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LE JOURNAL DE LA RÉGION N° 15 – février 2011 BRETAGNE ensemble BREIZH A-GEVRET territoire • économie • formation • lycée • transport • environnement & tourisme • culture & sport • solidarité • europe AGRICULTURE La Région Bretagne lance une consultation publique DOSSIER éLECTRICITé Consommer moins, produire autrement TRANSPORT Préparez vos déplacements en Bretagne sur Internet économie Un plan d’aide pour l’ostréiculture

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LE jOuRNAL dE LA RÉgIONN° 15 – février 2011BRETAGNEensemble BREizh A-GEvRET

territoire • économie • formation • lycée • transport • environnement & tourisme • culture & sport • solidarité • europe

AGRiculTuRE

La Région Bretagne lance une consultation publique

dossiER élEcTRiciTé

Consommer moins, produire autrement

TRANspoRT

Préparez vos déplacements en Bretagne sur Internet

économieun plan d’aide pour l’ostréiculture

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Président du Conseil régional : jean-Yves Le drian – directeur de la publication : gilles Ricono – directeur de la rédaction : Emmanuel Sergent – Rédaction en chef : Christelle Bayon, Sébastien Bayette – Conception : Citizen Press – Chef d’édition : Sarah Berrier – Photo de couverture : Martin Boudier – Maquette : Estelle Savary, Fabien Picot – Secrétariat de rédaction : Alexandra Roy – Rédaction : Carole André, Raphaël Baldos, Sarah Berrier, Olivier Brovelli, Béatrice Courtois, Élodie Martinez– Impression : SIB,sur papier recyclé – diffusion : La Poste – Tirage : 1 487 000 exemplaires – ISSN : 1778-8447 – Magazine édité par le Conseil régional de Bretagne – 283, avenue du général-Patton – CS 21 101 – 35 711 Rennes Cedex 7 – Tél. : 02 99 27 10 10 – Fax : 02 99 27 13 34

sommaire

Le Conseil régional à votre service

ConseiL régionaL de Bretagne

283, avenue du général-PattonCs 21 10135711 rennes Cedex 7tél. : 02 99 27 10 10www.bretagne.fr

Côtes-d’armor16, rue du 71e-régiment-d’infanterie22000 saint-Brieuctél. : 02 96 77 02 80

Finistère1, rue Parmentier – Cs 21 92329219 Brest Cedex 1tél. : 02 98 33 18 20

ille-et-Vilaine2, rue de Viarmes35000 rennestél. : 02 23 20 42 50

Morbihan22, rue du Lieutenant-Colonel Maury56000 Vannestél. : 02 97 68 15 74

retrouvez toutes les informations du Conseil régional sur le site internet :

www.bretagne.fret abonnez-vous gratuitement à la lettre d’information électronique

Les points région dans les départements

Le prochain numéro de

Bretagne ensemble paraîtra en juin 2011

ils font la Bretagne

p. 18-19

tribune libre

p. 22-23

■ Expression des groupes politiques du Conseil régional

Les groupes politiquesdu Conseil régional

40élus

Groupesocialiste etapparentés

6élus

6élus

7élus

4élus

20élus

Groupecommuniste

GroupeBretagneécologie

GroupeBreizh Da Zont

– BretagneÀ Venir

GroupeEurope Écologie –

Les Verts Bretagne

Groupe UDBAutonomieet écologie

à votre service

p. 8 à 15

à la une

p. 4 à 7

état des lieux

p. 16-17

pour aujourd’hui et pour demain

p. 20

■ À la recherche des meilleurs légumespour être en phase avec les nouvelles attentes des consommateurs. p. 20

■ CESERQuels effets du changement climatique en Bretagne ? p. 21

Pour signaler un problème de réception du magazine,

contacter les services de la Poste au 02 99 77 02 87 ou au 02 23 35 60 17

Du lundi au vendredi, de 9 h 00 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h 30

■ Boris Charmatz, directeur du musée de la danse à Rennes

■ Laureline Fernandez, future marin pêcheur

■ david Le ruyet, créateur de pâtes au blé tendre

■ Un plan d’aide pour l’ostréiculture p. 9

■ Tous concernés par l’agriculture : exprimez-vous ! p. 10

■ Réhabilitation des quartiers défavorisés p. 11

■ Voyagez moins cher avec la Région Bretagne p. 12

■ Vos déplacements avec BreizhGo ! p. 13

■ Le sport passe au terrain synthétique à Plouzané

p. 14

■ Une nouvelle impulsion pour la formation des sportifs p. 15

■ L’électricité : en consommer moins, en produire autrement

■ L’économie sociale et solidaire en Bretagne Placer l’homme au cœur des projets économiques, tout en développant des activités n’ayant pas le profit comme finalité, tel est le but de l’économie sociale et solidaire (ESS).

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N° 15 – février 2011 _ Bretagne ensemble _ 3

pennad-sur

Enjeux et défis de la nouvelle donne démographique

La dernière étude de l’Insee confirme de manière spectaculaire le grand retournement démographique.

La Bretagne administrative est aujourd’hui forte de près de 3,2 millions d’habitants et elle en comptera vraisemblable-ment 3,9 millions en 2040. La Bretagne attire par sa vitalité exceptionnelle. Ces projections sont toutefois lourdes de conséquences : il nous faudra construire d’ici là plus d’une vingtaine de lycées, attirer 1 300 médecins supplémentaires sur tout le territoire, accueillir les personnes âgées les plus dépendantes sachant que les plus de 80 ans seront trois fois plus nombreux en 2035, prendre en compte les conséquences en terme de saturation de voiries et d’explosion de gaz à effet de serre. Ensuite, le risque est réel d’une spécialisation outrancière des territoires. Notre mission politique, c’est de préserver l’équilibre territorial par l’accélération et l’inflexion de plusieurs de nos politiques publiques (trans-ports infra et interrégionaux, établissement public foncier, accessibilité numérique, soutien aux investissements des territoires) et par l’élaboration d’un schéma de service aux publics de proximité qui permettra de définir l’offre de

service à maintenir pour garantir la cohésion territoriale. Enfin, il convient de cultiver et de faire partager notre identité, car sans la création et le foisonnement culturel, la nouvelle donne démographique s’épuisera.

Poblañs : kudennoù ha daeoù nevez

Ar studiadenn diwezhañ gant EBSSA a gadarna en un doare sebezus ar c’hemm bras zo e poblañs Breizh. E Breizh

velestradurel ez eus hiziv an deiz tost 3,2 milion a annezidi, ha soñjal a reer e vo 3,9 milion a annezidi enni a-benn 2040. Breizh a sach tud gant ar virvidigezh espar zo ganti. Met kalz heuliadoù zo d’ar rakweladennoù-se : ac’hann da neuze e vo dav dimp sevel un ugent lise bennakpe ouzhpenn, desachañ 1 300 mezeg ouzhpenn er vro a-bezh, reiñ bod d’an dud kozh na c’hallont ket ken bevañ o-unan, pa ouzer e tremeno an niver a dud en tu-hont da 80 vloaz eus 160 000 en deiz hiziv da 400 000 pe dost e 2035, hep kontañ an heuliadoù evit an hentoù soulgarget ha kresk ar gazoù efed ti-gwer. Gant an traoù evel m’emaint, ne vo ket tu da genderc’hel da gêriekaat an douaroù gant al lusk zo bremañ rak an dra-se a lakafe priz an tachennoù da greskiñ hag a vrasafe ar c’hemmoù priz etre an takadoù war ar maez, ar c’hêrioù ha takadoù an arvor. Goude-se ez eus ur gwir riskl e vefe arbennikaet betek re ar c’hornadoù-se : kornadoù evit ar re yaouank, kornadoù evit ar re gozh, kornadoù annezañ, kornadoù labour-douar ; implijoù pinvidik diouzh un tu, implijoù paour diouzh an tu all. Hor c’he-fridi politikel eo gwareziñ ar c’hempouez er vro dre vuanaat ha kemmañ un tamm bennak darn eus hor politikerezhioù publik : treuzdougen er rannvro hag etre rannvroioù, diazezadur publik ar font, digeriñ an traoù niverel d’an dud, harpañ postadurioù ar c’hornadoù-bro ha sevel ur brastres servij tost d’an dud a dalvezo da dermenañ ar c’hinnig servijoù da zerc’hel evit gwarantiñ e vo kenstag ar vro. Kraf an tredan, pe kraf an energiezh dre vras, zo

ivez e-touez ar c’hudennoù a vo ret diskoulmañ. Erfin, dav eo diorren ha rannañ hon identelezh, rak anez ar c’hrouiñ hag ar birvilh sevenadurel ez ay lañs nevez ar boblañs da hesk.

“�La Bretagne attire par sa vitalité ”

JEAN-YvES LE drIAN

Président du Conseil régional de Bretagne

Prezidant Kuzul-rannvro Breizh

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éditorial

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à la une

4 _ Bretagne ensemble _ N° 15 – février 2011

L’électricité : en consommer moins, en produire autrement !

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La Bretagne consomme beaucoup plus d’électricité qu’elle n’en produit. Pour éviter les risques de coupure, la Région Bretagne a participé activement à l’élaboration d’une série d’engagements visant à accroître notre autonomie énergétique.

d’où provient l’électricité consom-mée en Bretagne ? des régions limi-trophes et parfois

plus éloignées. La Bretagne ne produit que 8 % de l’électricité nécessaire à ses besoins. C’est peu. En revanche, la demande ne cesse de progresser. Sous l’effet d’une démographie active et de nouveaux usages, la consomma-tion d’électricité en Bretagne

a augmenté de 20 % en dix ans. L’hiver, ce décalage entre consommation et production fait peser la menace d’une cou-pure générale d’électricité sur le réseau breton.Élaboré en concertation avec l’État, ses établissements publics (Ademe1, Anah2) et rTE3, le Pacte électrique breton s’est donné comme ambition de faire consommer moins, en produisant mieux et davantage en Bretagne.

Énergie

Un exemple de maison basse consommation à Vern-sur-seiche (35) : ossature bois, ouvertures au sud, matériaux naturels, chauffage au bois...

L’opération vIr’voLTMenée depuis deux ans à Saint-Brieuc, l’opération pilote Vir’volt consiste à apposer sur le compteur électrique d’un logement, d’un commerce, d’une entreprise, ou d’une collectivité locale, un boîtier intelligent qui, en cas de pic de consommation, coupe les chauf-fages électriques à distance. une phase de déploiement est envisa-gée pour étendre l’expérimentation de cette solution technique.

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des consommateurs responsablesPour limiter les émissions de gaz à effets de serre et préserver la sécurité d’approvisionnement du réseau, la région Bretagne veut encourager les comportements vertueux et les économies d’énergie. L’objectif ? réduire la demande d’électricité de 1 200 GWh avant 2020. Cela revient à diviser par trois le taux actuel d’augmentation de la consommation bretonne d’électricité.Pour y parvenir, des actions ciblées ont été repérées. Elles concernent la rénovation thermique des logements, l’amélioration des performances des bâtiments d’élevage, le déploiement

des certificats d’économies d’énergie, l’effacement diffus (diminution de la consommation électrique en réseau lors de pics en coupant à distance certains appareils) en période de pointe. La région apportera son aide financière. Elle encouragera aussi les actions de sensibilisation du grand public, des professionnels et des collectivités, via les anima-teurs des Espaces Info Énergie ou le réseau des conseillers en énergie.

1 Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie.

2 Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat.

3 réseau de transport d’électricité.

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Le cabinet d’architecte Joël rouyer à arradon (56) couvre 40 % de ses besoins en chauffage grâce à l’énergie solaire.

La domotique au service des économies d’énergie.

[témoignage]HENrI PIErMÉ,dirigeant d’Intermarché, Trégueux (22)

« L’hiver dernier, nous avons reçu une quinzaine d’alertes ÉcoWatt. Nous avons joué le jeu en coupant des lignes de néons au plafond, puis l’éclairage de notre enseigne à l’extérieur. Nous avons réduit notre consommation d’électricité de 20 %. À l’entrée du magasin, nous avons informé notre clientèle pour relayer l’initiative. »

“ Nous avons réduit notre consommation d’électricité de 20 %”

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[ Le dispositif écoWatt]depuis 2008, la région Bretagne soutient la démarche écoWatt visant à inciter les Bretons (particuliers, collectivités, entreprises, associations, scolaires…) à modérer leur consommation d’électricité en hiver, aux périodes de pointe (le matin et de 18 h à 20 h). il suffit de s’inscrire sur internet pour recevoir, par mail ou sMs, les messages d’alerte en période orange ou rouge.

Plus d’infos : www.ecowatt-bretagne.fr

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Le courant en continuLa maîtrise de la demande et le développement des énergies renouvelables ne suffiront tou-tefois pas à satisfaire des besoins croissants d’électricité, notamment en période de pointe. Au nom de la sécurité, la Bretagne a donc choisi de renforcer ses capacités de production et de distribution. L’objectif est d’éviter les risques de coupure ciblée du réseau, voire d’écroulement généralisé de tension. d’importants travaux seront engagés pour développer le réseau (liaison souterraine 225 000 v entre Lorient et Saint-Brieuc, ins-tallations de transformateurs…). Pour assurer un niveau de sûreté de production d’électricité à tout instant, outre le développement

à la une

6 _ Bretagne ensemble _ N° 15 – février 2011

Vers l’électricité renouvelableÀ l’horizon 2020, la région Bretagne s’est fixé un objectif : atteindre une puissance installée de production d’énergie renou-velable de 3 600 MW en 2020, permettant de satisfaire 34 %

de la consommation électrique régionale. Terrestre ou marin, l’éolien sera en première ligne pour atteindre cet objectif. Le Pacte électrique breton prévoit en effet de doubler la capacité de production des champs d’éoliennes installées

sur la terre ferme. Il prévoit aussi de mettre en route le premier parc éolien offshore. Au large de Saint-Brieuc, une zone de 190 km² a été retenue cet automne pour accueillir un champ d’éoliennes en pleine mer, susceptible de produire 500 MW. Une centaine de mâts devraient être installés. Pour atteindre la puissance élec-trique voulue, en cas de besoin, une seconde zone a été identifiée au nord de Saint-Malo.

suite de la page 5

Avec vENTS ET MArÉESAu chapitre mer, la Région entend également participer activement à la future plate-forme technologique nationale des énergies marines. Sa vocation ? Rassembler tous les acteurs publics et privés français pour faire émerger et organiser une filière scientifique, industrielle et énergétique sur le sujet. depuis Brest, c’est l’Ifremer qui pilotera le projet France énergies marines pour développer la recherche et les sites d’essai (ex. : le site hydrolien de Paimpol-Bréhat) et animer le réseau des partenaires.

En complément, d’autres appels à projet d’envergure seront lancés dans les domaines de la méthanisation et de l’énergie bois- biomasse.

Côté finances, les initiatives locales, petites ou grandes, pourront faire appel au nouveau Fonds d’investissement sur les énergies renouvelables. doté de 8 millions d’euros, dont 2 millions d’euros provenant de la Région Bretagne, ce fonds sera opérationnel dès 2011.

e Breizh ne baouez ket ar beveziñ tredan da greskiñ. soulgarget eo ar rouedad, hag en arvar da derriñ emañ. gant se e tleomp da gentañ-holl mestroniañ ar goulenn tredan ha diorren an energiezhioù nevezus. an daou chanter-se a sikouro da gempouezañ hon ezhommoù beveziñ hag hor barregezhioù produiñ diouzh ar gwellañ, en ur zoujañ an endro.

ret eo koulskoude ober gant un doare produiñ nevez en ur ziorren ar rouedad. evit bremañ ne c’haller ket ober diouzhtu gant an energiezhoù nevezus rak ar re-se n’eont ket en-dro dalc’hmat, setu ne c’hallont ket gwarantiñ e vo produet tredan d’ar c’houlz ma vo ezhomm anezhañ. da c’hortoz ma vo ijinet doareoù da stokañ an tredan ha rouedadoù

speredek, ne c’hall ket Breizh tremen hep un doare produiñ da sikour. ar pal eo ober an tremen war-du muioc’h a emrenerezh evit an energiezh. gant an emglev e vez kinniget ur strobad diskoulmoù na c’haller ket dispartiañ.

La consommation d’électricité en Bretagne ne cesse de croître. saturé, le réseau est menacé de rupture. dans ce contexte, maîtriser la demande

d’électricité et développer les énergies renouvelables sont nos priorités. Ces deux chantiers doivent contribuer à équilibrer au maximum nos besoins de consommation et nos capacités de production, en respectant l’environnement. néanmoins, il est nécessaire de faire appel à un nouveau moyen de production couplé avec le développement du réseau. À l’heure actuelle, les énergies renouvelables ne peuvent pas être

immédiatement mobilisées car elles sont intermittentes et ne peuvent donc garantir une production au moment où on en a besoin. en attendant de développer les procédés de stockage de l’électricité et les réseaux intelligents, la Bretagne ne peut pas se passer d’une production d’appoint. L’enjeu est d’assurer la transition vers une plus grande autonomie énergétique. Le Pacte offre un pack de solutions indissociables.

dominique rAMArdConseiller�régional�délégué�à�l’énergie�et�au�climat,�président�de�la�commission�environnement�Kuzulier-rannvro�dileuriet�evit�an�energiezh�hag�an�hin,�Prezidant�ar�bodad�endro

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Les parcs éoliens en mer : un pas vers l’autonomie énergétique de la Bretagne.

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N° 15 – février 2011 _ Bretagne ensemble _ 7

1 Rénovation thermique des logements et installation de modes de chauffage alternatifs

2 Installation de chauffe-eau solaire

3 Financement de la construction des lycées en intégrant des exigences de haute qualité environnementale

4 Espace Info Énergie : information du public et conseil

5 Production de chaleur renouvelable pour les bâtiments les plus consommateurs (ex. : hôpital)

6 Isolation thermique pour les bâtiments de bureaux publics et privés.

7 Amélioration des performances énergétiques des bâtiments d’élevage

8 développement de la puissance électrique grâce aux énergies « vertes »

9 La Région Bretagne responsabilise ses agents via les alertes ÉcoWatt

10 Formation des professionnels du bâtiment à l’éco-construction

11 Sécurisation du réseau d’approvisionnement en électricité

de nouveaux moyens de cogénéra-tion, les signataires du Pacte ont aussi choisi d’appuyer le projet de construction d’une centrale thermique au gaz (450 MW) au nord-ouest du Finistère.

1MW : 1 million de watts1GW : 1 milliard de watts

en savoir plusretrouvez le dossier sur le Pacte électrique breton et une vidéo sur les bonnes pratiques en matière d’économies d’énergie sur www.bretagne.fr

[  exemples d’actions menées ou soutenues par la région Bretagne en matière d’énergie]

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ESPACEInfo Énergie

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8 _ Bretagne ensemble _ N° 15 – février 2011

Un plan d’aide pour l’ostréiculturedepuis 2008, l’ostréiculture subit un phénomène de surmortalité : 70 % des jeunes huîtres sont touchées. Les 560 entreprises bretonnes et leurs 2 500 salariés sont menacés. La Région a donc lancé un plan d’aide à la filière. Reportage dans un élevage de Lanmodez (Côtes d’Armor).

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SportEnvironnementÉconomie Transport

l’éleveur, qui a déjà perdu 25 % de sa production annuelle, s’attend à une diminution de 50 % l’année prochaine.

en dangerLe phénomène met en péril son entreprise, créée en 1982. « J’emploie trois salariés à l’année et deux saisonniers. Je ne pourrai peut-être pas tous les garder. À terme, je

vais au-devant de grandes difficultés, s’inquiète-t-il. Dans la profession, il y en a beaucoup qui remboursent de gros prêts contractés pour l’achat de machines et le développement de leur exploitation. » des éclats de voix retentissent dans l’atelier qui jouxte le petit bureau d’Henri. deux de ses salariés viennent de rapporter leur chargement d’huîtres à nettoyer

Une lumière mauve teinte l’horizon. Plusieurs « plates » d’ostréiculteurs, bateaux à fond plat,

chargées d’huîtres, s’approchent de la côte de Lanmodez. Le soleil se couche. À l’horizon, l’île de Bréhat plonge peu à peu dans l’obscurité. Henri Chaumard, 52 ans, observe la scène depuis la cale. À moins d’un mois de Noël, la saison de cet ostréiculteur bat son plein. « Les gars rapportent les poches d’huîtres matures depuis les parcs situés au large. Nous les lavons et les trions selon leur taille. Elles sont ensuite remises dans des parcs près de la côte, qui couvrent et découvrent

tous les jours. Nous pourrons ainsi prélever les quantités nécessaires pour assurer les livraisons. » Supermarchés, restaurants, pois-sonniers, grossistes et vente directe, Henri Chaumard ne met pas tous ses clients dans la même bourriche. « La plupart se trouvent dans le Grand Ouest, là où l’on consomme le plus d’huîtres en France », indique-t-il.Mais comme tous les ostréicul-teurs français, Henri Chaumard subit depuis 2008 une mortalité « violente et rapide » de ses huîtres. Les pertes atteignent en moyenne 70 à 80 % des naissains (larves) et des juvéniles (moins d’un an). or il faut trois à quatre ans pour achever le cycle de reproduction :

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Les ostréiculteurs débarassent les huîtres des algues qui s’y accrochent pour leur permettre de filtrer l’eau

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Un plan d’aide pour l’ostréiculture

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Henri Chaumard, ostréiculteur à Lanmodez en baie de Paimpol (22).

et à calibrer. « J’arrive ! » lance l’ostréiculteur. Il les rejoint devant le laveur, une machine toute en longueur où sont déversés les coquillages pour les débarrasser de la vase qui les recouvre. « Les poches contiennent environ 200 huîtres matures. Au démarrage, on en met entre 600 et 1 000 dans des poches au maillage très serré (deux millimètres), puis on les sépare dans des poches au maillage de plus en plus large tout au long de leur croissance. Régulièrement, il faut tourner et brasser les poches, pour faire crever les algues qui s’y accrochent et permettre aux huîtres, qui filtrent l’eau pour se nourrir, de grossir dans de bonnes conditions. »

[Interview]ISABELLE THoMAS,vICE-PrÉSIdENTE CHArGÉE dE LA MEr ET dU LITTorAL

Que fait la Région pour venir en aide aux ostréiculteurs ?nous avons lancé un plan d’aide à la filière, qui a déjà mobilisé 2,7 millions d’euros entre 2008 et 2010. il s’appuie notamment sur une aide au réensemencement de 3 000 euros, et une aide de 1 000 euros pour la réalisation d’audits sur la situation économique et sociale des entreprises ostréicoles. nous avons également formalisé un plan de formation et de reconversion pour les salariés de la filière. nous avons aussi animé un groupe de travail concernant la restructuration de l’endettement dans les entreprises ostréicoles.enfin, la région se penche fortement sur la question du devenir du foncier privé ostréicole en cette période difficile, et souhaite mobiliser l’établissement public foncier régional sur cette question.

Comment luttez-vous contre la surmortalité des huîtres ?La région apporte depuis longtemps son appui financier aux projets des professionnels sur l’amélioration des pratiques, l’expérimentation de nouvelles techniques et le conseil aux entreprises. aujourd’hui, conjointement avec les autres régions concernées par la crise ostréicole et en parallèle des recherches de l’ifremer sur l’origine de ce phénomène, la région est prête à soutenir un programme de recherche pour une huître de demain. L’objectif étant de trouver une souche plus résistante, de mettre en place de meilleures pratiques et

d’améliorer les conditions environnementales. Le nouveau Programme pour la pêche et l’aquaculture 2011-2014 prévoit également la création d’un centre scientifique et technique, associant chercheurs et professionnels.

des origines incertainesPour expliquer la surmortalité qui frappe les huîtres, l’Ifremer met notamment en cause l’action d’osHv-1, un herpès virus, en lien avec une bactérie (Vibrio splendidus). Cependant, le phénomène des mortalités dépasse la seule impli-cation des pathogènes. Celle-ci est peut-être corrélée aux conditions environnementales et notamment à la qualité de l’eau ou à certaines pratiques professionnelles. Henri Chaumard est dubitatif : « Ce virus existe depuis plus d’une centaine d’années chez de nombreux coquillages et poissons, sans les faire crever. Au Japon, les huîtres connaissent quatre herpès virus et, pourtant, le taux de

mortalité est seulement de 2 %. » Pour l’ostréiculteur costarmoricain, c’est ailleurs qu’il faut chercher : « On ne se pose pas la question de ce que l’on met dans les champs. Les insecticides, les pesticides et les fongicides représentent un cocktail de molécules, qui se retrouvent dans les cours d’eau et la mer, perturbant l’équilibre hormonal des espèces. Au nom du productivisme, on fait faire n’importe quoi aux gens… »Pour tenter de relancer l’élevage, le Comité national de la conchyliculture (CNC) et l’Ifremer sont allés au Japon chercher des souches d’huîtres diffé-rentes. Ces échantillons de juvéniles et d’adultes vont tout d’abord être testés par l’Ifremer afin de prouver leur résistance à la mortalité. Si tel est le cas, ils devraient permettre aux ostréiculteurs d’envisager des pistes de relance. En parallèle, un programme de sélection a été lancé avec pour mission de travailler sur les résistances de l’huître.

N° 15 – février 2011 _ Bretagne ensemble _ 9

“ des mesures d’urgence et un accompagnement de la profession”Le parc à huîtres de Karl Querrien s’étend sur

environ 1,5 ha dans la baie de Cancale (35).

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10 _ Bretagne ensemble _ N° 15 – février 2011

à votre service

Tous concernés par l’agriculture : exprimez-vous !

Créer une « nouvelle alliance » entre les agriculteurs et les citoyens. C’est la gravité de la crise

agricole, le désarroi des agriculteurs et les attentes des consommateurs qui ont fait émerger cette idée. Pour que chaque partie se connaisse, se comprenne et se respecte davan-tage, la région a décidé de donner à chacun l’occasion de s’exprimer. Première étape : une consultation sur Internet. Son objectif ? recueillir la vision de l’agriculture qu’ont les Bretons. Chacun est invité à donner

son avis sur le sujet à travers six questions. L’agriculture est loin d’intéresser les seuls agriculteurs. Toute l’industrie agroalimentaire, c’est-à-dire le premier secteur de l’économie bretonne et de l’emploi, est concernée. L’aspect environ-nemental est également un point important de cette consultation, tout comme la question du foncier, de l’installation des agriculteurs ou de la formation. Parallèlement à cette consultation, onze réunions publiques sont organisées début 2011 sur tout le territoire afin de réunir les

la première région agricole française doit s’interroger sur l’avenir de son agriculture. Que l’on soit du côté de la fourche ou de la fourchette, le sujet concerne tout le monde. Production, emploi, alimentation, environnement… tous les secteurs de la vie économique et citoyenne bretonnes sont concernés.

Économie

le mot de…

Michel Morinvice-président à l’agriculture et à l’agroalimentaire « L’agriculture était un thème central 

lors de la campagne électorale. On ne peut pas envisager l’avenir de la Bretagne sans prendre en compte l’avenir de son agriculture. Notre but est de créer une « nouvelle alliance » entre les agriculteurs et les bretons. Il faut renouer le dialogue, trouver des points communs et se respecter. L’agriculture est et doit rester un pilier économique de la Bretagne. Dans un secteur agricole qui connaît de graves difficultés économiques et sociales, il faut dégager des idées forces pour assurer cet avenir. La consultation permettra à chaque citoyen de donner son avis et d’exprimer ses idées pour faire de cette nouvelle alliance agricole une réussite. »

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acteurs locaux et de faire émerger les spécificités locales. Un moyen de permettre à la population bretonne de prendre conscience des défis à venir pour l’agriculture en Bretagne. Les décisions auront en effet des répercussions sur le plan local comme sur l’ensemble du territoire. Avec un budget de l’ordre de 20 millions d’euros par an pour la partie strictement agricole, le rôle de la région pèse moins que celui de la Politique Agricole Commune (PAC) et ses 600 millions d’euros par an. « Nous avons pourtant un rôle

crucial à jouer, souligne Michel Morin, vice-président à l’agriculture et à l’agroalimentaire. Ces financements doivent être ciblés vers des projets vérita-blement souhaités par les Bretons. C’est ainsi qu’ils seront efficaces. »Cette grande consultation devra permettre de faire émerger ces projets prioritaires. Une réunion de restitution aura lieu à Pontivy le 22 avril afin de dégager les orientations qui seront votées à la session de juin du Conseil régional.

Consultez toutes les dates des réunions publiques et participez aux débats :http://agriculture.bretagne.fr

SportEnvironnementÉconomie Transport

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La région Bretagne participe à la réhabilitation des quartiers défavorisés

BRESTQuartier PontanézenOpérations de démolition/reconstruction, réhabilitation, création de nouveaux accès, réaménagement de la voirie, création d’équipements publics, réaménagement d’espaces publics et développement de l’activité commerciale

509 nouveaux logements sociaux

QUIMPERQuartier KermoysanOpérations de démolition/reconstruction, création d’équipements publics et réaménagement d’espaces publics, mise en œuvre d’un projet social

362 nouveaux logements sociaux

LORIENTQuartier KervénanecOpérations de démolition/reconstruction, réhabilitation, redéfinition des espaces et équipements publics

589 nouveaux logements sociaux

LANESTERQuartier Kessler-DevillersOpérations de démolition, construction, réhabilitation, réaménagement de la voirie, création d’équipements publics et réaménagement d’espaces publics

53 nouveaux logements sociaux

VANNESQuartier MénimurOpérations de démolitions/reconstruction, réalisation de nouvelles voiries et requalification des espaces publics

130 nouveaux logements sociaux

GUINGAMPQuartier RoudourouOpérations de démolition/reconstruction, réhabilitation, réalisation de nouvelles voiries et requalification des espaces publics

287 logements

SAINT-BRIEUCQuartiers Balzac/Le Plateau/Europe/GinglinOpérations de démolition/reconstruction, réhabilitation, amélioration des abords et de l’entrée des immeubles

633 nouveaux logements sociaux

SAINT-MALOQuartier de la DécouverteOpérations de démolition/reconstruction et restructuration de l’ensemble de la voirie

221 nouveaux logements sociaux

RENNESQuartiers Villejean/Le Blosne/Les Champs Manceaux/Cleunay/MaurepasOpérations de démolition/reconstruction, réhabilitation, réaménagement de la voirie, création d’équipements publics et réaménagement d’espaces publics

558 nouveaux logements sociaux dont 314 étudiants

désenclaver les quartiers, favori-ser la mixité sociale, améliorer l’habitat… autant d’objectifs

affichés par le programme piloté par l’Agence nationale pour la

rénovation urbaine (Anru). En reconstruisant et en réhabilitant les quartiers les plus défavorisés des villes, ce projet solidaire a pour but d’améliorer le cadre de vie des habitants. Pour cela, des tours et des barres sont démolies et remplacées

par des petits immeubles ou des pavillons, le confort énergétique des appartements est amélioré, mais pas seulement. « La Région finance également des projets qui permettent d’améliorer la vie sociale et l’attractivité du quartier, précise

depuis 2006, la Région Bretagne est partenaire des projets de rénovation urbaine qui visent à transformer le quotidien des quartiers en difficulté dans neuf villes bretonnes.

[ opérations situées en périmètre de rénovation urbaine auxquelles la région participe ]

Environnement Béatrice Le Marre, conseillère régionale déléguée au logement et à la santé. Les espaces publics, les locaux associatifs, l’accès aux services publics sont valorisés. » En Bretagne, neuf villes sont concernées. de 2004 à 2013, la région participe

N° 15 – février 2011 _ Bretagne ensemble _ 11

au financement de ces réalisations, à hauteur de 53 millions d’euros. « Il y a beaucoup d’autres sources de financement comme les bailleurs HLM, les communes, les communau-tés d’agglomération, souligne l’élue. La Région soutient aussi à hauteur de 10 millions d’euros des projets de rénovation urbaine qui ne bénéficient pas de financements de l’Anru. » dans le courant de l’année, une étude d’évaluation mesurera les effets de cette politique de rénovation urbaine afin de voir si les résultats obtenus sont à la hauteur des moyens mis en œuvre.

en savoir plusretrouvez le dossier sur les projets de rénovation urbaine sur www.bretagne.fr

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12 _ Bretagne ensemble _ N° 15 – février 2011

voyagez moins cher avec la région Bretagnela modernisation du service public de transport régional est un axe fort de la politique régionale : dessertes, matériel, gares, billettique, information, sont autant de sujets sur lesquels la Région Bretagne s’investit au quotidien pour améliorer le niveau de service du TER Bretagne et en faire un mode de transport attractif.

La tarification régionale mise en place sur le réseau TEr Bre-tagne constitue

une vraie concrétisation de cet engagement régional. Avec cette gamme tarifaire, la région contri-bue à mettre le TEr Bretagne à la portée de tous, en proposant des tarifs simples et lisibles, des tarifs solidaires qui n’oublient personne, et des tarifs modernes, qui facilitent le passage d’un mode de transport à l’autre. Ces axes politiques forts se traduisent par

des baisses de prix concrètes et une meilleure lisibilité de l’offre tarifaire.

Une gamme de tarifs solidairesAinsi, la carte Actuël s’adresse aux plus de 200 000 Bretons en situation de précarité et permet de retrouver le plaisir de voya-ger avec 75 % de réduction. Les familles bénéficient du billet ribambël, qui offre la gratuité aux enfants de moins de 12 ans accompagnés d’un adulte payant. Prendre le train n’est plus un luxe

même lorsque l’on voyage à trois, quatre ou cinq. En 2009, plus de 16 000 Bretons ont été conquis par l’attractivité de l’abonnement Uzuël : accessible à tous sans justificatif de statut, il offre la libre circulation sur un trajet choisi avec 75 % de réduction, et l’accès à prix réduit aux bus urbains et/ou aux TGv des lignes Brest/rennes, Quimper/rennes, et bientôt Saint-Malo/rennes. Et pour les déplacements loisirs, la région Bretagne assouplit les conditions d’accès aux billets Pelmël, qui permettent à tous de

Transport voyager moins cher, sans enga-gement et sans l’achat préalable d’une carte de réduction. voyager avec Pelmël, c’est bénéficier automatiquement de 50 % de réduction pour les moins de 26 ans et de - 30 % pour tous.

pour en savoir plus :www.ter-sncf.com/bretagneretrouvez le dossier «Un ter plus solidaire » sur www.bretagne.fr

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Le ter Bretagne, un mode de transport attractif pour tous les publics.

SportEnvironnementÉconomie Transport

Le billet Pelmël permet de bénéficier d’une réduction de 30 % à 50 % pour se déplacer librement partout en Bretagne.

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N° 15 – février 2011 _ Bretagne ensemble _ 13

lancé fin 2010, le portail BreizhGo est un concentré d’informations sur les transports collectifs en Bretagne, tous modes confondus. grâce à ce service innovant d’aide à la mobilité, préparer son voyage est aussi simple qu’un jeu d’enfant.

« Donner une vision d’ensemble de l’offre de transports publics en Bretagne pour faci-liter les déplacements

dans une perspective de développement durable, tel est l’objectif de BreizhGo » explique Gérard Lahellec, vice-pré-sident du Conseil régional chargé de la mobilité et des transports. Pour répondre aux attentes des usagers, les autorités responsables des transports collectifs bretons ont souhaité développer un système d’information multimodale. Train, car, bus, métro, tramway, bateau, vélo et marche à pied… la plupart des réseaux de transports publics sont déjà sur BreizhGo. Coordonné par la région Bretagne, ce projet est le fruit d’un partenariat entre les collectivités qui gèrent des trans-ports collectifs de voyageurs. Il est cofinancé par l’État dans le cadre

du contrat de projet État-région et par l’Union européenne au titre de la coopération territoriale.

Comment ça marche ?BreizhGo intègre un calculateur d’itinéraire qui permet de prévoir un voyage de porte à porte. Il suffit d’entrer les adresses de départ et d’arrivée. « Le site a été conçu pour être le plus ergonomique possible. Pour faciliter la recherche, chaque mode de transport est représenté par un pictogramme coloré facilement reconnaissable. » Le portail propose ensuite plusieurs trajets possibles en fonction des préférences enregistrées (heure de départ, correspondances, rapidité…). Il donne les différents horaires, indique la durée du voyage, décrit les correspondances entre les réseaux et fournit des plans détaillés. À noter que BreizhGo informe également sur les horaires de train du réseau

national. Autre fonctionnalité : les prévisions de trafic. BreizhGo met à disposition des informations sur les perturbations prévues, à l’occasion de travaux par exemple. L’internaute peut même être prévenu à l’avance en créant une alerte sur son itinéraire. on peut également rechercher sur le site tous les horaires possibles à un arrêt ou une ligne. Enfin, l’outil « Mon quartier » permet de visualiser sur une carte l’ensemble des arrêts et des lignes qui passent à proximité d’une adresse.

Priorité à l’accessibilitéEt si le calculateur ne trouve pas d’iti-néraire par les transports collectifs ? BreizhGo propose un lien vers des sites de covoiturage ! BreizhGo est également un outil très pratique pour les personnes à mobilité réduite : il renseigne sur les trajets adaptés, et donne toutes les informations sur les

modalités d’accès aux services. Avec BreizhGo, le transport public rime désormais avec efficacité et sérénité.

en savoir pluswww.breizhgo.com et m.breizhgo.com pour les téléphones mobiles

Transport

Préparez vos déplacements

avec BreizhGo !

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14 _ Bretagne ensemble _ N° 15 – février 2011

à votre serviceSportEnvironnementÉconomie Transport

Un joyeux brouhaha règne sur le stade en ce mercredi matin. La classe de 5e d du collège de Kérallan

de Plouzané a cours de sport. Au programme : endurance ! Il a plu des cordes toute la nuit passée. Les jeunes effectuent leurs tours

plouzané, dans le Finistère, dispose depuis l’automne 2010 d’une nouvelle piste d’athlétisme et d’un terrain de foot en synthétique. deux projets d’envergure soutenus par la Région Bretagne.

de stade les chaussures propres et sèches ! « Grâce à cette nouvelle piste synthétique, nous pouvons pratiquer de la course, du lancer ou du saut, sans se blesser dans les trous, marcher dans les flaques ou se couvrir de boue, se réjouit M. onillon, professeur d’EPS depuis 27 ans au collège. C’est magique ! Le bonheur complet, ce revêtement ! »

« La réhabilitation de la piste vient d’une volonté municipale d’investir dans des structures qui profitent au plus grand nombre. Ces équipements devaient aussi être à la hauteur du niveau des clubs et de leur engagement constant, notamment auprès de la jeunesse », précise M. deschamps, adjoint au maire de Plouzané. Il faut dire que l’équipement est aussi

largement utilisé par le PAC-MAC, le club d’athlétisme de la ville. « Nos 250 licenciés s’entraînent tous les jours. L’ancienne piste était quasiment impraticable durant l’hiver. Les résul-tats du club en pâtissaient, regrette M. vaillant, le président du club. Depuis l’installation de ce nouveau revêtement, le nombre de pratiquants ne cesse d’augmenter ! »

des investissements réfléchisMême constat au PAC-Foot, le club de foot de la ville. Il bénéficie d’un complexe de terrains à Trémaïdic comprenant désormais un terrain d’honneur 100 % synthétique. « Nous souhaitions ici aussi investir de façon réfléchie, pour permettre une

Sport

Le terrain synthétique présente de nombreux avantages, pour le plus grand plaisir des joueurs.

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[en bref]La piste d’athlétisme a été financée à hauteur de 96 956 euros par la Région Bretagne, via des contrats de pays. Le terrain synthétique de football a également bénéficié de l’intervention de la Région à hauteur de 131 156 euros car son utilisation est scolaire, étudiante et locale. une manière pour le Conseil régional de limiter l’impact foncier tout en encourageant une utilisation optimale des équipements sportifs.

utilisation quotidienne du terrain d’honneur, explique M. deschamps. Aussi bien le club que les scolaires et les étudiants du technopôle peuvent désormais y accéder. »Là encore, une cinquantaine d’enfants s’agitent dans tous les sens, dribblent et zigzaguent entre des poteaux. rien ne laisserait présager que la pelouse est synthétique, si ce n’est qu’aucune trace de boue ne souille leurs maillots et leurs chaussures. « En s’approchant de plus près, on s’aperçoit que “l’herbe” est incroyablement uniforme, douce au toucher et surtout sèche malgré la pluie de la veille. » M. Boulouard est l’entraîneur du club. S’il croyait dès le début à l’uti-lité du projet, ce n’était pas le cas des pratiquants les plus âgés. « Aujourd’hui, tous sont convaincus. Nous ne voyons plus comment nous pourrions nous en passer ! ».

Le sport passe au terrain synthétique à Plouzané

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N° 15 – février 2011 _ Bretagne ensemble _ 15

la création du campus de l’excellence sportive de Bretagne donne une nouvelle impulsion au sport de haut niveau breton.

Avec 922 000 licen-ciés pour 3,1 mil-lions d’habitants, la Bretagne est la région la plus

sportive de France. En football, cyclisme ou canoë-kayak, ses athlètes enregistrent d’excel-lentes performances. Pourtant, la Bretagne a bien failli perdre sa principale structure de formation : le Centre régional d’Éducation Populaire et de Sport (Creps), basé à dinard. La mobilisation

des collectivités et du mouvement sportif breton a finalement payé. Les négociations avec l’État ont abouti au sauvetage du Creps, désormais intégré au Campus de l’excellence sportive de Bretagne.Unique en France, cette nouvelle structure, créée le 1er janvier 2011, a pour point de départ l’idée de rassembler toutes les initiatives (sportives, universitaires, hospi-talières…) qui concourent à la réussite du sport de haut niveau en Bretagne.

Sport

Le badminton, l’une des disciplines de haut niveau dispensée sur le campus.

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Un meilleur accompagnement des sportifsLe campus de l’excellence sportive de Bretagne assurera les mêmes missions que le Creps actuel, à savoir la formation aux métiers du sport, le haut niveau et l’accueil du mouvement sportif. Mais, c’est nouveau, il travaillera en lien avec les laboratoires universitaires. Il s’engage, par exemple, à valoriser la recherche pluridisciplinaire sur le sport pour aider les athlètes de haut niveau et leurs entraîneurs dans leur pratique quotidienne. Le campus promet également d’instituer un accompagnement global des sportifs, portant sur tous les domaines de leur activité : l’entraînement, le suivi médical, la scolarité, le logement…

de nouvelles installationsSur le terrain, la création du campus permettra de moder-niser les locaux d’hébergement

du Creps de dinard. À rennes, un bâtiment sera construit pour abriter un centre de ressources et des logements réservés aux sportifs, à proximité de la future salle couverte d’athlétisme de villejean. Au-delà des équipe-ments, le Campus de l’excellence sportive de Bretagne inaugure un nouvel état d’esprit, tourné vers le jeu collectif.

Le Pôle espoir Volley-ball en plein entraînement.

Un campus d’excellence pour le sport breton

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le mot de…

daniel Gillesvice-président du Conseil régional, chargé des sports et des loisirs « La Région Bretagne ne pouvait pas 

accepter que l’État ferme le Creps de Dinard. Pour maintenir des formations de qualité sur notre territoire, nous avons proposé une alternative originale, à la mesure de la qualité  et de la richesse du mouvement sportif breton.Le Campus de l’excellence sportive va faire grandir le sport de haut niveau. Il contribuera aussi à améliorer la formation professionnelle et à répondre aux missions d’éducation populaire. En sollicitant l’aide des laboratoires de recherche, le sport 

breton se donne de nouveaux atouts pour progresser. »

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“ de nouveaux atouts pour progresser”

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12 500établissements

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placer l’homme au cœur des projets économiques, tout en développant des activités n’ayant pas le profit comme finalité, tel est le but de l’économie sociale et solidaire (ESS). Avec 13,5 % des emplois salariés, la Bretagne se place en tête du palmarès des régions françaises.

état des lieux

L’économie sociale et solid aire en Bretagne

Plus de 

125 000salariés

Plus de 125 000 salariés. Ce sont les associations qui emploient la plus grande part des salariés (73 %), suivies des coopératives (20 %), des mutuelles (5 %) et des fondations (2 %). La Bretagne se distingue des autres régions par le poids du secteur coopératif qui s’explique par un ancrage historique important des coopératives agricoles et bancaires.

12 500 établissements employeurs. En Bretagne, l’ESS regroupe environ 10 000 associations, plus de 2000 coopératives, près de 300 mutuelles et une quarantaine de fondations. Selon l’observatoire régional de l’ESS, ces établissements se concentrent principalement autour de trois zones : le pays de rennes, le pays de Brest et le pays de Cornouaille.

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N° 15 – février 2011 _ Bretagne ensemble _ 17

L’économie sociale et solid aire en Bretagne

Près d’1 million de bénévoles. il s’agit soit de bénévoles adhérents soit de bénévoles membres des conseils d’administration. ils sont à la fois usagers et décisionnaires. L’ess repose sur le principe d’égalité des personnes. Quand une personne s’engage au sein d’une structure, son pouvoir n’est pas déterminé par sa mise de fonds.

Près

d’1 millionde bénévoles

L’ess en brefL’ESS repose sur quatre principes : la liberté d’adhésion, le réinvestissement des excédents dans le développement de la structure, une gestion démocratique (une personne = une voix) et une utilité collective ou sociale du projet. C’est une économie alternative qui combine l’engagement social et l’initiative économique. L’objectif n’est pas le profit mais celui de l’utilité sociale.En Bretagne, entre 2002 et 2005, elle a permis la création de plus de 6 300 emplois, essentiellement dans les associations. Le secteur social est le premier secteur d’activité concerné (aide à domicile, aide par le travail, accueil de personnes handicapées, crèches, garderie…).

Source : panorama de l’économie sociale et solidaire en Bretagne (Oress)

« L’ESS offre la possibilité de renouveler et développer le tissu économique local, souligne Loïg Chesnais-girard, conseiller régio-nal Président de la commission économie. C’est pourquoi nous soutenons et accompagnons les projets répondant aux principes de l’économie sociale et solidaire. » La Région s’est ainsi fixé trois objectifs :

Favoriser les énergies « Actuellement, huit pôles de déve-loppement ont été créés. » Ces pôles doivent permettre d’améliorer la visibilité des actions économiques, de mutualiser les démarches, de construire des stratégies commu-nes et de favoriser la création d’emplois. « L’objectif est d’atteindre 14 pôles en 2011. »

Pérenniser les structures « Le dispositif local d’accompagne-ment (DLA) vise par exemple à consolider les projets, faciliter la gestion et l’organisation interne des structures. » La Région aide égale-ment au renforcement de fonds propres par le biais de prêts, sou-tient la formation des bénévoles et la création d’emplois associatifs d’intérêt régional.

stimuler l’initiative socialeLa Région accompagne ainsi les porteurs de projets avant-gardistes dans des secteurs tels que les transports alternatifs ou l’éco-habitat. « Nous soutenons également la création de coopératives notam-ment lors de la reprise d’entreprises par des salariés. » Enfin, la Région met en place des actions pour promouvoir l’engagement asso-ciatif auprès des jeunes.

[Que fait la région ?]

En savoir plusRetrouvez le dossier « Zoom sur l’économie sociale & solidaire » et les dispositifs d’accompagnement de la Région sur www.bretagne.fr

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ils font la Bretagne

Grâce à leurs initiatives, la Bretagne avance chaque jour à pas de géant.Témoignage de ces fortes têtes…

Voilà tout juste deux ans que le danseur et chorégraphe Boris Charmatz a posé ses valises à Rennes. Ce jeune savoyard,

qui a fait son premier entrechat à l’âge de 7 ans et entamé une carrière professionnelle 10 ans plus tard, est arrivé avec un projet ambitieux : transformer le Centre chorégraphique national de

Rennes et de Bretagne en musée de la danse. une première en France. « Je sou-haitais créer un espace d’échanges autour de la danse, entre l’histoire, l’architecture, l’art, la culture, le spectacle… Un lieu qui décloisonne toutes ces disciplines pour leur permettre de se répondre et de s’interconnecter », explique-t-il avec passion. Loin d’imposer sa propre vision, il attend de chacune de ses rencontres des idées pour faire avancer le projet. déjà, le nouveau musée de la danse propose des activités davantage tournées vers le public, des événements à la lisière entre spectacle et exposition, des ateliers pour adultes, enfants… « Tout est à inventer », répète Boris Charmatz sans se départir de son sourire. un sourire qui s’anime également lorsqu’il évoque la Bretagne, sa terre d’accueil. « Lorsque j’étais enfant, la Bretagne représentait pour moi un pays lointain et un peu effrayant. J’ai eu l’occasion, par la suite, de m’y rendre souvent et j’ai découvert une région très dynamique, où règne une émulation artistique et culturelle forte. Je m’y sens merveilleusement bien. » de quoi donner des ailes au danseur pour nous entraîner dans la valse du monde d’un pas léger.

CULTURE

Boris Charmatz,-directeur du musée de la danse à rennes-

“�Créer un espace de rencontres et d’interconnexion”

18 _ Bretagne ensemble _ N° 15 – février 2011

[ ]en savoir plus :www.museedeladanse.org

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Fin novembre, david Le Ruyet a fêté sa première année de chef d’entreprise. Ce Morbihannais de 23 ans

a réussi le défi qu’il s’était lancé : fabriquer et vendre un produit fini issu de la terre. « J’ai toujours voulu travailler dans l’agriculture, mais je ne souhaitais pas me cantonner à

produire une matière première. Je voulais la suivre jusqu’à l’assiette. » Après un bac professionnel agricole et un BTS technico-commercial, david se lance dans une licence pro d’entrepreneuriat. Car, pour arriver à ses fins, il lui faut plusieurs cordes à son arc : savoir cultiver, transformer, créer, vendre, gérer… Lors d’un stage dans une exploitation à Toulouse, c’est le coup de foudre : « J’ai été fasciné par la transformation du blé ! Je suis retourné en Bretagne avec une idée fixe : fabriquer des pâtes à partir du blé tendre que ma famille cultivait dans l’exploitation familiale près de Pontivy. » Le jeune Breton cogite et met au point, en 2009, une recette audacieuse que personne n’avait encore tentée sur le blé tendre. déclinés en plu-sieurs variantes, ces produits 100 % bretons portent des noms savoureux : Tendriatell, Rozenn, Likenn… « Je suis très attaché à ma région et j’avais envie de donner une identité forte à mes pâtes. » Très vite, les clients sont conquis. Et pas n’importe lesquels ! L’épicerie fine Fauchon à Paris est emballée. des restaurateurs étoilés se mettent à cuisiner les spécialités de david. grâce à la Région, le jeune chef d’entreprise participe au Salon international de l’alimentation (SIAL) en octobre et remporte un grand succès. des pâtes, oui… mais des Le Ruyet !

Elle va avoir 20 ans et est la seule fille au lycée professionnel maritime d’Étel dans sa formation

en conduite et gestion des entreprises maritimes, option pêche. Sa vocation, elle l’a eue très tôt : « Mes parents habitent à Paris. Un été, ils m’ont envoyée faire un stage de plongée à Larmor-Plage. J’y ai rencontré des

pêcheurs et ça a été la révélation : j’ai tout de suite su que c’était ce que je voulais faire plus tard. » Après une première année de BEP au lycée maritime de Cherbourg, elle a ensuite poursuivi sa deuxième année au lycée professionnel maritime d’Étel. Elle y étudie actuellement en bac pro. Sur les conseils de ses professeurs, Laureline a participé aux Olympiades des métiers. « Ils m’ont dit que ce serait une expérience intéressante, qui me permettrait aussi de rencontrer des gens et de nouer des contacts professionnels », raconte-elle. durant trois jours, elle a ainsi concouru dans trois épreuves : simulateur de navigation, reconnaissance des espèces de poissons et matelotage (art de faire des nœuds marins) et ramandage (réparation des filets de pêche), et décroché une médaille de bronze. une jeune fille étonnante dans le monde masculin de la mer.

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N° 15 – février 2011 _ Bretagne ensemble _ 19

Laureline Fernandez,?future marin pêcheur ?

“�Ma rencontre avec les pêcheurs a été une révélation”fORmaTIOn

david Le ruyet,–créateur de pâtes au blé tendre ?

“�Tout gérer, de l’épi de blé à l’assiette de pâtes”

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Saint-Pol-de-Léon, dans le Nord-Finistère. Les agriculteurs y culti-vent les légumes depuis des générations. À deux pas du siège du premier groupement fran-çais de producteurs de légumes (Sica-Prince de Bretagne), se tient la station expérimentale de vézendoquet. « Nous sommes une unité de recherche appliquée au service des producteurs bretons », annonce d’emblée Michel Le roux, le directeur de ce site où 18 permanents travaillent à temps plein. La mission des équipes consiste à « acquérir des références technico-économiques issues de la recherche fondamentale, rapidement applicables pour les producteurs ». Autrement dit : évaluer les nouvelles variétés de légumes, de tomates, mais aussi de champignons et de fleurs, sous serre comme en plein champ. Et poser des questions concrètes :

sont-elles potentiellement inté-ressantes pour le consommateur ? Y a-t-il un intérêt commercial à développer cette nouvelle variété plus gustative, plus tolérante aux maladies, moins consommatrice en éléments minéraux, plus esthétique ? C’est ainsi qu’un poivron de petite taille, très sucré, est actuellement testé. C’est également le cas d’un chou fleur orange ou encore d’arômes de couleur pour les fleurs.

Produire mieuxAu-delà de ces préoccupations commerciales, les scientifiques et techniciens travaillent à la réduction des coûts pour les pro-ducteurs de la zone Nord-Bretagne. « L’une de nos études vise par exemple à accompagner les professionnels vers les économies d’énergie, notamment sous serre », souligne Alain Guillou, responsable des serres à la station.

En comparant différents systèmes énergétiques, ils ont observé qu’en faisant appel à un déshumidifica-teur, ils pouvaient économiser près de 40 % d’énergie sous serre pour produire des tomates. Autre cheval de bataille : la réduction des engrais et des produits phyto-sanitaires, qui coûtent de plus en plus cher aux producteurs, tout en nuisant à l’environnement. Leur obsession : permettre aux paysans de n’apporter que la juste dose d’engrais, sans superflu. Et adopter la « lutte biologique », c’est-à-dire utiliser les insectes pour détruire certains ravageurs qui sévissent sur les légumes… Tout un travail minutieux de mesures, d’observations, d’essais, pour comprendre en quoi l’en-vironnement des légumes, des fleurs et des champignons, peut être le mieux adapté !Contact : station-cate.fr

pour aujourd’hui et pour demain

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À la recherche des meilleurs légumes

Pour être en phase avec les nouvelles attentes des consommateurs, les 2 500 producteurs de légumes et horticulteurs de la zone Nord-Bretagne, soutenus par les pouvoirs publics – la Région en tête – cofinancent la station de recherche appliquée de Vézendoquet.

Première sur LES LÉGUMES FrAIS Pour conforter sa position de première région française de légumes frais, la Bretagne s’est dotée depuis une vingtaine d’années de 11 stations d’expérimentations (1982 pour celle de Saint-Pol-de-Léon), réparties sur l’ensemble du territoire. Chaque année, ce sont un peu plus de 1,6 million d’euros qui sont investis pour financer ces stations de recherche, dont 470 000 euros pour les secteurs légumiers et horticoles.

Michel Le roux et son unité de recherche évaluent la qualité de nouvelles variétés de légumes.

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Quelles pourraient être les évo-lutions possibles du climat en Bretagne dans les trente années à venir ? Comment les modes de gouvernance s’exerceraient-ils alors ? Quels seraient les effets sur la région ? C’est autour de ces trois grandes questions que le Ceser a construit une étude qui cherche à

donner une vision prospective de ces enjeux. Cette problématique complexe a exigé de la méthode, de la rigueur et une certaine audace. « Il ne s’agit pas de prévoir mais d’imaginer, met en garde Jean-Luc Le Guellec, l’un des rapporteurs de l’étude. On s’autorise à penser l’impensable. »

imaginons…Un « impensable » qui repose cependant sur des données réelles. Après avoir recueilli, durant plus d’un an, des témoignages d’experts, de scientifiques, de climatologues de tous ordres, l’équipe du Ceser a envisagé deux hypothèses de changement climatique : l’une conforme à ce que prévoit le Giec1, l’autre beaucoup plus pessimiste. À partir de là, quatre scénarios de mode de gouvernance ont été imaginés : un pilotage mondial par un comité réduit de pays, une politique climatique nationale forte, une action non coordonnée des pouvoirs publics et des initiatives

le conseil économique, social et environnemental de la Région Bretagne a réalisé une étude qui explore les possibilités d’action des pouvoirs publics et de la société pour lutter contre le changement climatique et affronter ses effets. Intéressant et audacieux…

N° 15 – février 2011 _ Bretagne ensemble _ 21

CESER

Quels effets du changement climatique en Bretagne ?

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disparates des autres acteurs, une prise en main par les acteurs, locaux. Chaque scénario liste les différents impacts induits par ces modes de gouvernance.Quels enseignements en retirer ? « Cette étude n’a pas vocation à apporter des réponses mais plutôt à ouvrir des pistes de réflexion, à provoquer le débat, précise Jean-Luc Le Guellec. Ce qui est sûr, c’est que nous ne devons pas minimiser la question du change-ment climatique sous prétexte que la Bretagne serait moins exposée que les autres régions. » Les questions sont désormais posées. À chacun des acteurs locaux, pouvoirs publics ou organisations citoyennes, de s’emparer du sujet et d’envisager des réponses.1. Groupe d’experts intergouvernemental

sur l’évolution du climat

Plus d’infos :étude « Pouvoirs et démocratie en Bretagne, à l’épreuve du changement climatique, à l’horizon 2030 » à téléchar-ger sur le site : www.ceser-bretagne.fr ou envoyée gratuitement sur demande.

Les grandes questions posées par l’étude :> Quels moyens de vigilance la

région pourrait-elle mettre en place ?

> En cas d’afflux migratoire massif, la Bretagne est-elle préparée ?

> Le plan routier ne devient-il pas un handicap dans un contexte de lutte contre le changement climatique ?

> Quelle place accordée à la formation, l’information, la sensibilisation pour une maîtrise des enjeux climatiques ?

> Quels sont les différents rôles possibles du Conseil régional ?

demain peut-être…À l’horizon 2100, la hausse des températures pourrait être comprise entre + 1,8° et + 4° à l’échelle planétaire. L’élévation du niveau de la mer est estimée entre + 18 et + 59 cm. Les phénomènes météorologiques extrêmes (tempêtes, cyclones, canicules…) devraient s’intensifier. Selon un des scénarios climatiques du giec, à partir de 2070, un été sur deux serait au moins aussi chaud que l’été 2003.

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tribune libre Expression des groupes politiques

du Conseil régional

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Pendant la campagne des élections régio-nales, M. Le drian affirmait que la région Bretagne ne participe-

rait pas au financement de l’aéroport de Notre-dame-des-Landes en Loire-Atlantique. Quelques mois plus tard, M. Le drian a pourtant annoncé, sans débat préalable, un engagement financier de la région. Les 550 millions d’euros consacrés à ce projet inutile sont autant d’investissements en moins en faveur de l’emploi et de la transformation écologique et sociale de notre économie. Surtout, ce projet accentuera le déséquilibre territorial breton en sacrifiant l’ouest de notre région au profit des métropoles de rennes et Nantes, mettant à mal un développement équilibré, durable et solidaire de la Bretagne.

Contact : 02 23 21 36 73

http://europe-ecologie-regionbretagne.

over-blog.com/

Aéroport de Notre-dame-des-Landes, un projet du passé

Le gouvernement a pris de nom-breuses mesures pour lutter contre la crise écono-

mique mondiale dans notre pays. Cette détermination a permis de limiter les impacts d’une crise qui ne s’est pas arrê-tée aux portes de la Bretagne.La région va voter son budget pour 2011. Nous demandons à l’exécutif des engagements forts pour soutenir l’économie bre-tonne, son agriculture, son industrie, le bâtiment, ses petites et moyennes entreprises, son

Une priorité : l’économie pour l’emploiGroupe « Breizh da Zont - Bretagne à Venir »

BreizhGo : un nouveau pas vers l’intermodalité !

L’utilisation des transports collec-tifs nécessite sou-vent de passer par plusieurs modes

de déplacement (train, bus, car, vélo, marche…). La région Bre-tagne a le souhait de coordonner et de faciliter cette nécessaire « intermodalité », pour rendre les transports en commun plus accessibles et diminuer l’utili-sation de la voiture. Le Conseil régional et d’autres collectivités bretonnes ont donc créé un nou-vel outil : BreizhGo, un portail internet dédié aux transports collectifs. Il permet d’obtenir un trajet sur toute la Bretagne d’un simple clic. Il s’adresse aussi aux personnes handicapées et à mobilité réduite. Bretagne Écolo-gie se félicite de cette initiative au service de l’intermodalité.

Contact : 02 23 21 36 56

Groupe Bretagne Écologie

Europe Écologie – Les Verts Bretagne

Les élus UdB sont favorables aux mesures permet-tant de réduire la consommation

électrique, à condition qu’elles soient permanentes et non ponc-

tuelles. Le dispositif ÉcoWatt ne doit donc pas être réservé aux seules périodes de froid. L’auto-nomie énergétique de la Bretagne est un principe de responsabilité incompatible avec la réalisation d’une centrale électrique au gaz à

Guipavas, qui n’est pas de nature à réduire la consommation des ménages, mais à s’y adapter.

Contact :

[email protected]

Groupe UDB – autonomie et écologie

Pics d’hiver : ne pas se laisser berner !

artisanat, les services… Nous voulons que nos disposi-tifs de formation professionnelle permettent à tous les jeunes de trouver un emploi, notamment par la voie de l’apprentissage. Nous demandons une adapta-tion des aides pour favoriser l’emploi des seniors et des femmes, particulièrement frap-pées par le chômage.Le budget de la région doit être orienté vers un objectif majeur : le soutien à l’économie bretonne, notamment dans les territoires les plus défavorisés, la pointe bretonne et la Bretagne centrale.

Pour atteindre ces objectifs, comme l’État, la région doit effectuer des choix, réduire ses dépenses de fonctionnement, de communication, de prestige, de représentation…vos élus de droite et du centre ne se contenteront pas de belles paroles. Nous attendons des actes et nous jugerons aux actes.

Contact :

www.bretagneavenir.fr

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N° 15 – février 2011 _ Bretagne ensemble _ 23

La région Bretagne vient de signer avec l’ensemble des autres régions, une convention per-

mettant à une personne originaire d’une autre région d’avoir accès aux dispositifs de formation aux mêmes conditions que n’importe quel stagiaire breton. Ceci ne peut qu’être considéré comme un progrès dans un contexte où l’entrée en formation reste difficile et particulièrement pour les personnes les plus éloignées de l’emploi. on évite, ainsi, toute déconvenue qui serait liée à de simples limites territoriales. Autre progrès : cette nouvelle et intelligente coopération entre les régions renforce l’idée que décentralisation peut rimer avec cohésion territoriale. Une idée-force à rappeler dans un contexte de recentralisation inédite des pouvoirs au niveau de l’État.

Contact :

www.groupe-communiste-bretagne.org

[email protected] – 02 23 21 36 90

droit à la formation : les limites territoriales ne sont plus un frein

Les projets deviennent réalités

groupe communiste

Les groupes politiquesdu Conseil régional

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Groupesocialiste etapparentés

6élus

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4élus

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Groupecommuniste

GroupeBretagneécologie

GroupeBreizh Da Zont

– BretagneÀ Venir

GroupeEurope Écologie –

Les Verts Bretagne

Groupe UDBAutonomieet écologie

Neuf mois après la reconduction de la majorité régionale, la Bretagne « créative,solidaire et respon-

sable » est en marche. Cet hiver encore, nous sommes en action pour économiser l’énergie électrique,aidés par le dispositif ÉcoWatt (www.ecowatt-bretagne.fr). Qua-lifiée de « péninsule électrique », la Bretagne ne peut s’affranchir du reste du monde pour produire son énergie. Avec le « Pacte électrique breton », nous nous sommes enga-gés à mettre en place le « Triskell électrique ». Ainsi, la région entend agir simultanément sur 3 piliers, permettant de maîtriser la demande d’électricité, de développer les énergies renouvelables et de sécuriser l’alimentation électrique du territoire. La Bretagne, c’est aussi son agriculture : elle est la première région agricole et agroalimentaire française. Le Conseil régional accompagne l’évolution des diffé-rentes filières dont les priorités sont l’installation des jeunes agriculteurs, une production respectueuse de l’environnement et la diversification des activités et produits. Nous avons lancé en décembre dernier une large consultation à partir du site www.agriculture.bretagne.fr. Toutes les Bretonnes et tous les Bretons peuvent y contribuer : agriculteurs, consommateurs, élu(e)s, militant(e)s, scolaires… Concrè-tement, l’ensemble de la société bretonne est invité à prendre la

parole sur ce sujet essentiel pour notre avenir. dans le domaine de la jeunesse, l’échange, l’écoute, la concertation occupent largement les premiers mois de mandat. Cette politique s’élabore en lien avec les différents acteurs. d’autant plus que la transversalité s’avère être indispensable au regard des désen-gagements importants de l’État. La Charte d’engagement et les axes d’interventions qui en découlent seront présentés en 2011 pour que chaque jeune puisse construire sa vie avec « un toit, une qualification, une passion ». Autre priorité, le numérique. Notre engagement est de faire de la Bretagne la première région du numérique pour tous. Le travail engagé permet de soutenir l’innovation de la filière tout en aidant les Bretonnes et les Bretons à s’approprier le numérique dans tous les domaines. Enfin, parce que la préservation de l’environnement exige l’exemplarité, le Conseil régional présentera son prochain budget, en mesurant l’impact environnemental des lycées et des trains (TEr), en termes d’émissions de gaz à effet de serre. Les grands chantiers du mandat pour lesquels nous avons été élus sont lancés : il est de notre responsabilité de les poursuivre. Avec vous, construisons ensemble la Bretagne « créative, solidaire et responsable » que nous voulons.

Contact :

www.groupe-ps-bretagne.org

[email protected]

groupe socialiste et apparenté(e)s

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une marque pour le territoireLa Région lance la marque Bretagne. L’objectif ? Élargir, rajeunir et dynamiser l’image de la Bretagne afin d’attirer de nouvelles clientèles et de développer la notoriété de la région à l’international.

L’attractivité de la Bretagne, sa capacité à rayon-ner au niveau national et international et à attirer touristes, investisseurs, actifs… est un enjeu stra-tégique majeur pour le développement de la région. Or, si la Bretagne bénéficie d’une bonne renommée,

sa perception est en décalage avec la réalité du territoire. L’image économique et technologique, par exemple, reste faible. L’objectif est donc de donner de la Bretagne une image de plus grande diversité et d’innovation. La solution ? S’appuyer sur une marque partagée que les entreprises, les associations, les acteurs publics… pourront utiliser pour faire référence à la Bretagne dans leur communication. Il ne s’agit pas d’un simple logotype mais d’une boîte à outils regrou-pant le positionnement et les valeurs de la marque, le logotype, sept signes d’expression, des couleurs, du vocabulaire. En partageant ces mêmes signes, un «fil rouge» va se créer entre tous les acteurs bretons et va renforcer et rendre plus cohérente l’image de la Bre-tagne. Cette démarche s’appuie sur un large portrait du territoire réalisé en 2009 auquel ont participé près de 5000 Bretons et qui a servi de base à la création de la marque Bretagne.C’est l’Agence économique de Bretagne, en charge de la stratégie d’attractivité du territoire, qui assure la gestion de la marque Bretagne, en lien avec le Comité régional du tourisme.

À découvrir sur: www.marque-bretagne.frPlus d’infos : [email protected]

TERRITOIRE

24 _ Bretagne ensemble _ N° 15 – février 2011

Le stand Bretagne au salon international de l’industrie agroalimentaire, premier exemple d’application de la marque.

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