un monde qui s'efface

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Spectacle accessible dès 9 ans Texte : Naomi Wallace Traduction : Dominique Hollier M.E.S. : Alexis Lameda-Waksmann Assistante à la M.E.S. : Claire Lemaire Avec : Majid Chikh-Miloud Dramaturgie : Romain Compingt Chorégraphies : Philippe Lafeuille Vidéo : Oury Djalo de Villard Son : Mathias Lameda

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Page 1: Un monde qui s'efface

Spectacle accessible dès 9 ans

Texte : Naomi WallaceTraduction : Dominique HollierM.E.S. : Alexis Lameda-Waksmann Assistante à la M.E.S. : Claire LemaireAvec : Majid Chikh-MiloudDramaturgie : Romain Compingt Chorégraphies : Philippe LafeuilleVidéo : Oury Djalo de VillardSon : Mathias Lameda

Page 2: Un monde qui s'efface

Fig. 1

Ali, jeune éleveur d’oiseaux, volubile et rêveur, vit dans l’Irak d’après-guerre.

Dans un monde en pleine reconstruction, il nous livre son amour pour les pigeons et les tourterelles de son adolescence, à l’époque où il vivait encore entouré de son meilleur ami et de sa grand-mère. Le souvenir vibrant de ces êtres disparus peuple l’univers intérieur qu’il nous fait partager, enrichi par sa bibliothèque généreuse où se côtoient Shakespeare, Al-Sayab, Hemingway, Kanafani, Becket et Darwish.

Avec humour et sensibilité, Ali se raconte au moment même où il doit se séparer de ses livres et de ses oiseaux pour survivre : son monde s’efface.

Sa lumière intérieure dessine pourtant déjà les contours de celui qui suivra.

R É S U M É

Page 3: Un monde qui s'efface

Majid et moi souhaitions parler de la guerre et de ses conséquences, à un jeune public – à partir de 9ans. Nous sommes tous deux issus du même conservatoire, nos univers artistiques et nos trajectoires personnelles se font écho. Nous avons été façonnés par les thématiques qu’abordent Un monde qui s’efface – l’exil, la mémoire, la reconstruction dans un nouveau monde dont les règles sont à appréhender, ou à établir.

Je suis d’origine Française (par ma mère) et Vénézuélienne (par mon père). Ma mère

Majid est né de père et de mère Algériens. Il n’a connu ni la guerre ni l’Algérie de ses origines, mais ses parents, eux, en ont affronté les conséquences. Comme mes aïeux, mes parents ont souhaité reconstruire leur monde ailleurs, en France, et ils ont entremêlé leur passé et leur avenir.

Ce qu’ils nous ont transmis, nous aimerions le transmettre au jeune public. Malgré les blessures et les pertes, il est toujours possible de se (re)construire avec espoir.

est née en France, ses deux parents étaient des juifs polonais qui ont fuit les pogroms. Arrivés en France au début du xxème siècle, mes grands parents ont vécu dans une stabilité relative mais ont perdu beaucoup des leurs en Pologne, effaçant une partie de leur existence. Ils ont qui plus est vécu la seconde guerre mondiale cachés au fond d’une cave – leur nouveau monde s’effaçait lui aussi. Pourtant, il n’y a jamais eu de haine dans leur récit – ils ont toujours voulu raconter leur passé pour lutter contre cet effacement.

P O U R Q U O I ?

Fig. 2

Page 4: Un monde qui s'efface

Un monde qui s’efface est un témoignage accessible à tous. Ali nous parle avant tout d’humain et d’amour, sans jamais dissocier l’un de l’autre.

Il dresse le portrait de son meilleur ami, Samir — un modèle de générosité et de puissance qui constitue pour lui un idéal d’homme — et celui de sa grand-mère Lekaa Fasseh Ozeer — qui lui a appris l’art de conter, cet art qui lui permet de venir à nous et de transmettre son message d’espoir. Il décrit avec la même tendresse les oiseaux qu’il élève, eux aussi vecteurs de valeurs, de partage, et de tendresse.

Son ami a disparu sur le front dans l’armée de Saddam, son aïeule, elle, a succombé, faute de médicaments, d’une blessure banale. Lui doit vendre les oiseaux qu’il a tant chéris pour acheter de quoi manger... Mais Ali n’est pas là pour se plaindre. S’il invoque les figures de ses proches, humains et animaux, c’est pour s’émerveiller de leurs richesses, qu’il a eu la chance de connaître, et les garder en lui pour rester debout.

C’est avec cette même énergie qu’il parcourt les rayons de sa bibliothèque et cite des auteurs de son pays et d’ailleurs, dont la sagesse l’aide à observer la vie avec curiosité et appétence.

Le paradis perdu mais vibrant qu’Ali dessine est à l’image de son pays, jadis l’abondant pays des dattes. Si ses souvenirs évoquent ceux de la

guerre en Irak et de ses lendemains de misère, c’est en creux, à travers le prisme de l’intime.

C’est là toute la force du témoignage : la littérature, l’imaginaire et la petite histoire empêchent la théorisation ou la démonstration géopolitique, ce qui renforce sa véracité et universalisent son propos. La guerre dont il est question les concerne toutes, qui laissent des survivants privés d’identité et de culture. Elle fait écho à celles d’Iran, d’Afghanistan, d’Algérie ou du Venezuela – dont la situation actuelle est celle d’Ali et de ses compatriotes, qui ne trouvent plus rien dans les commerces, à qui on a coupé les vivres, et pour qui les denrées les plus simples deviennent inaccessibles.

Ali continue de sourire dans un monde qui devient progressivement un « no man’s land », et s’efface – le savoir des livres est bradé, les êtres aimés ne sont plus, ses oiseaux sont dévorés. Un monde où les combats ont cessé, mais où le véritable combat, celui de la préservation de la dignité et de l’intelligence du cœur, commence.

Ce monde qui s’efface, c’est aussi le nôtre. Tablettes et Smartphones ont parfois tendance à prendre le pas sur le rapport humain, les livres disparaissent au profit des écrans, les machines priment sur l’artisanat.

Ali nous rappelle avec ingénuité l’importance de la transmission, et est porteur d’espoir. Il ne possède plus rien, mais il lui reste sa voix, avec laquelle il redessine la paix. Ne serait-ellequ’intérieure.

N O T E S

Fig. 3

Page 5: Un monde qui s'efface

Le personnage évoluera dans un espace scénique assez épuré non réaliste.

Seul un long tulle transparent pourra séparer l’espace scénique de l’espace public. Sur lequel des projections vidéo seront parfois diffusées.

Quelques éléments de décor habillerons le plateau et servirons à la fois d’accessoires à la scène. (Des piles de livres un peu éparpillées...).

Nous utiliserons aussi des éléments symboliques, comme par exemple de nombreuses cocottes en papier recouvrant le sol.

La vidéo et la musique auront un rôle important dans cet espace, à la fois projetée sur scène dans un rapport frontal et aussi directement sur le corps de l’acteur évoluant sur le plateau.

Puis, une pluie de plume blanche recouvrera le plateau pour le final du spectacle.

Ainsi, nous adopterons une scénographie assez épurée et symbolique tout en développant un univers avec une dimension poétique et onirique.

N O T E D E S C É N O G R A P H I E

Fig. 4

Page 6: Un monde qui s'efface

Créé en 2014 par Alexis Lameda-Waksmann, le « Mouvement d’Interprétation Artistique Original et Utile » a pour ambition de proposer des spectacles à la fois exigeants et accessibles, un théâtre qui se nourris en premier lieu des propositions des acteurs, à travers l’improvisation, l ‘écriture de plateau, la recherche de nouvelles écritures, un travail d’adaptation des pièces du répertoire, ainsi que le croisement de différentes disciplines artistiques, notamment la danse, la musique, les arts plastiques et la vidéo.

Potache, cheap, marginal, populaire, pseudo-politique, pseudo-social, bourgeois, capital et anti-capital, personnel, snob, de mauvaise fois, traumatique, général, ennuyeux, batard, narcissique, schizophrénique, dans un esprit de non-respect des textes classiques et contemporains, le groupe M.I.A.O.U. cherche en fait à ne surtout pas avoir de ligne directrice. Il n’est pas là pour respecter une certaine idée du Théâtre, et cherche avant tout à faire de la scène un moment de joie, comique ou tragique. Ne pas avoir d’identité sera vital, car il faut créer sans but et essayer de transmettre sans expliquer.

Afin d’ouvrir le Théâtre à la pluridisciplinarité de la scène, nous allons mêler au jeu de la danse contemporaine et de l’animation vidéo – plaçant ainsi le public face à la force de l’art vivant, en lui laissant le loisir de s’identifier à la forme qui crée le plus de résonance en lui.

Philippe Lafeuille, danseur et chorégraphe, nous permettra de créer des moments de suspension, des espaces ou le corps prend toute sa dimension, entraînant la pièce vers l’onirisme. Un peu de legereté aussi, car son univers fou et louffoque nous permettra de sortir de la realité de notre jeune Ali.

Oury, le créateur vidéo, travaille sur un univers proche de la bande dessinée, pour plonger le spectateur dans l’univers de notre protagoniste le jeune Ali, où se côtoient oiseaux, dattes, livres et souvenirs.

Mathias, à la musique, expérimente un faisceau de sensations au travers de l’électro acoustique.

L E C R O I S E M E N T A V E C D ’ A U T R E S D I S C I P L I N E S

Fig. 5

Page 7: Un monde qui s'efface

ALEXIS LAMEDA-WAKSMANN

(METTEUR EN SCÈNE)Formé au conservatoire Georges Bizet (XXéme) par Pascal Parsat.

MISES EN SCÈNES :Le laboratoire choregraphique de rupture contemporaine des gensThéâtre 13/Seine. Mise en scène collective.Et je resterai la toute la nuit sans faillirEn co-mise en scène avec Louise Dudek.Le Hublot Colombes, Espace Icare.La fabuleuse histoire de la jeune fille qui cherchait la mer de L. Dudek. En co-mise en scène avec Louise Dudek.Les crimes exemplaires de Max AubThéâtre des Déchageurs.Le CERVDEn co-mise en scène avec Louise Dudek (théâtre du Rond Point).

ASSISTANT À LA MISE EN SCÈNE :L’entetement de Rafael Spregelburd.M.e.s : Marcial Di Fonzo Bo et Elise Vigier(Festival d’Avignon IN, TGP St Denis). La paranoïa de Rafael Spregelburd(théâtre national de chaillot).M.e.s : Marcial Di Fonzo Bo et Elise Vigier.La estupidez de Rafael Spregelburd(théâtre national de Chaillot).M.e.s : Marcial Di Fonzo Bo et Elise Vigier.

ACTEUR — THÉÂTRE :Binomes — Lectures, Thibault Rossigneaux.La fin de l’europe — École des Maîtres, Rafael Spregelburd. Projet Européen, France, Italie, Belgique, Portugal.Yakich et Poupatchee — Fréderic Belier Garcia.C.D.N d’Angers.Là bas, c’est bien aussi – Sol Espeche.Lavoir Moderne Parisien, Festival au Féminin.Les habitants — Jean-Paul Wenzel et Arlette

Namiand. Scène nationale de Sénart.Six personnages en quete d’auteur – Pascal Parsat. XXème théâtre.

ACTEUR — CINÉMA :Saint Laurent — Bertrand Bonello Le prix du chacal — Olivier AssayasLOLO — Julie Delpy

PUBLICITÉS ET CLIPS :L’Optimun magazinePars (Jali) — David Freymond

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MAJID CHIKH-MILOUD

(ACTEUR)Formé au conservatoire Georges Bizet (XXéme) par Pascal Parsat

ACTEUR — THÉÂTRE :Corps textes M.e.s : Philippe Lafeuille —Apostrophe Théàtre.Cergy.La pomme et le couteau M.e.s : Victoria Paulet — Théàtre Antoine Vitez de Ivry.Aida — Opéra Stade de francePas de deux M.e.s : Aurore et Esmeralda — Pace Beaux arts de Bourges.Les crimes exemplaires de Max AubM.e.s : Alexis Lameda-Waksmann — théâtre les Déchargeurs.Cain de Lord ByronM.e.s : Alise Tournois — Vingtième Théâtre.Six personnages en quête auteurM.e.s : Pascal Parsat - ingtième Théâtre.Les Gaillardes M.e.s : de l’auteur Mickael Delis — Théâtre du Rond Point.Cabaret — Comédie musicale. M.e.s : Sophie Ardillon.Le C.E.R.V.D... M.e.s : Louise Dudek et Alexis Lameda-Waksmann. Théâtre du Rond Point. Les braves gens qui M.e.s : Magali Pinglaut

Othello M.e.s : A Dias Florian — théâtre de l’Epée de Bois de la cartoucherie. Torquemada ou le juif convertiM.e.s : A Dias Florian —Tournée internationale avec la troupe de l’Epée de bois.

ACTEUR — CINÉMA, TV, COURTS MÉTRAGES :Mes colocs — Riad SatoufLa Vocation — Boubkar BenkabatLe cas Mouflage — Romain et Charlotte HirchHappy Hour — Marjorie Curty

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ROMAIN COMPINGT

(DRAMATURGIE)Formé au conservatoire Georges Bizet (XXéme) par Pascal Parsat.

SCÈNARISTE — CINÉMA :Batarde Réal : Uda BenyaminaEn financements / À obtenu l’avance sur recettes du CNC février 2014Le cirque de la pluieProduit par Laurent Storch — les productions du Chicon — En développementLa marche Réal : Nabil Ben YadirConsultant. Scénario de Nadia Lakhdar et Nabil Ben Yadir — Sortie 27 novembre 2013L’odeur du chocolat Réal Thierry MachadoProduit par Nicolas Mauvernay — En financementsLouise Réal : Daniel AuteuilProduit par Thierry ArdissonPopulaire Auteur. Réal : Régis RoinsardSortie 28 novembre 2012

SCÈNARISTE — TÉLÉVISION :Aïcha - De Yamina Benguigui / 6x52 minutes, France 2Auteur des synopsis épisodes 3 et 6

Page 8: Un monde qui s'efface

ROMAIN COMPINGT (suite)

SPECTACLE VIVANT :Tutu de Philippe LafeuilleDanse contemporaine / Consultant dramaturgique GentlemenComédie musicale / Auteur du livret

ACTEUR :Les Gaillardes M.e.s : Mickaël DélisLes crimes exemplaires M.e.s : Aexis Lameda-Waksmann

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MATHIAS LAMEDA

(MUSIQUE)Formé à l’Université des Andes, Merida – Venezuela Médias Audiovisuels

CRÉATIONS MUSIQUE :Le laboratoire choregraphique de rupture contemporaine des gensThéâtre 13/Seine. Mise en scène collective.Et je resterai la toute la nuit sans faillirM.e.s : Alexis Lameda-Waksmann et Louise Dudek.La fabuleuse histoire de la jeune fille qui cherchaitt la mer de L. DudekM.e.s : Alexis Lameda-Waksmann et Louise Dudek

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PHILIPPE LAFEUILLE

(CHORÉGRAPHIES)Créateur de la compagnie Chicos Mambo Directeur Artistique Cie la Feuille d’Autônme

De la danse, il aime fouiller les différents styles et couleurs : de Joseph Russillo à Peter Goss dont il a interprété les principales pièces.

CRÉATIONS DEPUIS 2011 :Cendrillon ballet recyclable crée a la maison de la danse de Lyon On t’appelle VenusLe slam de Paulettescène nationale de Cergy PointoiseBoadiceaCergyLa belle au bois dormantcréation a la philacmonic de bruxelles et au festival de Benzançon

INTERPRETE :Depuis 2006 il est aussi interprète (acteur / danseur) au sein de la Cie "Toujours Après Minuit" de Brigitte Seth et Roser Montllo, avec qui il créé : Je te tue, tu me tues..., l’opéra Orphée au côté de Philippe Jarrousky aux Ateliers Lyriques de Tourcoing et Le Bal.

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OURY DJALO DEVILLARD

(VIDÉOS)Formé à ITECOM en montage et effets spéciaux

MONTAGE :Le cinema libre Ma vie, un theme Moa

MOTION DESIGNER :Kiko prod

ASSISTANT DÉCORATEUR :Stelle de Yann RenziEdom Rosso, Le Roux de Dorothée Flageollet Soul wash de Douglas Attal

GROUPE M.I.A.O.U.

APE: 9001-ZSIRET: 802 874 172 00017

Direction Artistique : Alexis Lameda-Waksmann

18, rue des Ecouffes 75004 ParisTel : 06 09 09 84 48email : [email protected]

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Conception graphique : Joseph Benoit ([email protected])

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Fig. 1 : PlumeFig. 2 : Volée d'oiseauxFig. 3 : HéronFig. 4 : AigleFig. 5 : Cage aux oiseaux