copie de 031pradtech · • ce curage intéresse une lame cellulo-ganglionnaire sous-veineuse,...

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INCISION ET EXPOSITION • Incision médiane sous-ombilicale • S • S OMMAIRE OMMAIRE Progrès en Urologie PROSTATECTOMIE RADICALE RETRO-PUBIENNE avec préservation nerveuse • Décollement sous péritonéal CURAGE GANGLIONNAIRE ILIO-OBTURATEUR BILATÉRAL CLAMPAGE HYPOGASTRIQUE • Section de l’unité anatomique sphinctérienne - SECTION DU PLEXUS VEINEUX DORSAL - SECTION URÉTRALE POSTÉRIEURE - INCISION DU FASCIA ENDO-PELVIEN ET DÉCOLLEMENT DES FIBRES DU RELEVEUR - POSE DES FILS REPÈRES POUR L ANASTOMOSE - INCISION DU FASCIA DE DENONVILLIERS PRÉSERVATION BILATÉRALE DES LAMES NERVEUSES • Incision du fascia du releveur • Dissection hypersélective de la lame nerveuse DÉCOLLEMENT INTERVESICOSÉMINAL SECTION DU COL VÉSICAL RÉSECTION DU COL VÉSICAL DISSECTION VÉSICULO-DÉFÉRENTIELLE VÉRIFICATION DE L HÉMOSTASE EXAMEN DE LA PIÈCE ANASTOMOSE VÉSICO-URÉTRALE • Passage des fils sur l’urètre • Vérification de l’ouverture cervicale DRAINAGE ET FERMETURE CONTRÔLE DE L APEX PROSTATIQUE • Exposition de l’apex prostatique - SECTION URÉTRALE ANTÉRIEURE • Passage du lacs en intervésicoséminal • Passage des points vésicaux et suture vésico-urétrale • Section des pédicules de la base prostatique

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Page 1: Copie de 031PradTech · • Ce curage intéresse une lame cellulo-ganglionnaire sous-veineuse, limitée en haut par la veine iliaque externe, en bas par le nerf obturateur et en dedans

• INCISION ET EXPOSITION

• Incision médiane sous-ombilicale

• S• SOMMAIREOMMAIRE

Progrès en Urologie • PROSTATECTOMIE RADICALE RETRO-PUBIENNEavec préservation nerveuse

• Décollement sous péritonéal

• CURAGE GANGLIONNAIRE ILIO-OBTURATEUR BILATÉRAL

• CLAMPAGE HYPOGASTRIQUE

• Section de l’unité anatomique sphinctérienne- SECTION DU PLEXUS VEINEUX DORSAL

- SECTION URÉTRALE POSTÉRIEURE

- INCISION DU FASCIA ENDO-PELVIEN ET DÉCOLLEMENT

DES FIBRES DU RELEVEUR

- POSE DES FILS REPÈRES POUR L’ANASTOMOSE

- INCISION DU FASCIA DE DENONVILLIERS

• PRÉSERVATION BILATÉRALE DES LAMES NERVEUSES

• Incision du fascia du releveur

• Dissection hypersélective de la lame nerveuse

• DÉCOLLEMENT INTERVESICOSÉMINAL

• SECTION DU COL VÉSICAL

• RÉSECTION DU COL VÉSICAL

• DISSECTION VÉSICULO-DÉFÉRENTIELLE

• VÉRIFICATION DE L’HÉMOSTASE

• EXAMEN DE LA PIÈCE

• ANASTOMOSE VÉSICO-URÉTRALE

• Passage des fils sur l’urètre

• Vérification de l’ouverture cervicale

• DRAINAGE ET FERMETURE

• CONTRÔLE DE L’APEX PROSTATIQUE

• Exposition de l’apex prostatique

- SECTION URÉTRALE ANTÉRIEURE

• Passage du lacs en intervésicoséminal

• Passage des points vésicaux et suture vésico-urétrale

• Section des pédicules de la baseprostatique

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• Une sonde urétrale de Foley CH 16 stérile est mise en place.

• L’incision est médiane suspubienne ± étendue vers l’ombilic en fonction de la corpulence du patient. On

peut lui substituer une incision suspubienne transversale chez les patients minces, à bassin large.

• INCISION ET EXPOSITION

• Incision médiane sous-ombilicale

• • TTECHNIQECHNIQUEUE OPÉRAOPÉRATTOIREOIRE

Progrès en Urologie • PROSTATECTOMIE RADICALE RETRO-PUBIENNEavec préservation nerveuse

• Après incision aponévrotique, le décollement sous-péritonéal de l’espace de Retzius est réalisé manuelle-

ment et aux tampons montés, remontant latéralement jusqu’aux veines iliaques externes.

• Toute brèche péritonéale doit être suturée.

• L’exposition est réalisée avec l’aide d’un écarteur auto-statique de type Palmer avec une valve médiane

rétractant la vessie.

• Décollement sous-péritonéal

11

• Elle est l’intervention de référence du cancer localisé de la prostate. Elle impose deux

objectifs :

- réduire au minimum le taux de marges d’éxérèse chirurgicale positives ;

- améliorer les résultats sur la qualité de la continence et de la fonction érectile post-opératoire.

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• On peut se dispenser d’un tel curage pour les patients ne présentant pas de grade 4 de Gleason sur lesbiopsies et dont le PSA est inférieur à 10 ng/ml.

• Ce curage intéresse une lame cellulo-ganglionnaire sous-veineuse, limitée en haut par la veine iliaque externe,en bas par le nerf obturateur et en dedans par l’artère hypogastrique.

• CURAGE GANGLIONNAIRE ILIO-OBTURATEUR BILATÉRAL

• CLAMPAGE HYPOGASTRIQUE

• REPÈRES

• • TTECHNIQECHNIQUEUE OPÉRAOPÉRATTOIREOIRE (suite)(suite)

Progrès en Urologie • PROSTATECTOMIE RADICALE RETRO-PUBIENNEavec préservation nerveuse

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• Le curage débute par une incision du feuillet recouvrant la veine iliaque externe. Lorsque la veine est

totalement libérée, un écarteur de Gil-Vernet est placé sous la veine. Sa traction supérieure prudente

expose parfaitement la lame ganglionnaire.

• La dissection s’effectue de dehors en dedans, la traction sur la lame attire bien souvent le ganglion

rétro-crural qui doit être retiré après lymphostase minutieuse par clips.

• Le nerf obturateur est ensuite libéré de dehors en dedans en préservant si possible l’artère obturatrice

située juste en dessous, son rôle de suppléance pouvant entraîner un facteur vasculaire de dysérection post-

opératoire. Le curage se termine à la base interne de ce quadrilatère.

• Ce temps est extrêmement rapide. L’aide refoule l’angle péritonéal avec un écarteur de Gil-Vernet en suivant

la veine iliaque primitive, et de l’autre main il expose l’artère hypogastrique avec un tampon monté. L’artère

hypogastrique est disséquée sur quelques millimètres au niveau de son croisement avec la veine iliaque.

• L’artère est isolée. Un clamp bulldog est mis en place.

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• CONTRÔLE DE L’APEX PROSTATIQUE

• C’est de loin, le geste le plus difficile de la prostatectomie radicale.

• Deux temps opératoires complémentaires :

- une phase préparatoire de dissection : tous les repères anatomiques doivent être exposés ;

- une phase active de section : elle commence par le plexus veineux dorsal et se termine après l’incision du Denonvilliers.

• • TTECHNIQECHNIQUEUE OPÉRAOPÉRATTOIREOIRE (suite)(suite)

Progrès en Urologie • PROSTATECTOMIE RADICALE RETRO-PUBIENNEavec préservation nerveuse

• INCISION DU FASCIA ENDOPELVIEN ET DÉCOLLEMENT DES FIBRES DU RELEVEUR

• L’incision du fascia débute au niveau du tiers moyen, et elle est prolongée d’un côté vers la base

prostatique et de l’autre vers le ligament pubo-prostatique qu’il faut sectionner totalement.

• Exposition de l’apex prostatique

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• Les fibres musculaires du releveur qui recouvrent les faces latérales de la prostate et de l’urètre, sont

libérées jusqu’au plancher pelvien

• Commencer à la base où ce décollement est superficiel. La prostate est réclinée par un tampon

monté tenu par l’aide.

• REPÈRES

• REPÈRES

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• Une pince de De Bakey écarte les fibres musculaires et expose le plan de décollement aux ciseaux de

Metzenbaum.

• Au niveau du plancher pelvien, il faut proscrire toute coagulation car les lames nerveuses sont très

proches.

• • TTECHNIQECHNIQUEUE OPÉRAOPÉRATTOIREOIRE (suite)(suite)

Progrès en Urologie • PROSTATECTOMIE RADICALE RETRO-PUBIENNEavec préservation nerveuse

• Au niveau de l’apex, ce temps opératoire devient plus délicat en raison de la profondeur de la dissection,

de l’épaisseur importante des fibres musculaires du releveur, et de la présence de pédicules veineux

émanant du plexus veineux dorsal.

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• REPÈRES

• REPÈRES

• Au terme de ce temps opératoire, on doit pouvoir suivre le long du plancher pelvien tous les contoursprostatiques jusqu’à l’angle de raccordement urétral.

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• • TTECHNIQECHNIQUEUE OPÉRAOPÉRATTOIREOIRE (suite)(suite)

Progrès en Urologie • PROSTATECTOMIE RADICALE RETRO-PUBIENNEavec préservation nerveuse

• SECTION DU PLEXUS VEINEUX DORSAL

• Hémostase du retour veineux : point en “ x ” de fil résorbable 0 prenant largement la face

antérieure de la prostate.

• Un RÉTRACTEUR PROSTATIQUE est ensuite positionné en faisant coulisser ses deux jambages de

part et d’autre du plexus veineux dorsal et de l’urètre.

• Section de l’unité anatomique sphinctérienne

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• L’extrémité recourbée de chaque jambage se positionne naturellement en réclinant l’apex

prostatique. S’assurer à nouveau qu’en tous points les contours de l’apex sont libres.Le positionnement

étant correct, une traction douce du rétracteur va pouvoir exposer parfaitement le plexus veineux

dorsal et l’urètre. Le clampage veineux nécessite un CLAMP COUDÉ À 15°. Saisir le plexus veineux dor-

sal en étant le plus à distance possible de la prostate et en restant au-dessus du plan sphinctérien. La

section du plexus veineux dorsal est effectuée au BISTOURI SANGLANT au ras du clamp. Arrivé au 2/3

de la section, le rétracteur prostatique est reculé de quelques centimètres pour s’appuyer sur la face

antérieure de la prostate et horizontaliser l’urètre recouvert du fascia pelvien latéral.

• REPÈRES

• Le sphincter strié se situe au centre d’une véritable unité anatomique formée :- à la partie supérieure par le plexus veineux dorsal ;- latéralement par le fascia pelvien latéral ;- à la partie inférieure par le fascia de Denonvilliers.

• Pour respecter cette unité, il faut éviter de dissocier l’urètre sphinctérien de son environnement. Toute dissection

inappropriée isolant un tube urétral désolidarisé des structures adjacentes ne fait que fragiliser le sphincter. La sec-

tion de cette structure anatomique se décompose en quatre temps opératoires :- le plexus veineux dorsal ;- l’hémicirconférence antérieure de l’urètre ;- l’hémicirconférence postérieure de l’urètre ;- le fascia de Denonvilliers

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• REPÈRES

• REPÈRES

• REPÈRES

• Temps opératoire sur• Temps opératoire surune variante anatomique :une variante anatomique :sphincter et fascia peviensphincter et fascia pevienlatéral large.latéral large.

• • TTECHNIQECHNIQUEUE OPÉRAOPÉRATTOIREOIRE (suite)(suite)

Progrès en Urologie • PROSTATECTOMIE RADICALE RETRO-PUBIENNEavec préservation nerveuse

• L’hémostase du plexus veineux dorsal est réalisée par un surjet en “ U ” en arrière du clamp, prenant

de part et d’autre les berges sectionnées du fascia pelvien latéral.

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• SECTION URÉTRALE ANTÉRIEURE

• La section de l’urètre nécessite un BISTOURI à lame sabot angulé à 0° - 12° - 25° en fonction des

variantes anatomiques. Cette section doit être à 1 ou 2 mm de l’apex. Inciser les quelques

millimètres du plexus veineux dorsal qui recouvrent encore le sphincter et prolonger latéralement

vers les 2 berges du fascia pelvien latéral. Les fibres musculaires apparaissent progressivement.

Quand l’hémicirconférence sphinctérienne est bien exposée, inciser franchement jusqu’à la

sonde, en laissant toujours un peu de muscle sur la pièce.

• La sonde urétrale est saisie avec la pointe d’une pince de BENGOLEA, et son extrémité distale

introduite dans le champ opératoire. La section de la sonde est faite le plus loin possible aux

ciseaux droits après avoir préalablement clampé son extrémité avec une pince de J.L. FAURE.

• Il est alors facile d’évaluer ce qui reste à sectionner pour rester au-dessus du plan sphinctérien. Cette

technique laissera en place une épaisse couche de tissu conjonctivo-vasculaire sur l’apex antérieur

médian préservant tout risque de marge.

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Progrès en Urologie • PROSTATECTOMIE RADICALE RETRO-PUBIENNEavec préservation nerveuse

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• REPÈRES

• REPÈRES

• REPÈRES

• POSE DES FILS REPÈRES POUR L’ANASTOMOSE

• Pour exposer l’urètre, le rétracteur prostatique est retiré et remplacé par le RÉTRACTEUR URÉTRAL.

Il va permettre de récliner doucement la prostate en arrière et tendre la muqueuse urétrale. Deux fils

résorbables 000 sont alors placés en repère sur la berge antérieure de l’urètre pour la future

anastomose.

• SECTION URÉTRALE POSTÉRIEURE

• La traction très douce du rétracteur urétral aligne l’urètre et expose les repères anatomiques : la

muqueuse urétrale passe en pont sur les fibres sphinctériennes postérieures et leur zone d’insertion sur

l’apex prostatique.

• Il faut inciser la muqueuse urétrale et le chorion sous muqueux (plus ou moins épais) au bistouri à

lame sabot en suivant le plan musculaire postérieur qui guide la section et en restant à 1 ou 2 mm de

l’apex. La muqueuse et le chorion, complètement sectionnés, se rétractent alors en coulissant sur le

plan musculeux.

• Les fibres sphinctériennes postérieures se présentent alors comme un “ U ” dont la convexité s’insère

sur le Denonvilliers. Elles sont sectionnées, également au bistouri à lame sabot, en suivant latéralement

les contours de l’apex (ce qui est parfois difficile lorsqu’il existe un débord postérieur) et en respectant

leur insertion sur le Denonvilliers.

• INCISION DU FASCIA DE DENONVILLIERS

• L’incision au bistouri à lame pointue est transversale à quelques millimètres de l’apex, strictement

médiane et la plus étroite possible pour ne pas blesser les nerfs caverneux qui sont situés latéralement.

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Progrès en Urologie • PROSTATECTOMIE RADICALE RETRO-PUBIENNEavec préservation nerveuse

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• Une fois incisé, on retrouve les deux lèvres du fascia bien visibles, qui s’écartent franchement laissant

apparaître l’espace de dissection pré-rectale qui est développé aux ciseaux de Metzenbaum.

• REPÈRES

• PRÉSERVATION BILATÉRALE DES LAMES NERVEUSES

• Chacune de ces lames est constituée de 2 parties :- l’une externe : plus ou moins fibreuse qui donne une certaine solidité à la lame : le fascia du releveur ;

- l’autre interne ou interfaciale (car située entre le fascia du releveur et le fascia prostatique) : éléments vasculo-ner-

veux noyés dans un tissu fibro-conjonctif et adipeux. Elle contient les rameaux nerveux caverneux, branches efféren-

tes du plexus hypogastrique, qui longent le bord postéro-latéral de la prostate, et les vaisseaux et nerfs prostatiques

qui perforent le fascia prostatique pour pénétrer la glande

• La dissectIon de ces lames expose à deux risques : - la blessure des nerfs caverneux,- la création de marges d’exérèse chirurgicale positives.

• La préservation nerveuse comporte deux temps : - l’incision du fascia du releveur,- la section des pédicules prostatiques qui amarrent la lame nerveuse au bord postéro-latéral de la prostate.La dissection hyper sélective de ces vaisseaux prostatiques doit se faire à 1 ou 2 mm du fascia prostatique afinde laisser systématiquement un tissu conjonctif de sécurité sur la pièce opératoire.

• REPÈRES

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Progrès en Urologie • PROSTATECTOMIE RADICALE RETRO-PUBIENNEavec préservation nerveuse

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• REPÈRES

• Puis il est décollé doucement de la lame nerveuse en écartant les mors du dissecteur, et incisé secondai-

rement aux ciseaux.

• Cette manœuvre est répétée plusieurs fois jusqu’à la base.

• REPÈRES

• REPÈRES

• La sécurité est de créer un plan de dissection à quelques millimètres de la prostate en évitant toujours

d’être au contact immédiat du fascia prostatique. Pour ne pas blesser les nerfs érecteurs, cette dissection

doit être hyper sélective : il faut isoler des pédicules millimétriques sans jamais s’écarter de plus de 3 ou 4 mm

de la prostate.

• L’incision de ce fascia doit se faire au niveau de l’angle postéro-latéral là où s’insère la lame nerveuse.

• Soulever ce fascia avec un DISSECTEUR À POINTE ULTRA FINE, en commençant à quelques millimètres

de l’apex, là où il s’individualise.

• Incision du fascia du releveur

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Progrès en Urologie • PROSTATECTOMIE RADICALE RETRO-PUBIENNEavec préservation nerveuse

1010

• REPÈRES

• Cette dissection hypersélective est terminée lorsque la face postérieure de la vésicule séminale,

recouverte du Denonvilliers, commence à apparaître. Sectionner les pédicules épais de la base prostatique

qui recouvrent la face latérale de la vésicule séminale.

• REPÈRES

• L’aide doit réaliser une légère traction sur la lame nerveuse pour exposer sa zone d’insertion sur la

prostate. La progression de la dissection se fait en contournant l’angle postéro-latéral et en terminant sur la

face latérale.

• Section des pédicules de la base prostatique

• REPÈRES

• Se reporter à l’apex, et repérer le plan de décollement prostato-rectal médian qui a été créé précédem-

ment. La traction très douce de la sonde va exposer latéralement la lame vasculo-nerveuse. Le

DISSECTEUR À POINTE ULTRA FINE va isoler, à partir de ce plan médian, les micro pédicules qui partent de

la lame nerveuse et pénètrent l’angle postéro-latéral de la prostate.L’hémostase de ces pédicules est

réalisée par des mini-clips de 3,8 mm. Leur section, avec des CISEAUX À POINTE FINE, est faite au ras du clip.

Toute coagulation est proscrite.

• Dès que les premiers millimètres de la lame sont libérés, la dissection devient alors plus facile. Il faut

reprendre et développer à nouveau le plan prostato-rectal avec les ciseaux de Metzenbaum.

• Dissection hypersélective de la lame nerveuse

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1111

• REPÈRES

• REPÈRES

• DÉCOLLEMENT INTERVESICOSÉMINAL

• Une pince à disséquer saisit la vésicule séminale recouverte du feuillet antérieur du Denonvilliers et les

ciseaux de Metzenbaum décollent progressivement cet espace intervésicoséminal en restant toujours au

contact du plan séminal.

• Ce décollement entre la face postérieure de la vessie et le bloc sémino-déférentiel est mené le plus loin

possible.

• La manœuvre est alors interrompe pour le côté droit. La préservation nerveuse gauche est réalisée de la

même façon.

• La prostate est réclinée afin d’exposer la face postérieure du bloc sémino-déférentiel. Un dissecteur est

introduit dans ce plan intervésicoséminal permettant de laisser un lacs en repère.

• Passage du lacs en intervésicoséminal

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• SECTION DU COL VÉSICAL

• Elle est réalisée en laissant une fine couche de tissu vésical sur la base prostatique pour prévenir le risque demarge.

• Le ballonnet de la sonde de Foley est refoulé vers le fond de la vessie.

• La section vésico-prostatique latérale s’effectue à la pointe du bistouri électrique sur le lacs guide tendu

par l’opérateur. Elle commence par la graisse rétro-vésicale et progressivement arrive au contact de la face

postérieure du col.

• REPÈRES

• On se porte ensuite en avant. Le bistouri électrique n’a plus qu’à rejoindre les deux incisions précédentes.

• REPÈRES

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1313

• L’incision est poursuivie jusqu’à ce que la sonde de Foley soit exposée. Récliner la prostate vers la partie

inférieure du champ opératoire. La muqueuse urétrale postérieure est incisée après refoulement éventuel

d’un lobe médian.

• REPÈRES

• RÉSECTION DU COL VÉSICAL

• En cas de lésion de haut grade de la base prostatique, il est préférable de réaliser une résection du col vésical.

• Incision transversale première sur la face antérieure de la vessie.

• Mise en place d’une petite lame malléable intra-vésicale exposant la lèvre postérieure du col.

• REPÈRES

• La section postérieure au bistouri électrique sur le lacs guide tendu est identique.

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Progrès en Urologie • PROSTATECTOMIE RADICALE RETRO-PUBIENNEavec préservation nerveuse

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• DISSECTION VÉSICULO-DÉFÉRENTIELLE

• La traction de la prostate par la sonde de Foley permet d’exposer le bloc sémino-déférentiel recouvert du

feuillet antérieur du fascia Denonvilliers.

• REPÈRES

• VÉRIFICATION DE L’HÉMOSTASE

• Chaque ampoule déférentielle est sectionnée et ligaturée, le plus à distance possible de la prostate.

• La vésicule séminale doit être enlevée en totalité.

• Très souvent la pointe des vésicules séminales se situe au-dessus du plan des lames nerveuses et le risque

théorique de lésion caverneuse s’avère alors inexistant. Dans les autres cas il faut tendre la pièce pour

éloigner le fond des vésicules séminales du danger neurologique et respecter une dissection au contact de

la vésicule séminale sans s’égarer en profondeur et latéralement. Certaines équipes abandonnant

systématiquement la pointe des vésicules séminales, cette manœuvre inélégante, mais sans conséquence

carcinologique chez les patients sélectionnés pour une préservation nerveuse, peut être proposée lorsque

les vésicules sont très longues et que leurs extrémités s’enfoncent au-dessous du plan des lames

nerveuses.

• Des hémostases complémentaires peuvent être nécessaires notamment sur la vessie.

• Par contre au niveau des bandelettes neuro-vasculaires, chaque complément d’hémostase risque

d’entraîner une lésion neurologique irréversible.

• Toute coagulation mono ou bipolaire est proscrite à ce niveau.

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Progrès en Urologie • PROSTATECTOMIE RADICALE RETRO-PUBIENNEavec préservation nerveuse

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• EXAMEN DE LA PIÈCE

• Vérifier la qualité macroscopique de l’exérèse. Une attention toute particulière sera portée à l’apex. Une

minime collerette de fibres musculaires sphinctériennes doit être présente circonférentiellement autour de

l’urètre, et en arrière on doit pouvoir identifier l’extrémité de l’aponévrose de Denonvilliers.

• On vérifie systématiquement l’absence d’effraction capsulaire postéro-latérale.

• ANASTOMOSE VÉSICO-URÉTRALE

• Les deux fils repères antéro-latéraux positionnés initialement sur l’urètre sont tendus et une sonde de Foley

CH 16 est introduite pour repérer la lumière urétrale avant et après chaque passage de fils. Deux points

antérieurs complémentaires de fils résorbables 000 sont positionnés de dehors en dedans.

• Pour les fils postérieurs quatre points sont positionnés de dedans en dehors. Il faut veiller à ce que ces points

restent toujours dans un plan antérieur par rapport au plan rectal où se situent les nerfs caverneux. Lorsque

l’urètre se retrouve presque au contact du plan rectal, il faut éviter de charger l’angle postéro-latéral de l’u-

rètre en plaçant deux points de part et d’autre et à distance de cet angle.

• Passage des fils sur l’urètre

• REPÈRES

• Vérification de l’ouverture cervicale

• Lorsque l’orifice cervical est large, il est préférable de réaliser une queue de raquette postérieure. Le

repérage des orifices urétéraux est indispensable.

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• DRAINAGE ET FERMETURE

• Un drain aspiratif de type Redon est positionné sur la face antérieure de la vessie en évitant un contact

direct avec l’anastomose.

• Fermeture de l’aponévrose abdominale antérieure par deux hémi-surjets de fil 0 résorbable. Surjet sous

cutané de rapprochement.

• Fermeture cutanée classique avec un pansement sec non compressif. Le patient est ensuite progressive-

ment remis en position horizontale.

• Passage des points vésicaux et suture vésico-urétrale

• La vessie coulisse sur les fils postérieurs pour être amenée facilement au contact de l’urètre. L’opérateur

noue les quatre points postérieurs en dedans.

• REPÈRES

• • TTECHNIQECHNIQUEUE OPÉRAOPÉRATTOIREOIRE (suite)(suite)

Progrès en Urologie • PROSTATECTOMIE RADICALE RETRO-PUBIENNEavec préservation nerveuse

1616

• Affronter les tissus sans tension excessive afin d’éviter une déchirure ou une ischémie du manchon

sphinctérien péri-urétral. La sonde vésicale de Foley est introduite et son ballonnet gonflé. Les quatre fils

antérieurs sont noués sans tension.

• Test d’étanchéité par remplissage vésical de 120 cc.