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N°1
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7LA VOIX DUCOMBATTANTLA VOIX DUCOMBATTANT
Le magazine de l’Union nationale des combattants
Merci à l’arméed’Afrique p.3
Éditorial Le coup de cœur de la rédaction«Une pensée pour tous ceuxdes groupes sahariens» p.2
Regards sur 1914-1918Les mutineries du printemps 1917 p. 26
Opérations intérieuresPendant Sentinelle, maintenir les savoir-faire p.12
Mont-Faron : le renouveau
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T out y est ! Les minuscules jerricans d’essence, le petit fusil du conducteur (unMas 49), la caisse à munitions miniature, leposte radio ANGRC9 avec son manipula
teur et ses écouteurs pour lilliputiens, le posteSCR300 avec son combiné microscopique pourcommuniquer avec l’aviation, la mitrailleuseReibel, et même les “guerbas”, ces outres enpeau de chèvre utilisées par les hommes descompagnies sahariennes pour transporter leurration d’eau à travers le désert… Tout est parfaitement reproduit, dans cette maquette deDodge 4x4 entièrement réalisée en acier et tôlede récupération, minutieusement coupés,soudés, brasés, assemblés, peints… «La seulechose qui soit, disons, fantaisiste, c’est l’immatriculation du véhicule. Je lui ai don né un numérod’immatriculation qui cor respond en réalité àcelui du véhicule des ca ma rades qui m’ont sauvéla vie, une fois, en opé ration», rectifie JeanNicolas, au jour d’hui membre de l’UNC92.Appelé sous les drapeaux en 19561958, le jeunehomme est d’abord affecté comme radio au seindu GSST (groupement saharien du sud tunisien),avant de rejoindre dès 1957 le GSM (Groupementsaharien motorisé) en Algérie. Ce fils de militantcommuniste, placé en nourrice jusqu’à l’âge de dixans, puis en internat sous prétexte «qu’il ne travaille pas à l’école» on ignorait alors ce qu’étaientla dyslexie et son corollaire la dysorthographie comprend vite qu’il ne pourra pas faire d’étudeslongues à cause de ce handicap. Qu’importe. Ils’instruira tout seul, de cours du soir en formationsdiverses. Il se lance dans une préparation militaire dans l’armée de terre.Lorsqu’arrivent les trois jours, naïvement, il répond à la questionde l’officier : il souhaite faire
son service militaire à Paris, pour continuer sescours du soir. Direction la Tunisie, puis l’Algérie.C’est en 2000 que le dessinateur, puis ingénieurretraité de chez PSA se lance, à la deman de de sespetitsenfants, et «avec une pensée pour tousceux qui ont servi au Groupement saharien dusud tunisien puis au Groupement saharien motorisé en Algérie». Il réalise sa première épure duDodge 4x4, véhicule radio de la premièrepatrouille du 7epeloton porté du 2e GSM. Il s’inspire « juste des photos, je n’avais pas les dimensions, rien du tout». Car il a aussi un album photos. Magnifique, avec des clichés de grandequalité, soigneusement présentés, rigoureusement légendés. On devi ne en le feuilletant lesheures de travail scrupuleux qu’il a fallu consacrer à ce véritable journal de marche enimages. On suit le jeune radio de la Tunisie àl’Algérie, des missions de protection du pipeline d’Hassi Messaoud à Toggourt à celles destravaux du Constantinois. Il évoque, photo aprèsphoto, le vent de sable, les vipères à cornes et lesscorpions qui apparaissent la nuit, ses trois lieutenants qui, successivement, seront tués en opération, la vie nomade en plein cœur du Sahara.«On m’a proposé une fois de servir dans unecaserne, pour faire des interrogatoires. Maisquand j’ai vu comment cela se passait, j’ai refusé.Moi j’étais transmetteur».D’après ses photos, il réalise donc l’épure de sonvéhicule. Puis il passe à la réalisation de la maquette.«Je ne sais pas combiende temps cela m’a pris,je n’ai pas compté,
avouetil. Mes petitsenfants la récupèreront quandje déciderai de quitter ce monde. En attendant,elle est dans une vitrine, je ne la sors jamais. Saufquand j’ai des visiteurs de marque ou des gens quecela intéresse». Et avec ses gestes précis et minutieux, Jean Nicolas replace sa maquette dans un carton pour la protéger dans les transports en commun en rentrant chez lui. Roule soigneusementses précieux croquis. Range son album photos,que viennent rejoindre au fond de sa sacoche encuir ses cahiers de formation de radio et ce livretjauni que l’on distribuait alors aux appelés, intitulé “Notice à l’usage des jeunes Français de laMétropole appelés à servir en Afrique du Nord”.« C’était pour que l’on sache comment se comporter correctement », lâchetil sobrement. n
Béatrice Gendron
2 La Voix du Combattant mai 2017
« Une pensée pour tous ceux des groupes sahariens »
Le coup de cœur de la rédaction
© PHOTOS : B. G.
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Éditorial
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N°1
823
- mar
s 20
17LA VOIX DUCOMBATTANT
LA VOIX DUCOMBATTANTLe magazine de l’Union nationale des combattants
Besoind’avenir p.3
Éditorial
Le coup de colère de la rédactionColonisation en Algérie : le sens des mots p.2
Histoire1947, le soulèvementinsurrectionnel àMadagascar p. 32
Libre proposCommémorer le 19 mars, un deni de mémoire p.12
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nn Ci-joint mon règlement par chèque à l’ordre de :LA VOIX DU COMBATTANT
nn 16 € (France et EU) – nn 26,50 € (Étranger)
Prix valables jusqu’au 31/12/2017
Premier n° paru le 13 juillet 1919Commission CPPAP :N° 1117-A-06249 - ISSN : 2104-9416Date du dernier dépôt légal :AVRIL 2017
Impression : Imaye, 96, boulevard Henri-Becquerel,53000 LavalPublicité : Mistral Media, 365, rue de Vaugirard -75015 Paris, Tél. : 01.40.02.99.00 - Fax : 01.40.02.99.01.
Reproduction des textes et des illustrations interdite sans accord préalable.
Ont collaboré à ce numéro : Pierre Antoine, Oswald Calégari, Henry Dutailly, Éric Euzen, Gérard Ferrand, Catherine Gérard, Jean-Marie Gille, Daniel Jolys, Catherine Pérel, Claude Perrier, Alain Prost, Philippe Schmitt, les cellules communication du 501e RCC et de l’Onac-VG.
Ce numéro comporte 1 encart, déclaré en Presse +,La France mutualiste.
COUVERTURE : Le mémorial du Mont-Faron.© Onac-VG.
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Le 16 mars le musée rénové du Mont Faronà Toulon a été inauguré par François Hollande. Ce haut lieu de mémoire retracel’épopée du débarquement de Provence
en août 1944 et met à l’honneur cette arméed’Afrique qui va poursuivre la libération de laFrance. Cette armée, de qui étaitelle composée, sinon d’un amalgame entre Pieds noirs,Français musulmans, tirailleurs, goumiers, évadés de France, supplétifs et autrespatriotes dont beaucoup avaient déjàcombattu avec le général Juin au seindu corps expéditionnaire français enItalie? Dans un même élan, ces troupesfrançaises unies autour d’un même but, délivrerla France, vont se retrouver 10 ans après plongées dans l’un des plus effroyables drames queseront les événements d’Algérie, qualifiés surle tard de guerre d’Algérie.Ce haut lieu de mémoire, rénové avec goût etforce moyens pédagogiques, mérite soit l’ascension de la colline soit l’emprunt du téléphérique du MontFaron qui domine Toulon.Les extérieurs ont également été remis envaleur par le ravalement de cette an cien ne citadelle qui abrite le musée et surplombe la villeet la rade. Sur demande du président FrançoisHollande en 2014, cette restauration a été réalisée par l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre, en liaison avec laDirection de la mémoire et du patrimoine desarmées. L’utilisation de moyens audiovisuels
les plus récents, enplusieurs langues, facilite la compréhensiondu déroulement de cedébarquement. Laplace des Alliés dansle dé barquement y est largement exposée etcommentée. Une muséologie des plus variées,et largement illustrée par des objets ou do cu
ments d’époque, inté ressera un large public,que ce soit le féru d’his toire ou les familles etscolaires. Un seul regret cependant : que parfois la mémoire trahisse l’histoire en jetant unvoile pudique sur l’importance du rôle de certains acteurs de cette libération notammentcelle du colonel Salan. Ce dernier, à la tête du6e régiment de Tirailleurs sénégalais a joué unrôle déterminant en évitant plusieurs jours d’occupation supplémentaires à la ville de Toulonpar un raid de contournement des plus audacieux…Nombre de soldats de l’armée d’Afrique, « ve nus des colonies pour sauver la Patrie » commel’indique leur chant, seront d’ailleurs sauvagement assassinés de 1954 à 1964 alors qu’ilsconservaient leur fidélité au drapeau français.Nous ne les oublions pas.
Ce haut lieu de mémoire retrace l’épopée du débarquement de Provence en août 1944 et met à l’honneur cette armée
d’Afrique qui va poursuivre la libération de la France.
Le mot du président par Pierre Saint-MacaryLa Voix du Combattant18, rue Vézelay 75008 ParisTél. : 01.53.89.04.28Fax : 01.53.89.04.29.
Directeur de la publication :Pierre SaintMacary
Rédactrice en chef : Béatrice GendronLa Voix du Combattant est éditée parl’Union Nationale des Combattants. Président général de l’UNC : Pierre SaintMacary. Association reconnue d’utilité publique par décret du 20 mai 1920. Siège social : 18, rue Vézelay 75008 Paris.Mise en page : Patricia ChibaneComité de rédaction : Pierre Antoine, Alain Guth, Dominique Musset, Georges Lebel, Pierre SaintMacary, Gérard BeaumontSenn, Henri Chemin,Gérard Colliot, Henry Dutailly, Éric Euzen, Philippe Schmitt.
Merci à l’armée d’Afrique
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Inauguré par le président de la République le 16 mars dernier, le mémorial rénové du MontFaron (83) a rouvert ses portes au public au débutdu mois d’avril. C’est l’occasion de poursuivre le cycle de présentations
des hauts lieux de la mémoire nationale lancé par La Voix du Combattantà l’automne. Après le MontValérien (92), le mémorial du Quai Branly (75),et la prison de Montluc (69), nous proposons donc à nos lecteurs une découverte de ce site, qui surplombe la rade de Toulon et honore la mémoire detous les combattants de la Bataille de Provence. Des acteurs multiples,puisque contrairement à l’opération Overlord en Normandie menée principalement par les Alliés, les forces françaises (libres et de l’intérieur) ont largement contribué à la bataille de Provence. C’est l’armée B du général deLattre de Tassigny qui a libéré les villes de Toulon et de Marseille.Pour la première fois depuis la Première Guerre mondiale, dans la Marne,le sol français a rendu le corps d’un soldat russe malheureusement nonidentifié mais dont on sait qu’il a combattu au sein de la 3e brigade spéciale d’infanterie russe, aux ordres du général Marouchevski, qui a livréde violents combats lors de la Bataille du Chemin des Dames. Ce soldatinconnu a été inhumé le 22 mars dans la nécropole militaire russe de
SaintHilaireleGrand (51) à l’issue d’uneémouvante cérémonie qui s’est tenueà la chapelle orthodoxe édifiée par l’Association du souvenir du corps expéditionnaire russe en France, affiliée à l’UNC.Et La Voix du Combattant revient, cemoisci, sur les suites de la Bataille duChemin des Dames, à travers les mutineries dans les troupes françaises quiont suivi le désastre de l’offensive Nivelle.Enfin, à l’occasion d’un exercice mené courant mars sur les bords dela Seine, le 13e régiment du Génie (Valdahon) et le 92e régiment d’Infanterie (ClermontFerrand), tous deux rattachés à la 2e brigade blindée (IllkirchGraffenstaden), ont accueilli près de 200 enfants desécoles et centres de loisirs de la commune d’Andrésy (78). Nous avonsainsi découvert que la jeune génération et notamment ses représentantes féminines est déjà très calée en connaissance des blindés.Félicitations, mesdemoiselles !
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Sommaire
par Béatrice Gendron
© Onac-VG
© B. G.
Le mot de la rédactrice en chef
La Voix du Combattant mai 2017
N°1
825
-mai
201
7LA VOIX DUCOMBATTANTLA VOIX DUCOMBATTANT
Le magazine de l’Union nationale des combattants
Merci à l’arméed’Afrique p.3
Éditorial Le coup de cœur de la rédaction«Une pensée pour tous ceuxdes groupes sahariens» p.2
Regards sur 1914-1918Les mutineries du printemps 1917 p. 26
Opérations intérieuresPendant Sentinelle, maintenir les savoir-faire p.12
Mont-Faron : le renouveau
2 Le coup de cœur de la rédaction
«Une pensée pour tous ceux des groupes sahariens»
3 Éditorial
4 Sommaire
6 Arrêt sur images
7 Actualités
12 Opérations intérieures
14 Actu des unités
15 Éditions régionales
23 La rubrique juridique et sociale
25 Reconversion 2.0
26 Regards sur 1914-1918
Les mutineries de 1917
28 Témoignage 1939-45
Ma campagne de France en juin 1940
30 Témoignage AFN
La mort du lieutenant Senso
32 Dossier
La réouverture du Mont-Faron
35 Vie de l’UNC
38 Mémoire combattante
40 Lettres et images
42 Courrier des lecteurs
43 Jeux
© B. G.
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Un soldat russe inconnu de la PremièreGuerre mondiale, dont la dépouille avait été retrouvée à Comircy (51) en début d’année, a été inhumé à lanécropole russe de Saint-Hilaire-le-Grand(51), en présence de nombreux descendants des soldats du corps expéditionnaire russe en France.
«SaintHilaireleGrand est sa demeure éternelle. Oublié de l’histoire, sa vie s’est arrêtée ici »… Mercredi 22 mars, une cérémonie d’hommage s’est tenue à la
chapelle orthodoxe et au cimetière militaire russede SaintHilairele Grand (51). Un soldat russe in connu de la Première Guerre mondiale a été in humé en présence des autorités civiles et militai r es, des représentants de l’Ascerf (Association dusouvenir du corps expéditionnaire russe en France,affiliée à l’UNC) et des associations patriotiques.Présidée par JeanMarc Todeschini, secrétaired’État auprès du ministre de la Défense, en chargedes Anciens combattants et de la Mémoire, et enprésence d’Alexandre Orlov, ambassadeur de la Fé dération de Russie en France, la cérémonie a dé buté par un office religieux dans la petite chapelleérigée entre les deux guerres grâce à une collectede fonds lancée par l’Ascerf. Le cercueil, recouvert du drap tricolore et porté par les hommes du501e régiment de Chars de combat (501e RCC) stationné à Mourmelon (51), est ensuite sorti de l’édifice au son de la Marche funèbre de Chopin, avantd’être mis en terre au cœur de cette nécropoleoù reposent 916 corps (490 en tombes, 426 enossuaire). Les en fants présents ont alors déposé desfleurs rouges et bleues sur le bord de la tombe. Leshonneurs ont été rendus face à la garde à l’étendard et au piquet d’honneur armés par le 501eRCC.
Le premier corps de soldatrusse retrouvé sur le sol françaisLa dépouille de ce soldatinconnu a été découvertele 17 janvier dernier dansun champ de Comircy. Sile corps n’était pas identifiable au moment de la
découverte, les analyses menées par les scientifi ques médecins légistes et archéologues ont permis de déterminer avec certitude son unité d’origine russe (notamment grâce à des éléments telsque boutons de vareuse, ceinture, munitions, croixorthodoxe), ainsi que la date du décès du soldat,en avril 1917. Dans ce même champ, cinq soldatsavaient déjà été exhumés en octobre 2015. Parmieux, figuraient deux poilus qui ont pu identifiésgrâce à leur plaque. Le site est connu pour avoirabrité une ligne allemande destinée à défendrele Mont Spin. La zone a été le théâtre de violentscombats lors de l’offensive du Chemin des Dames,déclenchée le 16 avril 1917. La 3e brigade spécialed’infanterie russe, aux ordres du général Marouchevski, y a été engagée, progressant jusqu’à la3eligne de défense allemande avant d’être contrain te de décrocher faute de soutien (lire La Voix duCombattantd’avril 2017, l’article consacré au corpsexpéditionnaire russe sur le front de Champagne).Depuis la guerre, c’est la première fois que le corpsd’un soldat russe ayant pris part au premier conflitmondial est découvert sur le sol français. En effet,les sites des champs de bataille avaient déjà livrédivers objets appartenant à des combattants ducorps expéditionnaire russe, mais la mise au jourde restes humains est sans précédent.Après l’inhumation de la dépouille de ce soldatinconnu, dans le jour déclinant, les autorités ontprocédé au dépôt de gerbes au pied du monu
ment encadré par les drapeaux français et russe.« Ensemble, Russes et Français, nous croyons queces instants ôteront à jamais du cœur de nos enfantsl’envie d’entretenir ces guerres atroces», a espéréAgnès Person, maire de SaintHilaireleGrand.«Cette cérémonie est un écho lointain d’une guerrequi aurait dû se terminer il y a cent ans, mais on ditque la guerre ne se termine jamais,a déploré l’ambassadeur de la Fédération de Russie en France.Quoi qu’il en soit, l’amitié entre nos deux pays a étéscellée par le sang versé par les enfants de Russieet de France lors des deux conflits mondiaux». Unereconnaissance réaffirmée par le secrétaire d’Étataux Anciens combattants: « Ce soldat a droit à unhommage perpétuel de la France ». En face ducimetière militaire, sur un monument érigé parles soldats du 2e régiment spécial russe en 1917,on peut lire : «Enfants de France, quand l’ennemisera vaincu et quand vous pourrez librement cueillir des fleurs sur ces champs, souvenezvous denous, vos amis russes, et ap por teznous desfleurs»… «Te voilà maintenant parmi les tiens,dans cette nécropole dédiée aux combattantsdu corps expéditionnaire russe “Morts pourFrance”. Ici, votre souvenir à tous continuera à être honoré», a promis enréponse Élisabeth Obolensky, présidentede l’Ascerf. n Béatrice Gendron
© BCH Cédric -501e RCC-
Armée de Terre
Le cercueil orné du drap tricolore porté par les hommes du 501e RCC, a traversé le cimetière au son de La marche funèbre.
« Un hommage perpétuel de la France »
Actualités
La Voix du Combattant mai 2017 7
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12 La Voix du Combattant mai 2017
Opérations intérieures
Ils ont fait traverser un bras de Seineà leurs véhicules blindés, en construisant un pont flottant. Le 13e régiment du Génie a effectuéen mars dernier un exercice de navigation en déployant unmoyen léger de franchissement. L’occasion pour les sapeurs, par ailleurs déployés dans le cadre de l’opération Sentinelle en régionparisienne, de poursuivre un entraînement spécifique à leur cœur de métier.
L es premiers éléments sont arrivés avec lelever du jour, mercredi 15 mars, sur lesquais de la Seine à Andrésy (Yvelines).De puis deux jours, une section du 13e ré
gi ment du Génie stationné sur le camp du Valdahon (Doubs) mène un exercice de navigationsur un bras du fleuve. Les véhicules prennentposition, les hommes commencent à débarquer le matériel. Mission : déployer un moyenléger de franchissement (MLF), qui va permettre d’embarquer des troupes ou des véhicules blindés et de leur faire traverser unfleuve. Le principe : monter une sorte de barge,constituée de supports flottants, de travéeset de rampes d’embarquement, et l’équiper depropulseurs.« Ce type de moyen présente un triple intérêt,
résume le capitaine Guillaume, chef de section génie, qui coordonne le montage et lanavigation de ce moyen de franchissementpar ses 25 sapeurs. Le premier intérêt est d’ordre tactique : il permet de faire franchir uncours d’eau aux troupes ou aux flux logistiques avec une relative fluidité, puisqu’il permet de faire traverser environ 150 véhicules parheure. Ce dispositif est aussi assez régulièrementdéployé au profit des populations civiles, notamment dans le cas de catastrophes naturelles surle territoire national, s’il faut par exemple évacuer des biens ou des personnes. Enfin, son grandintérêt est qu’il s’agit d’un matériel qui se transporte et qui se monte facilement et rapidement,un peu comme un jeu de construction ! Une compagnie de combat du génie met en place un pontde 64 mètres en 2h30 ».… Un jeu de construction qui nécessite quandmême un certain niveau de savoirfaire, et deforce physique, vu le poids des éléments composant le dispositif ! Et qui exige également enamont l’intervention d’un groupe spécialiséenrichi de plongeurs, qui va reconnaître le terrain pour trouver le meilleur point de franchissement, comme pour toute ouverture d’itinéraire : il s’agit ici d’apprécier l’état des bergeset d’évaluer notamment la profondeur ducours d’eau. Cet exercice est donc pour le régiment l’occasion idéale pour entraîner sessapeurs à une manœuvre « que les plus jeunesd’entre eux n’ont effectuée qu’une fois, lorsde leur formation d’application génie », poursuit le capitaine. Les sapeurs ont ainsi mis à
profit leur déploiement en région parisiennedans le cadre de l’opération Sentinelle (protection du territoire national) pour tester leursavoirfaire sur un bras de la Seine qui n’est pasouvert à la circulation fluviale civile.
Mettre à profit Sentinelle pour maintenir leniveau opérationnelEn ce mois de mars en effet, les “sapeurs deLeclerc” le 13e RG est un des régiments historiques de la 2e brigade blindée, héritière dela 2e division blindée arment un mandat Sentinelle déployé sur la région parisienne. Maispas question pour autant de relâcher les effortssur l’entraînement spécifique au cœur de mé tier. L’exercice mené par le capitaine Guillaumerépond à une volonté forte du commandement.« Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre notre niveau opérationnel, car c’est notreassurancevie, martèle le général Nicolas Casa
Exercice de navigation avec le 13e RG
Maintenir les savoir-faire
Le montage du moyen de franchissement,un jeu de construction qui nécessite del’ordre, de la rigueur, et de la forcephysique !
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nova, commandant la 2e brigade blindée stationnée à IllkirchGraffenstaden (67). Aujour d’hui, en termes de maintien des savoirfaire,je ne fais pas de différence entre une projectionsur le territoire national dans le cadre de l’opération Sentinelle et une projection sur un théâtre extérieur. Ça n’est pas parce que l’armée deTerre assure la mission Sentinelle qu’elle va sedéclasser. Les régiments de la brigade ont pourmission d’organiser régulièrement des entraînements qui sont injectés dans la programmation, y compris lors des déploiements Sentinelle qui peuvent au contraire leur offrir desopportunités qu’il faut savoir saisir ».C’est ainsi par exemple que pour le 13e RG,l’exercice de navigation sur la Seine a aussipermis de travailler la coopération avec lescirculateurs du 121e régiment du Train stationné à Montlhéry (Essonne) : « Sur les théâtres, en opération, ce sont les hommes du Trainqui prennent en compte les convois de véhiculesjusqu’à la zone d’embarquement. Il est doncnécessaire que vous travailliez ensemble vosprocédures », rappelle le colonel JeanFrédéricLenoble, chef de corps du 13, à ses hommes,lors du debriefing qui a suivi la manœuvred’embarquement. «Aujourd’hui, surtout depuisl’adaptation du dispositif en patrouillesmobiles, Sentinelle fonctionne exactementcomme une Opex. Pour les hommes, il y a destemps de patrouille, des temps de repos, etdes temps d’entraînement qu’il faut mettre àprofit, comme en Opex », précise le lieutenantCéline, officier communication du 13e RG…avant de mettre ellemême en application lessavoirfaire spécifiques à son cœur de métier.Et de filer présenter sommairement l’arme dugénie aux enfants des écoles présents pourassister à l’exercice (lire encadré) : « Mais si,vous connaissez… Les démineurs, vous en avezdéjà vu à la télé, non ? Et bien aujourd’hui, onne va pas déminer, mais on va faire traverserle fleuve à des véhicules qui ne peuvent pasaller dans l’eau ! » n Béatrice Gendron
© B.G.
13La Voix du Combattant mai 2017
Opérations intérieures
Sur l’eau, les sapeurs de Leclerc travaillent les actesréflexes de cette navigation spéciale.
« Ça a drôlementchangé, les chars ! »« Celuilà c’est moi qui vais leconduire». Fiby, 9 ans, avec sesnattes et ses tâches de rousseur, estcatégorique. Le PVP (petit véhiculeprotégé) lui paraît tout à fait adaptéà son petit gabarit… En marge deson entraînement, le 13e RG a ac cueilli toute la journée les enfantsdes écoles et centres de loisirs d’Andrésy sur les quais de la Seine. Uneopération destinée à renforcer le lienarméenation qui a bien sûr rencontré un grand succès auprès des plus jeunes, mais aussi de leurs accompagnateurs ! Au programme de cette matinée pas comme les autres : présentation synthétique de l’arme du génie parle lieutenant Céline, offficier communication du 13e RG, et découverte d’un VBCI (véhicule blindé decombat d’infanterie) du 92erégiment d’infanterie, stationné à ClermontFerrand (63), égalementrattaché à la 2e BB, et dont un détachement est lui aussi en mission Sentinelle en région parisienne.Sont également présentés un PVP et un VAB (véhicule de l’avantblindé) du 13e RG. Sans surprise,c’est le VBCI qui a remporté tous les suffrages. « Devant vous, vous avez notre plus gros et plus beaubébé, lance l’adjudantchef Philippe. Il fait 31 tonnes, peut aller jusqu’à 100km/h, et il a un canon.Alors maintenant on arrête les explications, parce que je sais très bien que ce que vous voulez, c’estmonter dedans. On y va, mais je vous préviens : on ne court pas, on ne crie pas, et on fait tout ce queje dis !» Matés mais néanmoins très excités, les enfants ont donc découvert « le gros bébé » de l’adjudantchef. « C’était vraiment trop bien ! Moi ce que je préfère, c’est le canon », lâche Baptiste, neufans. Si le canon a laissé Tiago relativement indifférent, c’est une autre partie de ce véhicule bardéde connexions et d’électronique qui l’a fasciné : « Vous avez vu tout ce qu’il y a sur le tableau de bord?»Kaëla, dix ans, est elle aussi enthousiaste : « Quand on nous a dit qu’on allait voir un exercice militaire, je n’aurais jamais cru que je pourrais monter dans un véhicule. On a vu la cabine de pilotage,et on a même pu monter par en haut pour voir comment on fait pour tirer ! » Quant à Manon, elleapprécie à sa juste valeur l’évolution technique que représente ce fleuron du combat débarqué del’armée de Terre : « J’avais déjà vu des véhicules militaires parce qu’une fois je suis allée en vacancessur les plages du Débarquement. Là je suis montée tout en haut dans la tourelle et j’ai vu plein de chosesintéressantes… Ben dis donc, ça a drôlement changé, les chars ! » Loin de ces considérations technologiques, de leur côté, les sapeurs de Leclerc ont su, eux aussi, susciter des vocations, lors de la manœuvre d’embarquement du PVP sur le MLF : « Ooooh, regarde, ils ont même le droit de mettre les piedsdans l’eau avec leurs chaussures ! », lâche Louise, une pointe d’envie dans la voix… B.G.
Une fois le moyen léger de franchissementdéployé, le véhicule peut embarquer. Les enfants de CM1 et CM2 des écoles d’Andrésy
s’apprêtent à découvrir le VBCI du 92e RI présentépar l’adjudant-chef
Philippe.
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Dossier
Après 18 mois de fermeture pour travaux de rénovation, le mémorial duMont-Faron (Var) a rouvert ses portes au public au début du mois d’avril.Conformément à la volonté de FrançoisHollande, alors président de laRépublique, il est devenu le mémorial de tous les combattants de la bataille de Provence.
Rendre hommage à tous les combattants,qu’ils soient Français libres, soldatsvenus d’Afrique, résistants, évadés deFrance, volontaires du Pacifique et des
Antilles, ou encore soldats alliés… Le mémorial du MontFaron, qui surplombe la rade deToulon (Var), est consacré au souvenir dudébarquement allié du 15 août 1944 et à lalibération de la Provence. Inauguré en 1964 parle général de Gaulle, pour marquer les 20 ansdu débarquement de Provence (lire encadré),l’établissement vient de subir une cure de jouvence et ne se consacre plus uniquement àpromouvoir la mémoire des combattants del’armée B du général de Lattre de Tassigny.La volonté en avait été exprimée par FrançoisHollande en 2014, à l’occasion du 70e anniversaire du débarquement de Provence.
Une nouvelle muséographieAprès 18 mois de fermeture et un an de travaux auxquels ont participé près de 130 entreprises, c’est donc un mémorial tout neuf qui aouvert ses portes au public, révélant une muséographie totalement repensée, sur plus de 600 m2
de surface d’exposition, présentant plus de200objets personnels et de nombreux supportsmultimédias. La visite s’effectue désormaisautour de quatre thématiques, dont la premièreest consacrée aux préparatifs du débarquementdu 15 août. A travers sept salles et sur 171 m2,qui abritent de nombreux objets personnels ettémoignages, la diversité des forces de la Libération et de la Résistance est mise en avant. «Lediscours historique s’attache au respect desmémoires afin de faire prendre conscience quecet effort a été assuré majoritairement par lesAlliés, les Américains en particuliers, et de souligner le rôle essentiel tenu par les forces françaises, qu’il s’agisse de l’armée B ou des résistantsde l’intérieur », présente l’équipe du mémorial.La visite se poursuit à travers un 2e espace,consacré plus particulièrement au débarquement en luimême.
L’histoire du mémorialDès 1958, la Tour Beaumont, ancien fortin militairedestiné à la surveillance de l’arrièrepays, au sommet du MontFaron, qui culmine à 530 mètresd’altitude audessus de la rade de Toulon, estaménagée en musée des Libérateurs de Toulonautour de deux figures historiques de la région :Napoléon Bonaparte et le général de Lattre de Tassigny, commandant de l’armée B. Inauguré en1959, pour la mise en service du téléphérique, celieu est confié pendant 32 ans au Centre culturelet touristique du Faron, association placée sousla présidence du général Magnan, commandanten 1944 de la 9e DIC (division d’infanterie coloniale) qui libéra Toulon.C’est en 1963 que Jean Sainteny, ministre desAnciens combattants du général de Gaulle, propose la rade de Toulon comme site devant accueillir le futur mémorial. La prise de Toulon a en effeteu une importance capitale pour la libération dela Provence (lire en page 34). « Bien qu’isolé, leMontFaron a d’abord séduit par sa situation prestigieuse et l’étendue de son panorama. Mais ils’agissait aussi d’un lieu de mémoire puisqu’il futle théâtre de combats, notamment ceux menés parle bataillon de choc les 21 et 22 août 1944 », rappellent les services de l’OnacVG. Ce sont leslocaux de la Tour Beaumont que va utiliser l’architecte Pascalet, en y appuyant une série de bâtiments bas. L’ensemble est inauguré le 15 août1964, pour le 20e anniversaire du débarquementde Provence, par le général de Gaulle. Qui échapped’ailleurs à un attentat de l’OAS à cette occasion :une bombe a été placée dans une jarre près del’entrée, mais elle n’a pas explosé et a été découverte après le passage présidentiel.Le mémorial est alors celui du débarquement de Provence, dédié aux combattants de l’armée B commandée par le général de Lattre de Tassigny. Il le restera jusqu’en 2014, lorsque François Hollande, alorsprésident de la République, décide d’en faire un lieude mémoire dédié à tous les combattants de la Bataillede Provence. B.G.
Réouverture du mémorial du Mont-Faron au public
En mémoire de la bataille de Provence
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Dossier
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Un film didactique d’une dizaine de minutes permet de mieux appréhender les enjeux et les faitsmilitaires qui ont contribué à la libération de laProvence. La 3e thématique, largement enrichie parla présentation de la presse de l’époque, s’attardesur la liesse populaire qui s’est emparée des villeslibérées, mais aussi sur la poursuite des combats:l’armée B poursuit son mouvement en remontant le couloir rodhanien, s’illustre à Colmar, franchit le Rhin puis le Danube, faisant de son chef, legénéral de Lattre de Tassigny, l’un des signatairesde l’acte de capitulation de l’Allemagne nazie. Ledernier espace évoque la dimension mémorielledu site, autour notamment d’un espace pédagogique dédié, « qui permettra d’expliquer auxcitoyens de demain ce que furent les sacrifices etles valeurs des soldats de la Libération ».
Un site destiné à transmettre la mémoire nationaleLe 16 mars dernier, François Hollande a inauguréle mémorial rénové. Les élèves du lycée Bonaparte de Toulon ont lu le poème Liberté, de RenéChar, ainsi qu’un texte d’une élève de l’école defilles du boulevard de Strasbourg de Toulon racontant la libération en 1944, avant que le Chœur del’armée française entonne le Chant des Africains.À l’issue de son discours, le chef de l’Etat aéchangé avec les vétérans du débarquement enProvence à qui il a exprimé la reconnaissance dela France. Quelques jours auparavant, l’OnacVG(Office national des anciens combattants et victimes de guerre) avait invité les représentantslocaux et nationaux du monde combattant etdes associations patriotiques à visiter le site
rénové, avant de rouvrir ses portes au public etaux scolaires le 3 avril.Le mémorial du MontFaron fait partie des neufhauts lieux de la mémoire nationale, propriétésdu ministère de la Défense et dont l’entretien etla valorisation sont assurés par l’OnacVG. Cesneuf sites rappellent la mémoire des différentsconflits dans lesquelles la France a été engagéeau cours du XXe siècle. Il s’agit, pour la PremièreGuerre mondiale, de la nécropole nationale deNotreDame de Lorette (PasdeCalais), de cellede FleurydevantDouaumont et de la Tranchéedes Baïonnettes (Meuse) ; pour la Seconde Guerremondiale, de l’ancien camp de concentration deNatzweilerStruthof (BasRhin), du mémorial desmartyrs de la Déportation (Paris IVe), du mémorial du MontValérien (HautsdeSeine), de la prison de Montluc (Rhône) et du mémorial du MontFaron (Var) ; pour la guerre d’Indochine, dumémorial des guerres d’Indochine à Fréjus (Var);et pour la guerre d’Algérie, du mémorial nationalde la guerre d’Algérie et des combats du Marocet de la Tunisie (Paris VIIe). n Béatrice Gendron
© Onac-VG
Infos pratiques• Horaires d’ouverture : du 1er novembre au 31 mars de 10h à 12h30 et de 13h15 à 16h45,du 1er avril au 30 juin de 10h à 12h15 et de 13h15 à 18h45, du 1er juillet au 31 août de 10hà 18h45, du 1er septembre au 31 octobre de 10h à 12h30 et de 13h15 à 18h45.• Accès : par la route principale du MontFaron jusqu’au sommet qui offre un panorama exceptionnel sur les côtes varoises, ou par téléphérique. • Tarifs : tarif plein : 5€ ; tarif réduit : 2€ étudiants, demandeurs d’emploi, enseignants ; gratuitpour les ressortissants de l’OnacVG, personnels défense, enfants de 10 ans.
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