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Les deux rats boulangers Un jour, deux mauvais rats, insolents et gourmands, Dérivaient les chemins tout comme deux vieux manants. Dans un maison, pour rentrer, l’un disait à l’autre: «Nous ne sommes pas pressés, mon fils. Voyez, devant la porte, chien, chat et puis bâton qui nous menacent. La mort n’est pas bonne, mon cher ; il vaut mieux rester en trou. Ce soir, à l’angélus, nous gagnerons l’église; là, nous pourrons trouver une petite friandise. Les dévotes aiment les bonbons; elles ont toujours beaucoup de choses dans leur sac, dans leur poche.» Alors, nos deux malins, dans la grande case du bon Dieu, dibouidi, dibouidipe, en cachette, coururent pour tâcher de faire une dupe. Venez les voir grigner! Leurs babines ont retroussées; ils sentent, ils reculent, ils avancent ; tantôt c’est en avant, tantôt c’est en arrière. Enfin, ils aperçoivent une vieille femme, en prière, qui s’était mise à genoux: son corps était tout blotti. A l’entrée de sa poche, quelque chose sortait; c’était… qu’est ce que c’était? Un cornet rempli de farine de boulanger, pour faire de la bouillie, qu’elle avait achetée. Ces deux rompus coquins tirèrent, tout en douceur, le cornet dans un coin. Quand ils l’ouvrirent, ils virent que c’était de la farine. Ils dirent: «Mais comment donc manger une chose si fine?» Le plus gros rat dit : «Jouons au boulanger. Mais, pour cela, il nous faut de l’eau, et il y a grand danger pour ressortir et en chercher jusqu’à la fontaine.»

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Les deux rats boulangers

Un jour, deux mauvais rats, insolents et gourmands, Dérivaient les chemins tout comme deux vieux manants. Dans un maison, pour rentrer, l’un disait à l’autre:

«Nous ne sommes pas pressés, mon fils. Voyez, devant la porte, chien, chat et puis bâton qui nous menacent. La mort n’est pas bonne, mon cher ; il vaut mieux rester en trou. Ce soir, à l’angélus, nous gagnerons l’église; là, nous pourrons trouver une petite friandise. Les dévotes aiment les bonbons; elles ont toujours beaucoup de choses dans leur sac, dans leur poche.»

Alors, nos deux malins, dans la grande case du bon Dieu, dibouidi, dibouidipe, en cachette, coururent pour tâcher de faire une dupe. Venez les voir grigner! Leurs babines ont retroussées; ils sentent, ils reculent, ils avancent ; tantôt c’est en avant, tantôt c’est en arrière. Enfin, ils aperçoivent une vieille femme, en prière, qui s’était mise à genoux: son corps était tout blotti. A l’entrée de sa poche, quelque chose sortait; c’était… qu’est ce que c’était? Un cornet rempli de farine de boulanger, pour faire de la bouillie, qu’elle avait achetée. Ces deux rompus coquins tirèrent, tout en douceur, le cornet dans un coin. Quand ils l’ouvrirent, ils virent que c’était de la farine.

Ils dirent: «Mais comment donc manger une chose si fine?»

Le plus gros rat dit : «Jouons au boulanger. Mais, pour cela, il nous faut de l’eau, et il y a grand danger pour ressortir et en chercher jusqu’à la fontaine.»

L’autre rat reprit: Vous prenez trop de peine. Pissez mon fils. — Hélas ! je n’en ai pas besoin. — Quoi ! votre vessie est pleine d’eau; forcez, ça viendra. Pendant que vous pisserez sur la farine, moi, je pétrirai pour faire la pâte. Farine et urine font de bonnes boulettes: A Paris, c’est ainsi que l’on fait les galettes. Nous nous régalerons sans beaucoup de peine; nous nous passerons d’eau: nous n’en avons pas besoin.»

Sitôt dit sitôt fait, à force de gourmandise; ils versèrent la farine sur un banc de l’église, qu’ils avaient cherché, pour cela, avec un bien grand soin, un banc qui était placé au fond, dans un coin. Sur la farine, l’un se mit à quatre pattes; l’autre, en-dessous, était prêt à manœuvrer la pâte.

Alors le petit dit: «C’est une bonne position; allons, pissez, mon cher. — Hélas ! rétention, r épondit le gros: c’est une bien grande souffrance qui me donne dans le flanc comme des petits coups de

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lance; cette maudite maladie me chagrine bien! En vérité, ami, le ciel m’est témoin: mes efforts sont violents; j’ai mal au ventre.

«— Forcez toujours, jusqu’à ce que l’eau soit courante; songez quelle bonne chose nous allons manger! Forcez encore, mon fils; envoyez un bon coup!»

Le rat força tant, qu’il envoya un gros pet qui était si fort, si fort, qu’on eut dit une tempête. Le vent qui souffla, comme un vent déchaîné, sur la farine, la fit tourbillonner. La farine vola comme une fumée, tout comme, dans les combats, on le voit à l’armée. Ces foutus rats, tout blancs, comme deux vieux loups-garous, cherchaient partout à rentrer dans des trous. Tout espoir avait fichu le camp, la farine ayant disparu.

Chansons de pleurs, souvent, remplacent la fête. De ce qui leur est arrivé, qui s’en serait douté? Pour naviguer, il faut voir d’où vient le vent; ne jamais pratiquer un métier que l’on ne connaît pas Si, comme ces rats, on ne veut pas rester bête.

Tim Tim bois sec

Messieurs, Cric ! Crac ! Tant pis pour celui qui tombe dans un bourbier et qui ne connaît pas la manière de se débarbouiller.

Messieurs, Cric !

Savez-vous pourquoi le singe a peur du chien?Non... Eh bien! je vais vous conter l'histoire.

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Compère Chien et compère Macaque, un samedi de paye se rendirent au bourg pour faire des provisions. Ils arrivèrent en retard, il ne restait plus grand chose et firent ensemble l'acquisition d'une andouille.

Compère Chien prit l'andouille pour la porter. Ils grimpèrent la côte en chantonnant. Compère Chien dit tout bas: Je porte notre andouille, je porte mon andouille!

Compère Macaque s'en aperçut et lui dit: Que viens-tu de dire, compère?

Chien répondit: Je porte notre andouille. Cependant de tempsà autre, il disait: «Je porte mon andouille».

Macaque se fâcha, mais ne dit mot : il surveillait son homme.

Tandis qu'ils cheminaient sur la grand'route pavée, dépourvue d'arbres, il laissa le chien porter l'andouille. Le chien est habile sur les grands chemins, vous le savez.

Mais quand il se vit entouré d'arbres, il dit : Compère, vous devez être fatigué, laissez-moi vous aider.

Que voulez-vous: Chien céda.

Macaque se mit à dire : Je porte notre andouille, je porte mon andouille, je porte mon andouille.

Et il hâte le pas, mes amis, à la vue des arbres.

Compère Chien entend parfaitement ce que dit Macaque, mais compère Macaque hâte le pas, alors que compère Chien s'éssouffle.

Quand il vit Macaque trop loin de lui, il se mit à crier: «Que dites-vous compère?»... Macaque répondit: «Je porte mon andouille». Chien bondit, mais il y avait belle lurette que Macaque avait grimpé à un arbre.

Chien, furieux, réclame sa part d'andouille à Macaque: «Je vous la donnerai, attendez».

Pendant ce temps, Macaque mangea l'andouille et envoya la peau au Chien.

Messieurs, Cric !

Cette histoire est vraie et si vous croyez que je mens, regardez un chien quand il est assis sur son arrière-train, il regarde en l'air pensant que Macaque descendra un jour pour qu'il lui reprenne sa part d'andouille.

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Bonjou les doudous (=bonjour les chéris),

C’est notre dernière destination avant d’arriver chez vous. Nous sommes en Guadueloupe ! C’est une île des Antilles, enfin non ce sont en réalité 7 îles qui forment l’Archipel de Guadeloupe. L’île principale, qu’on nomme Karukera en créole, a la forme d’un papillon. Avant notre dernier long voyage, nous nous prélassons sur de longues plages plages bordées de mangroves et de cocotiers. Mais nous avons aussi tenté l’ascension de la Soufrière, le volcan de Guadeloupe que l’on surnomme la vieille dame (vié madanm en créole). Poutchi avait un peu peur que le volcan ne se réveille parce qu’il s’agit d’un volcan toujours actif. Nous avons fait un tour sur l’île des Saintes, sur laquelle vos parents sont allés avant votre naissance. Et nous y avons rencontré beaucoup d’iguanes mais aussi des petits cabris sauvages.

Plein de Tibos (ce sont les bisous ici !!)

Poutchi, Bidouille et Cabotine

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