OOC'I'BU~ DEi 3 ème CYCLE

Mention Géologie Appliquée • Option Géochimie

pBr Michell.B E RNA r

'S"uJ~t : ·.Etude des rapports isotopiques Ûran,i.um 234/Uranium 238. .

at' Ionium/232 Thoriumdam3' les ~êdimemts proches des aires cont:i;.nentâles.·

Soutenue publiquement le 12 n~'~devant la commission d1exemen

JURy

Président P.ROUTHIER

Rapporteux C.J.ALLEGRB

EXEunineteur J. FAUCHEP..RB

Membre invité R.DARS

Page 2: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

REMERCIE2IAENTS

Ce travail a été effectué au sein du groupe de

Recherches géochimiques Louis Barrabé de Saint Maur.

J'avais eaparevant, fait un stage d'ini __tiation au

C.B.A., à Fontenay eux Roses.

JE REMERCIE

- Mr '.C.J.Allègre, Physicien adjoint à l'Institut de Physique

du Globe qui a dirigé ce treveil et participé a ses diverses phases.

- Mr G.Michard, Maitre assistant à la Faculté des Sciences de Paris

pour son aide et ses conseiIs.

- Mr Routhier, Professeur à le. Pacul té des Sciences de Paris

Directeur dv. Comité Technique de l'ORSTOM, organisme auquel

j'appertien~ gui en m'ecceuillant dens son laboratoire m'a

ouvert les voies de la géologie moderne.

-- Mr Dars, Professeur à le Facul·té des Sciences de Nice, pour son

appui et ses encouragements constants.

- Mr Ch. P<.u..ent, attacbé de recherches au C N R S pour les nombreuses

et fructueuses discussions que nous avons eues, et l'.aide qu'il

ln 'a apport;é en me fournissant noternment de nombreux échantillons

et la possibilité de fW.re des rayons X.

_ Mr.R.Coulomb, ingénieur au CEA qui a bien voulu In'acceuillir dans

son laboratoire, et me permettre de m'initier aux teehr..iques

analytiques du déséquilibre radioactif.

_ Mx' J. Faucherre, Professeur à le Fecul té des Sciences de Paris,

qui m'a accordé ces conseils et m'a fait l'honneur de participer

eu Jury de cette ·thèse.

_ M:'- Coquema, technicien au C&\, pour toute 11 aide qu 1il ml a

epport~ au début de ce tnnrai 1

'Hl:' Ph. Bouysse II\'é!.C. '" j ~ .. r 8\) BRGM qui m'a fourni mes prem.iërs

échant:l. i lc,,;:;

_ Mr 13combe professeul eu Museum d'Histoire Neturelle , qui a

bien vO:..1lu ;nous fane pHrticiper e une campagne du navire Océanogra­

phique Cd t. Charcot

- 1 'Orstom qui ml a permis èe faire cette thèse.

Page 3: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

PIAN GENERAL

CHAPITRE l LE DESEQUILIBRE

l ) - G~néralités

A ) .. Introduction

B ) - Equation de Base

C ) - HiSi:orique

II ) .. Les causes du dês~quilibre

A ) .. R~surn~ des propr~étés chimiques de l'U,

du Th, et du Pa.

B ) - D~s~q1iilibre entre U, 10 et Pa

C ) - D~s~quilibre entre 234 U et 238 U

CHAP1'IRE II LES CHRONOMETRES

l ) - Chronomêtres utilisables

A ) - Equations

B ) .. Limites

II ) - Modêles actuellements propos~s

A ) - Modêles form~s

B ) - Mod~les ouverts

CHAPl 'IRE III t ANALYSE

l ) - M~thode d'analyse

A ) .. Position du problême

B ) .. Séparation chimique des espêces

Page 4: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

II ) ~ Proc~dure de comptage

A ) .. Principe

B ) ~ Spectrométrie ~

C ) ~ Essais de détermination de U et Th par

I3pectrométrie \J

CHAPITRE

CONCLUSION

IV 1 RESULTATS

A ) .. Résultats eXl:llérine DDtO:.1:'"

B ) - Interprétation des résultats

Page 5: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

U

92

Po

91

Th

90Ac-89

Ra

88

Fr

87

Rn

f6

As85

Pb

84Bi83

Pt

82TI

81

1• - ••-- T1'I8212

"...-.. 1

,"" IlTh C212 ._ _...... Th C 20S""""...... . ..

Th C'1~2 ......---- Pb200····

Th 232 -------- MTt! 1228

1,....."""

..1112228...",,.,......

RTh228 -----ThX 224-- TIl 220 ----- ThA216

1UAc m ------ !:!..234 ,1

~w:::::--- Ac 221·_•._ Ac k223 1___--- _~_.. 1--"RAt 227 .... AeX223---- An21S-....---••-------kA2f5-. .. --~21l 1

Ac C211:.----- Ac Cft........'l'" .-.-......

.,..... ----Ac C 211_... .. Pb 207

1 1 1

U 238------- UX 234

11 ....---·-::·..1,UX, VZ .....

.L··--··Ut 234'.:::'---- -10 230---------Ro 226 ------..-- Rn 222------RoA 216----- f«:IS214

",,"

l, Ro C 21';::::'_"~"""'" RG C14 210--"... 1 •••~~ .... 1

Ro C· 214 - ..._- RQ 0 2/0' ,,,'1 ..RoE 2/0"" 1 1~' 1 !

Po 2K> --_.------ Pb 20ô

LES FAMILLES RAO/OACTIVES NATURElLES le 1

Page 6: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

CHAPI1.B§...!.. LB DESEQUILIBRB RADIOACTIF

1. Générali t'a

A) Introduction

Les chaines radioactives naturelles sont constituées?~ ~

d'une série d'éléments se désintégrant en cascadee.JLa durée de

mise en équilibre des chaines dépend des radioéléments li vie les

plus longues, soi t essentiellement

234 U T = 260.000 ans

230 Th "., = 80.000 ansL

231 Pa T = 34.000 ans

On démontre en effet, que la chaine totale peut être

schématisée par une chaine réduite n l'incluant' que les radioéléments

à vie longue et que se dynami.que est alors sensiblement la même

que celle des chaines complètes ( à condition que les temps envi-

sagés soient supérieurs è l 000 ans).

Dans la nature divers phénomènes liée au couple éroe4~~

sédimentationprovoquent des déséquilibres entre U et 10, U et Pa

et U 238 et U 234. On dit qu'il Y el déS'!quilibre entre deux

éléments X et Y d lune même chaine lorsque la relation 'k X =::le

~Iest pas satisfaite.

X iI~t Y • no.bre d '.toaea

~x et À.y , constante. radioactives

À.Y-

y

Page 7: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

La remise en équilibre qui est liée eu temps, fournit un

chronomêtre pour lespériodee récentes. Cependant, divers

param~tres eut::r AS Jue le temps entrent en jeu, et nous

verrons que seule une étude d'ensembJe incluant le comporte-

ment géochimique de U 238, U 234,Io,Pa et Th 232 permet

une interprétation correcte des résul~ets. Les radioéléments

naturels considérés jouent donc aussi Je r$le de traceurs

géochimioues.

E) Egu19.tions de base

L'évolution des chaines radioactives dérivant

de ] 'uranium 238, l'uranium 235 et thorium 232 est régie

par le système d'équations générales de la radioactivité

Le taux de désintégration d'un élément A est propo~tionel

au nombre d'atomes A présent (N )l

dN l =À N dont l'intégration donnedt

N - À t (I)= 1 0 e,où NI est le nombre d'atomes à l'instant t

Il Il Il à llorigine

T =même

À constante de désingégration (reliée à la période0,69) S· l"À • ~ ~eQtope B auquel A donne naissance est lui

radioactif., l'évoJution de B sere décrite par:

Page 8: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

- 3 -

lrint~gration donne ~

- À2t....

.. )"

("À t - e ~te l ~ )

(3)

Si le produit A est pur à l' origi.ne et si le produit B a une

période courte par rapport à lr~l~rnent pèr A, on peut ~crire

N2

= À N_ ..I-LQ( I-e

"'2

CLl bout d'un certain temps lorsque t » T

Cel: êta:t est dit ét;"j"t cl léquilibre séculaire.

Page 9: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

1896

1902

1908

1930

1942

194.. '")

1953

1956

1958

1958

1959

1962

C) Historique des études géochimiquen,portant sur le déséquilibreradioactif

Nous résumerons très brièvetllent les rlCincipales étapes dudéveloppemen t des recherches sur le ,3~séquilibre radioactif

Découverte de la radioactivité par 1BCQUBRBL

Marie CURIE Découvre le radium

JOLY montre qua dans les sédiments harins la quantité de radium

est'.supérieure à celle qui est n(cessaire pour équilibrer

lluranium pr&sent

PBTBRSON signale à nouveau cette al malie, et en 1937 émet l 1hypothèse

que cet excès est du au parent direc ~ de Ra llIonium

PICCOT URRY constatent la décroissen,~ plus ou moins régulière

du Ra dans les sédiments en partant d~ la su~face

URRY propose le premier modèle de chro"omètre et donne les

premi!res applications sédirnentologiquc:".

'SAAC et PICCIOTTO mettent au point la pl '~mière b 'alyse directe

de llIonium

BARN. 'S,LANG,POlRAZ découvrent le déficit en ionium 1es calcaires

corali'ns

SACKETT 20'IRAZ ,niODtrent que le"rotoe.ctin~um présente let> mOlfl'9S

anomalies que l' ionium

GQLDB:;RG KOIDB reprellant une id{} de PICIOT1O développmt la

métho.e basée sur le rapport Ir), rh 232

SACKBTT puis ROSHOLT (1962) propoi1ent d 'utiher la d tac.."t"()issance

conjuuée du Pa et de 1 110 ccmme chronom@tre

CHALOV puis CHERDINTSEV et el (1960), signelen' que llU 234

n les~ pes en équilibre ave son ~re U 238 denll certain minére:i'1I

seco dair•• d'uranium et dans certaines eaux souterraines.

THUP~ 'tablit que dans les eaux de mer le déséquilibre U 234/U~3S

est g6n6ral et que pour les mers ouvertes il est 6ge' l 1,15.

Page 10: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

-5-

II. Le§ ca~ses_g6o~himiguesdu déséquilibre

A) Résumé des ~ropriétès chimigue des éléments intéressants

1) L'uranium :

Il est l'homologue de 1,'J et Mo et comme pour ceux-ci la valence la

plus stable et la plus caractérif:'tique est VI, les autreF; valences

courantes sont VI et IV. Dans les eaux de rivières ou de mer

l'uranium s'hydrolise rapidement et donne des complexes

notamment avec l'ion carbonate.

Ce complexe possède une grande stabilité (K :: 4.1d4

Mac Claine 1956) son importance est gr'ande, il détermine prati­

quement toute le géochimie de l'uranium. (fig.l-~).

2) Le tborium :

Le thorium est l'homologue Hf et Z~ mais il est plus basique

que ceux-ci conformément à sa posi,tion. Sa valence normale

est IV.

Les hydroxides, três peu solubles, existent cleas

un grand domaine de pH (fig 5 )

L' ionium (Th 230) est un isotope du thorium

mais si ses propriétés chimiques sont les mêmes, leurs

histoires géochimiques sont, nous le verrons. assez différentes.

Page 11: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

2 41

6 8 10 12

0,6

0,4

0,2

o

-0,2

-0,4

_0,6

-oe

1,0 ---1

DIAGRAMME DE SOLUBILITE DE L'URANIUM DANS UNE ~~ ZEAU A 25°c SOUS LfNE ATMOSPHERE ET UNE PRESSION EN Co.a NORMAl

2 4 • 10 12 pH

_1,0

-8

-6

_4

t _2

LOQP"'4.J---_---+' .L- ~

DIAGRAMME DE SOLUBILITE DE L: URANIUM EN FONCTION DELA PRESSION EN CO2 VALABLE POUR DES Eh > + 0,3

t'\ 3 d'après CARRELS- CHRIST

Page 12: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

10·a···

10.4

2 4 6 • 10 12 14

pH

SOLUBILITE DES HYDROXIDES Nb et Tatd 4- d après G.Charlot

10·· .-------------------------,

to-3

10.4

10.8

lo·e L.------,.--~--.;a~~-_;_-..,__-r__-------'- . .2 4 • • 10 12 14

SOLUBILITE APPARENTE DE Th IVEN fONCTION DU pH EN MILIEU CI-N

d aprés G.Chariot

Page 13: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

- 6 -

3) Le protoactinium :

La valence fondementale est V) il est l'homologue de Ta et Nb,

certains caractères le rappr0chent de Hf et Zr. Les caractères

chimiques des éléments sont peu marqués ce qui a rendu leur

étude très difficile.

Il est peu soluble de pHO a pH14 (fig 4)Les propr1étés de Pa et du Th sont assez voisines

il semble que leur comportement géochimique soit aussi tr~s

semblable.

B) Déséquilibre entre l'uraniwn, ll~nium et le protoactinium

La chatne est composée d'éléments qui sont

chimiquement différents et qui réagiront différement aux

sollicitations géochimiques.

On peut donc prévoir que lorsque une chatne en équilibre radio-',

actif est soumise à un fractionnement chimique, cet équilibre

sera dé trui t.

Cela se produit au laboratoire lorsqu'on traite

chimiquement une roche mais aussi dans la nature lors des

processus d'altération sédimentation notemment durant les

temps les temps l et 3 de ces processus

suit :

schématisés '~mme

Page 14: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

7

- l Alt6ration de la roche

2 Transport

- 3 Pi6geo.ge

- 4 D6pot

Les phénomanea qui affectent le. tempe l et 3 sent

chimique., en 2 et 4 ils sont .6caniqu•••

1 ) - Alt'ratien et t~ansport

Au d'but de l'alt6rati•• , le milieu 'tant g6n'ralement

oxydant, l'ur~nium est 'vacuf av.c l.s autre. cations solubles,

alors que le thorium tr6s insoluble,reste bloqu6 dans le .ilieu

alt6r6 • Les eaux de départ aerent denc enrichies en uranium.

Le départ du thorium se rers tr's probablement sous des

forroes d~tritique8, inclus dana lee fins d'bris cristallins, ce qui

semble v6rifi6 par le fait que dane les suspensions marinee le Th

232 se trouve surtout dans la fraction d6tritique Kutnetsov et al

(1964) •

Quant aux produits fil. de l'uranium li~r', (le,Pa)

on peut penser qu'ad8or~s per les argiles d6tritiques, ils suivr.nt

le destin de celles-ci

2 ) ~diaentation.Le temps moyen qui s"coula entre le moment o~ l'uranium

entre dans la mer, et c.1ui oi). il est eDtrain6 dan. les m6can1...s

chimiques qui 1 1 incorporent aux s6diments, est le tempa de rfsidanea .

dans la ••r •

Page 15: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

-8 -

Ce temps se définit ainsi ( Golberg Koide 1958)

x. d. concentration de x dans la mere ID

dx/dt taux de x entrant dens la mer

En prenGnt POU);' concentration 2.10-3 mg/l (Picciotto 1960)

le temps de résidence de l'uranium est de 500.000 ans.

. ( -8Pour le thor~um conc.S.lO ) par contre, on

obtient 350 ans (Sta.ik et al 1959) et pour le protoactiunium,

Mocre Sackett· 1954 donnent 140 ans.

Les isotopes du thoriu.m sont donc rapidement

"piégés" par "bsorbtion sur les argi.les, les hydroxides et

peut-être par le plallct:in

1964).

(Kutnetsov, Legin,Lisitsyn, symon,ak

Cette fraction piégée par les suspensions, est

celle qui nait de l'uranium dans la mer. D'aprês Goldberg 1961

elle représenterai.t plus de 80 % de la totalité de 10 et Pa

présent.

La conséquence de i'l'en1évement ll rapide de l'eaud~s

de mer Visotopef's fil Sj est un 'enrichissement des s~diments

superficie 1s par re.ppo:r.-t El l'uranium. Cet enrichissement sera

d'autant plus fort que la fraction détritique sera plus faible.

On pèut donc conclure que l'excès sera plus fort

dans les sédiments du large que dans les 1 sédiments c6t~ers.

Au contraire, les calcaires construits par les

o:r.-ganismes d::>nt le mOG,~ de vie est indépendant du fond, et qui

sont donc équilibr~s isotopiquement avec le mer présentent un

Page 16: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

déficit en ionium et protoactinium

c. Déséquilibre entre l'uranium 234 et l'uranium

Ainsi que nous l'a~ons dit dans l'hiètorique,

le rapport 234 U/238 U est souvent déséquilibré, que se soit

dans les eaux de rivi~re ou dans les roches altérés et les

sédiments. Ce déséquilibre est surprenant puisque 234 U et

238 U sont isotopes du même élément eteont de maseqs ~levéeB.

Pour l'expliquer il faut examiner le problème

à deux échelles différentes.

L'échelle atomique nous permettra de comprendr«

les causes internes de ce fractionnement isotopique,onpessera

ensuite au cycle érosion-sédimentation) afin d'y rechercher

la raison des valeurs observées.

1) Mécanismes possibles

Dans la filiation 238 U > 234 U, on trouve deux éléments

fils intermédiaires à vie tr~s courte, et c'est dans le

déroulement de cette filiation que doit se plecer le mécanisme

perturbateur. On en a donné deux explications.

a) Effet de recul

Lorsque U 238 se désintègre, il émet un ~ , le

noyau nouvellement formé .(Th 234), subit un recul, contre

coup du départ de ~ • L'énergie de recul du noyau est faible.

On peut la calculer:

Er

= m:,,(, Eo<.A

m masse de 0<.E énergie de ~

A masse du noya: u

Page 17: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

- 10 -

Cependant ce déséquilibre n'affecte que les

milieux o~ les cristaux sont altérés ou peu formés. L'énergie

de recul peut alors être suffisante pour dégager le Th 234

qui donnera au bout de peut de temps, un U 234 libéré.

b) Phénomêne d'oxydo-réduction (Rosholt)

Dans un mileu réducteur les U ont la valence

IV et ne sont pas mobiles. Si le milieu devient légèrement

oxydant les U 234 qui naissent dans ce milieu devraient prendre

la valence VI plus rapidement que U 234 ou U 238 déjà présent,

car U 234 néoformé qui subit au moment de sa naissance

des perturbations nucléaires et électroniques doit être plus

sensible à l'état du milieu.

U 234 néoformé migrera donc plus facilement.

Rema~quons que dans le premier cas, un milieu

oxydant est nécessaire pour que l'évacuation de U 234 dégagé

soi t possible. Dans les deux cas les éffets d'1un milieu très

oxydant doivent rendre négligeables ceux des deux mécanismes

exposés.

2) Possibilité d'action des deux mécani.mes•

a) - Rosholt a présenté plusieurs cas de déséqui-

libre dans l'altération des gisements d'uranium pour lesquels

les deux mécanismes sont possibles. ( Rosholt, Schields, Garner

1963), Rosholt, Garner, Shiel~s (1965).

Page 18: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

- 11 -

b) Sur le déséquilibre de l'eau de mer deux

théories ont été proposées.

- Ce déséquilibre est la conséquence du fractioa-

nement lors de l'altération. Les fleuves très déséquilibrés en

fave~& de U a34 arrivent dans le mer.

La balance s'établit alors autour de 1,15 en moyenne~

- Le modèle proposé par Teh Lung Ku pour expliquer

le déficit du 234 U en profondeur implique la diffusion d'une

partie du 234 U produit dans le sédiment. Cette partie est

rejetée hors du sédiment et provoque le déséquilibre de l'eau

de mer. L'influence des apports fluvatiles serait réduite par

la précipitation de l'uranium dans les estuaires. En faveur

de cette hypothèse KU cité les travaux de Bien et al (1958)

sur la précipitation de le silice, et l'enrichissement souvent

signalé des s~iments d'estuaire en uranium.

Nous reviendrons sur ce problème dans l'interprétation

des résul tats.

Notons que les caJcaires(çoraux). ne présentent

pas de déficit en 234, le rapport 234 U /a38 U y décroit assez

régulièrement de 1,15 a 1 (Thurber 1963)

L' e.I1Se-n bit!- c1es (ri3cf,c:~e. ilMen/s .ll""S; colu c,/c('p-\"9s.e>'\. _~q.'~(Me,..t&f.c'" est- ?C~flM<:l t'e' I~ ('

Page 19: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

CONTINENT

~2S4 U23.U238

FLEUVES .RlViERES

........ SEDJ-'ENT

1

CA..eAt•••

10{ Ua.U04) U258

SCHe..A GENERAL - ·Les Jsotopes du Thorium P"et de l'UranIum da", roltér<ltioa *'lItftItotlon r a

Page 20: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

CHAPITRE II. LES C"1RONOHE,RéS

1) Chronomètres utilisables

A) Eguations

La remise en équilibre étant une fonction bien dé­

:5nie du temps, on pourra .lat.. ,... le moment o~ la perturbation a

cesslS c. a. d. le moment o'\) le milie\~·est devenu clos.

On peut écrire l'équation (3) sous la forme

suivante (équation en activité)

[p] = [F ]e - ~Fto

+ [p ] ( l .. e - ~p t ) (6)o

o~ [F] est l'activité du fils aU tempe présent

[F ]o

[p ]o

Il

Il

1\

"

"

du père

~ l'origine

..~P est la constante radioactive de l'élément fils. ~

On peut écrire l'équation (6) sous 'la forme

[p] - [P ] = [F ] e ~Ft + [p ] (1 - e.. >.. t'

- [Po]0 0 0

F )

[F] [Po] = ( [F J - ["PoT ,- ~soit e F ,. (6 a)o ,

[Po] - [FJ = [Fo] - [Pole - ~ .. [Po] (l .. e ~pt )ou F t

soit [F] - [Fo] = ([Po] [Po] ) (l .. e - ~Ft) (6 b),~'équation (6 a) décrire. l'évolution radiogénique d'un

élément fils dans une milieu appauvri en élément pare (Fi9t,) ou enrich

en cet élément fils (figt ttl)

Page 21: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

- 13

L'~quation (6 b) décrit l'évolution du fils dans un

milieu appauvri en cet ~lément (fiJ~ ou enrichi en élément

père (fig"fl).Notons que sur les figures nous avons supposé; que les

d~parts se faisaient en totalité ou que les milieux recepteurs

étaient dépourvus de tout élément, ceci dans un but de

simpli:6ication•

. B) 'W!ù'te cl 'utilisation

Le ~re ayant une longue période, on admettra que

sa teneur est constante pendant le ~mps envisagé et on ~crira

p = P. On verra que le véritable problème est l'estimation de F •o 0

La période (T = 0{69) El été calculée par divers

auteurs et les valeurs dont nous nous servons sont celles qui

sont le plus couramment utilisées.

On peut voir, d'après l'équation 3 ou 6 qu'au bout

d'un temps égal à 7 fois la période du fils, l'activité de celui-ci est

1égale à l % prés a celle du ~re et que au bout de 4 périodes

l'équilibre est réalisé à 6 % pr~s, ce qui est de l'ordre des érreurs

faites sur la mesure des élé,r,ents pères et fils et f.ixe eli pratique les

possibilités d'utilis~tion.

Ainsi ~234 U avec'une période de 260 000 ans, nous

permettrait d'explorer environ l 000 000 d'années, l'ionium avec

80 000 ans serait utilisable sur 300 000 ans, et le protoactinium

avec 34 000 ans, sur 100 000 ans.

Page 22: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

(1)

A ..."'\ A

,------------------::::=1 ---a1111,l111i1

1

B

il=-:=-=-=-=-=-:=-=&-----------------

TlIm".....

TlMl'lp"

11 e1111111t11t11

I.-- ...... -..L. .

Mlheu reeepteur

B

B •• f •••

\

. A

1e

( c)

A AJo=-io.i=.,=-=-=-...-=~-----._---------------

., l'Depart de B

1

Tempa

Page 23: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

- 14 -

Le domaine d'utilisation de ces m~thodes est peu étendu

si on le compare â d'autres méthodes (fig. e), mais elles

sont irremplacables pour l'~tude du auaternaire (fig. q ),

et pour l'étude du phénomène d'altération sédimentation.

Page 24: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

._--t_C....14 •

228•.BI..:.__Pa l!3t Th zao1

PaU'

Th DO.. ..

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__ "'od•• OPIIihquobl..il thtor.quIM"é*r

A. j \? DOP4AINE cr APPLICATIONr'DES Dt.VER3E3 ME:THOOES CHftONOMIETRtQUES

Page 25: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

1 1 .

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l-- '1DOMAINI: OES

1. 1 NETtiOOrSCHRONOMETRIQUES

1

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2.1000 (; !,11 ,

1

TYRRMENI!E'f'ol

32m

MONASTIRIEN2~m

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~ER-M-'-N-O-L-O-G-'-~-----'--~-E-~-'O-D-E--·--'-T-R·-A-N-S-G-RESSIO!ll~GF.NE"'ALE

WU AM 2

OONAU

AIRE ALPINE

POST GLACIAIRE i POST GLACIAIRE HOLEoceNE "'LANDAIENt--- ·_---!I~Pc...=;G,U +-_. -+__-:..__~

WLIRM .3 ~Gf. 1 1 1Il.Gt,'"'- 1-.-. OERNiERE l

iLG 2 GLACIATION ! ~iiili::li.:il.:>t'l

OONAU

u 234~

LE QUATERNAIRE - D' APRES ZEUNER (modIfIe)

Page 26: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

- 15-

II. Modèle actuellement eroQosés.

Nous laisserons de côté les sédiments calcaires et nous limi-

terons cette étude aux sédiments argileux.

Parmi les méthodes exposées nous distinguerons

1) - celles gui reposent sur l'hypothèse du milieu

clos pour les isotopes utilisés - modèles fermés

2) - celles qui tiennent compte de la possible

migration de ces isotopes.modèles ouverts.

A) Modèles fermés

1. Métlyde à l'ioniurn

C'est la plus ancienne méthode fondée sur le déséquilibre.

Si nous ne considérons que J.1ionium en excès, sa décroissance est

celle d'un élément radioactif isolé.

la total = la excés - 10 en équilibre avec U

la = la e - À texcès 0, excès

On ne peut savoir quelle est le valeur de 100, excès ,

on ne peut que l'estimer

GO suppose que les vitesses sédimentaires

sont restées faibles, et que la quantité d'ionium incorporable

au sédiment n'a pas varié depuis 300 000 ene; d'!autre part,, ...:.. ;, ,:.~ :.' ' c..

qu'il n'y a peE de migration ià~:1'i6niUmt n1J dtappert:s

détri tiques ou volcaniques.

Ces suppositions admises, on peut écrire que la teneur

en lonium des couches sommital~s est restœconstante depuis

au moins 300 000 ans

Page 27: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

- 16 -

Cette méthode nie pas toujours donné de bons

résultats essentiellement pour deux raisons

- la détermination de l l ionium se faisait grâce au

radium (fils direct de 10), avec lequel on le supposait

en équilibre séculaire. Or, le radium a un comportement

trés capricieux ( Vernadsky 1934 l'avait déjà signalé), et

malgré sa trés courte' période cet équilibre est rarement

réalisé.

- Elle est très sensible aux irrégularités de la

sédimentation

\\ 'I2·-Ioniurn Corrigé:

C'est pourquoi en même temps que se développaient l~s

techniques d'analyses directes de llionium, divers perfection~

nement ont été proposés notemment ceux qui tendent à supprimer

~·i

les éffets dus à la's'dimentation

Baranov, Kuzmina (1954), supposant que llad-

30rption se faisait sur les hydroxydes de manganèse et de

fer pensèrent que l'incorporation était d'autant plus forte

que la quantité d'hydroxydes présents était plus élevée,

Picciotto, Wilgein (1954), prcDposêrent

d'utiliser le rapport 10 / lb232 • Cette méthode a été très

largement utilisêe, aussi nous It~tudierons en détail :'

Page 28: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

- 17 -

Les ~eilleures évaluations de la méthode ont été faites

par Goldberg et Koide ( 1958-1961)

- constance du rapport 10/232 Th

- pas d'apport détritique_ ou volcaniaues

- pas de migration dans le ,sédiment des éléments

envisagés

Les comportements géochimiques de 10 et Th 232 doivent

être semblables puisqu'ils sont isotopes et qu'il n'y a pas de

fractionnement pour des masses atomiques aussi élevées.

Le f23~Th peut ~tre assimilé ~ un élément stable

(T » t 1 m période très grande devant le temps d'utilisation) les

variations des teneurE en 232 Th dans une carotte "trahiront"

donc les variations des teneurs e~ 10 lors du dépote

En résumé les courbes obtenus per le logarithme des

points 10/232 Th pour les divers niveaux de carottes de sédiments

forment trois groupes principaux (fig.ID) Goldberg, Ko~de).

A.Droite de décroissance pure qui est le cas idéel~uprv \,""Q,- ,(e:,

B.Droite de décroissance avec ~ pente lorsqu'il sea.

produit ~un niveau quel~onque un changement de sédimentationf

c. Palier puis décroissance normale linéaire •

Pour Goldberg , cette derni~re perturbation serait due

au barattage des sédiments superficiels par les courants ou les

~;;i imaux marins alors que pour Aldmodovar (1960), il existe un

.,:;)efficient de diffusion décroissant exponentiellement avec

la profondeur. Tapedalli Sarme parle de pseudo diffusion (196~).

Page 29: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

t

Profondeur _

A i 8 c

,1

h/O TYPES DE COURBES DETERMINES PAR LES POINTS li DANS UNE CAROTTEo Th

Page 30: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

- 18

Les résultats obtenus par cette méthode ne concordent

pas touJ'ours, soit parce ~le 11 n l h"~- - a a yse c ~m~que n'était pas

menée de la même facon { léssivage à Hel~ conc. ou attaque

complèteJ soit tout simplement parce que les hypothèses de

bases ne sont pas réalisées.

E~ ~f~J, la teneur dlune couche superficieLle en

isotopes du thorium dépend de 3 facteurs qui sont dlailleurs

assez liés :

- possibilités dlincorporation (capacité du piège)

- dilution par le sédiment (volume du dépet)

- teneurs de le couche d'eau surincombante.

Les deux premiers facteurs affectent de la même facon

1 1 10 et le 232 Th, si ces deux élé~ents sont dans le même

état chimique, c'est peu probable, le 232 Th étant surtout

am~ené par le détritique fin et l'ionium produit dans la

mer par lluranium, s'aasorbant rapidement sur les suspenstions

marines, ainsi que nous l'sVons vu.

D'autre part, le troisième facteur qui se rattache

à la premiêre supposition demande- une constance du rapport

lo/Th 232 qui n'est sens doute pas réalisée. Nous avons vu

'~J"S h ...trque la majorité de 10 naissait de U, or, celui-ci reste

dans la mer pendant 500 000 ans en moyenne contre moins de

l 000 ans au thorium. Il y a donc, une trés grande différence entre

liépoque qui donne les ~apports d'uranium d'un niveau et celle

qui donne les tapports en thorium de ce m~me niveau.

Page 31: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

- 19 -

Qui plus est, le temps de résidence de 232 Th est de

l'ordre du temps demélange des masses d'eaux océaniques, il

ne pourra donc y avoir une teneur homogène en 232 Th et

surtout aucune variation parallèle aux teneurs en U.

Les variations de 232 Th et àe 10 sont donc

indépendantes dans le temps et dans l'espace.

C-l l peu t cependan t y avoir une exeption ' pour le centre

des grands océans, où. le brassage des eaux est imper,tant."

Cela peut expl iquer les bons résul tata de Goldberg et Korde.

Enfin il faut signaler la possibilité de correction

qu'ont proposé Kutnetsov et al, ~li ont montré l'existence d'un

coéfficient de corrélation maximum entre 1'10 et les constituants

majeurs du protoplasme du plankton ê savoir :

p + C org. + Fe + Ca C03

= K

JI. t

K

Page 32: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

- 20 -

3. Méthode la/Pa

a) L'lonium et le protoactinium présentent une

ressembl&1ce géochimique trés marquée, tous deux sont fils de

2 isotopes de l'uranium qui densla nature ont toujours le

même rapport d'abondance. On a donc cherché à utiliser leur

décroissance 'ou leur croissance) conjuguée comme chronomètre.

La période du rapport Pa/lo est de 60 000 ans, on

pourra donc l'u.tiliser sur environ 200 000 ans.

Pour .. utiliser la méthode à l'ionium il fallait

supposer que l'ionium El était déposé avec la même teneur que les

dépêts actuels t ou corriger les variations éventuelles de cette

teneur par divers artifices. Dans la méthode lo/p'a il faudra

supposer que l'ionium et le protoactinium se sont déposés dans

un rapport "toujours constant.

On peut ajouter : pour un bassin océanique donné t

ce qui réduit encore la supposition.

~) On peut donner t à ce rapport une valeur arbitraire

calculée à partir de l'équation de production de ces deux

élé~r,ents par l'uranium t en posant que leur temps de résidence

est inférieur à l. 000 ans, l'équation utilisab~e s'écrit alors'

ainsi (Rosholt et al 1961).

T = 8,66 ( 2,33 10 - U ~ 10 4Pa _ U J.

Pa et 10 sont exprimés en équivalent uranium ( c'est la quantité

d'uranium avec laquelle x ppm de Io ou Pa est en équilibre).

Cette méthode , intéressante pour les grands océans,

est peut-être trop rigide lorsque l'on applique à des sédiments

proches des continents, ou l'intervention du détritique est

três marquée.

Page 33: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

- 21 -

B) Modèles ouverts

1) Diffusion de J' 23l1t U dans la méthode 23U/238 U

Dans les calcaires marins le rapport décroit de It15 à IJ

alors que dans les ~diments ergileurs le rapport descend en

dessous de 1 puis revient normalement en équilibre

Teh-Lung-Ku (1964).

Pour décrire ma-thématiquement 11 aIl ure de la variation

du rapport 234 U/238 U avec la profondeur cet auteur a proposé

une équation pour laquelle il distingue trois fractions d lU 234.

- une fraction qui se dépose avec 238 U, et qui se comporte

de la même facon que celui-ci.

- pour le 234 U qui nait dans le sédiment, une fraction

qui reste bloquée,

- et une fraction que est libérée et qui va migrer.

La concentration dans un niveau peut être décrite comme

suit

À C = lP

- S a2 D

+ [ ~ Cop

[(82 + À ) 1/2

4i5Z 0

ou C = Cl + C2

Cl concentration de la fraction de 234 U immobile

C2

concentration de la fraction de 234 U mobile

Fm : fraction de 238 U dont le fils 234 U produit in-situ

est mobile

P : taux de production de 234 U

Page 34: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

- 22 -

i constante radioactive de 234 U

x profondeur dans la cerotte

S taux de sédimentation

D coéfficient de diffusion

En faisant varier les 3 paramètres, D, S Pm on peut ajuster

la courbe définie par cette équation aux points experimentaux

dans un diagramme o~ l'rnporte en ordonnée 234 U/238 U et en

abscisse la profondeur dans la carotte.

Les résultats obtenus sont comparables à ceux donnés

par les autres méthodes, au moins pour la pJ;riode ou on peut

les comparer, cette métl:ode ayant une durée d'Iapplication

plus étendue.

2) Diffusion de l'Ionium et du protoactinium ou

de l'uranium dans les méthodes Io/u PalU.

L'insolubilité presque totale dFshydroxydes du Pa

a tous les pH, permet d'affirmer que sa migration est

impossible.

Par contre, certains auteurs ont suggérés qu'il pouvait

y avoir migration de l'Ionium dans les sédimerlts (Sackett 1964),

en se basent sur le fait que les ages obtenus par les méthodes

Iolu et PalU sur un même niveau , ne concordent pas toujours.

La migration de 238 tJ a servi de base a un modèle

que Rosholt (1967) à présenté recemment pour la datation de

coquilles fossiles.

Page 35: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

- 23 -

Dana les _'diments argileux, la migration de 238 U est

peu probable, eeule le fraction c••tenue dans l'eau interstitielle

y peut 8tre .ujette •

a ) Allègre (1964) ~ pr.pes de min'ra~ieationa urani-

.fares r6cente. a montr' que l'en peuvait 'tendre au couple le /238 U

et Pa 1 238 U, la m'thode de calcul graphique Concordi. pr6con6.ée

par Arhen. puis Wetherill (1956), pour le. systèmee Uranium plomb.

Noua avons

loI 238 U 238--10 ( 1 - e>"10 t

)

avec K •

Pal 238 U =K~Pa

1E7

Ces min~ralisations sont form6es par la migration de

l'U .. partir d'un gisement principal. Or, les Ages donnés par le.

deux .'thodea ne co!ncident pae dana de nombreux ca••

Considérons un diagr...e lolU, PalU. Dans ce diagr...e

les 6quetione ci-dessus défini.seat une courbe, lieu des points

o~ les 4ges concordent et que nous appelons Concordi••

All~gre a montr~ que, pour une population de minerais

secondaires qui a subi une criee d'altération, les points rapréaen-

-tatife des minéraux, quelle que soit l'intenaité d'altération qu'ils

aient subie, a'alignent sur une droite dont la première intaraec.

-tion avec la Concordi. donne l'age de la minéralisation et la

seconde l'Age cie le criae •

Page 36: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

- 24 -

D'autre part, la poaitien des pointa repr'aentatlfa en

deaeua ou en deasoua de la Concordia, permet de savoir el la criae

a prev.qu' un d~·Part d'U ou de 10 et Pa (fig. II), oU une arriv'e

de cea 'l'menta.·

Cette m~thode est d'un grand int~ret, elle peut 'tre

'tendue l d'autre milieu, par exe.ple a une population de foeailes,

et m'me d'une faqon diff~rente aux carottes de s'dimenta argi-

-leux •

Dans le premier cas, en peut expliquer la diacordance

par une diffusion de l'uranium •

Dana le deuxi~llIe cas, par une variation des conditiens

A l'origine. ( Publication avec C. Allègre en cours) •

Page 37: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

• 10-UGoin 10, Pa_ou ptrteU

Î

CONCORD 1A 101 Pa fd~1

Pa-U...

Page 38: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

PROCEDURE DE COMPTAGE f~12

ECHANTI LLON

ATTAQUE

1SEPARATION

/~DEPOT 1 DEPOT Il

COMPTAGE 0<. COMPTAGE t

1SPECTRE III

u.lTh

SPECTRE II

110, Pa, 232 Th

\--~

\I-~-

1SPECTRE 1

1234U,238U

Page 39: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

- 25 -

CHAPI'IRB III. ANALYSE RADIOCHIMIQYE

(ech&aati.6e figure 12)

1. Méthodes d'analyse

A) Position du Problême

Il faut mesurer les rapports

234 U , 10

238 U 232 th

Pa-la

10 , Pa suivant les méthodes que l'on

U U

veut utiliser par la suite.

L'abondance des descendants de 238 U et 235 U

est très faible en valeur absolue, par contre leur activité

est comparable à celle du produit ~re puisque t

À P = ~ F : À2

F2

= .pl l

Tous les éléments cités sont des émetteurs ~ ce qui nous permettra

d'utiliser , pour établir les rapports istopiques la spectrométr,ie •

de préférence à la spectrométrie de masse.:.

Avant le comptag~,il faut séparer chimiquen~nt

les tnoiiums d~s uraniums qui interfereraient lors de le

mesure.

Notons, que les rendements d'extraction au cours de cette chimie

préalable n'ont pas besoin d'êt;re de 100 % puisque nous travaillons

Page 40: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

- 26 -

sur des rapport, néanmoins, il faut chercher à les rendres optimum

sinon les temps d~ comptages deviennent três longs.

Cependant, si nous voulons comparer entre eux les

isotopes du thorium et de l'uranium il faudra:

a) soit connal~re ces rendement d'extraction et pour

cela on utilise la méthode de la dilution isotopique. On ajoute

au début de la manipulation un traceur dont l'activité spécifique

est connue.

b) soit connaître la valeur absolue du rapport

uranium sur thorium avant la manipulation ce que nous avonse•••yé

de faire par spectroaétrie t

La méthode analytique contient donc trois étapes :

1) - Séparation chimique des espèces

2) - Le comptage ~ de ces espèces séparées

3) - Le comptage'S des échantillons sans "par.tion

chimi.que

8) Séparation chimique des espèces

(Schéma fig I3)

L'essentiel de ces méthodes a été publié par

Thurber (1963) j Kaufman (1964), une méthode un peu différente

mais très intéressante a été recemmentpublié par~OUE KONISHI

et K.KOMURA (1967).

Page 41: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

ATTAQUE+

traceurs

;-:-::::CIPITE

HYDROXYDE

ECHANTIl.L.ON8-20gr

l• •

/NoOH

• •1

PASSAGE

. ANIONIOUE CATIONIQUERESINE

•• • •

11

( .-. EL.UTION):1

ELUTION2eme El.UTION AcIDE

( HF.,Hcll1 OXALIQUE1 HCI.O,'"i1

~~

• • ••f111

PURlf'h.....~ION 11

•1~

• • •11

ELE'CTROOEPOT 1j11

!

'~"I'\T""GE ( Po ) U Th

SCHEMA O'ANALYSE RAOIOCHIM IQUE

Page 42: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

- 27 -

l~ Attaque de l'échantillon

L'attaque porte sur 8 à 20 grammes de sédiments.

Le poids est d'autant plus élevé que l'échantillon est pauvre

en éléments fils, (ex : sédiments calcaires, argilo~ anciennes)

L'échantillon pesé est placé dans un bécher en

teflon avec 6 fois son poids de N ° 3H conc.

L'attaque que nous faisons est complête.

Certains auteurs font une attaque partielle, car

les éléments qui sont utilisés par les diverses méthodes sont

en grande majorité des éléments a~sorbés. Cependant, ces attaques

ne sont pas controlables, en effet le degré à 'attaque des fra:ctions esT

très variables suivant les échantillons,il semblerait préférable

de séparer les diverses fractions par lès méthodes classiques

de la sédiment~logie. Nous discuterons plus loin des r~sultats

que nous avons obtenus sur cette question.

aApr~s deux jours sur bain de sable à 100 ,on

filtre l'attaque nitrique. Le résidu est repris par 10 cc HF +

100 cc H03

H, et l'on va à sec.

On reprend par HcL conc. on: filtre, et la solution

est rajoutée à la première. Si le résidu est importent, on poursuit

l'attaque par H2

S04

cane. + HcL04

conc. + N03

H.

Le vésidu restant est fondu par le carbonate de sodium

Les solutions résultantes sont rajoutées à la principale.

Page 43: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

- 28 -

2. Précipitation des hydroxydes.

On fait bouillir la solution d'attaque pendant 3 heures pour

éliminer le CO2

• La solution est alors neutralisée avec NH4

0H,

le précipité obtenu joue le rôle d'entraineur, les isotopes

qui nous intéressent sont sensés s'adsorbés sur celui-r.i.

Cette prfcipitation est répétée, puis on fait

bouillir le précipité pendant 6 heures (les complexes que forment

l'uranium avec le CO2

diminuent fortement le rendement d1extraction

de celui-ci)

~Le précipité filtré, est lavé à l'eau ammoniquée

bouillante, puis repris par Hel de telle facon que lion soit en

milieu chlorydrique 8 M.

3. Séparation sur rdsine

La solution CLH 8M est passée sur 20 cc d'une résine anionique

(Dowex l x 8 de 200 à 400 meeh) préalablement lavée per 6 fois

son volume HcL 8M.

En solution 8M CLH,Pa V et U IV, donnent des

complexes chlorures suffisemment stables pour être fixés sur

une résine anionique , par contre Th4

n'est pas fixé, et se

retrouve dans l'éffluant.

Après avoir lavé la résine par 2 fois son volume

(Hel 8M) on élue l'uranium, avec HcL lM.

Page 44: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

- 29 -

L'.ffluant .st r'duit •• voluae puis u_utr.lia' par

Na OH jusqu" pH 11-12 (on se d'bar.... ainsi d'une grande partie

de l'aluminium) •

On filtre le pr&cipité, que lion reprend par Hcl 3M.

La solution est passée sur une résin. c.tionique Dcwex 50 x 12

200-400 mesh, spré_ lavage par 6 faia BOn volume •

La aolution 'tant débar.as6. de nembreux 'lémauta, nous utilisona

dea colonnes plus petites.

Le thorium IV est fix', .lors que le radium pasae dana

l'effluent. Apré_ lavage, le thorium eet élu' par l'.cide ox.lique

.'4 ) Purification des produits obtenus

L'uraniWll ast 6lué avec Hel lM , _ais le sont au.ai le fer,

le pelaniua, etc. Il convient aler. • purifier l'ur.niua i

pour cela on utilisera des solvants organique.. Uue premi6re

purificatien est faite à l'hexone en milieu Hel 6M • Le fer et le,~, "-

polonium sont extraite dllUl8 la ph••• arganique qui .st l.v'_

(Hel 6 M), 1•• phases de lavage ••nt r.jout'.a l la ph.se .cqueu••

purifi'. ; l'extraction est rép6t'•• On va .neuite ~ see avec N03H

pour éliminer les traces de mati6res organiques •

Une 2e purification eat faite au TTA, en milieu nitrique IM

A pH 3 l'V est extrait dana le TTA beDzène O,4M •

La pu~fication du theriua 8e'~ait en repassant la 80-

-lution sur une résine anionique, .pré. que l'acide oxalique ait

été détruit en allant plusieurs faia .. sec avec N03H conc.

Page 45: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

- 30 -

5. Electrodépêt

L'électrodépet permet d'avoir des dépets três minces.

La solution d'uranium purifiée est portée A sec puis reprise par

4 gouttes d'Hcl cpnc +tmml d'oxalate d'ammonium A 0,25 M.

La fraction de Th purifiée est reprise par 6 ou 7 gouttes d~

Hcl conc + 5 mml.d'oxalate d'ammonium à 0,25 M.

Les solutions sont placées dans des cellules d'electrolyses

dont la description est donnée en annexe IV. Le remplissage des

cellules est complété avec de l'eau, les voltages sont maintenus

;'-6 V. l'ampérage passe de 0,5 à 0,1 pour l'U et de l A 0,1 pour le Th.

Les électrodépets sont poursuivis pendant 24 h.

Nous avons utilisé un électrDdéposeur à 4 positions

que nous avons fabriqué, et dont la description est donnée en annexe.

Cl Remarques sur la manipulation

La procédure suivie n'a pas toujours été rigoureusement la

même., ne sont restés immuables que la précipitation deo hydroxides,

les passages sur résine, les· modes d'élution et le dépet ~électro­

lytique.

Nous avons essayé diverses fa90ns de mener l'attaque,

l'attaque décrite est celle qui donne les meilleurs résultats pour

la rapidité et l'éfficacité.

Nous avons éffectué des attaques partielles (Hel 6N

pendant 48 h A 100°) et des attaques sur échantillons tamisés, les

résultats en seront discutés plus loin.

Le principe des précipitations rép6tées a 4té

appliqué c - a - d précipitation~- destruction - reprécipitation.

Nous 7j\' avons pas constaté une amélioration des rendements.

Page 46: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

- 31 -

Uranium : Un des problèmes important est la purification des espèces

s~parées. Celle de l'uranium est en général correcte si l'extraction

à l'hexone a été soigneusement faite, sinon le dépet electrolytique

est tràs chargé en éléments parasites~ On le redissou' alors par

2 ou 3 gouttes d'Hel à chaud, le disque est lavé, cette solution est

portée à sec puis placée en milieu nitrique 0,5 N l'uranium est

a)ors extrait normalement par le TTA à ph 3.

Nous avons essayé dé faire des dépots en évaporant à sec

la phase TTA, mais cette facon de faire dQx~e de moins bon résultatR

que le dép8t electrolytique.

TIlOrium La purification du thorium est plus délicate la résine

cationique retient quelquefois les radiums qui lors de l'analyse

radiomètrique sont génants. D'autre part, il peut arriver que

la fixation de l'uranium par la résine eœionique ne soit pas com-

pIète. Pour ~liminer l'uranium on repasse sur résine anionique et

le r~sultat est généralement satisfaisant.

Pour éliminer les radiums on fait une extraction dans

le TTA en milieu nitrique à ph 1.

Protoactiniuro : Sur le schéma (1)) nous avons indiqué la possibilité

-de récupérer chimiquement le Pa.I~ Pa V formant des complexes

chlorures eoe fixe comme l'uranium sur le. résine en mi,1.iea. 8 'M.On le

récupère en éluant par une solution de silieifluorur d'ammonium

de HcL8 "M, l'élution de l'U se faisant ensuite normalement par Hel O,SM.

Nous nla~s pas sivi cette procédure car nous n~ions pas eu

le temps nécessaire pour compter les dépote de Pa.

Nous verrons qu'il est possible de conna!tre le Pa gr8ce

a un de ses descendant le Th 227.

Page 47: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

- 32 -

II) Procédure de Comptage(nous l'avons résumé fig [1 t )

A) Principe

Chaque isotope est caractérisé par sa vitess de

désintégration (ÀN), et par l'énergie avec laquelle est

émise la particule produit de la désintégration.

Pour identifier les isotopes on analysera donc

les ~nergies d'émissions.

Une chaine de détection que ce soit d'émissions1

~ ou~c,est constituée essentiellement de 4 éléments. f1 15

- une sonde

- un préamplificateur- un amplificateur- un selecteur multicenal

La sonde convertit les élnissions en impulsions

électriques plus ou moins grandes selon l'énergie de celles-ci

Ces impulsions sont immediatement préamplifiées

puis amplifiées et mises en forme, enfin trfées et stockées

par le selecteur.

L'ensemble amplificateur-selecteur a un autre

rele qui est de découperjdans la suite des énergies/la bande

contenant les énergies qui nous interessent.

Cette bonde esT. elle-m@me découpée par les c:inau:x

la mémoire (qui peut-être de 100 - 200 ou 400 canaux). Chaque

canal aura donc: une largeur A en énergie. Toute impulsion

d'énergie supérieure à E x et inférieure à Ex + ~)viendra

donc se stocker dans le canal X correspondant.

A la fin de la mesure tous les canaux sont successi-

vement lus l;.t leur contenu est rendu sous forme numérique ou

Page 48: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

rAQ r t l!' '- -T" ~llp( -,.) .J'ct'L.

SCHEMA Of: PR!NC1~ D'UNE INST,O,LLATION

OE ~5'PE.CTROMETRIE

c.onnecteurde déf-i\le

Page 49: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

- - -- ----------_.._- --_._--~ .

- 33 -

sous forme gra.phique.

Si l'œdesigne par L le r~sultat de la mesure,

dans chaque canal

L :: C À N

....... ,

c est le coefficient de détection de l'ensemble de mesure

Graphiquement les isotopes se ,présentent comme u~~succession

de pics dont la surface est proportionelle à l'activité, et

dont la posi tien est déterminée par 1 '~rH~rgie. ANNE.ll.e.. ur

Cha~)e pic aura une certaine largeur .Cette largeur;

que l~on mesure à la mi hauteur du pic est la limite de

résolution Deux pics dont les différences d'énergies ne sont pas

inférieure a. cettelimite ne seront pas séparés.

B) Spectrométrie ~

1) Appareillage

Les sondes de détection sont de deux sortes :

- chambre a grille gue j'ai utilisé au C. E.A.

- dêtecteurs semi-conducteurs que jlemple~

actuellement.

La chambre à grille : elle est constituée par une cathode

sur laquelle on place le dépot, d'une grille et d'une anode;

Chaque ~ émis entre en collision avec les molécules du gaz qui1

remplit la chambre (argon + méthane) et libère plus ou moins

d'électrons suivant gue son énergie est plus ou moins forte.

La grille chargé négativement bloque les J.. et accel~re les

électrons qui sont collect~s par l'anode

Page 50: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

- 34 -

Sonde à cristal : Le cristal de détection (radiotechnique type

F 1328 BPYA) est un cristal de silicium type N ; une de ses

faces mise en présence d'un milieu oxydan~,développeune

mince couche d'inversion renforcée par un léger dépet d'or

ou de platine.

Ce cristal di't à barriêre de surface est placée

entre deux électrodes qui permettent de polariser la

jonction en inverse, et de collecter aux bornes de la résistance

de charge R, les porteurs crées per le passage du rayonnement J.. dans

la zone désertée de la jonction. Ces porteurs dont le nombre est

proportionel à l'énergie engendrent ces impulsions qui seront

amplifiées puis analysées. (documentation technique de la

RadiotechnÏL'J1e) •

Ces détecteurs à cristal fonctionnent sous un

vide faible 10- 3, leur résolution est meilleure que pour la

chambre à grille, par contre leur géométrie nucléaire nlest

que2jf

Le reste de la chaine est classique : préampli

SAIP, ampli SAIP type APS 10 et sélecteur 400 canaux

type SA 400 d'intertechnique.

La résolution électrique de llensemble est de l~ordre de 10 kav

c~'f'e" cid-", ~s nous ne sommes jamais descendus en dessous

d~ 150 Kev de résolution nucléaire à cause de la mauvaise

qualité de la diode détectrice.

Le coéfficient de détection de llensemble est

constant pour toute la bande envisagé on pourra donc comparer

directement les isotopes.

Page 51: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

_3:) -

2) Spectres obtenus.

Nous avone ~ spectre pour chaque dêpot c -;8 - d

.....'1 c.... 0 ~an1.um et des spec'tres de thorium

Dens le spectre d'uranium nous comparerons

directement U 234 et U 238.

"bans le d~pot de thorium Th 2321e Th 230 ..(Io~, le

Th 22A , Th 227 le Qa 2a4 et le Ra 223

Le Th 22B est un fils de Th 232, il doive~t @~e en

équilibre.

Le Th 227 est un descendant de Pa 231 et va donc

nous permettre de connaître l'activit~ de ce dernier si

l'on suppose que l'équilibre est réalisé entre-eux.

La présence des Ra peut para1tre surprenante

mais le Th 227 ayant une vie courte (18 jours), son fils

direct Ra223 va croitre dans le dé~t , et sa quantité sero d'au-

tant plus grande que le dépôt sera vieux.

L'activité de Ra 224sera faible car la période de

Th 22B est assez longue.

Il estêVident que l'activité de Ra 223 devra être

créditée au Th 227 lor~que l'on voudra évaluer Pa 231.

En plus de ces éléments on pourra trouver les

"-::ontaminants ll résultat d'une pollution accidentelle ou d'une

mauvaise séparation. ANIoJ~Xf fI[ ont été notés tous les éléments

susceptibles de se trouver normalement ou anormalement sur

les spectres.

3) Limites

Cependant, nous ne pourronscomparer directement les

isotopes appartenant à deux spectres différents.

Page 52: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

36

Pour cela nous avons dit qulil fallait connaitre 1

~ Soit le rendement dlextration de l'espêce U et de llespêce Th

- Soit connaitre le rapport existant entre U et Th avant la manipu-

lation (ce qui revient à connaitre le rapport 238U/232Th, puisque ces

isotopes sont, et de loin, les plus abondants ) •

Pour utiliser la dilution isotopique il faut des

'::raceurs • rous n'avons pu nous procurer à temps des traceurs _ d.

(U 232 essentiellement ) et ne possedant pas de chaine de d~tection ~

nous n1avons pu utiliser les traceurs p •

C ) - Spectrom~trie v}

L'interaction des

Nous avons pens~ à la spectrométrie ,1 car elle offre de r~e16

6.va:ltages pratiques notemment 1 il nCy el. pas de manipulation ch':mique

et le rapport Th / U est obtenu sur le m~me spectre •

Citons les travaux de Hurley (1956) Adams et al

lÔ.

(1958). Nordman et Cheminé (1963) •

Les rayonnements f accompagnent les emissions

~ ou p • Ce sont des rayonnements electromagnétiques ,ils pr~sentent

un caractêre discret et sont trés pénêtrants ;leur interaction avec la

matiè~e ~tant faible ,

On peut ~0nc, sans traitement pr~alable et grece

a un ensemble de d€tection aproprié; d~terminer l'énergie de chaque

rayonnement.

oet de la mat~~T.a se traduit

par les effets Co~pton, photoélectrique et la création de paires. Dans

notre dGtermination nous utiliserons lGénergie des pics photo~lectriques •

Page 53: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

Utilisation..;;.;;;=;;,;;:;,;;;.:--

Dans les roches le potassium 40 le thorium 232 et

lllm:anium 238 sont les principaux protagonistes de la radioactivité

L'éme'cteur le plus important de la famille du thorium est le Thallium

208, celui de l'uranium 238 étant le bismuth 214 •

L1ènergie d'émission ,y du Th 20B est de 2:62 Mev. celle du Bi 214

1,76 Mev. (eflcrf't<?S' r'r' nC iI'3d los)

Notre sonde étant de faible diam~tre , nous avons

utilisé les photopics suivants

énergie en Kev 84 93 240 580 610

1

URANIUM Th234 Pb214 f Bi2141

THORIUM Th228 Pb 212 Th208

Pratiquement nous avons trois pics qui chacun

seont dus à une contribution d'un élément fils 232Th et d'un élément

fils 238 U •

Le dépouillement se fait par la mêthode de la tan-

-geV\te • ( Nor~~anCheminé) ,.

L~Gnsemble de la ch~îne de oétection ~~ut ~trJ

étalonn6e, grace â des quantit~s connues d'uranium et de thorium en

équilibre avec leur descendant • Les mesures seront correctes si les

conditions de géométries sont toujours les mêmes , c'est â dire

récipient de m~me forme, poids d'échanJdllons â peu pT~e constant,

broyage de m~me granulom~trie, tassement identique et m~me position de

comptage •

Les comptages étant longs, un bruit de fond est enregL

-strê , (de même durêe que le comptage ), puis soustrait à llenregistremcz

Page 54: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

38

Nous avons essayé dfétalonner notre chaine grace

a des étalons que nous a aimablement prété MChesselet,

rLes résultats que nous avons obtenus sont ab~érant6,

la cause peut en etre soit un mauvais ~talonnage qui peut être du

au fre.ctionnement de l'étalon que nous avons été (.bligé de faire, soit

au temps de co~ptage qui n'était p~s suffisemment long~

Nous ferons remarquer que si les mauvais résultats

obtenus en spectro~~trie gamma sont dus â des temps de comptage trop

fJr~les ,. de telles déterminations sont impossibles A mener â bie~

avec l'installation que nous possédons.

Il est impératif lorsque l'on a â faire â des éch-

-antillons de faibles activités de posséder des ensembles de détection

co~rectement_ pro~égés des rayons cosmiques et pourvus de coerecteurs

de dérive.

Page 55: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

CHAPITRE IV

39

~ESULTATS

1 - RESULTATS EXPEF~J]JŒNTAUX

A ) - Composition des échantillons

l ) - SEDIMENTS DITS DE LA VILAINE - ( d'aprés Ph. BOUYSSE) •

La morphologie du î','Tor Braz es t dominée par la

présence de la grande vallée sous-marine de la Viù'~ne qui s'ouvre aularg~

0nt:rc 16s plateaux de llArtimont et des cardianux, et l~ plateau décou­

-vrant du Four et le Banc de Guérande •

Cette région est située sur la c~te de la Bretagne

méridionale , qui est une c$te à II s tructures longitudinales", (Guilcher

1943) • Elle fait partie de Ill' anticlinal des Cornouailles ll , Cogné

(1960); (alternance de schistes cristallins et granites) •

Le bassin versant de la Vilaine couvre le tiers de3

la 0retagne, le débit de liquide est de 138 m / sec.

~on profil a une pente faible, probable conséquence

de la derni~re transgression •

La cuvette, dont l'origine serait due al'X failles qui

se sont produites au tertiaire, et aux creusements dus aux trans­

-gressions, est comblée en grande partie par une sédimentation détri.

-tique avec prédominance du faci~s vaseux •

La vase

On note une grande uniformité du point de vue miné­

-ralogique ; le Quartz pr6domine, suivi par les minéraux micacés

la Kaolinite, le 2eldspath, la Calcite, la Dolomite.

Page 56: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

40

La composition moyenne de ces vases serait la suivante 1

(pour les min~raux principaux)

Quartz 40 %

~:(in~raux micac~s 4\..) %

COi:-a 15 %

Feldspath 7 %

Pyrite l ~ 2 %

(dtapr~s Parent communication ~crite et orale) •

On y trouve quelquefois des d~bris de coquilles,

cette fragmentation est due aux microorganismes •

La tranche superieure (5 m.), parait sl~tre s~di­

-ment~e assez rapidement et recernrnent, elle n'est pratiquement pas

compact~e, et ne pr~sente pas de stratification nette •

L'origine de ces vases est contreversée, Bouysse

pense que ces vases ne proviennent pas de la vilaine mais sont epport3es

par la d~rive littorale, et trouve leur origine dans d'ancienne vasi~re

et dans le vannage du sable •

Nous avons ~tudi~ deux sortes dl~chantil1ons 1

Une carotte de vase de 4m. pr~le~e en 3 CZ ' par ~) m. de fond;

au Sud de la pointe de Tr~vignon et â l'Est desGl~nans

Cette section nous a ~t~ aimablement c~d~e parer

M Bouysse.

Une section de carotte pr~levée en Cl â 10 Km.

au Sud Ouest de la presqul~le de Ruis, cette section va de

- 35 ~ - 175 cm.

Cette section nous a ~t~ aimablement c~d~e par

Mer p arent •

Page 57: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

41

2 ) - S~diments dits de Gilliraltar

En fait, il s'agit d'une carotte de pr~s de 3 m~tres

carott~e â 30 km. au Sud du Portugal par 800 m~tres de fond •

Le tube de 7 m~tres ,et la moiti~ de la hauteur de

l'empilement de gueuses ,sIest enfonc~ dans une vase tr~s tenace.

L'~tude min~ralogique est en coure, cependant l1examen

des diagrammes de difractom~trie X donne~ quel.ues renseignements sur

celle-ci, par comparaison avec les diagrammes obtenus sur les vases de

la Vilaine dont la composition moyenne est connue •

Comparaison des diagrammes de difractomêtrie X

La hauteur du pic â 4,26 A , qui est un dos pics

du quartz le plus pur, est en g~n~ral sur les ~chantild>olls de la

Vilaine, le double des pics obtenus sur les ~chantillons de Gibraltar.

b("; Fel"sp~th e-st··bëoù~1!~ [lus irr:,)(r~Qnt:ia~o·lo's

s6~i~ents GC ln Vilaine, les rapports de hauteur des pics sont de llor_

-dre de 3 â 4 •

La hauteur des pics attribuables â la calcite (et no­

-ter:\Inent --le pic â 3,06), est tr~s irr~guli~re dans les ~chantillons de

la Vilaine. (Ceci est du au fait que les niveaux sont plus ou moins

"charg~s" en d~bris coquillers.). Par contre la hauteur de ces pics

dans les diagrammes de Gibral te.r, ~.3 t semblable' d'un diagrar:une a

l'autre, et correspond â peu pr~s aux plus fortes hauteurs enregis­

-trées sur la Vilaine •

Page 58: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

42

La hauteur des pics de la dolomite (2,91), est aussi

plus forte sur les ~chantillons de 8ibraltar •

Les pics à 10,15 caractéristiques des minéraux mica­

-c~s, ont des hauteurs variables sur les diagrammes de la Vi~aine, mais

toujours plus fortes que sur Gibraltar. (dans un rapport de 1.' A3 ) •

Les pics à 14,4 -J\jontmorillonite chlorite-apparais­

-sent sur la Vilaine mais n'apparaissent pas sur Gibraltar.

Les pics de la Kaolinite (7,18), sont tr~s faibles

sur les vases de Gibraltar.

La Pyrite ee1: nad=emm~ plus marqu~e dans les B~d.:i.­

-ments de la Vilaine que dans ceux de Gibral~ar.

En r~sum~'I W..E! ~diments de Gibraltar sont moins "

"charg~e1'en quartz• .feldspath, en min~reux rc.icac~s, mais ont des ten­

-eurs en C03

Ca, Mg, ou Fe, plus fnrtes. Les min~raux argileux apparaie.

sent mal~ il faut pour les ~tudier, utiliser des techniques sp~ciales

(plaquettes) •

Ces teneurs sont logiques, en effet les vases de la

Vilaine trouvent leur origine dans l'alt~ration du Massif Armoricain

qui est comme on le sait granitique. Les sêdiments de la région o~

a êtê carott~ C2 (Gilbraltar), proviennent certainement de llalt~ration

du Rif et du Sud!?ortugal, 0\1 dominent les calcaires •

Page 59: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

- 43

8 ) - RAPPORTS ISOTOPIQUES 234U·1238 U et 10 / Th

a) Teneur en U ppa et Th ppm de la carotte Vil. 3 C 2 •

Profondeur de la carotte U ppa Th ppm

25 • 35 3, 4 9, S

160 - 170 4, 2 6, 5

220 - 230 4, 9 7

280 - 290 3, 5 8

324 • 336 3, 6 6

b) rapperte 234 U / 238 U Vil. 3 C 2

Prefondeur 234 U / 238 U

140 - 150 1,031 :1::: 0,07

190 .200 1,054 * 0,07

220 - 230 1,105 * 0,07

260 • 270 l,II • 0,07

344 - 354 l • 0,07

Niveau NOI'1llel Inf... 6~

344 - 354 0,99 1,011

Niveau Hel 6 N chaud 2 heure.

25 - 35 2-

t

Niveau Less1ri 3 Il chaud

280 - 290 ~

Page 60: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

- 44 -

C ) VILAINS C l

Pr.rendeur dan. 234 U 10.le oarot'te 238 U Th 232

0 .. 10 '.0,96 :1 o.œ

25 - 3S 0,97 t: 0,05

60 - 70 0,91 ~ 0,04 1,083 * 0,08

70 - 80 0,94 C 0,06

95 - 105 0,97 & 0,06 0, 97 • 0,08120 - 130 0,96 & 0,06

130 - 140 0,99 li: 0,08 1, 12 • o,oe

fraction <6~

norael

120 0,98 à 0,05 0,94. 0,07

__I_30__- .....1 0_t_9_9_z__0_,_c_:~~ 1,05 li: 0,06

o - la''70 - 80 1

nOX'1llal

0,96 II: 0,06

0,94 • 0,06

f:t>llction atta.Hel 6N ch~

1 ..·.Qt05

.e~·:::~"-; .

1 d ) GIBRALTAR

.~'. ..pr.fonde.ur dans

23& U 10238 U Th 232

la carotte

0 .. 10 1,04 :i: 0,06 1,03 =' 0,0840 - 49 1,02 :8 0,06 0,9 Il

91 - ,99 1,01 • 0,05116 .. 125 0,91 li: 0,04 '0,97125 - 135 0,94 ~ 0,04173 - 182 0,88 • 0,08210 .. ·.204 0,89 li 0,04 0,97 l

Dragage de surface au point Cg+

234 U / 238 U • 1,1 - O.

Page 61: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

C) Interprétation dœrésultats

1) Attaques partie'les at 16~sivageç

De nombreux auteur~ utilisant les couples

chrcnomGtriqucs décri tE acioptent des t8chniquefl allolytiques simpli.fi6-:;s

cn c>~ sens que l' attaqw, d<.~ l' échantiJ Ion n' '2st pas Im,"né à son terme.

Cela con,sti tue un important gain de t:;mps, cependant on

peut Sl] d8man2er dans qu1cl.L:o mesur(o lcos résultats obtenus sont corructs

et s'ils sont reproductibles.

Le foit gue 10 plus grande partie de ces éléments sont

probablement adsorbés ou "col~és" sur les surfaces des minéraux

til serait intéressant d8 corr81er ~~~ résultats obtenus avec des mesures

de surface active) est un argument en faveur de ces auteurs, .1 es éléments

inclus dans les min6rnux ne jouant ou'un rele porosite.

Cepcndant~ ~t l'on retrouve l'argument contre

les attaques partiellas quel que soit le but poursuivi, le degré de

ces attaques sur chaque minéra.1 est incontrolab î d ~ quel que puisse être

le soin que l'on apporte aux conditions de températuro~ au rapport acide~

sur poids d"" l'échantillon ,,;t au temps.

Golberg et Koide ont montré que sur certains échQnti~­

Ions 1<.':1 résistsncG du quart~ et fcdcispath était anormale, or 11 étude aux

rayons x leur a permis de constater qu 1elle provenait probablement

de"] 1emba 11age " d.:.: CGs minérau)-; par los phyli tes argileuses.

Nous avons fait quelques essais qui malheureusement

sont trop partiels 8t demanderaient à être plus systcQatiques.

Notons toutefois quo los lessivages à chaud

d'un 6chantillon avec un acide d~luG sont à prescrire. Los rapports

234 U/23e, U obt,mus sont trop forts (6-7) et s' expliouont par le t'ai t

Page 62: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

-l.G -

eue la fraction de 234 U et 238 U allogéne est três peu rêcup6rée mais

par contre toute la fraction 234 U néog6nc cst récupér~e.

Il Gn ,;st: ch.: m(:mG ma5.3 a un dcgr6 moindre pour dt:::s

(chanti~lons que l'on B fait bouillir pandant trois heures avec Hel 6 N.

Par contre, des Gchantillons attaqués par Hcl concentrés

pcnde1Dt 'ln h,:::t:res prés(;,ntcmt des rapports plus conformes à. c<::ux que l'on

obtient en fàsant des attaques complètes.

Il est certain oue nous avons récup~ré là une grande

partie de l'uI'anium, ce que Coulomb (lS5-3) appelle l'uranium " so l u ble".

Toutefois, les rapports paraissent un peu supérieurs à ceux que J'on

obtlLnt on foi~Bnt des attaques compJôtcs, on?cut expliauer cela par

le i,-,-=-:: my" , 8 fraction détritique est peu attaquée, or, ainsi que nous

l'avons dit ~llc présente des déficits warqués en U 234.

Au cours d'un attaque compl~te)Bprès l'attaque à HF

il J.•3tc; t01Jjours un résidu asse~0:3 iaibl,';, de l'ordre du 1/10 du poids e.tta-

Cependant, sur que10ucs aliquotesou ~.. J~ l''\~.qJ.·0'1.1... ~, l, - a ôtô t'ondu (C031\~a).

~jeté G1X erreurs d'expérience

1prés'

)résul tets

ont 6té identiques à ceux obtenus sur les échantillons complets.

LI (;xamcn aux rayons ~( é:! montré que ces résidus nI étaient

plUS que de quartz et d'un composé chimiaue probablement du

fluorur.::l de r·',-",6.

Pour êviter les ennuis inhérents eux Jttoques particl-

',:c nOUé avion:.:; pens'~r. , pl-c'tôt que cl' at:taquor :::-clectivcrncnt .1<:::s

min6:~aux ir\"t;~;n;;88en~ d6barass,.:r l' ,JchantiJ Ion dE.:. ,';s minéraux ininteres-

scnts, Cl i;st-à-dire, le grOs détritique.

1Nous avons donc t~l'Y\~se~ certains échantillons à 63 '1.

qui ·:;st ~ 0 J.lmi te supérieure admise pour les particules aroilc;up-esC'

Page 63: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

Ies r6sul'tCl'ta obtenus sc:mblc;nt LSgèrem,mt inf'3rieurs aux ,:)chnntillons

c: mpL:;t.s :,-,

à celL < 63

pour le niveau. 120 - 130.

L 1(;xamen aux ~~ (~.:; ]2 partia > (3 'L Cl: par comparaiGon

nous a montr~ qu~J]u ~tait constitu6ücn grande ~a~orit6

par cles 1,',inérauy micacés (qui sc;mbL~rlt récupGr6s presque en totalité

ainsi qu 1or. pouvait s 'y att(~ndH~} Dr::.l' du quartz , et par de la calciteprovient

qui' . tr~e certainement des d6bris da test d'animaux.

En conclusion, nous 9,-,nsons qu", les attaquüE pélI"tiellcs

ne doiv':;nt pas é3trG utiLï.séus;xcc?tion fait" de l'étape finale de la

fusion gui pourrait p~ut-~tre suprimG. Le tamisage des échantillons

apport;" P"u cl r int6rêt , nous pensons qu 1il faudrait séd"ctionncr ItJs

particulc:s inf6ricurcs à lO~ ct pour cela empJoyer l~s méthodes de la

s6dimç"ntoloqic, mais comma il est n2CC8Si3.ir~; de, disposer dl 3.U

10 gr cl '6chêmtillon cela pose qu-,lqu_,-o probl('}mcE

Quoiqu'il en soit tout~s cus études demandant

moins

à 0tre approfondies ct nous n'avons pu dans le cadre de cu travail que

Page 64: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

2) Résultats q6n~rQux

L '0 masures do d~s~quilibra rsCioactif sur las carottes

marin86 aetUG L'. 06 permett:r;nt d' obt ...mir dcu~~ cüt6c",JOrL,s d'information.

') T. ,. t . b .~ L~ U18r1 ut10n des rapports isotopi0uCS düns

b carott.; p("rm..~t d' mToir l.JXll:} id(;a sur Jo \Ti tGsse d~::. sédimentation et sur los

rolations s~dim~nt - océan, qui pour c~rtcins cut8urs ne seraient pOG

simp18~; c:t mettraic::nt an jeu def' phc'snomôn-:.}s de rejets per les sédiments

de c2rtains radio61éments(Koczy ut Ku)

Ç') Las valeurs à :L'origine (c'est à di.re au sommet)

dos rapportE; isotopiquc::s repl3.céfo dcms le c:ont·:;xtc des valeurs observ2Gs

par divers dut~urs ct dans d'uutruS conditions 060graphiquGs ct sCdimen-

toloC]ique8 ,p,.~rmettcmt de :cliouy,' saisir J..:;s processus d '6rosion sédimc:ntation.

Dans le cas qui nous occup,· , nous avons examillé

des carottes tr~s proches du continen~ surtout 1...:s s6diments di ts

de la Vilaine, le C"lrotte di t.L. Q(; (;:.1;r21 tôr .5tc.nt nettememt p] us au large.,.

\

L'interprétation des résultats obtenus sur des échantilJons à influence

continentale forte a été sianalé par tous les auteurs comm8 étant tr~s

difficile et notamment les r6sultats lo/Th.

;'lais ces 2tuoes pc~uvcnt apporter des rensüigncments

int~:r(;ssants einE'i que nous J.e verrons.

a) Distribution ou rapport isotopique dans les

carottC:.f3.

Papport 234 U/23fJ fi

En rapportant nOê r5,sul tets dens un qli..\phique 234/23P

en fonction de 10 profondeur on constate qu'aussi bien sur Gtbraltar

que sur la carotte C de la Vilaine le distribution passe par unl

minimun situ6 très au dessous de ]a valeur ci'~qui]ibre radioactif

Page 65: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

VILAINE

0.99

j

0.9 '

10.91

18&8~

0.8 '-------~--__,.-----------_r---------_,_---~--------.J3~

Profondeur

Page 66: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

aa4U.a·· U J:::I...._

, .

T

GIBRALTAR

oa~ ~:-- ""'_~ -+- --I__-J

.0 100 110 aoo~~ l t Prof~ur

Page 67: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

49

(equil. Act234 / Act23A = 1), La carotte Vil 3 C2

fait exception a cet

~tat de fait •

Cet effet a 6t~ signal~ par Teh-Lung-Ku dans des s~­

diments ~lagiques • Afin dlintcrpr~ter ce d6ficit,Ku a construit un

mod~lc dont nous avons parl~page 21, qui suppose une mobllit~ partiel.

-le ~e 234 U dons le s~diment, dont le r~sultot est une diffusion de

U234 vers le haut et son expulsion dons 10 mer. Ceci expliquerait le

dés~quilibre de lleou de mer, Ku jugeont l'influence des fleuves n~gl­

-igeobles • :e mod~le est test~ , dans les cas ~tudi~s par Ku, par un

bon accord entre les vitesses de s~dimentQtion ainsi obtenues et celles

que donnent les autres m~thodcs.

Appliquée à 10 cerotte de Gibraltar, cette m~thode

donnerait Smm par l 000 ons, toutefois comme la carotte n1cst pas assez

longue pour ajuster parfeitemen~ le le modèle, il serait plus juste

de dire entre 2 et 6 mm par l 000 ans.

Pour la carotte Vil l les résultats seraient exc~s­

-sivement faibles, et seraient de l'ordre de O,8mm par l 000 ans.

Or ces vitesses ainsi détermin~es sont en contrad•

..iction avec 1

l 0) _ Les déterminations obtenues par les rapports

10 / Th (voir plus loin) •

20

) - Des estimations que lion peut faire dIaprés

l'extrapolation des courbes, vitesses de sédimentation-distance

rivage,permet de penser que~s vitesses doivent ~tre de llordre

du cm. par l 000 ans au moins •

Au total le modèle de Ku ne nous parait pas suscept­

-ible d1expliquer les faits observés sur les sédiments de la Vilaine.

Critique du modèle de KU

Dans son modèle, Ku étudie entre autre la diffusion de 234 U dans

l'eau interstitielle du sédimentau moyen dlune équation de cinétique

classique dans ce domaine. Il prend ensuite, comme constante d1inté­

-gration, la valeur zéro pour la concentration de 234 U d~DS l'eau

â llinterface au sédiment. Ceci est en contradiction avec la présen­

_ce de 234 U dans l'eau de mer, et conduit n~cessairement à une diffu_

-sion de 234 u du bas vers le haut, phénomènequi semble ~tre pour

11 auteur,une conclusion du calcul.

Page 68: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

- ."..., -

Les hypoth~ses de base du modèle Ku ne nous paraissent pas

rigoureusement correctes, nous avons envisagé un autre modèle dont les

hypothèses de base sont les suivantes :

Les conditions oxydo-rüductrice varient a l'intérieur

de la carotte, il en resul te que le degré de fixation de l'uranium '\6rie

lI- ·oc la profondeur • Ceci étant on admet une mobilité d( p deux Uraniums,

mais avec un factc.1lr différent pour chacun d'eux (on tient compte de

cette facon du comportement anormal d'une fraction de 234 U) nous

obtenons alors les équations citées en annexe 1.

Nous n'avons pu intégrer à temps ces équations car il

faut pour cela pouvoir disposer d'un gros ordinateur.

Toutefois, l'intégration dans quelques cas particuliers

permet de retrouver la forme observée pour la distribution U 234/U 238.

Rapport lo/Th 232 t~ j 8 -1 ~

Notons que ce rapport n'est pŒ homologue du précédent

car 10 n'est pas fils de 232 Th mais du 234 U.

Dans une carotte la variation observée reflète

essentiellement la variation due à la d6croissance de 10 lorsque celui-ci

est en excès par rapport a U ce qui est généralement le cas.

Dans les carottes étudiées la variation de Io/Th est

très faible, ce qui quaJitativcment indique soit une grande vitesse

de sédimentation soit une très forte influence détritique et probablc-

ment un mélange des deux.

Cherchant à fixer un oràra de grandeur nous avons

examiné la décroissance de ce rapport dans les sédiments de la

Vilaine nous avons obtenus des valours de 5 ô 10 cm par l 000 ans.

Page 69: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

10Th

1fI

r- 4 eM/IOOO CI'"

VILAINE

Profondeur

Page 70: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

GIBRALTAR 101 Th fj I~

1,02

10,97

, 1-+----:;;::-..IOI;;:;::"---t--------------I---------------------4

10-Th

0,930,ee9

o 50 100 aooprofondeur

Page 71: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

- 51 -

A titre de comparaison nous avons reporté nos r6sultats sur un

graphique de Teh-Lung-Ku et W.Broeker· (1968) (Fig.20)

Ce résultat est contradictoire avec celui que l'on

obtielttpar la méthode 234 U.

Pour la carotte Gibral tar, les vitesses::'lMraien~·plue

-faibles.

b) Valeurs ê l'origine (c'est ê dire des couches somaitales)

234 U - 238 U

Les valeurs trouvées sont plus faibles que celles de

l'eau de mer, ce qui s'explique par la diffusion de 234 U. Pour

le sommet de Gibraltar et pour le dragage de sUxface Cg, les valeurs

sont cependant sup'rieures à l'équilibre, ce qui est conforme

aux résultats de divers auteurs, mais n'est pas g'n6ral. Ku cite. .

des valeurs de surface inférieurs ê 1.

Les valeurs pour VIL 3C2 semblent torte_, ces résultats

obtenus au C B A, sont sujet l caution.

Nous avons inclus nos résultats dans un graphique donn&

per Veeh, qui montre les rélations entre le fractionne.ent

et l'environnement géochimi~e. t~ -Z,t

10 : 232 Th M:ztCes valeurs sont faibles, meis ne sont pas inconnues

Goldberg Beranovetc, en citent dans l'occSan Indien et dans~

l'Atlantique. La plupart du tempe, il s'agit d'une forte influence

de la éédimentation détr3.tique.

On peut relever que les teneurs en Th. ppa.ne 302 s;mt

comparables aux teneurs des sédiments pélagiques d'· océans tels que

l'Atlantique Sud ou le Pacifique Sud.

D~s les sédiments de l'Atlantique Nord ou de l'océan

Indien, les teneurs en thorium 232 sont plus fortes • La proximité

des continents et par conséquent les apports en détritiques plus

importants se·'traduisent donc par des teneurs plus fortes en Th.

Il n'en est rien ici, et il est difficile de proposer une explicatio~:

Page 72: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

repoT1f sgr un qraphique dt rth Lllnt Kuet wallace S. Sroecbr

(

Mer des Carol"bu

2.8 VIn / 1000 on.

~+--....... Baie de la Vilaine.om / 1 000 en.

0,1 Jo _ Jo __......._-w._........._-.Ill--_....

o 100 8)0 3QO 400 500 eoo 'POO lIIOO ~ IClOO

cm

COMPARAISON ENTRE LES TAUX DE SEDIMENTATION

DE LA MER DES CARAIBES ET LES TAUX SUPPOSES De LA BAlE DE LA VILAINE

'{j <(j

Page 73: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

ll~

t1i Sc-(LI'\I\~ .... t-s [1,","LaJ-,le_ s 1

'+ 5,~ls .-e:'lc!ve,L , \

o J"'-~1. ,..... (.. ....r5 p.: l4.~i11("'" p"",f~ .... <,Ijl• ~"u (e ~ ,,-«cl ".;.t-e li ...,$ (IJ"'r'ds. ) ,)( ii 5 .111.>: .;{Cr10, "t"/'<.5,ji~h>

GRM'~~IQ<Jt pç. .... ,...Jt P'1I~ VEE.H

(''1 6 8)

• •',/$ r------------~L---.---!.~------~::_--------.J•

....&.- ......_,._, • __------11----------+--.1·-

'0 U -ppm .to

Page 74: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

x.-

ce., tr-<,. • At ~a,.."l tiqo;""Uc.-'ld.l'\ LtJu\.w\

•• •

.PoyoJ ... re.s,k, loce4"

\

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/dOf>\.l.''''c. dl':. "'''.)

,"'11< S <.i 1t-.,Ts

......--------ot--.--..-.-.-.---.--.-~.__+_-.---------t___I_5 Th-ppm 15

Page 75: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

52

En conclusion 1

Afin de faire un bilan complet, il nous aurait fallu ,

dans le cas de la Vilaine, fair une ~tude syst~matique sur les rapports

des apports solides et liquides de la Vilaine, sur lleau et les suspen­

-sions de la baie, sur plusieurs carottes de sédiments de la baie

et de s~diments hors de la baie •

Ce travail sortait du cadre d'une th~se de troi­

-si~me cycle, nous avons du nous contenter d'estimations tr~s frag-

-mentaires •

Pour des sédiments analogues à ceux de Gibraltar,

c'est â dire d~jâ pélagiques, mais a forte influence continentale,

il aura~t fallu faire une étude ffie la variation 10 exc~s / Pa exc~s

et la replacer dans un diagramme Concordia.

Le comptage du protoactinium est trés long, pour

chaque échantillon il faut au minimum, une semaine de comptage ; il

est alors impossible avec un ensemble de comptage unique~ de mener

â bien toutes ces ~tudes • Ces réserves étant faites nous avons mis

en ~vidence les faits suivants

Nous avons confirm~ l'existence d'un déficit en

234 U, dans des carottes da sédiments. Ce d~ficit, d~cou'''ert par :,:u

dans des s~diments pélagiques, se retrouve ici dans les sédiments

c8tiers~ et le ph~nom~ne apparait donc comme gén~ral. L'hypoth~se

de Ku, du rejet de 234 U dans les sédiments, est donc aussi un ph~­

-nom~ne g6néral.

Par contre le mod~le math~matique proposé par Ku,

ne nous paraissant pas adapt~, nous en proposons un autre attribuant

un r8le important â la variationdes conditions physico-chimiques~dans

la carotte, et au fractionnement lors de l'altération.

t'Ious avons déterminé un ordre de grandeur pour les vi­

-tcsses de sédimentation, des s6dimcnts de la Vilaine et de ceux de

Gibraltar. Cet ordre de grandeur est de l'ordre de 4 â la cm. par

l 000 ans •

Page 76: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

5B

Nous avons d~veloppé un mod~le qui tente d'expli­

-qucr les rapports 234 U / 238 U, observés dans l'eau de mer.

Ce rapport étant â la base de la chronologie par

la méthode 234 U / 238 U, il nous a paru intéressant d'étudier la

variation de ce rapport au cours du quaternaire •

Si on suppose une variation périodique du d~it des

fleuves du aux variations glacio-eustatiques, le calcul peut nous

montrer comment ce rapport varie durant le quaternaire, celâ serait

évidemment trés important, les méthodes actuelles étant basées sur la

pérennité du rapport 234 U / 238 U fixé â l,l~.

Page 77: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

B 1 B L 1 ü G R A PHI E

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A Il N B X B l

Mod61e G R G L B ~ : Diffuoicn de 234 U dana leB sédi.enta

Nous di.tingu~=on. la cc.ce~trfttion en 234 U et 238 U

dana la phase IiOli4.e et dana la phl!5.~e liquide •

Pour 234 U C Leq = .J.. (x) C' S

et pour 238 U Ceq • .c. (x) CL S

avec. C eq concentration dan. le liquide en 'quilibre avec CsL

concentration dans 1. ph~8e ~olid. •

'" (x) eot de la fora. A + 8 è - 14' x t ce qui revient

• ~.~ q~. 10 fixation est plue forte en profoDdeur, on peut rat­

-tacher ce c~~aicient au pouvoir r6ducteur du ailieu •

En 4criv~nt ~~e CL ect la concentration totale dans

la pha.e liGuid-3 •"'\ 2C() L

o -'-~.',,-

;)x 2

&CL

v JCx

et si

est 10 vitessa è~·diffusion dans la phase liquide;

le vitesce de d'place.ent relatif de la couche x

K ( çeq .'C ] la vite••e de r'action d'4chan"'•. L ' •

entre phase solide et liquide • En raison des propriét's particu-

-li.rea de 234 U, nous p~endrons d~. con.~oate8 de vitesae K et K'

différentes.

l l vie~L t: pour 234 U

() ts= - v -~

cJx+ K ( c eq

L

J CL ;)2CL

J dt C D • ë) x 2 - v ëJ Cx - K ( CLeq - CL ]

Pour 234 U, il foudra t&nir co.pte de la désint4gratien1

et de aa cr6ation ?nr U 2:8. On 6crira

pour 234 U = - v +K' [C eq _ C' ] + C'(x)P-X'C'L' L S S

Page 84: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

=D J 2ClLJ x 2

". v

si l'état est stationaire

L'intégration de ces équatione nt. pu ..e't%'~'t-·.~

a temps. Cependant, et pour quelques caspax'ticulier l .. oourhs

obtenues sont du même type que celles que donne K U.

La r~solution complète demaude en effe~ un gros ordi••teur

et ne pourra êt:re faite avant queloues mois.

Page 85: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

ANNI:;XE II

Modt51e G;::<1.,D 2

LeE' typotk e.5e.~ oc 068(3S sont semblai'Jl(:s à celles

de Veuil (196':)

Soit h,. Je taux ::1.3 23-1 U apporté' par les rivièresJ:'

il 238 U Il " Il

R~ le taux de dépot Je U dans les sédimentsc 234

RIS

" Il "

R~ 10 taux de Jépot de U234

rRjeté. par les

sédiments. C~ taux pourra ôtra calcul~ ~ partir au 10r modè10

lorsque ce dernier sera résolu num~riquemcnt

On peut ~ .,,-~crJ..re

cl 234 U = R + Rdt

~~' RR + '\

S 23f',234u.

cl 23iJ U

dtR '_, - RI

i~ . S

Si le r~gime ost stationuire

d 234 U = 0dt

cl ;:;'38 U = 0dt

d'ou PT,.L'

R + il 238 uS 23[1

RIS

si cn pose "- ''(231 l S

" piS'238

-- 1,15 = J

Page 86: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

;'231 Ri!

·238 R'J:'

= K

ct puisque R'2 = RIS

il vicont

R \.,'23P ( K - 1,15) - ]~R+

'23<~

232,

"

"8 ( K - l,lB),

et puisque dans la mer

23\J

23bU

238 238U ( l - 1,.5

On a supposé qu~ J était constant ct ~ga1c ~ 1,115 pen~~nt la

dornier l i\'lA d'années , c8pandant, on pclt essayer de voir qullellc~.....

l'influence des variations de RI J ( R,_f. sur r:_ pte)- c

231

d'ou J

"\238 RI

l~'

-\ 23'"''238 U

238Ü

Page 87: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

Du fait deE glaciations le ~6uit des

dGS EJcuves a va1'i,'; entrainant; une; voriation d,-; i:è',_.• On supposera ouei::'

cette variation est ~inusoïda~G et ou'llu t~a~uit les cycles hydrocli-

matiqucf, du q'lat(~rnairu •

= n. 1 _.r.: 1 rnaA

l + sin 2'1 )

T

<:J'ou

J

K "23e

f:J. rf

L' Jnr.:.·~x sin2,-1 t+ K

T

À. ~23,

\238 F. 1 _

1..')T'ax

R +F

L'étucL:; dc, c:::tt,c fraction p,·,rmet de tracer la courbeJ

a perte en regard leE' varietione,

Si lIon SUpp02~ que 2' ~ max corresponri aux intergla­i-\

ciaire:c '.~st- . , ( l . )mlnlmum aux upoques sous nos c lmats glaciaires.

Il en résulte qU8 J serait plus grand pendant

La valr,ur l, l') dé, notre int,,;r'J1&ciaire ",craitune

bonne -.or:-timation de ]:.,t mQ~(.

Les d~patE d~ terraSDCS âtant dus a des p6riodes

alors que les datations fait.::::; ~mr dt:·s sédiments de périodes \]la~~iaires

le seraient fortement., .

prCCJ.sl,.:'; comrc:nticri'ul

calculé av(:;c "'U) = l, lB sc:ca corT'~ctc: pour IGS ptriod0s intJgrales~.

ct trop vi~ux par rapport ~ l'§~a 1'60 1 pour les p~riodcs olaciaircs •

Page 88: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

--.-r--r---------~

Page 89: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

_ 1BblGBU d2S 6n2rnies tius 6J6munts mentionnés

- Spectr;:; cl 'uranium

. h . *- Sp'2ctre cl(; t orlum

'* LI enrcgistn"ul' ine.' .. l'sant le c sp<;c-trcs, les bass,_s ~nel'gies sont à cirai tes

Page 90: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

ENERGIES_4 4 ••':t

co......•

238U ~235 U-1---- --

-co.•

234 U

CID..ln

232 Th 230 Th

22%

•228TII

25% 46%

227 Th

4%

CID.....;

95%

226Ro

1 122%5~

23/ Po

......--t.. 223Ra.24 Ra

210 Po

.... ~/2 Bi

2/8Po~-------- L--,.L...IL.-__-.L_..---, ' "-~-------__~ -4

CANAUX _ 'jO 100

Page 91: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

99

140

167

234 U

-----

107

82

SPECTRE D'URANIUM

149

238 U

-----

100

76

39

60

29

._---------_.__..

Page 92: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

SPECTRE DU THORIUM

228 Th

\153i34

126122

82

78

74

48

227 Th42 3

Page 93: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

176

156

III

232Th~

lonium15~230Th)

130

66

36

Page 94: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

ANNEXE IV.

JSchéma de llélectrociéposeur (~t de la cellule déLoctrodépôt.

Page 95: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

>')

~

~ - -i

______cylindre e'1 teflon

disqu e inox

, /rondelle de...r--'- 0A....4~ caoutchouc

1 -,

U ~

~

CELLULE D'ELECTROLYSE MODELE C.E.A

Page 96: Etude des rapports isotopiques uranium 234/uranium 238 et

C'

"

1 -t­~f

P"f.t.of'

.:1 ... 'a. Ce llul~

R R.

ANNEXE 4

SCHENA ELECTRIQUE

ÈLECTRODEPOSEUR ET CELLULE D'ELECTRODEPOT EN PLACE