trist : table ronde itinÉrante sans table

24
à Viols le Fort (34) le 22 septembre 2012 Actes de la Table Ronde Itinérante Sans Table Collectif d’activistes en sciences humaines et sociales et d’agité(e)s en société

Upload: terrain-a-deminer

Post on 07-Apr-2016

246 views

Category:

Documents


1 download

DESCRIPTION

La légitimité.

TRANSCRIPT

Page 1: TRIST : TABLE RONDE ITINÉRANTE SANS TABLE

à Viols le Fort (34)

le 22 septembre 2012

Actes de la Table Ronde Itinérante Sans Table

Collectif d’activistes en sciences humaines et sociales et d’agité(e)s en société

Page 2: TRIST : TABLE RONDE ITINÉRANTE SANS TABLE

site : terrainedeminer.blogspot.commail : [email protected]

Crédits : Tous les intervenants de la TRIST, Gérald Rigaud, Alexandra, Vincent, Laura et Manu, Claudette,

François pour tout son savoir-faire (et les toilettes sèches de luxe !), Aurélia pour le photomaton, Maël

pour la régie (et pour son anniversaire), Jean-Luc pour la tarte et l’hébergement, Clément du Domaine

des Clauzels, Richard, Jean-Pierre et El Pulpo, Pascal Pottier pour l’écoute, les méga Arlésiens pour leur

énergie et leur efficacité, les super Violiens pour le gîte et les bons petits plats (Pascal et Sophie, Janine,

Fred, Franck, Emmanuelle et Jeff, Xavier), Anne-Laure Carette, Clément Gauthier, Mana Serrano, et tous les

autres sympathisants pour leur présence, leur coup de main et leurs coups de coeur.

Actes de la Table Ronde Itinérante Sans Table - FEVRIER 20132

Page 3: TRIST : TABLE RONDE ITINÉRANTE SANS TABLE

Il fut vite prévu qu’il y aurait de la musique, du vin, un fut de bière et les amis du TÀD – conditions indispensables à l’esprit tadesque -. Mais il fallait aussi

trouver le moyen de créer un évènement d’ampleur, à vocation internationale voire interplanétaire, qui permette à la fois de raviver la grande Histoire et les petites histoires du TÀD, les créations, les souvenirs, les objets, la mémoire des grandes aventures et de nos inspirateurs - notamment Notre Saint Père Pierre Bourdieu qui fêtait cette même année l’anniversaire de sa mort et de sa résurrection partielle, mais néanmoins réelle, dans l’une des nombreuses ramifications sociologico-militantes du TÀD qui donnera naissance au dispositif KSOS quelques années plus tard.Un évènement d’ampleur, donc, disions-nous, qui permette aussi et surtout, surtout, de remercier, de découvrir mieux et de mettre à l’honneur les amis, soutiens et inspirateurs du TÀD sans lesquels nous n’en serions pas là, sans lesquels peut-être nous ne serions pas.Sous l’effet de cette vague de gratitude, l’esprit alter académique du TÀD s’illumina alors: et si nous proposions à tous les amis du TAD, tous les soutiens, collaborateurs, fans, animateurs, formateurs, agents de logistique, cuisiniers, coachs, assistants bricoleurs-électriciens-plombiers, musiciens, danseurs, photographes, vidéastes, reporters, poètes, chercheurs, dessinateurs, chauffeurs de salle et de poids lourds, scénaristes, clowns, comédiens, graphistes, maris, amants, enfants et autres compagnes et compagnons de route hors nomenclature du TÀD  - tous bénévoles voire scandaleusement exploités par le TÀD durant des années -, si nous leur proposions, donc, une  «  table ronde » dont ils seraient les héros et où ils nous présenteraient leurs trucs à eux, leurs arts, leurs créations, leurs productions, leurs délires, leurs passions, leurs points de vue…Mais une table ronde point trop traditionnelle… une table ronde

alter académique précisément, qui porterait le nom de table sans

DISCOURS D’OUVERTURELe jour où le TÀD réalisa qu’il entrait dans sa 10ème année, il ne tergiversa pas longtemps avant de décider qu’il fallait fêter cela dignement.

Actes de la Table Ronde Itinérante Sans Table - FEVRIER 2013 3

Page 4: TRIST : TABLE RONDE ITINÉRANTE SANS TABLE

y ressembler trop… Une table ronde qui pourrait être dehors, dans un grand jardin arboré, près d’une belle maison de vieilles pierres, sous le doux soleil d’un après-midi d’automne… et où les orateurs, les artistes et le public se déplaceraient de places en petits coins, de prairies lumineuses en sous-bois, de potager en clairière, de cave en cuisine, de toilettes sèches en caravane… une table ronde agréable, mobile, cheveux aux vents, qui sentirait bon la liberté et non les salles obscures et souvent insalubre des universités.Une table ronde itinérante… Oui. Oui, mais alors sans table… sans chaises… sans papiers ni stylos… sans formalisme, sans s’asseoir ou se voir couper le corps en deux par une grossière planche horizontale sur laquelle poser les coudes, certes, mais si restrictive en mouvements, en mise en scène et en gesticulations …L’idée de la Table Ronde Itinérante Sans Table était née. Un appel à communiquer, à parler, à proposer, à chanter, à danser, à jouer de la musique ou de la comédie fut envoyé, tel une bouteille à la mare, à tous les héros précédemment cités. Et l’appel fut entendu. De nombreux amis du TÀD proposèrent leur contribution et répondirent présents à l’appel du TÀD qui, précisons-le d’ores et déjà, avait pour thème du 1er, 2ème et 3ème degré la légitimité.La quoi  ?! La lait gît time ité ? La lèche intimité ? La légion Timité  ? La légère timidité ? Et pourquoi  ? Comme le précisait cet appel, sans doute parce que cette chienne taraude le TÀD depuis ces premiers pas… (N’exagérons rien… elle chatouille les tadettes plus qu’elle ne les contraint).Car, qui sont ces tadettes  désormais mondialement connues et

sans cesse poursuivies par des hordes de paparazzis ? Précaires à l’université, sociologues et anthropologues hors académie, décalées dans le marché de l’emploi, amatrices de théâtre, clowns

débutants, militantes par intermittence, engagées sans cartes, activistes sans étiquette, artistes qui s’ignorent et scientifiques nomades, femmes et hommes et autres, les tadettes touchent à tout. Le TÀD c’est donc aussi 10 ans de déminage et d’auto analyse pour trouver sa place et sa légitimité ou sa place légitime au milieu de tout ça.Précisons que par un processus empreint de folie, le TÀD a fait ce qu’il a voulu quand même : il a décidé de transformer son hybridité en richesse, sa bâtardise en originalité, son académisme en activisme

4

Page 5: TRIST : TABLE RONDE ITINÉRANTE SANS TABLE

en sciences sociales, son amateurisme en créativité expérimentale, son décalage en décentrage, ses réf lexions en agitations… et tout ça, en rigueur et en fantaisie. Mais comme la légitimité le chatouillait, il a décidé d’en faire profiter tout le monde.C’est pourquoi cette table ronde a été orientée autour de 3 grandes questions :1.Les voies de la légitimation sont-elles impénétrables ?

2.Quête, requête, conquête : quelle posture quant à la reconnaissance ?

3.La société jusque dans l’intimité : qui est le plus légitime pour faire la vaisselle ?

Quelques règles de base ont été définies quant à l’organisation de cette table ronde itinérante sans table, destinées à prévenir le risque d’ouvrir la porte à toutes les fenêtres et autres vasistas intempestifs, destinées également à être éventuellement détournées ou contournées.- Des règles de temps - Une Tadette réputée pour sa ponctualité, sa rigueur temporelle et son autorité naturelle fut investie du rôle de maître du temps. À l’aide d’une horloge et d’un siff let, elle fit régner l’ordre- Des règles de régulation des débats  : 3 cartes ont circulé entre les participants pendant chaque performance, afin d’animer les débats.La carte: “Résonances”, dont le possesseur devait faire le récit d’une anecdote personnelle suscitée par l’interventionUne carte “Fan de”, dont le possesseur devait exprimer ce qu’il avait particulièrement apprécié dans l’intervention. Une carte “Une question et une seule” dont le possesseur devait poser une unique question aux intervenants.

Et c’est ainsi que le 22 septembre 2012, à à peine 3 mois de la fin du monde, dans le haut lieu symbolique du Domaine des Clauzels, à Viols le Fort, à l’heure où les héros de la journée se préparaient dans une atmosphère fiévreuse, des hordes d’invités déferlèrent pour le pique-nique de midi. Sous le soleil au zénith, autour d’un banquet disposé à l’ombre des branches aux couleurs de l’automne, dans le jardin chatoyant des Clauzels, fromages et charcuterie de pays, pains, salades, tartes maison, fruits, vin et bière sustentèrent l’assemblée et donnèrent le ton… Dans un air qui f leurait bon Gargantua, Dionysos et la sieste méditerranéenne, on annonça l’ouverture de la Table ronde itinérante sans table : « Oyé, Oyé ».

5

Page 6: TRIST : TABLE RONDE ITINÉRANTE SANS TABLE

Elles ont osé !!!Elles ont osé nous demander

un texte sur notre « intervention » ( ?), « prestation « ( ?), animation ( ?)… Echange, peut-être…Comment résumer cette rencontre ??? Rencontre dans laquelle le « public » est aussi important que ceux qui « causent »…Ce texte ne se veut pas discours pontifiant, universitaire, « vieux

cons du genre « c’était mieux avant » etc.… Mais qui se veut, juste un peu, un témoignage, un récit de passage entre générations (très à la mode !!!) mais surtout un espace dans lequel nous avons (re)trouvé l’écho de nos expériences.Donc, il nous faut être brefs… L’esprit (et la journée ) du TÀD

(réflexion, réaction, imagination, humour, inventivité et générosité, engagement politique) nous a propulsé en arrière… vers nos manifs. Nous avons présenté des affiches (collector) de tous les mouvements

- LES ACTES - Retours sur expériences et performances

Tout au long de l’après-midi, l’assemblée assista, ébahie, à une série de performances de haute qualité et de tous poils, un séjour riche de réflexions et d’émotions, donc, dont voici les ACTES.

« Affichons-Nous »par le Fan Club du TÀD*

au lieu-dit du Fil à linge au Cactus

Actes de la Table Ronde Itinérante Sans Table - FEVRIER 20136

Page 7: TRIST : TABLE RONDE ITINÉRANTE SANS TABLE

contestataires issus de 1968, ceux qui défendaient les droits de toutes les personnes minoritaires :des affiches du MLF (Mouvement de Libération des Femmes) – de la contraception (même pour les mineures) à l’avortement libre et gratuit,des affiches de tous les groupes féministes pour à « travail égal, salaire égal ».des affiches contre le service militaire obligatoiredes affiches contre les centrales nucléairesdes affiches contre le remembrement rural etc…

Présentées ainsi, ces affiches et leurs auteurs paraissent être contre, essentiellement contre…N’oublions pas les propositions alternatives (toujours d’actualité) ,la joie, le rire et la bonne humeur, et l’envie de vivre intelligemment qui étaient (sont ?) le ferment de ces revendications… même si certaines situations étaient difficiles (morts, prisonniers etc…)On ne peut pas finir sur cette note triste : Le TÀD respire la liberté et l’intelligence et surtout une super dose de remise en question de leur propre groupe. N’en faites pas trop les filles (et le garçon)…Laissez-vous aller là-dessus…. Mais peut-être est-ce votre force !!!BRAVO ! *Le Fan Club du TÀD s’est autoproclamé

Fan Club en 2009. Il est composé de deux membres.

Actes de la Table Ronde Itinérante Sans Table - FEVRIER 2013 7

Page 8: TRIST : TABLE RONDE ITINÉRANTE SANS TABLE

«Droit de réponse» du collectif Penser Le Travail

après leur performance « Les mots du travail »

au lieu-dit du Potager

Le collectif Penser Le Travail entend par la présente user de son droit légal de réponse afin d’être totalement et définitivement dissocié de la manifestation dite « Les 10 ans du TÀD », sise dans le village anarchiste de Viols-le-Fort, qui a sévi les samedi 22 et dimanche 23 septembre 2012. Invité par les membres fondateurs du TÀD, Penser Le Travail a accepté de se déplacer afin de réhabiliter la valeur travail et de redresser les idées des autres. Penser le travail fut vêtu correctement, ce qui n’était pas le cas de l’ensemble des invités : pour Penser Le Travail, ni tissus ethniques, ni barbe de trois jours, ni blue-jeans, ni chaussures de sport.

Penser Le Travail a, en préambule de son intervention, diffusé des slogans simples et pédagogiques pour reconditionnement

mental eugénique : « Plus de banques, moins de saltimbanques », « Moins d’Assedic, plus de domestiques », « La culture, ça fait mal à la tête », « La grossesse à 6 mois, le travail n’attend pas », « Afrique, paye ta dette », « Pas d’allocs pour les dreadlocks » (et Penser Le Travail en a vu, sur place). Las, aucun des participants n’est venu applaudir le courage de dire tout haut ce que les autres pensent tout bas. Penser Le Travail a cependant vaillamment assuré sa prestation : lecture de textes décadents, tels Le discours de la servitude volontaire, Les lettres de non motivation, ou des poèmes du gauchiste Prévert. Les huées attendues du public ne sont pas arrivées, et, au moyen d’une partiale horloge, l’une des

Actes de la Table Ronde Itinérante Sans Table - FEVRIER 20138

Page 9: TRIST : TABLE RONDE ITINÉRANTE SANS TABLE

organisatrices a finalement empêché Penser Le Travail de clore son tour de parole par le nécessaire autodafé qui aurait donné son sens à l’ensemble.

À la suite de quoi, Penser le Travail a dû subir un certain nombre de numéros de cirques réhabilitant (!) les Roms, dénonçant des injustices ( ! et la sélection naturelle alors ? elle s’applique aussi au capitalisme, bande d’assistés), chantant des luttes ineptes, etc. Penser Le Travail a même dû préparer soi-même son manger au sein d’une cantine collective de plein air et avec

des légumes non conformes, alors que Penser Le Travail possède une bonne vietnamienne à la maison, et l’aurait amenée dans le coffre du 4/4 si on l’avait prévenu. Aussi, le collectif Penser Le Travail considère sa prestation comme nulle et non avenue, dénonce le contrat oral qui l’a fait rejoindre ce domaine de hippies attardés, et demande le remboursement de ses frais kilométriques.

Penser Le Travail double ce droit de réponse d’une dénonciation du TÀD auprès des instances gouvernementales, parce que Penser Le Travail a bien compris qu’ici encore on croit à l’insurrection qui vient – Penser Le Travail estime d’ailleurs avoir percé à jour la véritable signification du TÀD : Tarnac à Diffuser. Penser Le Travail souhaite également signifier que les références du TÀD au terroriste intellectuel Pierre Bourdieu (autodafé, autodafé) ne l’impressionnent pas. Pour ce qui est de la reproduction sociale, heureusement qu’elle existe, sinon, comment payer la

bonne vietnamienne ? Hein, comment ?

Enfin, Penser Le Travail profite de la tribune qui lui est accordée pour signaler que le collectif bénéficie du soutien de membres éminents du Medef, notamment Laurence P., ainsi que du soutien

inespéré de Nadine M., érudite respectée. Penser Le Travail notifie de son côté tout son soutien à Gérard D., nouvellement russe, travailleur acharné méritant, victime des idées d’une France en déliquescence, que nous essayons, à toute force, de faire tenir debout.

« 68, c’est fini, rentrez chez vous ».Cordialement.

Penser le Travail est un collectif qui a vocation à accueillir, accompagner, susciter toutes les réflexions sur le travail. http://www.facebook.com/pages/Penser-le-travail

La culture, ça

fait mal à la tête

Actes de la Table Ronde Itinérante Sans Table - FEVRIER 2013 9

Page 10: TRIST : TABLE RONDE ITINÉRANTE SANS TABLE

« Tu finiras àla maison de correction »

par La Compagnie Dans le Fond

au lieu-dit du Caveau

“Bonnes gens, tournez-vous vers ces têtesLeurs seuls crimes c’est d’avoir eu faimDerrière ces barreaux ils ont l’air de bêtesQui attendent que leurs peines aient pris fin”

(Auteur Inconnu)

«Je passe le temps, enfile les perles, attendreDans un silence que peu de gens aiment entendretellement ça pue la caserne, seul dans sa chambre»

D.V. aka Balelo

«L’Eulalie elle disait toujours « vous me les donnez à moitié morts”… “Après vous faîtes les étonnés”, et « pis surtout c’est mieux payé que de laver le linge»…Et quand ça mourrait, un trou, une caisse, 2 bouts de branches, un bout de ficelle…»

O.J. aka Popeulz

«Le plus grand danger social, c’est le bandit imberbe» (Jean-Jacques Yvorel)

La Compagnie dans le Fond (Olivier Jeauneau et Damien Valero) travaille sur des récits d’enfants du bagne d’Aniane dans une mise en scène alliant théâtre, chant et musique.

10

Page 11: TRIST : TABLE RONDE ITINÉRANTE SANS TABLE

“Petits légumes éparpillés dans le potager, petits légumes récupérés, échangés, glanés chez le paysan d'à côté.

Casseroles et poêles, nappe et toile ainsi posées sur une table ou dans un pré, au bord de l'eau, légumes prêts à réduire pour

papilles à séduire .Piedanlepla casseroles d'ici ou de là-bas, posé d'aqui ou bien d'aià, Piedanlepla pour et avec toi et tes dix doigts.Couper, trancher, papoter, éplucher, papoter, se rencontrer, balancer des idées, pas de plats préparés, que des ingrédients à assembler, tu penses ne pas savoir ou ne pas pouvoir, Piedanlepla un outil de convivialité, argumenter par une belle tablée.

Ici pas de savoir faire de toquer, mais une envie de faire au taquet .

Au menu de la journée du TÀD... déjà passée

Salade de cru éditéeGalette munichoise au boulgour de Bavière

Lentilles à l'indienne mais d'ailleurs

Riz à l'anciennePleins de saveurs, de la bonne humeur, de bonnes odeurs et la fête à vaisselle”

Merci à Joss pour ses chants bavarois muets, à Mathieu et Clément pour le chant Piedanlepla (en même pas deux heures, ouah !), un clin d'oeil échangé avec Pascalito, Manu et Anne-Laure au service, Elsa pour son plongeon dans la vaisselle du lendemain, et tous ceux que la mémoire des casseroles a oublié, mais des pensées pour les Tadettes et leur invitation jusque dans nos assiettes.

Piedanlepla est un collectif baladant sa cantine participative fonctionnant à base de récupération, de troc et de rencontres. piedanlepla.org

«Cuisine !»par La Cantine Piedanlepla

au lieu-dit Sous l’arbre à droite de l’escalier

Page 12: TRIST : TABLE RONDE ITINÉRANTE SANS TABLE

”De la légitimité d’être danseur de bourrée”

par Les Bitch Bougnats

au lieu-dit La cuisine

Un parquet, deux bras, deux jambes et un acolyte pour lancer la musique.

La bourrée, c’est pas une histoire de sabots, ni une histoire de tradition. C’est juste là devant nous. L’homme danse. Il danse aussi avec sa tête, son visage, ses épaules et son bassin. La bourrée s’efface, il n’y a que la danse elle-même. Merci à Henri et à Christian Frappat, le “danseur de bourrée”.Christian Frappat est danseur de bourrée. Un film sur son art est en ligne : http://vimeopro.com/graalrousseau/laurent-rousseau/video/36314931

Henri Maquet est musicien, compositeur, auteur, arrangeur, poète, luthier, chercheur, agitateur. http://fr.myspace.com/henrimaquet

Actes de la Table Ronde Itinérante Sans Table - FEVRIER 201312

Page 13: TRIST : TABLE RONDE ITINÉRANTE SANS TABLE

«Soft in Pression est un groupe éphémère composé de Gaëlla Loiseau, anthropologue, Mélanie

Crespin et Christel Lescraisnier de l’association les Ziconophages, http://lesziconofages.free.fr

« La bassine, l’édredon et le marc à café »

par Soft in pression au lieu-dit de La Caravane

Trois femmes près d’une caravane : deux nomades et une élue de part et d’autre d’une

rue-balise et d’un fil à linge. Le public est témoin, mais n’intervient pas. Il voit et se tait, devient témoin de sa complicité. Potentiellement explosif. Merci à Gaëlla et Mélanie

Retour de Gaëlla, elle-même embarquée par sa propre performance dans une expérience nouvelle et spontanée qui a débordé les intentions premières :

« Une expérience unique à mi-chemin entre le dialogue social et la mise en scène.

Géniale dans ce qu’elle permet d’explorer à l’intérieur de son propre vécu et dans le rapport aux autres, c’est

la «confrontation» dans tout ce qu’elle a de bon. On en redemande quoi...

Actes de la Table Ronde Itinérante Sans Table - FEVRIER 2013 13

Page 14: TRIST : TABLE RONDE ITINÉRANTE SANS TABLE

J’étais dans un petit jardin de tomates clôturé, et l’idée lancée était sur la

légitimité…qu’est-ce que j’allais bien faire de la rencontre de ce lieu et de ce thème ? En tant qu’improvisatrice, ce défi pour moi était aussi un jeu. Un jeu des sons qui allaient sortir de mon corps sans que je ne sois pas du tout au courant de ce qui allait être offert aux oreilles qui s’étaient poliment installées à la périphérie de la clôture…

Ce jour-là une chose était évidente, c’était le sang qui coulait entre mes jambes. Les quelques tomates déshydratées par le soleil m’inspiraient une couleur sanguine, et je pressais une d’entre elles pour ressentir le jus entre mes doigts. Bah voilà, le chant des « règles

» (vraiment il faudrait trouver une autre appellation pour cet épisode que notre corps connaît chaque mois et qui fait honneur à la vie) se présentait sous mes lèvres (celles

du haut).Des sons ont émergé de ce corps un peu tendu et fatigué par cet événement physiologique qui demande un gros canapé et beaucoup de calme ; des sons traversés par la langue, le palais, les dents, le pharynx, le nez, donnés alchimiquement en syllabes inconnues dans l’espace environnant, la bouche tel un estuaire. La dernière fois que j'eus la sensation de deux flux organiques simultanés, c’était quand de mes seins s’écoulait le lait et le sang de mon sexe au même moment. Là, dans ce jardin je renouvelais l’expérience des humeurs qui coulent au dehors comme le fleuve qui se jette dans la mer.

Julie Azoulay est chanteuse et improvisatrice en langue imaginaire. Elle vit à Arles.

« Le chant des règles »par Julie

au lieu-dit Le potager

comme le

fleuve qui se jette

dans la mer

Page 15: TRIST : TABLE RONDE ITINÉRANTE SANS TABLE

« Les Filles de l’air »Telles des hôtesses, sérieuses au décollage

et relâchées à l’atterrissage, elles nous ont

accompagnés dans chaque univers, en ponctuant

tous les délires, en tissant le fil entre toutes

les perles. Merci à Fiona, Claudia et Delphine.

Phot

os :

Aur

élia

Dum

Delphine Grellier, 32 ans

Christian Frappa, 45 ans

Clément Gauthier, 26 ans

Fanny Dissac,27 ans

Penser le travail, je pense le travail, le TÀD aussi, on démine le travail.

Ah!Ah!Ah ! Je ne peux pas avoir de

rapport avec le TÀD, je les découvre !

Uniquement sexuel, protubérant

et poussiéreux.

Tout nouveau, tout beau !

Regards ethnologiquesQuel est ton rapport avec le TÀD ?

Page 16: TRIST : TABLE RONDE ITINÉRANTE SANS TABLE

On a coutume de dire que l'Archéologie construit ses connaissances sur les déchets et les restes des sociétés anciennes, voire ancestrales. Fort de son

double attachement: à l'ancestralité et aux rebus, le TÀD a présenté son auto-Archéologie dans une exposition, intitulée "Rementes: si la diversité n'était qu'unité. Une archéologie du TÀD, à travers ses objets". Les objets du TÀD proviennent de lieux géographiques épars: de Nice à Marseille, de Montpellier à Viols-le-Fort en passant par Tokyo.

Les objets présentés dans cette exposition, malgré leurs diverses provenances, recèlent deux points communs: Ils ont été trouvés dans les poubelles et, par la suite, ils ont été détournés quant à leurs usages.

Bien que les membres du TÀD ne soient pas formés à l'archéologie, ils se trouvent pourtant légitimes pour réaliser leur autoarchéologie. D’une part, parce qu'un archéologue serait bien mal aisé de construire une solide connaissance de l'organisation du TÀD en se retrouvant simultanément face au flyers d'un marabout, à une boule de voyance en plastique clignotante, à une marionnette auréolée comme une Sainte, à un jeu de tarot dont les images ont été détournées. Qui, mieux que le TÀD, peut s'expliquer sur cette hypothèse qui pourrait être émise et qui suggérerait que le TÀD est une entreprise de voyance? Personne! Partant de cette réflexion, il revenait donc au TÀD de s'expliquer quant à l’utilisation qu’il fait des objets. Ainsi situés dans leur contexte de recréation matérielle, ces objets magiques, cultuels ou visionnaires ont montré combien des lunettes ne suffisent à palier une bonne “myopie” sociale...

Vernissage de l’exposition/mémorial

« Les 10 ans du TÀD »

par le TÀDau lieu-dit de la Cave

Actes de la Table Ronde Itinérante Sans Table - FEVRIER 201316

Page 17: TRIST : TABLE RONDE ITINÉRANTE SANS TABLE

Le Tarot social Jeu de tarot traditionnel relooké pour les besoins du

TÀD Land

(Festival Vogue la galère, Octobre 2008).

A l’issue de la journée, et pile poil pour l’heure de l’apéro, le bar a été ouvert

par le grand Henri Maquet avec sa nouvelle création en gestation « Delta Sonic »

au lieu-dit Le Jardin. Autour du repas concocté par Piedanlepla et de nombreux

bénévoles, le TÀD a annoncé la sortie officielle et tant attendue de son dernier

fanzine hors-série et projeté un film rétrospectif sur son histoire. La soirée s’est

poursuivie au rythme endiablé du concert de El Pulpo (Mangue BeatRock

de Camargue) pour se terminer à l’aube, alors qu’une dernière performance

intimiste se tramait au lieu-dit Le Caveau : la projection d’un documentaire érotico-ethnologique pour adultes initiés…

A l’origine, ce jeu de tarot était utilisé par Madame Irmal pour lire le sombre avenir des participants du TÀD Land. Exposé à la fête

du château à Nice en 2009 et suite à l’engouement de certains badauds envers cet objet, le TÀD a sitôt développé un service éclair de voyance à la chaîne et à prix libre. Ce succès, assez lucratif, a permis de combler une part des déficits du TÀD.

Page 18: TRIST : TABLE RONDE ITINÉRANTE SANS TABLE

“Éprouver les images pornographiques : comment voir l’acte de montrer le

sexe en acte ?” Retour sur une expérience ethnographique

Spécialiste de la littérature orale, ethno-historien, écrivain, chercheur, activiste, musicien, chanteur, collecteur, réalisateur... Jean-Noël Pelen vit entre Alpilles et Cévennes, tipi et yourte, guitare et shruti box, rivières et oiseaux, et continue d’observer les innombrables façons qu’a l’homme de cohabiter avec la nature, et de donner sens à sa propre nature : les cultures. Il nous a proposé, dans la nuit d’anniversaire du TÀD, un déminage très particulier... Je vous en fais mon propre retour, en attendant le sien.

Une femme, toujours la même, nous revient. Voluptueuse, patiente, ouverte, elle est là pour se montrer, pour nous

montrer son plaisir. Sa jouissance. Des hommes ou des femmes sont là pour l’accompagner vers l’orgasme, elle aussi en retour

Actes de la Table Ronde Itinérante Sans Table - FEVRIER 201318

Page 19: TRIST : TABLE RONDE ITINÉRANTE SANS TABLE

semble le guide parfait pour les accompagner dans les sommets. Elle est plutôt jeune, jolie, menue, la caméra centre l’image sur son regard, sa bouche, son visage et son sexe béant. Pas assez de gros plans pour voir son clitoris. Pourtant on voit tout de trop près. Tellement près que les autres humains sont hors-cadre, on n’aperçoit que leurs vits turgescents. Qui entrent puis sortent de son vagin. L’expérience de l’amour est une chose, mais l’expérience de “montrer” en est une autre. Comment ne plus “se voir faire” l’amour après avoir vu tant d’images? Et puis est-ce de l’amour? Du spectacle? Cette belle se montre-t-elle vraiment à ses moments si intimes et cruciaux d’une vie, ceux de la jouissance? Ou fait-elle “semblant”? Et pourquoi faire semblant? Pour de l’argent? Ou peut-on gagner sa vie tout en prenant vraiment son pied?!L’expérience collective de visionnage de films pornographiques est encore une autre histoire. Peut-être que seuls devant l’écran, les spectateurs se seraient laissés aller, se seraient surpris à prendre du plaisir. Mais là, Jean-Noël nous a proposé de réfléchir ensemble sur ces images. Difficile alors pour tout le monde de se laisser aller, même intellectuellement.

Certains refusent d’entrer dans la salle, d’autres font semblant de ne pas vouloir être curieux, d’autres entrent et essaient de jouer le jeu. Rires gênés, écoeurement, avalanche de questions morales, politiques, agacements envers l’instigateur de cette expérience... Bref, le tabou ne peut être levé. L’industrie énorme du porno, le mercantilisme du sexe, nous font discuter l’aliénation des corps, la prostitution, puis la violence, celle des hommes sur les femmes, des producteurs sur les acteurs, du marché sur les anus. On occulte alors les autres questions, bien plus complexes, du tabou, de la sexualité, de la femme comme divinité pleine, figure de l’amour, de la fécondité, mais aussi ascenseur vers l’extase. Pourquoi souvent dans la femme et ses représentations trouve-t-on l’idée sous-jacente d’une impureté originelle et irréductible? Le sexe n’a pas attendu l’industrie pornographique pour occuper l’humanité. Mais le TÀD attend peut-être encore Jean-Noël pour réfléchir autrement sur la pornographie? À suivre donc dans un prochain numéro...

L’expérience décrite ci-dessus a été réalisée hors-cadre, et nous a posée également des questions de légitimité : celle du TÀD à projeter de telles images, et celle de Jean-Noël - chercheur reconnu mais là inconnu du public - à proposer une réflexion sur un tel objet.

Actes de la Table Ronde Itinérante Sans Table - FEVRIER 2013 19

Page 20: TRIST : TABLE RONDE ITINÉRANTE SANS TABLE

La question de la légitimité a été nourrie, alimentée et

réfléchie tout d’abord par la grande diversité des formes et des contenus pris par les performances. A travers des messages militants, politiques, artistiques, culturels, poétiques, culinaires, littéraires, musicaux ; à travers des tons tantôt drôles, absurdes, cyniques ou sérieux, érotiques, fonctionnels ou poétiques, lyriques ou rageurs, en rires ou en colère  ; à travers des thèmes graves ou légers, publics ou intimes… de la rencontre des regards est né le légitime.Une légitimité qui a émergé des liens qui se sont tissés entre tous ces langages.Des liens entre les sujets, plus légitimes les uns que les autres,

sont ainsi venus et parvenus à titiller nos neurones, nos sensibilités, nos souvenirs, nos colères et nos imaginations  : Les résistances, du féminisme à l’anticapitalisme, de l’écologie à l’antimilitarisme, en passant par la désobéissance de toute engeance ; Le travail et sa valeur ou pas, l’oisiveté ou le temps

d’avoir à penser  ; L’ordre, l’enferment, la violence

et l’enfance trahie  ; la cuisine-cantine ou le partage et le collectif autour d’un banquet de légumes  ; la musique et la danse au-delà de tous les

genres  ; l’exclusion, le contrôle et

les caravanes, les manouches et les

gadjés  ; le chant, profond, qui vient des entrailles des femmes ; la pornographie autrement.Des liens se sont aussi noués

Discours de clôture

Afin de conclure, les ACTES de cette joyeuse TRIST, il faut souligner que la qualité et l’inventivité des interventions ont permis, comme de bien entendu, de répondre en intégralité à toutes les questions existentielles sur la légitimité qui étaient posées au départ de cette journée.

Tous et chacun ont contribué, collectivement, à un processus d’auto/hétéro légitimation mutuelle

Actes de la Table Ronde Itinérante Sans Table - FEVRIER 201320

Page 21: TRIST : TABLE RONDE ITINÉRANTE SANS TABLE

entre le passé et le présent, entre la mémoire des résistances passées et celles d’aujourd’hui. A travers des images, des affiches, de vieilles chansons et des auteurs morts depuis longtemps, le dialogue s’est ouvert. La Boétie, Prévert, Bouygues, Christine, le MLF, les jeteurs de pavés de 68, les poètes inconnus, le marquis de Sade et bien d’autres sont venus discuter avec l’assemblée.Des liens ont été inventés entre les supports d’expression, qui tous ont exprimé la liberté d’associer des objets, des idées, des savoirs et des émotions en toute légitimité  ; la liberté de désobéir aux usages traditionnels de la musique, de la poésie, de la littérature, de la politique ou des sciences : Faire de la musique avec une bassine, slamer des textes classiques, faire de l’épluchure et de la vaisselle un acte politique, d’un fil à linge un lieu d’exposition, d’une caravane une scène de théâtre réaliste où le spectateur, voyeur, ne peut plus se penser comme n’étant pas concerné  ; faire d’une bourrée un hommage à Mickael Jackson  ; faire d’une chanson une fenêtre de l’âme et du corps en langue inventée ; faire des règles menstruelles et des protections intimes un poème vibrant  ; faire d’objets sans valeur pécuniaire des emblèmes historiques, des passages vers

des univers improbables  ; exposer des choses et des mots et des sons sans les muséifier… Enfin, les questions, remarques, débats et

discussions autour de ces diverses performances ont permis un dialogue et un moyen d’alterner les moments où l’on parle aux autres, où l’on

parle pour d’autres, où l’on parle des autres, où

l’on parle au nom des autres, où l’on parle de soi. Des moments où l’on se confronte, où l’on prend des risques, où l’on met en jeu,

justement, sa légitimité à exprimer quelque

chose.L’ensemble de ces liens, de ces regards et l’échange qui a été possible a, nous semble-t-il, répondu de manière inattendue à la question de la légitimité. Tous et chacun ont contribué, collectivement, à un processus d’auto/hétéro légitimation mutuelle, réciproque et partagée à l’origine d’une émulation groupale de socialisation ritualisée corrélée à ethos éthylique concourant à la scotomisation des incertitudes aporétiques et doutes épistémologiques. Lol. Etre légitimes au fond, n’est-ce pas en grande partie être bien entourés  ? En bref, on a grave kiffé.

faire de

l’épluchure et de la vaisselle un acte politique

Actes de la Table Ronde Itinérante Sans Table - FEVRIER 2013 21

Page 22: TRIST : TABLE RONDE ITINÉRANTE SANS TABLE

Pour finir, la richesse de cette journée a pu nous permettre de répondre de manière très claire aux 3 grandes questions sur la légitimité.1. Qui est le plus légitime pour faire la vaisselle ?La cantine Piedanlepla a brillamment répondu à cette question : le mieux, c’est de tirer au sort.2. Quelle posture quant à la reconnaissance ?Corporellement parlant, les Bitch Bougnat nous ont bien

montré à quel point la posture de Mickael Jackson lors de la bourrée, était une vraie réponse à la reconnaissance. Ce qui tombe bien parce qu’il parait qu’en fait, Mickael est toujours vivant.

De manière générale, la meilleure posture est debout.3. Enfin les voies de la légitimation sont-elles impénétrables ?Tout dépend. Tout dépend. Tout dépend du vent qui, s’il est trop fort, détache les affiches pendues au fil à linge  ; Tout dépend du plancher qui doit être solide pour faire claquer

les talons dans une danse folle ; Tout dépend du nombre de

personne qui ont mis la main à la soupe  ; Tout dépend

que l’on préfère les serviettes hygiéniques, les Tampax ou les moon cups ; que l’on se trouve du côté des manouches, des gadjés ou des spectateurs passifs mais responsables  ; que l’on soit du côté de l’ordre ou du désordre  ; que l’on ait le temps ou l’envie ou la nécessité de se poser la

question ou pas.

Le TÀD remercie très sincèrement, chaleureusement, tous les intervenants et spectateurs de cette journée, qui a été, pour le coup, une vraie porte ouverte à d’autres fenêtres, d’autres univers et à un beau partage. Le TÀD remercie tout le monde

pour l’ensemble des prestations formelles et informelles et pour la très belle fête et espère que ce n’est qu’un début !

Actes de la Table Ronde Itinérante Sans Table - FEVRIER 201322

Page 23: TRIST : TABLE RONDE ITINÉRANTE SANS TABLE

Et last, but not least, le lendemain dimanche, après le ménage et le debrieffing, Julie Azoulay interpréta avec Yann son guitariste des extraits du Cantique des cantiques, un délice, et Julien Cordier, au son de l’accordéon d’Anne-Laure Carette, nous fit l’honneur de nous présenter son spectacle de marionnettes, un Polichinelle traditionnel napolitain, pour finir ce week-end en beauté.

Regards ethnologiquesQuel est ton rapport avec le TÀD ?

Phot

os :

Aur

élia

Dum

Bon. Excellent. Merveilleux.

Empirique. Et extrapollatoire !

Ce sont des potes. Je suis tout à fait d’accord à 200,09% avec toute remise -pour ranger

les chemises- en question de toute organisation quel

qu’elle soit. Du coup, j’adhère. Tadlaque ?

Tados ?

Je suis anthropologue de formation. C’est

mes copines, je les connaît bien !

Mystique, anguleux et pénétrable Amoureux.

Je connais Anaïs et Clément. Et j’ai fait une tarte aux poireaux spéciale

TÀD, que nous avons pris en

photo.

Emmanuel Manier38 ans

François Renou40 ans

Henri Maquet35 ans

Jean-Luc Blanc56 ans

Jean-Noël,26 ans

Jocelyn Papon32 ans

Page 24: TRIST : TABLE RONDE ITINÉRANTE SANS TABLE

Phot

os :

Aur

élia

Dum

La curiosité, des affinités

J’étais Tadette en 2007, au Poujol

Une découverte, une bonne découverte d’ailleurs!

La collecte. La personne qui m’a fait connaître le TÀD faisait des collectes, Katia

Pénétrant, entre ambivalence et rapport social,

esbroufant !

Presque intime...

Maël Herrero26 ans

Olivier Jeauneau41 ans

Antoine Bonnet30 ans

Manuel Garcia52 ans

Olivier Constant40 ans

Vincent Planel32 ans

Regards ethnologiquesQuel est ton rapport avec le TÀD ?

Actes de la Table Ronde Itinérante Sans Table - FEVRIER 2013