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Janvier 2011 Fouler légèrement la terre E n assistant au Sommet mondial de l’alimentation de 2008 à Rome, j’ai su ce qu’était laTerra Preta - précieuse et riche « terre noire » trouvée en Amazonie et révérée pour la vie qu’elle nourrit. Cette qualité vivifiante de la terre est tenue dans le plus grand respect dans de nombreuses cultures – que nous l’appelions la Terre mère, Terra Madre, Pachamama, ou Gaia. La terre – les sols, la végétation et la vie qu’elle porte – c’est là où les écosystèmes et la biodiversité prospèrent, où les paysages évoluent et où la nature, la culture, et même l’histoire, prennent forme. La terre joue un rôle critique dans le maintien de l’équilibre dans la biosphère. Comme un puits de carbone, par exemple, les sols absorbent les gaz nuisibles et les transforment en substances nutritives et minéraux vivifiants. La terre est vivifiante dans n’importe quel contexte, mais particulièrement en agriculture. Lorsque Luisa Gomez - une agricultrice au Honduras qui travaille avec le partenaire d’USC, FIPAH - m’a dit que sa collectivité utilise la vente de compost biologique pour acheter sa propre terre, elle a accentué en disant « vous n’avez aucune idée de ce que la terre signifie pour nous. » La terre ne manque jamais d’évoquer les émotions les plus profondes, surtout pour celles et ceux qui en dépendent pour leur vie et leur subsistance, et qui la gèrent pour les générations futures. Outre la vie, la terre nous donne un sentiment d’appartenance; un sens des choses. Il n’est donc pas surprenant qu’elle ait toujours été contestée, qu’elle ait fait l’objet de batailles et qu’elle ait été volée. Le bien-être humain et la justice sociale restent élusifs si la terre n’est pas distribuée impartialement, n’est pas disponible aux riches tant qu’aux pauvres, aux hommes tant qu’aux femmes, ainsi qu’aux différents groupes et peuples, et non des moindres les peuples indigènes de nos pays. Et pourtant, la terre, qui était autrefois l’un des biens communs les plus importants, est de plus en plus soumise à l’interdiction d’accès et aux intérêts privés. À mesure que les populations croissent, la valeur des terres monte en flèche - non seulement en termes réels, mais également en fonction des bénéfices prévus. Regardez un peu les marchés financiers. La terre est le produit le plus convoité dans ce monde- là! Et les spéculateurs et les sociétés ne sont pas les seuls à y trouver des possibilités lucratives. De graves problèmes de pétrole et une crise alimentaire étendue poussent les gouvernements à s’intéresser aux terres. Les trois groupes en acquièrent de grands espaces au pays ou à l’étranger – c’est la mainmise sur la biomasse pour la fabrication de produits non alimentaires (par exemple des carburants, des biens industriels) ainsi que des cultures de grande production pour nourrir les citoyens qui ne sont plus capables de cultiver leurs propres aliments. Il y a même un terme pour ce phénomène qui chasse les petits agriculteurs de leur terre et les place dans des situations de plus en plus vulnérables : accaparement des terres. Pour un avenir durable, nous devons respecter la terre et en prendre soin, en employant des solutions justes qui la protègent; des solutions qui existent déjà. Heureusement, des mouvements mondiaux pour la réforme agraire - pour la souveraineté alimentaire et l’agriculture écologique en milieu communautaire - gagnent rapidement du terrain. Notre programme Semences de la survie fait partie de ce mouvement. Ce numéro de Carnet de voyage explique comment. Par Faris Ahmed, directeur des politiques et des campagnes « La terre, pourtant, n’est pas simplement le sol; c’est la fontaine d’énergie qui coule à travers un réseau de sols, de plantes et d’animaux. » - Aldo Léopold, écologiste. Photo: Ashnan Films Une publication d’USC Canada - 2011

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Janvier 2011

Fouler légèrement la terre

En assistant au Sommet mondial de l’alimentation de 2008 à Rome, j’ai su ce qu’était laTerra Preta - précieuse

et riche « terre noire » trouvée en Amazonie et révérée pour la vie qu’elle nourrit. Cette qualité vivifiante de la terre est tenue dans le plus grand respect dans de nombreuses cultures – que nous l’appelions la Terre mère, Terra Madre, Pachamama, ou Gaia.

La terre – les sols, la végétation et la vie qu’elle porte – c’est là où les écosystèmes et la biodiversité prospèrent, où les paysages évoluent et où la nature, la culture, et même l’histoire, prennent forme. La terre joue un rôle critique dans le maintien de l’équilibre dans la biosphère. Comme un puits de carbone, par exemple, les sols absorbent les gaz nuisibles et les transforment en substances nutritives et minéraux vivifiants.

La terre est vivifiante dans n’importe quel contexte, mais particulièrement en agriculture. Lorsque Luisa Gomez - une agricultrice au Honduras qui travaille avec le partenaire d’USC, FIPAH - m’a dit que sa collectivité utilise la vente de compost biologique pour acheter sa propre terre, elle a accentué en disant « vous n’avez aucune idée de ce que la terre signifie pour nous. » La terre ne manque jamais d’évoquer les

émotions les plus profondes, surtout pour celles et ceux qui en dépendent pour leur vie et leur subsistance, et qui la gèrent pour les générations futures.

Outre la vie, la terre nous donne un sentiment d’appartenance; un sens des choses. Il n’est donc pas surprenant qu’elle ait toujours été contestée, qu’elle ait fait l’objet de batailles et qu’elle ait été volée. Le bien-être humain et la justice sociale restent élusifs si la terre n’est pas distribuée impartialement, n’est pas disponible aux riches tant qu’aux pauvres, aux hommes tant qu’aux femmes, ainsi qu’aux différents groupes et peuples, et non des moindres les peuples indigènes de nos pays. Et pourtant, la terre, qui était autrefois l’un des biens communs les plus importants, est de plus en plus soumise à l’interdiction d’accès et aux intérêts privés.

À mesure que les populations croissent, la valeur des terres monte en flèche - non seulement en termes réels, mais également en fonction des bénéfices prévus. Regardez un peu les marchés financiers. La terre est le produit le plus convoité dans ce monde-là! Et les spéculateurs et les sociétés ne sont pas les seuls à y trouver des possibilités lucratives. De graves problèmes de pétrole

et une crise alimentaire étendue poussent les gouvernements à s’intéresser aux terres. Les trois groupes en acquièrent de grands espaces au pays ou à l’étranger – c’est la mainmise sur la biomasse pour la fabrication de produits non alimentaires (par exemple des carburants, des biens industriels) ainsi que des cultures de grande production pour nourrir les citoyens qui ne sont plus capables de cultiver leurs propres aliments. Il y a même un terme pour ce phénomène qui chasse les petits agriculteurs de leur terre et les place dans des situations de plus en plus vulnérables : accaparement des terres.

Pour un avenir durable, nous devons respecter la terre et en prendre soin, en employant des solutions justes qui la protègent; des solutions qui existent déjà. Heureusement, des mouvements mondiaux pour la réforme agraire - pour la souveraineté alimentaire et l’agriculture écologique en milieu communautaire - gagnent rapidement du terrain. Notre programme Semences de la survie fait partie de ce mouvement. Ce numéro de Carnet de voyage explique comment.

Par Faris Ahmed, directeur des politiques et des campagnes

« La terre, pourtant, n’est pas simplement le sol; c’est la fontaine d’énergie qui coule à travers un réseau de sols, de plantes et d’animaux. » - Aldo Léopold, écologiste.

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Une publication d’USC Canada - 2011

2 Carnet de voyage - Une publication d’USC Canada

Contrairement aux cours d’eau des bassins hydrographiques glaciaires de l’Himalaya au Népal, la rivière

Kamala serpente normalement à travers les collectivités rurales de cette région centrale accidentée de l’est du Népal appelée la chaîne du Siwalik - petits cours d’eau sur un large lit rocheux. Jusqu’à l’arrivée des pluies, cela s’entend.

Pendant la mousson, la Kamala se gonfle en un torrent large d’un kilomètre qui décape les sols pour ne laisser que des roches là où les agriculteurs cultivaient autrefois la terre. « Les résidants allaient bientôt devenir des réfugiés dans leur propre collectivité, dit Dinesh Shrestha, le directeur général de Parivartan - partenaire d’USC au Népal. Chaque année, d’autres sols précieux étaient emportés par la rivière. »

Après une saison particulièrement lourde d’inondations en 1993, Parivartan a commencé à travailler avec les résidants à un plan à long terme de réhabilitation des

rives. Aujourd’hui, après avoir essuyé des échecs au début, et grâce à la collaboration des agriculteurs tout le long de ce bassin hydrographique, la terre reprend ses droits!

Comment ont-ils fait ?

Leur première étape consistait à traiter la question du bétail auquel on permettait de brouter sans restriction le long des délicates rives de la rivière. Les agriculteurs ont accepté de passer à l’utilisation des stalles d’alimentation, un changement pénible mais nécessaire. Mais ce qui a le plus étonné les gens du pays était la stratégie suivante : un programme soigneusement planifié visant à disséminer des semences d’herbe locale le long du rivage rocheux.

« Beaucoup de personnes ont pensé que c’était une folie de planter des semences d’herbe à cet endroit, se rappelle Bharat Karki, un des fondateurs du comité de conservation. Comment l’herbe pourrait-elle pousser là? » Mais elle l’a fait! Et à la différence des arbustes plantés pendant le

travail de réhabilitation antérieur – et qui ont été emportés par les inondations - les herbes indigènes sont devenues assez vigoureuses pour commencer à retenir le sol le long de la bande riveraine.

Les sols étant sécurisés et en expansion, des équipes d’agriculteurs ont recommencé à planter des arbustes et des arbres indigènes provenant des pépinières communautaires. Aujourd’hui, plus de 1 000 hectares de terre riveraine sont à différentes étapes de réhabilitation et de protection. Les résultats ont été remarquables. Le fourrage pour les animaux est maintenant plus abondant pour tout le monde. L’inondation des terres cultivées a diminué. La biodiversité a aussi augmenté et, à quelques endroits, la terre se régénère le long de la rive au taux de 1 à 1,5 m par an!

Visionnez un court film remarquable sur ce travail appelé Living and Learning with the River (vivre et apprendre avec la rivière) à www.usc-canada.org/riverlearning

La terre reprend ses droitsPar Kate Green, gestionnaire de programme du Népal

Photo: Dinesh Shrestha

Sukamaya Tamang, une dirigeante d’un réseau de femmes, a été une championne dynamique dans la réhabilitation de la rive de la Kamala dans sa collectivité de Dudhauli. Derrière elle, il y a Dinesh Shrestha de Parivartan.

Réhabilitation de la rive au cours de deux années

« Avant la présence de Parivartan dans nos collectivités, il n’y avait rien ici. Il n’y avait que des roches. Je ne croyais pas qu’il serait possible de planter des semences dans la région aride de la rive… ma surprise a été totale! » – Bharat Karki

Népal – district de Sindhuli

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- Six mois après l’arrêt du pâturage et la dissémination de semences d’herbe.

À 18 mois, les herbes retiennent le sol. Deux ans plus tard, les herbes riveraines protègent les champs et les villages.

3Janvier 2011

Bangladesh – district de Thakurgaon

aCCès à La terre, aCCès à des possibiLitésCourtney Clark, gestionnaire de programme du Bangladesh

En se baladant à travers les rizières vertes clair du Bangla-desh, il est dur de croire que la faim chronique touche la campagne. Mais la grande majorité des familles rurales

lutte pour cultiver de petits lopins de terre un peu plus grands qu’un court de tennis. Même la possession d’un si petit lopin ou la possibilité d’y accéder est de plus en plus difficile.

Autrefois, la famille de Safeda, 18 ans, possédait et exploitait un peu moins d’un hectare de terre. Quand la mère de Safeda est tombée malade et a nécessité des soins coûteux, la famille s’est endettée jusqu’au cou. Elle a été forcée de vendre des terres arables, et le père et les frères de Safeda ont dû accepter des emplois peu lucratifs sur de grandes exploitations agricoles. Il ne leur restait qu’une ferme familiale à peine capable de produire assez pour les nourrir tous.

Safeda est l’une des nombreuses filles de la collectivité ayant participé au programme de formation en agriculture écologique d’USC Canada en 2009, offert par l’intermédiaire du Centre de ressources pour adolescentes (CRA) du village. À la fin du cours, Safeda et ses amies n’avaient nulle part où exercer leurs nouvelles compétences. Par conséquent, elles se sont adressées au propriétaire terrien qui avait fourni le terrain pour construire leur CRA et lui ont proposé une entente de bail coopératif. « Si vous nous laissez un petit lopin de terre pour cultiver des légumes, ont-elles proposé, nous vous donnerons un tiers des récoltes. » Convaincu de leur capacité à réussir, il a consenti à l’utilisation d’un petit champ pendant trois ans.

Après un peu plus d’une année, grâce aux soins délicats de ces jeunes agricultrices, le sol autrefois clair et sableux est maintenant d’un brun foncé, intense, et la terre est prête pour la plantation pendant les années suivantes. L’accès aux ressources agraires a

aussi d’autres avantages importants. La part de Safeda des produits cultivés nourrit non seulement sa famille, mais lui laisse également maintenant un excédent à vendre au marché voisin. Avec certains des profits, Safeda a acheté trois poulets, ajoutant ainsi des oeufs frais au régime alimentaire maintenant diversifié de sa famille.

Safeda – village de Mondolpara, dans le district de Thakurgaon, Bangladesh.

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L’accès à la terre a accordé aux jeunes femmes la possibilité de démontrer leurs compétences en agriculture écologique.

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4 Carnet de voyage - Une publication d’USC Canada

Un nombre croissant de pays et d’investisseurs privés achètent ou louent de vastes étendues de terre en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Au Mali seulement, la

Libye a acquis 100 000 hectares dans le plus grand secteur de pro-duction de riz. Un groupe d’investisseurs privés a acquis des droits sur 100 000 autres hectares pour la production de pourghère, un arbuste qu’ils peuvent transformer en biocarburants. La Chine a obtenu des droits sur 200 000 hectares pour la production de canne à sucre, tandis qu’une société sud-africaine vient d’obtenir l’accès à 20 000 hectares supplémentaires.

Cette menace croissante à la subsistance de millions des résidants ruraux dans le monde entier a placé l’accaparement des terres au centre de nombreux débats, articles et campagnes au cours des quelques années passées. Pour le partenaire d’USC Canada, COPAGEN - une coalition d’organisations d’agriculteurs, d’ONG et de scientifiques de neuf pays d’Afrique occidentale - cette tendance alarmante constitue un danger réel pour les petits exploitants agricoles et les pasteurs que le réseau représente. Leur lien à la terre est non seulement un moyen de production, mais aussi une partie essentielle de leur identité - un mode de vie. Ainsi, COPAGEN surveille de près l’accaparement des terres en Afrique occidentale; elle en informe l’opinion publique et demande à leurs gouvernements d’arrêter cet échange nuisible de la sécurité alimentaire à long terme contre un avantage économique à court terme, souvent incertain.

Les accords fonciers avec des sociétés et des gouvernements étrangers exigent l’approbation des gouvernements nationaux. En conséquence, COPAGEN a soigneusement préparé un document sur le nombre de ces gouvernements, qui, avec le soutien d’institutions comme la Banque mondiale, ont changé ou créé des cadres de réglementation pour permettre la conclusion de tels accords. Les négociations sont souvent secrètes et les résultats manquent de transparence. En réponse aux préoccupations mondiales, des organismes internationaux, y compris la Banque mondiale, ont suggéré un code de conduite volontaire pour les investissements dans les terres. Les organisations d’agriculteurs soutiennent que ces codes volontaires n’ont aucun effet. Elles appellent plutôt à la prise de mesures vigoureuses pour éliminer entièrement la pratique.

Nos collègues au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal font partie de ce mouvement croissant d’agriculteurs et de citoyens qui disent « non » à l’accaparement des terres. Ils comprennent très clairement que l’avenir des exploitations agricoles familiales dans leurs pays est en jeu.

aCCaparement des terres en afriquePar Lise Latrémouille, directrice des programmes internationaux

Des agriculteurs, tels que Nouhoum Maïga à Dansa, au Mali, qui pratiquaient la culture de vivres comme le millet d’Afrique pendant des générations pour nourrir leur collectivité, font face à de nombreux défis. Ses fils ont abandonné l’exploitation agricole; ils ont migré vers la

ville et l’ont laissé avec peu d’aide pour poursuivre ses efforts de conservation des sols. De nombreux autres agriculteurs sont déplacés par l’incursion de cultures commerciales (p. ex. le coton) ou de cultures à biocarburants comme le pourghère.

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5Janvier 2011

La vigueur et la santé des environnements tropicaux sont dues à la richesse des terres volcaniques de ces lieux. Mais avec l’introduction des plantations agricoles à grande échelle sur

les plaines des basses terres du Honduras au XIXe siècle, la plupart des agriculteurs du pays ont reculé vers les flancs des montagnes et les sols plus minces. Avec le temps, le nombre croissant de gens obligés à cultiver sur ces pentes raides, souvent avec des intrants synthétiques, a contribué de plus en plus à vider le sol de ses substances nutritives essentielles.

La pratique traditionnelle consistant à brûler périodiquement la végétation pour diffuser de nouvelles substances nutritives dans le sol n’est plus efficace. En effet, les champs brûlés doivent être laissés en jachère pendant une décennie ou plus. Et la destruction d’autres parties de la précieuse forêt tropicale ne ferait qu’affaiblir davantage un élément essentiel de l’écosystème qui freine l’érosion et nourrit le sol.

Il fallait trouver une prescription nouvelle, naturelle, pour la fertilité; par conséquent, notre partenaire, FIPAH, a introduit le bokashi - une formule de compostage ingénieuse, à action rapide, fondée sur la fermentation - à plusieurs de ses équipes de recherche composées d’agricultrices et d’agriculteurs (les CIAL). Le CIAL de la collectivité d’Ojo de Agua était parmi les premiers à l’essayer, utilisant cette recette faite d’ingrédients aisément disponibles :

Réunissez 10 à 12 ingrédients, dont les suivants :

Levure Fumure Enveloppes de grains de café Feuilles d’arbre légumineux Cendre de cuisine Mélasse simple de canne à sucre Eau

Mélangez bien. Tournez le mélange chaque jour et laissez fermen-ter pendant deux semaines. Utilisez immédiatement.

« Cette recette a marché si bien, dit la dirigeante du CIAL, Isidora Garcia, que les agriculteurs venaient chez nous pour l’acheter. On a alors lancé un petit commerce en mettant en vente à un prix accessible des sacs de ce compost . On a vite gagné assez d’argent pour lancer une deuxième petite affaire prometteuse : la torréfaction et la mouture du café.

Alors que les profits provenant de la vente de café et d’engrais organique rentraient, on a pu faire quelque chose de presque inouï dans un pays où la propriété foncière est le propre de quelques privilégiés : le CIAL a été capable d’acheter son propre lopin de terre! La terre est très difficile à acheter ici, nous a dit Isadora. C’est une grande réussite! »

Sur cette terre nouvellement acquise, le CIAL d’Isidora est en train d’établir des parcelles expérimentales pour élever ses propres variétés de haricots et de maïs… et d’étendre sans doute sa collection fort populaire de recettes de compost!

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Honduras – région de Jesus de Otoro Sheila Petzold, directrice des communications

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Isidora Garcia avec un sac de compost bokashi

Mise en sac de café pour le marché local

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Parfois appelés les châteaux d’eau du monde - elles détiennent 85 % de notre réserve d’eau douce - les chaînes montagneuses abritent aussi une partie de la biodiversité agricole la plus

importante de la planète. Pourtant, en agriculture, elles sont souvent considérées comme marginales et se retrouvent écartées parce qu’elles ne sont pas propices à la production à grande échelle de monocultures d’exportation.

Ici, des femmes et des hommes indigènes cultivent la terre dans leurs petites fermes en utilisant des techniques traditionnelles méticuleusement conçues - comme des systèmes perfectionnés de culture en terrasses - qui protègent le sol contre l’érosion, conservent les ressources en eau et réduisent les risques de catastrophes naturelles. Le changement climatique, la dégradation des sols et le déboisement menacent constamment ces paysages et les gens qui en dépendent pour leur subsistance. Il faut de l’innovation et de la compétence pour relever ces défis. Dans les régions montagneuses, les partenaires d’USC Canada au Népal, en Éthiopie et en Bolivie trouvent des agriculteurs experts dont les bonnes pratiques sont une source d’inspiration pour d’autres.

Le Sahel est une bande interconnectée de régions boisées, de prairies et de plaines découvertes qui s’étendent à travers le continent africain. C’est un important tampon contre le puissant désert du

Sahara, riche en espèces animales et végétales, y compris les plantes vivaces sauvages qui sont une précieuse source d’alimentation et de substances nutritives essentielles. Les arbres, les herbes et les arbustes locaux conservent l’eau et protègent l’environnement et les sols contre le vent et l’érosion. L’exploitation imprudente peut facilement détruire cet écosystème délicat. Les menaces particulières pour le système sont notamment les conditions atmosphériques de plus en plus imprévisibles et rigoureuses, l’expansion des cultures d’exportation comme le coton et les arachides, l’utilisation excessive des herbicides, des pesticides et des engrais minéraux dont elles ont besoin pour prospérer, ainsi que les achats de terres à grande échelle pour la fabrication d’agrocarburants et d’autres produits industriels.

Nos programmes agricoles au Burkino Faso, au Mali et au Sénégal aident les agriculteurs à faire face à ces menaces par la conservation et l’enrichissement de leurs sols, par les programmes de reboisement et de réhabilitation, en plantant une diversité de cultures locales et en favorisant des politiques qui protégeront leurs paysages précieux.

En Amérique centrale, les sols les plus fertiles sont dans les plaines des basses terres où les grandes plantations de bananes et d’ananas destinés à l’exportation dominent la production alimentaire.

Environ 80 pour cent de la population hondurienne ont été poussés vers les terres des flancs de coteau marginaux sur les pentes montagneuses du pays. Ici, les sols sont principalement d’origine volcanique - relativement fertiles, mais minces, soumis à l’érosion et fort vulnérables à de nouvelles dégradations. Les trois quarts de la forêt tropicale humide du Honduras ont aussi disparu au cours des 40 dernières années - le taux le plus élevé en Amérique centrale – ce qui contribue à classer le pays troisième parmi les plus enclins au désastre dans le monde.

L’exploitation agricole dans ces fragiles bassins hydrographiques nécessite la mise à contribution des compétences disponibles et une planification prudente. Avec des équipes de recherche, appelées CIAL et gérées par des agriculteurs, le partenaire hondurien d’USC Canada, FIPAH, collabore avec les agriculteurs les plus créateurs et les plus engagés pour développer des pratiques agroécologiques que d’autres peuvent facilement imiter.

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Au Honduras, le maïs et les haricots sont les principales cultures indigènes des exploitations agricoles sur les flancs de coteau.

Les forêts gérées par les collectivités aident ces paysans à préserver la santé des bassins hydrographiques.

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À Humla, le sarrasin et l’orge sont les principales cultures pratiquées par les agriculteurs de montagne du Népal - qui ont aussi préservé

2 000 variétés de riz des hautes terres. Les jardins maraîchers sont aussi importants pour l’alimentation et le revenu des familles.

Dans les Andes boliviennes, les paysans cultivent des centaines de variétés de pommes de terre indigènes,

dont les niveaux de protéine sont supérieurs à toutes les principales cultures vivrières.

Comme de nombreuses personnes, Ada Kouba cultive des gombos dans son jardin maraîcher à Kiro, au Mali. Le gombo

est très nutritif, facile à cultiver, et il sert à faire le pont entre les saisons de plantation, fournissant l’alimentation et diversifiant le

régime alimentaire tout au long de l’année.

Afin de restaurer les terres dégradées, les agriculteurs du Burkina Faso cultivent les céréales dans de petites dépressions, en y ajoutant des poignées de compost

biologique permettant ainsi aux plantes de pousser même quand il pleut rarement.

8 Carnet de voyage - Une publication d’USC Canada

réhabiLitation des terres en afrique oCCidentaLeSheila Petzold, directrice des communications Mali – région de Douentza

Dans l’ensemble de la région de Douentza du Mali, où vivent les Dogons, un peuple ancien et résilient,

il y a une observation commune : la terre change. Dans cette plaine semi-aride, sub-saharienne, qui longe le désert, les sécheresses durent plus longtemps, les forêts disparaissent et la couche de terre arable est balayée. De nombreux repères sur lesquels les agriculteurs traditionnels comptent disparaissent. « Quand les cigognes arrivaient, c’était le moment de planter, se rappelle un agriculteur. Mais cela ne fonctionne plus. »

Parmi les 141 pays les plus vulnérables dans le monde, le Mali occupe la 19e place. La dégradation des sols est un des principaux facteurs qui y contribue, ce qui appauvrit 80 pour cent des Maliens qui vivent de la terre. « Cela ne doit pas être ainsi, déclare Mamby Fofana, un membre du conseil d’administration d’USC qui a servi de nombreuses années comme directeur au Mali du programme Semences de la survie en Afrique occidentale.

« En 1987, quand USC Canada est arrivée pour la première fois à Douentza pour promouvoir la production alimentaire locale au moyen des semences locales, la production de cultures vivrières s’établissait seulement à 0,06 tonne par hectare. Actuellement, ce taux de production est trois fois plus grand. » Comment cela est-il arrivé?

À première vue, et pour l’œil non avisé, il était quasiment impossible de tirer quoi que ce soit des sols de la région. Les agriculteurs de Douentza savent, seulement en palpant cette terre, à quelle profondeur se trouvent les réservoirs d’eau, quelles semences pousseront le mieux dans quels champs et comment labourer pour protéger la couche de terre arable. Ils savent que le fait de planter des arbustes, des arbres et des herbes indigènes peut restaurer la fertilité et arrêter le désert et les vents. Ici, les variétés de cultures adaptées au sol local comme le millet d’Afrique, le sorgho et le niébé poussent et prospèrent. Comme

Mamby le dit, « l’agriculture, ce ne sont pas seulement les cultures, c’est une interaction entre les agriculteurs, le climat et la terre.» Et les agriculteurs doivent avoir la possibilité de cultiver à leur propre façon.

Les techniques locales de conservation du sol et de l’eau - comme les cultures intercalaires - et les programmes locaux de sylviculture et de régénération des sols ont été essentiels. « C’est efficace, dit Mamby, et USC Canada l’a démontré maintes et maintes fois. Mais il y a toujours beaucoup à faire. »

Selon Mamby, au cours des 30 dernières années, l’aridité au Mali s’est déplacée de 200 kilomètres vers le sud. Le désert rampant est implacable. La recherche et le développement sont désespérément nécessaires. Mais il faut d’abord commencer par mieux comprendre les systèmes agricoles traditionnels - et avec l’utilisation des connaissances locales!

Le millet d’Afrique – qui pousse dans un sol sec, dur et alcalin - est une culture de l’Afrique occidentale et fort adaptable aux conditions de croissance locales. La technique de creusement de sillons montrée ici est utilisée pour accroître la rétention d’eau.

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9Janvier 2011

Pendant le dégel du printemps, après un long hiver canadien, une odeur dans l’air me ramène au temps des pantalons corsaires, des flaques de boue, lorsque nous creusions la terre pour trouver les vers de terre qui se

cachaient dans notre jardin. Le parfum évoque le souvenir chéri de ma curiosité d’enfant m’attachant aux sols qui m’ont gardé vivante et en santé.

Pour les paysans des Andes, Pachamama (ou la Terre mère) est une déesse terrestre responsable du sol qui nourrit nos cultures et ressources naturelles ainsi que de la fertilité et du bien-être de l’humanité. Ce respect pour la Terre mère a engendré une profonde compréhension de la terre et des pratiques qui l’honorent; des pratiques comme la tradition peu comprise de produire des aliments à différentes altitudes. Dans les sols des régions montagneuses, les agriculteurs cultivent plusieurs variétés de tubercule, de haricots ainsi que de céréales sélectionnées, tandis que dans les paysages de vallées, ils cultivent le maïs, le blé et les fruits. Ainsi, les agriculteurs répartissent le risque, permettent la mise en jachère et profitent d’une alimentation variée.

Une stratégie de gestion coopérative des terres appelée « manta » est un autre excellent exemple. Chaque famille a son propre champ manta pour la production vivrière. Mais la collectivité détermine les cultures à planter, le cycle de leur rotation et la période de mise en jachère. Le droit de regard de la collectivité profite non seulement à la population, mais aussi à l’économie locale.

Un rapport intime avec Pachamama signifie qu’elle ne peut être ignorée. En effet, par un rituel appelé ch’alla, on la remercie continuellement pour ses cadeaux. On prépare une boisson locale à base de maïs chicha, et on en asperge le sol pour reconnaître l’aide reçue ou pour en demander. Avant chaque repas, par exemple, on penche brièvement son verre vers le sol, offrant à la Terre mère de goûter un peu à la nourriture qu’elle nous fournit.

Les mains des jeunes de six ans qui cherchaient des vers de terre dans mon jardin il y a des décennies passaient au peigne fin une riche diversité de micro-organismes et de substances nutritives qui avaient besoin de soins. Quand on menace l’intégrité de ces paysages et quand les gens qui les protègent sont menacés, nous sommes appelés à agir. Compte tenu de l’attention qu’il donne aux terres agricoles et aux sols locaux le programme Semences de la survie d’USC Canada dans les Andes boliviennes apporte une réponse importante.

La terre est vivante : honorer PachamamaSusan Walsh, directrice générale

« Dans les collectivités, dès l’enfance, on apprend que la terre est vivante, qu’elle est appelée Pachamama, qu’elle… est la mère de toute la flore et la faune, le gardien maternel de la fertilité et de la santé, de l’alimentation, de la vie et du bien-être des ‘enfants de la terre’ qui la respectent. » – Juan San Martin M.

Dona Nicolasa Chili – Ventilla, Bolivia.

Des agriculteurs dans la collectivité de Sauta-Ventilla, en Bolivie, célèbrent les bienfaits

inattendus de leur terre un peu ingrate mais chérie. Phot

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10 Carnet de voyage - Une publication d’USC Canada

Championnes et champions d’USCPendant cette 65e année d’anniversaire, nous utili-sons notre site Web pour re-connaître les contributions inspirantes que nos cham-pionnes et champions d’USC continuent à faire. Visitez le site www.usc-canada.org/

champions pour lire certains de leurs profils. Mille mer-cis à tous nos pionniers et pionnières d’USC qui nous ont loyalement soutenus pendant tant de décennies!

CéLébration des pionnières et pionniers d’usC : l’histoire de GeorginaPar David Rain, legs et reconnaissance des donatrices et donateurs

En 2010, USC Canada a eu 65 ans. C’est une occasion d’apprécier beaucoup de nos amies et amis et notre réussite! En tête de liste figurent les milliers de bienfaitrices et bienfaiteurs - jeunes et vieux - qui désirent partager leur temps, leurs ressources et leurs compétences. Nous appelons ces amies et amis proches les « champions d’USC ». Dans ce numéro de Carnet de voyage, nous voulons vous présenter une de nos championnes de longue date, Georgina Brunette.

Georgina est une vancouveroise de 97 ans pleine d’entrain, qui soutient USC Canada depuis 1954! Je l’ai rencontrée en octobre dernier, alors que je remer-

ciais des donatrices et donateurs loyaux, de longue date, de la côte Ouest. Nous avons parlé du travail innovateur de Lotta Hitschmanova et comment, comme Georgina l’a bien dit, « une seule personne peut commencer quelque chose d’important. »

Pionnière par ses mérites, Georgina a terminé ses études à l’UBC en 1933 et a eu une carrière épanouissante comme éducatrice d’adultes et bibliothécaire. Elle s’est intéressée à la justice sociale depuis son enfance, sous l’influence de son père, le Dr Norman F. Black, un éminent éducateur de Vancouver et un défenseur des droits de la personne, et de sa sœur, Marie Miller, une bénévole dynamique d’USC à l’Église unitaire.

Georgina connaît bien la façon dont USC s’est développée et elle se passionne pour notre programme Semences de la survie. « C’est une police d’assurance qui protège la dignité des agriculteurs et leur donne une chance contre les défis créés par le changement climatique. Ils doivent être très fiers d’être finalement reconnus pour la richesse et la diversité de leurs semences. » Notre travail dans des villages éloignés et isolés, insiste-t-elle, « interpelle ce qu’il y a d’écossais en moi ! »

Les traditions familiales ont cette façon de perdurer. La nièce de Georgina, Marguerite Miller, a passé six mois comme bénévole en Inde avec la célèbre Vandana Shiva, défenseure mondialement connue de la souveraineté alimentaire, c’est-à-dire le droit des agricultrices et agriculteurs de cultiver leurs propres aliments et d’en contrôler le système de production.

L’engagement à vie de Georgina Brunette à l’égard de l’instauration d’un monde plus juste est une source d’inspiration profonde, partagée sans doute par les nombreux amis et amies qui sont venus soutenir USC au cours des récentes décennies. Les jours où la santé des paysages de notre planète semble particulièrement peu encourageante, leur esprit d’espoir et de don nous rappelle que notre travail est plus important que jamais.

Pour partager vos histoires au sujet des pionnières et pionniers d’USC, veuillez envoyer un courriel à David Rain à [email protected], ou composez le 1-800-565-6872, poste 231.

Le secret de sa longévité? Georgina a fait remarquer qu’elle ne s’ennuie jamais et garde toujours l’esprit actif. L’année dernière, à 96

ans, elle a visité sa maison ancestrale pour la première fois, l’Isle of Lewis, en Écosse. « J’avais besoin d’un peu d’aventure », a-t-elle dit

avec un sourire malicieux.

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11Janvier 2011

aCCaparement des terres : dénoncer la nouvelle « bioéconomie »

dans un quartier près de Chez vous

Tandis que les réserves de com-bustible fossile s’épuisent, les plus grandes sociétés du monde

se précipitent pour accaparer et trans-former toutes sortes de matière végétale vivante - appelée biomasse – en carbu-rant, en produits chimiques et en d’autres produits industriels lucratifs. Le maïs et la canne à sucre sont déjà transformés en biocarburants sur une grande échelle, mais la transformation des arbres, des prai-ries et des algues attire aussi des dollars d’investissement.

D’une valeur de plusieurs billions, cette nouvelle bioéconomie est loin d’être écologique, lorsqu’on évalue l’ensemble du cycle de production. Pas plus qu’elle ne nourrira les gens et n’arrêtera le changement climatique. De même que la demande d’éthanol de maïs a engendré la

hausse des prix des denrées alimentaires et la faim, l’usurpation massive de la biomasse aura des conséquences dévastatrices pour les gens et notre environnement, ici et dans les pays en voie de développement.

En novembre 2010, USC Canada a aidé à organiser un forum public pour explorer ce que cette nouvelle économie signifiera et proposer des solutions de rechange. Jim Thomas (Groupe ETC, Canada) - auteur du rapport révolutionnaire The New Biomassters, Ibrahim Coulibaly (COPAGEN, Mali), Iderle Brénus (Mouvement paysan Papaye, Haïti) et Cathleen Kneen (Sécurité alimentaire Canada) nous ont incités à regarder de beaucoup plus près la bioéconomie.

Visionnez la vidéo du forum à : www.usc-canada.org/earth-grab

Chaque année, USC Canada participe à de nombreux événements dans l’ensemble du pays pour répandre la nouvelle sur la justice alimentaire et la biodiversité. Nous

avons toujours des ressources à partager (films, graines biologiques locales, etc.) et nous souhaitons vous rencontrer, alors venez nous faire un petit salut.

Visitez www.usc-canada.org/calendar pour obtenir des détails ou, mieux encore, envoyez-nous un courriel ([email protected]) et dites-nous où vous habitez pour que nous puissions vous avertir par courriel quand nous serons dans votre collectivité.

Cette année, nous avons diffusé de nombreux nouveaux outils éducatifs - des listes de films, des feuilles de discussion de films, des activités

et plus. Saving the Seed (Semences d’espoir), un film de 20 minutes produit par deux étudiants de l’université de la Caroline du Nord, explore les luttes des agriculteurs au Honduras pour contrôler leur production vivrière et leurs moyens de subsistance. Disponible en anglais, en français et en espagnol, le film présente le travail de nos partenaires honduriens – FIPAH. Commandez-en une copie à www.usc-canada.org/saving-the-seed.

Et surveillez notre site Web. Nous avons d’autres outils et ressources en route - www.usc-canada.org/resources/creative-campaigning

outiLs pour La justiCe aLimentaire

De g à d : Jim Thomas (Canada), Iderle Brénus (Haïti), Ibrahim Coulibaly (Mali)

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NÉPAL

Janvier 2011

USC Canada a été fondée en 1945 par Lotta Hitschmanova. L’organisme est géré par un personnel constitué de 20 professionnelles et professionnels, sous la supervision d’un conseil d’administration international composé de bénévoles.

Grâce à la générosité continue de donatrices et donateurs d’un bout à l’autre du Canada, le programme Semences de la survie aide les agricultrices et agriculteurs à redonner une vie nouvelle aux champs épuisés et un nouvel espoir aux collectivités rurales.

pLantez Les semenCes de La survie : faites un don aujourd’huiLa terre est la fondation de toute la vie sur notre planète, mais elle est en train de s’effondrer. Aidez les agricultrices et agriculteurs à protéger et à renouveler cette ressource précieuse. Aidez-les à planter les Semences de la survie en faisant un don aujourd’hui.

où usC travaiLLeUSC Canada soutient des programmes agricoles dans dix pays du monde, ainsi que des programmes d’éducation du public au Canada.

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L’organisation USC Canada a été fondée par Lotta Hitschmanova en 1945 sous le nom Comité du service unitaire du Canada.