thibault transcription l1-t1
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Alexandre GUIDOUX 1
Transcription de
LAcadmie de LEspe
de
Girard Thibault DAnvers
O se dmontrent par rgles mathmatiques
sur le fondement dun Cercle mystrieux l
a Thorie et Pratique des vrais et jusqu prsent inconnus secrets
du maniement des armes pieds et cheval
- 1628 -
LIVRE I
TABLEAU 1
ParAlexandre GUIDOUX
Transcription avec actualisation de lorthographe, de la conjugaison, de la ponctuation et insertion des
gravures.
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Discours de lexcellence et perfection de lhomme, dclarant que son corps est
exactement compass par Nombres, Poids et mesures, ayant des mouvements
qui se rapportent la figure circulaire [L1 ; T1, pages 1 41] ........................................... p. 3
Sensuit la manire de coucher le cercle sur le plan, avec toutes ses
appartenances [pages 5 et 6]. ........................................................................................... p. 7
Le cercle mystrieux [reproduction]................................................................................... p.10
Dnombrement et appellations de toutes les lignes et figures du Cercles,ncessaires observer en la pratique [page 7]. ............................................................... p.11
Cercle N1 : Reprsentant et rapportant les proportions du Corps et des
Membres extrieurs de lHomme la figure de notre Cercle [pages 7 et 8]. ...................... p.12
Cercle N 2 [page 8].......................................................................................................... p. 14
Cercle N3 : Auquel on voit comment les pas naturels, dont les hommes usent
en leurs dmarches ordinaires, saccordent fort aisment avec les mesures de
ce mme cercle [page 9]. .................................................................................................. p.15
Cercle N4 : Contenant la dclaration de la mesure des trois approches, ouInstances, et comment elles sont reprsentes en notre cercle, tant sur le
diamtre, que sur le carr inscrit, pour aborder lennemi de travers
[pages 9 et 12].................................................................................................................. p.17
Cercle N5 : Reprsentant la convenance du Cercle et des instances avec les
mouvements de lhomme pour la justesse du temps et de leur porte [page 13]............... p.22
De lexcellent et dignit de ce prsent Cercle en exercice [pages 12 et 13]...................... p.24
De la juste longueur de lpe que chacun doit porter pour sa dfense,
accordant avec les membres du corps [pages 14 et 15].................................................... p.25
Figure A, B et C [pages 15] ...............................................................................................p.26
Figure D et E [pages 15 et 16] ..........................................................................................p.28
FIGURE F : Dmontre, qutant le corps perpendiculaire et de profil, le
bras et lpe tendus en droite ligne atteignent plus loin quautrement.
[pages 16 et 17]................................................................................................................ p.29
Figure G et H [pages 17 et 18] ..........................................................................................p.32
Figure I et K [page 18] .......................................................................................................p.33
Touchant les 12 nombres de lame, et de la graduation et dgradation
[pages 18 21]. .............................................................................................................. p.34
La manire de tenir lpe au poing pour pratiquer nos prceptes
[pages 21 et 22]. ............................................................................................................... P.38
1Rfrence des pages dans louvrage dorigine
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Dclaration du tableau premier contenant les proportions du corps de lhomme, rapport
la figure de notre cercle, et la juste longueur de lpe.
Discours de lexcellence et perfection de lhomme, dclarant que son corps est exactement
compass par Nombres, Poids et mesures, ayant des mouvements qui se rapportent la figure circulaire.
Lhomme est la plus parfaite et la plus excellentes de toutes les cratures du monde ; auquel setrouve, parmi les autres marques de la sagesse divine, une si exquise reprsentation de tout lunivers, en
son entier et sen ses principales parties, quil en a t appel bon droit par les anciens philosophe :
Microcosme, cest--dire : le Petit Monde. Car outre la dignit de lme, qui a tant davantages par-dessus
tout ce qui est prissable, son corps contient un abrg, non seulement de tout ce quon voit ici-bas en
terre, mais encore de ce qui est au ciel mme ; reprsentant une harmonie, si douce, si belle, et entire, et
avec une juste convenance de nombres, mesures et poids, qui se rapportent si merveilleusement aux
vertus des quatre lments et aux influences des plantes, quil ne sen trouve nul autre semblable.
Le trs parfait nombre de Dix lui est continuellement reprsent devant les yeux, en son entier sur
ses doigts et derechef en deux moitis gales sur ses deux mains, chacune par le nombre de cinqdoigts ; qui sont derechef rpartis ingalement par le pouce et par le reste en Un et Quatre, dont lun est
compos de deux articles et les quatre de trois : de faon que cette structure lui met toujours en vue les
premiers, et plus excellents, nombres 1-2-3-4-5-10 dont tant dillustre philosophes, comme Pythagore et
Platon, et tout ceux de leurs coles, ont fait tant destime, quils y ont voulu cacher et en dduire les plus
grands mystres de leur doctrine.
En outre on voit aussi en la longueur, la largeur et lpaisseur de ce mme corps, que les mesures y
sont si justement observes, que les plus grands architectes anciens et modernes nont su choisir aucune
chose au monde plus propre pour leur servir de rgle, selon laquelle ils doivent former les ordonnances de
leurs ouvrages, que ce seul patron de lhomme ; auquel ils ont remarqu une perptuelle proportion gardede Dieu mme en la fabrique du corps ; laquelle ils ont pris en exemple pour faonner ladvenant les
architectures des temples, thtres, amphithtres, palais, tours, vaisseaux et autres instruments, soit de
paix, soit de guerre, non seulement en leur entier, mais aussi en chacune des principales parties :
colonnes, poteaux, chapiteaux, pidestaux et autres membres semblable.
Ainsi lit-on que le temple de Salomon, ce grand ornement et miracle de la Rpublique florissante
des Juifs, a t compass selon ces mmes proportions et, qui plus est, que Dieu mme aurait command
au patriarche No, en btissant lArche de suivre la mme rgle. Car tout ainsi que le corps de lhomme
contient 300 minutes en longueur ; 50 en largeur et 30 en paisseur par le milieu de la poitrine : aussi
pareillement lordonnance de lArche a t faite 300 coudes de longueur, 50 de largeur et 30 de
hauteur ; de sorte quen lun et lautre longueur est six fois autant que la largeur et dix fois autant que la
profondeur. Qui est une proportion dont nous avons toujours devant nos yeux les nombres et les pouvons-
nous les dmontrer clairement sur nos doigts o nous avons coutume dapprendre les premires leons
darithmtique naturelle. Car la somme entire, qui est de 10, tant multiplie par 3 faits 30 pour
lpaisseur, et par 5, faits 50 pour la largeur ; et multipli par 10 avec le redouble de 30 fait 300 pour la
longueur.
A ces mesures saccordent aussi ce que plusieurs graves auteurs crivent touchant la mme
matire ; comme, entre autres, que Vitruve a rapport la stature de lhomme 6 pieds de mesure
gomtrique ; le pied 10 degrs, et chaque degr en 5 minutes ; qui font 60 degr, et 300 minutes,
retirant justement aux 300 coudes de lArche. Combien que je ne veuille pas marrter si prcisment sur
lautorit de Vitruve, lui donner si pieds gomtrique de longueur, ce mest assez que lon puisse partir ensix mesures gales.
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Pline remarque aussi, livre 7 Chapitre 17, que cette stature naturelle de lHomme bien proportionn
saccorde exactement la mesure de se propre brasse, depuis le bout des doigts de lune des mains
jusquau bout de lautre.
En somme tous philosophes ont fait tant destime de cette mesure et de la proportion du corps
humain et lont tant recherch, les uns dune faon, les autres de lautre, que Pythagore a os nommer
lhomme : La Mesure de Tout.
Quant la proportion des poids, il ne faut pas douter quelle ny soit aussi observe avec tout autantdartifice que les nombres ou les mesures. Ce qui est ais connaitre, parce que cest lHomme seul de
tous les animaux qui marche droit ; de faon quil se tient toujours en contre poids et en balance en toutes
actions, autrement il en serait tous moments incommod. Car sa structure est telle, que tous ses
membres (excepts les bras) mesure quils sont plus relevs de la terre, aussi sont-ils plus pesants de
plus en plus ; si que les parties plus lgres et plus faibles soutiennent les autres plus pesantes et plus
robustes : qui serait une chose contre nature et du tout insupportable pour continuer longuement, en tant et
si diverses sortes de mouvements, comme on voit que ce corps humain pratique, sil ntait modr en
regard du poids en toutes les parties depuis le sommet de la tte jusqu la plante des pieds, dun singulier
et parfait artifice.
La dclaration plus ample de cette matire appartient aux anatomistes, qui font profession de
dclarer les particularits de cette noble structure : nous qui ne prtendons den explorer seulement ce qui
touche lexercice des armes, serons content den dclarer seulement quelques choses, notamment
touchant les proportions extrieurs ; afin quil soit par ci-aprs plus facile juger de la nature et porte de
chacun des mouvements qui en procdent. Puis donc que les mouvements se font quelques fois avec le
tronc entier du corps, quelques fois, et plus souvent, avec les bras et les mains, et autrefois avec les
jambes et les pieds, nous dmontrerons prsentement que les hommes sont capables dexploiter leurs
mouvement ncessaires et utiles en plus grands nombres et plus aisment et plus promptement que ne le
font les autres animaux.
Dont il faut savoir que cest ordinaire et proprement loffice des bras et des mains dexcuter le
commandement de la volont, en faisant les actions que lutilit ou la ncessit demande ; et que les
jambes et les pieds ne servent communment autre chose qu transporter et tourner le corps et
mettre les bras et les mains en places, o la volont prtend que lexcution soit faite : et davantage quil y
a cette diffrence, que les bras et les jambes sont spcialement propres faire les grands mouvements,
ainsi que les mains et les pieds sont propres aux moindres ; et comme les bras sont particulirement
capables excuter ce o il faut de la force, ainsi les mains le sont dautre part pour travailler avec
dextrit. Les pieds, comme pilier qui soutiennent le corps, sont devers les talons quasi immobile, mais
devers les orteils, ils se meuvent assez promptement : de sorte que par lingalit de cette structure le
corps se peut affermir par-dessus, au moyen de lun, comme il se peut dautre part remuer et tournent
vitement et commodment de tous cts, au moyen de lautre. En lun et lautre derechef il reoit un
grands foulas par la juste longueur, qui lui fournit un fondement stable et solide quand il sarrte et quand il
marche, elle aide le pousser et lui donner la course.
Les mains se meuvent fort agilement en toutes leurs parties, et contiennent en leur plus large la
juste moiti de la longueur du visage, qui est le quart au regard de la poitrine ; la longueur en est de fois
autant et tant la main ferm, le contour du poing sera le tiers du contour de la poitrine, en sorte quelle lui
peut naturellement servir dcusson pour la dfendre, en la tenant devant, soit ouverte et tendue, ou bien
soit ferme. Cest pourquoi Philo, auteur Juif, a trs bien rencontr dire, quau lieu de tous les ornements
et dfenses naturelles des autres animaux, lhomme a t dou de Raison, comme directrice, et des mains,
comme instruments pour excuter ce quelle veut, et que la Raison est la main de lentendement ; la main
de la raison cest la parole ; et les mains corporelles, celle qui font lexcution de ce que la parole
commande. Instruments, qui contiennent en eux toute la suffisance des autres, et qui par consquent lesgalent en dignit, voire les surmontent. Pour laquelle cause il vient au monde dpourvu de toutes armes,
tant offensives que dfensives, et na que ce seul instrument de la main, au moyen duquel il se puisse
prvaloir de toutes. Les autres animaux se dfendent et offensent leurs contraires, lun avec les dents,
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lautre avec les ongles ; les pieds, les cornes, ainsi quil se voit tre Elphants, Lions, Ours, Chevaux,
Taureaux, Tigres, et autres btes, qui la nature a reparti assez chichement une seul espce darme
chacune, pour la ncessit de leurs dfenses ; mais lhomme, qui en semble du tout priv, en
rcompense elle la dou dEntendement pour connaitre, dEsprit pour les forger, et de mains pour sen
aider de toutes et telles quil en puisse tre mme afin quil sen peut aider avec plus davantage, elle lui a
donn pour spcial privilge de pouvoir mme instant flchir les bras en arrire et les pieds en avant ;
chose impossible aux autres cratures ; comme aussi pour la mme, ou pour semblable cause, la situation
naturelle des bras a t plac en un tel endroit, que les oprations des mains fussent toujours sous legouvernement de la vue, pour en secourir et assister plus aisment le reste des membres en leurs
ncessitez.
Tout ainsi donc que les susdits Artistes, Architectes, Perspectivistes et autres ont tach de prouver
le fondement de leurs rgles par les proportions du corps de lhomme, ainsi avons-nous pareillement suivi
la mme course, mais avec meilleur adresse, et avons trouv avec laide de cette mme buxole la vrai et
proportionnelle mesure des tous les mouvements, de tous les temps et distances ncessaire observer en
notre pratique : comme il vous sera dmontr tout linstant en la dclaration de notre cercle ; o les
mesures et proportions de lhomme sont appliques lhomme mme et aux mouvements quil fait avec
ses propres membres, o la dite proportion se trouve et sans laquelle il lui est impossible de faire la
moindre action du monde.
En pratiquant donc cet exercices, comme jai fait pas plusieurs annes, en divers pays, et de grands
amateurs ; dont les uns tiraient la Franaise, les autres lItalienne et en sommes chacun sa mode ; jai
vu quon saccoutume partout des postures tranges ; le corps pli en plusieurs courbures pieds et
jambes disjointes hors de proportion naturelle, et en situations du tout rpugnantes la mode naturelle que
lon tient en cheminant ou en demeurant ferme ; de sorte quau lieu de faire paratre par ces mines
quelque grand courage, on saccommode et amoindrit-on ses propres forces, plutt que den obtenir leffet
de lintention prtendue.
Ce que considrant de prs, et sachant dautre part, que tous les arts ensuivent la Nature, sans
jamais y contrevenir, jen ai pris occasion de vouloir aussi notre exercice de la mme cole que cette
souveraine maitresse de bonnes intentions. En quoi jai remarqu premirement, que toutes les mesures et
instances observer en cette pratique (qui sont les premiers fondements et lappui de toutes les parties
suivantes) procdent de la proportion du corps de lhomme ; comme aussi dans la mme connaissance
elles ne sauraient tre dment comprises, non plus que dtre pratique avec assurance. Et quaussi le
semblable en est-il des pas et dmarches ordinaires ou extraordinaires, que lusage de lExercice et la
varit des occasions requirent. Par o il apparait, quil faut entrer si avant en cette connaissance de la
proportion des membres et parties du corps humain, quon puisse toute le moins faire quelque
raisonnable jugement de la porte de chacun mouvement proportion du membres ou des membres ,
do il dpend et desquels il doit tre continu, fini, tourn, retourn, lch, band ou chang en mille et
mille manires.
Il faut donc savoir pour le premier, que les philosophes attribuent ce microcosme du corps humain
diverses figures, dont il sera parl autre part de la triangulaire, quadrangulaire et pentagone. Prsentement
nous disons quil est aussi rond et circulaire en la figure de ses mouvements, ce quoi saccorde le dire
dHippocrate, prince des mdecins, que le corps est un cercle. Ce qui se peut sentendre tant aux regards
des actions et oprations naturelles de ses parties intrieurs et de leurs altrations subalternes, tellement
rciproques et succdentes les unes aux autres, quil ne sy trouve ni commencement ni de fin, quen la
rondeur dune circonfrence, aussi se peut-il rapporter la figure de tous ses mouvement locaux, qui va
toujours en rond, stendant depuis le centre de la force jusqu lextrmit de la circonfrence de sa
faiblesse. Or puisquil est donc prsentement question de vous faire voir la mesure, qui soit convenable etproportionn la stature, situations, dmarches et gnralement tous les mouvements extrieurs de ce
mme corps ; voici la figure de notre cercle, que nous disons contenir toutes les susdites qualits et tre
tir de la propre mesure et proportion du corps de lhomme.
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Tous les mathmaticiens savent que la figure circulaire ou ronde est la plus simple, la premire,
voire aussi la plus parfaite, la plus excellente et la plus capable de tout pour la dfense ; comme celle qui
ne se laisse toucher en la surface quen un seul point la fois ; dont une figure si accomplie ne doivent pas
manquer un corps si noble : auquel aussi elle peut tre dmontre en diverse manires et principalement
sur la longueur tendue ; cest--dire dire quand il se tient droit sur ses jambes, pieds joints et les bras
tendus droitement en haut, tellement que les coudes lui galent le sommet de la tte. Car lors ce quil se
tient en cette situation, soit debout contre un mur, soit tendu en la mme sorte par terre et quon lui mette
les branches dun grand compas sur le nombril et lautre sur les orteils ou contre la plante des pieds etquon tire en rond une circonfrence, il en rsultera un cercle dont le centre sera sur le nombril de la
personne, le diamtre en sera la hauteur tendue et la circonfrence en touchera dun ct la plante des
pieds et loppos les bouts des doigts. Si n y trouve de la faute, le corps na pas t exactement
proportionn selon les rgles de la composition.
Or voil maintenant le cercle, duquel nous prtendons user en tout ce livre pour ladresse de notre
exercice ; lequel, quautant quil est proportionn la longueur tendue de lhomme, nous disons aussi tre
proportion tous les mouvements quil saurait faire, avec bras et jambes, et avec tout le corps entier, ou
avec chacune de ses parties.
On pourrait tirer encore dautres cercles de cette proportion de lhomme en diverses manire
(comme en mettant le centre sur les parties honteuses et la circonfrence au somment de la tte et la
plante des pieds) mais ceux-ci ne peuvent avoir la mme suffisance, ne la convenance des mesures que
nous cherchons prsentement ; raison quils nont pas de proportion avec les bras tendus, auxquels il
appartient en cet exercice dexcuter la principale partie de la besogne pour laquelle cause, ensemble
aussi pour quelques autres considrations, sil est question de se servir ici de cercle, il ny faut avouer autre
mesure de diamtre, que celle qui saccorde exactement avec cette longueur tendue.
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Sensuit la manire de coucher le cercle sur le plan, avec toutes ses appartenances.
Ayant montr la dimension du diamtre, le centre et la circonfrence, il sensuit maintenant que
nous dclarons aussi le reste pour venir aprs aux proportions qui en dpendent ; et cette fin faut
ncessairement dcrire le cercle entier sur un plan bien uni en sa juste et convenable grandeur, en prenant
la mesure du diamtre sur la longueur tendue dune personne, au corps de laquelle on voudra faire les
preuves. Or voici comment procder :
- Choisissez un lieu propre o il y ait un plancher bien uni sur lequel vous marquerez le premier
avec de la craie le point Centreen un endroit qui vous semble commode.
- Cela fait, prenez une pe de la longueur du demi-diamtre, telle que la pointe tant mise en terre
entre les deux pieds de la personne, les branches de la gardes lui viennent justement la hauteur du
nombril ; et en mettant lune des branches sur le point du centre et laissez mener la pointe un second
avec un morceau de craie entre les doigt ; dcrivant ainsi la circonfrence.
- Laquelle tant trace, prenez une cordelette la mode des charpentiers, que vous frotterez avec
de la craie, et en couchez le diamtreselon la commodit de la place, le prolongeant toutes ses deux
extrmits de la longueur de deux pieds outre la circonfrence ; celle qui est par-de le centre dun C; et
lautre loppos dun X.
- Menez aprs, en la mme sorte, par le centre, une ligne croisire et perpendiculaire, qui fera le
diamtre perpendiculaireoutrepassant pareillement de ses deux bouts la circonfrence deux pieds de
longueur et marquez encore semblablement les coupures chacune dun N.
Pour trouver ce Diamtre Perpendiculaire, mettez premirement la pointe de lpe sur la lettre C et
lune des branche de la croix sur la circonfrence, menant derechef la pointe circulairement en avant, et en
dcrivant sur le seuil au dehors de la circonfrence un arc, rpondant en droite ligne la lettre C par le
point dattouchement de la branche. Ce quil faudra faire aussi pareillement en commenant par la lettre X,
dont le susdit arc sera coup en croisade dun autre semblable. Cette croix vous servira de de guide tirer
le diamtre perpendiculaire, en menant la cordelette par icelle et par le centre outre la circonfrence duct oppos.
- Mettez aprs derechef la croix de lpe avec lune de ses branches sur chacune de ces quatre
lettre : C, N, X, N et en faites tirer avec la pointe en dehors le cercle chacune deux arcs ; rpondants lun
lautre en droite ligne par les dites lettres, dont il faudra quatre croisades qui donneront ladresse pour
coucher les deux diamtres obliques.
- Tirez lors derechef en la mme sorte des arcs dehors le cercle sur les quatre bouts de ces deux
diamtres obliques, deux et deux pour chaque point, allants par les diamtres prolongs principal et
perpendiculaire. Ces arcs seront les bornes des parties adjointes dont les extrmits seront marqus par
des lettre ; celle qui est dessous le C, dun A ; et loppos dun Z; les deux autres chacune dun O.
- Sur ces quatre points sera tir le carr circonscriten menant une ligne de lA jusqu lO droite
et une autre pareillement gauche et puis semblablement deux autres, lune droite et lautre gauche
depuis le Z jusquau deux O.
- Ce fait par les points C, N, X, N vous dcrirez le carr Inscrit, ensemble avec les quatre
Quadranglesen menant une ligne main droite par le C et par le N sur les cot oppos du carr
circonscrit, puis encore une autre pareille main gauche et puis deux autres par les lettres X et N, lune
droite et lautre gauche, lesquelles lignes faudra marquer sur les points de mitan, qui sont coupez par les
diamtres obliques, entre les deux lettre C et N, chacun des cts dessous le centre dun Get dessus du
mitant N et X chacun des cts dun S.
- Aprs tirez par les lettres C et S deux collatrales intrieures, lune droite et lautre gauche.
Semblablement tirez en deux autres par les lettres X et G.
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- Aprs deux Traversantes intrieurespar la lettre N main droite ; lune par-dessus le Centre et
par le S et lautre au-dessous par le G oppos. Semblablement encore deux autre tirer en la mme sort
et par les mme lettre du ct oppos.
- Ce qutant fait, il faudra marquer de lettres les quatre cts du carr en la manire suivante.
Premirement le ct AO main droite de la figure, sur langle du quadrangle soit crit un B; sur la fin de
la collatrale intrieure qui vient par le G en de du diamtre oblique, un D; sur le bout de la traversante
intrieure, qui passe travers le mme point, un F; et sur langle du prochain quadrangle, un K.
Les mmes lettres seront aussi marques sur lautre ct AO, main gauche.
En aprs sur les deux autre ct OZ, commencez derechef droite et mettez sur langle du
quadrangle ON, un P; sur le bout de la traversante, sui se finit en de du diamtre oblique, un T; sur la
collatrale, qui finit au-del, W; sur langle du dernier quadrangle, un Y. Et en soit, fait pareillement le
mme lautre ct, qui est main gauche.
- Aprs il faudra tracer deux traversantes extrieurs, lune main droite et lautre gauche, allant
depuis les D, par le diamtre principal et par les G opposs. En semblable, encore deux autres en la partie
suprieur du cercle, depuis le W, par le diamtre principal et par les S opposs.
- Pareillement aussi en la partie droite du cercle ; deux collatrales extrieures, mener, lune du
ct droit AO, par le G jusquau T, et lautre tirer de F et continuer par le S jusquau ct droit de lapartie suprieure du carr Circonscrit. Semblablement encore deux autre en la partie gauche, tracer en la
mme sorte.
Et par ainsi voil acheves toutes les lignes qui entrent dans la circonfrence, sur lesquelles il
faudra mettre chaque double entrecoupures de lignes (except le centre) les lettre suivantes :
Premirement sur le diamtre le diamtre principal, la premire entrecoupure aprs le C, il faut un
E; la seconde, un H; la troisime, qui est par-del le centre, un R; et naturellement la quatrime, un
V.
Sur le diamtre perpendiculaire, il y a pareillement quatre sections dont les plus proches du centre
porteront chacune un L et les deux autres, chacune un M.
Aux doubles entrecoupures de chacune des collatrales intrieures par de le centre, mettez
chacune un I; et aux autres qui font par-del, un Q chacune.
Quant aux lignes qui demeurent hors de la circonfrence ; tirez premirement chacun des
quadrangles sa Diagonale, travers les diamtres prolongs : de B B, de Y Y et de K P dans les
deux quadrangles opposs de main droite et gauche.
Secondement, tirez dans ces mmes quadrangles, du bout de lune des lignes collatrales au bout
de lautre, chacun une ligne de pied ou ligne Pdale.
Et finalement, ajouter y celles que nous appellerons Longueuret Largeur des querres.
- Pour ajuster premirement les longueurs ; compassez votre cordelette par les centres de deux
prochains quadrangles et tracez en cette sorte une ligne de longueur depuis le bout de la ligne de pied
jusqu la circonfrence du cercle ; et en semblable tracer encore une autre loppos depuis la
circonfrence jusquau bout de lautre ligne pdale ; et voil comment il en faudra faire pareillement tout
autour de la circonfrence.
- Pour ajuster les largeurs des querres (ce sont les lignes qui demeurent en dehors au ct des
quadrangles), compassez votre cordelette sur les bouts dune collatrale et dune traversante extrieure,
savoir sur les bouts qui ne sont pas marquez de lettre, et tracez en cette sorte deux lignes de largeur, lune
de et lautre del, en la mme faon que vous venez de faire les longueurs en allant derechef tout
lentour de la circonfrence.
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Alexandre GUIDOUX 9
Voil en somme la mode daccommoder le plan de notre exercice, simple et facile, mais par
aventure plus utile que si elle fut dresse fort curieusement. Cependant je vous avise si cest que vous
nayez point dpe de cette juste longueur du demi-diamtre pour en tirer la circonfrence et par
consquence les croisades des arcs pour ladresse des diamtres et du carr circonscrit ; quen ce cas
vous vous serviez dune cordelette, lattachant un poinon fich sur le point du centre, pour en tirer la dite
circonfrence, et le reste lavenant ; toutefois il nest rien de plus sre que lpe mme, qui demeure
immobile en une mme longueur par la solidit de la lame, de sorte que maladroitement y peut-il advenir
de la faute.
Maintenant, afin que cette matire soit une peut claircie et que le Lecteur puisse avoir devant ses
yeux une table de toutes les lignes et figures de ce Cercles qui sont ncessaire dobserver lusage de la
Pratique, nous en mettrons ici le Catalogue.
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Cercle Mystrieux
Ralis selon la description par Thierry du Cercle des Escrimeurs Libres Nantais.
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Alexandre GUIDOUX 11
Dnombrement et appellations de toutes les lignes et figures du Cercles,
Ncessaires observer en la pratique.
La figure entire sera appel Cercle; car cest du cercle quelle dpend en son entier et en toutes
ses parties ; ce cercle ci en demeurant le sujet principal, voire le fondement de tout le reste, tant au regard
de lexercice, comme il apparaitra ci-aprs, quau regard des proportions et des mesures du corps de
lhomme.
- Centre: cest le point au milieu du cercle.
- Circonfrence: cest la ligne ronde qui fait le cercle,
- CX est le diamtre. Il est vrai quil se trouve quatre diamtres en cette figure ; toutefois pour viter
la confusion, il est ncessaire quils faillent les distinguer. Cest pourquoi nous avons laiss le nom gnral
de Diamtre celui-ci qui est le principal en lexercice, de sorte que nous lappelons mme Diamtres en
ses parties ajoutes au dehors de la circonfrence, depuis la lettre A jusqu Z.
- OO ou NN est le Diamtre perpendiculaire.
- GS est le diamtre Oblique, comme allant par le cercle obliquement.
- CW ou XD : Collatrale intrieure.
- GT ou SF : collatrale extrieure. Ces dernires lignes vont deux et deux lune ct de lautre
sans tre toutefois parallles dont nous avons trouv bon de les nommer Collatrale.
- NT ou NF : Traversante intrieure.
- WS ou DG : Traversante extrieure. Ces dernires lignes vont aussi deux et deux lune ct de
lautre, en la mme sorte que les prcdentes, appels collatrales ; toutefois, elles en diffrent en ce
quelles vont travers le diamtre principal (les autres demeurant ct) nous avons voulu les discerner
avec les dites collatrales par le nom Traversantes.
- AOZO est le Carr Circonscrit.
- AO : Ct ducarr circonscrit.
- CDFN avec le centre font un Quadrant du Cercle.
- CNXN : le Carr inscrit.
- CN : Ct du carr inscrit.
- ABCD : Quadrangle. Afin que ce nom de carr ne fut trop frquente et par consquent sujet
troubler la considration du lecteur, nous avons trouv bon de nommer ces petits carrs : quadrangles.
- CA : le Diamtre Prolong.
- BB : la diagonaledu Quadrangle.
- Cette petite ligne qui va entre la dite diagonale et langle extrieur, croisant le diamtre prolong,
sera nomm Ligne de Pied, ou Ligne Pdale, car elle gale exactement la longueur de la plante.
- La figure qui comprend au-dedans de chacun des quadrangles les trois quarts, avec deux gaux
paralllogrammes au dehors, lun lun des cts et lautre lautre, allant jusqu la circonfrence, sera
nomme lquerre; et par consquence, la ligne tir depuis les bout de la ligne pdale par le centre et le
ct du quadrangle jusqu la circonfrence du cercle sera dite la Longueur de lEquerre; lautre allant
depuis le ct du carr circonscrit jusqu la mme circonfrence la largeur de lquerre.
Voil les noms de toutes les lignes qui ont de lusage en la pratique ; bien entendu que celles qui ne
sont pas expressment spcifies en ce dnombrement par leurs lettres, auront les mme appellations que
les lignes ou figures opposes et semblables. Et il faut savoir que lesdites appellations leur sont attribuesen leur entier, depuis un bout jusqu lautre ; car nous ne mettons pas les lettres pour mesurer mais
seulement pour montrer les Lignes
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Alexandre GUIDOUX 12
Cercle N1Reprsentant et rapportant les proportions du Corps et des Membres extrieurs de lHomme la figure de
notre Cercle.
Nous commencerons maintenant mesurer les proportions de lHomme en les rapportant la figure
de ce cercle o elles seront reconnues par aventure avec plus dadmiration quelles ont t trouves
dessus par hasard. Car pour quelle raison que les lignes dune figure tires des angles opposes les uns
aux autres (sans nulle adresse que la seule longueur du demi-diamtre) puissent saccorder si justement
avec tant de proportion, comme il est reprsent sur le cercle n1, sinon la seule observation et
lexprience qui en dmontre la aussi admirable que lutilit en est grande ; comme il sera manifeste tous
ceux qui voudront prendre la peine den examiner les dmonstration, qui seront proposes la suite decette mme explication. A laquelle nous ferons lentre par la dclaration du Cercle n1, reprsentant les
proportions de lHomme, le regarder de front, et est la signification telle quil sensuit.
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7/28/2019 Thibault Transcription L1-T1
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Alexandre GUIDOUX 13
CX : le diamtre entier est gal la hauteur
tendue, en levant le bras droitement en
haut.
- N : sur le membre viril.
V : depuis le C jusqu V, cest justement la
longueur de la personne, depuis la plante des
pieds au sommet de la tte.
- O : sur laine [Ndt : le texte orignal dit le
podex ]
- A : cette premire ligne pointe qui est
marqu ct du petit dmontra la
hauteur du front.
- P : sur le haut de la cuisse
- B : La ligne B, mene travers le
diamtre principale, dun S lautre,
rpond justement sur le bout du nez.
H : rpond au plus gros de la cuisse
- C : Ceci dmontre le menton. - Q : le concave de la mme
- D : le nud de la gorge. - R : le bas de la cuisse
- E : le haut des paules. - S : le sur-genou.
R : le plus haut de la poitrine. - T : le sous genou
- F : rpond sur la juste hauteur des
aisselles.E : cest le plus haut de la grve.
- G : sur les mamelles. - V : le haut du gras de la jambe en dedans.
- H : sur le milieu de la poitrine. - W : le mme en dehors
- I : sur le sternum. [Ndt : le texte orignal dit
le brechet ]- X : le plus du mme en dedans.
- K : sur les fausses ctes et sur le
diaphragme.
- Y : le bas de la grve
Le centre vient sur le nombril. - Z : la cheville du Pied
- L : sur la tte de los de la cuisse C : les plantes
- M : sur le prine.
Qui sera curieux de rduire ces mme proportions quelque certaine mesure, pour en savoir rendre
la raison plus exactement, il pourra pour cet effet rpartir le diamtre entier en 24 nombres et chacun de
ceux-ci il pourra y imaginer 10 parcelles et chacune parcelle : 10 minutes, dont il sera pareillement le
semblable du bton ou de la cordelette, de quoi il prendra les mesures au corps de la personne. Et par
ainsi il trouvera par la confrontation de cette figure, rapport lexprience mme, combien monteront les
longueurs et les largeurs de chacun des membres, desquels il voudra faire preuve. Et qui plus est, il les
trouvera toujours accordantes en leur dites mesures, lune ou lautre ligne, quon voit en ce mme
cercle.
Car la longueur de la tte, depuis le sommet jusquau menton, saccorde justement la mesure de
la ligne pdale, ou la demie diagonale du quadrangle, tant par consquence gale la mesure de la
plante des pieds.
Sa largeur est gale au demi ct du mme, qui est aussi gale la longueur de la main depuis le
poignet jusquau bout des doigts.
La longueur du bras ensemble avec la main est gale la troisime partie du diamtre entier,
savoir depuis la lettre R jusqu H, ou depuis ledit H jusquau C, car ces longueurs sont gales et
contiennent justement ltendue de 8 nombres, tels quil y en a 12 sur le demi-diamtre ou sur la lame de
ntre pe, comme il sera discouru ci-aprs.
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7/28/2019 Thibault Transcription L1-T1
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Alexandre GUIDOUX 14
Toutes ces proportions se rencontrant si merveilleusement sur ces lignes, qui procdent des
entrecoupures de cette figure, de lun des angles opposes lautre, sont reprsentes en ce cercle N1
sur le devant de la personne tant sur la chair que sur les ossements nus, raison que ceux-ci sont le
fondement des longueurs, des largeurs et de toutes les dimensions de lHomme dont il nous a sembl
ncessaire de reprsenter en toutes les deux manires, lune main droite et lautre gauche. Les mmes
proportions sont dmontres pareillement sur le profil des ossements au cercle N3 et au N4 sur le
derrire en regardant la personne de dos. Comme il est derechef reprsent au Cercle N5 par la figure
renverse que ces mme proportions demeurant invariables, tant commencer dun bout du diamtre quede lautre.
Cercle N2
Ce cercle ne contient autre chose que les noms des lignes de cette figure en la mme sorte quils
ont t dclars ci-dessus.
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7/28/2019 Thibault Transcription L1-T1
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Alexandre GUIDOUX 15
Cercle N3Auquel on voit comment les pas naturels, dont les hommes usent en leurs dmarches ordinaires,
saccordent fort aisment avec les mesures de ce mme cercle.
Ainsi que nous venons de reprsenter la convenance de cette figure du cercle avec les proportions
de lHomme, faisons en aussi le semblable au regard de la dmarche et des pas, desquels il faudra quil
use en notre exercice. Car touchant ce que les proportions de lhomme sont derechef reprsentes en ce
cercle N3 sur le profil des ossements, il nen sert point de proposer ici autre chose que den renvoyer
simplement le lecteur ce qui est spcifi au cercle N 1.
Les traces donc des pieds qui vont dedans et alentour de ce cercle N3 cotes en en chiffre de
diffrents nombres dmontrant la convenance de la dmarche ordinaire de lhomme avec cette mme
figure du cercle et en est la signification telle que sensuit.
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7/28/2019 Thibault Transcription L1-T1
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Alexandre GUIDOUX 16
Celles qui vont le long du diamtre perpendiculaire, cotes en chiffre 1, dmontrant que la longueur
de ce dit diamtre perpendiculaire prolong, revient quatre pas ordinaires, en faisant deux ou trois pas
avant que de venir au cercle, afin que le corps soit en train , pour commencer la dmarche main droite
sur la ligne pdale et finir pareillement sur la ligne pdale main gauche. Ce qui doit aussi tre observ
semblablement aux autres dmarches suivantes.
Celles qui vont le long du mme diamtre au-dedans de la circonfrence, marque en chiffre 2,
dmontrent que la longueur de ce diamtre est des trois pas de la dmarche ordinaire, en allant de
circonfrence circonfrence.
La mme proportion est reprsente sur les deux diamtres obliques par les semelles qui portent le
nombre 3 et 4 et pareillement par celles qui portent le nombre 5 sur les quatre cts, comme tant gaux
ceux des diamtres obliques, en allant toujours de lun bout jusqu lautre.
Celles qui sont marques du nombre 6 dmontrent la convenance de la circonfrence, ensemble
avec le carr inscrit, la dmarche de huit pas ordinaire ; lesquelles que lon pourra pratiquer en mettant
premirement le pieds gauches sur la lettre C et cheminant de lautre en avant jusqu le planter plein sur
le G, au milieu de la ligne ; menant en aprs le gauche circulairement le long de la circonfrence depuis C
jusqu N, puis avanant derechef le droit le long du mme ct du carr inscrit jusqu bien prs de lautre
et continuant le porter par la trace de lautre prochain ct du carr inscrit jusqu lIS, et ainsi parconsquence du reste, en sorte que le pied droit aille toujours suivant les quatre lignes du carr inscrit et le
gauche soit port en rond, ctoyant toujours la circonfrence ; le pied droit achevant chaque dmarche
deux moiti de deux cts du carr inscrit et le gauche achevant chaque fois un quadrant de la
circonfrence.
Lobservation de cette convenance doit tre tenue en grande estime, dautant que ce sont l les pas
ordinaires de la dmarche de lhomme, lexemple et imitation de laquelle nous devons toujours former le
style de notre pratique, ainsi quil paraitra par la suite de tout le livre et que sans ceux-ci il ne serait possible
dviter de grandes incommodits qui seront donns connaitre o il sera question den rendre la raison
plus exacte.
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7/28/2019 Thibault Transcription L1-T1
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Alexandre GUIDOUX 17
Cercle N4Contenant la dclaration de la mesure des trois approches, ou Instances, et comment elles sont reprsentes en
notre cercle, tant sur le diamtre, que sur le carr inscrit, pour aborder lennemi de travers.
Pour le premier on vous reprsente ici les proportions de lHomme, le regarder de dos.
Secondement par les traces des semelles, droite et gauche de la figure, on pourrait dmontrer
la mme convenance des pas qui a t remarque au cercle prcdant.
Mais nous entendons que cette figure soit particulirement destine lexplication de la premire,
seconde et troisime instance, tant diamtrales, que latrales.
Pour lintelligence desquelles il faut savoir que les deux contraires se viennent premirement
aborder en premire instance : cest--dire quand lun vient se placer sur le quadrangle ZX, le pied droit sur
le ct extrieur et le pied gauche sur la ligne pdale ; que lautre vient pareillement se placer lencontre
sur le quadrangle oppos AC, comme il est clairement reprsent par la traces des pieds qui sont marqus
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7/28/2019 Thibault Transcription L1-T1
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Alexandre GUIDOUX 18
dessus. Tandis quils font cette mesure, nous disons quils sont la Premire instance ; car si ils se
tiennent plus loin, ils sont comme hors mesure, car ils ne peuvent se toucher lun lautre en un temps
mdiocre, parce quils sont quasi hors de leur porte.
La seconde instance est celle qui vient si prs de la partie adverse, soit en allant droitement sur lui
par la voie du diamtre, soit en lapprochant de travers par les quadrants, que lon puisse mettre la pointe
de lpe sur le coude et par consquent ; on peut le toucher en un demi temps par simple penchement du
corps et de pied ferme. Ce que lon pourra faire en arrivant par le diamtre la lettre E, et sur le G par le
cot du carr inscrit. Cette mesure se nomme seconde instance, parce quon peut y venir de premireabord, sans avoir assur pralablement ses approches ; y tant, on travaille avec plus davantage, car il ne
faut quune simple extension du bras, assist dun penchement du corps, qui nempche pas de le retenir
en balance pour toucher lennemi.
De la Seconde Instance on vient la Troisime, qui est la lettre H sur le diamtre, ou sur les
carrs inscrit la lettre N, cest une mesure en laquelle on peut donner latteinte au contraire en tenant le
corps droit et tendue sans aucun avancement de pieds, ne faisant rien dautre quallonger le bras.
Et voil nos trois Instances, tant sur le diamtre que sur les cts du carr inscrit droite et
gauche, o elles sont reprsents assez clairement par des semelles qui en dmontrent la situation arrt,
lun des pieds tant disjoint de lautre de lautre dun pieds seulement entre le creux de lun et de lautre,ainsi quon est accoutum de se tenir debout pieds arrts.
Or comme cest un point de trs grande importance en la pratique des armes de connaitre ses trois
approches distinctement, comme elles sont reprsentes par le cercle ; aussi est-ce une chose trs digne
de considration en la Thorie de contempler comment les mesures en sont tires en la seule proportion
de lHomme ; afin quil apparaisse de plus en plus que nous prenons toujours la nature pour guide et que
selon les proportions donnes par celle-ci, nous dressons tous nos pas, nos approches et nos distance,
soit demeurer, soit bouger de la place.
Car si vous regardez seulement la figure de lhomme, qui est reprsent de dos, vous verrez que
lintervalle de la premire instance de circonfrence circonfrence est gale la hauteur tendue de la
personne, de sorte que quand les deux parties sont en cette premire instance, il y a toujours entre deux lamesure de cette hauteur tendue dune personne.
Et sils sont la seconde, soit de droit sur le diamtre, ou de travers sur les cts du carr ; la distance
qui est entre deux est gale la hauteur et stature naturelle du corps de la mme personne, depuis la
plante des pieds jusquau sommet de la tte.
Et Finalement lintervalle de la troisime est gale la hauteur de la poitrine.
Si on me demande, quest-ce que signifie cette quatrime paire de semelles, qui attouche le centre,
et si elle ne reprsente pas la quatrime instance diamtrale ; je rponds que non et quelle y est ajout
pour reprsenter simplement la convenance du diamtre prolong avec quatre pas pieds arrts, comme
lentier est gale quatre pas ordinaires de dmarche ainsi quil est expliqu ay cercle N3 et marqu en
chiffre 1. De sorte quil ny a que les trois premires paires de semelles qui dmontrent les instancesdiamtrales ainsi que les trois autres qui sont sur les cts, dmontrant les latrales.
Or tout ce que nous avons dit de ces instances, en commenant par le quadrangle AC quand
ladversaire se tient sur le quadrangle ZX, cela mme se doit aussi entendre loppos, en occasion, quil
nous touche, quil nous touche de commencer les approches par le quadrangles oppos ainsi quil est ais
de comprendre par les traces des pieds qui en sont la dclaration sur le Diamtre, que sur lun et lautre
ct du carr Inscrit.
Pour connaitre exactement les mesures de chacune de ces trois instances, ensemble aussi le
fondement de plusieurs observations dont il sera parl ci-aprs ; il faut savoir que les lames de nos pe
sont distingues par chiffres en douze parties gales, comme il est reprsent au bas du tableau maingauche2 et en fera la raison dclar par la suite de ce mme discours. Huit de ces parties sont la juste
2Confre : Touchant les 12 Nombres de la lame
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7/28/2019 Thibault Transcription L1-T1
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Alexandre GUIDOUX 19
longueur du bras, ainsi quil est vident par la figure du Cercle N1, o lon voit clairement que la longueur
est gale un tiers du diamtre, depuis R jusque H et dautant que le diamtre entier deux fois autant de
la lame, de qui monte vingt-quatre nombres, sensuit ncessairement que le tiers en fera comme 8. Voici
la preuve quon peut dmontrer la vrit ; parce quen mettant la pointe contre laisselle, et tendant le bras
dessus, on ne peut atteindre du bout des doigts plus avant que le nombre huit. Et comme ainsi fait quen
tenant lpe au poing, on ait la longueur de la lame, comme 12, et celle du bras, comme 8 ; desquels il
faut soustraire quasi 1 pour le raccourcissement des doigts qui font le poing, il apparait donc quen tenant
lpe au poing, on peut atteindre en droite ligne si avant que la longueur de 19 de ces mmes nombres. Ilfaut davantage prsupposer pour le second, que les pes sont gales au demi-diamtre comme vous
entendrez plus particulirement ci-aprs3. Et voil par o lon pourra calculer les mesures de ces dites
Instances par la 47. liv. 1. Eucl.4 en cette manire :
Le demi-diamtre depuis X jusquau centre est 12. Pareillement, le demi-diamtre perpendiculaire :
12. Langle du centre est droit. Donc la ligne XN, qui le soutient, 16.97. Voil la ligne qui mesure la
troisime instance en allant par les quadrants du cercle.
La mesure de la seconde se trouve en la mme sorte. Et pour ce faire, imaginez premirement une
ligne allant perpendiculairement par le diamtre, de G G, celle-ci coupera le demi-diamtre en angle droit,
au juste milieu entre le C et le Centre. Soit ; le demi diamtre : 12 et la moiti de lautre demi-diamtre : 6,
sont ensemble pour la ligne qui va depuis X jusqu langle droit : 18. La ligne imagin tant gale au demi-
diamtre, il faut ncessairement que la moiti, depuis langle droit jusquau G, en fait : 6. Langle qui touche
le diamtre est droit. Donc la ligne qui XG, qui le soutient, 18.97.
La mesure de la premire instance apparait delle-mme, tant deux fois le demi-diamtre, qui fait
ensemble : 24.
Puis donc que le bras avec lpe font ensemble en droite ligne la longueur de 19 nombres et que
lespace de la premire instance nen contient que 24, par aventure quelquun voudra conclure de l quon
puisse toucher sa partie adverse depuis la premire instance en avanant seulement la mesure de 5
nombres, ce qui est faux, comme on peut le dmontrer par exprience, car quand les deux parties
adverses se tiennent sur les quadrangles opposs en la forme requise, avec les bras et les pes tendusen droite ligne, les pointes des lames narriveront chacune que jusque devant la garde contraire, ainsi quil
est reprsent sur le Cercle N1 du tableau IV ; de sorte quils ne peuvent arriver au corps contraire si ce
nest quils avance pour le moins autant que tout le bras entier de leur partie adverse qui est de 7 8
nombres.
La cause en est que le corps, se tenant ainsi debout sur ses pieds, placs lun sur lun des cts du
quadrangle et lautre sur la ligne pdale, ne reposes pas sur la pointe du pied droit qui aboutit la
circonfrence mais il revient entre les deux pieds, par-dessus le centre du quadrangle. Ce qutant bien
considr et confront la situation des dits pieds, qui sont spars entre eux dun pied entier dintervalle ;
on pourra conclure assurment que chacun des contraires se recule dun demi-pied en arrire. Et voil do
provient lagrandissement de la premire instance.
Quant la mesure de la seconde, il faut lagrandir pareillement en ajoutant le reculement des deux
corps, provenant de la situation de leur pied qui revient aussi un pied de longueur pour tous les deux
ensembles. Suivant quoi, combien que la ligne collatrale XG ne montre que 18,97 nombres ; toutefois il en
faut compter pour la distance 21,45, qui est bien peu prs 21,5. En sorte quon ny peut toucher la partie
adverse sinon que lon savance environ de la mesure dun pied, laquelle peut-on atteindre en penchant
seulement le corps sur le devant.
3Confre : De la juste longueur de lpe
4
Rfrence la gomtrie Euclidienne, prcisment louvrage Elment, datant denviron -300av. J-C, plusieurs fois rimprimet traduit ; exemple : la premire impression date de 1482 ou une traduction en Franais par D. HENRION qui fut publie en
1632.
Ici, la note 47 Liv. 1, Eucl. est une rfrence une loi gomtrique : Livre 1, qui pose les bases de la gomtrie plane, la loi
numro 47 correspond au thorme de Pythagore.
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7/28/2019 Thibault Transcription L1-T1
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Alexandre GUIDOUX 20
La Ligne de la troisime instance XN a t calcule 16,97, laquelle en ajoutant derechef la
mesure dun pied en rcompense de la situation ; il en vient le nombre 19,45, qui faite un peu moins que
19,5. De sorte quavec lextension du bras avec lpe, faisant ensemble 19, il reste environ nombre pour
atteindre. Donc, il est ais comprendre qu cette troisime instance on peut toucher la partie adverse, en
se tenant droit, avec le moindre penchement du monde.
Or puisque nous avons dclar les mesures des instances latrales, il est raison de faire aussi le
semblable des autres. Et ce dautant plus que la diffrence qui se trouve entre deux pourra donner par
aventure loccasion quelquun dy souponner quelque faute, comme si les instances diamtrales nefussent pas bien assignes.
Et de fait la ligne XH, qui y reprsente lintervalle de la troisime instance, est plus courte que nt
la ligne XN. Car celle-l a t calcule nombre 16,97 ; et celle-ci nen contient que 16, sans plus. Ce qui
est ais dmontrer par la rgle de proportion : imaginant derechef un triangle qui a t dclar ci-dessus
pour le calcul de la ligne XG. Disons que la longueur depuis X jusquau milieu de lautre demi-diamtre :18
pour la base ; donnent 6 pour la hauteur jusqu G. La base depuis X jusquau centre tant 12 ; la hauteur
depuis le dit centre jusqu L sera 4. Or, est-il que les lignes depuis le centre jusqu L et jusqu H sont
gale par la Prop. 4 Liv. 1 dEuclide. Ceux-ci de 4, ajoutez au demi-diamtre de 12 ; il en vient pour la ligne
XH : 16.
Ainsi donc cette ligne de la troisime instance diamtrale ne fait que 16 nombres et lautre, 16,97.
Toutefois la diffrence en est compense par une autre voie, comme il sera dclar tantt. Semblablement
il y a de la diffrence entre les lignes XG et XE pour la seconde instance : car la premire est de 18,97
nombres et lautre de 19,69 ce que nous laisserons pour le prsent de calculer car la chose ncessitait trop
de somme ; vous avertissant cependant quon en trouvera lissue par les deux triangles G C W.
Pour accorder le diffrent, sachez que cest lordinaire de notre exercice daborder le contraire en
allant toujours un peu ct pour viter le trace du diamtre, qui est plein de hasard, pour les
considration qui seront dclar autre art. Donc, nous estimons quil est plus ncessaire de connaitre les
mesures des instances qui vont en traverse que de celles qui vont droitement sur lennemi par la voie du
diamtre. Toutefois qu la vrit, la diffrence qui semble entre ces mesures des instances seconde ettroisimes ne donne point de diffrence en la Pratique ; puisque lingalit qui est entre les deux lignes des
instances secondes se compense par la diverse situation du corps. Car celui qui fait les approches venant
la seconde instance latrale se dtourne avec les talons, en sorte quil se recule le corps dun demi-pied
de longueur en arrire ; et tant la seconde instance diamtrale, il tient les talons plus avancs et le corps
tout en profil, de sorte que lintervalle de ces deux instances est gal par la diverses situation du corps.
Et quant la diffrence qui est entre deux lignes des instances troisimes, savoir XN et XH : elles
sont gales par ce que, quand on donne latteinte la Troisime Instance Latrale, cela se fait avec le
corps penchs en avant. Donc la mesure est raccourcie, autant que la ligne semble tre plus longue.
Enfin ces considrations ne diminuent pas lestime de notre cercle ainsi elles laugmentent ; puisque
les difficults mmes qui sont proposes lencontre en claircissant davantage la convenance avec la
nature mme, laquelle il faut que toutes nos inventions se rapportent.
Or pour vous en confirmer dautant plus la mmoire, voici un tableau de la mesure de toutes les
instances avec leur agrandissement.
InstancesLatrales
(en Nombres)
Diamtrales
(en Nombres)
En touchant la pointe, distance cheminer pour toucher le corps contraire
- Premire 26,48 26,48 La longueur du bras
- Seconde 22,45 22,17 Une coude
- Troisime 19,45 18,78 Une demi-paume
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7/28/2019 Thibault Transcription L1-T1
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Alexandre GUIDOUX 21
Ceux qui seront curieux dexaminer ces calculs de plus prs, les trouveront assez accordantes aux
rgles de la Mathmatique ; et pour ceux qui nen quirent que la simple pratique, ils pourront en prendre la
mesure sur le terrain avec un bton de la longueur de la longueur du diamtre, et rpartie en 24 nombre,
chacun de ces nombres en 10 parties et les parties en 10 minutes. En appliquant lequel sur les dites lignes,
ils reconnaitront les justes mesures de nos instances et par celles-ci pourront sassurer de la certitude de
plusieurs observations qui seront proposes ci-aprs.
Du reste, on vous avertit quon peut se contenter en la pratique de la seule mesure des lignes qui
donneront assez dadresse delles-mmes, encore quelles ne soient pas calcules.
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7/28/2019 Thibault Transcription L1-T1
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Alexandre GUIDOUX 22
Cercle N5Reprsentant la convenance du Cercle et des instances avec les mouvements de lhomme pour la justesse
du temps et de leur porte.
Au plan de ce Cercle N5 sont reprsentes en premier lieu les proportions de lhomme, toutes les
mme quau cercle n1 y tant toutefois la figure renverse, la tte en bas et les pieds en haut, pour
dmontrer que les dites proportions demeurent toujours immobiles tant commencer de lun bout du
diamtre, que de lautre.
Il est aussi dmontr par la mme figure que lintervalle de la premire instance est gale la
hauteur tendue de la personne ; pareillement que lintervalle de la seconde instance est gale la stature
naturelle du corps depuis la plante des pieds jusquau sommet de la tte ; et lintervalle de la troisime la
hauteur de la poitrine, comme aussi il a t dmontr au cercle prcdent.
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7/28/2019 Thibault Transcription L1-T1
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Alexandre GUIDOUX 23
Il y a davantage en celui-ci trois criteaux qui vont en rond :
Le premier, ctoyant toute la circonfrence, et signifiant quil est possible de mouvoir le bras entier
pour mener sur lennemi un coup de taille depuis la premire instance.
Le second, qui est celui du milieu, contient en substance quon ne doit mouvoir que le coude
seulement pour faire de mme en la seconde.
Et le troisime, qui rpond pareillement sur la troisime instance, quand celle-ci on ne peut le faire
sinon du poignet de la main.
Car, encore que lpe et le bras montent en haut avec un mouvement violent, si le corps demeure
loign tandis quil est en sa premire instance et, quand son pe vient descendre, il savance et
sapproche mais cest avec lavantage du mouvement naturel qui est btant rompre et dompter toutes les
entreprises contraires. Mais la seconde et la troisime instance, le corps est si prs que tout autant quil
se dcouvre et autant de temps quil accorde son contraire de faire quelques entreprises, se sont tout
autant de dangers invitables o il se hasarde. Et partant en lune il nest permis de mouvoir que le coude
et en lautre que le poignet.
La diversit provient de lingalit de lespace qui demeure entre les deux contraires suivant
laquelle on a plus ou moins de loisir pour changer ou modrer ses mouvements. Ce qui est un
avertissement gnral au disciple afin quil nentreprenne jamais de faire ce qui ne peut russir bien que
par hasard ; et, en toute les distances o il se trouve, quil se tienne toujours sur ses gardes pour ne pas
commencer une chose qui ne soit conjointe avec assurance. Or il vaut la peine de dclarer cette matire un
peu distinctement.
Nous avons dit que celui qui veut nous atteindre depuis la premire instance, quil lui convient
davancer la pointe de la longueur entire de notre bras ; qui est un espace si grand quon a loisir dy
tourner et virer le bras entier, et mme mener la main par-dessus la tte et de changer toujours temps
pour empcher leffet de lentreprise du contraire avant que sa pointe puisse achever une si longue course.
A la seconde Instance, pour toucher le corps contraire, il ne faut quenviron un pied de longueur, de
faon quil nest pas possible en un danger si vident dcarter la main hors de prsence comme il advientquand la transporte avec le transport du bras entier. Cest pourquoi, pour sassurer contre les surprises, il
ne faut point y faire de plus grand mouvement que ne font ceux qui procdent du coude en y apportant
mme la circonspection requise ; de quoi il sera parl plus exactement en la pratique.
A la troisime instance, on est atteint avec le moindre avancement du monde. Donc il apparait
clairement quen une si petite distance il nest aucunement permis de faire autre mouvement avec lpe
que du poignet seul : car si on se dvie5, pour peu que ce soit, on ne pourra viter de recevoir latteint si le
contraire prend bonne garde loccasion qui lui est donne.
Ce que nous disons des coups de tailles soit aussi entendu ladvenant des estocades. Car cest
lobservation qui nous donne ladresse de modrer tous les mouvements ladvenant du temps.
5Le texte original dit on se forligne ; on se mprise, on se trompe, voire en terme descrime : on cre une ouverture par
erreur.
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7/28/2019 Thibault Transcription L1-T1
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Alexandre GUIDOUX 24
De lexcellent et dignit de ce prsent Cercle en exercice.
Pour conclusion, le cercle est le fondement de la science des armes ; cest celui qui nous dcouvre
tous les dangers qui peuvent se prsenter par tout le discours dune bataille ; guide de nos mouvements,
adresse des intentions, assurance des pas, duquel aussi tout le reste des dmonstrations suivantes
procde et duquel on se servira, parmi les prilleuses vagues de cet exercice, comme les matelots de laboussole et dune bonne carte maritime, pour viter les cueils et banc de mer et enfin parvenir au repos
du port quil se proposent.
Toute bonne et sre offense et dfense prend ici son origine ; en sorte qu bon droit peut-il tre
appel la Clef de de lExercice.
Car, ainsi quune clef a trois offices : savoir ouvrir, fermer et garder, aussi est-ce [le cas de] cette
figure, dont lusage nous ouvre la manire dassaillir et de dfendre, ferme la porte aux intentions et
entreprises du contraire et nous munit comme dun solide rempart contre tous les mouvements
dsordonns ; en quoi elle accomplie loffice et leffet de nous contre garder ainsi que la pratique en sera
lpreuve.
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7/28/2019 Thibault Transcription L1-T1
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Alexandre GUIDOUX 25
De la juste longueur de lpe que chacun doit porter pour sa dfense, accordant avec les
membres du corps
A tant soit assez dit de la dclaration du Cercle. Parlons maintenant de lpe et de sa juste
longueur qui soit proportionne et convenable tous les mouvements du corps humain et par consquence
aussi la meilleur de toutes.
Cest merveille, quentre ceux qui ont fait tout le temps de leur vie profession des Armes et en ontpubli des crits parmi le monde, il sen trouve si peu qui touchent cette matire ; et principalement
puisquil se prsente quotidiennement discourir touchant lavantage des pes longues ou courtes les
unes contre les autres ; et que cette seule connaissance dpend lassurance des temps et des mesures,
deux parties de lExercice ; et puisque cest lpe qui fait quasi seules toutes les excutions, tant en
assaut quen dfense, il sensuit ncessairement que, la mesure et la porte en tant inconnue, toutes les
oprations en deviennent incertaine et hasardeuse.
Toutes fois il sen est trouv quelques-uns qui ont voulu en parler et ont mme dtermin la mesure
de lpe ; mais plutt lapptit de quelques couards qui se plaisent des armes fort longues, pour
demeurer toujours en distance que par aucune vrai dmonstration de science. Et telle est lopinion de ceux
qui veulent que les lames soient gales deux bras entier, de sorte que la pointe tant mise ct de
lhomme en terre, le pommeau de la garde vienne lui toucher laisselle, ce qui est en effet plutt la longueur
dun espadon que dune pe ; outre ce quelle sera ncessairement malsante et incommode, tant
porter au ct, que pour tirer hors du fourreau, comme dangereuse et peu maniable en lusage.
Laissant donc prsentement cot toutes autres considrations quon pourrait mettre en avant
touchant la vrai nature de lpe hormis celle de lusage et du maniement le plus commode et le plus
avantageux ; je dis quil y a des occasions plus favorable pour les pes longues et des autres qui le sont
plus pour les pes courtes. Et pourtant, si il est question de lui assigner une mesure, il faut la mettre entre
les deux extrmes, si bien quelle soit mdiocre ; ni trop courte contre les pes longues, ni pareillement
trop longue contre les pes courtes et quelle soit en tout occasion maniable souhait.
Et puisquil faut ncessairement quune telle longueur soit proportionne la personne mme, nous
lavons tire et dmontre hors de la mesure de son corps et voulons que chacun ait ses armes
proportionne ladvenant de sa propre personne. Donc la mesure de lpe sera telle que la longueur de
la lame depuis la pointe jusqu la croix soit gale au demi diamtre ; savoir que la pointe tant mise en
terre entre le creux de ses deux pieds, les branches de la garde lui viennent rpondre justement sur la
hauteur du nombril ; comme il se voit exprim au Cercle N1. Et le plus exactement quon pourra le
pratiquer, ce sera le meilleur, pour diverses raisons dont nous avons mis ici par proposition ces dix petites
figures, marques de lettres suivant lordre alphabtique depuis A jusque K au long des bords du tableau
qui en serviront pour le prsent de preuve et en est la signification telle que sensuit.
Toutefois, avant les explications, je vous avertis que les proportions des images des personnes,
reprsentes par les dites figures, sont tires et ajustes sur la mesure de ces deux petits cercles I et K
couchs sur le plan du pav au bas de la table.
Touchant quoi, pour en avoir pleine intelligence et pour lexplication des doutes qui pourrait en
rsulter, il sera opportun de les mesurer au compas. Car la hauteur naturelle des corps de chacune de ces
dites personnes sera comme la ligne CV ; la mesure de leurs pe, comme le demi-diamtre ; et la
longueur du bras, comme CH.
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7/28/2019 Thibault Transcription L1-T1
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Alexandre GUIDOUX 26
Figure A
Pour le premier, il est reprsent par cette figure A que la
longueur que nous mettons pour lpe ne point de fcherie la
personne quand on est en conversation avec des gens, ou que lon setrouve en la foule, ou en cheminant par des troits passages, ou en
semblables occasion dans lesquelles on est ordinairement embarrass
par les armes quon porte.
Au contraire tant la lame de cette longueur, que nous lui avons
assigne et la portant sur le ct avec un tel ceinturon et pendant dpe
quil sera dmontre en table suivante, moyennant que lon tire la garde
devant soi avec la main droite, la pointe viendra tomber delle-mme
perpendiculairement en terre ct de la personne, un peu devant ;
ensemble la garde aussi viendra se mettre en sa juste place, si bien
point et lgal hauteur du nombril, quen avanant le pied gaucheenviron dun demi-pas, on aura la commodit de reposer le coude et
ensemble tout le ct gauche du corps dessus ; en sorte quelle servira
dappui plutt que de nous empcher comme le font ncessairement
toute les pe qui nont pas la longueur proportionne.
Figure B
La mme longueur de lpe est aussi trs commode pour le
dgainrent. Car en portant le ceinturon et le pendant de notre
description, qui sera propose au prochain tableau suivant et que le
cercle mme dmontre, la garde en vient un peu avant le ct du
corps, le fourreau tirant vers le derrire, chacun en sa juste hauteur et en
telle sorte que lon peut travailler son aise en mme temps de la main
droite et de la gauche.
En portant la main gauche en bas pour empoigner la garde et la
droite circulairement en avant pour prendre lpe sans aucune autre
prparation, ni sans courber le corps, comme on voit faire ordinairement
aux autres, quasi comme sil allait la chercher ou quelle ne fut assez
commandement attach au flanc de celui qui la porte. Chose qui est trs
mauvaise, encore quelle soit trs commune.
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7/28/2019 Thibault Transcription L1-T1
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Alexandre GUIDOUX 27
Figure C
Sensuit lopration mme du dgainement que nous dcrirons
plus particulirement au tableau III avec toutes les circonstances et les
raisons pour lesquelles en faisant le dgainement ; on est contraint dehausser le bras, ensemble avec la main, tant quil est possible ; mme de
lever aussi la jambe droite et daccommoder toujours les actions du
corps, afin que la main puisse monter suffisamment ; pour laquelle mme
considration, il convient aussi douvrir les doigts.
Lesquelles choses sont toutes ncessaires cause de cette
longueur de lame, qui a besoin dtre assiste de toutes ces aides. Dont il
apparait que notre mesure de lame est si grande quelle ne pourrait ltre
de plus sans de notables incommodits.
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7/28/2019 Thibault Transcription L1-T1
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Alexandre GUIDOUX 28
Figure D
Or tout ainsi que cette mesure est gale la partie infrieure
du corps tendues depuis la plante des pieds jusqu hauteur du
nombril ; aussi lest-elle pareillement la partie suprieur, depuis le
nombril jusquau plus haut que la main puisse atteindre, comme on
voit en la figure que ces deux parties sont donc gales en longueur,
ainsi la preuve en est facile comme elle est ici reprsente.
Car en mettant la pointe de lpe en terre avec lune des
branches de la croix sur le nombril, et en tournant aprs la pointe
droitement en haut, on trouvera quelle viendra au plus quon pourra
toucher du bout des doigts.
Et voil comment il apparait derechef que la mesure de la
lame est gale la juste moiti de la longueur tendue de la
personne, et, pareillement, au demi-diamtre de notre cercle, prenant
le nombril pour centre et la longueur tendue pour diamtre
Figure E
Quant la hauteur naturelle de la
personne depuis la plante des pieds jusquau
sommet de la tte, celle-ci peut aussi se
mesurer avec lpe.
Car si on la prend au poing, suivant la
style de notre exercice, dont il sera parl si
aprs, et que lon tend ensemble avec le bras
en droite ligne, ainsi quil se voit en lune de ces
deux personnes, tenant la garde et lpaule engale hauteur, la ligne de lpe avec le bras
depuis la pointe de la lame jusqu lpaule ou
laisselle, sera trouve gale la stature de la
personne.
Si vous en demandez la preuve, prenez
un long bton ou une demi-lance et mesurez en
la longueur depuis la pointe de la lame jusqu
laisselle ; puis appliqus cette mme ligne la hauteur de la personne, mettant le susdit bton entre le
creux de ses deux pieds et le dressant tout droit contre le corps pour le mesurer.
Et se faisant sera trouver que la mesure en accordera justement la hauteur de la personne.
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7/28/2019 Thibault Transcription L1-T1
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Alexandre GUIDOUX 29
FIGURE FDmontre, qutant le corps perpendiculaire et de profil, le bras et lpe tendus en droite ligne atteignent
plus loin quautrement.
Maintenant nous prouverons que cette
mme longueur est capable de sallonger et de se
raccourcir selon la mesure des distances o on setrouve. Ce que nous ferons paraitres par les trois
figures suivantes : F, G et H, dont la premire, qui
porte la marque dun F, reprsente que la droite
ligne que lon fait avec lpe, condition toutefois
que le corps demeure en une mme posture.
Car si on se tient droit sur ses jambes, sans
que le corps savance ni se recule, et quon tende
le bras avec lpe en droite ligne, cest--dire,
mettant la garde et la pointe justement la hauteur
de lpaule ; on attendra plus avant que si la pointemonte ou quelle sabaisse. Car elle ne peut faire ni
lun ni lautre sinon en allant courbe la manire
dune circonfrence, comme il est reprsent en la
figure. Par laquelle il est vident que dautant plus
que la pointe continue monter ou descendre,
dautant plus scarte du plus prochain endroit de
lattouchement.
Pour en parler plus exactement, sachez que nous rpartissons la lame en 12 nombres dont lamesure du bras en contient aussi environ 8, en sorte que le coude, qui en est quasi la juste moiti, en
revient comme 4 nombres. Or est-il que la pointe de lpe peut monter ou descendre circulairement en
trois sortes ; savoir par le mouvement du bras entier, par le mouvement du coude ou par le mouvement
du seul poignet de la main.
Donc il sensuit au premier sens, quand on fait le mouvement du bras entier, que le centre de celui-
ci gt en lpaule et, par consquence, le demi-diamtre, qui doit faire la susdite circonfrence montante et
descendante, cest la ligne de lpe ensemble avec le bras entier qui font ensemble bien prs de 20
nombres. Et au second, en faisant le mouvement du coude, le centre tant au coude, la longueur de la
ligne total contient 12 et 4 qui ensemble font 16. Et pour le troisime, quand on fait le mouvement du seul
poignet, le centre tant le poing de la personne, il ny a que la lame seule qui fait 12 nombres pour la lignedu demi-diamtre.
Maintenant chacun, qui a quelque intelligence des mathmatiques, sait que les circonfrences sont
proportionnelles leur demi-diamtre ; et que les circonfrences se raccourcissent ladvenant ; et partant
puisque le demi-diamtre 20 et plus grand que celui de 16, et que celui de 16 est plus grand que le
troisime de 12. Il sensuit quen haussant ou abaissant la pointe du poignet de la main seulement, on
raccourcit le chemin de la pointe qui est circulaire plus quen le faisant du coude ; et avec le coude
pareillement plus quen faisant le mouvement avec le bras entier.
Il serait bien ais de calculer par raison mathmatique combien ces diffrences portent ; mais il
nous suffira den proposer seulement un petit exemple par lequel il sera facile dentendre aussi ladvenant
le reste.
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7/28/2019 Thibault Transcription L1-T1
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Alexandre GUIDOUX 30
Posons donc le cas o lon hausse la pointe de lpe du seul pogner en sorte que le centre de
lascension soit en la main et par consquence le demi-diamtre, soit la seule longueur de la lame faisant
12, la pointe monte pareillement en circonfrence 12 nombres en haut ; alors en laissant descendre une
ligne perpendiculaire du lieu de la pointe vers la terre, on trouvera que la ligne 12 sera raccourcie de 6
nombres, cest--dire de sa juste moiti.
Si la pointe ne monte que de 6 nombres qui sont la moiti de lascension prcdente, on trouvera
par la ligne perpendiculaire quelle sera raccourcie de 1,5 qui nest que le quart du prcdent
raccourcissement.
Si elle ne monte qu 3 nombres de hauteur, la ligne du raccourcissement sera derechef le juste
quart du prcdent savoir 3/8.
Ainsi en est-il pareillement des autres ascensions, mettant le centre sur le coude, car si la pointe en
monte 16 nombres, elle sen raccourcira de 8. Si jusqu 8 nombres, elle sen raccourcira de 2. Et si elle
en sera raccourcie de qui nest que le quart du prcdent.
Il faut entendre aussi le semblable des mouvements qui se font avec le bras entier.
Voil donc la diffrence de la droite ligne contre les autres qui ne demeurent pas en en gale
hauteur ; sans toutefois considrer pour le prsent raccourcissement ni de la courbure du bras, ni le
changement de la posture du corps, moins encore lavancement quil peut faire moyennant la dmarche
des pieds. Car il ne faut pas douter quon ne puisse atteindre plus loin que la droite ligne si on penche le
corps sur le devant ou que lon avance avec dmarche ; ce qui est hors de propos et hors de doute, en
effet en tel cas il se trouve deux lignes contre une car lextension du bras avec lpe font une ligne et
lavancement du corps en fait encore une autre. Que ces deux lignes, tant jointes par ensemble, soient
plus longues que la droite ligne seule, cela ne touche pas cette question. Car pour savoir la porte de
chacune ligne part, il faut les considrer et comparer les unes aux autres distinctement. Et pour ce faire, il
convient quon laisse le corps en son tat naturel qui ne favorise non plus lune que lautre.
Si vous avez envie de faire preuve de ce que dessus, mettez-vous droit sur vos pied et tenez
premirement lpe avec le bras tendus en droite ligne, en la manire quil est ici reprsent par la figure,
en touchant la pointe dun certain endroit dun mur ou de quelquautre corps que ce soit la hauteur de
lpaule et puis essayez de monter ou dabaisser la pointe, avec le bras entier, ou avec le coude ou avec la
main seulement ; il ny a pas de faute le moins du monde que vous la montiez ou descendiez, vous
trouverez votre ligne raccourcie, vous trouverez votre ligne raccourcie, plus ou moins, rebours que le
centre du mouvement sera plus ou moins loign de la pointe qui fait la circonfrence.
La cause de cette diffrence gt aussi en partie en ce quand le mouvement se fait avec le brasentier tant le centre en lpaule ; la ligne droite demeure en son entier sans aucune courbure, noubliant
pas quelle sloigne quelque peu de la droite voie ; mais quand on le fait avec le coude, on fait un angle
,qui est ncessairement une encoignure sur la ligne, dont sensuit ncessairement quelle se raccourcie
davantage tant quelle sloigne plus de la droiture. Que si cette encoignure de langle approche encore
plus du milieu de la ligne, comme il en advient quand on fait le mouvement avec la main, il y a toujours
encore plus de raccourcissement ; car quand langle est environ les extrmits de la ligne, il ny en a
quune petite partie qui sloigne de la droiture.
Donc il sentend aussi quelle se raccourcira encore davantage quand on ralise deux courbures,
lune sur le coude et lautre sur le poignet de la main.
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7/28/2019 Thibault Transcription L1-T1
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Alexandre GUIDOUX 31
Cette droite ligne aura un fort grand usage en notre pratique et sera le fondement de plusieurs
observations de sorte quelle mrite dtre curieusement dclare et bien entendue.
Cest la plus longue et la plus sure de toute, la plus capable en dfense tenir lloign et la plus
puissante en offense pour latteindre.
En somme, soit pour invasion, soit pour atteindre, cest la meilleures de toutes. Et ce pour autant
que celui qui en donne latteinte au plus proche endroit dattouchement, il le fait surement, sans aucun
danger de recevoir au mme temps la pareille.
Et cest pour cette raison quil faudra toujours tacher de sen prvaloir en la pratique.
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7/28/2019 Thibault Transcription L1-T1
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Alexandre GUIDOUX 32
Figure G
Nanmoins lorsque lon rentre en mesure troite,
o toutes les lignes longues sont inutiles et
dommageables car les distances ny sont aucunement
plus courtes que les lames tendues avec le bras en
droite ligne (dont on est contraint de raccourcir le bras,
ou mme de le retirer en arrire, afin de pouvoir se servir
de sa pointe.) En ces mesures troites, notre longueur
dpe ne laisse pas toujours dy tre commode et
maniable suffisance ; car elle est autant propre pour
raccourcir sa ligne en ladite mesure troite quelle est
capable de lallonger en la grande.
Cest ce qui est reprsent par les deux figures
suivantes ; dont celle marqu de la lettre G dmontrecomment on peut la raccourcir au cas o lennemi veuille
nous courir dessus pour venir au-dedans de la pointe.
Car en lui mettant le pied contre le corps et affermissant
la garde sur la hanche droite, la pointe lui arrivera
justement devant la poitrine qui lui passerait autrement
par-dessus lpaule, en cas que lpe fut plus longue.
Figure H
Ce mme raccourcissement de ligne pourra se
pratiquer encore en autre sorte, en luis mettant la main
contre la poitrine, au lieu de ses servir du pied ; en
affermissant derechef la garde de lpe sur la hanche
droite.
Car entre la dite hanche et la main gauche
tendue, il restera justement lespace de la longueur de
lpe pour la commodit de la manier et appliquerselon lexigence.
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7/28/2019 Thibault Transcription L1-T1
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Alexandre GUIDOUX 33
Figure I
Cette longueur est aussi gale la
longueur du pas double, qui est le plus grand
que la personne puisse faire de toute sa force,
ainsi que la figure I le dmontre. Car puisque
nous ordonnons la longueur de la lame lgaldu demi-diamtre, sentend aussi tre fait sur la
longueur de la lame.
Mettant donc les oreilles du pied gauche
sur la lettre X, je dis quil est impossible
lhomme de passer en un seul pas outre le
centre, si ce nest quil accommode aussi lautre
pied, en levant le talon et y soulevant le corps
sur les orteils, comme on le voit ici exprim. Ce Faisant, ce nest pas le pas dun seul des pieds mais de
deux ; car tous les deux savancent : lun plus et lautre mois.
Figure K
Finalement si on prend cette pe au poing et que
lon se mette perpendiculairement debout sur le Centre
avec le bras et la mme pe tendus ct en droite
ligne, la pointe tire vers la terre en angle aigu comme ilest reprsent en cette figure K ; on verra la pointe de
lpe viendra justement sur la circonfrence, en sorte
que lon pourra la dcrire sur le pav avec la seule pe
tenue en main, sans aucun abaissement du corps.
Toutefois il sera plus commode en chose de si
grande consquence de suivre lordre que nous avons
dcrite ci-dessus ; dautant quil est quasi impossible en
tournant le corps pour dcrire la dite circonfrence, de le
gouverner et modrer si justement, sans varier, comme il
serait souhaiter. Pourtant, il ny a rien de plus sre quede le faire avec lpe mme, en mettant la branche de la
croix sur le point du centre et tirer la circonfrence avec la pointe, pour venir plus surement
laccomplissement du reste.
On pourrait proposer encore dautres considrations touchant cette juste longueur de lpe ; mais il
me semble que en avoir assez dit ceux qui aiment la biensance de porter lpe ct, la commodit de
la tirer, lavantage de la manier en toutes occurrences et principalement la ncessit mme, pour le regard
de de ceux qui voudront prendre la peine de faire cette exercice notre mode et sur le plan de notre cercle,
car lusage leur en fera bien entendre la ncessit et que sans celle-ci il sera impossible de comprendre les
dmonstration de nos prceptes.
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7/28/2019 Thibault Transcription L1-T1
34/39
Alexandre GUIDOUX 34
Puisque nous avons donc trait de la vrai longueur de lpe, il serait raisonnable que nous
vinssions parler dornavant de la faon, tant au regard de la lame quau regard de la garde en son entier
ou en chacune de ses parties, il sera raisonnable que les observations que nous avons touchant les armes
soient dclar avant que den venir lexercice mme. Toutefois nous avons trouv bon de remettre ce qui
touche la garde au tableau suivant, pour ce que la matire ne pourra tre dduite en ce tableau premier,
sinon par lopins, comme il paraitra par les figures de lautre.
Il nous suffira donc pour le prsent de vous avertir de prendre bon gard la figure de ces gardes
qui sont ici reprsent en bas du tableau, et au plan du cercle 1, jusqu quil en soit discouru plusamplement avec distinction de chacune de ces parties, ce qui sera fait au tableau II.
Touchant les 12 nombres de lame, et de la graduation et dgradation.
Parlons derechef de la lame et expliquons la signification et lusage de ces 12 nombres, par
lesquels elle diviser en 12 parties gales de longueur, comme il se voit en bas du tableau la main
gauche, le semblable tant aussi reprsent au ct oppos6, sur une autre lame de la mme longueur,
distingue pareillement par douze points et par des noms, emprunts du latin, en douze parties
rpondantes au douze parties de la livre romaine ancienne.
Il ny a de rien plus ncessaire, pour examiner toute sorte de dmonstration, que ces 12 nombres
par lesquels la est distingue en autant de degr de force, en allant de la pointe depuis la pointe jusqu la
croise et sont de si grande importance que jamais on nen pourra crire quil nen reste encore dire
davantage. Car les principaux avantages de la pratique, la certitude des dmonstrations, les proportions
des poids, la modration du sentiment, les adresses des temps et les approches, se trouvent toutes, ou en
leur total ou en leurs principales parties, en lusage de ces nombres.
Touchant quoi, il faut premirement savoir que ces douze degrs de force commencent depuis la
pointe de la lame, jusqu la croix de la garde ; et que cest la pointe le faible de lpe, la garde en est la
fort ; ce qui est entre deux, tirant de la pointe vers la garde, se renforce tout de suite de degr en degr.
Car lpe ntant quune chose matrielle, elle na delle-mme aucune vigueur et est immobile,
recevant toute sa force de la main qui la gouverne, de laquelle dpendent toutes les actions qui sont
attribues improprement lpe. Et pourtant, puisque toute la vigueur dpend de cette main seule, il faut
ncessairement que la partie qui en est la plus proche et la plus propre revoir son influence soit aussi la
plus forte ; celle qui sen loigne soit pas consquence la plus faible.
Celle qui reoit linfluence de Force immdiatement et la premire de toutes, soit dite : le fort de
lpe, comme le point 12. Celles qui la reoivent indirectement par des autres prcdentes, et qui la
communiquent derechef dautres parties suivantes et infrieures, sont dit plus ou moins fortes ou faibles,
selon le nombre de degrs quils portent. Celle qui la reoit la dernire de toutes, et par lintermdiaire de
toutes les autres prcdentes, est dite faible.
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7/28/2019 Thibault Transcription L1-T1
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Alexandre GUIDOUX 35
Du reste, la raison pour laquelle nous avons choisi ce nombre de 12, au lieu dun autre, a t pour
garder la proportion de cette longueur de lame au bras de la personne ; qui est de deux coudes et lpe
de trois, aussi il a t dit et dmontr ci-dessus que la lame est gale la moiti du diamtre et que le bras
nen est gale qu un tiers ; de sorte que le diamtre tant 24, le bras sera huit et la lame 12.
Ceux qui lont rpartie en deux moitis gales savoir fort et faible ; commenant le faible depuis la
pointe jusquau milieu et le fort du milieu jusqu la garde, y ont bien remarqu quelqu