des jours nouveaux

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« ...Pour approcher au plus près l’humanité, il faut parfois poser les armes de la raison. » Noëlle Châtelet, page 12 Le point sur la non revalorisation des pensions de retraite 10 15 04 Médias et diversité ou l’égalité pour tous Nouvelle chronique sur la première guerre mondiale vue par la presse de l’époque Voir page 14 Choisir sa fin de vie les directives anticipées Nos chers disparus parta- geons des jours nouveaux NOS POINTS DE VUE, NOS ÉMOTIONS, NOTRE QUOTIDIEN ÉCHANGER, DÉCOUVRIR, DÉCRYPTER N°49 – JUIN 2014

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Page 1: des jours nouveaux

« ...Pour approcher au plus près l’humanité,

il faut parfois poser les armes de la raison. »

Noëlle Châtelet, page 12

Le pointsur la non revalorisation des pensions de retraite

10

15

04 Médias et diversitéou l’égalité pour tous

Nouvelle chronique sur la première guerre mondiale vue par la presse de l’époqueVoir page 14

Choisir sa fin de vieles directives anticipées

Nos chersdisparus

parta-geonsdes jours nouveauxNOS POINTS DE VUE, NOS ÉMOTIONS, NOTRE QUOTIDIEN

ÉCHANGER, DÉCOUVRIR, DÉCRYPTER

N°49

– J

UIN

2014

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Som

mai

re

P A R T A G E O N SN O S R É F L E X I O N S

0 3 | Quizz 0 3 | Cultiver le bien vieillir0 4 | Médias et diversité ou l’égalité pour tous 0 6 | Actualités culturelles 0 7 | Brèves

P A R T A G E O N SN O T R E Q U O T I D I E N

0 8 | Déjouer les pièges de l’isolement, la culture au service du bien vieillir

1 0 | Choisir sa fin de vie, les directives anticipées 1 1 | Brèves 1 2 | Nos chers disparus 1 4 | Été 1914 : l’information

entre censure et propagande 1 5 | Le point sur la non revalorisation

des pensions de retraite 1 6 | Le Centre de prévention

Turbigo Île-de-France 1 7 | La Mélodie d’Alzheimer 1 8 | Le Centre de santé René-Laborie Audiens

Comment faire face aux accidents du quotidien

1 9 | les solutions Audiens

2 0 | LOISIRS, SANTÉ, PRÉVENTION... avec Audiens

n° 49 • Jours nouveaux (publication semestrielle) est édité par Audiens • Siège social : 74 rue Jean-Bleuzen - 92177 Vanves Cedex. Directeur de la publication : Patrick Bézier • Rédactrice en chef : Magali David • Coordination et rédaction : Gaëlle Even • Ont participé à ce numéro : Patricia Cadorel, Henri Bignalet,

Pascale Fumeau-Demay, Isabelle Thirion, Armelle Lafargue, Benoit Perenchio, Cécile Prévost, Patrick Eveno, Marie de Hennezel • Réalisation : Graphic Opéra - 1 rue Adéodat Lefèvre - 80000 Amiens - www.graphicopera.fr • Crédits photo : Léa Crespi, Catherine de Torquat, Damien Grenon, Florence Grimmeisen, Shutterstock • Imprimeur : Rotogaronne - 8 route d’Estillac - 47310 Estillac • Imprimé sur papier certifié PEFC - FCBA/08-00867 • Audiens est certifié « Engagement de service » pour la gestion de contrats individuels santé et prévoyance.

Tribune

Une société est comme un être vivantJeune ou dans la force de l’âge, elle peut être aussi, à la longue, majoritairement la proie d’un vieillissement qui, multipliant les inactifs par rapport aux actifs, contraint à d’autres rythmes, une autre philosophie de la vie collective et impose un bouleversement de nos habitudes.Il ne faudrait pas analyser cette nécessaire remise en cause comme une catastrophe. Elle offre au contraire l’opportunité d’une révision profonde de nos schémas. Le fait que les personnes âgées deviennent peu ou prou une donnée incontournable dans notre communauté est une aubaine car ce constat, sauf à demeurer absurdement déprimant, oblige les pouvoirs publics, les associations, les citoyens eux-mêmes à imaginer, à inventer des modes de pensée et d’action qui intègrent ce vieillissement comme une donnée essentielle.Celle-ci est alors forcément fondée sur le fait, par exemple, qu’il existe d’autres formes de productivité et d’utilité que celles classiquement dévolues au monde du travail. Pour adapter notre société à cette tendance qui la fait évoluer au gré de sa composition, il est fondamental – c’est une chance – de considérer qu’avan-cer singulièrement et collectivement en âge ne va être que la continuation, sur un autre mode plus souple, plus tranquille, plus convivial, des exigences professionnelles d’avant. La société est comme un être vivant, en effet. Elle ne se détruit pas en vieillissant : elle s’enrichit.

◗ Par Philippe Bilger, magistrat honoraire, Président de l’Institut de la parole.

La prochaine intervention de Philippe Bilger, dans le cadre des Journées de rencontre et d’informations (JRI) destinées aux retraités, aura lieu le 18 septembre 2014 à Paris. Pour tout renseignement sur ces JRI : tél 0 173 173 384.

des... jours nouveaux

partageons

02 Partageons des jours nouveaux

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parta-geonsnos réflexions

L’été revient souvent synonyme de détente, de petits bonheurs de la vie. Pourtant, pour certains d’entre vous, cela peut signifier plus de solitude et d’isole-ment, à contretemps de l’humeur ambiante. Dans ce numéro, Gérard Macqueron nous expliquera les mécanismes de l’isolement, souvent insidieux, et nous donnera des pistes pour les prévenir, notam-ment grâce à la culture.Nous évoquerons également nos chers disparus, avec Noëlle Châtelet, et verrons avec Marie de Hennezel l’intérêt d’écrire ses directives anticipées afin d’indiquer à ses proches et à son médecin ses souhaits quant à sa fin de vie. Une démarche difficile au premier abord, mais qui aide souvent à mieux vivre lorsqu’on accepte de franchir le pas. 2014 marque aussi le centenaire du début de la première guerre mondiale. À cette occasion, nous inaugurons une chronique de Patrick Éveno, historien et spécialiste des médias, qui raconte la Grande Guerre telle qu’elle était traitée par la presse de l’époque.Enfin, toujours avec l’objectif de bien vivre sa retraite, n’oublions pas les centres de prévention Agirc et Arrco, des lieux de promotion du bien vieillir et ABC, votre club de loisirs et de prévention, qui vous propose de multiples activités, sans cesse renouve-lées, dans un esprit de convivialité, de bonne humeur et de solidarité, une valeur chère à Audiens.

◗ Patrick Bézier, Directeur général d’Audiens

Conversation secrèteQuand passent les cigognes et que le vent se lève, mar-chant entre les murs, je me souviens de mon extrava-gante mission au Texas, il y a tout juste 4 mois, 3 semaines et 2 jours.

J’enquêtais dans l’affaire Mattéi sous le nom de code de Padre Padrone.

Un homme et une femme, Antoine et Antoinette, appar-tenant à la faune de l’underground, avaient disparu à la sortie d’une leçon de piano.

Grâce à mon messager surnommé « Pacific express », un ami intime de mademoiselle Julie, j’appris qu’ils en savaient trop sur la vie d’Adèle et avaient trahi la parole donnée à un certain homme de fer, le troisième homme, le fameux joueur de tambour d’un trio hard-rock.

Les malheureux avaient oublié que le monde du silence n’aime guère les secrets et mensonges dévoilés sous le soleil de Satan.

Pour élucider cette disparition, je n’avais pas deux sous d’espoir. Mais un soir, écoutant dans un club dolce vita, le pianiste de service, les meilleures intuitions de ma cervelle d’enfant m’ouvrirent la porte de l’enfer : le gué-pard évadé du zoo les avait dévorés. Pour preuve, le ruban blanc attachant les cheveux d’Antoinette pendait encore, ensanglanté, à la gueule du carnassier.

Ainsi, en une brève rencontre, ai-je gagné mon salaire de la peur. Et après une si longue absence, de retour chez moi, je m’endormais sur les notes de la symphonie pastorale.

// J.B. DELLATANA //

Cultiver le bien vieillirDécouvrez les 36 films qui se cachent dans le texte, tous primés au Festival de Cannes.SOLUTION PAGE 19

QUIZZ

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parta-geonsnos réflexions

Médias et diversité ou l’égalité pour tous

Quelles ont été les préoccupations ou constations essentielles qui vous ont décidé à créer Médias et diversité? Avez-vous été suivi et soutenu sans difficulté ?Dominique Gerbaud : Il y six ans, je faisais passer des concours dans des écoles de journalisme, et j’ai soudain pris conscience que je ne voyais jamais de jeunes issus de la diversité. Pour preuve, l’IUT de Tours recevait environ un millier

de dossiers, aucun de jeunes issus de l’immigration. Ils pensaient que ce n’était pas pour eux. Pour moi, c’est une situation regrettable, car je pense que la profession a besoin de ces jeunes et de leurs vécus. C’est très important pour comprendre et faire comprendre. Le lycée est au tournant des grandes décisions et la terminale, la classe idéale pour se déterminer. J’ai été

immédiatement soutenu dans ma démarche, tant sur le plan financier que logistique, par le Conseil Général de la région Centre, dont l’IUT de Tours dépendait. C’est ainsi que Médias et diversité a pris corps.

En quoi consiste la formation de Médias et diversité ?D. G. : Durant une année scolaire, vingt-six

La Fondation Audiens Générations vient de décerner son prix Spécial du Jury à Médias et diversité, une association qui propose de former au métier de journaliste de jeunes lycéens issus de la diversité. Pour Dominique Gerbaud, son fondateur, leur présence aujourd’hui très faible dans l’ensemble des médias - presse écrite et audiovisuelle - est pourtant indispensable afin de mieux décrypter l’univers dont ces jeunes sont issus. Une véritable forme d’intégration sociale, transposable partout où des journalistes veulent donner un coup de pouce à des jeunes de la diversité.

Le groupe Médias et diversité 2014 en compagnie d’un de leurs mentors, le journaliste Harry Roselmack.04

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lycéens de terminale fortement motivés sont préparés aux concours des écoles et instituts de journalisme. Nous les abonnons à un quotidien national et ils reçoivent un ordinateur portable en prêt. Ils répondent par le biais d’internet, chaque semaine, à un questionnaire sur l’actualité et donnent un avis sur un débat, en trouvant également deux arguments contraires aux leurs. Chaque mois, ils rédigent la synthèse d’un dossier sur l’avenir et l’éthique du métier de journaliste. Ils assistent à des rencontres avec de grands journalistes professionnels. Cette année, Jean-Marie Colombani, Samah Soula, Estelle Youssouffa, Harry Roselmack et bien d’autres. Ils ont tous été formidablement généreux dans leurs interventions et ont fortement impressionné et motivé les lycéens. Enfin, ils effectuent un stage dans une rédaction.

Médias et diversité est une aide et une formation au métier de journaliste. Mais n’est-elle pas avant tout un moyen d’aider ces jeunes à formaliser le désir d’un métier auquel ils n’osaient pas se consacrer, parce qu’ils le considéraient réservé à une élite ?D. G. : Au départ, vous avez raison, il est certain que cette formation leur donne les raisons d’y aller, les confortent dans leur choix. Ce qui est très important, c’est qu’elle représente une véritable aide à la présentation aux concours. Le mois de mai est celui des concours, et je viens de recevoir plusieurs mails de lycéens qui m’informent qu’ils connaissaient

plusieurs des nombreuses questions qui leur étaient posées grâce aux question-naires d’actualité. C’est une grande satisfaction.

Chacun sait qu’aujourd’hui la presse écrite est en grande difficulté, le chômage des journalistes très élevé. L’audiovisuel a plus de ressources, mais offre peu de places à peu d’élus. Comment motiver alors vos étudiants à poursuivre dans cette voie malgré ce constat?

D. G. : Ils le savent, je ne leur ai pas caché la difficulté. Le déclic, pour la plupart, se fait par la présence et la rencontre de grands journalistes invités, comme Harry Roselmack, Jean-Marie Colombani ou encore Patrick Poivre d’Arvor. Ils ne leur cachent pas qu’il s’agit, certes de montrer de la détermination, mais avant tout de travailler énormément. Leurs parcours et leurs expériences sont un exemple.

Ils découvrent que l’accès à ce métier reste possible pour eux, même si ces jeunes comprennent évidemment qu’ils ne feront pas tous des carrières aussi prestigieuses. Tous les mois, les élèves ont un travail de synthèse à rendre, que je qualifie d’indispensable à la réussite de cette préparation aux concours. Certains pensent qu’ils n’y arriveront pas. Cette année, trois jeunes sur vingt-sept ont pris conscience que le métier de journaliste n’était pas fait pour eux.

Quelles sont à votre avis les principales qualités qu’il faut posséder pour participer à la formation de Médias et diversité,et devenir journaliste? D. G. : Le métier de journaliste exige avant tout d’être curieux et d’aimer les gens et cela, quel que soit le milieu, le métier ou la couleur politique. Il faut travailler à améliorer ses connaissances dans tous les domaines, posséder une bonne culture générale et enfin maîtriser un français correct.Pour entrer à Médias et diversité, il faut toutes ces qualités et surtout s’accrocher, avoir soif d’apprendre, être humble, posséder une concentration et une grande capacité d’écoute. Ma grande satisfaction est de les voir tout donner pour devenir journaliste, mais aussi de constater qu’une telle expérience peut être facilement reprise ailleurs par d’autres journalistes, notamment de jeunes retraités qui ont envie de transmettre leur passion du métier. n

• 1970 / École supérieure de journalisme de Lille et IEP de Grenoble

• 1974 / Service politique de la Croix et Président de la Presse présidentielle (1991/1996)

• 1989 / Rédacteur en chef adjoint, éditorialiste Nouvelle République du Centre-Ouest

• 2000 / Retour à la Croix, grand reporter, puis rédacteur en chef

• 2009 / Président de Reporters sans frontières jusqu’en 2013. Président de Médias et diversité, fondée avec Harry Roselmack

Dominique Gerbaud en 5 dates

Lycéens aujourd’hui, journalistes demain.

• L’option Médias et diversité permet de se donner les moyens, de persévérer, de croire et de rendre accessible le concours. Alex Bonnefon • Médias et diversité ce n’est pas seulement une préparation à quelques concours, il s’agit de former des individus cultivés, curieux et tolérants. Mehdi Mimouni • Je suis maintenant bien plus déterminé qu’auparavant. Thomas Salaun • Elle m’a apporté une certaine expérience dans le domaine de la radio par exemple et quelque part, elle m’a appris à m’ouvrir sur le reste du monde. Souhila Yezid • La formation de Médias et diversité m’a conforté dans mon choix de devenir journaliste grâce aux conseils, anecdotes et

mises en garde sur ce métier souvent trop idéalisé, des profes-sionnels rencontrés. Cassandra Reisinho • Merci à vous tout simplement Dominique, vous avez révélé une passion en moi dont je n’avais pas connaissance, vous m’avez donné un objectif, un but. Pierre Viros • Sans Dominique Gerbaud et sans Médias et diversité, je ne sais pas si nous serions tous aussi confiants pour la suite. Victor Busnel • Les atouts majeurs de cette formation Médias et diversité sont sans aucun doute les cours dispensés chaque mois, les questionnaires d’actualité ainsi que les exercices de synthèse, excellents entraînements qui m’ont appris à être plus synthé-tique pour aller droit à l’essentiel. Khadija Ben Hayyan

Témoignages de lycéens Ce que j’en retire

Pour en savoir plus : mediasetdiversite.com

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Tous ceux qui aiment la musique ont appris avec tristesse la disparition de Claudio Abbado, magni-fique chef d’orchestre et grand humaniste.

Quand j’ai appris la nouvelle, j’ai ressorti de ma discothèque son premier coffret de disques vinyle où il dirigeait le Boston Symphony Orchestra dans les œuvres de Debussy et Daphnis et Cholé de Ravel. Né le 26 juin 1933 à Milan, il fut le premier du concours Metropoulos à New-York. Puis sa carrière devint éblouissante, à Milan bien sûr, mais aussi un peu partout dans le monde. Que de souvenirs avec lui, souvent à Salzbourg lors du fameux festival de Pâques. Je songe à un inoubliable Tristan et Isolde avec Ben Heppner dans le rôle titre, Déborah Polaski dans celui d’Isolde, Matti Salminen dans celui du roi Marke, tandis que Maria Lipovsek incarnait Brangaine. Ce fut ensuite, toujours à Salzbourg, un superbe Boris Godounov ainsi qu’un Otello avec Placido Domingo et Barbara Frittoli, sans oublier une fantas-tique deuxième symphonie de Mahler restée dans les mémoires, et du Mahler encore, sa direction de la Neuvième Symphonie, sans doute la plus belle depuis celle de Karajan. Homme si sympathique et surdoué, grâce à tous ses enregistre-ments, Claudio Abbado restera toujours près de nous.

Elle sera également toujours avec nous, celle qui vient de nous quitter, notre chère Elisabeth Koehler, attachée de presse légendaire de la Deutsche Grammophon, qui se dévoua depuis si longtemps à la car-rière d’Abbado, de Karajan, d’Ozawa, de Fischer-Dieskau et de tant d’autres. Que de souvenirs avec cette grande vestale du disque, à Paris, Bayreuth, Berlin ou la Grange de Meslay.

L’Académie du disque que je préside a décidé de dédier son prochain palmarès à Claudio Abbado et à Elisabeth Koehler.

class

ique Hommage à

Claudio Abbado et à Elisabeth Koehler

parta-geonsnos réflexions

Raphaël Confiant évoque dans ce roman, inspiré d’une réalité méconnue de la Grande Guerre, le sort de ce « Bataillon créole » ayant enjambé l’Atlantique pour aller grossir « en l’Autre Bord » les rangs des tirailleurs

africains et défendre dans la Somme, à Verdun et jusque dans les Dardanelles, les territoires des « Blancs-France ».

En termes savoureux truffés d’expressions locales, il nous fait partager la souffrance de Man Hortense dont le fils unique, Théo-dore, a disparu au cours de la bataille de la Marne. Il nous fait vivre l’inquiétude de la belle Lucianise sans nouvelles de son frère jumeau, et ressentir l’angoisse d’Euphrasie, la gentille couturière, guettant le facteur porteur d’improbables lettres de son mari pri-sonnier des Allemands. C’est au pauvre éboueur, Ti Mano, res-capé de l’enfer avec une jambe en moins, qu’il revient de raconter pudiquement les horreurs de la guerre.

Au gré des accents tragi-comiques de cet émouvant et torrentiel récit, on découvre la dignité du petit peuple de ce qui était encore une colonie, demeuré fidèle à la mère-patrie. « Chantons en chœur l’hymne créole, les Guyanais, les Antillais, sont fiers d’être soldats français. ».◗ Raphaël Confiant , Le Bataillon créole, Mercure de France, 2014

Quand les enfants de la Martinique devaient payer l’impôt du sang…livr

es

◗ PAR RÉMI JACOBS

Musicien, musico logue, auteur et ancien directeur artistique EMI & Virgin Classics.

◗ PAR CLYM

Journaliste et président de l’Académie du disque lyrique.

spec

tacle

s

Journaliste et ancienne présidente de la Presse musicale internationale.

◗ PAR ANNE RODET

L’opéra saisi par la mondialisationLa mondialisation est aussi une ten-dance qui touche les arts. La musique est de plus en plus affectée par ce phénomène.La musique du XIXe siècle vit appa-raître des écoles nationales que le siècle précédent ne connaissait pas : école russe avec Glinka et Tchaïkov-ski, école tchèque avec Dvorak et Smetana, etc. Mais les décennies ont passé, les musiciens voyagent comme tout le monde et ne cherchent plus à épouser une esthé-tique locale. Des compositeurs argentins comme Martin Matalon ou Oscar Strasnoy étudient à l’Ircam, la Finlandaise Kajia Saariaho vit à Paris, et on a pu entendre, lors du festival Présences 2014, la musique de plusieurs compositeurs français établis à Berlin (Fabien Lévy, Raphaël Cendo). Même constat pour les œuvres : un musicien français comme Pascal Dusapin écrit des opéras aussi bien sur des textes en français (Roméo et Juliette) qu’en anglais (Faustus) ou en italien (Perela), un Hongrois comme Peter

Eötvös compose à partir de livrets russes (Les trois sœurs) ou fran-çais (Le Balcon).Serait-ce à dire qu’il n’y a plus de s t y l e s n a t i o -naux ? On parle pourtant beau-coup de l’apport d e s F ra n ç a i s dans le domaine des musiques élec-troniques ! Le compositeur Philippe Manoury nuance ce propos : « Les femmes asiatiques, par exemple, cultivent une esthétique chatoyante avec des sons miroitants (harpe, célesta). Les Français disent que les Allemands sont dans la douleur, les Allemands que les Français cultivent le plaisir ». Les manières de compo-ser résisteraient donc peut-être plus qu’on le croit à l’uniformisation infernale. On peut s’en réjouir tant qu’il existera de grands artistes pour affirmer leur personnalité indivi-duelle.

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parta-geonsnos réflexions

La Fondation René Clément vient en aide à des techniciens du cinéma à la retraite

La Fondation René Clément met à disposition de techniciens du ciné-ma à la retraite qui ne peuvent plus se loger convenablement trois appartements situés à la campagne, à une vingtaine de kilomètres de Bayonne.

Chaque appartement, d’environ 75 m², comporte un living avec cuisine améri-caine aménagée et deux chambres. Ces logements peuvent être occupés sans limite de temps et le loyer est gratuit. Tous les autres frais (électricité, eau, téléphone, assurance et taxe d’habita-tion) sont à la charge des occupants.

Une condition, il faut aimer la campagne et posséder une voiture.

En 2014, le Groupe Audiens a lancé la 1ère édition du Prix de l’Initia-tive numérique culture, communication, médias.Ce prix valorise et récompense des créateurs d’entreprise, de start-up ou d’association dont le projet vise à pro-mouvoir des actions numériques significatives et innovantes au service de la culture, de la communication et des médias.

Nous vous présentons aujourd’hui l’un des deux projets «coup de coeur» du jury, le projet Artips (Artly Produc-tions) dont l’objectif est de rendre l’art et son histoire plus accessibles en termes de mobilité et de contenu.

Saviez-vous que Mona Lisa a une sœur jumelle ?Tout le monde connaît le fameux tableau de Léonard de Vinci. Pourtant, une autre œuvre a récemment été retrouvée... Elle était couverte de poussière et d’un vernis noir mais tout le monde pouvait voir l’incroyable ressemblance avec la Joconde. Une fois le vernis retiré, les experts se sont rendu compte que les deux

oeuvres avaient bien été peintes au même moment et au sein du même atelier..., mais pas par le même peintre! Le second tableau était en fait une œuvre de son meilleur élève. Et comme elle avait été protégée par le vernis, elle donne à voir ce à quoi la véritable Joconde ressemblait, il y a 500 ans ! Une trouvaille incroyable.

Artips, envoie gratuite-ment des anecdotes artistiques. Chaque jour, recevez une anecdote décalée et mémorable à propos d’œuvre d’art, à lire en une minute seulement, sur votre ordinateur. De Michel-Ange à Dali, découvrez tous les secrets des grands maîtres sans avoir besoin de vous déplacer !

Pour plus d’informations, écrire à : FONDATION RÉNE CLÉMENT - Chemin de Léonenborda - 64310 Saint-Pée-sur-Nivelle

Pour s’inscrire, il suffit d’une adresse e-mail sur www.artips.fr

Avec Artips,recevez gratuitement des anecdotes culturelles

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parta-geonsnotre quotidien

L’arrivée massive des générations du baby-boom à la retraite amène la société à réfléchir sur la question de l’avancée en âge et sur les moyens de lutter contre ses effets négatifs. Entre prévention et prise en charge, Audiens pose la question de la place de la culture dans l’adaptation de la société au vieillissement. Le point de vue du Dr Gérard Macqueron, médecin psychiatre.

la culture au service du bien vieillir

Déjouer les pièges de l’isolement :

« La place de la culture dans le bien vieillir est essentielle ».

GÉRARD MONTFORTEXPERT EN GESTION DE PATRIMOINE ET GÉRANT ASSOCIÉ DE MESSINE COURTAGE

Comme le souligne le Dr Macqueron, « il est important de bien distinguer les notions d’isolement et de solitude ». L’iso-lement est le fait d’être seul tandis que la solitude est le sentiment d’être seul. Les deux notions ne sont pas forcément liées. Une personne isolée est une personne qui a peu d’échanges sociaux directs ou indirects (appels télépho-niques,...) mais cela ne veut pas dire qu’elle vit mal cette situation. Par exemple, une veuve qui habite à la cam-pagne peut être isolée mais ne pas se sentir seule si elle pratique des activités enri-chissantes comme, par exemple, la musique, la peinture ou la lecture. À l’in-verse, une personne retraitée qui vit en couple peut éprouver un sentiment de soli-tude si les échanges avec son conjoint ou ses enfants ne sont pas jugés satisfaisants.

Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine de l’isolement explique le Dr Macqueron. En premier lieu, l’éclatement de la cellule familiale lorsque les enfants habitent dans une autre région ou même à l’étranger. Deuxième facteur, le manque de maîtrise des nouvelles technologies (téléphones por-tables, email, messageries instantanées ou

encore outils de visioconfé-rence) qui permettrait de palier l’éloignement géogra-phique. Il existe également des causes sociologiques comme le cloisonnement des générations et l’individua-lisme. Le réflexe du lien se

perd avec le phénomène de désertification des campagnes mais aussi en ville, où sou-vent, les habitants d’un même immeuble ne se parlent pas. Enfin, il y a les causes liées à la personne et à l’altération des capa-cités physiques (problèmes de santé,

GÉRARD MACQUERON MÉDECIN PSYCHIATRE, AUTEUR DE PSYCHO-LOGIE DE LA SOLITUDE AUX ÉDITIONS ODILE JACOB

Informations pratiquesLe club de loisirs et de prévention, ABC, propose de nombreuses sorties et activités culturelles (voir en page 20). Vous pouvez également bénéficier d’un parcours bien vieillir au Centre de prévention Turbigo Île-de-France, agréé par l’Agirc-Arrco, alliant bilan de santé et activités collectives (voir en page 16).

Il convient d’être vigilant car l’isolement

entraîne l’isolement.

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troubles de la vision, difficultés à se mou-voir) qui entraînent une perte d’autonomie et limitent les possibilités de sorties ou d’activités.

Il convient d’être vigilant car l’isolement entraîne l’isolement. En l’absence de lien avec l’extérieur, la personne âgée aura ten-dance à se replier sur elle-même, à être déconnectée de la réalité, ce qui peut entraî-ner des conséquences plus ou moins graves pour sa santé. L’aspect psychologique doit

également être pris en compte car le renfer-mement sur soi peut générer des épisodes dépressifs liés au sentiment d’être rejeté, mal aimé ou inutile.

Cependant, il est important de ne pas stig-matiser les seniors, tempère le Dr Macqueron. Avec la perte des proches, la vieillesse isole, c’est une réalité. Néanmoins, l’avancée en âge est souvent à l’image de la vie active. À moins d’évène-ments marquants qui auraient modifié son

comportement, une personne qui est ouverte sur l’extérieur continuera à l’être, une fois à la retraite. Et le meilleur moyen de lutter contre l’isolement est d’anticiper l’arrêt de la vie professionnelle et de bien préparer sa retraite.

Pour Gérard Macqueron, « la place de la culture dans le bien vieillir est essentielle, en ce sens qu’elle contribue à lutter contre les effets négatifs de l’avancée en âge ». Ainsi, elle stimule les fonctions cognitives. Assister à un spectacle, à une projection de film ou visiter une exposition induit une réflexion, une interaction avec le monde e x t é r i e u r q u i p e r m e t d e s o r t i r de la relation à soi-même. Cela permet éga-lement de relativiser ses inquiétudes quoti-diennes, d’accéder à une valeur supérieure de l’être humain et donc de dépasser ses propres angoisses. La culture est aussi un formidable vecteur de lien social et, pour les anciens professionnels du secteur, de transmission. S’inscrire à un club, aller à l’opéra ou encore témoigner de sa carrière auprès de jeunes sont autant de moyens de développer son tissu relationnel et de rester actif. Aujourd’hui, il existe une réelle volonté politique de faciliter l’accès à la culture et de faire de la culture un vecteur d’inclusion pour tous, y compris pour les publics dits « empêchés ». n

« Les sorties culturelles sont enrichissantes et stimulantes.»Ghislaine Charlin, 67 ans.

Je vis seule avec mon fils et mes petits-enfants que je garde, mais de façon temporaire. Je me suis inscrite au club ABC pour ne pas me trouver seule et pratiquer des activités que je n’avais jamais eu le temps de faire jusqu’à présent.

Les visites culturelles sont toujours très instructives, surtout lorsque nous sommes accompagnés par un guide ou un conférencier qui nous fait part de la vie d’un peintre ou d’un sculpteur ou d’anecdotes que nous n’aurions jamais connues en faisant la visite seuls. D’ailleurs, je préfère les visites en groupes pour cette raison. J’ai fait plusieurs sorties l’année dernière, dont celle de l’hôtel Drouot qui m’a beaucoup impressionnée, et je souhaite vivement participer à de nouvelles sorties.

Je trouve ces visites enrichissantes et valorisantes. Elles me permettent de me sortir de mon quotidien. Je me sens plus dynamique et cela me permet de nourrir mes échanges avec mes proches.

Retraitée depuis une dizaine d’années, je me suis inscrite aux ateliers d’écriture d’Audiens, il y a 8 ans environ, pour rencontrer d’autres personnes, et aussi, un peu par curiosité. Notre petit groupe se retrouve tous les mois avec une ani-matrice pour une séance d’écriture de 3h30. Nous ne cher-chons pas à égaler des écrivains confirmés ou à connaître des techniques littéraires compliquées, mais simplement à nous faire plaisir, en laissant courir notre imagination et notre plume, tout en nous amusant. Nous commençons par un petit exercice d’écriture avec des mots imposés, choisis au hasard, puis nous poursuivons par la rédaction de textes

plus complexes : poème, scénario, description d’un tableau, etc.

Ces ateliers sont l’occasion de stimuler ma créativité. Je ne suis jamais restée devant une page blanche, car finalement, il est beaucoup plus facile d’écrire qu’on ne le pense. Sur le plan cognitif, cela impose de trou-ver le vocabulaire adapté à notre narration, de s’ex-primer clairement, de faire travailler sa mémoire et de s’adapter à tous les styles d’expression.

C’est une vraie gymnastique de l’esprit ! Même si on dis-pose de temps libre lorsqu’on est en retraite, il manque souvent l’élan pour entreprendre une activité. La tentation est alors grande de se replier sur soi-même. Vivre au travers de l’écriture, la lecture, l’art, tout le monde peut en faire l’expérience. Pour moi, c’est très important, cela m’aide à établir des liens d’amitié et à développer mon goût de la découverte. En un mot, cela me permet de rester ouverte sur le monde qui m’entoure.

« Les ateliers d’écriture et la culture sont un moyen de stimuler mon esprit et de rester ouverte au monde. »Janine Krainik - 76 ans

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10 Partageons des jours nouveaux

parta-geonsnotre quotidien

Marie de Hennezel, spécialiste du bien vieillir, évoque pour Jours Nouveaux l’intérêt d’écrire ses directives anticipées.

Choisir sa fin de vie,Les directives anticipées

À l’occasion des séminaires sur « l’art de bien vieillir » que j’anime au sein d’Au-diens, j’aborde les questions liées à la fin de vie. Car vieillir, c’est aussi s’approcher de sa mort.

Et parmi les craintes que les participants à mes séminaires expriment, il y a celles qui concernent les conditions du mourir. Être plus au clair avec ce que l’on souhaite pour soi-même, lorsqu’on pense à sa propre fin, paradoxalement apaise. Il n’y a pas pire angoisse que celle que masque le déni. Les gens qui disent ne pas vouloir y penser ne vivent pas mieux, au contraire ! Comme le dit la sociologue Danièle Hervieu Léger, « le déni de la mort se venge en déni de la vie » : on vit mal, on vieillit mal, lorsqu’on occulte le fait que l’on est mortel.

Nous avons le droit d’écrire nos directives anticipéesJe suis toujours étonnée, presque dix ans après le vote de la loi Léonetti, Droits des malades et fin de vie, que ma génération, celle des jeunes seniors soucieux de mourir dans la dignité, connaisse si mal les droits que nous avons. Quels sont-ils ? Nous avons le droit de bénéficier de soins palliatifs si notre état le nécessite, de ne pas souffrir, d’être soulagés au risque d’écourter la vie, de bénéficier d’une sédation si aucun moyen antalgique ne permet de soulager nos

souffrances. Nous avons le droit de refuser l’acharnement thérapeutique et de recevoir les soins nécessaires pour ne pas souffrir. Nous avons le droit de nous laisser glisser dans la mort et d’être respecté dans notre refus d’être alimenté de force, ce que beau-coup de personnes très âgées réclament. Nous avons enfin le droit d’écrire nos directives anticipées et de désigner notre personne de confiance, pour le cas où nous ne serions pas en mesure d’exprimer notre volonté. Seulement 2 % des Français ont désigné leur personne de confiance et rédigé leurs directives anticipées.Le cas de Vincent Lambert illustre bien le type de situation qui aurait pu être évitée si ce jeune homme avait désigné sa femme comme personne de confiance et s’il avait écrit ses souhaits. Bien sûr, il était jeune et lorsqu’on est jeune, on ne pense pas à la mort. Mais s’il l’avait fait, les médecins pourraient aujourd’hui arrêter le traitement qui le maintient en vie. Quelles que soient les pressions familiales, ce sont ses direc-tives qui seraient respectées.Cette histoire douloureuse devrait tous nous inciter à faire cette démarche. Désigner

notre personne de confiance, parler avec elle de ce que nous voulons, écrire nos direc-tives. C’est une démarche grave et respon-sable, mais une fois qu’on l’a faite, on se sent apaisé, plus léger.

Seulement un Français sur deux nécessitant des soins de fin de vie en bénéficieAvant de réclamer une nouvelle loi sur la fin de vie, légalisant l’euthanasie ou le suicide assisté, ne devrions-nous pas d’abord peser de notre poids politique (les seniors repré-sentent 40 % du corps électoral) pour que les lois qui existent soient appliquées, que les médecins écoutent la demande de leurs patients, qu’ils cessent de s’acharner lorsqu’on souhaite en finir, qu’ils soulagent et accompagnent. Seulement un Français sur deux nécessitant des soins de fin de vie en bénéficie. n

« Nous avons le droit de refuser l’acharnement thérapeutique et de recevoir les soins nécessaires pour ne pas souffrir »

MARIE DE HENNEZEL AUTEURE, PSYCHOLOGUE ET PSYCHOTHÉRAPEUTE

En savoir plus sur les directives anticipéesVous pouvez consulter la fiche sur les directives anticipées sur le site du ministère www.sante.gouv.fr, en suivant le lien http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/les_directives_anticipees.pdf

Marie de Hennezel anime les séminaires Audiens sur l’Art du bien vieillirLes 8, 9, 10, 11 et 12 septembre 2014 à Hyères, et les 25, 26 et 27 novembre 2014 à Paris. Contactez Sandrine Delgrange au 0 173 173 306 ou par mail : [email protected]

En 2013, elle publie aux éditions Robert Lafont Nous voulons tous mourir dans la dignité.

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parta-geonsnotre quotidien

Maintien à domicile,Audiens à vos côtés

Audiens soutientles aidants familiaux

La Chaîne de l’espoir :la solidarité au ser-vice de la santé des enfants du monde

En complément des dispositifs d’aides légales comme l’APA ou la CARSAT et après notifica-tion de décision de ces organismes, Audiens peut participer aux frais d’aide au maintien à domicile.Téléphone : 0 173 173 759

Travaux d’aménagement du domicile, autres dispositifs d’accompagnement comme Sortir + (voir notre annonce dans l’encart joint à ce magazine), chèques emploi service universel vous permettant de régler des prestations de service à domicile, là aussi, Audiens vous aide.Téléphone : 0 173 173 384

Vous avez été nombreux à réagir à l’article que nous avons publié dans le dernier Jours Nouveaux sur les aidants familiaux.Vous accompagnez une personne en situation de fragilité ? Audiens est à vos côtés pour vous apporter aide et écoute :

◗ des interlocuteurs pour identifier vos besoins en termes d’information, d’orientation et d’accompa-gnement. Téléphone : 0 173 173 758 ;

◗ un soutien à l’entourage avec, pour les aidants naturels, la possibilité de participer à des groupes de parole et de bénéficier de solutions de répit. Téléphone : 0 173 173 758 ;

◗ ouverture d’une résidence de vacances à Fondettes en Touraine permettant d’accueillir aidant et aidé et de leur offrir une solution de répit.Téléphone : 0 173 173 758 ;

◗ le « KFé Aide aux aidants » : un temps pour soi, un moment d’échange, dans un lieu convivial, dédié aux familles ayant un proche en souffrance, gravement malade ou dépendant. Téléphone : 0 173 173 306.

La Chaîne de l’espoir est une association à but non lucratif qui fédère des personnalités du monde médical, des professionnels de santé, des familles d’accueil, des parrains et des donateurs au service de la santé des enfants du monde.

Son action s’articule autour de deux principaux modes d’intervention : soigner les enfants (sur place ou en les faisant venir en France) et assurer l’éducation et la bonne santé des enfants, notam-ment par des actions de parrainage.

Si vous souhaitez soutenir les actions de la Chaîne de l’espoir, vous pouvez faire un don en contactant le 01 44 12 66 66.Pour tout renseignement : www.chainedelespoir.org

numéro 49_ juin 2014

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parta-geonsnotre quotidien

disparus L’auteure de La dernière leçon nous a reçues dans son appartement parisien pour y évoquer ses chers disparus, les signes qu’ils lui envoient, mais aussi le processus créatif que représente l’écriture d’un livre.

En 2005, Noëlle Châtelet publiait le bouleversant récit autobiographique La dernière leçon où elle évoquait la fin de vie de sa mère, Mireille Jospin, ancienne sage-femme, sa décision de choisir sa mort et de préparer ses enfants à sa disparition prochaine. Elle nous livrait une réflexion sur la liberté de mourir mais aussi le portrait d’une femme dotée d’une grande force de caractère. En 2013, c’est cette fois-ci avec un roman, Madame George, que l’écrivaine revient sur nos chers disparus qui continuent de nous accom-pagner et nous envoient des signes apai-sants, pour peu qu’on veuille bien bais-ser la garde de notre rationalité, pour les accueillir.

Dans votre roman Madame George, Jean-Marc, un psychanalyste a priori rétif aux phénomènes occultes, s’y retrouve confronté malgré lui, par le biais de ses proches et de ses patients. Lui-même basculera, lors d’une visite dans la maison de George Sand à Nohant, dans une expérience qui le rapprochera de sa famille et de ses morts. Peut-on y voir un lien avec “La dernière leçon” ?

Noëlle Châtelet : C’est en parlant de Madame George à mes lecteurs que je me suis rendu compte de ce lien. Depuis longtemps, je m’aperçois que chaque livre nourrit un autre. Il est planté comme une graine, qui va germer ou non, dans le livre suivant ou plus tard. Une fleur ou une feuille arrivent. Le bourgeon s’est transformé. C’est cela pour moi le proces-sus d’écriture. Où est Mme George dans La dernière leçon ? Je me souviens que lorsque j’écri-vais le livre, je m’étais posé la question : « Maman, où vas-tu te mettre quand tu seras partie, dans quelle part de moi-même ? » Plus tard, c’est dans mon ventre que je l’ai sentie. Une rondeur très émou-vante, sur laquelle j’aimais à poser ma main. « Je te garderai toujours, je n’accou-cherai pas de toi ». Et quand on connaît le métier de ma mère, sage-femme, c’était parlant. Mais à un moment, il a fallu la laisser partir. C’était 2 ou 3 ans après, en quelque sorte le second moment du deuil. De même encore aujourd’hui, il me semble sentir la présence de mon mari (le philosophe François Châtelet, décédé en 1985, Ndlr) au-dessus de mon épaule droite, comme s’il suivait mon écriture, parfois jusqu’à son souffle…

Dans “Madame George”, un des person-nages, Madame Mansour, une patiente de Jean-Marc, le psychanalyste, lui raconte sentir la présence de son mari chaque soir.

Noëlle Châtelet :Madame Mansour est à mon avis le per-sonnage le plus important du livre. Les rôles sont inversés car c’est elle finalement qui fait « travailler » le psychanalyste. Elle lui explique que si on n’a aucun signe des morts, c’est qu’ils sont vraiment morts. En parlant de son mari : « il s’exprime à sa façon, avec ce qu’il peut. Où est le bien, où est le mal si ces signes m’apaisent ? ». L’écriture se fait par bonds. Ce n’est que bien après qu’on prend conscience du che-min que l’on a fait faire à un personnage. Tous ont un rôle à jouer pour faire trébu-cher Jean-Marc, pour qu’il accepte de ne pas tout comprendre, de ne pas tout maî-triser. Je suis profondément rationnelle. En ce sens, une partie de moi est Jean-Marc, mais une autre part de moi accepte aussi le basculement vers l’irrationalité.

Pourquoi avoir situé une partie du livre à Nohant, dans la maison de George Sand ?

Noëlle Châtelet :J’ai donné une conférence à Nohant, un

Nos chers

Prochain colloque

« Les chemins

du deuil » Audiens

Le 15 novembre à la Maison de la Chimie, à Paris sur le

thème « le deuil caché».

Pour toute information, contacter Sarah Nicaise

au 06 84 51 50 06

ou à : [email protected]

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peu comme le psychanalyste du livre. Et j’y ai ressenti une atmosphère étrange. J’avais l’impression que cette maison m’était familière. J’y suis revenue plu-sieurs fois (avec la complicité du conser-vateur du lieu) à qui j’avais dit « si un jour j’écris sur les esprits, c’est dans cette mai-son de Nohant que je situerai l’action. »Pour animer la maison, à l’époque de George Sand, je me suis inspirée de la correspondance entre George Sand et Flaubert. Tout est vrai au mot près.

La critique n’a pas toujours bien compris “Madame George”. Le thème a surpris.

Si l’irrationnel n’est pas permis aux écrivains, ce n’est pas la peine de faire ce métier !

Noëlle Châtelet :Les journalistes ne m’attendaient pas là, ont-ils dit. Pourtant, si on en finissait avec nos certitudes, si on acceptait l’inaccep-table ? Quand on est en perte d’équilibre, on touche aux choses alors que quand on est enfermé dans sa raison, on reste imper-méable. Pour approcher au plus près l’hu-manité, il faut parfois poser les armes de la raison. Si l’irrationnel n’est pas permis aux écrivains, ce n’est pas la peine de faire ce métier !Je suis proche du public, main dans la main avec mes lecteurs, dans une sorte de maïeutique. L’écho du livre en eux m’intéresse. Pour La dernière leçon, j’ai accompagné le livre pendant deux ans, répondu à des centaines de lettres. Pour moi, l’accompagnement du livre fait aussi partie du livre.

Que diriez-vous du processus de deuil ?

Noëlle Châtelet :Chacun a sa propre histoire. En ce qui me concerne, pour mon mari, il m’a fallu des années. Mais pour ma mère non, puisqu’elle m’a fait faire le deuil d’elle avant sa mort : « Le deuil de moi est fait, nous l’avons fait ensemble » m’a-t-elle dit

trois jours avant son départ choisi. Oui, ma mère a choisi de partir, dans un élan de vie, un dernier acte de vie. n

Madame George sort en livre de poche, collection Points.

La dernière leçon : bientôt le film ! En tournage pendant l’été 2014. Avec Sandrine Bonnaire dans le rôle de Noëlle Châtelet et Marthe Villalonga dans celui de sa mère. Réalisatrice : Pascale Pouzadoux

L’actualité de Noëlle Châtelet

13numéro 49_ juin 2014

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parta-geonsnotre histoire

Été 1914 : L’information entre censure et propagandeL’usage de la photographie se répand, tandis que la Linotype permet d’accélérer la saisie des articles. Tirant ensemble 10 millions d’exemplaires chaque jour, près de 300 quotidiens constituent la part essentielle du système d’information en France. Il faut y ajouter de nombreuses publications aux périodicités diverses, ainsi que les actualités diffusées au cinéma. En effet, les deux principales firmes fran-çaises (et mondiales) ont créé en 1909 et 1910 Pathé Journal et Gaumont Actuali-tés, et proposent chaque semaine un récit de l’actualité en image.

La censureEn dépit de la faible opposition à la guerre, la méfiance de l’armée envers la presse, tradi-tionnelle depuis Napoléon et renforcée par l’affaire Dreyfus, est totale. Aussi, dès la mobilisation, le général en chef Joffre exige-t-il l’application de la loi du 9 août 1849 sur l’état de siège et le vote d’une nouvelle loi, adoptée à l’unanimité par la Chambre des députés le 5 août 1914, « destinée à réprimer les indiscrétions de la presse en temps de guerre ». Parce qu’elle adhère à l’Union sacrée, la presse accepte la censure préventive afin d’éviter des sanctions a posteriori. L’armée crée un Bureau de la Presse, qui exerce la censure sur les informations concernant les opérations militaires, mais aussi sur le moral des troupes et de l’arrière et sur les jugements concernant le gouvernement et les politiques, considérés comme des personnages straté-giques, car ils incarnent la souveraineté et la défense nationales. Tous les articles et toutes les photographies ou gravures doivent être soumis au censeur militaire qui supprime des phrases, des articles ou des illustrations.

Toutefois, la grande presse d’information jouit d’un régime de faveur, tandis que les quotidiens d’opinion sont plus étroitement surveillés, plus souvent censurés, et parfois suspendus ou interdits. Georges Clemenceau, député et journaliste, modifie le titre de son quotidien de L’Homme libre à L’Homme enchaîné pour signifier à ses lecteurs que la censure retient sa plume.

Les grands quotidiens parisiens, qui sont ven-dus dans toute la France ainsi qu’aux armées, dominent le paysage de la presse : Le Petit Parisien, Le Journal, Le Matin, Le Petit Jour-nal et L’Echo de Paris vendent à eux cinq plus de 4 millions d’exemplaires chaque jour. L’armée est plus attentive à leur égard et plus proche d’une démarche de négociation ou de séduction. La censure est étendue aux spec-tacles, aux chansons, aux affiches et au ciné-ma.

Le « bourrage de crânes »Mais le public demande des informations ; l’état-major est contraint de diffuser plusieurs fois par jour des communiqués faisant le point sur les opérations militaires. Les jour-naux les diffusent et peuvent enjoliver

presque librement sur la teneur du message. Hélas, les communiqués sont bien souvent lacunaires, en retard et parfois mensongers. Dès le début de la guerre, l’armée organise la propagande, qui tourne rapidement au « bourrage de crânes », selon l’expression de l’époque. Ainsi, le 24 août 1914, alors que les armées allemandes envahissent la France et que les soldats français se replient, Le Matin annonce par un gros titre « les cosaques à cinq étapes de Berlin » et brode sur cette « horde terrible de cavaliers montant sur des chevaux infatigables ». Le but est de faire croire aux Français traumatisés par l’avancée des armées allemandes qui atteignent bientôt la Marne qu’à l’Est, les Russes vont écraser les troupes du Kayser et desserrer l’étau. En réalité, il n’en est rien : les assauts russes sont vite stoppés par l’artillerie allemande, mais l’état-major a laissé croire que sa straté-gie était la bonne.La propagande se nourrit de stéréo-types qui renforcent la cohésion natio-nale et l’élan patrio-tique : les soldats français, chevale-resques et valeu-reux, défendent la civilisation le sou-rire aux lèvres et s’opposent aux « Boches », féroces, sanguinaires et à demi barbares. Les « atrocités allemandes » deviennent ainsi un thème récurrent. Le supplément illustré du Petit Journal fait de ces scènes une spécialité : femmes fusillées, infirmières abattues, enfants maltraités, officiers assassinés d’un coup de pistolet dans le dos, etc. Evidem-ment, la presse allemande n’est pas en reste, il suffit d’inverser les rôles. n

« La propagande se nourrit de stéréotypes qui renforcent la cohésion nationale... »

GÉRARD MONTFORTEXPERT EN GESTION DE PATRIMOINE ET GÉRANT ASSOCIÉ DE MESSINE COURTAGE

PATRICK ÉVENO PROFESSEUR À L’UNIVERSITÉ PARIS 1 PANTHÉON-SORBONNEHISTORIEN SPÉCIALISTE DES MÉDIAS

Une nouvelle chronique

dans le cadre du centenaire

de la première guerre mondiale.

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parta-geonsnotre quotidien

sur la non revalorisation des pensions de retraite

Ces derniers mois, le gel des retraites de base et complémentaires a été annoncé. Jours Nouveaux fait le point sur ces mesures et la situation des régimes de retraite complémentaire.

Le pointDans un contexte de restriction des dépenses publiques et de dégradation des comptes des régimes de retraite com-plémentaire, plusieurs mesures ont été prises ces derniers mois. Le faible niveau de croissance économique est la raison principale de cette situation. Le niveau de chômage très important que connaît notre pays impacte de manière négative le niveau des cotisations patronales et sala-riales qui alimentent les caisses de l’État, d’une part, et les caisses de retraite complémentaire d’autre part.

Retraite de base : non revalorisation des pensions de retraite du régime général jusqu’en 2015Le Premier ministre a présenté, le 16 avril, le détail du plan d’économie de 50 mil-liards d’euros pour la période 2015 - 2017. Une économie de 11 milliards d’euros est prévue sur les prestations sociales qui ne seront pas revalorisées pendant un an, parmi lesquelles, les pensions de retraite de base. Cette non revalorisation signifie que les pensions n’augmenteront plus par rap-port à l’inflation jusqu’en octobre 2015.

Cette mesure concernera l’ensemble des retraités, à l’exception des bénéficiaires du minimum vieillesse, ce dernier continuant à être revalorisé.

Retraite complémen-taire : maintien de la valeur du point au 1er avril 2014A la mi-mars, les partenaires sociaux ges-tionnaires des régimes de retraite complé-mentaire des salariés du privé ont adopté les paramètres 2014 servant au calcul des retraites et des cotisations.

Pour les retraités, au 1er avril 2014, les valeurs des points sont maintenues à 1,2513 € pour l’Arrco (ensemble des sala-riés) et 0,4352 € pour l’Agirc (cadres).

Le maintien des valeurs des points Arrco et Agirc à leur niveau de 2013 s’explique par la faiblesse de l’inflation et par le contexte du déficit des régimes de retraite complé-mentaire.

Cependant l’effort de rééquilibrage des comptes ne porte pas sur les seuls retraités puisque les cotisations pour la retraite com-plémentaire des salariés et des employeurs ont augmenté de 0,1 point depuis le 1er jan-vier de cette année.

Situation de déficit des régimes de retraite complémentaireCréés pour compléter la retraite de base des salariés du privé, les régimes Arrco (pour l’ensemble des salariés) et Agirc (pour les cadres) ont longtemps été excédentaires. Mais depuis 2009, la crise économique et la hausse du chômage ont provoqué une baisse des cotisations sociales servant au finance-ment des retraites, à l’heure où les généra-tions du baby-boom sortent de la vie active. Cette situation de déficit a conduit les régimes à recourir à leurs réserves, qui devraient s’épuiser à l’horizon 2017-2020.

C’est pour préserver le système des retraites complémentaires que les partenaires sociaux gestionnaires de l’Agirc et de l’Arrco ont signé l’accord national interpro-fessionnel du 13 mars 2013 définissant plu-sieurs mesures conservatoires. L’accord prévoit, notamment, une augmentation des taux de cotisation contractuels de 0,10 point sur 2 ans, effort réparti entre les employeurs et les salariés, et une moindre revalorisation des pensions sur 3 ans, contribution des retraités au redressement des régimes. Les partenaires sociaux ont également prévu d’engager une réflexion sur les orientations à moyen et long termes afin de pérenniser ces régimes basés sur la solidarité intergéné-rationnelle. n

Être accompagné dans les moments difficiles Vous rencontrez des difficultés financières ? Audiens peut vous aider, en fonction de votre situation. Contactez nos conseillers de l’Accompagnement solidaire et social au 01 73 17 37 58

Dates de virement des prestations retraite• Mardi 1er juillet• Vendredi 1er août • Lundi 1er septembre• Mercredi 1er octobre• Lundi 3 novembre• Lundi 1er décembre

« À l’heure où nous bouclons ce magazine, le gouvernement a annoncé que les petites pensions ne seraient pas concernées par la non revalorisation des pensions. Le plafond au-dessous duquel celles-ci continueraient d’être revalorisées serait fixé à 1 200 euros mensuels, tous régimes confondus ».

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centredeprévention

Le programme vous propose d’assister, gratuitement, à un cycle de conférences sur les émotions dans la médecine chinoise, une conférence sur la gemmothérapie ou sur la perception de la société et des seniors à propos de l’avancée en âge.

Vous souhaitez vous libérer de vos tensions ou améliorer votre équilibre ? Inscrivez-vous aux ateliers de sophrologie relaxation, de tai chi chuan ou de yoga. Vous préférez échan-

ger avec d’autres personnes ou stimuler votre mémoire ? Les ateliers d’écriture, les cafés littéraires ou les petits-déjeu-ners à thème répondront à vos attentes.

Téléchargez le programme des conférences et ateliers du Centre de prévention Turbigo Île-de-France sur www.audiens.org, espace « Retraité », rubrique « Santé et Prévention » « Prévention – Centres de prévention ».

Les Centres de préventionen régionRetrouvez les coordonnées des centres de prévention en région dans la brochure Les Centres de prévention, des clés pour bien vieillir

www.audiens.org, espace « Retraité », rubrique « Santé et Prévention » / « Prévention – Centres de prévention ».

Le Centre de prévention Turbigo Île-de-France

Des clés pour bien vieillir

Le Centre de prévention Turbigo Île-de-France est un lieu de promotion du bien vieillir qui privilégie une approche psycho-médico-sociale, individuelle et collective. Vous pouvez y effectuer un parcours com-prenant une évaluation individuelle visant au repérage et au dépistage des risques liés à l’avancée en âge, ainsi que des activités collectives.Les coûts financiers du bilan sont pris en charge par les fonds sociaux Audiens Retraite Agirc et Audiens Retraite Arrco.

Le bilan de préventionCe bilan initial consiste en une consultation avec un médecin spécialiste de l’avancée

en âge et une consultation avec un psycho-logue clinicien. A l’issue de cette évalua-tion, vous obtenez des informations détaillées sur les facteurs de risques, les moyens de les réduire et les actions de

prévention personnelles à mettre en place. Le Centre de prévention propose également des bilans spécifiques : bilan mémoire, bilan postural, bilan nutrition, bilan audi-tion, bilan autonomie.

Les activités collectivesDes conférences et des activités collectives sont proposées aux bénéficiaires des bilans : conférences thématiques gratuites, ateliers pratiques pour améliorer le bien-être, l’équilibre ou stimuler ses capacités cogni-tives. Autant d’activités qui concourent pleinement à renforcer la prévention et le maintien d’une activité et la préservation du lien social pour les seniors. n

Pour vous rendre au Centre de prévention Turbigo Île-de-France 29 rue de Turbigo, Paris 2e

n Métro Etienne Marcel (L4) et Réaumur-Sébastopol (L3 et 4)n RER Châtelet-Les-Halles (A, B et D) n Bus lignes 20, 29, 38, 47n Vélib’ Sébastopol-Greneta n Autolib’ Paris/Saint-Martin

Pour prendre rendez-vous : 01 40 28 33 35

Le Centre de prévention Turbigo Île-de-France, agréé par l’Agirc et l’Arrco et dont Audiens est membre fondateur, est un centre de ressources en matière de prévention des risques liés au vieil-lissement. C’est un lieu d’expertise où vous-même, ou votre conjoint, pouvez évaluer vos besoins.

La protection sociale professionnelle est une création continue

Suivez toute l’actualité du Groupe Audiens

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Groupe Audiens

74 rue Jean Bleuzen

92177 Vanves Cedex

www.audiens.org

À PARIS

Centre de prévention

Turbigo Île-de-France

29 rue de Turbigo

75002 Paris

Tél. : 01 40 28 33 35

[email protected]

EN RÉGION

Alsace

Centre de prévention

Bien vieillir Alsace

1 rue Georges Wodli

67000 Strasbourg

Tél. : 03 88 35 27 76

Aquitaine

Centre de prévention

Bien vieillir Aquitaine

8 Cours Tournon

33000 Bordeaux

[email protected]

Auvergne

Centre de prévention

Agirc et Arrco

Auvergne

2 rue Pierre Boulanger

63100 Clermont-Ferrand

Tél. : 04 73 27 87 10

[email protected]

Bretagne

Centre de prévention

Agirc et Arrco

Bretagne

5 rue louis Kérautret

Botmel

35000 Rennes

Tél. : 02 99 92 25 25

[email protected]

Champagne-Ardenne

Centre de prévention

Les Arcades

6 rue du Pont Royal

10000 Troyes

Tél. : 03 25 75 88 00

[email protected]

Languedoc-Roussillon

Centre de prévention

de Montpastel

2 place Paul Bec

34000 Montpellier

Tél. : 04 99 51 24 02

[email protected]

Midi-Pyrénées

Centre d’information

et de prévention

Toulouse Midi

Pyrénées (Cedip)

9 rue Matabiau

31000 Toulouse

Tél. : 05 61 63 05 21

[email protected]

Nord-Pas-de-Calais

Prévenlys

185-187 rue de Solférino

59000 lille

Tél. : 03 20 95 70 70

[email protected]

Normandie

Renouvance

57 avenue de Bretagne

76100 Rouen

Tél. : 02 32 81 59 30

[email protected]

Pays de Loire

Centre de prévention

Pays de Loire - Nantes

17 rue de la Noué

Bras de Fer

44200 Nantes

Tél. : 02 44 76 24 00

[email protected]

Provence-Alpes

Côte d’Azur

Institut Régional

d’Information et de

Prévention de la

Sénescence (IRIPS)

Immeuble le Nautile

25 av. de Frais Vallon

13013 Marseille

Tél. : 04 96 13 03 56

[email protected]

Rhône-Alpes

Centre régional de

prévention (CRP)

7 rue Jean-Marie Chavant

69007 lyon

Tél. : 04 72 72 04 04

[email protected]

Centres de prévention

partenaires d’Audiens

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LESCENTRES DE

PRÉVENTIONDes clefs pour Bien vieillir

RENSEIGNEMENTS

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Après votre bilan de prévention, poursuivez votre parcours « bien vieillir » avec nos conférences et ateliers

Programme des conférences et ateliers avril-septembre 2014

Nouveau : vous avez bénéficié d’un bilan « bien vieillir » ?Découvrez le programme d’activités du Centre de prévention Turbigo Île-de-France.

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Les questions liées à la perte d’autonomie, qu’il s’agisse du handicap ou de la dépendance, sont au cœur des préoccupations d’Audiens vis-à-vis des seniors. Convaincu que la culture joue aussi un rôle dans le bien vieillir, Audiens a choisi de soutenir l’initiative d’ABB Reportages. Leur documentaire La Mélodie d’Alzheimer met en lumière l’importance de la musique et de la danse dans la préservation des capacités cognitives chez les malades. Retour sur un film porteur d’espoir et de vie.

La Mélodie d’Alzheimer:quand la musique et la danse redonnent vie à des malades d’Alzheimer

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parta-geonsnotre quotidien

Tout est parti d’une intui-tion : et si la musique et la danse avaient un impact positif sur les malades d’Alzheimer ? Cette aven-ture réunit depuis plu-sieurs années, patients,

bénévoles, artistes et scientifiques de l’In-serm et du CNRS à l’Abbaye de la Prée, lieu de rencontre entre des artistes en résidence et des personnes âgées en séjour hivernal. Elle a permis de constater, au travers d’ate-liers de mémoire, de chant et de tango, qu’il était possible de mobiliser les capacités rési-duelles des personnes au-delà de ce que l’on pouvait imaginer. Alors que l’on pensait que les maladies neurodegénératives provo-quaient un déficit global et irréversible des capacités cognitives, on découvre que les patients sont capables de se souvenir des paroles de chansons et même d’en apprendre de nouvelles. Les scientifiques se sont aperçus que la mémoire de la musique engage beaucoup plus globalement le cer-veau que la mémoire du langage. Ce qui pose la question du bénéfice de la musique

sur la prévention des maladies neurodégéné-ratives.

« L’association musique et tango est pionnière »précise Anne Bramard-Blagny, la réalisa-trice du documentaire. Les ateliers de tan-go permettent de travailler simultanément la marche, la posture mais aussi l’équi-libre et la conscience du corps, autant d’éléments qui pourraient être utilisés dans la prévention des chutes et la stimu-lation des fonctions d’équilibration.

Au fil du documentaire, on découvre le pou-voir énorme de ces ateliers sur les résidents. « La musique transforme leur quotidien, leur façon d’être, les met dans une situation d’avenir » s’enthousiasme, Anne Bramard-Blagny.

Au-delà de l’aspect médical, on découvre dans le documentaire des patients joyeux qui applaudissent, chantent et dansent, bien loin de l’image de tristesse et d’apathie sou-vent associée aux personnes atteintes de ces

maladies. Selon Odile Letortu, gériatre et médecin coordinateur à la maison de retraite des Pervenches à Biéville Beuville, les rési-dents se sentent bien car les ateliers valorisent leurs capacités préservées, là où les tests habituels ont davantage tendance à mettre en lumière les capacités qu’ils ont perdues.

Au fil des séquences, le film invite le spectateur à porter un autre regard sur les personnes atteintes de maladies neurodégé-nératives. « On peut développer une relation extrêmement profonde avec les patients, dans l’instant. L’encodage ne se fait plus dans le cerveau mais ces personnes ont des envies et peuvent encore initier des projets dans le présent. » confie la réalisatrice.

Ce documentaire, tout en poésie, conduit à s’interroger sur les indispensables change-ments à apporter en matière de prévention, soin et prise en charge des patients atteints de maladies neurodégénératives, et ainsi à réfléchir à l’évolution de la société et, plus globalement à la place de la culture dans une société confrontée aux défis de l’avancée en âge. n

« L’association musique et tango est pionnière, elle trans-

forme le quotidien des malades d’Alzheimer,

leur façon d’être, les met dans une

situation d’avenir »

ANNE BRAMARD-BLAGNY AUTEUR-RÉALISATEUR DU DOCUMENTAIRE LA MÉLODIE D’ALZHEIMER – ABB REPORTAGES

C’est en dansant le tango que Georges a rencontré sa femme Gisèle; danser avec Carolina Udoviko lui redonne goût à la vie.

Retrouvez le film la Mélodie d’Alzeimer sur audiens.orgnuméro 49_ juin 2014

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Le Centre de santéRené-Laborie AudiensPour une politique d’accès aux soins pour tous

Comment vous rendre au Centre de santé René-Laborie Audiens ?27-29 rue de Turbigo - 75002 PARIS

Prendre rendez-vous au 01 84 79 02 79 ou sur www.audiens.orgn Métro Etienne Marcel (L4) et Réaumur-Sébastopol (L3 et 4)n RER Châtelet-Les-Halles (A, B et D)n Bus lignes 20, 29, 38, 47n Vélib’ Sébastopol-Greneta n Autolib’ Paris/Saint-Martin

Ouvert à tous les assurés sociaux, le Centre de santé René-Laborie Audiens est un lieu de prévention et de soins, doté d’une équipe pluridisciplinaire de 100 praticiens. Il permet de bénéficier de soins et d’examens dans la plupart des disciplines à des tarifs conventionnés.

centredesanté

Le centre de santé met à votre disposition les services suivants :

◗ Un centre médical,◗ Un centre d’échographie,◗ Un centre dentaire de 11 fauteuils,◗ Un centre optique,◗ Un centre d’audition,◗ Une pharmacie,◗ Des soins infirmiers, ◗ Des soins de pédicurie, podologie, réflexologie plantaire.

Le centre de santé accueille également un centre de prélèvement d’analyses médicales et un centre de kinésithérapie et de rééducation.

De nombreux avantagesLe Centre de santé Audiens présente de nombreux avantages. Ainsi, vous bénéficiez d’un dossier médical informatisé unique, de tarifs conventionnés secteur 1 pour les consultations. Et vous n’avez pas à avancer les frais pour les actes nomenclaturés, grâce au tiers payant intégral si vous êtes ressortis-sant d’un contrat santé Audiens Prévoyance, Mutuelle Audiens de la presse, du spectacle et de la communication.

Les actions de préventionLe centre de santé est également mobilisé sur les actions de prévention. Il organise toute l’année des actions dans le cadre des campagnes nationales de prévention de dépistage de l’ostéoporose, des troubles car-dio-vasculaires, du cancer du sein, des troubles de la mémoire, de l’asthme ou encore de l’audition…n

Bilan auditif gratuit Le centre acoustique d’Audiens situé au 27 rue de Turbigo vous propose, en septembre et octobre 2014, un bilan auditif gratuit* et des essais d’aides auditives** adaptées à votre trouble d’audition. L’audioprothésiste vous proposera de tester gratuitement une solution personnalisée et adaptée à votre mode de vie.Pour prendre rendez-vous, vous pouvez appeler dès maintenant au 01 40 28 33 17. Si vous habitez en région, vous pouvez obtenir l’adresse du centre d’Audition Mutualiste le plus proche de chez vous au 0 805 500 208.* Bilan à but non médical, sur simple rendez-vous ** Essais avec une ordonnance médicale

Prévention du diabèteDans le cadre de la journée mondiale du diabète, la pharmacie mutualiste vous invite les jeudi 13 novembre et vendredi 14 novembre 2014, de 14h à 17h.

À cette occasion, nous vous proposerons :• conseils en diététique • tests de dépistage • présentation des différents lecteurs de glycémie disponibles en pharmacie

Inscrivez-vous dès maintenant au 01 40 28 33 12Le dépistage est simple. Votre médecin traitant et votre pharmacien peuvent vous conseiller.

Journées mondiales, le centre de santé se mobilise !• 21 septembre, Journée mondiale de la maladie d’Alzheimer• 26 septembre, Journée mondiale du cœur• 12 octobre, Journée mondiale de la vue• 20 octobre, Journée mondiale de l’ostéoporose• 29 octobre, Journée mondiale du psoriasis• 14 novembre, Journée mondiale du diabèteProfitez des journées mondiales pour prendre rendez-vous avec un médecin spécialiste, cardiologue, ophtalmologiste, gériatre, rhumatologue, dermatologue, au 01 84 79 02 79 ou sur www.audiens.org

L’actualité du centre de santé

Partageons des jours nouveaux

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numéro 49_ juin 2014

Santé, retraite,

prévoyance, vie quotidienne :

des solutions sur mesure

pour les seniors.

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L’ACCOMPAGNEMENT SOLIDAIRE ET SOCIAL D’AUDIENS

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Formule +

La vie quotidienne réserve son lot de surprises et certaines d’entre elles ne sont pas toujours faciles à gérer faute de temps, d’information ou encore de moyens. Pour vous aider à trouver une solution dans les moments difficiles, souvent synonymes d’interrogation et de tension, plu-sieurs solutions existent au sein d’Audiens en fonction de votre situation et de vos besoins.

Solution du quizz de la page 3 :Conversation secrète - Quand passent les cigognes - Le vent se lève - Entre les murs - Mission - Texas - 4 mois, 3 semaines et 2 jours - L’affaire Mattéi - Padre Padrone - Un homme et une femme - Antoine et Antoinette - Underground - La leçon de piano - Messager - Pacific Express - Mademoiselle Julie - La vie d’Adèle - La parole donnée - L’homme de fer - Le troisième homme - Le tambour - Le monde du silence - Secrets et mensonges - Sous le soleil de Satan - Deux sous d’espoir - La Dolce Vita - Le pianiste - Les meilleures intuitions - L’enfant - La porte de l’enfer - Le guépard - Le ruban blanc - Brève rencontre - Le salaire de la peur - Une si longue absence - La symphonie pastorale

Vous faites face à des difficultés financières liées à l’aménagement de votre logement ou l’acquisition d’un matériel spécifique ?

Vous avez besoin d’un soutien pour l’intervention d’une aide à domicile ou en tant qu’aidant d’un proche en perte d’autonomie ?

◗ L’accompagnement solidaire et social d’Audiens peut intervenir et vous aider sur un certains nombre de sujets en fonction de votre situation.

Pour toute information, contactez-nous au 01 73 17 37 58

◗ En fonction de votre problématique, vous êtes mis en relation avec le professionnel compétent pour vous apporter la prestation nécessaire : aide-ménagère, garde d’enfant, dame de compagnie, infirmier, service de coiffure à domicile, chauffagiste, plombier, jardinier, menuisier, serrurier, service de petite jardinage et de bricolage… Vous avez ainsi accès à un réseau national de plus de 4 700 professionnels, signataires d’une charte de qualité et engagés à pratiquer des prix maîtrisés.

◗ Dans certaines situations, vous bénéficiez également de la prise en charge financière de tout ou partie de la prestation.

Comment faire face aux accidents du quotidien ?

Pour en savoir plus sur le contrat Formule+ : 0 800 022 023 (appel gratuit depuis un poste fixe)

Avec Formule+, à partir de 5€ par mois et sur simple appel à un numéro de téléphone dédié, vous êtes en contact avec un conseiller qui répond à vos questions administratives, juridiques mais aussi santé et vie pratique.

La solution “100% utile” pour résoudre sereinement les problèmes de la vie quotidienne.

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loisirs, santé, prévention… avec Audiens

Profitez de votre temps libre en rejoignant le Club ABC.

Venez découvrir les activités proposées par le club de loisirs

et de prévention d’Audiens. Convivialité, bonne humeur

et solidarité caractérisent ce Club.

Les avantages liés à votre adhésion sont multiples :

• un accès à tarif réduit aux activités de loisirs (expositions temporaires,

visites insolites, ateliers d’écriture, de peinture, de relaxation, cours de

Yoga, Qi Gong, conférences-débats…),

• la possibilité de participer à des actions de prévention telles que la

gestion de nos sentiments, du geste et de la parole, des ateliers

bien-être, naturopathie…,

• des informations juridiques par téléphone : une équipe de spécialistes à

votre disposition pour répondre à toutes vos interrogations dans de

nombreux domaines de la vie courante (consommation, habitation,

formalités administratives, social…),

• des formations informatiques (initiation, perfectionnement, Word, Excel,

Internet) à tarif préférentiel,

• des randonnées pédestres où l’animateur vous fait découvrir la faune,

la flore et l’histoire de la région traversée…

Alors n’hésitez plus, venez vite nous rejoindre !

Le montant de la cotisation annuelle est de 25 € pour une personne

ou de 40 € pour un couple.

Nom P

rénom

Adresse

Code postal azzzerVille

Téléphone

Mail

CONFÉRENCE SUR LES IMPACTS DES NOUVELLES TECHNO-

LOGIES SUR LA COMMUNICATION INTERPERSONNELLE

Le Club ABC propose de nombreux débats

et conférences sur des thématiques liées

à la prévention et au bien vieillir. Au mois

de juillet, une conférence sera consacrée

à l’impact des nouvelles technologies sur

la communication interpersonnelle.

À l’heure d’internet et des smartphones,

peut-on préserver l’authenticité de la

relation ? Cette conférence d’une durée

de deux heures, animée par la psycho-

logue Françoise Jasmin, sera l’occasion

de vérifier si la citation d’Honoré de

Balzac : « Le comptoir d’un café est le

parlement du peuple » est bien d’actua-

lité. Venez nombreux !

Informations pratiques :

Jeudi 10 juillet à 14 h 30

Prix club : 10 € / Prix parrainé : 15 €

Renseignement et inscription :

[email protected]

0 173 173 748 ou 0 173 173 746

(mardi, jeudi et vendredi de 9 h à 15 h).

Coupon-réponse Club ABC. Vous souhaitez :

❏ recevoir notre programme d’activités ;

❏ adhérer (je joins un chèque libellé à l’ordre d’ABC, de 25 € [personne seule] ou de 40 € [couple]).

Nous vous remercions de remplir ce coupon et de l’adresser à : ABC – 29 rue de Turbigo – 75002 Paris.