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REPUBUQUE DlT E GAlUn peupl - un but - une foi
******MINISTERE DE L'EDUCATION
******UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP
******INSTITUT NATIONAL.. S PERIEUR DE L'EDUCATION
POPULAIRE ET DU SPORT
MONOGRAPHIE DE FIN D'ETUDE POUR L'OBTENTION DUCERTIFICAT D'APTITUDE AUX FONCTIONS D'INSPECTEURS DE
L'EDUCATION POPULAIRE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS
Contribution à J'amélioration de la formationdes jeunes en Inicro-jardin
Présenté parMonsieur Buba Ngoly ANNE
xème Promotion 2001 - 2003
REPUBLIQUE DU SENEGALUn peuple - un but - une foi
******MINISTERE DE L'EDUCATION
******UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP
******INSTITIff NATIONAL: SUPERIEUR DE L'EDUCATION
POPULAIRE ET DU SPORT
MONOGRAPHIE DE FIN D'ETUDE POUR L'OBTENTION DUCERTIFICAT D'APTITUDE AUX FONCTIONS D'INSPECTEURS DE
L'EDUCATION POPULAIRE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS
Contribution à l'amélioration de la formationdes jeunes en lnicro-jardin
Présenté parMonsieur Baba Ngoly ANNE
~me Promotion 2001 - 2003
DEDICACE
A ma mère et feu mon père,
A mes professeurs,
A mes camarades de promotion,
Au personnel de l'INSEPS,
A mes sœurs Diarr~ Aïssata, fatownata et Sano~
A mon épouse Adama DiaJlo,
A mes filles Maryam et Aïcha,
Ames frères en la foi,
Je dédie ce travaU
1
REMERCIEMENTSNous remercions tous ceux qui ont de près ou de loin participer à la
réalisation de ce travail, particulièrement:
Monsieur Siré Lô Directeur de]a DJVA qui nous suggéré et aidé à
faire la fonnation en micro-jardin,
Monsieur Ibrahima NDAOqui nous a fonné et supervisé ce travail,
Au personnel du projet micro-jardin qui nous toujours bien accueilli,
au cours de nos recherches,1
A Thiemo Baba Anne qui m'a aide dans la photographie,
A Mamadou ·Khaly LY et Abass WADE qui ont assuré la saisie de cç
ÇÙ)qlment.
1
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION
PARTIE 1 : ELEMENTS D'INTERVENTION PEDAGOGIQUE ENMICRo-JARDIN
Cbapitre 1: LES MODALITES D'INTERVENTION PEDAGOGIQUE
1-1 Les fondements théoriques de la foonation en micro-jardin1-2 Les mesures pratiques de la fonnation1-2-1 les tâches de conception1-2-2 Les tâches d)organisation1-2-2-1 Le programme1-2- 2-2 L'organisation des stagiaires en groupe de travail1-2-2-3 Aménagement de l'espace du plateau de travail1-2-2-3-1 Espace de cours théoriques1-2-2-3-2 espace de cours de travaux pratiques1-2-3 Les taches d'intervention
Chapitre II: L'fNTERACTION ENTRE FORMATEURS ET STAGWRES
II- 1 Présentationdu travailIl-2 Observation et supervision de la pratiqueII-3 Le feed-back ou rétroaction du formateur1I-4 Le c11mat d'apprentissage (climat pédagogique)
Chapitre III - L'EVALUATION DES APPRENTISSAGES
PARTIE II: CONDENSE DES CONNAISSANCES ET TECHNIQUES ENMICRO-JARDIN
Chapitre l : PRESENTATION DU MATERJEL
1-1 Matériel de menuiserie1-2 Matériel de préparation du substrat solide1-3 Matériel du système flottant1-4 Matériel d'entretienI-5 Matériel divers
chapitre II: CONSTRUCTION D'UN BAC DE CULTURE
Il-l Le bois cadreII-2 Le bois traverseII-3 Format du bac de culture11-3-1 Le bac 1 m2II-3-2 Le bac de 1/2 m2II-3-3 Le bac de V4 m2fI-4 Montage d'un bac de cultureII-4-1 Montage du cadrell-4-2 Fixation des traversesTI-4-3 Fixation des pieds
II-S-L'installatiotl du drain et de la toileIl-S-l L'installation du drainII-S-2 L'installation de la toileII-5~2-1 Choix des dimensions de la toilell-S-2-2 Vérification de la toileII-S-2-3 flXation de la toileII-S-2-4 Trouer la toile pour l'introduction du drain
Chapitre III: PREPARATION D'UNE CULTURE SUR SUBSTRAT SOLIDE
III-1 Matières composant le substrat solide et leur proportion dans le mélangeUI-2 Préparation des matières avant le mélangeIII-3 Le mélangeIII-4 Le remplissage du bac de culture
Chapitre IV: PREPARATION D'UNE CULTURE SUR SUBSTRAT LIQUIDE(FLOATING)
IV-1 Choix des dimensions du polystyrèneIV-2 Coupure du polystyrène1V-3 Trouer Je polystyrèneIV-4 Coupure de l'épongeIV-S Remplissage du bac de culture d'eau
Chapitre Y: LES CULTURES SUR SUBSTRATS SOLIDES ET LIQUIDES
V-l L'étape pépinièreY·2 L'étape post-pépinièreV-3 L'étape production
l _
1
Chapitre VI: DISPOSITONS ET DISTANCES ENTRE LES PLANTES
VI-1 Etape pépinièreVI-2 Etape post-pépinièreVI-3 Etape productionVI-3-1 Etape production en substrat solideVI-3-1-1 Production par semi-directVI-3-1-1-1 Production par semi direct en ligne.VI-3-1-] -2 Production par semi-direct en quinconceVl-3-2 Etape de production en floating
Chapitre VII: INSTALLATION DES CULTURES
VIl-l Installation d'une cwture pépinièreVlI-2 Installation d'une culture en post-pépinièreVII-3 Installation d'une culture en productionVIl-3-1 Installation d'une culture en production sur substrat solideVII-3-1-1 Installation d'une culture par semi-direct..VII-3-1-2 InstalJation d'une culture par repiquageVU-3-2 Installation d'une culture en production sur substrat liquideVII-3-2-1 repiquage des plantes prélevées de la pépinière.VII-3-2-2 repiquage des plantes prélevées de la post-pépinière
Chapitre VIII : ALIMENTATION ET ENTRETIEN DES CULTURES ENWCRQ-JARDIN
VlIl-l Quelques précautions à prendre pour les alimentsV11l-2 L'alimentation sur substrat solideVIII-2-1 PlIase semis directV11I-2-2 Phase repiquageVITI-3 L'alimentation sur le floatingVIII -4 Entretien des culturesVIII-4-1 Entretien sur le substrat solideVIII-4-2 Entretien sur le substrat liquide
Chapitre IX : CONFECTION DESOUTfLS D'ENTRETIEN ET LAFERTILISATION DES CULTVRES DU MICRO-JARDIN
IX-l- La binetteIX-2 -L'arrosoirIX-3- Les outils de mesur.e peur la fertilisation
1
Chapitre X PROTECTION DES CULTURES
CONCLUSION
Bibliographie sommaire
INTRODOCTION
Selon les estimations de la FAO, deux milüards de personnes
souffrent de malnutrition dans le monde. Les femmes et les enfants sont les
premiers victlines de cette carence alimentaire.
Dans les pays où la prévalence de la sous-alimentation est élevée~ une
proportion relativement forte de la population lutte pour survivre avec moîns
de un (1) dollar Eu par jour. Il ne fait aucun doute que la pauvreté est une
cause de la faim, înversement, la faim peut aussi provoquer la pauvreté. En
effet, elle prive sOllvent les personnes pauvres de leur unique ressource: leur
force physique et leur capacité de travail. La faim endémique a des
répercussions négatives sur les individus mais aussi sur l'ensemble de la
nation. Des études, par exemple, effechlées par la Banque Asiatique de
Développement en Inde, au Pakistan et au Viêt-Nam ont relevé que les effets
conjugués d 'lm retard de croissance et de carence en fer et en iode réduisent
le PIB de 2 à 40/0 par an. Selon des calculs récents effectués par la FAü, il
semblerait que la diminution de moitié dl! nombre des personnes SOllS
alimentées d'ici 2015, représenterait un gain de plus de 120 milliards de
dollars par an, puisqu'elle pennettrait aux personnes de vivre plus longtemps
b. \
et en onne sante.
Il est donc établi aujourd'hui avec certitude qu'il existe un tien de
cause à effet entre sous alimentation, pauvreté et sous développement.
J Source: rapport 2000 de III FA 0 sur l >étal dc la faim dans le monde
2
Pour lutter contre le fléau de la sous alimentation, et par ricochet
contre celle de la pauvreté et du sous développement, plusieurs stratégies
sont en train d'être dégagées par les pays en développement et souvent en
collaboration avec l'Organisation Mondiale pour l'Alimentation ( FAO ).
C'est ainsi qu'est née en Colombie une technique de culture urbaine assez
révolutionnaire permettant aux ménages urbains de produire au moins une
parties de leurs denrées alimentaires. Cette culture qui ne nécessite pas de
superficies imponantes et n'utilisant aucun produit toxique, peut se faire sur
les toits des maisons, dans des terrains vagues ou dans tout autre espace
disponible. Les résultats assez satisfaisants produits par cette nouvelle
technique, connue sous le nom de micro-jardin, ont amené la FAO à tenter la
vulgarisat-ion dans certains pays du Tiers-monde.
Le Sénégal après le Chili, est le second pays à avoir bénéficié de ce
projet. Après lUle dizaine d'années de formation et de wlgarisation, ie
micro-j ardin est en train de faire ses preuves d'efficacité grâce à une
production relativement importante de légumes frais et de qualité pour la
cellule familiale d'abord et le commerce ensuite.
C'est compte tenu de ces résultats encourageants que le Ministère de
la jeunesse, dans le cadre de sa politique d'insertion des jeunes par
l'agriculture, porte un intérêt particulier pour les m.icro-jardins qll1
pourraient dans un avemr proche devenir un véritable « réservoir »
d'emplois. Mais également les micro-jardins pourraient être un moyen
approprié pour l'Etat du Sénégal pOUf résoudre en partie le problème de
l'autosuffisance alimentaire et lutter contre la sous-alimentation.
3
C'est ainsi que lors des «Vacances citoyennes ~) de 2002, le Ministère
de la jeunesse en collaboraùon avec la FAOet le PAM a fonné soÎxante
quinze (75) jeunes issus d'associations implantées dans les trois (3)
départements de Dakar et jugées très actives dans diverses activités. Ces
jeunes ont été fonnés avec comme objectifs de les insérer dans le tissu
économique du pays mais également d'en faire des relais de vulga.risation du
micro-j ardin.
Les techniques du micro-jardinage, bien que simples, font appel
néanmoins à plusieurs secteurs d'activités allant de la menuiserie à des
matériau cl' ind listrie ( plastiq ue, po Iystyrène. .. ) en passant par des rés ictus
agricoles etc .... et nécessite une fonnati.on de qualité,
Il est évident Que si le Ministère de la jeunesse veut pourswvre un
objectif de vulgarisation rapide et efficace pour faire entrer le mlcro
jardinage dans les mœurs des jetmes sénégalais, il va salJs dire que la
fonnatioD doit nécessairement s'orienter vers la fonnation de formateurs.
C'est d'ailleurs da.ns ce sens que l'équipe qui pilote le projet de la
FAO a pu pérenniser, pendant une dizaine d'années, un nombre important
d'acquis dans la formation en orientant celle-ci vers la fOl1nation des
fonnateurs. En effet, j l1squ' ici, l'espri t de la formation repose sur le principe
selon lequel tout stagiaire fOffilé est lin est potentiel fonnateur, un relais de
vulgarisation à travers le pays. Aujourd'hui bon nombre d'anciens stagiaires
s'investissent effecüvement dans )a tâche de formation avec leurs atouts et
leurs 11mites, leurs succès et leurs déboires.
4
Mais tout compte fait, i.l reste évident que l'acquisition des techniques1
et connaissance en micro-jardin nefdispose pas automatiquement à des
compétences de formateur. Fonner requiert d'autres aptitudes teUes que la
maîtrise d'un ensemble d'outils nécessaires à toute intervention pédagogique
de qualité susceptible d'asseoir les compétences et les habiletés recherchées
chez le fonné. C'est fort de cette remarque~ous avons cnl devoir apporter
notre contribution en tant que futur inspecteur de la jeunesse pour combler
les lacunes constatées dans la fonnation des jeunes en micro jardin et plus
particulièrement dans la fonnation des fonnateurs. La question que nous
nous sommes posés est la suivante: « Quelle est la démarche pédagogique la
plus appropriée pour asseoir des compétences de fonnateurs aux différents
stagiaires en micro-jardin .-;> ». Notre objectif à travers cette question est de
parvenir à proposer une démarche fonnelle, non absolue, mais utile pOtlr
poser les jalons d'une véritable formation des fonnateurs.
Quels sont l'intérêt et l'originalité de cette recherche,? Nous avons
pu constater que malgré la relative longlle expérience du ,énégal dans le
domaine du micro-jardin, la production de documents p1dagogiques est
quasi nulle. Il n'existe aucun manuel de support Pédago4que ni pour le
fonnateuf ni pour les stagiaires,' Les stagiaires, .tel que n,us avons pu le
constater dans les nombreuse) seances de formatlOu auxqu~nes nOlIS avons
assisté sont astreints à prendre note s'ifs sont instruits ou alphabétisés d.ans
une langue. Et même si c'est le cas, cet exercice n'est pa~ à la portée de
n'importe qui. La foonation souffre donc de cet handicap~les stagiaires une1
fois la formation tenninée, ne retiennent en réalité qu une -partie des
enseignements et les notes prises pour rafraîcbir la mémoire sont souvent
5
défectueuses et infidèles pour leur être utde. Notre objectif est donc double:
Fournir aux stagiaires les rudiments d)intervention pédagogique de
qualité pour les préparer à la tâche de formateurs.
Mettre à leur disposition un condensé des connaissances et techniques
en micro jardinage. Ce condensé pouvant à la fois servir de support
pour la réalisation de leurs propres micro-jardins ou encore de support
pédagogique pour la formation d'autres stagiaires.
Pour mener à bien ce travail, nous avons suivi cette formation en
micro-jardin à titre de st8briaire à la FAO. Ce stage de cinq (5) jours a été
pour nous l'occasion de maÎtrÎser les connaissances et techniques du micro
jardin, mais également de prendre méticuleusement des notes que nOliS
avons eues à réorganiser à la fin cie la formation. Muni de notre cours de
l'INSEPS en intervention pédagogique, nous avons suivi une seconde fois la
fonnatioo pOUf voir les applications qu'ou pouvait en faire. Une fois ce
travail terminé nOlis avons photographié les di fféreutes séquences de la
fonnation. Ce travail sera complété par des dessins. Des enquêtes
qualitatives ont été également menées auprès des formateurs et des stagiaires
pour compléter les informations. Le tout nous fi pennis d'organiser notre
travail en deux (2) parties·
- La première partie propose des éléments d'intervention pédagogiques
pOllf permettre aux fonnateufs sur le terrain ainsi qu)aux futurs
intervenants d'avoir tlne démarche pédagogique susceptible d'améliorer
la qualité de la fonnation. Ces éléments sont relatifs aux modalités
d'intervention pédagogiques en micro-jardin tOl/chant il la fois la
6
théorie ct la pratique. En d'autres tenues ils posent le problème de la
conception de J'intervention et de l'organisation de la formation, mais
également de J'interaction entre
formateurs et stagiaires et de j'évaluation des enseignants.
- La seconde partie tente de restituer l'essentiel des connaissances et
techniques en micro-jardin. Ce condensé de connaissances et techniques
est i.t1l1stré par des photos et des dessins pennettant ainsi aux lecteurs
non initiés de saisir le sens du texte.
PARTIE 1
ELEMENTS D'INTERVENTION
PEDAGOGIQlTE EN MICRO-JARDIN
7
8
Chapitre 1: l,ES MODA LITES D'INTERVENTION PRDAGOGIQUES
Les modalités d'intervention pédagogique nous pennettent de voir les
variables associées à l'efficacité de l'enseignant. Conune nous avons eu à le
souligner plus haut, la possession de connaissance ou de techniques, de
quelques domaines que ce soit, ne prédispose pas à priori à une aptitude à
transmettre efficacement ces connaissances ou ces techniques.
Ainsi on peut constater que dans le domaine propre au micro-jardin, dans le
processus enseignement-apprentissage la difficulté réside souvent à:
- l'appropriation des fondements tbéoriques du micro-jardin ;
- la mise en œuvre des mesures pratiques ayant trait à la fonnation.
Qu'est ce au juste l'intervention pédagogique "Selon Godboll,
l'intervention peut être défmi comme « J'ensemble des procédures qlù
favorise la construction de compétence chez un pratiquant ». En d'autre
tenue elle consiste à mettre en œuvre à partir de fondement théorique des
mesures pratiques dans une perspective de form.ation.
Quant à la pédagogie elle est défini comme « une technique de
l'éducation qui est à la fois une science et un art ».
une science car elle doit avoir lU1e base comportant des d01U1ées précises qui
hù sont apportées par la pédagogie expérimentale et la psychologie de la
cible à former (eofants, jelUles, adultes etc -)
Un art, compte tenu de l'application que le fonnateur fait de la science
pédagogique. Cet art réside dans le mode d'action que le formateur exerce
9
sur la cible ainsi que dans la manière de présenter (es dOlUlées.
1-1 Les fondements théoriques de la formation en micro-jardin
La FAG, dans le but de vulgariser dans les pays en VOle de
développement les techniques du micro-jardin, a conçu un projet avec l'Etat
du Sénégal associant des agents de l'Organisation et le Ministère de
l'agriculture du SénégaJ. Ce projet installé au Centre de Développement
Horticole (eDH) est constitué de bureaux, d'un jardin d'expérimentation
d'environ lU) demi hectare, d'un grand hangar qui abrite un espace de cours
et un magasin de stockage de matériels et de matériau de fonnation ainsi que
des véhicules.
Le projet ne se limite pas uniquement à fonner mais également à faire
des recherches pour diversifier les techniques de production et améliorer les
rendements. A ce niveau, on peut constater que les connaissances relatives
aux techniques favorisant un meilleur rendement, évoluent de manière très
significative. Cette évolution, fruit d'âpres recherches et d'expériences doit
être suivie par tout fonnateur qui est tenu d'être en contact pennanent avec
la FAO. En guise d'exemple, entre novembre 2002 et mars 2003 c'est à dire
en l'espace de cinq (5) mois, la composition du substrat soljde a
senslblement évolué tant au niveau des matières qui la composaient mais
également dans la proportion que chaque matière occupait dans le mélange.
C'est ainsi que le gravier est remplacé par la latérite et la balle de riz qui
constituait 400/0 de la composition du substrats est réduite à 20%, la coque
d'arachide qui jusque là était de 40% est passé à 60%. De teUes
modifications résultent des conclusions des recherches et d'expériences
lO
menées eu penn~J1ence au niveau de l'atelier laboratoire.
Toutefois, il n'exis te pas encore une re V1le ou lin bulletin d'in fonnation
publié et menant à jour les résultats obtenus des différentes recherches. Or la
tendance devrait aller dans le sens d'une vulgarisation rapide des
infonnatlons et a une large échelle afin d'assurer une évolution harmonieuse
des connaissances et techniques. AlUOurd'hui à défaut d'infonnations en
aval une quête pennanente d'informations en amont doit animer tout
foonateur pour éviter d'être en déphasage avec les connaissances nouvelles
et les risques de s'appuyer sur des donnée obséletes dans les formations.
Car, c'est muni de connaissances et techniques à jour, que le fonnateur est à
même de concevoir les mesures pratiques de la fonnation.
J-2 Les mesures pratiques de la formation
Les mesures pratiques concernent les tâches que doivent réaliser le
fonnateur pour mener à bien sa mission. On distingue à ce niveau trois(3)
tâches:
* la conception;
* l'intervention;
* l'organisation.
1-2-] les t3c.hes de conception
L'atelier laboratoire a conçu la formation en micro-jardin en cinq (5)
modules étalés sur cinq (5) jOtlfS. POUf chaque module, des objectifs ont été
défiJ1is. Les stratégies d'intervention peuvenl varier en fonction du nombre
de stagiaires et de formateurs, de la spécificité de la cible ( âge, sexe, niveau
1)
d'étude ... ) .
Ainsi les objectifs peuvent se présenter comme suit:
MODULE 1
Object(( 1
Pennettre aux stagiaires, à travers une présentation assez exhaustive du
nlicro-jardin, de mesurer l'importance de cette culture urbaine dans leur vie
en particulier celle de la nation en général et les contraintes liées à cette
culture.
Objecfif2 .
Acquérir au premier jour les bases d'installation d'une pépinière.
Objecu! 3.-
Acquérir les cormai ssances théoriq lies et pratiqlies cl e constnlctlon d'un bac
de culture dans un exercice de groupe.
MODULE li
ONeclif ].
Pouvoir construire individuellement un bac de culture.
()~fecfif2
savoir plastifier le bac de culture
l\tIODLTLE nI
O~jr:Cltrl
Savoir préparer un substrat solide (lavage et mélange des composantes en
1
12
proportions détenllitiées).
Objectif2.
POllVOÎ1' repiquer sur le substrat solide.
Objectif 3,.
Erre en meSUl'e de repiquer sur le substrat solide_
()bjetf~f 4.
Etre capable d'effectuer un senus direct sur le substrat solide.
Objeclif5 .
COllnaître lës techniques d'entretien sur le subsÎJ'at solide
Objectif6 .
Savoir confecriolll'ler une binette
MODULE IV
Objee,(! J:
Savoir préparer un bac de culrure Sl:r sLlbst1<al liquide (reJilplir Je bac d'eau,
couper et trouer le polystyrène).
Objectif2 .
Avoir les bases théoriques de la ferti Jjsalion ( ai imen tarion ) sur les substrats
solieles et uqlJides,
MODULE V
Objecfij ,.
Savoir confection.ner des arroSOIrs el des instruments de mesures poUt la
fertilisation
Obfeclif2
1
13
Etl-e il même de définir les mesun~s de protection conlre les différentes
menaces que peuvent subir le tnicro- jardto.
Objectif3.
Savoil' restituer en théOlie et ell pratique les différents enseignements des
cinq (5) modules.
Les Objectifs que nous venOIlS d'énumérer peuvent connaîlTé des
modifications en fonctioll du temps imparti. . à la formation qui peut
varier en fonction des contraintes rencontrées par les fonnateL[rs. Ces
coniIaintes peuvent être liées à J'insuffisance du matériel Ou des Ulatériallx
de fonnation. Si c'est le cas les fonnateLLfs sont obhgés d'éliminer quelques
cours pratiques. De même 011 peut aussi ê[n~ confroul"er à un problème
d'espace qui ne favorise pas les pratiques d'un certains nom.bre d'e'xpérience
( con fection individuelle de bac de culiure pal' exemple).
Mais en tout dat de cause le fonnateur se doit toujours de définir ses
objectifs pOLIr concevoir clajrement les tâches d'organisation.
1-2-2 Les tâcbes d'organisation
EHes consistent en gros à prograrnmer les séquences de la fOfll1C1i:ion, à
orgamser les siagiaires en équipe et à aménager l'espace du plateau de
rravail.
1-2-2-1 Le I)rogramme
A titre indicatif le programme peut s'établir comme suit si l'Of] s'en
tient aux objeaifs définis plus haut,
MODULE 1
1
14
Début des cours : 9h
Arrêt des cours: 16h
Pause: 13h - 15h
Durée de la fOniiàt101l : cinq (5) jours, du luodi au vendredi.
MODULES Activités modulaires----1--- Présentation du micro-projet- Technique d'installation d'une pépinière- Techruque de (;onfection d'un bat: de culture (
exercice collectif)
MODULE II
MODULE III
- Confection individuelle d'no bac de culture- Plasti fication du bac hydroponique
- Préparation du substrat olid (lavage de balle de ri-z,de la coque d'arachide et nettoyage de la latérite)
- Confection de la binette.- Repiquage semi, et entretien sur le substrat solide.
MODULE IV
1--------/---------------------- ---- Préparation des bacs hydroponiques- lVIise en place de la culture hydroponique- Entretien sur le floating- Théorie de l'atirilenîatioll ~Uî Je floatlng et le substrat
solide
MODULE V
- Confection arrosoir etout.iIs de-rnesures= - (- Pratique de fertil isation sur le substrat solide et
liqulde- Protection des cultures- Evaluation des enseignements
15
1-2- 2-2 :L'organjsation des stagiaires en groupe de travail
On admet par expérience qU'Ull fonnateur expérimenté peut réunu- sur
un plateau de travail jusqu'à vingt (20 ) stagiaires. De même il n'est pas
recommandé par expérience qu'un fonnateur peu expérimenté réussisse plus
de dix CI 0 ) stagiaires. Toutefois il faut relativiser ces pratiques, qui pour
l'instant n'ont pas un fondement scientifique en ce sens qu'elles ne sont pas
les conclusions de recherches scientifiques sur la question de la formation
en micro-jardin. Mais en l'absence de données scientifiques sur )a question
on peut s'en tenir à ces «( expériences »comme hypothèse de travail. C'est
ainsi qu'on admet toujours par expérience que lorsque le nombre de
stagiaires dépasse huit (8), iJ est plus judicielLx de les organiser en équipe de
travail de huit au maximum. En effet, dans les travaux de groupes, le nombre
pléthorique de staglaires peut nuire à L1ne interaction nécessaire entre
stagiaires et formateurs. De même certains stagiaires peuvent ne pas trou\(~
l'occasion de s'exercer durant les lTaV3UX de groupe. Par exemple, dans la
constnlction du cadre d'un bac de culture, il faut enfoncer huit clous. Or si le
nombre de stagiaires dépasse hUit ( 8 ), au moins un d'entre eux n'aurait pas
l'occasion de s'exercer.
1-2-2-3 Aménagement de l'espace du plateau de travaiJ
Dans les llmites des contraintes d'espace il est recommandé
d'aménager un espace de COUTS théOlique et U11 autre de travaux pratiques.
1-2-2-3-1 Espace de cours théoriques
16
Cet espace doit être suffisamment grand pour contenir tous les
stagiaires en même temps. Il doit être d'W1 confort minimmn pour pennettre
aux stagiaires de suivre attentivement les explications du formateur et
prendre des notes au besoin.
Le formateur doit disposer d'un tableau ou bien du papier padex ou de
préférence les deux à la fois. Sur le padex doit figurer le résumé des cinq (5 )
modules écris en caractères visibles et lisibles. Le tableau peut servir aux
explications et commentaires complémentaires qui auraient besoin d'être
transcrits.
1-2-2-3-2 espace de cours de travaux pratiques
Cet espace, pour des raisons de sécurité (surtout avec les travaux de1
menuiserie) doit être aménage. de tei sorte que les risques d'accidents
soient amoindris. Tl doit, de préférence, être à l'abri du soleil pour éviter les
coups de soleil que pourrait provoquer L1ne longue exposition pendant le
travail ( la construction d'un bac Y2 m2, pour un non expérimenté, peut
durer jusq\llà 3h de temps ).
Le formateur, une fois, les tâches d'orga..nisation sUlmontées, peut
s'astrelndre aux taches d'intervention.
17
1-2-3 Les taches d'intervention
Elles correspondent aux actes pédagogiques quotidiens que pose le
formateur sur son plateau de travail c'est à djre la conduite des différentes
séances.
L'intervention du fonnateLir en micro-jardin consiste à alterner des
cours théoriques et des cours de travaux pratiques. Selon la séquence
abordée, il peut être plus facile de commencer par l'une ou l'autre. Lorsque
la session de fonnation réunit plusieurs stagiaires encadrés par plusieurs
fonnateun:,~ il est p1us judicieux, pour la gestion du temps, que les cours
théoriques réunissent tous les st3f,riaires et que les travaux pratiques se
fassent en équipe. Dans ce mode d'intervention, l'tm des formateurs (de
préférence le plus expéri.menté ) assure les cours magistraux (théoriques ).
Chapitre Il : L'interaction entre formateurs et stagiaires
Le formateur en micro-jardin peut recevoir sur le plateau de travail
des cibles très variés. Il peut en effet, s'agir pour lui, de fonner des j euoes ou
des adultes, de sexe masculin ou féminin, des illettrés ou des cadres de haut
niveau, des nation31IX ou des étTangers ... Le groupe de stagiaires pellt
même être très hétérogènes et regrouper des catégories sociales très variées.
C'est en tenant compte de ces cas de figures très variés et en adaptant sa
fonnation au profil des participants que le fonnateuf sera en mesure de
gérer efficacement les interactions entre lui et les stagiaires.
L'interactIon entre fonnateurs et stagiaires, c'est le processus meltant en jeu
l'ensemble des comportements et les perceptions des intervenants et des
18
participants pendant qu'ils sont sur le plateau de tT8vail.
Des études portant sur l'analyse de l'enseignement nOlis lnfonnent que les
changements qui se produisent chez le stagiaire résultent de l'interaction
entre les comportements de celui-ci et de ceux du formateur. Ces études
nous informent également sur les types d'intervention les plus fréquentes
pendant l'interaction.
Ces types se présentent ainsi:
Le fonnateur doit:
présenter les activités aux stagiaires;
observer leur pratique (supervision) ;
réagir à leur prestation (feed-back) ;
veiller au climat d 'apprentissage (climat pédagoglque.
11- J Présentation le travail
11 s'agit d'informer le stagiaire, lui expliquer clairement la tàche à
réaliser. II est important au fur et à mesure du déroulement de la formation,
de justifier l'introduction d'uoe nouvelle technjque pOlif motiver les
stagiaires. En somme, il s'(lgit dans cette présentation d'indiquer aux
stagiaires les avantages qu'il y a faire telle activité Ol! à liser de teUe
technique.
Après la présenta tioo) a vaut d'engager l' acti vité, l'enseignant se doit
de véri.fier la compréhension de la tache, soit en posant tlne question de
compréhension ( contrôle de niveau d'attention et de compréhension) soit en
faisant exécuter la tâche par Wl ou plusieurs stagiaires (compréhension et
démonstration de la tile he)
19
11-2 Observation et supervision de la prat'ique
Savoir observer est une compétence indispensable au fonnateur.
L'observation a pour but d'identifier les caractéristiques d'une habileté, d'en
faire la comparaison avec la prestation souhaitée et de prendre une décision.
L'habileté diagnostique du formateur en micro jardin dépend de ses
conna.issances dans ce domaine et du Dlveau de maîtrise personnelle du
micro jardinage. Quand Je fonnateur observe, il doit se deméUlder lorsqu'iJ y
a état entre la prestation souhaitée et celJe qui est réalisée si les causes sont
bées:
à un défaut de compréhension;
lin manque d'habileté;
des problèmes sociaux (gènes face à ses pajrs).
De même, le fonnateur doit voir lorsque la réalisation est incorrecte si
la divergence avec le modèle est mineur ou importante.
11-3 Le feed-back ou rétroaction du formateur
Le feed-back peut être déti.lli, de façon général com.me « l'ensemble
des comportements des enseignants, lorsqu'il s réagissent aux réponses des
élèves ». Dans le contexte spécifique du micro-jardin. c'est l'information
fournie au. stagiaire afin de l'aider à faire correctement lIne technique,
éliminer les prestations incorrectes et atteindre les résultats escomptés.
La qualité du feed-back (nature de l'information et sa justesse) dépend de la
capacité du fonnatellf à poser un diagnostic, c'est à dire sa capacité à bien
20
observer et bien analyser une habileté technique.
11-4 Le cJjmat d'apprentissage (climat pédagogique)
Pour utiliser à bon escient et à fond lems ressources (intellectueUes et
physiques), les stagiaires ont besoin d'évoluer dans une ambiance de travaiJ
et' dans lUl contexte social qui leur conviermeot.
Dans une telle perspective, l'action du formateur est détenninante.
Certaines conditions sont susceptibles d'aider les Lotervenants à créer un
climat pédagogique favorable à l'apprentissage. Notamment de :
réagir aux stagiaires qui en ont le plus besoin;
éviter que certaÎns stagiaires ne monopolisent la parole;
utiliser des styles d'enseignement qui respectent les besoins des
stagiaires
amener les membres de groupe à devenir des agents de renforcement
(aide entre stagiaire) etc.
Cbapitre 111 - L'évaluation des apprentissages
Apres le déroulement d'une séquence ou à la suite de l'observation
des stagiaires pendant les activités) fait le bilan de son actions immédiate Il
re lève s 'j1 Y a lieu, les difficu1tés rencontrées puis prévo it les mesures à
prendre pour atteindre ses objectifs de formation Il s'agira de modifier les
situations prévues, préciser les consignes, organiser différemment les
équipes stagiaire etc.
L'êvaluation n'est rien d'autre que le compas raison de ( ce qui est) il (ce qui
1..,devrait être) Elle sert par conséquent à déterm_iner le niveaux d'attefr
objectifs de formation par les stagiaires JJ pennet entre autTes
à l'intervenant:ew.f.
- d' avoir des informat ions re.latives prestations des stagiaires d'apprécier
l'efficacité de s:es approch~ pédagogiques
- d'at?précier son propre cheminement;
- de se situer par rapport aux exigence du micro-jardinage.
L'évaluation en micro jardin est généralement fonnative .autrement dit, elle
est centrée exclusivement sur le stagiaire, sur son évolution et ses besoins
d'apprentissage ou de développement.
Tout au long de la foonation, le stagiaire réalise . un certain nombre
d'instruments (binette, bac de culture, instruments de mesure etc.), il
acquiert un certain nombre de connaissance (l'alimentation du micro-jardin
par exemple ).11 est possible pour Je fonnateur d'apprécier les instnuuents
confectionnés, d'un mesure la précision, de tester les connaissances par des
travaux pratiques.
Au niveau de l'ateJjer laboratoire de la FAG, une séance de restitution
est organisée à la fin de la formation. Cette séance est en réalité une séance
de «questions-réponses)) ou les stagiaires posent un certain nombre de
questions au fonnateur pour être éclairés sur tel ou tel aspect de la fonnation
Cette séance est d'un intérêt capital pour le fonnateuf qui al' occaSIon de
revenir ou de mettre l'accent sm un aspect de la formation qui n'était pas
bien compris, mais également elle lui pennet de mesure le niveau de
compréhension des stagiaires et d'apprécier l'efficacités de ses approches
pédagogiqu~,Quant aux stagiaires, c 'est l~ moment de combler certains
déficits sur des aspects qu'ils n'ont pas pu maîtriser au cours de la
22
formation.
En tout état de cause, la tonne de J'évaluation reste à l'appréciation du
fonnateur, comme nous avons pu le souligner plus-haut., les situations
pédagogiques peuvent changer selon les contextes, les ressources
disponibles, la cible etc. Mais à titre indicatif, le formateur se doit:
d'identifier clairement ses objectifs pédagogiques;
d'élaborer un instrument ou une méthode d'évaluation;
d'interpréter les lllforrnations de l'évaluation et de Juger de leur
valeur;
de prendre une décision, c'est à dire envisager ce que l'on va faire
après la connaissance des résultats;
23
PARTIE II
CONDENSE DES CONNAISSANCES
ET TECHNIQUES EN
MICRO-JARDIN
24
La cululre en micro-jardin se fait selon deux systèmes·
le système substrat solide;
le système substrat liquide (floating ).
Ces systèmes relativement simples, demandent cependant une
fonnation de base pennettant d'acquérir les connaissances et techniques
relatives à la mise eu place de ces cuJtures.
Il s'agù·a pour nous d'une part, de présenter le matériel nécessaire pour la
confection des bacs de culture, l'alimentation et l'entretien de ces cultures.
D'autre parr exposer les connaissances et techniques liées à la pratique du
micro-jardiuage.
Chapitre 1 : PRESENTATION DU MATERJEL
Le matérÎel se répartit en:
- matériel de menuiserie;
- matériel de préparation de substrat solide;
- matériel du système substrat liquide;
- matériel d'entretien;
- matériel divers.
1-1 Matériel de menuiserie
25
Bois _ Eauerre
Ruban
Pointes
Vilebrequin TenailleMarteau
I~2 Matériel de préparation du substrat solide
Tamis
Balle de riz
BassÎne & coq d'arachide Brouette & latérite
1-3 Matériel du système flottant
26
Coutelas
Polystyrène
Capsules
Toile
Ciseaux
Eponge
Emporte pièce
1-4 Matériel d'entretien
Binette
- - .~
boîte de pellicule scotch (colle) bouteille (Evian)
27
1-5 Matériel divers
Papier journal
Marqueur
Punaises Critérium Drain Grille de protection
chapitre Il: CONSTRUCTION D'UN BAC DE CULTURE
Le choix du bOLs est nécessaire pour la confection d'un bac de culture. nexiste deux types de bois:
- le bois cadre;
- le bois traverse.
11-1 Le bois cadre
Il existe un bois cadre standard pour toutes les légumes et des bois cadres
spécifiques POlU- les légumes à racines (ex: carotte, navet, pomme de terre,
patates ... ) et un bois cadre pour les légumes non racinaux.
28
*Bois cadre standard
Les dimensions du bois sont les suivantes:
*/argeur: 9 à 14 cm
*époisseur _. supérieure ou égale à 1,5 cm
>tBois cadre pour les légumes à racines
Les dimensions sont les suivantes
*/argel/r: _ à 14 em
*épaisseur . supérieure ou égale à .L,Sem
11-2 Le bois traverse
Il n'y a pas de dimensions spécifiques pour les traverses. Toutefois,
leur largeur et leur épaisseur sont généralement inférieures aux largeurs
et/ou épaisselJrs du bois cadre.
11-3 Format du bac de culture
Le micro-jardinier a Je IOlsir de confectionner des bacs adaptés il ses
besoi ilS l 'essentiel étant de respecter les normes de construction. T Oll tefois,
il existe trois sortes de fonnat standards de bacs de culture·
- bac de 1 ml
- bac de ~ m2
- bac de 1;4 m2
29
11-3-1 Le bac 1 m2
Ses dùnensions sont les suivantes
*/ongueur : 120 cm
* largeur : 100 cm
*pieds: f,l) cm
0-3-2 Le bac de 1/2 m2
Ses dimensions sont les sujvantes
*Iongueur j CiCcm
*Iargeur 1~;4cm
*pœds : 60 cm
11-3-3 Le bac de ~ m2
Ses dimensions sont les suivantes
*Iongueur: cm
*/argeur _cm
*pieds 4'-' cm
II-4 Montage d'un bac. de culture
Pour monter un bac de cultme, il faut des pointes n06 et des pointes
0°4 pour
-Je montage du cadre (fonnat) ;
- la fixation des traverses;
30
- la fixation des pieds.
11-4-1 Montage du cadre
Pour monter le cadre (fonnat), il faut huit (8 ) pointes de 0°6 à raison de
deux par côté.
\.. ~ lC' -:. E
f'\) ~ 'E..
.> .... R.~ 1\
Le>~' (, LI sul'-
p~,.1 .' l
1
".
La largeur est toujours posée sur la longueur
31
11-4-2 Fixation des traverses
Elle se fait de la manière suivante:
- les deux premières traverses de la droite et de La gauche sont posées sur les
épaisseurs des largeurs et longueurs du cadre.
- la fixation des traverses qui se fait avec des pointes n04 part
alternativement de la droite et de la gauche pour converger vers le centre.
l'espace entre les traverses est environ 5 cm au maximum (à peu près
la largeur de trois (3) doigts)
remarque: Les espaces entre les traverses ne sont pas obligatoires, mais
pelmettent tout simplement d'économiser du bois.
32
11-4-3 Fixation des pieds
les pieds sont toujottr's futés aux extrémités des lo~gueurs du caMe et â
],extérieur.
Pour fixer les pieds, ~ fa\lt:
- seire( L6')-po.iJ)tés-nO&peur l'extérieur à raison de quatre (4 ) Jl(lt pled--;, "
- d6uze (I2} pelotes 0°4 à l'intérieur à raison de trois (3 ) par pied.
1J-5-L'itistaJlati~n (h~ drain et de la toile
Pour llne cldture Sllr substrat solide, il faut installer un drain et tille
toile. Par c.onb:e, il n'y a pas d'installation de ce drain pour une culture SUT
substrat Ijquide (&ating)
0-5-1 L'instaJiation du drain
Pour installer le drain, il faut:
avoir un drain d'environ 12 cm
trouer la largeur du cadre à hauteur
de deux (2) cm du bas vers le haut à
l'aide d'un vilebrequin
11-5-2 L'installation de la toile
introduire le drain jusqu'à avoir
deux (2) cm .dans le bac
33
Pour installer une toile, il faut:
- vérifier les dimensions (L+l) nécessaires pour couvrir la tAthlt ;
- fixer la toile;
- touer la toile pour introduire le drain dans le bac.
11-5-2-1 Choix des dimensions de la toile
La largeur de la table correspond au I1llmmum à:
(largeur bois cadre*4) + (épaisseur bois cadre *2) + largeur fonnat
La longueur de la table correspond au minimwn à:
(largeur bois cadre*4) + (épaisseur bois cadre *2) + longueur fOimat
34
Exemple d'un bac de V2 m2
Largeur toile: (14 cm*4) + (1.5cm*2)+ 54cm = 113cm
longueur toile: (54cm*4) + (l.5cm*2) + 1OOcm = 159cm
on peut relever légèrement ces dimensions jusqu a 3 cm de plus par meSlITe de
précaution.
11-5-2-2 Vérification de la toile
U faut toujours vérifier si la toile n'est pas troué, faute de quoi, on court le
risque de l'enlever ou de la réparer avec de la colle (scotch) une fois le travail
terminé. En effet il est impossible de faire une culture sur un bac qui laisse
passer l'eau aiJleurs que par le drain.
11-5-2-3 fixation de la toile
Elle se fait en général avec des punaises. Pour ce faire, il faut
- poser la toile dans le bac;
- stabiliser la toile en mettant du substrat solide aux quatre (4) coins du bac et au
milieu;
• 1
35
- enfoncer les punaises en commençant par le bas des largeurs et des longueurs
et ensuite les angles.
11-5-2-4 Trouer la toile pour l'introduction du drain
Pour trouer la toîle, il faut:
- avoir une cigarette allumée ou un bout de bois (ayant à peu prés le diamètre
d~UI1e cigarette) et sans flamme.
- épandre du substrat solide sur la toile afin de d'éviter un contact accidentel du
feu av~ la sutface de la toile
- fixer la circonférence du drain sur la toûe à raide des deux (2) doigts de la
36
mam;
- poser la cigarette ou le bout de bois allumé sur la surface de la toile
matérialisant la circonférence du drain ;
- une fois la toile percée, tenir avec les deux (2) doigts pendant quelques
secondes afin de peImettre l'adhésion de la toile à la surface du drain.
Remarque 1: Pour les bacs de cultures destinés exclusivement à la culture
sur substrat liquide, le procédé reste le même sauf qu'il n'y a pas à installer .,
de drain donc ni à touer le cadre.
Remarque 2: Un bac de culture servant à une culture sur substrat solide
peut être converti en bac de culture destiné à une culture sur floating. Il suffit
d'enlever le drain et d'installer une nouvelle toile.
De même un bac de culture servant à une culture sur floating peut être
converti en bac de culture pour une culture sur substrat solide. A cet effet il
suffit d'installer un drain.
Chapitre III: PREPARAnON D'UNE CULTURE SUR SUBSTRAT
SOLIDE
Pour préparer une culhrre sur substrat solide il faut:
- connaître les matières qui composent le substrat solide arnst que leur
proportion;
- la préparation des matières avant le mélange;
- remplissage du bac solide.
1
37
111-1 Matières composant le substrat solide et leur proportion dans le
mélange
Le substrat solide est composé:
de balle de riz 200/0
de coque d'arachide: 60%
de la latérite: 20%
111-2 Préparation des matières avant le mélange
Elle consiste à:
- laver séparément le coque d'arachide et la balle de riz tme seule fois dans
une bassine ou une brouette (si c'est en grande quantité) ;
- casser la latérite jusqu'à obtenir de petites pierres ~
1
38
- tamiser la latérite à l'aide d'un grillage ou d'un sac pom oignon une (1) fois.
111-3 Le mélange.
Pour obtenir le substrat solide, il faut mélanger les différentes matières
trois fois à l'aide d'une pelle et par déplacements successifs du tas en lieux
différents.
IIl-4 Le remplissage du bac de culture
Il doit être rempli pleinement et la swface du substrat doit être nivelée à la
hauteur du cadre.
Chapitre IV: PREPARATION D'UNE CULTURE SUR SUBSTRAT
LIQUIDE (FLÜATING)
PO\ll' préparer lUle culture sur floating il faut:
39
- choisir les dimensions du polystyrène ;
- savoir couper le polystyrène ~
- matérialiser les trous du polystyrène ;
- couper l'éponge ;
- remplir la table d'eau.
IV-l Choix des dimensions du polystyrène
Les dimensions sont fonction du bac de culture et se calculent de la
manière suivante:
Largeur = hu·geur intérieure du format - 2cm
Longueur = longueur du format - 2cm
Exemple du bac standard de Y2 m2
Largeur intérieure du format = 54cm - (2em *2) = 50 cm d'où
Largeur du polystyrène = SOcm - 2 = 48em
Longueur du polystyrène = l OOem - 2 = 98cm
40
IV-2 Coupure du polystyrène
Pour couper le polystyrène, il faut
- matérialiser les dimensions à l'aide d'un marqueur
- chauffer un coutelas
- à l'aide d'une règJe, couper en faisant passer rapidement le coutelas sur le
trait
IV-3 Trouer le polystyrène
Pour trouver le polystyrène il faut:
- Poser des capsules sur le polystyrène dans une certaine disposition
selon que le polystyrène est destiné pom une post-pépinière ou une
production, selon qu'iJ s'agisse d'un repiquage en ligne ou en
41
qumconce;
- Appuyer sur les capsules afin de laisser des marques pour les trouer ~
- tenir le polystyrène la largeur perpendiculaire au sol et
pièce perpendiculaire à la longueur du polystyrène ;
- trouer et faire ressortir rapidement l'emporte-pièce.
l'empol1e-
IV-4 Coupure de l'éponge
il faut se procurer, de préférence, une éponge de 2 cm d'épaisseur et peu
importe la longueur et la largeur, Ensuite:
- à l'aide d'un marqueur, matérialiser des bandes de 3 cm de large;
1
- couper à l'aide d'un coutelas ou d'un couteau - couper les bandes en
morceaux de 3 cm ;
- couper ensuite chaque morceau du milieu d'lm des côtés à hauteur de
1.5 cm.
42
IV-S Remplissage du bac de culture d'eau
La hauteur de l'eau est inférieure de 2em à la hauteur du foonat. Ces
deux cm correspondant à l'épaisseur du polystyrène, la surface de ce dernier
reste au même niveau que la hauteur du format.
Chapitre V: LES CULTURES SUR SUBSTRATS SOLIDES ET
LIQUIDES
Les cultures en micro-jardin se font en trois étapes:
- l'étape pépinière ;
- l'étape post-pépinière ;
• 1)étape de production .
Les deux premiers étapes sont facultatives, la troisième seule est obligatoire
V-l L'étape pépinière
Elle se fait toujours sur substrat solide. Elle n'est pas obligatoire mais
très efficace pour la réduction du délai de production.
En effet la pépinière est une réserve de plants prêts pour la production.
43
V-2 L'étape post-pépinière.
Elle se fait toujours sur le substrat liquide. Elle est facultative mais
très pratique pour la réduction du délai de production
Remarquel: Entre l'étape pépinière et post-pépinière le délai de production
est réduit de 2 à 3 semaines.
Remarque 2 :En général, une plante en post-pépinière est prête pour la
production lorsqu'elle a 5 feuilles
V-3 L'étape production
Elle se fait sur substrat solide et/ou sur liquide. Toute culture sur
floating peut se faire SUT substrat solide. Par contre certaines cultures sur
substrat solides ne peuvent pas se faire sur le floating.
En règle générale, ce qui différencie la pépinière, la post-pépinière ou
la production, c'est l'état de concentration ou de déconcentration des
plantes. Il faut une distance minimwn pour qu'elle.! puisseJgrandir. Ainsi
selon qu'on est en pépinière, post- pépinière ou production les dispositions
et les distances entre les plantes varient en fonction de l'étape et du type de
plante.
Chapitre V1: DISPOSITONS ET DISTANCES ENTRE LES PLANTES
Elles varient suivant qu'on est en:
- pépinière;
- post-pépinière;
44
- production.
VI-l Etape pépinière:
les plantes sont concentrées sur des lignes équidistantes de 8 cm
peu importe les types de plantes.
VI-2 Etape post-pépinière
f-t
•..~
••
,e
- pour toutes les plantes, l'écart entre les trous est de 5 cm;
- la longueur et la largeur du polystyrène sont distantes également de 5 cm
des plantes.
Vl-3 Etape production
Il faut distinguer deux étapes:
-l'étape production en substrat solide;
-l'étape production en floating ;
45
VI-3-1 Etape production en substrat solide .
Il existe deux (2) manières de produire dans le substrat :
- production en semi-direct;
- production par repiquage.
VI-3-1-1 Production par semi-direct
Elle se fait soit en ligne, soit en quiconque suivant les plantes.
VI-3-1-1-1 Production par semi direct en ligne.
- la longueur et la largeur du format-sont distantes de 5 cm des plantes
les lignes ainsi que les plantes sont distantes de 10 cm
Pour certaines plantes conune le bi;ssep- 00 -1 'haricot, il faut respectivement
augmenter les écarts de 15 et de 30 cm entre les lignes et les plantes.
Exemple de plantes s'adaptant au. semi direct en ligne:
carotte;
navet;
haricot;
bissap;
radis;
etc.
46
VI-3-1-t-2 Production par semi-dired en quinconce
On procède de ta manière suivante:
, ,
l '
1
-les semis sont distants de 40 à SOcm ;
- la longueur et la largeur du format sont distantes des semis de lSem ;
-les trous ont un profondeur d'environ lem.
Par mesure de précaution, il faut deux (2) grains par trou au cas ou l'un
d'entre eux serait détérioré.
Exemple des- plantes destinées pour la production en semi-direct en -
qumconce:
- concombre ;
- melon;
- gombo;
- courge.
1 •
47
VI-3-2 Etape de production eo floatiog .
1. .. t-~ }A1
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1 ,,~: '
L_ e • iJ
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'J;:;,. ..... f
La production en floating c'est le repIquage des plantes prélevées de la
pépinière ou de la post- pépinière. Elle se fait en quinconce.
les plantes sont distantes de 15 cm
la longueur et la largeur du polystyrène sont distantes de Scm des plants.
Exemple de plantes s'adaptant à la production en floating:
- basilic;
- céleri ;
- cresson;
- persil;
- coriandre ;
- chicorée;
- nana.
Remarque: selon les saisons, l'une des fonnes de production peut être plus
approprie:que l'autre pour les cultures s'adaptant aux deux systèmes. Toutes
48
les cultures peuvent passer directement en production .Mais dans ce cas il
faudrait compter avec un délai relativement plus long que le délai imparti à la
production passée en pépinière ou en poste pépinière.
Chapitre Vil: INSTALLATION DES CULTURES
On installe une culture en:
- pépinière ~
- post-pépinière ~
- production.
VlI-l InstaUatioD d'une cuJture pépinière
Pour installer une pépinière il faut:
- un bac de culture rempli de substrat solide;
- arroser copieusement le substrat jusqu'à drainage de l'eau;
- tracer à l'aide d'une binette des si.llons delcm de profondeur équidistanbde 8
cm et parallèll.2 à la largeur du cadre ;
- le premier et le dernier sillon sont à 5 cm de la largeur du cadre;
1 1 bien matérialiser les sillons
à l'aide de la binette ;
à main levée épandre les grains
dans les sillons;
49
- Refermer les sillons légèrement avec la binette et arroser lU1e seconde fois
copieusement jusqu'à drainage de l'eau;• 1
- Couvrir le substrat d'un papier jownal pour éviter l'évaporation rapide de
l'eau',
- Arroser sw' le papier journal pour le fixer sur le substrat;
- poser une grille de protection et des bâtons ;
écrire la date le nom de l'espèce plantée sur une étiquette et la fixer au
, j
50
- rebord de la pépinière ;
- arroser chaque jour, une fois, après avoir enlevé la protection et le papier;
- une fois que les pousses apparaissent, enlever définitivement la protection.
VII-2 Installation d'une culture en post-pépinière
La post-pépinière est l'étape intennédiaire entre la pépinière et la
production .Pour installer une post-pépinière il faut:
- transplanter quelques plantes de la pépinière à l'aide d'une binette de sorte
qu'ils ne perdent pas leur racines,
- tremper les morceaux d'éponge dans de l'eau;
- intercaler la tige de la plante dans l'éponge ;
- introduire la racine et l'éponge dans le trou du polystyrène;
- une fois toutes les trous remplis, on lève le polystyrène, vérifier que
toutes les racines sont bien tendues vers le bas ;
- mettre enfin le polystyrène dans le bac rempli d'eau, les racines dans l'eau les
feuilles en l'air.
51
V1I-3 Installation d'une culture en production
On peut installer une cuJture soit en production sur substrat solide, soit
en production sur substrat liquide.
Vll-3-1 Installation d'une culture en production sur substrat solide.
Elle se fait soit par semi direct ou par repiquage.
VlI-3-1-1 Installation d'une culture par semi-direcf..
- arroser copieusement le substrat solide jusqu'à drainage de l'eau;
- creuser, à l'aide de la binette des tous en respectan~ d'une part, les distances
entre les plantes, et d'autre part les plantes et le format;
introduire deux graines dans chaque trous ;
- arroser une seconde fois jusqu'à drainage de l'eau.
VII-3-1-2 Installation d'une culture par repiquage
- arroser copieusement le substrat jusqu'à drainage de l'eau;
52
- creuser, à l'aide de la binette des trous d'environ 5 cm de profondeur en
respectant les dispositions et les distances entre trous et entre trous et
foonat;
- prélever des plantes de la post-pépinière ;
- introduire les racines et l'éponge dans le trou et fermer le trou à l'aide de
la binette;
- à la fin du repiquage, arroser une seconde fois copieusement jusqu'à
drainage de l'eau.
VIl-3-2 Installation d'une culture en production sur substrat liquide
Elle se fait par repiquage. Il s'agit de repiquer des plantes prélevées de
la pépinière ou de la post-pépinière.
VII-3-2-1 repiquage des plantes prélevées de la pépinière.
Elle se fait de la même manière que l'installation de la cultme post
pépinière (voir plus haut VII-2)
VII-3-2-2 repiquage des plantes prélevées de la post-pépinière
C'est la transposition des plantes d'une post-pépinière vers un
polystyrène de production.
53
Chapitre VlII ALIMENTATION ET ENTRETIEN DES CULTURES
EN MICRO-JARDIN
Les cultures en micro-jardin sont des cultures hydroponiques. Une
culture hydroponiques se défmit comme une culture qui« se fait avec des
solutions nutritives renouvelées sans le support d'un sol ».
Ainsi le micro-jardinier a besoin de deux (2 ) sortes de solutions nutritives
pour alimenter ses cultures. Il s'agit:
- de macro-éléments ;
- de micro-éléments.
L'alimentation se fait soit par dose normale (On) ou par demi dose
(Dd). La On ou la Dd est déterminée en général pour un litre. Ainsi pour un
litre d'eau on a:
- Dn Macro = 5mI;
- Dn Micro =2ml;
- Dd = 2)5m1;
- Dd= hnl.
VllI-l Quelques précautions il prendre pour les aliments.
- Ne mélanger les macro et les micro que dans de l'eau;
- Ne pas exposer au soléil ;
- Remuer avant utilisation ;
- Ne jamais utiliser de récipients en fer
Remarq~: L'a.linHmfutioTr ne se fait que pendant l'étape production sur
substrat solide ou sur fléfcfting.
54
VIII-2 L'alimentation sur substrat solide
On distingue J'alimentation à la phase semi-direct et à la phase
repiquage.
VIII-2-J Phase semis direct
DD 0 D 0 0 0 D 0 D 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Dlx Jx+!J:ç+-2Jx+3Jx+4J).;+5 JI .12 D 14 .15 .16 J7 JI.!2 J3.14 J5 .16 J7
DD 0 DODO.Il 12 JJ J4 J5.16 J7
- Après le semis arroser avec de l'eau seule pendant le nombre de jours
nécessaires pour que les graines poussent.
Alimenter avec une demi-dose pendant les six premiers jours de la
semaine et drainer au septième jour. Le drainage consiste à verser
copieusement de reau ( sans aliment) sur le substrat jusqu'à ce qu'elle
couJe par le drain.
A partir de la deuxième semaine, alimenter avec une dose nonnale les
six (6) premiers jours de la semaine et drainer le septième jour
Phase repiquage
le semaine
DODO 000000 Dil )2 ]J .14 J1 12 D J4 15 .16 17
ODDDDDJI 12 J3 J4 .15 J6
DJ?
- après repiquage arroser avec de l'eau seule pendant quatre (4) jours;
- au 5e jour débute la première semaine de l'alimentation ;
- alimenter avec une demi dose pendant les six (6) premiers jours de la
première semaine et drainer au septième. A partir de la deuxième semaine,
arroser avec une dose nonnale pendant les six (6) premiers jours de chaque
semaine et drainer au septième jour.
VIII-3 L'alimentation sur le floating
L'alimentation sur le floating débute au lendemain du repiquage. Elle se
fait illle seule fois dans la semaine selon la méthode suivante:
- Première semaine:
Alimenter avec illl demi dose
- A partir de la 2e semaine :
Alimenter avec 115 de la dose normale (115 On)
VIIl-4 Entretien des cultures
TI existe deux modalités d'entretien (ou oxygénation) du micro jardin
selon qu'il s'agisse du substrat solide ou liquide.
55
56
Il s'agit, à l'aide d'une binette, de ratisser au moins deux (2) fois par semaine la
surface du substrat pour pennettre la pénétration de l'oxygène à l'intérieur.
VIII-4-2 Entretien sur le substrat liquide
Il s'agit de:
soulever le polystyrène dans
le sens de la longueur ;
remuer assez fortement J'eatl pendant
quelques secondes et cela au moins
deux fois par semaine.
Cette fonne d'oxygénation pennet en même temps les éléments macro ou micro
qui se déposent au fond de remonter à la surface pour être plus accessibles aLL"X
racines des plantes.
57
Chapitre IX - CONFECTION DES OUTILS D'ENTRETIEN ET LA
FERTILISATION DES CULTURES DU MICRO JARDIN
Le micro-jardinier a intérêt à fabriquer ses outils d'entretien et
d'alimentation pour au moins deux raisons. D'une part, selon le lieu où il se
trouve il peut ne pas les trouver sur le marché ou il peut les trouver mais à
des prix relativement chers. D'autre part la confection par soi-même de ces
outils amoindrit et de manière significative les coûts d'investissement et
participent par conséquent a rendre les produits du micro-jardin plus
compétitif sur le marché.
Les outils d'entretien et d'alimentation sont:
- la binette ;
- l'arrosoir;
les outils de mesure pour la fertilisation.
IX-l- La binette
C'est un bout de bois d'environ 30 cm de long, de forme cylindrique
rétréci à l'un des bouts. Le micro- jardinier s'en sert constamment lorsqu'il
travail avec le substrat solide ( mesure des distances entre Les plantes,
oxygénation, semis, repiquage etc...).
Pour confectionner une binette on se procme un bout de bois d'une longueur
minimale de 30 cm et d'une épaisseur supérieure ou égale à 1,5 cm. Ensuite:
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- à l'aide d'un coutelas, rendre le bout de bois cylindrique avec un
rétrécissement progressif allant du haut vers le bas.
- Avec un stylo, matérialiser des distances de 5, 10, 15, 17 et 20 cm (pour
meSLrrer les distances entre les plantes au semis ou au repiquage dans le
substrat solide).
IX-2 -L'arrosoir
Pour confectionner un arrosoir, on se procure une bouteille d'eau millérale
vide, genre "Evian" , dune capacité de 1,5 1. Puis:
trou
- couper, avec un coutelas, la partie inférieure de la bouteille en demi cercle;
Percer, avec une pointe, le bouchon de cinq trous
59
- Matérialiser le niveau If d'eau en partant du bouchon vers le bas
- Mettre le bouchon, remplir et arroser.
IX-3- Les outils de mesure pour la fertilisation
Ils se font avec Wle boite de pellicule pour les micro-éléments et une
bouteille de lait "Jet" pour les macro-élément. Ces outils sont gradués a
l'aide de seringues de 10 mI ou de plus de 25 ml de la manière suivante:
- Pour la boite de pellicule:
remplir la seringue jusqu'à hauteur de 1Oml ~
- verser dans la boite de pellicule;
- avec un marqueur, matérialiser la hauteur de l'eau(10 ml);
~ continuer la procédure jusqu'à 30 ml.
- Pour la bouteille de ~'Jet"
Procéder de la même manière mais cette fois avec une graduation de 25 ml.
60
Chapitre X Protection des cultures
Les cu\tUl"es en micro-jardin peuvent être attaquées et menacées dans
leur développement, et cela le plus souvent, par des espèces tels que les
chenilles, pucerons ou virus. A cet effet il existe des produits non toxiques
pour combattre ces espèces. Ces produits à pulvéliser sur les plantes so01
mélangés avec de l'eau selon une proportion définie en fonction de l'espèce
et de la nature du traitement envisagé.
Tableau de traitement
Doses de traitement
Produits Espèces
1Curatif préventif
Biobit Chenille 2mJIl
Neem Pucerons 15m/1l IOml/l
Cuivre ou Soufre VÎrus 2,5gII
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CONCLUSION
Si une conclusion signifie le point terminal d'lill travail, il serait
impropre de parler de conclusion pour cette monographie. Car, il s'agissait
en effet pour nous, de poser les premiers jalons de notre contribution à ce
vaste chantier qu'est la fonnation de notre jeunesse aflO qu'elle puisse jouer
le rôle qui est le sien dans la construction de la nation.
Si nous avons choisi de travai1ler sur le micro-jardin, ce n'est point
par vocation. Ce sujet serait d'ailleurs plus digne d'un agronome ou d'lm
technicien horticole. Toutefais, nous partons du constat que depuis plus
d'une décennie, l'inspectellf de la jeunesse et des sports voit ses missions
prendre de l'ampleur face à l'étendu des domaines qu'il est censé couvrir et
aux exigences nouvelles de la cible jeune. Il n'est donc pas étonnant" qu'en
plus de ses missions classiques que sont l'administration, la gestion et
l'animation des activités sportives et socio-éducatives, l'inspectem s'engage
dans des domaines aussi variés que 1'entreprenariat jeunesse, la santé de la
reproduction, J'insertion éconorllique dans divers secteurs d'activités y
compris celui de l'agriculture. D'ailJeurs, le secteur de l'agriculture tend de
plus en plus à intégrer les orientations de la politique de jetll1esse en matière
d'insertion éconmique. Initiée par le ministère de la jeunesse et activement
soutenue par le Fonds National de Promotion de la Jeunesse (F N P J),
l'insertion des jeunes par l'agriculhne ouvre, sans aucun doute, de réelles
perspectives d'emplois pour les jeunes mais également une chance, pOUf
notre pays, d'accéder à l'autosuffisance alimentaire.
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C'est donc, compte tenu de cette nouvelle donne et des perspectives
qu'elle ouvre pour les jeunes en particulier et Je Sénégal en général que nous
nous sommes engagés en tant que futur inspectem' dans ce domaine. N'étant
ni agronome, ni technicien horticole, nous avons engagé le pari risqué de
combler un gap constaté dans la fonnation des jeunes en micro-jardin. En
effet, même si on doit saluer vivement les efforts fournis par la fAO pour la
fonnation et l'encadrement des stagiaires, on doit également regretter
qu'après plus d'tme décermie de présence au Sénégal on ne trouve pas de
manuels didactique ni pour les fonnateurs ni pour les stagiaires, Or, à notre
avis, les perspectives qu'offrent le micro-.jardinage ne seront réelles que si
nous réussissons la formation compte tenll de la relative complexité de
l'activité. Et cette fonnation ne saurait avoir tous les effets escomptés que si
les mtervenants et les stagiaires disposent de supports pédagoglques de
qualité pour dispenser ou pOUT maîtriser les connaissances et techniques du
micro-jardLnage. Une fonnation en cinq modules étalée sur cinq (5) jours ne
saurait suffire pour maîtriser les connaissances et technique du micro
jardinage. Nous avons pu le constater sur le terrain. D'abord, en vérifiant les
prises de Dotes, les croquis faits par les stagiaires, on se rend comptes qu'ils
sont le plus SOllvent loin de rendre la fidélité de la formation. La prise de
note n'est pas un exercice à la porté de n'importe qui, y compris même ce
qui ont un bon niveau d'instnlctÎon. Ces lacunes ont un impact réel sur le
montage des micro-jardins après la foonation. Beaucoup de stagiaires, panni
cellx qui en ont la possibilité, reviennent constamment après le stage pOlir
reprendre certains modules ou pOliT demander des expLications sur tel ou tel
aspect de la formation.
63
C'est partant de ce constat objectif que nous avons cm devoir
intervenir à notre manière pour rendre les jeunes plus autonomes après la
foonation pour s'occuper de leur micro-jardin ou de la vulgarisation de
celui-ci panni la population. Ainsi, nous avons proposé dans ce travail des
étéments d'intervention pédagogique pour les futurs intervenants dans la
foonation en micro-jardin, mais également lU1 condensé des connaissances et
techniques liées à la pratique du micro-jardinage.
Ce travail, nous en sonunes conscients, a des limites compte tenu de
notre budget temps qui ne nous a pas pennis d'offrir un produit plus raffmé
sur le plan texte et illustration. Mais nous pensons qu'il a eu le mérite
d'avoir balisé le chantier encore vierge de la production de support
pédagogique pour le micro-jardinage au SénégaL
L.es éléments d'intervention pédagogique que nous avons proposés
dans la première partie 0 'ont rien de dogmatiques. Hs s'inspirent de notre
expérience personnelle et des expériences d'autres intervenants dans le
domaine du micro-jardinage. S'ils peuvent s'avérer très utiles pour certains,
d'autres par contre peuvent ne pas y trouver entière satisfactioo. En tout état
de cause notre vœu le plus cher est de voir d'autres lndivid-'l.1s se ~ancer dans
la recherche pour son amélioration et son perfectionnement.
Quant à la seconde partie, eUe nOliS à semblé être la plus difficile à
réaliser. n s'est agit pour nous d'offrir au futur micro-jardinier lin condensé
des connaissance et techniques en micro-jardin. Notre inexpérience dans la
prise de photos et en matière de dessin a fait que nous avons présenté un
produit un peu en d~çà de notre objectif On notera également que la
64
succession des chapitre ne correspond pas au programme de fonnarion. Nous
avons voulu par là présenté un exposé théorique cohérent à charge pour le
futur formateur d'organiser de la manière la plus pratique et la plus
efficiente sa fonnation en partant de ce condensé.
Au total les imperfections notées plus haut nous donne quelque part
un goüt d'inachevé pour ce travail. Cela nous procure d'une part, l'envie de
pousser un peu plus la recherche pOlIT proposer un produit plus
"consommable" par les micro-jardiniers. D'autre part la perspective
d'associer un plus grand nombre d'intervenants en micro-jardinage dans ce
travail pour le réorganiser afin qu'il réponde au mieux au besoins de tous les
acteurs évoluant dans le domaine. Notre conviction est que la jeunesse en
besoin, la nation en a besoin, l'inspecteur de la jeunesse a le devoir de
satisfaire a cette exigence, et ceta quel qu'en soit te prix.
Bibliographie sommaire
Rappol1 2000 de la FAD sur l'état de la faim dans le monde
Dictionnaire Larousse 1991
Sanc Ousmane, e01JI"S d'inlerveJilivlJ pédagogique. INSEPS .2PtJ3