natech info juin 2013

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Dr. Paul Kleiner NaTech Info Bulletin d’information de l’association NaTech Education L’ordinateur et sa science, l’informati- que, ont profondément changé le monde ces cinquante dernières années et ont permis des progrès qui étaient impen- sables auparavant. L’informatique Computer Science – touche aujourd’hui tous les domaines de la vie quotidienne. Pourquoi donc seule l’école éprouve- t-elle autant de difficultés pour s’y mettre? Aucune science – y compris le génie génétique – n’est l’objet d’autant de pré- jugés que l’informatique. L’image que l’on en a se réduit aux notebooks, aux smartphones, à Internet, etc. On croit que l’informatique s’est imposée dans les écoles lorsqu’on dispose des infrastruc- tures correspondantes et que les élèves sont en mesure d’en utiliser les applica- tions courantes. Mais l’informatique, ce n’est pas ça. Qu’est-ce donc que l’informatique? Un parallèle avec la période du Moyen Âge finissant peut être utile. Les éru- dits de l’époque se penchaient alors sur le mouvement des étoiles dans le firma- ment, qu’ils considéraient comme des points de lumière sur une coupole pla- cée au-dessus d’une Terre en forme de disque et dont ils tentaient de décrire les mouvements au moyen de formules compliquées. L’image de la Terre perçue comme un disque n’était pas remise en question, mais était considérée comme une prémisse évidente. Même Copernic, qui avait trouvé une méthode simple pour calculer les orbites des planètes avec le Soleil au centre, ne la considérait que comme une méthode et non pas comme une nouvelle connaissance. Ce sera Galilée qui comprit que Copernic avait complètement chambardé les sacro- saintes prémisses de l’image biblique de la création. Le passage de la vision géocentrique du monde à une vision héliocentrique permit le développement des sciences naturelles, qui, après la stagnation qu’elles connurent au Moyen Age, purent enfin s’épanouir. Informatique vs éducation aux médias Lorsque l’école considère aujourd’hui l’ordinateur d’abord comme un moyen, alors cela correspond d’une certaine manière à l’observation phénoméno- logique du firmament au Moyen Âge. On peut décrire les phases de la Lune sans connaître les lois qui régissent son orbite. L’importance de la compé- tence des jeunes en matière de médias n’est pas pour autant remise en question. Cela étant, l’idée largement répandue, et pas seulement dans les écoles, selon laquelle la compétence en matière de médias signifie en même temps compé- tence informatique est trompeuse. L’in- formatique et les médias doivent être enseignés séparément: l’informatique par des informaticiens et l’éducation aux médias par des pédagogues des médias. Ainsi, comme les sciences naturelles s’occupent des lois du monde physique, l’informatique est la science des lois Nr. 14, juin 2013 L’informatique à l’école: une nécessité du point de vue de la politique de formation Editorial 1 Questions posées à … 2 • Barbara Jasch NaTech Focus 3 • La semaine technique 4 questions à … 4 • Michael Iten Actualités 5 Le bureau informe 5 Coopérations 6 • «Achtung Technik Los!» Suite à la page 2 NaTech Info 01/13 Editorial Au sommaire directeur commercial de la fondation Hasler

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Editorial de Dr. Paul Kleiner, directeur commercial de la fondation Hasler, Interview avec Barbara Jasch, directrice du ZLI Zürcher Lehrbetriebsverband ICT, un rapport sur les semaines techniques aux hautes écoles pédagogiques, un interview avec un enseignant de secondaire, présentation du projet "Achtung Technik Los!", et actualités et activités de NaTech Education.

TRANSCRIPT

A propos de NaTech Dr. Paul Kleiner

NaTechInfoBulletin d’information de l’association NaTech Education

L’ordinateur et sa science, l’infor ma ti­que, ont profondément changé le monde ces cinquante dernières années et ont permis des progrès qui étaient impen­sables auparavant. L’informati que – Computer Science – touche aujourd’hui tous les domaines de la vie quotidienne. Pourquoi donc seule l’école éprouve­t­elle autant de difficultés pour s’y mettre?

Aucune science – y compris le génie génétique – n’est l’objet d’autant de pré-jugés que l’informatique. L’image que l’on en a se réduit aux notebooks, aux smartphones, à Internet, etc. On croit que l’informatique s’est imposée dans les écoles lorsqu’on dispose des infrastruc-tures correspondantes et que les élèves sont en mesure d’en utiliser les applica-tions courantes. Mais l’informatique, ce n’est pas ça.

Qu’est­ce donc que l’informatique?Un parallèle avec la période du Moyen Âge finissant peut être utile. Les éru-dits de l’époque se penchaient alors sur le mouvement des étoiles dans le firma-ment, qu’ils considéraient comme des points de lumière sur une coupole pla-cée au-dessus d’une Terre en forme de disque et dont ils tentaient de décrire les mouvements au moyen de formules compliquées. L’image de la Terre perçue comme un disque n’était pas remise en question, mais était considérée comme une prémisse évidente. Même Copernic, qui avait trouvé une méthode simple pour calculer les orbites des planètes avec le Soleil au centre, ne la considérait que comme une méthode et non pas comme

une nouvelle connaissance. Ce sera Galilée qui comprit que Copernic avait complètement chambardé les sacro-saintes prémisses de l’image biblique de la création. Le passage de la vision géocentrique du monde à une vision héliocentrique permit le développement des sciences naturelles, qui, après la stagnation qu’elles connurent au Moyen Age, purent enfin s’épanouir.

Informatique vs éducation aux médiasLorsque l’école considère aujourd’hui l’ordinateur d’abord comme un moyen, alors cela correspond d’une certaine manière à l’observation phénoméno-logique du firmament au Moyen Âge. On peut décrire les phases de la Lune sans connaître les lois qui régissent son orbite. L’importance de la compé-tence des jeunes en matière de médias n’est pas pour autant remise en question. Cela étant, l’idée largement répandue, et pas seulement dans les écoles, selon laquelle la compétence en matière de médias signifie en même temps compé-tence informatique est trompeuse. L’in-formatique et les médias doivent être enseignés séparément: l’informatique par des informaticiens et l’éducation aux médias par des pédagogues des médias.

Ainsi, comme les sciences naturelles s’occupent des lois du monde physique, l’informatique est la science des lois

Nr. 14, juin 2013

L’informatique à l’école: une nécessité du point de vue de la politique de formation

Editorial 1Questions posées à … 2• Barbara JaschNaTech Focus 3 • La semaine technique4 questions à … 4• Michael ItenActualités 5 Le bureau informe 5Coopérations 6 • «Achtung Technik Los!» Suite à la page 2

NaTech Info 01/13

Editorial

Au sommaire

directeur commercial de la fondation Hasler

On a observé il y a 10 ans environ un boom en informatique en Suisse. Tous voulaient devenir informaticiens. Quelle est la situation aujourd’hui? Au classement des professions préfé-rées, l’informatique occupe la 5e place; ce domaine est donc très attractif pour les jeunes ayant achevé leur scolarité obligatoire. La formation est exigeante et requiert beaucoup d’engagement et de volonté d’apprendre. Le défi est le sui-vant: trouver les jeunes les plus aptes.

Quelles sont à votre avis et d’après votre expérience les mesures nécessaires pour assurer la relève dans le domaine informatique, et ce, aussi bien au niveau de la formation de base qu’à celui de l’économie? Le plus important est de former en fonc-tion des besoins des entreprises. Le pro-fil professionnel de l’informaticien doit couvrir les besoins de l’économie. Il faut d’une part dialoguer avec les entreprises afin que les bons contenus soient abor-dés dans la formation de base et, d’autre part, que le marketing de la profession soit transparent et présente aux jeunes le «métier» qui doit être appris en toute honnêteté. Plus simplement, la branche TIC (technologies de l’information et de la communication) doit également pou-voir faire rêver et vendre. Apprendre la programmation peut sembler ennuyeux à première vue. Mais être capable par la suite de développer de nouveaux portails web interactifs pour Disneyworld est une perspective intéressante.

Pourquoi le ZLI participe-t-il comme

partenaire principal au projet «Achtung Technik Los!» dans le canton de Zurich?Pour présenter aux jeunes du degré supérieur les domaines professionnels techniques – très intéressants –, en détail et de manière ludique et passion-nante. En donnant la possibilité à ces jeunes de tester ou d’expérimenter par eux-mêmes, on obtient beaucoup plus de résultats qu’avec des présentations ou des brochures.

Où résident à votre avis les atouts de l’exposition itinérante «Achtung Technik Los!»?Les jeunes peuvent faire quelque chose par eux-mêmes, vivre et s’étonner ensemble dans le cadre d’ateliers, et ramener ces impressions avec eux à la maison. L’environnement comme les enseignants, les parents, les représen-tants des autorités ou des médias locaux est atteint et peut rendre attentif au domaine MINT. Un polymécanicien formé ou une informaticienne pourraient deve-nir ingénieur en aéronautique ou cher-cheuse dans l’optimisation des proces-sus de trayeuses. Nous pouvons offrir de nouvelles perspectives sur les profes-sions techniques.

Quel est votre intérêt personnel dans les activités de NaTech Education?J’estime qu’il est important de ne jamais relâcher nos efforts et notre engage-ment en faveur des branches profession-nelles techniques. Il faut mettre beau-coup d’énergie dans la participation à l’élaboration des programmes scolaires dès la première année.

Barbara Jasch Questions posées à…

directrice du ZLI Zürcher Lehrbetriebsverband ICT

2NaTech Info 01/13

Suite de l‘éditorial

du «monde virtuel». Ce monde virtuel est une construction humaine que l’in-vention de l’ordinateur a permise. Il est certes immatériel, mais bien réel étant donné qu’il influe et commande aujourd’hui le monde physique de multi-ples manières. L’informatique a en outre des avantages didactiques indéniables, du fait qu’elle promeut des capacités constructives orientées vers les pro-cessus tout en favorisant une pensée analytique abstraite. L’informatique permet, dans le contexte MINT (mathé-matiques, informatique, sciences de la nature, technique), des applications en mathématiques et en sciences natu-relles ainsi que des travaux techniques sans grands frais matériels.

Les futurs enseignants ne peuvent que transmettre ce qu’ils ont déjà appris à l’école, et en premier lieu au gym-nase. Pour cette raison, l’informatique comme branche fondamentale au gym-nase est une nécessité du point de vue de la politique de formation. L’informa-tique doit également être ancrée pro-gressivement dans le plan d’études 21, car c’est le seul moyen pour les hautes écoles pédagogiques d’obtenir un man-dat de formation dans ce domaine.

La fondation Hasler s’engage depuis de nombreuses années en faveur d’une véritable formation informatique dans les écoles. Plus d’informations à ce sujet sous www.fit-in-it.ch.

Le ZLI est un partenaire important du projet «Achtung Technik Los!».(plus d’informations à ce propos à la page 6).

Barbara Jasch Un concours «création et production d‘un produit technique» est au programme de la semaine.

3NaTech Info 01/13

Depuis 2007, 500 étudiant­e­s ont suivi la semaine découverte «Technique et société» à la Haute Ecole pédagogique du Valais (HEPVS). Cette semaine est organisée à Saint­Maurice (en français) et à Brigue (en allemand) et est obli­gatoire pour tous les étudiants de 3e semestre. Les futur­e­s enseignant­e­s voient ainsi que la technique peut être passionnante et même «sexy».

«Emballe une boule de chocolat de telle sorte qu’elle ne se transforme pas en une masse informe dans ta poche.» Cette tâche, parmi d’autres, a été imaginée par les étudiant-e-s à la fin de la semaine, lorsqu’il s’est agi de traiter de phéno-mènes physiques comme celui de la conductivité thermique des matériaux dans le cadre d’un projet de cours suscep-tible de passionner les élèves. Le phéno-mène, et donc les sciences naturelles, n’est pas le seul à jouer un rôle dans la résolution de ce problème: la technique, à savoir le matériau, son traitement et les systèmes techniques utilisés, y est en effet prépondérante.

De la critique initiale à un intérêt sou­tenu«Au début de la semaine, les étudiant-e-s sont toujours critiques à l’égard de ce pro-gramme, explique René Providoli, res-ponsable de ce module à la HEPVS. On remarque que la technique ne figure pas parmi leurs disciplines préférées et nom-breux sont ceux qui ne sont pas très moti-vés. Ces réserves s’estompent pourtant très rapidement lorsqu’il s’agit de

résoudre un petit problème technique en groupe, auquel cas les participant-e-s réalisent que la technique ne se réduit pas seulement à des formules et à des chiffres.» Ce plongeon «à froid» dans la technique permet également de se prépa-rer à suivre deux exposés donnés le pre-mier jour du cours, l’un portant sur une rétrospective de l’histoire de la technique et l’autre sur la place de la technique dans le futur.

Le mardi, les étudiant-e-s développent un produit technique en groupes de 7 à 8 per-sonnes. Les matériaux et les méthodes sont mis à leur disposition sous la forme de matériels proposés par explore-it (www.explore-it.org). Pendant que quatre groupes concurrents fondent et emballent du chocolat, quatre autres fabriquent des lampes LED et quatre autres fabriquent un produit à partir d’une tôle métallique et à l’aide d’une technique d’impression simple. Tous les groupes doivent élaborer un concept marketing, un plan financier et, surtout, produire leur création en petite série. Les groupes, conseillés par des expert-e-s, peuvent ensuite présenter leur projet pendant vingt minutes au conseil d’administration composé de conseiller-ère-s en entreprise, d’ingé-nieur-e-s et d’enseignant-e-s. Il est impressionnant de voir ce qui peut être fait en une seule journée. Le fait que les méthodes techniques et le matériel soient prescrits au départ représente indubita-blement une aide précieuse, car les étu-diant-e-s peuvent se concentrer surtout sur le développement du produit.

Les expert­e­s entre euxLe mercredi, les mêmes groupes visitent douze entreprises différentes. Le travail effectué le mardi les incite à discuter avec des expert-e-s. Les entreprises consi-dèrent elles aussi ces visites comme très fructueuses, car il s’agit «d’un véritable échange entre entrepreneurs.»

Le jeudi, les groupes présentent en vingt minutes les connaissances acquises lors de leurs visites d’entreprises et les résul-tats de leurs travaux du mardi. Ces pré-sentations sont complétées par deux exposés. En 2012, le CEO de Debio Pharm, Dr. Cédric Sager, s’est exprimé sur les défis du marché global pour son entre-prise et le pionnier du bio, Dr. Felix Küchler, a présenté ses expériences avec la technique en tant que médecin et agri-culteur. Ces différentes perspectives ont été complétées le vendredi par l’exposé de Jean-Luc Schmalz, ex-enseignant et responsable de formation, aujourd’hui conseiller d’entreprise. Son exposé était intitulé «Les valeurs dans l’école et l’éco-nomie.» Outre les correspondances constatées lors de la pondération des «facteurs humains», M. Schmalz a insisté sur les différentes acceptions du concept d’innovation. Tandis que la capacité de créer techniquement de nouveaux pro-duits est considérée comme de toute pre-mière importance par les entreprises, cette même capacité est nettement moins valorisée au niveau scolaire.

Fabio di Giacomo, adjoint de direction et promoteur de la semaine technique,

La semaine technique: partie intégrante du plan d’études de la HEP Valais

NaTech Focus

Le concept «Semaines techniques pour les hautes écoles pédagogiques» a vu le jour en 2004 à l’initiative de Ing-CH et soutenu ensuite par NaTech Edu-cation. Ont notamment participé à son élaboration le professeur Dr. Christian Weber, Daniel Vögelin et René Provi-doli. Après la première semaine qui fut une réussite, on décida de développer du matériel de cours pour le degré pri-maire et on continue de le faire depuis avec un succès qui ne se dément pas avec www.explore-it.org.

NaTech Info 01/13

Un concours «création et production d‘un produit technique» est au programme de la semaine.

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Michael Iten

En tant qu‘enseignant, quels sont les points importants pour l’enseignement technique au niveau secondaire?J’estime qu’il est extrêmement impor-tant que l’enseignement de la technique ait une dimension ludique pour les élè-ves. La meilleure façon d’y parvenir est, à mon avis, de proposer des tâches aussi ouvertes que possible. Les élèves peu-vent ainsi comprendre la matière via leurs propres expériences. Il est en outre important de ne pas trop leur demander et de leur permettre de progresser à leur rythme.

Quelles expériences faites-vous avec l’atelier de robotique, le module Robo-Robo?On procède, au début du cours, à un bref échange où l’on définit les objectifs indi-viduels à atteindre. Les élèves travail-lent ensuite sur leur robot par groupes de deux. L’atelier de robotique est très utile dans ce contexte, étant donné que chaque duo RoboRobo travaille à son pro-pre rythme et qu’il peut construire son robot comme il l’entend. Cette différen-ciation permet à l’enseignant de voir plus facilement où se situent les élèves et de les encourager de manière ciblée en leur proposant des tâches de programmation spécifiques. A la fin de chaque double cours, on procède à un bref échange des expériences faites, afin de réfléchir à ce que l’on a appris.

De quelles informations et aides sup-plémentaires souhaitez-vous disposer?Le facteur le plus important pour une interaction satisfaisante avec le module RoboRobo est le temps. Je dois, en tant qu’enseignant, investir le temps néces-saire pour bien me familiariser avec la matière. Un cours double par semaine, ce n’est pas beaucoup, même pour les élèves, pour pouvoir approfondir ses connaissances du monde de la robotique. Il est en outre important de rester au courant des nouveautés de la branche technique, qui se développe très rapide-ment. Ce n’est qu’ainsi que nous pouvons mieux initier les élèves au monde du tra-vail.

Quelles sont vos attentes face à une meilleure compréhension de la tech-nique en général? Il est important de ne pas négliger l’enseignement technique, surtout pen-dant la scolarité obligatoire, et de le con-sidérer comme rentable. Ce n’est mal-heureusement que rarement le cas en ce moment. On ne peut imaginer aujourd’hui une profession où la tech-nique serait absente. J’ajouterai que la robotique occupe une place toujours plus importante dans le quotidien profession-nel. Il est donc crucial que les élèves se soient un peu familiarisés avec la tech-nique avant leur apprentissage déjà, qu’ils sachent surtout l’utiliser et, dans le meilleur des cas, qu’ils comprennent ce qui se cache derrière.

Merci beaucoup!

enseignant de secondaire 1 à Unterägeri

4 questions à…

décrit l’importance de cette dernière comme suit: «La sensibilisation des étu-diant-e-s à la technique, aux sciences naturelles et à l’innovation est cruciale. Grâce à ces expériences très concrètes, un certain nombre d’étudiant-e-s ont commencé à entrevoir qu’il y avait là un champ d’apprentissage passionnant pour les enfants. Les visites d’entreprises et le caractère concret de la semaine tech-nique ont enthousiasmé les partici-pant-e-s et c’est la meilleure condition pour construire de bons cours. Former ne signifie pas remplir un récipient vide, mais ranimer un feu.»

Actualités

Sous le signe de la continuité

Le thème «technique et sci-ences naturelles» contri-bue de manière essentielle, dans l’économie, la société et la politique, à prendre des décisions importan-tes qui concernent les citoyennes et les citoyens,

resp. les usagers. Cela étant, la popu-lation est encore trop peu consciente de l’importance réelle des branches et domaines MINT pour la position de leader qu’occupe aujourd’hui la Suisse comme place industrielle. Les branches MINT souffrent de l’image négative qu’a la technique dans la popu-lation, en particulier auprès des jeunes. Sans une connaissance générale suffi-sante de la technique et sans connaître ce que la technique et les sciences natu-relles permettent au niveau économique, les jeunes ratent la chance de participer à un important processus de conception de notre société!

L’association NaTech Education uti-lise plusieurs voies pour approcher les milieux de la formation et les informer de manière ciblée. Outre le site Inter-net et la publication «NaTech Info», nous menons d’autres des projets exem-plaires pour renforcer cette prise de conscience. Seul un travail de longue halei ne permet d‘atteindre ce but: sous le sens de la continuité, NaTech Educa-tion prend la position de pont entre les acteurs de l’économie et la politique de formation.

Chères lectrices, chers lecteurs, vous soutenez notre engagement en tant que membres actifs, aussi votre affiliation est-elle de toute première importance pour la poursuite de nos activités! Si vous n’êtes pas encore membres, alors nous nous réjouissons de votre prise de contact!

Brigitte Manz­BrunnerDirectrice de NaTech Education

5NaTech Info 01/13

Le bureau informe

Assemblée générale du 13 mars 2013 La cinquième assemblée générale de NaTech Education s’est déroulée le 13 mars 2013 à la HEP de Zurich. Plus de trente personnes ont visité le nouveau campus à cette occasion. Susanne Metz-ger, directrice du Centre de didactique des sciences naturelles et membre du comité directeur de NaTech Education, y a donné un exposé intitulé «Didactique des sciences naturelles à la croisée de la recherche, de l’enseignement et de la pratique». Matthias Schraner, du Service de la formation du secondaire I, Design et technique, s’est exprimé sur le thème «Design et technique à la HEP de Zurich». Enfin, Pitt Hild, du Centre didactique des sciences naturelles, a parlé de «Promo-tion de la compétence expérimentale via des tâches d’apprentissage différenci-ées». Tous les exposés peuvent être télé-chargés depuis le site web: www.natech-education.ch.

Semaines techniques dans les HEP: programme 2013 Le programme de cette année prévoit au total cinq semaines techniques dans les hautes écoles pédagogiques des cantons de Zurich, Thurgovie, Lucerne, Berne et Valais (plus d’informations à ce propos à la page 3). NaTech Education continue à soutenir les hautes écoles pédagogiques au niveau de l’élaboration du programme, de la recherche d’expert-e-s ainsi que de la communication et de l’information aux médias. On trouvera des informations plus détaillées à ce sujet sur notre site web.

Journées techniques dans les écoles pri­maires: programme 2012/2013 Durant l’année scolaire 2012/2013, dix journées techniques «Robotique avec Lego Mindstorms» ont été ou vont être organisées. Huit de ces journées ont déjà eu lieu. Un grand merci au Service de l’école obligatoire du canton de Lucerne pour sa judicieuse initiative et son sou-tien. On trouvera des informations sur ces journées techniques sur le site web de NaTech Education.

«Achtung Technik Los!» parcourt la région Suisse du Nord­Ouest et le canton de Zurich L’exposition itinérante «Achtung Technik Los!» est très demandée dans ces deux régions: le calendrier est d’ores et déjà plein pour 2013 et on enregistre déjà des demandes pour 2014. On trouvera toutes les informations utiles à ce sujet sur le site www.achtungtechniklos.ch. Un grand merci aux organisations partenaires et à nos sponsors de la région Suisse du Nord-Ouest et du canton de Zurich!

RédactionBrigitte Manz-Brunner, Inci SatirNaTech Education, Klosbachstrasse 107, 8032 Zürich, www.natech-education.chConception, layout, réalisationwww.visum-design.ch, BerneImpression Kaelin Produktion AG, ZurichTirage F 500, D 2000 exemplairesParution Deux numéros par an

Devenez membre de NaTech Education et contribuez à encourager les scien-ces et la compréhension de la tech-nique dans l’enseignement général! Membre individuel: CHF 100.–Membre collectif: CHF 750.–Membre donateur: à partir de CHF 5000.–

Vous trouverez de plus amples informa-tions en ligne à l’adresse www.natech-education.ch/mitgliedschaft.html ou par e-mail: [email protected]

L’association NaTech Education • s’engage pour la promotion des scien-

ces et de la technique au niveau pri-maire et secondaire,

• soutient l’élaboration de programmes d’enseignement et de supports didac-tiques favorisant la compréhension de la technique et des sciences à l’école obligatoire,

• s’engage afin que les buts de forma-tion menant à une meilleure comp-réhension scientifique et technique soient ancrés dans les concepts d’enseignement en Suisse.Contribuez à cet engagement!

Affiliation

A propos de NaTech

Impressum

«Achtung Technik Los!»

Editorial 1Questions posées à … 2• Barbara JaschNaTech Focus 3 • La semaine technique4 questions à … 4• Michael ItenActualités 5 Le bureau informe 5Coopérations 6 • «Achtung Technik Los!»

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L’exposition itinérante «Achtung Technik Los!» tourne depuis trois ans dans les cycles d’orientation et les écoles secon-daires de la région Suisse du Nord-Ouest et du canton de Zurich. Les demandes émanant d’écoles intéressées affluent de ces deux régions et de nouveaux par-tenaires souhaitent participer au projet. «Achtung Technik Los!» doit être pré-sentée dans toute la Suisse et être an-crée dans la politique de formation. Mais le chemin est encore long jusque-là.

L’exposition informe sur ce que sont la technique et les TIC et leur importance pour la société. En outre, les jeunes ap-prennent à connaître ces domaines, au contact des apprentis, des étudiants et des enseignants des institutions partici-pantes, via des démonstrations variées et des ateliers passionnants rassemblés en un programme dynamique.

Les jeunes soudent des plaques de cir-cuits imprimés, programment des ro-bots, fabriquent des casse-noix, voient comment fonctionne une imprimante 3D, actionnent une échelle de sauvetage, participent à un jeu informatique ou ap-prennent comment programmer une page d’accueil. Dans la plupart de ces ateliers et démonstrations, ils sont guidés par des apprentis pour qui la question du choix de la profession est encore toute fraîche.

Cent cinquante à deux cents élèves par journée d’action peuvent découvrir leurs talents et de nouvelles perspectives pour

leur carrière professionnelle; ils s’en-thousiasmeront peut-être également pour un apprentissage dans le domaine des TIC et des études ultérieures en in-formatique, pour une autre profession ou une autre formation technique.

A propos de «Achtung Technik Los!»:L’exposition itinérante «Achtung Technik Los!» a été lancée par les associations IngCH Engineers Shape our Future et NaTech Education, afin de promouvoir la relève dans les domaines de la technique et des TIC . Depuis l’automne 2010, «Ach-tung Technik Los!» est présentée dans les cycles d’orientation de la région Suisse du Nord-Ouest et, depuis 2012, dans les écoles secondaires du canton de Zurich. Les partenaires dans la région Suisse du Nord-Ouest sont ABB Technikerschule de Baden, la Hochschule für Technik de la FHNW, libs Industrielle Berufslehren Schweiz ainsi que AG iCT, quatre institu-tions qui participent au projet sur le plan du personnel et financier. A Zurich, le pro-jet est soutenu par ZLI Zürcher Lehrbe-triebsverband ICT, la School of Enginee-ring de la ZHAW ainsi que libs Industrielle Berufslehren Schweiz. En outre, l’exposi-tion jouit dans les deux régions du soutien généreux du département de l’éducation. «Achtung Technik Los!» est toujours à la recherche de nouveaux sponsors. Autres informations: www.achtungtechniklos.ch

Inci Satir, Projektleiterin «Achtung Tech-nik Los!», Senarclens, Leu + Partner AG

NaTech Info 01/13

Coopérations

ABB Technikerschule, AG­iCT, FHNW Hochschule für Technik, libs Industrielle Berufslehren Schweiz, ZHAW School of Engineering, Zürcher Lehrbetriebsverband ICT (ZLI)