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1 Convention.24H Liste des participants : - Cotentine (Nicole) - Elpépé (Pierre) & BB (Marie-Josée) - File_au_logis (Philippe) Le Mans - 25 avril 2007

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Convention.24H

Liste des participants : - Cotentine (Nicole) - Elpépé (Pierre) & BB (Marie-Josée) - File_au_logis (Philippe)

Le Mans - 25 avril 2007

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Charte constituante Art. 1 : God sait presque tout. Art. 2 : On peut toujours essayer de lui montrer qu’on en sait plus. Art. 3 : C’est pas gagné d’office. Art. 5 : Pour moi, c’est un Faro. Et pour toi ? Art. 6 : Non, il n’y a pas d’article 4. Pourquoi ? Art. 7 : Ça m’a l’air nickel, on stoppe là.

Un grand merci à God, pour ce site qui nous permet de prendre langue... ☺

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File_au_logis

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Cotentine

Question : "Comment des journées si longues

peuvent-elles donner des années si courtes ? ..." (D’après Vladimir Jankélévitch, philosophe)

La course au temps ... of course

Nous courons après le temps dès notre naissance Après les heures des tétées, des 1ers pas, des câlins,

Nous attendons, évidemment, avec grande impatience Noël, anniversaires, étrennes, 1ers copains, 1ers festins Et, enfant ou adolescent, le résultat de divers examens Et bien sûr la 1ère embauche dans un métier de demain, Sans oublier le 1er émoi, le 1er Amour et le 1er Baiser … Le mariage, puis la gestation et l’attente du 1er bébé

Nous avons hâte de voir ce futur enfant au berceau … Celui qui reproduira ... je vous renvoie plus haut … G

Et là, nous hésiterons à constater qu’il … grandit Pour nous, il est … et restera toujours "le petit" … Et ceci, même lorsqu'il voudra prendre son envol !

Nous courons toujours comme fous ou bien folles

Après l'avion, le métro, l'argent, la sortie des écoles Et la vie continue ainsi dans son infernal tourbillon Sans que d'en profiter, le temps, nous prenions … Un jour viendront les rides et les cheveux blancs Et là, nous voudrons laisser du "temps au temps" Ce n'est que lors de la vieillesse ou de la maladie Que nous connaîtrons ce « luxe » qu’est l'ennui Et nous ne le savourerons pas à sa juste valeur

Nous geindrons que trop longues sont les heures Pourtant nous pourrons alors enfin penser A tout ce que nous n'avons encore pas fait

Mais, hélas, il sera trop tard pour le réaliser C'est MAINTENANT qu'il faut savoir s’arrêter...

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Pas de course = Prendre le temps … (de nombreux auteurs revendiquent tout ou partie de ces citations)

Prends le temps d’aimer C’est le secret de l’éternelle jeunesse

Prends le temps de rire C’est la musique de l’âme

Prends le temps de pleurer

C’est le signe d’un grand cœur

Prends le temps de lire C’est la source du savoir

Prends le temps d’écouter

C’est la force de l’intelligence

Prends le temps de donner ... C’est le plaisir de s’oublier

Prends le temps de penser C’est la clé de la réussite

Prends le temps de bien faire les choses...

c'est le prix de la fierté.

Prends le temps de jouer C’est la fraîcheur de l’enfance

Prends le temps de rêver

C’est un souffle de bonheur

Prends le temps de te reposer... sans quoi tu ne pourras jamais jouir de rien.

Prends le temps de vivre Car le temps passe si vite Et ne revient JAMAIS !

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Course du Lapin Blanc Toutes les petites filles raffolent de poésie. Elles en écrivent souvent de bien plus jolies Que les adultes, surtout car elles ne mentent pas. Tout enfant un tantinet perspicace le confirmera ! Au « pays des merveilles », tous les habitants Ont de sérieux problèmes d’emploi du temps. Le Lapin Blanc a beau se presser et stresser, Il est toujours en retard ; mais le Chapelier Fou et le Lièvre de Mars, eux, sont bloqués comme 2 dépressifs toujours à l’heure du thé : Il n’est toujours 18 heures que pour eux, je pense ! Quant à la Reine Rouge, de l’autre côté du miroir, Elle ne cesse de se déplacer vite dans tous les sens Afin de rester à la même place et garder le pouvoir. Pourtant si on est en bons termes avec lui, le Temps Fait tout ce que l’on veut ; ainsi Humpty Dumpty Nomme toutes choses comme ça semble lui plaire Et lui, il fête en permanence son non-anniversaire, Avec la plus grande liberté à l’égard du calendrier. …(il faut avouer que c’est un anarchiste couronné) Pauvre Lapin Blanc, lui, n’est un médiocre salarié Qui ne doit pas servir d’exemple …cible privilégiée Des horaires horribles, esclave de modernes sociétés Il y a vraiment de quoi déprimer et être un inadapté … comme ces marginaux pathétiques que sont le chapelier fou et le lièvre de mars qui font preuve, sans manifestation, d’une servitude inacceptable à l’égard du temps officiel. Le Pays des Merveilles est démoniaque et démentiel Derrière toute course au pouvoir, derrière toute ambition, il y a, évidemment, un sacrifice conséquent à la clé : celui de notre art de vivre et de notre rapport au temps, L’homme en général ne sait pas s’adapter sans disjoncter. Les adultes ont des problèmes de tempo, de mouvements … Ils vivent à un tel rythme qu’ils ne sont pas dans leur élément. C’est un des mystères les plus tristes de notre conscience que la vie se déroule subjectivement et donc + rapidement à mesure que l’on vieillit et que ne s’adapte pas la Science Les vieillards sont d’autant plus prompts à ne jamais s’étonner,

A colorier selon votre goût

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à établir d’arbitraires rapprochements entre ce qu’ils ont vécu et ce que d’autres vivent, qu’ils ont passé leur vie, hélas, à en baver. Enfant, le temps semble presque infini, extensible à l’envie. la preuve est dans la durée subjective des rêves, pouvant s’étaler sur plusieurs années pendant le temps officiel d’une seule nuit : Tout homme est une petite fille quand il rêve, cruel et innocent, tenant le cercle des heures comme un bouquet fraîchement ficelé. Les journées s’écoulent avec langueur, le moindre événement est susceptible de prendre des dimensions monstrueuses et rondes. Les enfants et les adultes ne vivent pas dans les mêmes mondes. Celui de l’enfant n’arrête pas de se métamorphoser, et l’essentiel de lui-même change sans cesse, il sent son corps grandir et rapetisser, et son identité bifurquer avec le masque qu’il s’apprête à porter … Alice au Pays des Merveilles devrait pouvoir se conjuguer au pluriel.

(chat de Cheshire qui pratique l’art de disparaître …)

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Memphis

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Marcek

Apollon et Daphné

Cours, Daphné, ta robe vole Tes genoux sont découverts Il jette un regard frivole Sur tes appâts, l’œil pervers ! Mais tu ne veux pas de lui Haletante, tu le fuis Appelant à ton secours Ton père et tout son amour Cours, Daphné, ta robe vole Tes cheveux sont emmêlés Par le souffle vif d’Eole Qui rit de te décoiffer Apollon déjà te touche Tu frissonnes de dégoût Il voudrait boire à ta bouche Mais tu as trop peur du loup ! Cours, Daphné, ta robe vole Ton sein palpite si fort On croirait que tu t’envoles Bel oiseau prenant l’essor Fuis dans la forêt profonde, Rejoins le fleuve et ses ondes Si ton père entend ta voix Il te sauvera, je crois

Cours, Daphné, ta robe vole Les buissons l’ont déchirée Tu sens que toujours te frôle Ce souffle précipité Au loin, le fleuve scintille : " Père, père, sauvez-moi ! " -Qu’arrive-t-il à ma fille, Qui la poursuit dans le bois ? Alors survient un prodige La nymphe est enracinée : De ses bras montent les tiges D’un invincible laurier !

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Elpépé

L’anti-course au Large : festina lente

Soir de grande traversée vers la Corse

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Ça s’est passé en août 1998. Partis de Toulon pour aller en Corse, le 15 en début d’après-midi, nous avions vite constaté, en soirée, un problème moteur. Rien de bien dramatique, sur un voilier, et les calmes de la météo nous avaient donc conduits à passer deux nuits en mer (au lieu d’une seule) pour rejoindre Cargèse, au nord du golfe de Sagone, petit port de poche où l’avitaillement réclame des talents de grand randonneur. Quarante heures, pour parcourir cent trente cinq milles : pas vraiment un exploit de vitesse, donc, mais nous n’étions pas pressés…

Toujours est-il que, la première nuit, j’avais pris mon quart au cœur de la nuit, celui que peu de navigateurs plaisanciers aiment, en général. En bas, tout le monde dormait à poings fermés, même dans la cabine avant où les filets d’eau le long de l’étrave ne faisaient pas grand bruissement, avec notre train de sénateur. Le voilier, au grand largue, était bien droit sur l’eau, et je barrais le pied négligemment posé sur la barre à roue, à deux nœuds maximum, le coude sur la filière, à bourrer ma pipe des deux mains. Pas vraiment stressant…

Nuit noire. Et puis voilà, j’étais le nez en l’air, à contempler les constellations : sur tribord, on ne voyait guère Orion se lever, trop bas encore sur l’horizon d’août. Un clapot quasi-imperceptible me berçait dans cette obscurité quasi-absolue, lorsque je crus percevoir le souffle d’un évent, à quelques dizaines de mètres sur l’avant du tribord me semblait-il. Dans ce désert immense qu’est le grand large, il faut parfois se méfier de ses sens. Aussi, avec une belle accélération du pouls, je tendis l’oreille et braquai la torche de veille sur la surface du miroir. La respiration se fit de nouveau entendre, de plus en plus nettement et à intervalles réguliers, sans que je puisse apercevoir l’animal (ou plutôt le panache de son souffle), qui selon toute vraisemblance ne pouvait être qu’une baleine, et qui resta ainsi audible plusieurs minutes au bas mot, laissant à penser que nous n’étions vraiment pas passés loin d’elle.

Une telle rencontre nocturne, aussi improbable, a quelque chose d’irréel, et est d’une qualité exceptionnelle, puisque sans le vouloir cette bête venait égayer ma veille au ras de l’eau, là où elle aurait pu s’éloigner sans bruit. Mais à la réflexion, elle devait être endormie en surface, elle ne m’avait donc pas plus vu que je n’ai pu l’apercevoir. Car il arrive relativement souvent qu’en voilier on percute ces grands animaux, de nuit, puisqu’ils ne nous entendent pas arriver. Certains voiliers y perdent leur quille dans la collision, et sombrent même parfois. A condition d’aller vite, ce qui n’était absolument pas notre cas…

Quoi qu’il en soit, nous avons tout de même eu un peu de chance de ne pas percuter l’animal car, bien deux fois plus long que notre Sun Odyssey 33, il aurait sûrement été apeuré et aurait pu sonder brutalement. Et là, gare au coup de queue !

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Peinard_best

Entre deux COURSES* COURS ! SE disait Peinard (Forest), effrayé par l’idée de la rétorsion testiculaire à la clé de douze ! Surtout que comme Jean-François de Nantes, dans mes bourses, j’ai plus de trois mois de COURSE. Il va être temps que je les vide avant le passage de ce vieux flibustier de El Pépé del Rouperro. LE MANS suétude, il connaît pas ! Tiens ! Allons faire nos COURSES, en courant, cela sera moins relaxant que de faire son marché en marchant (Raymond**, si tu nous vois…) mais beaucoup plus efficace pour des pensées sans compter (fleurette). Et en COURS, CE jour là, j’aurais une petite pensée pour les mangeurs de Rillettes. Embrassez Henriette, dûment, pour moi ! J’espère qu’il n’est pas trop COURT, CE texte. Suffira-t-il à ton dentifrice (V’la, des mecs, hommes) ? *Belle-Île – Marie Galante et l’America’s Cup ** Devos

Memphis

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Momolala

Momoego Je n’aime pas courir. Quand on court on n’a pas le temps de voir. J’aime voir courir. Je m’assieds donc, pour Voir courir les mots sur les lignes et les lignes sur les pages et, avec eux, sans jamais m’essouffler, découvrir des gens et des paysages. Voir courir les étoiles dans le ciel des nuits d’été, voyageuse immobile, infiniment petite devant l’infinie immensité. Voir courir les enfants et leurs chiens, les lièvres bondissants, les sangliers massifs et les chevreuils furtifs. Soudain tout ce qui court me semble trouver des ailes pour toucher à un but, à un terme meilleur. Alors, je me lève et je vois l’horizon osciller. Je fais un pas vers lui, puis un autre, et tandis qu’il recule, je me mets en marche avec avidité. Depuis je cours le monde à mon pas, à mon pas, à mon pas…et je vois la vie qui passe sous mes pieds vibrante du pas de tous ceux qui comme moi courent le monde. Nos sourires croisés sans paroles tissent l’Humanité.

Anatole Anatole courait les filles comme un dératé. Faut dire qu’elles couraient vite dès qu’elles le voyaient. Il comptait sur la bibine pour les rattraper : Il arrivait hors d’haleine au premier troquet Battant les records de descente de blanc cassé : Et un, et deux, et trois, aussitôt il partait A fond sur son vélo dès qu’un jupon passait, Ou que des seins ronds pointaient sous un chemisier. Un matin tôt que nonnettes la rue traversaient Un coquin de courant d’air fit se relever Jupes et jupons austères livrant les mollets, Dessinant les cuisses fines et les fesses pommées Du troupeau de jouvencelles aux têtes coiffées. Anatole s’élança donc du haut de la rue Bien groupé comme un sprinter quand il touche au but Je vous garantis mes frères qu’il avait bien bu : De l’envie et du courage, l’avait tant et plus. Au milieu de la ruelle un chien incongru Avait déposé sa manne. Notre hurluberlu S’envola dans une pirouette de toute beauté Pour choir au pieds des fillettes raide et trépassé.

Memphis Rien ne sert de courir, il suffit d’arriver.

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HoubaHOBBES

Memphis

Il pleut depuis 40 jours et 40 nuits. Le sol est détrempé jusqu'au dessous des fondations des

meilleures routes. Résultat des courses :

Terrain impraticable, Course remise.

(Houba Hobbes, sur une idée de Quick et Flupke de Hergé)

Memphis

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Notes NB : entre les pages 2 et 3 du présent vademecum a été, pour les glorieux participants non Aulerques Cénomans que sont la Cotentinormande et le Filolostrogoth, inséré un encart spécial « Vieux Mans –Cité Plantagenêt », composé de deux feuillets, et de deux autres feuillets « orientation » dans la ville. En guise de bienvenue au pays de la rillette…

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Memphis