barometre de la politique economique bva … · publié dans et diffusé sur le lundi 14 septembre...
TRANSCRIPT
BAROMETRE
DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE
BVA – ABSOLUCE – LES ECHOS – FRANCE INFO
Popularité de la politique économique
Gestion de la crise par Nicolas Sarkozy
Emploi de l’argent public pour faire face à la crise
Efficacité des sommets internationaux pour lutter contre la crise
LEVEE D’ EMBARGO LE 14 SEPTEMBRE 2009 - 01H00
Contact BVA : Gaël Sliman Directeur Général Adjoint de BVA 01.71.16.88.34
Septembre 2009
Publié dans et diffusé sur le lundi 14 septembre à partir de 7H30
Ce sondage est réalisé par pour
Vague 1
*
* est un réseau de cabinets indépendants d'audit et de conseil, présent dans 11 villes de France ainsi qu'à La Réunion, développant 40 millions d'euros de
chiffres d'affaires avec 400 salariés.
2
Fiche technique
L’Institut BVA a réalisé ce sondage par téléphone les 11 et 12 septembre
auprès d’un échantillon de 1002 personnes, représentatif de la population
française âgée de 15 ans et plus.
La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas,
appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, profession du chef de
famille après stratification par région et catégorie d’agglomération.
3
Synthèse des principaux enseignements du sondage
Rentrée politique et sociale compliquée pour Nicolas Sarkozy et le gouvernement
Bien que, ou peut-être justement, parce que, le moral économique des Français s’améliore (+6 points
durant l’été), leurs revendications sociales et politiques se réveillent.
Relativement épargné pendant la tempête de la crise, l’exécutif doit faire face en cette rentrée à un bilan
des plus sévères.
- La politique économique du gouvernement toujours globalement impopulaire avec 59% de
mauvaises opinions contre seulement 38% de bonnes, suscite un clivage de plus en plus marqué
entre catégories populaires, très sévères (70% de mécontents), et, catégories aisées, de plus en plus
satisfaites (+10 points avec 44% de bonne opinions).
- Par ailleurs, si le Président est perçu par une majorité de Français (52% contre 46%) comme
ayant bien géré la situation de crise à chaud, ils contestent le fond, estimant très majoritairement
(63% contre 29%) que l’argent investi pour faire face à cette crise a été mal employé.
- Et nul salut durable n’est à espérer dans un G20 de Pittsburgh réussi, une nette majorité de
Français jugeant (56% contre 33%) inefficace ce type de grands événements internationaux
pour lutter contre la crise
Vous trouverez dans notre synthèse commune avec Céline Bracq à la fin de ce rapport l’analyse
détaillée de ces grands enseignements.
Gaël Sliman
Directeur Général adjoint de BVA
5
La popularité de la politique économique
Vous personnellement, diriez-vous que la politique économique menée
actuellement par le gouvernement est très bonne, plutôt bonne, plutôt
mauvaise ou très mauvaise ?
ST Bonne
38%
ST Mauvaise
59%
+1pt*
+2pts*
* Comparaison avec la vague du mois de juillet
6
49
434645
4243
3234342931
27
353032313030
25232327
35323130
3635
6257 57
50
464539
3634332828
3236363436
3334323533
363842
494648
5152
6360
6368
62
69
626766676665
727274
64626466666263
3034 36
42
49505658
6360
676362
595861
576062605961
5859
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
01
/03
02
/03
03
/03
04
/03
05
/03
06
/03
09
/03
01
/04
05
/04
09
/04
01
/05
04
/05
10
/05
11
/05
12
/05
01
/06
02
/06
03
/06
04
/06
05
/06
06
/06
07
/06
09
/06
10
/06
11
/06
12
/06
01
/07
02
/07
05
/07
06
/07
09
/07
10
/07
11
/07
12
/07
01
/08
02
/08
03
/08
04
/08
05
/08
06
/08
09
/08
10
/08
11
/08
12
/08
01
/09
02
/09
03
/09
04
/09
05
/09
06
/09
07
/09
09
/09
Série1 Série2
VillepinRaffarin Fillon
Popularité de la politique économique - Historique -
Vague
(+1pt)
(+2pts)
Vous personnellement, diriez-vous que la politique économique menée
actuellement par le gouvernement est très bonne, plutôt bonne, plutôt
mauvaise ou très mauvaise ?
7
Popularité de la politique économique
selon la proximité partisane
(+2pts)
(+1pt)
(+5pts)
Évolution
S/T Bonne
Vous personnellement, diriez-vous que la politique économique menée
actuellement par le gouvernement est très bonne, plutôt bonne, plutôt
mauvaise ou très mauvaise ?
8
CSP-
CSP+
Ensemble
26
44
38
70
54
59
4
2
3
% ST Bonne % ST Mauvaise (NSP)
Popularité de la politique économique
selon la catégorie professionnelle
(+10pts)
(-3 pts)
Évolution
S/T Bonne
(Cadres sup.,
Prof. lib. + Prof. Inter.)
(Employés +
Ouvriers)
(+2pts)
Vous personnellement, diriez-vous que la politique économique menée
actuellement par le gouvernement est très bonne, plutôt bonne, plutôt
mauvaise ou très mauvaise ?
10
Gestion de la crise par Nicolas Sarkozy
Avez-vous le sentiment que depuis un an, Nicolas Sarkozy a très bien géré,
assez bien géré, assez mal géré ou très mal géré la situation issue de la crise
économique et financière mondiale ...
ST Bien géré
52%
ST Mal géré
46%
11
ST Bien géré
Gestion de la crise par Nicolas Sarkozy
selon la proximité partisane
Avez-vous le sentiment que depuis un an, Nicolas Sarkozy a très bien géré,
assez bien géré, assez mal géré ou très mal géré la situation issue de la crise
économique et financière mondiale ...
52%
84%
33%
12
Gestion de la crise par Nicolas Sarkozy
selon la catégorie professionnelle
Avez-vous le sentiment que depuis un an, Nicolas Sarkozy a très bien géré,
assez bien géré, assez mal géré ou très mal géré la situation issue de la crise
économique et financière mondiale ...ST Bien géré
52%
58%
46%
13
EMPLOI DE L’ARGENT
PUBLIC POUR FAIRE
FACE À LA CRISE
14
Emploi de l’argent public pour faire face à la crise
Estimez-vous que l'argent public investi par la France pour faire face à cette
crise a été globalement plutôt bien ou plutôt mal employé ?
15
Emploi de l’argent public pour faire face à la crise
selon la proximité partisane
Estimez-vous que l'argent public investi par la France pour faire face à cette
crise a été globalement plutôt bien ou plutôt mal employé ?
16
Estimez-vous que l'argent public investi par la France pour faire face à cette
crise a été globalement plutôt bien ou plutôt mal employé ?
Emploi de l’argent public pour faire face à la crise
selon la catégorie professionnelle
(Cadre sup.,
Prof. lib. + Prof. Inter.)
(Employé +
Ouvrier)
17
EFFICACITÉ DES
SOMMETS
INTERNATIONAUX POUR
LUTTER CONTRE LA
CRISE
18
Efficacité des sommets internationaux
pour lutter contre la crise
Estimez-vous que les grands sommets internationaux comme le prochain G20
de Pittsburgh sont plutôt efficaces ou plutôt inefficaces pour lutter contre la
crise ?
19
Efficacité des sommets internationaux pour lutter
contre la crise selon la proximité partisane
Estimez-vous que les grands sommets internationaux comme le prochain G20
de Pittsburgh sont plutôt efficaces ou plutôt inefficaces pour lutter contre la
crise ?
20
(Cadre sup.,
Prof. lib. + Prof. Inter.)
(Employé +
Ouvrier)
Efficacité des sommets internationaux pour lutter contre la crise
selon la catégorie professionnelle
Estimez-vous que les grands sommets internationaux comme le prochain G20 de
Pittsburgh sont plutôt efficaces ou plutôt inefficaces pour lutter contre la crise ?
21
SYNTHESE DETAILLEE
DES PRINCIPAUX
RESULTATS DU
BAROMETRE
22
Synthèse de septembre 2009
I – Les Français jugent toujours aussi négativement la politique économique du gouvernement et le décrochage
s’accentue entre des catégories populaires de plus en plus sévères et des CSP+ de plus en plus clémentes
La rentrée ne marque pas de rupture dans la perception de la politique économique du gouvernement.
Une large majorité de Français la juge toujours mauvaise (59%).
Si l’indice d’impopularité reste remarquablement stable par rapport à juillet (-21 contre -22 avant les vacances) c’est que la
rentrée a stigmatisé les positions : les bonnes (+2) comme les mauvaises opinions (+1) progressent ce mois-ci.
Surtout, cette radicalisation sensible au niveau global devient spectaculaire entre certaines catégories de population : clivage
partisan oblige, les sympathisants de droite sont presque aussi nombreux à la soutenir (71%) que ceux de gauche à la rejeter (77%)
De façon plus préoccupante, le clivage social s’accroit encore en cette rentrée : alors que la popularité de la politique économique
progresse de 10 points auprès des catégories dites supérieures (44%) elle s’enfonce encore plus auprès des catégories populaires (-
3 points à 26%).
Résultat, la politique économique menée séduit une courte majorité (51%) des Français les plus riches mais est rejetée par les
deux-tiers (65%) des Français les plus pauvres.
Le moral économique a certes bondi en septembre, s’établissant à son plus haut niveau depuis deux ans, mais les Français – et
notamment les catégories populaires – deviennent vraisemblablement plus exigeants, attendant que l’amélioration annoncée au
niveau macro se concrétise dans leur quotidien.
A cet égard, la très médiatisée taxe carbone a pu nourrir la mauvaise appréciation de la politique économique auprès des
catégories populaires, d’abord parce-que cette taxe passe très mal auprès d’eux et ensuite et surtout parce que les débats sur ce
sujet ont totalement occulté la vraie bonne nouvelle fiscale annoncée par Eric Woerth sur les 5,5 millions de contribuables parmi
les plus modestes qui ont bénéficié cette année de baisses d’impôts.
23
II – Si une majorité de Français reconnaît que Nicolas Sarkozy a bien géré la crise à chaud, ils jugent sur le fond que
l’argent public a été mal employé et ne croient pas à l’efficacité des grands sommets internationaux comme les G20
L’impopularité de la politique économique conduite par ce gouvernement n’empêche pas une courte majorité (52%) de Français
de considérer que Nicolas Sarkozy « a bien géré » la situation issue de la crise économique. Le volontarisme du président lors
du G20 de Londres en avril avait été salué par la plupart des Français. Des Français qui continuent à lui attribuer une forte capacité
d’entraînement des autres chefs d’Etat ou de gouvernement. On l’a mesuré récemment à propos des bonus des traders.
Ce talent du Président à gérer la crise est particulièrement reconnu par les catégories dites supérieures (58%), un peu moins par les
catégories populaires (46%).
Mais si les Français estiment que le Président est bon dans la réaction à chaud, ils le jugent sévèrement les arbitrages effectués :
Un an après la faillite de la banque Lehman Brothers qui a marqué le début de la tempête économique et financière, près des deux-
tiers des Français (63%) estiment ainsi que l’argent public investi par l’Etat durant cette crise a été « mal employé ».
Cet avis est majoritairement partagé par toutes les catégories de population, à l’exception des sympathisants de droites (56% jugent
que l’argent fut bien employé).
Le rejet des arbitrages budgétaires effectués est particulièrement fort auprès des catégories populaires (70%).
Cela marque une réelle défiance vis-à-vis d’un plan de relance largement axé sur l’investissement et le soutien des établissements
financiers. Le gouvernement ne manque d’ailleurs pas lui même de souligner l’insuffisante distribution de crédits aux particuliers et
surtout aux entreprises.
Quant à la formule « Plus jamais ça » martelée par les chefs de l’Etat à l’issue du G20 de Washington puis de Londres, Les Français
estiment assez largement qu’elle n’a pas eu de lendemain.
Ils pensent à 56% que finalement ces grands sommets internationaux ont été peu efficaces pour lutter contre la crise.
Il y a, pour une fois un large consensus pour relativiser la portée de ces sommets, cadres (36%) comme ouvriers (27%) n’y croyant
majoritairement pas. Même les sympathisants de droite sont moins d’un sur deux (49%) à avoir la foi.
Le prochain sommet de Pittsburgh s’il se focalise sur la rémunération des banquiers et les fonds propres des établissements -des
questions éloignées des préoccupations quotidiennes des Français- ne devrait pas améliorer notablement ce jugement.
Céline Bracq et Gaël Sliman
Synthèse de septembre 2009