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Fédération Nationale Solidarité Femmes Novembre 2016
OBSERVATOIRE
Extrait de l’Analyse Globale
des données issues des appels
au
« 3919-Violences Femmes Info »
Année 2015
2
Fédération Nationale Solidarité
Femmes
CS60047
75019 PARIS
Tél. : 01 40 33 80 90
Fax : 01 40 33 12 14
Reproduction autorisée avec mention de la source :
« Fédération Nationale Solidarité Femmes –
www.solidaritefemmes.asso.fr »
3
TABLE DES MATIERES
PREAMBULE .......................................................................................................................... 4
CHIFFRES CLES DU 3919 EN 2015 ............................................................................................ 5
DONNEES GENERALES RELATIVES AUX APPELS DU « 3919 – VIOLENCES FEMMES INFO » ........ 7
DONNEES DU 3919 CONCERNANT LES FICHES VIOLENCES CONJUGALES .................................. 9
ANALYSE DES RESULTATS RELATIFS AUX SITUATIONS DES FEMMES VICTIMES AYANT APPELE
LE 3919 POUR VIOLENCES CONJUGALES EN 2015 ................................................................. 11
PROFIL SOCIO-DEMOGRAPHIQUE DES VICTIMES ET DES AGRESSEURS EN 2015 .................... 13
PROFIL SOCIO-ECONOMIQUE DES VICTIMES ET DES AGRESSEURS EN 2015 ........................... 14
SITUATION MATRIMONIALE ET DOMICILE DES VICTIMES EN 2015 ........................................ 16
VIE FAMILIALE ET CONSEQUENCES DES VIOLENCES SUR LES ENFANTS EN 2015 ..................... 16
PRINCIPALES VIOLENCES SUBIES PAR LES VICTIMES EN 2015 ................................................ 17
CONTEXTES D’APPARITION ET D’AGGRAVATION DES VIOLENCES EN 2015 ............................ 20
ANTECEDENTS DE VIOLENCES SUBIES PAR LES VICTIMES ET LES AGRESSEURS ....................... 21
CONSEQUENCES DES VIOLENCES SUR LES VICTIMES DECLAREES EN 2015.............................. 21
DEMARCHES ENTAMEES PAR LES FEMMES VICTIMES ........................................................... 22
ANNEXES ............................................................................................................................. 25
4
PREAMBULE
Au 1er janvier 2014, le 3919-Violences Conjugales Info devient le 3919-Violences Femmes Info. La
plateforme voit ses missions s’étendre pour répondre 7 jours sur 7 à 80% des appels relatifs à toutes les
violences faites aux femmes. Il est, désormais, le numéro de référence pour toutes les femmes subissant
des violences à caractère sexiste ou sexuelle en France. Cette évolution intervient dans le cadre des
engagements conventionnels contractés par la France au niveau international et du 4ème plan de lutte
contre les violences faites aux femmes 2014-2016.
La mission du service 3919 Sa mission est réalisée par des écoutantes professionnelles qui mènent des entretiens à trois
dimensions : l’écoute, l’information et l’orientation. Les personnes qui appellent sont majoritairement
des victimes. Il peut également s’agir de l’entourage proche de la femme victime ou de professionnel-le-
s en contact avec elle.
En 2014, pour renforcer la capacité de réponse du dispositif et afin d’optimiser la gestion d’un nombre
toujours plus croissant d’appels, une réorganisation a été réalisée avec la mise en place d’un niveau de
réponse supplémentaire dans le but de fluidifier le trafic d’appels et de s’adapter à la demande.
Pour rappel :
1er niveau de réponse : le pré-accueil Violences Femmes Info assure l’accueil des appelant-e-s
du 3919, l’évacuation des appels parasites, la gestion optimisée du trafic des appels, le transfert
ou l’orientation des appels vers le service adapté et la gestion des appels simples ; il donne lieu à
la réalisation d’une fiche informatique courte, dite fiche pré-accueil.
2ème niveau de réponse : le service écoute Violences Conjugales reçoit les appels transférés par
le pré-accueil. Il est dédié à l’écoute et au soutien des victimes (ou entourage des victimes) de
violences conjugales, à leur information et orientation vers des structures spécialisées ou vers
des professionnels pertinents. Chaque appel donne lieu à la réalisation d’une fiche informatique
longue, dite fiche Violences Conjugales (FVC).
Cette analyse nous donnera l’occasion de dresser un portrait du public accueilli au 3919 et de mettre en
exergue les diverses situations de violences dont sont victimes les femmes. Nous porterons donc une
attention exclusive aux violences exercées au sein du couple.
5
CHIFFRES CLES DU 3919 EN 2015
1. En 2015, le 3919 VFI a recensé 65 803 appels traitables dont 48 863 ont fait l’objet d’une prise
en charge téléphonique.
2. 97.6% des prises en charge téléphoniques concernant des violences faites aux femmes ont
pour motif les violences conjugales (soit 38 024 prises en charge téléphoniques). 2% concernent
des violences sexuelles (783). 0.1% ont pour motif des mariages forcés(51), 0.3% des violences
sexuelles au travail (108) et 0.03% des mutilations sexuelles (12).
3. Nous comptabilisons 16 358 fiches d’appels violences conjugales, « cœur de métier », du 3919
(information sur le sexe de la victime et de l’auteur)
4. 98% des appels ayant pour motif les violences conjugales concernent des situations où la victime
est une femme (15 988 Fiches Violences Conjugales). Et dans 99% de ces situations l’agression
est perpétrée par un homme (15 838).
5. 71.4% des Fiches Violences Conjugales concernent des appels émis par une femme victimes de
violences conjugales lorsque l’auteur des agressions est un homme (11 300 FVC).
6. L’Ile de France est la première région à émettre le plus d’appel au 3919 (3 101 fiches, soit 29%
des FVC), suivie par le Rhône-Alpes (1 107 fiches, soit 10% des FVC), la région PACA (881 fiches,
soit 8% des FVC), le Nord-Pas-de-Calais (654 fiches, soit 6% des FVC) et le Pays de la Loire (503
fiches, soit 5% des FVC).
7. 32.5% des femmes victimes de violences conjugales ont déclaré avoir connu le service 3919 grâce
aux recherches effectuées sur internet.
8. Plus de la majorité des femmes victimes de violences conjugales ont entre 30 et 50 ans (près de
58% des victimes). Les femmes âgées de 30 à 39 ans sont sur représentées sur le dispositif
(32.3%).
9. 51% des victimes occupent un emploi.
10. Dans 78.4% des situations de violences conjugales déclarées au 3919, l’agresseur est le
partenaire régulier de la victime (44.4% des victimes sont mariées et 26% pacsée).
Près de 20% des victimes dénoncent les violences de leur ex-partenaire (20% des victimes ont
déclaré que les violences se poursuivent plus de 5 ans après la rupture).
11. Dans les deux tiers des cas, les victimes résident avec le partenaire violent.
44% des victimes ayant déclaré être à la rue, lors de l’appel, ont été « mises à la porte » par leur
conjoint.
57.2% des victimes souhaitaient quitter le domicile lors de l’échange téléphonique.
12. Plus de quatre femmes sur cinq victimes de violences conjugales ont au moins un enfant et plus
de la moitié des femmes ont précisé que leur(s) enfant(s) réside au domicile conjugal.
13. Sur les fiches Violences Conjugales six types de violences sont répertoriées. En moyenne les
victimes dénoncent 2.5 types de violences conjugales subies.
Violences psychologiques sont révélées par 86.7% des victimes (humiliation, reproches
(84.7%) et dénigrement, mépris (78.9%))
Violences verbales sont révélées par 76% des victimes (injures, insultes (89%))
6
Violences physiques sont révélées par 68.2% des victimes (coups porté à main nue, coup
de pied (80.2%))
Violences sexuelles sont révélées par 6.9% des victimes (viol conjugal (52.9%))
Violences économiques sont révélées par 22.8% des victimes (chantage économique
(49.9%))
Violences administratives sont révélées par 2.2% des victimes (confiscation de papiers
administratifs (49.6%))
14. Pour 75% des victimes les violences conjugales mentionnées ont de graves conséquences
psychiques et physiques. Les conséquences sociales de ces violences sont révélées dans 47.8%
des situations.
15. Les démarches auprès de services de police / gendarmerie et de santé sont les premières
démarches entreprises par les victimes (45.2%, 32.4% respectivement).
16. La famille constitue le premier soutien mentionné par les femmes victimes de violences
conjugales au 3919 (46.6% des situations).
7
DONNEES GENERALES RELATIVES AUX APPELS DU « 3919 – VIOLENCES FEMMES INFO »
EVOLUTION DES APPELS ENTRE 2014 ET 2015
Tableau 1 – Distribution des appels au 3919 en 2014-2015 par motif d’appels
Activité téléphonique de la plateforme du 3919-Violences Femmes Info
2014 2015
Appels traitables 72 138 65 803
Prise en charge téléphoniques1 50 780 48 863
QS% 70,4% 74,0%
Source: FNSF 3919-2015
En 2015, le 3919 a reçu 65 803 appels traitables, avec une qualité de service améliorée, soit un taux
d’évolution de + 3.6 points (rapport entre le nombre de prises en charge téléphoniques et appels
traitables).
Sur les 65 803 appels traitables (-9% par rapport à 2014), 48 863 ont fait l’objet d’une prise en
charge téléphonique par une écoutante.
Au regard des données 2014, la qualité de service du 3919 connait un taux d’évolution de +3.6 points
PRINCIPAUX MOTIFS D’APPEL
Tableau 2 – Répartition des appels au 3919 par types d’appels en 2015
Motif d'appel 3919-VFI N %
Violences faites aux femmes 38 978 84,6%
Infos/renseignement 1 349 2,9%
Autre type de violence 793 1,7%
Parasite 4 927 10,7%
Total 46 047 100,0% Source: FNSF 3919-2015
41 120 prises en charge téléphoniques concernent des « appels à contenu », soit 89.3% des prises en
charge téléphoniques en 2015, (83% en 2014).
La proportion d’appels « à contenu » relatif aux prises en charge téléphoniques augmente
chaque année.
On observe une diminution des appels « Parasites » (-38.51%).
1 Anciennement nommés « appels traités »
8
Tableau 3 – Ventilation des appels « Violences faites aux femmes » au 3919 en 2015
Appels "Violences faites aux femmes" 3919-
VFI
N %
Violences conjugales 38 024 97,6%
Violences sexuelles 783 2,0%
Harcèlement sexuel au travail 108 0,3%
Mariage forcé/crime dit d'honneur 51 0,1%
Mutilation sexuelle féminine 12 0,0%
Total 38 978 100,0%
Source : FNSF 3919-2015
Champ : Tout type d’appel ; Appel « Violences faites aux femmes »
38 024 prises en charge téléphoniques au 3919 sont des appels pour violences conjugales. Ils
représentent 97.6% des appels « violences faites aux femmes » en 2015.
2% concernent des violences sexuelles.
0.1% ont pour motif des mariages forcés.
0.3% des violences sexuelles au travail
0.03% des mutilations sexuelles.
24 462 fiches d’appels concernent des appels traités par le 1er niveau de réponse. Ces fiches courtes ne
sont pas traitées par l’Observatoire de la FNSF.
En conséquence, ce sont 16 562 fiches d’appels, appelées ci-après fiches VC (FVC), « cœur de métier »,
du 3919 qui sont analysées dans le présent document pour l’année 2015, soit :
- des appels pour violences conjugales,
- ayant été pris en charge par une écoutante du 2ème niveau
- et ayant fait l’objet d’un enregistrement informatique sur la fiche longue du 3919
9
DONNEES DU 3919 CONCERNANT LES FICHES VIOLENCES CONJUGALES
Note méthodologique
L’exploitation des données et les indicateurs présentés ci-après émanent des informations extraites des
fiches informatisées de recueil d’informations Violences Conjugales (FVC). Il est important de rappeler,
ici, que les écoutantes ne font pas un travail d’enquête, et qu’en conséquence les variables ne sont
pas systématiquement renseignées.
Le présent rapport, fait état de 16 562 fiches Violences Conjugales (FVC) du 3919-VFI, au total.
16 358 fiches indiquent le sexe de la victime et celui de l’auteur des violences conjugales. Parmi
lesquelles, 15 838 fiches Violences Conjugales concernent une femme victime d’un agresseur
masculin (FVHA) quelque soit le statut de l’appelant.
L’analyse porte exclusivement sur les fiches dont l’appel à été émis par une femme victime2 de
violences conjugales, lorsque l’agresseur est un homme (en 2015 plus de 71% des fiches FV, cf. tableau
4). En conséquence, la population de référence pour l’ensemble de l’étude est égale à 11 300 (soit
3919-France = 11 300 ou N = 11 300).
Le taux de réponse de la présente étude (ou taux de renseignement des variables) est exprimé en
pourcentage et indiqué en dessous de chaque tableau ou graphique (en gras). Il correspond au
nombre de personnes ayant répondu à la variable. Ce pourcentage de répondants est calculé (sous
ensemble "n") par rapport à l'ensemble de la population globale des appelant -e-s au 3919 ou "N"
(N = 11 300).
Le taux de réponse varie fortement d'une question à l'autre, ce qui est dû au fait que les
écoutantes n’ont pas à aborder tous les items pendant l’entretien puisque celui-ci est mené
suivant la situation de l’appelante. Le taux de réponse = n /N.
Eventuellement peuvent être cités : 3919-France des années précédentes soit la population
d’appels « Violences Conjugales », FVHA, (tous type d’appelant-e-s, victimes et autres).
2Seul les appels des victimes sont analysés dans ce présent rapport.
10
DISTRIBUTION DES FICHES VIOLENCES CONJUGALE EN FONCTION DU TYPE DE RELATION
CONJUGALE
Graphique 1 - Nombre de fiches violences conjugales des appels du 3919-France en
fonction du sexe de la victime et du sexe de l’auteur-e de violences en 2015
Source: FNSF 3919-2015
Champ : ensemble des fiches violences conjugales ayant fait l’objet d’un entretien avec une écoutante du 3919, hors non renseignées pour les
variables « sexe de la victime » et « sexe l’agresseur ». Hors « NSP » et appels émis de l’étranger
Note : n (victimes) = 16 358 fiches. Taux de réponse : 99.5%
Au niveau national, près de 98% des appels ayant pour motifs les violences conjugales concernent des
situations où la victime est une femme. Cette proportion est stable depuis la création du service en
1992.
Les relations conjugales hétérosexuelles, où la femme est une victime et l’homme un agresseur,
prédominent. Elles représentent 96.8% de l’ensemble des types de relations conjugales (hétérosexuelle,
lesbien, gay). Il convient de noter que l’échantillon relatif aux femmes lesbiennes, victimes de violences
conjugales (c’est-à-dire la part des situations avec des femmes victimes et des femmes agresseuses) est
bien trop faible (150 fiches, soit 0.9%) pour être considéré dans l’analyse.
Tableau 4 - Nombre de fiches violences conjugales en fonction du sexe de la victime et
du sexe de l’auteur-e de violences en 2015
Source: FNSF 3919-2015
15,838
150 268 102
Femme-Victime /Homme-Agresseur
Femme-Victime /Femme-Agresseur
Homme-Victime /Femme-Agresseur
Homme-Victime /Homme-Agresseur
Sexe de la victime / sexe de l’agresseur/Année 2010 2011 2012 2013 2014 2015 %
Ensemble de fiches violences conjugales ayant fait l’objet d’une prise en charge pour une écoutante (hors pré-accueil)
16 027 14 459 13 991 13 834 17 337 16 358 100,0%
Femme-Victime / Homme-Agresseur (FVHA) 15 231 13 866 13 417 13 324 16 776 15 838 96,8%
Homme-Victime/ Femme-Agresseur (HVFA) 337 291 261 231 233 268 1.6%
Femme-Victime / Femme-Agresseur (FVFA) 149 144 234 168 203 150 0.9%
Homme-Victime / Homme-Agresseur (HVHA) 130 102 79 111 125 102 0,6%
11
STATUT DES APPELANT AU 3919
71.4% des fiches Violences Conjugales concernent des appels effectués par les victimes (11 300
fiches).
Plus d’un appel sur dix est réalisé par un membre de la famille de la victime (13.2% idem 2014).
Près de 10% des appels ont été émis par l’entourage de la victime (ami(e), voisin(e), collègue)
dont 7.2% par un(e) ami(e).
Les professionnel-le-s (social, santé, police/gendarmerie et justice) contactent peu le 3919. Ils
représentent 2.6% des appelants. Il s’agit principalement des professionnel-le-s du social et de la
santé (390 fiches).
228 fiches sont issues des appels émanant des auteurs de violences conjugales.
ANALYSE DES RESULTATS RELATIFS AUX SITUATIONS DES FEMMES VICTIMES AYANT
APPELE LE 3919 POUR VIOLENCES CONJUGALES EN 2015
MODES DE CONNAISSANCE DU SERVICE 3919
32,5% des femmes victimes de violences conjugales ont connu le 3919 grâce aux recherches
effectuées par Internet.
Plus d’une victime sur dix s’est informée grâce à la diffusion de documentations (brochure, flyers,
presse écrite, annuaire, renseignements...).
12.1% des victimes ont déclaré avoir été orientées par un proche ou quelqu’un de leur
entourage.
Dans l’ensemble, les professionnel-les participent peu aux orientations vers le service d’écoute. Ce
sont les services de police ou de gendarmerie (2,5%) qui orientent le plus les victimes vers le 3919,
suivis pas les services de santé (1,9%) et les services sociaux (1,4%). L’orientation par les services de
justice (0,3%) et de l’éducation (0,1%) est quasi nulle.
12
REGIONS DE RESIDENCE DES FEMMES VICTIMES DE VIOLENCES CONJUGALES EN 2015
Les données statistiques soulignent que les violences conjugales sont présentes sur l’ensemble du
territoire :
Tableau 5 - Répartition des appels au 3919 suivant le lieu de résidence des victimes et
population INSEE des femmes de 20 ans et + par régions
Source : FNSF Fiches 3919-2015 - INSEE Estimation de la population France Métropolitaine (résultats provisoires arrêtés fin 2015) par région,
sexe. Champ : Population féminine 20 ans et plus et Fiches « violences conjugales » (femmes victimes hommes agresseurs) au 3919 Hors non
renseignées et DROM-COM pour la variable « région » Note : Taux de réponse 95%
Le classement des cinq régions de France qui concentrent le plus d’appels Violences Conjugales émis
vers le 3919 reste identique :
1 – La région Ile de France, (3 101 fiches, soit 29% des FVC)
2 – La région Rhône-Alpes, (1 107 fiches, soit 10% des FVC)
3 – La région PACA, (881 fiches, soit 8% des FVC)
4 – La région Nord-Pas-de-Calais, (654 fiches, soit 6% des FVC)
5 – La région Pays de la Loire, (503 fiches, soit 5% des FVC)
Région Nb de Femmes Victimes 20 et + 3919-France
Nb de Femmes 20 et + INSEE-2015
Nb % Nb %
Ile-de-France 3 101 29,3% 4 700 335 18,5% Rhône-Alpes 1 107 10,4% 2 532 190 9,9%
Provence-Alpes-Côte d'Azur 881 8,3% 2 041 591 8,0%
Nord-Pas-de-Calais 654 6,2% 1 573 873 6,2%
Pays de la Loire 503 4,7% 1 440 753 5,7%
Languedoc-Roussillon 480 4,5% 1 138 013 4,5%
Bretagne 432 4,1% 1 305 236 5,1%
Aquitaine 426 4,0% 1 377 569 5,4%
Midi-Pyrénées 390 3,7% 1 206 123 4,7%
Centre 388 3,7% 1 027 006 4,0%
Lorraine 348 3,3% 933 212 3,7%
Picardie 304 2,9% 744 880 2,9%
Bourgogne 243 2,3% 665 625 2,6%
Alsace 228 2,2% 744 325 2,9%
Haute-Normandie 220 2,1% 728 617 2,9%
Poitou-Charentes 210 2,0% 733 357 2,9%
Champagnes-Ardennes 190 1,8% 529 773 2,1%
Franche-Comté 139 1,3% 460 075 1,8%
Basse-Normandie 135 1,3% 592 051 2,3%
Auvergne 116 1,1% 556 887 2,2%
Limousin 73 0,7% 305 154 1,2%
Corse 31 0,3% 135 294 0,5%
Total 10 599 100,0% 25 471 939 100%
13
Globalement la répartition des femmes accueillies sur le dispositif 3919 correspond, à quelques
disparités (dans certaines régions nous relevons une légère sous-représentation) près, à la répartition de
la population féminine sur l’ensemble du territoire français.
L’Ile de France fait figure d’exception puisque l’on y observe une forte surreprésentation des femmes au
3919.
PROFIL SOCIO-DEMOGRAPHIQUE DES VICTIMES ET DES AGRESSEURS EN 2015
AGE DES VICTIMES DE VIOLENCES CONJUGALES ET DES AGRESSEURS
Les informations concernant l’âge des victimes et des agresseurs ne sont pas systématiquement
renseignées car dépendantes de la situation d’écoute. Toutefois, 84.2% de fiches sont renseignées pour
cet item.
La classe d’âge de 30-49 est la plus représentée au 3919 (soit 57%) par rapport à l’ensemble.
On observe une très légère augmentation du taux de déclaration des violences conjugales auprès
des victimes âgées de 30 à 39 ans par rapport à 2014 (31.5% des victimes en 2014).
Les moins de 20 ans et les plus de 60 ans ne représentent que 8.7% des victimes de violences
ayant fait l’objet d’une prise en charge au 3919.
27.1% des agresseurs et 19.9% des victimes sont âgées de plus de 50 ans.
NATIONALITE DES VICTIMES DE VIOLENCES CONJUGALES ET DES AGRESSEURS
72.1% des victimes ont déclaré être de nationalité française.
70.6 % des agresseurs sont de nationalité française.
SITUATION ADMINISTRATIVE DES VICTIMES
302 fiches rendent compte de la situation administrative des victimes de violences conjugales ayant
contacté le service d’écoute, parmi lesquelles 223 femmes étrangères ont déclaré être en situation
irrégulière.
14
PROFIL SOCIO-ECONOMIQUE DES VICTIMES ET DES AGRESSEURS EN 2015
ACTIVITE
Bien que partielle 49.4% des fiches renseignent sur l’activité de la victime et 41.7% sur celle de
l’agresseur.
A l’instar des années précédentes, nous observons plus d’étudiantes chez les victimes (soit 3%)
que chez les agresseurs (soit 1%).
8% des agresseurs et 5% des victimes sont des retraités. L’inactivité des deux partenaires est
identifiée dans l’enquête ENVEFF3 comme étant un facteur aggravant des violences conjugales.
Contrairement aux auteurs des violences, les données nous montrent qu’elles sont plus nombreuses à
être affectées par une instabilité de leur activité professionnelle du fait, entre autre, d’un arrêt maladie,
d’une situation de handicap ou d’invalidité. Ces derniers constituent des indices pouvant fragiliser leur
vie professionnelle voire leur indépendance économique.
3% des victimes ont indiqué être en arrêt maladie. Cela représente 1% pour les agresseurs.
4% des victimes ont signalé être en situation de handicap, d’invalidité. Ce chiffre descend à 2%
pour les auteurs de violences conjugales.
La situation des agresseurs face à l’emploi est bien plus favorable que celle des victimes. Plus de la
moitié des victimes et plus des deux tiers des auteurs ont un emploi (51% et 68% respectivement).
SITUATION PROFESSIONNELLE
Graphique 2 - Répartition des victimes et des agresseurs selon leur groupe
socioprofessionnel
Source: FNSF 3919-2015
Champ : ensemble des fiches violences conjugales (FVHA) du 3919. Hors non renseignées pour la variable « PCS de la victime» et « PCS de
l’auteur ».
Note : n (victimes) = 923. Taux de réponse : 9.9% ; n (agresseurs) = 1 074 Taux de réponse : 8.4%
3 Maryse Jaspard et al. ENVEFF, La documentation française, juin 2002
1%
8%
21%
21%
45%
2%
2%
21%
23%
6%
31%
15%
2480
198
71419
10
230
253195
33521 161
0.0% 10.0% 20.0% 30.0% 40.0% 50.0%
Agriculteurs exploitants
Artisans, commerçants, chef…
Cadres et professions intellectuelles…
Professions intermédiaires
Employé-e-s
Ouvrier-e-s
AgresseursVictimes
15
Tous les groupes socioprofessionnels sont représentés au 3919.
45,4% des victimes et 31,2% des agresseurs sont des employés.
Par rapport aux victimes les agresseurs sont surreprésentés chez les artisans, commerçants et
chefs d'entreprise (21,4% des auteurs et 8,7% des victimes) ainsi que chez les ouvriers (15% des
auteurs et 2,3% des victimes).
En 2015, 41,3% des femmes étrangères et 21.4% des femmes françaises au 3919 se déclarent sans
emploi.
LES RESSOURCES
Graphique 3 – Répartition des victimes et des agresseurs selon leurs ressources
Source: FNSF 3919-2015
Champ : ensemble des fiches violences conjugales (FVHA) du 3919. Hors non renseignées pour la variable « ressources de la victime» et
« ressources de l’agresseur ».
Note : n (victimes) = 2 672. Taux de réponse : 23.6% ; n (agresseurs) = 2 458 Taux de réponse : 21.8%. La somme des pourcentages est supérieure
à 100 car réponses multiples.
Les auteurs de violences ont davantage de ressources « propres » que les victimes de violences
conjugales.
54% des victimes et 73% des auteurs de violences conjugales perçoivent un salaire selon les
déclarations des victimes.
54%
5% 8% 8%0% 0% 2% 5%
0% 3%
15%
1% 1%5%
73%
5% 5% 2% 0% 0% 1% 3% 1% 1% 4%0% 1%
8%
Ressources victimes Ressources agresseurs
16
SITUATION MATRIMONIALE ET DOMICILE DES VICTIMES EN 2015
TYPE DE RELATION CONJUGALE
93.6% des victimes ont rendu compte de leur situation matrimoniale (de leur lien avec l’auteur des
violences conjugales).
Dans 78.4% de ces situations, l’auteur des violences s’avère être le partenaire régulier de la
victime. 44.4% des victimes déclarent être mariées et 26% pacsées.
L’auteur des violences peut être aussi l’ex-partenaire de la victime (19.9%, idem en 2014). Dans
54.7% de ces situations, la rupture a eu lieu il y a moins d’un an.
67.1% des victimes de nationalité étrangère et 44.4% des victimes de nationalité française sont mariées.
LIEU DE RESIDENCE DES FEMMES VICTIMES DE VIOLENCES CONJUGALES
Près de 84% des victimes de violences conjugales ont abordé la question du logement lors de l’entretien
d’écoute. Près de 60% de ces femmes victimes de violences conjugales occupent encore le logement du
couple ou celui du partenaire. 28% des victimes résident dans leur propre logement. Et plus d’une
femme sur dix déclarent une situation résidentielle précaire, au moment de l’appel (Hôtel, CHRS, A la
rue, chez un tiers, autre)
44% des victimes ayant déclaré être à la rue, lors de l’appel, ont été « mises à la porte » par leur
conjoint.
VIE FAMILIALE ET CONSEQUENCES DES VIOLENCES SUR LES ENFANTS EN 2015
Plus de quatre femmes sur cinq (82.6%) victimes de violences conjugales ont au moins un enfant.
83.5% des fiches indiquent que ce sont des enfants du couple
Pour plus de 50% des victimes le nombre d’enfant varie entre 2 et 3 enfants.
2.9% des victimes ont déclaré être enceintes (293 femmes).
Parmi lesquelles 48.8% ont au moins un enfant à charge.
Ainsi, au moins 293 enfants étaient maltraités dans le ventre de leur mère.
Sur les 7 407 fiches répertoriant le nombre d’enfant par femme, 15 600 enfants sont concernés par les
violences conjugales. Parmi lesquels 78 sont en situation de handicap.
LIEUX DE RESIDENCE DES ENFANTS EXPOSES AUX VIOLENCES CONJUGALES
Les enfants sont également les premières victimes des violences conjugales en y étant soit exposés
et/ou en étant victimes de maltraitances directes.
17
Sur les 6 607 fiches Violences Conjugales dans lesquelles le lieu de résidence de l’enfant est précisé,
59.7% des femmes victimes de violences conjugales ont indiqué que leur(s) enfant(s) réside au
domicile conjugal.
33.5% des fiches Violences Conjugales témoignent de la nature des violences subies par les enfants
dont les mères sont victimes. Celles-ci mettent en lien les violences conjugales subies et le
comportement de leur (s) enfant (s).
95.2% des victimes ont déclaré que leurs enfant sont témoins des violences et 19.1% qu’ils
sont victimes de maltraitances. 4.1% des victimes ont dénoncé des violences exercées par
leur enfant comme conséquences des violences conjugales.
CONSEQUENCES DES VIOLENCES CONJUGALES SUR LES ENFANTS
26.2% des victimes ont dénoncé les conséquences psycho-sanitaires des violences conjugales sur la
santé de leur(s) enfant(s) (2 960).
97.7% des victimes ont cité la peur, l’anxiété, l’angoisse et le stress comme principales
conséquences. Et 14.6% ont décelé une perte d’estime de soi et un sentiment de culpabilité chez
leur(s) enfant(s).
Très peu de femmes victimes de violences conjugales révèlent spontanément l’impact des agressions
sur le comportement des enfants (5.7%). Les conséquences les plus fréquemment citées sont
l’isolement, le repli sur soi, mais aussi l’impulsivité et les accès de colère. Ces conséquences sont
l’expression des souffrances vécues par les enfants victimes. La prise en charge des enfants victimes est
indispensable et est un des facteurs de prévention des violences.
PRINCIPALES VIOLENCES SUBIES PAR LES VICTIMES EN 2015
La fiche Violence conjugale du 3919 distingue six types de violences :
Violences Verbales (cris, injures, …)
Violences Psychologiques (humiliation, menaces…)
Violences Physiques (coups, brulures, séquestration…)
Violences Sexuelles (viol conjugal, pratique sexuelle imposée, …)
Violences Économiques (privation de ressources, interdiction de travailler, …)
Violences Administratives (confiscation de papiers, limite d’accès aux droits, …)
Les données et indicateurs présentés ci-après sont fonction de la typologie de la FNSF et donc de la fiche
3919 VC.
Presque toutes les femmes victimes de violences conjugales subissent des violences psychologiques qui
se cumulent le plus souvent avec d’autres formes de violences.
18
Notons que les données dans les tableaux ci-dessous présentent des totaux supérieurs à 100% Cela
s’explique par le fait que les victimes subissent plusieurs formes de violences cumulées.
Graphique 4 – Evolution 2011-2015 des taux de déclarations de violences subies
par les victimes par nature de violences
Source: FNSF 3919-2015
Champ : ensemble des fiches violences conjugales (FVHA) du 3919. Hors non renseignées pour la variable « types de violences conjugales».
Note : N-2015= 11 300 (victimes) ; N-2014= 12 047 (victimes) ; N-2013= 13 324 (tout public) ; N-2012= 13 417 (tout public) ; N-2011= 13 866
(tout public). La somme des pourcentages est supérieure à 100 car réponses multiples.
Tableau 6 – Principales violences déclarées par les femmes victimes de violences
conjugales
Principales violences déclarées en 2015
Nb de Victimes
Nb de faits déclarés
Violence verbales 8 585 20 438
Violences psychologiques 9 800 37 073
Violences physiques 7 709 12 877
Violences sexuelles 785 1 121
Violences économiques 2 577 4 153
Violences administratives 246 337
Source : FNSF 3919-2015 Champ : ensemble des fiches violences conjugales (FVHA) du 3919. Hors non renseignées pour la variable « types de violences conjugales».
Note : N-2015= 11 300 (victimes)
Les victimes déclarent subir plusieurs formes de violences. Au 3919, les femmes dénoncent en moyenne
plus de 2.5 types de violences conjugales.
3919-2011 3919-2012 3919-2013 3919-2014 3919-2015
Violence verbales 72.3% 67.2% 69.8% 75.1% 76.0%
Violences psychologiques 87.8% 82.9% 82.1% 86.0% 86.7%
Violences physiques 79.4% 72.2% 71.3% 69.7% 68.2%
Violences sexuelles 6.0% 6.1% 5.6% 6.4% 6.9%
Violences économiques 7.5% 18.1% 20.1% 23.3% 22.8%
Violences administratives 1.1% 2.1% 2.0% 2.2% 2.2%
0.0%10.0%20.0%30.0%40.0%50.0%60.0%70.0%80.0%90.0%
100.0%
19
LES VIOLENCES PSYCHOLOGIQUES ET VERBALES
En moyenne les femmes victimes de violences conjugales déclarent cumuler près de 4 formes de
violences psychologiques (soit 37 073 faits déclarés par 9 800 victimes) et 2 formes de violences
verbales (soit 20 438 faits déclarés par 8 585 victimes).
Près de 87% des victimes ont déclaré subir des violences psychologiques.
Ce sont principalement des humiliations, sarcasmes, reproches (84.7%) ainsi que des
dénigrements, du mépris (78.9%) qui sont citées.
Dans plus d’une situation sur deux nous relevons du chantage, des pressions ainsi que du
harcèlement exercés par les agresseurs.
49.9% des victimes dénoncent un contrôle et surveillance des agresseurs à leur encontre.
Par rapport à 2014 on observe une augmentation du taux de déclaration des menaces de mort
(+2 pts).
76% des victimes de violences conjugales ont dénoncé des violences verbales
89% des femmes victimes de violences verbales subissent des insultes et injures.
Lorsque la fréquence des violences verbales a été précisée (soit par 19.1 des victimes), elle
est permanente pour 94% des victimes.
LES VIOLENCES PHYSIQUES ET SEXUELLES
Le taux de déclaration des violences physiques est en nette diminution depuis 2011 (-11 pts).
Concernant les violences sexuelles les données restent plutôt stables, sur cette même période.
68.2% des victimes de violences conjugales, au 3919, ont dénoncées des violences physiques à leur
encontre.
Parmi lesquelles, les coups à main nue, les coups de pied et de tête sont les plus cités (80.2% des
victimes).
Plus d’une femme victime de violences physiques sur deux a mentionné subir des bousculades,
des gifles.
778 femmes déclarent avoir été victimes d’une tentative d’étouffement ou de strangulation et
93 femmes dénoncent une tentative de meurtre ou de défenestration.
A noter que les violences avec arme à feu ou arme blanche représentent 3.1% de ces situations.
Les violences sexuelles ont été dénoncées par 6.9% des victimes de violences conjugales. En moyenne,
les victimes de violences sexuelles subissent plus de deux formes d’agressions sexuelles.
52.9% des victimes ayant subies des violences sexuelles déclarent un viol conjugal et 10.6% une
tentative de viol. Pour un quart d’entre elles, on relève des pratiques sexuelles imposées.
12 femmes ont révélées être forcées à la prostitution et 29 femmes ont eu un partenaire sexuel-
le imposé-e.
20
LES VIOLENCES ECONOMIQUES ET ADMINISTRATIVES
Depuis 2012, on observe une augmentation significative du taux de déclaration des violences
économiques, au 3919. Une des hypothèses possibles pouvant être que grâce aux différentes
sensibilisations du public concernant les multiples formes que recouvrent les violences conjugales, les
femmes reconnaissent mieux ces violences qu’elles peuvent dès lors dénoncer.
Quant aux violences administratives, elles restent stables sur cette même période.
22.8% des femmes ont signalé être victimes de violences économiques au sein de leur couple.
49.9% d’entre elles subissent du chantage économique (soit 1 287 femmes).
Près d’une femme sur deux dénonce une non-participation aux charges et un contrôle des
dépenses effectué par l’agresseur (48.5%)
503 femmes ont déclaré être privées de ressources et 179 ont l’interdiction d’exercer une activité
professionnelle.
En 2015, les violences administratives ont été déclarées par 2.2% des femmes victimes de violences
conjugales au 3919.
49.6% ont été victime d’une confiscation de leurs documents administratifs.
Près d’une victime sur deux a révélé une mise en échec, par l’agresseur, des procédures de
régularisation et d’accès au droit.
CONTEXTES D’APPARITION ET D’AGGRAVATION DES VIOLENCES EN 2015
Les femmes victimes de violences conjugales évoquent de façon concomitante des éléments contextuels
d’apparition et/ ou d’aggravation des violences. Un changement d’ordre professionnel, social,
économique, conjugal et / ou de santé sont autant de facteurs pouvant favoriser la survenue ou le
développement des agressions.
20.3% des victimes de violences conjugales au 3919 ont mentionné une situation conjugale ou
familiale à l’origine de l’apparition des violences ou de leur aggravation.
Pour prés d’une victime sur deux, les violences ont commencé dès le début de la vie
commune. Et 33% des victimes mettent en cause leur divorce ou leur séparation.
En outre, 9.1% seulement des femmes victimes ayant contacté le 3919 mettent en relation les
difficultés auxquelles elles sont confrontées avec les agressions exercées à leur encontre.
Parmi elles, plus d’une victime sur deux (53.4%) ont fait référence à un problème de santé
(maladie, dépression, invalidité).
Le début ou l’aggravation des violences est bien plus souvent associé à une situation liée à l’auteur des
violences. Ainsi, 46.2% des victimes de violences conjugales ont évoqué la situation de l’agresseur
comme étant un des facteurs ayant favorisé l’apparition ou l’aggravation des violences.
21
L’autoritarisme est le premier comportement incriminé par les victimes (près de 60% de ces
victimes en font référence).
Le second étant l’addiction à l’alcool ou aux drogues qui est cité dans 25.9% de ces
situations.
Enfin, 21.7% de ces victimes dénoncent la jalousie du partenaire comme facteur
d’aggravation ou d’apparition des violences.
ANTECEDENTS DE VIOLENCES SUBIES PAR LES VICTIMES ET LES AGRESSEURS
1 361 femmes victimes au 3919 ont mentionné l’existence ou non de violences subies antérieurement
aux violences conjugales dénoncées lors de l’appel (soit 12%). Parmi elles, 30.3% des victimes ont
révélé une exposition aux violences parentales pendant l’enfance et/ou l’adolescence et 28.8% ont
dénoncé des maltraitances directes. 31.7% avaient été victimes de violences lors d’une précédente
relation conjugale.
Les agressions sexuelles durant l’enfance ont été révélées dans 10% de ces situations.
Par ailleurs, 9.6% des victimes ont témoigné des agressions subies par les auteurs de violences
pendant l’enfance et/ou l’adolescence (1 085 FVC).
Près des deux tiers ont indiqué une exposition des auteurs aux violences parentales (683 FVC)
et 46.8% des victimes ont déclaré que leur partenaire violent avait été victime de
maltraitance durant l’enfance.
22 femmes victimes ont indiqué des agressions sexuelles subies par leur agresseur pendant
l’enfance (soit 2% de ces situations).
Enfin, les victimes sont peu nombreuses à avoir déclaré des violences agies par elles-mêmes envers
autrui (0.8% des victimes soit 88 FVC). Cependant, 10.6% des victimes (1 200 situations) ont précisé les
antécédents de violences exercées par le conjoint violent.
Dans la majorité des situations, l’agresseur était violent envers son ex partenaire (740
situations) et dans 418 situations les violences ont été perpétrées sur une autre personne
que sa compagne (bagarres fréquentes).
Les crimes commis par les agresseurs concernent 30 situations (dont 17 cas révélant un
meurtre et 13 situations un viol)
91 victimes ont déclaré des antécédents de violences sur enfant déjà commis par l’agresseur.
CONSEQUENCES DES VIOLENCES SUR LES VICTIMES DECLAREES EN 2015
Au 3919, Trois quart des victimes ayant contacté le 3919 ont témoigné des conséquences des violences
conjugales sur leur santé (soit 75%). En moyenne, plus de deux problématiques de santé engendrées par
les violences conjugales sont révélées par les victimes ayant témoigné.
22
Les problèmes d’ordre psychiatriques et psychologiques sont signalés dans la majorité des
situations. 9 femmes sur dix déclarent ressentir de la peur, de l’anxiété, de l’angoisse et du
stress. Près d’une femme sur deux connait une perte d’estime de soi (47.3%) ainsi que de la
dépression, de la lassitude et de la fatigue (45%).
Les pensées suicidaires et les tentatives de suicidaires ont concerné près d’une femme sur dix
(8.3%)
Les conséquences physiques des violences conjugales ont été signalées dans 5.2% des
situations.
89 victimes ont révélé une addiction à l’alcool, aux drogues et autres stupéfiants comme
conséquences des violences subies.
Les conséquences sociales, économiques et administratives des violences conjugales ont été révélées
dans près de 48% des situations de violences conjugales par les victimes (FV/HA). Elles se traduisent
principalement par :
La honte et le sentiment de culpabilité ainsi que l’isolement des victimes par l’agresseur
(71.6% et 64.9% respectivement)
Une situation économique précaire résultat d’un surendettement, d’un licenciement, d’un
abandon du travail, ou de la scolarité ou d’une formation, et une dépendance financière
(concerne 6.6% des situations).
14 femmes victimes de violences conjugales se sont retrouvées sans-abris, à la suite des
violences conjugales.
DEMARCHES ENTAMEES PAR LES FEMMES VICTIMES
Au 3919, plus d’une victime sur deux a déclaré avoir effectué au moins une démarche en 2015. Sur
l’ensemble des situations gérées par les écoutantes :
41.2% des victimes ont effectué une démarche auprès des services de police/gendarmerie
(soit +0.5 points/2014)4.
32,4% auprès des services de santé, (soit -1 points/2014).
14.5 % auprès des services de justice, (soit +0.7 point/2014).
9.6% auprès des services sociaux (soit +0.2 point/2014).
DEMARCHES AUPRES DES SERVICES DE SANTE
Sur les 5 659 femmes qui ont déclaré avoir entrepris des démarches auprès de différents services de
santé suite aux violences conjugales, une victime sur deux a consulté un médecin traitant ou un médecin
généraliste (48.9%) et 33.7% ont sollicité un psychiatre et/ou psychologue.
Par ailleurs, moins de 20% des démarches ont été effectuées au auprès d’un service hospitalier.
4 Les modalités « refus de plainte » et « refus de main courante » ont été supprimées du graphique
23
DEMARCHES AUPRES DES SERVICES DE POLICE / GENDARMERIE
Les démarches auprès des services de police / gendarmerie ont été déclaré par 4 559 victimes de
violences conjugales (soit 41.2%) parmi lesquelles :
Près des deux tiers ont porté plainte suite aux violences subies (61.2%)
26% ont déposé une main courante ou un PVRJ5
1 055 situations ont nécessité une intervention des services de l’ordre
Plus de la moitié des démarches (56.3%) effectuées auprès des services de police et de gendarmerie ont
donné lieu à une suite:
Sur les 2 569 femmes victimes ayant sollicité les services de police et de gendarmerie la
plupart étaient en attente d’une réponse (soit 37%) au moment de l’appel au 3919.
Dans un quart des situations, les auteurs ont été placés en garde à vue ou convoqués au
commissariat (25.4%).
Dans plus de 10% des situations les victimes ont retiré leur plainte.
Près d’une femme victime sur dix a essuyé un refus d’enregistrement d’une plainte ou
main courante.
La comparution immédiate a été déclenchée dans 83 situations.
DEMARCHES AUPRES DES SERVICES DE JUSTICE
14.5% des victimes ont précisé avoir déclenché des démarches auprès des services de justice (idem en
2014).
Dans l’ensemble les victimes ont fait appel à un avocat (87.2%).
26.8% ont demandé le divorce ou une dissolution du PACS.
Dans 89 situations de violences conjugales une requête a été déposée en vue de l’obtention
d’une ordonnance de protection.
Plus d’un quart des démarches réalisées auprès des services de justice suite aux violences conjugales
ont fait l’objet d’une suite (28.8%, soit +4 points/2014).
65.5% des victimes étaient en attente des suites.
DEMARCHES AUPRES DES SERVICES SOCIAUX
1 081 victimes de violences conjugales ont déclaré avoir consulté un service de santé suite aux
agressions (prés de 10%).
76.3% d’entre elles ont consulté une assistante sociale.
Les demandes d’hébergement concernent près de 10% des victimes (hébergement d’urgence,
CHRS, établissement d’accueil mère-enfant...).
5 Procès verbal de renseignement judiciaire
24
Les démarches entamées auprès des services sociaux ont abouti dans 16.3% des situations de violences
conjugales vers une suite.
Dans une situation sur deux une procédure concernant l’ASE6 ou AEMO7 a été mise en place
(50.3%).
Pour 42 victimes leur(s) enfant(s) a fait l’objet d’une mesure de placement.
6 Aide sociale à l’enfance 7 Action éducative en milieu ouvert
25
ANNEXES
Tableau 29– Distribution des fiches FVHA par départements entre 2011 et 2015
Départements FVHA 2011 2012 2013 2014 2015
01 - Ain 104 86 103 130 110
02 - Aisne 79 100 70 136 118
03 - Allier 42 56 38 52 47
04 - Alpes de Haute Provence
42 33 39 37 37
05 - Hautes Alpes 39 23 21 24 25
06 - Alpes Maritimes 224 228 224 324 289
07 - Ardèche 63 67 50 63 66
08 - Ardennes 35 46 49 45 53
09 - Ariège 18 20 16 40 22
10 - Aube 78 54 60 84 71
11 - Aude 60 63 52 87 84
12 - Aveyron 23 35 23 32 41
13 - Bouches du Rhône 358 389 402 473 493
14 - Calvados 101 92 86 150 114
15 - Cantal 12 20 17 17 10
16 - Charente 46 54 47 49 52
17 - Charente Maritime 122 96 92 136 114
18 - Cher 37 50 44 48 51
19 - Corrèze 20 19 29 22 33
20 - Corse 45 45 40 43 42
21 - Côte d'Or 85 84 64 146 109
22 - Côtes d'Armor 95 92 73 116 98
23 - Creuse 22 12 15 14 24
24 - Dordogne 45 59 56 96 88
25 - Doubs 81 74 52 105 106
26 - Drôme 102 112 81 105 108
27 - Eure 80 103 101 132 105
28 - Eure et Loir 88 91 83 113 111
29 - Finistère 147 136 131 179 182
30 - Gard 117 147 122 197 189
31 - Haute Garonne 233 231 218 295 285
32 - Gers 31 19 30 28 15
33 - Gironde 227 232 246 354 294
34 - Hérault 268 330 279 309 317
26
35 - Ille et Vilaine 155 153 146 178 186
36 - Indre 25 21 17 41 29
37 - Indre et Loire 96 82 98 124 119
38 - Isère 198 193 185 269 260
39 - Jura 34 47 31 51 47
40 - Landes 37 56 50 72 73
41 - Loir et Cher 51 56 45 68 62
42 - Loire 90 87 82 127 141
43 - Haute Loire 20 24 23 23 27
44 - Loire Atlantique 209 247 281 367 363
45 - Loiret 150 156 144 160 170
46 - Lot 33 32 25 19 23
47 - Lot et Garonne 62 57 44 59 54
48 - Lozère 9 10 6 5 7
49 - Maine et Loire 105 120 130 182 121
50 - Manche 47 64 51 77 56
51 - Marne 66 64 93 81 105
52 - Haute Marne 23 28 29 24 34
53 - Mayenne 36 38 30 34 38
54 - Meurthe et Moselle 129 133 87 159 144
55 - Meuse 27 24 18 42 41
56 - Morbihan 128 106 118 135 143
57 - Moselle 158 150 152 199 222
58 - Nièvre 27 32 34 40 37
59 - Nord 506 515 475 632 627
60 - Oise 140 148 143 201 196
61 - Orne 35 51 24 34 40
62 - Pas de Calais 242 240 225 277 275
63 - Puy de Dôme 87 98 85 118 89
64 - Pyrénées Atlantiques 77 76 63 67 89
65 - Hautes Pyrénées 25 32 27 38 39
66 - Pyrénées Orientales 91 65 80 101 93
67 - Bas Rhin 188 134 168 188 205
68 - Haut Rhin 77 99 101 137 116
69 - Rhône 417 427 432 600 543
70 - Haute Saône 36 36 26 39 27
71 - Saône et Loire 76 79 64 106 106
72 - Sarthe 88 79 79 94 90
73 - Savoie 60 88 71 113 90
74 - Haute Savoie 157 223 176 207 214
75 - Paris 785 829 884 1023 832
76 - Seine Maritime 141 157 168 206 234
27
77 - Seine et Marne 378 375 415 571 480
78 - Yvelines 399 405 383 450 420
79 - Deux Sèvres 42 47 51 62 69
80 - Somme 50 55 47 113 120
81 - Tarn 48 55 53 54 60
82 - Tarn et Garonne 38 39 27 40 57
83 - Var 258 216 216 261 241
84 - Vaucluse 108 143 105 140 145
85 - Vendée 62 61 52 99 120
86 - Vienne 48 53 43 68 68
87 - Haute Vienne 41 42 36 70 54
88 - Vosges 60 44 49 52 59
89 - Yonne 78 62 51 81 88
90 - Territoire de Belfort 22 23 17 17 26
91 - Essonne 357 389 323 450 355
92 - Hauts de Seine 365 396 441 529 459
93 - Seine Saint Denis 618 599 661 782 744
94 - Val de Marne 416 490 456 637 529
95 - Val d'Oise 346 338 367 368 386
971 - Guadeloupe 19 28 36 37 40
972 - Martinique 13 23 35 52 29
973 - Guyane 9 12 16 17 12
974 - Réunion 36 41 46 74 60
976 - Mayotte 2 1 0 2 6
988-Nouvelle Calédonie 0 0 1 2 0
Total 12125 12591 12190 15926 14937
Source : FNSF 3919-France 2015 et INSEE au 1e janvier 2016 Champ : Tout public, France métropoliaine et DROM-TOM
* Total hors « non réponse », hors « Appel de l’étranger », « Monaco » et /Rappel N=15 838
FÉDÉRATION NATIONALE SOLIDARITÉ FEMME
28
Constitution du Réseau Solidarité Femmes par territoire (après l’AG 2016)
Territoire Nord
SOLFA - 59000 Lille
Havre - Service Solveig - 59360 Le Cateau
Cambresis
Association Louise Michel - 59650 Villeneuve
d'Ascq –
Territoire Est
Solidarité Femmes – 10000 Troyes
Solidarité Femmes - 21000 Dijon
Solidarité Femmes - 25000 Besançon
SOS Femmes Solidarité - 67000 Strasbourg
Solidarité Femmes 68 - 68300 Saint-Louis
Solidarité Femmes - 90000 Belfort
Arelia – 54000 Nancy
Territoire Rhône-Alpes
Solidarité Femmes Miléna - 38100 Grenoble
Issue de Secours - 38100 Grenoble
SOS Violences Conjugales 42 - 42000 Saint-
Etienne
Femmes Contre les Intégrismes – 69000 Lyon
Filactions – 69000 Lyon
VIFFFIL - 69001 Villeurbanne
SOS Femmes Violences - 73000 Chambéry
Espace Femmes Geneviève D. - 74800 La Roche
sur Foron
Territoire Sud-est
Accueil Femmes Solidarité - 06000 Nice
SOS Femmes - 13000 Marseille
Falep – 20181 Ajaccio
La Cléde - 30100 Alès
Foyer Elisabeth Bouissonnade - 34080 Montpellier
Rhéso - 84200 Carpentras
Nouvelle Olympe – 83700 Fréjus
Foyer de l’Oiseau Bleu – 07230 Payzac
Territoire DOM
Initiative' Eco - 97100 Basse Terre
Union des Femmes de la Martinique (UFM) - 97200
Fort-de-France
ALEFPA Rosannie Soleil – 97200 Fort-de-France
Territoire Sud-ouest
SOS Violences Conjugales - 19100 Brive
APIAF - 31000 Toulouse
Olympe de Gouge - 31000 Toulouse
SAVIF-PEA - 31000 Toulouse
ISES - 31250 Revel
Du Côté Des Femmes - 31600 Muret
Femmes de papier - 31800 Saint-Gaudens
Maison des Femmes - 33000 Bordeaux
APAFED - 33151 Cenon
Agir contre les violences faites aux femmes
(ACV2F)- 33 590 – Saint-Vivien-de-Médoc
La Maison de Simone - 33600 Pessac
Maison d'Accueil des Femmes - 47300 Villeneuve
sur Lot
Du Côté Des Femmes - 64000 Pau
Maison des Femmes - 81000 Albi
Paroles de Femmes - 81600 Gaillac
Espace et vie - 82200 Moissac
Solidarité Femmes Bassin - 33138 Lanton
Territoire Ouest
ADALEA - 22000 Saint Brieuc
Le Goëland – 35417 Saint-Malo
Solidarité Femmes Loire-Atlantique - 44000 Nantes
SOS Femmes - 49100 Angers
SOS Femmes Accueil 72 - 72100 Le Mans
SOS Femmes Vendée - 85000 La Roche sur Yon
Territoire Ile-de-France
Elle's Imagine'nt - 75015 Paris
Libres Terres Des femmes (LTDF) - 75019 Paris
Espace Femmes / Foyer Louise Labé - 75020 Paris
SOS Femmes - 77100 Meaux
Solidarité Femmes Le Relais 77 - 77240 Vert Saint
Denis
Paroles de Femmes - 91300 Massy
L'Escale Solidarité Femmes - 92230 Gennevilliers
Centre Flora Tristan - 92230 Châtillon
SOS Femmes 93 - 93140 Bondy
Tremplin 94 - 94700 Maisons-Alfort
Du Côté Des Femmes – 95800 Cergy
LEA – 91330 Yerres
Nous adressons nos sincères remerciements à tous nos partenaires publics et privés et à nos
donatrices et donateurs pour leur mobilisation en faveur de la lutte contre les violences faites aux
femmes et pour leur générosité à l’égard de cette cause.
Service des Droits des Femmes et de l’Égalité entre les Femmes et les Hommes
Le Label IDEAS renseigne et sécurise le
donateur en établissant le respect de la mise
en œuvre par les organisations à but non
lucratif, de bonnes pratiques en matière de
gouvernance, gestion financière et suivi de
l’efficacité.
Numéro d’écoute national destiné aux femmes victimes de violences, à leur
entourage et aux professionnels concernés. Appel anonyme et gratuit 7 jours sur
7, de 9h à 22h du lundi au vendredi et de 9h à 18h le samedi, dimanche et jours
fériés.
Le 3919 « Violences Femmes info » est, depuis le 1er janvier 2014, le numéro national
de référence d’écoute téléphonique et d’orientation à destination des femmes victimes de
violences (toutes les violences, violences conjugales, violences sexuelles, mariages
forcés, mutilations sexuelles féminines, violences au travail), de leur entourage et des
professionnels concernés. Anonyme, accessible, gratuit depuis un poste fixe ou mobile
en métropole, comme dans les départements d’outre-mer, ce numéro national garantit
une écoute, une information, et, en fonction des demandes, une orientation adaptée vers
les dispositifs locaux d’accompagnement et de prise en charge.
Le fonctionnement de ce numéro, géré par la Fédération Nationale Solidarité Femmes et
soutenu par le Ministère chargé des droits des femmes, s’appuie sur un partenariat avec
les principales associations nationales agissant pour l’égalité femmes/hommes, pour les
droits des femmes et luttant contre les violences sexistes et sexuelles qui leur sont faites,
soit : l’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail,
l’association Femmes solidaires, l’association Voix de Femmes, le Centre national
d’information des droits et des familles, le Collectif féministe contre le viol, la Fédération
Nationale du Groupe pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles Féminines, des Mariages
Forcés et autres pratiques traditionnelles néfastes à la santé des femmes et des enfants
et le Mouvement français pour le planning familial. Le 3919 assure un premier accueil
pour toutes les femmes victimes de violences sexistes. Lorsque c’est nécessaire, il
oriente vers les associations nationales ou locales partenaires, les mieux à même
d’apporter la réponse la plus adaptée.
* En cas d'urgence, appelez la police ou la gendarmerie, en composant le 17 (ou le 112
d'un portable, appel gratuit).