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ANNE-MARIE BOLDUC
PERFORMANCE DIAGNOSTIQUE DE L'ECBELLE DE DEPRESSION GERIATRIQUE AW&S DE PERSONNES ÂGEES &SENTANT DES
TROUBLES COGNITIFS MODÉRÉS A SBVÈRES
Mémoire présenté
à la Faculté des études supérieures de l'université Laval
pour l'obtention du grade de maître en psychologie (M.Ps.)
hole de Psychologie
FACULTÉ DES SCIENCES SOCIALES
UNIVERS^ LAVAL
SEPTEMBRE 2000
Q Anne-Marie Bolduc, 2000
National Library 1 .,"da BiMiotheque nationate du Canada
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Résumé
Ce mémoire avait comme objectif général d'estima la piformance diagnostique
de chell elle de Dépression Gériatrique auprès de personnes âgées francophones ayant des
atteintes cognitives modérées à sévères. Plus spécifiquement, cette M e avait pour but
de déterminer a partir de quel niveau d'atteintes cognitives l'Échelle de Dépression
Gériatrique n'est plus valide, sachant que ce test est apte d identifier cornement la
dépression lorsque les personnes âgées n'ont pas de troubles cognitifs mais qu'il perd de
sa validité lorsque les individu ont des troubles cognitifs sévères. Cette étude se
proposait également d'estimer les qualités métriques de I'EDG avec des personnes âgées
qui présentent des atteintes cognitives à savoir la consistance interne à l'aide du
coefficient alpha et de la corrélation moitié-moitié et la fidélité test-retest.
L'EDG a faussement identifié 25% des participnts ayant des atteintes cognitives
comme étant déprimés contre 6.7% des participants n'ayant pas de troubles cognitifs. La
consistance interne était de 0.37 a la corrélation moitié-moitié était de 0.39 pour
l'ensemble des participants. Le coefficient de corrélation test-retest pour les 24
participants ayant des troubles cognitifs était de 0.59 après un délai de 2 semaines. Ces
risu1 tats inférieurs à ceux des autres études peuvent être expliqué par l'insuffisance des
participants.
les UMÊ ....................................................................................
TABLE DES MATIÈRES ................................................................ LISTE DES TABLEAUX .................................................................
........................................................ CHAPITRE I CNTRODUCTION
............................ I . 1 La dépression : une problématique importante
...... 1.2 Les difficultés reliées à l'évaluation & la dépression gériatrique
1.3 L' Echelle de Dépression Gériatrique .......................................
1.4 Objectifs de l'étude ...........................................................
...................................................................... 3.1 Participants 16
2.2 MatSriel .......................................................................... 17
2.3 Procédure ........................................................................ 19
CHAPITRE IV DISCUSSION ............................................................ 22
4.1 Conclusion ....................................................................... 27
&FERENCES .............................................................................. 32
ANNEXES :
A FORMULAIRE: DE CONSENTEMENT
B FICHE SIGNALÉTIQUE
C ÉVALUATION DE L'UTILITÉ D'UNE ÉCHELLE DE DEPRESSION EN
PRESENCE DE DEFICIT C O G ~ I F
D ÉCHELLE DE DEPRESSION GERIATRIQUE
E CONTR~LE MENTAL
&MOIRE DES CHIFFRES
LISTES DES TABLEAUX
Page
Tableau 1. Résultats des études comptarant les indices & fidélité du EDG ... ... . .. . .. . 28
Tableau 2. Sommaire des caractéristiques des participants et des résultats aux tests ... 30
Tableau 3. Résultats des moyennes et des test-t à chacune des questions du EDG pour les participants ayant des atteintes cognitives et les participants cognitivement intacts ... ... . .. .. . . . . . . . . . . .. . ... ... ... .. . .. . .. . . .. ... .. . ... .. . ... . . . 3 1
1.1 La dépresssion : une problématique importante
Afin de répondre adéquatement aux besoins de la population vieillissante, il faut
s'attarder non seulement aux problèmes physiques des adultes âgés mais tout aussi bien a
leur besoin au niveau de la sante mentale. Parmi tous les problèmes de santé mentale que
I'on retrouve à la vieillesse, plusieurs auteurs s'entendent pour dire que la dépression est
le trouble le pl us commun (Fry, 1 986; Koenig & Blazer, 1992). Alon que les études de
prévalence sur la dépression majeure indiquent des taux allant de 0,1% a 5,4% chez les
personnes de 65 ans et plus vivant en communauté (Blazer & Williams, 1980; Kramer,
Gerrnan, Anthony et al., 1985; Myers, Weissman, Tischler et a1.,1984; Weissrnan &
Myer, 1978), ces taux vont de 5,9% a 25% chez les personnes âgées atteintes de maladies
physiques (Jackson & Baldwin, 1993; Kok, Heeren, Hooijer et al., 1995; Kukull,
Koepsell, Inui et al., 1986; Rapp, Parisi, Walsh et al., 1988) et peuvent aller jusqu'a 48%
chez les personnes institutionalisées (Ames, Ashby, Mann et al., 1988; Pannelee, Katz &
Lawton, 1992b; Rovner, Germa- Bmt et al., 1991; Weyerer, Hiàfher, Mann et al.,
1995).
Certains auteurs arrivent à la conclusion que le processus du vieillissement est
accompagné par une augmentation des troubles dépressifs (Roy, 1977) et que les troubles
dépressifs sont plus Fréquents chez les adultes âgés que les adultes plus jeunes (Weissman
et al, 1978). En effet, I'on peut penser qu'il est nomuil d'être déprimé en vieillissant
suite aux irrémédiables déclins et aux nombteuses pertes souvent rencontrés a ce stade
(Koenig, Meador, Cohen et al., 1992). Par contre, une recension des écrits effmuée p r
Feinson ( 1 989) et basée sur 1 8 études épidémiologiques depuis 1950 démontre qu'il y a
davantage de symptômes dépressifs, de dépressions majeures et de troubles affectifs dans
la population adulte que dans la population des adultes âgés. Les résultats d'une étude
plus récente effectuée sur 2725 individus âgés de 18 ii 79 indiquent qu'il y a un &lin
dans les symptômes dépressifs avec l'augmentation en âge (Henderson, Jorn, Korten et
al., 1998). Parallèlement, une mension des écrits effectuée denüerement par Jorn
(2000) amène que le vieillissement en âge est associé avec une réduction de la depmsion
lorsque certains facteurs de risques sont contrôlés. Certains auteurs &ment cies
explications que l'âge comme tel n'est pas un facteur de risque pour la dépression
(Blazer, Burchett, SeMce a al., 199 1; Kemedy, Keiman Bt Thomas, 1990) et que les
personnes âgées en santé ne courent pas plus de risque de développer un trouble dépressif
que les individus plus jeunes (Roberts, Kaplan, Shema et ai., 1997).
Néanmoins, même si certaines études ne révèlent pas davantage de troubles
dépressifs chez les adultes plus vieux par rapport aux plus jeunes, cette situation risque de
chançer rapidement avec le vieillissement de la population. Le nombre de personnes
âgées dans le monde est en augmentation anstante avec un taux de croissance passant de
50°b dans les années 80 a 65% pour la période de 2000 à 2020. En Amérique du Nord, la
proporiion de personnes âgées par rapport a la population totale qui était de 13% en 1960
sera de 70.7% en l'an 2020 (Hoover & Siegel, 1986). Actuellement, les cohortes de gens
de moins de 60 ans ont des taux de dépression majeures plus élevés (Klerman, Lavori,
Rice et al., 1985) et des auteurs amènent l'hypothèse que ces taux étant stables à travers
la vie d'un individu, ces cohortes risquent de conserver les mêmes taux en vieillissant
augmentant ainsi la prévalence de la dépression lorsqu'ils entreront dans le troisième âge
(Blazer, Bachar & Manton, 1986; Kleman, 1976). De plus, il semble que la dépression
tardive est associée davantage avec les changements cérébrovasculaires et
neurodégénératifs qu'avec des antécédents ou une histoire familiale de dépression. Les
nouvelles technologies et les progrés de la médecine prolongeant la vie des individus,
I'augrnentation des personnes igées vivaat avec ces maladies peut également contribuer a
une augmentation de la prévalence de la dépression en âge avancé (Mulsant & Ganguli,
1999).
Tout au long de leur vie, les gens n'ayant jamais connu d'épisode dépressif
risquent de développer un épisode de dépression majeure. Une étude suédoise
prospective à long terme sur 15 ans amonce que plus du quart des hommes et presque la
moitié des femmes vivant jusqu'à 70 ans ont eu au moins un épisode de dépression
sévère (Rorsman, Gribbeck, Hagnell et ai., 1990). Les résultats & cette Ctudc indiquent
également que le taux annuel de première incidence pour la dépression est de 4,l par
1000 personnes par année pour les hommes âgés de plus de 60 ans et de 11,O par 1ûûO
personnes par année pour les femmes du même âge. D'autres études d'incidence
indiquent que des symptômes dépressifs signiticatifs sont apparus chez environ 10.A des
personnes âgées vivant dans la communauté sur une période de 2 ans (Kennedy, Kelrnan
& Thomas, 1 99 1 ). Chez les penonnes âgées atteintes de maladies physiques et chez les
personnes âgées institutionnalisées, les taux d'incidence sont légèrement plus élevés,
oscillant autour de 12% (Ames et al., 1988; Kukull et al., 1986; Parmelee et al., 1992b).
Les auteurs de ces études s'entendent donc généralement pour dire qu'une
prooportion considérable d'adultes âgés souffre de troubles dépressifs ou risque d'en
développer. Mais le consensus n'est pas aussi unanime en ce qui a trait au pronostic et
aux facteurs causant la dépression. L'émergence de la dépression ne peut être attribuée a
une cause unique et considérer la dépression comme la conséqwnce directe d'un stress
serait trop simpliste (Klerman, 1976). Toutefois, l'association négative de la dépression
avec certaines caractéristiques comme la maladie physique, l'incapacité fonctionnelle, les
antécédents psychiatriques et les événements sérieux de la vie a été maintes fois
démontrée avec des échantillons de personnes âgées vivant dans la communauté (Ernst,
1997: Kennedy, Kelrnan, Thomas et al., 1989; Murphy, Smith, Lindesay et al., t988),
hospitalisées (Keitner, Ryan, Miller et al., 199 1; Koenig, 19971, institutionnalisées
(Arnes, 1990; Lépine & Bouchez, 1998; Parmelee et al., 1992b) ou ayant des maladies
chroniques (Forseil, Jorn, Von Straw Br Winblad, 1995; Kukull et al., 1986).
Kukull et ses collaborateurs (1986) ont découvert que le début d'une nouvelle
maladie physique était un fixteur précipitant de la dépression tandis que Kennedy et son
équipe ( 1990) attribuent davantage le développement des symptômes dépressifs au déclin
de la santé et à l'augmentation des incapacités. En ce qui a trait aux facteun aggravants
de la dépression, Kennedy et ses collègues (1989) ont établi une hiérarchie des
caractéristiques associées avec les symptômes dépressifs La mauvaise santé et
l'incapacité fonctionnelle arrivent en tête de la liste en prédominant sur les
caractéristiques démographiques et psychosociales. Chez les gens d'un certain âge
vivant en institution, les changements dans leur état dépressif sont en corrélation avec
l'incapacité fonctionnelle, la detérioration cognitive et la santé physique ddfiaillante
(Parmelee et al., 1992b). Suite a une autre étude, Kennedy et ses collaborateurs (1991)
concluent que ce sont davantage les changements au niveau de la santé qui contribuent à
la c hroniciié ou à la rem ission des symptômes dépressifs. Cependant, certaines variables
comme les facteurs socio-démographiques, la nature et la sévérité du trouble dépressif, la
prksence d'un confident et les antécédents dépressifs sont associées avec l'évolution de la
dépression mais de façon inconsistante entre les études (Baldwin & Jolley, 1986; Hays,
Landeman, George et al., 1998; Kennedy et al., 1991; Kiloh, Andrews & Neilson, 1988;
Robinson, 1989).
II resson que la condition physique est probablement le facteur le plus
puissamment associe avec la dépression en âge avancé (Parmelee et al., 1992b) mais en
même temps le plus confondant. En effet, la dépression peut apparaître comme la
résultante de la physiopathologie d'une maladie physique ou comme une réponse
d'adaptation psychosociale a une maladie (KiMe, Lewinsohn, Maricle et al., 1986;
Parmelee, Katz & Lawton, 1992a). 11 est difficile de déterminer à ce jour s'il existe
vraiment un lien de causalité entre dépression et maladie physique ou si cette association
est I 'effet de coïncidences. Dans leur étude, Kinzie et ses collègues ( 1986) rapportent
que la dépression a été causée dans 52% des cas par une afktion médicale ou p les
prescriptions de médicaments. Par contre, il ne semble pas y avoir de maladies
spécifiquement associées avec la dépression (Kukull, et ai., 1986). Murphy (1983)
avance que ce n'est pas tant les effets organiques directs de la maladie qui prédisent
l'évolution de la dépression mais davantage le sens que l'individu donne à la maladie.
Puisque la dé press ion est pl us fréquemment rencontrée chez des patients présentant des
affections médicales que chez des patients en bonne santé (Nielsen & Williams, 1980) et
que la prévalence des maladies et des incapacités physiques augmente avec l'âge, les
personnes âgées courent un plus grand risque de morbidité (BuMlI, Stampfer & Hall,
199 1 ). De plus, les dépressions assocides avec des affections medicales sont bepucoup
pl us menaçantes et augmentent le risque de mortalite (Evans, Copeland & Dewey, 1991 ;
Parmelee et al., 1992a).
Des différences méthodologiques, sutout au niveau des procMures diagnostiques
et du suivi (Baldwin et al., 1986; HiIlrichsen, 1992). sont sûrement d l'origine de la
variabilité des résultats des recherches sur l'évolution de la dépression (Bowling, 1990).
La piupart des études ont murs à des personnes âgées hospitalisdes ou
institutionnalisées, biaisant ainsi les résultats en faveur de la chronicité de la maladie
(Burvill et al., 1991). Les domees actuelles indiquent que la dépression est récurrente
surtout chez les patients malades (Baldwin et al., 1986; Kiloh et al., 1988; Koenig &
Blazer. 1992). Les taux de l'invalidité engendrée par la dépression sur une courte durée
vont de 18% a 30% chez les patients hospitalisés ou consultant à l'externe (Baldwin et
al., 1986; Cole, Bellavance & Mansour, 1999; Hinrichsen, 1992; Murphy, 1983). A long
terme par contre. ces taux chutent a 7% (Baldwin et al.. 1986). Chez les personnes âgées
atteintes de maladies chroniques ou institutionnalisées, on retrouve un nombre encore
plus éIrvé d'individus. jusqu'à 63%, souffrant continuellement de dépression (Ames et
al.. 1988: Kukull et al., 1986; Pannelee et al.. 1992b). Par contre, certains individus
subissent des épisodes dépressifs moins sévères et de plus courie durée et sont plus
susceptibles de se rétablir. Sur une période d'un an, de 29% à 60% des gens âgées ayant
un bouble dépressif ont guéri complètement (Baldwin et al., 1986; Hinrichsen, 1992;
Murphy, 19831, les individus résidant en institution ayant les t a u de guérison les plus
bas (Ames. 1990; Parmelee et al., 1992b). Les taux de rétablissement sont également
significativement plus bas chez les individus ayant une dépression combinée a un autre
trouble que chez les individus souffnuit uniquement d'un trouble dépressif (Keitner et al.,
199 1 ). Hinrïchsen (1 992) a comparé les résultats de son étude comprenant des individus
âgés avec ceux d'une étude comprenant des individus plus jeunes. Les taux de
rétablissement et de rechute n'étant pes significativement différents, il en conclue que
l'évolution de la dépression chez les personnes âgées est semblable a celle des adultes
plus jeunes.
Alors que des auteun soutiennent que la dépression est associée a un risque élevé
de mortalité (Ames, 1990 ; Murphy et al., 1988; Rovner et al., 1991), d'autres remarquent
que la dépression est associée à une hausse de morîalité seulement lorsqu'il y a présence
d'une mauvaise santé physique (Pameiee et al., 1992a; Parnielce, Lawton & Katz, 1998).
Dans leur étude, Bruce et Leaf (1989) indiquent que Ia probabilité de mourir est 4,3 1 fois
pl us grande chez les individus ayant un trouble de l'humeur, après avoir contrôlé l'âge, le
sexe et la condition physique. Rovner et ses colldgws (1991) rapportent ii leur tour que
la dépression majeure augmente le risque de mortalité de 59% sur un an,
indépendamment du niveau de santé. La mauvaise nutrition, l'insomnie, l'immobilité et
les fonctions immunitaires défai 1 lantes causées par la dépression sont reconnus pour
entraîner des infections, contribuant ainsi à la mortalité (Murphy et al., 1988; Rovner et
al., 1 99 1 ). Sur une plus longue période par contre, la dépression ne semble pas réduire
I'espérance de vie de façon aussi prononcée. Les résultats d'une recherche indiquent
q u 'après I O ans, la mortalité des personnes âgées dépressives est de 1,2 à 1,6 fois ce1 le de
la population normale (Robinson, 1989).
Les taux de suicide chez les penonnes âgées résidant aux ~tats-unis augmentent
depuis 1980 (Meehan, Saltzman & Sattin, 199 1 ) et parmi tous les troubles psychiatriques,
la dépression est le facteur de risque qui contribue le plus fréquemment a cette
augmentation (Blazer et al., 1986; Koenig & Blazer, 1992). il existe une forte corrélation
entre le suicide et la maladie physique (De Leo & Diekstra, 1990; Jarvis & Boldt, 1980;
Lyons, 1984). Les personnes vieillissantes se retrouvent donc tout particulièrement à
risq ur puisqu'elles soufient davantage d'invalidité et de conditions chroniques (Koenig
& Blazer, 1992). L'augmentation de l'espérance de vie suite aux progrès médicaux
permettant de prolonger la vie des individus souffrant de maladies chroniques ajoutée a
l'augmentation de la population des personnes âgées risque d'augmenter les t a u de
dépression et de faire doubler le nombre de suicides pour les 40 prochaines années
(Blazer et al., 1986).
Il ressori que la dépression peut avoir une évolution pénible et trop souvent
tragique (Blazer, 1993; Katz, Streim & Pannelee, 1994). La souffrance engendrée par
cette maladie se manifeste non seulement P travers l a désirs de mort mais tgalement par
la diminution du fonctionnement des individus, tel que &montré par Wells, Stewart,
Hays et leurs associées ( 1989). Les résultats & leur étude indiquent qut k bien* des
patients atteints de dépression ou de symptômes dépressifs est grandement diminué, la
d6térioration de leur fonctionnement étant aussi importante que celle de patients
souRrants de huit conditions médicales chroniques. La dépression peut également
entraîner une diminution de la qualité de vie, de l'estime de soi, & la capacité
d'adaptation, une augmentation de comportements anomaux, de somatisation,
d'imtabilité, de troubles cognitifs et de longues hospitaiisations (Evans et al., 1991;
Rothschild, 1996; Salzman, 1993). Les séquelles négatives de la dépression sont donc
nombreuses en dépit du fait que cette dernière est traitable (Koenig & Blazer, 1992; NTH,
l992).
L'efficacité de la phamacothérapie pour traiter la dépression est généralement
reconnue et ce, même en l'occurrence de problèmes médicaux ou en présence de
personnes plus frêles (Katz, Simpson, Curlik et al., 1990; Salnnan, 1993; Silver, Hales &
Y udo fsky . 1 990). Les effets anticholinergiqws, la sedation, l'hypotension orthostatique,
la toxicité et les effets cardiovasculaires comptent parmi les nombreux effets indésirables
associés avec ce genre de traitement CBaldessarini. 1989: Glassman & Rwse. 1994:
Salman, 1993). 11 y a peu de recherches effectuées à ce jour sur l'efficacité des
antidépresseurs chez les personnes de plus de 70 ans, cela à cause de nombreux obstacles
comme la ditticulté dans la conception des protocoles de recherche ou la difficulté à
recruter et à maintenir les participants. Mais selon Finkel(1996), les inhibiteurs sélectifs
du recaptiige de la sérotonine (ISRS) constituent un moyen efficace pour traiter la
dépression et suggèrent une plus grande tolérabilité chez les penonnes âgées que les
antidépresseurs tricycliques ou les inhibiteurs de la monoamine oxydase (MAO).
Puisque les complications et les risques associes a la phamacothérapie
au-mentent avec l'âge du patient (Dumer, 1994; SaInnan, 1993) la psychothérapie et la
thérapie électroconvulsive (ECT) s'avèrent des solutions intéressantes qui ont également
fait leurs preuves (Salzman, 1993). Les électrochocs sont spécialement indiqués lorsque
les autres traitements ont échoue et lors de dépressions plus sévères avec risque suicidain
(Cattan, Barry, Mead a al., 1990; Monfort, 1994). Alors que Baker (1 996) remarque que
la combinaison d'un traitement pharmacologique avec la psychothtrapie donne &
meilleurs résultats a long terme, certaines personnes ne peuvent tolérer, ne répondent pas
ou ne souhaitent pas recourir a la phamiacothérapie (Pmelee et al., 1992b). Et puisque
la pharmacothérapie est parfois impuissante dans certaines situations, la psychothérapie
peut s'avérer efticace a elle seule pour contrer les diverses pobltmatiques associés avec
la dépression (Gallagher & Thompson, 1982; NM, 1992). L'efficacité & la thérapie
cognitive, comportementale, psychodynamique et psychosociale est bien établie dans la
littérature auprès de gens vivant dans la communauté (Koder, Brodaty & Anstey, 1996;
Scogin & McElreath, 1994) ou institutionnalisés(Dhooper, Green, Huff et al., 1993;
Ranenbu- & Stones, 1989; Supiano, Ominkowski, Campbell et al., 1989).
1 -2 Les difficultés reliées à l'évaluation de la dépression gériatrique
Conscients que le traitement de la dépression chez les personnes âgées dépend
tout particulièrement d'une identification adhuate du problème (Rush, IWO), les
cliniciens doivent être attentifs a certains facteurs pouvant les influencer dans leur
diagnostic (Gaitz, 1 980). Même si en général la présentation de la dépression gériatrique
est semblable a celle des adultes plus jeunes (Dunner, 1994), elle se présente toutefois
souvent de façon atypique avec l'avancement en âge (Sahan, 1993). La grande
variabilité habituellement rencontrée dans les résultats des études épidémiologiques
démontre bien la difficulté que cause la dépression au niveau du depistage chez les
personnes âgées (Kok et al., 1995).
Plusieurs facteurs reliés a l'âge expliquent le fait que la dépression gériatrique est
un problème dificile a recomaitre. Certains auteurs questionnent la validité des critères
diagnostiques du DSM-IV et du ICD-IO pour le sujet âgé (Gottfries, 1998; Hemann,
1996; Muller-Spahn & Hock, 1994; Mulsant & Ganguli, 1999) alors que d'autres
signalent une certaine ambiguïté dans la définition de la dépression (Montono & h l ,
1996). En eflet, un des crithes essentiels au diagnostic de la dépression majeure,
l'humeur dépressive, semble être rencontre moins souvent chez les personnes âgées
(MH, 1992; Rothschild, 1996) ~ r n ~ v e m e n t a I'abandaacc des plaintes somatiques
qui viennent « masquer » la dépression (Baker, 19%; Evans et al., 199 1; Katz et al.,
IWO). La présence de maladies physiques et neurologiques (Ban, 1984; Silver et al.,
1990; Wells et ai., 1989)' la médication (Keane & Sells, 1990; Salzman, 1993) et les
aspects mciaux (Muller-Spahn et al., 1994.) associés B l'avancement en âge peuvent
également compliquer l'évaluation de la depression. De plus, les patients dépressifs âgés
accusent fréquemment des plaintes cognitives qui rappellent un syndrome démentiel
(Bulbena & Bemos, 1986; Caine, 1981 ; Wells, 1979). Le terme pseudodémence
dépressive introduit par Kiloh en 1961 décrit bien la dificulte rencontrée par les
cliniciens à différencier la dépression de la démence (McAllister Br Price, 1982) et la
tendance de ces derniers â diagnostique; Ir. &mnce i prime abord (Fisman, 1985). La
coexistence des deüx maladies est egûlemenp fréquente et certains auteun mettent
I'ernphase sur l'importance de reconnaître et de traiter !a dépression pour ne pas qu'elle
--arz Ie déclir: copitif (Pamelee, Meban, Lawton et al., 1991; Reifler, b r ç o n & %6&
Hrtnley, 1982).
Les signes et symptômes de l'anxiété (Liebowitz, 1993; Rothschild, 1996)' du
deuil (Gallagher, Breckenridge, Thompson et al., 1982; SaIrnian, 1993) et du processus
de vieillissement (Keane & Sells, 1990) peuvent à leur tour compliquer le diagnostic tout
comme les attitudes des patients face à cette maladie. En effet, la plupart des personnes
âgées ne reconnaissent pas leurs symptômes OJRI, 1992), les nient ou les minimisent par
peur d'être stigmatisées ou institutionnalisées (Brody & Kleban, 1981; Salzman &
Shader, 1978) ou ne savent tout simplement pas comment les interpréter ou les aborder
devant leur médecin (Hassinger, Smith & La Rue, 1996; KaPupet & Wittchen, 1994).
Les conduites discriminatoires face au vieillissement, les préjugés, les stéréotypes,
l'ignorance et la peur de la mort sont autant d'attitudes de la part des professionnels
nuisant tout autant à I'identification de la maladie (Greene, Adelman, Charon et al., 1986;
Katona, 1994; Müller-Spahn & Hock, 1994; Schmidt, 1974; Waxman & Carner, 1984).
En somme, ces études &montrent qu'il y a une myriade de facteurs qui risquent
de fausser le diagnostic de la dépression et les faiiles taux de dCtection per les médecins
confinnent le besoin de mieux identifier cette maladie. Même si les médecins
généralistes sont dans une position favorable pour identifier précocement les problèmes
de santé mentale de leurs patients (Shapiro, Skinner, Kessler, et al., 1984; Small. 1991 ),
les résultats de certaines études indiquent que ces demiers échouent dans la âétection des
symptômes dépressifs. Seulement 8,Ph ti 50% des personnes & g k s o d h n t de
dépression sont identifiées comme tel (Garrard, Rolnick, Nitz et al., 1998; Nielsen &
Williams, 1980; Rapp et al., 1988; Robbins, Kinnayet, Cathébras et al., 1994; Waxman
& Camer, 1984), plusieurs facteurs venant influencer les décisions diagnostiques
notamment l'apparence du patient, la quantité d'information recueillie, la sévérité du
trouble et l'attitude même des spécialistes (Badger, ûeGruy, Haman et al., 1994;
Robbins, Kirmayer, Cathébras et al., 1994). De ces individus correctement identifiés
comme déprimés, peu reçoivent un traitement approprié ou sont en contact avec un
spécialiste de la santé mentale (Ames, 1990; Bruce & Leaf, 1989; Gallo, Ryan & Ford,
1999; Heston, Garrard, Makns et al., 1992; K e ~ e d y et al., 1991 ) mais des auteurs ont
démontré qu'aviser le médecin généraliste du score & leur patient sur un test de
dépistage de la dépression augmente la reconnaissance de la maladie significativement
(Gennan, Shapiro, Skinner et al., 1987; Moore, Silimperi & Bobula, 1978).
Comme un traitement précoce peut prévenir la détérioration des symptômes
dépressifs en plus de réduire la dégradation ck la condition physique et du
fonctionnement social (Epstein, 1976)' les échelles d'auto4valuation peuvent venir en
aide aux professionnels de la santé lors de l'identification de la maladie (Miller, Morley,
Rubenstein et al., 1990). C e s outils, tout en étant pas des instruments diagnostiques
formels (Snowdon & Domeiiy, 1986)- peuvent donc remédier à certaines des dificultés
mentionnées plus haut. Alon que les échelles peuvent être utilisées systématiquement
pour dépister la dépression (Bonin-Guillaume, Clément, Chassain et al., 1995) ou comme
outil de prévention pour identifier les groupes P risque (Jorn, 1995), elles sont
généralement employées de f m n optimale pour assister les cliniciens dans
I'établissement de leur diagnostic (Coulehan, Scbulberg & Block, 1989; Waxman &
Camer, 1984; Zung, 1990). Dans leur recension des écxits, Schade, Jones et Wittlin
(1998) rapportent que les instruments de dtpistage de la dépression étudiés démontrent
une meilleure performance que le jugement des cliniciens. En plus d'être simple
d'utilisation, les kchelles d'auto-évaluation ne demandent pas d'entraînement spécialisé,
sont facilement complétées et rapidement interprétées (Zung, 1990)-
II existe de nombreuses échelles d'auto-évaluation pour la dépression mais la
plupan sont trop dificiles à compléter pour les personnes vieillissantes (Yesavage,
1986). En effet, elles ont souvent un format trop long et des items qui impliquent trop de
choix et de discrimination de la part du patient. Aussi, certaines questions ne sont pas
adaptées a la réalité et à la culture des personnes âgées alors que d'autres peuvent
engendrer la défensive ou réduire la coopération. A titre d'exemple, des questions
portant sur la sexualité ou la religion risquent de gêner bon nombre de ces personnes
ayant une éducation, des valeurs et des principes différents (Yesavage, 1986). échelle de dépression Gériatrique (EDG : Bourque, Blanchard & Vézina, 1990), version fiançaise
du Geriatric Depression Scale (GDS : Brink, Yesavage, Lum et al., 1982; Yesavage,
Brink, Rose et al., 1983) a donc été conçue dans le but de fournir un instrument qui
s'appliquerait spécifiquement à la population ainée tout en remédiant à ces lacunes.
Comme les symptômes somatiques sont moins révdateurs de la dépression en vieillissant
(Rapp & Vrana, 1989), Brink et ses collaborateurs (1982) ont délibérément éliminé de
leur échelle tout item somatique pour enquêter davantage sur l'humeur, les plaintes
cognitives et les comportements sociaux (Hassinger et al., 1996; Katz et al., 1990).
Recommandée par plusieurs auteurs pour sa simplicité et sa rapidité
d'administration (Katona, 1994; O'Neill, O'Riordan, Hayes et al., 1989), I'EDG est
l'échelle la plus fréquemment mentionnée dans les études (Schade et al., 1998). Les
écrits révèlent que IEDG possède des qualités psychométriques acceptables auprès
d'individus âgés. Les auteurs du test (Yesavage et al., 1983) etablissent que I'EDG a une
consistance interne de 0.94, une corrélation testgretest après me semaine de 0.85 et une
corrélation moitié-moitié de 0.94 auprès de penonnes âgées vivant en communauté. La
fidélité du EDG est démontrée à travers les &des avec des coefficients de consistance
interne allant de 0.88 a 0.99 @unn & Sacco, 1989; Lesher, 1986; Lyons, Strain, Hammer
et al., 1989; Rapp et al., 1988) autant auprès d'individus résidant dans la wmmunaute
que chez des populations hospitdisées ou institutionnalisées. La capacité du EDG à
dépister la dépression est egalement stable dans le temps comme le demontrent les
coefficients de test-retest élevés allant de 0.79 à 0.98 avec des délais allant de 7 joun a 1
mois (Brink, Cunan, Dorr et al., 1985; Kiemm, Wilson, Suter et al.. 1986; Lesher, 1986;
Lyons et al., 1989). Peu d'auteurs ont évalué la fidélité moitié-moitié, la corrélation
inter-items et la corrélation médiane mais les résultats sont satisfaisants @un et al.,
1989; Lesher, 1986; Yesavage et al., 1983). La version francophone a été validée à
quelques reprises et maintient ses qualités psychométriques. Des autelus ont obtenu des
coefficients de consistance interne de 0.84 et 0.89 et des coefficients de test-retest de 0.70
et 0.83 (Bourque et al., 1990; Laprise & VéSna, 1998). L'EDG maintient dgalement sa
fidélité auprès de personnes âgées souffnuit d'atteintes cognitives légère a modérées tel
que démontrés par des coefficients élevés de consistance interne et de test-retest
(Parmelee, Katz & Lawton, 1989; Ward, Wadsworth & Petenon, 1994). Les résultats de
ces études sont résumés au Tableau 1.
- - . -
insérez Tableau 1 ici
Ces études témoignent donc de la fidélité de cet instrument de par son
homogénéité, sa précision et sa stabilité dans le temps. Mais pour qu'un instrument soit
acceptable scientifiquement, il doit de plus être valide, c'es~àdire mesurer pertinemment
la caractéristique visée (Anastasi, 1986). Dunn et son collaborateur, (1 989) ont trouvé
que la validité concomitante de I'EDG avec le Depression Symptom Checklist @SC:
Sacco, 1983) et le SeKRating Scale de Zung (1%5) était de 0.82 et 0.59 respectivement
Alors que Norris, Gallagher, Wilson et leurs collègues (1987) ont obtenu une corrélation
de 0.85 avec le BDI (Beck, 1961), l'équipe de Kieman (1986) trouve une conelation &
0.78 avec cette même échelle. La validité discriminante de I'EDG a également été
démontrée par Zgourides, Spofford et Doppelt (1989) auprès d'une population vivant en
centre d'accueil et par Rapp et son équipe (1988) avec des individus ayant des problèmes
de santé.
II ressort que I'EDG reflète efficacement le concept de la dépression. Mais pour
avoir des résultats plus précis en terme de performance diagnostique, il importe de
confronter I'instrument à un critère de référence structuré (Tombonne & Fuhrer, 1992).
La sensibilité et la spécificité sont des coefficients de validité moins utilisés qui
permettent de séparer les populations en celles qui sont probablement déprimées
(sensibilité) et celles qui sont probablement non déprimées (spécificité) à un score de
division donné. Plusieurs études démontrent la sensibilité et la spécificité relativement
élevées du EDG lors de l'identification de la dépression avec des échantillons de
personnes âgées vivant dans la communauté. Avec un score de division de I I et
l'utilisation des critères du Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorden @SM-
III: M A , l987), I'EDG a permis d'identifier correctement 84% des participants déprimés
(sensibilité) et 95% des participants non déprimés (spécificité) (Yesavage et al., 1983).
Avec des individus âgés hospitalisés et utilisant les critères du Research Diamostic
Criteria (RDC : Spitzer, Endicoa & Robins, 1978), I'EDG a permis d'identifier
correctement 70% des personnes âgées dépnmées et 90% des personnes âgées non
dépnmées avec un score de division de 1 1 (Rapp et al., 1988). Auprès d'individus vivant
en centre d'accueil, Laprise et Vézina (1998) ont obtenu une sensibilité de 0,89 et une
spécificité de 0,56 avec un score de division de I I et s e l m le diagnostic des psychiatres
se référant aux critères du DSM-In-R.
Ces résultats démontrent que I'EDG a une performance diagnostique satisfaisante
et ce auprès de personnes âgées présentant des conditions de santé physique variables et
résidant dans différents établissements. Mais ces travaux ont éle entrepris avec des sujets
ne souffntnt pas de problèmes cognitifs et sachant que ces demiers affectent en général la
performance des tests (Bonin-Guillaume et al., 1995), il importe de verifm la validité de
1'EDG avec des sujets présentant des atteintes cognitives. A ce jour, peu d'éndes ont
examiné la validité de critère du EDG chez des sujets porteurs d'altération des fonctions
cognitives et les résultats sont inwnsistants. De plus, plusieurs auteurs ne mentionnent
pas le niveau d'incapacités cognitives des sujets de leur étude, il devient donc difficile de
comparer les résultats et de rkpliquer ces études.
Les résultats des études de Kafonek et ses collaborateurs (1989) et de l'équipe de
Feher (1992) démontrent que I'EDû ne réussi pas mieux que la chance a discriminer
entre les personnes âgées déprimées et non déprimées ayant des atteintes cognitives
Iégères à modérées. Les scores au MMSE de Folstein (Folstein, 1975) étaient inférieun à
73 et entre 12 et 23 respectivement. Des auteurs se proposent d'utiliser les Courbes
Caractéristiques du Receveur (ROC) pour examiner la performance de I'EDG sans égard
aux seuils-critères et pour comparer si les surfaces sous chaque courbe (AUC) sont
significativement différentes entre les deux groupes. Avec des individus âges légèrement
déments, l'équipe de Burke (1989) et de Gilley (1997) obtiennent une aire sous la courbe
de 0,66 et suggèrent une utilité limitée de I'EDG auprès d'individus ayant une démence
de type Alzheimer.
En contrepartie, Burke et ses collaborateurs (1992) examinent à nouveau les
qualités psychométriques de I'EDG avec des individus ayant un score au MMSE inférieur
a 23 et obtiennent une surface sous la courbe de 80%. Ce résultat n'étant pas
significativement différent du groupe ayant un score au MMSE supérieur à 24, ils en
concluent que I'EDG est apte a dépister la dépression autant avec des individus porteun
d'atteintes cognitives qu'avec des individus ayant leurs fonctions cognitives intactes. De
même, plusieurs auteurs ayant effectués lem travaux avec des personnes âgées ayant des
atteintes cognitives légères a modérés recommandent I'EDG comme instrument de
dépistage de la dépression (Gerety, Williams, Mulrow et al., 1994; Koenig, Meador,
Cohen et al., 1988; Koenig, Meaâor, Cohen et al., 1992; McGivney, Mulvihill & Taylor,
1994; Noms et al., 1987; Snowdon, 1990; Snowdon & Domelly, 1986). Une seule étude
a utilisé des individus âgés ayant des troubles cognitifs légers sévéres (score au MMSE
de 3 à 29) et obtient des résultats de sensibilité et spécificité de 82% a 88%
respectivement (Lichtenberg, Steiner, Marcopdos et al., 1992).
1.4 Objectifs de l'étude
11 est reconnu à travers les études que I'EDG n'est pas valide en présence
d'individus atteints de troubles cognitifs sévères. Lorsque les personnes âgées ont des
altérations cognitives légères a modérées, les chercheurs obtie~ent des résultats
diffërents. Pour faire suite aux recommandations de recherches de certains auteurs
(Montorio et al., 1996; Stiles & McGarrahan, 1998), cette étude se propose d'évaluer la
perfonnance diagnostique de I'EDG à I'aide de la sensibilité et de la spécificité avec des
personnes âgées ayant des atteintes cognitives Iégères à modérées et de comparer la
performance avec des personnes âgées non atteintes cognitivement. De plus, les courbes
ROC sont utilisées pour comparer la performance diagnostique des deux groupes et pour
permettre une description de la performance allant audelà de la sensibilité et de la
spécificité à un seul seuil-critère. Les courbes ROC permettent également une estimation
visuelle de la performance du test grâce à l'aire sous les courbes obtenues. Cette étude se
propose en second lieu d'estimer les qualités métriques de I'EDG avec des personnes
âgées qui présentent des atteintes cognitives à savoir la consistance interne à l'aide du
coefficient alpha et de la corrélation moitié-moitié et la fidélité test-retest. Finalement,
l'influence de certaines habiletés cognitives sur la perfomance de IVEDG est explorée a un regard est posé sur certaines questions présentant des difficultés ion de la passation du
test. L'espérance de vie des individus augmente grâce aux nouvelles technologies mais il
risque d'avoir également une augmentation de personnes vieillissantes aux prises avec
des altérations cognitives. Cette étude est donc justifiie par le besoin d'avoir des
instruments précis pouvant dépister la dépression avec des populations ayant des
altérations cognitives.
2.1 Participants
Des personnes âgkes de 60 à 103 ans ont été approchées pour participer a cette
étude. Ces 90 individus provenaient majoritairement d'un centre d'hébergement
hospitalier de longue durée à Magog ou résidaient dans la communauté à Sherbrooke. De
ce nombre, 45 ont accepté de à cette étude et 39 répondaient aux critères
d'inclusion (13 hommes et 26 femmes). Pour être inclus, les participants devaient être
âgés de plus de 60 ans et avoir un résultat au Petit Examen de l'État Mental de Folstein
(PEEM : Folstein, Folstein & McHugh, 1975) supérieur ou égal a 12. Étaient exclus de
cene étude, les participants ayant des déficiences auditives ou langagières sévères, ne
parlant pas le Français, ayant des conditions psychotiques ou vivant un deuil depuis moins
de 2 mois. La participation était volontaire.
Les 39 participants n'avaient pas de diagnostic de dépression majeure tel
qu'évalué par un médecin gériatre selon les critères du DSM-III-R.' 24 mcipants
avaient des troubles cognitifs légers à modérés tel qu'indiqué par un résultat au PEEM
entre 13 et 20 avec une moyenne de 15 (SD = 2.6). 15 participants n'avaient pas de
troubles cognitifs et avaient une moyenne de 26 (SD = 2.4) au PEEM. La moyenne d'âge
pour les 24 participants ayant des troubles cognitifs était de 76.9 ans (SD = 8.18) et celle
pour les 15 pariicipants n'ayant pas de troubles cognitifs était de 69.3 ans (SD = 6.91 ).
Les participants ayant des atteintes cognitives avaient en moyenne 7 aflllées (So = 4.16)
d'études tandis que la moyenne était de 7 années (- = 2.16) pour les participants
cognitivement intacts. Le revenu fmilial moyen pour les participants n'ayant pas
La sensibilité et la spécificité n'ont pu être calculées.
d'atteintes cognitives était de 13335 (SD = 443553. Il fbt impossibIe de recueillir les
domees sur le revenu familial des participants ayant des atteintes cognitives. A
l'exception du PEEM (t (1,37) = 13.47; F.Oûû1) toutes les autres difftrences entre la
groupes ne sont pas significatives.
2.2 Matériel
é échelle de Démession Gériatriaue (EDG)
La version française du Geriatric Depression Scale (GDS : Yesavage et al., 1983),
l'Échelle de Dépression Gériatrique (EDG : Bourque et al., 1990) est utilisé Qns cette
étude. Cette échelle d'auto-évaluation comprend 30 questions à répondre par oui ou par
non sur l'état ressenti au cours de la semaine précédente. Le résultat total peut varia
entre O et 30, ce résultat étant obtenu par l'addition des 20 réponses suggérant la
dépression. Un résultat égal ou supérieur à l 1 indique la présence de dépression. A ce
score de division, la littérature rapporte une sensibilité et une spécificité élevée (Gerety et
al., 1994; Keonig et al., 1988; Yesavage et al., 1983).
Le Petit Examen de l'État Mental (PEEM)
Le Petit Examen de l'État Mental (PEEM) est la traduction française du Mini-Mental
State (MMS : Folstein et al., 1975). Cet instrument fut conçu à prime abord pour détecter
les dommages organiques du cerveau ou la sénélité. Mais il fournit également une
mesure directe du fonctionnement cognitif en graduant l'état des patients sur une échelle
de 30 points. II comporte 2 1 questions évaluant différents aspects de la cognition comme
la mémoire, l'orientation, l'attention, le calcul et certaines habiletés langagières et Msuo-
spatiales. Un résultat égal ou supérieur à 24 indique l'absence de trouble cognitif alon
qu'un résultat égal ou inférieur à 23 suggère la présence de troubles cognitifs.
Contrôle Mental
Le Contrôle Mental est le 3'- s o m a du Wecbsler Memory Scale (WMS : Wechsler,
1945). Le WMS contient 7 sous-tests simples à compléter par la plupari des individus. Il
mesure différents aspects de la mémoire et tout ~cu l i e r emeu t les dCficits de la
mémoire à couri terme et à long terne. Le 3- sous-test, Contrôle Mental, consiste en 3
items mesurant les automatismes (nommer les lettres de l'alphabet), l'attention a la concentration (compter à rebours a compter par 3 jusqu'à 40) dans un temps-limite
donné. Moins de 2 minutes sont requis pour remplir ce sous-test. Chaque item vaut 2
points s'il a été effectué comtement dans le temps-limite. Les scores vont de O à 6, un
score bas indiquant qu'il y a un déticit cognitif Le coefficient de consistance interne es!
de 0.38 pour le Contrôle Mental et de 0.69 pour l'ensemble du WMS. La corrélation
motie-moitié pour le WMS est de 0.75 (Spreen & Strauss, 1998).
Mémoire des Chiffres
Le sous-test Mémoire des Chiffres est le 5'- sous-test du Wechsler Memory Scale
(WMS : Wechsler, 1945). 11 a été du tiré du Wechsler Adult Intelligence Scale (WAIS :
Wechsler, 199 1) avec certaines modifications. il donne une indication sur la mémoire à
court terme et la concentration. Les panicipants ont droit à 2 essais pour répéter des
chifies dans un ordre direct ou inverse avec un niveau de difficulté croissant. Chaque
item vaut 2 points si le participant réussi les 2 essais, 1 point si le participant réussi 1
essai et aucun point si le participant échoue aux 2 essais. Les scores vont de O à 12, un
score bas indiquant la présence d'un déficit cognitif Le coefficient de consistance
interne est de 0.65 pour ce sous-test (Spreen & Strauss, 1998).
Critéres de mesure externe
Un médecin gériatre possédant plusieurs années d'expérience avec les adultes âgés a
établi son diagnostic de dépression majeure selon les critères d'inclusion du DSM-N.
Pour assurer la validité des diagnostics, une psychiatre a révisé à l'aveugle les données au
dossier de 24 participants et est arrivée a u mêmes décisions diagnostiques que le
médecin.
2.3 Procédure
Le médecin gériatre a sollicité la participants qui résidaient dans la communauté
en leur mentionnant l'objectif & 1'- qui &ait ((d'examiner la performance d'un
instrument évaluant l'humeur » et en précisant que la participation était volontaire a qu'ils pouvaient se désister en tout temps de I'étucie. Un premier contact téléphonique
était établi par l'interviewer et dans le cas d'un consentement, un rendez-vous était fixé
dans un délai d'une semaine suivant le diagnostic. Les questions etaient lues aw IS
panicipants, répétant et reformulant au besoin. Si des signes de fatigue étaient manifestés
par le participant, I'entrevue était reponée à plus tard. Pour les panicipants en centre
d'accueil, les infirmières étaient contactées pour avoir la liste des personnes consentantes
et la disponibilité de celles-ci. Le médecin renconmit les participants dans un délai
d'une semaine suivant la rencontre avec i'inteniewer. Ces participants (24) ont été
rencontrés une deuxième fois deux semaines plus tard pour un test-retest mesurant la
fidélité de I'écheIle étudiée.
Estimation des taux de sensibilité et de spécificité
La sensibilité, ou le taux de vrais positifs (TVP) est estimée par la proportion de sujets
qui obtiennent un résultats positif au EDG et qui ont un diagnostic de dépression majeure
établi par le critère externe utilisé. La spécificité, ou le taux de vrais négatifs (TVN) est
la proportion de participants correctement identifiés comme étant nondéprimés. La
validité de I'instrument est obtenue par le rapport entre les participants correctement
identifies déprimés et non déprimés sur le nombre total de participants.
Étant -donné les difficultés maje- dans le recrutement des participains avec
dépression majeure, les objectifs pour I 'évaluation de la performance diagnostique du
test, a savoir la sensibilité, la spécificitd et les courbes ROC ont dû être abandonnés. Les
statistiques ont été obtenues a l'aide du logiciel statistique STATVIEW version 4.5 (SAS
Institute, 1996). Le coefficient de corrélation test-retest pour les 24 atteints
de troubles cognitifs est de 0.59 aprés un délai de 2 semaines. Le coefficient alpha pour
la consistance interne est de 0.37 pour l'ensemble d a parîicipants (n = 39). La
consistance interne pour les 15 participants sans troubles cognitifs est de 0.64 alors
qu'elle est de 0.16 pour les 24 participants ayant des troubles CO-pitifs. La corrélation
moitié-moitié est de 0.27 pour les participants ayant des troubles cognitifs, de 0.55 pour
les participants n'ayant pas de troubles cognitifs et de 0.39 pour l'ensemble des
participants. Un test-t ne révèle aucune différence entre la moyenne du EDG pour les
participants ayant des atteintes cognitives (M = 8.25, = 5.64) par rpppon aux
participants cognitivement intacts (M = 5.07, = 4.30). Un test-t indique une
diffërence significative (_t (1.36) = 4.379: ec.000 1) entre la moyenne du test de mémoire
des chiffres direct pour les individus avec des atteintes cognitives (M = 3.30. = 1.92)
par rapport aux individus n'ayant pas d'atteintes cognitives (M = 5.93, = 1.62). De
même pour le test de mémoire inverse, la moyenne des individus sans problèmes
cognitifs (M = 5.27, S B = 1.34) est significativement supérieure (1 (1 f 6) = 7.840;
e<.0001) a ceile des individus cognitivement atteints (M = 1.70, a = 1.40). Les
participants n'ayant pas d'atteintes cognitives ont un résultat significativement plus élevé
(1 (1 37) = 13.347; ~<.0001) sur le PEEM (M = 26, = 2.36) que ceux cognitivement
atteints (M = 15, = 2.59). 25% des participants ayant des atteintes cognitives ont été
identifiés comme étant déprimés par le EDG contre 6.7% des participants n'ayant pas de
troubles cognitifs, cette différence n'est toutefois pas significative. Le Tableau 2 présente
ces résultats.
Insérez Tableau 2 ici
Il n'y a pas de différence significative entre les moyennes des participants ayant
des atteintes cognitives par rapport aux @cipan& cognitivement intaas à chacune des
questions du EDG comme on peut le constater en regardant le Tableau 3.
Insérez Tableau 3 ici
CHAPITRE N
DISCUSSION
L'objectif de cette étude était d'évaluer la performance diagnostique de I'EJX à
l'aide de la sensibilité et de la spécificité auprès d'une population de personnes âgées
francophones ayant des atteintes cognitives légères à modérées. Suite à des
recommandations de validation de plusieurs auteurs, le but premier de cette étude était de
déterminer si I'EDG demeurait valide en présence d'individus ayant un résultat au
MMSE entre 12 et 20. Comme il fut impossible de recmter des participants souffrant de
dépression majeure, cet objectif à dû être abandonné. Les difficultés de recrutement des
participants de cette étude échelonnée sur 4 ans sont dues à plusieurs causes, notamment
le manque d'intérêt pour l'étude du comité de recherche d'un centre d'hébergement
hospitalier de Sherbrooke et de l'équipe de gériatrie d'un hôpital de Granby. Le comité
de Sherbrooke reportait sans cesse l'étude du dossier à plus tard et n'a jamais dome son
accord en 4 ans. Le groupe de Granby avait accepté de partxiper, mais n'ont jamais
donné suite aux nombreux appels de l'étudiante. Également, il y a eu un manque de
collaboration de la part des 7 médecins de Sherbrooke et Magog qui avaient accepté de
participer à I'étude. Ces demiers oubliaient ou négligeaient d'avertir I'étudiante lorsque
des participants correspondant aux critères d'inclusion survenaient dans leur pratique. De
plus, les quelques personnes âgées identifiées comme soufftant de dépression majeure et
ayant été mises en contact avec la chercheur avaient des troubles cognitifs trop sévères et
devaient être exclues de l'étude, ou refusaient de D'autres contacts ont été
établis par la suite dans la région de Montréal, tous ont refusé de collaborer. Voyant le
manque de collaboration des professionnels et le temps s'écouler, l'étudiante a dû
renoncer à essayer de recruter des participants dépressifs.
II est donc impossible de déterminer la sensibilité et la spécificité du EDG puisqu'il n'y a
pas de participants dépressifs. De même pour le pouvoir discriminant du test, les
moyennes du groupe nan dépressif avec le groupe dépressif n'ont pu être comparées p u r
évaluer s'il y a une différence significative puisqu'il manque un groupe. Par contre, ceüe
étude avait aussi comme objectif d'évaluer les qualités psychométriques du EDG en
présence d'individus ayant des troubles cognitifs. L'EDG est reconnu pour sa bonne
consistance interne et sa stabilité à traven le temps aujxès d'individus n'ayant pas de
troubles cognitifs. À ce jour, seulement deux études out rapporté des résultats sur la
consistance interne (Pannele- et al., 1989; Ward et al., 1994) avec des individus
cognitivement atteints et une étude a dvaiue la fidelité test-retest a\.#: cette population
(Parmelee et al., 1 989). La fidélité test-retest de 0.59 obtenue avec les @cipnts ayant
des aneintes cognitives est infërieure à celk de l'étude de Parmelee et ses collègues
(1989) effectuée auprès d'une même population. Étant dom6 la structure et les
rtglements du centre d'accueil, il fut difficile d'effectuer le rctcst du- EDG à la mêmc
piriode que la prernicre administration et il se peut que les variations d'humcur des
participants durant la journée aient influencé les résultats. Aucun test n'était administr5
après 16 :O0 pour éviter I'effet hypothétique du (( sundowning N (Koenig, Meador, Cohen
et al., 1992) mais les participants rencontrés durant l'après-midi étaient
vraisemblablement plus fatigués qu'en avant-midi. II se peut que l'état de santé fragile
de cette population institutionnalisée est plus sujet a des changements drastiques pouvant
influencer grandement leur humeur et par le fait même les résultats aux EDG. Par contre,
Lyons et son équipe (1 989) obtiennent un test-retest de 0.98 dans un délai de 2 semaines
mec des gens hospitalisés pour chirurgie de Iû hanche, ce qui démontre une bonne
stabilité du test et ce, même a traven une hospitalisation.
Egalement, lors d'un premier contact la plupart des participants étaient sur la
défensive et réticents à parler de leur état d'âme alors que Ion de la deuxième entrevue,
]S. majorité semblait beaucoup plus à l'aise avec l'interviewer. Montorio et hl (1996)
rapportent que la désirabilite sociale (la tendance a se présenter à autrui de façon
favorable) est une des sourccs d'erreur les plus fréquentes Ion dc l'administration
d'échelles d'auto-évaluation. La peur des participants par exemple d'être jugé ou
cliqueté peut également avoir influencé leur façon de répondre au EDG, biaisant les
résultats, surtout Ion de la première entrevue. Les résultats peuvent de plus avoir été
influencés par I'attitude de l'interviewer et la façon dont les instructions étaient formulées
et comprises. DUM et Saco (1988) ont &montré toutefois avec leurs résultais la
robustesse du EDG indépendamment des variations dans les consignes a les proddures
utilisées. Le petit nombre de rend difficile toutefois l'interprétation des
résultats.
L'EDG a été conçu à partir des 30 items d'un ensemble de 100 ayant la meilleure
corrélation entre ew (Yesavage et al., 1983) produisant ainsi une consistance interne
élevée. La médiocrité des coefficients alpha et moitid-moitié obtenus dans cette recherche
s'explique probablement par I'insufisawe des participants. Les r&ultats plus élevés
dans les deux cas lonqu'il y a absence de troubles cognitifs peuvent indiquer que les
troubles cognitifs altèrent la consistance interne. Par contre, les auteurs ayant effectués
leur recherche avec des participants cognitivement atteints ont obtenu des coenicients
alpha de 0.9 1 et de 0.90 (Parrnelee et al., 1989; Ward et al., 1994).
L'EDG a faussement identifié 25% des participants ayant des atteintes cognitives
comme étant déprimés contre 6.7% des participants n'ayant pas de troubles cognitifs.
Cette différence n'est pas significative mais si le nombre de participants avait été
supérieur et que la tendance avait continué, on peut supposer que I'EDG aurait une
tendance à surévaluer la dépression en présence d'individu ayant des atteintes cognitives.
En effet, certaines questions ont été rbpndues différemment selon que les participants
avaient des troubles cognitifs ou non. Les différences ne sont pas significatives, mais une
fois de plus, le nombre de participants restreint rend difficile l'interprétation de ces
données. Les questions # I l , 13, 15, 19, et 28 peuvent être en paRi*e responsables de la
tendance a surévaluer la dépression chez les personnes &&es atteintes de troubles
cognitifs. II se peut que ces questions ne soient pas uniquement révélatrices de
symptômes associés à la dépression. Par exemple, à la question 28, un individu ayant une
mémoire défaillante ainsi que de la dificulté a se concentrer aura peut-ftre tendance à
éviter les situations sociales mettant en cause ses facultés pour éviter d'être dans
I 'embarms plutôt que par manque d'intérêt ou d'inhibition sociale.
Un autre objectif de cette thide était l'exploration des habiletés cognitives
pouvant interférer dans le processus d'administration du EDG. Le jugement, la
concentration, la mémoire, la compréhension, l'attention et le langage sont autant
d'exemples de fonctions cognitives nécessaires pour répondre a un questionnaire. Les
personnes Ogées ayant des atteintes cognitives ont obtenu des résultats significativement
inférieurs à ceux n'ayant pas d'atteintes cognitives au test de mémoire des chifies en
ordre direct et inverse alors qu'au test de contrôle mental, cette différence n'est pas
significative. Lors de la passation du EDG, l'interviewer devait répéter les quemons plus
longues ou qui comprenaient plusieurs temps. Les prwnnes âgées semblaient avoir de
la difficulté à se souvenir du début de la phrase, suite a un manque d'attention ou à une
faiblesse au niveau de la mémoire de travail (Kniiuper & Wittchen, 1994). Suite aux
résultats de cette étude, les penonnes âgées ayant des troubles cognitifs semblent avoir
davantage de problèmes de mémoire que de problèmes de concentration, ce qui peut
confirmer que la nécessité de relire les questions était due davantage à un problème de
mémoire. Ces lacunes au niveau de la mémoire peuvent également expliquer les faibles
résultats obtenus pour le test-tetest et la consistance interne. Pour que ce test n'excède
pas les capacités cognitives défaillantes d'un nombre sans cesse croissant de personnes
âgées, certains auteun recommandent de simplifier les questions (Knauper & Wittchen,
1993). Il serait donc primordial de raccourcir les questions trop longues, d'éviter les
structures de phrase trop compliquées ou inversées et d'avoir un vocabulaire le plus
simple possible et davantage adapté à la réalité des personnes âgées.
Également, certains mots comme impuissance, optimisme, énergie et désespérée,
utilisés dans le test semblaient être mal compris ou interprétés de façon différente d'une
personne à l'autre et parfois même, interprétés différemment par la même personne au
cours des deux passations, expliquant le faible résultat du test-retest. La question # 19 qui
va comme suit : « Trouvez-vous la vie passionnante? )) semblait tabou pour plusieurs
puisque la passion est associée à la sexualité dans leur éducation et certains ont été même
offusqués par ce terme.
Finalement, la principale limite de cette &ide réside dans le petit nombre de
participants. II devient difficile d'interpréter les résultats et la gheralisation est presque
impossible. D'autres limitations viennent du fait que I'Çchantillon hdid vit en
hébergement, qu'il y avait peu de participants très âgés, que le nombre d'hommes et de
femmes est presque équivalent et que les caractéristiques sociod~mographiques sont
assez semblables. Certaines constatations sont toutefois petmises. L'EDG semble avoir
une tendance à surévaluer la dépression lorsque les pmonnes âgées ont des atteintes
cognitives et les troubles de mémoire plutôt qu'un manque d'attention semblent
responsables de la difficulté qu'ont les participants à rdpondre a certaines questions.
Conséquemment, certaines questions devraient être remaniées pour faciliter la tâche à ces
individus. Des auteurs (Gilley & Wilson, 1997) ont proposé l'utilisation d'une source
d'information collatérale pour éviter les effets des troubles cognitifs sur le test. Des
études de validation avec des sources autres que le participant répondant au test, un
membre de la famille par exemple, sont nécessaires p u r établir si ce moyen peut contrer
la baisse de validité du EDG en présence d'individus cognitivement défavorisés.
Également, des études explorant les différents types de mémoire (mémoire à coun
terme, à long terme, de travail, métamémoire, etc.) en cause Ion de la passation d'un
questionnaire sont primordiales afin de déterminer les influences de cette capacité
cognitive et d'éliminer les individus qui ne peuvent effectuer ce genre de tâche.
L'association d'un test évaluant les fonctions cognitives en général (PEEM, GMS) avec
1 'échelle évaluant la dépression est pratique courante pour distinguer entre les incapacités
légères, moyennes ou sévères. Mais des tests plus spécifiques de mémoire pourraient
sauver du temps classant les individus comme aptes ou inaptes à passer le test.
Finalement, des recherches futures pourront établir si I'EDG est applicable aux
personnes très âgées (Weiss, Nagel & Aronson, 1986). Peu de validation à ce jour ont été
effectuées avec ces individus dû a la difficulté de recrutement des participants mais ce
segment de population est appelé a grossir et il sera important d'avoir des instruments
aptes à dépister la dépression en présence de troubles cognitifs. Comme le désir de plaire
et le besoin d'être aimé sont davantage rencontrés chez les personnes vieillissantes,
surtout lorsque le réseau social diminue et que la solinde augmente, il serait dgalement
intéressant de vérifier l'influence de la penonne qui e f f a e la passation du test sur
I'amtude du participant.
4.1 Conclusion
Les caractéristiques de la dépression dant subjectives, l'utilisation d'échelles
d'autwvaluation est de plus en plus courante pour l'investigation des symptômes. Avec
1s vieillissement de la population entraînant uw augmentation du segment de population
ayant des troubles cognitifs, il est important d'avoù des outils gui permettent à la fois
d'identifier la dépression chez les personnes atteintes de troubles cognitifs et de
différencier les symptômes de la dépression par rapport à cew des troubles cognitifs.
Comme il n'y a pas encore de test spécifique pour la dépression en présence d'atteintes
cognitives, quelques études de validation ont été entreprises sw les échelles d'auto-
évaluation de la dépression existantes.
Cette recherche a donc été instaurée suite aux recommandations de plusieurs
auteurs. Le but premier de cette étude qui était d'évaluer la sensibilité et la spécificité du
EDG en présence de personnes âgées ayant des atteintes cognitives légères à modérées a
dû être abandonné faute de participants dépressifs. Le second objectif de l'étude, évaluer
les qualités métriques du EDG toujours avec des participants iigés atteints cognitivement,
ne supporte pas la fidélité de I'EDG mais le nombre restreint de participants oblige à des
précautions dans l'interprétation des résultats et empêche la généralisation de ces
derniers.
Tableau 1
Résultats des études comparent les indices de fidélité du EDG
Auteurs Échantillons Test Résultats
Yesavage et al. (1983) Communauté Consistance interne alpha = 0.94 Moitié-moitié = 0.94 Item-total = 0.56 (0.32 à 0.83) inter-item = 0.36
Test-retest Corrélation = 0.85 (1 semaine)
Brink et al. ( 1 985)
Kieman et al. ( 1986)
Lesher ( 1986)
Rapp et al. (1988)
Dunn et al. (1989)
Hébergement Test-retest Corrélation = 0.86 (2 heures)
Hébergement Test-retest Corrélation = 0.79 (6 mois)
Hébergement Consistance interne alpha = 0.99 Moitié-moitié = 0.84 Item-total = 0.34 (0.09 à 0.57) Inter-item = 0.35
Test-retest Corrélation = 0.94 (1 mois)
Médical Consistance interne alpha = 0.92
Communauté Consistance interne alpha = 0.9 1 Item-total = 0.48 (0.25 a 0.69)
(à suivre)
Tableau 1 (suite)
Résultats des études comparant les indices de fidélité du EDG . ...
Auteurs hhantillons Test Résultats
Lyons et al., (1989) Chirurgie Comistsnce interne alpha = 0.88; 0.93
Test-retest Corrélation = 0.98 (1 5 jours)
Pamelee et al. ( 1 989)
Bourque et al. ( 1 990)
Ward et al. (1991)
Laprise et al. (1998)
Hébergement Consistance interne alpha = 0.9 1 Tr. cognitifs item-total = 0.48
(0.28 i 0.72)
Test-retest ( 1 mois)
Corrélation = 0.85
Communauté Consistance interne alpha = 0.84; 0.89
Test-retest Corrélation = 0.83 ( 1 mois) 0.70
Médical Consistance interne alpha = 0.90 Tr. cognitifs
Hébergement Test-retest (2 semaines)
Corrélation = 0.70
Tableau 2
Sommaire des caractéristiques des participants et des résultats aux tests
Troubles cognitifs Absence de Tous les Troubles cognitifs participants
Homme IO 3 13
Femme 14 12 26
Marié 7 7 14
EDG 8.35 5.07 7.03
PEEM 15 26 19.23 +
Mémoire des Chi fiesdirect 3 -30
Mémoire des Chi fies-inverse 1 .70
Contrôle mental 2.48 4.20
Alpha 0.16 0.64
Tableau 3
Résultats des moyennes et des test-t à chacune cies quedons du EDCi p u r les participants ayant des atteintes cognitives et les pariicipants cognitivement intacts.
Questions Troubles cognitifs Abence de t troubles cognitifs
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ANNEXE A
F O V DE CONSENTEMENT
FO- DE CONSENTEMENT I
Je, soussigné, déclare avoir pris connaipsuce & l'objectif de cette étude qui est d'examiner
h p d o ~ n a n c e d'un instrrnnent évaluant niinneur.
Je comprrnâs que j'ai a répondre à quaûe questionnaires traitant sur diffétcnts aspects
comme l'humeur et la mémoire.
le comprends que la durée ne diplnrr pas 60 niinutes.
Je comprends que je n'ai pas à me déplacer puispue c'est hteniewer qui viendra a mon
lieu de risidcnct.
Je comprends qu'en pPrricipm& je n'en retire aucun bénéfice pcrsorine1. il nv a pas &
risque reconnu sauf peut-être & îa fatigue.
SC comprends que mon nom n'apparaît pas sur le qucstiomakc et qu'il est m p h é pu un code numérique pour préSeiver le caractère confidcntie1 et anonyme des ICI1SCipnements
que je foumirai et que ces mse@emcnts mant déüuits int fnil la recherche teminée.
le comprends que seul l'mttrvicwer a accèa ua damées du projet.
Je comprends que je suis h k d'acctpttt ou & refuser & participer a ce projet.
Je comprends que jc peux me disista cn tau! temps & CC projet et cc, arrrs subir &
préjudices.
Suite aux infannations quim'ont été Qniéa et dmtj'aiplis comrriasrnct, je unueiis
librement à participer i cette étude dirigée par Jean Véz& R D . , prof-= à &ok & psychologie & I'uraveniti Lad , Q&cc.
Ie signe
L'intemiewer
Jean Veziai, Ph.D. Écok de psychologie
UnivcrsitéLava
p u e h Qc tct (418) 6562131 #5431
ANNEXE B
ncm SIGNALETIQUE
Les rnformut~ons quep vazs vovp &manakt do completor resteront confiakntielks et elles
ne servrront qu'à dresser le pr@ démogruphque des participanCr à cette étude. Une /os cene fiche signuf&~iquos remplie et umlysee, el& sera detmite.
1. "Quand ëtes-vm né(e)?" / -- 119-
%e
2. "Quel est votre stuhtt matrimonid acîzîel? f i
O Cehibataire (passer au #4) 4 SepvC
1 Marié( e) 5 VeWVcuve 2 Conjoint de f&t 6 Airtrc
3 Divorcé(e) 7 Ncsaitpas
3. "L)epuss combien de temps êtes-vous : mîuië(e) /veuf (veuve) / sépuré(e) / divorcé(e) ? "
1 Annks: ou Mois: 2 Ne sait pas
4. "Corn bien d'unnées &&de met-wus complétées?" 1 Amies: 2 Ne Spt pas
5 , "Quel est votre revenu fmilial brut (rnanî impdl)?"
1 Revenu: S 2 Nesiitpas
6. "Est-ce que votre rewm annuel comble var primpaxx besoim?"
1 très maisant 2 moyennement sathfiaisrnt 3 trèsirwatisfaisrnt
7. "Est-ce que vlnu vivez seul(e) ou i ly a quelqukn d'autre qui hobite avec vw?" 1 Oui 2 Nm-vitml
8. 'Four quelles ~ O I S O ~ ~ Z - V Y A I S cessé de trmuiiièr?" 1 Ketraitti(e) 2 RobIimcs de santé
3 A m s obiiga&m familiales 4 h k E pied, congédiement 5 .4um
9. "Comment hafwz-vous vobo etot P santé général à l'heure actuelle?" 1 = exceilent 2=amczbon 3 = h 4 = mauvais
10. "Est-ce que votre santé est préseniement meilleure, d peu près pareille ou pire
qu'il y a un un?"
1 = meilleure 2 = a p n , P g ~ c 3= pirc
1 1. "Dons queik mesure w*9 ennuis de smté vous empèchent-iilr de fdre ce quo voyc
voulez faire?"
1 = pas du tout 2=unpeu 3=kurcoup
12. ' t - tvez-vm vécu un èvinemrnt importafit depuis vutre visite chez le néciecin (ex. :
mortalaie, maladie d'un proche) ? " OUI NON
ANNEXE C
ÉVALUATIOK DE L ' U T I L ~ D'UNE ECHELLE DE DEPRESSION EN PRESENCE DE DÊFICIT C W N ~
Évaluation de l9iidîitC d'une échdk de diprarion en priwicc de dilkit eopltü
Identification : :
DMic# cognitif
b
Diagnostic difinitif ni 19-- D b p d ~ :
Diagnostic retenu:
Dépressions Anticidcas & dépression oui aon Tnide?
Nombre d'dpuadt A a a C t A s r r U ~
PartiCulari*:
Antidéprcsscurr~Uemc~~t? Oui Non Auue psychoarape: Dcpoir:
Autre psychompe: Depiir:
Symptomrtologie rctiieûe
Information provient
Sommeil: Ad-t
Appétit: Adéquat
Perte & poids
Dimiad
Auorneabc Oui Non
Guy Lacombc
Évaluation de I'utllitd d'one k h l k de d4pre8skn en prbact de dC1#t copiitiî
Identifkcation : : Olac f /1999
Aa&b,aie CompItte m Libi& ûii Non Source & ptririir: Priirircipirh:
oui Non
Oui Non
Oui Non
Oui Non
Oui Non
Oui Non
09i Non
Oui Non
Oui Non
Oui8 Non
oui Non
oui* Non . Oui' Non
ConcIusion clinique:
Diagnostic retenu:
Pour B)D)E), La rCpoasc Oui que ie ai* est mcmC.
Guy Lacombe
Choisissez la réponse exprimant le mieux comment vous vous sentiez au cours & la semaine passée.
Eies-vous fondamentalement satisfait-e de la vie que vous menez?
Avez-vous abandonné un grand nombre d'activités et d'intérêts?
Est-ce que vous ressentez un vide dans votre vie?
Vous ennuyez-vous souvent?
Voyez-vous l'avenir avec optimisme?
Etes-vous préoccupé-e par des pensées dont vous n'amivez pas à vous défaire?
Avez-vous la plupart du temps un bon moral?
Craignez-vous qu'il vous arrive quelque chose de grave?
Etes-vous heureuxheureuse la plupart du temps?
Eprouvez-vous souvent un sentiments d'impuissance?
Vous arrive-t-il souvent de ne pas tenir en place, de vous impatienter?
Préférez-vous rester chez vous au lieu de sortit pour entreprendre de nouvelles activitbs?
Etes-vous souvent préoccupé-e par l'avenir?
Avez-vous l'impression d'avoir plus de problèmes de mémoire que la majorité des gens?
Pensez-vous qu'il est merveilleux de vivre à l'epoque actuelle?
Vous sentez-vous souvent ûiste et &prime-e?
OUI
OUI
OUI
OUI
OUI
OUI
OUI
OUI
OUI
OUT
OUI
OUI
OUI
OUI
OUI
OUI
NON
NON
NON
NON
NON
NON
NON
NON
NON
NON
NON
NON
NON
NON
NON
NON
Vous sentez-vous plutôt inutile dans votre Ctat actuel? OUI
Le passé vous préoccupe-t-il beaucoup? OUI
Trouvez-vous ln vie passionnante? OUI
Avez-vous de la difficultk entreprendre de nouveaux projets? OUI
Vous sentez-vous plein-e d'energie? OUI
Avez-vous l'impression que votre situation est désespérée? OUI
Pensez-vous que la plupart des gens vivent mieux que vous? OUI
Vous mettez-vous souvent en colère pour des riens? OUI
Avez-vous souvent envie de pleurer? OUI
Avez-vous de la difficulté à vous concentrer? OUI
Etes-vous heureudheureuse de vous lever le matin? OUI
Préférez-vous éviter les rencontres sociales? OUI
Avez-vous de la facilité à prendre des decisions? OUI
Vos pensées sont-elles aussi claires que par le passe? OUI
NON
NON
NON
NON
NON
NON
NON
NON
NON
NON
NON
NON
NON
NON
0 Paul Bourque universite de Moncton et Jean Vtzina université Laval (1988)
C O ~ O L E MENTAL &MO- DES CHIFFRES
- c 0.V R ~ L E >IE'iT.AL - Jrninirirer tous les items
I 4 I 1 Item
l . ' d ~ s e c . ) 20 19 18 17 16 15 14 13 12 1
1 1 1 0 9 8 7 6 5 4 3 2 1
7 O O s e c . ) A B C D E F G H I I K L M
Amiter après ichec aux deux essais d'un méme item. Administrer les ; DES deux essais de chaque item. rnèrne si Ic pnrnier essai est &hou&. 1
25 28 3 1 34 37 40
Max. = 6 rotai
Temps
i
rotai ordre Mu*t dinct l 2 I
Emurs
Note 2.1.0
I
ORDRE D[RECï
Note 2. 1 ou O
[rem
ORDRE IWERSE Administrer l'ordre inverse, m€me si le sujet a &hou6 A l'otdn d k t . _.
Item I ESSAI I 1 RE !I ESSAI II I RE Note
2. 1. O I . 1 5-1 i 4 . 4-9-3
3. 13-8-14 4. 1 6-2-9-7-2 5 . i 7-1-5-2-8-6 6. 1 4-7-3-9-1-2-4
1. 1 6 - 2 - 9 2. 1 5-4- 1-7 3. 1 3-6-9-2-5
ESSAI [
1 1
!
3-7-5 8-3-9-6 6 9 4 7 - 1
R E ESSAI II
3-8 5-2-6 1-7-9-5 4-84-2-7 8-3- 1-9-64 8- 1-2-9-3-65
Max. = 12 Total ordre inverse
WE
.Mat Torzl = 3
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