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Initiation à l'ingénierie de projet (2 ème année), Enjeux et Stratégies pour les Productions Végétales : Perspectives au Plan Régional, Février – Mars 2002 Institut National Agronomique Paris-Grignon Audrey COSSE, Bertrand MANTEROLA, Jean-Hugues LEVEQUE et Jérôme RAOUL VALORISATION DU BLE DU CHATILLONNAIS PAR UN ATELIER D'ELEVAGE AVICOLE Professeur responsable : Stéphane DE TOURDONNET

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Initiation à l'ingénierie de projet (2ème année), Enjeux et Stratégies pour les Productions Végétales : Perspectives au Plan Régional,

Février – Mars 2002

Institut National Agronomique Paris-Grignon

Audrey COSSE, Bertrand MANTEROLA, Jean-Hugues LEVEQUE et Jérôme RAOUL

VALORISATION DU BLE

DU CHATILLONNAIS PAR UN ATELIER D'ELEVAGE AVICOLE

Professeur responsable : Stéphane DE TOURDONNET

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Avant-propos

L'objet du présent rapport est de restituer le travail d'un projet collectif réalisé par des élèves ingénieurs de deuxième année de l'Institut National Agronomique Paris-Grignon, dans le cadre d'une initiation à l'ingénierie de projet sur le thème de:

"Enjeux et Stratégies pour les productions végétales : Perspectives au plan régional"

Cette étude, réalisée pendant les mois de février et de mars 2002, porte sur

l'évaluation des performances des productions végétales dans la région du Châtillonnais (Département de la Côte d'Or) , en vue de proposer des stratégies d'évolution possible des productions végétales dans le contexte très évolutif de ce type de production en France et en Europe. Après un apport de connaissances méthodologiques sur la conduite de projet, les méthodes d'analyse du contexte agricole régional.nécessaires pour la bonne compréhension du contexte local, nous avons pu réaliser un diagnostic de l'agriculture de la région du Châtillonnais. Les informations ont été synthétisées et mise à disposition sur un site Web.

De ce travail de synthèse, plusieurs projets répondant aux objectifs de l'INIP, ont été définis. Les thèmes sont les suivant :

- Introduction de la féverole en tête de rotation, - Valorisation du blé du Châtillonnais par un atelier de volaille, - Optimisation de l'image du crémant produit dans le Châtillonnais, - Transformation de l'orge en bière de terroir, - Développement de truffières. Des groupes organisés de 4 étudiants, porteurs de ces projets, ont pu, après

une analyse bibliographique et des entretiens sur le terrain avec des responsables professionnels, émettre des rapports contenant des propositions chiffrées répondant aux objectifs définis au départ.

Dans ce rapport, vous pourrez trouver l'évaluation du projet de Valorisation des productions végétales par des productions animales réalisé par Bertrand MANTEROLA, Chef de projet, Audrey Cosse, Trésorière, Jérôme RAOUL et Jean-Hugues LEVEQUE, Responsables(s) de la rédaction du rapport.

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REMERCIEMENTS

Nous remercions, Dominique CHAMBRETTE, Président de la chambre d'agriculture de la région Bourgogne et Christophe SOULARD, Responsable du programme INRA-DADP Bourgogne, pour leur accueil dans la région Bourgogne.

Nous ne pouvons pas tous les citer mais nous remercions particulièrement

tous les acteurs des filières agricoles de la région Bourgogne et particulièrement ceux du Châtillonnais.

Exploitants agricoles, Responsables de filières, d’administrations ou d’associations…ont su chacun à leur manière et par un accueil toujours très chaleureux nous faire partager leurs expériences de terrain et leurs convictions pour nous permettre d’avoir une vision réaliste des enjeux et des stratégies que devra affronter leur région dans un proche avenir.

Nous remercions également Stéphane DE TOURDONNET, Responsable

de l’INIP Enjeux et stratégies des Productions Végétales et de l'encadrement de notre projet, pour ses apports méthodologiques et logistique sans lesquels il aurait été difficile de réaliser ce travail.

Merci aux professeurs de l’INIP, notamment Jean Roger LESTRADE et Thierry DORE, qui nous ont apporté les connaissances nécessaires à l’analyse du monde rural d’aujourd’hui.

Nous remercions également le Département Sciences Animales de l’Institut National Agronomique Paris-Grignon pour les renseignements fournis sur l’alimentation des volailles.

Un dernier merci pour la route à tous les collègues et copains de l’INIP. Ensemble, nous avons découvert ce qu’était l’ingénierie de projet.

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SOMMAIRE

I. INTRODUCTION: LA REGION DU CHATILLONNAIS .............................................................................. 2

II. DES OBJECTIFS DU PROJET A LA DEMARCHE. ................................................................................. 2

II.1. DEFINITION ET OBJECTIFS DU PROJET.............................................................................................. 2 II.2. METHODOLOGIE DE L'ETUDE ............................................................................................................. 3

III. DIAGNOSTIC DES FILIERES D'ELEVAGE DE VOLAILLE ET DE GIBIERS EN FRANCE ET DANS LE CHATILLONNAIS. ............................................................................................................................ 4

III.1. CONTEXTE ET ENJEUX......................................................................................................................... 4 III.2. ETAT DES LIEUX DE LA FILIERE DINDE........................................................................................... 4

A/ LA PRODUCTION DE DINDES DANS LE MONDE............................................................................... 4 B/ ORGANISATION DE LA FILIERE DINDE EN FRANCE........................................................................ 5 C/ REPARTITION REGIONALE DES EFFECTIFS DE DINDES................................................................ 6 D/ EVOLUTION DE LA FILIERE DINDE.................................................................................................... 6 E/ UN ORGANISME PARTENAIRE : DUC.................................................................................................. 6

III.3. ETAT DES LIEUX DE L’ELEVAGE DE GIBIERS A PLUMES. ........................................................... 8 A/ LES PRODUCTEURS FRANÇAIS DE GIBIERS A PLUMES.................................................................. 8 B/ LA FILIERE FAISAN................................................................................................................................ 9 C/ LA FILIERE PERDRIX........................................................................................................................... 13

IV. ETUDE DE FAISABILITE D'UN PROJET D'ELEVAGE DE DINDE OU DE GIBIER A PLUMES VALORISANT LE BLE DU CHATILLONNAIS. ............................................................................................ 16

IV.1. ETUDE D'UNE FILIERE INTEGRE DE PRODUCTION DE DINDES CERTIFIEES DUC................ 16 A/ UN CONTEXTE PLUTOT FAVORABLE ............................................................................................... 16 B/ DONNEES TECHNIQUES ..................................................................................................................... 17 C/ DONNEES ECONOMIQUES ................................................................................................................. 19 D/ PROCEDURE D'INSTALLATION ......................................................................................................... 23

IV.2. ETUDE DE LA VALORISATION DU BLE PAR LA CREATION D'UN ATELIER D'ELEVAGE FAISAN/PERDRIX. ........................................................................................................................................ 24

A/ CONTEXTE ET ENJEUX ....................................................................................................................... 24 B/ PROJET DE MISE EN PLACE D'UN ELEVAGE DE FAISANS ET DE PERDRIX............................... 24

V. CONCLUSION DE L'ETUDE. ..................................................................................................................... 27

V.1. LA FILIERE INTEGREE DE DINDES "DUC" ....................................................................................... 27 V.2. LA CREATION D'UN ELEVAGE DE GIBIERS A PLUMES. ............................................................... 27 V.3. ETUDE COMPAREE DES DEUX PROJETS ET PERSPECTIVES. ...................................................... 28

BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................................... 29

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I. INTRODUCTION: LA REGION DU CHATILLONNAIS

Situé au nord de la Côte d'Or, en limite de trois départements (Yonne, Aube, Haute-Marne), le Châtillonnais s'étend sur un vaste plateau calcaire entrecoupé de nombreuses vallées. Pour cette zone rurale fragilisée du point de vue de la démographie, de l'emploi et du cadre de vie, c'est une stratégie globale de développement qui doit être envisagée permettant de traiter de front ces trois composantes, fortement interdépendantes.

Figure 1: Carte du Pays Châtillonnais

L'activité agricole dans le Pays Châtillonnais est limitée par un espace réduit dans la mesure où la forêt recouvre 44% du territoire. Les systèmes de production présentent une orientation végétale très marquée "Colza, Blé, Orge" dans les céréales et une viticulture "naissante". Environ 25% des exploitations sont en système mixte "grandes cultures herbivores"

Enfin, les activités de diversification sont rares et concernent seulement une trentaine d'exploitations. II. DES OBJECTIFS DU PROJET A LA DEMARCHE.

II.1. DEFINITION ET OBJECTIFS DU PROJET La tendance à la baisse des prix pour la plupart des céréales et grandes cultures est plus que

jamais d'actualité: l'accord de Berlin de mars 1999 a décidé de nouvelles baisses, et les discussions dans le cadre de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) s'inscrivent également dans cette perspective. Les producteurs vont devoir s'adapter à cette nouvelle donne, en ayant recours à des stratégies différentes.

Une des dimensions de la rentabilité en grandes cultures est la valorisation du produit. Pour cela, il existe principalement deux voies: soit essayer d'améliorer la qualité du produit lui-même comme par exemple la production de blé panifiable ou d'orge de brasserie, soit tenter de valoriser le produit par un circuit alternatif c'est à dire en implantant sur l'exploitation un autre système de production qui utiliserait directement la céréale.

En Bourgogne et particulièrement dans le Châtillonnais, la valorisation des céréales (notamment le blé) par des productions animales pourrait être une orientation judicieuse avec le développement ou le renforcement de filières locales telles que le porc ou la volaille.

L'objectif de ce projet est donc la recherche de moyens susceptibles de mieux valoriser le blé du Chatillonnais produit par les exploitations céréalières grâce à un atelier d'élevage.

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Au travers de la phase de diagnostic de la région du Châtillonnais, notamment grâce à des

éléments bibliographiques et des données recueillies par l'intermédiaire d'enquêtes auprès des acteurs locaux des filières en place dans la région, nous avons pu envisager plusieurs types d'élevage.

- élevage de porcs - élevage de bovins - élevage d'ovins - élevage de volailles.

L'élevage de porcs, déjà à l'étude dans certaines exploitations de la région, n'a pas retenu notre attention puisque des projets de ce type ont été réalisés dans des études antérieures. Le principal problème rencontré dans ce projet reste sa mise en application sur le terrain du fait de la forte pression sociale et des associations de défense de l'environnement. L'élevage de bovins allaitant, déjà bien présent dans la région Châtillonnaise, a été écarté puisque ce type d'élevage est soumis aujourd'hui à une réglementation concernant des droits à produire (quotas) qui sont liés au foncier. Il est difficile de prévoir si ces droits évolueront dans les années à venir. La forte implantation de l'entreprise DUC dans la région Bourgogne et un contexte national et local favorable, nous ont amené à étudier tout d'abord la faisabilité d'un projet de valorisation des céréales par un élevage de dindes certifiées DUC.

Par ailleurs, les caractéristiques de la région du Châtillonnais permettent un fort développement des activités de chasse. Nous avons pensé que l'élevage de petit gibier du type faisan et perdrix pourrait être une autre manière de valoriser les céréales, tout en poursuivant l'activité principale de céréalier.

II.2. METHODOLOGIE DE L'ETUDE

La première de nos démarches a été de constituer un fichier d’adresses d’éleveurs de petit gibier à partir des pages jaunes de l’annuaire. Les contraintes de temps ne nous permettant pas de rencontrer tous les éleveurs de gibiers, nous avons pensé qu’il était indispensable d’avoir des renseignements précis sur les élevages afin de pouvoir les caractériser. Nous avons donc réalisé un questionnaire et nous l’avons fais parvenir par courrier auprès de 34 éleveurs.

Le questionnaire présenté en annexe 1 avait pour objectif :

- de caractériser l’éleveur au travers de son histoire et sa situation actuelle, - d’avoir des connaissances techniques et économiques sur l’élevage, - de connaître les modes d’approvisionnement et de commercialisation - d’estimer les conditions de marché du gibier en France ainsi que les quantités qu’il serait

envisageable de produire. - Le taux de réponse à ce questionnaire a été dérisoire (environ 0.3%) et ne nous a pas permis

d’obtenir des réponses exploitables pour réaliser une étude serieuse.

Parallèlement, nous avons entrepris une démarche de terrain. Après une étude bibliographique des différentes possibilités qui existaient dans l’élevage de petits gibiers en France, nous avons intérrogé une dizaine d’acteurs en Bourgogne. Ils nous ont fourni des renseignements précieux sur leur métier, leur rôle dans la filière ou encore la place de cet élevage dans l’agriculture française ou dans le monde de la chasse.

De la même manière, nous avons essayé de rencontrer la plupart des acteurs de la filière DUC en Bourgogne.(Les comptes rendus de ces entretiens sont en annexe 2)

L'analyse de ces informations nous a conduit à étudier deux voies de valorisation pour le blé et le maïs dans le Châtillonnais : celle de la dinde au sein de la filière intégrée DUC et celle de l'élévage individuel de gibier.

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III. DIAGNOSTIC DES FILIERES D'ELEVAGE DE VOLAILLE ET DE GIBIERS EN FRANCE ET DANS LE CHATILLONNAIS.

III.1. CONTEXTE ET ENJEUX

L'aviculture a connu un développement considérable au cours de ces 20 dernières années, notamment dans le secteur de l'œuf de consommation, de la viande de poulet et de dinde. Toutefois au sein de cet important secteur économique de l'agriculture, il existe d'autres modalités de production. En effet, l'élevage de petits gibiers ou de dindes peut se pratiquer afin d'obtenir un complément de revenu pour des agriculteurs soucieux de diversifier leurs productions.

Nous allons inventorier, les principaux éléments techniques et économiques relatifs aux productions de dindes, faisans et perdrix. Les chiffres fournis sont avant tout des "ordres de grandeur" dans le but de donner des points de repères.

III.2. ETAT DES LIEUX DE LA FILIERE DINDE

A/ LA PRODUCTION DE DINDES DANS LE MONDE.

4,7 millions de tonnes de dindes sont produites, chaque année, dans le monde. Les principaux producteurs sont l'Amérique du Nord avec 2,6 millions de tonnes (dont 2,4 pour les Etats-Unis) et l'Europe avec 1,9 millions de tonnes. La France (1er producteur européen et 2ème producteur mondial) quant à elle produit 0,7 millions de tonnes par an.

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B/ ORGANISATION DE LA FILIERE DINDE EN FRANCE.

Quantités : 320 000 t (équivalent carcasses) Chiffre d'affaire : 3,3 milliards de F

Ménages : 190 000 t (équivalent carcasses) Chiffre d'affaire : 4,8 milliards de F

Collectivités: 59000t Chiffre d'affaire : 5,5 milliards de F

Quantités : 380 000 t (équivalent carcasses) Chiffre d'affaire : 8,2 milliards de F

Nombres: 30 Production : 700000 tonnes Nombres: 30 Production : 700000 tonnes Chiffre d'affaire : 8,6 milliards de F emplois : 6000

Exportations

Marché intérieur

abattoirs

centres de découpe

Nombres: 4100 Production : 1 million de tonnes Chiffre d'affaire : 5,5 milliards de F emplois : 4000

Nombres de couvoirs : 16 Production : 183 millions d'œufs à couverChiffre d'affaire : 735 millions de F emplois : 1000

Sélection accouvage

Elevages

Nombres d'usines : 200 Production : 2,3 millions de tonnes Chiffre d'affaire : 3,5 milliards de F emplois : 1200

Alimentation

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C/ REPARTITION REGIONALE DES EFFECTIFS DE DINDES.

Une grande partie de la production de dindes est concentrée dans le grand Ouest (46,2% pour la Bretagne et 20,7% pour les pays de Loire). Globalement les effectifs ont augmenté pour l'ensemble des principales régions de production de dindes. On observe une croissance plus forte des bassins secondaires par rapport aux bassins principaux. Néanmoins la concentration est telle que ce phénomène n'aboutit pas à un rééquilibrage géographique.

D/ EVOLUTION DE LA FILIERE DINDE.

Au début de l'année 2000, la production a augmenté puis a subi un léger recul au deuxième semestre 2000 pour ensuite se stabiliser. La France exporte plus d'un tiers de sa production, en majeure partie vers les pays de l'union européenne (84% des exportations).

Néanmoins le volume des exportations diminue du fait d'une perte de concurrence par rapport aux pays tiers (Amérique latine, Pays de l'Est) et de l'accroissement de production des pays importateurs (Allemagne, Italie). En 2001, les prix ont augmenté de 13,5% sur l'année. Cette observation s'explique par l'augmentation des charges notamment due à l'interdiction des farines animales. Néanmoins, bien que les volumes achetés aient diminué lors de la hausse des prix (2ème semestre 2001), la consommation a progressé de 5,5% sur l'année.

E/ UN ORGANISME PARTENAIRE : DUC

1.ACTIVITE.

Le rôle principal de l'entreprise DUC est l'intégration de toute la filière volaille (poulet, dinde, pintade), de la production et l'engraissement jusqu'à leur commercialisation. DUC coopère avec tous les agriculteurs souhaitant monter un atelier d'élevage de volaille et acceptant de suivre une réglementation stricte.

2.STRUCTURE ET ORGANISATION.

La société DUC a été créée en juin 1994. C'est une société indépendante et autonome qui n'a pas été concernée par le dépôt de bilan du groupe Bourgoin. Elle travaille en partenariat avec des éleveurs de Bourgogne, de Champagne Ardennes et du couloir Rhodanien. Elle réalise la collecte directe des céréales auprès des producteurs locaux. En aval elle travaille principalement avec la grande distribution.

3.SCHEMA DE FONCTIONNEMENT. Exemple du Fonctionnement de la filière intégrée des poulets DUC :

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ISA

génétique

Achat des reproducteurs à 1

jour à l’ISA

FEMELLE Fermière

MALE Haut potentiel Génétique

20 semaines

maturité sexuelle travail sanitaire et immunitaire

Futurs reproducteurs

65 semaines Repos

Réforme TRI Œufs à couver

ALIMENTATION

NUTRIBOURGOGNE

Collecte directe/charte + traçabilité

COUVOIR 1 jourPoussin

57 jours visite, au minimum, de 4

techniciens

Bâtiments Volailles de chair

Sites industriels Abattage/Découpe

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Pour le moment, DUC doit faire face à l’augmentation de l’importation de viande de volailles

en provenance du Brésil. De plus la consommation de volailles a légèrement diminué et la société accuse une surproduction de volailles standard. Néanmoins la perspective d’une reprise de la consommation début mai et la volonté de la société d’implanter la production de dindes en Bourgogne pourrait ouvrir des perspectives de développement pour certains agriculteurs du Chatillonnais.

III.3. ETAT DES LIEUX DE L’ELEVAGE DE GIBIERS A PLUMES.

La profession d’éleveur de gibier reste encore méconnue. De plus, le fait que ces éleveurs,

peu nombreux en comparaison à de nombreuses filières, se trouvent en concurrence commerciale directe, rend difficile l’obtention des résultats économiques et techniques de leur élevage.

Aujourd’hui, de nombreuses incertitudes pèsent sur cette profession telles que la saturation du marché, la diminution du nombre de chasseurs, les nouvelles législations françaises et européennes. Il nous semblait donc important de faire le point sur l’élevage du gibier. Pour rester dans les objectifs de notre projet et après avoir pris connaissance des différentes productions possibles, nous avons retenu pour notre étude la production de faisans et de perdrix (rouges et grises). Toutes les données de cette partie sont extraites d’une enquête réalisée en 1996 auprès de 1535 éleveurs de gibier répartis dans toute la France. Ce travail a été réalisé par Bertrand TUPIGNY, élève ingénieur à l’ESA, dans le cadre d’un stage à l’Institut Technique de l’Aviculture (ITAVI).

A/ LES PRODUCTEURS FRANÇAIS DE GIBIERS A PLUMES

1.LA FORMATION DES ELEVEURS

En France, 44% des éleveurs ont une formation agricole, tandis que seulement 17% ont suivi une formation au métier d'éleveur de gibier (éleveurs ayant un diplôme ou ayant réalisé des stages ou exercer un métier cynégétique).

Il y a donc environ 11% des éleveurs qui détiennent un diplôme d'éleveur de gibier (B.E.P.A., B.T.A., B.T.S.A.) et 80% d'entre eux l'ont obtenu après 1980.

39% des éleveurs, généralement les plus anciens, ne possèdent ni formation agricole, ni formation d'éleveur de gibier, mais généralement une expérience de terrain.

2. LE TYPE D'ACTIVITE DES ELEVEURS

Environ 50% des éleveurs de gibiers sont agriculteurs. L'autre moitié est composée à 41% par des éleveurs de gibier à plein temps et pour 9% d'éleveurs ayant une autre activité non agricole.

3. LA MAIN-D'ŒUVRE DES ELEVAGES En général d'après l'avis de professionnels, il faut compter un salarié à temps plein pour environ 15 000 oiseaux commercialisés. Le type de produits vendus ou la présence de reproducteurs n'influencent pas le nombre de salariés présents sur l'exploitation. 61% des salariés travaillent avec de la main d'œuvre familiale. Cependant, 13% des élevages possèdent de la main d'œuvre familiale et salariée. 44% des élevages emploient des salariés et 19% de la main d'œuvre occasionnelle (le plus souvent des stagiaires).

4. LES TYPES DE PRODUCTION DES ELEVEURS L'élevage du gibier à plumes est rarement en mono production. En effet, les clients préfèrent acheter tout leur gibier chez le même éleveur, et pour ce dernier, c'est l'occasion de diminuer les charges fixes.

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Le faisan est la production de base des élevages de gibier à plumes (87% des élevages en produisent). Ensuite apparaît la perdrix rouge (79 %) et la perdrix grise (59%). Il existe un grand nombre de combinaisons possibles mais le type d'élevage le plus courant est de loin l'élevage de faisan couplé à un élevage de perdrix ; la perdrix grise étant moins présente du fait de son aire de répartition géographique plus restreinte que la perdrix rouge. L'élevage en mono production est assez courant pour le faisan mais occasionnel pour la perdrix.

5. ANNEE DE CREATION DES ELEVAGES

Jusqu'au milieu des années 70, le nombre d'élevages de gibier à plumes a augmenté progressivement pour connaître une explosion à partir de 1975. C'est ainsi qu'entre 1975 et 1990, se sont créés 60% des élevages encore existants.

Depuis 1990, la création d'élevages de gibier à plumes a largement baissé, lié à la morosité du marché. De plus, la profession arrivait à cette époque à la fin de sa première génération, et le développement devait se faire avec prudence.

Cette baisse du nombre de création d'élevage reflète bien la situation actuelle du marché du gibier de chasse et les difficultés de commercialisation. De plus, les nouvelles contraintes qui s'imposent à cette production notamment le renforcement de la législation, risquent d'inciter davantage les éleveurs à une prudence accrue quant à la création de nouveaux élevages.

B/ LA FILIERE FAISAN

1.LE MARCHE DU FAISAN

1.1. LE MARCHE DE LA CHASSE

a) LES DIFFERENTS TYPES DE PRODUITS Sur le marché de la chasse, on trouve les produits suivants : Description % de vente

Faisans de chasse Oiseaux d'environ 20 semaines commercialisés pendant la période d'ouverture de la chasse. 87%

Faisans démarrés

Oiseaux d'âge compris entre 7 et 16 semaines commercialisés pendant les mois d'été, et lâchés sur le territoire de chasse, de façon à s'y adapter le mieux possible avant l'ouverture.

12%

Reproducteurs Oiseaux adultes, et aptes à se reproduire, qui sont lâchés sur les territoires de chasse après la fermeture. 1%

b) LES PRIX DES PRODUITS Les prix de ces 3 produits sont variables et dépendent de plusieurs critères :

- les quantités vendues, - la date d'achat, - l'âge et la qualité des oiseaux, - la région commerciale (intensité de la concurrence), - le type d'acheteurs.

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1.2. LE MARCHE DE L'APPOVISIONNEMENT

Parallèlement à ce marché de la chasse, il apparaît qu'une gamme de produits plus étendue est présente sur ce qu'on peut appeler le marché de l'approvisionnement. Ce marché concerne les ventes des éleveurs les plus spécialisés à d'autres éleveurs, qui interviennent, eux-mêmes, sur le marché de la chasse. Ce marché représente 57% des produits en volume.

Les principales exigences d'un éleveur qui se sert sur le marché de l'approvisionnement sont

le bon état sanitaire des animaux et l'homogénéité des lots. Il souhaite également trouver d'un lot à l'autre, voire d'une année à l'autre, des animaux identiques au niveau de leur morphologie et de leur comportement en élevage.

On peut subdiviser le marché de l'approvisionnement en trois sous marchés :

L'approvisionnement régulier pour l'élevage Les éleveurs qui font régulièrement appel à ce marché sont des éleveurs qui ne font pas naître les animaux qu'ils élèvent

L'approvisionnement régulier pour la revente Il concerne tous les élevages qui souhaitent proposer une gamme complète de produits à leurs clients, sans pour autant avoir à tout produire eux-mêmes.

L'appoint Les éleveurs ont recours à l'appoint : - soit parce qu'ils ont eu à faire face à un accident d'élevage, - soit parce que la stratégie est de réduire leur production pour éviter les invendus.

Les produits concernés sur ce marché sont les suivants :

Répartition des ventes (en unités)

Part du marché de l'approvisionnement / aux ventes totales.

Les œufs Destinés aux éleveurs qui disposent d'un matériel d'incubation sans entretenir un cheptel de reproducteurs.

21% 100%

Les faisandeaux d'un jour Type de produits le plus couramment vendu entre éleveurs. C'est le schéma le plus proche de l'aviculture.

59% 100%

Les faisans démarrés de 7 à 14 semaines 8% 47%

Les faisans de chasse

Ils sont commercialisés auprès des éleveurs qui n'ont alors besoin que d'une infrastructure légère pour préparer les oiseaux au lâcher avant de les vendre. 10,6% 14%

Les reproducteurs Il s'agit du renouvellement des reproducteurs dans les élevages. 1,4% 45%

Les types faisans démarrés et faisans de chasse ont beaucoup diminué et ne concernent plus

qu'un petit nombre d'éleveurs dans le cadre d'une activité complémentaire, d'organisateurs de chasse ou de négociants.

2. TAILLE DES ELEVAGES Avant de classer les élevages par taille, il convient de les scinder en deux groupes distincts. Les élevages possédant des reproducteurs (36,2%) Les élevages sans reproducteurs qui se fournissant auprès des premiers en achetant des œufs, des poussins d'un jour, ou bien de manière moins fréquente des faisans démarrés ou adultes. Près de 60% des éleveurs de faisans possédant des reproducteurs ont moins de 700 poules reproductrices. Par contre, les élevages de plus de 300 poules possèdent 53% du cheptel reproducteur français. Près de 67,5% des éleveurs ne possédant pas de reproducteurs produisent moins de 10000 faisans.

On peut aussi noter que, les parts de marché détenues par les élevages les plus importants (plus de 20000 faisans vendus) ne représentent que 23%.

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3. LES TECHNIQUES D'ELEVAGE ET LES RESULTATS TECHNIQUES.

3.1. LES TECHNIQUES D'ELEVAGE EN PRODUCTION DE FAISANS

a) LES DIFFERENTS PHENOTYES DE FAISANS

Les faisans appartiennent à l'ordre des Galliformes ou Gallinacées et à la famille des Phasianidés dans laquelle on trouve également les perdrix et les cailles. Plusieurs types de faisans sont présents dans les élevages en France. Les principaux sont : Le faisan commun, Phasianus colchicus

Ce faisan est le plus fréquent dans les élevages. Le coq est très rouge, avec quelques rares plumes blanches sur les ailes et il possède systématiquement un large collier blanc. Cependant, à l'état naturel, le mâle n'a pas de collier. La poule est plutôt blanche. Ces animaux ont une croissance très rapide et une masse musculaire importante, ce qui nécessite une parfaite maîtrise de l'élevage. L'alimentation de cet oiseau doit être également bien maîtrisée, car

suivant les choix d'élevage son poids peut aller de 1.6 à 1.9 Kg pour le coq et 1.2 à 1.4 pour la poule à 20 semaines. L'incorporation de céréales est très vivement souhaitée. Avec son vol plané, cet oiseau est très prisé des chasses communales. Sa rapidité de croissance, sa précocité d'emplumement en font également un excellent oiseau pour les lâchers d'été. Le faisan obscur, Phasianus colchicus mutans tenetrosus

Dans de nombreux élevages, le faisan obscur est associé au faisan commun, dans des proportions 20/80 respectivement. Son plumage sombre résulte d'une mutation du faisan commun. L'élevage de l'obscur est souvent décrit comme le plus délicat. Du fait de sa couleur, le coq est assez prisé des chasses sportives et c'est ainsi l'un des gibiers préférés des propriétaires de chiens de chasse.

Le faisan américain, Phasianus colchicus torcatus

Depuis plusieurs années un nouveau type de faisan est apparu sur le marché de la chasse, le faisan américain. Le coq est très petit, maximum 1,3 Kg, élancé, a deux traits blancs sur la tête et possède un plumage bigarré avec un dos gris. Il est muni d'un très large collier blanc que la poule ne possède pas. C'est un animal qui supporte mal la présence de l'homme et les pertes par accidents dans les volières sont plus fréquentes. Son comportement à la chasse est très apprécié des chasseurs,

car son vol est rapide et battu. Cependant, cet oiseau marche beaucoup et demande de grands territoire de chasse, ce qui lui est souvent reproché. Il existe de plus de nombreux croisements, comme par exemple, le croisé américain traditionnel, le croisé obscur traditionnel...

b) LES TYPES DE PARQUETS DE REPRODUCTION.

Les techniques d'élevage sont très variables d'une région à l'autre et même d'un élevage à l'autre. Plus de la moitié des élevages (58%) possédant des reproducteurs utilisent des parquets individuels, 33% des parquets collectifs et 9% les deux types de parquets.

INIP5- Enjeux et stratégies pour les productions végétales : perspectives dans la région du Chatillonnais - 11

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Surface des parquets (m²) Nombre de poules / parquet Nombre de poules/coq Type de parquet Cas le plus

fréquent Ecarts Cas le plus fréquent Ecarts Cas le plus

fréquent Ecarts

Individuel 12 De 8 à 21 6 De 6 à 9 6 De 6 à 9 Collectif 500 De 200 à

1000 65 De 40 à 90 5.5 De 5 à 8

Le parquet collectif a l'avantage d'être moins coûteux en réalisation et en main d'œuvre, mais

est plus discuté en résultats techniques, car il y a trop d'oiseaux dans un même enclos (compétition entre coqs...)

c) LES POUSSINIERES ET VOLIERES

Il en existe 3 types : • Les cabanons : sans isolation d'une superficie généralement de 16m² (4x4) environ équipés d'un radiant ou d'une éleveuse au gaz chacun. Certains peuvent atteindre 100 m². • Les bâtiments non isolés avec couloir latéral ou plus rarement central. Chaque bâtiment étant divisé en cases d'une superficie pouvant varier de 12 à 400m². • Les bâtiments isolés, chauffés et ventilés de type avicole. Pendant les premiers jours de vie, dans les bâtiments non isolés ou les cabanons, la densité de poussinière varie entre 14 et 40 poussins/m² (25 en moyenne). Dans le cas de densités importantes, un dédoublement a lieu vers la troisième semaine. La litière est composée de copeaux ou de paille dans le cas d'une exploitation agricole. En général les faisandeaux commencent à sortir vers la troisième semaine (68% des cas), tandis que 24% des éleveurs préfèrent les libérer plus tôt vers l'âge de 10-15 jours. La date de sortie dépend des conditions météorologiques. Puis les faisandeaux ont accès à une prévolière ou un parcours avec une période de transition de 1 ou 2 semaines. A la sortie de la poussinière, on peut trouver une dalle ou un auvent permettant de garder le terrain sec. La densité d'oiseaux varie de 2 à 6 oiseaux par m². Parfois les densités d'oiseaux sont beaucoup plus importantes, mais ils ont accès à la grande volière beaucoup plus tôt (5 semaines).

Vers l'âge de 6 à 10 semaines (en moyenne 7-8),

les faisans sont lâchés en grande volière jusqu'à la vente. La densité d'oiseaux diminue alors considérablement, mais reste également très variable (de 1,5 à 10 m² par oiseaux). Dans cette étape, la densité d'oiseaux en volière est très importante puisque cette étape est une préparation à la vie sauvage. Une densité forte implique des cas de picage

fréquents et un mauvais couvert végétal. Quelques élevages disposent également de volières de bois qui servent de parc de prélâcher.

d) L'ALIMENTATION

Les faisans reçoivent divers type d'aliments au cours de leur vie L'aliment des reproducteurs - Aliment d'entretien, pendant la période d'hiver - Aliment de chauffe, 4 semaines avant la ponte - Aliment de ponte, pendant la période de ponte si les faisans reçoivent un aliment de chauffe, 1

moins avant l'entrée en ponte et pendant toute la période de ponte si les faisans ne reçoivent pas l'aliment de chauffe.

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L'aliment des jeunes Au cours de leur croissance, les jeunes reçoivent un aliment de granulométrie croissante. La composition est globalement la même, mais les proportions varient : Blé, Tourteau d'extraction de Soja cuit, de Colza, Maïs, Graines de soja extrudées, Phosphate bi calcique, Luzerne, Mélasse de betterave, Carbonate de Calcium, Mélange oligo-vitaminique, Sel, Concentré liquide de L-Lysine, de DL-Methionine, Extraits de plantes diverses.

Les sociétés d'aliments n'ont pas consenti à nous fournir plus de détail sur la composition des aliments, ni sur les tarifs pratiqués.

Chaque éleveur possède son propre programme d’alimentation en fonction des contraintes biologiques de son élevage. Cependant, une pratique assez fréquente chez certains éleveurs, comme ceux que nous avons rencontrés, est d’incorporer des céréales afin de préparer les oiseaux au lâcher et de réduire les coûts de l’alimentation. Blé ou avoine, parfois triticale ou maïs, sont incorporés à la ration dès l’âge de 11-12 semaines (37 % des éleveurs). Les céréales sont apportées dans des mangeoires séparées (17 %) ou directement sur le sol (29%). L’agrainage est progressif et les éleveurs profitent du fait que les animaux à partir de 16 semaines régulent eux-mêmes leur consommation. Certains éleveurs nourrissent les oiseaux uniquement avec un mélange blé en grain / avoine aplatie le dernier mois.

3.2. LES RESULTATS TECHNIQUES.

Tout d’abord, il faut dire que les résultats techniques ne dépendent pas des méthodes d’élevage, mais des conditions de milieu que rencontrent les faisans. Le suivi des oiseaux et les qualités de l’éleveur sont par contre très significatifs. 25 % des élevages ont un programme lumineux.

Critères Valeur moyenne Ecarts Nombre d’œufs pondus/poule/an 62 49 à 78 % d’œufs cassés ou éliminés 3.4 1 à 7 % œufs éclos/œufs mis en incubation 74.5 68 à 80

% de mortalité des faisans de 1 jour à la vente 908 4.5 à 19

C/ LA FILIERE PERDRIX

1. LE MARCHE DE LA PERDRIX

1.1 LE MARCHE DE LA CHASSE

Sur le marché de la chasse, on trouve les produits suivants :

% des ventes en Perdrix Rouges

% des ventes en Perdrix Grises

Prix moyen pour la Perdrix Rouges

en Francs (écarts) Les perdrix démarrées

(10 à 12 semaines) 29.3 27 35 (27 à 48)

Les perdrix adultes 69.8 72.1 40 (33 à 53) Les reproducteurs 0.9 0.9 60 (50 à 70)

Pour la perdrix grise, il faut compter en moyenne, 1 F de moins.

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1.2 LE MARCHE DE L'APPROVISIONNEMENT

Le marché de l'approvisionnement représente 54.4 % du marché pour la perdrix rouge, mais

en valeur, cela ne représente que 28.5 %, en raison du prix de vente plus bas des œufs et des poussins. Le tableau suivant donne la configuration du marché de l'approvisionnement de la perdrix

Répartition des ventes (en unités)

% des élevages concernés Type de produit

Rouge Gris Rouge Gris

Période de vente

Prix de vente en Francs

Oeufs 45.7 % 29.7 % 15.6 % 10.1 % février à juin 3.5 à 9 Poussins d'1 jour 34.4 % 37.7 % 18.8 % 17.4 % mars à juillet 6 à 154

Perdreaux démarrés 7.2 % 15.3 % 51 % 50.7% juillet à août 24 à 36

Perdreaux de chasse 11.9 % 16.2 % 92.7 % 92.8 % pendant la

chasse 30à 40

Reproducteurs 0.8 % 1.1 % 19.8 % 15.9 % après la fermeture 45 à 60

On peut noter que la part du marché représenté par les œufs est relativement importante par

rapport à celle des œufs de faisans.

2. TAILLE DES ELEVAGES

2.1 LES ELEVAGES AVEC REPRODUCTEURS

Environ 60 % des élevages de perdrix rouges possèdent moins de 400 couples reproducteurs. En perdrix grises, le nombre de petits élevages est plus important : 43 % ont moins de 200 couples. Au-delà de 700 couples, la répartition des élevages se fait en faveur des perdrix grises.

2.2 LES ELEVAGES SANS REPRODUCTEURS

58 % des éleveurs de perdrix rouges et 64 % des éleveurs de perdrix grises commercialisent moins de 2000 oiseaux.

Ces données montrent que l'élevage de perdrix est une activité complémentaire de l'élevage de faisans, qui participe à l'augmentation de la gamme de produits offerts aux clients.

3. LES TECHNIQUES D'ELEVAGE ET LES RESULTATS

3.1 LES DIFFERENTS PHENOTYPES La perdrix rouge, Alectoris Rufa

Cet oiseau possède un plumage très caractéristique : le

bec et le tour de l'œil ainsi que les pattes sont rouges, le front est gris bleuté, la gorge est blanche au contour noir et la poitrine tachetée de noir à dominante bleue. Mâle et femelle se ressemblent énormément à 20 g près! (poids moyen d'un mâle : 470 g), aussi la différenciation est réalisée par l'observation des pattes. En effet, les mâles possèdent des ergots assez larges tandis que les femelles en sont généralement dépourvues. Si ce

n'est pas le cas, le sexage se fait par observation du cloaque. L'essentiel de la production de perdrix rouge est écoulé en oiseaux de tir pendant la période de chasse.

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La perdrix grise

La perdrix grise commune a été importée de l'Europe centrale et des pays de l'Est à partir des années 50. Elle s'est parfaitement adaptée au milieu français et s'est croisée sans incidence avec les perdrix grises armoricaines, seules autochtones d'origine. Les différences entre les deux sous-espèces sont très minimes. Ces animaux, de 350 g environ, ont la face orangée, le dos grisé avec une barre transversale sur chaque plume et le ventre beige. Leur poitrine grise présente parfois un fer à cheval de couleur

marron. Les perdrix grises sont vendues pour les lâchers de printemps, d'ouverture de la chasse et

d'été. Les surplus de perdreaux sont parfois vendus en boucherie, mais les faibles prix pratiqués par les grossistes n'apportent aucune satisfaction à l'éleveur (ex : perdreaux adultes vendus entre janvier et mars : 45 à 60 F, perdreau vendu en boucherie : 15 à 20 F)

3.2 LES TECHNIQUES D'ELEVAGE DE LA PERDRIX

Les informations ont été obtenues sur des élevages de perdrix rouges.

a) LES CAGES DE REPRODUCTION ET LES PROGRAMMES D'ECLAIREMENT :

En général les cages de reproduction ont une superficie de 0.7 m2 par couple. Une des

pratiques assez fréquente aujourd'hui (90 % des éleveurs) est l'éclairage artificiel, afin d'obtenir un plus grand nombre d’œufs avant juillet. Les éleveurs disposent des ampoules de 60 Watt à 1 m au-dessus des parquets de ponte. Les femelles sont mises en parquets en janvier, l'éclairage artificiel débute le 15 février et augmente de 45 minutes par semaine (Maximum 16 H). Avec ce programme lumineux, la ponte est avancée de 30 jours.

b) LES BATIMENTS ET LES VOLIERES

Les poussinières sont du même type que celles des faisans, mais la densité y est plus élevée (30 à 35 perdrix). Les perdreaux y restent environ 5 semaines, parfois plus tard, lorsqu'il n'y a pas de pré-volière. En volière, la densité est de 0.7 perdreaux par m2 et les oiseaux y restent jusqu'à l'âge de 10-12 semaines ou 15-16 semaines.

c) L'ALIMENTATION Les reproducteurs

Les perdrix ont des besoins alimentaires extrêmement précis et l'alimentation joue un rôle de premier ordre dans le bon déroulement de la saison de reproduction. Les firmes d'aliments fournissent des aliments "futur-repro" bien adaptés aux besoins des oiseaux pendant cette période (bon niveau énergétique, pas d'engraissement inutile en période de froid...).Après cette période, il convient de changer l'aliment des oiseaux afin de couvrir les besoins d'entretien et la production des œufs pour les femelles, de spermatozoïdes pour les mâles Les jeunes

A l'état sauvage, les jeunes perdrix, pendant les 10 premiers jours de leur vie sont insectivores. Au fil de leur développement, cette consommation diminue et est remplacée par une alimentation de graines diverses et d'herbes. D'après certains éleveurs, la suppression des farines animales pour la perdrix serait une erreur.

En élevage, la composition de l'aliment des perdreaux est ainsi très importante. Leur aliment contient les mêmes éléments que cités précédemment pour les reproducteurs mais en proportion différente. Les besoins protéiques sont plus importants (au moins 28 % les premières semaines) et du cuivre est normalement additionné Cet aliment est souvent supplémenté en produits vétérinaires (ex : colistine pour lutter contre la colibacillose et la salmonélose, dimitridazole pour la trichomonose).

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Le tableau suivant fourni les caractéristiques techniques des aliments reproducteurs et

premier âge (2 à 3 semaines) Aliment reproducteur Aliment premier âge Protéines brutes 21 à 24 % 27 à 29 % Matière grasse brutes 5 % 3 à 4 % Cellulose brute 3 à 4 % 3 à 4 % Cendre brute 11 à 12 % 8 à 11 % Méthionine 0.5 % 0.5 à 1 % Vitamine A 12000 UI/Kg 12000 à 16000 UI/Kg Vitamine D3 3000 UI/Kg 2800 à 3400 UI/Kg Vitamine E 40 UI/Kg 30 mg/Kg Cuivre 20 à 30 mg/Kg

3.2 LES RESULTATS TECHNIQUES

Comme le montre le tableau suivant, les résultats techniques sont très hétérogènes. L'état sanitaire des bâtiments, la densité des oiseaux, l'humidité sont autant de facteurs à prendre en compte en plus de la technicité et des qualités de l'éleveur.

CRITERES VALEUR MOYENNE ECARTS Taux de renouvellement annuel des reproducteurs 33.3 % 25 à 75 %

Taux de mortalité des reproducteurs 5 % 3 à 7 %

Nombre d’œufs pondus/couple/an 49 35 à 64

Taux d’œufs cassés et éliminés 2.3 % 0.5 à 5 % Taux d'éclosion 79.8 % 62 à 90 % Taux de mortalité total des jeunes 10.7 % 2.5 à 30 %

IV. ETUDE DE FAISABILITE D'UN PROJET D'ELEVAGE DE DINDE OU DE GIBIER A PLUMES VALORISANT LE BLE DU CHATILLONNAIS.

IV.1. ETUDE D'UNE FILIERE INTEGRE DE PRODUCTION DE DINDES CERTIFIEES DUC

A/ UN CONTEXTE PLUTOT FAVORABLE

Pour commencer, il est impératif de souligner le réel intérêt que représente le Châtillonnais pour la société DUC qui souhaite étendre sa production en Bourgogne. En effet, ce territoire possède de nombreux atouts favorables au développement de l'aviculture en général et de la dinde en particulier :

- tout d'abord il se situe dans la zone d'action de DUC (qui se limite à 110 km autour de l'abattoir).

- ensuite, le changement de politique de DUC, qui notamment pour des raisons de logistique, s'emploie à rapatrier sa production de dindes du Rhône vers la Bourgogne (le blé, beaucoup plus présent en Bourgogne qu'en Rhône-Alpes, constitue en effet l'aliment principal de la dinde). De ce fait, DUC prévoit la construction de 20 nouveaux bâtiments dinde par an sur 3 ans.

- enfin, la région Châtillonnaise a l'avantage de posséder un sol généralement propice à l'épandage des déchets animaux du fait de ses propriétés organiques (taux de matière organique moyen, voir faible…).

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B/ DONNEES TECHNIQUES

Si la production de dindes ne pose pas de réels problèmes de technicité, elle nécessite tout de même du bon sens et de la rigueur de la part de l’éleveur. Ce dernier reçoit en effet un important conseil technique tout au long de son travail (visite d’un technicien 4 à 6 fois par bande) ainsi qu’une formation technique initiale d’une semaine qui lui permet de respecter au mieux le cahier des charges, et donc, de réussir sa production.

1. L’ELEVAGE DE DINDES EN QUELQUES CHIFFRES

En premier lieu, l’élevage de dinde peut apparaître un peu plus intéressant que l'élevage de poulet, puisque pour un résultat économique du même ordre, il nécessite beaucoup moins de vides sanitaires ainsi qu’un nombre de lots annuels à mettre en place plus faible (2,8 bandes de dindes par an contre 5,3 pour le poulet), donc moins de pics de travail. En contrepartie, le temps de travail quotidien et le temps de mise en route d’un lot sont un peu plus importants: 30 mn à 45 mn de plus (voir graphique en annexe 3).

D’autre part cette production de dindes peut également paraître plus risquée que l’élevage de

poulet car si un lot n'est pas réussi, il sera plus difficile pour l’éleveur de dindes de se rattraper sur les autres lots, du fait du nombre plus important de lot en élevage de poulets. Néanmoins, ces accidents sont très rares du fait d’une très bonne technicité (alimentaire, sanitaire...).De plus, la Caisse Sécurité Accident mise en place par DUC apporte aux éleveurs une garantie supplémentaire dans ce domaine. En bref, un lot de dindes représente en moyenne pour l’éleveur :

- 3h15 de préparation à l’arrivée des animaux pendant 7 jours - 1h20 pour réceptionner - 2h40 de surveillance quotidienne pendant les 16 premiers jours - 2h00 de surveillance quotidienne en période d’élevage - 1h10 pour préparer chaque enlèvement - 5h00 pour l’enlèvement proprement dit - 1h10 après chaque enlèvement - 3h30 de nettoyage par jour sur 11 jours - 33h00 de travaux ponctuels

Cela représente au total 339 heures de travail réparties sur 130 jours pour 1070 m2 (les bâtiments DUC représentent 1200 m2 mais le temps de travail reste quasiment identique). A raison de 2,8 bandes / an, cela représente un travail annuel de près de 950 h, soit environ 2h35 / jour. L'annexe 4 présente la répartition du temps de travail dans un élevage de dindes.

2. UNE ALIMENTATION ADAPTEE AUX DIFFERENTS STADES DE CROISSANCE

2.1. UNE ALIMENTATION RICHE EN BLE

Comme pour les poulets, l’alimentation des dindes est essentiellement composée de céréales : 50% de blé et 20% de maïs (l’inverse pour les poulets). Le soja non-OGM (tourteau et huile) est également présent à hauteur de 23 %. Le pois (2%) ainsi que les minéraux, acides aminés et autres vitamines (5%) complètent cette alimentation.

2.2. A TOUT AGE, SON ALIMENTATION

Tout comme les poulets, les dindes reçoivent 4 types d’alimentations successives de composition fixe et de granulométrie croissante au cours de leur développement :

- “démarrage” - “croissance” - “finition” - “pré-abattage”

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NB : L’aliment n’est pas facturé aux éleveurs, mais à DUC. Par contre les éleveurs sont rémunérés selon une grille 3 points, dans laquelle la quantité d’aliment consommé, la quantité de viande livrée et la performance économique interviennent.

3. PRINCIPAUX FACTEURS INFLUENÇANT LA PERFORMANCE TECHNIQUE

3.1. CONDITIONS DE RECEPTION DU DINDONNEAU

- qualité du lavage et de la désinfection - réalité du vide sanitaire - isolement par rapport aux risques de contamination en provenance d’autres

élevages y compris d’autres espèces - préparation du bâtiment

3.2. QUALITE DU DINDONNEAU D’UN JOUR

- fraîcheur du dindonneau - homogénéité du lot - qualité sanitaire

3.3. CONDITIONS DE CONFORT

- température - ventilation - confort de la litière - facilité d’accès et attrait de l’eau et de l’aliment - densité - programme d’éclairement

L'annexe 5 montre l'interaction entre ces différents paramètres.

3.4. QUALITE DE L’ALIMENT

- présentation - formulation (aliment, équilibre de la ration…)

3.5. MAITRISE DES PATHOLOGIES

- isolement et protection sanitaire - programme et méthodes vaccinales - éviter le stress (sous-ventilation) - observer et détecter rapidement les anomalies et les traiter

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C/ DONNEES ECONOMIQUES

1. LA CREATION D'UN POULAILLER

1.1.INVESTISSEMENTS ET CHARGES La tableau suivant présente le plan de financement prévisionnel d'un batiment "tunnel" DUC de 1200 m2.

EMPLOIS RESSOURCES Bâtiment Toiture couleur (pas obligatoire) Terrassement et viabilisation (estimation) Frais de garantie bancaire Frais de dossier d'autorisation

1 000 KF20 KF

100 KF17 KF18 KF

Prêt DUC (6% sur 9 ans) Prêt Bancaire (6% sur 12 ans) Aide Conseil Général

100 KF

995 KF

60 KFTOTAL HT 1 155 KF TOTAL HT 1 155 KF

1.2. RESULTATS ECONOMIQUES Le tableau suivant présente les résultats économiques annuels prévisionnels d'un batiment tunnel DUC de 1200 m2. Les calculs sont basés sur les contrats 2001 à raison de 2,8 bandes de dindes / an.

Marge Brute poussins aliments Charges de production Annuité : Prêt DUC Prêt Bancaire

354 000 F

120 000 F

133 180 F 14 702 F 118 478 F

Marge nette annuelle (hors MSA) 100 820 F

Les résultats économiques présentés par la société DUC montrent que l'investissement dans un bâtiment d'élevage de dindes est rentable. Nous avons alors voulu savoir si l'emploi d'un ouvrier agricole aux 35 heures, s'occupant de deux bâtiments, aboutissait encore à un profit pour l'exploitation. L'activité étant bien encadrée par les techniciens DUC et les débouchés assurés, nous avons considéré les bénéfices constants. Nous avons volontairement omis le calcul de l'impôt sur le revenu. Son augmentation du à la nouvelle ressource pourrait par ailleurs être amoindri du fait de la création d'un emploi. Cependant le surplus de revenu peut induire un changement de tranche fiscal. La répercussion du projet sur l'impôt est donc à envisager individuellement.

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Tableau des charges et produits prévisionnels en KF (le taux d'actualisation utilisé est de 6%) Investissement initial (prêté par DUC et la banque) : 2190 KF

année marge hors msa

capital immobilisé

salarié charges de production

frais financier

bénéfice hors msa

bénéfice -msa

bénéfice actualisé

1 708 135,4 140,0 240,0 131,4 332,0 215,8 203,6 2 708 143,5 140,0 240,0 123,3 348,2 226,3 201,4 3 708 152,1 140,0 240,0 114,7 365,4 237,5 199,4 4 708 161,2 140,0 240,0 105,5 383,7 249,4 197,5 5 708 170,9 140,0 240,0 95,9 403,0 262,0 195,8 6 708 181,1 140,0 240,0 85,6 423,5 275,3 194,1 7 708 192,0 140,0 240,0 74,7 445,3 289,4 192,5 8 708 203,5 140,0 240,0 63,2 468,3 304,4 191,0 9 708 215,8 140,0 240,0 51,0 492,7 320,3 189,6 10 708 199,3 140,0 240,0 38,1 489,2 318,0 177,6 11 708 211,3 140,0 240,0 26,1 513,1 333,5 175,7 12 708 223,9 140,0 240,0 13,4 538,5 350,0 173,9

totaux 8496,0 2190,0 1680,0 2880,0 923,0 5203,0 3382,0 2292,1 Profit actualisé = 102.1 KF Taux de rentabilité interne = 7.5 %

Les résultats de la simulation montrent que le projet est rémunérateur (profit actualisé positif) pour l'exploitant. Cette simulation à été réalisée sur une période de 12 ans correspondant à la durée de remboursement des emprunts mais aussi à la période sur laquelle s'engage DUC en cas de problème. Cette durée ne correspond pas à l'usure des bâtiments. Nous avons donc sous-estimé la rentabilité du projet. Cependant, notre simulation ne tient pas compte des éventuelles fluctuations du marché (consommation et prix) de la dinde. Nous avons en effet considéré qu'elles sont assumées par le groupe DUC.

Notre simulation tend donc à montrer l'apport de bénéfices du projet envisagé dans le contexte actuel, c'est à dire en admettant que DUC sera toujours en mesure de couvrir ses engagements.

2. NUTRIBOURGOGNE, UN EXEMPLE DE VALORISATION DES CEREALES

2.1. LES DIFFERENTS ORGANISMES ACHETEURS DE BLE FOURRAGER

a) NUTRIBOURGOGNE

Cette filiale de la société DUC achète et transforme des céréales (dont du blé fourrager) afin de fournir l’aliment des volailles à tous les éleveurs DUC de la région.

Parmi les éleveurs DUC, 90% sont céréaliers avant d’être éleveurs intégrés à la filière. Cependant, ils ne représentent que 10% de l’approvisionnement en céréales de NUTRIBOUGOGNE. Ainsi, si la filiale n’est pas encore autosuffisante (elle se fournit chez les OS voisins tel que 110 BOURGOGNE), elle souhaiterait le devenir.

A ce propos, nous allons chercher à mieux comprendre l'intérêt que peut représenter un organisme comme NUTRIBOURGOGNE pour les céréaliers. En effet, un élevage de dinde compte 2,8 lots par an, à raison de 8400 bêtes par lot, élevées en 90 jours. Au cours de sa croissance, la dinde mange 19 Kg d’aliment à 50 % de blé. Ceci représente donc 240 T de blé/an/bâtiment d’élevage, soit une surface de 40 ha (pour un rendement de 60 q/ha comme estimations). Avec une extension du marché prévu de 20 bâtiments "dindes" par an sur 3 ans, on se rend compte de l'importance que ce marché peut représenter dans un proche avenir.

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Les prix pratiqués par NUTRIBOURGOGNE sont les suivants :

• achat du blé fourrager au prix du marché • + majoration mensuelle (si stockage) • + 1 F/q si on est éleveur DUC • + 1 F/q si on respecte le cahier des charges • Les éleveurs DUC qui livrent leurs céréales à NUTRIBOURGOGNE sont également exonérés de

taxes à hauteur de la quantité d’aliments qu’ils incorporent.

b) LE NEGOCE

Il s'agit d'un organisme de type privé qui achète le blé au prix du marché aux agriculteurs. Il représente donc surtout un intérêt certain pour les agriculteurs qui stockent et qui souhaitent vendre leur blé (en décalé) selon les cours boursiers. Les prix pratiqués par les négoces (en général) sont donc les suivants :

• achat du blé fourrager au prix du marché • + majoration mensuelle (si stockage)

c) LA COOPERATIVE

Ce type de société participative est né de la volonté des agriculteurs de créer des outils d'approvisionnement, de collecte, de transformation et de commercialisation qui soient le prolongement de leur exploitation. Des outils qui leur permettent de ne pas être réduits au simple rôle de fournisseurs de matières premières, sans pouvoir ni influence. A cet effet, ils se sont engagés par l'apport en produits agricoles et en capital social.

Interface entre l'agriculture et les marchés, la coopérative agricole est donc pour ses adhérents un outil de négociation et de pouvoir qui les met en prise avec leur environnement économique et les responsabilise sur les choix qui engagent l'avenir. Ses principes d’action sont respectivement :

- la performance technique - la solidarité de l’amont à l’aval - la contribution au développement régional - le pouvoir économique des agriculteurs

Le système coopératif défend donc, outre une volonté de transparence totale commune à

beaucoup d’organismes agricoles, les valeurs de solidarité entre agriculteurs engagés tout en essayant de garder une différenciation équitable des adhérents, nécessaire pour que chaque agriculteur retrouve dans la coopérative le résultat de son engagement et de sa propre performance.

Les prix pratiqués par les coopératives (en général) sont donc les suivants : o achat du blé fourrager au prix de base juillet (90%) o + complément de prix (10%) o + ristourne (≈1 F/q) o + majoration mensuelle (si stockage) o + ≈1,3 F/q de prime de stockage (après décembre)

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2.2. UN CHOIX DIFFICILE

Il semble en difficile de se prononcer pour un de ces organismes avoir étudié plus en détail leurs caractéristiques. Le tableau suivant récapitule de manière simple les atouts et contraintes des différents organismes acheteurs (en rouge apparaissent les points forts et en noir les points faibles).

Atouts / Contraintes des organismes acheteurs risque possibilité de gain autres contraintes

Coopérative + + parts sociales 10F/q Négoce +++ ++(+)

Nutribourgogne ++(+) +++ disponibilité

D’après ce tableau, on remarque que tous ces organismes acheteurs ont leurs avantages et leurs inconvénients propres ; et que le choix repose plus ici sur une mentalité de l’agriculteur vis à vis de la prise d’initiatives et de risque, mais également vis à vis de sa politique agricole personnelle (individualisme, solidarité…).

En effet, si celui-ci n’aime pas trop prendre de risque ainsi que des initiatives, il choisira de vendre son blé à une coopérative, même si la possibilité de gain peut s’avérer plus faible. Au contraire, si l’agriculteur a plus le goût de l’initiative et n’a pas trop peur de prendre des risques, il essaiera de vendre sa production de blé à Nutribourgogne ou à un négoce pour un prix pouvant être plus intéressant.

Il est également intéressant de noter le point faible de Nutribourgogne qui réside dans sa disponibilité (Nutribourgogne n’achète du blé qu’en fonction de ses besoins selon les périodes). En effet, sans cela, cet organisme semble toujours plus intéressant que le négoce pour un éleveur DUC céréalier. Il faut donc également prendre en compte cette notion d’accessibilité de l’organisme pour l’agriculteur.

Les autres facteurs pouvant influencer le choix de l’organisme acheteur de blé sont l’évolution du marché du blé et la possibilité de stockage présente ou non dans l’exploitation agricole.

Influence du stockage sur le choix de l'organisme acheteur Prix Juillet ↑ (évolution ↓) Prix Juillet ↓ (évolution ↑) Stockage vente à coopérative ou

NutriBourgogne vente à 1) NutriBourgogne 2) négoce

Sans Stockage vente à 1) NutriBourgogne 2) négoce

vente à NutriBourgogne ou coopérative

NB: On suppose les évolutions constantes, alors que dans la réalité, les prix fluctuent (Voir annexe 6)

On remarque tout d’abord deux types de cas où soit la coopérative et Nutribourgogne entre en concurrence, soit Nutribourgogne est l’option la plus intéressante, talonnée par le négoce si la disponibilité de Nutribourgogne fait défaut (comme on a vu précédemment, Nutribourgogne apparaît toujours plus avantageux que le négoce).

Concernant le cas où Nutribourgogne et la coopérative sont en concurrence (quand pour un agriculteur qui a stocké, le prix du blé diminue progressivement; et quand pour un agriculteur qui ne stocke pas, le prix du blé va augmenter progressivement), il est nécessaire de comparer les prix du blé offerts par ces deux organismes (faire la somme de ce qu’ils proposent) avant de faire un choix. En effet, si l’aspect solidarité ainsi que les autres avantages de la coopérative permet à l’agriculteur d’obtenir un prix supérieur à celui proposé par Nutribourgogne, il choisira de livrer son blé à la coopérative, et dans le cas contraire à Nutribourgogne.

Il faut relativiser ces résultats et se renseigner davantage auprès de ces organismes avant de faire son choix car il existe notamment la possibilité de signer des promesses de livraison de blé qui peuvent revaloriser certains organismes et les faire devenir plus intéressants que d’autres suivant le marché.

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2.3. PRECISIONS SUR LE STOCKAGE Le stockage permet de valoriser les productions végétales telles que le blé. Cependant, il faut

pouvoir bénéficier des structures nécessaires. Le prix actuel d'un bâtiment de stockage oscille entre 450 F/t (sans ventilation) et 1500 F/t pour un investissement plus lourd.

En ce qui concerne le stockage sans ventilation, il ne permet pas de conserver le blé après le mois d'octobre ou novembre. Donc dans la conjoncture actuelle (chute des prix à cette période), et ce malgré les majorations mensuelles, il n'est pas intéressant d'investir dans ce type d'installation ; pas plus que dans des installations plus lourdes.

Bref, le stockage n'est "intéressant" que si l'agriculteur possède déjà les structures nécessaires. Il faut également rappeler que le stockage implique des pertes de rendements de l'ordre de 0,3% au maximum.

D/ PROCEDURE D'INSTALLATION

1. LA CONSTRUCTION DU BATIMENT

Entre la prise de contact initiale et la construction du bâtiment, il s'écoule de 1,5 à 3 ans.

1.1. LA PRISE DE CONTACT Tout commence lorsque le futur éleveur démarche un responsable de chez DUC en vue d'une

installation avicole. Après ce premier contact et si les 2 partis souhaitent poursuivre le projet d’installation, une seconde visite de terrain décidera du site d'implantation du futur bâtiment "volailles". Ce site doit en effet répondre à certaines exigences telles que :

- être éloigné d’au moins 100m de toute habitation - être éloigné de plus de 35m de tout cours d’eau… - permettre la construction du bâtiment en orientation Nord/Sud (ventilation)…

1.2. L’OBTENTION DE L’AUTORISATION D’ELEVAGE

Une fois que le projet étudié s’est avéré réalisable, le technicien de DUC s’occupera, avec l’aide du futur éleveur, de remplir un dossier de demande d’autorisation d’élevage avicole. Ce document d’une centaine de pages est composé de 5 parties :

1) demande d’autorisation (présentation de l’activité, motivation…) 2) étude d’impact (sur l’environnement, l’eau, l’air, santé…) 3) étude sur les dangers présentés par l’installation (accidents…) 4) résumé non technique 5) étude des sols et plan d’épandage

Après inspection et accord du service vétérinaire, 25 exemplaires du dossier

sont envoyés à la préfecture et une campagne d’affichage (3km autour) ainsi qu’une enquête publique est réalisée. A la suite de l’avis final de l’enquêteur, le permis d’élevage de dinde passe au CDH qui le délivrera ou non.

1.3. LE PERMIS DE CONSTRUIRE / LA CONSTRUCTION

Après avoir obtenu l’autorisation d’élevage avicole, il reste à obtenir le permis de construire du bâtiment. Celui-ci suit le schéma classique des permis de construire (architecte, maire, DDE, préfet). Après son obtention, la construction peut commencer. Elle ne durera au maximum que 3 mois.

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2. LE CONTRAT

Il est signé au moment du premier remplissage du poulailler. Ce contrat

d’intégration économique signé par l’éleveur, le groupement et DUC, rémunère les prestations de service de l’éleveur, est annuel et renouvelable par tacite reconduction. Cependant, il faut tout de même précisé que le calcul de la rémunération est revu chaque année en présence des éleveurs et du groupement, de façon à ce qu’il puisse toujours couvrir au minimum le remboursement des emprunts à la banque.

Par ce contrat, la société DUC garantie entre autre son engagement vis à vis de l’éleveur sur la durée de remboursement du bâtiment.

IV.2. ETUDE DE LA VALORISATION DU BLE PAR LA CREATION D'UN ATELIER D'ELEVAGE FAISAN/PERDRIX.

A/ CONTEXTE ET ENJEUX Au cours de ces 30 dernières années, de nombreux facteurs ont induit la détérioration progressive de la qualité des milieux naturels et la régression démographique des populations naturelles de faisans. Afin de pratiquer leur loisir de façon satisfaisante, les chasseurs français (1,5 millions d'individus) ont dû réintroduire ce gibier pour renforcer les populations naturelles.

Pour réaliser ces lâcher, "la filière française" des éleveurs de gibier s'est fortement développée, structurée et rationalisée dans ses techniques de production.

Cette production pourrait constituer une opportunité de valorisation intéressante pour de

nombreux éleveurs. Elle s'intègre bien aux contrats territoriaux d'exploitation (CTE) qui permettent l'adaptation de certaines exploitations aux contingences économiques, tout en respectant les ressources naturelles.

B/ PROJET DE MISE EN PLACE D'UN ELEVAGE DE FAISANS ET DE PERDRIX.

1. LES CONTRAINTES DE CE TYPE D'ELEVAGE.

1.1. LA REGLEMENTATION FRANCAISE SUR LES ELEVAGES DE GIBIER.

a) LA REGLEMENTATION ACTUELLEMENT EN VIGUEUR.

Le décret n°094-198 du 8 mars 1994 relatif aux établissements d'élevage, de vente et de transit des espèces, dont la chasse est autorisée, classe ceux-ci en 2 catégories: - catégorie A : établissement dont tout ou partie des animaux détenus sont destinés à être

introduits dans la nature; - catégorie B : établissements dont tout ou partie des animaux détenus ont une autre destination (

production de viande, fourrure...).

Le décret oblige les responsables des établissements à posséder: d'une part un certificat de capacité précisant leur catégorie, les espèces ou groupes d'espèces produites ainsi que la partie du cycle de production, et d'autre part une autorisation d'ouverture de l'établissement.

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b) LES MODIFICATIONS ATTENDUES.

Le décret ci-dessus sera complété par des arrêtés, en cours de négociation, au niveau de la France et des Communautés Européennes, qui préciseront les caractéristiques et règles générales de fonctionnement auxquelles les établissements doivent répondre. Elles sont résumées dans l'article R213-28 du décret pour la catégorie A : - Définition de normes d'élevage pour l'entretien des animaux et la préparation à leur acclimatation

en milieu naturel; - Règles sanitaires spécifiques devant être adoptées pour compléter les règles générales du code

rural; - Définition obligatoire des caractéristiques génétiques, morphologiques et éthologiques exigibles

des animaux.

1.2. LES EXIGENCES DU MONDE DE LA CHASSE, PRINCIPAL DEBOUCHE DE LA FILIERE.

Selon la fédération de chasse de la Côte d'Or, le gibier d'élevage doit répondre à de grandes

qualités pour servir de repeuplement. Toujours, selon la fédération, les associations seraient prêtes à payer jusqu'à 30% de plus pour avoir des oiseaux avec de réelles qualités d'adaptation au terrain.

Les solutions pour le technicien passent par une réduction maximale du contact avec les oiseaux pendant toute la durée de l'élevage, mais aussi par une plus grande part de céréales dans l'alimentation du gibier de façon à réduire le stress lié à l'adaptation de la recherche d'une nouvelle nourriture lors des lâchés sur le terrain.

Par ailleurs, les programmes de recherche et de développement conduits par l'équipe Biologie du comportement et adaptation à la Station de recherches avicoles du centre INRA de Tours doivent permettre de proposer des populations de faisans qui, par sélection génétique sur les comportements et maîtrise de nouveaux concepts environnementaux d'élevage, présentent une meilleure adaptation aux différents milieux naturels de lâcher. Ces animaux, par leur capacité à se défendre, à se reproduire naturellement et à survivre devraient répondre aux attentes de l'ensemble des utilisateurs de la nature.

2. UNE CAPACITE DE VALORISATION DES CEREALES LIMITEE.

Le mode d'élevage actuel d'élevage des gibiers à plumes, présente plusieurs contraintes dans l'utilisation des céréales.

En effet, contrairement à l'élevage de volailles tels que la dinde ou le poulet, les capacités de productions par an demeurent beaucoup plus faible.

De plus, la céréale entière n'intervient dans l'alimentation que vers la fin de la période d'élevage c'est à dire à partir du 3ème mois. Avant, l'éleveur utilise des aliments dit "tout aliments" fournis par des fabricants d'aliments pour bétail. Selon les sources AGRESTE, une très faible partie de la production des céréales est utilisée pour la fabrication d'aliments du bétail.

Enfin, il serait difficilement envisageable dans une filière aussi peu organisée et avec un nombre d'acteurs si faible, d'imaginer une chaîne d'alimentation intégrée comme il existe déjà dans un atelier de volaille DUC.

De façon plus concrète, un élevage moyen de faisans/perdrix de 12000 oiseaux par an , valorise globalement 15 hectares d'un céréalier du Châtillonnais (en prenant une moyenne de 60 quintaux de blé par hectare).

Cette contrainte apparaît donc comme très limitante dans la création de nouveaux élevages pour valoriser les grandes exploitations céréalières Châtillonnaise.

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3. DES ELEVAGES LOCAUX PAS ASSEZ COMPETITIFS...

Toutes nos enquêtes le montrent, les éleveurs de gibiers sont des personnes passionnées par la nature et par la beauté de ces oiseaux. La plupart d'entre eux ont choisi ce métier pour le plaisir et sans trop se soucier de la rentabilité de leurs élevages.

De plus, les animaux sauvages ne peuvent pas être élevés de façon intensive pour avoir des résultats satisfaisants. La faible densité dans les élevages et le faible prix de vente des produits permettent seulement de dégager des revenus modestes. En aucun cas, ils n'autorisent des accidents d'élevages, pourtant fréquents dans ce métier.

Il faut savoir que, très souvent, à l'intérieur d'une même espèce, on observe une variabilité des performances en fonction des souches ou des races des animaux. En outre, les connaissances, le savoir-faire et l'organisation de l'éleveur auront, bien entendu, une influence déterminante sur le niveau de rentabilité atteint.

4. UN DESACCORD ENTRE LES ACTEURS LOCAUX SUR L'AVENIR DE CETTE ACTIVITE. Le gibier concerne essentiellement trois catégories d'acteurs : les éleveurs qui le produisent, les fédérations et associations de chasses qui le gèrent, et enfin les chasseurs qui en font une activité de loisir. Les enjeux financiers sur la chasse sont relativement important en France. Les chasseurs sont aujourd'hui de deux types : d'une part les agriculteurs Châtillonnais et d'autre part les chasseurs extérieurs au département. La forte présence de forêts implique plutôt une recherche de gros gibiers (sangliers, cerfs). En plus de cela, l'intensification de l'agriculture ces dernières décennies, a entraîné une disparition de la plupart des niches écologiques naturelles du petit gibiers (haies, taillis, friches...)

La fédération de chasse a orienté ses choix plutôt vers la réintroduction d'un gibier de repeuplement plutôt que le maintien d'un gibier de chasse. Dans ce cadre là, elle propose de subventionner les agriculteurs qui acceptent de favoriser les jachères pour aider à la reconstruction des habitats naturels des populations. Il reste néanmoins le problème des prédateurs qui demeurent une préoccupation majeure et difficile à résoudre. En effet, les rapaces et les renards, très présents dans la région, exercent une forte pression de chasse. Les éleveurs de gibiers quant à eux souhaitent poursuivre l'introduction d'un gibier de chasse chaque année car ils pensent que la reconstitution des populations naturelles n'est pas envisageable compte tenu de la réglementation actuelle de la chasse.

Ce désaccord entre associations de chasse et éleveurs de gibiers sur les orientations futures de la chasse reste une contrainte non négligeable pour l'installation d'un élevage de petit gibier.

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V. CONCLUSION DE L'ETUDE. Cette conclusion sera composée de trois parties. Dans les deux premières parties, nous apporterons les principales réponses aux questions qui ont été posées par chacune des deux études. Dans la troisième partie, nous établirons un parallèle entre ces deux microprojets qui nous conduira à une réflexion plus globale sur la perception du métier d'agriculteur dans les prochaines décennies.

V.1. LA FILIERE INTEGREE DE DINDES "DUC"

L'idée de base de notre projet était la valorisation des productions végétales par la production de volailles de chair.

Nous avons porté notre intérêt sur les élevages de dindes puisqu'ils sont très consommateurs en blé (50% de la ration alimentaire). Il s'agissait en effet de maximiser le volume de blé valorisé par un type de production animale. Cependant il est apparu que la production de volailles en partenariat avec la société DUC se présentait plutôt en un atelier de diversification qu'en valorisation de la production de blé. En effet, le cahier des charges de cette production ne permet pas aux éleveurs d'alimenter leurs animaux avec leurs propres céréales. De plus l'élevage de volailles de chair DUC n'entraîne pas d'obligations concernant les productions céréalières de l'exploitation. Le partenariat avec DUC est donc indépendant des autres activités agricoles. Notre projet s'inscrit donc bien dans une démarche de diversification.

Le projet est destiné à n'importe quel type d'exploitation mais particulièrement aux

exploitations de petite (ou moyenne) taille. Il offre en effet la sécurité du remboursement des emprunts et procure, dans la quasi-totalité des cas, un revenu "assuré". Il peut également être envisagé pour l'apport d'un complément financier lorsqu'un enfant désire reprendre l'exploitation familiale et que les parents ne sont pas encore à la retraite. Enfin, l'évaluation économique montre que le projet de deux bâtiments, via l'emploi d'un ouvrier à temps plein, est rentable pour les grandes exploitations souhaitant un atelier de diversification. L'atout majeur du projet pour les exploitants reste néanmoins l'indépendance de l'élevage de volailles vis à vis des primes PAC.

En filières dites classiques, c'est à dire non intégrées, les chefs d'exploitations sont des

entrepreneurs dont la marge de manœuvre concernant le contrôle de la production, les techniques appliquées ou la décision de vente sont des choix autonomes. Par opposition, dans la participation à une filière intégrée du type DUC, le chef d'exploitation possède une marge de manœuvre réduite et peut être apparenté à un salarié de DUC. Ce fonctionnement induit la perte du contrôle de la valeur ajoutée créée par l'activité de l'exploitant, mais il diminue cependant considérablement la part de risque associée à l'investissement réalisé.

V.2. LA CREATION D'UN ELEVAGE DE GIBIERS A PLUMES.

L'objectif de départ était de trouver une production animale pour valoriser les céréales, et en particulier le blé du Châtillonnais. Le petit gibier nous semblait une bonne opportunité dans cette région où l'activité de la chasse représente tout un symbole. Il s'est avéré que très rapidement, nous avons vu que le gibier, de par ses conditions d'élevage actuelle, ne permettait pas de valoriser les céréales puisque la consommation de blé restait faible. Suite à ce constat, nous avons essayé de voir si cet élevage pourrait correspondre à une activité de diversification des exploitations céréalières. Cela nous a conduit à examiner de près cette filière en France et en Bourgogne. Nous sommes arrivés à la conclusion que ce type d'élevage n'était pas adapté à la région et aux hommes du Châtillonnais. En effet, il existe de nombreuses contraintes réglementaires, techniques, politiques... qui n'incitent pas à la création de ce type d'élevage. En plus de cela, même si nous n'avons pas réussi à obtenir des résultats économiques et financiers, il nous a semblé que ce type d'élevage avait une rentabilité très variable et qu'il était relativement difficile de garantir des revenus.

C'est dans ce contexte actuel aussi peu favorable, que nous pensons que la valorisation du blé par l'élevage de petits gibiers n'est pas une activité envisageable pour les céréaliers du Châtillonnais.

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V.3. ETUDE COMPAREE DES DEUX PROJETS ET PERSPECTIVES.

Pour conclure de manière globale cette étude, nous avons mis en parallèle ces deux microprojets. Les résultats sont restitués dans le tableau ci-dessous:

Elevage de dindes Elevage de petits gibiers FILIERE Intégrée DUC Quasi inexistante RISQUE Limité- Investissement de 1000

KF Mais en contre partie perte du contrôle de la valeur ajoutée

Très élevé - Aides difficiles à obtenir du fait de la non

reconnaissance du métier par la profession agricole !

RENTABILITE Un revenu quasi assuré

indépendant des primes PAC

Incertaine et très liée à la conduite de l'élevage- Riques

d'accidents d'élevage non assurés

VALORISATION DU BLE Une diversification plus qu'une valorisation

Faible valorisation (faible capacité de production)

METIER D'AGRICULTEUR • " Le revenu provient d'une autre source que la terre "

• " L'éleveur n'est qu'un acteur de la filière " avec une marge de manoeuve réduite sur la conduite de l'élevage

• Un métier d'éleveur à plein temps plus qu'une diversification

• Une passion pour le gibier et souvent indissociable de la passion pour la chasse

De toute évidence, il existe de nombreuses différences dans le niveau de l'organisation des filières pour chacune de ces deux activités. Ces différences se retrouvent logiquement au niveau de la rentabilité de ces élevages et de la prise de risque de l'exploitant dans le cadre de la création d'un élevage.

Par rapport aux objectifs de départ concernant la valorisation du blé du Châtillonnais par un

atelier d'élevage avicole, ces deux projets ne sont pas adaptés. Néanmoins, il apparaît que la filière intégrée mise en place par l'entreprise DUC, permet une diversification des activités, envisageable pour la plupart des exploitations céréalières.

D'autre part, notre étude a permis de mettre en exergue une nouvelle perception du métier d'agriculteur pour les années futures.

Il est aujourd'hui peu réaliste de penser que le développement de l'élevage de gibier à partir des exploitations céréalières se réalise, car il nécessiterait un retour au métier d'éleveur. Mais il serait envisageable que des céréaliers, encadrés par des spécialistes de l'élevage, se diversifient par une activité d'élevage, dont les revenus seraient totalement indépendants des productions issues de la terre, mais aussi indépendants des aides apportées par la politique européenne. Cette intégration dans une filière présenterait une contre partie non négligeable qui serait la perte du contrôle de l'activité et de la valeur ajoutée créée. L'agriculteur Châtillonnais a su se montrer réactif, ouvert et imaginatif en acceptant la technique apportée par la politique agricole de l'après-guerre. Il doit garder aujourd'hui cette capacité à innover et à trouver des solutions réalistes pour faire face aux défis qui se présenteront dans l'avenir. Il faudra pour cela que les agriculteurs conçoivent leur métier avec passion et s'investissent, afin de faire émerger des solutions issues de leur réflexion et de leur observations du milieu rural dans lequel ils vivent.

Ces adaptations passeront probablement aussi par " une agriculture plurielle" qui devra d'une part trouver des solutions lui permettant de se réapproprier tout ou partie de la valeur ajoutée qu'elle produit et d'autre part réapprendre à communiquer sur son rôle et sa nécessité, afin de changer son image et de redonner confiance aux Consommateurs-Citoyens.

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BIBLIOGRAPHIE • Livres: - ITAVI, TUPIGNY B., 1996, Production et commercialisation de gibiers; Tome I – Gibiers à plumes, ITAVI, 118 p - ITAVI, P.F. KOEHL, 1989, Données Technico-économiques sur l'élevage des petits animaux, ITAVI, 25 p - Nicolas Gavard-Gongallud, 2000, L'élevage du gibier à plumes, Edition France Agricole, Paris, 253 p • Rapports et PUBLICATIONS: - POLLET P.,1999, Du rendement à la rentabilité en grandes cultures, Economie et Statistiques N°329-330, pp127 à 146 - PATRIAT F. (Député de Côte d'Or), 2000, Rapport de mission sur la chasse - Note °6 : Elevage de gibier, pp53 à 56 - Adaptation du faisan à la vie sauvage, INRA : Station de recherches Avicoles, centre de Tours, Février – Mars 2000. - DUC, Féfrier 2002 • SITES INTERNET : - http://huttevirtuelle.free.fr/Textes/Patriat.html, Rapport de mission sur la chasse de François PATRIAT. - http://www.ofival.fr/dei/f577.htm - http://www.syvofa.com/qualite/alimentation.html - http://www.gibovendee.com - http://www.cirad.fr/itavi/snpgc.htm - Site intranet de l'école, gaia.inapg.inra.fr

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SOMMAIRE DES ANNEXES

ANNEXE 1: Questionnaire d'enquête auprès des éleveurs ANNEXE 2: Comptes rendus des entretiens ANNEXE 3: Comparaison du temps de travail dans un élevage de dindes et de poulets ANNEXE 4: La répartition du temps de travail dans un élevage de dindes ANNEXE 5: Conditions de confort dans un élevage de dindes ANNEXE 6: Evolution du prix du blé

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ANNEXE 1 Questionnaire d'enquête auprès des éleveurs

Institu national agronomique Paris-Grignon t

Objet: Questionnaire d'enquête

Paris, le 12 Mars 2002

Monsieur, Nous sommes élèves ingénieurs à l'AGRO Paris-Grignon en deuxième année et nous réalisons notre projet d'ingénieur en relation avec la chambre d'agriculture départementale de Côte d'Or et l'INRA. Nous avons pour mission de proposer des projets de développement et de diversification pour la région du Chatillonnais. Nous sommes un groupe de 4 étudiants et nous avons choisi comme projet "La Valorisation des Productions Végétales par les Productions Animales". Nous souhaitons étudier la faisabilité d'un projet d'élevage de petits gibiers (faisans, perdrix, cailles...) pour valoriser les céréales produites dans le Chatillonnais. Compte tenu du peu de temps qui nous est imparti pour réaliser cette étude, nous ne pouvons pas rencontrer toutes les personnes susceptibles de nous fournir des informations. Pour avoir une vision objective et une réflexion adéquate, il nous semble cependant necessaire de recueillir des informations auprès des éleveurs de gibier déjà en activité dans la région. Vous nous seriez d'une grande aide si vous acceptiez de répondre et de renvoyer le questionnaire confidentiel ci-joint. Il contient un certain nombre de questions sur votre situation familiale, votre formation, vos compétences techniques, votre conduite d'élevage ainsi que vos performances économiques. Les questions en caractères gras nous semblent importantes à la compréhension du fonctionnement de ce type d'élevage ainsi qu'a celles des avantages et contraintes d'un tel projet. N'hésitez surtout pas à nous faire part de tout ce que vous jugerez utile et intêressant! Dans le cas où vous accepteriez de répondre à ce questionnaire, nous vous informons que nous ferons une restitution de notre travail le 29 Mars à Chatillon /Seine, à laquelle vous serez conviés. En vous remerciant de votre collaboration. Cordialement, Bertrand, Jérôme, Jean-Hugues et Audrey. Retour de questionnaire: Bertrand Manterola, Résidence René Dubos, Studio 46, 10-12 rue Yitzhak Rabin, 94270 Le Kremlin Bicêtre

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QUESTIONNAIRE D'ENQUÊTE AUPRES DES ELEVEURS DE GIBIERS

1. PRESENTATION Nom : Commune : Forme juridique (EARL, SCEA, GAEC, indiv.) : Surface totale : % SAU en proprié Avez-vous des perspectives de succession :

2. FAMILLE Nb de personnes vivant de l'exploitation : dont enfants : Age du chef d'exploitation: Niveau de formation : Revenus extérieurs : Double activité du chef d'exploitation (en % du temps)?

3. COMBINAISON DES PRODUCTIONS VEGETALES

3.1. Nature des productions culture ou prairie surface rendement évolution les cinq dernières années (surfaces,

rendements...)

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3.2. Données économiques

Année 2000 / 2001

Culture

Rendement moyen Evolution du rendement

Produit Pourcentage du produit brut de l'exploitation

Charges opérationnelles

Marge brute à l’hectare

Prime à l’ha

Année 2000 / 2001

Culture

Rendement moyen Evolution du rendement

Produit Pourcentage du produit brut de l'exploitation

Charges opérationnelles

Marge brute à l’hectare

Prime à l’ha

Année 2000 / 2001

Culture

Rendement moyen Evolution du rendement

Produit Pourcentage du produit brut de l'exploitation

Charges opérationnelles

Marge brute à l’hectare

Prime à l’ha

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4. COMBINAISONS DES PRODUCTIONS ANIMALES

4.1.Elevage, produits, niveaux de production et emploi des intrants

Atelier

Effectif moyen sur la

campagne (productifs et

non productifs)

Races Achats d’animaux / an

Types et quantités d’animaux et de produits vendus

Niveau de production par tête Niveau d’emploi des intrants *

Atelier Nourriture : nature, achats ou production Gestion des déchets

* : emploi de compléments nutritifs, antibiotiques, insémination artificielle.

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4.2. Conduite de l’élevage

(calendrier de travail et justification, mode de renouvellement de l'élevage)

4.3. Indicateurs économiques

Atelier

Produit % produit brut

Charges opérationnelles

Marge brute

5. MATERIEL, EQUIPEMENT ET BATIMENTS Faites-vous réaliser des travaux par une entreprise ? Avez-vous du matériel mis en commun avec d’autres agriculteurs ?

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Quel est le materiel spécifique pour un élevage de gibier ? Lors du lancement d'un élevage, que représente l'investissement de départ ?

6. ENVIRONNEMENT SOCIO-ECONOMIQUE 6.1. Relations avec l’amont

Qui sont vos fournisseurs (notamment localisation) et raison du choix pour : • l'alimentation : • la sélection et l'accouvage: • autres : Vos fournissuers sont-ils aussi vos clients ? Avez-vous un système d’achats qui vous permet de réduire les coûts ou gérer votre trésorerie ( gorupement d’achats…) ?

6.2. Relations avec l’aval Existe-t-il des contraintes de production ? Lesquelles ? Perspectives ? Existe-t-il des contrats pour ce type d'élevage ? Lesquels et en quels termes ? Quelles contraintes occasionnent-ils ? Perspectives ? Qui sont vos acheteurs et raisons du choix ?

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Stratégies développées pour obtenir un meilleur prix des produits :races particulières, contrats, , présentation du produit… ? Que pensez-vous : - de l’agriculture biologique - des OGM - des CTE

6.3. Les services

NATURE PARTENAIRES RAISONS DU CHOIX (avantages, contraintes)

CREDIT

Chambre

d’agriculture

Groupe de

développement

Conseil de gestion

INFORMATION TECHNICO-

ECONOMIQUE

Autre (conseil

laitier)

Objectifs de diversification ?

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Connaissez vous des agriculteurs qui sont diversifiés, en quoi ? Vision de l’agriculture dans la Côte d'Or ? * CTE, agro-tourisme... Récapituler les objectifs de l’agriculteur et faire apparaître leurs relations avec les objectifs généraux de la famille. LUI DEMANDER DE RECTIFIER OU DE PRECISER. Existe-t-il une filière gibier organisée en Côte d'Or? Quels en sont les acteurs? Pensez vous que cette filière peut être créer ou développer? Qui seraient les prin

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ANNEXE 2

Comptes rendus des entretiens

I. UN ELEVEUR DE POULET DE LA FILIERE DUC ARBELOT Philippe Adresse: Rue Saint Bernard

21750 Riel les Eaux • exploitation individuelle • 2 UTH • 87 ha SCOP • 2 poulaillers de 1200 m² (contrat DUC ) • installation en 1989 • reprise par le fils envisageable Historique L'éleveur a obtenu son BTA en 74. Il travaille pendant 8 ans avec ses parents sur l'exploitation familiale. En 1982 il stoppe l'aide familiale et travaille dans la maçonnerie pendant 7 ans (son épouse travaille 8 ans en menuiserie). Pendant ce temps là ses parents, quelques années avant la retraite, arrêtent l'atelier taurillon. En 1989, Philippe décide finalement de reprendre l'exploitation. Il envisage de remonter l'atelier taurillon mais la crise bovine de 1990 le pousse à chercher un autre moyen de diversification. En partenariat avec un technicien de la chambre d'agriculture et un GEDA, plusieurs voies sont explorées (gibiers, légumes,...). Leur rencontre avec le groupe DUC (alors groupe Bourgoin ) aboutit à la construction du premier poulailler en 1992. Afin de rentabiliser au mieux le matériel d'élevage, un deuxième poulailler est construit en 1996. D'autre part, l'éleveur passe d'une rotation Colza Blé Orge d'hiver Orge de printemps à une rotation Colza Blé. Depuis quelques années, il y a eu intégration de féveroles dans la rotation et la surface en colza est revue à la baisse. Production Productions végétales Assolement blé : 64ha colza : 14ha féveroles : 5ha jachère : 4ha (en bordures de rivières ) Tout le blé est vendu à Nutribourgogne. Néanmoins l'éleveur le livre à 110 Bourgogne (proche de son exploitation) et Nutribourgogne leur rachète dans un silo proche du site DUC de Chailley. Les autres céréales sont vendues à 110 Bourgogne. Productions animales

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La production s'élève environ à 5 bandes par an et par poulailler (1 bande correspond à 21600 poulets/1200m²). Les éleveurs sont liés, par contrat, à la société DUC. Ils respectent donc un cahier des charges très stricte. Les poulets sont élevés en 57jours. Un vide sanitaire est nécessaire entre deux bandes. Les éleveurs évaluent leur temps de travail à environ 1h/jour en moyenne sur un an (prenant en compte les pointes de travail occasionné par les vides sanitaires). Les poulaillers produisent 350 tonnes de fumier par an qui permettent l'épandage sur 60ha. Les 12/13 tonnes en excédent peuvent éventuellement être vendues. Résultat économique Pour l'éleveur, il est moins risqué de livrer son Blé à Nutribourgogne car, quelle que soit la qualité du blé le prix ne varie pas. De plus il touche une prime de traçabilité et une prime éleveur DUC (1fr/q de plus chacune). En ce qui concerne les poulaillers DUC assure à l'éleveur un revenu minimum de son activité tant que les investissements ne sont pas amortis. compte de résultat par bandes : Rémunération 68000fr Charges de production 20000fr Charges fixes 23000fr Ce résultat aboutit à un bénéfice de 25000fr par bande avant MSA. L'éleveur évalue son gain à 190000francs net par an pour la totalité des bandes. Ce bénéfice correspond aux 2/3 du bénéfice de l'exploitation. Ses deux poulaillers constituent donc leur revenu principal. De plus, afin de constituer une caisse accident, chaque éleveur ainsi que la société DUC verse un centime/kg de poulet. L'éleveur peut ainsi être dédommagé d'un accident à hauteur de ses résultats sur les 10 derniers mois. Ils peuvent faire appel à cette caisse une fois par an. Point de vue des éleveurs Les éleveurs sont très satisfaits de leur travail en collaboration avec DUC qui a permis de continuer leur activité agricole. En effet leur orientation vers la volaille assure un revenu, induit une indépendance vis à vis de la PAC et leur permet également une économie d'engrais de 30000 à 40000 francs par an. Les éleveurs regrettent néanmoins leur échec actuel concernant un CTE volailles de qualité (bien être animal, mesures sanitaires préventives,...) Depuis un an ils ont mis au point le CTE qui a été accepté par la commission en novembre dernier. Cependant la DDA refuse de donner son accord. Pour les éleveurs il s'agit d'une volonté de l'état de ne pas faire de CTE en hors sol et donc la non-valorisation des efforts environnementaux. D'autre part ils pensent que ce type de diversification est envisageable pour un panel assez large d'exploitations, notamment pour les petites structures (<150ha) et les jeunes agriculteurs reprenant la ferme familiale.

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II. NUTRIBOURGOGNE, LA FILIALE ALIMENTATION DE DUC

NUTRIBOURGOGNE Adresse : 2 grande rue

89770 Chailley Contact : Jean-Luc Denis

NUTRIBOURGOGNE est filiale de la société DUC, qui fournit l’aliment pour tous les éleveurs DUC de la région. La certification des poulets blancs, jaunes et dindes de DUC provient de leur mode d’alimentation constant avec une formule spécifique, qui n’est jamais ré-optimisée quelque soit les fluctuations du coût des matières premières. L’approvisionnement en matières premières

1. L’approvisionnement en matières protéiques et minérales Les tourteaux de soja sont importés exclusivement du Brésil à partir d’une filière certifiée non OGM, initiée par Carrefour. Les graines de soja extrudées proviennent d’une filière soja de pays, non OGM. Les drèches de blé sont les co-produits d’une usine de transformation du blé en éthanol et le gluten de maïs est issu d’une amidonnerie.

2. L’approvisionnement en céréales Parmi les éleveurs DUC, 90% sont céréaliers avant d’être éleveurs intégrés à la filière. Ils ne représentent cependant que 10 % de l’approvisionnement en céréales de NUTRIBOUGOGNE. Ainsi, la filiale n’est pas autosuffisante et souhaiterai le devenir. Elle se fourni chez les OS voisins, comme 110 BOURGOGNE. Les prix pratiqués par NUTRIBOURGOGNE sont les suivant :

• 66 F/q en moyenne, quelque soit la qualité nutritionnelle • + 1 F/q si on est éleveur DUC • + 1 F/q si on respecte le cahier des charges • + 3 F/q si stockage à court terme

Les éleveurs DUC qui livrent leur céréales à NUTRIBOURGOGNE sont exonérés de taxes à hauteur de la quantité d’aliments qu’ils incorporent.

La traçabilité des matières premières En ce qui concerne la traçabilité des matières protéiques, NUTRIBOURGOGNE exige de récupérer la traçabilité des céréales et du process utilisés par les entreprises agro-industrielles, chez lesquelles ils se fournissent. Les céréales livrées à NUTRIBOURGOGNE doivent respectées un cahier des charges, basé essentiellement sur des qualités sanitaires :

• OGM • Localisation des parcelles loin des zones polluantes : Industries (métaux

lourds), Autoroute…

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• Reliquats de pesticides : produits et doses homologuées pour la protection des cultures

• Respect des dates, analyses… si épandage de boues d’épuration. • Accidents bactériologiques, Mycotoxines • Préférence pour la ventilation réfrigérante au moment du stockage…

NUTRIBOURGOGNE est en train de modifier la cahier des charges de telle sorte que les fournisseurs seront obligés de fournir leur compte d’approvisionnement (contrôle)

L’alimentation des élevages DUC

1. Les élevages de poulet Un élevage compte environ 5 bandes par an de 21600 poulets, élevés en 57 jours. Une bande consomme 100 T d’aliment comprenant environ 50 T de maïs et 20 T de blé. L’alimentation contient ainsi au minimum 70 % de céréales. Les 30 % restant se répartissent entre gluten de maïs, tourteaux de soja, graines de soja extrudées, pois de printemps, drèches de blé, sépiolite, phosphate… Les poulets reçoivent 4 types d’aliments successifs de granulométrie croissante :

• “ démarrage ” : 0 à 12 jour • “ croissance ” : 12 à 27 jours • “ finition ” : 27 à 45 jours • “ pré-abattage ” : 45 jours à 57 jours

2. Les élevages de dinde

Un élevage de dinde compte 3 lots par an, a raison de 8400 bêtes par lot, élevés en 90 jours. Au cours de sa croissance, la dinde mange 19 Kg d’aliment à 50 % de blé. Ceci représente donc 240 T de blé/an/élevage, soit une surface de 40 ha (pour un rendement de 60 q/ha comme estimations). Le complément de la ration alimentaire est apporté avec 20 % de maïs et les autres éléments cités précédemment. ► L’aliment n’est pas facturé aux éleveurs, mais à DUC. Par contre les éleveurs sont rémunérés selon une grille 3 points, dans laquelle la quantité d’aliment consommé, la quantité de viande livrée et la performance économique interviennent. Remarque : le colza ne rentre jamais dans la ration alimentaire car il contient des facteurs anti-nutritionnels.

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III. UN ELEVAGE DE FAISANS ET PERDRIX (ROUGES ET GRISES): LA FERME DU MOULIN Mr et Mme BERESFORD-WOOD Marc Adresse: Ferme du Moulin

98740 Quicerot

Historique et présentation de son élevage Historique

Cet élevage individuel appartenant à Mr BERESFORD-WOOD Marc, a été crée en 1988. Située sur la commune de Quincerot (Département de l’Yonne), l’exploitation a une superficie de 6 hectares.

Après un BEPA de petits gibiers en Ardèche, l’éleveur n’ayant aucune racines dans le milieu agricole, a réalisé des petits boulots avant d’acheter la propriété et de se lancer dans la création de cet élevage pour la beauté de l’oiseau et pour son caractère autonome. Aujourd’hui, âgé de 38 ans, ils vivent de leur activité avec leur deux enfants en bas âge. Le travail consiste en de la présence et de l’organisation essentiellement.

Il pense que l’élevage de gibier est incertain dans l’avenir. Membre du Syndicat régional ESPGC, il constate que l’état change les règles du jeu de la chasse comme cela l’arrange et cela rend difficile la prévision dans la production de gibier. De plus l’Office National de la Chasse (ONC), a une politique de réimplantation d’animaux qui ne va pas dans le sens des éleveurs. De plus, il pense que la commercialisation est difficile puisque la profession ne possède pas de structures communes tels que des coopératives. Chaque éleveur doit faire de la prospective, de la publicité… Sa démarche

Le fait d’avoir un diplôme d’éleveur de gibier lui a permis d’avoir accès à des prêts à taux bonifiés. Au départ, il a investit 1 millions de francs pour environ 3000 oiseaux. Cela lui a permis d’acheter de construire les volières (sur 3 hectares) et d’acheter du matériel spécifique. La réalisation d’un abattoir aux normes, sur place, évaluée à 500 000 francs, n’est pas jugée économiquement rentable. Il faudrait mettre en place une structure de transformation permettant de vendre des produits transformés toute l’année.

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Elevage Qualifié d’ « INTENSIF », il possède deux ateliers : - Un atelier d’élevage de faisans (occupe 1 UTH) qui lui permet de produire

10000 oiseaux par an (élevés et vendus), toute espèces confondues. Pour cela, il achète les œufs (car il ne possède pas les reproducteurs) qu’il fait éclore.

Débouchés : - vente vivant : 90% de la clientèle provient de la chasse. La plupart des ventes

s’effectue localement pour limiter au maximum les charges, mais l’éleveur réalise quelques gros marchés nationaux (Lyon, Normandie). Pour cela, il possède un camion agrémenté DSV. Quelques ventes sont également réalisées à des parcs d’agréments.

- Vente de gibier tué en plumes uniquement pendant les périodes de chasse de septembre à début de janvier) . Ne possédant pas d’abattoirs, il n’a pas le droit d’abattre de vendre des animaux plumés.

- Un atelier de ponte de perdrix rouges (occupe 0,5 UTH). Il possède 300

couples qui pondent des œufs.

Débouchés : - soit la vente d’œuf ou de poussins - soit l’élevage.

Données techniques

Naturellement, les perdreaux et les faisandeaux sont insectivores dans les premiers jours de leur vie. Le faisan est un animal assez rustique alors que la perdrix est plus fragile et sujette à de nombreuses maladies proches de celle du pigeons.

De la couvaison à la vente , la durée d’un élevage de faisans est d’environ 5 mois. Au départ, les œufs sont mis à incuber pendant 24 jours. Les poussins sont ensuite garder dans un bâtiment environ 1 mois avant de pouvoir sortir dans des volières la journée pour s’acclimater. A partir du 4ème mois, les oiseaux sont élevés dans de grande volières avec un sol recouvert par une culture de Sorgho, moha, ou ray grass (graminées). Conduite de l’alimentation.

Pendant les 3 premiers mois, les animaux sont nourris avec du tout aliment acheté à une entreprise d’aliment pour gibier locale (que nous avons contacté). A partir du 4ème mois, du blé est intégré dans l’alimentation. Et pendant le 5ème mois, les faisans sont nourris avec un mélange de blé en grain et d’avoine aplatie alors que les perdrix sont nourries exclusivement de blé.

Plus l’élevage est concentré en densité, plus il faut donner des aliments sous formes de granulés.

Au niveau de l’atelier reproduction, il y a un renouvellement des oiseaux tous

les 3 ans (tiers annuel). Cela permet d’avoir 3 pontes en 2 ans.

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Quelques données techniques : Caractéristiques Temps

d’incubation (jours)

Taux d’éclosion (%)

Taux de mortalité

Faisans

Polygames 24 70% 15% de pertes en moyenne, 1O% le premier mois, 3% le second mois, et 2% pendant le reste de l’élevage.

Perdrix rouges Monogame 23,5 90% de 0 à 30% Perdrix grises Monogame 23,5 90% Entre 5 et 12%

Données économiques Le chiffre d’affaire est de 500000 francs. La marge brute est de 300 000 francs. La marge après impôts sur un faisan ou une perdrix est de 10 francs. La consommation de blé annuelle pour l’élevage est d’environ 100 tonnes soit environ 16 hectares pour un céréalier du Châtillonnais ayant un rendement de 60 quintaux par hectares. Les faisans consomment en plus 10 à 15 quintaux d’avoine par an. Le coût d’entretien des volières est de 10 000 francs par an. Les cases individuelles pour la reproduction des perdrix est de 33O francs par cases. IV. UN ELEVAGE DE FAISANS ET DE PERDRIX (ROUGE ET GRISES) ASSOCIE A UN DOMAINE DE CHASSE: LE DOMAINE DE SEBASTOPOL Domaine de Sébastopol M et Me Lespagnol Adresse : 4 Chênes

21350 Arnay sous Vitteaux Historique et présentation

Mr Lespagnol s’est installé il y a 6 ans. Après avoir vécu et travaillé en région parisienne, il a par amour du gibier décidé de se lancer dans l’élevage. Pour cela, il a du entreprendre des études au Pradel sur l’élevage du gibier avant d’acheter une propriété de 80 hectares.

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Fonctionnement

Ses débouchés commerciaux sont orientés selon deux axes : - De la vente à des sociétés de chasse pour du repeuplement entre juillet et août et

de la vente directe à des associations de chasse pendant la periode de chasse entre septembre et début décembre.

- De l’organisation de journées de chasse. Pour cela, il possède un domaine de 300 hectares (dont 220 en location). Les chasseurs payent 600 francs pour une journée de chasse aux petits gibiers. Cela leur donne droit à tirer 5 gibiers et un lapin de garenne. En plus, le repas est fourni dans la prestation. Sur ce domaine, il existe un droit de chasse toute l’année pour le gibier à poils.

Perspectives

Contrairement aux poulets d’élevage, les espèces sauvages ne permettent pas un élevage intensif - l’espèce exige dans son mode d’élevage de rester assez proche des conditions

naturelles - les densités d’élevage sont bien moins importantes que pour de la volaille

standart Cela implique que les éleveurs ne peuvent pas être compétitif dans le système d’élevage.

Il existe deux catégories d’élevage : les A pour l’abbatoir et les B pour les animaux vivants. Le prix de revient d’un faisan reste difficile à obtenir, il se situerait autour de 40 francs . Le faisan est une espèce plus facile à élever que la perdrix mais nécéssite plus de manipulation. L’association entre élveurs aboutit difficilement et semble dériver vers une qualité moindre avec des prix attractifs. Remarques: Les résultats de l'entretien auprès de la société DUC ainsi que ceux de l'entretien avec le responsable cygénétique de la fédération de chasse de côte d'Or ont été intégrés directement dans le texte du rapport.

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ANNEXE 3

Comparaison du temps de travail dans un élevage de dindes et de poulets

Comparaison des temps de travaux moyens quotidiens de la préparation du bâtiment au nettoyage après enlèvement des quatre espèces présentées.

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ANNEXE 4

La répartition du temps de travail dans un élevage de dindes

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ANNEXE 5

Conditions de confort dans un élevage de dindes

TEMPERATURE HYGROMETRIE

VENTILATION INGESTION DE L’EAU

QUALITE DES LITIERES

Question gestion du confort et bien être animal : tout est lié

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ANNEXE 6

Evolution du prix du blé

96

101

106

111

116

juil-

00

août

-00

sept

-00

oct-0

0

nov-

00

déc-

00

janv

-01

févr

-01

mar

s-01

avr-

01

mai

-01

juin

-01

juil-

01

août

-01

sept

-01

oct-0

1

nov-

01

déc-

01

janv

-02

févr

-02

mar

s-02

EUR

/t

96

101

106

111

116

Blé fourrager (Départ) dispo avec majo mensuelles Blé fourrager (Départ) dispo hors majo mensuelles

Voici une série de prix départ organisme stockeur pour du blé fourrager, région Aube, Yonne, Marne. Une des séries est HORS majorations mensuelles, l'autre les inclues. Les majorations mensuelles correspondent à une rémunération forfaitaire du stockage. Elles sont fixées chaque année avec le prix d'intervention par la Commission de Bruxelles. Il ne s'agit donc pas du coût réel du stockage. Le prix réel des transactions est le prix y compris majorations mensuelles, le prix hors majoration est recalculé.