un espace complexe et changeant l’arctique, en tant que région, est un construit, comme...
TRANSCRIPT
Un espace complexe et changeantL’Arctique, en tant que région, est un construit, comme l’Europe.
L’inverse du pôle Sud : l’Antarctique est une terre bordée de mers et l’Arctique est une mer bordée de terres
Sauf que… Tantôt un monde terrestre qui relie l'Asie et l'Amérique… Tantôt un monde marin qui les sépare.
L’Arctique s’étend du pôle Nord, point en permanence sur la banquise, à des chaîne de glaciers… Or ces glaces fondent ; les frontières sont mouvantes.
L’AntarctiqueTraité sur l'Antarctique de 1959 et protocole de Madrid en 1991 relatif à la protection de l'environnement.
Réserve naturelle consacrée à la paix et à la science : les activités militaires y sont interdites ainsi que l'exploitation des ressources minérales sauf celles menées à des fins scientifiques.
Les prétentions territoriales sont gelées.
Les peuples autochtones dans la population arctique
Record minimum de superficie de la banquise estivale en septembre 2012.Le tracé jaune représente les limites moyennes de la banquise au cours des trente années précédentes. Source : NASA
Le paradoxe dudéveloppement durable
On s’inquiète de l’avenir de la planète et des catastrophes futures liées à la fonte de la banquise (changements climatiques, menaces sur la biodiversité, dégradation des cultures autochtones)…
… Mais on hésite rarement à privilégier les intérêts particuliers et les bénéfices présents : ressources naturelles (hydrocarbures, minéraux, stock de poissons), nouvelles routes navigables, tourisme…
Les principales zones de gisementsavérés ou probablesen hydrocarbure
Le Groenland,une pépite ?
L’ouverture des routes maritimesDeux axes principaux : le passage du nord-ouest et la
route maritime du Nord, depuis longtemps recherchésIls permettront à terme :- De relier des points de la planète sur de plus petites
distance, transportant des marchandises- D’accéder aux ressources aquatiques, du sol et du sous-sol- De développer le tourismeMais des contraintes persistes : saison de navigation,
glaces, hauts fonds, brouillard, cartographie lacunaire, manque d’expérience, prix des assurances…
Les passages arctiques
L’utilisation des passages : exemple du Yong ShenPremier navire chinois à se lancer dans une liaison
commerciale sur la route du Nord est un cargo multitâche de 19 000 tonnes et 160 m de long.
Il a rallié Darian (nord de la Chine) à Rotterdam en 10 jours de moins qu’en passant par le canal de Suez (8 200 contre 11 000 milles), plus encombré et plus cher.
Diverses formes de tourisme…
Espèces endémiques menacées
Espèces adaptées aux conditions extrême du climat.Si celui-ci change, leur habitat aussi.Elles vont donc devoir :-migrer et/ou s’adapter… quand c’est possible-faire face à la concurrence des espèces exotiques-survivre au développement économique et à la pollution qu’il entraine
Ex : 35 000 morses échoués en septembre 2014sur une plage d'Alaska
La parabole des Jeux Olympiques 19 octobre 2013 : la flamme olympique vient pour la
première fois réchauffer le pôle Nord… 11 personnes8 nationalités
Etats-Unis Norvège
Canada Danemark
Russie Finlande
Suède Islande
Les contentieux juridiquesLes passages du Nord-Ouest et du Nord-Est
L’extension des plateaux continentaux vers le pôle
Le tracé des frontières maritimes bilatérales : A) Le litige opposant la Norvège et la Russie à propos du
Svalbard et de la mer de BarentsB) Le litige opposant le Canada et les États-Unis en mer de
BeaufortC) Le litige opposant le Canada et le Danemark sur l’île Hans
L’indépendance programmée du Groenland
Le renforcement des capacités militaires :Guerre Froide 2.0 ?
Le renouveau de l’organisation stratégique : de la dissuasion à la défense de territoire
Le développement des équipements (flotte, aviation, et dans une moindre mesure terrestre)
Le déploiement des exercices militaires unilatéraux et conjoints
La Russie, un acteur circumpolaire incontournableL'OTAN : quel rôle dans la sécurité en Arctique ?Le Traité de Lisbonne et l’assistance mutuelle
8500 km
Théâtre d’unedissuasion « tous azimuts»
Théâtre avancé de la “National Missile Defense” américaine
Remilitarisation de l’arctique russe
Les parts du gâteau… déjà distribuées ! 95 % des ressources naturelles dans les ZEE
Prospection trop coûteuse et incertaine
Les annonces fusent, leur concrétisation tarde…
Le développement économique et la protection de l’environnement, facteurs de convergence ?
Les clivages transversaux :un brise-glace diplomatique
Pluralité des acteurs : Etats, entreprises, associations…
Aucune ligne de front clairement établie
L'adversaire d’aujourd’hui = le partenaire de demain ?
L’institutionnalisation de la coopération : Le Conseil de l’ArctiqueCréé en 1996 à OttawaForum traitant des problématiques arctiques, sauf
militaires et promouvant le développement durable dans la région dans les matières sociales, économiques et environnementales
8 Etats membres : Canada, Etats-Unis, Russie, Suède, Danemark, Norvège, Islande, Finlande
6 participants permanents : les grandes communautés arctiques indigènes
De plus en plus de pays observateurs (mondialisation du Conseil)
Une institutionnalisation limitéeRégime juridique morcelé et lacunaire :
harmonisation nécessaire entre les législations internes (souvent les seules à s’appliquer.
Le Conseil n’est pas une organisation internationale dotée de la personnalité juridique, pas de décisions juridiquement contraignantes
Seuls deux accords signés sous ses auspices, en matière de recherche et sauvetage et de lutte contre la pollution en milieu marin
Maigres ressources du ConseilDéclaration d'Ilulissat de 2008 ou la naissance
d'une sorte de G5 de l’Arctique ?
La coopération de demain Le choix raisonnable de la soft law plutôt qu’un traité
internationalRationaliser le fonctionnement du Conseil de l’ArctiqueRatifier les conventions globales sur l’environnementTerminer et appliquer le Code polaire pour la navigationCréer une Organisation régionale de la pêche suivant
l'Accord des Nations unies pour la mise en œuvre des dispositions de la CNUDM relatives à la conservation et à la gestion des stocks de poissons (impose aux États côtiers et aux pays dont les flottes pêchent dans les zones de haute mer adjacentes de coopérer afin de gérer de manière responsable et durable les stocks de poissons chevauchants et grands migrateurs)