vivre lorgues à · on vivait déjà content "louis nardin : " lorgues cité franche de...

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à n°127 1 er trimestre 2016 JOURNAL COMMUNAL La vido vidanto à Lorgue l LE MOT DU MAIRE p. 1 l ONOMASTIQUE Les trésors de nos végétations. p. 2, 3 l PATRIMOINE Que signifie votre nom. p. 4, 5 l PORTRAIT Silence, on tourne ! p. 6, 7, 8 l HOMMAGES Une figure Lorguaise. p. 9 l RECIT La légende des Cigales. p. 9 l SCIENCES Yves Rocard et les sourciers. p. 10, 11 l TRADITIONS Le costume Varrois au XIX e siècle. p. 12 l NATURE Menace sur les oliviers. p. 13 l HISTOIRE VECUE De «mon père» à «l’homme de ma vie». Youki. p. 14 l REFLEXION Les toilettes publiques. p. 15 l CONTE Le petit horloger de Lorgues. p. 16 l LE SAVIEZ-VOUS ? L’eau en chiffres. p. 17 l REFLEXION Lorgues terre d’Europe. p. 17 Le plaisir de lire. p. 18 l DETENTE La recette. La grille d’Antoine. p. 19 Adresses utiles. p. 20 sommaire Vivre à Lorgues Le mot du maire CLAUDE ALEMAGNA rigé en contre-bas du rond-point réglant la circulation entre le boulevard Frédéric Mistral et l'avenue Allongue, le monument dédié à la mémoire des 20 Lorguais tragiquement disparus les 15 et 17 Août 1944 au cours du débar- quement de Provence, traduit la volonté de la Municipalité et à la demande de nombreux anciens, de rendre hommage sur le territoire communal à ces jeunes hommes morts pour la France. Ce rond point porte désormais le nom de " rond point des 20 jeunes Lorguais patriotes ". il a été inauguré le 1er novembre dernier. S'il peut paraitre vain de mourir " pour rien ", quelque part, sous les balles aveugles d'un fanatisme criminel, qu'il ne soit pas vain de mourir en combattant pour la liberté, l'égalité et la fraternité. Nombre des noms inscrits sur cette stèle sont des noms connus d'un grand nombre d'entre nous, des familles lorguaises installées sur cette terre depuis plusieurs généra- tions. Les nouveaux Lorguais attachés à Lorgues au hasard de circonstances diverses, trou- vent dans l'identité de ce terroir, les motifs à partager les racines, honorer le passé, respecter les souffrances au-delà du seul temps présent. Ce monument symbolise la Force et la Fidélité des armoiries de la Ville et reproduites sous la forme respective d'un lion et d'un chien soutenant une fleur de lys. Armoiries qui témoignent du loyalisme dont Lorgues a fait preuve tout au long de son histoire puisque la ville était siège de justice royale. En atteste les 3 lys d'or qui surmontent l'é- cusson accordé " aux bonnes villes de France " ayant le privilège d'envoyer leur maire- consul au sacre du roi. Autre ornement, la couronne jointe au sommet du blason for- mée de 5 tours et de murs, elle désigne Lorgues comme étant une ville libre. Sous la forme actuelle nos armoiries sont enregistrées depuis 1706 au bureau des armoiries de Draguignan selon la syntaxe si particulière propre au langage héraldique : " de gueules à un lion d'or et un chien d'argent supportant de leurs pattes de devant une fleur de lys d'or et un chef cousu d'azur chargé de 3 fleurs de lys d'or ". Pour mémoire rappelons que l'usage du blason (le blason étant la représentation visuelle des armoiries) date du Moyen Age et qu'il est né du besoin de distinguer lors des combats, les belligérants entre eux. A cette époque, les combattants possédaient sensiblement le même armement avec un équipement militaire surabondant. Les hom- mes étaient couverts de fer de la tête aux pieds et l'identification des chefs se faisait avec le blason. Aujourd'hui, ces pratiques belliqueuses ont disparu sous cette forme, les armoiries sont appliquées de façon bien plus pacifique sur les monuments communaux et les docu- ments officiels. Emblème de l'attachement d'une communauté autour d'une ville, l'ar- moirie est la personnification d'un lieu de vie, non plus féodal, mais républicain. A tous les lecteurs de Vivre à Lorgues, je souhaite une année 2016 pleine de bonheur et d'harmonie. E La rédaction de vous souhaite une bonne et heureuse année 2016 Vivre à Lorgues Vivre à Lorgues 2016

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àn°127 1er trimestre 2016

J O U R N A L C O M M U N A L L a v i d o v i d a n t o à L o r g u e

lLE MOT DU MAIRE p. 1

lONOMASTIQUELes trésors de nos végétations. p. 2, 3

lPATRIMOINEQue signifie votre nom. p. 4, 5

lPORTRAITSilence, on tourne ! p. 6, 7, 8

lHOMMAGESUne figure Lorguaise. p. 9

lRECITLa légende des Cigales. p. 9

lSCIENCESYves Rocard et les sourciers.

p. 10, 11

lTRADITIONSLe costume Varrois au XIXe

siècle. p. 12

lNATUREMenace sur les oliviers. p. 13

lHISTOIRE VECUEDe «mon père» à «l’hommede ma vie». Youki. p. 14

lREFLEXIONLes toilettes publiques. p. 15

lCONTELe petit horloger de Lorgues.

p. 16

lLE SAVIEZ-VOUS ?L’eau en chiffres. p. 17

lREFLEXIONLorgues terre d’Europe. p. 17

Le plaisir de lire. p. 18

lDETENTELa recette.La grille d’Antoine. p. 19

Adresses utiles. p. 20

s omma i r e

VivreàLorgues Le mot du maireCLAUDE ALEMAGNA

rigé en contre-bas du rond-point réglant la circulation entre le boulevardFrédéric Mistral et l'avenue Allongue, le monument dédié à la mémoire des 20Lorguais tragiquement disparus les 15 et 17 Août 1944 au cours du débar-quement de Provence, traduit la volonté de la Municipalité et à la demande

de nombreux anciens, de rendre hommage sur le territoire communal à ces jeuneshommes morts pour la France.Ce rond point porte désormais le nom de " rond point des 20 jeunes Lorguais patriotes". il a été inauguré le 1er novembre dernier. S'il peut paraitre vain de mourir " pour rien ", quelque part, sous les balles aveuglesd'un fanatisme criminel, qu'il ne soit pas vain de mourir en combattant pour la liberté,l'égalité et la fraternité.Nombre des noms inscrits sur cette stèle sont des noms connus d'un grand nombred'entre nous, des familles lorguaises installées sur cette terre depuis plusieurs généra-tions. Les nouveaux Lorguais attachés à Lorgues au hasard de circonstances diverses, trou-vent dans l'identité de ce terroir, les motifs à partager les racines, honorer le passé,respecter les souffrances au-delà du seul temps présent.Ce monument symbolise la Force et la Fidélité des armoiries de la Ville et reproduitessous la forme respective d'un lion et d'un chien soutenant une fleur de lys. Armoiriesqui témoignent du loyalisme dont Lorgues a fait preuve tout au long de son histoirepuisque la ville était siège de justice royale. En atteste les 3 lys d'or qui surmontent l'é-cusson accordé " aux bonnes villes de France " ayant le privilège d'envoyer leur maire-consul au sacre du roi. Autre ornement, la couronne jointe au sommet du blason for-mée de 5 tours et de murs, elle désigne Lorgues comme étant une ville libre.Sous la forme actuelle nos armoiries sont enregistrées depuis 1706 au bureau desarmoiries de Draguignan selon la syntaxe si particulière propre au langage héraldique :" de gueules à un lion d'or et un chien d'argent supportant de leurs pattes de devantune fleur de lys d'or et un chef cousu d'azur chargé de 3 fleurs de lys d'or ". Pour mémoire rappelons que l'usage du blason (le blason étant la représentationvisuelle des armoiries) date du Moyen Age et qu'il est né du besoin de distinguer lorsdes combats, les belligérants entre eux. A cette époque, les combattants possédaientsensiblement le même armement avec un équipement militaire surabondant. Les hom-mes étaient couverts de fer de la tête aux pieds et l'identification des chefs se faisaitavec le blason.Aujourd'hui, ces pratiques belliqueuses ont disparu sous cette forme, les armoiries sontappliquées de façon bien plus pacifique sur les monuments communaux et les docu-ments officiels. Emblème de l'attachement d'une communauté autour d'une ville, l'ar-moirie est la personnification d'un lieu de vie, non plus féodal, mais républicain.A tous les lecteurs de Vivre à Lorgues, je souhaite une année 2016 pleine de bonheuret d'harmonie.

E

La rédaction devous souhaite une bonne

et heureuse année 2016

Vivre à Lorgues Vivre à Lorgues2016

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P A T R I M O I N E

'est un vrai petit villagesitué à l'écart de ladépartementale Lorgues-

Carcès ; on y arrive rapide-ment par une petite routetransversale et on y entre pardes ruelles étroites. D'uncalme paradisiaque, il estniché au milieu d'un cadre deverdure incomparable et superdéstressant !Mais, deux questions seposent à son sujet :● Pourquoi un hameau en celieu ?● A quelle époque les premiershabitants s'y sont-ils implan-tés ?

Un peu d'histoireAprès avoir lu les ouvrages duDr François Cordouan, deChristian Delseray, de LouisNardin et d'Adrien Codoul, cedernier lui-même originaire duhameau, je me suis aperçuqu'il y avait fort peu de textesà propos de son histoire, deses habitants et de leur vie.Pourquoi ?Nous disposons certes d'infor-mations et photos sur sa cha-pelle : elle fut construite à lafin du Moyen Age, au 14ème

siècle, par les habitants deSaint-Jaume et des hameauxvoisins, Vignaubière, lesMauniers et le Pont d'Argens.Située à un carrefour de laroute médiévale qui passaitpar la chapelle ND de BEN VA,son porche accueillait les pèle-rins de Saint-Jacques deCompostelle. Or, Saint-Jacques se traduit précisé-ment par Saint-Jaume ou San- Jaume en Provençal !Sous la Révolution, la chapellefut mise en vente mais rache-

tée par les habitants qui, en1842, financèrent égalementun campanile et une nouvellecloche dont les parrain-mar-raine sont Antoine etMarguerite Codon. S'étantconsidérablement dégradéeau fil des temps, c'est en 1973qu'elle fut restaurée parl'AASFVL (Association desAmis de St Ferréol et du VieuxLorgues) et la commune deLorgues. Les plus anciens habitantsconnus du hameau viendraientdes familles Codou devenuesCodoul et Blanc. Mais pourrait-on supposer que les premiershabitants seraient arrivésavant la construction de celieu de culte et de repos ? Oupeut-être à l'époque de l'appa-rition du dolmen de " PeyCervier ", (qui signifie la col-line des loups ou plus exacte-ment la colline des loups-cer-viers ou lynx), édifié entre3000 et 2000 ans avant notreère, et qui se trouve à 2,5 km.A ce jour, il n'y aurait pas dedocument attestant ces faits.Nous savons que ce hameau,comme ses semblables, pré-sente un certain nombre decaractères propres à l'habitatgroupé. Il les tient d'abord deses origines, par l'effort conju-gué d'hommes issus d'unesouche commune, par unetradition provençale de granderigueur: la famille, et surtoutpar une volonté d'entente.D'où la naissance des " pa-tecqs ", droits de copropriétésoumis au régime de l'indivi-sion forcée. Ce droit d'usagetraditionnel rural et agricoleancestral, omniprésent danstous les hameaux, témoigne

d'une vie empreinte de solida-rité et recouvre des ouvragescommuns tels que puits, fon-taines, fours à bois, aires debattage, pigeonnier, chapelles,etc. Donc, ayant pris monbâton de pèlerin, ou plutôtmon stylo de pèlerin amateuret candide mais soucieux derecueillir des témoignages, j'airecherché, en vain, des docu-ments propres au hameaudans les archives de la mairie(après 1789) et aux archivesdépartementales (avant1789). Grâce à l'aide précieuse de M.Jérôme Pélissier, responsableaux archives départementalesdu Var à Draguignan, historienet lui-même habitant duhameau, nous avons épluchéles archives de FrédéricMireur* sur le foncier, lestaxes, et impôts. Rien n'en estressorti, aucune mention nes'y rapporte ! J'ai eu ensuite l'aide tout aussiimportante de M. Fabien Ricciarchiviste pour des informa-tions sur le cadastreNapoléonien datant de 1836.Après étude des parcelles,nous avons découvert que denombreux Patecqs existaienttels que loges à cochons,caves, fours, moulins à huile,greniers, etc. il y avait, entre-autres, un moulin à huile quidisparut vers 1900, ainsiqu'un four à pain commun,démoli après la guerre1914/18, qui permettait decuire pains, brioches, et autresfournées et ce, bien souventpour plusieurs jours.Clin d'œil sur la vie au hameauJe me suis adressé en premier

Vivre à Lorgues

CC

Le hameau de

Saint-JaumeSaint-JaumeParmi les nombreux hameaux situés dans la périphérie de Lorgues,

il en est un, le plus important,distant de 4 km du centre-ville, Saint-Jaume.

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Vivre à Lorgueslieu au président de l'associa-tion de Saint-Jaume " Amicalodei San-Jaumian " MonsieurElie Allibert, successeur deMonsieur feu Edmond Françoisqui la créa le 17 mai 1995 etqui participa également àl'embellissement de la cha-pelle.A l'occasion d'une petiteréunion très conviviale avec lebureau administratif, nousavons évoqué la vie de cetteassociation qui a pour objectifsprincipaux d'entretenir la cha-pelle, d'assurer des perma-nences pendant la saison tou-ristique, d'organiser des mani-festations sportives et cultu-relles, et bien évidemmentd'organiser la fête votive deSaint-Jaume chaque 1er mai. J'ai eu l'occasion ensuite deconverser avec d'ancienneshabitantes : Régine etChantal, filles de Renée Blanc.Dans les années 1960-1975,elles passèrent leur enfance ettoutes leurs vacances chezleur grand'mère Nella Blancnée Pardini, allant à Lorgues àpied, et même à skis ! Que devacances pleines d'anecdoteset de souvenirs vécus :Régine, téméraire, alors âgéede 6 ans, avait réussi àdémarrer le tracteur de songrand-père, et après avoirdéfoncé la porte de la grange,elle traversa tout le hameausous les cris désespérés dupapet qui, essoufflé, couraitderrière ! On ne sait pas parquel miracle elle a stoppé l'en-gin, mais mise à part la " pau-vre " porte, tout s'est bien ter-miné ! Aussi, gambader dansles vignes, les bois, les prés,etc. était leur passe-tempsfavori.Voilà les seuls témoignagesdont nous disposons actuelle-ment, et nous aurons l'occa-sion de revenir plus tard sur lavie de Saint-Jaume et surquelques anecdotes.Néanmoins, ce hameau sem-ble porter un vrai mystèrepour ce qui est de son origineet de son lieu. Nous en sau-rons peut-être plus après avoirfait d'autres investigations quiprendront … un certain temps! à ben léù ! ●

Jean-François HUMBLOT

Bibliographie :Corinne Doublat : " Le Patecq en Provence "Louis Nardin et Adrien Codoul : " A Lorgueson vivait déjà content "Louis Nardin : " Lorgues cité franche deProvence "Dr François Cordouan : " Histoire de la com-mune de Lorgues "Archives de Frédéric Mireur déposées auxarchives départementales du VarCadastre napoléonien de Lorgues, AC72/30, matrice section H -vue 248/411 -archives départementales du Var

*Frédéric Mireur : archiviste-paléographe ;1834-1919

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Vivre à LorguesO N O M A S T I Q U E

Mistral signale ces variantes commenoms de famille languedociens. Le nom

est originaire du Sud du Massif Central. PourAlibert, le « Coderc » est « l’espace inculteet herbeux qu’on laisse autour d’une ferme.Mistral signale aussi le sens de pacage com-munal. Nos sympathiques ferronniers Lorguaispourront nous préciser l’origine de leurfamille. Je conclurai avec ce proverbe :Qau demoro dins soun CoudercSe rèn noun gagno,rèn noun perd.« Celui qui reste chez lui » me semble unebonne traduction du premier vers. Vous com-prendrez aisément le deuxième , j’espère.

Noms de famille méridionaux, nous ditMistral. Un « code » ou « Codol » désigne

un caillou, un galet, une pierre roulée et arrondie« Li code de la Crau » (les cailloux de la plainede la Crau d’Arles) sont les plus fameux. Mais jene puis m’empêcher de repenser au magasin defruits et légumes des Codoul qui a accompagné lavie des Lorguais pendant de longues années.Le diminutif « Coudoulet » (petit caillou) estaussi devenu un nom de famille. Je n’ai pastrouvé de Coudoulet à Lorgues, mais je peux citerun poète provençal du 17° siècle qui porte cenom.

Voilà un nom de famille très fréquentdans le Sud de la France. Le nom com-

mun féminin « Costa », prononcé partout « Costo » a été francisé Coste avec un emuet, ce qui est logique car le « a » ou le «o » final est atone. L’accent tonique porte surle « o » de la première syllabe, souvent diph-tongué en « oue » ou « oua » (cf. laCouaste à Lorgues). Si j’insiste un peu, c’estdans l’espoir que nos compatriotes qui ne sontpas provençaux d’origine veillent à ne pasmassacrer la prononciation des mots occitans.Parmi les exemples qui me hérissent, je cite-rai le domaine de « l’Estello », inexorable-ment accentué sur la dernière syllabe.En Occitan, le nom commun « Còsta » pos-sède de nombreux sens. C’est la côte anato-mique ou géographique, la côte que l’ongrimpe. En botanique, c’est une nervure (« l’erbo-dei-cinq-costo » désigne le plan-tain). En vannerie c’est le montant d’unouvrage. C’est encore une bague de mariageou une pièce de vaisseau. Mais c’est le sensgéographique passé au lieu-dit qui est à l’ori-gine du nom de famille. Je vous ferai grâcedes vingt-trois noms de famille composés avecCoste que donne Mistral. Par contre, j’auraiune pensée émue pour un conteur provença-liste, originaire de Carcès, décédé il y aquelques mois et bien connu des Lorguais,. jeveux parler de Claude Coste.

( O r i g i n a i r e d e s p a y s d ’ O c . )

Nous sommes en général fiers de notre nom de famille, matronyme ou patronyme.L’onomastique (ou étude des noms de famille) peut nous faire prendre

conscience de notre identité et ainsi la renforcer. Cela peut aussi être l’occasion de faire la connaissance de notre histoire et de nos origines.

Je vous proposerai donc aujourd’hui un deuxième échantillon de noms de familletypiquement méridionaux, donc provençaux, que j’ai « pêchés » dans la liste

des abonnés au téléphone de Lorgues (faguèri pas bono pesco !) Dans mes explications et mes commentaires, je montrerai une fois de plus

le lien avec la langue et la culture provençale.

Que signifie votre

nomnom

CODER / COUDERT / COUDERC COSTE

CODOUL / COUDOUL / CODOL

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Vivre à Lorgues

Le nom est issu du latin « dominicus »dérivé de « dominus » (Seigneur)

Domergue, Domenge et Domenec(h) enLanguedoc sont les formes proprement méri-dionales. Mistral y ajoute : Dominique,Domanjet, Doumenjon, Doumerc, Domecq,Domenc, Doumeng et Dominicy. Il faudrait yajouteESdes familles niçoises avec ce nom. Ilexiste par contre une expression en dialectenissart (occitan) : « N’ai un plen santDoumenegue » qui veut dire : j’en ai par-dessus la tête.

Mistral nous dit : noms de famille pro-vençal. Un « escoufié » est un mar-

chand de cuir, un mégissier. Au départ, leterme serait germanique : racine « shoh »qui a donné « schuh » (soulier).

Nous restons dans les noms de métier,très nombreux parmi les patronymes. Un

« escudié » est un écuyer. Mistral ajoute lenom « Scudéry ». La racine du mot est « escut » qui désigne l’écu, le bouclier desanciens chevaliers ou la pièce d’argent. D’unepersonne pauvre on disait : « Li manquo tou-jour nounanto sòu per faire un escut ».

Mistral cite Fournier, Fornier, Forné,Fornéry. L’origine commune de ces noms

est encore un nom de métier, celui de boulan-ger. Outre ce sens, le « fournié » désigneaussi un poisson de mer : le crénilabre.Est-ce que les Fournier lorguais (qui ne sontpas boulangers) sont fidèles au proverbe :« Matinié coume un fournié ? ».

Pour ce nom la racine latine « gallus »(coq) ne fait aucun doute. Un Saint

Gallus a été évêque de Clermont-Ferrand au6° siècle . En Occitan le nom du coq a les for-mes Gal, Gau, Jal, Jau, selon les lieux. Un « galet » est un petit coq. Mistral nous donnel’expression : « Faire lou galet » (coqueter,faire le petit-maître)). On trouve aussi le nom « Galinet » qui est undérivé de « galina (poule). Les noms defamille Galli et Gallo ont certainement lamême racine. Le rapprochement des mots « gau » et « galina » me permet d’évoquer le nom com-posé « gau-galin » pour désigner de façonimagée un hermaphrodite ou un homme effé-miné. Je terminerai avec un proverbe :« Ai de gau, vesin : gardo ti galino ». Ce quipeut se traduire par : Attention, voisin, j’aides garçons, garde tes filles.

C’est un dérivé de Gras, avec un suffixediminutif. Noms très répandus dans le

Midi , avec une racine évidente. Les particula-rités physiques sont fréquentes dans les nomsde famille . Si le détail physique peut êtrepéjoratif, le diminutif donne en général unsens affectueux. (Nos savants linguistesappellent cela un hypocoristique !).

En langue d’Oc, le « guiraud » c’est lehéron. Le « guiraud -pescaire » c’est le

héron cendré (littéralement : le héronpêcheur). Le « guiraudet » est le petit héron.Mistral nous donne de très nombreusesvariantes pour le nom de famille : Gouiraud,Gourraud, Gueyraud, Guérard, Géraud,Garaud, Guiral, Guirard. Ces variantes mont-rent combien ce nom a été populaire etrépandu. Il remonte fort loin : on peut citerau moins quatre troubadours portant ce nom,le plus célèbre étant Guiraud de Bornelh. Pour d’autres linguistes (Dauzat, en particu-lier) le patronyme serait d’origine germaniqueapparu très tôt après les grandes invasions,parfois latinisé en Guirardus et Guiraldus. Lesracines seraient « guirer » (lance) et « hard »(dur). Mais que devient notre héron dans toutcela ? Un exemple de plus pour illustrer la dif-ficulté d’expliquer l’origine des noms defamille.

André LAGIER

Mes références :Pour l’essentiel : l’irremplaçable dictionnaire de F. Mistral (louTresor dóu Felibrige)Aussi : les dictionnaires d’Alibert et de Dauzat

DOMERGUE / DOMENGE / DOUMENGE

GALLET

GRASSET

GUIRAUD

ESCOFFIER / SCOFFIER

ESCUDIE / ESCUDIER

FOURNIER

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on petit reportage memène dans les locauxde la LAV, place

Trussy. J'y rencontrePierre qui me reçoit trèsaimablement. Il n'a pas lalangue dans sa poche cemonsieur…. Pierre, d'ori-gine arménienne, estarrivé à Lorgues en 1998.Avant cette date, il étaitdu côté de Lyon. Là-bas, ila travaillé, 12 ans durant,

sur les marchés,les foires et lesbraderies . Puisil s'est équipéd'une caméraPathé, et toc :

une histoire d'a-mour est néeavec son trombi-noscope. Lestournages depetites scèneslocales ontc o m m e n c é .Aujourd'hui, il a85 ans. Vous

pouvez le rencon-trer sur le marché du

mardi matin. Installédevant la Mairie, il venddes nappes avec safemme.Mais revenons à cetteAssociation LAV. Elle secompose de 6 bénévolesattachés aux activités sui-vantes : trésorerie, mon-tage, accessoirisation,mise en scène, tournageet script. Tous savent tenirune caméra. Le grand chefcameraman est Pierre.Dès qu'une animation estorganisée, qui ne voyez-vous pas, armé de sacaméra ? Notre amiPierre, bien sûr. Il "tour-ne" et met ses films à ladisposition de la Mairie.Fêtes, inaugurations,concerts, repas desAnciens, fêtes de la Saint-Ferréol, animations dans

P O R T R A I T

Vivre à Lorgues

MMSILENCE, ON TON T

Pierre Katchadourian

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les vignes, Festival du Rire,Souvenir Français, défilé demotards, etc… Chez lui, il pos-sède 600 films, de 50 à 120minutes, tournés depuis1998. Sa présence au seindes animations a fait coulerbeaucoup d'encre dans lapresse locale. Et chapeau baspour l'implication de Pierreautour des journées duTéléthon… Car non seulementil œuvre et filme pour leTéléthon mais encore il va lui-même quêter de porte enporte chez les commerçantspour récolter des gros sous…Avec un petit sourire triom-phateur, il me confie que,naturellement et sans chichi,les commerçants sont géné-reux pour la bonne cause.

Sophie Davant, animatricedes journées Téléthon, a reçul'équipe de Lorgues AnimationVideo.Militant de la cause armé-nienne, Pierre prend sacaméra pour filmer tous lesévénements locaux autour duthème de l'Arménie. Il meraconte qu'après la guerre de14, on manquait d'hommes.On a utilisé des arménienspour la main d'œuvre. Barjolsa été leur lieu principal deconcentration. Ils y tra-vaillaient le cuir et la peau.Bien implantés dans le Var età Draguignan, les arméniensfêtent de nombreuses com-

mémorations et là encore,notre ami Pierre filme. Pardeux fois, en 1993 et 1997, ils'est rendu en Arménie pourfilmer ses compatriotes jus-qu'à la frontière turque.Pierre en profite pour me par-ler de l'Abbé Chaperon, figureemblématique. L'Abbé futaumônier de l'ArméeFrançaise en 1919 et 1920.Témoin de nombreux crimes,Il a secouru beaucoupd'Arméniens massacrés parles Turcs. Et surtout, il asauvé 450 enfants du géno-cide arménien. Embarquéssur un navire de l'Armée, ilsont été recueillis dans la com-mune de la Martre (Haut-Var), paroisse de l'Abbé. Lediscours de Pierre se faitgrave et admiratif lorsqu'ilparle de " ce saint homme quicollectait de l'argent pour sesorphelins ". A la mort del'Abbé Chaperon, le relais futpris par le Père Boyer. Pierrepossède 5 cassettes concer-nant son œuvre.Avec Pierre, je pénètre avecgrand intérêt dans la vie deLorgues et le rideau se lèvesur le spectacle des annéespassées. Faisons un petit tourd'horizon ensemble et pen-chons nous sur ce beau filmde la vie lorguaise :Le saviez-vous ?- En 1959, le marché n'avaitrien à voir avec celui que nousconnaissons actuellement. Ilétait uniquement alimentaireet se tenait entre la Mairie etla rue Allongue. La boucheriePierrot était Avenue de Toulondevant la boutique de déco.En plein centre ville, à côté dela Mairie, trônait une stationservice Esso.- En 1999, ce sont les Russesen vedette qui n'échappentpas à la caméra de notrecinéaste.- En 2000, Pierre filme ledépart du Père Bernard, aimé

de son village ainsi que l'i-nauguration du nouveau par-vis.- " Martine ", (fille légitime deSt Martin ?), la dernière clo-che de la Collégiale , fut cou-lée en fonte en 2000 àAnnecy. Transportée àLorgues, déposée à l'intérieurde l'église, elle fut habillée debroderies et de rubans.Adulée, elle eut droit à unejoyeuse danse du Ginestounavant d'être hissée au clo-cher. Le tout bien sûr filmépar notre ami Pierre.-Tous les travaux de voirie etd'aménagement de Lorguesont été filmés.- En mars 2000, 6000 des8000 habitants de Lorguesne sont pas originaires duvilllage.- Tous les dimanches soirs, unorganiste venait jouer dans laCollégiale. Il était filmé parPierre et projeté sur écran àcôté de l'autel.- En juin 2001 mouraitJosette Blanc, une " sainte "qui, durant toute sa vie, anettoyé la Collégiale de fonden comble avec sa petite ser-pillière. Elle fut cuisinière del'école et a été filmée quandelle a reçu un bouquet defleurs du Cantoun. Une ker-messe lui a été dédiée.- Un certain Léo Doumont,belge d'origine et amoureuxde Lorgues, se tenait lemardi, jour de marché, entre9h30 et 10h, devant l'ancienOffice de Tourisme. Au micro,il donnait des conseils de jar-dinage et d'entretien desplantes. A la Mairie, il faisaitdes expositions de fleurs.- Jean Duvelle, pianiste, allaitjouer bénévolement dans lesMaisons de retraite. Il avendu un CD au bénéfice duTéléthon.- Une charrette était garéeautrefois rue Allongue, justeavant la boulangerie. Tôt lematin, elle était tirée par leschevaux du Père Gardon.Cette charrette était l'ancêtrede nos camions poubelle etelle faisait le tour de la villepour le ramassage des ordu-res. Elle servait aussi pour lesenterrements.- La cuisine de Bruno a été fil-mée par Pierre.

Vivre à Lorgues

Lorgues est une ville quiaime être filmée. Et croyez-moi, elle est bien équipéepour…Oui, nous pouvons le clamerhaut et fort : nous avonsnotre INA (Institut Nationalde l'Audiovisuel) local.Grâce à qui, me direz-vous ?Grâce à PierreKatchadourian, un person-nage attachant, prolixe etaffable, Président del'Association LAV (LorguesAnimation Video).

CE, ON TOURNE !ON TOURNE !

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Vivre à Lorgues- En ce qui concerne lesMédiévales côté " mise enscène ", Lorgues était en têtedevant Le Thoronet et lesArcs. En guise de char, unevieille Audi avait été rasée ethabillée en bateau avec desrameurs. Elle marchait avecun moteur. Pierre a filmé soncheminement jusqu'aux Arcs.Quand vint le moment desprix, Lorgues arriva en tête,non pas à cause de son fabu-leux char-Audi, mais grâceaux réponses brillantes d'unquizz final (l'intelligencelégendaire des Lorguais…).- Quelques années en arrière,une crèche aux santons setenait dans la Collégiale. Onpouvait voir un village com-plet avec une vraie fontainequi fonctionnait. La nuit deNoël, la crèche vivante s'ani-mait et différents corps demétier défilaient. Malgré lafermeture de la Collégiale, latradition perdure.- Autrefois, les Lundis de St-Ferréol organisaient desveillées provençales animéespar un conteur. Hélas, cesévénements n'ont plus lieu.- Les ateliers culinaires pro-vençaux animés par Lili Ponzo,une fois par semaine au 2ème

étage du Centre Culturel, ontété filmés par Pierre.- Un petit film raconte com-ment les chevaux effrayéssont passés sous le narthexde la Chapelle Ben Va.- Le trajet des 13 fusillés deLorgues a été filmé.Les films :comment ça marche ?Pierre est délégué par leMaire à l'occasion de toutemanifestation. Il est envoyéen mission, caméra au poing…sauf les jours de marché, bienentendu. Vous ne pourrez pasle louper si vous faites partiede la fête. Le reportage estmis à la disposition de laMairie (Mickael, chargé decommunication) qui le trans-forme en DVD, par exemple,avec l'accord de M. Le Maire,toute l'année 2011 a étéréduite en une projection de75 minutes. L'annonce desprojections est faite publique-ment au moins un mois à l'a-vance.Le spectacle est gratuit etpeut se dérouler en plein air,Place Trussy, ou bien dans laSalle Mitterand. Pierre aimerait élargir sonaudience. Alors, vous lectriceset lecteurs du VAL, ne man-

quez pas la prochaine séance !Les projetsL'année prochaine, en pleinété, Place Trussy et avec l'ac-cord du Maire, on pourravisionner toute la retrospec-tive 2015 . Des affiches et despublicités annonceront cetévénement… alors , tousPlace Trussy !Des archives vont êtrereconstituées grâce à RogerClapié, ancien facteur etpoéte à son heure. Il a col-lecté 50 ans de souvenirs deLorgues. Il n'est plus de cemonde mais sa femme a toutgardé. Des recoupages et descomparaisons seront faitsentre hier et aujourd'hui.Saviez-vous que l'avenue deToulon était plantée d'arbres ?Un grand projet de doc-fictionest en élaboration. Ilconcerne l'Histoire deLorgues, des origines jus-qu'en 1945. LorguesAnimation recherche des figu-rants pour ce prochain film :" Lorgues de l'an zéro au3ième millénaire ". Alors, sivous avez envie de devenirstar, n'hésitez pas !Un film va être réalisé surtout ce que notre Maire actuela fait pour Lorgues. ●

Interview de Pierre Katchadourian par Béatrice BEDIN

QuestionnementsLes Associations ayant participé aux événements filmés par Pierre ont accès auxprêts des DVD, ce qui semble bien légitime.- Mais pourquoi ne pas mettre à la disposition des particuliers un service de " Videos

à la demande ", histoire de revoir tranquillement, en famille, quelques manifestations quenous avons aimées ?- Pourquoi Madame " Machin Chose " n'aurait-elle pas le droit de revoir défiler ses enfantslors d'une fête locale ?- Et ce concert du groupe " Beatles Revival " donné Place Trussy ? Ce serait un vrai bonheurque de le revoir !- Et cette journée de " Chevalets dans les vignes " au Château de Berne " ?- Et bien sûr tous ces films réalisés autour de la St Ferréol : voir et revoir les amis revêtusde costumes provençaux ….- Sans oublier un petit coucou à nos Anciens lorsqu'ils ont été célébrés….- Et pour terminer, un petit moment de rigolade en regardant le Festival du Rire.- Et pourquoi ne pas passer en boucle ces videos locales, reflets de la vie lorguaise, dansles locaux de l'Office du Tourisme ? - Parlons-en et nous trouverons peut-être des solutions.Je tiens à citer quelques noms qui m'ont été donnés par Pierre. Ces gens ont contribué à laconfection du tissu lorguais dont les trames nous habillent toutes et tous : le Petit Pascal,M. Delseray, Jacques Michel, Jean-Marie Gardon, Edmond Merle et son frère pour la crèchede Noël. J'en ai certainement oublié d'autres et j'espère qu'ils me pardonneront…

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Originaire de CASTELLANE, Alpes de Haute Provence, le docteur Joseph BROUSSARD est arrivé à LORGUES en 1964. A cette époque

il était le seul médecin avec le docteur André NEGREL, qui fut maire de 1965 à 1983.

Jusqu'en 2009, Joseph BROUSSARD a exercé sa profession avec beaucoup de rigueur, de compétence et de dévouement,se déplaçant à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit.

Il était non seulement passionné par son métier, mais aussi par la vie municipaledans laquelle il s'est impliqué comme conseiller de 1994 à 2014.

Extrait de l'éloge funèbre de Barthélémy MARIANI, précédent maire de Lorgues et conseiller général :

" Sa participation à la vie lorguaise a été totale et son rôle social s'est amplifié au Centre communal des affaires sociales

jusqu'à ce qu'il crée, avec Marie-Rose Merle, en 2001, le SSIAD, le Service de soins infirmiers à domicile du Pays lorguais, structure dont il a monté de toutes pièces le dossier de demande d'agrément

et de création et obtenu les subventions de l'Etat pour les investissements et le fonctionnement. Il a présidé cet organisme, consacré aux soins

des personnes à l'autonomie réduite, jusqu'au transfert à l'EHPAD St François afin d'en assurer la pérennité, en 2014….

Joseph était un sage, un homme tolérant et ouvert aux autres, profondément intègre….

Son amour pour Lorgues, son ambition pour Lorgues restent des leçons que chacun d'entre nous doit méditer en gardant à l'esprit les valeurs

qui étaient les siennes : rassembler, écouter, entendre, décider collectivement et agir en toute circonstance avec dignité. "

Il a œuvré entre autres au sein d'autres associations lorguaises comme l'ESCOLO DE MARGARIDO et l'AASFVL pour laquelle il avait écrit

quelques articles sur le patrimoine.Gardons dans notre mémoire profonde et nos traditions le souvenir

d'un homme dont l'action humaniste a marqué de nombreux Lorguaises etLorguais pendant près d'un demi-siècle.

VAL présente ses sincères condoléances à son épouse, ses enfants et sa famille.

Une figure Lorguaise

H O M M A G E S

P A R J E A N - F R A N Ç O I S H U M B L O T

Vivre à Lorgues

R É C I T

La légende des CigalesL'histoire a lieu au temps où les anges venaient passer

leurs vacances en terre provençale. Un jour ils arrivèrent au grand soleil et furent surpris de ne point rencontrer âme

qui vive, et de trouver de nombreuses terres en friche.Fort surpris, ils allèrent frapper à la maison de Dieu

et furent encore plus surpris de trouver curé, non pas en prière,mais dans une sieste majestueuse. Celui-ci leur expliqua

que le Seigneur, leur dispensant soleil en abondance, les gens du coin se mettaient à l'ombre des oliviers pour

se préserver de ses terribles rayons.L'un des anges demanda : Mais quand travaillent-ils alors ?

A la fraîche répondit le Curé. Un peu le matin, un peu le soir.Voilà ce qui explique l'état des champs. Ils s'en retournèrent auCiel conter leur aventure à Dieu, qui décida de créer une espèced'insectes " tambourinaire " qui, quand brillerait le soleil, feraient

de la musique pour empêcher les gens du pays de dormir.Et c'est ainsi que naquirent les Cigales.

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n 1956, Mendès France confie auProfesseur Yves Rocard* la réalisationsur le territoire Français d'un réseau de

détection des explosions nucléaires **. Ainsi àla recherche d'endroits calmes et isolés, Y. Rocard achète en Normandie une maisonabandonnée, éloignée de tout réseau d'eaupotable. Comme le technicien chargé decontrôler les stations de détection sera logédans cette maison, Y. Rocard s'adresse aumaçon chargé de la remise en état: - " Avez-vous de l'eau dans le paysage? ". Ce dernierlui répond: - " Vous savez, avec moi, labaguette, ça marche! ". Cette réponse surp-rend le scientifique… dressé en bon petitrationaliste par l'éducation nationale.Le maçon taille aussitôt une baguette enforme de fourche dans un noisetier voisin et sepromène calmement aux alentours avec labaguette, maintenue horizontalement, four-che en avant - " Tenez, là vous avez de l'eau.Creusez là plutôt qu'ailleurs et vous aurez unpuits valable! ". Y. Rocard est étonné par l'as-surance, le calme du maçon et surtout par lesuccès de la recherche et sa précision (à unmètre près).Motivé par une curiosité insatiable, il décida,selon sa formule, " d'entrer dans le vif du su-jet ", c'est-à-dire, en l'occurrence, descendresur le terrain, manipuler lui-même labaguette, observer les sourciers au travail,étudier les archivesComment apparaît le signal du sourcier?Y. Rocard est vite convaincu que la baguetteelle-même est purement passive. Par contresa prise en main impose par une tension mus-culaire permanente une déformation élastiquerendant sa position instable. Donc, si labaguette bascule vers le haut ou le bas à l'ap-proche d'une source d'eau, c'est que le tonusmusculaire du sourcier a été influencé à soninsu par la zone sourcière qu'il vient d'appro-cher.Testant sa propre sensibilité sourcière près detoute sorte de points d'eau: flaques, étangs,ruisseaux… Y. Rocard mettra plus d'un an àpercevoir un premier signal. Il le percevra net-tement sur une route du Mercantour tout prèsd'une paroi rocheuse verticale d'où jaillit unesource qui se précipite dans un torrent.D'autres essais le conduiront à déduire que,seule l'eau qui filtre dans les fissures d'unefalaise ou dans un milieu poreux, est enmesure de jouer sur le tonus musculaire ;c'est ce qu'il appellera désormais le signal dusourcier.

Désormais convaincu de la réalité physique dece phénomène, il lui faut maintenant trouverquel agent physique provoque à distance labaisse du tonus musculaire du sourcier etcomment l'eau agit sur cet agent.Quel agent physique déclenche le signal ?Concernant l'agent physique, Y. Rocard éli-mine en bon rationaliste : l'atmosphère, l'o-deur, le champ électrique… et se concentre surle champ magnétique terrestre. C'est cechamp magnétique, engendré par les mouve-ments du noyau métallique liquide de la Terre,qui oriente, partout sur la planète, l'aiguille dela boussole vers le Nord. L'homme sembleinsensible au champ magnétique terrestremais ne réagit-il pas aux anomalies de cechamp ?Une nouvelle expérience lui en donne laréponse : la masse métallique d'une voiturecrée autour d'elle une anomalie du champmagnétique terrestre que nous appelleronszone sourcière. Considérant une voiture isoléepartant de 20m vers la voiture, Y.Rocard cons-tate effectivement qu'en s'approchant d'elle,puis en la longeant à 50 cm, sa baguette sedéclenche dès qu'il s'en éloigne. Voila uneexpérience banale, évidente, facile à contrôler.Tout un chacun peut la réaliser et plus de cin-quante pour cent de la population réagit dansces conditions. Ceci est donc la preuve que lesignal du sourcier est déclenché par une ano-malie du champ magnétique terrestre. Le pro-fesseur Rocard écrira : " Malgré son caractère,enfantin, simple, en tout cas trop facile,…cette découverte mériterait bien le prix Nobel " Mais hélas, il n'en sera rien.Comment l'eau agit sur le champ magnétique ?Ce n'est pas l'eau elle-même qui crée lechamp magnétique. Par contre, lorsque l'eaus'écoule à travers un milieu poreux (couchesrocheuses par exemple), elle se comportecomme une pile sous la pression du filtragedue à la différence de niveau : c'est le phéno-mène d'électro filtration***. Cette pile crée depetits courants électriques dans le sol et lesroches, lesquels, génèrent de faibles champsmagnétiques.Sur les bords d'un barrage en terre les colla-borateurs d'Y. Rocard détectent une zonesourcière. Le site est constitué d'un étangretenu par un barrage en terre avec un déver-soir qui s'écoule dans un fossé un mètre plusbas, la zone sourcière se trouve sur le talus àun endroit où le barrage fuit. Une mesure duchamp magnétique effectuée tous les deux

Vivre à LorguesS C I E N C E S

Yves Rocardet les sourciers

Yves Rocard

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mètres sur la zone sourcière avec un magné-tomètre à flux va montrer une variation duchamp de 40 gamma/g ****. Le passage de l'eau dans un milieu poreux ouune faille provoque donc bien une anomalie duchamp électromagnétique.Parution d'un premier livre "Le Signal du Sourcier" fin 1961Bien que cette anomalie paraisse assez faiblepour déclencher une baisse du tonus muscu-laire chez l'homme, Y. Rocard est persuadémaintenant que son analyse du phénomènesourcier est juste. Il fait paraître fin 1961 unlivre reprenant l'ensemble de ses résultats : " Le Signal du Sourcier "Le livre provoque dès sa parution, l'incompré-hension totale et l'indignation d'un grandnombre de personnes.Les sourciers et radiesthésistes n'adhérentpas aux conclusions et restent persuadés queseul, leur mental déclenche le signal : "Biensûr, nous détectons tout,… puisqu'il nous suf-fit d'en faire la convention mentale un peu d'a-vance" La communauté scientifique ne se précipitepas pour tester la réaction sourcière auprès deson véhicule, elle est surtout préoccupée parla politique française de l'époque orientée versle développement de la bombe atomique. Elledira sévèrement mais à voix basse: " Rocard atrahi notre éthique d'intellectuels en faisantcette bombe, il s'occupe maintenant des sour-ciers, il est devenu dingue. Il faut avoir sapeau ". En effet, Rocard a décrit dans son livre

des expériences de sourcier réalisées àRegane en Algérie alors qu'il participait auxpréparatifs du premier tir de la bombe ato-mique française. Auteur scientifique passionné, enthousiastemais réaliste, Y. Rocard finira par écrire : " lelivre exposait ces découvertes mais aussi pasmal de naïvetés qui ne sont pas à mon hon-neur "En fouillant les archives, il découvrira quedepuis très longtemps les scientifiques fran-çais sont très sceptiques face au phénomènesourcier : en 1854, un académicien célèbreMichel-Eugène Chevreul avait dans un livrerejeté en bloc toute cause physique aux phé-nomènes physiques présentés par les sour-ciers et le livre faisait toujours référence dansle milieu.Ce que ne dit pas Y. Rocard dans ses mémoi-res, c'est que, à la même époque, il était can-didat à l'Académie des Sciences et espéraitque ce livre lui en ouvre les portes.Y. Rocard ne sera jamais académicien maisconsacrera toute sa retraite jusqu'en 1992 auphénomène sourcier, écrira deux nouveauxlivres sur le sujet.La polémique ne s'éteindra pas avec sondécès, elle continue jusqu'à présent. ●

François LENGLET * Y Rocard est à l'époque un scientifique reconnu, Directeur duLaboratoire de Physique de l'Ecole Normale Supérieure ** Voir VAL N° 117 *** effet Quincke (1850)**** le champ électromagnétique terrestre H est exprimé enGauss et vaut sous nos latitudes 0,47 Gauss et le gamma g vaut1/100 000 Gauss

Vivre à Lorgues

si la baguette bascule vers le haut ou le bas à l'approche d'une source d'eau,

c'est que le tonus musculaire du sourcier a été influencé

si la baguette bascule vers le haut ou le bas à l'approche d'une source d'eau,

c'est que le tonus musculaire du sourcier a été influencé

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Vivre à LorguesT R A D I T I O N S

es jeunes Varoises enrêvaient il y a 150 ans,de ce trousseau que

leurs familles constituaientavant de les marier. Dix ansd'investissement, de couture,de broderie, avant que la pilede vêtements soit prête. Unedot, un patrimoine pour lavie, détaillé dans les contratsde mariage comme dans lesinventaires notariaux, qu'ellesconserveront jusqu'à ce quel'usure les rende inutilisables.Un maître mot : la solidité.Quand le colporteur passedans les villages, les paysan-nes se cotisent pour acheterle rouleau de tissu rayé danslequel elles tailleront leursjupes. De la coiffeplate aux jupons, toutest en coton ; unsolide assemblage quirésiste à la poussièreet absorbe la transpi-ration. La chemise estportée nuit et jour,hiver comme été. Etsans les machinesd'aujourd'hui, on peutestimer à deux, lenombre de fois oùchaque tenue estlavée dans l'année, ausavon de Marseille ouen recyclant les cend-res de la cheminée. Le costume reste unmarqueur de la condi-tion sociale. Dans lesclasses supérieures,celles des bourgeoi-ses, les tenues sontplus nombreuses quepour la travailleusedes champs. Elles sontaussi plus ouvragées,mélangeant mousse-line, tulle brodé etdentelle fine, souventà motifs floraux. Levêtement obéissait àune codificationsociale forte concer-

dans la société, pas de bron-zage ! Les épaules sont cou-vertes, et il y a un chapeauprévu pour toutes les circons-tances, en paille noire l'hiver,en paille naturelle l'été.Lesdames portent bijoux et doru-res, boucles d'oreilles en or,colliers de corail (spécialitétoulousaine), sautoirs en or,des croix, jeannettes ousaints esprits en or (selon quel'on était catholique ou pro-testant), des breloques, bro-ches à portrait, bracelets… Lebijou masculin est la montre,avec sa clé et sa chaine en or.Plus tard dans le siècle, selonla qualité de la chemise,apparaissent les boutons de

manchettes.Avec le chemin de ferqui se développe, etles Parisiens qui s'éta-blissent sur le littoral,les subtilités dans lamanière de s'habillervont renvoyer lestenues typiques augrenier. A la fin duXIXe siècle, les bou-tiques de mode pari-sienne prolifèrent. Lespremiers grandsmagasins donnent desenvies d'ailleurs à laclientèle toulonnaise,hyéroise ou raphaë-loise….Ces richeshivernants résiderontà Hyères bien avantde s'aventurer jusqu'àNice, et les journauxde l'époque tiennentun carnet mondain decette clientèle quioccupe la côte(Hyères, La Seyne,Sanary, Saint Raphael,Toulon….). ●

Frédéric TENDILLEBibliographie : le costumepopulaire provençal par EDI-SUDLe costume varois par CG duVar

nant l'âge, le rang, larichesse. Il transmettait àl'extérieur des signes dereconnaissance, d'apparte-nance et de différences qu'iln'était pas question de trans-gresser. Si l'on met à part uneclasse proche de l'anciennenoblesse, la société se divisehiérarchiquement entre :● Les bourgeois aisés, pro-priétaires de bastides qui setrouvent au sommet,● Les petits propriétaires quiexercent un métier artisanalde bon rapport et occupentune classe intermédiaire,● Les paysans qui travaillentla terre.Mais quel que soit leur statut

Le costume varoisau XIX e siècle

"Six coiffes, dix chemises, c inq corsets , trois caracos…"

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costume varois

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Vivre à LorguesN A T U R E

’annonce tant redoutée a fini par tom-ber cet automne : la bactérie « xylellafastidiosa » a été détectée dans le

département des Alpes-Maritimes après avoirété repérée en Corse, en juillet 2015.Depuis 2013, ‘elle avait déjà contaminé le sudde l’Italie où elle ravageait les polygales, lesoliviers et les lauriers. En France, l’inquiétudeest vive : les services de protection des végé-taux ont identifié trois foyers : Saint-Laurent-du-Var, Mandelieu-La-Napoule et Nice.OrigineL’homme est sans doute responsable de sonarrivée. Sa diffusion se fait généralement parles insectes piqueurs-suceurs, mais l’hypo-thèse privilégiée est une dispersion parl’homme. Explication : les plantes ont vraisemblable-ment été atteintes soit chez les pépiniéristespar les racines, soit chez les particuliers oudans les services des espaces verts, au coursdes tailles effectuées avec des sécateurs infec-tés ; Les insectes vecteurs restent à identifierComme la bactérie est présente depuis peu enEurope, il est difficile de savoir quels sont les

insectes susceptibles d’être infectés.Cicadelles, aphrophores, cercopes et cigales,pourraient être des vecteurs. Cependant on ne sait pas exactement leur airede répartition… et s’ils sont vraiment vecteurs ?La recherche passe par l’analyse génétiqueC’est le seul moyen de savoir avec certitudequel insecte est porteur de la bactérie. Afin deconnaître le génome de la souche, les labora-toires ont lancé son séquençage **. Il y aurgence. Précautions immédiatesLes pépiniéristes font l’objet de contrôlesaccrus. Une enquête sur les réseaux de com-mercialisation de polygales est en cours et unpasseport sanitaire va être exigé pour cesarbustes ; Techniciens des mairies et des services de pro-tection des végétaux, ainsi que les particuliersvont devoir redoubler de vigilance, au prin-temps, avec le retour des insectes. ●

Robert BADIN

* polygale ou polygala : plante vivace dont une variété est appe-lée « herbe au lait »** Séquençage : suite ordonnée d’opérations d’analyses et detests.

Menace sur les oliviers

(et les vignes ?)

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Menace sur les oliviers

(et les vignes ?)

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ans le VAL n° 80 du mois de mai 2006,j’ai raconté comment étant sous les dra-peaux en 1965 par « la faute » de l’é-

cusson militaire du 17ème Régiment du Génie,et la petitesse (par la taille) du gardien ducamp de concentration du Struthol en Alsace,toute la Compagnie m’avait donné du « MonPère ». En effet, j’y relatais le fait qu’aprèsavoir salué tous les gradés qui nous accompa-gnaient lors de la visite de ce camp (seul campde concentration en France) le gardien, aprèsles salutations d’usage : « au revoir, moncommandant, au revoir mon capitaine, aurevoir mon adjudant-chef… » voyant (trèsmal) sur mon épaulette l’écusson du 17ème,présentant un parachute traversé par unglaive et prenant celui-ci pour une croix medonna du : « au revoir, monsieur l’aumônier ».J’étais à ce moment là au 34ème régiment duGénie à Sarrebourg. (je profite de l’occasionpour saluer à mon tour le colonel Zerouki,ancien colonel commandant le 34ème Génie quinous honore d’être depuis plusieurs annéesLorguais d’adoption). « Au revoir, monsieurl’aumônier » à moi pauvre bidasse… avec pourconséquence de me faire appeler « mon père »à tout bout de champ dans la caserne. Vingt ans plus tard, je suis facteur des postes,la religion frappe encore une fois à ma porteen la personne d’une sœur des Oblates de

l’Assomption, soeur Marie-Madeleine (je nesuis pas sûr du nom !) âgée d’environ 85 ans,femme d’une énergie et d’une liberté deparole non dénuée d’humour. Soeur Marie-Madeleine reçoit un jour de 1985 une lettrerecommandée d’une extrême importance queje lui remet en mains propres à la Maison desOBLATES, quartier des Tufs. Deux jours plustard au bureau de poste, sœur Marie-Madeleine lance, en me voyant derrière lesguichets : « Ah voilà l’homme de ma vie !!! »et levant le bras et l’index de sa main droitevers le ciel ajoute « Après Dieu bien sûr !!! »au grand étonnement (il y a de quoi !) desclients de la Poste présents. Une religieuse quidit à un facteur : Voilà l’homme de ma vie !!,il y a de quoi être surpris. Je n’ai jamais su ce que la lettre recomman-dée lui avait apporté ou appris mais c’étaittrès important pour elle de me donner de « l’homme de sa vie ». Et c’est ainsi qu’au gréde nos rencontres dans les rues de Lorgues,elle répétait toujours la même phrase : « Voilàl’homme de ma vie, après Dieu bien sûr ! »dressant son bras et son index vers le ciel.Les Oblates de l’Assomption sont parties deleur maison vers d’autres cieux et soeurMarie-Madeleine doit être, je pense mainte-nant auprès de lui… avant moi, bien sûr !!! ●

Jean-Louis CASCETTA

De «mon Père ! »à «l’homme de ma vie »...

Moi, Youki, chien de garde - moi, Jean-Louis, facteur des PostesAujourd’hui, moi Youki, je dérogeen ma qualité de chien de garde

lorguais à faire mon boulot et je rendshommage au représentant de notrerace, mort dans l’exercice de ses fonc-tions au sein de la Police Nationalecontre les terroristes en ce mois denovembre 2015.Je laisse donc parler « Diesel », mal-inois policier à Paris, de ses derniersinstants de vie canine par la plume deC. Musso, major de la Police Nationale. Paris le 18 novembre 2015Il est 4 h. La caserne « s’agite ». Jesuis un des premiers, avec mon chef, àembarquer dans le véhicule de service.Vers 5 h. un important dispositif policierencercle un bâtiment à Saint-Denis. Des

terroristes se trouvent à l’intérieur. Audeuxième étage, des collègues artificiersfont voler en éclats la porte d’entrée. Avec mon chef, nous faisons partie dupremier groupe d’intervention. Nousnous précipitons à l’intérieur de l’appar-tement. Les terroristes ouvrent le feu.Les collègues ripostent. Soudain je res-sens un grand choc. La poitrine mebrûle. Je m‘affaisse sur le sol. Le goûtacre du sang envahit ma bouche. Mespaupières sont de plus en plus lourdes.Je sens la main de mon chef me cares-ser la tête. Juste le temps de lui lécherla main et c’est le trou noir ; Je m’appelais « Diesel ». J’étais chiend’attaque au R.A.I.D.

C. MUSSO et J.L. CASCETTA

DDl’homme de ma vie

Vivre à LorguesH I S T O I R E V E C U E

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Vivre à Lorgues

Vivre à Lorgues, c'est aussi pouvoir profiter de nombreuses toilettes publiques,nichées à côté des monuments historiques.

Louons Lorgues pour cet état de fait ! En comparaison avec Draguignan sa voisine, notre petite ville peut être fière de ses commodités.

Avoir une envie pressante à Lorgues n'est pas un problème. Quel soulagement pour celles ou ceux qui ont absorbé un peu trop de bière

ou de thé aux terrasses des cafés… Ces petits lieux d'aisance sont propres, gratuits et accessibles aux handicapés.

Alors restons civilisés… Ne laissons pas de petit souvenir déplaisant après notre passage en ces lieux de détente… Faisons rutiler les lunettes !

Je me souviens que chez mes grands-parents, une petite affiche trônait dans les WC :

" Vous qui venez en ce lieu respectableTenez-vous y droit comme à votre table

Et faîtes en sorte que la lunette Soit aussi propre que votre assiette " .

Vraiment quel soulagement de vivre dans une petite ville qui prend soin de nos envies….

Les toilettes publiques

R É F L E X I O N

P A R B E A T R I C E B E D I N

Champignons

ATTENTIONATTENTIONn début d’hiver favorable,une température idéalepour le développement

de 17000 espèces de macro-mycites. Dans nos régions, l’inventaireest beaucoup plus réduit, etpourtant chaque année onconstate plusieurs cas d’intoxi-cation. Les loisirs, la crise, amènent unnombre croissant de cueilleursqui confondent les espècescomestibles et vénéneuses,comme la girolle et la pleurotede l’olivier.

Parmi les champignons à évi-ter, il faut citer les cortinaires,les gyromitres et les lépiotesainsi que les espèces quicontiennent des amatoxinescomme l’amanite phalloïde.Elle bloque les fonctions desenzymes de type ARN polymé-rase II dans le foie empêchantla production de protéines etentraîne des atteintes hépa-tiques qu’on ne peut traiterque difficilement. Une trithérapie est composé dela sibyline qui protége le sys-tème hépatique, la N-cétylcys-

téine qui réduit la quantité deradicaux libres dans le sang etla ceftazidime qui lutte contreles infections bactériennes. Cetraitement permet d’abaisser à10% le taux de mortalité.Alors n’hésitez pas, avant deconsommer votre récolte,consultez les sociétés de myco-logie. Sans aller trop loin,Lorgues compte plusieurs spé-cialistes qui présentent chaqueannée une très belle expositionmycologique.

Antoine PAYETSources : Science et Avenir

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Vivre à LorguesC O N T E

’agit-il du regretté RogerHours, tant aimablementconnu des anciens et des

militants de la maintenanceprovençale, et qui nous aquitté il y a déjà de nombreu-ses années ? Il s’agit peut-être de …. Mais àquoi bon ? le mystère sied auxconteurs et aux contes. Le siècle se terminait par unhiver froid. La nuit de Noël sepréparait dans les mas, sou-vent pauvrement. Vincent, le petit horloger deLorgues, allait fermer sa bou-tique. Un peu boiteux, il étaitné sourd-muet. Enfant un peuchétif, il n’avait pu aider sonpère aux travaux de la terre. Ilvendangeait bien un peu, maisla fatigue le gagnait trop vite.Son oncle Baptistin de Toulonlui offrit, pour ses 20 ans, unebelle montre de gousset avecune chaîne brillante, unoignon, comme on disait en cetemps-là. Ce qui décidera de sa vocation :« je serai horloger ».On venait de loin pour faireréparer sa montre, son réveilou sa pendule, même deBrignoles. Vincent s’apprêtait à fermer saboutique quand deux clients ,de dernière minute, entrèrent. Tout de suite il se sentit mal àl’aise, car le premier restacontre la porte et le plus âgés’approcha du comptoir.Vincent sourit au visage demarbre puis désignant sa bou-che et ses oreilles, il fit « Non »en hochant la tête. L’hommene sourit pas. Il considéra leprésentoir de montres, puis seretourna et marmonnaquelque chose à son acolyte. L’horloger eut froid dans le dosquand il vit glisser insidieuse-ment sa main dans la pochede sa vieille redingote, avec unrenflement inquiétant et quisaisissait quelque chose. Pour rompre son angoisse, il

griffonna, avec empresse-ment, sur son bloc-notes :« Que puis-je faire pour vous ? ».Pour la première fois, l’hommele fixa dans les yeux etesquissa un sourire ambigu.Leur présence à lui et à sonacolyte était claire, ils avaientsûrement l’intention de tenter

quelque chose qu’ils regrette-raient plus tard, s’inquiétal’horloger.Les balanciers continuaientleur tic-tac monotone et lugu-bre. De plus en plus inquiet, ilécrivit un autre message : « Etes-vous venu pour ache-ter ou pour faire réparer ? ».Un long silence suivit… Il crutdéfaillir quand l’homme ducomptoir ôta d’un gestebrusque la main de sa pocheet brandit, sous ses yeux, unoignon qui pendait au bout desa chaîne. …« Combien pour ça ? »écrivit-il, Vincent poussa un long soupirde soulagement en s’effon-drant dans son fauteuil. Il pen-sait, maintenant, que ces deuxhommes n’étaient peut-êtrepas animés de mauvaiseintention.« Combien en voulez-vous ? »« Ce qu’elle vaut ».La montre n’avait pas grandevaleur, ils le savaient tous lesdeux. Il fouilla dans sa caisse,en sortit un gros billet qu’ilfourra précipitamment dans lamain de l’individu. Sur une solide poignée demains, ils échangèrent un re-gard où se croisaienJ la com-passion et la reconnaissance. Avant de sortir l’homme écrivit :« Je reviendrai dès que j’aurailes moyens de la récupérer.Joyeux Noël ! ».L’épisode s’acheva avec labénédiction des pendules, quiavaient saisi toute la scène,avec tant d’ardeur que Vincentcrut les entendre. Ce soir là, dans la vieille bou-tique du petit horloger deLorgues, trois hommes ve-naient d’entendre le messageéternel : « Paix sur terre auxhommes de bonne volonté ».Les cloches de la Collégialesonnaient Noël à toute volée. ● Robert BADINAdaptation d’une nouvelle de Eileen Hardy.

Le petit horloger

de LorguesSS

Lorgues

Vincent, le petit horloger

de Lorgues,allait fermer sa

boutique...

Vincent, le petit horloger

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LL

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Vivre à LorguesL E S A V I E Z - V O U S ?

Lorgues, ville de patrimoine, qu'il soitreligieux avec ses églises et chapelles, ouqu'il soit urbain avec le " castrum " et sesruelles sinueuses, attire de nombreuxtouristes et visiteurs, vers l'explorationd'un milieu rural préservé de l'empreintedes cités. Nous connaissons tous, lesjours des marchés d'été, ces nouveauxconsommateurs qui goûtent aux tablesdes terrasses toute l'exquisité de l'heureapéritive. Et le mélange qu'engendrenttous ces langages hétéroclites, animel'espace de sonorités rauques ou mélo-dieuses.Lorgues est une terre de l'Europe. S'ymêlent Belges, Bataves ou sujetsBritanniques, s'y retrouvent en villégia-ture, Scandinaves et citoyens méditerra-néens.De nombreux Européens, au-delà dutemps d'une saison, des saveurs d'un cli-mat attrayant et des félicités produitespar nos domaines viticoles, ont fait lechoix de s'établir ici, de vivre dans notrecommune une autre vie.Ainsi, les registres électoraux comptabili-sent plus de deux cents citoyens euro-péens, de Milan à Oslo, de Riga à

R É F L E X I O N

P A R F R É D É R I C T E N D I L L E

Lorgues terre d’EuropeLisbonne, et nombreux de Londres àBruxelles. Ils peuvent participer aux élec-tions municipales et européennes dansles mêmes conditions qu'un électeurfrançais, …pardon, qu' un électeur lor-guais ! Souvent actifs dans le milieuassociatif, et par l'intermédiaire de clubsils contribuent au dynamisme de la com-mune, en y important d'autres cultures,d'autres usages. Les moules-frites des 21Juillet, les sorties de l'IWCP* et d'autresévènements sont nés de cette intégra-tion. Ces citoyens lorguais européenssont également les prêcheurs de notremodèle de vie provençale et campa-gnarde dans leur pays d'origine.Entraînant amis et familles à les rejoindrequelques semaines, ils apportent à noscommerces, nos échoppes et nos restau-rants un surcroît de clientèle estimable,et les précieuses devises qui font du Var(pas seulement celui du littoral), le pre-mier département touristique de France. Vivre à Lorgues est le journal desLorguais passionnés par leur village, ilpourrait s'ouvrir prochainement à nos "estrangers ". ●

* I W C P : International Women's Club Provence

’eau est essentielle à la vie, telle quenous la connaissons. Sans eau nous nepourrions pas exister. Plus de la moitié

de notre corps est composé d’eau. Sans eaunotre corps commencerait à présenter desdysfonctionnements et si cette perte d’eaudépassait 15 % elle deviendrait fatale. Notrecerveau contient 70 % d’eau, notre sang encontient 50%. Notre système digestif en abesoin pour permettre aux enzymes d’accéderaux éléments nutritifs. Notre squelette estcomposé de 25% d’eau ! Nous en élimons0,400 litres à 2 litres par jour. Sous formed’urine et de sueur. Les statisticiens ontdéclaré que chaque humain utilise en France137 litres d’eau quotidiennement.L’industrie est grande consommatrice d’eau, ilfaut en utiliser 2700 litres pour fabriquer uneseule chemise, 10 litres pour une feuille depapier, 1000 litres pour un litre de lait, 45 lit-res pour une douche, 80 litres pour un bain,500 litres pour laver une voiture, 180 000 lit-

res pour en fabriquer une seule.L’agriculture consomme 70 % de la consom-mation mondiale d’eau, l’industrie arrive enseconde position avec 20% et les villes ontbesoin de 8 % d’eau douce utilisée dans lemonde. Le cycle de l’eauL’eau est constamment recyclée grâce à unsystème circulaire dont le soleil est le moteur.L’eau réchauffée par le soleil se transforme envapeur, est transportée dans l’atmosphère pardes circuits ascendants, se refroidit, secondense pour former de vastes nuages quiretombent sur terre, dans les mers, sousforme de pluie, grêle ou neige. 80% de cetteévaporation provient des océans.500 quadrillons* de litres de pluie tombentchaque année et 570 000 litres d’eau tombentchaque seconde des chutes du Niagara.N’oubliez pas de boire votre ration quoti-dienne !!! ● Antoine PAYET* quadrillon = 1 million de millions Source : CCM W 65

L’eau en chiffresLLL’eau

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Il y a très exactement 150 ansparaissait l’édition originale des« Aventures d’Alice au pays des mer-veilles » de Lewis Carroll.Probablement un des contes les pluscélèbres au monde. C’était le 26novembre 1865. La maison d’éditionanglaise Macmillan publiait pour lapremière fois ce qui sera l’un des plusgrands chefs d’œuvre de la littératurepour enfants.Grâce à l’immense succès du conte etde sa suite « De l’autre côté du miroir », parueen 1871, Lewis Carroll ? de son vrai nomCharles Dodgson ? simple professeur demathématiques et de logique au Christ ChurchCollege d’Oxford, quasiment inconnu aupara-vant, devint ainsi célèbre dans le monde entier.Si le grand public connait surtout son œuvre à

Le plaisir de lireLe plaisir de lire

M i c h e l P A O L A S S O

Vivre à Lorgues

2015, deux commémorations la naissance d’Alice et la mort de Louis.

travers le dessin animé de WaltDisney « Alice aux pays des mer-veilles », sorti en salles en 1951, sesromans méritent d’être lu et ne sontpas uniquement réservés aux enfants.Lewis Carroll est un très grand écri-vain, pas seulement un auteur de lit-térature jeunesse.Ses romans font partie des plus gran-des chefs d’œuvre d’un genre litté-raire qu’il a contribué à populariser :le « nonsense » anglais. Chez Lewis

Carroll, cela se traduit notamment par des motsinventés, des jeux de mots, notamment sesfameux mots-valises ? un concept qu’il ainventé ? des paradoxes ou encore des énigmesqui n’ont pas de solutions, comme la célèbredevinette du Chapelier fou : « Pourquoi un cor-beau ressemble à un bureau ? ».

Après une semaine de lente agonie,Louis XIV s’éteint à Versailles, le 1er

septembre 1715 à 8h15 du matin,peu avant son 77e anniversaire. Unrègne de 72 ans s’achève, le plus longde l’Histoire de France. Un autre règnepresque aussi long commence : celuide Louis XV (1715-1774). Digne d’unetragédie de Racine, la mort de LouisXIV commence donc le 10 août 1715.A son retour de chasse de Marly, le roiressent une vive douleur à la jambe. Sonmédecin Fagon diagnostique une sciatique. Ilne variera pas de position. Mais des taches noi-res apparaissent bientôt : il s’agit d’une gan-grène sénile. Malgré les douleurs atroces, le roivaque à ses occupations habituelles sans bron-cher. Il entend assumer ses fonctions jusqu’au

bout. Le vieux chêne semble indéraci-nable et force l’admiration de chacun.Pourtant, le 25 août, jour de sa fête,il doit s’aliter. Il ne quittera désormaisplus la chambre. La gangrène fait soneffet. Mais la mort se fait plus longueque prévue. Le roi fait ses adieux àMme de Maintenon à trois reprises età deux reprises à la Cour. On autoriseBrun, un Provençal, à approcher le litroyal, le 29 août. Il prétend avoir un

remède miracle. Le fait est que le roi se sentmieux. Mais le mal est là, toujours plus pro-fond. Louis XIV tombe finalement dans unsemi-coma, les 30 et 31. Il meurt le 1er sep-tembre au matin. Son corps est exposé pen-dant huit jours dans le salon de Mercure. Il esttransporté le 9 à Saint-Denis.

A découvrir dans le féérique album illustré par Benjamin Lacombe (Soleil, 29,95 EUR) ;

ou pour les cinq-sept ans dans l’album délicieux et tout en rondeurs d’Eric Puybaret

(La Martinière, 14,00 EUR) ; en plus « Carrolien » et pour la même tranche d’âge, le

pop-up magique (White Star, 24,90 EUR) ; enfin, classique et en poche, Les Aventures

d’Alice au pays des Merveilles (Folio, Gallimard 5,20 EUR).

A lire, l’indispensable et éblouissant La Mort de Louis XIV, de Joël Cornette (Gallimard,

21,00 EUR); Le Roi est Mort, de Gérad Sababtier, reflet illustré de l’exposition

(Tallandier, 44,90 EUR) ; le Louis XIV de Max Gallo, illustré, (Le Chêne, 35,00 EUR) ;

Et Louis XIV rêva Versailles (M. Lafon, 34,95 EUR) ; et le toujours inégalé Petitfils

(Perrin, 27,50 EUR).

la naissance d’Alice et la mort de Louis.

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N° 127

BA C D E F G H I J

Solution du n° 126

A B C D E F G H I J

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Horizontalement1. Hameau lorguais2. Tunique de l’œil. Surfaces3. 3,14. Mâle du faucon lanier4. Crochet. Etalon5. Rayon de lumière. A l’opéra. Interjection6. Mesure chinoise. Attache. Canton Suisse7. Pas debout. 4 dans menus8. Elément pour sel ou ester. Pol de porc9. Tout pour rien. Pour étude10. Ville varoise

VerticalementA. Rarissime en est unB. Informais. Deux de mieC. L’union européenne. Avant do., Circule en

artèreD. Vient de vêler. Compta en bouteillesE. Affluent de la SeineF. Vase funéraire égyptien. Deux voyellesG. Attacher. AffaiblieH. Presque à l’arrêt. Forme d’espritI. Brame. OursJ. Cafés populaires

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La grille d’Antoine PAR ANTOINE PAYETd’Antoine

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Vivre à LorguesD E T E N T E

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B a g n a c a u d aIngrédients pour 6 personnes300 gr de bon pain de campagne1 tête d’ail25 cl d’huile d’olive25 anchois au sel6 branches de céleri6 carottes2 courgettes 12 tomates cerises2 fenouils6 artichauts violets 6 gros champignons de Paris

poivre

. Faire dessaler les anchois dans un bol d’eau froide pendant 30mn.

. Tournez les artichauts.

. Pelez et lavez les autres légumes.

. Coupez-les en bâtonnets

. Coupez le pain en mouillettes

. Retirez l’arête des anchois et écrasez-les

. Pelez l’ail et pilez-le

. Mettez dans un poêlon à fondue, lesanchois coupés, l’ail, le poivre et l’huile d’olive

. Chauffez sur feu doux, en mélangeant à la spatule, sans laisser bouillir, pour obtenir une crème assez épaisse pendant 15 mn environ

. Disposez le poêlon sur son réchaud au centre de la table (comme pour une fondue)

. Servez avec légumes et le pain à dipper dans la sauce chaude.

Bon appétit

A D R E S S E S U T I L E S

Remerciements àRobert Badin,

Béatrice Bedin,Jean-Louis Cascetta,

Jean-François Humblot,André Lagier,

François Lenglet,Michel Paolasso,Antoine Payet,

Frédéric Tendille.

Directeur de publication

Claude Alemagna.

Coordination

Frédéric Tendille

04 94 70 84 48

SecrétariatDoris Bonardi.04 94 60 13 02

MaquetteAlain Bonardi.06 85 87 34 50

ImprimerieZimmerman

Mairie de LorguesTél : 04 94 85 92 92www.lorgues.frC.C Action Socialelorgues.ccas@wanadoo .frMédicaux Para MédicauxMédecins

Bernard J.-P. Decroocq D. Grouiller G.Isvanca E.Kreps S.Kreps D.Laure Ch.Richez FDuffau C.

RhumatologueJoïta M.

Chirurgiens-dentistesClément-Ricard M.Domart F.Lion J.-F.Risso X.Roguet J.-F.

Laboratoire d’analysesmédicalesPharmacies

Barthélemy F.-X.De L’ArsenalSaint-Férréol

Infirmiers (es) à domicileBardaji P.Boulleret L.Brunet P.Cretegny I.Delattre M.-F.Ferrero L.Frere D;Habary C.Hamelin G.Lakhal R.D.Magnan M.-M.Marivoët C.Pedroni S.Roux C.Siard A.Tesson C.Urquiza M.-J.Wispelaere J.- P.

S.S.I A.D. (service desoins infirmiers à domicile)Service de soins à domicilepour personnes âgées et handicapéesPsychanalystes

Crouzillat J.-P.De Witte K.Hardouin G.

PsychothérapeutesAmand-Jules C.Rougemont C.

Psychothérapeuteshors du cadre réglementé

Bruyant M.Massei C.Sabben M.Vaglio C.

PsychologuePerez J.Petit M.Rougemont C.

Orthopédistepodoorthesiste

Guillemard M.Orthophonistes

Galy I.Ludier-Mrani A.

EtiopatheBoitard J.-M.

KinésithérapeutesOstéopathes

Bernard F.Dardenne L.

KinésithérapeutesBelotte G.Gauriat H.Losson P.Méhois Y.Silvy O.

Stoffaneller M. –J.Marchenoir I.

OstéopathesChastanier M.Combes S.Dallée A.C.Guillet- Lhermitte JF.

Pédicure PodologueErnoux F.Toulliou C.

Médecine traditionnelleChinoise

Moulard J.P.Audioprothésiste

Metzinger M.Diététicienne

Allègre M.NutrithérapeuteNaturodiététicienne

Buwaj K.Prothésiste capilaire

Moulet B.Sophrologue

Dehan E.Réflexologue

Campion A.M.Robion H.

Déblocage musculaireMortelette J.

HypnothérapeuteBantiche A.

VétérinairesChabaud M. Guirard L., Jean É., Postec R.

Gendarmerie

Police Municipale

PompiersCentre de secoursCentre anti-poisonLa PosteMulti-accueilLou PitchounetTrésor PublicMédecins de gardeUrgences nocturneset jours fériésTransports

Ambulances C.A.V.Ambullances LorguaisesTaxi Christophe P.TaxicoTaxi SergeS.N.C.F. (Renseignements)TED petit Bus :

04 94 85 92 7778 ou 79

04 94 73 70 2704 94 73 95 7404 94 73 70 2704 94 73 70 3004 94 60 85 1304 94 60 85 1304 94 73 70 2704 94 73 70 2704 94 73 95 95

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06 75 05 16 1304 94 67 62 2906 71 38 41 07 06 60 94 23 46

06 73 40 70 4506 09 03 48 2904 94 47 95 14

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VivreàLorgues

Vivre à Lorgues

Office de Tourisme-Syndicat d’Initiative Tél. : 04 94 73 92 37 [email protected] Fax : 04 94 84 34 09www.lorgues-tourisme.frSecours Catholique 7, rue du Collège (répondeur) 04 94 84 04 87Sécurité Sociale mairie annexe, Place Neuve(Voir calendrier du mois) 04 94 85 92 77Centre Départemental pour l’Insertion Locale(C.E.D.I.S.) : mairie annexe, Place Neuve Sur rendez-vous 04 94 85 92 77Centre de Solidarité SocialeSur rendez-vous 04 94 99 79 10Consultation de nourrissons, P.M.I.Sur rendez-vous : 04 94 50 90 55Conciliateur de Justice mairie annexe, Place Neuve Sur rendez-vous 04 94 85 92 77Mission d’Animation, C.L.S.H.Rue de la Trinité. 04 94 73 99 18 Mission Locale Relais Jeunes, Place d’Entrechausmardi matin de 9h à 12h. 04 94 76 96 89DÉCHETSQuai de transfert de MappeRoute de Carcès, à 4,5 km de Lorgues.Horaires d’ouverture :Lundi, mercredi, jeudi, vendredi : 9h-12h ; 14h-17h.Mardi, : 8h30-12h.Samedi : 8h30-12h ; 14h-17h.Décharge privée Ste-AnneInformation, Tarification :V. Henry : 04 94 50 50 50 et 06 89 72 77 31Ramassage des « encombrants »Sur rendez-vous 0800 18 34 13

04 94 73 72 3206 12 05 20 36

04 94 73 94 7804 94 68 00 1404 94 68 04 1704 94 73 94 78

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