159 un syndrome de kartagener découvert lors d’un pneumothorax bilatéral traumatique

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Résumés des communications scientifiques © 2007 SPLF. Édité par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés 1S59 Affiches scientifiques 158 Impact du Syndrome d’Apnées du Sommeil (SAS) et son Traitement sur le Conjoint M. Merati, R. Khatab, D. Bouazza, M. Hzam, K. Hakim, C. Grangeo, L. Jeannin Introduction : Le SAS altère la qualité du sommeil nocturne et la vigi- lance diurne chez les patients (P) son traitement quoique contraignant les améliore. Les conjoints (C) également concernés par cette gêne, nous avons tenté d’en évaluer l’impact avant et après le traitement. Matériel et méthodes : Questionnaires (Q) remplis par les C des P appareillés pour SAS, au début et 2 mois après. Entre le 01/01 et le 30/11/ 05 : 144 P appareillés, 48 vivants seuls, 6 désappareillés, 8 Q mal remplis, 82 Q sont exploitables. Commentaire : 66 % des C ont un sommeil perturbé par le voisin de lit, avec présence d’une fatigue et d’une somnolence diurne. On note une nette régression de ces signes après l’appareillage. Aucun C n’a rejoint le lit après l’appareillage, 4 C ont dû faire chambre à part à cause du bruit de l’appareil. Conclusion : Les C de patients porteurs de SAS subissent aussi une altéra- tion de la qualité de sommeil, fatigue et somnolence diurne, une nette amé- lioration est notée pour la plupart d’entre eux après traitement du compagnon. Par contre demeure la contrainte du bruit de l’appareil. 159 Un syndrome de Kartagener découvert lors d’un pneumothorax bilatéral traumatique A. Asriri, A. Mahmal, S. Ait Oussouss, M. Nouaouri, A. Alaoui Yazidi La dyskinésie ciliaire primitive des bronches est une pathologie hérédi- taire de fréquence imprécise avec environ 1 sur 15 000 naissances en France. Dans la moitié des cas elle s’associe avec un situs inversus total ou partiel s’intégrant dans le cadre du syndrome de Kartagener. Les mani- festations cliniques sont habituellement des infections respiratoires réci- divantes hautes ou basses. Nous rapportons un cas de syndrome de Kartagener découvert lors d’un pneumothorax bilatéral. Il s’agit d’un patient de 36 ans, marié et qui a présenté suite à un accident de la voie publique une dyspnée aiguë avec douleurs thoraciques sans perte de connaissance. L’examen physique retrouve un emphysème sous cutané thoracique et une douleur exquise à la palpation des côtes. Il existe un situs inversus méconnu par le patient. La TDM thoracique montre un pneumothorax bilatéral et des images de dilatations des bronches basa- les bilatérales avec fractures de côtes. Le drainage thoracique bilatéral a permis le retour des poumons à la paroi. L’interrogatoire rétrospectif révèle des antécédents d’infections respiratoires basses récidivantes depuis 15 ans et une stérilité du couple. Le bilan complémentaire a trouvé une sinusite maxillaire chronique bilatérale avec agénésie des sinus frontaux et l’échographie cardiaque était normale. Le caractère bilatéral du pneumothorax traumatique, chez notre patient, peut être considéré comme un élément positif, puisqu’il a indiqué un drainage d’emblée bilatéral et a permis peut être d’éviter la confusion. 160 Habitude tabagique féminine à Abidjan B. Kouassi 1, 3 , N. Koffi 1 , K. Horo 1, 3 , L. Nigue 2 , A. N’guessan 3 , C. Godé 1, 3 , D.O. Kpebo 3 , A. N’gom 1 , E. Aka-Danguy 1 , B. Ahui 1 , D. Kakou 1 , M. Tchamran 1 Il s’agit d’une étude transversale prospective portant sur le tabagisme de la population féminine à Abidjan. Elle avait pour objectifs de détermi- ner les habitudes tabagiques et d’évaluer les connaissances de cette population sur le tabac et ses conséquences. Sur une période de six mois, nous avons enrôlé 1 479 femmes. Il ressort de cette étude que la prévalence du tabagisme féminin est de 13,6 %. L’initiation se faisait entre 16 et 20 ans. Ces fumeuses sont issues de milieux socio-économiques peu favorables et sont pour la plu- part instruites et célibataires (80 %). La majorité de ces fumeuses (90 %) consommaient 1 à 10 cigarettes par jour grâce à leur argent de poche. Les lieux privilégiés de cette intoxication sont les boîtes de nuit et les buvettes (64,7 %) en compagnie de leurs amis (52,2 %). Les fac- teurs favorisant étaient surtout le mimétisme, la curiosité et le taba- gisme de l’entourage. Concernant la connaissance du tabac et de ses conséquences, on note assez de carences. La nicotine est la composante de la cigarette la mieux connue. Ce sont les pathologies pulmonaires et cardiovasculaires les plus citées. De façon spécifique, ces femmes ne connaissent pas les méfaits du tabagisme sur la gente féminine. 161 BPCO en médecine générale, impact des recommandations. Étude Prospective sur 168 médecins C. Lasbleiz, C. Poulet, M. Woimant, H. Bentayeb, E. Lecuyer, M. Boutemy, C. Dayen, Y. Douadi La BPCO est aujourd’hui au 5 e rang des causes de mortalité par maladie dans le monde. La prise en charge de ces malades est essentiellement extrahospitalière surtout dans sa phase initiale. But de l’étude : Étudier les connaissances de médecin généralistes de Picardie dans la BPCO, sa prévention et ses traitements et leur proposer un plan de formation qui découle des problèmes mis en évidence et des besoins exprimés. Objectif : Réalisation d’une étude épidémiologique prospective, des- criptive avec évaluation des pratiques médicales par rapport à des réfé- rentiels par questionnaire. Résultats : Sur 450 médecins interrogés nous avons 168 réponses complètes. La moitié des médecins a plus de 50 ans, 25 % travaillent en zone rurale et 30 % en zone semi-urbaine. La moitié des médecins a par- ticipé à une FMC ou lu des recommandations sur la BPCO ces trois der- nières années. 75 % des médecins ne prennent en compte le risque de BPCO chez des patients tabagiques que lors des débuts des symptômes et moins de 50 % demandent un avis pneumologique dans le bilan ini- tial (50 % du fait du refus du patient et 30 % car le bilan respiratoire leur semble inutile en complément de leurs investigations). Cette étude nous a permis de mettre l’accent sur les difficultés rencontrées en méde- cine de ville dans cette pathologie fréquente. L’envoi des questionnaires se poursuit encore dans l’optique de préparer des FMC adaptées. Résultats : Situations Avant appareillage Après appareillage Chambre ou lit séparé 16 C 20 C Sommeil perturbé par le conjoint 54 C 30 C Fatigue excessive diurne 31 C 21 C Somnolence diurne 25 C 20 C Sommeil globalement de mauvaise qualité 38 C 22 C

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Résumés des communications scientifiques

© 2007 SPLF. Édité par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés 1S59

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158Impact du Syndrome d’Apnées du Sommeil (SAS) et son Traitement sur le ConjointM. Merati, R. Khatab, D. Bouazza, M. Hzam, K. Hakim, C. Grangeo, L. Jeannin

Introduction : Le SAS altère la qualité du sommeil nocturne et la vigi-lance diurne chez les patients (P) son traitement quoique contraignant lesaméliore. Les conjoints (C) également concernés par cette gêne, nous avonstenté d’en évaluer l’impact avant et après le traitement.Matériel et méthodes : Questionnaires (Q) remplis par les C des Pappareillés pour SAS, au début et 2 mois après. Entre le 01/01 et le 30/11/05 : 144 P appareillés, 48 vivants seuls, 6 désappareillés, 8 Q mal remplis,82 Q sont exploitables.Commentaire : 66 % des C ont un sommeil perturbé par le voisin de lit,avec présence d’une fatigue et d’une somnolence diurne. On note une netterégression de ces signes après l’appareillage. Aucun C n’a rejoint le lit aprèsl’appareillage, 4 C ont dû faire chambre à part à cause du bruit de l’appareil.Conclusion : Les C de patients porteurs de SAS subissent aussi une altéra-tion de la qualité de sommeil, fatigue et somnolence diurne, une nette amé-lioration est notée pour la plupart d’entre eux après traitement ducompagnon. Par contre demeure la contrainte du bruit de l’appareil.

159Un syndrome de Kartagener découvert lors d’un pneumothorax bilatéral traumatiqueA. Asriri, A. Mahmal, S. Ait Oussouss, M. Nouaouri, A. Alaoui Yazidi

La dyskinésie ciliaire primitive des bronches est une pathologie hérédi-taire de fréquence imprécise avec environ 1 sur 15 000 naissances enFrance. Dans la moitié des cas elle s’associe avec un situs inversus total oupartiel s’intégrant dans le cadre du syndrome de Kartagener. Les mani-festations cliniques sont habituellement des infections respiratoires réci-divantes hautes ou basses. Nous rapportons un cas de syndrome deKartagener découvert lors d’un pneumothorax bilatéral. Il s’agitd’un patient de 36 ans, marié et qui a présenté suite à un accident de lavoie publique une dyspnée aiguë avec douleurs thoraciques sans perte deconnaissance. L’examen physique retrouve un emphysème sous cutanéthoracique et une douleur exquise à la palpation des côtes. Il existe unsitus inversus méconnu par le patient. La TDM thoracique montre unpneumothorax bilatéral et des images de dilatations des bronches basa-les bilatérales avec fractures de côtes. Le drainage thoracique bilatéral apermis le retour des poumons à la paroi. L’interrogatoire rétrospectifrévèle des antécédents d’infections respiratoires basses récidivantesdepuis 15 ans et une stérilité du couple. Le bilan complémentaire atrouvé une sinusite maxillaire chronique bilatérale avec agénésie dessinus frontaux et l’échographie cardiaque était normale. Le caractèrebilatéral du pneumothorax traumatique, chez notre patient, peut êtreconsidéré comme un élément positif, puisqu’il a indiqué un drainaged’emblée bilatéral et a permis peut être d’éviter la confusion.

160Habitude tabagique féminine à AbidjanB. Kouassi1, 3, N. Koffi1, K. Horo1, 3, L. Nigue2, A. N’guessan3,C. Godé1, 3, D.O. Kpebo3, A. N’gom1, E. Aka-Danguy1, B. Ahui1,D. Kakou1, M. Tchamran1

Il s’agit d’une étude transversale prospective portant sur le tabagisme dela population féminine à Abidjan. Elle avait pour objectifs de détermi-ner les habitudes tabagiques et d’évaluer les connaissances de cettepopulation sur le tabac et ses conséquences.Sur une période de six mois, nous avons enrôlé 1 479 femmes.Il ressort de cette étude que la prévalence du tabagisme féminin est de13,6 %. L’initiation se faisait entre 16 et 20 ans. Ces fumeuses sontissues de milieux socio-économiques peu favorables et sont pour la plu-part instruites et célibataires (80 %). La majorité de ces fumeuses(90 %) consommaient 1 à 10 cigarettes par jour grâce à leur argent depoche. Les lieux privilégiés de cette intoxication sont les boîtes de nuitet les buvettes (64,7 %) en compagnie de leurs amis (52,2 %). Les fac-teurs favorisant étaient surtout le mimétisme, la curiosité et le taba-gisme de l’entourage.Concernant la connaissance du tabac et de ses conséquences, on noteassez de carences. La nicotine est la composante de la cigarette la mieuxconnue. Ce sont les pathologies pulmonaires et cardiovasculaires les pluscitées. De façon spécifique, ces femmes ne connaissent pas les méfaits dutabagisme sur la gente féminine.

161BPCO en médecine générale, impact des recommandations. Étude Prospective sur 168 médecinsC. Lasbleiz, C. Poulet, M. Woimant, H. Bentayeb, E. Lecuyer, M. Boutemy, C. Dayen, Y. Douadi

La BPCO est aujourd’hui au 5e rang des causes de mortalité par maladiedans le monde. La prise en charge de ces malades est essentiellementextrahospitalière surtout dans sa phase initiale.But de l’étude : Étudier les connaissances de médecin généralistes dePicardie dans la BPCO, sa prévention et ses traitements et leur proposerun plan de formation qui découle des problèmes mis en évidence et desbesoins exprimés.Objectif : Réalisation d’une étude épidémiologique prospective, des-criptive avec évaluation des pratiques médicales par rapport à des réfé-rentiels par questionnaire.Résultats : Sur 450 médecins interrogés nous avons 168 réponsescomplètes. La moitié des médecins a plus de 50 ans, 25 % travaillent enzone rurale et 30 % en zone semi-urbaine. La moitié des médecins a par-ticipé à une FMC ou lu des recommandations sur la BPCO ces trois der-nières années. 75 % des médecins ne prennent en compte le risque deBPCO chez des patients tabagiques que lors des débuts des symptômeset moins de 50 % demandent un avis pneumologique dans le bilan ini-tial (50 % du fait du refus du patient et 30 % car le bilan respiratoireleur semble inutile en complément de leurs investigations). Cette étudenous a permis de mettre l’accent sur les difficultés rencontrées en méde-cine de ville dans cette pathologie fréquente. L’envoi des questionnairesse poursuit encore dans l’optique de préparer des FMC adaptées.

Résultats :

Situations Avant appareillage

Après appareillage

Chambre ou lit séparé 16 C 20 C

Sommeil perturbé par le conjoint 54 C 30 C

Fatigue excessive diurne 31 C 21 C

Somnolence diurne 25 C 20 C

Sommeil globalement de mauvaise qualité 38 C 22 C