villages de joie 218: septembre 2011

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Le 8 octobre prochain, notre village d’enfants SOS sera officiellement inauguré. Le thème retenu – le bonheur d’être ensemble – résume bien ce qui se passe ici, ce qui se construit au jour le jour », se réjouit Fatima Syla, l’une des trois éducatrices du village. Car après une phase initiale de stabilisation liée à leur tout nouvel environnement, la grande majorité des enfants connaissent une évolution favorable. « Un véritable esprit de communauté les anime. Ils ont bien compris qu’ils font partie d’un groupe habitant une maison fa- miliale, elle-même partie intégrante d’un village soutenu par une asso- ciation », confirme-t-elle. Un constat partagé par Hakima Lasserre, la psy- chologue du village d’enfants SOS de Persan : « Les enfants ont trouvé dans leur maison respective une qualité et une permanence de l’accueil, une continuité et une sécurité relation- nelle. Elles leur apportent une sta- bilité émotionnelle. En dépit de leur histoire personnelle difficile, ils sont parvenus à s’adapter à la vie du vil- lage et à trouver leurs marques dans ce lieu de vie fait d’espaces d’intimité lire p 2, 3 » « Persan : le bonheur d’être ensemble Le nouveau village d’enfants SOS de Persan, dans le Val-d’Oise, a accueilli sa première fratrie en novembre 2010. Moins d’un an plus tard, quarante-neuf enfants de 14 mois à 14 ans y vivent. Premier bilan depuis leur arrivée. www.sosve.org Villages de joie La revue des donateurs septembre 2011 / n° 218 / 2 E L’ÉVÉNEMENT L’essentiel 2010 / faits et chiffres Supplément en pages centrales / p 16

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La revue des donateurs de SOS Villages d'Enfants

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Page 1: Villages de Joie 218: septembre 2011

Le 8 octobre prochain, notre village d’enfants SOS sera officiellement inauguré. Le thème retenu – le bonheur

d’être ensemble – résume bien ce qui se passe ici, ce qui se construit au jour le jour », se réjouit Fatima Syla, l’une des trois éducatrices du village. Car après une phase initiale de stabilisation liée à leur tout nouvel environnement, la

grande majorité des enfants connaissent une évolution favorable. « Un véritable esprit de communauté les anime. Ils ont bien compris qu’ils font partie d’un groupe habitant une maison fa-miliale, elle-même partie intégrante d’un village soutenu par une asso-ciation », confirme-t-elle. Un constat partagé par Hakima Lasserre, la psy-chologue du village d’enfants SOS de

Persan : « Les enfants ont trouvé dans leur maison respective une qualité et une permanence de l’accueil, une continuité et une sécurité relation-nelle. Elles leur apportent une sta-bilité émotionnelle. En dépit de leur histoire personnelle difficile, ils sont parvenus à s’adapter à la vie du vil-lage et à trouver leurs marques dans ce lieu de vie fait d’espaces d’intimité

lire p 2, 3 »

«

Persan : le bonheur d’être ensembleLe nouveau village d’enfants SOS de Persan, dans le Val-d’Oise, a accueilli sa première fratrie en novembre 2010. Moins d’un an plus tard, quarante-neuf enfants de 14 mois à 14 ans y vivent. Premier bilan depuis leur arrivée.

www.sosve.org

Villages de joieLa revue des donateurs

septembre 2011 / n° 218 / 2 E

L’ÉVÉNEMENT

L’essentiel 2010 / faits et chiffres Supplément en pages centrales

/ p 16

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partagée ou individuelle. Cela les aide à se construire et à avan-cer. Leurs ressources psychiques sont étonnantes. »

Contribuer à un lien fraternel étayant et à l’autonomie Le cas de deux sœurs de 6 et 8 ans, originaires du Bengladesh, en est une parfaite illustration. Elles ont été ac-cueillies au village d’enfants SOS de Persan en novembre 2010, après sept mois passés dans un foyer d’urgence en raison de conflits parentaux exa-cerbés, de carences éducatives avé-rées et de violences du père envers l’aînée. « Au départ très méfiantes et renfermées, les deux enfants ont depuis totalement investi leur mai-son et leur placement. Et renforcé le lien fraternel déjà très fort qui les unissait. Elles se sentent bien ici, le disent et l’expriment au tra-vers, par exemple, de démonstra-tions de tendresse avec leur mère

SOS et des liens qu’elles tissent à la fois ensemble et de façon indé-pendante. Et c’est bien là le but du placement : avoir un lien fraternel étayant tout en ayant la possibi-lité de s’autonomiser », explique Fatima Syla. Si les visites médiatisées* hebdomadaires avec leur mère, qui ne parle pas français, ont été compli-quées à gérer pendant des mois, une rencontre récente avec l’éducatrice et une interprète a contribué à dénouer les incompréhensions entre la ma-man et ses filles. « La réapparition du père en avril dernier, qui a su, avec authenticité, mettre des mots sur les situations conflictuelles de son foyer, son comportement et s’est excusé auprès de son aînée a également beaucoup aidé les deux sœurs à reprendre confiance en elles-mêmes et dans les adultes qui les entourent », souligne Fatima Syla. En outre, une véritable harmonie s’est créée avec l’autre fratrie de la maison,

dOSSiErLe mot du président

Un espoir pour l’avenir

L’assemblée générale de notre association, qui s’est tenue en juin dernier, a entériné le rapport moral, le rapport d’activité et le rapport financier de l’année 2010. Elle a également renouvelé sa confiance au conseil d’administration et à son président dont le mandat a été reconduit pour 3 ans.

L’année 2010 a été riche en actualités heureuse, avec notamment l’ouverture de 4 nouveaux villages d’enfants SOS en France et dans le monde, et tragique avec l’effroyable séisme à Haïti.Grâce à la générosité de ses donateurs, notre association a pu rapidement apporter sa contribution et la renouvellera dans les années futures. Cette année en double teinte est à l’image de notre action, qui intervient autour de grands malheurs en apportant les éléments d’un espoir pour l’avenir, pour de nombreux enfants et leur famille.À l’occasion de la publication des comptes annuels, suite à leur approbation par l’assemblée générale, je souhaite rappeler que notre association est gérée avec la plus grande rigueur. Nous sommes en effet des « passeurs de la générosité » et sommes redevables à double titre : auprès des enfants qui ont besoin de notre action et auprès de ceux qui nous soutiennent et nous permettent de mener à bien notre mission. Les comptes, présentés selon les recommandations du Comité de la Charte du don en confiance, sont publiés dans leur intégralité pour une totale transparence sur la gestion des fonds qui nous sont confiés.

Merci de votre confiance, votre soutien et votre fidélité, avec nous, pour les enfants.

PiErrE PaSCaL

Villages de joie. Magazine édité par SOS Villages d’Enfants / 6, cité Monthiers - 75009 Paris / Tél : 01 55 07 25 25 / Président : Pierre Pascal / Vice-présidents : Jean-Pierre Rousselot, Michel Rémond / Directeur général et directeur de la publication : Gilles Paillard / Rédacteur en chef : François-Xavier deler / Impression sur papier recyclé : Imprimerie SIEP / Photos : R. Winkler, K. Ilievska, M. Mägi, S. Preisch, F. Cirou/PhotoAlto, M. Malevich, SOS Villages d’Enfants, droits réservés / Publication trimestrielle éditée par SOS Villages d’Enfants / Abonnement annuel : 8 E. Prix au numéro : 2 E / Commission paritaire : N° 0112 H 81095 – ISSN : 0243.6949 – Dépôt légal à parution / Cette revue est accompagnée d’un encart d’appel à dons (enveloppe, lettre et bulletins d’abonnement/don).

Les enfants ont trouvé dans leur maison respective une qualité et une permanence de l’accueil, une continuité et une sécurité relationnelle.

»

Page 3: Villages de Joie 218: septembre 2011

/ 3

3 questions à…

Paulette Pastor, directrice de l’Enfance au conseil général du Val-d’Oise (95)

Quelles sont les situations auxquelles vous êtes le plus fréquemment confrontées aujourd’hui ? des enfants souvent lourdement négligés et maltraités, avec une recrudes-cence de cas impliquant des préadolescents et des adolescents. Pourquoi le nombre de jeunes très turbulents et en délicatesse avec la loi augmente-t-il de façon exponentielle dans notre service ? est-ce lié au recentrage exclusif de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) sur des actions de prise en charge de la délinquance pénale des mineurs ? nous n’avons à ce jour aucune réponse ni certitude pour comprendre ce « vieillisse-ment » des enfants dirigés vers la protection de l’enfance.

Quelle a été l’évolution de vos actions au cours des dernières années ? Hormis ce glissement d’âge, le nombre d’enfants qui nous est confié est stable. Il s’établit à environ 3 600 jeunes par an. Pour la moitié d’entre eux, nous avons l’obligation de développer un accueil résidentiel diver-sifié. Les autres sont suivis en milieu ouvert ou en accueil de jour. nos actions de prévention et de soutien à la parentalité s’inscrivent dans le cadre de la loi du 5 mars 2007 qui a réformé la protection de l’enfance et du schéma départemental de l’enfance du val-d’oise 2008-2013. nous avons, par exemple, développé des services innovants d’accueil de jour, notamment à destination des jeunes enfants. nous pensons en effet que si l’on intervient en amont auprès des familles, il sera peut-être possible d’éviter des décisions lourdes d’implications comme les placements. nous avons ainsi favorisé la création de deux accueils de jour dans l’agglomération de Cergy-Pontoise, ainsi qu’à sarcelles, et deux autres sont en projet. À argenteuil et Cormeilles-en-Parisis, nous avons créé des structures de soutien scolaire dédiées à la lutte contre le décrochage scolaire. À Garges-lès-Gonesse, une crèche propose un ac-compagnement familial, notamment des mères isolées. enfin, en par-tenariat avec une association et le tribunal local, nous avons signé une convention pour aider les enfants victimes d’atteintes sexuelles dans leurs démarches judiciaires.

Quels sont, selon vous, les enjeux à venir de la protection de l’enfance dans votre département ?adapter les offres d’accueil et les prises en charge existantes aux préa-dolescents et aux adolescents, dont les comportements relèvent de com-pétences pluridisciplinaires. nous militons ainsi pour un partenariat avec le secteur sanitaire, le champ du handicap et la Protection judiciaire de la jeunesse. Il faudrait, par exemple, disposer de petites structures à carac-tère familial afin de pouvoir proposer un soutien quotidien spécialisé et individualisé. nous considérons qu’il y a toujours de l’espoir pour ces en-fants en souffrance. Il faut se donner les moyens de les faire progresser.

composée de deux filles et d’un gar-çon. « Ils vivent comme une seule et même famille, ils jouent ensemble et ont des projets en commun. Ils saisissent collectivement et indivi-duellement toutes les opportunités que leur offre leur placement ! »

accompagner l’évolution des enfantsPartie intégrante de l’équipe éduca-tive, Hakima Lasserre explique qu’elle a été rapidement identifiée par les enfants comme une professionnelle prenant en compte leurs émotions. À ce jour, près de la moitié d’entre eux a spontanément poussé la porte de son bureau. « Mon travail consiste à aider les enfants à comprendre et à vivre leur placement d’un point de vue émotionnel et psychologi-que. Depuis l’ouverture du village, l’évolution globale de ces jeunes est très favorable. Beaucoup ont repris confiance en eux et ont noué un lien affectif avec leur mère SOS. Chaque jour, nous constatons des progrès. Ils sont parvenus à s’inté-grer à la vie du village et à leur environnement scolaire. Leur ca-pacité à se construire et à avancer dans leur vie est remarquable. »

* en présence d’une personne de l’équipe éducative.

« il faudrait pouvoir proposer un soutien quotidien spécialisé et individualisé »

ils vivent comme une seule et même famille, ils jouent ensemble et ont des projets en commun.

Page 4: Villages de Joie 218: septembre 2011

En direct

ans tout l’ouest de l’île d’Haïti, les stigmates du séisme du 12 janvier 2010 sont très loin d’être effacés. « Si les routes sont dégagées, elles res-tent bordées de maisons effondrées, témoigne Gilles Paillard, directeur général de SOS Villages

d’Enfants France. Les associations humanitaires font tout ce qu’elles peuvent pour apporter des soins et des solutions de logement, mais des centaines de milliers d’Haïtiens restent hébergés dans un millier de camps de première nécessité, très vulnérables aux intempéries. »Au total, le tremblement de terre a causé la mort de 250 000 personnes, laissé 1,5 million d’Haïtiens sans abri, des dizaines de milliers de personnes handicapées et de très nombreux orphelins. La population a en outre dû faire face, depuis octo-

bre 2010, à une épidémie de choléra, aggravée par le manque d’eau. Enfin, pendant plusieurs mois, les grands projets d’inves-tissement ont été freinés dans l’attente du résultat des élections présidentielles, remportées par le chanteur Michel Martelly, investi le 14 mai dernier.

Un accès restreint à l’eau, la santé et l’éducationLes quatre millions d’enfants d’Haïti sont les premiers à souf-frir de ces conditions d’extrême précarité. Selon l’Unicef, beaucoup n’ont pas accès aux services de base comme l’eau, les soins de santé et l’éducation, ainsi qu’à une protection contre les maladies et l’exploitation. Le séisme n’a fait qu’ag-graver des conditions de vie déjà en déclin : seulement 19 %

de la population avait accès à des installations sanitaires de base en 2006, contre 29 % en 1990.Autre fléau antérieur au séisme du 12 janvier, celui des « res-taveks » : ce terme désigne les enfants placés dans une famille pour y travailler, dans des conditions souvent proches de l’es-clavage. Ils seraient aujourd’hui 250 000. « Initialement, il s’agissait d’enfants venant des zones rurales qui étaient placés dans des familles riches, explique la représentante de l’Unicef en Haïti, Françoise Gruloos-Ackermans. Ils offraient leurs services aux familles mais ils recevaient aussi en échange une éducation, de la nourriture et des soins. » Ce n’est plus le cas aujourd’hui : ces enfants sont largement exploités, faisant office au mieux de domestiques sans gages ni aucun accès à l’enseignement primaire et secondaire.

reconstruire les écolesAu total, près de 40 % des enfants d’Haïti ne sont actuellement pas scolarisés. C’est pourquoi l’une des premières priorités des associations présentes sur place, à côté de l’aide d’urgence ap-portée par les organisations humanitaires – reloger, nourrir, soi-gner – est de reconstruire les écoles endommagées ou détruites par le séisme. Au-delà de l’intervention d’urgence, seule une action au long cours, ambitieuse et volontariste, peut véritable-ment apporter des solutions.

Un an et demi après le terrible séisme qui a dévasté Port-au-Prince, 650 000 personnes attendent toujours un logement. La catastrophe a aggravé les conditions de vie déjà très précaires de très nombreux enfants.

Haïti, une reconstruction difficile

d

• Les quatre millions d’enfants d’Haïti sont les premiers à souffrir des conditions d’extrême précarité. •

• Près de 40 % des enfants d’Haïti

ne sont actuellement pas scolarisés. •

4 / Villages de joie / septembre 2011 / n° 218 / www.sosve.org

des centaines de milliers d’Haïtiens restent hébergés dans un millier de camps de première nécessité, très vulnérables aux intempéries.

Page 5: Villages de Joie 218: septembre 2011

SOS Villages d’Enfants Haïti : de nouveaux défisPrésente depuis 30 ans à Haïti, SOS Villages d’Enfants a pu agir très rapidement après le séisme pour porter secours aux jeunes victimes et à leur famille, avec un programme d’urgence adapté. Gilles Paillard, directeur général de SOS Villages d’Enfants France, s’est rendu sur place en mai dernier.

SOs Villages d’enfants Haïti gère deux villages d’en-fants sOs, à santo, près de la capitale, et à Cap-Haï-tien au nord du pays. Le village sOs de santo, créé en 1984, compte 19 maisons familiales, une maison

commune, une infirmerie et une école sOs primaire et se-condaire. situé à seulement 10 km de l’épicentre du séisme du 12 janvier 2010, le village a pourtant échappé à la destruction, grâce à la qualité de ses bâtiments. Il a de ce fait été au cœur du programme d’aide d’urgence de sOs Villages d’enfants à Haïti. 462 enfants isolés y ont été accueillis en 2010. 185 ont pu retourner auprès de leur famille. « Dans un premier temps, des abris temporaires en toile ont permis une reprise de la scolarité et le retour à une vie aussi normale que possible pour les enfants », précise Gilles paillard, directeur général de sOs Villages d’enfants France. 195 enfants isolés de plus de 5 ans vivent encore aujourd’hui dans des maisons préfabriquées avec 39 aides familiales. Les démarches de réunification avec les familles se poursuivent.Le village d’enfants sOs de Cap-Haïtien, parrainé par sOs Villages d’enfants France, héberge 269 enfants dans 22 mai-sons familiales, dont 54 enfants isolés après le séisme. en 2011, l’aide d’urgence fait place à un accompagnement des enfants et de leurs familles dans la durée, dans le cadre du programme de renforcement de la famille existant.

Priorité à l’éducationLe séisme a fait plus de 600 victimes parmi les enseignants haïtiens et de nombreux établissements scolaires ont été

détruits. Le système éducatif est insuffisant en termes de capacité d’accueil et de qualité d’enseignement. L’éducation est aujourd’hui une priorité dans le processus de recons-truction du pays et un objectif majeur pour sOs Villages d’enfants.en février dernier, à santo, un bâtiment avec huit classes supplémentaires a ouvert ses portes, à côté de l’école sOs, en remplacement des tentes. À Cap-Haïtien, la capacité d’accueil de l’école sOs a été augmentée : le cycle primaire est fréquenté par plus de 820 élèves et le cycle secondaire comprend quatre classes.Dans le cadre du projet d’un nouveau village d’enfants sOs à Les Cayes, troisième ville du pays, une école sOs pourra accueillir 700 élèves.

• Famine dans la Corne de l’afrique : sos villages d’enfants se mobilise !> La sécheresse a provoqué la plus grave crise alimentaire depuis 60 ans. Plus de 10 millions de personnes sont touchées, dont près de 2 millions sont des enfants de moins de 5 ans.SOS Villages d’Enfants est active depuis

plus de 30 ans en Somalie, en Éthiopie et

au Kenya. Dans les villages SOS, elle accueille et accompagne plus de 3 000 enfants et jeunes. À travers les écoles, les centres médicaux et les

programmes de renforcement de la famille, elle vient en aide à des milliers d’enfants et leurs familles, parmi les plus vulnérables.Retrouvez l’appel de SOS Villages d’Enfants France sur : www.sosve.org

• Persan : le village d’enfants sos inauguré

> Le 8 octobre prochain, le 14e village d’enfants SOS de France sera officiellement inauguré, sous le haut patronage de Roselyne Bachelot, ministre des Solidarités

et de la Cohésion sociale, en présence d’Arnaud Bazin, président du conseil général du Val-d’Oise, et de Philippe Cousin, maire de Persan.Après l’arrivée des premières fratries début novembre 2010, le village d’enfants SOS de Persan accueille aujourd’hui 49 enfants (voir dossier en Une).

• sos villages d’enfants lance un cri d’alarme> SOS Villages d’Enfants lancera cette année encore un appel militant auprès des médias en faveur des fratries, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, le 20 novembre, et réalisera une campagne de communication en fin d’année à la télévision pour sensibiliser un large public à sa cause.

www.sosve.org rubrique actualités A c t u A l i t é en bref…

• Gilles Paillard, en visite dans une école SOS d’Haïti. •

/ 5

Page 6: Villages de Joie 218: septembre 2011

6 / Villages de joie / septembre 2011 / n° 218 / www.sosve.org

e 18 juin dernier, neuf jeunes sont venus présenter, lors de l’Assemblée générale de SOS Villages d’Enfants, les tra-vaux de l’Espace de consulta-

tion des jeunes. Le plan stratégique 2009-2013 de SOS Villages d’Enfants prévoit en effet la mise en place d’une telle instance afin de renforcer les dispo-sitifs préparant à l’autonomie. « Avec ce dispositif, nous allons bien au-delà des textes officiels en matière de représen-tation et d’expression des bénéfi-ciaires, souligne Marie-Claude Hamon, membre du conseil d’administration de l’association. Cela permet de dévelop-per des initiatives en parfaite adéqua-tion avec les attentes des jeunes. »Toute l’année, 14 jeunes de 15 à 19 ans, soit un représentant élu par village d’en-fants SOS – sauf Persan, encore inachevé au moment de la constitution du groupe, et un représentant de la Maison Claire Morandat, ont travaillé sur trois thèmes qui leur paraissaient prioritaires : l’auto-nomie, la réussite scolaire et ce que cela représente, dans le regard des autres, d’être un enfant placé. De ces travaux, sur lesquels ils ont échangé lors de deux ren-contres organisées à Paris en 2010, sont nées différentes propositions auxquelles l’association a déjà apporté des réponses.

des mesures pour faciliter l’accès à l’autonomie« Deux choses m’ont particulièrement frappée lors des réunions de travail de l’Espace de consultation des jeunes, poursuit Marie-Claude Hamon. Ils sont tout d’abord véritablement partie pre-nante dans les démarches qu’ils propo-sent. Ils ne demandent pas qu’on fasse les choses à leur place, mais simple-

ment qu’on les accompagne. Ils ne tra-vaillent en outre pas uniquement pour eux, mais aussi pour les enfants qui se-ront accueillis dans le futur. Dans leur esprit, ils “déblaient” le terrain en amé-liorant certains points, ce qui facilitera l’accès à l’autonomie de tous. »Parmi les propositions faites lors de l’As-semblée générale, celle concernant le permis de conduire, un sésame indispen-sable pour accéder à l’autonomie. Ils ont ainsi suggéré de participer à hauteur de 100 euros minimum au financement du permis et de rechercher, accompagnés par un éducateur, les aides auxquelles ils peuvent avoir droit. Autre demande de leur part, apprendre à gérer un budget, ce qui n’est pas toujours simple pour eux. Deux exemples des travaux réalisés au sein de l’Espace de consultation des jeu-nes. Après la projection d’une vidéo sur les membres de l’équipe, quatre d’entre

eux sont intervenus pour évoquer les ré-flexions du groupe sur les trois sujets re-tenus en 2010, mais aussi exprimer leur volonté de continuer à travailler de cette manière. Des interventions accueillies très chaleureusement par les adhérents, admiratifs du degré d’implication de ces jeunes dans leur prise en charge. Un mo-ment qui a aussi été l’occasion pour les membres de l’Espace de consultation des jeunes de découvrir le fonctionnement de l’association, d’appréhender les sommes mobilisées et de prendre ainsi conscience de l’importance des enjeux.

* L’espace de consultation des jeunes prolonge au niveau national l’expérience des groupes d’expression en villages d’enfants sOs. Il regroupe un jeune élu de chaque village sOs et de la maison Claire morandat, ainsi que des membres du conseil d’administration, de la direction et des villages sOs.

ZOOM

des jeunes très impliqués dans la vie de SOS Villages d’Enfants

L

Les jeunes sont partie prenante dans les démarches qu’ils proposent. ils ne demandent pas qu’on fasse les choses à leur place, mais simplement qu’on les accompagne. –marIe-CLauDe HamOn

Lors de l’assemblée générale de SOS Villages d’Enfants du 18 juin dernier, plusieurs membres de l’Espace de consultation des jeunes* ont pris la parole pour rendre compte de leurs travaux et de leurs propositions en matière d’accès à l’autonomie.

Page 7: Villages de Joie 218: septembre 2011

/ 7

SOS Villages d’Enfants prend en charge des enfants sans soutien parental ou en risque de le perdre, en France et dans le monde. Elle les accueille dans un village d’enfants SOS ou renforce la famille à l’aide de ses programmes de prévention de l’abandon. Elle favorise également l’accès à l’éducation et la santé.

Nos missions

les béNéficiAires (au 31 décembre 2010)

en france• 688 enfants et jeunes accueillis au sein de 14 villages d’enfants SOS et établissement pour les jeunes.• 238 jeunes dans 2 établissements d’insertion.

Dans le monde• 6 313 enfants et jeunes, dont 627 nouveaux enfants accueillis en 2010, dans 35 villages d’enfants SOS.• 10 000 enfants bénéficiaires des programmes de renforcement de la famille (PRF), centres d’accueil de jour et centres sociaux de SOS Villages d’Enfants.• 16 000 élèves éduqués dans 75 structures scolaires de SOS Villages d’Enfants, largement ouvertes aux enfants défavorisés du voisinage.

SOS ViLLaGES d’ENFaNTS : PaSSEUr dE GÉNÉrOSiTÉ 2010 a été une année de fort développement pour notre association. L’ouverture de quatre nouveaux villages d’enfants SOS – un en France, trois dans le monde – et l’aide apportée à de nombreux enfants à Haïti après le terrible séisme du 12 janvier dernier confirment la puissance

de notre organisation, sa capacité à répondre au plus près aux besoins des enfants dans l’Hexagone et au-delà. L’ampleur de son action et sa légitimité sont aujourd’hui largement reconnues, tant auprès des professionnels, des entreprises partenaires et de nos donateurs, qui nous ont témoigné leur confiance par leur engagement à nos côtés.

Notre association se considère comme « passeur de générosité » entre ceux qui nous accordent leur soutien et les bénéficiaires. Elle prête, à ce titre, la plus grande importance à la gestion de ses ressources, à leur emploi, à la transparence de ses comptes et à leur contrôle, tels qu’ils sont présentés dans cet Essentiel*.

Avec vous et avec SOS Villages d’Enfants, la vie de nombreux enfants a changé en 2010.

En leur nom, MERCI !

GiLLES PaiLLard, directeur général

* Le rapport annuel 2010 de sOs Villages d’enfants où figure le bilan financier dans son intégralité est consultable sur le site : www.sosve.org.

Fonds privés Fonds publics Autres

43 % 51 %

Fonds publics

En France Dans le monde

Fonds privés

100 %

6 %

91,7 %

8,3 %

sur 100 e reçus de la générosité du public* et des conseils généraux, 88,26 e vont au profit des enfants

88,26 €

5,53 €

6,21 €

missions sociales en France et dans le monde en 2010

Frais de recherche de fonds

Frais de fonctionnement et provisions

* Dons privés, entreprises, legs et donations.

* Dons privés, entreprises, legs et donations.

sources : Chiffres du Compte d’emploi des ressources 2010.

Fonds privés Fonds publics Autres

43 % 51 %

Fonds publics

En France Dans le monde

Fonds privés

100 %

6 %

91,7 %

8,3 %

sur 100 e reçus de la seule générosité du public*, 77,19 e vont au profit des enfants

a) missions sociales en France et dans le monde en 2010

b) ressources disponibles affectées à des projets associatifs

62,62 E(a)

14,57 E(b)

6,56 E

16,25 E77,19 €

Fonds privés Fonds publics Autres

43 % 51 %

Fonds publics

En France Dans le monde

Fonds privés

100 %

6 %

91,7 %

8,3 %

en France 32,2 Me

dans le monde 9,6 Me

Fonds privés Fonds publics Autres

43 % 51 %

Fonds publics

En France Dans le monde

Fonds privés

100 %

6 %

91,7 %

8,3 %

OriGiNE dES rESSOUrCES (en millions d’euros = ME)

FiNaNCEMENT dE NOS MiSSiONS SOCiaLES

L’ESSENTIEL 2010

88,26 €

Page 8: Villages de Joie 218: septembre 2011

8 / Villages de joie / septembre 2011 / n° 218 / www.sosve.org

Ouverture du 14e village d’enfants SOS à Persan (95)

Menée en partena-riat avec le conseil général du Val-d’Oise, l’ouverture du village d’enfants SOS de Persan

s’est faite avec l’accueil des premières fratries en novembre. En décembre, 14 enfants de 5 fratries étaient pris en charge dans trois maisons familiales.

des actions de rayonnement et de plaidoyer

18 juin : le 45e anni-versaire du village d’enfants SOS de Calais a été célébré avec les partenaires locaux autour du

thème : « Le lien fraternel, une ressource pour l’enfant, un engagement pour tous ».

28-29 juin : parte-naire des Assises de la protection de l’enfance, SOS Villages d’Enfants a partagé son savoir-

faire auprès de 1 500 professionnels.

19 novembre : à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, SOS Villages d’Enfants a lancé un appel militant sur le Champ-de-Mars à Paris : « Frères et sœurs en danger, unis pour se reconstruire ». « Garder les fratries ensemble est absolument primordial pour toute leur vie future », a réaffirmé Anny Duperey.

Le sport, un outil de reconstruction

L’ambition de SOS Villages d’Enfants est de faire du sport un levier éducatif pour la reconstruction des jeunes qui lui sont confiés. Avec l’aide de partenaires financiers, 50 jeunes se sont rencon-trés autour de la pratique commune de l’équitation, du football et du VTT, au cours de 6 stages et événements spor-tifs. L’accompagnement éducatif a per-mis de fixer des objectifs et d’évaluer les bénéfices pour le développement des jeunes, y compris au-delà de la pratique sportive.

L’accès à l’autonomie et la participation des jeunes

2010 a vu la création de l’Espace de consul-tation des jeunes, qui traduit

la volonté de SOS Villages d’Enfants de favoriser leur participation et leur appren-tissage de la vie en société. Cette instance nationale prolonge les groupes d’expres-sion qui existent depuis 5 ans dans chaque village d’enfants SOS.

des études et recherchesSOS Villages d’Enfants s’engage en faveur de la qualité de la prise en charge des enfants qui lui sont confiés, notam-ment par la réalisation d’études et de recher-ches. Les Cahiers de

SOS Villages d’Enfants n° 5 se font l’écho des travaux et réflexions menés sur le thème : « Quel horizon pour les jeunes sortant de la protection de l’enfance ? ». (www.sosve.org/publications)

Grâce à nos donateurs et partenaires

En France, SOS Villages d’Enfants prend en charge des fratries en villages d’en-fants SOS. L’action est menée en partenariat avec les conseils généraux qui ont compé-tence en matière de protection de l’enfance. Les services de l’Aide sociale à l’enfance confient à SOS Villages d’Enfants des fratries dont le placement est prévu dans la durée.

Les ressources privées servent à la construc-tion d’un nouveau village d’enfants SOS, aux travaux d’extension ou de rénovation, à des compléments de charges salariales et à des projets éducatifs à forte valeur ajoutée.

Plus de 4 M€ d’investissements en France en 20102,4 M€* de dons, legs et partenariats d’entreprise ont permis de financer la suite des travaux du 14e village d’en-fants SOS en France à Persan (95) pour 2 055 K€** et la fin des travaux d’exten-sion de la maison commune à Marange (57) pour 237 K€. Les conseils généraux ont, par ailleurs, financé la rénovation et l’agencement de maisons familiales pour 600 K€ ainsi que des travaux de construction, de rénovation et d’équipe-ments de nos villages pour 922 K€. Au total, plus de 4 M€ ont été investis en France en 2010.

La fratrie au cœur de notre mission926 enfants et jeunes majeurs ont été accueillis et accompagnés en 2010 dans les villages d’enfants SOS et établisse-ments associés. Cela a été possible grâce aux fonds publics et privés.192 fratries ont été prises en charge dans les villages d’enfants SOS de France. Plus d’un enfant sur deux a été admis avec au moins quatre frères et sœurs. Plusieurs très grandes fratries ont été accueillies (jusqu’à huit frères et sœurs).

* m€ = millions d’euros.** K€ = milliers d’euros.

EN FraNCE

L’ESSENTIEL 2010

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• idjevan en arménie

4 juillet : inauguration du 2e village d’enfants SOS en Arménie en présence d’Helmut Kutin, président de SOS Villages d’Enfants International, de Jean-Pierre Legrand, administrateur représentant SOS Villages d’Enfants France, et de hautes personnalités arméniennes.

• Kita au Mali

23 octobre : inauguration du 3e village d’enfants SOS au Mali, de l’école et du programme de renfor-cement de la famille par le Premier ministre, Modibo Sidibé, qui a souli-gné la pertinence de la démarche de SOS Villages d’Enfants. SOS Villages d’Enfants France était représentée par Marie-Claude Hamon et Françoise Rouch, administratrices.

• akouda en Tunisie

28 novembre : inauguration du 4e village d’enfants SOS en Tunisie en présence de Margaret Nkrumah, vice-présidente de SOS Villages d’Enfants International, de Philippe Barbieux, administra-teur, de Gilles Paillard, directeur général, et de Mme la ministre des Affaires de la femme, de la famille, de l’enfance et des personnes âgées.

SOS Villages d’Enfants France, contribuant fi-nancièrement à l’action de SOS Villages d’En-fants Haïti depuis plus de 30 ans, a soutenu le programme d’urgence international mené en faveur des victimes du séisme. Sur un montant net collecté de 1 765 000 €, 735 000 € ont été reversés : 500 enfants isolés ont été pris en charge, 920 ont pu accéder à l’école SOS de Santo et 14 000 enfants ont bénéficié de l’aide ali-mentaire. Le solde est destiné au financement du programme.

Grâce à la générosité de nos donateurs et partenaires

Haïti : une réponse à l’urgence

SOS Villages d’Enfants France fait partie de SOS Villages d’Enfants International, présente dans 132 pays avec 518 villages d’enfants SOS (70 000 enfants et jeunes), 1 500 structures scolaires, éducatives, sociales et médicales (1 million de bénéficiaires). L’activité dans le monde repose sur le financement privé. Les dons privés servent à la construction de nouvel-les structures, à la prise en charge de leur fonctionnement et à répondre aux situations d’urgence.

daNS LE MONdE

Actif (en Ke) 2010 2009 PAssif (en Ke) 2010 2009

aCtIF IMMoBILIsÉ Fonds assoCIatIFsImmobilisations corporelles, incorporelles et financières

27 253 24 957 apports, provisions réglementées, réserves 59 396 67 880

aCtIF CIrCuLant ProvIsIonsvaleurs réalisables (créances) et disponibles (trésorerie)

63 019 56 050 pour risques et charges 7 616 3 655

dettes 23 716 9 918

CoMPtes de rÉGuLarIsatIon CoMPtes de rÉGuLarIsatIonCharges constatées d’avance 506 495 Produits constatés d’avance 50 50

travauX en Cours (ouagadougou) 1 469 1 469 travauX en Cours (ouagadougou) 1 469 1 469

tOtAl 92 247 82 972 tOtAl 92 247 82 972

L’ESSENTIEL 2010

Bilan simplifié au 31 décembre 2010*

SOS Villages d’Enfants France a apporté un soutien à des actions dans 23 pays, autour de ses 3 missions : l’accueil en village d’enfants SOS (6 313 bénéficiaires), la prévention de l’abandon (10 000 bénéficiaires), l’éducation (16 000 élèves) et la santé dans 15 structures médicales.

SOS Villages d’Enfants France est soumise à des contrô-les destinés à garantir le bon usage des fonds confiés.• Une fonction d’audit interne a été crée en 2010. • La commission des finances veille au respect du budget.• Les comptes présentés sont certifiés sans réserve par le cabinet Pricewaterhouse Coopers Entreprises.• SOS Villages d’Enfants bénéficie de l’agrément du Comité de la Charte du don en confiance, dont elle a signé la charte de déontologie en 1992.• La Cour des comptes a déclaré « conformes, sans réserve » les dépenses faites par SOS Villages d’Enfants dans le cadre de l’opération « SOS Orphelins d’Asie » après le tsunami de 2004 (rapport du 13/01/2011).

CONTrÔLE ET TraNSParENCE FiNaNCiÈrE

Trois nouveaux villages d’enfants SOS

* Le bilan financier et le Compte d’emploi des ressources sont disponibles dans leur intégralité sur www.sosve.org.

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10 / Villages de joie / septembre 2011 / n° 218 / www.sosve.org

COMPTE d’EMPLOi 2010 dES rESSOUrCES (version simplifiée)

L’ESSENTIEL 2010

eMPLoIs 2010 (en milliers d’euros)

ressourCes 2010 (en milliers d’euros)

1 - Missions sociales- réalisées en France (cf. page 8)

- réalisées à l’étranger via la Fédération

44 853 2 680report des ressources collectéesauprès du public non affectées et non utilisées en début d’exercice

22 082

internationale (cf. page 9) 9 649 9 638 1 - ressources collectées auprès du public 24 278 24 278

2 - Frais de recherche de fonds 3 831 3 831 2 - autres fonds privés

3 - Frais de fonctionnement 2 643 1 548 3 - Subventions et autres concours publics 29 149

sous-total : 17 697 4 - autres produits 2 553

i - Total des emplois de l'exercice inscrits au compte de résultat 60 976

i - Total des ressources de l'exercice inscrites au compte de résultat 55 981

ii - dotations aux provisions 689 ii - reprises de provisions 13 045

iii - Engagements à réaliser sur ressources affectées 973

iii - report des ressources affectées non utilisées des exercices antérieurs 280

iV - Excédent de ressources de l’exercice 6 668

iV - Variation des fonds dédiés collectés auprès du public

- 693

V - insuffisance de ressources de l'exercice

V - TOTaL GÉNÉraL 69 306 Vi - TOTaL GÉNÉraL 69 306 23 585part des acquisitions d'immobilisations brutes de l’exercice financées par les ressources collectées auprès du public (cf. page 8) 2 452

total des emplois financés par les ressources collectées auprès du public 20 149

total des emplois financés par les ressources collectées auprès du public 20 149

solde des ressources collectées auprès du public non affectées et non utilisées en fin d’exercice

25 518

Évaluation des contributions volontaires en nature

190 Évaluation des contributions volontaires en nature

190

emplois 2010 = Compte de résultat

affectation par emplois des ressources collectées auprès du public en 2010

ressources collectées 2010 = Compte de résultat

suivi des ressources collectées auprès du public et utilisées en 2010

Une réduction des frais d’appel à la générosité Le contrôle permanent sur les dépenses d’appels à la générosité a permis une baisse de 299 K€, soit 7,24 %. Ces frais d’appel représentent 6,76 % du total des ressources et 16,24 % des ressources provenant de la générosité du public. Le choix du prélèvement automatique représente pour notre associa-tion une source d’économie de près de 50 % au bénéfice de nos actions.

des donateurs fidèles malgré la crise

Les opérations d’appel à la générosité vers les particuliers et les entreprises ont enregistré une progression de 3 % avec un total de 18,2 M€ nets. Ceci démontre l’intérêt des donateurs pour la pertinence et le sérieux de l’action menée par SOS Villages d’Enfants. Les donateurs se sont montrés particulièrement géné-reux à la suite du séisme à Haïti (cf. page 9). Cependant, le recrutement de nouveaux donateurs a marqué le pas en 2010 et reste un objectif majeur pour l’avenir.

Legs, donations et assurances-vie : une ressource importante pour donner vie à de nouveaux projetsLes dons, legs et assurances-vie ont progressé de 35 % en 2010, avec 6,4 M€ qui représentent plus du quart des ressources privées.

Une évolution nécessaire du dispositif de cotisations retraite

L’évolution du système de retraite a imposé de revoir la politique de SOS Villages d’Enfants en la matière. La négociation, menée avec les partenaires sociaux, a abouti à la sortie du système actuel pour revenir à une couverture conforme à la convention collective. Pour cela, il a été nécessaire de trouver un accord avec le gestionnaire (ARCCO) et de s’acquitter d’une contribution de maintien de droits, exclusivement financée par des provisions et fonds associatifs historiques. Ainsi, sont préservés les droits des salariés déjà retraités et les droits de ceux qui ont cotisé à l’ancien système. Ce nouveau dispositif libère l’associa-tion de charges futures et permettra de ne pas faire porter de coûts supplémentaires sur les fonds issus de la générosité du public.

La contribution des conseils généraux en France En 2010, SOS Villages d’Enfants a perçu des subventions des conseils généraux à hauteur de 29,1 M€ pour 221 469 journées réalisées. Le prix de journée, fixé par le conseil général, correspond au montant journalier versé à l’association pour la prise en charge d’un enfant dans un village SOS.

Une politique de réserves pour planifier des actions dans la durée

La mission sociale de SOS Villages d’Enfants nécessite la constitution de réserves afin de planifier ses actions dans le temps. Au 31 décembre 2010, les ressources collectées auprès du public et non utilisées s’élèvent à 25,5 M€ dont 3,4 M€ collectés en 2010. Ces ressources contribueront à :• conforter la réserve prudentielle de fonc-tionnement qui évolue (+ 809 K€) selon les nouveaux projets et engagements pour cou-vrir une année de prise en charge des enfants sur fonds privés, soit 11 M€ à fin 2010,• la construction de nouveaux villages SOS en France (2,5 M€) et à Madagascar (1,55 M€),• la suite du programme à Haïti (900 K€),• la rénovation du village SOS de Neuville-Saint-Rémy (500 K€),• investir dans la communication, le recrute-ment de nouveaux donateurs et la gestion des bases de données associées (530 K€). Le solde est destiné aux projets à cinq ans.

DonsSouscriptions parrainages

Soutiens réguliers

Legs et donations

42 %13 %

14 %

26 %

Partenariats entreprises5 %

Fonds privés Fonds publics Autres

43 % 51 %

Fonds publics

En France Dans le monde

Fonds privés

100 %

6 %

91,7 %

8,3 %

10,24 M

3,18 M

3,44 M

6,36 M

1,20 M

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infoEntretien

partenairesinfo partenaires

LotusL’accès aux soins médicaux pour les enfants de Madagascar

Les mouchoirs en papier Lotus s’engagent aux côtés de sos villages d’enfants avec une opération de produit-partage

du 1er septembre au 31 décembre 2011, pour offrir à près de 7 000 enfants de Madagascar l’accès aux soins médicaux. www.lotus-planete.com •

Bouwfonds Marignan immobilier« Construire » ensemble l’avenir des enfants

en tant que créateur d’espaces de vie, le promoteur Bouwfonds

Marignan Immobilier est sensible au concept de vie familiale et partage ainsi les valeurs de sos villages d’enfants. C’est pourquoi le groupe renouvelle, pour la 2e année, son engagement en faveur des enfants à travers un mécénat d’entreprise de 30 000 €. www.bouwfonds-marignan.com •

Fondation insolites BâtisseursUn engagement aux côtés des enfants d’El Jadida

La fondation Insolites Bâtisseurs (créée par voyageurs du Monde, Comptoir des voyages, terres d’aventure, Grand nord Grand Large

et nomade aventure) prolonge son engagement en faveur des enfants accueillis au village d’enfants sos d’el Jadida au Maroc. depuis 2007, plusieurs collaborateurs du groupe ont visité ce village d’enfants sos pour témoigner en interne des actions menées grâce au soutien de la fondation. www.fondation-insolitesbatisseurs.com •

Éditions CréativesCartes de vœux Entreprises 2012

en commandant vos cartes de vœux 2012 auprès des Éditions Créatives, votre entreprise soutient sos

villages d’enfants : 25 % du montant de votre commande sont reversés en don à notre association. découvrez une trentaine de cartes de vœux et e-cards sur www.vœux-creatifs.com ou par téléphone : 04 68 98 08 42, en précisant que vous souhaitez soutenir sos villages d’enfants. •

dernière minute• Les Boucles du Cœur, organisées le 22 mai dernier par le Groupe Carrefour, ont rassemblé plus de 236 000 personnes et permis de collecter plus de 470 000 € destinés au programme de rénovation en cours du village d’enfants sos de Marly-lez-valenciennes (59).

• erratum dans la rubrique Partenaires de Villages de joie n° 217 (p. 7) : Merci aux membres du Club Négobois qui se mobilisent depuis plusieurs années en faveur de la maison commune du village d’enfants sos de Persan : akzo nobel, Bostik, Finsa, Isover, Joubert, Parqueterie Berrichonne, Premdor, sogal, unilin systems, velux, Fr Cis.

« donner en toute confiance »

Le Comité de la Charte du don en confiance est un organisme qui contrôle les associations qui font appel à la générosité publique et vérifie qu’elles agissent dans le respect des principes de sa Charte de déontologie. rencontre avec son président, Gérard de la Martinière.

Quel est le rôle du Comité de la Charte ?Le Comité de la Charte est un organisme indépendant des pou-voirs publics. Il a été créé par les acteurs du secteur associatif eux-mêmes, qui souhaitaient offrir aux donateurs des garanties de transparence et de rigueur. Le Comité a rédigé une Charte de déontologie, qu’il fait régulièrement évoluer, et vérifie, par un contrôle continu, que ses membres respectent bien leurs engagements. nous réunissons aujourd’hui 72 associations agréées, dont sOs Villages d’enfants.

Que contient la Charte de déontologie ?La Charte de déontologie comporte quatre grands chapitres : - la gouvernance, qui doit être conforme aux statuts de l’associa-tion. Les responsables doivent exercer une gestion désintéressée.- la rigueur de la gestion : nous vérifions notamment le dispositif de contrôle interne, la mise en concurrence des fournisseurs…- la qualité de la communication, qui doit être honnête et claire, respecter la dignité des personnes, ne pas inventer de scénarios pour susciter les dons…- la transparence financière : les donateurs doivent savoir d’où proviennent les ressources, comment elles sont employées, quel est le niveau des frais de gestion… tout doit être lisible.

Quelle garantie d’indépendance apportez-vous aux donateurs ?Le Comité de la Charte est dirigé par un conseil d’administration où huit personnalités qualifiées, qui n’émanent pas du secteur as-sociatif, détiennent la majorité. Les contrôleurs sont des bénévoles qui ne doivent avoir aucun lien avec les organisations contrôlées. Il s’agit généralement de personnes en fin de période d’activité professionnelle, qui viennent d’horizons divers : avocats, auditeurs, anciens chefs d’entreprise, fonctionnaires… nous leur demandons de s’engager à exercer leur mission entre 20 et 40 jours par an, et à suivre toutes les formations que nous mettons en place.

Comment les associations sont-elles contrôlées ?Le contrôleur veille au respect des engagements pris et rédige un rapport, examiné par la Commission d’agrément, qui décide d’accorder ou non son agrément pour trois ans. Cet agrément peut être assorti de conditions. Le contrôleur évalue alors les mesu-res correctives mises en place par l’association. si nécessaire, une procédure de réexamen peut être lancée à tout moment. au pire, elle peut entraîner le retrait de l’agrément. Cela a failli se produire deux fois au cours des 18 derniers mois. L’enjeu est très impor-tant : à l’heure où les dépenses publiques sont de plus en plus contraintes, les associations ont plus que jamais besoin de faire appel aux dons. La confiance du public est donc déterminante. www.sosve.org rubrique Nous soutenir

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12 / Villages de joie / septembre 2011 / n° 218 / www.sosve.org

Enquête

a solitude est un mal préoccupant. Selon une enquête de la Fondation de France (1) réalisée durant l’été 2010, 4 mil-

lions de Français ont moins de trois « contacts directs » par an avec une autre personne, ce qui les place en situation d’isolement objectif… Cette réalité concerne un adulte sur dix.Directement liée au morcellement de la société actuelle, la solitude, trop souvent méconnue, frappe pourtant les populations les plus diverses. Parmi ces 4 millions de personnes, 29 % – soit plus d’1 million – ont moins de 50 ans et 9 % ont entre 40 et 49 ans. Et les jeunes ne sont pas épargnés puisque 2 % d’entre eux, en situation de fragilité familiale, sont confrontés à la solitude.Ce mal social est considéré par une très large majorité de Français comme un véritable enjeu de société. Ainsi, 91 % des Français s’avouent préoccupés par le sujet, 44 % di-sent avoir souffert de la solitude

dans leur vie et 30 % en souffrent aujourd’hui. Si les causes de cet isolement sont multiples, il ressort néanmoins que 56 % des personnes interrogées imputent leur mal-être à une rupture familiale. La plupart d’entre eux s’accordent à dire qu’il s’agit là en outre d’un phénomène en augmentation. « Ce phénomène est d’autant plus alarmant qu’une part importante de la population (23 %) n’a de relations qu’au sein d’un seul réseau. Si ce dernier se rompt – un déménagement peut y suffire –, les personnes tombent dans l’isolement total », relève l’en-quête de la Fondation de France.

Un mal moderne ?Les statistiques montrent par ailleurs une forte corrélation entre précarité économique et isolement relation-nel. En revanche, l’enquête souligne une très faible disparité géographi-que : les personnes se sentent aussi seules en ville qu’à la campagne.Si l’isolement objectif se définit comme

une absence réelle de contact social, 11 % de la population française se dit en état d’isolement bien que disposant d’importants liens sociaux. Bien des personnes peuvent avoir un travail, des amis, un conjoint et se sentir seu-les pour autant.La lutte contre la solitude a été dé-clarée « Grande Cause nationale 2011 » par le Premier ministre François Fillon, afin « de combattre un mal social qui porte atteinte aux valeurs de solidarité et de fraternité du pacte républicain ». Un collectif de 26 associations (2) a reçu ce label, autour du thème : « Pas de solitude dans une France fraternelle ». L’objectif est de sensi-biliser le public et de susciter une large mobilisation. Ce collectif a ainsi choisi d’illustrer la solitude à travers un événement symbolique. Le 7 juillet dernier, devant la gare Montparnasse à Paris, 50 bénévo-les sont venus représenter, à l’aide de pancartes aux messages évo-cateurs, les 4 millions de Français en situation d’isolement tandis que d’autres sont allés à la rencontre des passants, distribuant T-shirts et do-cumentation : « Contre la solitude, nous sommes tous la solution ».

(1) Les solitudes en France en 2010 – Fondation de France – Juillet 2010.

(2) retrouvez la liste des associations membres du collectif sur www.contrelasolitude.fr.

L

La solitude, un fléau silencieuxLa lutte contre la solitude a été déclarée « Grande Cause nationale 2011 ». Un mal social qui touche plusieurs millions de personnes en France, tous âges confondus.

Les statistiques montrent une forte corrélation entre précarité économique et isolement relationnel.

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t é M O i g N A g e sBruno dardelet, président de la Société de Saint-Vincent-de-Paul

« Cette année marque notre septième campagne nationale contre la solitude. nous avons beaucoup œuvré pour qu’elle devienne une Grande Cause nationale. Cela représente pour nous une magnifique reconnaissance de notre travail et de ceux qui nous accompagnent. Ce douloureux problème, qui peut mener jusqu’au suicide, peut toucher tout le monde, à tout moment : jeunes, personnes âgées, mamans, familles… un tiers

des Français y est un jour confronté. notre rôle est d’être là et de susciter une prise de conscience. Lutter contre la solitude, ce n’est pas prioritairement une question d’argent, mais d’abord une question de cœur. C’est la solitude qui mène à la pauvreté et non l’inverse. C’est un mal facile à combattre si chacun prend conscience qu’il est important d’aller vers l’autre, de le sortir de sa solitude, de prendre le temps d’être fraternel. notre projet est de conduire cette Grande Cause à son terme avec l’espoir d’avoir fait naître des gestes simples qui renforcent la fraternité. nous allons mettre en place un « observatoire » de la solitude, puis instituer, chaque année, une journée ou une semaine de la fraternité. simple sourire, simple geste, juste un peu d’amour… Ça ne semble rien, mais quelle espérance ! »

témoignages + sur www.sosve.org

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La solitude, un mal qui touche aussi les jeunesau sortir de la protection de l’enfance, les jeunes sont encore trop souvent confrontés à la solitude. SOS Villages d’Enfants, qui les accompagne vers l’âge adulte, s’est associée au collectif Grande Cause nationale 2011 en faveur de la lutte contre la solitude.

ils sont une trentaine, entre 16 et 21 ans. Ils ont passé une partie de leur enfance dans un village d’enfants SOS ou dans un autre établissement. Les plus jeunes habitent pour quel-ques mois dans les huit studios de la Maison Claire Moran-

dat, tandis que les plus âgés, majeurs, vivent dans des ap-partements indépendants en ville. Cette structure gérée par SOS Villages d’Enfants est dédiée à l’insertion des jeunes. « L’accompagnement proposé au sein de notre dispositif d’hébergement entend promouvoir un niveau d’autono-mie optimal pour chacun, nécessaire à un projet de vie indépendante et citoyenne », souligne Philippe Trotin, direc-teur de la Maison Claire Morandat.

L’écho de l’absenceAu seuil de leur autonomie, au sortir de la protection de l’en-fance, ces jeunes se heurtent souvent à une grande solitude. Là où les autres jeunes trouvent généralement un soutien auprès de leur famille, ils ne perçoivent souvent que l’écho de l’absence ou de la séparation. « Cette réalité, outre le fait qu’elle surgit à la fin d’une période particulièrement sen-sible qu’est l’adolescence, peut réactiver des traumatismes antérieurs », explique Anne Sorel, psychologue à la Maison Claire Morandat. « Les moments où ça m’a fait le plus mal, il y en a beaucoup. J’ai souvent envie de pleurer. Un mar-di, j’avais envie d’être nulle part. C’était pénible », « À Noël, surtout quand tu entends la musique chez les autres, que tu reçois des messages “Joyeux Noël” et que tu es seul, tu es énervé, tu stresses. Donc je suis parti faire un tour en ville dans le froid », écrivent des jeunes dans le livre intitulé La solitude, le combat*. Ce livre, préfacé par Fran-

çois Fillon, Premier ministre, apporte la contribution des 26 associations membres du collectif Grande Cause nationale 2011. Des mots qui frappent et interpellent. « Souvent, c’est un sentiment de solitude intérieure qui submerge ces jeu-nes, explique Philippe Trotin. Nous sommes là pour les sou-tenir et les aider à dompter ce sentiment. En les incitant, par exemple, à s’inscrire dans des associations afin de se constituer différents réseaux. »

* en vente en librairie et sur les sites Fnac, amazon, alapage…

• Au seuil de leur autonomie, les jeunes peuvent se heurter à une grande solitude. •

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14 / Villages de joie / septembre 2011 / n° 218 / www.sosve.org

Parcours

En mai dernier, une quinzaine de parrains et marraines des villages

d’enfants SOS de Madagascar se sont rendus sur place dans le cadre d’un

voyage solidaire, en partenariat avec Voyager autrement, filiale spécialisée

de Vacances Bleues. Témoignages.

« Les familles sont prises en compte »Béatrice H., 55 ans, parraine le vil-lage d’enfants SOS de Vontovorona. Ancienne orthophoniste, elle a long-temps travaillé avec des enfants polyhandicapés et a vécu à Mada-gascar de 9 à 16 ans. Très admira-tive des jeunes et du travail mené auprès d’eux, elle retient des images fortes de son séjour. « On a du mal à imaginer que ces enfants étaient orphelins, abandonnés, souligne-t-elle. Ils nous ont accueillis avec simplicité, avec des chants et des danses. Ceux qui étaient en classe étaient très sages, appliqués… Et dans les centres de jour, j’ai ap-précié le fait que ce ne soit pas de l’assistanat, les familles sont pri-ses en compte, associées, font par exemple la cuisine. »À Vontovorona, elle se souvient d’une maxime à l’école au-dessus du tableau : « Raisako ny andraikitra ho amin’ny fahombiazako » qu’on lui a traduite par « Je prends ma responsabilité pour ma réussite ».

« madagascar : des jeunes tournés vers l’avenir »

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« Ces enfants ont beaucoup de talent », a dit un éducateur du vil-lage d’enfants SOS… À Tuléar, elle a aimé le côté chaleureux, les mères de famille qui les entraînaient dans leurs danses. À Antsirabe, elle a ren-contré une « famille SOS » de neuf enfants (trois fratries), l’aîné étant en insertion rurale à Mahajanga, les autres scolarisés de la 6e à la termi-nale. Ce qui l’a le plus frappée ? Le dévouement et le professionnalisme des équipes malgaches des villages

d’enfants SOS et des centres de jour, mais aussi la grande confiance des enfants envers les adultes, fruit de tout un travail.

« Ce n’est pas de l’assistanat »Jacqueline S., directrice d’hôtel, parraine le village d’enfants SOS de Vontovorona. Lors du voyage de mai dernier, elle a rencontré des jeu-nes en formation et des « anciens » des villages d’enfants SOS dans le cadre du SISOP (Service d’inser-tion sociale et d’orientation pro-fessionnelle). « On apprend à ces jeunes un métier, puis à devenir indépendants. Ceux qui vivent en appartement gèrent le budget qui leur est alloué pour les transports, les repas, etc., explique-t-elle. Nous avons pu discuter avec une jeune fille qui fait des études pour deve-nir assistante sociale et partage un appartement avec d’autres “jeunes SOS”. Elle était fière de

nous parler. Nous avons égale-ment échangé avec un apprenti pâtissier, avec un garçon en école de tourisme ou encore avec des an-ciens dont un jeune homme d’une trentaine d’années, pâtissier, qui a créé son entreprise.Nous avons commencé notre voyage par la visite de l’école et du village SOS de Vontovorona et nous le terminons par la visite du centre SISOP. La boucle est bou-clée. Grâce au travail des équi-

pes d’encadrement, des enfants sont devenus des adultes indépen-dants, d’autres le seront bientôt et d’autres suivront. Un travail ex-ceptionnel que l’on doit mention-ner. Bravo. »Les centres d’accueil de jour ont par ailleurs retenu toute son attention. « Ces centres ont pour vocation de s’occuper des enfants durant la journée (scolarisation, repas, vêtements) et d’aider les parents qui veulent s’en sortir à trouver une occupation rémunératrice et à redevenir des parents respon-sables. Les directeurs des centres insistent sur le fait que ces parents sont aidés et non pas assistés », souligne-t-elle.

inculquer les notions d’hygiène et de préventionMichèle S., 60 ans, ancien médecin du travail, parraine le village d’en-fants SOS d’Antsirabe. Une rencon-tre l’a particulièrement émue : une jeune fille qui étudie pour devenir assistante sociale. « J’avais les lar-mes aux yeux, raconte-t-elle. Cette jeune fille a un beau parcours grâce à tout ce qu’elle a vécu au village d’enfants SOS et souhaite maintenant faire partager aux autres ce dont elle a bénéficié. Elle nous a d’ailleurs dit, “J’ai eu ma chance, je suis arrivée dans la vie.” »En tant que médecins, elle et son mari ont eu des échanges avec les médecins de SOS Villages d’Enfants. Ils ont été marqués par leur souci « d’inculquer dès le plus jeune âge les notions élémentaires d’hy-giène et de prévention aux enfants et, d’une manière plus générale, le sens précoce et durable de l’ef-fort et des responsabilités. Cela se répercute dans la famille et ne s’arrête pas aux villages SOS. La diffusion de ces notions se fait à plus grande échelle. »Elle conserve de nombreux souve-nirs émouvants. Celui de Vontovo-rona, car c’était le premier village d’enfants SOS qu’elle a visité, mais aussi celui du village d’enfants SOS d’Antsirabe, qu’elle parraine. Elle a également admiré très fortement la qualité phénoménale et insoupçon-née des centres de jour à Tuléar.

• Les enfants ont accueilli les parrains et marraines avec simplicité,

avec des chants et des danses. •

• On apprend à ces jeunes un métier, puis à devenir indépendants. •

Grâce au travail des équipes, des enfants sont devenus des adultes indépendants.

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Can

al du M

ozambique

Cap Ste-Marie

IleSainte-Marie

Zanzibar

Pemba

Mayotte

LacMalawi

Lac Rukwa

Lac Bangweulu

Lac Turkana

lbert Lac Kyoga

ac Tanganyika

LacVictoria

Ruvuma

Zambèze

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OUI, je veux participer au programmed’urgence Grand Sud Madagascar. Voici lemontant de mon don exceptionnel poursauver les orphelins et enfants isolés :

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120€ Autre montant ........................... €Si les sommes collectées s’avéraient supérieures aux besoins à Madagascar,SOS Villages d’Enfants se réserve le droit d’affecter les fonds collectésà l’ensemble de ses missions.

BON DE SOUTIEN URGENCE OUBLIEE GRAND SUD MADAGASCARBON À COMPLÉTER ET À RETOURNER À : SOS VILLAGES D’ENFANTS - 6, CITÉ MONTHIERS 75009 PARIS

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SÉCHERESSE, OURAGAN, MALNUTRITION,

en 2 ans, les petits Malgaches ont dû faire face à des situations catastrophiques.

Comme si ces catastrophes ne suffisaient pas, nous avons joué de malchance :

pour vous alerter sur le drame que vivent ces enfants, nous vous avions envoyé

un courrier qui, hélas, pour la plupart d’entre vous, a pris beaucoup de retard voire

s’est perdu, pour des raisons indépendantes de notre volonté.

Résultat, notre appel au secours est resté sans réponse.

Aujourd’hui, il est indispensable d’agir pour sauver ces enfants de leur

détresse quotidienne.

Grâce à votre appui, nous pourrons déclencher au plus vite la mise

en place de nos actions pour faire reculer la mortalité infantile,

stopper la malnutrition et la dénutrition par le biais de notre plan

d’aide « le droit à la vie et au développement »

Ne restons pas sourds à leur appel !

SECOURONS-LES ! VITE !

Date : ............... SIGNATURE :

URGENCE OUBLIEE GRAND SUD MADAGASCAR

✃ FTE7

AP 4 de couv VDJ:- 11/08/11 17:57 Page 1