une nouvelle organisation pour la direction de la sûreté surete 26 janvier/interventions/air...
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Point géopolitique
Par Gilles Grandgirard, Responsable du Département Veille Opérationnelle
BURKINA FASO
Le 16 septembre, un putsch orchestré par le général Gilbert Diendéré et le
RSP (Régiment de Sécurité Présidentielle) a renversé le gouvernement de
transition.
La société civile s’est fortement mobilisée, notamment au travers du
mouvement « Balai citoyen » qui avait été moteur de l’éviction de Blaise
Compaoré en octobre 2014. Le Président intérimaire et ses ministres ont
été libérés lors de la soirée du 21 septembre.
Dans la soirée du 22 septembre, putschistes et forces loyalistes ont trouvé
un terrain d’entente au travers d’un accord de sortie de crise établi par la
Communauté Economique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), en
charge de la médiation dans le dossier burkinabè.
Lors du premier Conseil des ministres après le putsch, ont été
principalement abordés la reprise du processus de transition, incluant un
nouveau calendrier des élections et l’avenir du Régiment de Sécurité
Présidentielle (RSP). Ce dernier a été dissous par décret le même jour.
Le bilan officiel des événements est de 11 morts et 271 blessés.
BURKINA FASO
MESURES
En raison de la fermeture des frontières aériennes et terrestres le 17 et 18 septembre,
puis d’une grève générale impactant l’aéroport, la desserte de Ouagadougou a été suspendue pendant
plusieurs jours.
Par ailleurs, les hébergements équipages à Ouagadougou qui avaient été suspendus le 17 septembre, ont
été rétablis à compter du 06 octobre 2015.
BURKINA FASO
Le 15 janvier 2016 vers 19h30, un groupe de terroristes a attaqué à l’arme
automatique le restaurant « le Cappuccino », dans le centre-ville de
Ouagadougou (Burkina Faso), mitraillant le personnel et les clients qui s’y
trouvaient.
Concomitamment, les assaillants ont pris d’assaut le « Splendid hôtel » à
proximité, prenant en otage la clientèle qui l’occupait.
Après plusieurs heures d’affrontements les forces de sécurité burkinabé,
appuyées par les militaires français des Opérations Spéciales basés au Burkina
Faso, ont repris le contrôle des deux établissements, libérant les personnes
séquestrées.
Des complices, retranchés dans un hôtel voisin, l’hôtel « Ybi », ont également
été neutralisés.
Les assaillants, au moins au nombre de 6 appartenaient au groupe jihadiste
« Al Mourabitoun », affilié à Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI).
Un équipage Air France se trouvait sur place, en sécurité, à l’hôtel Laïco.
Cet établissement n’a pas été impacté par ces événements, étant situé au sud
de l’aéroport et à bonne distance des lieux de l’agression.
BURKINA FASO
MESURES
A la suite d'un rétablissement de la situation politique au Burkina Faso, la compagnie avait décidé
le 16 décembre 2015 de restaurer les hébergements à Ouagadougou
tout en prescrivant un cantonnement à l’hôtel.
Ce dernier, éloigné du centre ville et sécurisé, remplit les critères de sécurité exigés
par la Direction de la Sûreté.
Compte tenu des événements survenus le 15 janvier au soir, et par précaution, les hébergements des
équipages sont à nouveau suspendus à compter du 16 janvier 2016.
.
CONGO
Le 25 octobre, s’est déroulé un référendum, portant sur le projet
de nouvelle Constitution qui permettrait au chef de l’Etat de se
représenter lors du prochain scrutin présidentiel.
L’opposition, dénonçant un « coup d’Etat constitutionnel », a
appelé, à multiples reprises, à manifester contre le référendum
dans plusieurs villes du pays.
Dans les jours précédant le scrutin, des affrontements ont opposé
des manifestants aux forces de l’ordre à Brazzaville et Pointe
Noire faisant une dizaine de victimes.
A l’issue du référendum, malgré l’appel à la désobéissance civile
proférée par l’opposition, la situation sécuritaire est redevenue
stable tant à Brazzaville qu’à Pointe Noire.
CONGO
MESURES
Dans un premier temps, la Direction de la Sûreté prescrit, le 19 octobre, aux équipages en rotation de
demeurer dans l’enceinte de l’hôtel pendant la durée de celle-ci.
Face au regain de tensions et aux violences qui ont émaillé ces manifestations, la Direction de la Sûreté,
à titre de précaution, a prescrit le transfert des hébergements équipages de Brazzaville à Kinshasa du 20
au 25 octobre inclus.
La situation sécuritaire étant stable, cette mesure n’a pas été reconduite après le scrutin.
ISRAËL
Depuis le début de l’été 2015 des incidents récurrents, plus ou
moins violents, opposent les forces de sécurité israéliennes à la
population palestinienne sur l’esplanade des Mosquées à
Jérusalem Est.
Début octobre ces affrontements ont pris une ampleur accrue
suite à deux événements, l’assassinat par balles d’un couple
d’israéliens dans la banlieue de Naplouse en Cisjordanie et celui de
deux israéliens tués à l’arme blanche à Jérusalem-Est par
un palestinien membre du Jihad Islamique.
Les médias ont rapidement qualifié ces événements de
« troisième Intifada » puis « d’Intifada des couteaux » car
essentiellement matérialisée, côté palestinien, par des attaques à
l’arme blanche ou à la voiture bélier, visant principalement des
membres de forces de sécurité israéliennes, qui ripostent de
manière particulièrement violente.
Cette Intifada non seulement se poursuit encore à l’heure actuelle,
mais après s’être propagée de Jérusalem à la Cisjordanie,
notamment dans la région d’Hébron, elle gagne diverses régions
d’Israël et dernièrement la région de Tel Aviv elle-même.
A ce jour, plus de 140 palestiniens et une trentaine d’israéliens ont été tués lors
de cette nouvelle Intifada.
ISRAËL
MESURES
En raison de la dégradation constante de la situation sécuritaire en Israël en général, à Jérusalem
en particulier, et des risques de propagation des violences à l’ensemble du pays, la Direction de la
Sûreté a prescrit aux équipages en rotation à Tel-Aviv de demeurer dans l’enceinte de leur hôtel
pendant la durée de celle-ci, à compter du 23 octobre 2015, et ce jusqu’à nouvel avis.
MALI
Le 20 novembre 2015, deux individus, armés de fusils d’assaut, sont entrés
dans l’hôtel « Radisson Blu » de Bamako et ont ouvert le feu sur le personnel
et les clients présents, avant de poursuivre leur attaque dans les étages de
l’établissement.
Parmi les 140 clients et 30 employés de l’établissement figuraient 12 membres
de l’équipage du vol Air France AF 3852.
Les forces de sécurité maliennes, appuyées par des éléments des forces
spéciales américaines et françaises, sont intervenues sur place, facilitant la
libération des otages.
Cette attaque a été revendiquée par deux groupes jihadistes concurrents dans
la région, d’une part la katibat « Al Mourabitoun » inféodée à Al Qaïda au
Maghreb Islamique, et d’autre part le « Front de Libération du Macina »
émanation récente d’Ansar Eddine.
Les deux mouvements justifiant cet acte comme une représaille aux opérations
menées par l’armée malienne et la force française Barkhane au Mali.
Parmi les 19 victimes de cet attentat, l’on dénombre 13 étrangers, clients de
l’hôtel : 6 Russes employés de l'entreprise Volga Dnepr, 3 Chinois, employés de
l'entreprise China Railway Construction, 2 Belges dont un haut fonctionnaire au
parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, une Américaine et un Sénégalais
employé d'une société pétrolière.
MALI
MESURES
La Direction de la Sûreté a suspendu les hébergements équipages à Bamako à compter du
20 novembre 2015, et ce jusqu’ à nouvel avis.
Actuellement, les découchers équipages s’effectuent au Radisson Blu de Dakar, le transfert des équipages
s’effectue par avion type « trapool ».
RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
Le samedi 26 septembre, l'assassinat d'un chauffeur de taxi-moto
Musulman dans le quartier de PK-5 (dernier bastion des
Musulmans restés dans Bangui) a suscité des représailles de la
part des musulmans contre les chrétiens des quartiers avoisinants
entraînant un cycle de violents affrontements à coup de grenades
et de fusils. Le ministre de la sécurité a attribué ces violences à des
éléments anti-Balaka et de l'ex-Séléka refusant le désarmement.
Le Premier ministre centrafricain a annoncé le 27 septembre
l’instauration d’un couvre-feu nocturne, courant de 18h00 à 06h00
(heures locales).
Ces violences ont fait plus d’une soixantaine de morts et une
centaine de blessés.
L’intervention des forces internationales et centrafricaines a
permis de sécuriser la route entre l’aéroport et la ville où de
nombreuses barricades avaient été placées les jours précédents.
Cependant, depuis de nouvelles violences interconfessionnelles
ont émaillé la situation sécuritaire de la capitale centrafricaine,
mais sans impacter la sécurité de l’aéroport contrôlé par la
force française Sangaris et la Minusca.
RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
MESURES
En raison de l’instabilité sécuritaire, la Direction de la Sûreté a suspendu la desserte de l’escale de Bangui
du 30 septembre au 06 octobre 2015.
Cette desserte est autorisée, uniquement avec un atterrissage de jour,
depuis le 23 décembre 2013.
Par ailleurs, les hébergements équipages sont suspendus depuis le 25 mars 2013.
TCHAD
Le 15 juin, deux attentats ont été commis à N’Djamena. Ils ont visé les
structures de sécurité de la capitale tchadienne, ciblant le commissariat central
et l’école de police.
Ces deux attentats ont fait 27 morts et une centaine de blessés.
Le 29 juin au matin, onze personnes, cinq policiers, cinq membres de Boko
Haram et un informateur de la police, ont été tuées au cours d'une opération de
la police tchadienne dans un quartier de N'Djamena au cours de laquelle la
police a saisi plusieurs ceintures d'explosifs.
Le 11 juillet, un individu, portant des vêtements féminins, a fait exploser la
charge explosive dont il était porteur, à l’entrée du marché central de
N’Djamena, tuant 15 personnes et en blessant 80 autres. Cet attentat-suicide a
été revendiqué plus tard dans la journée par le groupe Boko Haram.
Rappelons que Le Tchad est en première ligne dans la guerre contre les
jihadistes armés de Boko Haram.
TCHAD
MESURES
En raison d'une détérioration de la situation sécuritaire à N'Djamena, la Direction de la Sûreté a prescrit la
suspension des hébergements équipages du 12 au 20 juillet 2015.
En outre, elle a prescrit aux équipages de demeurer dans l'enceinte de l'hôtel « La Résidence » pendant la
durée de leur rotation à compter du 20 juillet 2015, et ce, jusqu'à nouvel avis.
Immédiatement après l’attaque perpétrée le 20 novembre contre l’hôtel Radisson Blu à Bamako (Mali),
la Direction de la Sûreté a pris un certain nombre de mesures conservatoires, parmi lesquelles la
suspension des hébergements équipages dans plusieurs escales, dont N’Djamena.
La Direction de la Sûreté a autorisé la reprise des hébergements des équipages à N’Djamena et prescrit
aux équipages de demeurer dans l'enceinte de l'hôtel pendant la durée de leur rotation à compter du 21
Décembre, et ce, jusqu'à nouvel avis.
TURQUIE
Dans la nuit du 22 au 23 décembre, un tir de mortier a blessé deux agents de
nettoyage, dont un mortellement, sur le second aéroport international de Sabiha
Gökçen situé sur la partie orientale d’Istanbul, où opère notamment la
compagnie Transavia.
Les Faucons de la Liberté du Kurdistan (TAK), groupuscule kurde présenté
comme une émanation du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) a, dans un
communiqué en date du 26 décembre, revendiqué cette attaque, qui visait des
avions de la compagnie turque Pegasus et qui était destinée à venger les villes
kurdes réduites en ruines par l’armée turque.
Le 30 décembre, deux individus suspectés d’appartenance au groupe Etat
Islamique (EI) ont été arrêtés par les forces de police turques à Mamak, en
périphérie est d’Ankara. Les suspects sont soupçonnés d’avoir préparé un
attentat-suicide dans la capitale à l’occasion du nouvel an.
Le 12 janvier, un kamikaze a fait détoner l’engin explosif dont il était porteur,
sur la place Sultanahmet d’Istanbul, au cœur du quartier touristique de la ville.
Cet attentat a tué 10 touristes allemands et blessé une vingtaine d’autres
personnes.
Si tout semble indiquer que cette action soit l’œuvre de l’Etat Islamique, elle n’a
pas été revendiquée, pas plus que les attentats de Suruç et Ankara.
TURQUIE
MESURES
Suite aux menaces proférées par des groupes jihadistes, la Direction de la Sûreté a, depuis le 1er octobre
2014, prescrit aux équipages de demeurer dans l'enceinte de l'hôtel pendant la durée de leur rotation.
Suite aux attentats à Paris, il a été rappelé à l'ensemble du personnel des mises en garde liées au risque
terroriste et de vigilance au plus haut niveau lors des déplacements et activités professionnelles.
INDONESIE
Le 14 janvier 2016, une attaque terroriste a visé un établissement de la chaîne
« Starbucks cafe » et un poste de police dans le centre-ville de Djakarta.
Deux victimes sont à déplorer, un ressortissant canadien, et un policier
indonésien, ainsi qu’une dizaine de blessés.
Les cinq terroristes ont trouvé la mort lors de cette opération, deux ont fait
exploser les charges dont ils étaient porteurs, et les trois autres ont été abattus
par la police.
L’Etat Islamique a revendiqué le jour même cette action.
A noter, que selon les autorités indonésiennes, 500 à 700 jihadistes indonésiens
se seraient rendus dans la zone syro-irakienne, et une centaine serait revenue
sur le territoire national.
INDONESIE
MESURES
Il n’y a pas de découcher équipages à Djakarta, ni de personnel sol Air France, en poste en Indonésie.
Merci pour votre attention !