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Journée SFT du 29.6.2010 Besoins et défis des mesures intrusives des très hautes températures pour l’étude de bains convectifs Christophe Journeau, Clemente Parga, Nathalie Cassiaut-Louis, Lionel Ferry, Pascal Fouquart, José Monerris, Abbaye Guiry, Pascal Piluso Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies Alternatives Centre de Cadarache Laboratoired’essais pour la Maîtrise des Accidents graves

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Journée SFT du 29.6.2010

Besoins et défis des mesures intrusives des

très hautes températures pour l’étude de

bains convectifsChristophe Journeau, Clemente Parga, Nathalie Cassiaut-Louis, Lionel Ferry,

Pascal Fouquart, José Monerris, Abbaye Guiry, Pascal Piluso

Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies AlternativesCentre de Cadarache

Laboratoired’essais pour la Maîtrise des Accidents graves

Christophe Journeau et al. Journée SFT du 29.6.2010

Outline

• Contexte

• Présentation des essais VULCANOExemples de Mesures de Températures

• Gainages des Thermocouples et effets surla mesure

• Conclusions

Christophe Journeau et al. Journée SFT du 29.6.2010

Contexte• Même à de très hautes températures (2000-3000 K), la

réalisation d’essais exige des mesures de températures (relativement) précises.

• Capteurs de Température :Non-intrusifs

> Pyrometrie> ThermographieCapteurs à température ±±±± ambianteMesure seulement la température de surfaceNécessite des informations sur l’émissivitéLes données d’émissivité à Hautes temp. sont rares

(surtout pour des mélanges)Intrusifs

> Thermocouples> Sondes UltraSonores de Températures, etc.Compatibilité avec des bains réactifs, durée de vie, co ûts….

Christophe Journeau et al. Journée SFT du 29.6.2010

Notre Application : Essais corium pour la Sûreté Nucléaire• Dans le cas hypothétique (< 10 -5/réacteur.an) d’un accident

grave de réacteur nucléaire, on appelle corium le mélange issu de la fusion du cœur et de son interaction avec les matériaux environnants.

• C’est un mélange à hautes températures (2000-3000 K ) principalement constitué d’oxydes (UO 2, ZrO2, béton fondu,…) et de métaux (Zr, acier).

• L’installation VULCANO est dédiée à des recherches expérimentales avec du corium prototypique ou des simu lants à hautes température (U remplacé par Hf).

Christophe Journeau et al. Journée SFT du 29.6.2010

L’installation VULCANO 1. Les Fours

• Four à arc plasma pour le corium oxyde4-8 litres coulés 15-20 L fondus

• Trois fours inductifs de 1 litre pour la fusion et la surchauffe de l’acier.

Four Plasma utilisé seul lors d’essais avec un corium tout oxyde. Pour les essais avec corium oxyde + métal, on utilise tous les fours.

Christophe Journeau et al. Journée SFT du 29.6.2010

L’installation VULCANO 2. Les sections d’essai

• Section d’essais en béton avec plus de 100 TC pour suivre l’ablation

• Cavité hémicylindrique (+ paroi en céramique réfractaire)

• Chauffage inductif du bain

• Spires non connectée pour concentrer le champ magnétique

• >90% de la chaleur généré dans la couche oxyde

(après stratification éventuelle)

Oxide

Metal

Bottom coil

Inductor

Concrete

Christophe Journeau et al. Journée SFT du 29.6.2010

Matrice d’essais avec corium oxyde

56% UO2, 36%ZrO2, 4% SiO2, 1% CaO, 2% FeO.

56% UO2, 36%ZrO2, 4% SiO2, 1% CaO, 2% FeO.

54% UO2, 38% ZrO2, 4% SiO2, 1% CaO, 3% Fe2O3

40% UO2, 43% ZrO2, 7% SiO2, 2% CaO, 8% Fe2O3

Corium composition

2 hours

~2400°C

31 kg

FSilica

VB-U6

2h 40

~2200°C

54 kg

EPRFerro-siliceous

VB-U7

2 h 302 hoursTest Duration

~2400°C~2200°COxides Initial Temperature

28 kg45 kgEstimated Initial oxide mass

FSilica

GLimestone

Concrete

VB-U5VB-U4 Test

Christophe Journeau et al. Journée SFT du 29.6.2010

Matrice d’essais oxyde + métal

~20 kW

4 hours

~1790°C

~2000°C

15 kg

36 kg

FSilica

VBS-U3

~20 kW

2 hours ?

~1790°C ?

~1800°C ?

15 kg?

?Lighter

oxide

FSilica

VBS-U4

~18 kW~30 kWAverage Injected Power Estimation

3 h 454 hoursTest Duration

~1710°C~1700°CMetal Initial Temperature

~2000°C~2000°COxides Initial Temperature

16 kg +7 kg

14 kgEstimated Initial metal mass

18 kg37 kgEstimated Initial oxide mass

FSilica

GLimestone

Concrete

VBS-U2 VBS-U1 Test

Christophe Journeau et al. Journée SFT du 29.6.2010

Besoins de mesures de température

• Il ne s’agit pas d’essais dans un four isotherme !

• Bain soumis à une source de chaleur interne–Chauffage par induction simulant la Puissance radiologique résiduelle

• Différences de température bain-interface de quelques dizaines de K

• Très fort gradient de température dans la croûte supéri eure–Présence de cavités réduisant encore la température de surface

• Intervalle Solidus-Liquidus–Température liée à la fraction solide–Bains UO2-ZrO2, intervalle de solidification de l’ordre de 50 K

• Besoin de mesures intrusives–Température interface – Température Bain–Différence de température entre couches dans configuratoins stratifiéesoxydes métal–En pratique, on a plus besoin de mesures précises en différentiel qu’enabsolu (sauf pour relations avec diagramme de phase).

Christophe Journeau et al. Journée SFT du 29.6.2010

Sondes intrusives W-3Re – soudure froide dans céramiqueTempérature du bain au début de la rampe de décrois sance de puissance ~ 2150°C

Perche de mesure plongée dans le bain

0

500

1000

1500

2000

2500

30 31 32 33 34 35 36

Temps relatif (secondes)

Tem

péra

ture

(°C

)

Palier à la température de liquidus ~ 2060°C

Température du bain ~ 2150°C

Collected sample

Melt pool surface

fumes

Probe

Christophe Journeau et al. Journée SFT du 29.6.2010

Schéma TC W

Christophe Journeau et al. Journée SFT du 29.6.2010

Mesures TC W lors d’essais avec corium tout oxyde

VB-U7

0

500

1000

1500

2000

2500

11:30 12:00 12:30 13:00 13:30 14:00 14:30

Tem

pera

ture

°C

TCW1

TCW2

TCW3

TCW4

TCW5

TCW6

TCW7

TCW8

Christophe Journeau et al. Journée SFT du 29.6.2010

Mesures TC W VBS-U1 Oxyde + acier

• Perte rapide du signal (attaque par l’acier fondu)

• Compatible avec visées pyros1800°C surface bain1930°C Température coulée (au bec)

Christophe Journeau et al. Journée SFT du 29.6.2010

Mesures TC W VBS-U3 Oxyde + Métal

Christophe Journeau et al. Journée SFT du 29.6.2010

Mesure de la température de surface du bain lors d’éruptions

Christophe Journeau et al. Journée SFT du 29.6.2010

Schéma des TC K

Christophe Journeau et al. Journée SFT du 29.6.2010

VBS-U1 Ablation profiles VBS-U3

• For all three tests, the ablation was roughly isotropic

• A large dissymetry in azimuths has been observed in VBS-U3

Te

mperatu

re (°C)

Post test measurementsat various azimuths

From thermocouples (t=4h) From thermocouples (t=2h45)

Christophe Journeau et al. Journée SFT du 29.6.2010

Défis résiduels TC W dans corium oxyde• Perturbation électromagnétiques dès que TCs dénudés à 2

potentiels différents.Mesures lors coupures brèves chauffage

• L’isolant est en fait un semi-conducteur à HT

• Perturbation de la mesure par le TCTC “épais” surgainage 3 mm

=> 300 K de moins que TC “fins” surgainage 1.25 mm

Christophe Journeau et al. Journée SFT du 29.6.2010

Modélisation thermique d’un thermocouple

• Modélisation axisymétrique–1 fil équivalent ( 1 fil 0.15 mm, 2 fils: √2.r)–Isolant–Gaine Rext = 0.75 mm e=0.2 mm

• Contraste conductivités–Chromel : 19 W.m-1.K-1

–Alumel : 31 W.m-1.K-1

–Fil équivalent 25 W.m-1.K-1

–Magnésie en poudre : 0.84 W.m-1.K-1

–Inconel 600 : 14.8 W.m-1.K-1

• Modélisation prenant en compte la macro-constriction

–Régime permanent dans un gradient de température.

r

egaineR

isolantR

filequir

Christophe Journeau et al. Journée SFT du 29.6.2010

Modélisation thermique d’un thermocouple (2)

totale

gainegaineisolantisolantfilsfilséqui

S

SSS λλλλ

++= 11..10 −−≅ mKWequiλ

gaineisolantrad RRR +=

)ln(2

1

filequiisolant

isolantr

er

lR

−=πλ

)ln(2

1

er

r

lR

gaine

gaine −=

πλ

rlhRrad π2

1= 21..1100 −−≈ mKWh

mymy BeAeyTy −+≈− )()(θ r

hm

λ2=avec

Résistance Thermique de contact et coefficient échange thermique

Considérons un thermocouple suivant une isothermeSoient θ et T les température dans le fil du TC et dans le béton

B = 0 car on thermalise après une longueur infinie….d’où

myeT

yTy −=−−

)0()0(

)()(

θθ

Il faut typiquement 13 mm pour obtenir une thermalisation à 99,4%

Christophe Journeau et al. Journée SFT du 29.6.2010

Modélisation thermique d’un thermocouple (3)

x

Flux

0

Longueur de coudée l Béton

Thermocouple

Longueur dethermalisation

)1)(0()( uxTxT −=

)0()0( θ−=∆ T

[ ] 0)()(2)(

2

2

=−− xTxr

h

dx

xd θλ

θ

( ))()( xTxhdxpdx

dS

dx

dS

dxxx

−+−=−+

θθλθλ

On considère un champ linéaire de température dans le bétonOn cherche à déterminer l’erreur absolue de mesure sur la température du béton.

Pour ce faire effectuons le bilan de puissance, entre deux sections droites d’abscisse x et x+dx de la partie coudée. On a, la section droite S étant constante :

D’où l’équation de la distribution de la température dans la longueur de coudée l:

Christophe Journeau et al. Journée SFT du 29.6.2010

Modélisation thermique d’un thermocouple (4)

• En prenant en compte la résistance de contact à la so udure chaude(estimée à 1900 K/W) et la résistance de constrictio n

• L’erreur de mesure ∆∆∆∆ est donnée par:

• le coefficient

correspond à la distance entre le point de mesure e t l’endroit où règne effectivement cette température. Il vaut dans ce ca s 2 mm.

1.2204

1 −≈= KWr

Rbéton

m λ

)0(

)2

(2

)2

()0()0( uT

lr

hth

r

hR

lr

hthR

T

λλ

λθ+

=−=∆

)2

(2

)2

(

lr

hth

r

hR

lr

hRth

λλ

λ

+

Christophe Journeau et al. Journée SFT du 29.6.2010

Modélisation thermique d’un thermocouple (5)

• Erreur de mesure en fonction de la longueur de coudée et du gradient de température

0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

0,000 0,004 0,008 0,012 0,016 0,020 0,024 0,028

longueur de coudée (en m)

∆/T

(0)

(%

)gradient -38000K/m

gradient -45000K/m

Christophe Journeau et al. Journée SFT du 29.6.2010

Mesures Intrusives par Pyrométrie (VNIIEF, Russie)

fiber

Refractory metal (Mo, Ta or W)

pyrometer

Christophe Journeau et al. Journée SFT du 29.6.2010

• Mesures intrusives:Problème de gainage tenant à la fois aux oxydes et au métauxEffet perturbateur du capteur sur le champ de température

> Correspond à un décalage de plusieurs millimètres v ers la zone froide dans des gradients élevés (100 kW/m²~100 K/m m)

• Etalonnage- CalibrationDifficultés d’étalonnage à haute températures

> Incertitude supérieure aux écarts de température à considérer po ur nos application (Tliq-Tsol), (Tbain-Tinterf)….

Intérêt pour moyen d’intercalibrationPoints fixes de terrain (incertitude 5-10 K)

Conclusions