dermatite à cmv chez un nourrisson immunocompétent

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Posters S75 P111 L’arthropathie tabétique : une pathologie encore d’actualité au Maroc (14 cas) S. Belyamani , F. Hali , K. Zouhair , H. Benchikhi Service de dermatologie, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Introduction.— L’arthropathie tabétique (AT) est une affection neu- rogène destructrice. Elle est devenue exceptionnelle grâce au traitement précoce de la syphilis. Dans notre contexte, elle consti- tue toujours un problème d’actualité. Méthodes.— Étude rétrospective menu entre janvier 1983 et juin 2012. Les critères d’inclusion : contraste entre les déformations articulaires et l’indolence, les lésions de destruction, et la positi- vité de la sérologie syphilitique dans le sang, le LCR et/ou le liquide articulaire. Résultats.— Trente patients avaient un tabès dont 14cas une arthropathie tabétique (6 %), parmi les quels huit cas ont été colligés après 2002. La moyenne d’âge de nos patients était de 46 ans, tous de sexe masculin. Les circonstances de découverte ont été représentées par : des douleurs fulgurantes (quatre cas), des paresthésies (sept cas),des arthralgies (deux cas),une ostéoarthrite (deux cas), et une fracture pathologique(trois cas),un mal perfo- rant plantaire(trois cas). Treize patients avaient une atteinte des genoux associée à une atteinte des chevilles dans un cas. Un seul malade présentait une atteinte isolée d’une cheville. Une luxation articulaire était associée dans trois cas et une gonarthrose des- tructrice dans deux cas. La sérologie syphilis était positive dans le sang chez tous nos patients, dans le liquide articulaire dans huit cas, et dans le LCR dans six cas. Nos patients ont rec ¸u la pénicilline G. Commentaires.— L’arthropathie tabétique qui représente 10 % des cas du tabès est plus fréquente dans notre contexte (43 %). Elle concerne une population plus jeune que celle rapporté dans la lit- térature puisque l’âge moyen de sa survenu est de 60 ans, 46 ans dans notre série. Conclusion.— Compte tenu des complications graves et des diffi- cultés thérapeutiques de cette forme articulaire, une prévention basée sur le traitement de la syphilis à un stade précoce s’impose. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.112 P112 Dermatite à CMV chez un nourrisson immunocompétent H. Ben Rejeb a , H. Azzouz a , Mbazzaa b , A. Ben Salem a , I. Smichi a , R. Hamrouni a , I. Chelly a , H. Nfoussi a , W. Rekik a , S. Haouet a , N. Kchir a a Service d’anatomie pathologique, hôpital la Rabta, Tunis, Tunisie b Service de dermatologie, hôpital la Rabta, Tunis, Tunisie Introduction.— La dermatite à CMV a été rapportée chez l’enfant immunodéprimé (infection à VIH, chimiothérapie pour leucose, tumeurs), dans ce cas l’infection à CMV peut être grave multiviscé- rale et potentiellement mortelle. La plupart des infections à CMV de l’enfant immunocompétent sont asymptomatiques. Lorsqu’elles sont symptomatiques, la localistation cutanée est rare mais peut favorisée par un terrain de dermatite atopique. Observation.— Nous rapportons le cas d’un nourrisson âgé d’un an deux mois présentant des bulles à toit rompu au niveau de la face dorsale du pied. La sérologie du VIH était négative. L’examen histologique montrait un tissu cutané dont l’épiderme est acantho- sique et hyperkératosique. Le corps muqueux renferme des cellules malpighiennes qui par endroits deviennent ovoïdes pourvues d’un cytoplasme basophile avec de grosses inclusions éosinophiles intra- nucléaires entourées d’un halo clair. Le derme sous jacent est parcouru par un discret infiltrat inflammatoire polymorphe. L’étude immuno-histochimique utilisant l’anticorps anti CMV révèle un marquage tantôt nucléaire tantôt cytoplasmique des cellules épi- théliales infectées. Conclusion.— Le diagnostic peut être biologique via la sérolo- gie (Ig G et Ig M), et la recherche par PCR. Il peut être aussi histologique en montrant les modifications nucléocytoplasmiques spécifiques au niveau des cellules épithéliales et endothéliales. La positivité de l’examen immuno-histochimique par le marquage à l’anticorps anti CMV confirme le diagnostic et conditionne donc le traitement. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.113 P113 Neurosyphilis atypique avec atteinte multiviscérale A. Allali , F. Hali , H. Benchikhi Service de dermatologie et de vénérologie, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Introduction.— Nous rapportons une observation de syphilis avec atteintes viscérales multiples, atypiques et sévères. Observation.— Un homme de 38 ans, polytoxicomane et hétéro- sexuel à partenaires multiples, a présenté un accès psychotique aigu. Cinq jours après, le patient a été admis aux urgences pour un tableau de rétention urinaire aiguë, contracture abdominale et ascite de grande abondance. Le bilan réalisé révélait une insuffi- sance rénale aiguë ayant nécessité des séances d’hémodialyse avec amélioration provisoire. La ponction d’ascite retrouvait un liquide transsudatif stérile. Une cause rénale, cardiaque ou hépatique de l’ascite était écartée. Les sérologies sanguines retrouvaient un TPHA = 1/5120, VDRL = 1/32 et VIH négative. L’étude du LCR retrou- vait une protéinorachie = 0,63 g/L, VDRL = 1/8 et TPHA = 1/2560. La TDM cérébrale montrait une atrophie cortico-sous-corticale à pré- dominance bifrontale avec dilatation tétraventriculaire. Le patient était traité par cures de pénicilline G (20 millions d’UI/j pendant dix jours). L’évolution était marquée par une amélioration specta- culaire de l’état neuropsychiatrique, de la rétention urinaire, et un assèchement progressif de l’épanchement péritonéal. Le contrôle biologique après deux mois avait retrouvé un TPHA = 1/2560, VDRL = 1/16 dans le sang et TPHA = 1/640, VDRL positif au pur dans le LCR. Commentaires.— Notre cas est original par le tableau de neurosy- philis avec atteinte multiviscérale grave (insuffisance rénale aiguë, rétention urinaire, ascite de grande abondance, et troubles neuro- psychiatriques). La normalisation de la fonction rénale, la reprise d’une diurèse normale et l’assèchement de l’ascite sous perfusion de pénicilline G, en l’absence d’autres étiologies, ont fait retenir l’origine syphilitique. Conclusion.— Penser à la grande simulatrice devant toute manifes- tation atypique d’étiologie indéterminée. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.114 P114 Paralysie générale concomitante d’une syphilis secondaire chez un sujet immunocompétent K. Chakir a , K. Khadir a , F. Marnissi b , S. Zemiati b , H. Benchikhi a a Service de dermatologie et vénérologie, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc b Service d’anatomopathologie, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Introduction.— La syphilis connaît une forte recrudescence ; nous en rapportons un cas de neurosyphilis associé à une syphilis secondaire. Observation.— Patient âgé de 38 ans ; sans antécédent d’IST consul- tait pour hémi-parésie droite réversible ; dysarthrie ; des troubles mnésiques ; perte de l’autonomie ; éruption cutanée. L’examen cli-

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P111L’arthropathie tabétique : une pathologie encored’actualité au Maroc (14 cas)S. Belyamani , F. Hali , K. Zouhair , H. BenchikhiService de dermatologie, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc

Introduction.— L’arthropathie tabétique (AT) est une affection neu-rogène destructrice. Elle est devenue exceptionnelle grâce autraitement précoce de la syphilis. Dans notre contexte, elle consti-tue toujours un problème d’actualité.Méthodes.— Étude rétrospective menu entre janvier 1983 et juin2012. Les critères d’inclusion : contraste entre les déformationsarticulaires et l’indolence, les lésions de destruction, et la positi-vité de la sérologie syphilitique dans le sang, le LCR et/ou le liquidearticulaire.Résultats.— Trente patients avaient un tabès dont 14 cas unearthropathie tabétique (6 %), parmi les quels huit cas ont étécolligés après 2002. La moyenne d’âge de nos patients était de46 ans, tous de sexe masculin. Les circonstances de découverte ontété représentées par : des douleurs fulgurantes (quatre cas), desparesthésies (sept cas),des arthralgies (deux cas),une ostéoarthrite(deux cas), et une fracture pathologique(trois cas),un mal perfo-rant plantaire(trois cas). Treize patients avaient une atteinte desgenoux associée à une atteinte des chevilles dans un cas. Un seulmalade présentait une atteinte isolée d’une cheville. Une luxationarticulaire était associée dans trois cas et une gonarthrose des-tructrice dans deux cas. La sérologie syphilis était positive dansle sang chez tous nos patients, dans le liquide articulaire danshuit cas, et dans le LCR dans six cas. Nos patients ont recu lapénicilline G.Commentaires.— L’arthropathie tabétique qui représente 10 % descas du tabès est plus fréquente dans notre contexte (43 %). Elleconcerne une population plus jeune que celle rapporté dans la lit-térature puisque l’âge moyen de sa survenu est de 60 ans, 46 ansdans notre série.Conclusion.— Compte tenu des complications graves et des diffi-cultés thérapeutiques de cette forme articulaire, une préventionbasée sur le traitement de la syphilis à un stade précoces’impose.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.112

P112Dermatite à CMV chez un nourrissonimmunocompétentH. Ben Rejeb a, H. Azzouz a, Mbazzaa b, A. Ben Salem a,I. Smichi a, R. Hamrouni a, I. Chelly a, H. Nfoussi a, W. Rekik a,S. Haouet a, N. Kchir a

a Service d’anatomie pathologique, hôpital la Rabta, Tunis,Tunisieb Service de dermatologie, hôpital la Rabta, Tunis, Tunisie

Introduction.— La dermatite à CMV a été rapportée chez l’enfantimmunodéprimé (infection à VIH, chimiothérapie pour leucose,tumeurs), dans ce cas l’infection à CMV peut être grave multiviscé-rale et potentiellement mortelle. La plupart des infections à CMVde l’enfant immunocompétent sont asymptomatiques. Lorsqu’ellessont symptomatiques, la localistation cutanée est rare mais peutfavorisée par un terrain de dermatite atopique.Observation.— Nous rapportons le cas d’un nourrisson âgé d’unan deux mois présentant des bulles à toit rompu au niveau de laface dorsale du pied. La sérologie du VIH était négative. L’examenhistologique montrait un tissu cutané dont l’épiderme est acantho-sique et hyperkératosique. Le corps muqueux renferme des cellules

malpighiennes qui par endroits deviennent ovoïdes pourvues d’uncytoplasme basophile avec de grosses inclusions éosinophiles intra-nucléaires entourées d’un halo clair. Le derme sous jacent est

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Service de dermatologie et de vénérologie, CHU Ibn Rochd,asablanca, Maroc

ntroduction.— Nous rapportons une observation de syphilis avectteintes viscérales multiples, atypiques et sévères.bservation.— Un homme de 38 ans, polytoxicomane et hétéro-exuel à partenaires multiples, a présenté un accès psychotiqueigu. Cinq jours après, le patient a été admis aux urgences pourn tableau de rétention urinaire aiguë, contracture abdominale etscite de grande abondance. Le bilan réalisé révélait une insuffi-ance rénale aiguë ayant nécessité des séances d’hémodialyse avecmélioration provisoire. La ponction d’ascite retrouvait un liquideranssudatif stérile. Une cause rénale, cardiaque ou hépatique de’ascite était écartée. Les sérologies sanguines retrouvaient unPHA = 1/5120, VDRL = 1/32 et VIH négative. L’étude du LCR retrou-ait une protéinorachie = 0,63 g/L, VDRL = 1/8 et TPHA = 1/2560. LaDM cérébrale montrait une atrophie cortico-sous-corticale à pré-ominance bifrontale avec dilatation tétraventriculaire. Le patienttait traité par cures de pénicilline G (20 millions d’UI/j pendantix jours). L’évolution était marquée par une amélioration specta-ulaire de l’état neuropsychiatrique, de la rétention urinaire, et unssèchement progressif de l’épanchement péritonéal. Le contrôleiologique après deux mois avait retrouvé un TPHA = 1/2560,DRL = 1/16 dans le sang et TPHA = 1/640, VDRL positif au pur dans

e LCR.ommentaires.— Notre cas est original par le tableau de neurosy-hilis avec atteinte multiviscérale grave (insuffisance rénale aiguë,étention urinaire, ascite de grande abondance, et troubles neuro-sychiatriques). La normalisation de la fonction rénale, la reprise’une diurèse normale et l’assèchement de l’ascite sous perfusione pénicilline G, en l’absence d’autres étiologies, ont fait retenir’origine syphilitique.onclusion.— Penser à la grande simulatrice devant toute manifes-ation atypique d’étiologie indéterminée.

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114aralysie générale concomitante d’une syphilisecondaire chez un sujet immunocompétent. Chakir a, K. Khadir a, F. Marnissi b, S. Zemiati b, H. Benchikhi a

Service de dermatologie et vénérologie, CHU Ibn Rochd,asablanca, MarocService d’anatomopathologie, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc

ntroduction.— La syphilis connaît une forte recrudescence ; nous en

apportons un cas de neurosyphilis associé à une syphilis secondaire.bservation.— Patient âgé de 38 ans ; sans antécédent d’IST consul-ait pour hémi-parésie droite réversible ; dysarthrie ; des troublesnésiques ; perte de l’autonomie ; éruption cutanée. L’examen cli-