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> Bruneseau Un nouveau quartier parisien se dessine. > Développement durable Devenez éco-citoyen dans votre quartier ! > Portrait Jean-Claude Pattacini, photographe urbain. Université Paris-Diderot Université Paris-Diderot Novembre 2009 - Janvier 2010 NUMÉRO 2 .. un projet a été sélectionné pour la construction des quatre derniers bâtiments. à Paris Rive Gauche. un projet a été sélectionné pour la construction des quatre derniers bâtiments à Paris Rive Gauche.

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Page 1: Université Paris-Diderot · Paris-Diderot Novembre 2009 - Janvier 2010..NUMÉRO 2 un projet a été sélectionné pour la construction des quatre derniers bâtiments. à Paris Rive

> BruneseauUn nouveau quartier parisiense dessine.

> DéveloppementdurableDevenez éco-citoyen dansvotre quartier !

> PortraitJean-Claude Pattacini,photographe urbain.

UniversitéParis-DiderotUniversitéParis-Diderot

Novembre 2009 - Janvier 2010 NUMÉRO 2. .

un projet a été sélectionnépour la construction desquatre derniers bâtiments.à Paris Rive Gauche.

un projet a été sélectionnépour la construction desquatre derniers bâtimentsà Paris Rive Gauche.

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2 / treize Urbain le magazine de la Semapa

ACTU

Bétonsalon fait son PlaytimeDans le cadre du festival Playtime, Bétonsalon, le centre d’art et de rechercheinstallé Esplanade Pierre Vidal-Naquet, a créé Radio Topo, un studio de radiomobile temporaire, conçu pour accueillir des émissions spontanées. Le studiotrouve chaque jour son emplacement et se transforme de radio mobile encampement convivial. www.betonsalon.net

Une palissade explique les travaux de Gare d’AusterlitzLa Semapa, la SNCF et RFF (Réseau Ferré de France) ont décidé d’installerune palissade Gare d’Austerlitz pour expliquer le déroulé des premiers travauxaux voyageurs et en masquer les aspects les moins esthétiques. Ces travauxconcernent la modernisation des voies ferrées et la construction de la dalle ausud de l’avenue Pierre Mendès-France.

Par Jérome Coumet,maire du 13e, président de la Semapa

L’Université à MassénaL’installation de l’Université Paris-Diderot estune chance pour le quartier et pour le 13earrondissement. Nous avons créé un lieu quiaccueillera pour la rentrée 2012, environ 19 000étudiants. C’est un apport immense en termesd’activités, de dynamisme et d’attractivité. Carsi ce quartier est d’abord un lieu de savoir derenommée internationale il est aussi ouvert surla ville. Des expositions, des manifestationsculturelles sont organisées régulièrement pourtous les publics et pas uniquement pour lesseuls étudiants. Aux habitants du 13e des’emparer de ces possibilités offertes !

Le nouveau gymnasedes OlympiadesJe me réjouis que cet équipement soit livrédébut 2010 après des travaux de rénovationd’envergure aux Olympiades. Et ce n’est pasfini ! L’espace public restructuré va changerle quotidien des habitants du quartier. C’estun magnifique exemple de reconversion, quia mobilisé outre la Semapa, des acteurscomme la mairie de Paris, la mairie du 13e etdes partenaires comme la Région Ile-de-France, la Caisse des dépôts et le Fonds d'ac-tion et de soutien à l'intégration et à la luttecontre les discriminations.

Toute l’actualité par quartier

sur : parisrivegauche.comparisgarederungis.comparisolympiades.comparisbedierportedivry.com

Edito�Le13e change

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La Semapacommunique surses chantiersLe long des chantiers, la Semapaa installé sur des palissades despanneaux de communicationprésentant les projets urbains,l’architecture des futurs bâtimentset expliquant la construction dela couverture des voies ferrées.Grâce aux illustrations, il estdorénavant plus facile d’imaginerle visage des futurs quartiersAusterlitz-Sud, Tolbiac-Chevaleret,Masséna-Chevaleret ou encorel’allée Paris-Ivry.

Des sorties culturelles vraiment spectaculairesSpectaculaire, la fête des sorties culturelles, s’est déroulée aux pieds de la BnF, les 26 et 27 septembre derniers. Lesspectateurs, nombreux, ont plongé au cœur du spectacle pendant tout un week-end pour un avant-goût de la saison culturellede la scène parisienne 2009-2010. Théâtre, musique, opéras, salles de concert, musées, instituts culturels ont dévoilé leurprogrammation, à renfort d’avant-premières dans les péniches, à la BnF et sur les quais.

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ACTU

Les jardins AbbéPierre ouverts

p 5 FocusUn Ehpad va se construireà Gare de Rungisp 6 DossierAvec quatre nouveaux bâtiments,l’Université Paris-Diderot prendrasa forme à Paris Rive Gauche.

p 11 UrbanismeUn nouveau quartier parisien sedessine à Bruneseaup 12 Travaux et chantiersTravaux et chantiersp 13 EvénementDes alpinistes habillent latour T2, à Bédier Porte d’Ivryp 14 Développement durableParticipez au projet éco-citoyendans votre quartier !

p 16 Loisirsp 17 PortraitJean-Claude Pattacini, photographe urbainp 18 DécouverteApprendre et comprendre la villep 19 100 % conseilTout savoir sur les ampoules basseconsommationp 20 En direct des conseils de quartierp 21 Dialogues

Sommaire� Treize Urbain le magazine de la SemapaTreizeUrbain est le support d’informations de la Sociétéd’économie mixte d’aménagement de la Ville de Paris(Semapa). Pour tous renseignements : Semapa - 69/71,rue du Chevaleret - 75013 Paris - Tél. : 01 44 06 20 00www.parisrivegauche.com - Directrice de la publicationNathalie Grand - Conception, création et exécution :Opérationnelle - Rédaction : Opérationnelle (JosephGicquel, Soumia Chani, Sandrine Lamy, Brigitte Jaron) -Cré-dits photos : Didier Gauduchau - Stephan Lucas - Semapa- Nicolas Thouvenin (dont couverture) - Mairie de Paris.

Le 19 septembre, la Semapa etla Mairie du 13e ont convié leshabitants à fêter l’ouverture desJardins Abbé Pierre, l’ensembledes trois jardins des GrandsMoulins. Après une visite desjardins sous la conduite du mairedu 13e, Jérôme Coumet et de laDEVE (Direction des Espaces Vertset de l’Environnement), les enfantsse sont adonnés aux joies del’acrobatie, du jonglage, de lamagie, de l’origami. La soirée s’estconclue par un dîner pique-niqueet la projection en plein air du film“Paris, je t’aime”. Les jardins ontété officiellement inaugurés, le1er octobre, par Bertrand Delanoë,maire de Paris, Jérôme Coumet,Anne Hidalgo, première adjointeau maire de paris, chargée del’urbanisme et de l’architectureet de Fabienne Giboudeaux,adjointe au maire de Paris chargéedes espaces verts, en présencedes présidents d'Emmaüs France,d'Emmaüs International et dela Fondation Abbé Pierre.

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e permis de construire de l'Établissementd’hébergement pour personnes âgéesdépendantes (EHPAD) de Gare de Run-gis a été déposé au premier trimestre2009. Les travaux devraient démarrer au

second trimestre 2010 et le bâtiment devrait êtrelivré, au second trimestre 2012. Le programme sedéploie sur environ 7000 m2 et prévoit un héber-gement de 100 lits. Maître d’ouvrage du projet, leCentre d'action sociale de la Ville de Paris a délé-gué la maîtrise d’ouvrage à Paris Habitat (ex-OPAC) en 2005. Cinq architectes avaientconcouru pour la réalisation de ce bâtiment. Al’unanimité, le jury a retenu, en 2006, le projet del’agence Antonio Lazo & Edouard Mure. Cetteproposition simple et sobre, qui s’intègre avecélégance dans l’environnement limitrophe bâtien prenant en compte le dénivelé qui lie la ruedes Longues Raies à la place de Rungis, a séduitle jury. L’édifice principal, fait de béton poli pourle corps du bâtiment, de zinc pour le volume enhauteur et de pierre pour le traitement du sou-bassement, s’élèvera sur 5niveaux. Le rez-de-chaussée intégrera un vaste hall et une salled'animation spécialisée. Implanté face au jardin,le bâtiment fera bénéficier à ses occupantsd’une vue lointaine sur les espaces verts et laplace de Rungis. Le programme répond égale-ment aux exigences environnementales fixéespar le cahier des charges en l’inscrivant dans

une démarche HQE. 120m2 de panneaux solai-res seront installés sur la toiture. Les perfor-mances du bâti permettront d'atteindre une

diminution de la consommation d'énergied’environ -35% par rapport à la réglementa-tion thermique en vigueur.

FOCUS

L'Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD)qui sera construit, à partir de 2010, Gare de Rungis, conjuguera des qualitésqui en feront une référence en termes de lieu de vie et d’environnement.

Jardins intergénérationnelsUne liaison en rez-de-jardin entre les jardins de l’EHPAD et de la future crèchemitoyenne devrait favoriser la création de véritables liens intergénérationnels.

Les enfants, comme les personnes âgées, pourront, en effet, se rendre d’un jardin àl’autre et profiter ensemble d’un cadre agréable. Ce croisement donnera au lieu unsupplément d’âme qui sera source de savoir, de transmission et de respect. Des jardinstrès “humains” mais aussi placés sous le signe du développement durable. Les végétauxseront, en effet, arrosés par les eaux de pluie récupérées de la toiture et stockéesdans une cuve.

Un EHPADUn EHPADva se construire Gare de Rungis

Simplicité,sobriété etintégration dansl’environnementdu bâti existantsont les qualitésdu projetarchitecturalde l’EHPAD.Conçu parl’agenced’architecture :Antonio Lazo etEdouard Mure.

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Gare de Rungis

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Jardin public

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Les six bâtiments qui ont constitué la pre-mière phase de la construction de l’Uni-versité ont été édifiés sous maîtrise d’ou-vrage publique (MOP). Les quatrederniers bâtiments (lire pages 6-7)

seront, eux, construits à partir d’un contrat departenariat Public-Privé (PPP). Qu’est-ce quidifférencie la MOP du PPP ? Dans le premiercas, l’Etat devait budgéter la totalité du finance-ment des opérations. Avec le PPP, le finance-ment est assuré par un partenaire privé qui seraremboursé à partir d’un contrat de location àl’issue duquel -27 annuités- l’Université devien-dra pleinement propriétaire des bâtiments. ParisDiderot a donc lancé une consultation portantnon seulement sur les projets architecturauxmais aussi sur le financement, la mise en œuvreet la grande maintenance des futurs bâtiments.

Encadrer l’avancement du projet« Le PPP n’est pas un choix idéologique, expliqueFrançois Montarras, architecte, vice-présidentde Paris-Diderot. C’est simplement le meilleurmoyen, dans le contexte actuel, d’assurer la findu projet ». Car le “timing” est serré et nécessiteun mode opératoire très strict. Pour y parvenir,

la consultation s’est effectuée en trois étapes, àpartir du programme de l’Université, descontraintes architecturales et urbaines définiespar la Semapa et le Plan local d’urbanisme(PLU). Les deux premières étapes compre-naient deux séances de “dialogue compétitif”avec chaque candidat portant sur l’analyse cri-tique de leur projet. La dernière a consisté en laremise des offres finales.

Des bâtiments prêts pour la rentrée 2012Cette procédure a laissé de la souplesse : « Toutle monde reconnaît que le “dialogue compétitif”a permis d’améliorer significativement l’ensembledes offres et d’obtenir des projets de grandequalité architecturale tout en respectant lescahiers des charges et en répondant aux besoinsde l’Université, se réjouit François Montarras.Nous avons signé le contrat avec le lauréat, le 24juillet, et déposé la demande de permis deconstruire début août. Ce type de contratimplique une contrepartie pour l’Université : ellene peut plus demander aucune modification desprogrammes retenus ».Paris-Diderot devrait donc disposer, pour larentrée 2012, des quatre nouveaux bâtiments

qui lui donneront toute son envergure et luipermettront d’atteindre son ambition de créerun pôle universitaire de formation et de recher-che de référence mondiale. Une échéanceimpérative, relève François Montarras : « Lesunités et services qui seront rapatriés occupentactuellement des locaux en location. Tout retardcoûterait 1 million d’euros par mois ».

DOSSIERParis Rive Gauche

La réalisation de l’UniversitéParis-Diderot entre dans sa dernière phaseL’Université va engager la construction de quatre bâtiments qui clôturerontson édification et hébergeront les composantes encore délocalisées dans Paris.Livraison prévue pour la rentrée 2012.

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L'université Paris-Diderot participe à“ l’Année mondiale de l’astronomie ” enorganisant, une fois par mois, des ren-contres interdisciplinaires ouvertes à touset en invitant amateurs et passionnés d’as-tronomie à des observations nocturnes.Vers 21h, des attroupements se forment surl’esplanade Pierre Vidal-Naquet. Une lunettebinoculaire et un télescope focalisent Jupiter ettrois de ses satellites, distants de quelque 750millions de kilomètres de la Terre : 5 fois ladistance de la Terre au soleil. La soirée estprécédée d’une rencontre interdisciplinaire àl’amphi du bâtiment Buffon, qui a réuni commechaque fois 100 à 120 personnes. Autour du

télescope, les discussions s’engagent. PourSylvie, étudiante, sa découverte de l’astronomie« remet en cause plein de choses ». Diane,retraitée, a fait le trajet depuis la place desVosges. « Alors, sourit-elle, quand allez-vousnous dire s’il existe des petits bonshommesailleurs ? Je commence à avoir de l’âge. Jevoudrais bien savoir… ».• Prochaine soirée d’observation,le 10 décembre, 21h sur l’esplanade PierreVidal-Naquet.

• Exposition photos dans le hall du bâtimentBuffon, du lundi au samedi de 11h à 22h.

• Tout le programme surwww.univ-paris-diderot.fr

L’Université Paris-Diderot a accueillises premiersétudiants à ParisRive gauche, en2007. En 2012,lorsque l’ensembledes bâtimentsuniversitaires serontterminés, près de19 000 étudiantsfréquenterontce campus, ouvertsur le quartieret ses habitants.

L’Université Paris-Diderot vous offre le ciel

« L'Université Paris-Diderotest le cœur du nouveau quartieruniversitaire du 13e. Elle va encorese développer et s'ouvre vers la ville :aux habitants d’en profiter ! »

Jérôme Coumet, maire du 13e arrondissement.

Le Pôle des Langues & Civilisationsdans les délais- La construction des bâtiments du pôledes Langues et Civilisations Orientales :le gros œuvre est achevé, les mursporteurs ont été posés et le porte-à-fauxa pris place au-dessus de la rue duChevaleret. Plus complexe, la bibliothèqueen est au 2e niveau ; les planchers desamphithéâtres ont été coulés. La pose demenuiseries extérieures a permisd’effectuer les mises hors d’eau et horsd’air des rez-de-chaussée bas, haut etdu 1er niveau de tout le site. L’implantationdes équipements CVC (climatisation-venti-lation-chauffage), des réseaux de plom-

berie et d’électricité acommencé à partir

des sous-sols.

Zoom�

Comment vivez-vous à Paris-Diderot ?

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U

« J'ai vu le quartier bougerdepuis 1990. Il ne vit pasencore assez à mon goût.Encore trop de gens neconnaissent pas l'existencede l'Université ; peut-êtren'est-elle pas suffisammentsignalée. Il faut développerles lieux de vie, des lieuxde rencontre : il est encoredifficile de faire venir lesgens qui travaillent ici.Le jardin va sans doutepermettre de dynamiserl'endroit ».

« Nous avons la chanced'étudier dans des locaux toutneufs, au sein d'un nouveauquartier, à côté d'un parc trèsagréable. Le point faible est lemanque de locaux destinés àla vie étudiante. Nous sommeségalement en attente delogements, d'animations dansle quartier. Les restaurantssont difficilement abordables.Je suis en pourparlers aveccertains pour qu’ils mettenten place des “afterwork”bon marché. »

Pascal Dibie, ethnologue,enseignant, délégué desrelations de l'Universitéà la Ville.

Grégory Fritsch,Vice-Président Etudiant,Paris-Diderot

Louise Chaillou-Decas,secrétaire

« Jusqu’à présent, cette “univer-sité-rue” n’était qu’un lieu depassage pour les étudiants et lesenseignants. Il faudrait qu’elledevienne un lieu de rencon-tres. Pour l’instant, tout lemonde a du mal à prendreses habitudes : globalement,les cafés, les restaurants man-quent d’âme, de personnalité.Il va falloir faire venir la villeà l’université grâce à des ate-liers, des entretiens avec deschercheurs, des artistes quenous allons mettre en place. »

Chiffres clésParis-Diderot 2009-2010 :6 bâtiments, 9 000 étudiants.En 2012 : 10 bâtiments, 19 000étudiants +3 000 à 4 000 membresdu personnel IATOS-ITA, chercheurset enseignants-chercheurs.

De Paris 7 à Paris-Diderot1996 : approbation du projet

d’implantation à Paris Rive Gauche.2004 : début des travaux.2007 : 1ère rentrée universitaire.2012 : livraison des 4 derniers bâtiments.

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Paris Rive Gauche

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Au-delà de sa fonction de formation, derecherche, de transmission, la Ville deParis a assigné aux promoteurs et concep-teurs de l’Université Paris-Diderot d’enfaire une université ouverte sur la ville et àla ville. Les dirigeants travaillent à concrétisercette dimension. « Les Grands Moulins et laHalle aux Farines eurent une fonction nourricièrepour Paris. L’Université est elle-même nour-ricière en termes de savoirs, de connaissances,explique Bernadette Bricout, vice-présidente“Vie culturelle/Université dans la Ville”. Il s’agit

de nourrir la vie. Nous allons réinstaller unetrémie dans la bibliothèque. La fête annuellede l’Université, le 10 juin 2010, pourrait avoirpour thème “Tous les moulins du monde”:moulins à vent, moulins à eau, moulins à sel,moulins mystiques, à prières… Quant à lavenue des habitants à l’Université, la fête du3 juillet 2009 “Clairs de lune à Paris-Diderot”,en corrélation avec l’anniversaire des premierspas de l’homme sur la lune, l’a grandementfavorisée. « Le 16 décembre, dans le cadre du“Projet Eco-citoyen Paris-Rive-Gauche”(1), nousallons ouvrir, en partenariat avec le Pôle des

Sciences de la Ville et des associations du 13e,une “Bourse aux mémoires” qui permettra devisionner des films tournés par les habitants duquartier ». Autre expression de l’ouverture auquartier, à l’occasion de l’année mondiale del’astronomie, pendant toute l’année 2009, leshabitants participent aux rencontres interdis-ciplinaires organisées dans le bâtiment Buffonet aux observations nocturnes d’astronomiesur l’esplanade Pierre Vidal-Naquet. L’occasionpour tous les publics de se rencontrer.

L’université prend progressivement sadimension dans le 13e arrondissement.Bernadette Bricout, vice-présidente “Vie culturelle/Université dansla Ville” de Paris-Diderot.

DOSSIER�Interview�

Le 13e arrondissement estet restera le principal pôle delogements étudiants à Paris

Où en est le programmed'implantation des étudiants à ParisRive Gauche ? Combien d'étudiantsou chercheurs y résideront à terme ?

Deux résidences sont déjà ouvertes et six lotssont encore prévus à échéance proche. Maisau-delà de l’implantation des résidencesétudiantes dans le cœur même du campus, ilconvient de remarquer qu’un tiers des rési-dences étudiantes du CROUS, soit plus de1000 logements, est situé dans le 13e arrondis-sement. En 2014, cette proportion sera la même

avec près de 3000 logements. Le 13e arrondis-sement est, et restera, le principal pôle du parcdu CROUS.

L'Université Paris-Diderot est à lamoitié de son potentiel. Commentjugez-vous déjà cette premièrephase de son existence en termesde vie universitaire, de vie étudianteet au sein du quartier ?

La première tranche est une vraie réussite tantsur la qualité de la vie universitaire que de soninsertion dans la ville. Le pari du campus dans

la ville est en passe de réussir. L’ouverture de labibliothèque universitaire aux habitants, lesconférences ouvertes sont autant d’exemplesqui serviront très vite de modèle à l’heure où ilnous faut inventer l’université du 21e siècle.Nous avons cependant un regret : la faiblessedu dispositif de restauration étudiante. Deschoix trop peu ambitieux ont été faits, quidevront être corrigés au plus vite. J’ajoute qu’enmatière de vie étudiante, la Ville de Paris valancer le chantier de l’ouverture d’une antennede la Maison des Initiatives Etudiantes, dansle bâtiment Lavoisier.

Face à la dégradation des conditions de vie des étudiants,Didier Guillot, adjoint au maire de Paris chargé de la vie étudiante,explique le projet de la Ville pour mieux intégrer ses étudiants.

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(1) Pages 14-15.

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M3 A2. Architectes : Antononi+ Darmon.Ce bâtiment transparent viendra ponctuer l’es-planade Pierre Vidal-Naquet, dans l’angle sudde la Halle aux Farines, et constituera une“réplique” de la tour des Grands Moulins. Bienque petit, 550m2, il sera un lieu phare de la vieétudiante puisqu’il abritera le Service Culture,les locaux syndicaux, associatifs, les servicessociaux et un logement de fonction.

M3 I2. Architecte : IN / ON Architecture.En bordure de l’avenue de France, ce bâtimentde 4 300m2 abritera, en étages, des locaux derecherche des sciences de la Terre, un labora-toire de bio-informatique des sciences de la vie,des services de la scolarité, la direction du Ser-vice technique, le Service Hygiène et Sécurité,des logements de fonction. Le rez-de-chausséesera occupé par des commerces et l’Universitéa choisi d’y implanter son centre d’informationet d’orientation pour profiter de la visibilité et dela fréquentation de l’avenue.

M5 B2. Architectes : Barthélémy-GriñoArchitectes. Déjà complexe par son volume,20 700 m2, sa double orientation, son imbrica-tion entre deux blocs, ce bâtiment est, en outre,sujet à de grandes contraintes puisqu’il s’inscritdans un univers de circulations plurielles : voiesferrées, boulevard extérieur, passage du TGV,tramway. La façon dont l’équipe d’architectess’en est affranchie, l’organisation spatiale inté-

rieure, la gestion des flux et des espaces ontenthousiasmé le Comité de pilotage. Un desbâtiments abritera le Pôle Langues, le second,le Pôle Sciences humaines.

M6 A1. Architecte : Jean-Baptiste Lacoudre. Ce bâti-ment également imposant,19 000 m2, dédié aux mathé-matiques et à l’informatique,présente aussi des contraintesimportantes pour permettre àl’avenir le passage des TGV ensous-sol. En rez-de-chaussée,

un gymnase visible de la rue intégrera un ter-rain de 22 m x 40 m (handball). Il sera ouvert aupublic en dehors des heures d’occupation uni-versitaire. Le bâtiment est augmenté de sallesde sport aménagées sous la rue Enstein.4

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Les quatre derniers bâtiments en détail

Le consortium Unicité a été choisi pour construire lesquatre derniers bâtiments parmi quatre postulants aupartenariat public-privé. Unicité réunit autour de GTMBâtiments du Groupe de BTP Vinci huit entreprises qui vontdes services en efficacité énergétique et environnementale(Cofely-GdF Suez) à plusieurs filiales de grands groupesbancaires. Comme pour la première phase (MOP), lesproposants devaient confier la conception des bâtimentsà au moins trois équipes d’architectes. Unicité en a fédéréquatre : IN/ON Architecture, Antonini + Darmon, Barthélémy-Griño, J. B. Lacoudre.

Le choix du lauréat

« Qu’on ait réussi à réaliser au cœur de la villece souffle d’air et cet espace de lumière estextraordinaire. C'est un vrai bonheur »François Montarras, vice-président de Paris-Diderot

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4Avenue de France

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� Quellesformations peut-onsuivre ?Paris-Diderot est uneuniversitépluridisciplinaire quipropose des formationsaux bacheliers dans lesdomaines suivants : arts,lettres, langues ; droit,économie, gestion ;sciences humaineset sociales ; sciences,technologie, médecineet odontologie (horsParis Rive Gauche).Un cycle préparatoireà certains concoursd'ingénieur a été instauréen 2009. Elle délivre26 mentions de licence,29 mentions de master,soit 108 spécialités,55 diplômes d’université(DU-DIU), 1 diplômed’ingénieur Paris-Diderot,1 diplôme universitairede technologie (DUT),1 diplôme de recherchetechnologique (DRT).

� Comments’inscrire ?Le dépôt de candidaturese fait sur l’applicationinformatique Sésame.Deux campagnesd’inscription sontouvertes, avant et aprèsaoût, pour la grandemajorité des disciplines ;

quelques disciplines n’ontqu’une campagne, avantl’été.

� Peut-on suivredes formationssi l’on n’est pasétudiant ?Oui. Les non bacheliers -appelés “stagiaires”-peuvent préparer undiplôme (DAEU) quisert d’équivalent au Bacet donne accès à desformations supérieures.Les personnes quisouhaitent suivre descours à titre de loisirs,de complément culturel,sans prétendre à undiplôme, peuvent suivreles 74 formations del’“Université ouverte”dans tous les domainessauf la santé. Dispensésen journée, ces courssont majoritairementsuivis par des retraités.Enfin, les prisonnierset les étudiants

emprisonnés peuventrecevoir des ensei-gnements et êtreadmissibles à desexamens.www.depaes.univ-paris7.fr

� Existe-t-il unprogramme deformation continue ?Oui, les particuliers,salariés, demandeursd'emploi peuventprétendre à desformations diplômantes(toute l'offre del'Université Paris 7),qualifiantes (DU/DIU)ou des stages.

� Peut-on assisteraux cours encandidat libre ?Non, mais l’Universitéa été saisie de cettedemande et pourraitla mettre à l’étude.

Alors que l’Université Paris-Diderot est devenue un véritablecentre de savoir et d’animation dans le 13e, Treize Urbain faitle point sur les enseignements qu’elle dispense et les activitésqu’elle propose pour tous les publics.

Paris-Diderot ouverte à tous“Université dans la ville” (lirepages 8-9), Paris-Diderotaccueille tous les publics àdes rendez-vous gratuits.Rendez-vous réguliers :conférences de l’Institut l’Emi-lie du Châtelet (programme :www.mnhn.fr/iec) ; “Cinépo-lars”, tous les samedis auMK2 Bibliothèque, 5,5€ -6€.

Depuis la mi-novembre, deux ateliers gratuits :“Slam des poètes” « poésie populaire et oralepour se rencontrer, s’imaginer, s’écouter », “ParisParoles”, « exploration et redécouverte demémoire de la ville et en particulier, celle du 13e

arrondissement ». Des équipements sportifsseront également ouverts au public en dehorsdes heures universitaires.Rendez-vous ponctuels : tout au long de l’année.D’ici à la fin 2009 : exposition “20 ans d’Act Up”,association anti-SIDA, hall des Grands Moulins ;“Bourse aux mémoires” dans le cadre du projetEco-citoyen (P.14-15). En 2010 : festival de danseinteruniversitaire européen (mai) ; Fête de l’Univer-sité (juin), Semaine culturelle (mai).Toutes informations sur l’Université :www.univ-paris-diderot.fr

Paris-Diderot pratique

Paris Rive Gauche DOSSIER�

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Bruneseau,un nouveau quartierparisien se dessineLa concertation sur le quartier entredans sa dernière phase début 2010.A cette occasion, Anne Hidalgo,première adjointe du maire de Paris,chargée de l’urbanisme et de l’architec-ture, explique sa vision du futur quartier.

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URBANISMEParis Rive Gauche

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TreizeUrbain : Ce nouveau quartierva-t-il être innovant en matièred’architecture ?Anne Hidalgo: Bien sûr. Il est de notre respon-sabilité de bâtir pour Paris le patrimoine archi-tectural de demain. Pour franchir le périphé-rique et rétablir un lien fort entre Paris et Ivry, ilne suffit pas de prolonger le tissu haussman-nien parisien : Paris a son histoire, Ivry toutautant. Et Bruneseau est un territoire contraint,traversé par des grandes infrastructures, ce quinous oblige à inventer pour fabriquer la villedurable et conviviale que nous appelons de nosvœux. Les Ateliers Lion ont pour cela imaginéun projet qui propose quelques immeubles degrande hauteur près du périphérique. Ilsaccueilleront les emplois de demain et protége-ront le quartier des nuisances du périphérique,sans établir une nouvelle fortification face à labanlieue.

T.U. Sera-t-il respectueuxde l’environnement ?A.H. Le développement durable est au cœur de

la réflexion conduite sur ce quartier commedans tout Paris. Le plan climat que j’ai conduiten 2007 fixe des normes bien plus exigeantesque celles fixées par la réglementation et Parisa un temps d’avance sur ce sujet. Par exemple,l’implantation des bâtiments est issue de préoc-cupations environnementales : ventilation natu-relle, énergies renouvelables, éclairage naturel.Et par la suite, les constructions s’inscrirontdans les objectifs du plan climat. Enfin, l’urbani-sation s’accompagne d’un renforcement destransports publics, sans lequel tous ces effortsseraient vains : l’extension du tramway dès2012, bus en site propre, et étude du prolonge-ment du métro ligne 10.

T.U. Quel cadre de vie souhaitez-vousproposer aux futurs habitants de cequartier ?A.H. Je partage avec Jérôme Coumet l’ambitionde faire de Bruneseau un quartier ouvert surParis et Ivry et capable d’accueillir toutes celleset ceux qui font la qualité et le dynamisme deParis : je pense aux habitants, aux actifs, je

pense aussi aux étudiants dont la présence adésormais transformé la vie de Paris RiveGauche. C’est d’ailleurs ce qui guide la révisionsimplifiée du Plan Local d’Urbanisme en cours :densifier le quartier pour intensifier la vieurbaine et faire la part belle aux logements, auxéquipements, aux commerces, mais aussi auxespaces verts dont les parisiens ont tant besoin.C’est à ces conditions que nous réussirons icice qui prend corps progressivement dans ParisRive Gauche : un véritable morceau de villedurable où il fait bon vivre.

Le programme d’aménagement de Brune-seau prévoit une augmentation des loge-ments, des équipements de proximité etd'activités économiques qui peut allerjusqu’à 200000 m2 supplémentaires surles 23 hectares concernés. Le Conseil deParis doit donc procéder à une modification duprogramme de la ZAC Paris Rive Gauche et àune révision simplifiée du Plan Local d’Urba-nisme, notamment pour permettre le déplafon-

nement des hauteurs de constructions desimmeubles. En préalable à ces modifications, laVille de Paris a lancé une concertation dans sixquartiers limitrophes de la capitale dontBruneseau. Dans ce quartier, deux réunionspubliques, une exposition et quatre ateliersparticipatifs ont eu lieu d’avril à juin 2009. Der-nière étape avant la décision du Conseil deParis, une enquête publique sera lancée début2010.

Anne Hidalgo (à gauche) explique le projet Bruneseau aux habitants du 13e lors de la réunionpublique du 6 avril 2009. À ses côtés (de gauche à droite) : Jérôme Coumet, maire du 13e

arrondissement ; l’architecte Yves Lion.

Ateliers Lion, - architectes urbanistes - a étédésigné pour conduire des études afin dedéfinir le parti général d'aménagement etcoordonner les différentes réalisations. Le partipris était le suivant : transformer un quartier enbord de Seine, occupé par le boulevard périphé-rique et les voies ferrées en quartier de premierplan avec des logements, des commerces, desactivités et des équipements. Le projet proposeune architecture créative, innovante en matièrede respect de l’environnement.

Le projet d’Ateliers Lion

Au cœur de la concertation

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Focus�Rue Watt.Les travauxd’aménagement dansla partie tunnel, sous lesvoies ferrées, se pour-suivent. Le traitementarchitectural signé deBruno Fortier intègreune mise en lumièrequi recréera l’ambiancehistorique. Au débouchédu tunnel, côté rue dela Croix-Jarry, un puitde lumière naturelle estaménagé. La rue rouvriraau printemps 2010.

Quartier Masséna-Chevaleret.La réalisation desfondations et appuisde la future couverturedes voies ferrées sepoursuit. Les travaux degénie civil des ruesJeanne Chauvin et JulieDaubié, qui relieront la ruedu Chevaleret et l’avenuede France, sont en cours.Ceux de la rue montantecommenceront en 2010.

Gare de Rungis.Après le remblai, cetété, des voiries etdu jardin, les travauxd’assainissement etde chauffage urbain ontdémarré. L’aménagementde surface de la demi-ruedes Longues Raiesdébutera au premiertrimestre 2010.

Austerlitz.Les travaux de couverturedes voies ferrées, le longde l’avenue Pierre-MendèsFrance, ont commencé.La première partie de ladalle au droit de la Gared’Austerlitz sera livrée en2011.

TRAVAUX & CHANTIERS

Allée Paris-Ivry.Le pont en bonne voieLes travaux de l’allée Paris-Ivry, inscrite dans leprojet d’aménagement du quartier Bruneseau,entrent dans leur 2e phase. Les structures du pontcôté Paris et côté Ivry sont achevées. La circulationsur le boulevard du général Jean Simon a basculéde part et d’autre de la voie afin de libérer la partiecentrale et permettre la réalisation de la dernièrepartie de la structure. Cet aménagement est réalisé sans enlever les terres, hormis un faiblevolume pour la mise en place des poutres et des planchers de béton. Ces travaux s’achèverontau premier trimestre 2010. Ils se poursuivront par l’excavation des terres situées sous leboulevard et la Petite Ceinture. L’ouvrage d’art pourra recevoir, à l’automne 2010, l’aména-gement de surface.

Olympiades.La rénovation se termineAvec la mise en service de l’accès avenue d’Ivry, la rénovation des Olympiades va s’achever.L’escalator et l’ascenseur sont en cours de test. L’aménagement de surface de la galeriecommerçante de 3 000 m2 se poursuit le long de la tour Cortina. Les façades des commercesseront posées en janvier-février 2010. Le gymnase de la Ville de Paris sera terminé en find’année pour une ouverture début 2010. Il comporte 3 salles, dont une grande dédiée aubasket et aménagée avec des gradins pour accueillir les spectateurs lors des compétitions.

ZAC Joseph Bédier. C’est parti !L’aménagement du quartier Joseph Bédier-Porte d’Ivry a débuté avec les travaux nécessairesau prolongement de la rue Maryse Bastié, au droit du square Boutroux et de l’emplacementactuel de la tour T2. A terme, la rue débouchera sur l’avenue de la Porte de Vitry. Le chantierimpose des modifications provisoires : ouverture du square Boutroux sur une surfacediminuée, modification de la rampe d’accès au square, léger déplacement des jeux pourenfants. Plus à l’ouest, les travaux de construction du relogement des services municipauxont débuté. Durée des travaux : 11 mois.

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ÉVÉNEMENTParis Rive Gauche

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Des alpinistes habillent la tour T2, à Joseph Bédier-Porte d’IvryDu 23 au 28 octobre derniers, des alpinistes ont habillé la tour T2, quartier Joseph Bédier-Porte d’Ivry de deux bâches conçues par l’artisteKatre, alias Antonin Giverne. Mélange de photos et de graffitis, cet habillage artistique, initié par Jérôme Coumet, maire du 13e, redonne vieà la tour et ouvre une énorme fenêtre sur le quartier.

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DEVELOPPEMENT DU

Le projet « Eco-citoyen Paris Rive Gauche » a pour ambition de mobiliser habitants,pouvoirs publics, associations, entreprises, pour en faire un quartier exemplaire.

Participez au projet éco-citoyendans votre quartier !

Paris Rive Gauche se veutexemplaire en matière dedéveloppement durable.Outre l’écologie (espacesverts, éco-constructions),la Ville de Paris veut enfaire un quartier durableen instaurant la mixité sociale,en implantant des résidencesd’étudiants, de chercheurs…A leur tour, citoyens etinstitutions se mobilisent.

Le projet “Eco-citoyen Paris RiveGauche” a une vertu originale parcequ’il parvient à mobiliser toutessortes d’acteurs autour de la mêmeidée : faire un quartier durable. « Le

projet les amène à travailler ensemble, à secomprendre, à partager des objectifs communs,à mutualiser leurs idées », raconte PierreDommergues, délégué général de l’Associationfrançaise de l'excellence territoriale (AFET),chef d'orchestre de cette initiative formalisée en13 projets.

Les premiers projets sont lancésLes premières réalisations témoignent de laconcrétisation dans tous les domaines : écolo-gique, certes, mais aussi social, économique,culturel… « Nous avons réalisé, en juin, uneaffiche (projet 11) qui fait connaître tous lesévénements du quartier. Avec la Caisse d’Epar-gne, nous avons élaboré un projet “Bilancarbone” (projet 3) qui dépasse le périmètredes entreprises au profit d’une dimensionterritoriale, de quartier. Dans le même esprit,nous réalisons une étude d’opportunité qui viseà mettre en place une gestion des déchets àl’échelle du 13e et non plus seulement parentreprise. Dans le domaine de la mobilité, nous

avons conçu un projet qui vise à inciter lesusagers du quartier à circuler de manière plusécologique (projet 6) en marchant ou en em-pruntant les transports en commun, en mettantà disposition des salariés des bureaux volantspour éviter le stress des déplacements troplongs, organiser la livraison des marchandises,créer des lieux de services où tous pourraientéchanger… Enfin, nous renouvelons le Villagede Noël éco-citoyen » (lire ci-après). Des

avancées très concrètes, donc, qui demandentbeaucoup d’investissement humain et d’éner-gie : « Les projets et sous-projets sont facilementfédérateurs, note Pierre Dommergues. Le plusdifficile sera de convertir cette addition d’actionsen une démarche globale, stratégique,politique… ».

Un foisonnement de partenaires

« C'est fascinant d'observer la façon dont tout le monde se mobilise », se réjouit PierreDommergues. Entre autres apports, la Mairie de Paris met ses services techniques àdisposition des professionnels sur les projets énergétiques et environnementaux,l'Université Paris-Diderot -dont le Président, Vincent Berger, vient de créer un Déléguéà la ville - apporte son soutien scientifique à travers, notamment, l’IUP du Génie del’environnement, qui a lancé une dizaine d’étudiants en Master dans les différentsprojets… Tout ça, c'est de l'or ! » Municipalité du 13e, Ville de Paris, Caisse des dépôts,Caisse d’épargne, Natixis, Port autonome, Semapa, BnF, Université Paris-Diderot, plusieursassociations et conseils de quartier composent les partenaires “historiques”. De nouveauxles ont rejoints : Darty, Décathlon, Joseph Gibert, Monoprix, Truffaut, Armée du Salut,Bétonsalon, Dock en Seine, EDL 13, 13 au Quai, 13 à table, Paris-Habitat, Conseil régional,RIVP, SIEMP, l’AP-HP (Salpêtrière), l’Etat à travers la DIREN et l’ADEME…

www.ecocitoyen-parisrivegauche.org

Paris Rive Gauche

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RABLE

•• 1 Généraliser le diagnosticthermique à l'ensembledes bâtiments du quartier,afin de réduire les consom-mations d’énergies etdéfinir une charte pourles bâtiments futurs.

•• 2 Enseigner les gesteséco-citoyens aux habitantsdu quartier.

•• 3 Penser une méthodologieBilans Carbone applicableà l'échelle de tout Paris RiveGauche.

•• 4 Développer lavégétalisation.

•• 5 Optimiser la gestioncollective des déchets.

•• 6 Améliorer la mobilitéet les déplacements.

•• 7 Proposer un bouquetde services en créant unespace de 50 ou 100 m2

où salariés, commerçants,habitants modestes ou aisésbénéficieront de trois typesde services : un serviced’informations de tous types(loisirs, administratifs…),un service marchandpour recevoir par exempledes colis et un servicede télé-centre.

•• 8 Réduire les conflits d’usagesur les quais et l’esplanadede l’Université.

•• 9 Inscrire la BnF au cœurdu quartier à traversla programmation denombreuses activitésculturelles.

•• 10 Sensibiliser les habitantsà l’importance de bougerplus et de bien manger.

•• 11 Création d'une afficherappelant tous lesévénements culturelset les loisirs du quartier.

•• 12 Création d’une plate-formed’échanges électroniquespour faciliter et fluidifierla communication entrepartenaires à partir denovembre 2009.

•• 13 Capitaliser, évaluer,transférer en essayantd'étendre “Eco-citoyen”à d'autres quartiersde la capitale oude la France.

Les 13 projets retenuset mis en œuvre

La première édition du Village éco-citoyende Noël, en 2008, avait connu le succès.Les initiateurs réitèrent l'opération, du 16au 19 décembre, à une échelle beaucoupplus ambitieuse, avec une cinquantaine departenaires. Portés par l'Université Paris-Diderot, la mairie du 13e, la Semapa, le Bureaudes temps de la Ville de Paris, la BnF, lescommerces et les associations, de nombreuxévénements vont ponctuer ces quatre journées.Les grandes enseignes vont organiser desactivités pour les habitants, les salariés ou lesvisiteurs du quartier sur des thèmes éco-citoyens. Jean-Pierre Frangi, directeur de l'IUP(Institut universitaire professionnalisé) “Géniede l'Environnement” de Paris-Diderot, lancerale débat en présentant les projets de dévelop-pement durable. La “Bourse aux mémoires”,organisée dans le cadre de “l’Université dans laville” restituera des témoignages des habitants.La plupart des ateliers se tiendront dans legymnase du collège Thomas Mann, au MK2-

Bibliothèque, à la BnF, au Dansoir, installé surle parvis de celle-ci, à Paris-Diderot et à laSemapa. Décathlon accueillera des démons-trations de ski ou de golf, Monoprix intégreraun stand nutrition santé, Joseph Gibert organi-sera une lecture de contes.

Des témoignages d’habitantsChorale, arts martiaux et tennis de table serontaussi au programme. La BnF dévoilera sestrésors avec l'exposition de plus de 700 photosde cartes anciennes, filmées et montées. Lesoir, la fondatrice du Dansoir, Karine Saporta,et une quarantaine de mères du quartierraconteront leur relation avec leur(s) fille(s)pendant que danseurs et danseuses se pro-duiront à leurs côtés.

Village éco-citoyen de Noël, an 2

C’est la 1ère fois à Paris que desacteurs si différents (siègessociaux d’entreprises, enseignescommerciales, institutions commela BnF ou l’université, habitantset associations du quartier)se mettent autour de la mêmetable pour animer et améliorerle quartier. Eco-citoyen, c’esttout cela à la fois. Résultat :les initiatives sont aussi variéesque les acteurs : cela va de grandesréalisations sur le développementdurable jusqu’à des animationspour les habitants du quartier.

L’esprit de l'entreprise Décathlon estde créer l'envie, de rendre accessibleau plus grand nombre le plaisir dusport. Nous sommes bien placéspour parler des thématiques“bouger”, “le respect de l'environ-nement sportif”. Nous facilitonsdonc l'accès au sport grâce à nosproduits. A partir de notre savoir-faire, il me semble importantde participer à la vie du quartieret de nous impliquer.

François Pinteaux,directeur Décathlon

Rive Gauche

Francis Laurent,chef du service Viesociale de l’Armée

du Salut

Jérôme Coumetmaire du 13e

Pourquoisoutenez-vousle projet ?

www.ecocitoyen-parisrivegauche.orgwww.mairie13.paris.fr

www.parisrivegauche.com

Pratique�

Pour avoir le programme :

L’Armée du Salut a tenuà faire partie du projet“Eco-citoyen” pour ren-contrer les autres acteursdu territoire et faireconnaître nos actions.La création de jardinspartagés, la mise àdisposition de noslocaux pour les artistesdu quartier lors de laFête de la musique sontdes événements quiresserrent et dévelop-pent les liens. »

du 16 au 19 décembre

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LOISIRS

La BnF n’est pas réservée aux lecteurset aux chercheurs. Elle fait découvrirà tout visiteur l’histoire de la biblio-thèque, l’architecture du bâtiment,les salles de lecture. Une visite est

dédiée à deux des objets les plus spectacu-laires des collections : un globe terrestre et unglobe céleste que reçut Louis XIV. Le bâtimenten quatre livres ouverts, œuvre de l’architecteDominique Perrault, est devenu “culte”. Troisjours par semaine, des visites commentéessont organisées pour les professionnels dubâtiment. Les enfants de 7-10 ans peuventdécouvrir toutes les formes de l’écriture à tra-vers un atelier. La BnF organise également desexpositions temporaires sur la littérature, l'his-

toire ou l'art. Jusqu’au24 janvier 2010, elle pré-sente des œuvres mé-diévales inspirées par lalégende du roi Arthur(objets d’orfèvrerie, ivoi-res…) et aborde lesgrands thèmes arthuriens comme la chevalerieou l'amour courtois. Jusqu’au 3 janvier, lagalerie François 1er met à l’honneur EugèneIonesco, cent ans après sa naissance : l'occa-sion d'approfondir sa connaissance de l'un desplus grands rénovateurs du langage théâtral du20e siècle. Les expositions de la BnF sont sou-vent associées à des rencontres et à des confé-rences. A l’occasion de la “Saison de la Tur-

quie”, la BnF présente quelques-uns de ses2000 manuscrits turcs, dont les plus anciensremontent au 16e siècle. En décembre, les fansde Boris Vian, mort il y a 50 ans, pourront assis-ter à une lecture d’un texte que le bouillantauteur avait traduit : Le Grand sommeil, deRaymond Chandler.

Au-delà de sa mission documentaire, la Bibliothèque nationale de France organise desexpositions et conférences. Tour d’horizon de son programme culturel du moment.

La BnF bouillonne d’activités pour tousles publics, y compris les enfants : visites,expositions, conférences, ateliers.

La BnF, bien plus que des livres

La BnF accorde une attention particulière aux publics qui ne peuventspontanément la fréquenter. Elle propose aux associations qui accompagnentdes personnes en difficultés (bénéficiaires de minima sociaux, publics endémarche d’insertion, d’alphabétisation, jeunes en recherche d’emploi…) desvisites et activités spécifiques (travail d’écriture, lecture publique, réalisationd’une fresque…). Une manière de « relier l’histoire de chacun à l’histoirecollective de l’humanité ». Pour mettre au point un partenariat, prendre contactavec Sylvie Dreyfus, chargée de la diversification des publics.Contact : Sylvie Dreyfus, tél. : 01 53 79 53 17 - [email protected]

Visites à la carte

Retrouvez les lieux culturels de Paris Rive Gauche sur

Informations : www.bnf.fr

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Dansez autrement au “Dansoir”Pour la deuxième année consécutive, le “Dansoir” de la chorégraphe Karine Saporta accueille, jusqu’au 1er mai, sur leparvis de la BnF, tout danseur désireux d’exercer ses talents, ou simplement prendre du plaisir, sur des danses ditesinteractives. La programmation est aussi éclectique que celle de 2008 : danse contemporaine, baroque, latine, hip-hop, tango… Desmeneurs de danse sont à votre disposition pour vous entraîner si besoin ! Les séances ont lieu le samedi soir après un spectacle et unconcert (classique, baroque, jazz…), et le dimanche après-midi. Des rendez-vous réguliers sont également ouverts pendant la semaineà toutes sortes de publics. Plusieurs nouveautés, cette année : des soirées swing, des stages et ateliers de danse pour jeunes et moinsjeunes, des matches d’improvisation entre artistes confirmés. http://ledansoir.saporta-danse.com/dansoir/

Sports de rue àParis Rive GaucheLes rollers et les skaters vivent leur passiondans la rue et au Roller Parc du boulevardVincent Auriol. Les boulistes s’affrontentsur un terrain, près du métro Nationale.Les amateurs de basket viennent de se voirattribuer un nouvel espace de jeu, dans lejardin des Grands Moulins, près de l’avenuede France.

www.parisrivegauche.com

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Un concours d’étudiants pour l’Université dans la villeDans le cadre du cours sur la Commande,encadré par les professeurs Jean-claude Pattaciniet Clarisse Hann, quinze étudiants, de 4e année,de L’Ecole Nationale des Arts déco (ENSAD), enpartenariat avec l’université Paris-Diderot et laSemapa, ont photographié et filmé l’arrivée decette « nouvelle université dans la ville ». Un jury

composé de représentants de chaque institution,ainsi que de personnalités de la profession, ontévalué leur travail. Le jury a souligné plus particu-lièrement les travaux vidéo de Pierrick Mouton,Barbara Ryckewaert, Laure Cottin et les photosde Pierrette Clain, d’Ana Lorenzana, Maya PalmaOuidade et Soussi Chiadmi.

PORTRAITBedier-Porte d’Ivry

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Une solide formation à l’école Louis Lumièreconduit, d’abord, ce Savoyard au photojournalisme, « avec déjà l’envie de devenirauteur et non pas opérateur de labo », insisteJean-Claude Pattacini. Après les enfants du

Caire commence pour lui l’aventure haïtienne, de ladictature à la démocratie, qu’il suit en grand reporter pourla presse magazine. Il en fait « un engagement personnel »jusqu’à devenir, pour un temps, présidentdu collectif Haïti France. C’est encoreen Haïti qu’il découvre le vaudou et, loindu reportage d’actualité, « de la photoimmédiate », gagne ses galons de« photographe d’auteur ». Fasciné par laville et ses problématiques, la construc-tion de Paris Rive Gauche, « ce chantierpharaonique » devient l’un de ses « observatoires ».« Depuis le premier coup de pioche, j’ai commencé untravail de fouille visuelle. L’ avenue de France était encoreun énorme chantier sur pilotis : mes photos devaientinventer son futur. Je devenais alors acteur de cette histoire

en construction » De sa passion de la ville, ses paysages« et ses habitants », il co-fonde, avec deux copains, sonagence, Urba Images, petite niche qui résiste au ventmauvais de la crise. Et, dans un questionnement salutairesur son art, il confronte son expérience de terrain avecles étudiants de l’École Nationale des Arts Décoratifs de larue d’Ulm, en donnant des cours de photographiedocumentaire, convaincu que la photo est « un ensemble,

un regard qui appartient à quelqu’un. Elle ne doit plus êtreseulement un élément utile de notre environnement visuel.Elle doit être priseau contraire pourproduire du sens ».

La photo n’est plus seulement un élémentutile de notre environnement. Elle doitproduire du sens.

Jean-Claude Pattacini,

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Inondationfantasmée

survenant surle site de

l’UniversitéParis-Diderot.© Pierrette Clain

•• 1953Naissance à Aime, en Savoie.

•• 1976Obtention du diplôme dephotographe à l’école LouisLumière.

•• Depuis 1976Collaborations comme photo-reporter pour la presse magazinenationale : L’Express, Le Point,VSD, Animan, Figaro Magazine,Votre Beauté, le Moniteur, etc.

.•• Depuis 1979

Responsable de l’atelier photoet professeur de photographiedocumentaire à l’ENSAD.Enseignement au CELSA jusqu’en2005.

•• Depuis 1994Co-fondateur de l’agencephotographique Urba Images.Collaboration régulière avec desagences de communication etdes entreprises (dont la Semapa)..

CV express�photographe urbain

www.urbaimages.fr

Photographe, Jean-Claude Pattacini, met son talent au service dela Semapa et, par ricochet, des Parisiens qui suivent les travauxde la société d’économie mixte d’aménagement.

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DÉCOUVERTE

Que peut-on conclure pour cet archi-tecte ? », interroge Emmanuelle Metzlé,architecte collaboratrice des AteliersVilles dans le 13e. « Qu’il aimait les rec-tangles ! » s’exclame une fillette, toute

contente de sa réponse. La scène se passe surl’esplanade de la BnF, près de l’entrée Ouest. Laformatrice vient d’expliquer le recouvrement desvoies ferrées qui s’opère derrière l’avenue deFrance, la construction de la Bibliothèque, lesmatériaux utilisés… La trentaine d’élèves de laclasse de CE1 de l’école élémentaire Levassor, dela Porte d’Ivry, écoute religieusement Emma-nuelle. « Quels commerces verriez-vous dans cetendroit ? ».« Un magasin de légumes ! ». « Non, de

journaux ! ». Une petite voix perce : « Et pourquoipas un magasin de cartes postales de la Biblio-thèque ? ». Satisfaite, l’animatrice leur prometqu’ils joueront eux-mêmes le rôle d’architecte lorsde la 3e séance. Les formations se déroulent, engénéral, en 3 volets. Ce 12 octobre, la séanceinaugurale a pour but de présenter et d’expliquerParis Rive Gauche, de situer les grands repèresparisiens. Au cours des deux suivantes, ennovembre, la classe explore l’histoire de la capi-tale, étudie des constructions et aménagementsde ce tout nouveau quartier. La Halle Freyssinet(ex Sernam), qui borde les voies ferrées entre larue du Chevaleret et l’avenue de France, va êtreen partie réhabilitée. Les enfants ont été invités à

proposer leur propre aménagement via le dessinet l’utilisation de cubes sur un plan en perspec-tive. « Notre démarche a pour but d’expliquer auxenfants comment va évoluer leur ville, et plus par-ticulièrement leur quartier, dont ils seront plus tardacteurs », explique Emmanuelle Metzlé. C’est nonseulement, pour eux, un travail d’observation,d’analyse mais aussi de réflexion sur la structura-tion d’un territoire ».

« Ca donne envie d’être architecte ! »

Le 12 octobre, la sortie sur le terrain est suivied’une explication détaillée sur Paris RiveGauche, autour d’une grande maquette, dans leCentre d’Information de la Semapa, premierpartenaire des Ateliers Villes. Photos aériennes,cartes en relief, plans, puzzle de la capitale,maquettes de monuments… Les outils foison-nent pour aider les enfants à mieux se repérerdans l’espace. Tantôt timides, tantôt actifs, Ste-van, Inès, Giovanni, Naïté et leurs camaradesprennent part de bon cœur aux jeux proposéspar l’animatrice pour pointer le périphérique,identifier les bois, les rives, les arrondisse-ments, les monuments parisiens que certainsne connaissent que de nom. Pour les adultes, lamaquette et le plan fixent les représentationsvisuelles et partielles de la rue. Pour les enfants,« rien n’est plus abstrait qu’un plan, commenteEmmanuelle. C’est parfois difficile pour eux de serepérer ». Les enfants sortent ravis de ce ren-dez-vous pédagogique original. Les représenta-tions sont à la mesure de leurs repères person-nels. « J’ai bien aimé voir où se situe la tour Eiffelcar mon papa travaille juste à côté. Et je la voisde chez moi !, jubile Stevan. Ce qu’on a vu medonne envie d’être architecte ! ».

Soutenue par la Semapa, l’association Ateliers Villes explique, depuis 2001, aux habitants et,en premier lieu, aux enfants, comment un quartier, un immeuble, un espace “fonctionnent”,vivent. Reportage dans une classe de CE1 de l’école élémentaire Emile Levassor.

Comment bénéficier d’un atelier ?Les Ateliers Villes se déroulent tous lesjours de l’année sauf le mercredi. Ses troisstructures dans Paris sensibilisent chaqueannée quelque 25 000 parisiens et habi-tants de la Petite Couronne. Les AteliersVilles du 13e travaillent essentiellement avecdes écoles élémentaires, des collèges, deslycées, mais aussi quelques adultes. Unpremier atelier vient d’être réalisé avec des

élèves du lycée professionnel Elsa-Triolet, àla demande de la Semapa. L’associationadapte les formations en fonction des sou-haits des demandeurs.Réservation sur RDV: Isabelle Charlot,181, avenue de France, 75013 Paris,tél. : 01 45 86 83 75Pour en savoir plus : http://pagesperso-orange.fr/ateliers-villes/ateliersV0.html

Apprendre et comprendre la ville

«

Sur le parvis de la BnF, les enfants de la classe de CE1de l’école Levassor découvrent le quartier.

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100% CONSEIL

Les LBC coûtent plus cher. VRAI.Mais une LBC de 15 W éclaire autant qu’une ampouleclassique de 60 W, elle dure 8 fois plus longtemps et

consomme 4 à 5 fois moins d'énergie.Pendant toute son existence, une LBCfait économiser en moyenne 330 kWh,soit environ 33 €.

Les LCB doivent être recyclées. VRAI.Car elles contiennent du mercure, en moyenne 3 mil-ligrammes. Les LBC mortes font donc partie desdéchets dangereux : elles doivent être rapportéesdans les magasins ou déposées endéchetterie.

La forme a une importance. FAUX.A tubes longs ou torsadés, la LBC neproduit pas plus de luminosité. C’estavant tout une affaire de goût pour leconsommateur.

Nom :

Profession :ingénieur

éclairage

à l Ademe

Bruno Laffite:

Tout savoirsur lesampoules basseconsommation

www.developpement-durable.gouv.fr, www.ademe.fr

Les études sur les champs magnétiques

Les LBC émettent un champ magnétique. « Mais Les études lesplus sérieuses menées à ce jour conclues à l’innocuité deces champs pour des distances normales d’utilisation, àsavoir plus de 30 cm, indique Bruno Lafitte, de l’Ademe.Le Centre de Recherche et d'Information Indépendant sur lesRayonnements Électromagnétiques non ionisants (Criirem)émet simplement une alerte à propos de champs magnétiquesélevés dans un rayon de 0 à 20 cm.A la demande de l’Ademe, l'Afsset, l’Agence française desécurité sanitaire de l'environnement et du travail, a convoquéun collège d’experts en vue de mettre au point un protocolede mesures. Cela fait, l’Ademe effectuera des tests sur unecentaine de LBC du commerce. Les résultats seront connusau début de 2010 ».

Suite aux initiatives de l’Union Européenne et du Grenellede l’Environnement, il a été décidé la suppressionprogressive des ampoules incandescentes. Initiée en juindernier avec la disparition des lampes de 100 watts, elleprendra fin le 31 décembre 2012. Le consommateur setrouve devant un large éventail de types de lampes basseconsommation. Voici quelques indications d’un expert pour…éclairer vos choix. Quel bazar !, pourrait se dire le consommateurdevant le rayon des lampes à basse consommation (LBC). Pas depanique ! Le choix d’une LBC repose sur deux critères principaux,explique Bruno Laffite, ingénieur éclairage à l’ADEME, l’Agence del'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie. Le premier est le tempsvariable d’atteinte de l’éclairage optimal. « En conséquence, il faut fairesa sélection en fonction de la pièce à éclairer et de la fréquence d’allumage.De toute façon, la tendance est au raccourcissement du délai et, à compterdu 1erseptembre 2010, les emballages mentionneront le temps nécessairepour atteindre 60 % de la pleine luminosité ».

Choisir une lumière plus chaudeLe second critère concerne la température de couleur. La dominante,

jusqu’ici, est blanche, parce que les LBC ont commencé leur existenceen Asie et, « les consommateurs de ces pays, explique Bruno Lafitte,aiment le blanc froid ou bleuté ». L’Occident préférant des couleurs pluschaudes, les emballages affichent désormais “Blanc chaud” ou “Blancfroid”. A vous de choisir en évitant le piège : plus le chiffre est élevé,plus la couleur est froide, et inversement ! Le chaud se situe auxalentours de 2700-3000 K (pour kelvin, l’unité de température thermo-dynamique internationale), le froid à partir de 4 500 K.

Des économies d’énergie réellesLa généralisation des LBC permettrait d’économiser l’équivalent dedeux fois la consommation annuelle d’électricité des habitants de Paris(8 térawatts-heures) et de réduire les émissions de CO2 de près d’unmillion de tonnes chaque année.

VRAI/FAUX

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� Bièvre-Sud-TolbiacLe conseil de quartier a émis le souhait detravailler sur deux projets. Le premierconsiste à faire réaliser une fresque pourdécorer le pont de la Poterne des peupliers,en collaboration avec l’association desLézards de la Bièvre. Le conseil de quartierdisposerait d’un budget de 3 000 euros poursolliciter des artistes qui décoreront les par-ties intérieures bétonnées du pont.L’aména-

gement de l'espace vert rue Caffieri (15 000 euros) est le 2e projet surlequel interviendrait le conseil de quartier. Il est le fruit d’une collabo-ration menée conjointement par la Commission aménagement etenvironnement du quartier et la Direction des espaces verts et de l’en-vironnement de la ville de Paris (DEVE).

� Salpêtrière-AusterlitzLors de la réunion publique du 22 octobredernier, 4 projets ont déjà été votés par leshabitants. Trois projets concernent des amé-liorations du quartier. La commission «Jardi-nières de la Place Pinel » a été constituéeafin de réfléchir à la mise en place de ces jar-dinières (budget 23000 euros). Un travailartistique de peinture d’un mur autour de laplace Pinel a été lancé également. 15 000euros seront nécessaires pour mettre ce tra-

vail en œuvre avec les jeunes d’une association de quartier ou unestructure de réinsertion.8 000 euros permettront au conseil de quartierde financer un jeu pour enfants et une rampe d’accès poussettes dansle square Mesureur en cours de réaménagement total. Enfin,un projetde solidarité est porté en collaboration avec la Mie de Pain (Arche del’avenir) pour fournir aux SDF 200 sacs de couchage cet hiver (9 000euros).Erratum dans le Treize Urbain N°1, il fallait lire que la mairie de Parisn’a pas encore exprimé d’avis concernant la conservation ou non dubâtiment du buffet de la gare.

� Olympiades-ChoisyLe conseil de quartier travaille à des projetsd’aménagement de voirie. Passage piétonrue de la pointe d’Ivry, le conseil de quartiersouhaiterait créer un rehaussement dechaussée entre deux jardins. La concrétisa-tion de ce projet repose aussi sur l’accord dela mairie de Paris afin que celle-ci assure uncomplément financier nécessaire au budgetde 60 000 euros. Un autre aménagement dupassage piéton avenue de Choisy (en face duMac Do) est encore à l’étude.

� Patay-MassenaLe conseil de quartier a principalement axéson travail de réflexion sur la végétalisationde la rue de Patay, espérant y consacrer uneenveloppe de 45 000 euros.A la suite de ren-dez-vous programmés avec les services de laville, la faisabilité et le montant du projetsont à l’étude et devraient pouvoir êtreprésentés lors de la réunion publique du8 décembre au collège Thomas Mann (91,avenue de France).

� Bibliothèque Dunois Jeanne d’ArcLe conseil de quartier réfléchit à l’aménage-ment de la zone sous le métro aérien, auniveau de Chevaleret, afin d’en faire unespace de vie qui pourrait être utilisé par leshabitants ( jeunes, associations de quar-tier…), ces derniers cherchant souvent deslieux pour leurs événements.

En directdes conseilsde quartiers

Pour vous informer sur le calendrier des réunions, sur les activités des conseils de quartier de tout l’arrondissement,rendez-vous sur le site de la mairie du 13e : www.mairie13.paris.frContacts : Jeanne Denniston - Tél. : 01 44 08 13 18 - Sevan Bagla - Tél. : 01 44 08 14 28.

DIALOGUE

Treize Urbain présente l’actualité des conseilsde quartier du 13e arrondissement intervenantdans les quartiers aménagés par la Semapa :Paris Rive Gauche, Olympiades, Gare de Rungis,Bédier-Porte d’Ivry.

Depuis la rentrée, les Conseils de quartier travaillent sur l’utilisation deleur budget d’investissement.Chaque conseil de quartier dispose d’unbudget de 8 000 euros annuels,qu’il peut décider d’utiliser dans l’annéeou de cumuler sur plusieurs années afin de réaliser un projet de plusgrande envergure.Chacun travaille avec l’équipe municipale et les ser-vices techniques de la mairie afin de réfléchir à des dépenses perti-nentes et répondant aux besoins dans les quartiers dans une optiqued’amélioration du quotidien des habitants.Des initiatives remarquablessont nées dans les domaines de la culture,des espaces verts,de la jeu-nesse, de la voirie, etc. La décision finale incombe aux habitants quiarbitrent entre les différents projets.

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DIALOGUE

Le territoire de notre Conseil de quartierconnaît d’importantes transformations. Ilcomporte aussi de nombreux atouts : unimportant pôle universitaire (les 200 000 étu-diants de l’Université Diderot) ; une excel-lente desserte en transports publics avec unréseau de bus dense et le métro le plusmoderne du monde.Récemment, une concertation a souhaitérecueillir avis et suggestions concernant l’amé-nagement du secteur Masséna-Bruneseau.Cette prolongation s’inscrit de fait dans lecadre du Grand Paris et la commune voisined’Ivry est directement concernée. Le dévelop-pement de l’agglomération parisienne a généréd’importants déséquilibres urbains et sociolo-giques. Les pistes de réflexion développées ci-après ont pour objectif que les erreurs du passéne soient pas reproduites.

Un quartier Masséna-Bru-neseau mixte, convivial,durable et agréableL’aménagement de Masséna-Bruneseau sedoit d’être représentatif de l’engagement dela collectivité parisienne dans le développe-ment durable et de correspondre, dès saconception, aux normes d’une nouvellegénération d’habitat- abandon définitif des cités « ghettos » enfavorisant unemixité sociale qui,dépassant lestade des vœux pieux, soit réellement appli-quée, avec une ouverture et une diversitédébouchant sur une évolution parallèle de laqualité de vie dans les quartiers voisins ;- opportunité d’un « éco-quartier » s’inscrivantdans le concept de Haute Qualité Environne-mentale. Les immeubles d’habitations doi-vent être en dehors de zones de nuisancesonore afin de sortir du schéma qui, par lepassé, voulait que ces zones soient seule-ment utilisées par les bailleurs sociaux pour

des constructions au rabais avec le résultatque l’on sait.

Commerce de proximitéet activités de productionLe commerce de proximité est une compo-sante indispensable de l’agrément de viedans un quartier.L’aménagement urbain doitse préoccuper de rendre les locaux accessi-bles financièrement au petit commerce. Ilexiste aux alentours suffisamment de gran-des surfaces commerciales (Ivry Plein Ciel)pour ne pas en rajouter au détriment de l’im-plantation de petits commerçants.L’implantation de 100000m2 d’activités de pro-duction (PME-PMI, artisanat,…) doit être pro-grammé. Cela ne sera possible que si sont pré-vus, au même titre que les commerces deproximité,des locaux aux surfaces adéquates etaccessibles financièrement. Dans le contextede crise actuel, il est vital de stimuler le tissudes PME-PMI d’activités de production qui sontgénératrices de nombreux emplois durables etde qualité.Masséna-Bruneseau a tout d’un siteprivilégié pour leur implantation (voies SNCF,voies d’eau, voies de circulation,…). Cela n’ex-clut d’ailleurs pas notre vigilance quant à l’im-plantation générale d’activités sur l’ensemblede PRG.

Gare d’AusterlitzActuellement, la cour des Départs de la gared’Austerlitz n’est pas mise en valeur, coincéeentre le Buffet de la gare et l’aile ouest dubâtiment de l’embarcadère.Dans le cadre duprojet AREP, l’architecte J. Nouvel, dont toutle monde connaît la renommée internatio-nale, a imaginé une vraie façade de gareavec une esplanade et une vue sur la Seine.Elle deviendrait visible depuis l’avenuePierre Mendès-France et le pont Charles de

Gaulle. C’est pour cette raison que le main-tien en l’état actuel du Buffet de la gare estun obstacle à cette mise en valeur.Il est par ailleurs indispensable de maintenir ladépose minute (taxis, voitures particulières)en surface, sachant que son transfert dans unsous-sol serait un facteur de déshumanisation,alors qu’au contraire, il faut en préserver l’ani-mation et la convivialité. Il convient aussid’avoir à l’esprit le développement futur decette gare,qui atteindra à terme 20 millions devoyageurs par an. Cela n’exclut d’ailleurs aucu-nement la réalisation de parkings souterrainspour le stationnement.

André Mésas,Président-coordinateur

du Conseil de quartier Patay-Masséna

Tribunes libres des associations de Paris Rive Gauche

DeMasséna à Austerlitz : pour un vrai quartier parisien, vivantet convivial

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Tribunes libres des associations de Gare de Rungis

treize Urbain le magazine de la Semapa / 23

Devenue la « ZAC de Rungis »,après un votedu Conseil de Paris en juin 2004, la Gare dela Glacière,ancienne gare demarchandisesmitoyenne des Maréchaux, s’étire de la ruedes Peupliers à la place de Rungis. Son em-prise s’est toujours imposée comme une en-clave, élément fort de la rupture du tissu ur-bain qui l’entoure et son réaménagementactuellement en cours, se veut un véritabledéfi à relever pour l’avenir de notre quartier.C’est au travers de la commission « ZAC deRungis », créée au sein du Conseil de Quartieren 2002,et du Comité de suivi mis en place parla SEMAPA en charge de l’aménagement, quele conseil de quartier et les associations ontpu s’investir fortement en tant qu’acteurspour participer et suivre au plus près chaqueétape d’avancement du projet avec les ins-tances décisionnaires.Il faut dire que l’espoir d’un aménagement dusite, porté par ses riverains depuis plus detrente ans,avait fini par s’user au fil du tempset des promesses ; « les rêves avaient fini pars’envoler ». C’est progressivement que leConseil de Quartier et les associations ontréussi à remobiliser les habitants, en enclen-chant une vraie dynamique de participation.Ce projet urbain, porteur d’un énorme enjeuéconomique et social, en créant une articula-tion nécessaire au désenclavement de cesquartiers fragmentés et parfois fragiles, sedoit d’être le moteur de la redynamisation detout son environnement, et notamment auSud des Maréchaux. C’est dire l’importancemajeure qu’il revêt pour les habitants.Le respect de l’environnement, autre facteurincontournable, est venu au fur et à mesuredes réunions de travail, prendre sa place dansles débats, et s’inscrire dans le projet, qui seveut exemplaire en matière de développe-ment durable.Aujourd’hui, rien ne paraît plus pouvoir arrê-ter cette marche entamée vers le destin de

cette ancienne friche ferroviaire.Le site de 32 000 m2 accueillera d’ici peu : desbureaux (avec trop peu de parkings),une rési-dence pour étudiants, 3 petits immeubles delogements, un jardin public de 5 000 m2, unEHPAD (établissement d’hébergement pourpersonnes âgées dépendantes),une halte-gar-derie, une crèche, des commerces de proxi-mité, une » maison de quartier » sur la dallede couverture des voies ferrées.Désormais, nous connaissons pratiquementtous les architectes ou les équipes désignéspour la réalisation des projets retenus. Lespremiers permis de construire devraient êtredélivrés avant la fin de l’année.Actuellementles voies de circulation sont déjà bien dessi-nées, notamment celle qui reliera la Place deRungis à la rue des Longues Raies et qui vients’inscrire entre le jardin public et le pôle inter-générationnel.On peut prévoir que l’arrivée de près de 2 000personnes,vivant ou travaillant sur cette ZAC,compliquera très sérieusement la vie des usa-gers des transports.Comment les bus 57 ou 67déjà saturés pourront-ils absorber cet apportde population ? La RATP, s’est-elle déjà pen-chée sur la question? Des problèmes de trans-port ne risquent-ils pas de gommer les as-pects positifs de ce projet tant attendu ?Le Conseil de Quartier « Bièvre Sud Tolbiac »et les associations resteront mobilisés pour«leur quartier » jusqu’à l’achèvement completde l’aménagement du terrain. Le développe-ment de cette partie Sud Ouest du 13e, sonévolution sociale et économique, chacun l’abien compris, sont d’une importancemajeure.L’attente de tous est très forte.

Christiane LazardMarie Hélène Charbonneau

Janine Crespin, Ghislaine CurvaleMembres de la commission

« ZAC de Rungis» du Conseil de quartier 3« Bièvre Sud Tolbiac » et du Comité de suivi

Les associations de la concertation disposent d’un espace de libre expression qu’elles utilisent comme elles l’entendent.Les articles signés n’engagent donc que leur auteur et aucunement la rédaction.

Masséna-Bruneseau:mobilisationpour l’enquêtepublique

Dès janvier 2010, une « enquête publi-que » pour la révision du plan local d’ur-banisme de Paris rive gauche se dérouleà la mairie du 13e.Des cahiers d’enquête recueilleront lesremarques et critiques des habitants. L’en-jeu : la mairie de Paris veut faire sauter leplafond des hauteurs à « Masséna-Brune-seau » pour y concentrer des immeubles delogements jusqu’à 50 mètres de haut (envi-ron 15 étages) et quatre tours de 100 à 200mètres de haut. Or, après plusieurs réu-nions de concertation, il apparaît claire-ment :– que la mairie n’a pas démontré que lestours renforceront la densité urbaineentre Paris et Ivry, ni qu’elles seraientplus écologiques que des édifices plusmodestes ;

– que le projet ne prend pas sérieusementen compte l’importance des nuisancessonores et olfactives dans ce secteur(Périphérique, usine Syctom) ;

– que, contrairement aux promesses de lamairie, les tours ne libèreront pas au soldes «espaces publics généreux » : le seuljardin programmé, en fin d’opération desurcroît,n’est pas suffisant pour la popula-tion prévue ;

– que les équipements publics scolaires,sportifs et culturels prévus sont notoire-ment insuffisants pour répondre auxbesoins des populations riveraines.

Venez massivement prendre connaissancedu projet et remplir les cahiers d’enquête !

Association TAM-TAMwww.associationtamtam.fr

De la Gare de la Glacière à la ZAC deRungis,métamorphose d’un quartierqui se tourne vers l’avenir

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