testostronmie et bronchopneumopathie chronique obstructive

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Pour citer cet article : Slim A, et al. Testostéronémie et bronchopneumopathie chronique obstructive. Revue des Maladies Respiratoires (2020), https://doi.org/10.1016/j.rmr.2020.08.013 ARTICLE IN PRESS Modele + RMR-1766; No. of Pages 10 Revue des Maladies Respiratoires (2020) xxx, xxx—xxx Disponible en ligne sur ScienceDirect www.sciencedirect.com ARTICLE ORIGINAL Testostéronémie et bronchopneumopathie chronique obstructive Testosterone and chronic obstructive pulmonary disease A. Slim , A. Hedhli , Y. Ouahchi , S. Toujani, S. Cheikh Rouhou , S. Hadj Taeib, M. Mjid , S. Merai, M. Feki Service de pneumologie CHU la Rabta, faculté de médecine de Tunis, université Tunis El Manar, LR18SP02, code postal : 1007, rue Jbel Lakhdar, La Rabta Jebbari, Tunis, Tunisie Rec ¸u le 1 er mai 2020 ; accepté le 19 aoˆ ut 2020 MOTS CLÉS Bronchopneumopa- thie chronique obstructive ; Testostérone ; Hypogonadisme ; Androgènes ; Atrophie musculaire Résumé Introduction. Au cours de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), la diminu- tion de l’indice de masse maigre (IMM) serait associée à la baisse de la testostéronémie. Objectif de l’étude. Déterminer la relation entre la testostéronémie et les paramètres fonc- tionnels respiratoires au cours de la BPCO. Méthodes. Étude transversale réalisée au CHU La Rabta (septembre 2017—août 2018), ayant inclus 95 patients BPCO de sexe masculin. N’ont pas été inclus les patients ayant des comor- bidités ou sous traitement pouvant interférer avec la sécrétion gonadique. Les patients ont eu des prélèvements sanguins (testostérone, FSH, LH, prolactine, CRP, gaz du sang artériels), une pléthysmographie, un test de marche de six minutes (TM6) et une impédancemétrie. Résultats. L’âge moyen était de 63,78 ± 8,90 ans. La moyenne de la testostéronémie était de 20,87 ± 8,60 nmol/L. Elle était normale chez tous les patients. Une corrélation positive significative a été retrouvée entre le VEMS (p = 0,001), la CVF (p = 0,005), le rapport VEMS/CVF (p = 0,001), l’IMM (p = 0,021), le périmètre brachial (p = 0,024) et la testostéronémie. Cepen- dant, la testostéronémie n’était pas corrélée à la distance parcourue au TM6, aux taux d’hormones de l’axe gonadotrope et à la CRP. Conclusion. Bien que la testostéronémie soit corrélée à la fonction respiratoire et à la masse maigre, l’impact d’une administration d’androgènes sur l’amélioration du pronostic reste à prouver. © 2020 SPLF. Publi´ e par Elsevier Masson SAS. Tous droits eserv´ es. Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Slim). https://doi.org/10.1016/j.rmr.2020.08.013 0761-8425/© 2020 SPLF. Publi´ e par Elsevier Masson SAS. Tous droits eserv´ es. © 2020 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 19/10/2020 par Société de Pneumologie de Langue Française (202963). Il est interdit et illégal de diffuser ce document.

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Page 1: Testostronmie et bronchopneumopathie chronique obstructive

© 2020 Elsevie

ARTICLE IN PRESSModele +RMR-1766; No. of Pages 10

Revue des Maladies Respiratoires (2020) xxx, xxx—xxx

Disponible en ligne sur

ScienceDirectwww.sciencedirect.com

ARTICLE ORIGINAL

Testostéronémie et bronchopneumopathiechronique obstructiveTestosterone and chronic obstructive pulmonary disease

A. Slim ∗, A. Hedhli, Y. Ouahchi, S. Toujani,S. Cheikh Rouhou, S. Hadj Taeib, M. Mjid, S. Merai,M. Feki

Service de pneumologie CHU la Rabta, faculté de médecine de Tunis, université Tunis ElManar, LR18SP02, code postal : 1007, rue Jbel Lakhdar, La Rabta Jebbari, Tunis, Tunisie

Recu le 1er mai 2020 ; accepté le 19 aout 2020

MOTS CLÉSBronchopneumopa-thie chroniqueobstructive ;Testostérone ;Hypogonadisme ;Androgènes ;Atrophie musculaire

RésuméIntroduction. — Au cours de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), la diminu-tion de l’indice de masse maigre (IMM) serait associée à la baisse de la testostéronémie.Objectif de l’étude. — Déterminer la relation entre la testostéronémie et les paramètres fonc-tionnels respiratoires au cours de la BPCO.Méthodes. — Étude transversale réalisée au CHU La Rabta (septembre 2017—août 2018), ayantinclus 95 patients BPCO de sexe masculin. N’ont pas été inclus les patients ayant des comor-bidités ou sous traitement pouvant interférer avec la sécrétion gonadique. Les patients ont eudes prélèvements sanguins (testostérone, FSH, LH, prolactine, CRP, gaz du sang artériels), unepléthysmographie, un test de marche de six minutes (TM6) et une impédancemétrie.Résultats. — L’âge moyen était de 63,78 ± 8,90 ans. La moyenne de la testostéronémie étaitde 20,87 ± 8,60 nmol/L. Elle était normale chez tous les patients. Une corrélation positivesignificative a été retrouvée entre le VEMS (p = 0,001), la CVF (p = 0,005), le rapport VEMS/CVF(p = 0,001), l’IMM (p = 0,021), le périmètre brachial (p = 0,024) et la testostéronémie. Cepen-dant, la testostéronémie n’était pas corrélée à la distance parcourue au TM6, aux tauxd’hormones de l’axe gonadotrope et à la CRP.Conclusion. — Bien que la testostéronémie soit corrélée à la fonction respiratoire et à la massemaigre, l’impact d’une administration d’androgènes sur l’amélioration du pronostic reste àprouver.

Pour citer cet article : Slim A, et al. Testostéronémie et bronchopneumopathie chronique obstructive. Revue des MaladiesRespiratoires (2020), https://doi.org/10.1016/j.rmr.2020.08.013

© 2020 SPLF. Publie par Elsevier Masson SAS. Tous droits reserves.

∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (A. Slim).

https://doi.org/10.1016/j.rmr.2020.08.0130761-8425/© 2020 SPLF. Publie par Elsevier Masson SAS. Tous droits reserves.

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ARTICLE IN PRESSModele +RMR-1766; No. of Pages 10

2 A. Slim et al.

KEYWORDSPulmonary diseasechronic obstructive;Testosterone;Hypogonadism;Androgens;Muscular atrophy

SummaryIntroduction. — Testosterone level has been shown to be associated with respiratory functionand loss of lean body mass in patients with chronic obstructive pulmonary disease (COPD).The aim of this study was to assess the relationship between testosterone level and functionalrespiratory parameters during COPD.Methods. — We conducted a cross-sectional study that included 95 male patients with stableCOPD. Functional tests (body plethysmography, six-minute walk test (6MWT), arterial bloodgas) were performed in all patients and serum levels of testosterone, prolactin, FSH, LH and C-reactive protein were determined. Lean body mass was measured using bioelectric impedance.Results. — The average age was 63.78 ± 8.90 years. COPD was classified as stage 3 in 38% of casesand stage 4 in 11% of cases, group C in 10% of cases and group D in 18% of cases. The averagetestosterone was 20.87 ± 8.60 nmol/L. A significant positive correlation was found betweenFEV1 (P = 0.005), FVC (P = 0.005), FEV1/FVC ratio (P = 0.001), lean mass index (P = 0.021), andtestosterone. However, testosterone was not correlated with 6MWT or blood gas parameters.Similarly, it was not correlated with FSH, LH, prolactin and C-reactive protein.Conclusion. — This study found that serum testosterone level was associated with lung functionand lean mass during COPD. Further investigations are required to better evaluate the relation-ship between COPD and serum testosterone levels and the effect of androgen substitution inlung function.© 2020 SPLF. Published by Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

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Tous les patients ayant une BPCO confirmée selon la clas-

© 2020 Elsevier M

ntroduction

a bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) estéfinie par le consensus Global initiative for Obstructiveung Disease (GOLD) comme une maladie pulmonaire obs-ructive, non ou incomplètement réversible, habituellementrogressive, et résultant d’une réponse inflammatoire anor-ale à l’inhalation de particules ou de gaz nocifs [1]. LaPCO évolue progressivement vers une insuffisance respira-oire chronique, ce qui fait d’elle une pathologie chroniquenvalidante. En effet, le décès par la BPCO occupe la qua-rième place dans le monde avec 3 millions de morts en 2012.n 2020, la BPCO occuperait la troisième place de décès danse monde [1].

La BPCO est une maladie inflammatoire du tissu broncho-ulmonaire, associée à un degré variable d’inflammationystémique. Le rôle pro-inflammatoire de l’hypoxie chro-ique et le passage dans la circulation des microparticulesnhalées de cigarettes seraient à l’origine de cette inflam-ation systémique. Les effets combinés de l’inflammation

t de l’hypoxie tissulaire chroniques sont à l’origine delusieurs comorbidités de la BPCO, moins fréquemmentbservées chez les fumeurs non-BPCO : maladies cardio-asculaires, ostéoporose, diabète, syndrome métaboliquet dénutrition [2]. Au cours de la BPCO, du fait de’augmentation des dépenses énergétiques de repos, ilxiste une perte de poids qui affecte principalement laasse musculaire et touche tous les muscles y compris lesuscles respiratoires conduisant à l’inactivité physique [3],

u déconditionnement à l’exercice et à la dégradation dea fonction respiratoire [4]. Il est actuellement bien établiue l’impact de la perte de masse non grasse sur la morbi-

Pour citer cet article : Slim A, et al. Testostéronémie et bronchRespiratoires (2020), https://doi.org/10.1016/j.rmr.2020.08.0

ortalité est indépendant des paramètres respiratoires5]. Par ailleurs, chez les patients suivis pour une BPCO,es études ont montré que les concentrations plasmatiques

sO4

asson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 19/10/2020 par Société de Pneumolo

es hormones anabolisantes, comme la testostérone, sontouvent diminuées. Comme la testostérone augmente laynthèse protéique musculaire, sa baisse entraîne uneonte musculaire. Au cours de la BPCO, la prévalence de’hypogonadisme, défini par une testostéronémie abaissée,tait plus élevée que dans une population de témoin [5].

l’inverse de l’hypogonadisme lié à l’âge, la diminutione la testostéronémie du patient suivi pour une BPCO étaitssociée à une diminution de la sécrétion hypophysaire enuteinizing hormone (LH) et en follicle-stimulating hormoneFSH) et était corrélée à la fonction respiratoire, à la masseon grasse et à la force musculaire [6]. L’objectif principale notre étude la relation entre la testostéronémie et laonction respiratoire au cours de la BPCO. Les objectifsecondaires étaient d’étudier les relations entre l’indice deasse maigre, les hormones de l’axe hypothalamohypohy-

aire, l’inflammation et la testostéronémie.

atients et méthodes

ype de l’étude

l s’agissait d’une étude analytique transversale, réaliséehez des patients suivis à la consultation du service de pneu-ologie et d’allergologie du CHU La Rabta à Tunis (Tunisie)our une BPCO à différents stades de sévérité durant laériode allant de septembre 2017 à juin 2019.

opulation d’étude

opneumopathie chronique obstructive. Revue des Maladies13

ification GOLD 2017 [1] et à l’état stable ont été colligés.nt été inclus : les patients de sexe masculin âgés entre5 et 75 ans, fumeurs ou ex-fumeurs totalisant plus de

gie de Langue Française (202963). Il est interdit et illégal de diffuser ce document.

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Testostéronémie et BPCO 3

Tableau 1 Prélèvements réalisés, technique et valeurs normales.

Prélèvement Technique Valeurs normales

Testostérone Plasma sur tubehépariné

CMIA sur automate de type ARCHITECT Ci8200 (Abbott Allemagne)

Homme > 50 ans :4,41—35 ng/dlHomme [21 et 49 ans] :1,63—34 ng/dl

FSH Plasma sur tubehépariné

CMIA sur automate de type ARCHITECT Ci8200 (Abbott Allemagne)

0,95—12 mUI/ml

LH Plasma sur tubehépariné

CMIA sur automate de type ARCHITECT Ci8200 (Abbott Allemagne)

0,57—12,1 mui/ml

Prolactine Plasma sur tubehépariné

CMIA sur automate de type ARCHITECT Ci8200 (Abbott Allemagne)

3,46—19,4 ng/ml

CRP Plasma sur tubehépariné

Technique immun turbidimétrique l< 5 mg/

CMIA : technique immunologique micro particulaire par chimiluminescence ; FSH : Follicule stimulating hormone LH : Hormonelutéinisante ; CRP : C-réactive protéine.

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© 2020 Elsevie

dix paquets-années (PA) et ayant une BPCO stable depuisau moins trois mois. N’ont pas été inclus les patientsayant des comorbidités connues pouvant diminuer le tauxde testostérone (une insuffisance rénale, une insuffisancehépatique, une insuffisance cardiaque, une insuffisancecoronarienne, un diabète au stade de complications dégé-nératives, une dysthyroïdie, un cancer évolutif, une maladieauto-immune), les patients ayant une pathologie respira-toire associée (des dilatations des bronches, un asthme, unsyndrome d’apnées du sommeil, une pneumopathie inter-stitielle, une tuberculose pulmonaire), les patients soustraitement pouvant stimuler ou inhiber la sécrétion detestostérone (une corticothérapie au long cours, un trai-tement immunosuppresseur, des analogues de la GnRH,des inhibiteurs de la 5� réductase chez les patients pré-sentant des tumeurs prostatiques), les patients ayant unecontre-indication ou une incapacité à réaliser le test demarche de 6 minutes (TM6) (des signes d’angor instable oud’infarctus de myocarde durant le mois précédent, unefréquence cardiaque de repos ≥ à 120/min, une pressionartérielle systolique ≥ à 180 mmHg, une pression arté-rielle diastolique ≥ à 100 mmHg, pathologies articulaires ouneuromusculaires, insuffisance respiratoires chroniques austade d’oxygénothérapie au long cours), les patients ayantun trouble psychiatrique et les patients ayant refusé de par-ticiper à l’étude.

Déroulement de l’étude

Tous les patients répondants aux critères suscités ont étécolligés. Une fiche d’information en arabe et en francais duprotocole de l’étude a été distribuée. Les patients ayantaccepté de participer à l’étude et consentants ont étéconvoqués un autre jour à 8 h du matin.

Le recueil des données a été réalisé suite à un entretienavec les patients et a été consigné sur une fiche préétabliecomprenant les données sociodémographiques (âge, sexe),

Pour citer cet article : Slim A, et al. Testostéronémie et bronchoRespiratoires (2020), https://doi.org/10.1016/j.rmr.2020.08.0

le statut tabagique et la consommation tabagique en PA,la dyspnée selon l’échelle du Medical Research Council(mMRC), le nombre d’exacerbations durant l’année précé-dente, le traitement de fond de la BPCO et une évaluation

r Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 19/10/2020 par Société de Pneum

e la qualité de vie par la version arabe validée du ques-ionnaire COPD Assessment Test(CAT) [7]. Les paramètresnthropométriques suivants ont été relevés : la taillen mètres, le poids en kg, l’indice de masse corporelleIMC) poids/taille2 (kg/m2) et le périmètre brachial (PB)n cm. Les valeurs normales de l’IMC étaient entre 20 et4,9 kg/m2. Etaient considérés en surpoids les patientsyant un IMC entre 25 et 29,9 kg/m2 et obèses ceux dont’IMC était au-delà de 30 kg/m2. Les valeurs en-dessouse 20 kg/m2 déterminaient la maigreur [8]. Le PB normalhez l’adulte de sexe masculin était défini par une valeurupérieure à 23 cm [9]. Un prélèvement sanguin pour dosagee la testostéronémie, FSH, LH, prolactine,et CRP a étéffectué le matin au repos et à la même heure chez touses patients à distance (au moins 12 heures) de tout efforthysique ou activité sexuelle. Le Tableau 1 résume lesechnique et valeurs normales des prélèvements réalisésTableau 1).

Afin de mesurer la composition corporelle, nous avonstilisé un impédancemètre bioélectrique (SC240MA class

Tanita Corporation, Tokyo, Japon). Nous avons noté lesaramètres individuels suivants : le poids, le taux de masseusculaire, la masse musculaire, la masse grasse, le tauxe masse grasse, la masse osseuse et le taux d’hydratation.’IMM était calculé par la formule suivante : IMM = masseaigre (MM) (kg)/taille (m)2. Un IMM normal a été défini par

ne valeur ≥ à 16 kg/m2 chez l’homme [10]. Les patients ontussi bénéficié d’une exploration fonctionnelle respiratoireomportant :

une pléthysmographie corporelle : nous avons utiliséun pléthysmographe (Medisoft Bodybox 5500). Ont éténotés : le VT, la CVL, la CVF, le VRE, le VRI, le DEP, leVEMS, la CPT, la CV et le VR ;un TM6 qui était réalisé selon les recommandations del’ATS [11]. La distance de marche (DM6) était considéréeabaissée quand elle était inférieure à 350 m ;des gaz du sang artériels : nous avons utilisé un automate(Nova Biomedical Stat Profile Prime + ). Les paramètres

pneumopathie chronique obstructive. Revue des Maladies13

étudiés étaient : le pH sanguin, la pression partielled’oxygène (PaO2), la pression partielle de dioxyde de car-bone (PaCO2), la saturation en oxygène (SaO2), le taux de

ologie de Langue Française (202963). Il est interdit et illégal de diffuser ce document.

Page 4: Testostronmie et bronchopneumopathie chronique obstructive

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4 A. Slim et al.

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Figure 1. Diagramme de flux. (∗)N’ont pas été inclus, les patientsde sexe féminin (n = 9), âgés de moins de 45 ans (n = 4), âgés deplus de 75 ans (n = 131), ayant un diabète compliqué (n = 83), unepathologie cardiovasculaire avancée (n = 59), une autre patholo-gie respiratoire (n = 22), une insuffisance respiratoire chronique(n = 14), une pathologie psychiatrique (n = 13), un cancer (n = 21),u(

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© 2020 Elsevier M

ARTICLEMR-1766; No. of Pages 10

bicarbonates dans le sang (HCO3−). Une hypoxémie était

définie par une PaO2 inférieure à 100−0,03 × âge.

nalyse statistique

’analyse statistique a été réalisée grâce au logiciel’analyse statistique IBM® SPSS Statistics® version 22.0.ous avons calculé des fréquences simples et des fréquenceselatives (pourcentages) pour les variables qualitatives.our les variables quantitatives, nous avons calculé desoyennes, des médianes et des écarts-types (standardeviation). Une étude des variables quantitatives a per-is de les classer en variable quantitative répondant à une

ourbe normale et variable quantitative ne répondant pas àne courbe normale.

En analyse univariée : la comparaison de deux ou plu-ieurs pourcentages a été faite par le test du chi-deux deearson, et en cas de non-validité de ce test, par le testxact de Fisher. Nous avons aussi calculé les odds ratioOR) et leurs intervalles de confiance à 95 % (IC 95 %).es comparaisons de deux moyennes ont été effectuées auoyen du test t de Student. Les comparaisons de plusieursoyennes ont été effectuées grâce au test d’analyse des

ariances (Anova). L’étude de deux variables quantitatives été effectuée par la corrélation de Pearson. En cas deariable quantitative qui ne suivaitt pas la loi normale, leest non paramétrique de Spearman était utilisé. Deux ana-yses multivariées par régression linéaire multivariée ont étééalisées, l’une pour la testostéronémie et l’âge, le taba-isme, le VEMS (%), la PaO2, la PaCO2, la CRP, la prolactine,a FSH et la LH, et l’autre pour l’IMM et l’âge, le tabagisme,e VEMS (%), la PaO2, la PaCO2 et la CRP.

Dans tous les tests statistiques, le seuil de signification até fixé à 0,05.

ésultats

urant la période de l’étude, 506 patients suivis pour unePCO dans le service de pneumologie de l’hôpital la Rabtant été recrutés. Quatre-vingt-quinze patients étaient éli-ibles car répondant aux critères d’inclusion de notre étudeFig. 1).

L’âge moyen était de 63,78 ± 8,90 ans avec des extrêmesllant de 45 à 75 ans. Tous les patients étaient taba-iques. Trente-trois pour cent des patients étaient sevrésu moment de l’étude. Les patients étaient classés GOLD Aans 48,4 % des cas, GOLD B dans 24,2 % des cas, GOLD C dans,5 % des cas, GOLD D dans 17,9 % des cas ; tade 1 dans 25,3 %es cas, stade 2 dans 26,3 % des cas, stade 3 dans 37,9 % desas, stade 4 dans 10,5 % des cas. La dyspnée était retrou-ée chez 89,9 % des patients et était classée > 2 selon mMRCans 55,9 % des cas. Le score CAT était altéré (> 10) chez3,7 % des patients. Le rapport VEMS/CVF moyen était de4,45 ± 12,74 %, avec un VEMS moyen de 1,67 ± 0,83 litres56,97 ± 25,32 %). Durant le T6M, les patients ont par-ouru une distance moyenne de 434 ± 140,75 mètres. Laazométrie artérielle a montré une hypoxémie chez 53 %

Pour citer cet article : Slim A, et al. Testostéronémie et bronchRespiratoires (2020), https://doi.org/10.1016/j.rmr.2020.08.0

es patients et une PaO2 moyenne à 79,36 ± 11,63 mmHg.oncernant les paramètres nutritionnels, la médiane de

’IMC était de 22,55 kg/m2 [20,59—25,66]. Une dénutritiontait notée chez 18,9 % des patients. Le PB moyen était de

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asson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 19/10/2020 par Société de Pneumolo

ne dysthyroïdie (n = 4) ; sous 5 � réductase (n = 3), en exacerbationn = 37), ayant refusé de participer (n = 11).

6,02 ± 3,36 cm ; il était abaissé chez 16,8 % de la popu-ation d’étude. L’IMM moyen était de 17,87 ± 2,30 kg/m2.rente-quatre pour cent des patients avaient un IMM abaisséIMM ≤ 16 kg/m2). Le VEMS était significativement corrélé auB (p = 0,003 ; r = 0,287), à l’IMC (p = 0,003 ; r = 0,307), à laasse musculaire (p = 0,001 ; r = 0,344) et à l’IMM (p = 0,001 ;

= 0,308). Le Tableau 2 résume les caractéristiques géné-ales de la population (Tableau 2).

La moyenne de la testostérone totale sanguine étaite 20,875 ± 8,60 ng/dl avec des extrêmes allant de 6,9 à4,20 ng/dl. La testostéronémie était normale chez tous lesatients. L’étude de la relation de la testostéronémie aveces paramètres cliniques des patients n’a pas objectivé deorrélation significative avec l’âge (r = −0,146 ; p = 0,168),a consommation tabagique (p = 0,727 ; r = −0,49) ou letatut tabagique (p > 0,05). De même, la testostéronémie’était pas corrélée au stade de la dyspnée ou au score CATp = 0,186 ; r = −0,140).

Sur le plan fonctionnel respiratoire, une corrélation posi-ive significative a été notée entre la testostérone sanguinet le VEMS (p < 0,001 ; r = 0,899) (Fig. 2), la CVF (0,005) et leapport VEMS/CVF (0,001). Il existait de même une corréla-ion statistiquement significative et négative entre le VR (%)

opneumopathie chronique obstructive. Revue des Maladies13

p < 0,001 ; r = −0,515), la CPT (%) (p < 0,001 ; r = −0,508), leapport VR/CPT (p = 0,014 ; r = −0,25) et la testostéronémie.

Cependant, la testostéronémie n’était pas significati-ement corrélée à la DM6 (r = 0,078 ; p = 0,459) ou aux

gie de Langue Française (202963). Il est interdit et illégal de diffuser ce document.

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Testostéronémie et BPCO 5

Tableau 2 Les caractéristiques générales de la population.

Nombre de patients (%) Moyenne ± écart-type Médiane [IIQ]

Âge (ans) 63,78 ± 8,90Tabagisme (PA) 56± 28Sevré 32 (33)Comorbidités 12 (12)HTA 6 (6)ACFA 1Masse grasse (%) 18,50 [13,70—22,60]Masse grasse (kg) 13,16 ± 7,81Masse musculaire (kg) 48,10 [43,70—53,59]Taux d’hydratation (%) 35,1 [31,4—38,6]Masse osseuse 2,81 ± 1,91CPT (l) 7,47 ± 1,14CPT (%) 118,54 [104,3—129,02]VR/CPT (%) 60,17 ± 12,94PaO2 (mmHg) 79,36 ± 11,63PaCO2 (mmHg) 38,42 ± 8,05DM6 < 350 m 20 (20)

PA : paquets-année ; HTA : hypertension artérielle ; ACFA : arythmie cardiaque par fibrillation auriculaire ; CPT : capacité pulmonairetotale ; VR : volume résiduel ; PaO2 : pression partielle artérielle en oxygène ; PaCO2 : pression partielle artérielle en dioxyde ce decarbone ; DM6 : distance parcourue au cours du test de marche de six minutes.

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© 2020 Elsevie

paramètres gazométriques. Par ailleurs, les patients ayantune obstruction bronchique sévère (VEMS < 50 %) avaient unetestostéronémie significativement plus abaissée (p = 0,007).

En étudiant sa relation avec le statut nutritionnel, la tes-tostéronémie n’était pas significativement corrélée à l’IMC(r = 0,187 ; p = 0,074). Cependant, elle était significative-ment et positivement corrélée au PB (p = 0,024 ; r = 0,823)et à l’IMM (p = 0,035 ; r = 0,22). Le Tableau 3 montre lesrésultats de la corrélation entre les paramètres mesurés parl’impédancemétrie et la testostéronémie (Tableau 3).

En explorant les hormones de l’axe hypothalamohypo-physaire, les moyennes de la FSH, LH et prolactine sanguineétaient respectivement 8,59 ± 7,81 UI/l ; 5,16 ± 4,21UI/let 6,82 ± 3,69 �g/l. Une corrélation significative a été misen évidence entre la FSH et l’âge (p = 0,005, r = 0,294) etentre la LH et la PaO2 (p = 0,036, r = 0,219). Par contre,les hormones de l’axe hypothalamohypophysaires mesuréesn’étaient pas corrélées à la CRP, à la testostéronémie et auxparamètres de l’exploration fonctionnelle respiratoire.

La CRP moyenne était à 8,45 ± 17,77 mg/l. Elle était nor-male chez 65,7 % des patients et élevée chez 34,2 % despatients. Aucune corrélation n’a été notée avec la testo-stéronémie (p = 0,742 ; r = −0,35). L’étude des moyennes dela testostérone sanguine chez les sous-groupes des patientsayant une CRP élevée et ceux ayant une CRP normale, n’apas révélé une différence significative (p = 0,184).

Les principales corrélations positives sont représentéesdans le tableau suivant (Tableau 4).

Discussion

Pour citer cet article : Slim A, et al. Testostéronémie et bronchoRespiratoires (2020), https://doi.org/10.1016/j.rmr.2020.08.0

À travers une étude transversale, incluant 95 patients ayantune BPCO confirmée à l’état stable, nous avons étudié larelation entre la testostéronémie et la fonction respiratoire

sIdn

r Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 19/10/2020 par Société de Pneum

u cours de la BPCO. Cette étude a mis en évidence uneorrélation significative entre la testostérone sanguine ete degré de l’obstruction bronchique évalué par le VEMS et’IMM évalué par une impédancemétrie corporelle bioélec-rique. Cependant, la testostéronémie n’était pas corrélée

la distance parcourue au TM6 ou à la sévérité de la BPCOelon la classification du GOLD.

Dans notre étude, l’âge moyen de la population était de3,78 ± 8,90 ans avec des extrêmes allant de 45 à 75 ans.ans la plupart des études, la moyenne d’âge était plus éle-ée et variait entre 66 ans et 68 ans [12]. Ceci pourraittre expliqué par les différences de critères d’inclusion et’exclusion.

Dans notre étude, les patients porteurs de pathologieshroniques associées à la BPCO et pouvant interférer avece taux sanguin de la testostérone n’ont pas été inclus eteci serait à l’origine de l’âge relativement jeune de notreopulation. En effet, il a été prouvé que la présence deertaines maladies telles qu’une anémie, une insuffisanceardiaque ou rénale, un cancer, une dysthyroïdie entraînentne baisse de la testostéronémie [13]. De plus, le rôle de’âge est indiscutable dans la variation de la sécrétion gona-ique. Celle-ci diminue chez les sujets âgés et entraîne unerévalence plus importante de l’hypogonadisme chez cetteopulation [14]. Dans notre étude, nous n’avons pas incluses patients âgés de plus de 75 ans afin de palier à cet effet.

Il n’y a pas de recommandation particulière pour unendication au dosage de la testostéronémie chez les patientsPCO. Cependant, un dosage de la testostéronémie en vue’une androgénothérapie serait indiqué chez les patientse sexe masculin âgés entre 50 et 80 ans, ayant une BPCO

pneumopathie chronique obstructive. Revue des Maladies13

évère et stable depuis au moins un mois. Un IMC ou unMM abaissés ont aussi été considérés comme des critères’inclusion par certaines études. Les patients ayant uneéoplasie associée, une pathologie cardiaque, hépatique,

ologie de Langue Française (202963). Il est interdit et illégal de diffuser ce document.

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6 A. Slim et al.

Figure 2. Corrélation entre les paramètres fonctionnels respiratoires, anthropométriques et la testostéronémie. A. Corrélation entre latestostéronémie et le VEMS (%). B. Corrélation entre la testostéronémie et la CVF (%). C. Corrélation entre la testostéronémie et le PB. D.Corrélation entre la testostéronémie et l’IMM. VEMS: volume expiratoire à la première seconde; CVF: capacité vitale forcée ; PB: périmètrebrachial ; IMM: indice de masse maigre.

Tableau 3 Corrélation entre les paramètres mesurés par l’impédancemétrie et la testostéronémie.

Massegrasse (%)b

Massegrasse (kg)a

MasseMaigre(kg)b

Hydratation(%)a

Massemusculaire(kg)a

IMM(kg/m2)b

Masseosseuse(kg)a

Corrélation dePearson

— 0,163 — 0,199 0,130 — 0,010

Sig (Bilatérale) 0,119 — 0,057 0,215 — 0,921Coefficient decorrélation

0,077 — 0,137 — — — —

Sig. (Bilatéral) 0,465 — 0,192 — — — —

IMM : indice de masse maigre.a Selon corrélation de Pearson.b Selon corrélation de Spearman

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ndocrinienne, ou une insuffisance rénale ont été exclus4,15—18].

Pour citer cet article : Slim A, et al. Testostéronémie et bronchRespiratoires (2020), https://doi.org/10.1016/j.rmr.2020.08.0

Par ailleurs, 67 % des patients étaient tabagiques actifs.a consommation tabagique moyenne était de 56 ± 28 PA.ette valeur était plus importante que celle rapportée dans

es études antérieures [18]. Dans notre étude, l’intensité

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asson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 19/10/2020 par Société de Pneumolo

u tabagisme évaluée en PA n’était pas corrélée à la testo-téronémie (p = 0,727 ; r = −0,49). Nos résultats concordent

opneumopathie chronique obstructive. Revue des Maladies13

vec ceux de Karadag et al. [19] qui ont mené unetude incluant 20 témoins sains et 108 patients BPCO dont3 étaient suivis pour une BPCO stable et 20 en exacerba-ion. Cette étude a étudié la corrélation de la consommation

gie de Langue Française (202963). Il est interdit et illégal de diffuser ce document.

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Testostéronémie et BPCO 7

Tableau 4 Principales corrélations significatives discutées.

p r

Testostéronémie (nmol/l) − IMM (kg/m2) 0,035 0,22Testostéronémie (nmol/l) − VEMS (%) < 0,001 0,899Testostéronémie (nmol/l) − CVF (%) 0,005 0,251Testostéronémie (nmol/l) − VR (%) < 0,001 −0,515Testostéronémie (nmol/l) − CPT (%) < 0,001 −0,508Testostéronémie (nmol/l) − VR/CPT (%) 0,014 −0,23DM6 (m) − VEMS (%) < 0,001 0,366DM6 (m) − CVF (%) 0,001 0,347DM6 (m) − VR/CPT (%) 0,005 −0,289DM6 (m) − PaO2 (mmHg) < 0,001 0,352DM6 (m) − CI (l) 0,024 0,232

IMM : indice de masse maigre ; VEMS : volume expiratoire maximal à la première seconde ; CVF : capacité vitale forcée ; VR : volumerésiduel ; CPT : capacité pulmonaire totale ; DM6 : Distance parcourue durant le test de marche de six minutes ; PaO2 : pressionartérielle partielle en oxygène ; CI : capacité inspiratoire.

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tabagique en PA avec le taux de la testostérone sanguineet n’a pas trouvé de corrélation positive entre ces deuxparamètres.

La relation entre le taux sanguin de testostérone et letabagisme est controversée. En effet, certaines études ontincriminé le tabagisme dans la baisse de la testostéronesanguine et ont trouvé une corrélation négative significativeentre la testostérone sanguine et la consommation taba-gique moyenne chez des patients ayant une BPCO [6]. Uneétude expérimentale sur des rats menée par Yardimci et al.[20] a montré une baisse significative de la testostéronesanguine chez les rats exposés à la fumée de tabac parrapport aux témoins. Cette étude a aussi montré une baissede la FSH, LH et testostérone sanguine après expositionau tabac. L’examen anatomopathologique des testicules deces rats a montré une dégénérescence et une hypoplasiedes cellules de Leydig chez les rats exposés. D’autresétudes ont montré, au contraire, une augmentation de latestostérone sanguine suite à la consommation de tabac,avec une baisse de cette dernière au cours du sevragetabagique [21]. L’effet de la cigarette sur les hormonessexuelles ainsi que son mécanisme d’action ne sont pasclairs. Un effet inhibiteur de la nicotine sur la sécrétion deshormones gonadotropes a été incriminé via la stimulationde la sécrétion de la prolactine [21].

Dans notre étude, une corrélation positive et significativea été retrouvée entre le VEMS (%), la CVF (%) et la testosté-rone sanguine. Dans l’étude de Hsu et al. [22], qui a inclus40 patients suivis pour BPCO âgés de plus de 50 ans, la tes-tostéronémie était plus abaissée chez les patients ayant uneBPCO stade 4. Ceci est expliqué par une amyotrophie et unemyopathie qui touche les muscles respiratoires. Par contre,dans d’autres études, aucune corrélation n’a été retrou-vée entre le VEMS et la testostéronémie [6], ceci ayant étéexpliqué par le fait que les muscles respiratoires seraientmoins sensibles à l’effet de la baisse des androgènes que lesmuscles périphériques.

Pour citer cet article : Slim A, et al. Testostéronémie et bronchoRespiratoires (2020), https://doi.org/10.1016/j.rmr.2020.08.0

Bien que dans les études antérieures, la relation entre latestostéronémie et les autres volumes et capacités pulmo-naires n’ait pas été étudiée, une corrélation statistiquementsignificative et négative a été mise en évidence entre le VR

eldP

r Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 19/10/2020 par Société de Pneum

%), la CPT (%), le rapport VR/CPT et la testostéronémieans notre étude.

Dans notre étude, la moyenne de la DM6 était de34 ± 140,75 m. Celle-ci était abaissée dans 20 % des cas.onformément aux études antérieures, elle était, corré-

ée significativement à la CI (l), au VEMS (%), à la CVF%), au rapport VR/CPT (%) et à la PaO2. Par contre, laM6 n’était pas corrélée à la testostéronémie [23]. Nosésultats étaient comparables à ceux de l’étude de Vanliet et al. [6] qui a inclus 78 patients ayant une BPCO et1 témoins, et dont l’objectif était de comparer le taux desormones de l’axe gonadotrope entre ces deux groupes et’évaluer leurs impacts sur la force du quadriceps, la DM6,t l’inflammation.

Dans notre étude, la PaO2 moyenne était de9,36 ± 11,63 mmHg. Dans la plupart des cas (85,1 %),a PaO2 au repos était supérieure à 70 mmHg. Il n’a pasté retrouvé de corrélation entre la testostéronémie eta PaO2. De même, Van Vliet et al. ont montré l’absencee corrélation entre la PaO2 et les hormones de l’axeonadotrope chez des patients ayant un hypogonadisme [6].e rôle facultatif de la PaO2 dans la baisse de testostéroneanguine a été évoqué. Par contre, d’autres études ontrouvé que la PaO2 et la PaCO2 étaient associées à la baissee la testostérone sanguine chez les patients ayant unePCO [24]. Une étude menée par Semple et al. pour évaluera sécrétion gonadique chez les patients ayant une BPCOu stade d’insuffisance respiratoire chronique a montréu’en dessous d’une valeur de 55 mmHg, la testostéroneanguine ainsi que les gonadotrophines étaient corrélées àa baisse de la PaO2[25]. Dans notre étude, nous n’avons pasnclus de patients ayant une PaO2 < 55 mmHg ; la PaO2 étaitositivement corrélée uniquement à la LH.

Le mécanisme d’action de l’hypoxémie sur la sécrétione la testostérone est double. En effet, elle peut être soitecondaire en agissant sur l’axe hypothalamohypophysaire,oit primaire en agissant sur les gonades. L’origine primaire

pneumopathie chronique obstructive. Revue des Maladies13

st due à une diminution du nombre et du volume des cel-ules de Leydig [26]. L’origine secondaire est liée à la pertee la pulsatilité de la GnRH sous l’effet de la PaO2 et laaCO2, entraînant une diminution de la FSH et de la LH.

ologie de Langue Française (202963). Il est interdit et illégal de diffuser ce document.

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Dans notre étude, la testostéronémie moyenne étaite 20,87 ± 8,60 ng/dl et était normale dans 92 % des cast élevée chez 8 % des patients. Aucun de nos patients’avait une testostéronémie basse signant un hypogona-isme. La prévalence de l’hypogonadisme chez les patientsyant une BPCO est variable selon les études, entre 33 %t 58 % [6,22]. Cette différence était expliquée par plu-ieurs facteurs tels que la différence de l’ethnie, la prisee corticostéroïdes oraux, la présence d’une hypoxémie,e tabagisme et l’inflammation [5,20,25]. La méthode deosage n’a pas été considérée comme facteur de différencee la prévalence de l’hypogonadisme entre les études.

L’absence de l’hypogonadisme dans notre populationourrait être liée aux critères d’inclusion de nos patients.n effet, comme cela a été précédemment démontré, le faitue nos patients soient moins âgés, sans comorbidités pou-ant diminuer le taux de testostérone, et ayant des stadeségers à modéré de la maladie dans leur majorité, pour-ait expliquer les taux plus élevés de testostérones chez cesatients. De plus, la présence d’une testostéronémie totaleormale ne peut pas renseigner sur la valeur de la formeibre qui pourrait être diminuée. Le dosage de la testosté-onémie libre n’a pu être réalisé dans notre étude.

Concernant les hormones de l’axe gonadotrope, lesoyennes de la FSH et de LH étaient respectivement de

,59 ± 7,81 mUI/ml et 5,16 ± 4,21 mUI/ml et étaient compa-ables aux données rapportées dans les travaux antérieurs6]. Aucune corrélation n’a été retrouvée entre les tauxe ces hormones et la testostéronémie. La plupart destudes ayant montré une testostéronémie abaissée chez lesatients ayant une BPCO ont trouvé un taux de LH et de FSHormal ou abaissé évoquant l’origine primaire de la dysfonc-ion de l’axe gonadotrope avec ou sans atteinte des cellulese Leydig [27]. D’autres études ont montré que les patientsuivis pour une BPCO ayant un hypogonadisme avaient soites taux de FSH et de LH dans les limites de la normaleu abaissés, en faveur d’une insuffisance gonadotrope ouecondaire, soit des taux de FSH et LH élevés, en faveur’une insuffisance gonadique primaire [6]. Par ailleurs, danses études précédentes, il n’y avait pas de différence signi-cative entre la prolactinémie chez les patients ayant unePCO et les témoins [28], ce qui concorde avec nos résultats.

Concernant l’impact de l’inflammation sur la testosté-onémie, nous n’avons pas retrouvé de corrélation entre leaux moyen de la CRP et la testostéronémie. En revanche,ans l’étude de Van Vliet et al., la CRP était inversementt faiblement corrélée à la testostéronémie sanguine [6].’autres marqueurs de l’inflammation ont été aussi étudiésels que le Tumor necrosis factor ˛ (TNF�), l’interleukine-

(IL-1), l’interleukine-8 (IL-8), l’interleukine-6 (IL-6) et laeptine [29]. Il a été démontré que les taux sériques dees marqueurs étaient plus élevés chez les patients ayantn hypogonadisme [30]. Dans notre étude, la relation entre’inflammation et l’hypogonadisme n’a pas pu être étudiéeevant l’absence d’une baisse de la testostéronémie.

Dans notre étude, l’IMM était abaissé chez 33 %, signantn état de dénutrition. En se référant à l’IMC ou au PB, sarévalence était respectivement de 18,9 % et de 16 %. La

Pour citer cet article : Slim A, et al. Testostéronémie et bronchRespiratoires (2020), https://doi.org/10.1016/j.rmr.2020.08.0

hysiopathologie de la dénutrition au cours de la BPCO estultifactorielle et impliquerait un état d’hypercatabolismerotidique associé à une diminution de l’anabolisme des

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PRESSA. Slim et al.

rotéines [31]. Une réduction des apports nutritionnels aussi été mise en évidence [32]. Les médiateurs du cata-olisme protéique sont les cytokines pro-inflammatoires : leNF�, IL-1, IL-6, IL-8, l’interféron-y (INF-y). La testostéronest une hormone anabolisante : elle entraîne une hyper-rophie des fibres musculaires en stimulant la synthèse debres de myosine et d’actine et en inhibant le catabolismerotidique par la neutralisation des effets des glucocorti-oïdes [33]. Elle augmente la masse maigre et entraîne uneiminution de la graisse sous cutanée. Dans la plupart destudes, l’administration de cures d’androgènes chez desatients ayant une BPCO a entraîné une augmentation dea masse maigre, une amélioration de la force musculairet des capacités fonctionnelles [34,35]. Mais cette amélio-ation n’a pas été objectivée dans quelques études [35].insi, les cures d’androgènes restent encore un sujet deébat. Elles seraient plus indiquées chez les patients ayantne BPCO modérée à sévère, avec dénutrition, baisse dea masse maigre ou sous corticothérapie au long cours.’androgénothérapie consistait dans la majorité des cas enandrolone-decanoate à la dose de 50 à 200 mg/semaine.es études ayant comparé des patients ayant eu une andro-énothérapie associée à une réhabilitation respiratoire etes patients ayant eu une androgénothérapie seule ont mon-ré la place de la prise en charge nutritionnelle et l’activitéhysique sur l’amélioration de la masse musculaire, la fonc-ion respiratoire et la qualité de vie chez les patientsPCO [36—38]. Une élévation de la testostéronémie a étébservée chez certains patients BPCO suite à la réhabilita-ion respiratoire [39]. Certains effets indésirables comme’hirsutisme, l’acné et la raucité de la voix peuvent êtrevité en cas de diminution des doses, et ainsi de l’effet thé-apeutique. C’est pour cela qu’il n’est pas recommandé chezes patientes BPCO. Devant une perturbation du bilan lipi-ique et le risque accru de syndrome coronarien, il n’est pasecommandé chez les patients ayant une insuffisance car-iaque ou présentant un risque ischémique. De plus, il est àoter que ce traitement hormonal représente un facteur deisque de cancer de la prostate [40,41].

Néanmoins, dans notre étude, la testostéronémie étaitomparable chez les patients dénutris et non dénutris. Ceciuggère l’implication d’autres facteurs de régulation de laynthèse protéique musculaire que la testostérone. En effet,l a été prouvé qu’il existe une modification des taux deertaines hormones, tels que les corticostéroïdes, la GH et’IGF1. Ce dernier est le facteur majeur de la croissanceusculaire. Son taux est diminué chez les patients ayant

ne BPCO et est lié à la diminution de la sécrétion de GH42]. De plus, le traitement par corticoïdes systémiques auong cours, ou l’administration séquentielle et à fortes dosese corticoïdes entraîne une myopathie. Cette myopathie estue à une réduction de la synthèse protéiques et à une accu-ulation de glycogène ; elle intéresse aussi bien les musclesériphériques que les muscles du diaphragme [43]. Chez lesatients suivis pour BPCO, les traitements par corticoïdesraux ont été associés à la diminution de la force des musclesespiratoires et périphériques avec une élévation de la créa-inine urinaire et une atrophie sélective de des fibres de type

opneumopathie chronique obstructive. Revue des Maladies13

Ib, ce qui entraîne un dysfonctionnement musculaire [44].Le présent travail présente certaines limites. D’abord,

’exercice physique influence aussi les taux circulants de

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Testostéronémie et BPCO

testostérone ; une estimation de l’intensité de l’exercicephysique réalisée par les patients aurait été intéressante.Puis nous avons réalisé le dosage de la testostéronémietotale et non pas de la testostéronémie libre, qui estla partie biologiquement active de la testostérone. Vuque cette forme est plus sensible et plus spécifique del’hypogonadisme, la prévalence de ce dernier a pu être sous-estimée. Par ailleurs, l’impact de la testostéronémie sur lescapacités à l’exercice a été évalué par le TM6, mais ce testne permet pas de conclure sur l’effet de la testostérone surle muscle puisque la distance parcourue est la résultante deplusieurs facteurs autres que la force musculaire. Celle-ciaurait pu être évaluée directement par dynamomètre isoci-nétique.

Conclusion

L’impact de la testostéronémie sur la fonction respiratoireau cours de la BPCO est bien établi et est lié principale-ment à son action anabolisante sur le muscle. Toutefois, desétudes à plus large échelle sont nécessaires afin de préci-ser la place et la sécurité d’un traitement hormonal par desandrogènes à moyen et à long terme.

Déclaration de liens d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

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