trait d'union n°128
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Trait d'union ACP N°128TRANSCRIPT
N° 128 juin 2008
www.apctp.net
42 Édito
3 Le mot du rédacteur en chef
3 Agenda du président
4 Actualités 4 Direction générale des Finances publiques: le temps des préfi gurations 7 Budget 2009 : une préparation diffi cile 8 Une nouvelle réforme de la taxe professionnelle ?
9 Études 9 Le rapport Larcher : faut-il écarter le comptable public de la gestion des hôpitaux publics ? 12 Lettre type aux directeurs EPS 14 A propos du dialogue de gestion 16 Le rapport Flajolet : disparités territoriales des politiques de prévention sanitaire 20 Du nouveau sous le soleil du conseil : un nouvel outil d’aide à la décision dédié au secteur médico-social 22 Responsabilité des comptables et égalité républicaine
25 En bref
35 Carnet de la revue
36 Vie de l’association 36 Assemblée départementale du 24 avril 2008 Paris 42 Assemblée départementale du Rhône 45 Assemblée départementale de l’Oise
49 Assemblée générale des 16 et 17 octobre 2008 Appel à candidatures
50 Chambre régionale des comptes 50 Chambre régionale des comptes de Provence-Alpres-Côte d’Azur
SOMMAIRE
Actualités Direction générale des Finances publiques PAGE 4
9Actualités Le rapport Larcher PAGE 9
1EtudesA propos du dialogue de gestion PAGE 14
2Etudes Responsabilité des comptableset égalité républicaine PAGE 22
3Vie associative Assembléedépartementale de Paris PAGE 36
4
2
6
juin 2008 ( 2juin 2008 ( 2
Édito
La Direction générale de la Comptabilité pu-blique n’est plus, vive la Direction générale des Finances publiques ! Une page vient de se
tourner sur un chapitre essentiel du grand livre de la Comptabilité publique.
Dès le 25 mai 2007, le Conseil d’administration de l’Association Professionnelle des Comptables du Trésor s’était prononcé avec volontarisme pour une vraie fusion des deux directions générales, c’est donc avec un curieux sentiment mêlant la nostal-gie et l’envie d’avancer que je rédige cet éditorial, car plus rien ne sera désormais comme avant !
Quoique !Il reste des axes d’action permanents, comme la défense de la pertinence de la place du comptable public dans le monde de l’hôpital public, ainsi tout le réseau de l’association s’est mobilisé auprès des acteurs du domaine hospitalier pour convaincre une fois de plus que notre mission de comptable
principal des hôpitaux publics participait de la bonne gouvernance comp-table et fi nancière. Il en est de même sur le bien-fondé d’une responsabi-lité personnelle et pécuniaire du comptable public, de son effi cacité, de sa réalité et de la pertinence des mécanismes régulateurs.
Ces deux actions d’actualité et récurrentes participent bien du projet de la fusion. Demain, la DGFiP sera au plan local un réseau comptable avec, du sommet à la base, des comptables publics.
Le mode de gestion de ce réseau a démontré son effi cience et il appartient aux comptables publics d’aujourd’hui qui ne sont plus du Trésor ou de la DGI de conforter le professionnalisme et la justesse de la présence du comptable public dans le paysage administratif français. La réforme est ambitieuse, le passage délicat, tous ceux qui sont convaincus, comme moi, que ce métier est un beau métier auront à cœur de la réussir.
Pour cela, demain, il nous faut concrétiser formellement le rapprochement des associations professionnelles, le challenge sera d’être unis pour mieux défendre le métier. C’est l’enjeu de la prochaine assemblée générale des 15 et 16 octobre prochains.
Je souhaite vivement que les candidats au renouvellement du conseil d’ad-ministration soient nombreux et motivés car la tâche sera rude mais pas-sionnante.
Je vous souhaite d’excellentes vacances.
Didier Tiberghien
juin 2008 ( 3
Le motdu rédacteur en chef
Comme toujours, l’actualité commande.
Cette fois, Pierre Andlauer se penche sur les
préfi gurations et décortique le projet pour nos
lecteurs. Clin d’œil au président : c’est une photo de
l’Hôtel des Finances d’Hazebrouck qui illustre le texte !
Autre point fort de notre actualité professionnelle : la
réforme hospitalière. Guy Laffosse pose la question :
faut-il écarter le comptable public de la gestion des
hôpitaux publics ? Un grand merci à lui et à ceux
qui ont bien voulu prendre la plume pour réaliser ce
TU 128.
Enfi n, les comptes rendus des assemblées départemen-
tales ou régionales sont moins nombreux qu’à l’accou-
tumée, comme si la profession retenait son souffl e !
C’est Pierre Andlauer (encore lui !) qui est l’auteur de
la plupart des photos de Paris qui illustrent abondam-
ment ce TU.
Bonnes vacances !
Michel Hermant.
Juillet 2008
8 juillet Comité organisateur de l’assem-
blée générale d’octobre.
16 juillet Audiences à la DGFiP.
Septembre 2008
8 septembre Bureau national à Paris.
11 septembre Conseil d’administration
à Paris.
23 septembre Séminaire des membres
fondateurs de l’Académie
des sciences techniques
et comptables.
Octobre 2008
14 octobre Assemblée générale de l’AMF.
16 octobre Conseil d’administration
à Paris.
16 & 17 octobre Assemblée générale au Pavillon
Dauphine à Paris.
Agenda du président
actualités
Le ministre annonce le 31 mars 2008 la création de
la nouvelle direction générale des fi nances publiques,
ainsi que les préfi gurations de responsable départemen-
tal unique et de service des impôts des particuliers.
LA CRÉATION DE LA DIRECTION GÉNÉRALE A FAIT L’OBJET DE PLUSIEURS TEXTES :
• Le décret 2008-310 relatif à la direction générale des
fi nances publiques (texte 92 JO du 4 avril 2008) :
création et missions de la DGFiP.
• Le décret 2008-309 portant dispositions transitoires
relatives à la direction générale des fi nances publi-
ques (texte 91 JO du 4 avril 2008).
• L’arrêté du 3 avril 2008 (texte 95 JO du 4 avril 2008)
porte organisation de la DGFiP.
• L’arrêté du 3 avril 2008 (texte 96 JO du 4 avril 2008)
concerne le SCN Copernic.
• L’arrêté du 3 avril 2008 (texte 97 JO du 4 avril 2008)
concerne d’autres Services à Compétence Nationale
de la DGFiP.
• Un arrêté du 23 avril 2008 (texte 57 JO du 30 avril
2008) porte délégation de signature à la DGFiP.
Direction générale des fi nances publiques : le temps des préfi gurations
Six mois après l’annonce par le ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique, le 4 octobre 2007, de sa décision de fusionner la DGCP et la DGI, voici venu le temps de la mise en œuvre de la réforme.
La création de la
direction
générale a fait
l’objet de
plusieurs textes .
juin 2008 ( 4
actualitésactualités
Le Conseil des ministres du 9 avril 2008, sur propo-
sition du ministre du budget, des comptes publics et
de la fonction publique, a nommé M. Philippe Parini,
receveur général des fi nances, trésorier-payeur géné-
ral de la région Ile-de-France, directeur général des
fi nances publiques.
Le Conseil des ministres du 16 avril 2008 a nommé les
trois directeurs, adjoints au directeur général :
• M. Jean-Marc Fenet, administrateur civil hors
classe, est nommé directeur, adjoint au directeur gé-
néral des fi nances publiques, chargé de la fi scalité ;
• M. Vincent Mazauric, administrateur civil hors
classe, est nommé directeur, adjoint au directeur
général des fi nances publiques, chargé de la gestion
publique ;
• M. Philippe Rambal, inspecteur des fi nances, est
nommé directeur, adjoint au directeur général des
fi nances publiques, chargé du pilotage du réseau et
de ses moyens.
LES PRÉFIGURATIONS :
Pour le ministre, « il ne s’agit pas de proposer un modèle
ou une référence, mais seulement d’une première applica-
tion sur le terrain des principes et des orientations retenus
au niveau national. »
Par message du 31 mars 2008, Eric Woerth a fait
connaître ses choix quant aux sites des préfi gurations
des directions locales uniques (DLU) et des services
des impôts des particuliers (SIP).
Afi n de mieux suivre ces préfi gurations, le bureau
de l’APCTP réuni le 7 avril 2008 a décidé de constituer
un groupe de travail.
Animé par E. Kloetzer et P. Andlauer, vice-prési-
dents, ce groupe sollicite le concours de tous les
présidents et délégués régionaux pour faire remon-
ter le ressenti du terrain, notamment dans les dé-
partements « préfi gurateurs ». De même, le groupe
compte sur les comptables concernés par les pré-
fi gurations de SIP pour faire part de leurs informa-
tions et analyses. Il ressort des premiers contacts,
en avril 2008, un besoin général d’information. La
mise en place progressive de la DGFiP depuis avril
2008 explique sans doute que les décisions concrè-
tes se fassent attendre.
Les départements retenus pour préfi gurer les directions locales uniques :
Contrairement aux SIP, les responsables des DLU
de préfi guration sont connus offi ciellement. Leur
mission est précisée par le ministre le 31 mars
2008 : « Ce responsable unique aura pour mission de
préparer concrètement la réorganisation des services de
la direction des services fi scaux et de la trésorerie géné-
rale en vue de leur unifi cation. Il constituera une équipe
de direction, en s’appuyant sur des adjoints issus de la
DGI et de la DGCP, et défi nira des méthodes de travail
communes. »
{…}
Par message du
31 mars 2008,
Eric Woerth a fait
connaître ses choix
quant aux sites des
préfi gurations des
directions locales
uniques (DLU)
et des services
des impôts des
particuliers (SIP).
juin 2008 ( 5
juin 2008 ( 6
actualités
Le ministre a également décidé de nommer de nouveaux
délégués du directeur général pour trois interrégions :
• Jean Pierre Conrie, trésorier payeur général, pour
l’interrégion Ile-de-France ;
• Bernard Nicolaëff, trésorier-payeur général, pour
l’interrégion Ouest ;
• Christian Ratel, directeur des services fi scaux,
pour l’interrégion Sud-Est – Réunion.
SITE MENTON ETAMPES DENAIN BEAUVAIS
Département Alpes maritimes Essonne Nord Oise
Codique 006007 091037 059504 060004
Région PACA IDF Nord-Pas-de-Calais Picardie
catégorie poste TP TP RP TP
code IR IR3 IR3 IR5 IR3
rang classement poste
756 942 1692 760
nature du poste spécialisé Impôts spécialisé Impôts spécialisé Impôts spécialisé Impôts
nb articles impôts 147 342 91 954 41 681 92 361
Montant pris en charge
118,3 M € 131,3 M € 32,3 M € 155,9 M €
Responsable SIP Trésorier CDI a priori, CDI Trésorier
SITE INDREHAUTS-DE-SEINE
HERAULT MARNE SOMME LANDESCÔTE- D’OR
NORD
Codique 36 92 34 51 80 40 21 59
Région Centre IDFLanguedoc-Roussilon
Champagne-Ardenne
Picardie Aquitaine BourgogneNord Pas de Calais
Responsable DLU
Jacques Bazard
Jean-Louis Bourgeon
Nadine Chauvière
Denis Dahan Jean-Michel Gobbo
Marie-Fran-çoise Haye-Guillaud
Gisèle Recor Claude Reismann
Origine DSF DSF DGI TPG TPG TPG DSF TPG
Les 12 sites retenus pour préfi gurer les SIP :
Au total, ce sont 7 trésoreries principales, dont une
HEA, 4 recettes-perceptions et 1 perception qui sont
concernées par la préfi guration des SIP.
En l’absence de décision offi cielle, les informations
relatives aux futurs responsables de SIP sont données
ci-après sous toute réserve.
Dans les quatre sites où la trésorerie est « spécialisée
impôts », deux trésoriers seraient appelés à diriger le
SIP, deux responsables seraient d’origine ex-DGI.
{…}
Les informations
relatives aux
futurs responsables
de SIP sont
données ci-après
sous toute réserve.
juin 2008 ( 7
actualitésactualités
SITE SANCERRE LOUDEACLA CÔTE-
ST-ANDREPOLIGNY
PITHI-
VIERS
CHATEAU-
GONTIER
LE
CREUSOTELBŒUF
Dépt. CherCotes d’Armor
Isère Jura Loiret MayenneSaône et Loire
Seine Maritime
Codique 018033 022009 038102 039019 045043 053007 071039 076015
Région Centre BretagneRhône-Alpes
Franche-Comté
CentrePays-de-la-Loire
Bourgo-gne
Haute-Nor-mandie
catégorie poste
RP RP RP P TP TP TP TP HEA
code IR IR5 IR5 IR5 IR8 IR3 IR3 IR3 IR1
rang clas-sement
1388 1527 1632 2347 989 873 806 239
nature poste
mixte mixte mixte mixte mixte mixte mixte mixte
nb articles
52 531 30 523 23 386 14 099 33 608 36 196 49 843 36 321
Montant pris en
36,8 M € 35,9 M € 18,9 M € 12,7 M € 39,5 M € 38,3 M € 52,8 M € 42,3 M €
Responsa-ble SIP
CDI-SIE Trésorier TrésorierCDI-SIE-CDIF
Trésorier CDI CDI CDI-SIE
Dans les huit sites où la trésorerie est « mixte », trois
trésoriers seraient appelés à diriger le SIP, cinq futurs
responsables seraient d’origine ex-DGI.
A ce jour, à défaut de les connaître, il n’est guère pos-
sible de donner davantage d’informations.
Pierre Andlauer, Vice-président en charge des produits de l’Etat. Mai 2008
Lorsqu’on l’interroge sur l’outil LOLF, il répond
que ce n’est pas « l’outil en tant que tel qui produit les résul-
tats ». « Seule la décision politique peut changer les choses.
La LOLF permet de mesurer l’effi cacité des politiques publi-
ques au travers d’indicateurs. En revanche, je n’ai jamais
pensé qu’elle permettrait à elle seule de réduire les défi cits. »
Dans cet entretien, le ministre rappelle qu’on a
comptabilisé 15 479 suppressions de postes en équi-
valent temps plein (contre 9 500 en 2006) et que l’ob-
jectif fi xé pour 2009 est de ne remplacer qu’un départ
à la retraite sur deux.
Budget 2009 : une préparation diffi cileDans un entretien au Figaro, M. Woerth, ministre du Budget, reconnaît que la préparation du budget 2009 de l’Etat est « beaucoup plus diffi cile que les années précédentes ».
La préparation du budget 2009 est rendue diffi -
cile par la remontée des taux d’intérêt : « le rembourse-
ment des intérêts de la dette va représenter 1,5 à 2 milliards
d’euros de plus. » Même chose pour les pensions des
fonctionnaires. « Avant même d’avoir pris toute décision,
nous avons déjà dépensé 3 et 4 milliards d’euros de plus. »
Pour fi nancer les priorités et redresser dans le
même temps les fi nances publiques, le ministre envi-
sage de nouvelles économies : le troisième conseil de
modernisation des politiques publiques verra de nou-
velles mesures concernant la modernisation de l’Etat.
L’objectif fi xé
pour 2009
est de ne remplacer
qu’un départ
à la retraite
sur deux.
juin 2008 ( 8
actualités
Au cours de sa conférence de presse mensuelle, elle
précise que « si nous voulons garder une industrie forte
en France, il faut aller au bout de la réforme de la taxe
professionnelle ». Dans un entretien à « La Tribune »,
Luc Chatel, secrétaire d’Etat à l’industrie et au com-
merce, avait tenu des propos très voisins, rappelant
qu’ « aucune priorité n’avait encore été arrêtée à ce stade ».
Il avait ajouté que c’est « un impôt pervers qui pénalise
les entreprises qui investissent en France, avec de réels ris-
ques de délocalisation ». « Je me battrai pour que la taxe
professionnelle ne frappe plus l’investissement », avait-il
ajouté.
Une nouvelle réforme de la taxe professionnelle ?
Mme Parisot souligne que cet impôt « pénalise l’in-
vestissement » et qu’il « n’y a aucune fi scalité compara-
ble dans les pays occidentaux ». « La taxe professionnelle
pénalise les activités les plus capitalistiques, c’est-à-dire
l’industrie, l’énergie et le transport », des secteurs qui
« représentent un tiers de la valeur ajoutée nationale, mais
deux tiers de la taxe professionnelle ».
Elle reconnaît que des progrès ont été accomplis
avec le plafonnement à 3,5 % de la valeur ajoutée,
mais précise que ce plafonnement est « plus théorique
que réel compte tenu des modes de calcul très complexes
de cette valeur ajoutée ».
Selon une étude le l’INSEE (Premières n° 1188 – mai
2008), 86 % des industriels considèrent la taxe profes-
sionnelle comme un handicap.
Voilà qui relance le débat sur cet impôt avant même
qu’un bilan soit établi après les dernières mesures pri-
ses pour en atténuer la charge.
La RGPO a pour objet de remettre à plat la fi scalité.
Elle doit rendre prochainement son diagnostic sur les
forces et faiblesses du système fi scal français.
Dans le cadre de la RGPO (revue générale des prélèvements obligatoires), Laurence Parisot, présidente du MEDEF, demande l’exonération de taxe professionnelle pour tous les investissements futurs.
Mme Parisot souli-
gne que cet impôt
« pénalise l’inves-
tissement » et qu’il
« n’y a aucune
fi scalité compara-
ble dans les pays
occidentaux ».
étudesétudes
Tels sont les principaux points de la feuille de route
proposée par le Président de la République au séna-
teur Gérard Larcher et aux membres de sa commis-
sion mise en place à Bordeaux le 16 octobre 2007.
Après une période de six mois durant laquelle cette
commission a auditionné les représentants des divers
acteurs de la santé représentant le monde hospitalier
public et privé, un rapport défi nitif a été remis au pré-
sident de la République le 10 avril 2008.
Parmi les propositions initiales formulées lors des
auditions, certaines concernent directement la ges-
Faut-il écarter le comptable public de la gestion des hôpitaux publics?Comment améliorer la pertinence du recours à l’hôpital public ? Comment renforcer le pilotage de l’hôpital ? Comment améliorer l’attractivité de l’hôpital pour les professionnels ? Comment résorber les défi cits chroniques de la moitié des hôpitaux ? Comment structurer le service hospitalier de territoire ?
tion des hôpitaux publics par les comptables de la
Direction générale des Finances publiques ( nouvelle
dénomination du réseau du Trésor public ).
Quelles sont-elles ?
1 - Suppression de la séparation ordonnateur comp-
table.
2 - Application d’une comptabilité privée et certi-
fi cations des comptes par des commissaires aux
comptes privés.
3 - Création d’agences comptables.
4 - Modifi cation du statut de l’hôpital public qui
pourrait devenir un établissement public indus-
triel et commercial. {…}
Comment résorber
les défi cits
chroniques de
la moitié des
hôpitaux ?
Comment
structurer le
service hospitalier
de territoire ?
juin 2008 ( 9
juin 2008 ( 10
études
5 - Regroupement des établissements de santé pu-
blics dans des communautés hospitalières de ter-
ritoire.
6 - Suppression de l’obligation du code des marchés
publics et soumission aux seules règles de transpa-
rence européenne en matière de marchés.
La plupart de ces propositions sont retenues, en tout
ou partie dans le rapport Larcher. Le seront-elles pour
autant dans le projet de loi qui sera déposé au Par-
lement à l’automne prochain ? Est-on à la veille de
l’exclusion des comptables publics du monde hos-
pitalier ? L’application des règles de la comptabilité
publique est-elle réellement un frein à la gestion dy-
namique des établissements publics de santé ?
Les comptables publics qui ne méconnaissent pas la
nécessité de faire évoluer les modes de gestion des
établissements publics de santé ont cependant des
arguments à faire valoir pour défendre ce secteur
d’activité, comme ils l’ont fait lors des réfl exions sur
la réforme « Hôpital 2007 » dont les premières propo-
sitions sonnaient le glas des services du Trésor… qui
sont toujours présents !
QUELLE PLUS-VALUE APPORTENT-ILS AUJOURD’HUI À LA GESTION DES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ ?
Un réseau unique sur tout le territoire métropo-
litain et outre-mer : les quelque 1 100 établissements
de santé publics, du grand CHRU au petit hôpital de
proximité sont gérés dans des trésoreries, souvent
spécialisées, par des agents spécialement formés qui
appliquent les mêmes instructions comptables ; ce
réseau de proximité bénéfi cie par ailleurs de l’aide
des services spécialisés des trésoreries générales de
département et de région, des services de l’adminis-
tration centrale de la Direction générale des Finan-
ces publiques, plus particulièrement de ceux de la
5e sous-direction, et de pôles nationaux de soutien
au réseau ( PNSR de Lyon pour les marchés publics,
PNSR de Rennes pour les règles de gestion de la fonc-
tion publique hospitalière, PNSR de Montpellier pour
l’expertise fi nancière, PNSR de Châtellerault pour le
recouvrement des créances ).
Les compétences de ce réseau sont par ailleurs mises à
la disposition des ordonnateurs au travers de conven-
tions de services comptable et fi nancier ( CSCF ) qui
ont déjà été signées par 15 CHU, leurs comptables et
les Trésoriers-payeurs Généraux.
Une tenue centralisée de la comptabilité : les
comptes des établissements publics de santé sont te-
nus par des applications uniques ( HTR, CLARA, HE-
LIOS ), ce qui permet une centralisation quotidienne
des informations sur un serveur ( Info Centre de
Clermont-Ferrand ) ; l’administration centrale et les
décideurs politiques peuvent ainsi connaître à tout
moment la situation fi nancière des hôpitaux et donc
prendre des décisions à partir de données complètes
et fi ables.
Des capacités reconnues d’expertise fi-nancière : avec la mise en place de l’EPRD (Etat
Prévisionnel des Recettes et des Dépenses) qui se
substitue au budget depuis le 1er janvier 2006, les
directeurs des établissements publics de santé ont
besoin de connaître la situation fi nancière de leur
établissement pour piloter au mieux leurs dépen-
ses et leurs recettes ; pour les conseiller, les services
de la DGFIP ont à leur disposition des instruments
d’analyse fi nancière variés : l’analyse rétrospective
sur plusieurs exercices ( IDAHO ), l’analyse pros-
pective ( OHIO ), les données du reporting infra
annuel ( OREGHON ), le tableau de bord fi nancier
des établissements publics de santé ( TBFEPS ). La
confection des analyses fi nancières est soumise à un
impératif de qualité qui peut être contrôlé par les
spécialistes du PNSR de Montpellier lors des relec-
tures. Les éléments il tirés de ces applications sont
mis gratuitement à la disposition des ordonnateurs
avec une totale objectivité.
Une culture de la qualité des comptes : après
la certifi cation des comptes de l’Etat mise en place
depuis deux années, celle des grandes collectivités,
dont les établissements publics de santé les plus im-
portants, devrait intervenir dans un avenir proche.
Dans cette perspective, la DGFIP a mis à la disposition
du réseau un outil spécifi que qui permet aux compta-
bles de s’assurer de la qualité et de la fi abilité des opé-
rations passées par l’ordonnateur et par le comptable.
Cet outil nommé IASQCL ( Indice Agrégé de Suivi de
la Qualité des Comptes Locaux ) permet d’instaurer
un dialogue entre les partenaires afi n d’améliorer la
passation des écritures particulières ( amortissements,
{…}
Après la
certifi cation
des comptes
de l’Etat
mise en place
depuis
deux années,
celle des grandes
collectivités,
dont les
établissements
publics de santé
les plus
importants,
devrait intervenir
dans un avenir
proche
juin 2008 ( 11
étudesétudes
provisions, admission en non-valeur, plus-values de
cession etc. ) en cours ou en fi n d’année.
Une spécialisation dans le recouvrement de masse : les comptables de la DGFiP sont des spé-
cialistes du recouvrement. Ils disposent de moyens
juridiques spécifi ques pour gérer les procédures
contentieuses. Leur professionnalisme allié à leur
appartenance à un réseau assure aux hôpitaux une
garantie de recouvrement des titres de recettes dont le
nombre est en constante et forte progression dans le
contexte de la T2A à 100 %. Par ailleurs, les procédu-
res dématérialisées de recouvrement ( B2/NOEMIE ),
partagées entre les établissements, les CPAM, les Mu-
tuelles et le réseau de la DGFiP, devraient permettre
de recouvrer rapidement les produits hospitaliers qui
constitueront à terme les seules ressources de trésore-
rie immédiate permettant de faire face aux dépenses
des EPS.
FAUT-IL POUR AUTANT SE CONTENTER DE LA SITUATION PRÉSENTE ?
Certes non, et les comptables ont aussi des propo-
sitions à faire pour participer à l’amélioration de la
gestion des EPS sur la base de trois idées fortes :
• Mutualiser certaines taches : par exemple, la mise
en place de services facturiers qui, par la présence
d’un agent de la DGFiP lors du mandatement, évi-
terait des contrôles redondants dans le cadre du visa
incombant au comptable.
• Renforcer le partenariat sur des secteurs à enjeu :
par exemple, sur l’amélioration de la prise en charge
administrative du patient pour que le comptable
puisse faire un recouvrement rapide et de qualité.
• Améliorer la circulation des informations : accès
mutuels aux systèmes informatiques et à des plates-
formes communes (fi chier du personnel, fi chier des
marchés, comptabilité avec HELIOS, fi chiers des res-
tes à recouvrer, accès aux fi chiers des hébergés).
Ces arguments suffi ront-ils pour que dans le projet
de loi relatif à la réforme hospitalière le comptable
public garde sa place actuelle auprès des hospitaliers,
ou sera-t-il totalement ou partiellement écarté de la
gestion des hôpitaux publics ?
Force est de constater que la plupart des propositions
du rapport Larcher ont été accueillies favorablement
par les instances des organismes représentatifs du
secteur hospitalier ( Association des directeurs d’hôpi-
taux, conférence des directeurs généraux des CHU ).
Mais force est de constater aussi et surtout que dans
la gestion au quotidien de leur établissement, beau-
coup de directeurs souhaitent ne pas s’affranchir des
dispositions du code des marchés publics qui, lors-
qu’elles sont bien comprises et appliquées au mieux,
leur permettent d’acheter au meilleur coût et en toute
transparence. Beaucoup souhaitent aussi ne pas re-
venir sur le principe de la séparation ordonnateur-
comptable qui est et reste une disposition moderne
du droit français, qui leur garantit la bonne exécution
de leurs opérations budgétaires et comptables, grâce
au professionnalisme et à l’indépendance du comp-
table public, et qui par ailleurs permet de clarifi er la
responsabilité de chacun, quelle soit administrative,
fi nancière, ou pénale.
C’est pourquoi les comptables publics restent
convaincus que vouloir écarter le réseau de la DGFiP
de la gestion des établissements de santé publics est
certainement « une fausse bonne idée » !
Guy LAFFOSSE
Administrateur national délégué de l’APCTP
En charge du secteur EPS/ESMS
Vouloir écarter
le réseau de
la DGFiP
de la gestion
des établissements
de santé
est certainement
« une fausse
bonne idée ».
juin 2008 ( 12
études
Le……………………
Le Trésorier de AMonsieur le Directeur
du Centre Hospitalier
Objet : Réforme hospitalière - Place du réseau du Trésor Public auprès des hôpitaux.
Références : Rapport LARCHER - Discours du Président de la République.
Monsieur le Directeur,
A la demande du président de la République, Monsieur Gérard Larcher a présidé à partir d’octobre
2007 une commission de concertation sur les missions de l’hôpital, dont les conclusions ont été
rendues le 10 avril dernier.
Préalablement à la rédaction du rapport fi nal, les membres de cette commission ont auditionné
de très nombreuses personnalités représentant le monde hospitalier public et privé, les organisa-
tions syndicales, les organismes représentatifs, dont les présidents des conférences des directeurs
généraux de CHU et des directeurs des hôpitaux généraux.
Parmi les propositions formulées, certaines concernent la gestion budgétaire et comptable, la cer-
tifi cation des comptes, la suppression du code des marchés publics pour les achats des hôpitaux,
la modernisation du statut des établissements publics de santé, la création d’agences comptables,
et la suppression de la séparation ordonnateur / comptable.
Ces propositions, si elles étaient reprises et appliquées dans leur totalité, auraient des consé-
quences importantes sur la place de la Direction générale des Finances publiques auprès des
gestionnaires des hôpitaux publics.
Sans méconnaître la nécessité de faire évoluer le mode de gestion des hôpitaux pour parvenir à
une meilleure effi cience tant dans la qualité des soins que dans la gestion des deniers publics, les
comptables du Trésor souhaitent apporter leur contribution aux réfl exions menées dans le cadre
de cette grande réforme.
Lettre type aux directeurs EPSLors du dernier conseil d’administration du 18 avril, il avait été décidé dans le cadre des actions à mener suite à la sortie du rapport Larcher et des propositions qui y sont faites sur le rôle du comptable du Trésor, de rédiger une lettre-type à l’intention des directeurs d’EPS. Cette lettre-type à l’en-tête de l’APCTP devait être envoyée à tous les comptables des EPS adhérents de l’association. Bien évidemment, nos collègues adhérents avaient toute liberté pour l’envoyer ou non à leur directeur.
Ces propositions,
si elles étaient
reprises et
appliquées
dans leur totalité,
auraient des
conséquences
importantes sur
la place de la
direction générale
des Finances
publiques auprès
des gestionnaires
des hôpitaux
publics
juin 2008 ( 13
étudesétudes
Sur la réforme budgétaire et comptable : depuis le 1er janvier 2006, les hôpitaux ont mis
en place l’état prévisionnel des dépenses et des recettes ( EPRD ), qui constitue le nouveau bud-
get, et le compte fi nancier unique ( CFU ) qui remplace le compte administratif de l’ordonnateur
et le compte de gestion du comptable ; cette réforme budgétaire, qui donne plus de liberté au
directeur dans la gestion des crédits ouverts à l’EPRD qui sont quasiment tous évaluatifs, a été
par ailleurs accompagnée d’une réforme comptable qui place désormais les hôpitaux dans les
champs du plan comptable général, avec des aménagements de l’instruction comptable M 21.
Il ne nous paraît donc pas nécessaire de modifi er à nouveau les règles budgétaires et comptables
appliquées aux établissements publics de santé.
Sur la certifi cation des comptes : la nécessité d’un certifi cateur des comptes publics n’est
pas un obstacle à la présence du comptable public, bien au contraire, les exigences du plan comp-
table souvent rappelées par les spécialistes que sont les comptables du Trésor seraient mieux
respectées s’il existait une certifi cation obligatoire par un organisme indépendant. Il convient de
rappeler que, dans la perspective de la certifi cation des comptes des grandes collectivités, dont les
EPS, le Trésor s’est doté d’un outil de contrôle de la qualité des comptes locaux (IASQCL), outil
de dialogue entre l’ordonnateur et le comptable, et dont la mise en œuvre conjointe entre les
services de l’ordonnateur et ceux du comptable depuis deux ans a permis d’améliorer signifi ca-
tivement la qualité des opérations comptables à enjeux.
Sur la suppression du code des marchés publics : ce n’est pas la présence du comptable
public qui oblige au code des marchés publics, mais le statut des établissements publics de santé.
De plus les comptables observent que bien souvent les procédures mises en place vont bien au-
delà des exigences du code ( ex : la nomenclature des fournitures qui reste souvent appliquée
alors qu’elle n’est plus obligatoire, existence de règlement intérieur plus strict que le code ).
Sur la modernisation du statut : la proposition de regroupement des établissements de
santé publics d’un même territoire au sein d’une Communauté Hospitalière de Territoire ( CHT )
ne peut que contribuer à l’amélioration de l’offre de soins et à une meilleure gestion des moyens
en personnel, en matériels et dans l’utilisation des plateaux techniques. Les outils de gestion à
disposition de tous comptables publics ( HTR, HELIOS ) et leur professionnalisme reconnu de-
vraient leur permettre de gérer au mieux ces nouvelles entités, sans qu’il soit nécessaire de faire
appel à des organismes privés ou à des agences comptables spécifi ques.
Sur le recouvrement des produits des hôpitaux : les comptables du Trésor sont des spé-
cialistes du recouvrement ; leur professionnalisme allié à leur appartenance à un réseau assure
aux hôpitaux une garantie de recouvrement des titres de recettes en constante progression dans
le contexte de la mise en place de la T2A à 100 %. Par ailleurs, les procédures dématérialisées de
recouvrement ( B2/NOEMIE ) partagées entre les établissements, les CPAM, les mutuelles et le
réseau du Trésor Public devraient permettre de recouvrer rapidement les produits hospitaliers
qui constitueront à terme les seules sources de trésorerie immédiate permettant de faire face aux
dépenses des établissements.
Comme nous pouvons le constater dans la gestion quotidienne de l’établissement, la séparation
ordonnateur / comptable n’est pas un obstacle à la qualité des relations entretenues par nos ser-
vices à tous les niveaux et qui permet de gérer au mieux les fi nances du centre hospitalier, chacun
dans son domaine de compétence et dans un parfait esprit de partenariat.
C’est pourquoi les comptables publics qui comprennent parfaitement la nécessité de rénover
la gestion hospitalière publique, sont cependant convaincus que celle-ci ne passe pas par leur
disparition de l’environnement hospitalier, bien au contraire.
Restant à votre disposition pour dialoguer sur ce sujet, je vous prie de croire, Monsieur le Direc-
teur, à l’assurance de mes sentiments les meilleurs.
Le Trésorier
Il ne nous
paraît donc
pas nécessaire
de modifi er
à nouveau
les règles
budgétaires
et comptables
appliquées
aux établissements
publics de santé.
études
A propos du dialogue de gestionLe dialogue de gestion est la pierre angulaire du contrôle de gestion. Celui-ci clôt l’année écoulée avec pour but d’en dresser le bilan et a pour fi nalité seconde de discuter des objectifs à venir.
La démarche de contrôle de gestion ne vaut
que si elle est partagée par les acteurs du dispo-
sitif : ceux qui fixent les objectifs et ceux qui les
réalisent.
Aujourd’hui ce dispositif inquiète ceux qui
réalisent les objectifs et ceux qui les fixent au ni-
veau départemental semblent s’en préoccuper de
manière épisodique et contrastée (selon les dépar-
tements).
Des formations ont été dispensées et de-
puis plus grand chose alors que la présentation a
parfois laissé un arrière-goût d’usine à gaz qu’il
était urgent de remplacer.
Ce processus s’inscrit pourtant dans la continuité et le contrôle interne plus globale-
ment ne fait pas bon ménage avec les temps morts.
Ceux-ci inscrivent la démarche dans une logique
qui n’est pas conforme à son but, la démarche de-
vient elle-même un objectif. Il faut avoir fait ses
observations dans le cadre du dialogue de gestion,
rappeler les objectifs atteints ou non pendant l’an-
née concernée. Les comptables peuvent regagner
leurs postes en ayant le sentiment d’être quittes
jusqu’à l’année suivante. C’est sans compter une
formation sur le nouvel outil qui relancera les vel-
léités de commenter les démarches et de s’interro-
ger sur ce qui pêche ou au contraire sur ce que ça
nous apporte.
La problématique du contrôle interne est
celle de l’ambivalence, tout porte à croire que cette
démarche est faite pour ceux qui la mettent en
place. Il est nécessaire - c’est du bon sens - d’effec-
tuer des contrôles internes, et d’en rendre compte.
La démarche du contrôle de gestion permet de
mieux définir les objectifs, d’en rendre compte en
étant en mesure d’expliquer les causes des résultats
en les mettant en perspective. L’ensemble du pro-
cessus est orienté vers les entités qui composent
le réseau, et a pour finalité d’orienter le chef de
structure vers plus d’efficacité et d’efficience.
juin 2008 ( 14
juin 2008 ( 15
étudesétudes
Mais la démarche est difficilement maîtri-sée par l’acteur principal. Pour deux raisons : la
première, la difficulté de s’approprier des outils (le
problème a été soulevé, non résolu), la seconde,
est celle de la communication, ou plutôt de la non
communication ou communication en dents de
scie. Ces fameux temps morts entre deux commu-
nications autour du contrôle interne.
Une démarche plus exemplaire a été celle
de la mise en place d’un des outils qui composent
le panel « contrôle interne » : la démarche de l’IAS-
QCL.
Après avoir défini et expliqué de manière
quasi quotidienne au cours de l’année 2006 l’im-
portance de la qualité comptable, la teneur de
l’outil, des restitutions bisannuelles, un accom-
pagnement a été mis en place. Les services CEPL
de nombreuses trésoreries générales ont investi le
terrain et apporté leur soutien aux postes comp-
tables. Malgré la grogne qui continue de se faire
entendre lors des restitutions, et qui tient au fait
que le Trésor public n’est pas le seul intervenant
dans la démarche et que certains ordonnateurs
traînent des pieds ou que l’outil est mal adapté à
certaines structures (type M21), la démarche est
acquise, l’outil a été approprié par les comptables
et les services départementaux, l’interlocuteur est
identifié au niveau de la TG.
Un contre-exemple : le GDA ou guide d’auto-
diagnostic, car à n’en parler qu’à un rythme
biennal on finit par oublier la signification de
l’acronyme. Le temps passé en fin d’année 2006
à remplir les nombreuses grilles d’évaluation des
risques semble à beaucoup aujourd’hui du temps
perdu tant cet outil paraît avoir été délaissé au
niveau départemental.
Et pourtant arrive le temps de la notation
qui réveille les vieux souvenirs, et la nécessité de
reprendre, de mettre à jour les questionnaires et les
actions qui ont été mises en place en leur temps.
Là, l’interlocuteur qui pourrait accompagner le
chef de poste et éventuellement l’aider n’est plus
identifiable.
Un juste équilibre reste à trouver dans l’ac-
compagnement, le contrôle régulier de la bonne
mise en place des outils, de leur suivi au niveau
départemental qui, sans apparaître comme une
source de pression supplémentaire, semble devoir
exister le temps de l’appréhension complète et de
la « digestion » pour éviter l’indigestion provoquée
par une demande inopinée de compte rendu au
moment de l’entretien d’évaluation-notation, qui
en conduira forcement un certain nombre à renon-
cer à rendre compte.
La démarche de contrôle de gestion semble
en être encore à la phase de discussion préalable
à la mise en place d’un ultime outil de gestion. Le
contrôleur de gestion est encore méconnu, hormis
une formation sur l’outil DESCARTES très com-
plète et donc nécessairement partiellement digérée
voire entendue, la démarche est encore floue bien
que comprise et connue, l’outil mal appréhendé.
Ce dernier point est important, l’outil est
là aussi très complet (nombreux graphiques et ta-
bleaux à entrées multiples, tableaux de synthèse,
possibilité de simulation, données pré-entrées
pour le secteur impôts, à enrichir par le chef de
structure pour le secteur communal). Tout cela a
tendance à effrayer et à supputer du temps qu’il
faudrait (perdre) pour en maîtriser l’utilisation.
Une fois ce cap dépassé, il sera alors seulement
question d’exploiter les résultats, et là encore se
pose la question du temps.
D’autant qu’en la matière il reste aujourd’hui relativement difficile de trouver un
interlocuteur au niveau départemental susceptible
d’expliciter la démarche et d’accompagner le chef
de structure dans son périple. Et c’est là ou le bât
blesse. Une telle démarche ne mérite-t-elle pas la
mise en place claire d’un interlocuteur efficace
et au fait de la démarche et de la problématique
pour accompagner les acteurs intéressés et aider
les autres à y adhérer. La volonté d’inscrire dans
le temps ce changement de stratégie, ce passage
d’une logique de moyens à une logique de résul-
tats peut-elle être compatible avec le flottement
qui entoure la mise en place de chaque outil, et
plus particulièrement DESCARTES.
Il s’agit ici peut-être de l’occasion pour ceux
qui fixent les objectifs et ceux qui les réalisent de
partager la démarche de contrôle de gestion, de la
rendre tangible dans ses apports, d’accompagner
la démarche et de la faire accepter sans faire de
l’utilisation de l’outil un objectif en soi.
Nassima Zaïdi.
Après avoir défi ni
et expliqué
de manière
quasi quotidienne
au cours
de l’année 2006
l’importance
de la qualité
comptable,
la teneur de l’outil,
des restitutions
bisannuelles, un
accompagnement
a été mis en place.
juin 2008 ( 16
études
La mission de M. Flajolet est l’une des quatre mis-
sions qui devaient permettre de présenter avant l’été
un projet de loi de modernisation du système de
santé. Les trois autres missions sont celles de M. Ritter
consacrée à l’organisation territoriale, de M. Larcher
qui porte sur l’hôpital, et de Me Podeur et du Pr Ber-
land sur l’organisation de la santé.
« La mission estime que le défaut de santé, puis son aggra-
vation, est la principale marque d’inégalité et que ce défaut
génère les diffi cultés qui enferment les personnes dans une
précarité de situation dommageable pour la société toute
entière ».
LE CONSTAT
A - Si on la compare à ses voisins euro-péens, la France est en retard sur certains indicateurs sanitaires.
Les performances de notre système de santé ont
pour résultat la deuxième espérance de vie au monde
après 65 ans au monde, une forte technicité médi-
cale, des progrès dus à la prévention par les milieux,
contre les caries dentaires, contre les accidents de la
route. Néanmoins, trois éléments révèlent de fortes
disparités :
En vingt ans, la mortalité prématurée a connu
une diminution de l’ordre de 30 %. Cependant,
les maladies dues à l’alcool, au tabac, aux compor-
tements à risques, à une mauvaise alimentation,
sont en augmentation (les décès prématurés dus au
cancer sont chez l’homme les plus élevés d’Europe).
Ces maladies frappent d’avantage les ouvriers et les
employés. De fortes disparités géographiques sont
observées. On assiste en outre à une croissance ex-
ponentielle des troubles musculo-squelettiques et
des troubles psychosociaux, du stress, de la violence,
Disparités territoriales des politiques de prévention sanitaireAndré Flajolet, député du Pas-de-Calais, a été chargé par le premier ministre d’une mission sur l’organisation de la politique de prévention sanitaire et ses disparités régionales. A ses yeux, la qualité collective des hommes constitue la première richesse d’un pays. La santé devient un enjeu de compétitivité et d’attractivité des territoires.
de la dépression. Chez les hommes, les trois quarts
des décès évitables le sont par modifi cation des com-
portements individuels ; chez les femmes, la moitié
l’est par l’amélioration du dépistage.
Des dépenses de santé non maîtrisées. La France
consacre 10,5 milliards à la prévention, soit 6,4 %
de ses dépenses de santé. Mais certaines zones géo-
graphiques sont sous-dotées en termes d’offre de
soins et parfois totalement dépourvues d’une offre
de soins à tarif opposable. D’où un affl ux de patients
vers les urgences de l’hôpital public. Sur les 14 mil-
lions de passages par an dans les services d’urgence,
11 millions sont injustifi és. C’est une illustration
de la négation de la prévention. En outre, la tari-
fi cation à l’activité peut générer, plus ou moins
consciemment, des examens inadéquats dans le but
non d’aider au diagnostic mais de justifi er la pré-
sence de matériels coûteux et de soutenir l’activité
de l’hôpital pour lui procurer les revenus dont il
manquerait.
Une prévention qui creuse les écarts. Les causes des
disparités peuvent être classées en quatre catégories :
une diffi culté d’accès aux soins et à la prévention
pour certaines populations (migrants par exemple),
le comportement (conduites à risque,…), l’habitus
(nutrition,…), l’environnement (habitat,…). Les dis-
parités peuvent être étroitement liées à la culture et
circonscrites à des zones géographiques auxquelles
les populations restent très attachées. Elles peuvent
naître aussi de la mésestime de soi qui peut conduire
à la désocialisation.
B – La réparation, cœur d’une médecine individualisée et de la prévention.
Dans les années 1920 et 1960, les principes qui ont
fondé puis conforté l’organisation de la médecine en
La France consacre
10,5 milliards
à la prévention,
soit 6,4 % de ses
dépenses de santé.
Mais certaines zones
géographiques
sont sous-dotées
en termes d’offre
de soins et parfois
totalement
dépourvues d’une
offre de soins
à tarif opposable.
étudesétudes
France reposaient sur la prise en charge séquentielle
de maladies aigües. Le paiement à l’acte avait donc
comme justifi cation logique la réparation d’une dé-
gradation momentanée de la santé qui avait conduit
à consulter. L’alternative étant la disparition inélucta-
ble et plutôt rapide du patient, annoncée par le méde-
cin qui véhiculait dans l’inconscient de la population
une image de terreur muette et n’était pas volontiers
consulté. Aujourd’hui, les progrès de la science et de
l’expérience clinique permettent de rendre supporta-
bles des maladies installées dont on ne meurt plus.
Mais notre système de santé est toujours organisé
pour réparer un état de santé dégradé.
L’organisation de la médecine de ville n’encourage
pas à l’inclusion de la prévention et de la promotion
de la santé dans les consultations. En outre, la rému-
nération à l’acte n’incite pas à la prévention dans la
pratique quotidienne.
C – Une connaissance fragmentée, dense et diffi cilement exploitable.
Le tri nécessaire au traitement des urgences étant
rendu aléatoire faute d’avoir accès au dossier du pa-
tient, d’une part, l’application du principe de précau-
tion par les professionnels, d’autre part, entraînent
une multiplication d’examens souvent coûteux et
un allongement inutile du temps de présence des pa-
tients en milieu hospitalier. Les indicateurs socio-éco-
nomiques comme ceux de la santé révèlent d’impor-
tantes disparités territoriales. Enfi n, on constate une
diffusion inorganisée du savoir vers les profession-
nels : quatre années après la promulgation des lois {…}
En outre,
la rémunération
à l’acte
n’incite pas à
la prévention
dans la pratique
quotidienne.
juin 2008 ( 17
études
relatives à la santé publique et à l’assurance-maladie,
le médecin traitant ne dispose toujours pas du dossier
médical partagé.
D – Des populations qui s’impliquent mal (ou pas) dans la prévention de leur santé.
Les systèmes de santé sont caractérisés par une hausse
constante de la consommation de médicaments en
volume comme en coût. Beaucoup d’adultes mécon-
naissent les critères de recours à un professionnel de
santé. Les jeunes ignorent trop souvent les règles sa-
nitaires d’alimentation, d’hygiène et de pratique de
l’activité physique par l’exemple pour diffuser une
culture républicaine de savoir être et de gestion de sa
santé par chacun. 80 % des actes effectués habituel-
lement aux urgences sont dévolus à des soins non
urgents.
Cette désorganisation du système de santé de pre-
mier recours a pour conséquence un désintérêt pour
leur santé des populations les moins instruites et
socialement les plus éloignées de leur médecin. Le
principal facteur d’inégalité est bien l’absence de
conscience chez une personne de son patrimoine
santé. L’exclusion sociale liée au chômage, la perte
d’estime de soi qui en résulte, l’environnement dé-
favorable, éloignent des comportements sains et
contrarient les actions de prévention qui sont menées
en population générale.
Sociologiquement, les personnes issues des milieux
industriels ou agricoles mettent un point d’honneur
à être dures à la tâche et à ne pas se plaindre. Elles
considèrent le médecin comme un recours à éviter
le plus longtemps possible, ce qui entraîne un accès
tardif aux soins. Elles ne voient pas dans le médecin
un égal prêt à partager leurs préoccupations. Et fi nan-
cièrement, s’il n’existe plus de praticien exerçant en
secteur I, celui qui pratique les honoraires de secteur
II est hors de portée. En outre, les médecins désertent
de plus en plus les zones rurales et périurbaines où
demeurent les personnes qui n’ont pas les moyens de
faire d’autre choix.
E – Absence de politique générale de prévention mais des germes prometteurs.
Le mécanisme de la T2A porte intrinsèquement des
possibilités de dérives au détriment de certaines acti-
vités liées à la prévention.
Les personnes qui arrivent tard dans le système de
soins sont plus lourdement atteintes, donc coûtent
plus cher. Or, le tarif est par construction un tarif
moyen et une deuxième inégalité se fait jour, celle de
la moindre rémunération de l’activité d’un établisse-
ment accueillant des personnes défavorisées.
Les 100 objectifs inscrits dans le rapport annexé à
la loi de santé publique correspondent aux amélio-
{…}
Les personnes
qui arrivent tard
dans le système
de soins
sont plus
lourdement
atteintes,
donc coûtent
plus cher.
juin 2008 ( 18
juin 2008 ( 19
étudesétudes
rations de l’état de santé à obtenir avec les connais-
sances et la technologie disponibles. Ces 100 priorités
doublées par cinq plans affectent la cohérence d’en-
semble du système de santé.
Cet empilement des priorités entraîne une perte de
sens pour la population et pour les acteurs et risque
de décourager les initiatives de terrain.
Parmi les germes prometteurs, on retiendra les
collaborations cherchant à mieux articuler mesures
individuelles de prévention et mesures collectives de
promotion de la santé.
LES RECOMMANDATIONS.
Elles sont pensées dans une perspective à vingt ans
afi n de fi xer l’orientation générale de la réduction des
inégalités de santé par le développement de la pré-
vention. La République a l’obligation de diffuser une
culture de santé vers les futurs citoyens. Elle doit aussi
favoriser les actions qui permettent de l’entretenir et
de la développer.
Nous nous limitons volontairement à une énuméra-
tion partielle des principales recommandations.
A – Fixer le cap de la santé pour la communauté nationale.
La qualité collective des hommes constitue la pre-
mière richesse d’un pays. La santé devient un enjeu de
compétitivité et d’attractivité des territoires.
Prévenir la maladie n’est qu’une partie de la pro-
motion de la santé : la vraie prévention est d’abord
la relation harmonieuse à soi et à l’environnement.
La prévention doit être globale. Elle s’appuie sur le
sport, sur l’alimentation, sur l’éducation, sur l’accès
aux soins.
Il convient d’éduquer à la santé les jeunes dans le
cadre extrascolaire comme scolaire.
L’établissement pour personnes âgées doit être le
tout dernier recours : le maintien à domicile doit
être favorisé.
Réorganiser la médecine du travail sur une mis-
sion de « prévention globale » collective en lien avec
la santé environnementale.
B – Favoriser l’accès à la santé.
Organiser un maillage du territoire facilitant l’accès
à la santé.
Rééquilibrer vers la prévention globale la formation
initiale en santé en renforçant la place des sciences
humaines, en mettant en place des cours d’éthique,
de sociologie des populations.
Mettre en place des projets de territoire issus d’un
diagnostic partagé, organiser une permanence du
secours garantie par les acteurs de santé du territoire
(privés ou publics).
Organiser la télétransmission entre prescripteurs et
pharmacie.
Promouvoir l’omnipraticien humaniste et ne pas
former exclusivement des techniciens productivis-
tes. Le médecin libéral doit avoir une mission de
service public et promouvoir la prévention globale.
Pour certaines pathologies lourdes, pourquoi ne pas
envisager une rémunération au forfait ?
Renforcer le suivi en ville des malades psychiatri-
ques
C – Concentrer les efforts de réduction des disparités.
Associer les élus locaux et utiliser les compétences
des organismes dont la mission est de connaître fi -
nement la population (CAF,…) pour identifi er les
populations particulièrement vulnérables.
Disposer d’un système d’information intégré pour
une épidémiologie moderne.
Organiser la diffusion de l’information scientifi que
vers les acteurs de première ligne.
Défi nir les priorités pour la résorption des disparités
régionales et identifi er les régions prioritaires.
M. Flajolet termine son rapport par un avant-pro-
jet préconisant une expérimentation en Nord-Pas-
de-Calais.
Michel Hermant.
La qualité
collective
des hommes
constitue
la première
richesse d’un pays.
La santé devient
un enjeu
de compétitivité
et d’attractivité
des territoires.
études
Après avoir délivré un premier
volet en 2006 avec SAFI-EPSMS,
outil d’analyse fi nancière ré-
trospective, le groupe de
travail piloté par le bureau
CL2A (ex 5A) de la DGFiP
achève ses travaux par la
diffusion du vo-
let prospectif.
L’outil propose
à l’analyste de mener
une étude fi nancière
incluant la problé-
matique de gestion
que constituent
les évolutions pré-
visibles des tarifs
de l’Établissement
analysé.
LA DÉMARCHE ANALYTIQUE
L’outil d’analyse fi -
nancière privilégie les
restitutions fi nancières
issues de la démarche analyti-
que la plus classique : évolutions
des soldes intermédiaires de gestion
(SIG), de la capacité d’autofi nance-
ment (CAF), du tableau de fi nance-
ment et du bilan fonctionnel.
Une première étape réside dans
l’élaboration d’une ou plu-
sieurs simulations hors projet
Du nouveau sous le soleil du conseil : un nouvel outil d’aide à la décision dédié au secteur médico-social
Les établissements publics sociaux et médico-sociaux (EPSMS) ne disposent le plus souvent que de ressources contraintes, ce qui limite leurs marges de manœuvre en parti-
culier lorsqu’il s’agit de réaliser un plan d’investissement. L’APCTP a souhaité l’élabora-tion d’outils d’analyse fi nancière des EPSMS pour répondre aux demandes qui étaient
de plus en plus nombreuses dans ce secteur d’activité.
(SHP), leur analyse s’effectuant à partir de celle des
SIG, de la CAF et du bilan.
La deuxième étape consiste en l’intégration à la SHP
d’un projet : le plan pluriannuel d’investissement de
l’établissement. L’analyste dispose à ce stade d’un ta-
bleau lui permettant de déterminer les fi nancements
nécessaires à la réalisation du projet. Ce tableau est
décomposé en emplois et en ressources intégrant la
capacité d’autofi nancement, les dotations et subven-
tions d’investissement ainsi que les produits des ces-
sions d’actif. Les fi nancements mobilisables sont :
l’emprunt ;
l’augmentation des recettes par le biais d’une augmentation des tarifs.
Bien que cette ressource ne soit mobilisable directe-
ment que pour le fi nancement des charges d’exploi-
tation, elle peut fi nancer indirectement et à charges
constantes les investissements par l’augmentation du
FRNG. Elle fi nance également les surcoûts d’exploita-
tion générés par la hausse des intérêts de la dette et
celle des dotations aux amortissements.n
la reprise sur le fonds de roulement Net global (FRNG).Pour l’utilisation de cette dernière ressource, l’ana-
lyste dispose d’un tableau de simulation du besoin
en fonds de roulement (BFR) lui permettant d’évaluer
les évolutions du BFR en fonction des durées (paramé-
trables) de recouvrement des créances et de paiement
des dettes. Par l’évaluation du BFR, l’analyste peut
déterminer le niveau du FRNG disponible nécessaire
à la conservation d’une trésorerie positive, le surplus
pouvant intégrer les ressources du tableau de fi nance-
ment des investissements.
L’outil d’analyse propose à l’analyste les restitutions
fi nancières classiques (SIG, CAF, tableau de fi nance-
ment et bilan) résultant du fi nancement du PPI.
juin 2008 ( 20
étudesétudes
LA PROBLÉMATIQUE DE LA GESTION
Le fi nancement tripartite des EHPAD (établissements
hébergeant des personnes âgées dépendantes) pro-
vient de l’assurance maladie qui verse une dotation
de fi nancement des soins, des résidents payant leur
hébergement et les dépenses liées à la dépendance, et
des Conseils Généraux au titre de l’action sociale et de
l’Allocation Personnalisée d’Autonomie.
Dans ce contexte, les tarifs de l’Établissement, au
titre de l’hébergement et de la dépendance, consti-
tuent le principal moyen d’ajustement budgétaire
aux contraintes de gestion. Ces mêmes tarifs sont
également impactés par la hausse des dotations aux
amortissements consécutive aux nouveaux investisse-
ments. L’outil d’analyse intègre cette problématique
de gestion au moyen d’éléments budgétaires extra
comptables comme données sources des projections
fi nancières et par des restitutions graphiques des évo-
lutions tarifaires distinguant les hausses
liées à la SHP de celles liées au PPI.
Les projections fi nancières sont
partiellement établies sur les
éléments extra comptables
que sont la capacité d’hé-
bergement et les tarifs de
l’établissement. La pertinence
de ces éléments extra comptables
renseignés par l’utilisateur est évaluée
par rapprochement avec les chiffres de la
balance comptable intégrée automatique-
ment à partir de l’infocentre CCI de la DG-
FiP. Le produit théorique des journées facturées
correspondant au nombre de journées d’héberge-
ment multiplié par le tarif en vigueur pour un exer-
cice donné est rapproché du crédit des comptes cor-
respondant de la nomenclature M22. La pertinence
des éléments extra comptables, et par conséquent la
fi abilité des projections déterminées par l’outil d’ana-
lyse, est ainsi évaluable directement par l’utilisateur.
Les projections sont paramétrées, pour les dépenses par :• le taux d’infl ation ;
• le Glissement-Vieillesse-Technicité (GVT) ;
• le plan d’amortissement hors projet ;
• le tableau d’amortissement de la dette ;
• les investissements de renouvellement ;
• les investissements nouveaux (PPI) ;
et pour les recettes par :• les variations de la capacité d’hébergement ;
• le taux d’occupation de l’Établissement (qui condi-
tionne également le volume des achats) ;
• les évolutions tarifaires.
Un développement particulier a été réservé au para-
métrage des hypothèses. Véritable outil d’aide à la
décision, il permet une lecture immédiate des consé-
quences sur les SIG des différentes hypothèses saisies.
Il permet également de discriminer chaque paramètre
afi n d’isoler son impact particulier.
Après la mise à disposition du réseau d’un outil d’ana-
lyse individuelle complet, la réfl exion doit se poursui-
vre sur l’intérêt et la faisabilité d’un outil de détection
des situations fi nancières les plus dégradées de type
observatoire. La création d’un tel observatoire
permettra de répondre aux attentes exprimées
par les principaux fi nanceurs (Etat, conseils gé-
néraux) de ces établissements.
Lionel Legall et Laurent Rose-Hano.
Un développement
particulier
a été réservé
au paramétrage
des hypothèses
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études
Le recouvrement de l’impôt, qui est encore
aujourd’hui une des missions régaliennes des comp-
tables publics, a, dans le passé toujours préoccupé le
pouvoir politique. La solution de la ferme générale
fut appliquée en France avec un certain succès.
La monarchie attribuait alors le recouvrement
des taxes à un adjudicataire qui reversait au Trésor le
montant estimé des redevances gardant le « surplus »,
c’est-à-dire l’excédent du bail, pour sa propre rému-
nération. Mais, en fait, l’adjudicataire n’était qu’un
prête-nom, les acteurs importants du système étant
les personnes physiques qui se portaient caution de
l’adjudicataire, à savoir les fermiers généraux. Ainsi
l’importance de la caution dans la manipulation des
deniers publics fut-elle patente dès l’origine.
Le régime des fermiers généraux ne fut aboli
qu’en 1789. Malgré l’imagination des révolutionnai-
res (et en particulier des Jacobins), et malgré les codi-
fi cations imposées par l’empereur Napoléon, il fallut
attendre le décret codifi catif du 31 mai 1862 pour que
s’établissent les règles de la comptabilité publique,
concernant d’abord la caisse, puis la comptabilité et
les contrôles incombant, à ceux qu’il convient d’ap-
peler du terme générique de « comptables publics ». En
même temps apparaissait la distinction entre les or-
donnateurs et les comptables.
Lors de la rédaction de ce texte, il parut évi-
dent aux pouvoirs publics d’entériner la tradition ori-
ginelle de la responsabilité des comptables qui est, on
l’a bien compris, une responsabilité de « caissier ».
Cette responsabilité s’exprime très simple-ment : dès lors qu’un comptable effectue une opé-
ration irrégulière, il doit rembourser la collectivité,
quelle qu’elle soit, du montant de la somme perdue
de son fait. Cette responsabilité a un caractère civil et
non pénal, ce qui d’ailleurs laisse dubitatif sur l’op-
Responsabilité des comptables et égalite républicaineUn grand merci à Jean-Michel LEVRAUX, sans qui cet article n’aurait pas vu le jour.
Il y a déjà une vingtaine d’années, devant toutes les anomalies constatées en matière de gestion de la responsabilité personnelle et pécuniaire, la grogne de certains collègues et l’ignorance de la haute hiérarchie sur le poids moral qui pesait sur les comptables, j’avais cru bon, dans cette même revue, de mettre au point les références historiques et les dérives de cette responsabilité. Il me semble temps aujourd’hui de remettre le couvert puisque les convives ont changé et que la table n’est plus dressée de la même manière.
portunité des « amendes » qui sont devenues à la mode
en cette période de « rupture ». Sa mise en jeu peut être
effectuée soit par le ministre des Finances soit par le
Juge des Comptes.
Il est évident que la rigueur de la règle de la
responsabilité des comptables publics ne pouvait en-
traîner pour conséquence qu’un recrutement dans les
milieux de la bourgeoisie aisée, propriétaire d’impor-
tants biens immobiliers ; cela écartait évidemment
de cet emploi public tout citoyen ayant la capacité
d’exercer ces fonctions mais ne possédant pas les
moyens fi nanciers suffi sants. Dès lors, le principe
constitutionnel de la possibilité de l’accès de chaque
citoyen à tout emploi public était bafoué.
Il fallut une réforme du ministre des Finances
Joseph Caillaux (dont le nom a été retenu pour bap-
tiser une ancienne promotion de l’Ecole Nationale
du Trésor), au début du XX° siècle, pour que le cau-
tionnement en espèces, titres ou immeubles, qui
était exigé jusqu’alors, puisse être remplacé par une
affi liation à une société de cautionnement mutuel.
Même si elle ne portait pas encore ce nom, l’associa-
tion française de cautionnement mutuel (A.F.C.M.)
était née.
Ceci posé, le cautionnement mutuel se bornait
et se limite toujours à garantir l’Etat de la défaillance
d’un comptable. Ce n’est pas une assurance : la garan-
tie n’est mise en œuvre que si le comptable ne règle
pas le débet prononcé à son encontre de ses deniers.
Autrement dit, ce dispositif permet à tout citoyen de
postuler à l’emploi de comptable public, mais conti-
nue à faire courir des risques fi nanciers considérables
à un fonctionnaire dont la rémunération est la seule
ressource, alors même qu’il est responsable non seule-
ment de ses erreurs, mais aussi de celles de ses collabo-
rateurs qui sont mis à sa disposition par ceux-là même
qui peuvent prononcer un débet à son encontre.
Le cautionnement
mutuel se bornait
et se limite
toujours
à garantir
l’Etat de
la défaillance
d’un comptable.
étudesétudes
Certes, des mécanismes régulateurs peuvent exoné-
rer totalement ou partiellement le comptable de sa
responsabilité :
• Le premier découle de l’application pure et simple
du droit jurisprudentiel : il s’agit de l’application de
la notion de force majeure ;
• Le second, qui concerne le recouvrement, est relatif
au système d’admission en non-valeur ou en « sur-
séance indéfi nie » pour les créances dont le recouvre-
ment est impossible ;
• Le troisième est la mise en place du régime de la
remise gracieuse, qui n’est pas propre au compta-
ble public, mais qui s’applique à tous les débiteurs,
généralement de bonne foi, de l’Etat ou des collec-
tivités publiques. Cette remise gracieuse, accordée
jusqu’à présent par le ministre des Finances, est ac-
tuellement sérieusement contestée : nous y revien-
drons plus loin.
Bien entendu toutes ces procédures de régula-
tion demeurent sous le contrôle du Juge des Comptes
et du Conseil d’Etat.
Gilbert Devaux, ancien directeur de la Compta-
bilité publique et ancien directeur du Budget* a fort
justement comparé la situation du comptable public
à celle du « capitaine d’un navire naufragé [qui] n’est pas
traité différemment. Il n’est pas nécessairement condamné,
mais il est obligé de s’expliquer devant un tribunal. »
Le cautionnement n’étant pas une assurance, certains comptables se sont décidés à s’assurer contre
les risques de débet auprès de compagnies privées, le
risque étant toujours couvert partiellement, ainsi que
le stipulait l’article 24 du décret-loi du 9 août 1953 qui
légalisait cette procédure, en précisant qu’un dixième
au moins du risque devait être laissé à la charge de
l’intéressé.
Pour démocratiser l’ensemble du système, l’AFCM a favorisé la création d’une société d’assurance
mutuelle propre aux comptables publics permettant
au plus grand nombre d’avoir une couverture des ris-
ques selon des conditions décentes : l’Assurance mu-
tuelle des fonctionnaires a ainsi été créée, en propo-
sant des contrats couvrant les risques des comptables
avec l’instauration de franchises afi n de respecter les
principes fi xés par le décret du 9 août. Bien entendu,
cette assurance ne couvre pas les faits délictueux (illi-
céité de la cause).
L’ensemble de ce dispositif paraissait équili-bré. Gilbert Devaux, alors directeur de la Comptabi-
lité publique, avait d’ailleurs déclaré en recevant les
inspecteurs stagiaires à l’ENST en 1956 : « La mise en
jeu effective de la responsabilité d’un comptable public ne
doit pas être d’un montant tel qu’il puisse mettre en désé-
quilibre, d’une façon trop sensible, son train de vie ».
Actuellement, cette cohérence est partielle-
ment remise en cause par des juristes de salon et des
corps constitués jaloux de leurs prérogatives. En par-
ticulier, le rôle du ministre des Finances est contesté
et les conditions des remises gracieuses discutées. Ces
beaux esprits n’ont évidemment pas connu les affres
d’un comptable mis en débet, même dans le cas où
la force majeure est avérée. D’ailleurs, dans le passé,
les Trésoriers-payeurs généraux ont tout fait pour se
débarrasser du rôle qui présentait le plus de risques
pour leur responsabilité : celui de comptable du dé-
partement.
Par ailleurs, les restrictions actuelles sur le
montant des remises gracieuses ne peuvent qu’entraî-
ner une augmentation des cotisations de l’A.M.F., ce
qui va « ipso facto » provoquer une ouverture censi-
taire aux emplois de comptables publics. Il ne faut
pas oublier que les intendants de l’Education Natio-
nale sont des comptables publics comme les autres
et qu’ils n’ont pas des rémunérations correspondant
à leurs fonctions, sans parler de la situation des ré-
gisseurs.
Le corps des comptables publics dans son en-
semble se doit de conserver une vigilance active sur
les mécanismes de la responsabilité, aussi bien pour
la maintenir que pour en limiter les effets fi nan-
ciers dans des proportions raisonnables. L’AFCM et
l’AMF ne peuvent qu’être partie prenante dans cette
action.
Gérard Lahoudie,
retraité, membre du Conseil d’administration
* l’auteur de cet article s’est partiellement inspiré de l’ouvrage de M. Gilbert Devaux : « La comptabilité publique » paru au PUF en 1957.
En particulier,
le rôle du ministre
des Finances
est contesté et
les conditions
des remises
gracieuses
discutées.
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juin 2008 ( 25
EN BREF…
Les communes, les EPCI à fi scalité pro-
pre et le département peuvent, par dé-
libération prise avant le 1er octobre de
l’année précédant celle de l’imposition,
instituer un abattement de 10 % de la
valeur locative moyenne des habita-
tions de la commune aux contribuables
qui sont :
titulaires de l’allocation supplémentaire
mentionnée à l’article L.815-3 du code
de la sécurité sociale,
titulaires de l’allocation aux adultes
handicapés mentionnée aux articles
L.821-1 et suivants du code de la sécu-
rité sociale,
atteints d’une infi rmité ou d’une inva-
lidité les empêchant de subvenir par
leur travail aux nécessités de l’exis-
tence,
titulaires de la carte d’invalidité men-
tionnée à l’article L.241-3 du code de
l’action sociale et des familles.
La ville de Villeurbanne a voté cet abatte-
ment. C’est l’une des premières commu-
nes en France à appliquer ce dispositif.
Selon les services de la ville, « l’abatte-
ment représente une diminution de 55 euros
sur la taxe d’habitation, soit près de 14 %
de la taxe perçue actuellement, pour une
personne seule et sans enfant ». Cette me-
sure qui devrait contribuer aux dépenses
d’aménagement du logement des per-
sonnes handicapées entrera en vigueur
au 1er janvier 2009.
Références : article 1411 II 3 bis du CGI, article
120 de la loi de fi nances rectifi cative pour 2006.
Abattement supplémentaire prévu en faveur de certaines catégories de contribuables
Me Marie-Jo Zimmermann attire l’atten-
tion de Mme la ministre de l’intérieur, de
l’outre-mer et des collectivités territoria-
les sur le cas d’un adjoint au maire dé-
légué qui signe un titre exécutoire. Elle
souhaiterait savoir si ce titre est valable
dans le cas où, au-dessus de la signature,
il est simplement indiqué « pour le maire,
l’adjoint délégué » sans préciser le nom de
celui-ci.
Les actes administratifs engageant la
commune doivent comporter une signa-
ture permettant d’identifi er son auteur,
un acte signé par une personne incom-
pétente étant irrégulier (CE, 26 octobre
1994, req. n° 107084). Pour permettre
aux tiers de vérifi er la capacité juridique
du signataire, si ce n’est le maire, organe
exécutif et représentant de la commune,
il convient de préciser la qualité et le nom
de celui qui intervient au nom de celui-
ci. Les membres du conseil municipal ne
Délégations de fonction d’un maire à un adjoint
sont habilités à signer des actes commu-
naux que dans le cadre d’une délégation
de fonctions ou de la suppléance du maire
absent ou empêché. Ainsi, dans le cas où
le maire a donné une délégation de fonc-
tions, laquelle emporte délégation de si-
gnature pour les actes à prendre dans le
domaine délégué, la signature de l’adjoint
titulaire de la délégation doit être assortie
en principe de la mention de ses nom et
prénom et de sa qualité (« l’adjoint délé-
gué » ou « par délégation du maire »). Il en
est de même lorsque l’adjoint assure la
suppléance en vertu de l’article L.2122-17
du code général des collectivités territoria-
les. Il convient alors de préciser que le si-
gnataire est « l’adjoint suppléant ». Surtout,
il importe de noter que la loi du 12 avril
2000 relative aux droits des citoyens dans
leurs rapports avec l’administration pres-
crit au 2e alinéa de son article 4 que « toute
décision prise par l’une des autorités adminis-
tratives mentionnées à l’article 1er comporte,
outre la signature de son auteur, la mention,
en caractères lisibles, du prénom, du nom et
de la qualité de celui-ci ». Il en résulte que,
saisi d’un recours contre un acte qui ne
comporterait pas les mentions prévues
par la loi, le juge administratif pourrait
être conduit à en constater l’illégalité. La
jurisprudence administrative semble en
effet considérer que les mentions exigées
par l’article précité ont un caractère subs-
tantiel. Ainsi en a jugé la cour adminis-
trative d’appel de Marseille, dans un arrêt
rendu le 26 novembre 2002, en annulant
la décision d’un recteur refusant un prêt
d’honneur, qui ne portait « ni la signature,
ni le nom, ni le prénom de cette autorité ad-
ministrative de l’État, en méconnaissance des
dispositions précitées de l’article 4 de la loi
du 12 avril 2000 ».
Question n° 10 526 – Réponse publiée au J.O. le
12 février 2008.
juin 2008 ( 26
EN BREF…
Eric Besson, secrétaire d’Etat au dévelop-
pement numérique, a présenté le 29 mai,
lors du lancement des assises du numé-
rique à Paris, vingt-sept pistes de travail
ouvertes à la concertation en vue de l’éla-
boration d’un plan, destiné à rattraper le
retard de la France.
Lors de sa nomination en avril, Eric Bes-
son avait été chargé de présenter avant fi n
juillet un plan à l’horizon 2012, suscep-
tible de faire de la France « une puissance
numérique, à l’égal des économies les plus
dynamiques de notre planète », comme il l’a
rappelé dans son discours d’ouverture.
L’objectif est de doper la croissance alors
que la France est à la traîne dans le secteur
numérique. La part de l’économie numé-
rique dans la production française n’est
que de 6 % contre 13 % aux Etats-Unis et
17 % en Corée.
Dans le parterre constitué d’associations,
collectivités locales ou encore entrepre-
neurs du web, certaines voix ont dénoncé
le manque de moyens fi nanciers. Le dé-
puté PS de la Nièvre, Christian Paul, qui
participait à un atelier sur les enjeux du
très haut débit, a regretté que « l’Etat ne
mette pas un euro ». « Pire, il ne pilote rien »,
a-t-il déclaré dans un communiqué com-
mun avec le député PS de Paris, Patrick
Bloche, fustigeant les « choix critiquables »
du Gouvernement et « l’absence de straté-
gie à la mesure des défi s ».
Le premier objectif du plan gouverne-
mental est de couvrir 100 % du territoire
français en haut débit fi xe et mobile à
l’horizon 2012. Aujourd’hui les zones
blanches, oubliées du haut débit fi xe, re-
présentent encore 5 % de la population
sur 20 % du territoire. Pour Eric Besson,
internet est une « commodité essentielle »,
au même titre que l’eau et l’électricité. Il
souhaite en faire un service universel en
France mais aussi en Europe.
Sa proposition a été entendue par Vi-
viane Reding, commissaire européenne
chargée de la société de l’information et
des médias, et invitée d’honneur de la
manifestation, qui a encouragé la France
à travailler sur cette question lors de sa
prochaine présidence.
Une centaine d’ateliers se tiendront tout
au long du mois de juin à Paris et en pro-
vince. Un site « www.assisesdunumerique.
fr » est aussi disponible.
Selon le calendrier prévu, une nouvelle
réunion interministérielle, autour du
Premier ministre, devrait avoir lieu à la
mi-juillet avant la remise du plan dans la
quinzaine suivante.
Autre objectif majeur du plan : favoriser
l’équipement des ménages en ordinateurs
avec un objectif de 70 % d’ici 2010. Un
site internet pourrait proposer aux petits
budgets des équipements à un euro par
jour pendant trois ans tandis qu’artisans
et petites entreprises pourraient aussi bé-
néfi cier d’offres spécifi ques. La formation
au maniement d’un ordinateur ou à la na-
vigation sur internet pourrait aussi fi gurer
dans la liste des services à la personne.
Eric Besson s’est également dit très atten-
tif au dossier de la télévision numérique
terrestre (TNT) : « il faut que chaque Fran-
çais puisse savoir quand il pourra en bénéfi -
cier », a-t-il martelé. Les contenus numé-
riques qui représentent un enjeu majeur
pour l’économie du secteur pourraient
bénéfi cier d’aides publiques de soutien
à la création. Le jeu vidéo pourrait ainsi
prétendre au régime des Sofi ca (Sicav par-
ticulières destinées à fi nancer des projets
cinématographiques).
Eric Besson a aussi prôné la mise en place
d’un « Conseil national du numérique ».
Assises du numérique : 27 pistes pour combler le retard de la France
juin 2008 ( 27
La réunion était très attendue par les re-
présentants des collectivités locales : la
séance annuelle de la conférence natio-
nale des fi nances publiques s’est tenue
mercredi 28 mai. Etat, collectivités locales
et sécurité sociale y étaient réunis.
Alors que les collectivités avaient été poin-
tées du doigt, en avril, comme étant en
cause dans le dérapage du défi cit public,
le gouvernement semble avoir changé de
ton. Le Premier ministre, François Fillon, a
en effet affi rmé que « l’Etat n’a jamais fait le
procès des collectivités locales. Leur part dans
le défi cit public est relativement faible comparé
à celle de l’Etat et de la Sécurité Sociale ».
Par contre, les concours de l’Etat aux col-
lectivités locales risquent bien de n’évoluer
qu’au rythme de l’infl ation à partir de 2009.
Pour le Premier ministre, « compte-tenu de
l’importance des transferts de l’Etat envers les
collectivités locales (70 milliards d’euros), il
n’est pas possible d’exonérer celles-ci de l’effort
de maîtrise de la dépense publique qui va être
fait par l’Etat ». Soit le zéro volume.
Aucune indication précise n’a cependant
été donnée quant à la dotation globale de
fonctionnement, dont l’indexation est
jusqu’à présent supérieure à l’infl ation.
Or, afi n de maintenir une progression de
l’enveloppe normée à l’infl ation, Bercy
avait envisagé d’y inclure le fonds de com-
pensation de la TVA (FCTVA). « C’est une
fausse rumeur », a assuré François Fillon
devant les représentants des collectivités
locales. L’AMF, l’ADF et l’ARF, dans un
communiqué de presse commun, « notent
avec satisfaction » cette indication. Car « ce
fonds constitue, depuis plus de trente ans, un
important levier pour l’investissement public
local et donc pour la croissance ».
Elles regrettent que « le débat sur la maîtrise
des dépenses publiques, objectif auquel elles
adhèrent, occulte cependant une nouvelle fois
l’indispensable réforme de la fi scalité locale.
Elles rappellent solennellement leurs propo-
sitions élaborées suite au rapport du Conseil
économique et social, notamment celle sur la
nécessaire restauration de leur autonomie fi s-
cale. ». Pour « reconstruire la confi ance entre
l’Etat et les collectivités locales », concluent
les associations, « il est indispensable que
celles-ci soient considérées comme de réels
partenaires dans l’élaboration des politiques
publiques, et non comme une variable d’ajus-
tement du budget de l’Etat ». Par ailleurs, le
Premier ministre a indiqué à l’issue de la
conférence nationale des fi nances publi-
ques que « la réforme de la fi scalité locale
n’est pas remise aux calendes grecques. Lors
de la prochaine réunion de la conférence na-
tionale des exécutifs (CNE), nous allons met-
tre en chantier une réforme profonde de la
fi scalité locale. »
Autre grande source de défi cit des comptes
publics : les régimes sociaux. Selon le chef
du gouvernement, le rythme des dépenses
de la Sécurité sociale doit permettre un
retour à l’équilibre de celle-ci en 2011. Le
défi cit du régime général (salariés) de la Sé-
curité sociale a atteint 9,5 milliards d’euros
en 2007, et avait été de 8,7 milliards en
2006. « Nous allons tout faire pour apurer
la dette accumulée de la Sécurité sociale », a
affi rmé M. Fillon. Selon la Cour des comp-
tes, la dette de l’Etat vis-à-vis du régime gé-
néral de la Sécurité sociale était de l’ordre
de 2,5 milliards d’euros à la fi n 2007.
La CNE, dont une réunion initialement
prévue le 24 avril avait été annulée, pour-
rait se réunir fi n juin ou début juillet.
Cofi pu : vers la limitation de l’indexation des concours de l’Etat aux collectivités
Le 22 mai, vers 22 H 30, une explosion
s’est produite à l’entrée de la trésorerie de
Murviel-les-Béziers (Hérault), commune
de 2 400 habitants située à 15 kilomètres
de Béziers dans la vallée de l’Orb.
Le président de l’association a manifesté
sa solidarité envers le collègue et envers
Attentat à Murviel-les-Béziersles agents du poste. La direction locale et
M. Parini ont fait de même.
L’association condamne cet acte.
La mairie, propriétaire
du bâtiment, prend en
charge les travaux de
remise en état.
juin 2008 ( 28
EN BREF…
Le projet de loi relatif à la Cour des
comptes et aux chambres régionales des
comptes, adopté en première lecture par
l’Assemblée nationale le 10 avril dernier,
viendra en séance publique au Sénat
jeudi 5 juin prochain. Dans son rapport
à la commission des lois, Bernard Saugey,
sénateur de l’Isère, a rappelé que la Cour
européenne des droits de l’homme avait
considéré, dans plusieurs décisions récen-
tes, que les procédures de jugement des
comptes et de condamnation à l’amende
des comptables, publics ou de fait, rele-
vaient du champ d’application de l’arti-
cle 6, §1, de la convention européenne de
sauvegarde des droits de l’homme et des
libertés fondamentales, critiqué leur lon-
gueur excessive et contesté leur caractère
équitable pour le justiciable. Il a ensuite
présenté les dispositions du projet de loi
et les modifi cations introduites par l’As-
semblée nationale, en indiquant qu’elles
avaient pour objet de tirer les conséquen-
ces de ces décisions.
Enfi n, le rapporteur a indiqué que les
dispositions proposées constituaient le
prélude d’une réforme de plus grande
ampleur, annoncée par le président de la
République et le premier président de la
Cour des comptes, concernant les mis-
sions et l’organisation des juridictions
fi nancières.
La commission des lois a adopté 18
amendements ayant principalement
pour objet :
• de supprimer l’obligation faite aux hé-
ritiers d’un comptable public décédé de
produire les comptes à sa place et de pré-
voir que la responsabilité personnelle et
pécuniaire du défunt ne peut être mise
en jeu, si le décès est survenu avant le
jugement des comptes, qu’à hauteur du
montant des garanties qu’il était tenu
de constituer et, le cas échéant, des som-
mes pour lesquelles il était assuré ;
• de réformer les modalités de décharge
des comptables publics, afi n d’assurer
leur conformité à la Constitution ;
• de maintenir la compétence des assem-
blées délibérantes des collectivités terri-
toriales pour apprécier l’utilité publique
de dépenses ayant donné lieu à gestion
de fait ;
• de prévoir dans la loi son extension
aux collectivités d’outre-mer, le recours
à une ordonnance n’apparaissant pas
justifi é ;
• de réduire à cinq ans la durée des délais
de prescription des actions tendant à
engager la responsabilité personnelle et
pécuniaire des comptables publics et des
comptables de fait, dans un souci d’har-
monisation avec la réforme des règles de
la prescription en matière civile.
Gestion de fait : le Sénat pourrait maintenir la compétence des assemblées des collectivités territoriales pour apprécier l’utilité publique de dépenses
La région Languedoc-Roussillon apparaît
comme la « championne de l’Ecologie » de-
vant Rhône Alpes et Paca, selon un classe-
ment effectué à partir de sept critères par
l’hebdomadaire catholique La Vie, dans
un numéro spécial consacré au Grenelle
de l’environnement. Lanternes rouges en
revanche, dans l’ordre la Picardie, Poi-
tou-Charentes, Champagne-Ardennes et
Haute-Normandie.
Cependant, les responsables de La Vie
soulignent que cette enquête, qui leur a
demandé trois mois de travail, s’appuie
sur une série de sept critères qu’ils ont
eux-mêmes défi nis et ne relève pas d’un
« classement des régions où il fait bon vivre »
et entend le terme de région au sens géo-
graphique du terme. Ainsi, les points sont
attribués en fonction du degré de pollu-
tion aux nitrates ; du taux de valorisation
des déchets ménagers ; de la part de l’agri-
culture bio en pourcentage de la superfi -
cie agricole ; des émissions de gaz à effet
de serre en tonnes annuelles d’équivalent
CO2 par habitant et de « l’effort écologique
des villes », estimé en part du budget af-
fecté à la protection de l’environnement,
plus un critère identique pour les « groupe-
ments de communes ».
Enfi n, la rédaction revendique un sep-
tième critère « plus subjectif », qui est le
« degré d’implication des citoyens » en fonc-
tion de leur volonté d’engagement décla-
rée (source Ifop pour l’Observatoire du
développement durable, 2002-2006). En
fonction du nombre de points obtenus,
les régions sont classées entre « pionniè-
res » (26 à 29 points) : Languedoc-Rous-
sillon, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte
d’Azur, Franche-Comté, Aquitaine ; et
« bons élèves », légèrement au-dessus de
la moyenne nationale (21 à 23 points) :
Lorraine, Midi-Pyrénées, Limousin, Ile-
de-France, Nord-Pas-de-Calais). Suivent
les « peut mieux faire » (18 à 20 points)
juste sous la moyenne : Bretagne, Pays de
la Loire, Bourgogne, Basse-Normandie,
Centre, Alsace et Auvergne ; et enfi n les
lanternes rouges qui ne totalisent que 11
à 15 points.
La région Languedoc-Roussillon, championne de l’écologie selon La Vie
juin 2008 ( 29
La Direction générale des collectivités
locales (DGCL - ministère de l’Intérieur)
vient d’ouvrir un site Internet consacré
aux données nationales de l’intercom-
munalité. BANATIC (BAse NATionale
d’informations sur l’InterCommunalité)
regroupe les données portant sur le pé-
rimètre, le mode d’organisation et de fi -
nancement ainsi que les compétences des
groupements de collectivités territoriales
(communautés et syndicats).
A titre d’exemple, ce site apporte des répon-
ses notamment aux questions suivantes :
• le développement de l’intercommuna-
lité à fi scalité propre a-t-il entraîné une
diminution du nombre de SIVU et de
SIVOM ?
• combien de communes ont délégué la
compétence « Voirie » à un EPCI ?
• combien d’EPCI sont compétents pour le
« service extérieur de Pompes Funèbres » ?
• quelle est la liste des EPCI d’un départe-
ment avec leurs coordonnées ?
• quelles sont les communes d’une région
appartenant à un SIVOM ayant la com-
pétence « Eau » ?
• telle commune fait-elle partie d’un ou
plusieurs EPCI ?
La base est alimentée selon une pério-
dicité trimestrielle par les bases départe-
mentales de données intercommunales
s’appuyant sur l’application informatique
ASPIC (Accès des services publics aux in-
formations sur les collectivités). La consti-
tution de la première base de données
alimentant BANATIC a été effectuée à la
date du 16 juillet 2007 (pas de données
archivées avant cette date).
Les bases départementales ASPIC sont ali-
mentées par les préfectures. Elles intègrent
des données détaillées et plus complètes
sur les collectivités (EPCI, communes et
départements) pour chacun des départe-
ments. Certaines préfectures ont mis à
disposition sur leurs sites ASPIC les docu-
ments administratifs régissant la vie des
EPCI, comme les arrêtés de création, les
statuts, les arrêtés de prise de compéten-
ces, les arrêtés d’extension de périmètre.
La nomenclature des compétences, basée
sur les données actuellement disponibles
dans les préfectures, est en cours de ré-
vision par la DGCL. La nomenclature ré-
visée sera mise en œuvre lors d’une pro-
chaine actualisation de la base.
Liens complémentaires :
www.banatic.interieur.gouv.fr/Banatic2
Les données nationales de l’intercommunalité sont disponibles sur BANATIC
Le Syndicat des juridictions fi nancières
(SJF), qui s’est réuni en congrès extraor-
dinaire, s’est dit inquiet des propositions
de réforme en cours visant à constituer
un grand organisme d’audit et à rénover
en profondeur les juridictions fi nancières.
Il craint en effet une perte d’autonomie
des chambres régionales des comptes au
profi t de la Cour des comptes, ainsi que
la disparition progressive du corps des
magistrats des chambres régionales des
comptes favorisée par les départs massifs
à la retraite d’ici 2012.
Ce projet, qui n’a pas été rendu public,
comporterait la suppression de la moitié,
voire des deux tiers des chambres régio-
nales des comptes et signifi erait à terme
la disparition de leur principale mission,
qu’aucun autre organisme n’exerce :
contrôler la gestion des collectivités loca-
les (les budgets des organismes locaux re-
présentent plus de 200 milliards d’euros).
Ce contrôle serait remplacé par des en-
quêtes thématiques nationales program-
mées par la Cour des comptes.
Le cadre général de la réforme est d’ores et
déjà connu. Philippe Séguin en a lui-même
dessiné les contours le 18 janvier dernier
à l’occasion de ses vœux. La grande affaire
du moment est l’évolution de la Cour des
comptes, qui est en train de devenir le
grand corps de l’Etat chargé de l’audit et
de l’évaluation des politiques publiques.
L’organisation actuelle de la Cour et des
chambres régionales des comptes « ne
nous permet pas d’envisager de remplir de
manière satisfaisante notre mission dans son
ampleur nouvelle », a estimé son président.
Pour lever toute ambiguïté, il a développé
une série de raisons qui conduisent « im-
manquablement à l’idée de la réduction du
nombre des chambres régionales ». « Tout le
monde sait que nombre de chambres régiona-
les n’ont pas la taille critique pour un fonc-
tionnement optimal. » Et Philippe Séguin
de plaider pour la création de « nouvelles
entités interrégionales ».
Inquiétudes sur l’avenir des chambres régionales des comptes
juin 2008 ( 30
EN BREF…
Dans un arrêt qui s’inscrit dans le conten-
tieux émergent entre salles de cinéma
municipales et complexes cinématogra-
phiques privés, le Conseil d’Etat rappelle
qu’une personne privée peut assurer une
mission d’intérêt général sans pour autant
que cette dernière ne revête le caractère
de mission de service public. Elle peut, à
ce titre, s’exercer en dehors du cadre de la
délégation de service public.
La société d’économie mixte (SEM) « Pa-
lace Epinal », qui exploite à Epinal un ci-
néma composé de six salles, a demandé
à la commission départementale d’équi-
pement cinématographique des Vosges
l’autorisation d’ouvrir un nouveau mul-
tiplexe de dix salles, pour remplacer le
précédent. Elle lui est accordée. Mais la
société UGC-Ciné-Cité forme un recours
devant le juge des référés, afi n que soit
ordonné à la ville d’Epinal d’organiser
une procédure de passation de délégation
de service public (DSP) respectueuse des
obligations de publicité et de mise en
concurrence préalable. Après le rejet de
sa requête par le juge de l’urgence, elle
forme un pourvoi en cassation.
Le Conseil d’Etat indique qu’indépen-
damment des cas dans lesquels le législa-
teur a lui-même entendu reconnaître ou,
à l’inverse, exclure l’existence d’un ser-
vice public, une personne privée qui as-
sure une mission d’intérêt général sous le
contrôle de l’administration et qui est do-
tée à cette fi n de prérogatives de puissance
publique est chargée de l’exécution d’un
service public. Même en l’absence de tel-
les prérogatives, une personne privée doit
également être regardée, dans le silence
de la loi, comme assurant une mission de
service public lorsque, eu égard à l’intérêt
général de son activité, aux conditions
de sa création, de son organisation ou de
son fonctionnement, aux obligations qui
lui sont imposées ainsi qu’aux mesures
prises pour vérifi er que les objectifs qui
lui sont assignés sont atteints, il apparaît
que l’administration a entendu lui confi er
une telle mission. Mais dans l’affaire du
cinéma d’Epinal la société d’économie
mixte « Palace Epinal », qui n’est pas dotée
de prérogatives de puissance publique,
a, en vertu de ses statuts, une mission
d’intérêt général : assurer localement l’ex-
ploitation cinématographique. Mais son
activité, eu égard notamment à l’absence
de toute obligation imposée par la ville
d’Epinal et de contrôle d’objectifs qui
lui auraient été fi xés, ne revêt pas le ca-
ractère d’une mission de service public
confi ée par la ville. Aussi, en absence de
délégation de service public, le juge des
référés n’a pas entaché d’erreur de droit
son ordonnance en jugeant que le pro-
jet de création de salles de cinéma par la
SEM n’avait pas à être réalisé dans le cadre
spécifi que d’appel d’offres et de mise en
concurrence.
CE.5 octobre 2007, req. n° 298773.
L’intérêt général du cinéma municipal
En cas de contrat donnant lieu à l’établis-
sement de factures successives, la justifi ca-
tion des coordonnées bancaires du cocon-
tractant ne doit être produite qu’une fois.
Sous peine d’engager sa responsabilité
personnelle et pécuniaire, le comptable
public d’une collectivité territoriale ou
d’un établissement public local doit s’as-
surer du caractère libératoire du paiement
d’une dépense qu’il exécute (art. 12-B du
décret n°62-1587 du 29 décembre 1962).
Pour que la dépense publique soit effec-
tivement payée au bon créancier, il doit
ainsi être en possession d’une justifi cation
des coordonnées bancaires de ce dernier.
Dans la très grande majorité des cas, la
facture produite par le fournisseur de la
collectivité publique mentionne ces coor-
données bancaires. Dans les rares cas où
la facture et le contrat ne les mention-
nent pas, le fournisseur doit logiquement
fournir un RIB pour déterminer sur quel
compte il souhaite être payé.
Dans le cadre d’un même contrat don-
nant lieu à émission de factures succes-
sives, cette justifi cation n’est d’ailleurs à
produire au comptable qu’à l’appui de la
première facture, les mandats de dépen-
ses suivants se contentant de référencer
le premier émis.
Le décret n°2007-450 du 25 mars 2007
ne fait qu’actualiser la liste des pièces jus-
tifi catives de dépenses qui fi gure en an-
nexe I du Code général des collectivités
territoriales (art. D1617-19). Il n’a rien
modifi é à l’obligation précitée visant à
sécuriser les paiements d’une collectivité
territoriale ou d’un établissement public
local. Ainsi, la rubrique 041 de cette liste
des pièces justifi catives ne prévoit pas
une production systématique du relevé
d’identité bancaire mais seulement « le
cas échéant ».
Question écrite n°15970 de André Gérin (GDR),
JO de l’Assemblée nationale du 27 mai 2008
Responsabilité du comptable public
juin 2008 ( 31
Claude Domeizel, président de la Caisse
nationale de retraites des agents des col-
lectivités locales (CNRACL) qui regroupe
1,8 million d’affi liés et 840 000 retraités,
vient de rappeler dans un communiqué,
dans le contexte actuel de débats sur la
réforme des régimes spéciaux, la part im-
portante que le régime des agents com-
munaux et hospitaliers « a prise dans le
fi nancement, via la surcompensation, des
défi cits affi chés par certains régimes de re-
traite. »
Le sénateur-maire de Volx (Alpes-de-
Haute-Provence), qui souligne que « les in-
formations les plus diverses qui circulent font
courir un risque de confusion sur les régimes
défi citaires et les régimes solidaires », estime
que « la CNRACL et par voie de conséquence
l’impôt local peuvent revendiquer, au même
titre que l’Etat, un prix de solidarité ! Dès la
mise en place du système de compensation en
1974, puis de la surcompensation en 1985,
sa bonne santé fi nancière et son rapport
démographique favorable l’ont placée large-
ment en tête des contributeurs au point que
sa trésorerie a fi ni par être menacée. » Selon
lui, la « baisse progressive de la surcompen-
sation a commencé à inverser ce mouvement
défi citaire », mais il est « essentiel de rappeler
les deux faits suivants:
• entre 1974 et 2007, la CNRACL a versé
31 milliards d’euros au titre de la compen-
sation,
• entre 1985 et 2007, le régime a donné
25 milliards d’euros au titre de la surcom-
pensation. »
Il rappelle enfi n que « la CNRACL n’est
pas un régime spécial, et si on devait lui
accorder une spécifi cité, ce serait d’avoir ré-
gulé, pendant toutes ces années, l’ensemble
des régimes de retraite français. » Pour lui,
« si le débat d’aujourd’hui ne peut ignorer
la réalité des mécanismes de compensation
et de surcompensation, il ne doit pas nous
conduire à opposer les régimes de retraites les
uns aux autres ; il nous rappelle au contraire
à l’ardente obligation de défendre le principe
de la répartition, auquel le conseil d’adminis-
tration et moi-même sommes profondément
attachés. »
La Caisse nationale de retraites des agents des collectivités loca-les (CNRACL) a versé 56 milliards d’euros de compensations aux régimes défi citaires entre 1974 et 2007
Conformément à ce qui avait été an-
noncé, le gouvernement vient de modifi er
par décrets le délai global de paiement des
entreprises titulaires de marchés publics.
Le décret 2008-407 du 28 avril modifi e
l’article 98 du Code des marchés publics.
Il impose désormais un délai global de
paiement de 30 jours pour l’Etat et ses
établissements publics autres que les hô-
pitaux et ceux ayant un caractère indus-
triel et commercial. Pour les collectivités
locales et leurs établissements, le délai
reste fi xé à 45 jours et, pour les hôpitaux,
à 50 jours.
Pour résumer, seul le délai de paiement de
l’Etat est réduit, passant de 45 à 30 jours.
Ces dispositions entrent en vigueur pour
tous les marchés « notifi és postérieurement »
à la publication du décret, c’est-à-dire à
partir du 30 avril inclusivement.
Le second décret 2008-408 du 28 avril
modifi e le décret du 21 février 2002 rela-
tif à la mise en œuvre du délai global de
paiement. Parmi les modifi cations appor-
tées au régime du délai global, on note
que, désormais, le délai ne court plus à
compter de « l’acceptation » du décompte
général et défi nitif du marché par le maî-
tre d’ouvrage - le fameux DGD -, mais à
compter de la « réception » du décompte
par ce dernier. Le calcul du taux des in-
térêts moratoires est désormais différen-
cié par type d’acheteur. Dans le cas où le
marché est passé avec l’Etat (art. 98-1°), le
taux applicable est celui du taux de refi -
nancement de la Banque centrale euro-
péenne (BCE) augmenté de sept points,
et ce quelles que soient par ailleurs les
stipulations du marché.
Dans le cas où l’acheteur est une collec-
tivité locale ou un hôpital, le taux appli-
cable est le taux légal augmenté de deux
points, et ce quelles que soient les stipu-
lations du marché. Toutefois, pour les col-
lectivités et hôpitaux, si le marché est issu
d’une procédure formalisée (appel d’of-
fres par ex.) et s’il ne prévoit rien, c’est
le taux de refi nancement de la BCE aug-
menté de 7 points qui s’appliquera. A la
différence du premier décret, les disposi-
tions de ce second décret sont applicables
uniquement aux marchés dont la procé-
dure aura été engagée postérieurement à
sa date d’entrée en vigueur, c’est-à-dire à
compter du 30 avril inclusivement.
Au 27 avril, le taux de refi nancement de
la BCE est de 4 %. Le taux d’intérêt légal
pour 2008 est de 3,99 %.
Marchés publics : le délai de paiement de l’Etat ramené à 30 jours
juin 2008 ( 32
EN BREF…
Dans un courrier adressé au président de
la République, Jacques Petey, président
de la Fédération nationale des SCOP du
Bâtiment et des travaux Publics, fait part
de son inquiétude face au projet de loi
étendant le champ d’application des Par-
tenariats Publics Privés.
Sans nier l’intérêt que peut présenter cette
formule dans certains cas particulier, Jac-
ques Petey rappelle qu’elle est, dans les
faits, impraticable pour les PME indépen-
dantes, qui, si le PPP se généralisait, pour-
raient perdre progressi-
vement tout accès direct
à la commande pu-
blique. Il souligne
également que ce
projet apparaît en
contradiction avec
l’intérêt manifesté
à maintes reprises
pour les PME par le
président de la Répu-
blique.
Projet de loi PPP : les coopératives du BTP sont inquiètes
La taxe sur les cessions de terrains deve-
nus constructibles peut être cumulée avec
l’imposition sur le revenu afférent à la
plus-value immobilière.
L’article 26 de la loi n°2006-872 du
13 juillet 2006 portant engagement na-
tional pour le logement, complété par
l’article 19 de la loi de fi nances rectifi ca-
tive pour 2006, permet aux communes,
pour les cessions intervenues à compter
du 1er janvier 2007, d’instituer une taxe
forfaitaire sur la cession à titre onéreux
de terrains nus devenus constructibles
consécutivement à leur classement par
un plan local d’urbanisme ou un docu-
ment d’urbanisme en tenant lieu dans
une zone urbaine ou dans une zone à
urbaniser ouverte à l’urbanisation ou
par une carte communale dans une zone
constructible.
L’article 66 de la loi de fi nances pour 2007
a étendu le champ d’application de la taxe
en permettant aux établissements publics
de coopération intercommunale, compé-
tents pour l’élaboration de ces documents
locaux d’urbanisme, d’instituer cette taxe
à leur profi t en lieu et place et avec l’ac-
cord des communes qu’ils regroupent.
L’instruction administrative en date
du 28 novembre 2007 publiée au Bul-
letin offi ciel des impôts sous la référen-
ce 8 M- 3- 07 commente ces nouvelles
dispositions. Codifi ée à l’article 1529 du
Code général des impôts (CGI), cette taxe
peut se cumuler, le cas échéant, avec l’im-
pôt sur le revenu afférent à la plus-value
immobilière réalisée par les particuliers. Il
en est ainsi lorsque le terrain cédé est dé-
tenu depuis moins de 15 ans par le contri-
buable. Lorsque le terrain cédé est détenu
depuis plus de 15 ans par le contribuable,
l’exonération prévue en matière de plus-
value par le I de l’article 150 VC du CGI
reste acquise, et seule la taxe forfaitaire
est due.
Aux termes de l’article 150 VA du code
précité, le prix de cession à retenir pour
le calcul de la plus-value brute est le prix
réel, tel qu’il est stipulé dans l’acte. Il est
réduit, sur justifi catifs, du montant des
frais défi nis par décret, supportés par le
vendeur à l’occasion de cette cession. Ces
frais s’entendent exclusivement de ceux
prévus à l’article 41 duovicies H de l’an-
nexe III au CGI.
Cette liste limitative ne mentionne pas
la taxe forfaitaire sur les terrains devenus
constructibles parmi les frais admis en di-
minution du prix de cession. À cet égard,
et à titre d’illustration, il paraît utile de
rappeler que l’impôt sur le revenu n’est
pas admis en déduction des revenus sou-
mis à ce même impôt.
Question écrite n°7522 de Christian Kert (UMP),
JO de l’Assemblée nationale du 27 mai 2008.
Taxe sur les cessions de terrains devenus constructibles
juin 2008 ( 33
La hausse du prix de l’eau, due à l’infl a-
tion selon les professionnels ou à une
surfacturation selon les consommateurs,
a ravivé le débat sur sa gestion, publique
ou privée, lors de la campagne des élec-
tions municipales.
En constante progression depuis 2005,
le prix de l’eau a augmenté l’année der-
nière de 3,2 %, à 3 euros le mètre cube en
moyenne, en raison de l’infl ation, selon
la fédération professionnelle des entre-
prises de l’eau (FP2E), qui rassemble les
grands groupes. Mais pour l’association
de consommateurs « UFC-Que Choisir »,
l’eau est surfacturée dans de nombreuses
agglomérations, selon une étude publiée
fi n octobre dans laquelle l’association
épingle également les « bénéfi ces farami-
neux » de Veolia et Suez et prône un retour
de la gestion de l’eau en régie publique.
Les services de l’eau potable sont assurés
à 69 % par trois groupes privés, Veolia
(39 %), Suez (19 %) et la Saur (11 %), en
« délégation », à 28 % par des opérateurs
publics (collectivités locales), en « régies »,
et à 3 % par des PME.
Le traitement des eaux usées (assainisse-
ment) est assuré à 54 % par les trois mê-
mes groupes et à 45 % par des opérateurs
publics.
L’UFC décernait la palme de la surfactura-
tion au syndicat des eaux d’Ile-de-France
(Sedif), qui représente 144 communes et
dont une partie des compétences est dé-
léguée à Veolia.
La FP2E avait dénoncé de « graves erreurs »
et des « inepties » dans l’étude et le Sedif,
dont le contrat se termine en 2011, avait
estimé qu’il s’agissait « d’une vision étroite
et orientée du service public de l’eau ».
Le 25 février, l’UFC est revenue à la
charge en se félicitant que plusieurs
collectivités locales aient « ouvert leurs
comptes » depuis octobre, et en accusant
la FP2E «d’opacité» sur les comptes des
entreprises.
A Paris, Bertrand Delanoë a promis de
confi er à un « opérateur public unique » la
gestion de l’eau, dans le but de « stabili-
ser » son prix. L’eau de Paris est produite
et transportée par l’organisme public Eau
de Paris (SEM de la ville), mais distribuée
par Veolia et Suez, dont les contrats se ter-
minent en 2009 et 2011.
Le prix de l’eau fait aussi l’objet de passes
d’armes entre les collectivités locales et
les groupes privés. Quelques jours après
la publication de l’étude de l’UFC, Veolia
avait donné son accord à la communauté
urbaine de Lyon pour baisser de 16 % le
prix de l’eau, dans le cadre de la révision
du contrat d’eau potable.
La communauté urbaine de Bordeaux
ferraille actuellement avec la Lyonnaise
des Eaux (Suez), à propos du service d’as-
sainissement. La CUB a baissé sa rémuné-
ration estimant que Suez « n’assume plus
le risque lié au séchage des boues » après le
traitement de l’eau.
Dans les Landes, la FP2E a attaqué le
conseil général à propos d’une aide qui
privilégie les régies publiques, mais le
conseil a fi nalement obtenu gain de cause
devant le Conseil d’Etat.
Pour tenter d’aplanir ces différences d’ap-
proches, le gouvernement prévoit de
créer un Observatoire national « du prix,
de la qualité et de la performance des services
d’eau et d’assainissement » et d’élaborer des
« indicateurs » de l’eau.
Le prix de l’eau ravive le débat sur sa gestion publique ou privée
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juin 2008 ( 35
Le carnet de la revue
CARNET NOIR
Georges DESPRAT nous a quittés le
jeudi 29 mai après deux ans de lutte
courageuse contre la maladie qui s’était
déclarée quelques mois après son dé-
part à la retraite en février 2006.
Originaire de l’Ain, il était revenu à
la Trésorerie municipale de Bourg-en-
Bresse en 1998 après un long passage à
Ivry-sur-Seine pour prendre son grade
de trésorier principal.
Très actif au niveau national, il était
très connu, reconnu comme un grand
professionnel et apprécié par l’ensem-
ble de ses collègues comptables.
Il a en effet fait partie de nombreux
groupes de travail nationaux dans les
domaines où il excellait, le manage-
ment, la gestion et l’analyse fi nancière
des offi ces HLM, les contrôles internes,
etc…
Il a été par ailleurs l’un des concep-
teurs du module de formation d’adap-
tation à l’emploi pour les collègues
comptables qui accédaient aux grades
de receveur percepteur et de trésorier
principal. Il a su, lors de ces formations
qu’il a assurées jusqu’à son départ en
retraite, faire passer les bons messages
qui ont marqué bon nombre de collè-
gues comptables.
Il était également un fi dèle de l’APCTP
et assistait à toutes les assemblées géné-
rales nationales au cours desquelles il se
rendait systématiquement disponible
pour s’occuper du dépouillement des
élections du conseil d’administration.
Il avait le profi l de l’administrateur
APCTP mais avait préféré se mettre au
service de son sport favori, le tennis,
pour lequel il était devenu président du
comité de l’Ain, vice-président de la li-
gue du Lyonnais et membre du bureau
exécutif de la Fédération française.
L’Association professionnelle des
Comptables du Trésor Public et l’en-
semble de ses collègues présentent à
sa famille leurs plus sincères condo-
léances.
Jean-Michel Levraux, Secrétaire général
Véritable Bible des receveurs munici-
paux, le nouveau « Brolles » est paru !
Conçu selon le plan de la nomencla-
ture M14, cet ouvrage (qui fait fi gure
de véritable dictionnaire de la compta-
bilité communale) est la référence in-
contournable des praticiens des fi nan-
ces locales, qu’ils soient comptables ou
ordonnateurs.
Tout en s’appuyant sur les textes et
sur les règles de base de la comptabi-
lité publique, il propose une analyse
claire et détaillée de chacun des comp-
tes complétée par une description des
écritures comptables et par les pièces
justifi catives.
L’édition 2008 intègre bien sûr le dé-
cret n° 2007-450 du 25 mars 2007 mo-
difi ant la liste des pièces justifi catives.
A jour des dernières dispositions légis-
latives, réglementaires et jurispruden-
tielles, ce manuel est indiscutablement
l’instrument de travail indispensable
des comptables du Trésor et des res-
ponsables locaux.
Initialement rédigé par Roland Brolles,
l’ouvrage est régulièrement mis à jour
depuis 1997 par Bernadette Straub, tré-
sorière principale à la Direction géné-
rale de la comptabilité publique.
Ed. Berger-Levrault. 1 054 pages – 91 € TTC.
BIBLIOGRAPHIE
compte rendu
RAPPORT D’ACTIVITÉ
Depuis la dernière assemblée intervenue le 23 mars
2007, le bureau s’est réuni mensuellement (hormis la
période estivale) et un compte-rendu de chaque réu-
nion a été diffusé aux adhérents.
Quatre audiences ont eu lieu avec M. Parini, receveur
général des fi nances :
le 24 mai 2007 où le thème de la retenue à la source
a constitué le sujet essentiel. Les propositions de
l’APCTP ont été présentées, la section de Paris ayant
contribué à l’élaboration du projet, notamment
avec Pierre Andlauer ;
les 19/10/2007, 18/12/2007 et 12/03/2008 où la fu-
sion et ses modalités ont constitué le sujet essentiel.
Le rapport d’activité est adopté à l’unanimité.
PARIS : Assemblée départementale du 24 avril 2008Après avoir vivement remercié Didier Tiberghien et Jean-Michel Levraux de leur présence, toujours très appréciée, Patrice Rufi n ouvre l’assemblée générale qui se déroule, comme chaque année, dans les locaux du palais du Luxembourg. Il remercie la trentaine d’adhé-rents qui ont pu être disponibles et fait part des regrets des adhérents excusés, notamment pour cause de vacances scolaires.
Le rapport
d’activité
est adopté
à l’unanimité.
juin 2008 ( 36
compte renduvie de l’association
RAPPORT FINANCIER
Marie-Ange Fromentin présente les comptes de l’an-
née 2007. Monique Cotté a examiné les comptes et
fait état de son approbation. Le rapport fi nancier est
adopté à l’unanimité.
COMPOSITION DU BUREAU
Suite à la mutation de Roland Cohen à la trésorerie
du CHU de Nantes, une place au bureau est devenue
vacante. Un appel de candidature est intervenu auprès
des adhérents. Une seule candidate s’est manifestée :
Gisèle Defi olle (trésorerie de Paris 15-4). Son entrée
dans le bureau a été entérinée à l’unanimité.
INTERVENTION DE PIERRE ANDLAUER
En tant que vice-président chargé du recouvrement,
Pierre Andlauer fait le point sur les questions d’actua-
lité : le rattachement prévisible de Paris à un Centre
de Prélèvements Services en 2009, la mise en place
progressive à compter de 2008 d’Open Offi ce devant
remplacer à terme Word/Excel.
Pour Copernic, la seule nouveauté est le déploiement
de Sirius V3 en 2008 (application d’aide à la décision
permettant d’éditer les listes plus ciblées que les listes
AGEN disponibles actuellement).
Il retrace ensuite l’action de l’association au niveau
de la fusion en reprenant les grandes lignes de l’article
paru dans le Trait d’Union de mars 2008.
Il rappelle les positions de l’association concernant
la gestion des comptables :
tout cadre A a vocation à devenir comptable ;
la nomination des comptables doit intervenir sur un
poste déterminé (pas de gestion au niveau du dépar-
tement comme tel est le cas à la DGI actuellement ;
la garantie indemnitaire pour les comptables dé-
classés ou n’ayant pu être affectés sur un emploi
comptable suite à la fusion doit être de 5 ans et non
dégressive (ce qui est actuellement appliqué à la
DGI en cas de restructuration). Pas de réponse sur
ce point à ce jour.
LA FUSION À PARIS
Le nombre et la cartographie des futurs SIP et PRC
devraient être connus pour septembre 2008 au plus
tard.
La direction locale unifi ée serait mise en place fi n
2009.
Le domaine fi scal devrait être découpé en 3 secteurs
géographiques (Ouest, Nord et Est, Centre et Sud)
avec, à la tête de chacun d’eux, un numéro 2 (ayant
actuellement le rang de DSF ou TPG).
Les agents travaillant actuellement dans une trésore-
rie spécialisée impôt ont vocation à rejoindre le SIP
(généralement installé dans les locaux du – ou des
– CDI), y compris les adjoints (cadres A).
La création des SIP commencera début 2009 et se
poursuivra jusque début 2012, leur constitution se
faisant en début ou en milieu d’année. Les implan-
tations immobilières constitueront la contrainte ma-
jeure. Les PRC devraient être au nombre de 3 à 6.
La direction
locale unifi ée
serait mise en
place fi n 2009.
juin 2008 ( 37
compte rendu
La discussion s’engage ensuite avec l’ensemble de
l’assistance, Didier Tiberghien et Jean-Michel Levraux
intervenant pour apporter des précisions et expliciter
l’action de la direction nationale.
LE PARTAGE DE COMPÉTENCES ENTRE SIP ET PRC
Le principe semble acquis que le SIP sera la structure
de base pour le recouvrement de l’impôt des particu-
liers. Conjointement a été évoqué le transfert de prise
en charge du SIP vers le PRC. Le discours ministériel
semble ambigu, dans la mesure où sont évoquées dans
le même temps une « purge » après 2 ATD, et l’idée de
complexité des cotes à recouvrer.
Selon nous, la situation est à apprécier en fonction des
spécifi cités de chaque département. Dans la mesure
du possible, afi n de conserver le même interlocuteur
fi scal pour le redevable, il est souhaitable que le SIP
soit l’interlocu- teur privilégié et que les cotes
majorées bascu- lent rapidement au PRC si un
compte est déjà en cours au PRC.
Le calendrier d’organisation du travail dans un fu-
tur SIP reposant sur un découpage « janvier-avril : pour-
suites en vue du recouvrement des impositions non réglées
en phase amiable ; mai-juillet : déclarations de revenus
avec accueil-information du public et traitement ; septem-
bre-décembre : recouvrement amiable des impôts émis et
traitement des demandes de dégrèvement » paraît bien
schématique et ne laisse que peu de place au recou-
vrement contentieux. Il ne correspond pas à la place
accordée actuellement au recouvrement contentieux
dans une trésorerie.
MANAGEMENT DES NOUVELLES STRUCTURES
Il sera différent de ce que connaît aujourd’hui le
comptable du Trésor qui bénéfi cie d’une certaine
autonomie avec une équipe de direction générale-
ment composée de cadres A et une banalisation dans
le rôle des agents B et C.
L’ensemble des agents a intégré la spécifi cité de la
fonction comptable, notamment le principe de res-
ponsabilité personnelle et travaille de façon collec-
tive.
A la DGI, les cadres A sont plus strictement encadrés
par leur direction départementale, il n’y a pas d’ad-
joint cadre A alors que les contrôleurs ont un rôle
Selon nous,
la situation
est à apprécier
en fonction
des spécifi cités
de chaque
département.
juin 2008 ( 38
compte renduvie de l’association
d’encadrement, avec une relative autonomie d’action
des agents B et C. Ces deux cultures et modes de fonc-
tionnement vont devoir fusionner à terme, la période
transitoire pouvant être délicate.
LE DEVENIR DES PERSONNELS
Hormis les comptables, les personnels relevant de
l’impôt travaillant dans une trésorerie située dans une
commune où existe un CDI doivent rejoindre le SIP
créé.
Pour les comptables, il est prévu un équilibre en-
tre trésoriers et responsables de CDI. La stricte parité
n’apparaît pas opérationnelle, une proportion non
négligeable de trésoriers « mixtes » pouvant opter pour
le secteur « collectivités locales » bien que le SIP puisse
constituer une opportunité.
Afi n que le choix des comptables soit effectué dans
de bonnes conditions, il faut de la visibilité. Ceci im-
plique un pré-classement des SIP et PRC.
Conjointement, des garanties sont nécessaires afi n
qu’il n’y ait pas de perdant d’où la demande d’aligne-
ment sur le régime actuel appliqué dans les services
fi scaux lors de restructurations (5 ans non dégressif).
Ces deux mesures permettront d’assurer la transition
avant la mise en place d’un nouveau classement à l’is-
sue de la fusion.
LE DEVENIR DE L’APCTP
D’ores et déjà, l’appellation est devenue obsolète
avec la création de la DGFiP.
Didier Tiberghien prévoit donc de soumettre lors de
la prochaine AG (automne 2008) le choix d’un nou-
veau nom de l’association : APCP (association profes-
sionnelle des comptables publics). Il est souhaitable
qu’à terme n’existe qu’une seule association de comp-
tables publics.
LA RÉFORME DES HÔPITAUX
L’APCTP est intervenue auprès de M. Lamiot et du
cabinet du ministre du Budget pour le maintien d’un
comptable public dans les établissements hospitaliers.
Didier Tiberghien remarque que dans le discours du
président de la République destiné aux directeurs de
CHU et à la Fédération hospitalière, rien ne laisse en-
tendre que l’abandon du Code des marchés publics
ainsi que du comptable public soit envisagé. S’agis-
sant de la certifi cation des comptes par un commis-
saire aux comptes, l’association n’y est pas hostile.
LE CONTRÔLE INTERNE
Le processus rénové de contrôle interne est généra-
lisé en 2008 pour tous les postes spécialisés impôts et
amendes.
Pour les
comptables,
il est prévu
un équilibre
entre trésoriers
et responsables
de CDI.
juin 2008 ( 39
compte rendu
Alors que les postes « impôts » sont amenés à dispa-
raître progressivement d’ici 2012, il est paradoxal de
mettre en place ce dispositif pour une à trois années.
Justifi ée par la certifi cation des comptes de l’Etat, le
dispositif conçu par la DGCP va bien au-delà des as-
pects comptables pour s’appliquer à l’environnement
comptable aboutissant à la mise en place de procédu-
res normées pour l’ensemble des activités d’un poste
comptable.
L’esprit perfectionniste de notre direction a abouti
à une construction intellectuelle sophistiquée mais
dont la mise en application implique un fort inves-
tissement intellectuel et une forte consommation de
temps. En fait, on a construit une centrale nucléaire
pour alimenter une prise électrique.
M. Stéphane Halbique, gérant intérimaire de la Re-
cette générale des fi nances, nous rejoint pour le dé-
jeuner.
Résumant les travaux de la matinée, Patrice Rufi n
insiste sur les modalités de mise en œuvre de la fu-
sion : périmètre des SIP en matière de recouvrement,
visibilité pour les comptables permise par un inter-
classement des nouvelles structures, mise en place
de garanties déjà appliquées dans les services fi scaux.
Evoquant la mutualisation de bonnes pratiques, il
précise que la DGI privilégie le rapport coût-effi cacité
alors que le souci perfectionniste de la DGCP peut
parfois s’avérer contre productif.
Par exemple dans le traitement des non-valeurs où
des rejets interviennent pour de faibles montants
juin 2008 ( 40
compte renduvie de l’association
alors qu’au niveau national, les restes à recouvrer infé-
rieurs à 1500 € représentent 75 % en nombre mais seu-
lement 5 % en montant (pour Paris, cela représente
76 % en nombre et 1,9 % en montant).
Un travail d’apurement sera nécessaire avant le
transfert des restes dans les SIP ou PRC.
La complexité et le caractère chronophage de la
nouvelle procédure de contrôle interne sont égale-
ment évoqués.
Le déjeuner constitue l’occasion privilégiée de té-
moigner notre sympathie à nos deux collègues, jeune
ou bientôt retraitée : Marie-Thérèse Chaussoy et Ar-
lette Bourbotte.
juin 2008 ( 41
compte rendu
Après la distribution à chaque personne présente
d’une plaquette de présentation de l’association et
d’un dossier constitué de plusieurs documents ayant
trait à l’ordre du jour, notre présidente, Béatrice Ge-
nay, a remercié les collègues présents et présenté les
excuses de ceux qui ne pouvaient se déplacer. Elle a,
à ce propos, regretté que le motif invoqué pour cette
absence fût très souvent l’impossibilité de quitter un
poste écrasé de travail, notamment par l’effet d’Hé-
lios.
Comble de malchance, tous les membres extérieurs
à mandat national au sein de l’APCTP contactés par
Béatrice Genay n’ont pu répondre à l’invitation en
raison du calendrier. Heureusement la présence de
nombreux collègues parmi lesquels deux jeunes
agents comptables d’établissement public a parfaite-
ment comblé ce semblant de vide.
LE RAPPORT MORAL
La présidente a donné, en en résumant synthéti-
quement les principaux sujets débattus, la liste im-
pressionnante des réunions, assemblées et audiences
auxquelles elle a participé en qualité de présidente
départementale et de membre du conseil d’adminis-
tration. Ce fut l’occasion pour elle d’indiquer com-
bien il était diffi cile de cumuler ces deux fonctions
qui sont rarement assumées par une seule personne
dans d’autres départements et elle a d’ailleurs proposé
de passer progressivement le relais de la présidence à
un ou une collègue, plus jeune de préférence, afi n de
pouvoir remplir pleinement ses attributions.
Cette remarque, qui peut avoir étonné certains d’en-
tre nous en raison de la récence de la désignation de
Béatrice Genay, doit donc être considérée comme un
appel de candidature.
De ces multiples déplacements, la présidente a tiré les
informations principales suivantes :
Ambiance laborieuse mais morose lors des réunions
du collège régional de l’APCTP ;
Satisfaction marquée de notre président national,
Didier Tiberghien, devant le nombre et l’assiduité
des membres de l’assemblée régionale tenue à Seys-
sins (Isère) ;
Rencontre intéressante avec M. Paul-Henry Watine
puis avec M. Dominique Lamiot sur le sujet princi-
pal de la fusion DGCP/DGI ;
Réunion commune avec l’Amicale des comptables
DGI ;
Audiences fructueuses auprès de la DGCP qui ont
permis enfi n de faire appliquer le principe de la
consultation de FICOBA et d’ADONIS par les comp-
tables spécialisés en gestion communale.
LE RAPPORT FINANCIER
Notre trésorier départemental, Alain Gautier, a décrit
brièvement, tableau de chif-
fres à l’appui, la situation
fi nancière de l’association.
LA FUSION
La présidente fait un point
d’actualité sur le sujet majeur
de la période en indiquant que
des documents sont inclus dans
Assemblée départementale du Rhône
Saint-Georges de Reneins,
février 2008.
Sous un ciel quasi printanier, la réunion de l’assemblée départementale de l’APCTP du Rhône s’est tenue en Beaujolais et a commencé à 9 heures par un convivial accueil « café-croissants » dans une auberge au décor rustique et chaleureux, « Le Saloir vigneron ».A 9 heures 30, la réunion a pu débuter dans une salle située à l’étage sous les poutres massives du toit. Décor propice au travail et à la réfl exion.
Cette remarque,
qui peut avoir
étonné certains
d’entre nous
en raison de la
récence de la
désignation de
Béatrice Genay,
doit donc être
considérée comme
un appel
de candidature.
juin 2008 ( 42
compte renduvie de l’association
les pochettes remises à chaque participant. Elle en ex-
trait les principaux éléments, à savoir pêle-mêle :
• La grande fusion est en marche et non la petite.
• Les notions de comptables principaux et de compta-
bles secondaires sont importantes en matière fi scale
et ne sont pas prises en compte de la même façon
par les agents de la DGCP et par ceux de la DGI.
Mais cette approche différente ne doit pas être un
problème.
• La notion de « PRC » doit être précisée.
• L’avenir des « trésoreries mixtes » est à surveiller et dé-
pendra du rôle exact que l’on va leur assigner. Leur
surcharge de travail risque de devenir intolérable.
• Quel rôle devront jouer précisément les trésoreries
spécialisées en gestion locale vis-à-vis des contribua-
bles qui s’adressent à elles ?
• Dans quelles conditions va-t-on développer la ges-
tion publique (conseil, fi scalité, TVA, etc) ?
• Comment seront assurées les carrières profession-
nelles des jeunes inspecteurs ?
• Quel est le devenir des chefs de postes mixtes au
regard des SIP ? Pourront-ils accéder à la responsa-
bilité des SIP ?
• Comment et quand sera effectué le reclassement
complet des trésoreries ?
Devant cette avalanche d’interrogations, Béatrice Ge-
nay conclut en appelant à l’extrême vigilance qui sera
en partie assurée par l’APCTP nationale laquelle a mis
en place un groupe de travail dédié à la fusion.
HELIOS
Un point d’actualité est établi par la présidente qui
fait remarquer que, globalement, le progiciel connaît
moins de régressions, mais que l’incendie de Versailles
a généré de grosses diffi cultés qui perdurent.
L’APCTP nationale rencontre systématiquement le
responsable Hélios, Alain Foucret, pour faire des bi-
lans d’étapes. Aussi ne faut-il pas hésiter à faire re-
monter les problèmes en n’omettant jamais de les
préciser au mieux afi n qu’ils puissent être transmis
facilement aux responsables de la DGCP.
La priorité actuelle de l’administration centrale reste
la confection des comptes de gestion 2007.
Il est insisté sur le nouveau métier auquel les comp-
tables doivent s’adapter avec Hélios, à savoir la
gestion des tiers, même si pour certains col-
lègues c’est une utopie que d’espérer avoir
un fi chier impeccable tant que n’est
pas mis en place le nouveau protocole
PES V2. Cette situation vicie l’outil
comptable et compromet notre rôle
de teneur de comptes.
Une expérimentation est en cours
en matière de poursuites dans trois
postes en France, un logiciel d’extraction permettant
d’effectuer un travail de sélection préalable. A ce pro-
pos certains collègues estiment que la formation sur
l’exercice des poursuites est à revoir pour que l’on
insiste davantage sur les différents moyens d’action
contentieuse.
S’agissant du CHD, l’expérimentation en cours n’est
pas concluante, ce que confi rme le collègue du Grand
Lyon. Il faut notamment en exclure les marchés à
bons de commande.
En revanche notre collègue de la région Rhône-Alpes
indique que le logiciel destiné au suivi des cessions de
créances fonctionne de façon satisfaisante.
La présidente conclut sur les contrôles automatiques
d’Hélios qui se révèlent parfois faux. Elle demande
que les problèmes soient portés à sa connaissance.
LA SÉPARATION ORDONNATEUR / COMPTABLE
La présidente cite le rapport de Jacques Attali et la
déclaration récente de Philippe Seguin concernant ce
principe de base qui semble être remis en cause. Il ne
faut pas être inquiet même si l’application de ce prin-
cipe est réaménagée en matière d’impôt (séparation
fonctionnelle au sein d’une même administration).
Quant au secteur public local, le président de la Cour
des Comptes cherche surtout à responsabiliser les or-
donnateurs. La notion de « service facturier » dont on
entend parler ne vise qu’à aménager le principe et
non à le réfuter.
LA RÉFORME DES HÔPITAUX
Le balancier de la réforme semble se diriger à nou-
veau vers le secteur privé. Mais il faut attendre pour
en savoir plus.
Notre jeune retraité de Villefranche-sur-Saône, Jean-
Claude Pin, intervient à ce moment pour dire la so-
litude du comptable dans le secteur des hôpitaux et
préconise la création d’un groupe de travail spécialisé
pour suivre les évolutions et les problèmes dans ce
domaine particulier.
Le balancier
de la réforme
semble
se diriger
à nouveau vers
le secteur privé.
Mais il faut
attendre
pour en
savoir plus.
juin 2008 ( 43
compte rendu
VIE ASSOCIATIVE
Béatrice Genay invite les participants à découvrir dans
le dossier qui leur a été remis l’extrait de la plaquette
établie par l’Académie des sciences et techniques
comptables et fi nancières dont on doit savoir que
l’APCTP est membre d’honneur (et participante ac-
tive, au même titre que la DGCP d’ailleurs) et que cha-
cun d’entre nous en est membre automatiquement.
C’est une instance particulièrement intéressante qui
regroupe notamment des experts-comptables libé-
raux et des universitaires. Ceux qui ne voudraient pas
en faire partie sont appelés à se faire connaître. Notre
présidente cite également l’Institut de formation aux
fi nances publiques qui agit en partenariat avec l’Asso-
ciation des maires de France (AMF).
LE TEMPS DES RETRAITÉS
La parole est donnée à Christiane Revel, jeune re-
traitée, qui nous fait part des investigations qu’elle a
menées pour nourrir la réfl exion à laquelle elle s’était
engagée au moment de son départ. A ses yeux, le dé-
partement du Bas-Rhin reste exemplaire dans le nom-
bre d’adhérents et la solidarité active. Mais nous pour-
rions faire presque autant si chacun y met du sien,
réfl échit et fait part de ses idées et de ses expériences
en écrivant par messagerie électronique à christiane.
Béatrice Moureaux, autre jeune retraitée, regrette
que l’APCTP n’ait pas intégré ce nouveau corps, celui
des retraités, dans son organisation et souhaite que
l’on transmette aux instances nationales sa demande
d’avoir à disposition la liste des adhérents partis pour
la retraite (ce que nous faisons dans le Rhône, ainsi
que l’indique la présidente).
LE SITE DÉPARTEMENTAL DE L’APCTP
Béatrice Genay rappelle que, conformément à la déci-
sion du bureau, elle a envoyé une demande d’héber-
gement du site départemental de l’APCTP du Rhône
au sein de la « Vie pratique », thème compris dans le
site 69. Elle indique cependant qu’elle n’a pas reçu
de réponse de la trésorerie générale. Un rappel sera
donc fait.
COMPOSITION DU BUREAU DÉPARTEMENTAL
La présidente demande si chacun des membres du bu-
reau souhaite continuer à siéger et si des candidatures
nouvelles existent. A la satisfaction unanime, Laurent
Le Naour, comptable à Saint-Laurent-de-Chamousset,
propose d’être membre du bureau. Il est accueilli à
bras ouverts : du sang neuf parmi les permanents,
voilà qui est d’excellent présage !
La matinée se termine là, vers 12h15Les participants accueillent comme il se doit
Paul-Henry Watine, Trésorier-payeur général, qui
aujourd’hui est accompagné de Nathalie Deshayes,
directrice chargée du secteur public local.
Après les salutations d’usage, fait un rapide résumé
de réunion en rappelant la demande d’hébergement
du site départemental, et invite tout le monde à s’as-
seoir et à passer à l’ultime étape du programme, la
plus agréable en raison de l’environnement et du
menu annoncé, mais certainement pas la moins ri-
che en échanges libres et francs sur tous les sujets de
la vie quotidienne, d’ordre professionnel ou d’ordre
personnel, ce qui fait partie intégrante du rôle qu’en-
tend aussi jouer l’APCTP.
Le secrétaire du bureau, Jean-Claude BALLEYDIER
Béatrice Genay
La présidente
demande
si chacun
des membres
du bureau
souhaite
continuer
à siéger
et si des
candidatures
nouvelles
existent.
juin 2008 ( 44
compte renduvie de l’association
Le café d’accueil fut l’occasion pour les nouveaux
venus de faire connaissance avec les « anciens ».
La réunion a débuté par un tour de table de présen-
tation de chacun, bien utile car de nombreux change-
ments sont intervenus ces derniers mois à la tête des
trésoreries de l’Oise suite aux nombreux départs de
collègues pour mutation ou retraite fi n 2007.
En préambule, le président départemental informe l’assistance qu’il a reçu il y a quelques jours la
visite du délégué régional CNP-Trésor, Sébastien Del-
val. Dans le cadre de la nouvelle convention de par-
tenariat signée le 22 novembre dernier entre l’APCTP
et CNP-Trésor, il est convenu que le délégué régional
invitera lors de chaque assemblée régionale un repré-
sentant de CNP Trésor.
Il a ensuite présenté le rapport d’activité, rap-
pelant les principales réunions et manifestations de
l’année 2007 et début 2008. Le rapport d’activité est
approuvé à l’unanimité.
Notre trésorière présente ensuite le rapport fi nancier,
signalant au passage que le compte bancaire de la
section a été transféré à la BFM, banque partenaire
de l’APCTP. Le rapport fi nancier est approuvé à l’una-
nimité.
Le bureau sortant est issu de l’assemblée du
23 mai 2006. Il est donc procédé à son renouvelle-
ment puisque ses membres sont élus pour deux ans.
9 membres sont élus à l’unanimité :
• membres sortants réélus : Pierre Guidat, Eric Imbert,
Michel Ricordeau, Christine Salmon, Jean Michel
Vandeplanque, Bernard Villeneuve.
• nouveaux candidats élus : Jean Jacques Blandin,
Benoit Borkowski, Françoise Mallard.
Après l’élection du nouveau bureau, le débat
est lancé autour des sujets d’actualité.
LA FUSION
Notre collègue Benoît Borkowski, trésorier de
Beauvais Impôts et futur chef du SIP de Beauvais, que
nous avons félicité au passage pour sa promotion, a
fait part à l’assemblée des préparatifs du SIP et re-
laté la visite du ministre, accompagné de M. Parini
et Rambal, le 18 avril 2008 à l’Hôtel des Finances de
Beauvais.
Le message que M Parini a voulu faire passer
lors de cette visite tient en 3 mots : professionnalisme,
adhésion loyale, pragmatisme. Le contribuable sera
au centre du dispositif : le SIP devra apporter une ré-
ponse quasiment immédiate à ses demandes.
Assemblée départementale de l’Oise
Agnetz, le 22 mai 2008.
L’assemblée générale de l’APCTP de l’Oise s’est tenue le 22 mai 2008 au Clermotel d’Agnetz, à l’entrée de Clermont. 21 collègues ont répondu à notre invitation. 7 collègues empêchés s’étaient excusés.
Le bureau
sortant est issu
de l’assemblée
du 23 mai 2006.
Il est donc
procédé à son
renouvellement
puisque
ses membres
sont élus
pour deux ans.
juin 2008 ( 45
juin 2008 ( 46
compte rendu
Le SIP devrait démarrer en septembre. Plu-
sieurs réunions préparatoires ont déjà eu lieu, réu-
nissant les cadres des deux directions locales. Une
prochaine réunion associera en juin les organisations
syndicales. D’ores et déjà notre collègue a constaté les
différences d’organisation entre les services issus des
deux directions : en particulier une hiérarchisation
plus marquée côté Impôts entre agents de catégorie B
et agents de catégorie C. Il a d’ailleurs reçu une délé-
gation de contrôleurs du service d’assiette préoccupés
par la future organisation et inquiets de leur sort.
L’organisation du temps de travail est diffé-
rente : les collègues des Impôts n’ont pas GTT, leur
système d’horaires variables est plus souple. Il a éga-
lement constaté une certaine méconnaissance chez
les agents des Impôts des tâches de recouvrement
contentieux, qu’ils sous estiment visiblement.
Actuellement, l’expérience de l’accueil com-
mun en hôtel des fi nances montre qu’à Beauvais, les
agents du Trésor postés à l’accueil interviennent plus
volontiers dans l’accueil assiette que leurs collègues
n’interviennent dans le recouvrement. Le contrôle in-
terne est plus marqué coté Trésor, de même que l’atta-
chement aux objectifs de la part de la direction.
Pour le moment, chacun garde son cœur de mé-
tier même si l’accueil commun mis en place dans le
cadre de l’hôtel des fi nances habitue les gens à tra-
vailler ensemble, en particulier en cette période de
déclarations. Puis une sorte de tutorat sera organisé
afi n d’initier progressivement chacun au métier de
l’autre, en même temps que se mettront en place les
formations.
La fusion CDIF/CDI est déjà intervenue en 2007,
ce qui facilitera l’opération.
Le contour des missions du SIP doit encore être
précisé.
Dans le domaine de l’accueil des contribuables
relevant des trésoreries hors résidence du SIP : les
compétences croisées seraient abandonnées au profi t
d’une délégation de compétence. Il faudra s’entendre
afi n qu’il n’y ait pas de contradictions dans la manière
de traiter les contribuables.
A ce propos, un participant s’interroge sur la no-
tion d’interlocuteur fi scal unique : selon le document
remis aux organisations syndicales en janvier 2008
par le ministre, « l’interlocuteur unique sera le SIP. Ce
rôle peut dans le même temps être assuré par les trésoreries
de proximité, que ce soit pour renseigner ou effectuer les
tâches simples de gestion. » On n’est donc plus en pré-
sence de l’interlocuteur fi scal unique, mais de deux
interlocuteurs fi scaux uniques, source de diffi cultés
(par exemple en cas de divergence d’appréciation
entre le SIP et la Trésorerie de proximité à l’occasion
d’une demande de délai ou de remise).
D’autres font observer que la matière fi scale
est complexe, que, pour les agents des trésoreries de
proximité, la maîtriser nécessitera un temps de forma-
tion considérable, que le surcroît de travail ne pourra
être absorbé à effectif constant (personne ne rêve de
créations d’emplois). Comment sera mesurée cette tâ-
che nouvelle par l’ORE ou son équivalent futur ?
Aucune information n’est donnée au sujet de la
gestion de la taxe professionnelle.
Dans le domaine du contentieux, quelle est la
part du contentieux que les SIP ainsi que les trésore-
ries devront transférer aux PRC ? Rien n’est tranché :
le champ du PRC est encore à l’étude. Il est probable
que les SIP et les trésoreries conserveront une acti-
vité contentieuse courante, que les PRC traiteront des
contrôles fi scaux. Pour le reste, il faut attendre des
instructions.
La fusion fait surgir également des inquiétu-
des à propos du déclassement des postes mixtes qui
éclateront en intégrant les SIP, avec pour corollaire
un travail de moindre intérêt, et de moindres respon-
sabilités.
Le sort des adjoints est aussi un sujet de préoccu-
pation. A ce propos, un débat sur le rôle et l’avenir des
adjoints est lancé par notre collègue Pierre Guidat. Si
le poste mixte se retrouve déclassé suite au transfert
du recouvrement au SIP, peut-il toujours prétendre à
la présence d’un adjoint ? L’adjoint aura-t’il le choix
entre le secteur communal et le SIP ? De manière plus
générale, si l’adjoint participe à l’activité de conseil
Aucune
information
n’est donnée
au sujet
de la gestion
de la taxe
professionnelle.
compte renduvie de l’association
des élus, pourquoi ne pourrait-il pas prétendre à l’in-
demnité de conseil ?
A ce sujet, les participants reconnaissent la né-
cessité d’une reconnaissance fi nancière de l’activité
des adjoints puisque ceux-ci sont appelés de plus
en plus fréquemment à intervenir dans l’activité de
conseil, le contrôle interne, la formation départe-
mentale etc., sans toutefois aller jusqu’au partage de
l’indemnité de conseil, préférant une reconnaissance
sous forme de NBI.
LES RESTRUCTURATIONS
Les regroupements de postes se poursuivent.
Des collègues concernés présents à l’assemblée nous
donnent des informations sur l’avancement des opé-
rations. Certains postes ne seront pas rattachés en
bloc, mais pourront éclater lorsque leurs communes
sont rattachées à des intercommunalités ou à des CDI
différents. Jusqu’à présent, les projets ont surtout
concerné le nord du département. Le trésorier-payeur
général nous a informé lors de la dernière audience
qu’il allait s’occuper du sud du département.
CPP ET OBJECTIFS / MOYENS HUMAINS
Des participants déplorent la faiblesse de la
marge de négociation en matière d’objectifs, et sur-
tout l’absence de prise en compte des moyens hu-
mains réellement disponibles dans les postes alors
que par ailleurs la direction nous explique à d’autres
occasions qu’il faut maintenant établir une distinc-
tion entre l’effi cacité et l’effi cience.
La troisième année du CPP, le TPG veut attein-
dre ses objectifs pluriannuels, ce qui explique une cer-
taine pression et une demande de rattraper ce qui n’a
pas été fait les deux années précédentes (vérifi cations
des régies).
D’aucuns font remarquer qu’il est diffi cile de
faire travailler des chaises vides. En effet, de nom-
breux postes déplorent un absentéisme important ou
des vacances d’emplois qui ne sont que très partielle-
ment compensés. Nous l’avions en effet constaté à l’is-
sue de notre enquête sur l’absentéisme. La direction a
d’ailleurs reconnu lors de notre dernière audience re-
cevoir chaque mois en moyenne 25 demandes de dé-
pannage, alors que l’équipe de dépannage se compose
de 17 personnes dont une bonne partie est affectée à
l’accompagnement d’Hélios, et donc non disponible
pour compenser l’absentéisme.
HÉLIOS
Le 16 mai s’est tenue une réunion du comité dé-
partemental Hélios qui avait pour objet de sélection-
ner et faire remonter les propositions d’amélioration
de l’ergonomie d’Hélios. Si les collègues conviennent
que l’application Hélios fonctionne maintenant à peu
D’aucuns font
remarquer
qu’il est diffi cile
de faire travailler
des chaises vides.
juin 2008 ( 47
juin 2008 ( 48
compte rendu
près correctement pour traiter les opérations compta-
bles courantes, en revanche, ils découvrent qu’Hélios
n’est pas performant dans la gestion de domaines tels
que le recouvrement contentieux, l’inventaire, les
emprunts, la base tiers etc., tous domaines souvent
laissés de côté car considérés comme non prioritaires
à côté de la nécessité de sortir rapidement les comptes
de gestion, mais qui exigeront un travail considérable
de nettoyage, d’apurement et de mise à jour.
LA RÉFORME HOSPITALIÈRE
Notre collègue Bernard Villeneuve nous fait
une présentation du rapport Larcher : plus de sou-
mission au code des marchés, agence comptable, fi n
de la séparation ordonnateur-comptable etc. Si ces
propositions sont adoptées, c’est encore un pan de
nos missions qui disparaîtra.
LES RELATIONS AVEC LA CHAMBRE RÉGIONALE DES COMPTES
Une audience régionale est prévue en juin
avec le Président, M. Salzmann. Les collègues sont
invités à faire remonter rapidement les sujets qu’ils
souhaitent voir abordés, comme par exemple, les
diffi cultés rencontrées par certains comptables pour
faire valider par la Chambre les conventions de dé-
matérialisation de la paye ou des titres de recettes (ce
qui est notamment le cas à Creil Municipale avec les
titres HLM).
RÉUNION DES MAIRES DE L’OISE
Nous rappelons à l’assemblée que l’Union des
Maires de l’Oise organise le 16 juin à Clermont une
rencontre des maires de l’Oise à laquelle sont invités
les comptables du Trésor. Il nous paraît important de
marquer notre présence à ce genre de manifestation.
INTERVENTION DU TPG
A la fi n de la matinée nous ont rejoint M. Péry,
Trésorier-payeur général et M. Blettery. M. Péry a pris
la parole pour nous apporter quelques précisions, en
particulier sur le principal sujet d’actualité, la fusion :
il nous a annoncé la nomination de M. Bernard Hou-
teer comme délégué interrégional Nord-Picardie. Ce-
lui-ci sera chargé d’animer et de piloter la fusion. Il a
fait le point sur l’avancement des projets d’Hôtels des
fi nances, futurs SIP, et évoqué les restructurations en
cours ou en projet. Il nous a indiqué ne pas disposer
d’informations sur la réforme statutaire qui est pour-
tant un des piliers de la réforme.
Répondant à nos interrogations sur le sort des
collègues touchés par les opérations de fusion, il nous
précise qu’il y aura des opportunités pour les cadres du
Trésor dans l’encadrement des SIP, mais que d’autres
devront se trouver un point de chute. Il nous annonce
qu’un module de formation est en préparation à la
direction générale, ainsi que des instructions traitant
de l’organisation de l’accueil Finances dans les tréso-
reries de proximité dans lesquelles, pour lui, il restera
une activité de recouvrement contentieux, même si
l’on n’en connaît pas encore le contour.
L’ORE sera vraisemblablement adapté afi n de
prendre en compte l’accueil assiette, en fonction de
règles en cours de défi nition. Il n’a pas d’information
sur le sort du recouvrement de la taxe profession-
nelle.
Il est ouvert à notre proposition de renforcer
l’encadrement des postes restructurés gérant un grand
nombre de collectivités, par un cadre A intervenant
en mission de soutien ou de dépannage.
Interpellé sur la pression exercée en matière
d’objectifs, il affi rme maintenir ses exigences, trou-
vant normal qu’un effort de rattrapage soit entrepris
l’ultime année du CPP, année de tension sur les objec-
tifs. La trésorerie générale peut apporter un appui aux
comptables en cas de besoin.
RÉUNION DU BUREAU
A l’issue du repas, moment apprécié de toute
assemblée générale, le nouveau bureau s’est réuni
quelques instants pour procéder à la répartition des
fonctions en son sein.
Président : Jean Michel Vandeplanque ;
Vice-présidents : Bernard Villeneuve, Eric Imbert ;
Secrétaire : Pierre Guidat ;
Trésorière : Christine Salmon ;
Trésorier adjoint : Michel Ricordeau.
L’ORE sera
vraisemblablement
adapté afi n
de prendre
en compte
l’accueil assiette,
en fonction
de règles
en cours
de défi nition.
juin 2008 ( 49
APPEL À CANDIDATURES
Conformément aux statuts, il sera procédé lors de l’assemblée générale des 16 et 17 octobre
2008 à des élections destinées à pourvoir la moitié des sièges du conseil d’administration.
Seuls les adhérents à jour de leur cotisation annuelle peuvent faire acte de candidature.
Les candidatures devront parvenir avant le 1er août 2008 – délai de rigueur – par voie
postale au secrétaire générale de l’APCTP
Jean-Michel Levraux
Trésorerie de Bourg-en-Bresse municipale
8 rue Gabriel Vicaire
01012 BOURG EN BRESSE CEDEX
Elles seront portées à la connaissance de tous les adhérents avec la convocation à l’as-
semblée générale.
Elle sera précédée d’une assemblée extraordinaire qui aura pour objet de modifi er le
nom de l’association et d’actualiser les statuts en vue d’une fusion avec l’Amicale des Comptables
des Impôts.
Le projet de modifi cation statutaire sera accessible sur le site.
Le président, Didier Tiberghien.
Assemblée générale des 16 et 17 octobre 2008
juin 2008 ( 50
compte rendu
Après les remerciements et présentations
d’usage, nous avons abordé les différentes questions
à l’ordre du jour.
Nous avons fait part des inquiétudes du réseau
des comptables quant à la pérennité de leurs missions.
Cette inquiétude est renforcée par une restriction des
effectifs qui rend de plus en plus diffi cile le main-
tien d’un niveau de prestations correct vis-à-vis des
collectivités qui, dans le même temps, s’adjoignent
les services de personnels très qualifi és. Par ailleurs,
nous avons beaucoup sollicité les ordonnateurs afi n
d’améliorer la qualité des comptes pour toutes les
opérations patrimoniales notamment. Nous avons
quelques incertitudes sur notre aptitude à répondre
aujourd’hui à cet objectif de qualité.
A ces interrogations le président répond qu’il
connaît lui aussi ces diffi cultés de faire toujours plus
avec des moyens sans cesse restreints. La chambre a
enregistré une perte de sept personnes depuis qua-
tre ans. Il note que malgré les restrictions invoquées
par tous, le nombre de fonctionnaires s’est accru de
500 000 depuis 1984. Il confi rme que les ordonna-
teurs sont dans leur grande majorité satisfaits des
prestations du Trésor public et qu’il ne perçoit pas
Chambre régionale des comptes de Provence-Alpes-Côte d’AzurA notre demande le président de la chambre régionale des comptes a reçu une délégation composée de treize comptables de la région. Outre le président Schwerer, étaient présents les présidents des quatre sections ainsi que le président de la cellule apurement standar-disé (consacré aux petits comptes), Madame Pannetier, conseillère, en charge de la déma-térialisation ainsi que le premier Commissaire du gouvernement.
une pression des élus visant à supprimer l’organisa-
tion actuelle. Bien que le rapport du Premier prési-
dent de la Cour des comptes ne soit pas connu, il ne
pense pas qu’il sera proposé de mettre fi n au principe
de séparation ordonnateur/comptables ; « ce système
marche même s’il ne fonctionne pas ». Néanmoins un
frémissement est perceptible quant à une exigence
plus forte des ordonnateurs, notamment en matière
de recouvrement.
Nous évoquons les indicateurs retenus dans la
logique de la LOLF, en précisant que pour nous, ils
ne sont pas forcément toujours porteurs de qualité.
Le président pense que même imparfaits ces indica-
teurs sont nécessaires. Il rappelle que la DGCP s’est
toujours opposée à accepter de transformer le régime
de mise en cause de la responsabilité. Les propositions
faites pour que les problèmes particuliers des postes
(le CHD notamment) puissent être pris en compte
par le juge (système des amendes proportionnées) ont
toujours reçu un refus.
La question se pose de savoir si dorénavant les
remises gracieuses d’un certain montant feront l’objet
d’un avis de la Cour des comptes.
Nous nous interrogeons sur l’impact que
pourra avoir le courrier qui sera adressé en recom-
mandé avec accusé de réception aux ordonnateurs
dans le cadre de l’instruction. Le président précise
que pour lui, la jurisprudence Martinie révèle un ma-
lentendu. En effet, l’audience publique n’apporte que
des éléments de gestion dont la chambre ne peut pas
tenir compte dans ses décisions (problèmes de per-
sonnel, maladie etc.).
A notre question sur l’avenir des chambres,
le président confi rme que le contrôle de gestion re-
présente environ 60 % du temps des magistrats. Le
contrôle juridictionnel ne représente quant à lui que
La question
se pose
de savoir
si dorénavant
les remises
gracieuses d’un
certain montant
feront l’objet
d’un avis de la
Cour des comptes.
Le 20 mars 2008.
juin 2008 ( 51
compte renduvie de l’association
30 %, ce qui reste supérieur à la moyenne nationale
mais en constante diminution. Le reste du temps est
consacré au contrôle budgétaire et à la gestion.
Le président souligne le problème de la répar-
tition des magistrats sur le territoire et l’accroisse-
ment des interventions en matière de contrôle de
gestion sur un nombre croissant d’entités. Il indique
également que les chambres sont de plus en plus
souvent amenées à travailler en partenariat avec la
Cour compte tenu des montages juridiques faisant
intervenir les collectivités et l’Etat. Tous ces éléments
amènent naturellement à diminuer le travail juridic-
tionnel. Néanmoins à notre question sur un éventuel
remplacement du jugement des comptes par la certifi -
cation, la réponse est catégoriquement non. Même si
la tendance est d’améliorer la qualité des comptes et
donc de faire valider cette qualité par une certifi cation
permettant le cas échéant un classement des collecti-
vités, il faudra continuer à juger les comptes, le débet
ayant pour effet de permettre de rétablir les comptes.
Pour le Président la certifi cation doit rester extérieure ;
il n’exclut pas que les chambres puissent sur ce sujet
travailler conjointement avec des cabinets.
La question est ensuite posée des exigences de
la Chambre lors de la signature des conventions de
dématérialisation.
Madame Pannetier répond que les cas de rejets
défi nitifs sont insignifi ants (quatre sur trente-deux
projets dans les Alpes maritimes) mais que les conven-
tions qui ne donnent pas satisfaction ne seront pas
signées. Il semble qu’un certain nombre de tests réa-
lisés en région PACA (et pas ailleurs) aient permis de
déceler des erreurs grossières (absence totale de bulle-
tins de salaires).
Le président précise que les critères optionnels
ne sont pas interdits et qu’en conséquence la CRC
PACA se réserve le droit d’exiger certains éléments
relevant des critères optionnels. Il en ressort que les
rejets sont rarement défi nitifs. Les problèmes sont
moins nombreux dans les plus petites collectivités.
La Chambre considère comme indispensable d’avoir
l’assurance de l’exactitude des calculs de prise en
charge (pas toujours très lisibles dans Xemelios et
nécessitant un export excel). Les éléments relatifs à
la nomenclature fonctionnelle, le grade, l’échelon et
l’indice sont des critères incontournables. En revan-
che si les événements de paie ne sont pas détaillés, la
convention sera quand même acceptée.
Le président nous rassure en précisant qu’il n’y
aura pas plus d’acharnement sur la paie avec la dé-
matérialisation. Il espère que les pièces pourront être
dématérialisées très rapidement car la gestion ma-
térielle des liasses devient très complexe (13 km de
linéaire).
Une présentation complète de la problématique
du recouvrement des produits locaux et des diffi cultés
de mise en œuvre d’Helios est ensuite réalisée. Les élé-
ments d’information que nous apportons intéressent
vivement les magistrats.
En réponse le président rappelle qu’en matière
de recouvrement les comptables n’ont pas d’obliga-
tions de résultats. L’instruction a pour objectif de s’as-
surer que les diligences sont réalisées. Sur le caractère
rapide d’ailleurs nous pouvons être rassurés. Un ma-
gistrat relève la diffi culté rencontrée à la lecture des
états de restes à recouvrer pour connaître le niveau
des diligences. A cet égard Helios fournit une infor-
mation plus complète et lisible que les autres applica-
tions notamment DDPAC.
La démarche retenue par les magistrats consiste à
relever des cotes exemplaires plutôt que de s’intéres-
ser à un ensemble de toutes petites cotes. Néanmoins
il arrive que le contrôle soit exhaustif.
Nous demandons à ce que, dans le cadre de leurs
contrôles de gestion, les magistrats incitent les élus à
créer des régies lorsque ce n’est pas fait pour éviter
des titres de minime importance. Cette demande est
bien accueillie ; cela avait déjà été anticipé pour les
hôpitaux.
Nous demandons dans quelle mesure nous pou-
vons invoquer des conventions de partenariat fi xant
des seuils de poursuites.
A cette requête il est répondu que ces conventions
doivent être communiquées lors des réponses aux
questionnaires.
D’une manière générale, le président insiste sur
les conseils suivants : demander des conventions aux
élus ; répondre aux questionnaires ; venir à l’audience
publique ; interrompre absolument la prescription ;
invoquer la force majeure ( ? ? ?).
En réponse
le président
rappelle
qu’en matière
de recouvrement
les comptables
n’ont pas
d’obligations
de résultats.
juin 2008 ( 52
compte rendu
La question de la force majeure pose le pro-
blème de l’insurmontabilité, de l’extranéité et de
l’irrésistibilité. Ces trois facteurs devant être réunis
il est en pratique très diffi cile de faire valoir la force
majeure sauf en cas d’agression. Le projet de réforme
relatif à la procédure juridictionnelle devrait débou-
cher sur une suppression de la règle du double arrêt.
Il y aurait une étape dans laquelle une notifi cation
des charges serait effectuée puis l’audience. C’est
notamment à cette occasion que la force majeure
pourrait être invoquée ; mais il est possible de l’in-
voquer à tout moment de la procédure. L’impossibi-
lité d’effectuer des poursuites dans Helios pourrait
constituer un cas de force majeure recevable bien
que le juge ne puisse pas s’engager sur ce point.
Sur la question relative aux diligences entre-
prises à l’encontre des débiteurs publics, le Président
rappelle que les preuves des diligences font partie
des conditions matérielles des comptes. Il faut donc
joindre les copies des commandements (il a été rap-
pelé que ceux-ci sont envoyés en simples plis donc
que nous ne pouvons pas apporter la preuve de leur
notifi cation) ; les copies des titres de recettes, toutes
copies des courriers, des productions dans les procé-
dures d’apurement collectif et la preuve de la saisine
du préfet pour inscription d’offi ce des crédits et /ou
mandatement d’offi ce.
En conclusion, le président rappelle qu’en matière
de dépenses, la nomenclature des pièces justifi catives
constitue « l’alpha et l’oméga des contrôles ». Il rappelle
à nouveau que les comptables doivent répondre aux
questionnaires et se présenter aux audiences. Il se veut
rassurant en précisant que la lourdeur des audiences
n’est pas une incitation à faire plus de juridictionnel
que nécessaire et que l’orientation générale consiste
à prendre en compte dans la mesure du possible les
contraintes des comptables pour modérer les juge-
ments.
La réunion s’est déroulée dans un climat de
confi ance et de franchise réciproques que tous les
participants ont apprécié.
Au cours du repas auquel ont participé tous
les magistrats, le président s’est de nouveau mon-
tré rassurant tout en rappelant que la responsabilité
des comptables ne peut conserver sa crédibilité qu’à
condition qu’il y ait des décisions de mise en cause,
ce dont l’APCTP convient tout à fait. Il regrette de
nouveau avec nous que la DGCP ait toujours refusé de
remplacer le système actuel par un système d’amen-
des proportionnées.
C’est notamment
à cette occasion
que la force
majeure
pourrait
être invoquée ;
mais il est possible
de l’invoquer
à tout moment
de la procédure.
ASSOCIATION PROFESSIONNELLE DES COMPTABLES DU TRESOR PUBLIC
Président fondateur Raymond LE LUHANDRE - TP Honoraire.
Présidents d’honneur Martial ROUX, André NEUVILLE, Jacques MORIN, Francis VERLY, Georges PICAVET, Lionel RAYNAUD.
BUREAU de l’ASSOCIATION
Président Didier TIBERGHIEN • TP - Trésorerie - 1 allée du Parc - 62505 SAINT OMER CEDEX
Tél. 03 21 12 78 00 - Fax 03 21 12 78 09 - e-mail : [email protected]
Vice-présidents Pierre ANDLAUER • TP - Trésorerie de Paris 16-2 - 13 rue Paul-Valéry - 75775 PARIS CEDEX 16
Tél. 01 53 70 63 15 (LD) - Fax 01 45 53 30 61 - e-mail : [email protected]
Evelyne KLŒTZER • TP - Trésorerie municipale - 12-16 rue de Vincennes - 93105 MONTREUIL
Tél. 01 56 93 45 35 - Fax 01 56 93 45 35 - e-mail : evelyne.klœ[email protected]
Raymond MORELET • TP - Trésorerie Limoges municipale - 31 avenue Baudin - 87037 LIMOGES CEDEX
Tél. 05 55 33 06 12 - Fax 05.55.33.55.01 - e-mail : [email protected]
Secrétaire général Jean-Michel LEVRAUX • TP - Trésorerie de Bourg-en-Bresse municipale - 8 rue Gabriel-Vicaire - 01012 BOURG EN BRESSE CEDEX
Tél. 04 74 22 83 99 - Fax 04 74 22 07 16 - e-mail : [email protected]
Trésorier national Jean-Pierre DUEZ • TP- Trésorerie de Libourne municipale - 18 quai des Salinières - 33504 LIBOURNE CEDEX
Tél. 05 57 51 09 93 - Fax 05 57 51 91 42 - e-mail : [email protected]
Rédacteur en chef Michel HERMANT • TP - Trésorerie de Boulogne CH - Rue Jacques-Monod - BP 609 - 62321 BOULOGNE SUR MER CEDEX
du Trait d’Union Tél. 03 21 99 30 50 - Fax 03 21 99 30 93 - e-mail : [email protected]
AUTRES MEMBRES du CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’ASSOCIATION
Jacques BATTLE • Trésorerie - 40 rue Lucien-Pinneberg33120 ARCACHON CEDEX - Tél. 05 56 22 00 99
Marie-Annick • Trésorerie - 230 B avenue de la LibérationBOIZARD 04100 MANOSQUE - Tél. 04 92 71 72 35
André BONVALOT • Trésorerie - 3 place des Casernes70000 VESOUL - Tél. 03 84 76 93 67
Jean-Marie • Trésorerie - Place de la LibérationCHAUCHOT 42803 RIVE DE GIER - Tél. 04 77 83 03 86
Pascal CLAUSS • Trésorerie - 3 rue du docteur Schweitzer67190 MUTZIG - Tél. 03 88 38 15 22
Roland COHEN • Trésorerie de Paris 17-3 - 38 rue Brunet75840 PARIS CEDEX 17 - Tél. 01 45 74 24 49
Daniel DELPOUX • AC de l’ENVT - 23 chemin des Capelles31076 TOULOUSE CEDEX 03 - Tél. 05 61 19 38 08
Eric DEMONFORT • Paierie départementale - Hôtel du département 19002 TULLE - Tél. 05 55 26 11 00
Michel DOMAIN • Trésorerie - 54 rue Sainte-Gemmes - BP 15553600 EVRON - Tél. 02 43 26 89 80
Marie-Christine • I - Trésorerie - 1 avenue Jean-DelandeFAVARD 42330 SAINT-GALMIER - Tél. 04 77 54 02 79
Béatrice GENAY • Trésorerie - 3 avenue Georges-Dimitrov69120 VAULX EN VELIN - Tél. 04 78 80 00 01
Flora GOASDOUE • Trésorerie - 6 rue du Docteur Barrabe61700 DOMFRONT - Tél. 02 33 38 39 33
Gilles GRAZIANI • Paierie départementale - 167 route des Religieuses97200 FORT DE FRANCE - Tél. 05 96 77 46 23
Thierry • Trésorerie - 58 rue CayradeHIGOUNENC 12300 DECAZEVILLE - Tél. 05 65 43 61 80
Guy LAFFOSSE • Trésorerie de Bayonne CH - Rue Jacques-LoebBP 1 - 64109 BAYONNE CEDEX - Tél. 05 59 52 27 70
Gérard LAHOUDIE • Retraité - 28 cours de Vincennes75012 PARIS - Tél. 06 83 26 39 92
Lionel LE GALL • Trésorerie - 13 rue de l’Église28240 LA LOUPE - Tél. 02 37 81 45 41
Christian MARTIAL • Trésorerie - Place Saint-Barthélémy - BP 10560406 NOYON - Tél. 03 44 44 81 91
Daniel MARTIN • Retraité - 14, avenue du 8 mai 194534740 VENDARGUES - Tél. 04 67 16 22 56
Monique • Retraitée - 8 rue des ChâtaignersORTSCHEIDT 67110 OBERBRONN - Tél. 06 83 12 28 56
Laurent • Trésorerie d’Echenoz - 2 place d’ArmesROSE-HANO 70014 VESOUL CEDEX - Tél. 03 84 76 90 51
Nassima ZAIDI • Trésorerie - 45 allée de la Balme - 71330 SAINT GERMAIN DU BOIS - Tél. 03 85 72 00 21
(e-mail des administrateurs : [email protected] – Si prénom composé tiret entre chaque prénom)
CORRESPONDANTS
Délégué aux Lionel LE GALL
relations publiques e-mail : [email protected] - Tél. 02.37.81.45 41 - Fax 02 37 81 27 86
Site Internet Jean-Marie CHAUCHOT
www.apctp.net e-mail : [email protected] - Tél. 04 77 83 03 86
Liaison avec Monique ORTSCHEIDT
les retraités e-mail : [email protected] - Tél. 06 83 12 28 56
ENT Thierry HIGOUNENC
e-mail : [email protected] - Tél. 05 65 43 61 80 - Fax 05 65 43 24 70
SECRÉTARIAT
Catherine KAEPPLER • C/O - Trésorerie de Paris - 9-2 - 41 rue de la Chaussée d’Antin - 75436 PARIS CEDEX 9
Tél. 01 53 25 09 87 - Fax 01 42 81 30 28 - e-mail : [email protected]
Didier TiberghienPrésident
Jean-Pierre Duez
Trésorier national
Daniel Delpoux
Administrateur délégué en charge de la responsabilité
Raymond Morelet
Vice-présidentSecteur public local
Lionel Legall
Administrateur délégué en charge des relations publiques
Evelyne Klœtzer
Vice-présidenteréseau et management
Pierre Andlauer
Vice-présidentRecettes de l’État
Jean-Michel Levraux
Secrétaire général
Michel Domain
Administrateur délégué
• Qualité comptable
• Affaires juridiques(CMP : Pascal Clauss)- décret P.J., etc.
• C.H.D.
Eric Demonfort
Administrateur délégué
• HELIOS
Guy Laffosse
Administrateur délégué
• Secteur EPS et ESMS
Meïling Flayelle
Chargée de mission
• Secteur HLM
Marie-ThérèseBidart
Chargée de mission
• Académie des sciencestechniques comptables et fi nancières
• Carrières
• Rémunérations
• Restructurations et réorganisations hôtels des fi nances, compétences croisées accueil-gestion, expérimentations,(aspect réseau et management)(Michel Domain, administrateurFlora Goasdoue, administratrice)
Marie-ChristineFavard
Administratrice déléguée• Management
des postes comptables- Classement des postes, ORE- Contrôle de gestion, (contrôles internes :Nassima Zaïdi)
Thierry Higounenc
Administrateur délégué• ENT
Monique Ortscheidt
Administratrice déléguée• Retraités
• Copernic(Nassima Zaïdi, administratrice)
• Recouvrement de l’impôt
• Contrôle internecomptabilité de l’État
Béatrice Genay
Administratrice déléguée
• Suivi du CTPM 7-07-2005(aspect recouvrement)- Hôtels des fi nances- Compétences croisées- N° téléphone unique, adresse Internet unique
André Bonvalot
Administrateur délégué
• Amendes et taxes d’urbanisme
• Gestion administrative, animation et coordina-tion de l’association
• Animation et coordination de la communication
Michel Domain
Secrétaire général adjoint
Michel Hermant
Rédacteur en chef du Trait d’Union
Laurent Rose-Hano
Rédacteur en chef adjointdu Trait d’Union
Jean-Marie Chauchot
Administrateur délégué
Correspondant 3e SD Informatique
Webmaster du site www.apctp.net
COORDONNÉES DU TRÉSORIER NATIONAL Pour éviter tout retard dans l’acheminement des correspondances, il convient d’adresser le courrier et notamment les changements d’adresse à :
APCTP à l’attention de Mme Kaeppler - c/o Trésorerie de Paris 9/2 41 rue de la Chaussée d’Antin - 75436 PARIS CEDEX 9 Tél. 01 53 25 09 87 - [email protected]
Les lettres personnelles et les plis urgents sont à envoyer à mon adresse postale :
Jean-Pierre Duez - TP - Trésorerie de Libourne municipale18 quai des Salinières - 33504 LIBOURNE CEDEXTél. 05 57 51 09 93 - [email protected]
LE TRAIT D’UNION DES COMPTABLES DU TRÉSOR PUBLICR e v u e t r i m e s t r i e l l e d e l ’ A s s o c i a t i o n P r o f e s s i o n n e l l e
d e s C o m p t a b l e s d u T r é s o r P u b l i c
Directeur de la publication : Didier Tiberghien • Rédacteur en chef : Michel Hermant - TP Trésorerie de Boulogne-sur-Mer - Centre hospitalier Rue de Jacques Monod - BP 609 - 62321 BOULOGNE SUR MER CEDEX - Tél. 03 21 99 30 50 - Fax 03 21 99 30 93 - Courriel : [email protected] • Secrétariat de la rédaction : APCTP c/o Trésorerie 9/2 - 41 rue de la Chaussée d’Antin - 75436 PARIS CEDEX 09 - Tél. 01 53 25 09 87 Fax 01 42 81 30 28 [email protected]
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