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"AuslEinder raus" - ce slogan bien

d'ordre du NPD, a ete point sur unsel vers la fin mars. Ce graffitifeste ces derniers temps de plusdroite sont en train de se formerluxembourgeois pour leur langue.

connu en Allemagne, oU il est le principal motpanneau de signalisation entre Bridal et Stein-est l'expression d'une xenophobie qui se mani-en plus. En effet, des groupuscules d'extr6me-en profitant entre autre de l'inter6t accru des

La plus importante manifestation de ce courant a ete une reunion 6 Ettelbruck destrois mouvements FELES, National Bewegung et Eislecker Frdiheetsbewegung. Un pre-mier article analyse les discours tenus lors cette manifestation publique. Un deux-ieme montre que le sentiment national des annees vingt et des annees trente a aussiconnu ces egarements xenophobes et antiesemites. Les textes cites dons cet articlefont partie de notre histoire et le journal "D'Natioun", o6 ils furent principale-ment publies, fonctionnait avec la participation des chantres du nationalisme lu-xembourgeois, honores de nos jours par des monuments ou des rues. ['argumentationet le vocabulaire du journal "D'Natioun" sont repris presque mot 6 mot par les na-tionalistes d'aujourd'hui. Le slogan "Letzeburg de Letzeburger" qui figurait donsl'entete de la "Natioun" se retrouve aujourd'hui comme cri do ralliement dons bonnombre de publications des trois organisations citees, et la National Bewegung a

m'eme tenu 6 l'inscrire dons ses statuts comme mot d'ordre officiel.

Face 0 l'objection quo nous accordions trop d'importance 6 des phenomenes "fol-kloriques" et marginaux, f'out rappeler qua le chef de fib de la FELES a obtenu4.467 voix 6 Luxembourg-Ville bars des derniOres elections communales. Vu ids me-canismes du panachage, on peut estimer qu'environ dix pourcents des electeurs ontdonne ae nmins une voix 0 la "Lescht fir de [etzeburger". En plus, peut-on quali-fier de oarginale uno association qui compte dons ses rungs des personnalites emienentes de la vie publique du pays (cf. le premier article dans ce numero de notrenouvelle rubrique "Majorite + Minorite - Humarite)7

F.E.L.E.S. & Cie.

Cet article se base our l'enregistrementdune reunion organisee 6 Ettelbruck le18.12.1987 par trois mouvements d'extreme-droite (Eisleker Frdiheetsbewegung,F.E.L.E.S., National Bewegung). Pon pour-reit nous accuser de faire de la propa-gande pour et d'accorder une importanceindue 0 dos organisations somme toute in-signifiantes. A ceci nous repondrons quofaire le silence sur de telles organisa-tions equivaudrait a pratiquer la poli-tique de l'autruche; il est bien connu quoles nazis etaient eux aussi longtemps re-duits au role de groupuscule. La memo re-marque vaut pour l'evidente mediocrite desrepresentants de ces mouvements et desidees qu'ils defendent; car ceci n'a pasnon plus empeche les nazis do prendre lepouvoir. En plus, il est craindre qu'unjour un politicien ambitieux et habil°,frustre et rejete par les grands partis

traditionnels, utilise de tel5 mouve-ments comma tremplin pour faire carriere.Enfin, le rósultat remarquable obtenu parDessouroux lors des dernieres electionscommunales 6 Luxembourg-Ville, devraitservir d'avertissement 6 ceux qui restentpersuades quo les luxembourgeois seraientimmunises contre loo ideas d'extreme-droite. Ce debut prometteur pourrait parailleurs amener les partis de droite tra-ditionnels 6 chercher a recuperer cesidees, pour eviter de perdre des voix auprofit des partis d'extreme-droite (pheno-mene quo lion observe actuellement enFrance, pour le Front National et leR.P..) Une telle evolution semble dej0etre en train de s'esquisser et bon a puentendre le representant do la F.E.L.E.S.se feliciter du fait quo certains membresdu P.C.S. (notamment le secretaire generalW. Dourg et le depute europeen N. Estgen)etaient our la memo longueur d'ondequ'eux-eeme en ce qui concerne le problem°

evidemment un( ti.: ..entrale dans lediscours de mouvements. sil'auditeur est noye sous une oval le dechiffres concernant

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de l'immigration.

Lors de la reunion precitee les differentsorateurs se sent defendus avec vehemence devehicular une ideologie fasciste. Nousvoudrions par centre montrer que les ideesqu'ils defendent rejoignent sur les pointsessentials pensee fasciste.

L'ideal auquel se referent ces mouvements- et ceci ressort le plus clairement del'intervention du representant del'Eisleker Frdiheetsbewegung - est celuid'une societe agraire, d'avant la revolu-tion industrielle, un paradis qu'il

faudrait retrouver; pour y parvenirfaudrait "t'Rad vun der Geschicht zreck-dreien". Voila done bel et bien la reedi-tion de l'ideologie nazie du 'Biut und Bo-

•m° (reactualisee a la sauce verte, pourr dens lair du temps; la 'National Be-

Thit-elle pas initialementeng National 'Bewegung'?):

ass d'Wuurzel van eiserur Fest mc'„ 'isem He-on no

s cc contexte1 alismeti de ces mouverne . Le

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lanten a Profiteuren'),tout omm les nationaux-socialistesii alt t so composante • ive.

L'i le, qu'ils pa gent oussiavec , oct celui de l'c-

"Mir musse nees esou welt kommen, class eist'Land sech bal selwer erniere kann." Ftceci, sans realiser que si un tel objectifetait irrealiste pour l'Allemagne, il estproprement ridicule pour un pays de lataille du natre.

['unite ethnique est postulee et devraetre defendue contra tout ce qui la met enperil, et notamment centre toutes les in-fluences etrangeres queues soient lin-guistiques, culturelles ou economiques.Les conflits sociaux sent flies; tout auplus seraient-ils le resultat d'intriguesde politicians qui les provoqueraient pourpromouvoir leurs interets personnels: "AllOnheel, dat iwert eis Landwirtschaft anelse Bauerestand kom ass, war nemmen meig-loch, well d s Lötzebuerger net zesummegehalen hun. Bei kleng Leit gin geint deldeck aus espillt.."

De facon genera]e, la vision du mondevóhiculee par ce discours est simpl.iste,elle passe largement sous silence les don-flees economiques et sociales, pour noretenir come facteur determinant del'evolution historique que les intriguesde politiciens ambitieux. Ii s'agit par ledune ideologie poujadiste (par l'hosti-lite tres marquee contra la classe poll-tique prise dans son ensemble), commo estpoujadiste aussi le langage demagogique deces mouvements qui pretendent defendre lesinterets des petits contra les gros('kleng Epicerien geint Supermarcheen..kleng Möttelbetrieber geint assindus-

trien..'). Faut-il rappeler ce con-texte que in petite bourgeo ieclasses moyennes ant constituótoujours l'assise social° demouvement fasciste?

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de la 'National Bewegung'. En effet, leracisme congoit les peuples comme dotes decaracteristiques qui leur seraient inneset qui resteraient permanentes a traversles siecles. Ainsi l'orateur de la 'Na-tional Bewegung' decrit-il les portugaiset les espagnols comme des nations fon-cierement dominatrices qui voudraient"eist Land ausbeuten a verschacheren, esou

sie hir Kolonien am 14. an 17. Joer-honnert ausgebeut a versaut hun." Lesfrancais, pour lour part, sont presentescomme "e r6cksichtslost a schlampeschtVollek".

Le caractere outrancier de ce discoursnous amene, pour finir, 6 parlor d'unautre aspect important du fascisme: lelangage et la symbolique qu'il utilise.Ceci est particulierement frappant pour la'National Bewegung'. On y retrouve desconnotations de refoulement sexuel dont W.Reich avait mantra le role moteur dans lamontee du fascisme dans son ouvrage 'Mas--senpsychologie des Faschismus'. Ii y de-crivait la doctrine raciale des naziscomme une forme du refoulement et de l'an-goisse sexuels qui amanent eux-m8me de lasociate patriarcale et autoritaire. Dememo, le representant de la 'National Be-wegung' se represents la nation luxembour-geoise comme une vierge pure qui auraitate souillee et violas par le contact avecl'etranger. Ceci apparait clairement dansdes expression telles 'sech un eiserSprooch vergreifen.. un eiser Sprooch sen-negen.. wou sech Leit vun alle Natiounevermeschen...'.

Enfin, le point final de l'intervention dureprésentant de la 'National Bewegung' ap-parait comme un résumé de toutes les no-tions clefs de l'ideologie fasciste: vi-talite, mouvement, force: "Wie sech derNationaler Bewegung uschleisst, schleisstsech enger lieweger Bewegung un, deit'letzebuerger Natioun erem zu engemstar-ken.. Vollek erweche went." Ci-apresles extraits les plus significatifs desinterventions des trois mouvements pre-sents a la reunion d'Ettelbruck.

A.Leytem

Eisleker Friiiheetsbewe(Helbach)

Eis Hemecht ass a Gefor. Eng falsch E.G.-Politik an eng grad esou falsch Awan-derungspolitik stellen d'Eislók, grad esouwie eis ganz Hemecht virun Iwerliewens-froen. Nach ni waren eis Frdiheet, eisIdentiteit an eise Bauerestand a Geforewei lo... Mir hun haut kee Gleichgewichtmei teschent dem Norden an dem SUden vuneisem Land. Well mir net genuch Wielerhun, guf eis Geigend vernoleissegt. Wannet dram gung nei Arbechtsplazen zeschafen, dann haten eis Politiker nemmen

Aen fir de Minett, den se zougebaut an in-dustrialiseiert hun... Well d'Eislek firdéi Hdren an der Regierung oninteressantwar an ass, exporteieren mir haut eistHolz an d'Belsch.. an dofir si mir esougutt an importeieren derno dei deierfdrdeg Produkter.. Aus den Hdrebaueren sinScholdner gin an del kleng Baueren waregezwong no a no hire Betrieb opzegin ansech eng Schaff an enger Fabrik ze sichen,ouni secher ze sin, doss déi amerikaneschFabriken net geschwenn schon erem plen-neren, je nodeem wei den Dollar fdllt..Eise Bauerestand ass d'Wurzel vun eiserIdentiteit a Kultur. Fest mat eisemHemechtsbuedem verbonnen, erhalen a ver-mettele si Traditiounen a Gebrdicher,hei an eise zoubetonneierte Stied verluergin. D'Baueren hun eis Landschaft zu demgemach, wat sie haut ass, mat Hocken anouni KonschtdLinger an si hun se versuergtmei wie 1000 Joer long, bis class d'E.G.-Veruerdnungen, d'Groussindeetrie an deStrossebau se emmer mei keaott gemachhun.. Eis ganz Landwirtscheftspolitik assfoul bis op d'Knachen. Awer am eller-meschten verdingen net d'Baueren, me

d'Groussindustrie an d'Banken an deichemesch Industrie. Nee, mir mussen ausdesem Deiwelskrees eraus. Et muss nes matder Natur an net gingt d'Natur geschafftgin.. Eis Produkter mussen fir d'eischtverkaf gin, ir irwerhat un Import geduechtget.. Et muss mat elle Mettele verhönnertgin, doss d'Ausland sech hei am Land

extract d'une publication de la "Nation-ilYwecjung"

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den Eroberer a vun de Besetzer ausgebluttguffen. Och hei zu Letzebuerg ass am Krichversicht gin de Letzebuerger eng friemKultur an eng friem Sproch opzezwengen. Annom Krich, an esou guer bis an del heitogZdit, ass versicht gin a get versichtLetzebuerg am frdnkesche Raum ausze-merzen... (Niewt 30% Ausldnner) kommeniwer 20000 Grenzgenger bei eis schaffen.

Si belaschten all Dag mat hiren dausendenAutoen eis Strossen, verknaschten eisLoft, ewer soss hu mir guer neischt vunhinnen. Si kommen mueres a verschwannennes owes. Si machen nach jhust seier hirenTank von mat eisem mei bellegen Benzin.Eis Hemecht get emmer mei zu engemgroussen Supermarchó, wou sech d'Leit vunalle Natiounen vermeschen, wou sechKarrieristen. Eurokraten, politeschStriewer a profitsUchteg Aasgeier eremtum-melen an d'letzebuergesch Einheimesch em-mer mei arrogant an den Eck drecken. EisRegierung, eis Politiker hun eis Grenzenewei Scheierparten opgemat a sin zanterJoren amgang eist Land regelrecht ausze-verkafen. Mat dom letzebuerger Fendel amat vill Geld fueren si uechtor d'Welt alackelen friem Kapitalisten an d'Land abauen wi well Autobunnen, Industriezonen,Wunnechten a Klotzen aus Beton fir denAusldnner a besonnesch den Eurokraten, doeFaillitesklub, et esou gerued wi meiglechze machen. D'Letzebuerger gin net gefrot,an et gin scho long nach nemmen Arbecht-plaze fir dei Friem geschafen... All eisProfilneurotiker vu Politiker wellen sechde scheme Winnchen machen am europdeschenLuxusklub, se lossen zou, doss Ausldnnerelse gesonde Liewensraum zersteieren, datsi eise letzebuerger Geschdfts- an Hand-wierksleit Konkurrenz machen.. Wei 6 Fluchfir eis Natioun kommen emmer mei agressivFuerderungen vun sozialisteschen Ele-menter, Kommunisten a vun denen grencienParteien, dei mei kommunistesch ewei grengsin, a vun der ASTI a vum CLAI a vun hi-resgleichen, fir den AuslEinner d'Wahlrechtze gin.. Des lötzebuerger Landesverreiderv./ellen sech op deem Wee eng politesch Kar-rier machen. All del Leit si bereet dofird'Enhet vun engem ganzen Vollek op d'Spillze setzen, a gin all denen e Foushannebei, dói am Krich gelidden hun fireis &gen Onofhdngegket zo secheren...D'Ausldnner beschwieren mat hireFuerderungen fir d'Stemmrecht eng Apart-heidsituatioun erop a wellen e Stat firsech an eisem eegene Stat. Si geife hireegen Parteien grennen an eist Land aus-beuten a verschacheren esou wei si hirKolonien am 14. an am 17. Jorhonnert aus-gebeut a versaut hun,.. Si wellen hir Kul-tur, hir Eegenart, hir Sprooch de Letze-buerger opzwengen. (D'Franzousen bedroeneis Sprooch a Kultur am meeschten) Mirlossen eis dat vun dem rUcksichtslosen aschlampege Vollek nu net mei gefalen.. sisollen dei Seit bei sech bleiwen.. (DurchKettenhuewen) hu mir Letzebuerger vun de

Franzousen eng form an d'Gesicht krut and'Grande Nation huot op eis berechtegtAngscht virum Iwell vu Kettenhuewen, dematomaren Monster, geflet,.... Mir vun der

extrait d'une de "Nati,nibeweguL,"

Nationaler Bewogung wellen net an der Ver-massung a Vermeschung vun de Natiounen en-nergoen. Wann eis Gesellschaft aus do Leitan de Kanner nach jhust Konsumenten machenwent, del nach jhust materiell denke ken-nen, Individuen ouni Gescht, schwach Men-schen, del. liewen wei Raten an hire Lecheran alles friessen, wat en hinnen dohinnergeheit, da sollen si dat machen, awer ounieis. Wien sech der Nationaler Bewegunguschleisst, de schleisst sech enger liewe-ger Bewegung un, dei d'Lötzebuerger nes zuengem starken an onofhdngegen Volleerwechen wöllt.. dei sech geint Vermassungan d'Verdommung vun de Leit an d'Zer-steierung vun eisem Liewensraum steipt. DeWe get schweier, me mir gin on.

NAECHSTE DOSS I ERS

Nr. 103 Mee 68 zu Lëtzebuerg

Nr. 104 Families monopa renta les

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