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FLASH EB N°88 «Internet et le Grand Public» (10-30/10/2000) - Rapport p. 1 TABLE DES MATIERES PRESENTATION DE CETTE ANALYSE ........................................................................................ 2 ANALYSE 1. L’accès a l’ Internet : données de base 1.1. Les accès gratuits à l’extérieur ................................................................................. 3 1.2. L’accès au foyer : situation actuelle.......................................................................... 5 1.2.1. Les accès au foyer ......................................................................................... 5 1.2.2. Les raisons de ne pas avoir d’accès au foyer ................................................. 6 1.2.3. Les canaux d’accès au foyer .......................................................................... 7 1.2.4. Le nombre de personnes concernées dans un foyer ...................................... 8 1.3. Le coût des accès au foyer ...................................................................................... 9 1.3.1. La connaissance des dépenses mensuelles ................................................... 9 1.3.2. Le coût mensuel estimé ............................................................................... 10 1.3.3. L’évolution des dépenses depuis un an ........................................................ 11 1.3.4. Les raisons d’une augmentation des dépenses ............................................ 12 1.3.5. Les raisons d’une diminution des dépenses.................................................. 13 2. L’Utilisation de l’ Internet 2.1. L’utilisation personnelle de l’ Internet ...................................................................... 14 2.2. Les lieux où on utilise l’ Internet .............................................................................. 15 2.3. Les moments où on utilise l’ Internet ....................................................................... 16 2.4. La durée hebdomadaire de connexion ................................................................... 17 3. L’ Internet, la sécurité et les opérations commerciales 3.1. Les problèmes de sécurité : en général.................................................................. 18 3.2. L’achat en ligne : en général .................................................................................. 19 3.3. L’achat en ligne : au cours du dernier mois ............................................................ 20 3.4. L’achat en ligne : les expériences négatives .......................................................... 21 3.5. L’achat en ligne : les issues aux expériences négatives ......................................... 22 4. Les usages administratifs de l’ Internet 4.1. L’expérience des services administratifs sur l’ Internet ............................................ 23 4.2. La fréquence des contacts administratifs par l’ Internet : en général ........................ 24 4.3. Les contacts administratifs par l’ Internet : au cours du dernier mois ....................... 25 5. L’ Internet et les langues 5.1. La difficultés de trouver des informations dans la langue maternelle....................... 26 5.2. Le souhait de sites existants mais pas dans la langue maternelle .......................... 27 5.3. Le type de sites existants que l’on souhaiterait dans la langue maternelle .............. 28 NOTICE TECHNIQUE

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FLASH EB N°88 «Internet et le Grand Public» (10-30/10/2000) - Rapport p. 1

TABLE DES MATIERES

PRESENTATION DE CETTE ANALYSE ........................................................................................ 2

ANALYSE

1. L’accès a l’Internet : données de base

1.1. Les accès gratuits à l’extérieur.................................................................................31.2. L’accès au foyer : situation actuelle..........................................................................5

1.2.1. Les accès au foyer.........................................................................................51.2.2. Les raisons de ne pas avoir d’accès au foyer .................................................61.2.3. Les canaux d’accès au foyer ..........................................................................71.2.4. Le nombre de personnes concernées dans un foyer ......................................8

1.3. Le coût des accès au foyer ......................................................................................9

1.3.1. La connaissance des dépenses mensuelles...................................................91.3.2. Le coût mensuel estimé ............................................................................... 101.3.3. L’évolution des dépenses depuis un an ........................................................ 111.3.4. Les raisons d’une augmentation des dépenses ............................................ 121.3.5. Les raisons d’une diminution des dépenses.................................................. 13

2. L’Utilisation de l’Internet

2.1. L’utilisation personnelle de l’Internet ...................................................................... 142.2. Les lieux où on utilise l’Internet .............................................................................. 152.3. Les moments où on utilise l’Internet ....................................................................... 162.4. La durée hebdomadaire de connexion ................................................................... 17

3. L’Internet, la sécurité et les opérations commerciales

3.1. Les problèmes de sécurité : en général.................................................................. 183.2. L’achat en ligne : en général .................................................................................. 193.3. L’achat en ligne : au cours du dernier mois ............................................................ 203.4. L’achat en ligne : les expériences négatives .......................................................... 213.5. L’achat en ligne : les issues aux expériences négatives ......................................... 22

4. Les usages administratifs de l’Internet

4.1. L’expérience des services administratifs sur l’Internet ............................................ 234.2. La fréquence des contacts administratifs par l’Internet : en général........................ 244.3. Les contacts administratifs par l’Internet : au cours du dernier mois ....................... 25

5. L’Internet et les langues

5.1. La difficultés de trouver des informations dans la langue maternelle....................... 265.2. Le souhait de sites existants mais pas dans la langue maternelle .......................... 275.3. Le type de sites existants que l’on souhaiterait dans la langue maternelle.............. 28

NOTICE TECHNIQUE

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FLASH EB N°88 «Internet et le Grand Public» (10-30/10/2000) - Rapport p. 2

PRESENTATION DE CETTE ANALYSE

La Commission européenne a souhaité connaître les opinions du grand public en ce qui concernel'«Internet» et son utilisation actuelle. Le sondage dont nous allons présenter les résultats s'est attaché àquelques facettes de cette problématique complexe.

Pour ce sondage, 22.562 Européens ont été interrogés par téléphone, entre le 12 et le 30 octobre 2000.

La méthodologie est celle des FLASH EUROBAROMETRE de la Direction Générale Education et Culture(Unité « Analyse de l'opinion publique »), dont l'équipe a collaboré à la mise au point du questionnaire eta géré la réalisation du travail. Les résultats complets en ont été édités selon les règles habituelles desFlash Eurobaromètre. Une note technique relative à la réalisation des interviews, par les 15 institutsd'EOS Gallup Europe, est jointe en annexe è ce document - ainsi qu'à chaque volume de résultats édité àl'occasion d'un FLASH EUROBAROMETRE. Cette note technique précise les modalités d'interview, ainsique les intervalles de confiance (également appelés : marges statistiques d'erreur).

Les pages qui suivent ont pour but de présenter les principaux résultats obtenus. Outre les résultatsextrapolés à l'ensemble de l'Union européenne, nous ferons de brefs commentaires sur les différencesde résultats observés selon :

** l'Union européenne

** les quinze pays membres de l'Union européenne

** quelques caractéristiques socio-démographiques des Européens, à savoir : sexe, âge, longueurdes études (cette caractéristique sera désignée dans ce rapport sous le terme d' "éducation"),et occupation (indicatif du milieu socio-professionnel).

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1. L'ACCÈS A L'INTERNET : DONNÉES DE BASE

Dans cette première partie du rapport nous passerons en revue les informations disponibles surles accès publics gratuits à l'extérieur du domicile, et sur les accès dans le foyer.

1.1. Les accès gratuits à l'extérieur

* Question 1.

(a) En général : tous types d'accès publics confondus

* 31,8% des personnes interrogées connaissent au moins un type d'accès public gratuitdans leurs environs.

* Les situations sont extrêmement variables selon les pays, comme on peut le voir autableau ci-contre : le pourcentage monte jusqu'à 71,5% (en Finlande) et peut descendrejusqu'à 4,1% (en Grèce). Il est rare d'observer une telle amplitude de variations entreles pays.

* On notera également des différences sensibles et significatives selon l'âge de lapersonne interrogée, son éducation et son occupation. Ces variations peuvent paraîtrecurieuses, alors que la présence/absence d'un accès public gratuit dans les environs nedépend, en principe, que de l'équipement et des infrastructures des lieux de résidence, etnon pas du statut socio-démographique des personnes interrogées.

Certes les lieux de résidence eux-mêmes ont une corrélation avec certainescaractéristiques personnelles de leurs habitants - via le statut-social par exemple. Et si onattribuait nos résultats à cette réalité, on serait tenté de penser que les "quartiers jeunes","intellectuels" et "aisés" disposent de plus de points d'accès que les autres. Peut-êtreest-ce partiellement vrai. Mais nous devons tenir compte d'autres facteurs ayantlogiquement une relation avec les caractéristiques socio-démographiques du public,et notamment :

- l'intérêt personnel : au plus le répondant est intéressé par l'Internet, au plusil sera attentif à tout ce qui le concerne, alors que quelqu'un de moins intéresséne le remarquerait même pas ;

- la fréquence des déplacements dans les environs du domicile : plus unepersonne se déplace, visite de lieux proches de chez elle, plus elle a dechances d'entrer en contact avec un point d'accès (pour savoir si un accès estdisponible dans une bibliothèque, il vaut mieux y rentrer de temps en temps) ;

- sans parler de ce que les limites des "environs" du foyer sont fixées de manièretrès subjective : le périmètre subjectif du "près de chez soi" ne se rétrécit-il pasavec l'âge ?

Ces considérations nous rappellent que nous analysons ici le SENTIMENT du public àl'égard de l'accessibilité gratuite de l'Internet : il existe d'autres méthodes que lessondages d'opinion pour évaluer la densité (objective ?) des points d'accès gratuits.

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(b) En particulier : selon les types de locaux

* Sur le plan européen, c'est dans les bibliothèques que le public pense connaître le plusgrand nombre d'accès gratuits (18,5% des Européens sont dans ce cas). En revanche,les mairies ne sont citées que par 4,9% des Européens, montrant le peu d'empressementdes pouvoirs politiques locaux en la matière, du moins jusqu'ici ?

* Quatre pays sont particulièrement distingués par la notoriété de leurs accès enbibliothèques. Ce sont les trois pays scandinaves, formant une exception régionale avecplus de 50% de citation, et le Royaume-Uni avec 45,6%.

* On notera également dans quelques pays un développement spécifique des accès enagences d'emploi : Allemagne, Suède, Royaume-Uni et Finlande.

* Quant aux relations avec les caractéristiques socio-démographiques, le cas desbibliothèques illustre parfaitement notre commentaire précédent sur les "occasions devoir" : la relation avec le niveau d'études des répondants est tout à fait frappante, et serépercute de manière un peu amortie sur les classes d'âge.

9.2%

10.2%

13.0%

18.3%

23.4%

25.3%

45.6%

54.1%

56.3%

68.3%

18.5%

6.9%

4.7%

1.1%

2.3%

4.7%

GR

LÖST

PI

DSP

F IRL

UE 15

NL

BUK

DKSW

FIN

Q1. Avez-vous connaissance d’un quelconque point d’accès public gratuit àInternet dans les environs ? - A la bibliothèque -

FLASH EB N°88 - Octobre 2000 – Fig. 1

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1.2. L'accès au foyer : situation actuelle

1.2.1. Les accès au foyer

** Question : 2.

** A la question : « Votre foyer a-t-il accès à Internet ? », 28,4% des personnes interrogéesrépondent affirmativement. (Rappelons que notre "univers" de référence ne comprendque les ménages équipés d'un téléphone fixe.)

** Trois pays dépassent une pénétration de 50%, comme on le constate dans le graphiqueci-dessus : les Pays-Bas, la Suède et le Danemark. Viennent ensuite la Finlande et leRoyaume-Uni avec plus de 40%. La Grèce, l'Espagne, le Portugal et la France fermentla marche avec moins de 20%.

** Curieusement nous trouvons significativement plus d'hommes que de femmes pour direque leur foyer a accès à l'Internet : 33,2% contre 23,9%. Cet écart nous semble tropimportant pour se justifier par le seul fait des ménages d'une personne (ou mono-sexuels). Dès lors nous pensons que la notion de « foyer ayant accès à l'Internet » n'apeut-être pas toujours été compris au pied de la lettre par les personnes interrogées : unepart au moins des réponses positives peut avoir été formulée en ayant en tête le foyer ausens de « groupe de personnes » et non pas au sens de « lieu de résidence ». Et il estpossible que ce malentendu se soit produit plus souvent avec des répondants hommesqu'avec des répondants femmes ?

Si notre hypothèse était exacte le nombre des accès au foyer, au sens de : au domicileprivé de la famille, devrait être légèrement inférieur aux 28,4% apparaissant dans nosrésultats. Pour le reste des analyses socio-démographiquess, on constatera en tout casci-contre que les tendances logiquement attendues selon l'éducation, l'âge et les milieuxsociaux se vérifient largement.

54,8%53,8%

51,6%

43,5%40,9%

38,0%36,3%

35,5%29,2%

28,4%

27,1%

23,7%19,0%

18,1%15,7%

11,7%

44,8%46,1%

48,3%

56,3%59,0%

60,7%63,7%

64,3%70,6%

71,3%

72,7%

75,4%81,0%

81,6%84,0%

85,3%

NLSWDKFINUK

OSTL

IRLB

UE 15

DI

FP

ESGR

OUI NON NSP/SR

Q2. Votre foyer a-t-il accès à Internet ?

FLASH EB N°88 - Octobre 2000 – Fig. 2

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1.2.2. Les raisons de ne pas avoir d'accès au foyer

** Question : 2A.

Remarque : cette question a été posée aux personnes ayant répondu « mon foyer n'apas accès à l'Internet » à la question précédente. Il est possible - à partir de l'hypothèseque nous venons de formuler sur le sens de cette question - que quelques répondantsdont le foyer-résidence n'est pas équipé, et qui auraient dû être interrogés, ne l'aient pasété. Ceci ne diminue pas l'intérêt des réponses obtenues.

** Les raisons pour le foyer de ne pas avoir accès à l'Internet sont dominées par le manqued'intérêt : 44,4% des personnes interrogées ne sont "pas intéressées" et 40,4% n'en ont"pas besoin". Entre les deux se glisse la raison "pas de PC ou de moyen de connexionau foyer", mais cette impossibilité technique laisse suspecter que, pour une part aumoins, le manque d'intérêt peut lui-même être à la base de l'absence d'un PC...

En tout cas le frein économique de "coûts trop élevés" n'est cité que par 20,5% despersonnes interrogées et ne peut donc être considéré que comme un frein secondaire.

Loin derrière on relèvera 11,9% de motifs : disponibilité d' "accès ailleurs". Et la réponse"je ne sais pas ce que c'est" n'est donnée que par 11,3% des personnes interrogées, cequi a contrario montre l'énorme popularité acquise par l'Internet en à peine quelquesannées (après tout, quelques années seulement après son apparition publique, ne plustrouver que si peu d'européens à ne pas savoir ce qu'est l'Internet est un phénomèneen soi ?).

** Selon les pays nous ne relevons pas de grandes variations de profils des réponses,toutes dominées par le manque d'intérêt et les considérations qui tournent autour.On notera que dans quelques pays, Allemagne, Irlande et Royaume-Uni par exemple,les personnes interrogées ont néanmoins tendance à multiplier les freins - à en citer plusque les autres - ce qui les fait ressortir dans le tableau ci-contre mais n'affecte pas leprofil général de leurs motivations négatives. Remarquons néanmoins les 25,1% de"je ne sais pas ce que c'est" en Grèce, pays où la notoriété primaire de l'Internet est enretard par rapport à tous les autres pays de l'Union européenne.

44,4%

40,4%

20,5%

15,7%

11,3%

11,9%

13,4%

14,2%

43,5%

pas intéressé

pas de PC

pas besoin

Coût trop élevé

pas le temps

trop compliqué

pas informé

connecté ailleurs

connaît pas

FLASH EB N°88 - Octobre 2000 – Fig. 3

Q 2A. Votre foyer n’a pas accès à Internet parce que : … ?- 15 Etats Membres -

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** L'âge des personnes interrogées est une caractéristique intéressante ici. Bien sûr, onobserve d'abord la forte croissance des raisons "trop compliqué" et "je ne connais pas"au fur et à mesure que l'âge du répondant s'élève : l'Internet est logiquement plus facile,et mieux connu des jeunes. Mais comparons les évolutions dans les colonnes "Je ne suispas intéressé", où les fréquences s'élèvent avec l'âge, alors que "Pas de PC ou d'autreappareil de connexion", et "coûts trop élevés" restent stables ou diminuent un peu avecl'âge : s'il existe un frein économique à la connexion, il concerne donc avant tout lesclasses jeunes du public européen.

1.2.3. Les canaux d'accès au foyer

** Question : 3.

Remarque : cette question, ainsi que quelques-unes des suivantes, ont été posées auxpersonnes ayant répondu précédemment « mon foyer a accès à l'Internet ». Il estpossible - à partir de l'hypothèse que nous avons formulée sur le sens de la question-filtre - que quelques répondants dont le foyer-résidence n'est pas équipé aient étéinterrogés. Ceci ne diminue pas l'intérêt réel des réponses obtenues.

** Sur le plan européen la ligne téléphonique classique domine encore largement lesconnexions installées avec 78,3% des répondants. Les lignes de type RNISconcerneraient 15,8% des personnes interrogées, et les lignes ADSL 1,1% seulement.Le câble est le premier concurrent des lignes téléphoniques - traditionnelles ou autres -mais très loin derrière : 7,8% des personnes interrogées.

78.3%

15.8%

7.8%

3.5%

2.8%

2.7%

1.1%

ligne standard

ligne RNIS

cable

WAP

nsp/sr

television

ligne ADSL

FLASH EB N°88 - Octobre 2000 – Fig. 4

Q3. Par l’intermédiaire de quels technologies ou appareilssuivants votre foyer a-t-il accès à Internet ?

- 15 Etats Membres -

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** L'Allemagne et le Luxembourg seraient très nettement en tête en ce qui concerne lesconnexions par lignes RNIS puisqu'elles concerneraient plus de 40% des personnesinterrogées dans ces deux pays, plus de deux fois plus que les pays suivantimmédiatement pour ce type de liaison : le Danemark et les Pays-Bas.

Pour ce qui concerne le câble c'est au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Belgique et enAutriche que ses avancées seraient actuellement les plus significatives, mais tout enrestant très marginal. Et on notera pour terminer ce tour d'horizon géographique unepointe de 8,9% de connexions par la télévision au Royaume-Uni.

** Pour ce qui concerne les caractéristiques socio-démographiques, nous nous serionsattendus à observer ici : une part de connexions classiques (lignes téléphoniquestraditionnelles) moins importante chez les jeunes, les intellectuels, et dans les milieuxaisés. Ceci ne se vérifie absolument pas. Et même au contraire, la proportion delignes RNIS serait significativement plus faible dans les milieux les plus éduqués ! Nousne pouvons ici que constater cette relation, à contre-sens de nos attentes personnelles ?

1.2.4. Le nombre de personnes concernées dans un foyer

** Question : 4.

** En moyenne l'Internet concerne 2,1 personnes dans le foyer. En pourcentages et enarrondissant, on peut retenir :

- 30% ayant un seul utilisateur- 40% ayant deux utilisateurs- 30% ayant plus de deux utilisateurs.

** Dans l'Union européenne onze pays se situent en moyenne dans la fourchettede 2,0 à 2,2 personnes. La Grèce est le seule pays en retrait avec 1,6 personnesseulement et près de 50% des foyers où une seule personne est concernée. De l'autrecôté l'Irlande est le pays où le plus grand nombre de personnes sont concernées parfoyer : 2,7 en moyenne ; suivent les foyers en Finlande (2,5) et en Autriche (2,3).

** Les caractéristiques socio-démographiques n'apportent pas de perspectives nouvellessur cette question. On notera simplement que dans les foyers des répondants les plusâgés, et des retraités, le nombre de personnes concernées est logiquement plus faible enmoyenne.

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1.3. Le coût des accès au foyer

1.3.1. La connaissance des dépenses mensuelles

** Question : 5.

** Il s'agit ici d'une question-filtre pour l'estimation des dépenses, mais son résultat a unintérêt propre : il donne une indication de l'attention portée par les consommateurs auxdépenses entraînées par l'Internet.

58,9% des personnes interrogées se disent en mesure de dire plus ou moins leursdépenses mensuelles pour leurs connexions à l'Internet. C'est un pourcentage qui nousparaît très élevé, compte tenu de ce que les personnes interrogées ne sont pasnécessairement celles qui paient les factures. De plus, un petit pourcentage depersonnes non-concernées a pu être interrogé ici alors qu'elles n'auraient pas dû l'être -pour les raisons exposées en remarque au paragraphe 1.2.3 ci-dessus - ce qui a pugonfler quelque peu le nombre des réponses "non, je ne sais pas".

Nous pensons donc établi le fait que dans leur grande majorité les utilisateurs del'Internet sont attentifs à leurs dépenses dans ce domaine.

** L'Allemagne et la Finlande sont les pays où la plus forte proportion de personnesinterrogées connaissent leurs dépenses de connexions Internet (71,4% et 70,9%) ;de l'autre côté c'est en Irlande et en Italie que se trouvent les plus petites proportions,juste en dessous de la majorité des 50% (46,5% et 47,4% exactement).

** Les variations socio-démographiques peuvent être notées à ce sujet :

- les femmes - et spécifiquement les "ménagères" disent moins souventconnaître ces dépenses que les hommes. Ceci s'explique - à notre sens - par lefait que la personnes interrogées est soit la personne qui paie les facturespersonnellement, soit un autre membre du ménage ; et dire que le conjoint estplus souvent que son épouse celui qui paie ce genre de factures n'a riende sexiste ;

- les plus jeunes et les plus âgés connaissent moins souvent leurs dépenseségalement. Il est possible que le même effet joue (qui paie les factures ?), maisc'est beaucoup moins sûr que dans le cas hommes/femmes ;

- quant à l'éducation, elle joue le rôle attendu : il est clair que les étudesfavorisent la "mémoire des chiffres" qu'une question comme celle-ci implique àla base.

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1.3.2. Le coût mensuel estimé

** Question : 5A.

Remarque : 2,0% des personnes interrogées qui avaient dit se souvenir de leursdépenses se sont finalement rétractées, sans doute parce que nous avons précisé que lemontant devait prendre en compte toutes les dépenses, y compris celles de téléphone.

** La moyenne des dépenses mensuelles évaluées par les personnes interrogées, fraistéléphoniques inclus, s'établit à 27,6 Euros. Pour réaliser cette évaluation sous formed'une moyenne nous avons dû donner aux catégories de réponses des valeursconventionnelles : de 12,5 / 37,5 / 62,6 / 87,5 et 125,0 Euros.

En termes de proportions on peut schématiser cette situation de la manière suivante :

- 60% des ménages dépensent moins de 25,0 Euros- 25% des ménages dépensent de 25,0 à 50,0 Euros- 15% des ménages dépensent plus de 50,0 Euros par mois.

Notons que si on reprend les valeurs que nous avons attribuées à chaque catégorie pourévaluer la dépense moyenne, on peut répartir le total des montants dépensés pourl'Internet par catégories de factures et on arrive alors à la répartition suivante :

- les 60% de factures de moins de 25 Euros représentent : 28% du totaldes dépenses européennes

- les 25% de factures de 25 à 50 Euros représentent : 37% du total desdépenses européennes

- les 15% de factures de plus de 50 Euros représentent : 35% du totaldes dépenses européennes

Q 5 combien dépensez-vous par mois pour votre connexionà Internet ?

3,4%

5,5%

26,5%

60,5%

2%

2,1%

nsp/sr

75 -100 Euros

>100 Euros

51 - 75 Euros

25 - 50 Euros

<25 Euros

Q5A. Le coût mensuel estimé - 15 Etats Membres -

FLASH EB N°88 - Octobre 2000 – Fig. 5

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** Les dépenses moyennes les plus élevées se montent à plus de 40 Euros et se trouventen Grèce et au Luxembourg ; il faut toutefois prendre garde au résultat de Grèce car iln'est basé que sur 88 personnes interrogées. De l'autre côté les plus petites dépensesconcernent le Danemark, un des pays à la pointe en matière d'Internet.

** Quant à nos catégories socio-démographiques, elles ne révèlent pas de différencesignificatives dans les dépenses moyennes pour l'usage de l'Internet du foyer. Il est vraique nous ne considérons ici, dans les foyers ayant un accès à l'Internet, que lesdépenses totales du foyer, et non pas l'usage spécifique de tel ou tel de ses membres.

1.3.3. L'évolution des dépenses depuis un an

** Question : 6.

** Dans 20,9% des cas la connexion du foyer est trop récente pour que les personnesinterrogées puissent évaluer l'évolution des dépenses à un an d'intervalle. Si on ne tientpas compte de ces cas, les pourcentages du tableau ci-contre se présentent grossomodo de la manière suivante :

- 30% d'augmentation- 50% sans changement, et- 20% de diminution.

** Les augmentations sont plus fréquentes que les diminutions dans tous les pays sauf enFrance. En Espagne on obtient plus de réponses "augmentation" que de réponses "sanschangement" : c'est le seul cas de ce genre.

Notons également qu'en France et en Italie la connexion est plus d'une fois sur trois troprécente pour se prononcer : ce sont apparemment les pays dans lesquels les nouvellesconnexions se sont le plus accélérées depuis un an.

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1.3.4. Les raisons d'une augmentation des dépenses

** Question : 7A.

** 850 personnes ont connu une hausse des dépenses de connexion de leur foyer depuisun an. Dans 86,2% des cas, cette hausse est attribuable à une hausse de la"consommation" et dans 8,6% des cas à une amélioration des performances de laconnexion. Quand on compare ces deux chiffres on voit que le marché de l'Internet estencore en pleine phase d'accroissement quantitatif, plutôt que qualitatif.

** Ceci étant, 14,7% des personnes interrogées pointent spécifiquement une hausse destarifs téléphoniques, et 3,5% une hausse des tarifs des fournisseurs d'accès. L'effet deces hausses tarifaires, peu nombreuses, est sans comparaison avec celui des haussesde volumes.

** Les situations ne semblent pas avoir évolué de manières fort différentes dans les pays del'Union européenne, si l'on en croit les personnes interrogées. Attention au fait que lesbases statistiques nationales sont très étroites (de 22 à 147 répondants seulement),rendant toute comparaison fine extrêmement aléatoire.

1,7%

1,8%

3,5%

8,6%

14,7%

86,2%

nsp/sr

autres cas

Tarifs fournisseurs

Amélioration accès

Coûts téléphoniques plusélevés

Hausse consommation

FLASH EB N°88 - Octobre 2000 – Fig. 6

Q7A. Cette augmentation est-elle due à : … ? - 15 Etats Membres -

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1.3.5. Les raisons d'une diminution des dépenses

** Question : 7B.

** 550 personnes ont connu une baisse des dépenses de connexion de leur foyer depuisun an. Dans 29,9% des cas, cette baisse est attribuable à une baisse de la"consommation". C'est nettement moins que les hausses - examinées au paragrapheprécédent - mais ce n'est pas négligeable quand même : malgré son développementexplosif et très récent l'Internet n'est donc pas à l'abri de certaines baisses deconsommations.

Ceci étant le motif de baisse le plus fréquent se situe au niveau de la technique tarifaire,avec l'adoption - ou la création ? - de tarifs forfaitaires (31,9%), éventuellement combinéeà un changement de fournisseur (29,5%) et - ou - à un accès gratuit (17,0%).

Les baisses de tarifs au sens strict ferment donc la marche et concernent les fournisseursd'accès (25,9%) plus souvent que les compagnies de téléphone (19,5%).

** Les situations pourraient avoir évolué de manières différentes dans les pays de l'Unioneuropéenne, si l'on en croit les personnes interrogées. Mais les bases statistiquesnationales sont cette fois tellement étroites (de 4 à 77 répondants seulement) que nousrecommandons de ne pas les considérer sérieusement.

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2. L'UTILISATION DE L'INTERNET

Les questions précédentes concernaient les foyers des personnes interrogées, composées leplus souvent de plusieurs personnes. Nous allons maintenant aborder des informations quiconcernent spécifiquement la personne interrogée comme "internaute" potentiel : qui est-il,et où, quand et combien consomme-t-il (de temps de connexion).

2.1. L'utilisation personnelle de l'Internet

* Question : 8 (en synthèse).

* Au sens le plus large, c'est-à-dire sans distinction de lieu ou de motifs, 41,9% despersonnes interrogées utilisaient l'Internet en octobre 2000.

* La pénétration est extrêmement variable selon les pays. Quatre pays se situent à lapointe avec des pénétrations comparables et supérieures à 60% : la Suède, les Pays-Bas, le Danemark et la Finlande. Un pays, la Grèce, se situe très en retard avec 19,1%seulement. Et on notera que devant la Grèce se trouvent groupés les trois autres paysdu sud de l'Europe, juste après la Belgique et la France.

* L'influence des variables socio-démographiques était logiquement restée très flouejusqu'ici, même si nous avons déjà pu en retirer quelques enseignements. En effet cesvariables sont pour une large part personnelles et les groupes caractéristiques que nousavons formé ne s'étendent pas à la totalité du foyer (même si elles y contribuent).

Ici en revanche, nous décrivons les caractéristiques de personnes qui répondent pourelles-mêmes et les effets doivent donc apparaître beaucoup plus clairement.

C'est bien le cas pour cette question d'usage de l'Internet : toutes nos caractéristiquessont hautement discriminantes et on peut clairement vérifier que les "internautes" sontsurtout des jeunes très éduqués pratiquant des professions intellectuelles. De plus, ilssont plus "masculins" que "féminins". C'est un profil correspondant, presque jusqu'à lacaricature, à ce que l'on attendait.

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2.2. Les lieux où on utilise l'Internet

* Question : 8 (en détails).

* C'est à la maison que le plus grand nombre des internautes se connectent actuellement,comme on peut le voir sur le graphique ci-dessous. La seconde place est prise sanssurprise par le travail (40,1%), suivi de loin par un surprenant "chez un ami" (22,4% :l'Internet favoriserait-il la convivialité ?) précédant l'école (20,5%). Les lieux publicscomme les cybercafés ne recueillent que 7,0% de mentions chacun.

* La première place de la "maison", devant le travail, est vérifiée dans les 15 paysmembres sans exception, ce qui en fait donc un résultat très fort.

On notera une popularité non négligeable des cybercafés en Grèce (21,3%), pays trèsen retard dans la pénétration globale de l'Internet comme nous l'avons vu.Les cybercafés ont également quelque popularité en Espagne, au Royaume-Uni, enAllemagne et en Irlande, mais partout ailleurs ils ont pratiquement disparu.

Quant aux points d'accès publics on pourra confronter les résultats présents avec ceuxde la première question de ce sondage, qui était précisément relative à la notoriété detels points : cf. paragraphe 1.1. ci-dessus. On constatera que la connaissance de cespoints n'a guère de relations avec leur utilisation : en Suède et aux Pays-Bas parexemple, pays où ils sont fort connus, il ne semble pas qu'il y ait plus de monde à yrecourir pour autant.

* Y a-t-il un profil socio-démographiques spécifique de l'internaute à la maison par rapportà l'internaute au travail, etc. ... ? Oui en un certain sens, mais seulement par le fait desopportunités de la vie et des circonstances semble-t-il. Par exemple, selon les âges,l'école passe de 48,8% de fréquentation à 6,3% ; et le travail est surtout le cas despersonnes en activité et donc surtout : d'âges moyens. Il y a des contraintes évidentesqui dictent ces changements de comportements typiques.

Plus spontané sans doute est de constater que les plus jeunes se montrent les plus"conviviaux" (chez un ami : 37,0% ; dans un cybercafé : 13,2%). En fait les jeunescompensent à l'extérieur ce qu'ils ne font pas (encore) à la maison et ne peuvent pas(encore) faire au travail.

un cybercafé

4.1%

7%

7%

20.5%

22.4%

40.1%

57.1%à la maison

au travail

chez un ami

à l'école

un accèspublic

ailleurs

FLASH EB N°88 - Octobre 2000 – Fig. 7

Q8. Vous personnellement, utilisez-vous Internet : ... ?- 15 Etats Membres -

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2.3. Les moments où on utilise l'Internet

* Question : 8A.

* Comme on le constate ci-contre, sur l'ensemble de la semaine la popularité des jours "desemaine" l'emporte sur celle des jours de week-end ; et au sein d'une journée les heuresnon travaillées - découpées en "après le travail (mais avant dîner)" (14,8%), "après ledîner" (27,6%), jusque "tard dans la nuit" (17,2%), l'emportent ensemble sur les heurestravaillées (31,1%). On pouvait s'y attendre dans la mesure où l'utilisation de l'Internet àla maison supplante l'utilisation au travail (notons que la réponse : « pendant les heuresd'école » n'a pas été suggérée aux personnes interrogées, ce qui est un peu dommage).

* En Suède les jours de semaine ne sont pas plus populaires que les week-ends : c'est laseule exception nationale à cette constante européenne.

Pour le reste, le Royaume-Uni se distingue par une très grande variété des réponsesselon les tranches horaires de la journée ; et la Suède et les Pays-Bas seraient les paysoù on rencontrerait le plus grand nombre d'internautes la nuit : 37,0 et 32,9%.

* Les différences socio-démographiques ne nous apprennent rien de plus que ce à quoi onpouvait s'attendre. Elles reproduisent - en les atténuant - certaines des relationsobservées au paragraphe précédent, notamment en ce qui concerne les heuresde travail.

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2.4. La durée hebdomadaire de connexion

* Question : 9.

* Les internautes interrogés évaluent à une moyenne de 5,4 heures par semaine leurdurée de connexion, soit quelque chose comme 23 heures mensuelles. Cette moyenneest basée sur les approximations que nous avons faites à partie des catégories deréponses, par exemple : 2h30 pour la première catégorie, 7h30 pour la seconde, etc...

En arrondissant les résultats pour schématiser la situation nous obtenons, enpourcentages cette fois :

- 70% jusqu'à environ 5 heures/semaine- 20% de 5 à 10 heures/semaine- 10% de plus de 10 heures/semaine.

Avec près de 70% de cas dans la catégorie de 5 heures au maximum, notre moyenne de5,4 heures ne rend donc pas une image "typique" de l'internaute : la médiane se situeactuellement en dessous de 5 heures. Le grand public ne passe donc finalement que peude temps sur l'Internet (en comparaison avec la télévision par exemple).

* Selon les pays les durées moyennes estimées iraient de 6,5 heures au plus -en Grèce ! - jusqu'à 4,1 heures au moins - en France. Mais la structure des réponses quise concentrent sur un seul échelon ne se prête pas très bien à un calcul sous forme demoyennes, et ces comparaisons sont donc à prendre avec encore plus de prudence qued'habitude.

En tout cas, dans tous les cas, le pourcentage de durées inférieures à 5 heures dépasselargement les 50% : entre 57,7% en Grèce jusqu'à 78,9% en France. Les variations neconcernent donc que des minorités d'internautes...

* ... ce qui explique que nos ventilations socio-démographiques ne soient guère frappantesen termes de pourcentages dans chaque catégorie de durée (même si la concentrationde la toute petite minorité de « plus de 25 heures/semaine » sur certaines catégoriesinfluencent parfois fortement les moyennes).

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3. L'INTERNET, LA SECURITE ET LES OPERATIONS COMMERCIALES

3.1. Les problèmes de sécurité : en général

* Question : 10.

* 80,7% des internautes interrogés disent n'avoir jamais eu de problème de sécurité surl'Internet, que ce soit à la maison ou ailleurs. Et le premier problème cité est celui dese-mails non sollicités, ce qui n'implique pas nécessairement une atteinte grave aux biensou aux personnes. Les virus ne viennent qu'en seconde position (7,9%) et dans cettequestion d'ordre général le problème de l'abus des numéros de cartes de créditconcernerait 0,9% des internautes.

* Il y a deux pays où les problèmes seraient ressentis par un peu plus de personnes :le Portugal pour des attaques par virus, et le Royaume-Uni pour les e-mailsenvahissants et également pour des problèmes de virus. A ces deux exceptions près, lesinternautes semblent avoir très peu de problèmes relatifs à la sécurité, dans leur usagede l'Internet.

* Notons pour mémoire qu'aucun problème ne semble toucher spécifiquement l'une oul'autre catégorie socio-démographiques particulière.

0,9%

1,5%

2,4%

2,4%

7,9%

9,0%

80,7%

carte créditdétournée

autres

Harcèlement

nsp/sr

virus

E-mailsnon désirés

jamais

FLASH EB N°88 - Octobre 2000 – Fig. 8

Q10. Avez-vous rencontré des problèmes de sécurité sur Internetà la maison ou ailleurs ? - 15 Etats Membres -

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3.2. L'achat en ligne : en général

* Question : 11.

* Au total un peu plus de 30% des internautes disent avoir déjà commandé quelque chosevia l'Internet, mais la commande régulière en concerne beaucoup moins : 4,7% desacheteurs potentiels seulement.

* Aucun pays n'atteint le seuil de 50% d'internautes ayant déjà commandé. Les achats enligne restent donc le fait d'une minorité des connectés partout en Europe - même dansles pays ayant la plus longue expérience de l'Internet.

Les deux pays où la commande en ligne a pris le plus d'essor sont a priori la Suède,avec 47,7% de pénétration, et le Royaume-Uni avec 42,4% de pénétration.Par pénétration nous entendons ici le pourcentage des utilisateurs de l'Internet qui ontdéjà commandé (au moins) un produit ou un service sur Internet. Cela tient donc comptedes commandes rares - et notamment des commandes uniques et sans lendemain.

Si on s'en tient aux « acheteurs » confirmés - ceux qui commandent régulièrement ou aumoins occasionnellement - c'est finalement au Royaume-Uni que leur nombre est le plusélevé : 30,7% au total, nettement en avance des 23,2% au Luxembourg, 22,4% enSuède, 21,8% en Allemagne et 20,0% aux Pays-Bas.

A l'autre extrême on trouve la Grèce, l'Italie et le Portugal avec moins de 8%d'acheteurs confirmés et aussi peu de tentatives ("rarement"). L'Espagne et la Belgiquese rangent aussi parmi les pays où les internautes semblent plus frileux par rapport auxachats en ligne ?

* Sur le plan socio-démographiques le profil de l'acheteur en ligne se dessine comme plusmasculin que féminin ; d'âge moyen : 25-54 ans ; ayant été longtemps à l'école : scolaritéau delà de 20 ans ; et de milieux aisés : indépendants et dirigeants.

4,7%12,1%

13,8%

69,2%

0,3%

Régulièrement rarementOccasionnellement nsp/srjamais

FLASH EB N°88 - Octobre 2000 – Fig. 9

Q11. Avez-vous déjà commandé un produit ou un service sur Internet ?- 15 Etats Membres -

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Ajoutons que selon nos résultats la catégorie socio-démographiques la plus "pénétrée"serait en fait celle des fermiers et pêcheurs. On pourrait se dire que l'éloignement et/oul'isolement de vie de cette catégorie professionnelle peu répandue pourrait justifier cerésultat ? Pour notre part nous préférerons souligner la très petite base statistique decette catégorie (84 répondants), insuffisante à étayer une telle conclusion pourle moment.

3.3. L'achat en ligne : au cours du dernier mois

* Question : 12.

* Grosso modo la dernière période mensuelle - parmi les acheteurs - révèlent :

- 40% d'acheteurs- 60% de non acheteurs.

Ce taux de 40%/60% semble très favorable quand on le compare aux proportionsd'acheteurs « réguliers » vs. « occasionnels » déclarés à la question précédente et quiétait de 25%/75%.

En tout cas le Royaume-Uni se confirme comme le pays où les achats en ligne serenouvellent le plus facilement ou le plus fréquemment, avec un rapport de 50%/50%pour le dernier mois. (Le cas de la Grèce doit être mis entre parenthèses :26 répondants seulement !).

* Le profil préférentiel de l'acheteur que nous avions pu définir au paragraphe précédent,grâce à une question générale, se retrouve dans cette question directe sur uncomportement concret et immédiat, mais avec moins de netteté. Il est vrai que la nettetéd'un profil différentiel est plus difficile à établir à partir de proportions totales de 40/60 -comme ici - qu'à partir de proportions totales de 25/75 - comme c'était le cas à laquestion générale.

Les circonstances spécifiques au mois dernier ont donc pu temporairement diluer lesrésultats ; ou alors l'achat en ligne est en train de se développer d'une manière telle queles profils tranchés pourraient prochainement s'estomper ?

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3.4. L'achat en ligne : les expériences négatives

* Question : 13.

* 27,3% des acheteurs en ligne au sens large - y compris ceux qui n'ont acheté querarement - ont déjà été confrontés à une expérience négative à ce sujet (voir tableauci-contre).

Les plaintes les plus fréquentes concernent les livraisons et particulièrement : les délaistrop longs (14,4%), la non-livraison (5,8%), et les livraisons endommagées (2,4%).La non-conformité des articles à l'offre a concerné de son côté 4,9% des acheteurs, et unproblème de débit incorrect - voire frauduleux - est le reproche le plus rare avec 1,9% demention (voir tableau ci-dessous).

Les expériences négatives semblent donc à première vue concerner en première ligneles sociétés de livraison de colis... mais leur responsabilité n'est pas évidente dans lescas mentionnés : les retards de livraison et les livraisons qui n'arrivent pas ne sont passystématiquement imputables aux intermédiaires transporteurs !

* Pour ce qui concerne ces expériences négatives rien ne semble distinguer un pays plutôtqu'un autre. Malgré des bases statistiques souvent insuffisantes on peut donc retirer desrésultats le sentiment que, grosso modo, la situation est pratiquement similaire partouten Europe.

* Nous ne ferons pas davantage de commentaires à propos de la ventilation des résultatsselon les caractéristiques socio-démographiques des acheteurs.

13. Je vais vous énumérer quelques expériences négatives que l'on peutavoir en faisant un achat sur Internet. Pouvez-vous me dire si vous avez

déjà été confronté(e) à une de ces situations ?[ LIRE - PLUSIEURS REPONSES POSSIBLES]

---------------------13. I am going to name several negative experiences that you can encounter

while making a purchase on the Internet. Could you tell me if you havealready been confronted to one of those ?[ READ OUT - MULTIPLE ANSWERS POSSIBLE]

¦ ¦jamais ¦temps ¦pas ¦pas con ¦autres ¦livré ¦nsp/sr¦montant ¦(Base %) ¦¦ ¦ ¦livraison¦arrivé ¦formes ¦négatifs ¦endommag馦débité ¦ ¦¦ ¦never ¦too long ¦didn't ¦not as ¦other ¦damaged ¦dk/na¦credit ¦ ¦¦ ¦ ¦delivery ¦arrive ¦describ. ¦negative ¦on deli- ¦¦card mis-¦ ¦¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦ ¦very ¦¦debited ¦ ¦

¦== TOTAL UE 15 ================¦ 70.5% ¦ 14.4% ¦ 5.8% ¦ 4.9% ¦ 3.6% ¦ 2.4% ¦ 2.4%¦ 1.9% ¦ (2893) ¦

¦ BELGIQUE......................¦ 59.9% ¦ 10.4% ¦ 5.3% ¦ 4.1% ¦ 4.1% ¦ 2.7% ¦ 16.3%¦ .7% ¦ (111) ¦¦ DANMARK.......................¦ 69.4% ¦ 15.8% ¦ 7.1% ¦ 5.4% ¦ 2.0% ¦ 1.3% ¦ 3.6%¦ 1.6% ¦ (339) ¦¦ DEUTSCHLAND...................¦ 66.5% ¦ 18.7% ¦ 3.7% ¦ 7.9% ¦ 3.1% ¦ 2.5% ¦ 1.6%¦ 1.4% ¦ (258) ¦¦ ELLAS.........................¦ 73.1% ¦ 19.2% ¦ 3.8% ¦ 7.7% ¦ .0% ¦ .0% ¦ .0%¦ 3.8% ¦ (26) ¦¦ ESPANA........................¦ 69.7% ¦ 11.5% ¦ 6.8% ¦ 3.9% ¦ 2.7% ¦ 2.8% ¦ 4.1%¦ 1.3% ¦ (72) ¦¦ FRANCE........................¦ 84.8% ¦ 4.8% ¦ .9% ¦ .0% ¦ 5.7% ¦ 1.8% ¦ 1.1%¦ 1.8% ¦ (106) ¦¦ IRELAND.......................¦ 64.3% ¦ 16.4% ¦ 5.3% ¦ 5.8% ¦ 5.8% ¦ 2.3% ¦ 2.3%¦ 4.7% ¦ (171) ¦¦ ITALIA........................¦ 71.8% ¦ 15.8% ¦ 9.2% ¦ 1.8% ¦ 2.2% ¦ 1.0% ¦ .0%

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¦ .0% ¦ (68) ¦¦ LUXEMBOURG....................¦ 76.9% ¦ 8.8% ¦ 4.0% ¦ 1.7% ¦ 1.4% ¦ 1.3% ¦ 3.5%¦ 4.1% ¦ (239) ¦¦ NEDERLAND.....................¦ 64.9% ¦ 13.6% ¦ 9.8% ¦ 7.5% ¦ 3.2% ¦ 2.5% ¦ 6.3%¦ 2.7% ¦ (319) ¦¦ ÖSTERREICH....................¦ 74.6% ¦ 9.3% ¦ 3.4% ¦ 3.2% ¦ 3.7% ¦ 1.6% ¦ 5.5%¦ .8% ¦ (238) ¦¦ PORTUGAL......................¦ 71.7% ¦ 15.4% ¦ 4.3% ¦ 5.9% ¦ .0% ¦ .0% ¦ 6.5%¦ 4.0% ¦ (51) ¦¦ FINLAND.......................¦ 71.3% ¦ 16.0% ¦ 4.4% ¦ 6.4% ¦ 4.1% ¦ 2.6% ¦ 2.3%¦ .3% ¦ (341) ¦¦ SWEDEN........................¦ 71.4% ¦ 16.1% ¦ 7.0% ¦ 2.1% ¦ 4.1% ¦ 2.8% ¦ 3.3%¦ .9% ¦ (450) ¦¦ UNITED KINGDOM................¦ 71.7% ¦ 13.1% ¦ 7.8% ¦ 3.9% ¦ 3.9% ¦ 2.8% ¦ 1.4%¦ 3.1% ¦ (360) ¦

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3.5. L'achat en ligne : les issues aux expériences négatives

* Question : 14.

* Il y a donc des problèmes survenant lors de l'achat en ligne - ce qui n'a rien desurprenant ni de déshonorant dans une formule de vente à distance. De plus,il apparaît que les problèmes sont le plus souvent résolus : le tableau ci-contre peut eneffet se résumer, gross modo, de la manière suivante (les pourcentages sont arrondis) :

- 60% de cas résolus sans problèmes

- 15% de cas résolus avec quelques difficultés éventuelles

- 15% de cas en cours, incertains, sur lesquels la personnes interrogées ne seprononce pas

- 10% d'échecs, de cas non résolus directement (entraînant implicitement uneinsatisfaction durable du client).

Il est à noter que la résolution d'un conflit par le recours à la justice n'a été mentionnéepar aucune des personnes interrogées concernées.

* Aucun commentaire ne saurait valablement être ajouté à ceux qui concernent le total descas, les bases statistiques nationales comme socio-démographiques étant de tailles tropréduites dans le cas présent.

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4. LES USAGES ADMINISTRATIFS DE L'INTERNET

4.1. L'expérience des services administratifs sur l'Internet

* Question : 15.

• 46,8% des internautes interrogés sont déjà entrés en contact en ligne avec leuradministration publique. L'essentiel de ces contacts est de la recherche d'informations, quece soit pas e-mail ou par consultation du site, et l'utilisation de l'Internet pour faire transiterdes formulaires administratifs est encore peu répandu en Europe : 10,1% des internautes.

21,8%

37,6%

51,7%

1,5%

3,8%

10,1%

jamais

information

demandes par e-mail

envoyer desformulaires

autres services

NSP/SR

* L'expérience des services administratifs sur l'Internet est très variable selon les pays.C'est en Finlande et aux Pays-Bas que cette expérience est la plus répandue (72,4% et64,6%), mais on descend jusqu'à moins de 30% en France (26,5%) et auPortugal (24,6%).

Selon les motifs spécifiques de contact, on remarque que la transmission de formulairespar l'Internet non seulement est très variable selon les pays, mais de plus qu'elle n'a pasde corrélation avec la fréquentation globale des sites administratifs. On dirait donc quece genre de service est une spécificité qui s'est développée dans certains pays,indépendamment de la fréquentation générale "de base" des sites administratifs. Quatrepays sont nettement en avance dans ce domaine spécifique : ce sont les Pays-Bas,le Danemark, la Suède et la Finlande avec plus de 20% des internautes utilisateurs.

* Les utilisateurs de services administratifs par l'Internet n'ont pas de caractérisation socio-démographiques très particulière, comme on peut le constater au tableau ci-contre.On y retrouve des tendances classiques déjà notées à plusieurs reprises : une plusgrande utilisation chez les personnes de 25 à 54 ans, éduqués, et chez les actifs.

FLASH EB N°88 - Octobre 2000 – Fig. 10

Q15. Les raisons pour entrer en contact en ligne avec votreadministration publique ? - 15 Etats Membres -

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4.2. La fréquence des contacts administratifs par l'Internet : en général

* Question : 16.

* Les contacts administratifs par l'Internet restent rares, comme le montre le tableauci-contre : 10,3% de contacts "réguliers" et 20,4% de contacts "occasionnels". (Il faut direque nous ignorons la fréquence des contacts administratifs dans l'absolu).

* Selon les pays, il semblerait que les internautes de Grèce, d'Espagne, d'Italie et duPortugal pourraient avoir des contacts plus fréquents qu'ailleurs : la proportion de leursréponses "contacts occasionnels", par rapport aux "contacts rares" et "ne sait pas,impossible à dire ...", y est plus importante que partout ailleurs.

* Quant aux ventilations socio-démographiques, elles montrent une petite pointe defréquence parmi les professions intellectuelles (et administratives), ce qui ne sauraitnous surprendre.

10,3%

20,4%

59,8%

9,6%

régulièrementoccasionnellementrarementnsp/sr

FLASH EB N°88 - Octobre 2000 – Fig. 11

Q16. Contactez-vous votre administration publique via Internet ?- 15 Etats Membres -

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FLASH EB N°88 «Internet et le Grand Public» (10-30/10/2000) - Rapport p. 26

4.3. Les contacts administratifs par l'Internet : au cours du dernier mois

* Question : 17.

* Grosso modo la dernière période mensuelle - parmi les utilisateurs des servicesadministratifs - révèlent :

- 25% d'utilisateurs- 75% de non utilisateurs.

Ce taux de 25%/75% est assez défavorable quand on le compare aux proportionsd'utilisateurs « réguliers »/« occasionnels » de 30%/70%, déclarés à la questionprécédente. Nous observons donc ici l'inverse de ce qui se passe en ce qui concerne lesachats (voir paragraphes 3.2. et 3.3. ci-dessus) : les utilisateurs des servicesadministratifs pourraient être moins fréquents en réalité qu'ils ne le disent.

En tout cas, des quatre pays qui se distinguaient au paragraphe précédent, l'Espagne etl'Italie se confirment comme les deux pays où les utilisateurs seraient les plus fréquents,avec un rapport proche ou égal à 40%/60%. Mais les deux autres, la Grèce et lePortugal, ne confirment pas du tout leur régularité.

* Quant au profil préférentiel de l'utilisateur fréquent, dont nous avions noté le biais vers lesprofessions intellectuelles et administratives, il se vérifie ici sur un comportementtrès récent.

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5. L'INTERNET ET LES LANGUES

5.1. La difficulté de trouver des informations dans la langue maternelle

* Question : 18.

* Le problème de la rareté des sites dans différentes langues européennes n'est ressentique par moins de 1 internaute sur 4 : 5,2% disent avoir ce problème "souvent" et 16,7%"occasionnellement". C'est donc une question qui mérite l'attention, mais qui n'a pas deproportions démesurées, à notre point de vue.

* Les pays où le plus grand nombre d'internautes sont concernés sont : la Grèce,le Portugal, la Belgique et l'Espagne.

Mais les réponses les plus importantes sont sans doute celles du Royaume-Uni etd'Irlande : la proportion de personnes concernées par ce problème y serait à peineinférieure à la moyenne européenne, ce que l'on peut considérer comme un peuparadoxal en regard de la fréquence - jugée dominante par d'aucuns - des sites delangue anglaise ? Notre hypothèse est que le problème des langues n'est pas aisémentisolable dans l'ensemble des difficultés qui peuvent être ressenties pour trouver uneinformation. D'une certaine manière, la difficulté de la langue ne fait que s'ajouter à desdifficultés plus générales et, en l'état actuel des choses, nous estimons pour notre partque les résultats enregistrés ici expriment davantage la « difficulté de trouver del'information » que la difficulté spécifiquement née de la « langue des sites ».

Si cette hypothèse était vraie, c'est en comparant les réponses des pays dont la langueest fortement utilisée sur l'Internet (par exemple le Royaume-Uni) et les pays dont lalangue est beaucoup moins utilisée (par exemple la Grèce ou le Portugal), que l'on sefera une appréciation plus juste de l'importance réelle du problème "langues" surl'Internet. Ceci pour les internautes actuels bien entendu, qui par certains côtés peuventencore être qualifiés de précurseurs. Au fur et à mesure que la base des utilisateurss'étendra à des couches moins averties de la population, il est possible qu'un problèmede ce genre prenne une toute autre dimension.

* En tout cas, le profil socio-démographiques de nos résultats ne dégage rien de bientranchant. En ce qui nous concerne, nous y voyons un indice de ce que les personnesinterrogées ont exprimé ici une difficulté d'ordre très général, plutôt questrictement linguistique.

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5.2. Le souhait de sites existants, mais pas dans la langue maternelle

* Question : 19.

* Ici nous sommes beaucoup plus directement et évidemment dans le problèmelinguistique et les 31,1% d'internautes qui regrettent l'absence de leur langue maternellesur un site qu'ils ont découvert ne sont pas sujets à interprétation.

* Et logiquement c'est au Royaume-Uni et en Irlande que la revendication est la moinsfréquente : 12,9% et 14,7%. De l'autre côté les regrets les plus fréquents se retrouvent enGrèce (62,9%) et en Espagne (59,1%). Quant aux autres pays les pourcentages deregrets présentés dans le tableau ci-contre correspondent - à notre point de vue - plusaux facilités des internautes avec les langues, et spécifiquement avec l'anglais, qu'à lafréquence objective des sites existants dans leurs langues maternelles ?

* Le profil socio-démographiques des réponses montre une revendication nettement plusfréquente chez les hommes, les jeunes, les actifs et les étudiants, mais ne montreaucune corrélation avec la durée des études, ce qui peut sembler curieux. Noussuggérerons, pour expliquer ce résultat, une interférence entre d'une part les facilitéslinguistiques des internautes, et de l'autre l'intérêt de base porté sur l'Internet - et doncsur la multiplicité des sites auxquels on souhaiterait avoir accès.

62,9%59,1%

45,2%41,8%

37,5%34,9%

31,8%31,5%

31,1%

29,8%28,4%28,1%

24,6%19,9%

14,7%12,9%

31,5%38,7%

51,2%51,3%58,9%64,2%

64,0%64,8%

66,4%

66,7%66,2%

69,9%73,4%

76,2%84,3%86,7%

5,6%

7,0%

5,4%

GRES

FINPDF

ÖSTI

EU15

BL

SWDKNL

IRLUK

OUI NON NSP/SR

FLASH EB N°88 - Octobre 2000 – Fig. 12

Q19. En surfant sur Internet, vous est-il arrivé de trouver un site Web étranger dontvous auriez aimé qu’il existe dans votre langue?

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Des lors les choses, de notre point de vue, se présentent de la manière suivante :

- selon le sexe, l'âge et l'activité, c'est l'intérêt de base porté à l'Internet quiinfluence la réponse : au plus on cherche de sites différents, au plus on a dechances de regretter une lacune linguistique ;

- selon l'éducation en revanche, ceux qui ont eu une éducation plus longue etdont on attendrait plus de regrets, parce qu'ils s'intéressent à de plus nombreuxsites, ont en même temps plus de facilités linguistiques, annulant tout effetvisible au niveau de nos résultats.

Il ne s'agit bien sûr - comme pour toutes nos autres interprétations de résultats -que d'une hypothèse soumise à la réflexion et à la critique du lecteur.

5.3. Le type des sites existants, que l'on souhaiterait dans la langue maternelle

* Question : 20.

* Comme on le constatera au tableau ci-contre les centres d'intérêt des sites que l'onconnaît et que l'on souhaiterait avoir dans sa langue maternelle sont extrêmementvariés : aucune des thématiques proposées n'est négligée, aucune ne domine vraiment.

* Selon les pays certaines pointes et certains creux apparaissent pour l'un ou l'autrethème, mais sans constituer d'exception notable, dépassant la valeur de l'anecdote. Parexemple on peut noter les souhaits au Danemark pour des sites de voyages dans leurlangue, mais un grand désintérêt pour les sites scientifiques, sauf médicaux.Nous laisserons au lecteur le soin de faire d'autres observations du même genre, enattirant l'attention sur le fait que certaines bases statistiques sont fort étroites.

* Les profils socio-démographiques ont également une pertinence illustrative, comme leplus grand intérêt des hommes pour les sites scientifiques, et celui des femmes pour lescultures étrangères. Et nous nous arrêterons ici à cette seule et dernière observation.