varicelle - world health organization...le virus varicelle-zona provoque à la fois la varicelle par...

15
Varicelle Varicelle Dernière mise à jour le 5 septembre 2018 Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination

Upload: others

Post on 03-Feb-2020

4 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination1

Varicelle

VaricelleDernière mise à jour le 5 septembre 2018

Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination

OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination3

Varicelle

Le virus varicelle-zona provoque à la fois la varicelle par infection primaire et un herpès zoster (HZ ou zona) par réactivation endogène après la période de latence. Le virus varicelle-zona circule dans le monde entier. L’acquisition de l’infection a tendance à être à un âge plus jeune dans les pays tempérés (> 90 % d’individus infectés avant l’adolescence en l’absence de programmes de vaccination), à rapport à une répartition plus âgée dans les pays tropicaux. La varicelle montre une prédominance au cours des mois d’hiver/printemps ou des mois frais/secs et peut se manifester sous la forme de grandes épidémies tous les 2 à 5 ans. Le virus varicelle-zona est très contagieux avec des taux d’attaque secondaire des cas de varicelle allant de 61–100 %. Le virus se propage de personne à personne, principalement par l’inhalation d’aérosols de fluide vésiculaire de lésions cutanées, par contact direct avec l’éruption cutanée et éventuellement par les sécrétions des voies respiratoires infectées. Sans vaccination, presque tous les individus se retrouvent infectés par une forme sauvage de varicelle à l’âge adulte. La période d’incubation pour la varicelle,

à partir du moment où le contact a eu lieu jusqu’à l’apparition de l’éruption cutanée est généralement de 14 à 16 jours, avec des cas pouvant aller de 10 à 21 jours. Un prodrome de fièvre, malaise et anorexie peut précéder l’éruption cutanée de plusieurs jours. L’éruption cutanée se compose de nouvelles zones de lésions cutanées qui évoluent sur cinq à sept jours, passant de macules, à des papules, des vésicules prurigineuses puis des croûtes et les personnes non vaccinées souffrant typiquement d’environ 300 lésions. Le virus varicelle-zona peut être transmis un à deux jours avant l’apparition de l’éruption cutanée et jusqu’à ce que des croûtes se soient formées à l’emplacement des lésions. La varicelle est généralement auto-limitée, provoquant rarement des complications graves telles que la pneumonie, l’ataxie cérébelleuse, l’encéphalite, les affections hémorragiques et la surinfection bactérienne des lésions cutanées. Bien qu’une maladie grave avec infection des organes viscéraux soit plus fréquente chez les personnes immunodéprimées, le plus grand nombre de décès dus à la varicelle survient chez les enfants en bonne santé

CARACTÉRISTIQUES DE LA MALADIE ET DU VACCIN

Surveillance de l’herpès zosterENCADRÉ

1La surveillance de l’herpès zoster (HZ) est complément facultatif à la surveillance de la varicelle dans les pays ayant mis en place un programme national de vaccination contre la varicelle ou un programme de vaccination contre l’herpès zoster. Dans les pays dotés d’un programme de vaccination contre l’herpès zoster, l’objectif principal de la surveillance de l’herpès zoster est de surveiller les changements quant au fardeau et à l’épidémiologie de l’herpès zoster et de surveiller l’efficacité et l’impact de la vaccination contre l’herpès zoster. Dans les pays ayant introduit le vaccin contre la varicelle, mais pas celui contre l’herpès zoster, l’objectif principal de surveillance de l’herpès zoster est de comprendre l’impact du vaccin contre la varicelle sur l’épidémiologie de l’herpès zoster. Les pays disposant de ressources suffisantes peuvent envisager d’appliquer la surveillance de l’herpès zoster ou encore, la réalisation d’études spécifiques pour en comprendre impact. De plus, les pays envisageant d’introduire les vaccins contre l’herpès zoster à l’avenir devraient envisager d’appliquer la surveillance de l’herpès zoster dans le but d’éclairer les décisions en matière de politique vaccinale.

Ce document ne peut être considéré comme un guide sur la manière d’appliquer la surveillance de l’herpès zoster. Certains États membres appliquent la surveillance de l’herpès zoster, et les conseils, quant à la définition des cas potentiels et aux approches de surveillance, peuvent être trouvés auprès d’autres sources (3) (4) (5) (6).

Varicelle4

JUSTIFICATION ET OBJECTIFS DES PROGRAMMES DE SURVEILLANCE DE LA VARICELLE

Les objectifs de la surveillance de la varicelle sont les suivants :

h dans les pays où le vaccin antivaricelle n’a pas été introduit, informer sur l’introduction potentielle en fournissant des données sur l’épidémiologie et la charge de la varicelle

h dans les pays où le vaccin a été introduit, surveiller les changements quant à la charge et l’épidémiologie de la varicelle et surveiller l’efficacité et l’impact de la vaccination contre la varicelle.

dans la mesure où la varicelle est devenue une infection des plus communes. Les groupes à haut risque quant à la contraction de maladies plus graves et de complications de l’infection primaire au virus varicelle-zona sont les nourrissons de < 1 an, les femmes enceintes, les adultes et les personnes immunodéprimées.

L’infection latente par le virus varicelle-zona peut se réactiver plus tard au cours de la vie et entraîner un herpès zoster, une éruption cutanée vésiculeuse habituellement en lien avec un dermatome unique accompagné de douleurs radiculaires qui peuvent durer entre deux et quatre semaines. Un herpès zoster actif peut transmettre le virus varicelle-zona aux personnes, entrainant la varicelle. Une conséquence commune et souvent invalidante de l’herpès zoster est la névralgie post-herpétique, une douleur persistante

pendant des mois, voire des années, après la disparition de l’éruption cutanée.

Les vaccins antivaricelleux sont des vaccins composés de virus varicelle-zona vivants atténués, administrés selon un schéma d’une ou deux doses. L’administration d’une seule dose s’est révélée être efficace à environ 80 % contre toutes les formes sévères de maladies liées à la varicelle alors que l’efficacité était plus importante comme les maladies graves. Un schéma avec administration de deux doses est efficace à plus de 92 % (1). Après l’introduction du vaccin, mais avant d’atteindre un taux de couverture de 80 %, la modélisation a prédit un risque théorique d’un changement dans l’incidence de la varicelle primaire à un âge plus avancé, moment auquel la maladie est généralement plus grave (2).

OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination5

Varicelle

La surveillance recommandée dépend du statut d’introduction du vaccin et des objectifs du programme.

SURVEILLANCE MINIMALE

Une surveillance minimale est collective, passive, infranationale (district, province), axée sur l’établissement de santé et sans confirmation en laboratoire. Un pays peut choisir de mettre en place ce type de surveillance à l’échelle nationale, mais la charge de la surveillance peut être importante compte tenu du caractère commun de la varicelle avant l’introduction du vaccin. La surveillance en établissement sous-estimera également la charge totale de la varicelle car de nombreux cas ne sollicitent pas de soins de santé. Au minimum, recueillir le groupe d’âge des cas pour la surveillance globale. De plus, la collecte de données sur les maladies graves, comme les hospitalisations et les décès, peut fournir des données complémentaires utiles sur la charge. Ce type de surveillance est fréquemment mis en place avant l’introduction du vaccin, dans la mesure où l’absence de vaccin peut être synonyme de charge de morbidité importante et que la riposte aux épidémies est limitée. Ce type de surveillance est aussi possible après l’introduction du vaccin, bien que cela limite le nombre d’informations recueillies visant à informer le programme.

SURVEILLANCE RENFORCÉE

La surveillance renforcée peut être soit :

h Basée sur des cas, à l’échelle nationale, passive, avec ou sans confirmation en laboratoire et avec informations complémentaires recueillies sur les cas, par exemple, l’état vaccinal. Ce type de surveillance est généralement idéal dans les milieux où le vaccin a déjà été introduit et où il y a déjà des éléments de preuve de l’impact substantiel du vaccin avec une diminution de l’incidence de la varicelle.

h Basée sur des cas, auprès des sites sentinelles, passive ou active, avec ou sans confirmation en laboratoire et avec informations complémentaires recueillies sur les cas, par exemple, l’état vaccinal. Pour la surveillance de la varicelle, les sites sentinelles ne devraient pas se limiter aux établissements de santé, dans la mesure où une grande proportion des cas ne se présenteraient pas aux établissements de santé. Les sites sentinelles pourraient être définis comme des cliniques externes ou des cabinets pédiatriques, des bureaux, des écoles, des garderies, etc. Les objectifs de la surveillance détermineront les groupes d’âge et les sites choisis. Certains pays ont choisi de se concentrer sur les groupes d’âge ou seulement sur les cas graves (comme les adultes, qui ont une incidence plus faible et une gravité plus élevée de la maladie). Il peut être nécessaire de choisir un grand nombre de sites pour collecter suffisamment de données sur les cas afin d’informer correctement le programme, en raison de la rareté de la maladie suite à la mise en place du vaccin.

TYPES DE SURVEILLANCE RECOMMANDÉE

Varicelle6

DÉFINITIONS ET CLASSIFICATION FINALE DES CAS

DÉFINITION DE CAS SUSPECTÉ POUR LA RECHERCHE DE CAS

Apparition brutale d’une éruption cutanée maculopapuleuse généralisée avec présence concomitante de papules, vésicules, pustules ou croûtes qui apparaissent sur le tronc et le visage et avant de se propager aux extrémités, sans autre cause apparente.

Dans les pays qui ont atteint une couverture vaccinale élevée contre la varicelle depuis quelques années, la définition de cas suspect devrait être modifiée pour prendre en compte la modification de la varicelle chez une personne vaccinée (voir Autres définitions ci-après).

CLASSIFICATION FINALE DE CAS

Confirmé en laboratoire. Un cas suspect avec confirmation en laboratoire d’une infection aiguë au virus varicelle-zona grâce à l’une des méthodes suivantes :

h détection de l’ADN du virus varicelle-zona (à l’aide de la réaction en chaîne à la polymérase (PCR)

h détection directe de l’antigène du virus varicelle-zona dans un échantillon clinique approprié (par exemple, les essais d’immunofluorescence directe)

h isolement grâce à la culture virale*

h séroconversion* ou augmentation significative (multiplication par quatre ou plus) suite à tout essai sérologique validé sur le titre IgG du virus varicelle-zona avec un sérum aigu et convalescent.

*Ces méthodes de laboratoire ne sont pas couramment utilisées en raison des contraintes logistiques de prélèvement des échantillons et des retards quant à la réception des résultats (voir la section Tests de laboratoire, ci-dessous).

Cas confirmé épidémiologiquement lié. Un cas suspect ayant un lien épidémiologique avec un cas confirmé en laboratoire, un autre cas confirmé par lien épidémiologique, ou un autre cas cliniquement compatible de virus varicelle-zona. Le lien

épidémiologique nécessite un contact entre deux personnes selon un mode plausible de transmission lorsque :

h un des deux est susceptible d’être infectieux (un à deux jours avant l’apparition de l’éruption cutanée jusqu’à ce que les lésions aient formé une croûte)

ET

h l’autre développe la maladie 10 à 21 jours après le contact (la période d’incubation).

Cas cliniquement compatible. Un cas qui répond à la définition de cas suspect, qui n’est pas confirmé en laboratoire et n’est pas épidémiologiquement lié à un autre cas cliniquement compatible ou confirmé.

AUTRES DÉFINITIONS

Varicelle associée au vaccin. Une éruption cutanée de type varicelle chez une personne vaccinée 5 à 42 jours avant le début de l’éruption, ou l’isolement du virus de type vaccinal de l’éruption qui se produit pendant cet intervalle après la vaccination. Ces cas devraient donner lieu à la même réponse de santé publique comme la varicelle de type sauvage, car ceux-ci sont infectieux et peuvent se propager, en particulier chez les personnes immunodéprimées. A noter que dans les premières années après l’introduction du vaccin, lorsque l’incidence de la varicelle reste élevée, la plupart des cas d’éruption cutanée de type varicelle chez les personnes récemment vaccinées seront toujours dues à la varicelle de type sauvage.

Varicelle modifiée chez une personne vaccinée. La varicelle modifiée, également connue sous le nom de varicelle résistante, est due au virus de la varicelle de type sauvage qui se manifeste chez les personnes vaccinées (> 42 jours après la vaccination). La varicelle modifiée est généralement bénigne, avec < 50 lésions, peu ou pas de fièvre, et une durée plus courte en ce qui concerne l’éruption cutanée. L’éruption cutanée peut être atypique en apparence avec prédominance de lésions maculopapuleuses et moins de vésicules. La varicelle modifiée est contagieuse, bien qu’elle le soit moins que la varicelle chez les personnes non vaccinées.

OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination7

Varicelle

Les enquêtes de cas individuels ne sont pas systématiquement menées si la surveillance globale est en place, et les données se limitent généralement à l’âge du cas et au statut de vaccination (si possible). Si la surveillance des cas est en place, des renseignements complémentaires sur les dossiers peuvent être collectés, comme la gravité de la maladie en s’appuyant sur le nombre de lésions, les facteurs de risques de maladie grave, les complications, le statut vaccinal, le statut

de la grossesse des femmes et les résultats. Bien qu’il soit impossible de mener une enquête sur chaque cas de varicelle dans tous les contextes, des études sont menées dans certaines circonstances précises, comme en cas de décès associé à la varicelle, un cas présentant des complications sévères, des épidémies au sein de populations à la couverture vaccinale élevée contre la varicelle et les épidémies entraînant l’exposition des personnes à haut risque (y compris le personnel de santé).

ÉTUDE DE CAS

Syndrome de varicelle congénitale ENCADRÉ

2

Le syndrome de varicelle congénitale (CVS) est une maladie rare qui résulte de l’infection par le virus varicelle-zona chez la femme enceinte qui est alors infectée au cours des 20 premières semaines de grossesse (< 2 % de femmes enceintes infectées par le virus varicelle-zona) (7). Les nouveau-nés touchés peuvent naître avec un faible poids de naissance, avoir des cicatrices, une malformation des membres, des anomalies neurologiques et la cataracte ou encore d’autres anomalies oculaires. Les anomalies de la peau ne ressemblent pas à l’éruption cutanée typique de la varicelle, et les nouveau-nés touchés par le syndrome de varicelle congénitale ne répondraient pas aux critères de surveillance de la varicelle dont les critères de détection sont décrits dans ce chapitre. L’administration d’immunoglobulines pour lutter contre le virus varicello-zonateux est recommandée pour les femmes enceintes non immunisées dès que possible après l’exposition au virus varicelle-zona. En plus de prévenir le risque de varicelle grave chez la femme, il pourrait diminuer la virémie et la transmission au fœtus. Les femmes infectées au cours des 20 premières semaines de grossesse devraient être suivies jusqu’à l’accouchement.

Varicelle8

COLLECTE DES ÉCHANTILLONS

Le diagnostic de la varicelle est généralement réalisé cliniquement par la présentation des caractéristiques cliniques de l’éruption cutanée avec fièvre. Si un pays choisit d’effectuer des tests de laboratoire, plusieurs types d’échantillons peuvent être collectés.

h Les lésions cutanées sont les échantillons de prédilection, qui sont collectés en grattant une vésicule (de préférence une vésicule remplie de fluide frais) avec une aiguille stérile et en frottant la base de la lésion avec un tampon stérile en polyester assez vigoureusement pour s’assurer que les cellules épithéliales soient recueillies. Ne pas utiliser de tampons en coton.

h Si l’éruption cutanée se compose seulement de macules ou papules, gratter la lésion (avec le bord d’une lame de microscope de verre, par exemple), tamponner la lésion abrasée avec un tampon de polyester puis utiliser le même tampon pour recueillir n’importe quel matériel s’étant accumulé sur l’objet utilisé pour gratter la lésion. Si un test d’immunofluorescence directe sera réalisé, prendre soin d’éviter de contaminer l’échantillon de sang, dans la mesure où des anticorps sériques peuvent interférer avec l’agglutination de l’anticorps de détection par fluorescence et provoquer un faux résultat négatif. Les tampons peuvent servir pour la réaction de polymérisation en chaîne, l’immunofluorescence directe ou la culture virale. Les tampons pour la PCR devraient être transportés secs ou en milieu de transport universel pour la culture. Une culture virale réussie dépend de l’inoculation de l’échantillon en culture tissulaire, immédiatement après le prélèvement.

h Les croûtes des lésions cutanées sont d’excellents échantillons pour le test de réaction de polymérisation en chaîne, mais ce n’est pas le cas pour l’immunofluorescence ou la culture. À des fins de collecte, les croûtes doivent être détachées de la peau, placées dans un tube vide et transportées sèches.

Les tampons et les croûtes devraient être transportés à température ambiante et être transférés au laboratoire dès que possible.

Si le test d’anticorps IgG appariés est souhaité et possible, un échantillon de sang prélevé par ponction veineuse peut être recueilli et envoyé au laboratoire pour les essais. Les tubes de prélèvement sanguin peuvent être similaires à ceux pour le sérum ou le plasma. Les échantillons de sérum et de plasma peuvent être conservés pendant cinq jours entre 2 et 8°C ou quatre semaines à -20°C. Un échantillon aigu devrait être prélevé dans les premiers jours de la maladie, et l’échantillon convalescent devrait être prélevé au moins trois semaines plus tard.

Pour la varicelle aiguë, des prélèvements dans la gorge et les joues et des échantillons de salive sont presque aussi fiables que les échantillons de lésion de la peau et les croûtes. Cependant, il s’agit d’échantillons beaucoup moins fiables pour confirmer les cas d’herpès zoster. D’autres échantillons, tels que le sang périphérique, le plasma et l’urine ne sont pas recommandés, car ils contiennent rarement le virus détectable même dans les cas qui ont été confirmés avec des échantillons de lésions de la peau. Pour les présentations concernant les complications (comme la pneumonie ou l’encéphalite) ou les décès, d’autres types d’échantillons, comme les lavages bronchiques, le liquide céphalorachidien ou les tissus biopsiés, peuvent être recueillis. Dans la mesure où ceux-ci sont considérés comme des sources secondaires, les méthodes ne sont pas décrites ici, mais les informations sont disponibles auprès d’autres sources (8).

OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination9

Varicelle

TESTS DE LABORATOIRE

La confirmation en laboratoire n’est pas systématiquement recommandée dans le cadre d’un système de surveillance standard minimal, étant donné que la définition des cas suspects est spécifique au contexte qui précédait l’introduction du vaccin. Toutefois, concernant les populations ayant une couverture vaccinale élevée et des taux de morbidité faibles, les tests de laboratoire sont importants pour le diagnostic de la varicelle modifiée par le vaccin. Concernant la varicelle modifiée chez les personnes vaccinées, l’éruption cutanée se limite souvent à quelques lésions, habituellement maculopapuleuses, avec peu ou pas de symptômes secondaires. Il est difficile de dresser un diagnostic basé sur des données cliniques seules, c’est pourquoi des tests de laboratoire peuvent être requis.

Les méthodes de confirmation pour les tests en laboratoire sont les suivantes :

h La PCR pour détecter l’ADN du virus varicelle-zona est la méthode la plus fiable et sensible, et est maintenant considérée comme une méthode de choix. Les résultats faux négatifs de la PCR ont davantage tendance à se produire à partir des lésions des personnes vaccinées.

h L’immunofluorescence directe pour détecter l’antigène du virus varicelle-zona est le deuxième choix ; la sensibilité est de seulement 60 à 70 % des cas détectables par PCR (2).

Les autres méthodes pour confirmer l’infection au virus varicelle-zona qui sont moins préférables et moins couramment utilisées de nos jours, sont décrites ci-dessous.

La culture virale du virus varicelle-zona est possible, mais est insensible, longue et coûteuse, car elle nécessite des milieux spéciaux.

Des tests sérologiques peuvent être utilisés pour confirmer la maladie, mais ils sont moins fiables que la PCR ou l’immunofluorescence pour l’identification des virus. Une augmentation par quatre ou plus des titres des anticorps IgG du sérum provenant d’échantillons de phase aiguë et de convalescence du virus de la varicelle indique une infection récente par le virus varicelle-zona. Cependant, pour les personnes pour lesquelles la vaccination a produit un titre élevé d’IgG de virus varicelle-zona, il est impossible d’obtenir la multiplication nécessaire de l’échantillon de convalescence. Les tests sérologiques sont également moins utiles chez les personnes immunodéprimées qui sont moins susceptibles d’afficher une réponse immunitaire efficace.

Les tests pour l’anticorps IgM au virus varicelle-zona à l’aide de kits commerciaux ne sont pas recommandés, car les méthodes disponibles manquent de sensibilité et de spécificité.

Varicelle10

ÉLÉMENTS DE DONNÉES RECOMMANDÉS

En cas de collecte de données cumulatives, recueillir le nombre total de cas par groupe d’âge (groupes d’âge suggérés : < 1 an, 1 à 4 ans, 5 à 9 ans, 10 à 19 ans, ≥ 20 ans et plus), mois, zone géographique et, dans le cadre d’un programme national, statut vaccinal.

En cas de collecte de données axées sur les cas :

h Informations démographiques

» Nom (si la confidentialité est une préoccupation, le nom peut être omis tant qu’un identifiant unique existe)

» Identifiant unique de cas

» Date de naissance (ou âge si la date de naissance n’est pas renseignée)

» Sexe

» Lieu de résidence (ville, district et province)

h Information des rapports

» Date de notification à la santé publique

» Plus petite entité administrative (par exemple, district)

» Date de l’enquête

h Données cliniques

» Conditions médicales préexistantes (y compris grossesse, état immunodéprimé)

» Date de début de l’éruption cutanée

» Complications de la maladie (surinfection bactérienne, pneumonie causée par la varicelle, encéphalite, etc.)

» Statut de l’hospitalisation

» Gravité de la maladie (directives sur la façon de compter les lésions disponibles auprès d’autres sources) (9)

• Bénigne : moins de 50 lésions (peuvent être comptées en 30 secondes)

• Moyenne : 50 à 249 lésions (certaines zones de la peau sont affectées, mais il y avait une zone saine au moins aussi grande que la main de l’enfant)

• Modérée : 250 à 499 (certaines zones de la peau sont affectées, et les zones saines n’étaient pas suffisamment grandes pour contenir la main de l’enfant sans toucher les autres lésions)

• Grave : 500 lésions ou plus (confluence des lésions à plusieurs endroits de la peau) ou toute complication comme la surinfection bactérienne, la pneumonie causée par la varicelle, l’encéphalite, l’hospitalisation ou le décès

» Issue (patient ayant survécu, décédé, statut inconnu)

» Traitement, le cas échéant

h Antécédents de vaccination contre la varicelle

» Nombre de doses de vaccin antivaricelle administrées

» Date de l’administration des doses (ou âge lors de la vaccination si le dossier vaccinal n’est pas renseigné)

h Données épidémiologiques

» Contexte de transmission (garderie, école, institution, hôpital, etc.)

» Source de transmission

• Contact avec un cas probable, un cas confirmé ou une personne souffrant d’une maladie éruptive soupçonnée d’avoir contracté la varicelle ou un herpès zoster

• Date du contact

h Méthodes de laboratoire et résultats

» Type(s) d’échantillon(s) (croûtes, fluides vésiculaires, sang, LCR)

» Date(s) de collecte de / des échantillon(s)

» Date d’envoi des échantillon(s) au laboratoire

» Date de réception des échantillon(s) par le laboratoire

» Méthode(s) de test

» Résultat(s) des tests pour chaque méthode utilisée

» Date de transmission des résultats

h Classification finale

COLLECTE, TRANSMISSION ET UTILISATION DES DONNÉES

OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination11

Varicelle

EXIGENCES ET RECOMMANDATIONS EN MATIÈRE DE SIGNALEMENT

Transmission des données cumulatives et basées sur les cas, au niveau administratif supérieur suivant, devant avoir lieu dans le respect d’un calendrier hebdomadaire ou mensuel prédéfini. En cas de surveillance accrue, il convient de rédiger des rapports à zéro dès lors qu’aucun cas n’a été détecté. Il n’existe aucun critère mondial de signalement pour la varicelle à ce jour défini par le Règlement sanitaire international (RSI) ou le formulaire de rapport conjoint OMS/UNICEF.

ANALYSES DE DONNÉES RECOMMANDÉES

h Agrégée. Nombre de cas et incidence par groupe d’âge et situation géographique (comme un district) et nombre de cas par statut vaccinal.

h À partir des cas. Nombre de cas et classification finale par groupe d’âge, taux d’incidence et autres variables d’intérêt, comme le statut vaccinal selon l’âge, la gravité de la maladie et les complications.

UTILISER LES DONNÉES POUR LA PRISE DE DÉCISIONS

Les données peuvent être utilisées pour réaliser l’une des actions suivantes :

h déterminer l’épidémiologie de la varicelle et informer l’introduction du vaccin

h suivre l’évolution de l’épidémiologie de la varicelle, comme un changement d’incidence chez les adultes

h surveiller l’impact d’un programme de vaccination, comme la diminution de l’incidence chez les enfants

h déterminer les aspects du programme de vaccination présentant des lacunes, ce qui pourrait conduire à des changements dans la politique de vaccination (stratégies de vaccination à haut risque, besoins en termes de doses additionnelles et calendrier des doses, etc.).

Un suivi régulier des indicateurs de surveillance permet d’identifier des domaines spécifiques de la surveillance et du système de signalement qu’il convient d’améliorer.

Certains indicateurs de surveillance suggérés incluent ceux présentés dans le tableau 1. Il convient de les modifier en fonction du type de surveillance menée.

INDICATEURS DE PERFORMANCE DE LA SURVEILLANCE

ATTRIBUT DE SURVEILLANCE INDICATEUR OBJECTIF

MÉTHODE DE CALCUL (NUMÉRATEUR/

DÉNOMINATEUR)COMMENTAIRES

EXHAUSTIVITÉ DES RAPPORTS

Pourcentage de sites désignés assurant la transmission des données relatives à la varicelle

≥ 80 % Nombre de sites fournissant des données sur la varicelle/Nombre de sites de signalement désignés pour la surveillance de la varicelle x 100 (pour une période donnée)

Au niveau national ou infranational, il pourrait s’agir d’unités administratives, comme les districts, ou provinces. Pour la surveillance sentinelle, il pourrait s’agir d’un certain nombre d’établissements, d’écoles, etc.

TABLEAU

1 Indicateurs de surveillance de la varicelle

Varicelle12

Le traitement de la varicelle avec des médicaments antiviraux, tels que l’acyclovir, est recommandé uniquement pour les patients atteints de varicelle généralisée et les personnes à haut risque de contracter une varicelle grave, étant donné le coût et le bénéfice clinique minime pour les personnes autrement en bonne santé. Les individus immunodéprimés et les patients souffrant de graves complications sont généralement traités avec des médicaments antiviraux par voie intraveineuse.

La transmission nosocomiale du virus varicelle-zona doit être évitée en raison de la probabilité accrue de l’exposition des patients sensibles à un risque élevé de complications. Il convient d’isoler, qu’il s’agisse de l’atmosphère ou des contacts, les patients hospitalisés pour lesquels l’infection au virus varicelle-zona est suspectée ou confirmée ; les directives sur la prévention de la transmission nosocomiale du virus varicelle-zona sont disponibles auprès des États membres de l’OMS (10) (11) (12) (13). Des précautions doivent être prises par les milieux institutionnels ou de soins de santé pour empêcher les patients de contaminer d’autres individus

par l’air ou par contact. Si un flux d’air négatif n’est pas disponible dans les chambres, les patients souffrant de varicelle devraient être isolés dans des locaux fermés, n’ayant aucun contact avec des personnes dont l’immunité n’est pas avérée.

Pour éviter la propagation, les personnes atteintes de varicelle devraient éviter de quitter la maison jusqu’à ce que leurs lésions soient sèches et aient formé des croûtes. Les malades devraient rester à la maison et ne pas se rendre au travail ou à l’école jusqu’à ce que cela se produise. Les personnes vaccinées contre la varicelle peuvent développer des lésions qui ne forment pas de croûtes (macules et papules seulement) ; les conseils de confinement pour ces personnes sont d’éviter de quitter leur domicile jusqu’à ce qu’aucune nouvelle lésion n’apparaisse sur une période de 24 heures.

La prophylaxie post-exposition avec des immunoglobulines peut être envisagée pour les contacts non immunisés à haut risque de maladie grave et de complications.

PRISE EN CHARGE DES CAS CLINIQUES

ATTRIBUT DE SURVEILLANCE INDICATEUR OBJECTIF

MÉTHODE DE CALCUL (NUMÉRATEUR/

DÉNOMINATEUR)COMMENTAIRES

DÉLAIS DE DÉCLARATION

Pourcentage de sites désignés assurant la transmission des données relatives à la varicelle à l’échelon national dans le respect des délais (selon les plannings locaux de déclaration)

≥ 80 % Nombre de sites désignés dans le pays ayant assuré la transmission des données et respecté la date limite de signalement des données relatives à la varicelle/Nombre de sites de signalement désignés dans le pays x 100

À chaque niveau, les rapports devraient être reçus à la date exigée ou avant celle-ci.

DÉLAIS D'ANALYSE

DES CAS

Pourcentage de tous les cas suspectés de varicelle qui ont fait l'objet d'une enquête adéquate initiée dans les deux jours suivant la notification

≥ 80 % Nombre de cas présumés de varicelle ayant bénéficié de l’ouverture d’une enquête dans les deux jours après la notification/Nombre de cas de varicelle soupçonnés x 100

S’applique uniquement lorsque le pays exige que des cas fassent l’objet d’une enquête. Peut se restreindre aux décès liés à la varicelle ou aux groupes épidémiologiques à risques élevés ou inhabituels (p. ex. enfants, adultes), le cas échéant

OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination13

Varicelle

SURVEILLANCE, ENQUÊTE ET RÉPONSE EN MILIEU ÉPIDÉMIQUE

L’approche des épidémies de varicelle varie selon l’introduction ou non du vaccin antivaricelle, ainsi que la date à laquelle il a été introduit, dans le programme national de vaccination. Avant l’introduction du vaccin, les épidémies peuvent être perçues comme une occasion de mieux connaître l’épidémiologie de la varicelle et servir de guide quant aux éventuelles futures stratégies de vaccination. Dans la mesure où les épidémies de varicelle sont fortement répandues en l’absence d’un programme de vaccination, les enquêtes devraient être une priorité pour les personnes potentiellement à risque en milieu parfaitement circonscrit comme les hôpitaux, les prisons et les garderies avec les nourrissons. Au cours des premières années qui suivent l’introduction du vaccin, les épidémies seront encore communes dans un cadre comptant un grand nombre d’enfants non vaccinés, comme les écoles et les garderies ; il convient de donner la priorité aux enquêtes au sein des milieux à risque élevé. Les sites où les épidémies fournissent des informations particulièrement utiles sur le programme de vaccination ou affectent les personnes à risque élevé (garderies avec des enfants, établissements de santé, établissements résidentiels pour adultes, casernes, etc.) devraient être formés au signalement rapide des cas aux autorités de santé publique. Les épidémies réduiront en nombre et en intensité au fur et à mesure du déploiement du programme de vaccination. Lorsque cela arrive, l’enquête et la riposte à l’épidémie pourraient limiter l’intensité de cette dernière grâce à la vaccination et fournir des informations utiles pour évaluer le programme (impact du vaccin, changement de l’épidémiologie, etc.).

DÉFINITION D’UNE ÉPIDÉMIE

Au cours de la phase qui précède la vaccination et dans les pays ayant récemment introduit le vaccin, une épidémie correspond à une augmentation des cas de varicelle par rapport à une norme de base et dont les cas sont regroupés en termes d’espace et de temps. En l’absence de vaccin, dans la mesure où la varicelle est fortement répandue, les épidémies discrètes sont difficiles à définir. Dans les pays dotés d’un programme mis en place depuis plusieurs années, une épidémie correspond à un groupe de cinq cas suspects ou plus qui sont liés à la fois d’un point de vue spatial, mais également épidémiologique. Les cas devraient être comptabilisés comme éléments d’une épidémie si la maladie survient au minimum au cours de la période d’incubation (21 jours) du cas précédent.

MODIFICATIONS APPORTÉES À LA SURVEILLANCE LORS D’UNE ÉPIDÉMIE

En l’absence de vaccination, la confirmation en laboratoire n’est pas nécessaire car les présentations cliniques et épidémiologiques seront caractéristiques de la varicelle. Les pays dotés de programmes de vaccination, mis en place depuis plusieurs années et en mesure de procéder à la confirmation en laboratoire, peuvent confirmer une épidémie de maladie éruptive comme la varicelle dès lors qu’au moins un cas est confirmé par les tests en laboratoire (idéalement, de trois à cinq cas). Les futurs cas devraient être épidémiologiquement liés, et il est inutile de surcharger le laboratoire en demandant la confirmation en laboratoire des cas suivants. Une fois que l’épidémie est confirmée, une surveillance accrue

Le suivi universel des contacts n’est pas actuellement considéré comme une stratégie essentielle pour stopper la propagation de la maladie. La gestion des contacts

est le plus souvent mise en œuvre dans un contexte d’épidémie (voir Gestion des contacts lors d’une épidémie ci-après).

RECHERCHE ET PRISE EN CHARGE DES SUJETS EXPOSÉS

Varicelle14

avec liste des cas est recommandée pour suivre les cas et documenter les issues, en particulier les complications. Si la surveillance n’a pas déjà été établie, elle devrait être mise en place pendant au moins deux périodes d’incubation complètes (42 jours) après l’apparition de l’éruption cutanée chez le dernier cas identifié pour s’assurer que l’épidémie est terminée.

GESTION DES CONTACTS LORS D’UNE ÉPIDÉMIE

Les contacts sont les personnes ayant été exposées au malade un à deux jours avant l’apparition de l’éruption cutanée et jusqu’à ce que les lésions aient formé une croûte. Le suivi universel des contacts n’est pas actuellement considéré comme une stratégie essentielle pour stopper la propagation de la maladie. Au lieu de cela, les contacts dans les milieux confinés, notamment les écoles, sont considérés comme les plus à risque et devraient être suivis pour s’assurer que le vaccin soit administré, le cas échéant. Une dose unique de vaccin contre la varicelle est administrée dans les trois à cinq jours qui suivent l’exposition pour que le vaccin soit efficace pour la prévention des maladies (> 70 %), plus le vaccin est administré tôt après l’exposition, plus il est efficace. Les pays dotés de programmes de vaccination nationaux contre la varicelle devraient recommander que les individus pour lesquels la vaccination ne peut être prouvée soient vaccinés, et ce, indépendamment du nombre de jours qui se sont écoulés depuis l’exposition. Une preuve d’immunité est définie comme une infection naturelle préalable, une confirmation sérologique d’infection, ou l’administration à l’âge adéquat d’un vaccin contre la varicelle conformément au calendrier national. Si la vaccination est contre-indiquée ou refusée, les pays peuvent choisir d’exclure la personne de l’école ou de son lieu de travail jusqu’à 21 jours après

l’identification du dernier cas pour prévenir l’infection. Cela est d’autant plus important pour les contacts ayant le plus de risques de contracter une maladie grave.

Lorsque cela est possible, la gammaglobuline du virus varicelle-zona peut être efficace pour la prophylaxie post-exposition, si peu de temps s’est écoulé depuis l’exposition, pour réduire la gravité de la maladie chez les personnes à haut risque de varicelle grave comme les femmes enceintes, les sujets immunodéprimés et les nouveau-nés. L’efficacité de la prophylaxie post-exposition avec des médicaments antiviraux a été démontrée quant à la prévention des maladies cliniques chez les enfants immunodéprimés.

MESURE DE SANTÉ PUBLIQUE

Dans les pays sans vaccination contre la varicelle, il est peu probable que le vaccin soit indiqué dans la réponse aux épidémies. Dans les pays avec un programme national de vaccination, la vaccination est recommandée pour lutter contre l’épidémie et la propagation. La situation est généralement plus facilement réalisable plusieurs années après l’introduction du vaccin, lorsque le nombre d’épidémies a commencé à diminuer. Le pays doit choisir les groupes prioritaires pour la vaccination en fonction de l’objectif du programme et de l’épidémiologie de l’épidémie. Par exemple, l’objectif visant à diminuer la mortalité et la morbidité conduirait à un pays à se concentrer sur la vaccination des groupes tels que les adolescents et les adultes, qui courent un risque accru de maladie grave, alors que si l’objectif défini est la prévention des épidémies futures, alors cela pourrait conduire un pays à vacciner toutes les personnes dans la zone d’épidémie.

OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination15

Varicelle

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES1. Marin M, Marti M, Kambhampati A, Jeram SM, Seward JF. Global varicella vaccine effectiveness: a meta-analysis.

Pediatrics. 2016; 137(3):e20153741. doi: 10.1542/peds.2015-3741 (https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26908671).2. Gershon AA, Takahashi M, Seward JF. Varicalla vaccine. Dans: Plotkin SA, Orenstein WA, Offit PA, éditeurs. Vaccines, sixième

édition. Elsevier Saunders; 2013:837–69.3. Massachusetts Department of Public Health. Chickenpox and shingles. Massachusetts Department of Public Health guide

to surveillance, reporting, and control. Jamaica Plain, États-Unis: Massachusetts Department of Public Health; 2016 (http://www.mass.gov/eohhs/docs/dph/disease-reporting/guide/chickenpox-shingles.pdf).

4. Statens Serum Institut. Surveillance Community Network for Vaccine-preventable Diseases. Surveillance of varicella and herpes zoster in Europe. Copenhague, Danemark: Statens Serum Institut; 2010 (https://ecdc.europa.eu/sites/portal/files/media/en/publications/Publications/varicella_zoster_report_2009_euvacnet.pdf).

5. Government of Alberta Health and Wellness. Public health notifiable disease management guidelines: varicella zoster (shingles). Edmonton, AB: Government of Alberta Health and Wellness; 2011 (https://open.alberta.ca/publications/varicella-zoster-shingles).

6. Communicable Diseases Network Australia. Varicella zoster (shingles), Varicella zoster (shingles), Varicella zoster infection (not elsewhere classified). Dans: Australian national notifiable diseases and case definitions [site Web]. Canberra, Australia: Australian Government Department of Health; 2018 (http://www.health.gov.au/internet/main/publishing.nsf/Content/cdna-casedefinitions.htm).

7. Organisation mondiale de la Santé. Vaccins contre la varicelle et le zona: note de synthèse de l ’OMS, juin 2014. Relevé épidémiologique hebdomadaire. 2014; 89(25):265–88 (http://www.who.int/wer/2014/wer8925.pdf?ua=1).

8. Collecting specimens for varicella zoster virus (VZV) testing. Dans: Chickenpox (varicella) [site Web] Atlanta, États-Unis: Centers for Disease Control and Prevention; 2016 (https://www.cdc.gov/chickenpox/lab-testing/collecting-specimens.html).

9. Lopez AS et Marin M. Strategies for the control and investigation of varicella outbreaks manual 2008. Atlanta, États-Unis: Centers for Disease Control and Prevention; 2008 (https://www.cdc.gov/chickenpox/outbreaks/manual.html).

10. Preventing varicella in health care settings. Dans: Chickenpox (varicella) [site Web] Atlanta, États-Unis: US Centers for Disease Control and Prevention; 2016 (https://www.cdc.gov/chickenpox/hcp/healthcare-setting.html).

11. Siegel JD, Rhinehart E, Jackson M, Chiarello L; Le Comité consultatif sur les pratiques de contrôle des infections dans les soins de santé. 2007 guideline for isolation precautions: preventing transmission of infectious agents in healthcare settings. Atlanta, GA: Centers for Disease Control and Prevention; mise à jour 2017 (https://www.cdc.gov/infectioncontrol/pdf/guidelines/isolation-guidelines.pdf).

12. Robert Koch Institut. Infektionsprävention im Rahmen der Pflege und Behandlung von Patienten mit übertragbaren Krankheiten. Bundesgesundheitsbl. 2015; 58:1151–1170. doi: 10.1007/s00103-015-2234-2.

13. Australian Committee on Safety and Quality in Healthcare. Australian guidelines for the prevention and control of infection in healthcare. Canberra, Australie: Australian Government National Health and Medical Research Council; 2010 (https://www.nhmrc.gov.au/guidelines-publications/cd33).

RÉFÉRENCES