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Page 1: Métastase durale simulant un hématome sous-dural : à propos d’un cas et revue de la littérature

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Vol. 52, n° 5, 2006 CONGRÈS SNCLF 505

Chez les adultes, elle est beaucoup moins fréquente, avec 1 nou-veau cas par an sur 2 à 3 millions de personnes. La colonne ver-tébrale n’est atteinte que dans 7 à 15 % des cas. Chez l’adulte,une atteinte vertébrale est donc d’autant plus rare : il n’y a que 16 casrépertoriés dans la littérature de langue anglaise, dont 3 avecatteinte de deux structures attenantes. Il n’existe aucun cas réper-torié d’adulte atteint d’un granulome éosinophilique au niveau del’atlas.Matériel-Méthode. Nous vous présentons ici le cas d’un patientmasculin de 25 ans qui a commencé, à la suite d’un traumamineur, à développer d’importantes cervicalgies, accompagnées,à l’examen clinique, d’une parésie du nerf hypoglosse droit.Résultats ou Cas rapporté. L’imagerie médicale et la scintigraphieont mis en évidence une lésion osseuse au niveau du condyleoccipital droit, qui s’étendait jusque dans la masse latérale del’atlas. Le patient a alors subi une excision totale de cette lésionsolitaire par voie antérolatérale, suivie d’une fixation occipito-cervicale. L’examen histologique a révélé qu’il s’agissait d’ungranulome éosinophilique. L’évolution postopératoire a été toutà fait favorable, avec la disparition complète des symptômesnerveux.Conclusion. À l’occasion de ce cas, nous présenterons l’inci-dence, la symptomatologie, le diagnostic, le traitement et le pro-nostic du granulome éosinophilique.

Méningiome lipomateux : à propos de 2 cas et revue de la littérature

Colnat-Coulbois S., Kremer S., Weinbreck N., Pinelli C., Auque J.

Département de Neurochirurgie, CHU, Nancy, France.

Introduction. Le méningiome lipomateux est une tumeur rare, leplus souvent bénigne, habituellement considérée comme uneforme métaplasique de méningiome. Plusieurs auteurs ont cepen-dant suggéré que l’accumulation de graisse dans la tumeur étaitliée à une anomalie métabolique au sein des cellules méningio-théliales plutôt qu’à une métaplasie.Matériel-Méthode. Nous rapportons deux cas de méningiomelipomateux concernant deux femmes âgées de plus de 60 ans ;l’une souffrait de céphalées et l’autre présentait des troubles ducomportement. L’imagerie a mis en évidence, chez chacune d’elles,une lésion extra-axiale insérée sur la dure-mère, évocatrice deméningiome, présentant une composante graisseuse. Dans les deuxcas, l’intervention chirurgicale a permis une exérèse complète de lalésion.Résultats ou Cas rapporté. L’étude anatomo-pathologique apermis le diagnostic de méningiome transitionnel, dans les deuxcas. Il existait macroscopiquement deux populations cellulaires :des cellules méningiothéliales et des cellules chargées de lipidesressemblant à des adipocytes matures. L’étude immunohistochi-mique a cependant montré que les cellules chargées de lipidesprésentaient un profil de différentiation méningothélial et nonadipocytaire.Conclusion. Nos résultats suggèrent que l’histopathogénie duméningiome lipomateux est liée à une accumulation de lipidesau sein de cellules méningothéliales, et non à une véritablemétaplasie.

Métastase durale simulant un hématome sous-dural : à propos d’un cas et revue de la littérature

Ghannane H.

Hôpital Ibn-Tofaïl, CHU Mohammed-VI, Marrakech, Maroc.

Introduction. L’aspect radiologique typique de l’hématome sous-dural est bien connu. Nous rapportons une observation inhabituelled’une métastase durale simulant un hématome sous-dural, à traverslequel et avec une revue de la littérature nous discutons lemécanisme de l’invasion métastatique transdurale.Matériel-Méthode. Une patiente âgée de 40 ans, traitée depuis3 ans pour un adénocarcinome du sein (chirurgie et chimiothérapie),était admise pour des céphalées et vomissements, évoluant depuis10 jours, avec une discrète hémiparésie gauche. L’explorationradiologique (TDM, IRM) a montré une lésion occupant l’espacesous-dural frontopariétal droit et ayant l’aspect d’un hématomesous-dural.Résultats ou Cas rapporté. La patiente a été opérée. En per-opératoire, la dure-mère avait un aspect infiltré par du tissutumoral ; l’histologie a révélé une métastase d’un adénocarcinomed’origine mammaire.Conclusion. Bien qu’exceptionnelle, la métastase durale est undiagnostic à prendre en considération lors de la mise en évidenced’une collection sous-durale, surtout chez les patients jeunes ayantdes antécédents néoplasiques.

Rôle de la mélatonine comme marqueur dans les tumeurs de la région pinéale

Leston J.-M., Mottolese C., Jouvet A., Sindou M., Chazot G., Champier J., Claustrat B., Fèvre-Montange M.

Hôpital Neurologique Pierre-Wertheimer, Université Claude-Bernard, Lyon, France.

Introduction. Le rythme circadien de sécrétion de la mélatonine(RCSM) des patients porteurs de tumeurs de la région pinéale (TRP),ainsi que la relation entre cette sécrétion et le type histologique de latumeur ne sont abordés, dans la littérature, que dans des séries limi-tées. Le rôle de l’hypersécrétion de mélatonine comme marqueurtumoral n’a jamais été étudié de façon systématique.Matériel-Méthode. Nous avons étudié la sécrétion rythmiquede mélatonine plasmatique chez 33 patients porteurs de TRP(12 tumeurs germinales, 10 tumeurs gliales, 5 tumeurs du paren-chyme pinéal (TPP), 3 méningiomes, 2 kystes de la glande pinéale,un mélanome) et 5 patients porteurs d’autres tumeurs encéphaliques(témoins), avant et après exérèse chirurgicale.Résultats ou Cas rapporté. Le RCSM est observé en pré-opératoirechez les sujets témoins avec des tumeurs hors de la région pinéale, etaussi chez 2 patients avec des kystes, chez 3 patients avec des pinéa-locytomes (PC), chez des patients avec des tumeurs gliales, chezun patient avec un mélanome et chez 2 patients avec un ménin-giome de la région pinéale. Le rythme en pré-opératoire estabsent chez les patients porteurs de tumeurs germinales et chezle patient avec une TPP intermédiaire de la glande pinéale. Nousn’avons retrouvé, dans aucun cas, de RCSM excessivementélevé. L’abolition du rythme après chirurgie provient de l’exérèsecomplète de la glande pinéale.Conclusion. La détermination du rythme de mélatonine en pré-opératoire ne constitue pas un critère diagnostique. Les sujets

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