audition publique d’antenne réunion - csa.fr · de l'évolution de notre chiffre...

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A A u u d d i i t t i i o o n n p p u u b b l l i i q q u u e e d’Antenne Réunion 24 octobre 2006 pour la reconduction simplifiée de son autorisation Les auditions du CSA Novembre 2006

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Novembre 2006

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L’audition débute à 9 h 05, sous la présidence de M. Dominique Baudis.

M. LE PRESIDENT.- Nous commençons l'audition publique d'Antenne

Réunion. Cette audition s'inscrit dans le cadre d'une procédure de

reconduction simplifiée de l'autorisation qui vous avait été délivrée par

le Conseil.

Je vous propose de présenter votre projet pour les années à venir en

une dizaine de minutes, et ensuite, les membres du Collège vous

poseront quelques questions.

M. DUCASSE.- Bonjour. Merci Monsieur le Président pour cette

introduction, c'est-à-dire cette consultation simplifiée qui est pour

nous une reconnaissance et un encouragement.

Brièvement, nous allons vous présenter une synthèse de ce qui s'est

passé depuis la dernière audition, c'est-à-dire depuis 2001.

Quels sont les faits marquants ? À partir de 1999, comme vous le

savez, il y a eu une explosion de l'offre audiovisuelle sur l’île de la

Réunion où l’on a vu apparaître deux bouquets satellite. On est passés

d'un univers de 4 chaînes à un univers de 80 chaînes. Sur la période des

quatre ans qui ont suivi, jusqu'à 2003, il y a eu évidemment une baisse

logique de la part d'audience des chaînes gratuites, RFO et Antenne

Réunion, de l'ordre de 10 points. Le marché de la publicité télévision sur

ces cinq années a eu une baisse moyenne de 2 % à 3 % par an.

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On est donc sur un marché serré, nous y reviendrons, étroit et sous-

investi en matière de télévision.

En 2006, on retrouvera le niveau d'investissement publicitaire

télévision de 2001, à savoir 17,5 M€ bruts. On est sur un marché qui est

à la fois surconsommé par les Réunionnais et, en même temps, sous

investi par les annonceurs. C'est important, on sera peut-être amenés à

parler du numérique terrestre et c'est un élément à prendre en compte

dans les développements futurs.

Malgré tout, Antenne Réunion a poursuivi son redressement, à la fois au

plan financier, notamment par des effets de rachat de créances, mais

aussi par des résultats positifs qui ont permis à la chaîne de

pratiquement reconstituer ses fonds propres.

En 2004, il y a eu un changement d'opérateur. J'ai eu la chance, grâce

au président du groupe Bourbon, Jacques de Châteauvieux, de pouvoir

acquérir les 40 % d'actions qu'il détenait dans Antenne Réunion au

travers d'une holding personnelle et familiale, ASDL. J'ai donc pu

acquérir les 40 %, et aujourd'hui, il est soumis par ailleurs au CSA la

possibilité que je puisse passer à 52,3 %.

Je précise que cela permet d'avoir un opérateur dont les capitaux sont

100 % à la Réunion et 100 % réunionnais ; nous le verrons dans la

répartition.

En 2004, nous avons trouvé la situation suivante : une bonne image de la

chaîne, un lien très fort avec le public, mais un chiffre d'affaires qui

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était stagnant depuis 2001. Entre 2001 et 2004, le chiffre d'affaires a

stagné, si l’on exclut l’effet Coupe du monde de 2002, et s’agissant de

l'audience, l’écart avec RFO a été à ce moment-là ramené à 4 points. À

ce moment-là, le satellite avait progressé fortement. La part

d'audience des chaînes de l'offre élargie était à 39,8 %.

Ma première mission en arrivant a été de redonner une perspective et

une ambition à cette chaîne, notamment l'ambition de devenir leader

sur trois ans. On verra que l'on a réussi à prendre le leadership plus

rapidement que prévu. Depuis septembre 2005, nous sommes leaders.

La stratégie que nous avons mise en place est basée sur la

différenciation, sur l'innovation et la qualité. La différenciation par

rapport à notre concurrent majeur, RFO, en termes d'habillage, de

programmes locaux. On a complètement axé notre développement sur

les programmes locaux, situés à des endroits extrêmement

stratégiques, c'est-à-dire avant le journal télévisé le soir et avant le

journal télévisé à midi, et des petits magazines, en sortie de journal

télévisé. On a basé notre stratégie de programmation sur les

événements, notamment le Sakifo Festival, à Saint-Leu (événement

musical qui commence à avoir une certaine notoriété en métropole, qui

se déroule sur trois jours), ou des spéciales, notamment un jeu très

populaire Tout le monde joue, des spéciales autour du Téléthon ou

d'événements de ce type.

Également, on a beaucoup misé sur l'information. Nous sommes passés à

trois éditions d'information par jour, deux éditions majeures de

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40 minutes (à la mi-journée et à 19 h), et une édition tout images le

soir, de 8 minutes. Dans le même temps, on s'est rapprochés de TF1.

Notre stratégie sur les achats de programmes a été d'acheter

majoritairement avec TF1 et de pouvoir avoir ainsi une cohérence en

termes de programmation et d'habillage d'antenne.

D'ailleurs, de ce point de vue-là, on a bénéficié d'un décret qui évite les

distorsions de concurrence que l'on a pu connaître dans le passé. Je

remercie d'ailleurs le CSA pour son action et son soutien dans ce litige

que nous avions avec RFO au sujet des images de TF1.

Deuxième axe stratégique, une stratégie de diversification. Notre

chiffre d'affaires avait plutôt tendance à stagner, il a donc fallu à la

fois, premièrement, pour trouver des relais de croissance, se

diversifier (on s’est diversifiés dans le « hors médias », dans la presse

magazine et dans les services pour mobiles), et deuxièmement, un effet

de dynamique d'antenne, un effet caisse de résonance, puisque cela a

été une diversification à partir des programmes et non une

diversification trop éloignée. On est partis en cercles concentriques

autour du programme, du cœur de métier.

Troisième point, l'action de management que nous avons menée ; je

devrais d'ailleurs dire que c'est le premier élément... Une fois que les

bonnes personnes sont aux bons endroits, c'est ce qui permet de mener

à bien la stratégie, sinon rien n'est possible, de passer de l'effort à la

performance. Nous étions dans une société où les gens étaient

extrêmement impliqués et très investis ; il fallait passer à la

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performance et pouvoir la mesurer, l'encourager, la contrôler. Notre

objectif sera maintenant de passer de la performance à l'excellence.

On n'en est pas encore là, malheureusement, mais on travaille pour cela.

Les résultats sur 24 mois se traduisent par la prise de leadership

depuis septembre 2005, notamment grâce aux programmes locaux.

J'insiste, parce que l'on verra tout à l'heure que les plus gros écarts,

par rapport à RFO, sont sur les programmes locaux et non sur les

programmes nationaux.

Antenne Réunion est la chaîne préférée des Réunionnais. Le dernier

baromètre Ipsos nous donne comme la chaîne préférée à 68 %. Je ne

détaillerai pas le reste des pourcentages partagés entre Télé Réunion,

Tempo et Canal +. Nous sommes considérés comme la chaîne la plus

proche des Réunionnais, la plus dynamique.

Notre volume de production sur ces 24 mois, 2006 versus 2005, aura

progressé de 15 %. La part des programmes locaux sur l'ensemble de la

grille, en diffusion, aura été de 58,7 % en 2005 ; c'est considérable,

sachant qu’elle était de 55 % en 2004.

La situation financière s'est assainie, même si ce sont des chiffres qui

restent faibles, notamment avec un résultat d'exploitation désormais

en progression (je parle du résultat d’exploitation hors éléments

exceptionnels et rachat de créances évidemment).

Pour la partie audience, je laisse Muriel André, directrice commerciale

et marketing d'Antenne Réunion, la détailler.

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Mme ANDRÉ.- Sur cette même période, en l'espace d'un an et demi,

Antenne Réunion a connu une accélération accrue de sa part d'audience.

En l'occurrence, nous avons progressé de 8 points en un an. À ce stade,

sur la dernière vague d'audience, selon les résultats de la société

Médiamétrie, notre part d'audience, en lundi-vendredi 10 h-24 h est de

37,5 % contre 25,3 % pour la chaîne publique.

C'est une progression qui, dans le milieu de la télévision, est

extrêmement rapide et qui est le fruit de ce qu'a exposé Christophe

Ducasse, à savoir d'une nouvelle organisation et d'une stratégie sur les

programmes, avec justement la part des programmes locaux qui est le

moteur de notre grille.

Ceci fait qu'aujourd'hui, nous pouvons tout à fait dire que nous sommes

devenus une chaîne généraliste et fédératrice.

Il y a encore deux ans et demi, nous étions une chaîne des jeunes qui

était particulièrement appréciée par la cible « hommes ». Aujourd'hui,

on peut balayer cette idée reçue, on le constate sur cette

présentation : nous avons aujourd'hui une structure d'audience qui est

extrêmement homogène, puisque l'on voit un équilibre, d’une part, par

tranche d'âge de la consommation de notre télévision, et d’autre part,

par profil sexe, c’est-à-dire répartition hommes/femmes.

Parallèlement, les évolutions des recettes publicitaires ont progressé

de l'ordre de 6,5 points en 2004 et de près de 9,5 points en 2005.

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Cette année, grâce à l'effet Coupe du monde qui est certes

conjoncturel, nous envisageons, extrapolée à décembre 2006, une

croissance de 12 % de notre chiffre d'affaires ; hors effet Coupe du

monde, cette croissance se porte à 9 %, soit la même pente que l'année

dernière.

M. DUCASSE.- L'évolution du chiffre d'affaires global est le résultat

de l'évolution de notre chiffre d'affaires publicitaire mais aussi le

résultat de la diversification. En 2004, la part de la diversification

était de 4 % ; elle est de 21 % en 2006. L'objectif à 2006 est que la

part de la diversification représente 30 %.

Malgré tout, l'évolution des résultats est fragile, puisque vous pouvez

voir sur 2005 une forte progression du résultat net, mais il faut y

intégrer 430 000 € de rachat de créances que j'ai pu négocier, et qui

évidemment est un élément exceptionnel.

Toutefois, sur 2006, on voit que le résultat envisagé (autour de

350 000 €, maximum 400 000 €) sera à peu près équivalent au résultat

d'exploitation. Nous n'aurons pas d'exceptionnel sur 2006. Là, on sera

sur une structure où l’on profitera pleinement de la stratégie que nous

avons mise en place depuis juin 2004.

Je voudrais également préciser que s’agissant de l'évolution du chiffre

d'affaires publicitaire, on croît au détriment de RFO. C'est un point

d'inquiétude majeure, puisque ce n'est pas le marché publicitaire qui

croît mais nous qui réussissons notre croissance au détriment d'un

concurrent. Le malheur des uns ne nous réjouit pas forcément.

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Dans le même temps, le poids de la redevance a progressé pour

atteindre environ 17 M€ en 2005. La publicité télévision, sur ces cinq

dernières années, aura progressé de 16,7 à 17 M€, soit à peu près

l'équivalent de la redevance. En revanche, la télévision payante aura

progressé de 23 M€ à 84 M€.

Je le signale à dessein, par rapport aux réflexions en cours sur le

numérique terrestre. C'est intéressant, car comme vous le savez, ce ne

sont pas du tout les mêmes ratios en métropole, où c’est à peu près

l'équivalent de la part de la publicité télévision.

Je reviens sur les tableaux financiers. En fonction du résultat net

attendu cette année, on aura reconstitué nos fonds propres entre

1,4 M€ et 1,5 M€. On sera proches de la reconstitution de nos fonds

propres.

De ce point de vue, on sera un exemple unique en matière de télévision

locale en France.

La structure financière fait apparaître des ratios dettes/fonds

propres qui sont tout à fait acceptables et nous permettent

d'envisager l'avenir de façon sereine, en particulier les développements

sur le numérique terrestre (puisque avec 23 %, on a encore de la

marge).

En termes de volume, c’est 354 000 € et la dette au titre du

redressement judiciaire est de 300 000 €. Je rappelle que nous

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sommes en redressement judiciaire jusqu'en 2009. On a donc la

capacité à faire face à ces échéances.

En termes de répartition du capital, vous le voyez, le souhait est donc

qu’ASDL passe à 52,3 %, avec récemment un accord sur le rachat

d'actions d'ICV, filiale de France Télévisions. Cela semblerait plus

logique, maintenant que RFO est intégrée à France Télévisions, que tout

cela rentre dans l'ordre. J'ai obtenu un accord de France Télévisions et

d'ICV.

Un mot maintenant sur la structure de nos charges et de notre coût de

grille.

L'évolution de l'audience que vous avez vue tout à l'heure, évidemment,

a comme impact un investissement fort et de plus en plus fort dans les

programmes, notamment dans les programmes locaux. En 2004, notre

coût de grille était de 4,7 M€ ; en 2005, il a progressé de 19 % et fait

un bond à 5,6 M€. C'était la remise à niveau d'Antenne Réunion qui,

avec le contrecoup du dépôt de bilan, du redressement judiciaire, a eu

un peu une période d'attentisme sur le produit. Cela a remonté à partir

de 2003 et, en 2005, on a donc investi lourdement dans notre coût de

grille. En 2006, la progression sera de 5 %. C'est un rythme de

progression que l'on souhaite conserver dans les années à venir, entre +

4 % et + 5 % sur notre coût de grille à 5,8 M€.

S’agissant de la structure des charges, elle se répartit comme suit :

33 % de masse salariale (2,7 M€) ; 2,5 % de satellite (200 000 €),

Sacem (250 000 €), 15 % de TDF (900 000 €).

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Évidemment, dans le cadre de la réflexion sur le numérique terrestre,

c'est une action et réflexion que nous allons mener de façon

extrêmement vigoureuse avec TDF, parce que là on a évidemment une

structure de charges totalement déséquilibrée concernant la

télédiffusion.

Concernant les enjeux à venir, notre ambition est de devenir un acteur

multimédia de référence sur la zone océan Indien francophone. On est

déjà opérateur multimédia, puisque l’on est présents sur deux bouquets

satellite, présents sur les mobiles, présents sur internet, présents dans

la plupart des bus de l'île où il y a un certain nombre d'écrans installés

sur lesquels sont diffusés nos programmes. Compte tenu de la relation

privilégiée et très forte que nous avons avec les Réunionnais, nous

voulons vraiment les accompagner dans la vie de tous les jours. Nous

sommes également dans les aéroports et nos informations sont

diffusées sur Radio Freedom également. Nous sommes déjà multimédia

et nous voulons développer cet aspect.

Nous pensons avoir vraiment des chances pour être au cœur de la

convergence des médias : une marque forte, des contenus locaux très

forts, en termes de productivité, nous sommes très bien positionnés. Je

n'en ai pas parlé tout à l'heure, mais on a totalement numérisé notre

chaîne de production. Je pense que l'on est relativement performants

sur tout ce qui est truquage notamment. On s'en est fait une spécialité,

ce qui est un élément « différenciant » de notre concurrent. On est

capables d'organiser des événements, et enfin, on a une capacité de

promotion forte.

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On pense donc pouvoir être un acteur incontournable face à ce

phénomène de convergence des médias auquel on assiste aujourd'hui.

Deuxième point, l'enjeu du numérique terrestre. On a répondu

naturellement à la consultation du CSA. On est extrêmement positifs

vis-à-vis du numérique terrestre, évidemment en tenant compte d'un

certain nombre de critères que j'ai un peu évoqués tout à l'heure et

d'éléments à prendre compte. Ce sera un élément de qualité, d'abord

pour les Réunionnais. Ce sera un élément constitutif d’un saut

technologique, et sur une petite île, on peut faire des sauts

technologiques très forts : 780 000 habitants, 630 000 abonnés au

téléphone mobile ! Qui aurait pu l'imaginer il y a encore peu de temps ?

S’agissant de l'internet, nous avons un retard, mais c'est parce que

France Télécom n'a pas encore ouvert les tuyaux pour le débit. Cela

devrait se faire avec la télévision par ADSL et vous verrez qu’alors la

progression sur internet sera extrêmement forte. Nous sommes

maintenant reliés à l'Europe par le câble SAFE ; c'est un atout

extrêmement fort pour nous, nous ne sommes plus obligés de passer par

le satellite.

D'ailleurs, les abonnés « satellite » représentent seulement 43 % de la

population. C'est un taux de pénétration très fort mais j'ai entendu un

certain nombre de choses ces derniers temps à Paris… Selon les

chiffres Médiamétrie de juin 2006, ce taux est de 43 % et non 60 %.

Nous voulons, premièrement, conforter notre rôle de chaîne leader,

chaîne fédératrice. Sur une île comme la Réunion, compte tenu de cette

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diversité extraordinaire mais aussi de cette fragilité, le média

télévision est un des éléments qui concourent à fédérer, à partager des

valeurs, à vivre des événements en commun.

On veut rayonner à partir de la Réunion sur la zone océan Indien, on

pense notamment à Mayotte. Des études d'audience nous montrent que

l'on est très bien reçus sur l'île Maurice, et 80 % des gens nous

recevant à Maurice disent qu'ils conseilleraient à un proche ou ami

Antenne Réunion. C'est encourageant.

La concurrence est évidemment de plus en plus forte. La télévision par

ADSL arrivera en 2007, celle sur les mobiles existe déjà. Nous avons

des incertitudes quant à l'impact de la fusion entre Canal + et TPS,

notamment sur les changements que cela va introduire dans les rapports

CanalSatellite/Parabole Réunion. Également, incertitude quant à la

fusion des deux journaux quotidiens qui était prévue : que va-t-elle

devenir ?

Néanmoins, nous sommes confiants en l'avenir et l'aventure continue,

comme l'avait dit en introduction Jacques de Châteauvieux en 2001,

lors de la précédente audition.

Merci de votre attention.

M. BECK. - Votre situation est apparemment très positive, vous avez

une situation économique et une audience satisfaisantes. Dans le même

temps, cela va vous imposer des obligations, notamment dans le domaine

de la production. Dans le processus de reconduction sans remise en

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concurrence, aussi bien vous que nous avons demandé que dans la

renégociation il y ait quelque chose sur la production audiovisuelle. Nous

n'allons pas voir la négociation ici, mais quelques sujets méritent d'être

posés.

Tout d’abord, nous avons quelques difficultés à avoir des informations

très précises concernant le détail de votre chiffre d'affaires et le

détail de vos charges, ce qui permettrait de déterminer l'assiette des

obligations de production. Nous vous avons écrit le 15 septembre

dernier, et nous n'avons à ce jour pas de nouvelle information. Les

informations que nous avons demandées peuvent-elles être rapidement

disponibles ou faut-il passer au stade supérieur de la demande ?

M. DUCASSE.- Elles peuvent l'être très rapidement. C’est une erreur,

on aurait dû le savoir, mais je découvre juste ces nouvelles obligations -

du fait de notre transformation en chaîne généraliste d'expression

locale. Ayant dirigé jusqu’alors des chaînes strictement locales, je

n'avais pas ce type d'obligations, je ne crois pas m'en souvenir. On est

en contact avec les conseillers techniques du CSA sur ces points-là. On

va évidemment fournir ces éléments, ils peuvent être à disposition

immédiatement.

M. BECK. - Dans les 15 jours, nous aurons les informations demandées ?

M. DUCASSE.- Même la semaine prochaine. J'étais encore hier au CSA

afin de mieux comprendre ces dispositions, qui sont tout de même un

peu complexes, il faut regarder le décret. Il n'y a pas de souci sur ce

point, sinon que des charges supplémentaires qui alourdiraient notre

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structure de charges, évidemment, ne seraient pas appropriées par

rapport aux enjeux, à nos objectifs et ambitions de développement.

M. BECK. - Il y a deux choses, d’une part ce qui figure dans les textes,

à savoir des obligations auxquelles nous-mêmes ne pouvons déroger, et

d’autre part des domaines où il y a marge de négociation. Dans le

domaine des chaînes locales, il y a tout de même une marge sur tout ce

que l'on peut déduire au titre des dépenses de programmation locale.

L’assiette est donc différente des chaînes nationales. En métropole,

toutes les chaînes locales échappent à l'obligation précisément à cause

de cela. Mais pour cela, il nous faut connaître le détail précis de vos

charges susceptibles d'être imputées pour réduire l'assiette des

obligations de production.

M. DUTOIT.- Monsieur le Président, nous n'ignorons pas qu'outre-mer,

le problème du suivi des quotas de diffusion des films longs métrages

et les quotas d'œuvres françaises et européennes en matière de fiction

est difficile. Néanmoins, selon ce que le Conseil a noté, vous êtes très

loin des obligations qui sont les vôtres. Essayez d’éclairer le Conseil sur

la nature de vos difficultés et de nous dire si vous allez progresser ou

non, si vous pouvez ou non progresser en matière de quotas de films

français et européens et d'œuvres audiovisuelles ?

M. DUCASSE.- En matière de longs métrages, le souci que nous avons,

qui a d’ailleurs été souligné par mes prédécesseurs auprès du CSA,

c'est un problème de coût d'achat sur le marché.

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Grâce à TF1, qui est vraiment un excellent partenaire pour nous, nous

avons réussi à avoir des films du catalogue TF1 et, quand TF1 est

coproducteur, on a accès aux droits. Mais quand TF1 n'est pas

coproducteur, le coût d'achat est tellement élevé que ce n'est

financièrement pas possible. Il est vrai que l'on est alors obligés de se

retourner vers des longs métrages américains, d'ailleurs parfois pas

tout à fait de la qualité que l'on souhaiterait. Notre objectif est

vraiment la qualité et de donner le meilleur aux Réunionnais.

M. DUTOIT.- Je vous propose, Monsieur le Président, de ne pas rester

dans ce que nous constatons ailleurs dans la France d'outre-mer. Je

pense qu'il serait important que vous nous donniez du matériel

authentique, c’est-à-dire : « Nous avons tenté pendant cette année de

négocier l'achat de 102 films, ou de 58, ou de 42... Notre capacité était

limitée à tel montant et les prix du marché que nous avons constaté

étaient de tant… » Il faudrait que vous puissiez nous exposer ainsi la

situation, avec les documents qui prouveraient que vous avez négocié et

que le prix est 5 fois, 10 fois au-dessus de vos capacités.

Ce sont des éléments dont nous aurions besoin afin de pouvoir un jour

évoquer en général cette question qui ne se pose pas que pour vous, mais

dont on voit en permanence que si l'autorité publique ne prend pas un

jour la décision de changer quelque chose, on peut pendant des années

continuer à constater que vous ne pouvez pas ou ne voulez pas

respecter les quotas. Il faut sortir de là et apporter la preuve que le

marché n'est pas le même à Paris, chez vous ou en Nouvelle-Calédonie.

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M. DUCASSE.- Il est vrai que si nous n'avions pas ces accords avec

TF1… Nous avons par exemple d'excellentes fictions de TF1...

M. DUTOIT.- Oui, mais vous n'êtes pas dans les clous ! Je suis

d'accord pour le cinéma, mais puisque TF1 est bon partenaire, vous

devriez plonger un peu plus dans la production de fictions de TF1.

M. DUCASSE.- Systématiquement on le fait, tout ce que l'on peut

acheter, on l’achète prioritairement auprès de TF1. C'est une stratégie

que nous avons définie. On va faire cette analyse, c'est extrêmement

intéressant.

M. DUTOIT.- Faites des statistiques et, si possible, donnez-nous des

documents quand vous avez des échanges ou que vous connaissez les

prix du marché qui vous sont proposés, afin que l'on puisse noter les

écarts et réaliser réellement quelle est la difficulté.

Mme FLÜRY-HÉRARD.- Nous avons noté avec satisfaction l'évolution

positive des recettes de publicité. Il y a un élément un peu moins

positif, c’est qu’au cours de l’année écoulée, nous avons dû à trois

reprises vous envoyer des lettres de mise en garde, justement sur les

formes de publicité clandestine ou irrégulière.

Pouvez-vous nous dire ce que vous avez mis en place pour éviter que ceci

se perpétue ? Il ne faudrait pas que l'augmentation des recettes

publicitaires soit liée à des pratiques peu orthodoxes, parce qu'il sera

très difficile pour le Conseil, à l'avenir, de se limiter à de simples mises

en garde si de tels manquements devaient se répéter.

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Mme ANDRÉ.- Plusieurs choses se sont passées. Premièrement, de toute

évidence, nous avons manqué dans notre organisation de surveillance sur

ces points-là. Nous sommes aujourd'hui, certes en croissance, mais nous

manquons de ressources pour partager la réglementation de manière

conforme et de manière homogène au sein de l'ensemble des équipes.

Nous avons monté un comité de surveillance, en interne, qui réunit...

M. DUCASSE.- Un comité de visionnage.

Mme ANDRÉ.- Ce comité réunit quatre personnes de services

différents, qui ont pour objectif de partager des doutes, des questions,

en relation directe avec un contact au CSA, évidemment avant

diffusion.

Nous avons également programmé des formations internes sur le

respect de la réglementation, que ce soit au niveau du parrainage ou au

niveau publicitaire.

Nous travaillons, c’est récent, avec le BVP afin de mieux comprendre les

demandes de nos annonceurs qui nous poussent évidemment à aller au-

delà de la réglementation et sur lesquelles, dans certains cas, ce n'est

pas si simple que cela de lire la réglementation et de pouvoir l'appliquer.

Nous avons donc sollicité le BVP sur ce point-là.

Ce qui est certain, et nous avons adressé des réponses à vos courriers,

c’est que la grande majorité des points que vous nous avez reprochés et

qui sont fondés, n’ont pas forcément fait l'objet d'opérations

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commerciales. Nous avons par exemple signé un partenariat avec des

salles de cinéma pour lesquelles nous faisons la promotion. C'est vrai, il

s'agit d’une publicité clandestine, même si c’est cité dans le générique

du lieu, mais il n'y avait pas d'événement payant, je tiens à le préciser.

Toutefois, on a mis aujourd'hui une organisation dédiée sur ce point et

nous ferons vraiment en sorte d'être conformes à vos exigences.

Mme VINCENT-DERAY.- Je voudrais revenir au cinéma et parler de la

protection du jeune public. Nous avons constaté qu'au cours de 2005,

vous avez diffusé 13 films à des horaires inadaptés à la signalétique qui

aurait dû leur être appliquée. Vous avez diffusé 12 films qui auraient dû

être accompagnés de la mention « déconseillé aux moins de 12 ans », et

cette diffusion a eu lieu avant 21 h 30, dans les cases cinéma du lundi

et du jeudi. Ces diffusions ont eu lieu à 19 h 35, 19 h 40 ou 20 h, alors

qu'elles auraient dû l'être après 21 h 30.

D'autre part, un film de catégorie IV, donc interdit ou déconseillé aux

moins de 16 ans, a été diffusé un jeudi soir à 19 h 50.

Comment pouviez-vous justifier cette programmation et ces

13 mauvaises diffusions ?

M. DUCASSE.- Plusieurs raisons à cela.

De façon plus générale, et qui répond aux questions précédentes, en

arrivant à Antenne Réunion, je trouve une société en convalescence,

avec une quarantaine de personnes… On est passés aujourd'hui à 49 !

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C'était extrêmement tendu à tous points de vue. On a eu également du

retard, même si on ne me l’a pas encore reproché, dans les rapports que

l'on doit rendre. C'est anormal. On est très mauvais au niveau

administratif. Nous nous sommes renforcés dans ce domaine, parce que

jusqu'à présent, ce n'était pas tellement la préoccupation du moment.

On est vraiment maintenant, de ce point de vue-là, mieux armés pour

répondre à ce genre de choses. Par ailleurs, je ne l'ai peut-être pas dit

tout à l'heure, mais notre positionnement est : familial, réunionnais,

proximité.

Il est bien évident que quand on diffuse ce type de programme, ce

n'est pas du tout en phase avec les valeurs de la chaîne. Ce sont des

erreurs qui nous pèsent autant que, j'imagine, cela peut contrarier le

CSA. Nous allons vraiment y remédier et c'est pourquoi l’on a créé ce

comité de visionnage.

Dernier point : j'ai fait une erreur, il y a deux ans, de passer un accord

avec un autre fournisseur de programmes qui n'est pas TF1, un autre

groupe audiovisuel, et l’on était donc un peu tenus de puiser dans ce

catalogue qui est un catalogue non adapté à ce que l'on veut faire.

C'est une autre raison, mais la première est que l'on n'a pas été assez

vigilants, c'est évident. Ce sera plus facile à corriger que la publicité où

c'est plus complexe. Sur ce point-là, je m'engage à ce que cela revienne

dans l'ordre très rapidement.

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M. LE PRESIDENT.- Merci. Pas d'autres questions ?

Je vous remercie.

L'audition s'achève à 9 h 40.