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REVETEMENT CUTANE – Lésions élémentaires de la peau : Sémiologie de la peau (2)

11/03/2014Bouaziz Lisa L2 Revêtement CutanéPr BERBISCorrecteur 415 pages

Lésions élémentaires de la peau : Sémiologie de la peau (2)

La partie A a été traitée au cours précédent. Comme pour l’autre cours, il n’y a que les différents types de lésions élémentaires qui sont à savoir pour l’examen. J’ai comparé mon cours avec le ronéo de l’année dernière et il y a beaucoup de détails dedans qui n’ont pas été dit en cours donc il est plus court et moins dense :/ mais le prof n’est pas entré dans les détails cette année, et tant mieux ! ☺

Rappel : lésions élémentaires primitives − Macules

− Papules

− Vésicules, bulles

− Pustules

− Nodules, nouures

− Végétations

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Plan A. Lésions primitives de la peau

B. Lésions secondaires de la peau

I. Squames

II. Erosion/ulcération

III. Croûte

IV. Atrophie

V. Sclérose

VI. Lichénification

C. Exemples


A. Les lésions élémentaires secondaires

L’épiderme est constitué d’une couche de cellules, les kératinocytes. Sa fonction principale est de fabriquer une « toile cirée », imperméable. Pour cela, il faut que l’épiderme se transforme en couche cornée qui desquame en permanence. Les squames sont spontanément visibles ou après grattage doux. Lorsque le processus de desquamation naturel ne se produit pas de manière physiologique, il y a des pathologies telles que l’épaississement de la couche cornée et donc cela nous amène à ce que l'on appelle les squames.

I. Des squames

On décrit plusieurs types de squames :

a. Squame pityriasiforme

Squame fine, peu adhérente, farineuse (plus palpable que visible)

Il y a un érythème sous-jacent. Sur cet érythème (lésion primitive) se développe une squame pityriasiforme (lésion secondaire)

Pityrisaris rosé : maladie virale bénigne de l’adulte

b. Squame psoriasiformeSquame plus épaisse, large et plus adhérente. Elles sont lamellaires et brillantes.

Lésion de psoriasis.

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c. Squame ichtyosiforme

lorsque la desquamation se fait de façon quasiment nulle. Grande squame polygonale, pigmentée, en forme d’écaille de poisson

Ichtyose : maladie héréditaire

d. Squame en lambeaux

L’épiderme desquame en large lambeaux : il se nécrose. C’est l’épiderme entier qui se desquame.

Syndrome de Lyell : nécrose de l’ensemble de l’épiderme qui desquame en large lambeaux, souvent dus à une allergie médicamenteuse.

II. Les érosions/ ulcération

a. Les érosions

C’est une perte de substance superficielle : il n’y a que l’épiderme qui est touché, le derme sous-jacent est mis à nu.

Lorsque l’épiderme se reconstruit pendant de la guérison, l’érosion ne laisse pas de cicatrice.

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Erosion post-vésiculeuse de l’herpès (vésicule en bouquet qui sont rompus au moindre frottement)

Erosion post-bulleuse (ndlr : la différence entre une vésicule et une bulle c'est la taille, ici la lésion est de l'ordre du cm) dues au pemphigus (maladie auto-immune de l’épiderme, plus rare et plus grave que l'herpès) qui entraine la destruction des desmosomes ce qui rend l’épiderme très fragile. Cela touche la peau et les muqueuses (touche l'épithélium muqueux dans ce cas là), maladie douloureuse.

Il y a des termes sémiologiques en dermatologie qui correspondent à des érosions bien particulières :

• Excoriation : érosion liée à un traumatisme (accident de scooter, etc), on réserve le terme d'érosion à des maladies.

o Dans les maladies qui entrainent un prurit, à force de se gratter on va avoir des érosions

particulières : les excoriations

• Fissures, rhagades : excoriation à aspect linéaire, notamment dans les plis

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La fissure au fond du pli inter-orteil (image de droite) traduit une mycose qui également un aspect blanchâtre par l'épaississement de la couche cornée.

a. Ulcération

C’est une perte de substance plus profonde : épiderme et derme sont touchés (et parfois même un peu plus).

Lors de la guérison, la cicatrisation entrainera une cicatrice car le derme a été touché (il contient toute la charpente de l'architecture de la peau avec le collagène, l'élastine...).

Il y a un risque cicatriciel. Fibrine, croûte sérosanglante, nécrose.

• Ulcère (= ulcération chronique) : perte de substance chronique sans tendance à la guérison spontanée (concerne les personnes âgée +++)

• Escarre : ulcération sur un point de pression. Il y a toute une stratégie de prévention de l’escarre → matelas qui se gonfle alternativement avec de l’air pour répartir les pressions et on tourne régulièrement les patients.

I. Croûte

Lors d’une érosion bulleuse, le plasma sort ; la sérosité fibrineuse du sang coagule donnant une croûte (dedans il y a de la fibrine, du plasma, des globules rouges). Elle complique toujours une érosion.

Une croûte est un dessèchement superficiel d’une sécrétion, d’une nécrose ou d’une hémorragie cutanée.

Elle est adhérente mais détachable de la lésion qu’elle recouvre, elle protège le derme sous-jacent des infections.

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Post-herpétique

Post-eczéma

(ndlr : on aborde maintenant les troubles de la structure de la peau)

II. Atrophie

Lorsque les composants de la charpente de la peau (collagène qui donne la solidité, élastine qui donne la souplesse) sont altérés par une maladie il va y avoir une atrophie. C’est un amincissement de la peau qui perd son l’élasticité, son relief. On a un aspect translucide, lisse et nacré.

Visualisation des vaisseaux dermique.

Si l'atrophie concerne l'ensemble du derme, quand on met le doigt dessus il y a une dépression cutanée, on voit l’hypoderme à travers l'épiderme.

Ici l'épiderme est altéré, il est fin, en « papier à cigarette », beaucoup plus fragile que l'épiderme adjacent et on voit que si on met le doigt dessus il y a une dépression. On a ici une cicatrice atrophique.

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III. Sclérose

Il y a des maladies au cours desquelles on a une accumulation dans le derme ou l'hypoderme de ces composants de la structure de la peau. On va avoir une accumulation de collagène, on parle de sclérose.C’est une augmentation de consistance des éléments du derme et/ou de l’hypoderme à cause d'une hypersécrétion de collagène par les fibroblastes.

Induration, perte de la souplesse cutanée

Sclérodermie : maladie la plus grave et la plus caractéristique de ces états de sclérose. Maladie auto-immune au cours de laquelle le système immunitaire stimule le fibroblaste de la peau et des organes. Il fabrique trop de collagène. La peau est prise dans une gangue scléreuse avec des troubles de la mobilité des doigts. Elle touche aussi des organes vitaux poumon, tube digestif, muscles et rein : grave ++

On peut voir sur ces images que le derme est épaissit, jaunâtre ; on n'arrive pas à plisser la peau car l'élastine est remplacée complètement par le collagène.

IV. Lichénification

C’est un épaississement de l’ensemble des couches de l’épiderme avec exagération des sillons.

Aspect papuleux.

Pigmentation brune, violine

Squame adhérents, excoriations.

Elle est consécutive au grattage des patients qui ont de l’eczéma chronique. Réaction normale de l'épiderme.

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B. Exemples

Eczéma aigu : vésicules qui ont éclaté donnant des lésions crouteuses et squameuses (eczéma aigu, chronique)

Nodule qui est en fait un kyste bénin épidermique, appelé des « loupes » au niveau du cuir chevelu, remplis de kératine.

Psoriasis : deux types de lésions élémentaires, de l'érythème (rouge) et dessus des squames → lésion érythémato-squameuse

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Psoriasis : Lésion érythémato-squameuse mais moins squameuse car application de pommade

Une pustule folliculaire : collection purulente posée sur la peau, centrée sur un poil

Lésion croûteuse diffuse péri-orificielle consécutive à des bulles superficielles : impetigo lié à une infection par un streptocoque ou un staphylocoque où la réserve naturelle est au niveau des narines.

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Psoriasis : Lésion érythémato-squameuse avec des squames psoriarisiformes

Tâche « café au lait » qui se manifeste dans la neurofibromatose de Recklinghausen au cours de laquelle les patients développent des neurofibromes.

Mycose plus précisément une candidose : Lésion érythémateuse, érosion au fond du pli = fissures, et en périphérie de la plaque on a quelques pustules non folliculaires

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Mycose : rhagade à soigner car porte ouverte aux streptocoques et staphylocoques qui peuvent monter dans le membre et donner des infections sévères

Purpura : traduit une extravasation des globules rouges et qui vont être piégés dans le derme → lésions dites pétéchiales

Papules : pathologie qui touche le derme superficiel : crise d’urticaire. Le dermographisme est une forme particulière d’urticaire : 3 à 4% de la population a une peau qui sur-réagit aux frottements avec des œdèmes

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Nodule : on retrouve un kyste épidermique au niveau de la peau

Pustule : conglomérat de pustules, on appelle cela un anthrax = coexistence sur un même lieu de plusieurs furoncles agglomérés.

Papules qui caractérisent ici une maladie qui s'appelle le lichen blanc (maladie fréquente de peau, inflammatoire, bénigne) dont l'importance est grande puisque régulièrement les gens chez qui on la diagnostique on trouve également une hépatite virale sous-jacente car le lichen blanc est une forme associée aux hépatites virales (qui elles sont asymptomatiques).

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Exanthème : érythème diffus de l’ensemble des téguments, avec des intervalles de peau saine, c'est donc un exanthème morbiliforme. Allergies médicamenteuses (antibiotiques +++)

Nodules : en l’occurrence un malade qui a un lymphome cutané (= infiltration de la peau par des lymphocytes devenus néoplasiques) anciennement appelé mycosis fongoïde.

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Erosions post-bulleuses avec un début de croûte à la surface et en encadré certaines de ces lésions bulleuses sont devenues purulentes, pustuleuses

Ulcère de jambe avec des zones nécrotiques traduisant chez le patient un problème de circulation artérielle dans les jambes.

Macules hypochromiques ou achromiques : caractérise le vitiligo, dépigmentation de la peau (la mélanine a disparu), maladie auto-immune fréquente de la peau (le système immunitaire inactive sans les détruire les mélanocytes), bénigne mais pénalisante, actuellement sans traitement efficace.

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Pustules : essentiellement folliculaires à staphylocoque

Ulcération : parce que c’est une lésion qui n’est pas chronique, ici en l’occurrence ce sont des points de suture qui ont sauté. Avec autour de l’eczéma.

Exanthème roséoliforme : rosé, intervalles de peau saine, ici en l’occurrence il s’agit de la syphilis (maladie sexuellement transmissible qui n'a pas tout à fait disparue)

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