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JEU DE PAUME CONCORDE WWW.JEUDEPAUME.ORG PROGRAMMATION 2019

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JEU DE PAUMECONCORDE

WWW.JEUDEPAUME.ORG

PROGRAMMATION 2019

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PARTENAIRES

Le Jeu de Paume est subventionné par le ministère de la Culture.

Il bénéficie du soutien de la MANUFACTURE JAEGER-LECOULTRE, mécène privilégié.

Les Amis du Jeu de Paume soutiennent ses activités.

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SOMMAIREPROGRAMMATION CONCORDE

FLORENCE LAZAR12 | 02 – 02 | 06 | 2019

LUIGI GHIRRI12 | 02 – 02 | 06 | 2019

SALLY MANN18 | 06 – 22 | 09 | 2019

MARC PATAUT 18 | 06 – 22 | 09 | 2019

LE SUPERMARCHÉ DES IMAGES15 | 10 | 2019 – 01 | 2020

PROGRAMMATION SATELLITE 12HERVÉLE NOUVEAU SANCTUAIRE12 | 02 | 2019 – 01 | 2020MARIE HEINRICHPROGRAMMATION CHÂTEAU DE TOURSHERVÉKOEN WESSING17 | 11 | 2018 – 12 | 05 | 2019MARIE HEINRICH

ACTIVITÉS CULTURELLES ET CINÉMA

LE JEU DE PAUME

INFORMATIONS PRATIQUES

LE SUPERMARCHÉ DES IMAGES 14 | 10 | 2019 – 01 | 2020

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Couverture Vue du Jeu de Paume © Jeu de Paume, photo Adrien Chevrot

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rdeFLORENCE LAZAR

Tu crois que la terre est chose morte... 12 | 02 – 02 | 06 | 2019

Florence Lazar (née à Paris en 1966) est artiste, cinéaste et photographe. Elle s’attache dans son œuvre à faire surgir des récits minoritaires dans des contextes géographiques et sociaux particuliers. Le recours à l’enquête et l'attention portée au processus de transmission de l'histoire sont au cœur de son travail.

L’exposition de Florence Lazar au Jeu de Paume propose une mise en perspective de son œuvre à travers une sélection de films et de photographies datant de 2000 à aujourd’hui. À la fin des années 1990, au sortir des guerres d'ex-Yougoslavie, Florence Lazar se saisit d’une caméra vidéo et se rend sur place. Elle a besoin de comprendre ce qui vient d’avoir lieu sur ce territoire tout à la fois proche, par son histoire familiale, et étranger, parce qu’elle vit en France et n’en parle pas la langue. La forme documentaire fait ainsi irruption et s'impose durablement dans son œuvre.

Elle a ainsi réalisé un ensemble de films sur différentes situations issues du conflit en ex-Yougoslavie (la fin de la guerre, la chute de Milošević, la création d’une cour spéciale à Belgrade pour juger les crimes de guerre, la réécriture de l’histoire en République serbe de Bosnie). Parallèlement, elle a exploré d'autres contextes géographiques et sociaux, en s'intéressant à la restructuration urbaine d’une ville de la banlieue parisienne, Montfermeil, ou plus récemment, aux conséquences de l’usage massif du pesticide chlordécone dans les bananeraies antillaises. L’ensemble de ces œuvres propose une relecture des évènements et questionne la notion de transmission dans des contextes d’entravement ou d’effacement de la mémoire collective. Ces problématiques se poursuivent dans son travail photographique où sont réanimés les débats nationaux et transnationaux autour de la période de la décolonisation et des fragments de l’histoire de la gauche autogestionnaire française.

L’enjeu de l’exposition est de rendre perceptible ces positions minoritaires et leur acuité, aussi bien dans l'urgence de la crise ou de la lutte qu’au regard de l'histoire. Dans le film Les Paysans tourné en 2000 au sortir de la guerre, un paysan serbe livre sa vision du régime de Milošević. Kamen (Les Pierres, 2014) retrace la manière dont la falsification de l’histoire s’impose comme prolongement de l'épuration ethnique dans l’actuelle République serbe de Bosnie. Faisant entendre une voix dissidente et féministe, le groupe de parole des Femmes en noir (2002) montre un hors-champ de la guerre en ex-Yougoslavie. Dans Confessions d’un jeune militant (2008), le père de l’artiste présente sa bibliothèque et redessine un cheminement intellectuel et militant à travers la gauche française.

Conjointement à cette sélection d’œuvres anciennes, l’exposition du Jeu de Paume dévoile 125 hectares (2019),

la nouvelle création conçue pour l'occasion par Florence Lazar en Martinique. L’artiste y montre le combat d'une agricultrice pour un système qui tienne compte des spécificités et des besoins locaux.

La Série photographique au collège Aimé-Césaire (2016) réanime les débats nationaux et transnationaux autour de la période de la décolonisation, à travers couvertures de livres, revues, affiches et cartes saisies par de jeunes collégiens. Objets culturels et corps en devenir produisent un hiatus entre toucher et connaissance.

L’exposition s’attache à montrer comment la pratique documentaire de Florence Lazar s'est constituée, comment le plan fixe vidéo, issu de la photographie et d’une pratique antérieure du portrait, a évolué vers une image qui se creuse et un montage ciselé. Ce cheminement est aussi en soi une forme de transmission. Il est l’occasion de se rapprocher, de franchir le seuil de l’image pour accompagner ces mouvements, de circuler parmi des récits hétérogènes pour tenter de démêler les écheveaux de l’histoire qui s’est jouée ou se joue encore.

Le corpus d'œuvres de l'artiste traduit aussi une expérience du regard et de l’attention pour parvenir à discerner et à construire un point de vue. Rien n’est donné d’emblée. Aucune réponse en tant que telle, mais des fragments à assembler et des liens à tisser à partir de faits et de récits subjectifs défiant l'autorité de l'histoire dominante.

Au cours de la dernière décennie, le travail de Florence Lazar a été montré dans un certain nombre de festivals de cinéma documentaire, notamment au FIDMarseille, au Cinéma du réel de Paris et au Festival international des films de femmes de Barcelone. Elle a reçu le prix qualité du Centre national de la cinématographie pour son film Les Bosquets (2012) et le prix de l’Institut français Louis Marcorelles au festival Cinéma du réel pour son film Kamen (Les Pierres) (2014). Florence Lazar a auparavant exposé au musée d’Art moderne de la Ville de Paris (2010). Ses œuvres figurent dans les collections de nombreuses institutions publiques françaises, comme le Musée de Grenoble, le Centre national des arts plastiques (CNAP), le Musée d’art moderne de la Ville de Paris et le Musée national d’art moderne/Centre Pompidou de Paris.

Un catalogue est publié à l’occasion de l’exposition. Textes de Sandra Cattini, Dean Inkster, Rasha Salti et Giovanna Zapperi. 192 pages, 100 ill., 35 €

Commissaire : Sandra CattiniCommissaire associé : Dean InksterProduction Jeu de Paume

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rdeLUIGI GHIRRI

CARTES ET TERRITOIRES12 | 02 – 2 | 06 | 2019

Cette première rétrospective des photographies de Luigi Ghirri (1943-1992) hors de son Italie natale est centrée sur les années 1970, elle retrace une décennie au cours de laquelle Luigi Ghirri a bâti un corpus d’images en couleur sans équivalent dans l’Europe de l’époque.

Géomètre de formation, Luigi Ghirri commence à photographier durant le week-end au début des années 1970, arpentant les rues, places et faubourgs de Modène, échafaudant des projets et des thématiques. Il pose sur les signes du monde extérieur un regard attentionné et affectueux en observant, sans les commenter ouvertement, les modifications apportées par l’homme au paysage et à l’habitat de sa province d’origine, l’Émilie-Romagne, baromètre d’un vernaculaire local exposé à l’avènement de nouvelles formes d’habitat, de loisirs et de publicité. « Je m’intéresse à l’architecture éphémère, à l’univers de la province, aux objets considérés comme de mauvais goût, kitsch, mais qui, pour moi, ne l’ont jamais été, aux objets chargés de désirs, de rêves, de souvenirs collectifs […] fenêtres, miroirs, étoiles, palmiers, atlas, globes, livres, musées et êtres humains vus par l’image. »À la fin de cette décennie, Luigi Ghirri a accumulé des milliers de vues et élaboré un style singulier et un cadre conceptuel complexe pour présenter son travail. Cette première décennie culmine avec deux temps forts : la publication, en 1978, de Kodachrome, un ouvrage photographique véritablement exceptionnel, et une exposition majeure, « Vera Fotografia », qui se tiendra en 1979 au centre d’exposition de l’Université de Parme, organisée par Arturo Carlo Quintavalle et Massimo Mussini, et qui, à travers quatorze projets et thèmes, retrace le mode de pensée et d’action propre à Luigi Ghirri.« Cartes et territoires » reprend la cartographie poétique de l’exposition de 1979 où l’on trouvait à la fois des projets très cadrés comme Atlante (1973), constitué de photographies de pages d’atlas, et Colazione sull’erba (1972-1974), où l’artiste observe l’interface entre artifice et nature dans les petits jardins de Modène, et des groupes plus diversifiés comme Diaframma 11, 1/125, luce naturale (1970-1979), qui portent sur la façon dont les gens photographient et sont photographiés, ou le paysage des signes de l’Italie provinciale dans Italia Ailati et Vedute (1970-1979).Luigi Ghirri éprouve une fascination indéfectible pour les représentations du monde, pour les reproductions, images, affiches, maquettes et cartes et pour la façon dont ces représentations s’insèrent dans le monde, en tant que signes au sein de la ville ou du paysage. La médiation de l’expérience par l’image dans une Italie partagée entre ancien et nouveau a constitué, pour Luigi Ghirri, une source inépuisable d’étude, « une grande

aventure dans le monde de la pensée et du regard, un grand jouet magique qui réussit à faire coïncider miraculeusement notre connaissance adulte et le fabuleux monde de l’enfance, un voyage continu dans le grand et le petit, dans les variations à travers le règne des illusions et des apparences, des labyrinthes et des miroirs, de la multitude et de la simulation. »

Un album et un catalogue sont publiés à l’occasion de l’exposition.

Textes du catalogue de James Lingwood, Maria Antonella Pelizzari et Jacopo Benci ; sélection d’écrits de l’artiste (1970-1979). Coédition Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía / Folkwang Museum / Jeu de Paume / MACKÉditions allemande, anglaise, espagnole et française Broché, 22 × 18 cm, 350 pages, 250 ill., 45 €

Commissaire : James Lingwood

Exposition organisée par le Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, Madrid, en collaboration avec le Jeu de Paume, Paris, et le Folkwang Museum, Essen.

Exposition réalisée avec le concours exceptionnel de la Bibliothèque nationale de France

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Luigi Ghirri Modena, 1977, CSAC, Università di Parma © Succession Luigi Ghirri Marina di Ravenna, 1972. Bibliothèque nationale de France © Succession Luigi Ghirri Orbetello, 1974 © Succession Luigi Ghirri

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rdeSALLY MANN

MILLE ET UN PASSAGES18 | 06 – 22 | 09 | 2019

Depuis plus de quarante ans, Sally Mann (née en 1951) réalise des photographies expérimentales à la beauté obsédante qui explorent les thèmes essentiels de l’existence : mémoire, désir, mort, liens familiaux, magistrale indifférence de la nature envers les hommes. Ce qui fait l’unité de ce vaste corpus – portraits, natures mortes, paysages et études diverses –, c’est qu’il est le « fruit d’un lieu », le sud des États-Unis. Sally Mann, originaire de Lexington (Virginie), a écrit voici bien longtemps sur ce que signifie vivre dans le Sud. S’appuyant sur un amour profond pour sa terre natale et sur une bonne connaissance de son héritage historique complexe, elle pose des questions fortes et provocantes – sur l’histoire, l’identité, la race et la religion – qui transcendent les frontières géographiques et nationales. Cette exposition, la première rétrospective majeure de cette artiste éminente, traite de la façon dont sa relation avec sa terre d’origine a façonné son œuvre. Organisée en cinq parties et dotée de nombreuses œuvres inconnues du public ou inédites, cette rétrospective constitue à la fois une vue d’ensemble de l’œuvre de l’artiste sur quatre décennies et une fine analyse de la manière dont le legs du Sud – à la fois patrie et cimetière, refuge et champ de bataille – transparaît dans son travail comme une force puissante et troublante qui continue de modeler l’identité et le vécu de tout un pays.

L’exposition s’ouvre avec des œuvres des années 1980, lorsque Sally Mann commence à photographier ses trois enfants se livrant aux occupations de leur jeune âge dans la résidence d’été de la famille à Lexington. D’une beauté sensuelle, traversées de sourdes allusions à la violence, à la sexualité et à la détresse, ces images réfutent les stéréotypes de l’enfance et lui préfèrent des visions dérangeantes. L’exposition se poursuit par des photographies de marécages suffocants, de champs et de propriétés en ruine que Sally Mann a découverts en sillonnant la Virginie, la Géorgie et le Mississippi. Cherchant à capter ce qu’elle appelle « la lumière radicale du Sud américain », elle a rapporté de Virginie des images comme vues par un somnambule, tandis que celles de Géorgie et du Mississippi sont désolées et austères. Dans ces photographies étrangement statiques, ainsi que dans celles de la troisième section dédiée aux champs de bataille de la guerre de Sécession, Sally Mann a opté pour des formats bien supérieurs et fait appel à des objectifs anciens et au procédé des plaques au collodion humide en usage au xixe siècle. En puisant

dans des techniques anciennes, elle obtient une large palette d’effets photographiques, dont le « flare » (taches lumineuses parasites), la brume, les raies et les flous qui font du Sud le lieu de la mémoire, de la défaite, de la ruine et de la renaissance. La quatrième section explore en quatre séries le paysage racial de la Virginie. Sally Mann réalise entre 2006 et 2015 une série de ferrotypes sur le Great Dismal Swamp (« grand marais lugubre ») et les cours d’eau voisins du sud-est de la Virginie. Ce marais a accueilli avant la guerre de Sécession de nombreux esclaves en fuite. Là, l’emploi de la ferrotypie – émulsion au collodion sur feuille de tôle – offre à Mann une surface d’aspect liquide et restituent la géographie locale, indissociable de son statut de terre d’esclavage. Parallèlement, Sally Mann photographie près de chez elle, à Lexington, de petites églises afro-américaines du XIXe siècle. Ces images sont ponctuées de portraits de Virginia « Gee-Gee » Carter, cette femme noire qui demeura cinquante ans au service de la famille de l’artiste. Cette section se complète d’un groupe de portraits d’hommes noirs tirés en grand format à partir de négatifs au collodion. Dans sa dernière section, l’exposition revient à son point de départ en se concentrant sur Sally Mann et sa famille pour traiter du temps qui passe et de la mort. La fascination persistante de la photographe pour la décomposition est manifeste dans une série de portraits fantomatiques de ses enfants et de photographies intimes montrant en détail la transformation physique de son mari gravement malade. L’exposition se termine par une sidérante série d’autoportraits de l’artiste réalisés au lendemain d’un grave accident de cheval.

Un catalogue est publié à l’occasion de l’exposition.

Commissaires : Sarah Greenough et Sarah Kennel

Production National Gallery of Art, Washington, et Peabody Essex Museum, Salem, Massachusetts, en collaboration avec le Jeu de Paume

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Sally MannDeep South, Untitled (Stick), 1998. Courtesy of the New Orleans Museum of Art: Collection of H. Russell Albright, M.D © Sally MannBean’s Bottom, c. 1991. Private collection © Sally MannEaster Dress, 1986. Patricia and David Schulte © Sally Mann

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L’exposition de Marc Pataut (né à Paris en 1952) au Jeu de Paume sera élaborée à partir de l’ensemble de son œuvre. Réalisée depuis une quarantaine d’années, par l’accumulation d’expériences successives collectives et personnelles, l’œuvre de Marc Pataut prend appui dans sa pratique de la photographie pour questionner tout d’abord la sculpture, puis le documentaire. Le travail, composé de nombreux projets, qui chacun se réalise sur une longue durée, traite des formes de distance et de proximité entre les personnes (les visages, les corps, les appartenances, les parcours de vie…).

Marc Pataut vit et travaille à Aubervilliers. Depuis 2001, il enseigne la photographie à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris où il étudia lui-même dans l’atelier du sculpteur Étienne-Martin au début des années 1970. Il s’éloigne, dans les années 1980, du reportage pour développer des projets d’enquête documentaire de longue durée engageant des modalités d’échanges adaptées à chacune des situations. Une dimension politique et humaine importante existe dans son travail où il associe, dans la conception et l’élaboration de l’œuvre, un domaine d’activité, une situation sociale, une histoire et une intervention dans le contexte institutionnel. Son travail avec les enfants autistes de l’hôpital de jour d’Aubervilliers en 1981 est fondateur de cette démarche. En 1986-1987, Marc Pataut photographie son propre corps pour la série Apartheid qui sera présentée sur des panneaux d’affichage de la ville du Blanc-Mesnil. En 1990, il est cofondateur de l’association Ne Pas Plier dont l’objet est « de créer, produire et diffuser des images qui ont du sens, pour des causes et des sujets humains d’urgence nationale et internationale » suivant un « partage du sujet et de sa coproduction ». En 1995, le Stedelijk Museum d’Amsterdam consacre une exposition à l’association NE PAS PLIER.Dans les années 1990, il réalise plusieurs projets, suivis d’expositions et de publications : Aulnay-sous-quoi ? (1990-1991), un travail avec une classe d’élèves de seconde d’Aulnay-sous-Bois à partir de lettres de lycéens résistants condamnés à mort en 1943 ; Emmaüs et… (1993-1994), des portraits à différentes distances de compagnons d’Emmaüs à Scherwiller en Alsace ; La Rue (1996-1997), avec des vendeurs du journal La Rue à Paris qui produisent eux-mêmes des photographies.Marc Pataut photographie les habitants du Cornillon, un terrain vague situé à l’emplacement du futur Stade de France à Saint-Denis de 1994 à 1995. Le Cornillon-Grand Stade est publié et exposé à la Documenta X de Kassel en 1997. Il travaille entre 1996 et 2000 à Sallaumines dans le Pas-de-Calais. Le projet Du paysage à la parole, issu d’échanges avec des habitants, donne notamment lieu à un montage de photographies et de tracts détachables et à un film-entretien. Dans Sortir la tête (2001-2002), conduit

avec Peuple et Culture Corrèze, il rencontre, photographie et filme des hommes et des femmes qui, chacun à leur manière, définissent le « pays de Tulle ». Cette enquête est exposée dans des villages de la région, puis dans l’exposition intitulée « Des territoires » qui se tiendra à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris en 2001. En 2001-2003, le Bureau des compétences et des désirs, structure de production et de diffusion d’art contemporain, située à Marseille, propose à Marc Pataut de travailler avec l’association Sol en Si (Solidarité Enfants Sida) également implanté à Marseille. Le film Les enfants ont des oreilles est réalisé avec des enfants et des parents touchés par le VIH. Il reçoit le prix Georges de Beauregard au Festival international du documentaire de Marseille en 2004. Toujours ou jamais (2003-2008) est un projet commandité par l’artothèque du Limousin et le Centre hospitalier universitaire de Limoges. Ce travail dans une unité de soins pour adolescents fait l’objet d’une publication. En 2008, à la suite d’une commande du musée d’Art contemporain de Barcelone dans une usine de la ville, Marc Pataut participe à l’exposition « Archivio universal. La condiciÓn del documento y la utopÍa fotográfica moderna ». Humaine (2008-2012), initiée par le Centre régional de la photographie Nord-Pas-de-Calais, est constituée d’une série de portraits de trois habitantes de la ville de Douchy-les-Mines avec lesquelles l’artiste a travaillé pendant plus de trois ans et qui a donné lieu à une exposition itinérante et à une publication. Entre 2015 et 2016, Marc Pataut réalise, avec le Centre photographique d’Île-de-France et l’association La Brèche à Roissy-en-Brie (nord de Paris), un travail avec un groupe de jeunes de 16 à 25 ans qualifiés « à risque » ou « en voie de marginalisation ». Lors d’une résidence de trois ans au Centre psychiatrique de jour Victor Hugo, Béziers, en partenariat avec le musée régional d’Art contemporain de Sérignan, Marc Pataut met en œuvre une longue réflexion en collaboration avec un groupe de six patients et deux soignantes ainsi qu’une série de portraits et une installation intitulée Figurez-vous… une ronde dans la cour du Centre hospitalier de Béziers, Montimaran, 2016.

L’exposition au Jeu de Paume sera constituée d’une sélection de ces essais photographiques depuis 1981 jusqu’à aujourd’hui, montrant notamment la place importante du portrait dans l’œuvre de Marc Pataut. Elle interroge le médium photographique en tant qu'outil dans une relation politique au temps, à la société en tant que communauté humaine, à l’espace et au territoire. Les œuvres, souvent nourries de débats et d’échanges sous différentes formes, constitue une véritable réflexion sociale et politique qui prendra place au cœur de l’exposition et de l’édition.

Un catalogue est publié à l’occasion de l’exposition.

Commissaire : Pia Viewing Production Jeu de Paume

MARC PATAUT18 | 06 – 22 | 09 | 2019

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Marc Pataut Portrait de Sophie Raby, Aulnay-Sous-Quoi ?, 1990. © Marc Pataut Malika, Paris, place de la République, le 17 janvier 1998. APEIS/Ne Pas Plier – Manifestations contre le chômage. © Marc Pataut Le Cornillon – Grand Stade, Saint-Denis, 1994-1995. © Marc Pataut

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LE SUPERMARCHÉ DES IMAGES 15 | 10 | 2019 – 01 | 2020

L’art et l’économie entretiennent des relations complexes et décisives depuis la plus haute Antiquité. Mais l’enjeu auquel nous sommes confrontés depuis plus d’un siècle est bien plus vaste que celui du marché de l’art, des collections ou des mécènes. Il y va, ni plus ni moins, de la marchandisation du visible en général.

Les photographies, dessins, peintures, vidéos, films, œuvres numériques et installations multimédia choisies pour l'exposition du Jeu de Paume « Le Supermarché des images » explorent la fabrique du grand marché des images qui structure notre regard. Elles mettent en exergue les matières premières qui composent ces images, les immenses stocks ou banques dans lesquelles elles s’accumulent, le travail humain (ou non humain) qui participe à leur création ainsi que les valeurs fluctuantes qu’elles acquièrent au cours de leurs circulations globalisées. Elles proposent des points de vue critiques et des perspectives inattendues sur les visibilités dont nous croyons disposer, comme en libre service, dans les rayons d’un supermarché imaginaire.

Nous habitons un monde de plus en plus saturé d’images. Leur nombre connaît une croissance tellement exponentielle — sur les réseaux sociaux, sur les écrans en tout genre — que l’espace dans lequel nous vivons déborde littéralement d’images, comme s’il n’était plus possible de les contenir, comme s’il n’y avait plus d’interstices entre elles. (On s’approcherait ainsi de la limite que Walter Benjamin, en 1929 déjà, décrivait comme « un espace chargé à cent pour cent d’images ».)

Face à un tel trop-plein, face à une telle surproduction d’images, se pose plus que jamais la question de leur stockage, de leur gestion, de leur circulation et de leur transport (fût-il électronique), de leur poids, de la fluidité ou de la viscosité de leurs échanges, de leurs valeurs fluctuantes — bref, la question de leur économie. Dans l’ouvrage qui a servi de point de départ au projet de cette exposition (Le Supermarché du visible, paru aux Éditions de Minuit en 2017), Peter Szendy propose de donner à la dimension économique de la vie des images le nom d’iconomie.

Les œuvres et les artistes choisis pour accompagner le visiteur dans son parcours posent un regard incisif et vigilant sur ces enjeux. D’une part, elles réfléchissent les bouleversements qui affectent aujourd’hui l’économie en général, qu’il s’agisse de stocks aux dimensions inouïes, de matières premières raréfiées, du travail et de ses mutations vers des formes immatérielles ou encore de la valeur et de ses nouvelles expressions, notamment sous forme de cryptomonnaies. Mais aussi, d’autre part, elles interrogent chaque fois le devenir des images et des visibilités à l’ère de leur iconomie globalisée.

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Dans le supermarché qui s’expose ici, en somme, les images de l’économie parlent chaque fois de l’économie de l’image. Et vice-versa, comme si elles formaient un recto-verso.

Un catalogue est publié à l’occasion de l’exposition.

Commissaire général : Peter SzendyCommissaires associés : Emmanuel Alloa et Marta Ponsa

Production Jeu de Paume

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Aram Bartholl, Obsolete Presence, 2017 © Aram Bartholl Aram Bartholl, Are you human? (prints), 2017. Vue de l’exposition « Ein Gemachter Mensch », Kallmann Museum, Ismaning 2018 © Aram Bartholl Samuel Bianchini, Visible Hand, 2016 © Samuel Bianchini - ADAGP Maximo Gonzalez, Small Money Labyrinth Project, 2013-2015. Collage. Courtesy de l’artiste © Maximo Gonzalez

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LE NOUVEAU SANCTUAIRESatellite 1212 | 02 | 2019 – 01 | 2020

« Aujourd’hui, l’architecture est également capable de contribuer à la réinvention de l’expérience, non pas l’expérience personnelle ou sentimentale, mais l’expérience affective et politique. » — Sylvia Lavin

Comment l’espace détermine-t-il la façon dont nous nous sentons ?Basée sur l’idée d’un environnement menaçant et hostile, l’une des définitions fondamentales de l’architecture est de fournir un abri et un certain confort au corps humain. L’idée répandue de l’habitation comme « peau de substitution » nous vient de Gottfried Semper, qui décrivait l’enclos de l’animal, fait de peaux et de feuillages tissés, comme l’origine de l’espace architectural « privé ». Aujourd’hui, cette conception de l’architecture comme spatialité enveloppante – le désir moderne d’offrir un lieu de refuge – n’est plus opérante. Les changements sociaux, technologiques, démographiques et environnementaux se sont de plus en plus traduits par l’exploitation de l’environnement, la standardisation des modes de vie, les déplacements de personnes liés aux conflits, aux persécutions et à la gentrification, la surveillance des lieux de vie « privés », et enfin une négligence du corps et des sens.

Concevoir des espaces d’appartenance et entretenir des environnements sûrs et hospitaliers demeurent néanmoins l’une des plus grandes préoccupations de la politique architecturale contemporaine. Les « non-lieux », ainsi qu’on les nomme – des espaces de nature transitoire et anonyme, souvent construits avec des matériaux de mauvaise qualité et qui ne sont pas assez importants pour être considérés comme des « lieux » –,constituent de plus en plus la typologie architecturale de la maison. Alors que l’idée de l’architecture comme havre ou comme sanctuaire est devenue une conception privilégiée, des architectes, des designers et des artistes s’intéressent depuis longtemps à l’expérience corporelle et psychologique de ceux qui habitent les lieux. La Lovell Health House de Richard Neutra (1929), l’Endless House de Frederick Kiesler, restée à l’état de projet (1947-1960), et la Reversible Destiny Healing Fun House d’Arakawa + Gins (2011), également restée à l’état de projet et conçue sur le modèle du sanctuaire d’Asclépios, sont toutes des exemples d’architecture conçue pour être expérimentée par les sens, selon des modalités affectives et politiques. Ces tentatives – souvent avortées, rejetées ou oubliées – pourraient-elles servir de modèles aux aspirations architecturales contemporaines ?Et si nous devons reconsidérer l’architecture comme le point

de rencontre entre différentes références culturelles, différentes pratiques, différents rituels, désirs et besoins, comment imaginer un sanctuaire adapté au monde actuel ?« Le Nouveau Sanctuaire » propose des œuvres issues de commandes récentes réalisées par les artistes Julie Béna, Ben Thorp Brown et Daisuke Kosugi, qui, du point de vue de leurs pratiques individuelles, étudient la capacité qu’a l’environnement aménagé d’accueillir le corps et les sens, d’en prendre soin et de les investir. Une nouvelle animation de Julie Béna présente un conte architectural sur la standardisation et la transparence dans lequel les objets voyagent et se transforment, résistant ainsi à la marchandisation. Dans The Arcadia Centre, installation cinématographique développée en dialogue avec des chercheurs travaillant dans les domaines de la psychologie, des neurosciences et de l’éducation, Ben Torp Brown propose un sanctuaire qui crée une sorte d’expérience « restauratrice »et réagit à la politique de notre temps. Enfin, le film narratif expérimental de Daisuke Kosugi suit un ingénieur en bâtiment japonais à la retraite à qui l’on a diagnostiqué une maladie du cerveau. À travers un parcours architectural, ce film révèle le conflit intérieur du personnage, tiraillé entre son désir d’une efficacité absolue et le fait d’accepter son corps à la santé déclinante. Les trois expositions de cette série n’offrent aucune histoire simple de l’architecture, mais soulignent la complexité d’idées en constante mutation touchant à nos manières de vivre (et d’être vécus).

Laura Herman (1988, Bruxelles) est diplômée du Centre for Curatorial Studies du Bard College (CCS Bard, 2016), à New York, et titulaire d’un master de littérature moderne comparée (université de Gand, 2010). Depuis 2016, Laura est curatrice pour La Loge, un espace bruxellois dédié à l’art contemporain, à l’architecture et à la théorie. Elle est rédactrice pour De Witte Raaf, revue d’art bimensuelle distribuée en Belgique et aux Pays-Bas. Ses critiques et essais ont notamment paru dans Mousse, Frieze, Spike Art Quarterly, Metropolis M, et elle a organisé des expositions et des événements comme Wild Horses & Trojan Dreams chez Marres, à Maastricht ; Definition Series: Infrastructure au Storefront for Art and Architecture, à New York ; Third Nature au Hessel Museum, à New York, et Natural Capital (Modal Alam) au BOZAR, à Bruxelles. Elle développe actuellement une exposition qui interroge la famille en tant que fondement juridique de la citoyenneté, de la propriété et de l’État, et qui débutera à Extra City Kunsthal en 2019.

Quelques repères: La programmation Satellite est confiée, chaque année, à un commissaire indépendant chargé de concevoir trois expositions au Jeu de Paume. Pour la 12e édition de cette programmation, le Jeu de Paume renouvelle son partenariat avec le Musée Amparo de Puebla, Mexique. Laura Herman, commissaire indépendante, est invitée à concevoir cette programmation, intitulée

« Le Nouveau Sanctuaire ». Les trois expositions sont également présentées au Musée Amparo de Puebla en 2019. Les expositions de la programmation Satellite s’accompagnent de trois publications. Chaque année, le Jeu de Paume fait appel à des graphistes indépendants pour imaginer l’identité graphique des trois volumes de la programmation. Le graphisme de Satellite 12 sera créé par le Groupe CCC. Laura Herman

commissaire de la programmation Satellite 12 © DR

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JULIE BÉNAAnna & the Jester dans La Fenêtre d’OpportunitéSatellite 12 12 | 02 – 02 | 06 | 2019

Julie Béna travaille sur des environnements s’inspirant des univers de la littérature, du cinéma, du théâtre et de la culture populaire. Procédant par glissements et second degré, Béna détourne de leur quotidienneté images et objets.Ces derniers deviennent progressivement sujets à une variété de fictions poétiques et étranges. À travers l’installation, la photographie, la vidéo et la performance, l’artiste étudie des moments de transition, comme le passage qui sépare la nuit du coucher de soleil.

Julie Béna (1982, France) vit et travaille entre Paris et Prague. Elle est diplômée de la Villa Arson de Nice et a participé au programme d'échanges à la Gerrit Rietveld Academie d’Amsterdam. En 2018, elle est nommée pour le prix AWARE destiné aux artistes femmes. Son travail a été récemment exposé à la Biennale de Rennes ; à Chapter, New York ; à la galerie Joseph Tang, Paris ; à FUSED Space, San Francisco ; à Mathew, New York et à BOZAR, Bruxelles. Elle a pris part à des performances à la Fondation Ricard et au Palais de Tokyo, Paris ; au CAC Brétigny ; au MRAC de Sérignan ; à l’Independent, Bruxelles ; au M Louvain ; à l’ICA et à la Delfina Foundation, Londres, ainsi qu'à la Kadist Foundation, San Francisco. Béna a produit la fin de son projet « Have you seen Pantopon Rose ? » au Centre Pompidou, Paris.En 2019, son travail sera présenté à Paris, Prague, New York, Madrid et Londres. Elle est représentée par la galerie parisienne Joseph Tang.

Un catalogue est publié à l’occasion de l’exposition. Coédition Jeu de Paume et Musée Amparo de Puebla, Mexique. Bilingue français-anglais, 15 x 21 cm, 64 pages, 14 €. Également disponible au format e-pub au prix de 6,99 €

Commissaire : Laura Herman

Ce projet a été sélectionné par la commission mécénat de la Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques qui lui a apporté son soutien.

Exposition coproduite par le Jeu de Paume, le CAPC Musée d'art contemporain de Bordeaux et le Musée Amparo de Puebla

Les Amis du Jeu de Paume contribuent à la production des œuvres de la programmation Satellite.

Julie Béna, Anna & the Jester in Window of Opportunity, 2019, vidéo. Coproduction : Jeu de Paume, CAPC musée d’art contemporain de Bordeaux et Museo Amparo, Puebla. © Julie Béna et Galerie Joseph Tang

Julie Béna © DR

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BEN THORP BROWNSatellite 12 18 | 06 – 22 | 09 | 2019

Le travail de Ben Thorp Brown (1983, New York) s’intéresse à l’expérience incarnée, à la perception et à la mémoire. Réagissant aux changements économiques, environnementaux et technologiques, il cherche à développer pour les êtres humains des possibilités d'intervention au sein de systèmes complexes à travers la recherche, la technologie et la collaboration intégrées avec toute une gamme de participants.

Les œuvres récentes de Brown ont été présentées au St. Louis Art Museum et dans les expositions « Dreamlands: Immersive Cinema and Art, 1905-2016 », au Whitney Museum ; « Greater New York », au MoMA PS1 ; « 24/7 the human condition », à la Biennale de Vienne, et « Chance Motives » au SculptureCenter de New York. Il a participé à des résidences par le biais du programme Workspace du Lower Manhattan Cultural Council ainsi qu’à la Chinati Foundation à Marfa, au Texas. Il est titulaire d’une licence obtenue au Williams College, d’un master d’arts plastiques effectué à la School of the Art Institute de Chicago, et il a suivi le programme d’études indépendant du Whitney Museum. Il enseigne actuellement à Parsons The New School. Il a reçu en soutien de son travail des bourses du Creative Capital Award et de la Graham Foundation.

Un catalogue est publié à l’occasion de l’exposition. Coédition Jeu de Paume et Musée Amparo de Puebla, Mexique. Bilingue français-anglais, 15 x 21 cm, 64 pages, 14 €.Également disponible au format e-pub au prix de 6,99 €

Commissaire : Laura Herman

Exposition coproduite par le Jeu de Paume, le CAPC Musée d'art contemporain de Bordeauxet le Musée Amparo de Puebla

Les Amis du Jeu de Paume contribuent à la production des œuvres de la programmation Satellite.

Ben Thorp BrownGropius Memory Palace, 2018, 4K vidéo, 5.1 son, 20:17.Courtesy de l'artiste © Ben Thorp Brown

Ben Thorp Brown © DR

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DAISUKE KOSUGISatellite 12 15 | 10 | 2019 – 01 | 2020

Par le biais du cinéma, de la sculpture, de la performance et du texte, Daisuke Kosugi met au point des scénarios séduisants qui renferment un conflit sous-jacent entre la liberté personnelle et les systèmes. Que ce soit en décrivant la façon dont la créativité est minée par l’industrie créative à l’œuvre dans un marché du travail postfordiste, ou à travers un récit de créativité qu’on ne peut convertir en mesures de productivité culturelles ou économiques, Kosugi analyse ces combats à travers les vies d’individus. Ses films semi-autobiographiques entraînent le public dans des expériences intimes où le conflit est présenté de façon corporelle et émotionnelle. À travers des couches de fiction et de non-fiction, il élabore un mode actif de visionnage, une méthode de récit développée à partir de son intérêt pour l’empathie et l’incommunicabilité de la douleur.

Daisuke Kosugi (1984, Tokyo) vit et travaille à Oslo. Avec Ina Hagen, il est le cofondateur de l’initiative Louise Dany à Oslo. Parmi ses dernières expositions personnelles, on peut citer : Dawning of the Dance Floor, Podium, Oslo (2015) et Forgive Me For I Am Not Gentle en duo avec Ina Hagen, INCA Seattle (2016). Son travail a été présenté au LIAF (Lofoten International Art Festival) en Norvège ;à CPH:DOX 2017 (Mention spéciale à NEW:VISION Award), à la 11e Biennale de Gwangju, en Corée du Sud (2016) et à la Konsthall de Malmö (2016). Il a été présélectionné pour les Grants for Emerging Artist de la DNB Savings Bank Foundation en 2016, l’Oslo Kunstforening et l’International Award of the Spring Exhibition 2016, Kunsthal Charlottenborg, Copenhague. En 2017, il était en résidence au WIELS, à Bruxelles.

Un catalogue est publié à l’occasion de l’exposition. Coédition Jeu de Paume et Musée Amparo de Puebla, Mexique. Bilingue français-anglais, 15 x 21 cm, 64 pages, 14 €.Également disponible au format e-pub au prix de 6,99 €

Commissaire : Laura Herman

Exposition coproduite par le Jeu de Paume, le CAPC Musée d'art contemporain de Bordeaux et le Musée Amparo de Puebla

Les Amis du Jeu de Paume contribuent à la production des œuvres de la programmation Satellite.

Daisuke KosugiMeeting Uncle Yuji, 2018, vidéo Courtesy de l’artiste © Daisuke Kosugi. Photo : Oscar Qvale

Daisuke Kosugi © DR

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PROGRAMMATIONCHÂTEAU DE TOURS

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KOEN WESSINGL'IMAGE INDÉLÉBILE17 | 11 | 2018 – 12 | 05 | 2019

Koen Wessing a témoigné dans son travail de l’histoire de l’après-guerre : la décolonisation, la violence et la barbarie en Amérique latine, la désintégration du bloc soviétique, la guerre en Yougoslavie, l’apartheid en Afrique du Sud ou encore la résurgence de la Chine. Dans l'exposition « Koen Wessing. L'Image indélébile », le Jeu de Paume – Château de Tours présente un ensemble de 80 tirages, ainsi que des projections et un entretien filmé avec le cinéaste et directeur de la photographie néerlandais Kees Hin.

Koen Wessing naît à Amsterdam, en 1942, sous l’occupation allemande. Son père, Han Wessing, est architecte d’intérieur ; sa mère, Eva Eisenloeffel, sculptrice. Il meurt en 2011, à la veille d’un voyage au Chili. Très malade, il souhaitait se rendre au vernissage d’« Imágenes Indelebles / Indelible Images », exposition présentant pour la première fois à Santiago du Chili ses célèbres photographies du coup d’État militaire de 1973 et du renversement du gouvernement de Salvador Allende.

Koen Wessing a grandi après guerre dans un milieu d’intellectuels néerlandais. Nombreux sont les gens de sa génération à avoir été fortement sensibilisés à la violence, à la misère et au génocide qui avaient pris fin immédiatement avant ou après leur naissance, et à avoir été éduqués dans la pensée de la reconstruction, de la résilience, de l’optimisme et du progrès social qui caractérisèrent les années de leur adolescence. Plusieurs grands photographes avaient contribué à la production de faux papiers au bénéfice des juifs cachés, ou réalisé des photographies déchirantes du dernier hiver de la Seconde Guerre mondiale, l’« hiver de la faim », famine au cours de laquelle moururent des milliers de Néerlandais. Tel était l’essentiel de la photographie documentaire publiée à l’époque dans la presse, parallèlement à la photographie qui travaillait à la gloire de la reconstruction des Pays-Bas. Ces deux genres s’enracinaient profondément dans la nouvelle photographie qui avait émergé dans l’entre-deux-guerres.

Une génération plus jeune de photographes néerlandais, Ed van der Elsken, son épouse hongroise Ata Kandó, Johan van der Keuken et bien d’autres, entreprennent à cette époque de voyager et de travailler à l’étranger, tandis que Wessing apprend son métier de photographe en autodidacte, assistant durant deux ans Ed van der Elsken dans son travail.

Globe-trotter né, Koen Wessing commence par sillonner l’Europe en auto-stop ; plus tard, il finance fréquemment ses voyages en empruntant de l’argent, se rendant là où il se sent appelé à aller. En mai 1968, c’est à Paris. En 1969, il prend des photographies dans Het Maagdenhuis, le centre administratif occupé de l’Université d’Amsterdam, et construit une passerelle provisoire surplombant une ruelle entre le bâtiment universitaire

et un immeuble voisin pour contourner le blocus organisé par la police et faire passer ses rouleaux de pellicule. Cette anecdote deviendra légendaire.

Comme ces mots célèbres qu’on n’oublie plus une fois qu’on les a lus, certaines des images de Wessing restent gravées dans la mémoire dès lors qu’on les a vues, ne paraissant pas porter sur un instant particulier du passé, mais sur quelque chose de plus universel. Ses photos nous montrent les « damnés de la terre », sans toutefois les déshumaniser, sans leur assigner un rôle de victime : ils demeurent nos semblables. Souvent, Koen Wessing part à la recherche de ceux qui pleurent les morts qu’il a croisés, ou de ceux qui tentent de retrouver leurs « disparus ».

Koen Wessing est l’auteur de plusieurs ouvrages, parmi lesquels Chili, September 1973 ; Nicaragua ’78 ; Flashes from South Africa ; From Chile to Guatemala: Ten Years in Latin America ; Koen Wessing in China and Tibet ; Fotografía. El arte de visibilizar la pregunta. Son travail a été présenté à l’occasion de nombreuses expositions personnelles et de groupe, dont « Nicaragua en El Salvador » et « Koen Wessing and Susan Meiselas ».

Un album est publié à l’occasion de l’exposition.

Avec le soutien de l'Ambassade du Royaume des Pays-Bas en FranceRemerciements au Nederlands Fotomuseum

Commissaire : Jeroen de VriesCommissaire associée : Pia Viewing

Exposition organisée par le Jeu de Paume en collaboration avec la Ville de Tours

© Koen Wessing / Nederlands Fotomuseum, Rotterdam, Pays-Bas

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ACTIVITÉS CULTURELLES & CINÉMA

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EREWHONhttp://espacevirtuel.jeudepaume.org12 l 2018 – 06 | 2019

Erewhon est un récit librement adapté d’une fable philosophique écrite en 1872 par Samuel Butler. Il sera disponible en ligne, en épisodes, et comprend des textes, des images, de la musique et des vidéos.

Le projet dresse le portrait d'une ville située dans un présent parallèle. L'automatisation a été poussée jusqu'à ses limites extrêmes. Le travail tel qu'on le connaît a disparu. Des usines produisent tout ce qui est nécessaire à la vie. La production, le stockage et la manutention sont externalisés dans les hangars à l'extérieur de la ville, sans humains. Des fermes processent végétaux et animaux. Des véhicules les livrent. Des logiciels optimisent le système. Les habitants sont débarrassés des fonctions pénibles et s'adonnent à des occupations ludiques. Des robots-loutres s'occupent des personnes âgées et ronronnent selon un logiciel d'intelligence artificielle. D'autres robots s'occupent de masser les habitants, ou encore de leur préparer à manger. Des chats équipés de GPS cartographient les territoires. Des aspirateurs robots s’éveillent à la sensualité. Des cochons aux cerveaux augmentés sont reliés en réseau. Les cerveaux des humains, des animaux et des plantes sont reliés entre eux à égalité, dans un système de data centers interconnectés qui traitent toute la matière mentale.

Les travaux du philosophe Pierre Cassou-Noguès interrogent la part imaginaire de la raison scientifique. Ses textes allient la fiction et la théorie. Il a notamment publié Les démons de Godel (Seuil, 2007), Mon zombie et moi (Seuil, 2010), Lire le cerveau (Seuil, 2011), Les rêves cybernétiques de Norbert Wiener (Seuil, 2014). Il est professeur au département de philosophie de l’université Paris 8 à Saint Denis et il est co-éditeur de la Revue SubSistance (John Hopkins University Press).

Face à un monde que l’on pourrait tenir pour acquis, les artistes Stéphane Degoutin et Gwenola Wagon spéculent sur des alternatives potentielles avec des films, essais et installations. Ils luttent contre l’obsolescence programmée de l’homme (Cyborgs dans la brume), plaident pour la fin du travail (Institut de néoténie), dénoncent l’automatisation du traitement des produits, du vivant et des données (Le Monde comme entrepôt de livraison), observent la réticulation privative de l’espace public (Prisonniers volontaires du rêve américain), enquêtent sur les lieux d'Internet (Globodrome, World Brain), expérimentent des modes de vie alternatifs pour une société d’hyper information (Laboratoire de schizophrénie contrôlée), proposent à des chercheurs de vivre dans la forêt, nus mais connectés au réseau (Wiki Forest), interrogent les images dansées d'une guerre (Dance Party in Iraq), embarquent des volontaires dans l'espace mental de la terreur (Société nuage) et observent la transmutation des humains en poudre (Société nuage). Stéphane Degoutin enseigne à l’École nationale supérieure des arts décoratifs à Paris. Gwenola Wagon enseigne à l’université Paris 8 à Saint-Denis. d-w.fr

Erewhon, 2018 © Pierre Cassou-Noguès, Stéphane Degoutin et Gwenola Wagon. Irrévérence Films

CRÉATION EN LIGNE

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CINÉMA

RÉTROSPECTIVE DE LA CAGE AU CADRE Création en huis-clos dans le cinéma français des années 1960 14 | 05 – 01 | 06 | 2019Programmation de Joséphine Jibokji

Dans la France des années 1960, au moment où artistes et militants remettent en question les cadres artistiques et politiques qui les étouffent, les films de fiction racontent leur désir de liberté d’une manière ambiguë. Enfermés dans leurs cages sociales ou dans leurs cadres artistiques, épuisés par leur quotidien banal, les personnages rêvent d’un ailleurs. Et paradoxalement, c’est sur leur enfermement que se construit un discours original sur la liberté et la création. Les films choisis, tous introduits par des théoriciens et des praticiens, sont tout autant des films délaissés d’auteurs célèbres (Je t’aime je t’aime d’Alain Resnais, Les Créatures d’Agnès Varda) que des films remarquables de cinéastes oubliés (Jacques Doniol-Valcroze, Walerian Borowczyk, Charles Belmont), qui déroutent le spectateur habitué à une certaine mémoire du cinéma français des années 1960.

RÉTROSPECTIVE ET CARTE BLANCHE à MARIE LOSIER11| 2019Programmation d’Antoine Barraud

Marie Losier est une cinéaste, artiste et programmatrice franco-américaine résidant actuellement à Paris.Elle enseigne actuellement à la HEAD à Genève, département Cinéma. Son premier long-métrage The Ballad of Genesis and Lady Jaye relate avec délicatesse l’histoire d’amour et de transformation de Genesis Breyer P-Orridge (star du groupe punk Psychic TV) avec la bouleversante Lady Jaye. Après avoir été présenté dans plus de 80 festivals de cinéma, le film est sorti en salles en 2011 en France, aux États Unis, au Canada, en Allemagne et au Mexique et a gagné une dizaine de prix. Régulièrement présentés dans de prestigieux festivals (Berlin, Rotterdam, Tribeca / New York, CPH:DOX / Danemark, Bafici / Argentine, Cinéma du Réel, Hors Pistes, etc.), Ballad et ses autres films sont également projetés dans des musées tels que la Tate Modern (Londres), le MoMA (NYC), le Centre Pompidou, ou encore la Cinémathèque Française (Paris) et le Whitney Museum (NYC). Refermant le chapitre new yorkais en 2013, elle est aujourd’hui revenue en Europe où elle travaille sur de nombreux projets dont un moyen-métrage multiforme entre film, installation et performance sur le compositeur et musicien allemand, Felix Kubin (Atomium Vertigo). Son nouveau long-métrage Cassandro the Exotico!, portrait d’un célèbre catcheur mexicain gay, reçu le prestigieux prix The Guggenheim Award.

Cette programmation au Jeu de Paume est l’occasion de parcourir la filmographie de l’artiste, une vingtaine de courts-métrages et deux longs-métrages, ainsi qu’une ample sélection de films rares qui l’ont influencée et habitent son univers.

L'Écume des jours, 1968 © Charles Belmont

The Ballad of Genesis and Lady Jaye, 2011 © Marie Losier

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Un lieu historique dédié à la diffusion de l’image au cœur du jardin des Tuileries

Institution culturelle emblématique du jardin des Tuileries, centre d’art et lieu de référence pour la diffusion de l’image des xxe et xxie siècles (photographie, vidéo, art contemporain, cinéma, création en ligne…), le Jeu de Paume a vocation à produire ou coproduire des expositions, mais aussi des cycles de cinéma, colloques, séminaires, activités éducatives ou encore des publications. Avec des expositions qui confèrent une visibilité aux artistes présentés, qu’ils soient reconnus, méconnus ou émergents, en particulier à travers la programmation Satellite, le Jeu de Paume confronte différents récits historiques ou contemporains.

Artistes reconnus (Richard Avedon, Diane Arbus, Garry Winogrand, Philippe Halsman…) et talents à découvrir (Omer Fast, Oscar Muñoz, Helena Almeida, Ali Cherri…) s’y côtoient et attirent un public de plus en plus large et diversifié.

Sur Internet, depuis 2007, le Jeu de Paume a souhaité élargir son champ d’expérimentation et de recherche en développant un site dédié, « l’espace virtuel », dont la programmation regroupe des projets d’artistes créés spécialement pour le web ou des expositions thématiques confiées à des commissaires spécialisés en arts numériques. La programmation cinéma accompagne, quant à elle, nombre d’expositions ou présente des rétrospectives en hommage à des cinéastes de la scène indépendante, française ou étrangère. Axée sur le documentaire, l’essai, l’autobiographie ou l’inédit, cette programmation favorise la rencontre entre cinéastes et artistes. Toutes les activités du Jeu de Paume naissent d’une volonté profonde de transversalité dans l’étude de la culture visuelle et de l’image, la quête ou la réinvention du sens dans tous les domaines de la pensée. En approfondissant les sujets abordés par les expositions ou en traitant de nouvelles thématiques, les conférences, séminaires et colloques ont pour fonction de défricher de nouveaux espaces d’interaction critique.

Avec son espace éducatif modulable, le Jeu de Paume répond aux attentes liées à ses activités, et confirme son ambition de constituer, pour tous les publics, une plateforme active de ressources et de propositions autour de l’éducation à l’image et de l’histoire de la représentation et des arts visuels. Les visites et les formations, les actions en direction des scolaires et des enseignants, ou les activités pour les familles et les jeunes publics constituent les axes principaux de réalisation de ces enjeux. Elles privilégient la participation plutôt que la contemplation, l’échange plutôt que la « colonisation du savoir », le partage plutôt que le monopole des idées.

Le magazine, créé sur Internet en 2010, utilise des ressources multiformes (vidéo, galerie photos, documents audio et textes) disponibles en français et en anglais et prolonge ainsi le questionnement sur les usages des images à l’ère numérique. Le magazine est une plateforme unique de contenus artistiques, d’articles de fond, de visites virtuelles, de portfolios… Il génère sur le web des rencontres entre historiens, philosophes, artistes, commissaires d’exposition, réalisateurs, poètes et tous les publics amateurs.

Vue du Jeu de Paume, Paris. © Jeu de Paume, photo Adrien Chevrot Vue de la Tour Eiffel et du Jardin des Tuileries depuis le Jeu de Paume © Jeu de Paume, photo Adrien Chevrot

LE JEU DE PAUME

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1862 : Inauguration, sous les auspices de Napoléon III, de la salle du jeu de paume, dernier lieu parisien créé pour ce sport de raquettes, ancêtre du tennis. Sa construction reprend, par souci de symétrie et de composition urbaine, les principes décoratifs du bâtiment voisin de l’orangerie, conçu neuf ans auparavant.

1909-1922 : Le tennis ayant pris l’ascendant sur le jeu de paume, le bâtiment est abandonné et devient une galerie d’exposition. C’est la première fois dans l’histoire de l’art occidental qu’un édifice dont ce n’est pas la fonction d’origine s’ouvre à la présentation d’œuvres d’art.

1914-1918 : Pendant la Première Guerre mondiale, le bâtiment abrite un service de distribution de tickets de rationnement.

1922-1939 : La salle devient une annexe du musée du Luxembourg et présente la section des écoles étrangères contemporaines, ce qui marque l’entrée de l’art contemporain dans le lieu. Entre 1929 et 1932, une campagne de travaux vise à adapter le bâtiment à sa nouvelle fonction muséale.

1939-1944 : Réquisitionné par les nazis, le musée sert d’entrepôt et pour le transit des œuvres d’art spoliées.

1944-1946 : La Commission de récupération artistique nationale s’installe dans les locaux du musée du Jeu de Paume et rend les œuvres spoliées durant la guerre, grâce à l’inventaire réalisé par la résistante Rose Valland.

1947-1986 : Le musée du Jeu de Paume devient le musée des Impressionnistes, annexe du Louvre, jusqu’à l’ouverture du musée d’Orsay.

1991-2004 : Après une reconstruction du bâtiment sur les plans d’Antoine Stinco, la Galerie nationale du Jeu de Paume devient le lieu de l’art moderne et contemporain à l’initiative de Jack Lang.

Elle est dirigée par Alfred Pacquement puis Daniel Abadie. En 2004, Jean-Jacques Aillagon, ministre de la Culture et de la Communication, décide de fusionner le Centre national de la photographie, le Patrimoine photographique et la Galerie nationale du Jeu de Paume en un seul établissement, présidé par Alain-Dominique Perrin et dirigé par Régis Durand de 2004 à 2006, puis par Marta Gili de 2006 à 2018.

Depuis 2010, le Jeu de Paume présente au Château de Tours des expositions à caractère patrimonial, valorisant les donations faites à l’État et les fonds d’archives auparavant présentées à l’Hôtel de Sully, à Paris. Ce partenariat avec la Ville de Tours et le centre de création contemporaine olivier debré permet au Jeu de Paume d’aller à la rencontre de nouveaux publics en région.

2004-2019 : Le Jeu de Paume est un centre d’art et lieu de référence pour la diffusion de l’image des xxe et xxie siècles, de la photographie au cinéma, des vidéos aux installations et à la création en ligne. Il produit des œuvres, des expositions, mais aussi une programmation variée de cycles de cinéma, de colloques, de séminaires, d‘activités éducatives ou encore de publications où se côtoient artistes reconnus et talents à découvrir.

L’histoire du Jeu de Paume

Construit sous Napoléon III dans le jardin des Tuileries pour abriter une salle de sport, le Jeu de Paume accueille des expositions dès le début du xxe siècle et l’art contemporain y fait son entrée en 1922. Lieu de stockage et de triage des œuvres spoliées aux familles juives, pendant toute la durée de l’Occupation, il est le théâtre d’une activité qui serait restée inconnue sans Rose Valland, l’attachée de conservation du musée. Après la guerre et jusqu’en 1986, il héberge le célèbre musée des Impressionnistes, avant d’être entièrement réhabilité par l’architecte Antoine Stinco, pour devenir en 1991 un centre d’art contemporain et, depuis 2004, un lieu de référence pour la photographie et l’image sous toutes ses formes.

Françoise Bonnefoy, Jeu de Paume. L’esprit du lieu / Spirit of place. Coédition Jeu de Paume / Les Nouvelles Éditions Scala, 2015. Versions française et anglaise, 64 pages, 17,5 x 12 cm, 6,50 €.

LE JEU DE PAUME EN 10 DATES

Page 29: PROGRAMMATION · 2018-12-20 · exposition majeure, « Vera Fotografia » , qui se tiendra en 1979 au centre d’exposition de l’Université de Parme, organisée par Arturo Carlo
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ADRESSE1, place de la Concorde, 75008 Paris / Tél. : +33 (0)1 47 03 12 50

Métro : Concorde 1, 8, 12 / Bus : 24, 42, 72, 73, 84, 94Accès par le jardin des Tuileries : escaliers côté rue de Rivoli.

Accès aux personnes handicapées,en voiture par l’entrée Pont de fer (côté Seine).

HORAIRES D’OUVERTUREMardi (nocturne) : 11 h-21 h

Mercredi à dimanche : 11 h-19 h • Fermeture le lundi

TARIFSPlein tarif : 10€

Tarif réduit : 7,50€Entrée gratuite : programmation Satellite ; mardis jeunes (le dernier mardi du mois de 11 h à 21 h

pour les étudiants et les moins de 26 ans) ; les moins de 12 ansBilletterie en ligne sur le site Internet du Jeu de Paume, avec la Fnac, Digitick et Ticketnet

Abonnement annuel et partenaires culturelsAccès gratuit et illimité aux expositions et à toutes les activités culturelles du Jeu de Paume

Abonnement annuel : plein tarif 30 € / tarif réduit 25 € / tarif jeune 20 €

VISUELS PRESSEVisuels libres de droit téléchargeables sur le site www.jeudepaume.orgPage d’accueil : Presse • Identifiant : presskit / Mot de passe : photos

CONTACTS COMMUNICATIONRelations presse : Annabelle Floriant

+ 33 (0)1 47 03 13 22 / + 33 (0)6 42 53 04 07 / [email protected]

Communication et mécénat : Arantxa Vaillant [email protected]

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