the catholic crisisby thomas f. o'dea

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EHESS The Catholic Crisis by Thomas F. O'Dea Review by: J.P. D. Archives de sociologie des religions, 14e Année, No. 28 (Jul. - Dec., 1969), pp. 233-234 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30123663 . Accessed: 11/06/2014 11:44 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sociologie des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 195.34.79.195 on Wed, 11 Jun 2014 11:44:19 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

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The Catholic Crisis by Thomas F. O'DeaReview by: J.P. D.Archives de sociologie des religions, 14e Année, No. 28 (Jul. - Dec., 1969), pp. 233-234Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30123663 .

Accessed: 11/06/2014 11:44

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BULLETIN DES OUVRAGES

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Oecumenica 1969. Paris, Ed. du Cerf; Neuchitel, Delachaux et Niestl6; Minneapolis, Augsburg Publishing House ; Giitersloh, Giutersloher Verlagshaus Gerd Mohn, 1969, 842 p.

Ce premier tome des Annales publi6es par le Centre d'etudes oecumhniques de Strasbourg, est dbdi6 au P. Congar. On y trouve, en alle- mand, anglais ou frandais, avec chaque fois un r~sum6 dans les deux autres langues, des etudes th~ologiques sur le thime du dialogue interconfessionnel. On retiendra comme parti- culi~rement utiles pour le sociologue ou l'his- torien les contributions de Heinrich Fries : Von Polemik zu Dialog (p. 28-52) et Formen und Motive des okumenischen Dialogs im 19. und. 20. Jahrhundert (p. 53-92), par F.W. Kantzen- bach. On y trouvera, en plus d'une bibliogra- phie abondante, des pr~cisions int~ressantes sur les transformations des relations entre les confessions chr~tiennes en Europe occidentale ? partir des genres litt~raires de la polbmique, de la Konfessionskunde et de l'6kumnenik.

J. S.

241 O'DEA (Thomas F.).

The Catholic Crisis. Boston, Beacon Press, 1968, 267 p.

Ce petit livre est probablement l'un des plus percutants et des plus p~nktrants qu'aient suscitbs le Concile de Vatican II et les remous qu'il provoque dans l'Eglise Catholique. Son apport nous parait original e quatre points de vue, B vrai dire assez h6t6roghnes.

Tout d'abord - malgr6 ce que l'on aurait pu craindre au vu de la Table des Matibres -, l'A. ne se contente pas de donner une nouvelle ex6ghse des Constitutions dogmati- ques produites par Vatican II. Il refuse de consid6rer ce dernier comme un 6v~nement inattendu de la vie de l'Eglise provoqub par la decision impr6vue d'un vieillard audacieux, ou comme un 6v~nement que les seules annbes de l'apris-guerre, leur brouhaha idbologique et leur confusion sociologique, auraient rendu in6vitable. En fait, il montre, avec une brudi- tion b16gante et allig~e, que Vatican II est I'aboutissement de tout un mouvement de recherche qui depuis cent cinquante ans secouait et divisait l'Eglise catholique, ou mieux, le christianisme. Car, t juste titre, I'A. volt dans des gens comme D6llinger, Tyrrell ou Loisy et dans des mouvements comme le protestantisme liberal, des pens~es et des forces sociologiques qui s'kpanouiront dans le

Concile tenu par une Eglise qui les avait aupa- ravant anath6matis6es.

On le voit - et c'est un second niveau ohi se situe l'int6r~t de ce livre -, I'A., tout en restant trbs proche de l'histoire et de l'analyse sociologique, ouvre des perspectives de recher- ches A qui voudrait d6gager de leur foisonne- ment des processus sociaux plus fondamen- taux; car enfin, l'6tude de la strattgie selon laquelle une orthodoxie finit par intagrer ses contestataires touche g un probleme fonda- mental de la sociologic des religions et proba- blement m~me de toute sociologie, qu'elle soit dite de la connaissance, des organisations ou des idologies. Dans biaen des occasions, Thomas O'Dea profite de son exposc pour suggrer une systmatisatison ou uine conceptua- lisation qui, souvent embryonnaires, acquiprent ici ou lg une portq e genorale. Nous pensons, par exemple, B sa conceptualisation du r61e du novateurv en matinre de religion (63- 65): elle est excellente et probablement tres ftconde du point de vue opirationnel. A propos d'un sujet que l'on prendrait ddsormais pour usl tant ii est rebattu et par des socio- logues de circonstance, Thomas O'Dea parvient ainsi e nchapper q cette maladie endtmique d'un certain type de sociologice religieuse : le positivisme historico-mono- graphique.

Nous avons particulii~rement apprecin une de ses prises de position qui,pon pour peine suggnr~e qu'elle soit, nous parait particulire- ment clairvoyante. Sans doute est-ce un certain mouvement de pensve et une certaine thdologie qui ont amend l'Eglise catholique a rpformer ses structures sociales. Mais, alors que la plupart des ex gltes des stratcgies conciliaires pensent que cette rsforme des structures sociales de l'Eglise est inoffensive pour la thiologie et la laisse intacte et p&- renne, I'A. montre que ces nouvelles formes d'organisation sociale vont mettre en cause la thiologie elle-msme. Nous pensons pour notre part qu'il faut aller trbs loin dans cette idce d'un vlritable bouleversement du contenu

et de la structure d la pensee thologique S partir d'une situation sociale nouvelle, tant il nous parait evident que les hommes cons- truisent beaucoup moins leur soci~t6 en fonetion de leur id6ologie qu'ils ne construisent leur id~ologie en fonction de leur sociit6.

Enfin, une prise de position, centrale au livre de Thomas O'Dea, nous parait impor- tante encore que contestable. Pour lui, la chance que le christianisme a de se renouveler reside dans la seule Eglise catholique. Sans doute, le protestantisme a-t-il op~r6 une perc~e (( La fa~on dont le protestantisme a repens6 la signification du christianisme B la

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ARCHIVES DE SOCIOLOGIE DES RELIGIONS

lumibre de l'histoire, de la science et de la recherche biblique demeure l'une des grandes rbussites de l'esprit occidental e. - p. 6 -), mais seul le catholicisme posshde (( le corps eccl6siastique unifik et l'unit6 de foi et de tradition sans failles n (p. 9) qui peuvent inaugurer un renouvellement authentique et durable. L'A. s'est montr6 trop lib6r6, tout au long de son livre, pour qu'il s'agisse Ila d'une option idbologique: il s'agit done d'une option de type sociologique. La question demeure de savoir dans quelle mesure un corps social fortement structur6 peut se renouveler par lui-m6me et sous l'impulsion de son propre appareil. Finalement, il n'est pas sir que la distinction que nous venons de faire entre option ideologique et option sociologique soit ad6quate : car, r6pondre ? cette question c'est inbvitablement adopter un certain type d'idbo- logie. Celle-ci dbborde alors de toutes parts le domaine religieux.

J.P. D.

242 PALANQUE (J.R.).

Le Diocese de Marseille. Paris, Letouzey et And, 1967, 332 p. (Coll. ((Histoire des dioceses de France )).

Ce premier volume d'une collection nouvelle est l'oeuvre d'une 6quipe qui associe J.R. Palanque et J. Chelini pour l'Antiquit6, E. Baratier, le P. Amargier et F. Reynaud pour le Moyen Age, A. Bourde pour l'Ppoque moderne, P. Guiral et Mgr Leflon pour la revolution et le XIXe silcle, l'abb6 Charpin et J. Chelini pour la p~riode contemporaine. Les directeurs de la collection voulaient satisfaire ((en m~me temps au schema tradi- tionnel d'une histoire chronologique et aux tendances nouvelles de l'histoire des civilisa- tions

,. Dans un livre de vulgarisation, mais

qui met i jour maintes recherches, ils y sont pour l'essentiel parvenu. On s'6tonnera pour- tant du plan adopt6 pour la pbriode m~di~vale : il aborde tour i tour les chefs spirituels, le clerg6, les r~guliers, la mentalit6 religieuse, le temporel ecclhsiastique. A Stre ainsi morcelte par themes, l'originalit6 de la vie religieuse s'estompe; du Xe au XVe siicle, l'on pouvait, semble-t-il, distinguer des 6poques avec chacune leur tonaliti. On appr~ciera A cet 6gard tout particuliirement les ddveloppe- ments d'A. Bourde sur le renouveau catho- lique du XVIIe et la fin de l'Ancien r~gime. L'A. fait revivre avec finesse ( ce milange de la pompe et de la charitY, de l'aristocratique et du populaire, du local et de l'exotique, si caract~ristiques du ((baroque )) religieux. Mgr Leflon reprend avec bonheur les conclusions

de ses livres sur Mgr de Mazenod, et P. Guiral, s'appuyant sur plusieurs mimoires inbdits, offre des analyses nuanc~es sur l'anticlkrica- lisme. Au total, un petit livre ohf il y a beau- coup A prendre. Curieusement, il manque une conclusion g~nbrale: elle eit pu, i tout le moins, poser le probllme de l'originalit6 du diocese de Marseille et de l'existence d'un

temperament religieux du e peuple marseil- lais n.

J.M. M.

243 PETTAZZONI (Raffaele).

Religione e societh. Bologne, Ponte Nuovo Editrice, 1966, 221 p.

Ce volume rassemble seize 6tudes de celui qui fut, en Italie, le veritable fondateur de la science des religions, comme discipline auto- nome. Les contributions sont groupies en deux parties qui correspondent, comme le note Vittorio Lanternari dans sa preface, aux deux aspects de la personnalit6 de l'A.: d'une part l'historien, dont le savoir et l'hori- zon furent assez vastes pour traiter avec une 6gale compdtence des systimes polyth~istes grecs, romains, orientaux, des croyances populaires de la Sardaigne archaique ou des populations tribales, des grandes religions a vocation universaliste; d'autre part l'homme engag6 dans tous les probllmes de la vie culturelle de l'Italie contemporaine, avec les resistances qu'opposait une tris puissante tradition clhricale A une 6tude scientifique des faits religieux. A c6th d'une Introduction Sl'histoire de la religion grecque, dont le

lecteur franqais aura pu d6ji prendre connais- sance dans le volume publie aux Editions Payot sous le titre: La religion de la Grace antique des origines d Alexandre le Grand, la premiere partie comporte des etudes sur le mythe, sur les attributs divins, sp~cialement sur l'omni- science, sur l'esprit du paganisme et sur la mdthode comparative. Cet ensemble est complht6 par la publication, sous le titre de e Ultimi appunti ,,

de notes de lecture ridigbes par l'A. en septembre 1959 alors que, grave- ment malade et comme au seuil de la mort, il riflhchissait sur l'oeuvre de Mircea Eliade. Trois thlmes viennent nourrir cette m~dita- tion critique qui constitue comme le testa- ment d'un savant pour qui les ph~nomlnes religieux ne sauraient 6tre correctement inter- pr6tes que dans une perspective historique: d'abord les questions de mkthode oi il prend fermement parti contre le recours h des arch&- types intemporels, ensuite une r~flexion sur la mort et sur sa place dans les mythes d'origine,

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