syndicats fgtb n°13 - 9 juillet 2010

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2 E CONGRÈS DE LA CONFÉDÉRATION INTERNATIONALE DES SYNDICATS Au tour Au tour des gens N°13 • BIMENSUEL • 65 ème année La Confédération Internationale des Syndicats (CSI), qui compte 176 millions de travailleurs affiliés dans 312 organisations syndicales de 156 pays, a tenu son 2e congrès à Vancouver (Canada) du 21 au 25 juin. La FGTB y était représentée. Au cœurs des débats, la crise économique et financière. Jusqu’à présent la mondialisation n’a servi que le profit. Après des décennies d’injustice, c’est à pré- sent au tour du peuple, des peuples, de bénéficier des avantages de la mondialisation, dit Guy Ryder, le Secrétaire Général sortant de la CSI. Le chemin de la sortie de crise ne doit pas creuser encore les inégalités mais mener à la justice sociale mondiale. DOSSIER EN PAGES 8 & 9 DOSSIER EN PAGES 8 & 9 Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 11 [email protected] Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles FIN D’ECOLE Les démarches avant l’emploi Page 3 LIXHE Un troisième Cpopulaire Page 4 TOXIQUES La valse des étiquettes Page 7 BOURSES Des sous pour suivre les cours Page 5 9 JUILLET 2010 Éd. LIÈGE

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2ème congrès de la Confédération internationale des syndicats (CIS) - Fin d'école: Les démarches avant l'emploi - Lixhe: Un troisième C Populaire - Bourses: Des sous pour suivre les cours - Toxiques: La valse des étiquettes

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Page 1: Syndicats FGTB n°13 - 9 juillet 2010

2E CONGRÈS DE LA CONFÉDÉRATION INTERNATIONALE DES SYNDICATS

Au tour Au tour des gens

N°13 • BIMENSUEL • 65ème année

La Confédération Internationale des Syndicats (CSI), qui compte 176 millions de travailleurs affi liés dans 312 organisations syndicales de 156 pays, a tenu son 2e congrès à Vancouver (Canada) du 21 au 25 juin. La FGTB y était représentée. Au cœurs des débats, la crise économique et fi nancière.

Jusqu’à présent la mondialisation n’a servi que le profi t. Après des décennies d’injustice, c’est à pré-sent au tour du peuple, des peuples, de bénéfi cier des avantages de la mondialisation, dit Guy Ryder, le Secrétaire Général sortant de la CSI.

Le chemin de la sortie de crise ne doit pas creuser encore les inégalités mais mener à la justice sociale mondiale.

DOSSIER EN PAGES 8 & 9DOSSIER EN PAGES 8 & 9

Bureau de dépôt : Charleroi X

Abonnements : 02/506 82 11Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 [email protected]

Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

FIN D’ECOLE

Les démarchesavant

l’emploi

Page 3

LIXHE

Untroisième

Cpopulaire

Page 4

TOXIQUES

La valsedes

étiquettes

Page 7

BOURSES

Des souspour suivre

les cours

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9 JUILLET 2010 • Éd. LIÈGE

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RÉGIONS2 SYNDICATS • N°13 • 9 JUILLET 2010

NAMUR

LUXEMBOURGBRABANT WALLON

Un beau succès de participation et d’échanges d’idées.Merci aux particpants de cette

réunion

La commission Cadre du Brabant wallon s’est réunie le 17 juin 2010 à 18h00.

Ce fût un succès, les personnes présentes étaient d’horizons totalement différents, secteur de la chimie, du non marchand, de la CPNAE, des fabrications métal-liques.

Suite au tour de table il est apparu des similitudes mais aussi des différences et cela principalement du à la taille de l’entreprise et du secteur d’activité.

Beaucoup de questions ont été posées sur le temps de travail, les heures sup-plémentaires, la défi nition du person-nel de cadre, le positionnement entre le personnel employé et la direction, l’application des conventions collectives de travail...

Les participants ont apprécié la réunion et unanimement ont décidé de se réunir le jeudi 09 septembre 2010 à 18h00 à la salle de réunion de la rue de l’Evêché 2 – 1400 Nivelles.

L’ordre du jour sera;

La présentation de la campagne «Cadre» du SETCa fédéral.

Vous êtes les bienvenus à cette soirée d’information, il suffi t de compléter le bordereau de participation ci dessous et de le renvoyer au secrétariat de la régionale.

Nom:................................................................................

Prénom:..........................................................................

Entreprise:..................................................................

Je participerais à la réunion de la com-mission du personne de Cadre du 09 septembre 2010 à 18h00 au SETCa Bw.

Ce bulletin est à renvoyer au SETCa Bra-bant wallon rue de l’Evêché 11 – 1400 Nivelles.

> CINÉ-DÉBAT

Faubourg 36 de Christophe BarratierLa projection sera suivie d’un débat sur le thème: «Quel devoir de mémoire pour les luttes sociales?».

Le 30 juillet 2010, à 14h00 (entrée gratui-te)à la FGTB Namur (4ème étage), rue Dewez,

40 à 5000 Namur

Infos:asbl AFICoTél.: 081/649.958GSM: 0474/485.375e-mail: laurent.wilmet@afi co.be

avec le soutien de: ✁

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BRUXELLES2 SYNDICATS • N°13 • 9 JUILLET 2010

> Espace langues Vous pouvez passer vos tests de langues dans toutes nos anten-nes.

> Espaces Ressources Emploi

> ERE Anspach Rue Marché aux poulets 7 (1er étage) - 1000 Bruxelles Tél. 02 800 43 [email protected]

> ERE Royale Rue Royale 93 (2ème étage)1000 Bruxelles Tél. 02 563 21 [email protected] Les ERE sont accessibles le lundi, mardi, mercredi et vendredi de 8h30 à 12h15 et de 13h30 à 16h, le jeudi de 13h30 à 16h.

> Guidance Recherche Active d’Emploi

> ACTIRIS, local 208 Rue Marché aux Poulets 7 (2ème étage) - 1000 Bruxelles Tél. 02 505 15 [email protected] Permanence à 8h30 le lundi, mar-di, mercredi et vendredi; le jeudi à 13h30

> La Maison d’Enfants d’ACTIRIS asbl

> A Bruxelles-Ville Boulevard Anspach 651000 Bruxelles (entrée: rue Marché aux Poulets 7) Tél. 02 505 16 35

> A Molenbeek Rue Ulens 95 - 1080 Bruxelles Tél. 02 563 21 90

La Maison d’Enfants d’ACTIRIS asbl est accessible du lundi au vendredi de 7h à 18h.

Les adresses des antennes d’ACTIRIS

> Anderlecht Rue de Birmingham 225 1070 Bruxelles Tél. 02 563 20 20 [email protected]

> Auderghem Avenue du Paepedelle 87 1160 Bruxelles Tél. 02 563 20 90 [email protected]

> Berchem-Sainte-Agathe Chaussée de Gand 1154 1082 Bruxelles Tél. 02 563 21 30 [email protected]

> Bruxelles Boulevard d’Anvers 26 1000 Bruxelles Tél. 02 563 23 00 [email protected]

> Evere Rue de Paris 114 1140 Bruxelles Tél. 02 563 22 60 [email protected]

> Forest Av. Général Dumonceau 56 1190 Bruxelles Tél. 02 563 20 50 [email protected]

> Ixelles Place du Champ de Mars 1 1050 Bruxelles Tél. 02 563 22 20 [email protected]

> Jette Rue Léon Theodor 151 1090 Bruxelles Tél. 02 563 23 60 [email protected]

> Molenbeek Rue Vandenboogaerde 91 1080 Bruxelles Tél. 02 800 43 33 [email protected]

> Saint-Gilles Rue de Mérode 143 1060 Bruxelles Tél. 02 563 20 00 [email protected]

> Saint-Josse-ten-Noode Avenue des Arts 6 Bte 7 1210 Bruxelles Tél. 02 563 22 00 [email protected]

> Schaerbeek Rue de Jérusalem 46 1030 Bruxelles Tél. 02 563 21 00 [email protected]

> Uccle Av. Guillaume Herinckx 80 1180 Bruxelles Tél. 02 563 23 40 [email protected]

> Woluwe-Saint-Lambert Boulevard Brand Whitlock 105 1200 Bruxelles Tél. 02 563 21 40 [email protected]

> Woluwe-Saint-Pierre Av. Charles Thielemans 93 1150 Bruxelles Tél. 02 563 23 80 [email protected]

du 01.07.2010 jusqu’au 31.08.2010 inclus Consultations - du lundi au vendredi, à l’exception du mercredi - accueil à partir de 8h00 - consultations de 8h30 à 12h00 (dernier rendez-vous à 11h30) Permanence téléphonique - tous les jours de 13h30 à 14h30

Numéro de téléphone: 02.519.72.11 Pas de permanences le lundi après-midi

Accessibilité service juridique SETCa B-H-V

Actiris, plus près Actiris, plus près des demandeurs d’emploi!des demandeurs d’emploi!

L’Offi ce régional bruxellois de l’emploi, rebaptisé Actiris, s’est engagé depuis plusieurs années dans une réforme interne en profondeur. Dans le cadre du contrat de gestion de l’organisme qui lie son comité de gestion au gouvernement, la FGTB de Bruxelles a tenu à veiller au renforcement du service public de l’emploi et à l’amélioration des aides apportées aux travailleurs sans emploi.

C’est ainsi qu’ ACTIRIS s’est engagé dans la décentralisation de ses services dans chacune des 19 communes bruxelloises. Les antennes locales d’ACTIRIS sont aujourd’hui au nombre de 15. L’ouver-ture des 4 dernières est prévue cette année encore à Ganshoren, Etterbeek, Koekelberg et Water-mael-Boitsfort.

Désormais, les demandeurs d’emploi (avec ou sans travail) se rendent dans l’antenne ACTIRIS de leur choix pour effectuer toutes leurs démarches administratives et concrétiser leur projet profes-sionnel:

• bénéfi cier de toutes informations et de conseils utiles à la recherche d’un emploi;• effectuer toutes les démarches administratives relatives à leur inscription comme demandeur

d’emploi: (ré)inscription, demande d’attestation, changement d’adresse…;• consulter les offres d’emploi et obtenir les coordonnées des offres d’emploi qu’ils ont eux-mêmes

sélectionnées et qui correspondent à leur profi l;• passer des tests informatisés en langues (français, néerlandais, anglais, allemand) afi n d’évaluer

leur niveau de connaissance et/ou obtenir un bon à valoir pour des cours de langue gratuits ;• préciser leur projet professionnel (quelle fonction exercer, dans quel secteur travaille…) et fi xer

toutes les démarches à entreprendre dans un plan d’action individualisé qu’ils détermineront avec un conseiller emploi, qui restera leur personne de contact.

De nombreuses démarches peuvent également être réalisées via l’interface web MonACTIRIS Chercheur d’emploi, à partir de n’importe quel PC ou de ceux mis à la disposition des demandeurs d’emploi dans les antennes.

Certains services sont toutefois restés au siège central du boulevard Anspach, comme la Consul-tation Sociale et le Service Guidance Recherche Active d’Emploi (GRAE) ainsi que BIJOB (Brussels International Jobcentre),

Pour de plus amples informations: www.actiris.be

Page 4: Syndicats FGTB n°13 - 9 juillet 2010

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°13 • 9 JUILLET 2010

MOUSCRON - COMINES - ESTAIMPUISMONS - BORINAGE

TOURNAI - ATH - LESSINES

CHARLEROI-SUD - HAINAUT

> CONGRÈS> CONGRÈS STATUTAIRE DE LA FGTB MONS-BORINAGE

La FGTB confi rme sa position de 1er syndicat de Mons- BorinageLa FGTB Mons-Borinage a tenu son Congrès statutaire le 27 mai dernier. Ce congrès clôture une période de transition. Freddy Mathieu, Secrétaire régional en titre en 2006 n’a en effet pas pu mener son mandat à terme pour des raisons personnelles. Philippe Borsu a alors occupé le poste de Secrétaire régional faisant fonction à partir de 2008 jusqu’au congrès suivant. C’est une femme, Sandra Goret, qui a été élue pour mener la Régionale FGTB de Mons-Borinage.La période 2006-2010 a beau être une période de transition pour la régionale FGTB de Mons Borinage, elle n’en a pas moins été marquée par de notables progrès en effec-tifs.

Les élections sociales de 2008 ont aussi été un franc succès pour la FGTB de Mons-Borinage. Si au niveau national, la FGTB peut se vanter d’avoir inversé la tendance structurelle à la baisse en progres-sant légèrement, au niveau de la régionale de Mons-Borinage, les progrès en voix et en sièges ont été spectaculaires. La FGTB y a en effet progressé de 3% pour culminer à 51% des voix contre 46% à la CSC qui a perdu 3%. La FGTB s’affi rme ainsi comme le 1er syndicat de la région.

La FGTB Mons-Borinage peut se réjouir de ses résultats mais elle ne compte pas se reposer sur ses lau-riers. La victoire de la FGTB repose sur des éléments «conjoncturels» (comme le Pacte des générations) mais aussi «structurels». La FGTB s’est en effet affi rmée comme le «moteur de l’action syndicale et sociale et le meilleur rempart pour la défense du pouvoir d’achat. Elle va, avec les centrales professionnel-

les, évaluer ses points forts et ses points faibles de manière à confi r-mer la remontée de la FGTB dans le Borinage aux élections sociales de 2012.»

Pendant ces deux dernières années, Philippe Borsu, en collaboration avec les membres du Bureau ré-gional, s’est efforcé de redynamiser l’image de la Régionale et de dé-velopper une politique fi nancière et du personnel effi caces.

D’un point de vue politique, impos-sible d’évoquer cette période sans aborder la crise fi nancière qui est devenue la crise économique et sociale que nous traversons encore aujourd’hui. Pertes d’emplois, res-tructurations d’entreprises, drames sociaux ont frappé la région du Borinage déjà fortement touchée. Ce fut donc bien logiquement une période d’actions sociales et de mobilisation des travailleurs pour défendre leur emploi.

Déjà en juin 2008, dans le cadre d’une semaine d’actions en front commun, la régionale a mobilisé plus de 25.000 personnes dans les rues de Mons venus de tout le Hai-naut, pour rappeler notre priorité à savoir l’amélioration de notre

pouvoir d’achat.

En 2008 aussi, des contacts ont per-mis de renouer le dialogue avec le Parti socialiste auprès duquel la FGTB a relayé l’inquiétude et les aspirations des travailleurs qu’elle représente et qui constituent la base commune du parti et du syn-dicat.

L’année 2009 a été marquée aussi par les actions menées dans le ca-dre de la campagne «le capitalisme nuit gravement à la santé» initiée par la FGTB Wallonne.

La FGTB Mons-Borinage doit son succès à toutes celles et tous ceux qui, au sein des différents services, ont par leur travail, leur action, leur dynamisme, œuvré au développe-ment de la Régionale.

«La solidarité FGTB, elle, avance!» La FGTB de Mouscron-Comines-Estaimpuis a tenu son congrès régional «La solidarité FGTB, elle, avance!» qui, à l’unanimité des congressistes, a vu reconduire dans leur fonction respective, les Camarades Vanoosthuyse Alain, Secrétaire Régional FGTB; Vandecasteele Charles, Président Régional et Delahaye Fabrice, Vice-président régional, pour les quatre prochaines années. En présence du Cde Thierry Bodson , Secrétaire Général de la FGTB Wallonne, les congressistes ont également ratifi é les modifi cations statutaires ainsi que la motion d’intention (et son annexe) de fusion avec la Régionale de Tournai.

Quai de Brabant 9 – 6000 CharleroiAccès aux affi liés via la rue Léopold 15 - 6000 Charleroi

AVIS AUX AFFILIE(E)SModifi cations des heures d’ouverture

Durant les mois de juillet-août, nos bureaux restent accessibles.

Toutefois, du lundi 12 juillet au vendredi 13 août, nos heures d’ouverture sont modifi ées de la manière suivante:

du lundi au jeudi – de 8h30 à 14h00 • le vendredi – de 8h30 à 12h00.Attention - le service juridique reçoit uniquement sur rendez-vous.

Contact: 071/20 82 60 extension 4.

Nous vous remercions de votre compréhension et vous souhaitons de bonnes vacances.

Sandra Goret, 38 ans, vient de la Centrale FGTB du Métal Wal-lonie-Bruxelles (MWB). Entrée chez VW en 1990, elle est élue déléguée sur la liste CE jeunes en 1995, puis sera reconduite dans ses mandats de déléguée au Conseil d’en-treprise et délégation syndicale les années suivantes. Elle œu-vrera comme animatrice MWB pendant quelques années. Après la restructuration de VW en 2007, Sandra Goret rejoint la cellule de reconversion chargée d’accompagner les travailleurs licenciés de VW.En janvier 2009, elle est en-gagée en tant qu’animatrice en éducation permanente par l’asbl Borinage 2000. Le 27 mai 2010, elle est élue Se-crétaire régionale de la FGTB Mons-Borinage.

Formation interprofessionnelle 2010-2011Un programme qui répond aux be-soins de nos membres: délégué(e)s militant(e)s et affi lié(e)s.CENFORSOC, le Centre de Forma-tion Sociale et Culturelle organise, comme chaque année, à destina-tion des affi lié(e)s militant(e)s et délégué(e)s, son cycle de formation interprofessionnelle constitué de différents modules (exercice aca-démique 2010-2011).

La formation est d’abord un in-vestissement personnel. Dès lors, nous attirons votre attention sur le fait que s’inscrire et confi rmer sa participation à une formation demande une implication sérieuse à celle-ci.Le nombre de participants étant en constante augmentation et le nombre de places étant limité, nous vous demandons de lire at-tentivement ce qui suit.Dans un souci de parfaite organi-sation et afi n de ne pas pénaliser d’autres participants, nous vous demandons d’honorer votre ins-cription.Il est bien entendu, évidemment, que des évènements imprévus peuvent survenir et donc dans ce

cas, nous vous demandons de pré-venir le plus rapidement possible notre centre de formation afi n que nous puissions éventuellement pourvoir à votre remplacement.

Qu’avons-nous à vous proposer en 2010?

1. Module «Conseil d’Entreprise»: 80h00 - 10 mardis - Fonctionne-ment et missions du Conseil d’En-treprise, emploi et informations sur l’emploi, information économi-que et fi nancière (approche théori-que), introduction à l’économie de marché, rôle et missions de l’Ins-pection économique, analyse des comptes annuels.

3. Module «Comité de Prévention et de Protection au Travail»: 80h00 - 10 lundis - Fonctionnement et missions du CPPT, Service interne et externe de Prévention et de Pro-tection au travail, les ambiances de travail, préparations et subs-tances dangereuses, accidents du travail, introduction à l’évaluation des dommages corporels, les ma-ladies professionnelles, le harcè-lement moral, dorso lombalgies,

analyse des risques et moyens de protection (politique de préven-tion), aux inspections technique et médicale, le médecin du travail, CPPT exercices pratiques de mise en situation, entreprise: pollution - environnement.

6. Module «Extrême Droite»: «Pour vaincre son ennemi, il faut bien le connaître» LAO TSE. Module de 40h00 - 5 journées de 8H00. La 5ème journée sera consacrée aux visites du fort de BREENDONCK et de la gare de «triage» de MALINES.

7. Module «Formation Politique de Base»: Module de 32h00 - 4 jour-nées de 8h00. Module qui propose une remise à niveau dans différents domaines, de manière à mieux comprendre le monde et devenir acteur de la société.

Que se passera-t-il dans le cou-rant du 1er semestre 2011?

2. Module «Initiation Vie Sociale»: 80h00 - 10 mardis - Ce module est ouvert à celles et ceux qui souhai-tent simplement dépasser la situa-

tion d’affi lié passif et veulent se fa-miliariser aux objectifs de celle-ci, à son fonctionnement et acquérir de plus quelques connaissances dans les structures politiques, sociales, judiciaires et les tech-niques de communication. Il est d’ailleurs recommandé à celles et ceux qui souhaitent entreprendre les modules «Conseil d’Entreprise» et «Comité de Prévention et de Protection au Travail» de suivre préalablement le module «Initia-tion Vie Sociale».

Les camarades qui ont achevé ce module d’ «Initiation» devront sui-vre le module «Perfectionnement Vie Sociale» qui débutera le 2ème semestre 2011.

Les locaux dans lesquels ont lieu la formation se situent au 1er et 2ème étage de la Maison des Huit Heures, 23 Place Charles II à 6000 CHARLEROI.

3. Module «Fiscalité recyclage»: 40h00 - Les mardis en soirée de 17h10 à 20h40 pour les camarades ayant suivi le module «Fiscalité» organisé antérieurement. Les

cours se donnent dans les locaux de la FGTB CHARLEROI.

Remarques générales:- Nos programmes de formation

donnent accès au bénéfi ce du Congé Éducation Payé.

- Nos modules informatiques sont suspendus momentanément.

- Veuillez vous adresser au secré-tariat de l’ASBL CENFORSOC pour connaître les dates de début et de fi n des modules.

Renseignements et formulaires d’inscription:Secrétariat ASBL CENFORSOC: Carmela DI BERNARDO (Tél.: 071/641.286 – Fax: 071/300.567) – Responsable Formations: Ruddy DANTHINE.

Venez visiter notre site internet: www.cenforsocasbl.be et inscri-vez-vous en ligne!Merci de vérifi er la disponibilité des modules sur le site.

Si vous trouvez nos formations intéressantes, faites-le savoir aux autres camarades de votre entreprise!

CHARLEROI

CHARLEROI-SUD - HAINAUT

Page 5: Syndicats FGTB n°13 - 9 juillet 2010

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°13 • 9 JUILLET 2010

VERVIERS

LIÈGE - HUY - WAREMME

Déplacement à la fête de l’Humanité

Pour la troisième année consé-cutive, l’Union Liégeoise pour la Défense de la Paix organise un déplacement à La 80ème Fête de l’Humanité à Paris

Cette fête est un lieu unique de

solidarité, qui mêle concerts et débats, animations culturelles et échanges, théâtre, expositions et rencontres avec des exposants du monde entier. Trois jours de concerts, débats, théâtres, expositions, attrac-tions, foires aux livres, cinémas, sports...

Aperçu de la programmation:• The Prodigy • Jacques Dutronc • Alain Souchon • Caravan Palace • Raggasonic • Danakil • Madness • L’ensemble de cuivres de l’Or-chestre Philharmonique de radio France • Agnès Bihl et invités • Juan Rozoff • Dee Nasty • Volo

Quand? Départ le samedi 11 sep-tembre 2010 à 7h30, place Saint-Paul à 4000 LiègeRetour le dimanche 12 septembre 2010 vers minuit

Prix? 100 euros (sur base d’une chambre double) incluant le trans-

port en car, 1 nuit d’hôtel, le petit déjeuner, et le pass d’entrée au festival pour les 2 joursRéservations obligatoires et effec-tives dès versement au compte:

ULDP 634-3529601-37Communication: noms complets des participants + Huma 2010

Date limite des réservations: le 28 juillet 2010!!!

Site de la Fête 2010: http://www.humanite.fr/fete.html

Contact pour infos supplémen-taires: ULDP – Alice [email protected] – 04/221.95.86

Permanences d’été extérieures

Bureau central de Verviers:Lundi: 13h30 à 17h00 (permanence jusque 18h pour les affi liés avec un contrat de travail)Mardi à vendredi: 8h30 à 12h00

Dison:

Lundi: 14h00 à 16h30 Mercredi et jeudi: 9h00 à 12h00

Eupen:

Mardi: 14h00 à 16h30 Vendredi: 9h00 à 12h00

Herve:

Mardi et mercredi: 9h00 à 12h00 Jeudi: 14h00 à 16h30

La Calamine:

Lundi: 14h00 à 16h30 Jeudi: 9h00 à 12h00

Malmedy:

Lundi et jeudi: 14h00 à 16h30 Mercredi: 9h00 à 12h00

Pepinster:

Mardi: 14h00 à 16h30 Vendredi: 9h00 à 12h00

Spa:

Mardi et vendredi: 9h00 à 12h00 Mercredi: 14h00 à 16h30

Saint-Vith:

Mercredi: 9h00 à 12h00

Verviers II (Centrale générale – rue de Bruxelles):

Mardi et vendredi: 9h00 à 12h00

Welkenraedt:

Lundi: 14h00 à 16h30 Jeudi: 9h00 à 12h00

+ 4 après midi prévues ( de 13h30 à 16h30) au bureau central de Ver-viers pour la réception des enseignants (rémunération différée):

Mercredi 14 juilletMardis 20 juillet, 11 août et 18 août

Page 6: Syndicats FGTB n°13 - 9 juillet 2010

SYNDICATS • N°13 • 9 JUILLET 2010 3ACTUALITÉS

FIN D’ÉCOLEFAIM D’EMPLOI2010

Etudiant et chômeur, c’est possibleEn règle générale, on ne peut pas être chômeur indemnisé et suivre des études de plein exercice. Sous certaines conditions, on peut reprendre des études et continuer à percevoir des allocations. Pour certaines études formant à des professions pour lesquelles une pénurie de main d’œuvre est reconnue, ces conditions sont assouplies. La liste des études pour les métiers à pénurie est limitative mais bien fournie.

Pour reprendre des études alors qu’on est au chômage, il faut de-mander une dispense «article 93» à l’ONEM.

Elle est accordée si:✓ on est chômeur complet indem-

nisé;✓ il s’agit d’études de plein exer-

cice et pas en horaire décalé;✓ il s’agit d’études d’un niveau

équivalent ou supérieur à son dernier diplôme;

✓ on s’inscrit comme élève régu-lier (pas comme élève libre);

✓ on a terminé ses études (ou son apprentissage) depuis au moins deux ans;

✓ on n’a pas un diplôme de fi n d’études supérieures (sauf dé-rogation du Directeur du Bureau régional de l’ONEM dans le cas où les études suivies offrent peu de débouchés);

✓ on a bénéfi cié d’au moins 312 allocations (= 1 an) au cours

des deux années qui précèdent l’inscription.

Ce sont là les conditions généra-les.

Si le chômeur n’a pas bénéfi cié de ces 312 allocations, il lui est toutefois possible d’obtenir une dispense à condition que les étu-des entamées préparent à des for-mations pour lesquelles il existe une pénurie signifi cative de main d’œuvre.

Les professions en pénurie de main d’œuvre

Une liste des professions en pénu-rie de main-d’œuvre est dressée an-nuellement par l’ONEM. Cette liste varie selon la langue dans laquelle la formation est suivie.

Enseignement secondaire supé-rieur technique ou profession-

nel✓ boucher ✓ chauffeur poids lourds (unique-

ment pour les chômeurs domici-liés dans la région de Bruxelles- Capitale)

✓ technicien en climatisation, ré-frigération, chauffage

✓ conducteur d’engins de chan-tier

✓ construction (toutes spéciali-tés, dont notamment vitrier, marbrier placeur, parqueteur, monteur en structure métalli-ques,...)

✓ cuisinier✓ électricien✓ électronicien ICT✓ infi rmier (toutes spécialités)✓ informatique✓ mécanique, électromécanique✓ (1) optique - optométrie✓ (1) pâtissier – glacier - chocola-

tier✓ soudeur✓ techniques de transformation

du métal et constructions mé-talliques (tourneur-ajusteur, outilleur, tôlier, chaudronnier, conducteur-régleur, tuyauteur, ...)

✓ télécommunications✓ travail du bois (toutes spécia-

lités)

Enseignement supérieur profes-sionnalisant✓ bachelier en langues germani-

ques ✓ bachelier en mathématique,

français et sciences (biologie, physique, chimie)

✓ bachelier en cours techniques✓ comptabilité ✓ enseignant pour le technique su-

périeur, peu importe la spécialité (mécanique, électromécanique, électricité, électronique,...)

✓ infi rmier (peu importe la spé-cialité)

✓ informaticien toutes spéciali-tés

✓ instituteur primaire✓ instituteur maternel✓ kinésithérapie✓ (1) optique - optométrie✓ Baccalauréat + master informa-

tique (toutes spécialités)✓ ingénieur industriel (toutes spé-

cialités)

✓ ingénieur civil (toutes spécia-lités)

✓ littérature et langues modernes (avec au moins une langue ger-manique)

✓ traduction (uniquement pour les chômeurs domiciliés dans la région de Bruxelles-Capitale)

✓ études universitaires d’agrégé de l’enseignement supérieur (an-cienne agrégation) en langues germaniques, mathématique, français et sciences (biologie, physique, chimie).

(1) Ces études ne fi guraient pas sur la liste en vigueur pour l’année scolaire précédente.

Fin d’école, faim d’emploi

«Ca a été un vrai casse-tête pour moi», confi e Mathias, 22 ans. «A l’école, on ne nous dit pas qu’il faut aller s’inscrire comme deman-deur d’emploi, ni quoi que ce soit de ce genre. On est lâché dans la nature! Pour ma part, j’ai dû me débrouiller.» Une jeune bruxelloise confi rme: «J’ai la chance d’avoir des parents syndiqués, de ce fait ils ont pu m’expliquer quelles démarches accomplir. Mais sans cela, il est vrai que je n’aurais pas su quoi faire, puisqu’à l’école, on ne m’a rien dit.» Pour éviter ce «casse-tête», mieux vaut s’informer, notamment via la brochure «Fin d’école, faim d’em-ploi», mise à jour chaque année par la cellule Etudiants FGTB. Alors, que faire après l’école?

S’inscrire comme demandeur d’emploi:

Après ses études, le jeune doit s’inscrire au plus vite comme de-mandeur d’emploi, afi n d’offi ciali-ser sa recherche de travail.

Où s’inscrire?• Au Forem pour le jeune domicilié

en Région wallonne• Chez Actiris pour le jeune domi-

cilié à Bruxelles• Au VDAB pour le jeune domicilié

en Flandre• Auprès de l’ADG pour le jeune

domicilié en région germano-phone

Pourquoi s’inscrire?

• Pour préserver le droit aux al-locations familiales et pouvoir obtenir, en cas de besoin, des al-locations de chômage.

• Pour pouvoir bénéfi cier des avan-tages octroyés dans le cadre de sa recherche d’emploi comme: une réduction dans les transports en commun pour se présenter chez un employeur; une aide fi nan-cière en cas de déménagement lié à un nouvel emploi; une exo-nération totale ou partielle du paiement des droits d’inscription dans l’enseignement de promo-tion sociale, l’enseignement à dis-tance, l’enseignement artistique à horaire réduit de promotion socioculturelle.

• Pour avoir accès aux services pour: être accompagné et aidé à la recherche d’emploi; recevoir des offres adaptées à son profi l; se former ou se spécialiser dans certains domaines; avoir accès aux aides à l’embauche (conven-tion 1er emploi, Activa).

• Pour avoir droit aux allocations d’attente à la fi n du stage d’at-tente.

Quand s’inscrire? • Le jeune qui termine ses études

en juin:- moins de 18 ans : inscription avant

le 8 juillet, l’inscription sera vali-dée au 1er juillet

- plus de 18 ans: inscription avant le 8 août, elle sera validée au 1er août

• Le jeune qui dépose un mémoire

ou un travail de fi n d’études: le lendemain du dépôt de celui-ci.

• Le jeune qui a des examens en septembre ou a manqué son inscription de plus de 8 jours: inscription au plus vite après les examens ou les cours. L’inscrip-tion sera validée le lendemain.

• Le jeune qui arrête ses études en cours d’année scolaire: le plus ra-pidement possible après l’aban-don des études.

Comment s’inscrire?• Via internet: www.leforem.be /

www.actiris.be / www.vdab.be (le jeune doit recevoir l’accusé de réception de son inscription en ligne dans un délai de 3 se-maines.)

• Sur place, en se présentant muni de sa carte d’identité et d’une co-pie de ses diplômes

Le jeune recevra une série de do-cuments:- des attestations d’inscription

comme demandeur d’emploi, à transmettre à la mutuelle;

- une carte (A23) permettant de si-gnaler l’un ou l’autre changement de situation;

- Un formulaire C109/36 à faire compléter par la direction du dernier établissement scolaire secondaire fréquenté par le jeune. Ce document lui permettra d’in-troduire sa demande d’allocations d’attente (voir…)

Et après?A la fi n du mois qui suit celui où le jeune s’est effectivement inscrit, le service de placement (Forem, Actiris…) envoie automatiquement une attestation, soit directement à la caisse d’allocations familiales de ses parents, soit à son domicile.

Le début de l’été annonce pour les jeunes en fin d’études le début de la vie active ou, du moins, les premières démarches en vue de décrocher un emploi. Des démarches qui commencent par une série d’étapes administratives à ne pas oublier, même si tout cela peut sembler laborieux.

C’est alors que commence la période du stage d’at-tente...

En général, le stage d’at-tente dure:

• Pour les moins de 18 ans: 155 jours

• De 18 à moins de 26 ans: 233 jours

• De 26 à moins de 30 ans: 310 jours

Certaines journées sont prises en comp-te dans la durée du stage d’attente comme la défense orale d’un mémoire, un congé de maternité… Le travail assujetti aux cotisations sociales peut également faire dimi-nuer la durée du stage d’attente de 78 jours maximum.

C’est donc le moment pour bien démarrer une recherche d’emploi. Les animateurs Etudiants FGTB sont alors de précieux conseillers, à consulter sans hésitation! La brochure comporte également de nombreuses informations, notam-ment concernant la rédaction d’un CV complet, la préparation d’un entretien d’embauche, etc.

A la fi n du stage d’attente, il se peut que le jeune n’ait pas en-core trouvé d’emploi. Il peut dès lors prétendre à des allocations d’attente.

Il y a trois démarches à effec-tuer:

• S’affi lier à la FGTB afi n de toucher ses allocations d’attente via le service chômage mais aussi pour être défendu en cas de litige avec l’ONEM et être informé des actua-

lités du monde du travail.

• Se réinscrire comme demandeur d’emploi auprès du Forem/Acti-ris/VDAB/ADG. Dans les 28 jours qui précèdent la fi n du stage d’at-tente, le jeune doit confi rmer son inscription comme demandeur d’emploi. Cette démarche s’ap-plique aussi au jeune qui a un emploi à temps partiel car elle lui permettra de maintenir ses droits par la suite et éventuellement de toucher un complément de chômage.

• Introduire une demande d’alloca-tions d’attente auprès du service chômage de la FGTB.

Toutes les informations concernant les montants, les conditions d’oc-troi, les documents à fournir sont disponibles dans la brochure.

Celle-ci est disponible gratuite-ment, sur simple demande: www.jeunesses-syndicales-fgtb.bee-m@il: [email protected]él: 02/506 83 92

part en vacances. part en vacances. Retour Retour

le 3 septembre 2010le 3 septembre 2010

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ACTUALITÉS4 SYNDICATS • N°13 • 9 JUILLET 2010

Cpopulaire ouvre un 3e magasin à LixheEt de trois! Après Cheratte et Blégny, c’est à Lixhe que s’est ouverte la dernière coopérative de consommation Cpopu-laire. Même enseigne, mêmes principes: les coopératives Cpopulaire créées à l’initiative de la Centrage Générale de la FGTB de Liège, visent à redonner vigueur au mou-vement coopératif et à revitaliser les Maisons du Peuple de la région liégeoise. Circuits courts, produits locaux, produits bio à prix abordable et surtout «non profi t» et emplois de qualité, voilà les axes de cette initiative.

> TRAVAIL INTERIMAIRE ET ACTIVA

Comme dans les cas précédents, le lancement de la coopérative Cpo-pulaire de Lixhe, dans les locaux de la Maison du Peuple, rue de Liège, a été précédé d’une rénovation lour-de du bâtiment qui comporte, outre le magasin et le café, une grande salle pour diverses animations ou réunions.

La coopérative offre des produits de base de consommation cou-rante à bas prix. On y retrouve une série de produits blancs mais la coopérative fait une ristourne de 10% aux membres de la FGTB, de la mutuelle Solidaris ou du PS qui forment l’Action commune à Liège et qui sont preneurs dans ce projet lancé par Marc Goblet, Président de la Régionale FGTB de Liège-Huy-Waremme.

On y trouve bien entendu aussi des produits frais. Fruits et légumes et viande préemballée. Cpopulaire mise sur les circuits courts pour garantir des produits de qualité et à des prix débarrassés des mar-ges des intermédiaires. Ceux-ci, comme on l’a vu pour les produits laitiers, se taillent en effet la part du lion au détriment à la fois des agriculteurs-producteurs et des consommateurs.

On y trouve ainsi une petite pa-lette de fromages locaux (Herve, Bouquet des Moines, Boud’Fagne, etc…). La liste devrait s’élargir au fi l du temps. La diffi culté étant de trouver des producteurs locaux qui ne soient pas déjà sous contrat d’exclusivité avec des grandes chaî-nes de distribution, et capables de répondre à la demande. Beaucoup de petits producteurs travaillent sur base de cycles saisonniers ou ne disposent pas de la logistique suffi sante pour répondre à une demande plus large que les petits marchés locaux.

C’est là qu’intervient la Province de Liège. Son service Agriculture a en effet conclu un accord avec la coopérative Cpopulaire. La Pro-vince jouera l’interface entre les producteurs locaux et la coopéra-tive. Elle fournit une liste de 200 producteurs locaux avec qui la coopérative négociera l’achat de produits tels que fromages, viande, bières artisanales, fruits, légumes, confi tures, produits transformés à base de canard, etc.). La Province apportera une aide logistique à ces producteurs et permettra ainsi de donner une nouvelle visibilité et des débouchés aux produits de

l’agriculture locale de la province de Liège. Des journées à thèmes sur les produits locaux pourraient aussi être organisées.

Forte de l’expérience des magasins ouverts en avril, la coopérative a trouvé de nouveaux fournisseurs et mis en place quelques innovations. Ainsi, pour ce qui est de la viande fraîche, il est maintenant possible de passer commande la veille pour enlever le lendemain son colis de viande fraiche indigène. Cela per-met d’élargir la gamme de produits sans devoir les stocker, donc sans les problèmes de conservation et de préemption, tout en garantis-sant leur fraîcheur et les circuits courts.

> INDEX

Un acompte sur salaire à la semaine, le solde en fi n de moisLes personnes qui acceptent un travail intérimaire via le plan Activa doivent faire attention: seule une (petite) partie de leur salaire est payée à la semaine, la par-tie restante n’étant payée qu’à la fi n du mois. Une si-tuation qu’il est urgent de changer.

Le plan Activa crée aussi la possi-bilité de travailler dans le secteur intérimaire. Ce plan a pour objec-tif de donner aux travailleurs qui ont des diffi cultés à trouver un emploi, une place sur le marché du travail. Pour encourager leur embauche, l’ONEm paie une par-tie de leur salaire, appelée «allo-cation de travail», qui est égale à 1.100 euros maximum par mois. Le travailleur reçoit cette allocation par l’intermédiaire de son orga-nisation syndicale qui en assure le

paiement. Le principe est le même que dans le cas des allocations de chômage. Le salaire restant est alors payé par l’employeur. Mais il y a un petit problème lorsque le travailleur ac-cepte un travail intérimaire par le biais du plan Activa. En effet, dans le secteur intérimaire, les salaires sont payés à la semaine. Or, l’allo-cation de travail de l’ONEm n’est payée que sur base mensuelle, ce qui peut créer des problèmes aux personnes qui ont du mal à joindre les deux bouts. Et de nombreux travailleurs intérimaires sont dans ce cas. Ils s’attendent à être payés à la semaine, mais ne touchent qu’une petite partie de leur salaire, le solde étant payé seulement à la fi n du mois.

Dans le cas d’un salaire modeste, la pilule est encore plus dure à avaler. Supposons qu’un travailleur ac-cepte un travail intérimaire pour un salaire mensuel de 1300 euros. A la fi n de chaque semaine, il ne touchera que 50 euros, soit 200

euros au total. Le solde de 1100 euros, la fameuse allocation de travail, ne sera payé qu’à terme échu, c’est-à-dire à l’issue du mois en question.

Le système fonctionne ainsi parce que l’ONEm paie les allocations sur base mensuelle. Ce qui est en contradiction avec la convention collective du secteur intérimaire qui dispose que les salaires sont payés à la semaine.

La FGTB a décidé de faire des dé-marches pour accélérer le paie-ment des allocations de travail de l’ONEm aux travailleurs intérimai-res. En effet, nous trouvons qu’il ne faut pas compliquer davantage la vie aux travailleurs qui sont déjà confrontés à la précarité du statut de travailleur intérimaire.

Taux d’infl ation de 2,46% en juinHausse des loyers de 1,79%

Contrairement à l’indice santé, l’indice des prix à la consommation a légèrement baissé en juin 2010.

En hausse: le gaz naturel (+2,2%), les communications par GSM (+7,5%), les voyages à l’étranger (+2,6%), l’assurance incendie (+3,1%), l’assurance automobile (+2,1%).

En baisse: les plantes et fl eurs (-15%), les légumes frais (-9,2%), les carburants (-0,74%) et combustibles liquides (-2%).

Index normal: 113,77. l’index mesure l’évolution réelle des prix. Pour juin 2010, on enregistre une infl ation positive de 2,46% par rapport à juin 2009.

Index santé: 112,74. L’index-santé sert de base à l’indexation des loyers à la date anniversaire de la signature du bail. Par rapport à juin 2009, l’index santé a augmenté de 1,79%.

Index-santé lissé: 112,48. L’index-santé lissé est celui sur lequel repose l’indexation des allocations sociales. Le prochain taux-pivot (par rapport à l’index-santé lissé) qui entraînera une hausse de 2% des allocations sociales est de 112,72 (base 2004 = 100). L’indice pivot devrait être dépassé avant la fi n de l’année.

Conversion: l’index-santé de juin 2010 (112,74/base 2004 = 100) correspond à 127,97 (base 1996=100).

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SYNDICATS • N°13 • 9 JUILLET 2010 5ACTUALITÉ

> ÉTUDES

Problèmes d’argent? Pensez aux bourses…Vous avez un revenu modeste et de grands enfants aux études, pas des masses d’argent en banque? C’est le moment où jamais de vous intéresser aux bourses… Pas le Dow Jones ou le BEL 20 bien sûr, mais les bourses d’études de la Communauté Française. Pour autant que vos enfants suivent bien les cours… C’est le moment de rentrer les formulaires de demande. Encore faut-il y avoir droit car les plafonds de revenus sont relativement bas.

Les bourses d’études, ce n’est pas le Pérou, mais ça fait quand même du bien au porte-monnaie, surtout quand on a plu-sieurs enfants aux études. Encore faut-il savoir si on y a droit et en faire la demande car qui ne demande rien n’a rien.

Ai-je droit à une bourse?

Le droit à une bourse d’étude dépend du revenu imposable du ménage tel qu’il apparaît sur le dernier avertissement extrait de rôle, c’est-à-dire celui de 2009 (revenus 2008) pour l’année scolaire 2010-2011.

Voici les plafonds à ne pas dépasser pour obtenir une bourse en fonction du nombre de personnes à charge.

Personnesà charge

Plafonds de revenus 2008 A NE PAS DEPASSER

pour avoir droit à une bourse

Enseignement secondaire

Enseignement supérieur

et d’infi rmier(e)0 (a) 10.156,96 11.842,761 (b) 17.412,82 19.243,35

2 23.218,07 25.163,233 28.658,46 30.715,174 33.736,95 35.893,195 38.453,55 40.703,27

Le nombre de personnes à charge compte, de même que le revenu cadastral indexé d’un immeuble autre que celui de l’habitation principale ou loué à des fi ns professionnel-les. Mais le comptage des personnes à charge est un peu particulier.

Combien puis-je espérer?

Sur le site de la Communauté française, vous ne verrez nulle part les montants des bourses d’études. La raison est simple: le montant dépend de nombreux facteurs. Revenus, personnes à charge, niveau d’études, interne ou externe… Les montants ci-dessous sont des montants maxima.

Ces maxima de bourses ne sont octroyés qu’aux ménages dont les revenus sont inférieurs à certains planchers (2e colonne ci-dessous) variables selon le nombre d’enfants à charge.Si les revenus du ménage sont inférieurs à la moitié de ces planchers, l’étudiant aura droit à une bourse spéciale plus élevée de 20 à 30%.

Personnes à charge Planchers de revenus0 (a) 2.225,351 (b) 3.593,71

2 4.789,423 5.815,744 6.842,065 7.868,31

Pour ceux dont le revenu se situe entre ces planchers et les plafonds indiqués plus haut, la bourse d’étude ne représente qu’une fraction du maximum selon la formule suivante:

Revenu plancher (colonne verte)----------------------- = fraction de la bourse maximaleVotre revenu.

Exemple, un enfant dans le supérieur (=2 pers. à charge) pour un revenu de 20.000 euros:

4.789 (=plancher de revenu)----------------------------------------- = 0,2420.000 (=revenu du ménage)

Bourse = 1.945 euros (bourse maximale du supérieur en externat) x 0,24= 467 euros.

Voici à titre indicatif les montants que l’on peut attendre pour 2, 3 ou 4 personnes à charge, selon 5 tranches de revenus de 10.000 à 30.000 euros selon différents niveaux d’études pour des étudiants qui perçoivent des allocations familiales.

Revenus 2008 Personnes à charge *

Secondaire Supérieur Secondaire SupérieurExternes Internes

10000 euros2 193 932 498 16963 234 1131 605 20594 275 1331 712 2423

15000 euros2 128 621 332 11313 156 754 403 13734 183 887 474 1615

20000 euros2 96 466 249 8483 117 566 302 10304 138 666 356 1211

25000 euros2 0** 373 0** 6783 94 453 242 8244 110 532 285 969

30000 euros2 0** 0** 0** 0**3 0** 377 0** 6864 92 444 237 808

* Un couple avec 2 enfants = 3 personnes à charge** Plafond de revenu dépassé

Elève Enseignement secondaire

Enseignement supérieur

Externe 401,96e 1.945,46e

Interne 1.040,23e 3.541,08e

*Ces montants sont ceux pour les ménages bénéfi ciant d’allocations familiales. Si ce n’est pas le cas les montants sont plus élevés

Les formulaires de demandes peuvent être obtenus soit auprès de la direction de l’école, soit dans un bureau régional des services d’Allocations d’études. Les formulaires de demande, complétés, doivent être renvoyés le plus rapidement possible et en tout cas avant le 31 octobre 2010. Au formulaire prévu, il faut notamment joindre une composition de famille (à retirer à la commune), une copie de l’Avertissement extrait de rôle 2008 revenus 2008 ou une attestation du Ministère des Finances si le chef de manage travaille à l’étranger. Les demandes doivent être envoyées par RECOMMANDE au Service d’allocations d’études, Bureau régional secon-daire/supérieur (choisir le bon niveau) de la province où se trouve votre établissement scolaire.

Une fois votre demande enregistrée, vous devriez nor-malement recevoir un courrier avec un n° de dossier et un mot de passe qui vous permet de connaître l’état de votre dossier sur le site Internet www.cfwb.be/al-locations-etudes de la Communauté Française (onglet «Mon dossier»).

Renseignements sur les bourses d’étudesPour une DEMANDE DE RENSEIGNEMENTS GENERAUX relatifs aux bourses, il faut composer le n° vert 0800 - 20 000 ou l’un des n° des bureaux régionaux dont la liste est sur le site de la Communauté française ci-dessus.

Personnes à charge?

• L’épouse du chef de ménage, même si elle exerce une activité professionnelle, est considérée comme personne à charge. Une famille avec un enfant compte donc d’offi ce 2 personnes à charge.

• Dans une même famille, pour une même année, chaque autre étudiant aux études supérieures équivaut à deux personnes à charge.

• Un étudiant qui subvient seul à ses besoins est considéré comme n’ayant personne à charge (a).

• Une famille monoparentale avec un seul enfant est considérée comme ayant une seule personne à charge (b).

Montants MAXIMA des bourses d’études

Les petits plus

• En dernière année du supérieur, la bourse est majorée de 10 %.

• Si l’étudiant du supérieur habite à plus de 20 Km de son établissement scolaire, il a droit à une indemnité annuelle forfaitaire de 37,18e. Ce n’est pas lourd, mais c’est toujours ça de pris.

Exemples de bourses selon les revenus

Où introduire la demande?

Page 9: Syndicats FGTB n°13 - 9 juillet 2010

6 SYNDICATS • N°13 • 9 JUILLET 2010 UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT

Visitez notre site web: www.ubot-fgtb.be

2010: l’année du marinComme organisation syndicale maritime active, l’Union Belge des Ouvriers du Transport prend, jour après jour, la défense de ses affi liés-gens de mer. L’Organisa-tion Maritime Internationale ayant proclamé 2010 comme l’Année du Marin, nous ferons, bien volontiers, encore un effort supplémentaire en faveur de cette catégorie par-ticulière d’ouvriers.

Créée en 1948, l’Organisation Mari-time Internationale (OMI) est une institution spécialisée des Nations Unies, qui commence à fonction-ner en 1958. Son siège se situe à Londres. Ses objectifs: stimuler à un niveau international la colla-boration entre les Etats membres en vue d’encourager l’adoption des normes les plus rigoureuses possibles en matière de sécurité maritime et de prévenir et lutter contre la pollution marine par les navires.

Avec cette campagne, E. Mitropou-los, secrétaire général de l’OMI et initiateur de l’ «Année du Marin», veut rendre hommage aux 1,5 mil-lions de marins des quatre coins du monde pour le caractère unique de leur apport au bien-être de tous.

«ALLEZ A LA MER!!»

En outre, l’OMI cherche à donner un nouvel élan à sa campagne de 2008 sous le thème «Allez à la mer!». Cette campagne avait été lancée en collaboration avec l’Orga-nisation Internationale du Travail (OIT) et la Fédération Internatio-nale des Ouvriers du Transport (ITF) à laquelle l’UBOT est affi liée depuis la première heure. Son ob-jectif était d’attirer de nouveaux entrants au secteur et de les encou-rager à choisir pour une carrière comme marin. En même temps, l’OMI veut sensibiliser l’opinion publique au rôle important que jouent les gens de mer et à leur apport à la société.

En effet, les marins forment un groupe d’ouvriers unique, mais bien qu’ils soient le pivot du monde, bon nombre de gens les ignorent. L’Année du Marin nous offre l’occasion d’accentuer, devant un public plus large, l’importance de ces travailleurs, ainsi que le rôle vital qu’ils jouent et les circons-tances extrêmes, souvent dange-reuses, dans lesquelles ils doivent travailler et vivre (attaques de pi-rates, détention injuste, manque de personnel qualifi é à bord des

navires de complaisance, …)

REVISION «CONVENTION STCW»

Et ce n’est pas tout. La campa-gne s’inscrit également dans le cadre d’une révision complète de la Convention Internationale sur les normes de formation, de cer-tifi cation et de veille (STWC) pour marins et le code y afférent avec des textes actualisés. L’actualisa-tion de ces textes est le résultat d’une conférence diplomatique à Manille (voir ci-après). Nos marins et étudiants de l’Ecole Supérieure de Navigation – et tous ceux qui connaissent bien le monde mari-time – savent que STCW signifi e Convention internationale «Stan-dards of Training, Certifi cation and Watchkeeping for Seafarers».

Après approbation des modifi -cations proposées, la nouvelle convention STCW assurera l’exis-tence de normes mondiales en ce qui concerne la formation et la cer-tifi cation pour manier les navires toujours plus avancés du point de vue technologique.

Partout dans le monde les syn-dicats maritimes s’efforceront à

porter les gens de mer sous l’at-tention publique afi n de leur of-frir la reconnaissance pour le rôle important qu’ils jouent et pour améliorer leurs conditions de vie professionnelle.

VISITEZ www.itfseafarers.org

Notre organisation mondiale, la Fédération Internationale des Ouvriers du Transport (ITF), qui regroupe 751 syndicats dans 154 pays, soit plus de 4,6 millions de travailleurs, s’est déjà mise au tra-vail organisateur et coordinateur. Le 1er mai, elle a lancé les versions chinoise, russe et espagnole de son site web pour les marins, www.itfseafarers.org, avec des forums de discussion interactifs et des informations d’actualité. En juin, elle a organisé, au Centre des gens de mer Luneta à Manille, un évé-nement Expo pour les marins phi-lippins, afi n d’introduire aux gens de mer les missions et objectifs de l’ITF et les avantages d’une l’affi -liation syndicale. En même temps, l’ITF a pu écouter leurs opinions et leurs idées. L’Expo a été un grand succès et l’ITF espère organiser, à l’avenir, des événements similaires dans d’autres pays qui offrent bon nombre d’ouvriers maritimes.

JOURNEE MARITIME MONDIALE

A l’occasion de la Journée mari-time mondiale, qui aura lieu le 23 septembre 2010, on lancera Seafa-rers’ Right International, un centre nouvellement créé pour le dévelop-pement de la loi, des droits et du recours à l’aide juridique en faveur des marins. Le centre est fi nancé par le biais d’une subvention de démarrage à partir de l’ITF Seafa-rers’ Trust. Le directeur exécutif, Deirdre Fitzpatrick, explique les raisons qui motivent l’installation du centre: «Etant donné que les gens de mer ne reçoivent pas les protections prévues par la loi pour leurs collègues à terre, ils sont les victimes d’un écart légal. En tant que travailleurs mobiles, ils sont soumis à des lois différentes. Cela signifi e qu’ils sont vulnérables aux mauvais traitements, à l’exploita-tion, à l’abus ou à l’injustice. Le cen-tre est une initiative intéressante qui a le ferme propos de remédier à cette situation».

Ivan VICTORSecrétaire fédéral

Secteurs maritimes

Mémorandum de l’Ubot transport & logistique au futur gouvernement fédéralLe 13 juin 2010, nous sommes allés aux urnes pour élire un nouveau gouvernement fédéral. Si les socia-listes sont devenus la plus grande famille politique en Belgique, c’est principalement grâce à la bonne performance du PS en Wallonie. Le SPa en Flandre tient à peine debout face au «carton» de la NV-A. Ceux qui connaissent le programme de la NV-A en matière sociale et éco-nomique savent qu’il n’est pas de nature à nous rassurer en ce qui concerne la formation du gouver-nement. L’UBOT-FGTB Transport & Logistique espère que les choses avanceront. Les vrais problèmes de la population active nécessi-tent d’urgence qu’on s’y attaque: l’emploi et le maintien de celui-ci, une pension décente, une sécurité sociale solidaire, une croissance économique avec une répartition équitable du bien-être, ... voilà ce qui préoccupe nos affi liés. Selon l’UBOT-FGTB, les points d’at-tention mentionnés ci-dessous concernant le secteur du transport devraient être prioritaires pour le gouvernement fédéral. Voici un résumé des principaux points de notre mémorandum.

• Transports routiers durables de marchandises et de personnes et transports routiers sociaux vont bien ensemble!

• Mettre des accents sociaux dans le secteur, parmi lesquels une réduction du recours au travail intérimaire…

• Non à la régionalisation du code

de la route• Affecter les moyens du fonds des

amendes à des projets bénéfi -ciant au secteur

• Investir dans l’infrastructure rou-tière, c’est investir dans l’emploi

• Halte aux mauvais emplois qui chassent les bons! Notamment, halte immédiate à l’utilisation impropre de chauffeurs d’Europe de l’Est, souvent via des fi rmes douteuses (boîte-aux-lettres)

• Chômage économique: com-pensation fi nancière pour les travailleurs et contrôle renforcé du recours au chômage écono-mique

• Des parkings sécurisés, confor-tables et payables de long des autoroutes

• Réaliser l’ordre de mission écrit• Davantage de formations• Organiser plus de tolérance au

niveau des temps de conduite et de repos, mais pas au détriment du chauffeur

• Arrêter l’agression contre le per-sonnel de bus et de taxi

• Bruxelles National: une norme sonore fédérale!

• Limitez la charge à 23 kg pour les bagagistes sur les aéroports

• Une politique européenne active dans le domaine du transport de marchandises et du transport de personnes

• Une extension de la directive «formation» au niveau belge, afi n que tous les conducteurs profes-sionnels puissent bénéfi cier d’au moins une journée de formation supplémentaire par an

• La création de banques de don-

nées sociales intégrées au niveau européen, afi n de garantir un contrôle identique de tous les chauffeurs «sur le terrain», ceci comme tremplin vers un vérita-ble «Europol»

• L’harmonisation vers le haut des conditions de travail et de salaire

• L’uniformisation des documents (lettres de voiture, lettres de char-gement, documents sociaux)

• Intégration des chauffeurs indé-pendants dans la directive sur l’aménagement du temps de travail

Vous aimeriez recevoir le texte entier du mémorandum de l’UBOT Groupe professionnel Transport routier & Logisti-que? Vous pouvez le téléchar-ger sur notre site web www.ubot-fgtb.be ou le commander chez dinneke.fl [email protected]

Page 10: Syndicats FGTB n°13 - 9 juillet 2010

SYNDICATS • N°13 • 9 JUILLET 2010 7ACTUALITÉS

> PRODUITS TOXIQUES OU DANGEREUX

La valse des étiquettesDepuis l’année passée, les travailleurs qui manipulent des produits chimiques et dangereux voient apparaître de nouveaux étiquetages qui cohabitent avec les anciens. Une nouvelle directive européenne dite CLP (Classification, Labelling and Packaging of substances and mixtures) aligne le système européen de classification, d’étiquetage et d’emballage des produits chimiques sur le système mondial GHS (Globally Harmonised System of Classification and labelling of Chemicals). Entrée en vigueur le 20 janvier 2009, la directive prévoit une période de transition qui court jusqu’en 2017. Pour leur sécurité et pour la préservation de l’environnement, les travailleurs doivent pouvoir reconnaître ces étiquettes.

Dans une écono-mie mondialisée, les marchandises du monde entier circulent par-tout. Lorsqu’il s’agit de pro-duits chimiques, il est bon de sa-voir à quoi s’en tenir. Le pre-mier objectif de la directive CLP est d’har-moniser la classifi cation des produits chimiques avec la régle-mentation adoptée par les Nations Unies. Elle vise donc au premier chefs les industriels qui pro-d u i s e n t ces substan-ces et les mettent sur le marché. Puis à ceux qui les importent ou les utilisent.

Cette classifi cation et l’étiquetage qui en découle confère une cer-taine responsabilité aux fabricants, importateurs et utilisateurs. Elle permettra aussi de simplifi er le commerce international des subs-tances et mélanges.

Dans un premier temps cette nouvelle réglementation est op-tionnelle: elle peut cohabiter avec l’ancienne. A partir du 1er décembre 2010, elle sera obligatoire pour les substances chimiques (pures) et sera encore optionnelle pour les mélanges. A partir du 1er juin 2015, l’étiquetage CLP sera obligatoire pour tout type de produit chimique. Des dérogations sont prévues pour les produits placés sur le marché avant les dates butoirs.

Et pour les travailleurs?

Jusqu’ici, cette réglementation re-lève de la popote des fabricants de produits chimiques. Ce qui intéres-se les travailleurs, c’est leur sécurité quant à l’utilisation de ces substan-ces et les précautions à prendre. Ce qui change pour les travailleurs, ce sont les étiquetages signalant les produits dangereux et les risques que ceux-ci représentent.

L’étiquetage des produits dange-

r e u x est en effet légèrement dif-férent. Ce n’est pas la révolution: seul le fond change mais de nou-veaux pictogrammes ont fait leur apparition.

N.B. Pour certains dangers, il n’y a pas de pictogramme. Il faut donc de toute façon lire le texte des éti-quettes.

Les pictogrammes changent mais c’est aussi l’ensemble des étiquettes qui changent. Les avertissements de danger en fonction de la natu-re des produits (phrases R suivies d’un n°) et les conseils de prudence (phrases S suivies d’un n°) chan-gent de code et de formulation. Ils cèdent la place à des codes H suivis d’un n° (nature des produits), EUH suivis d’un n° (informations com-plémentaires comme les réactions avec d’autres types de produits), et des codes P+N° (conseils de pru-dence). Il faut donc bien tout lire, mais c’était déjà le cas dans l’ancien système.

Du point de vue terminologique, quelques nouvelles défi nitions ont été introduites, par exemple, l’an-cienne notion préparation devient maintenant mélange.

Quand vous aurez digéré tout ça, vous pourrez demander une aug-mentation car un homme averti en vaut deux…

Avant Après Danger Exemples

Explosif, instable, mélange autoréactifCe sont des liquides

ou des solides capables d’exploser sous

l’action d’un choc, d’un frottement,

d’une fl amme ou de chaleur.

Nitroglycerine,butane, propane

mélangé avec l’air, TNT (trinitrotoluène)

Gaz, liquide, solide

infl ammable. Mélange

autoréactif,auto-échauffant.

Infl ammable au contact

de l’eau

Acétone, éthanol, eau écarlate, Acétylène,

éther diéthylique, insecticides en bombe.

Comburant

Gaz, liquide, solide

Acide nitrique à 70% et plus,

peroxydes, oxydes de chrome VI,

désherbants (chlorate de soude).

X Gaz sous pression liquéfi é, dissout

Corrosif Substance

ou mélangeirritant pour la peau,

les yeux

Acide chlorhydrique à 25 % et plus,

acide phosphorique à plus de 25 %,

eau de Javel concentrée,

ammoniaque à plus de 10

Toxique ou très toxiqueProduits qui,

par inhalation, ingestion ou pénétration

cutanée en petites quantités,

entraînent la mort ou des effets aigus

ou chroniques.

Méthanol, benzène, phénol, naphtaline,

Phosphore blanc, sulfure d’hydrogène, cyanure d’hydrogène

à plus de 7%.

Nocif Produits qui, par inhalation,

ingestion ou pénétration cutanée en petites quantités,

entraînent la mort ou des effets aigus

ou chroniques. Produits non corrosifs

qui en cas de contact ou d’inhalation peuvent

provoquer une irritation de la peau et des voies

respiratoires, une infl ammation des yeux..

Dichlorométhane, trichloréthylène,

térébenthine, Bichromate

de potassium, eau de Javel diluée,

ammoniaque entre 5 et 10%.

Dangereux pour

l’environnement

Lindane (pesticide),

tétrachloriure de carbone

X

Dangereux pour la santé à long terme

(cancers, lésions au foie, aux poumons, mutations génétiques,

système nerveux)

Amiante

Page 11: Syndicats FGTB n°13 - 9 juillet 2010

«Maintenant le peuple» - De la crise à la jLa Confédération Internationale des Syndicats (CSI), qui compte 176 millions de travailleurs affi liés dans 312 organisations syndicales de 156 pays, a tenu son 2e congrès à Vancouver (Canada) du 21 au 25 juin. La FGTB y était représentée par une délégation de 15 personnes emmenées par Rudy De Leeuw, le Président de la FGTB et Anne Demelenne, sa Secrétaire générale. Au cœurs des débats, la crise économique et fi nancière et la mutation de l’éco-nomie vers une économie bas carbone.

Rudy De Leeuw: «Une régulation effi c

La crise économique et fi nancière était au centre du congrès de la Confédération internationale des syndicats. La mondialisation posait déjà problème avant la crise. Depuis la fi n 2008, la crise fi nancière et la crise économique mondiale qu’elle a entraînée, n’a fait qu’accentuer les problèmes et les inégalités.

La mondialisation n’a jusqu’à pré-sent profi té qu’à une minorité et fait une majorité de victimes. Pour la CSI, il faut maintenant inverser la tendance: «c’est à présent au tour du peuple – de tous les peuples – dit Guy Ryder, le Secrétaire général sortant de la CSI, de bénéfi cier des avantages

de la mondialisation. Le chemin de la sortie de crise doit mener à la justice sociale mondiale».

Pour ce faire, il faut changer les «va-leurs» qui commandent l’économie mondiale: - Redonner à l’emploi – décent – la

priorité absolue. Le plein emploi doit redevenir l’objectif des politi-ques économiques. Le rééquilibrage des défi cits des comptes publics ne doit pas tuer la relance au risque de provoquer un double creux dans la récession actuelle.

- L’abondance de main d’œuvre ne doit pas déboucher sur une plus

grande inégalité et la négation des droits des travailleurs. Pour aller au-delà des vœux pieux, la CSI exhorte ses membres à accentuer la pres-sion sur les gouvernements pour faire respecter les normes de l’OIT, à mener localement des actions pour la reconnaissance du droit de négo-ciation collective ce qui suppose le renforcement de la syndicalisation des travailleurs.

- Le profi t à court terme et la spécu-lation ne doivent plus guider l’éco-nomie: il faut «fermer le casino». Une régulation forte des marchés fi nanciers et une taxe sur les tran-sactions fi nancières doivent être mises en tête de l’ordre du jour des instances dirigeantes mondiales.

- Opter pour le vert est un autre vi-rage fondamental à négocier pour relever le défi climatique qui va de pair avec une répartition des res-sources mondiales plus égalitaire.

Le mouvement syndical mondial s’est renforcé grâce à sa réunifi cation. Mais un véritable internationalisme syndical reste à construire.

On attendait et on attend toujours beaucoup du G20, notamment en termes d’une nouvelle ré-gulation du secteur fi nancier et en vue de réunir les moyens pour un nouveau modèle global de croissance durable. Depuis des années, la FGTB soutient l’action pour l’instauration d’une taxe sur les transactions fi nancières internationales.

Mais aujourd’hui, rien n’est gagné! Le mouvement syndical sera dans les faits absents au G 20 de To-ronto. En Europe, nous assistons à une surenchère de mesures d’austérité entre pays, surenchère qui risque d’étouffer dans l’œuf la relance prudente qui s’amorce et de fragiliser notre modèle social. Et ça, c’est inacceptable.

Il faut mettre sur pied une régulation effi cace et développer un autre modèle de production et de consommation. Si nous n’y parvenons pas au niveau international, les institutions politiques

bles de la société (pensonfacture de la crise.

Nous plaidons donc pourque, plus d’efforts du FMI pour un rôle plus actif ducrises de cette ampleur net aussi pour l’instauratiosactions fi nancières.

Nous devons nous débanomique qui considère une variable d’adaptaticompétition avec le sud relations équitables avecDans le cadre d’une approinternational, la FGTB s’ilisme international qui sdonné aux syndicats pardes projets de développem

Anne Demelenne interpelleAprès le débat avec Dominique Strauss-Kahn (di-recteur général Fonds monétaire International) et Pascal Lamy (Organisation mondiale du Commer-ce), Anne Demelenne a interpellé Strauss-Kahn: tant en Belgique qu’en Europe et dans le monde, les travailleurs réclament un autre modèle de société, une autre croissance, plus juste, qui redistribue les richesses de façon équitable.

Le FMI, à qui le G20 a délégué le processus de règle-mentation, a étudié la possibilité d’une «contribu-tion honnête et substantielle du secteur fi nancier à l’apurement de la crise du crédit». Ainsi, le Rapport intermédiaire du FMI (avril 2010) propose trois mesures dont une contribution à la stabilité fi nan-cière (Financial Stability Contribution: une taxe sur les obligations bancaires, y compris off balance), une taxe sur les activités fi nancières (Financial Activities Tax: une taxe sur les plus-values du secteur fi nancier) et une taxe sur les transactions fi nancières (Financial Transactions Tax: Tobin Tax). Néanmoins, il apparaît que le FMI favorise résolument les deux premières solutions.

La Commission européenne, pour sa part, souhaite y ajouter une FTT pour faire grimper l’aide au dé-veloppement bien au-delà des 0,7% du PIB.

Pour la FGTB, le sommet du G20, où la Commission européenne sera aussi présente, serait le lieu idéal pour trancher le débat.

En outre, la taxe sur les est la piste à privilégier ! pouvoir en même temps transparence sur les fl ux fifi samment de fonds en vuvers une économie plus jtout en permettant d’invdes projets visant une éc

Enfi n, la FGTB est particd’apprendre que c’est, enle FMI, le Conseil de stabil-dont les rapports avec lelacunaires-, composé dereprésentants des ban-ques centrales eux-mê-mes et des ministres desfi nances, qui est à la barred’une éventuelle nouvellerèglementation sur...lesbanques!

En outre, le CSF, commele souligne la CSI dansson rapport thématique,opère avec une totale ab-sence de transparence. Nous sommes ici confron-tés à une situation tout àfait surréaliste où le CSFest à la fois juge et par-

Sharan Burrow à la tête de la CSISharan Burrow, jusqu’alors présidente de la CSI , a été élue Secrétaire générale, suc-cédant ainsi au Britannique Guy Ryder..S. Burrow est depuis 2000 présidente du syndicat australien ACTU (Australian Council of Trade Unions). C’est la première fois qu’une femme accède à cette fonction.C’est l’Allemand Michael Som-mer qui a été élu à la présidence de la CSI. Le Président de la FGTB Rudy De Leeuw a été reconduit en tant que l’un des vice-pré-sidents.

La Confédération syndicale internationale (CSI) La Confédération syndicale internationale (CSI) dont le siège est à Bruxelles est la plus importante organisation syndicale internationale qui défend les intérêts de travailleurs et de travailleuses du monde entier. Elle représente 176 millions de travailleurs au travers de 312 organisations affi liées dans 156 pays et territoires.

La CSI a vu le jour lors de son Congrès de fondation qui s’est tenu à Vienne du 1er au 3 novembre 2006. Elle est née de la fusion entre la Confédé-ration internationale des syndicats libres (CISL) et à la Confédération mondiale du travail (CMT), ainsi que des organisations syndicales qui n’avaient aucune affi liation internationale. La CISL et la CMT se sont dissoutes le 31 octobre 2006 pour faciliter la création de la CSI.

La CSI entretient des relations étroites avec les Fédérations syndicales internationales et avec la Commission syndicale consultative auprès de l’OCDE (CSC-OCDE), œuvrant ensemble par les biais du Conseil des Global Unions.

La première mission de la CSI consiste à promouvoir et à défendre les droits et les intérêts des travailleurs au travers de la coopération in-ternationale entre les syndicats, de campagnes mondiales et d’actions militantes au sein des principales institutions internationales telles que l’Organisation internationale du travail et certaines institutions spécialisées des Nations Unies.

DOSSIER8 SYNDICATS • N°13 • 9 JUILLET 2010

2E CONGRÈS DE LA CONFÉDÉRATION INTERNATIONALE DES SYNDICATS

Page 12: Syndicats FGTB n°13 - 9 juillet 2010

justice mondiale

cace»et internationa-les telles que le FMI, la Banque mondiale et autres, perdront leur crédibi-lité, les erreurs commises par le capitalisme casino seront vite oubliées et on assistera au retour du «business as usual», étant entendu que les travailleurs et les personnes les plus vulnéra-

ns à la Grèce) paieront la

plus de régulation publi-pour réguler les banques,

u FMI afi n d’éviter que des ne puissent se reproduire, on d’une taxe sur les tran-

arrasser du modèle éco-les travailleurs comme

on. et qui fait primer la sur la coopération et des c cette partie du monde. oche concertée sur le plan inscrit dans un syndica-se traduit par le soutien rtout dans le monde et à ment ainsi que par un rôle

actif joué au sein de la CES et de la CSI.

C’est pourquoi les organisations internationales doivent collaborer et se démocratiser. Le G20 doit pouvoir être préparé à l’OIT (Organisation inter-nationale du Travail) et au Conseil général de la CSI par les organisations syndicales qui y sont affi liées.

La CSI ne doit pas se contenter de formuler des revendications communes de manière claire et forte mais être aussi capable de créer un rapport de force a l’échelon international.

Soyons plus concrets! Aujourd’hui la CSI nous offre la journée du 7 octobre: une date commune que nous utilisons certes mais pour mettre en avant des revendications nationales propres, chacun dans nos pays respectifs.

La journée du 7 octobre pourrait être bien plus. Elle pourrait être une date ou nous nous mobi-lisons pour appuyer les revendications de la CSI par rapport a l’avancement de ce nouveau modelé économique, social et écologique.

Pourquoi ne pas en faire en 2012 une journée d’éva-luation des progrès accomplis et d’interpellation des institutions économiques et fi nanciers inter-nationales FMI, OMC, banque mondiale et ban-ques centrales. En cas d’évaluation satisfaisante, durcissons encore plus la mobilisation syndicale internationale!

Osons rêver. Débarrassons-nous de ce modèle économique libéral! Ce n‘est pas un rêve. La CSI en a le potentiel, donnons-lui les moyens!

e Dominique Strauss-Kahn transactions fi nancières Elle est en effet la seule à réguler en ayant toute la

fi nanciers et collecter suf-ue d’assurer la transition juste au niveau mondial,

vestir massivement dans conomie bas carbone.

culièrement préoccupée n fait, en sous-main pour lité fi nancière élargi (CSF) s syndicats sont plus que

e --s e e s

e s , -

-à F -

tie, échappant pour l’occasion, puisqu’il ne s’agit pas de prêter de l’argent aux banques!, à tout contrôle public, ce qui est, pour la FGTB, tout à fait inadmissible.

Si l’on veut que les travailleurs retrouvent confi ance dans l’avenir, il faut que leurs représentants soient respectés et que des règles claires et transparentes soient fi xées en vue d’opérer un changement de cap, vers un autre modèle de société, plus juste, plus durable.

Les résolutions en un coup d’œilLa Commission des Résolutions, à laquelle la FGTB a activement participé, a discuté des amendements à apporter aux résolutions, et proposé les textes à soumettre au vote des participants au Congrès.

Les résolutions adoptées portent principalement sur l’impact négatif de la mon-dialisation et la nécessité de changer de modèle, pour un développement durable et juste. Les résolutions adop-tées portent notamment sur les thèmes suivants: la lutte contre le changement clima-tique, la mondialisation des syndicats pour faire face à la mondialisation des entrepri-ses, la lutte contre le SIDA/VIH, la nécessité d’une vie et d’un travail décents pour les jeu-nes travailleurs et pour les tra-vailleurs migrants, la défense des droits fondamentaux des travailleurs, l’égalité de genre, l’élargissement de la protec-tion sociale.

Un modèle de développement, durable et juste

A l’heure actuelle, les institu-tions fi nancières internatio-nales protègent surtout les intérêts des plus puissants. Dans ses résolutions, la CSI demande que l’on rende les institutions internationales (FMI, OMC, Banque mondiale, etc.) plus démocratiques. La CSI souhaite que la gouvernance interne de ces organisations soit revue, mais appelle éga-lement à l’instauration d’un modèle économique radica-lement différent.

Lutte contre le changement climatique

La CSI désire participer davantage aux processus mul-tilatéraux liés au développement durable et ne pas se limiter à la seule Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). Elle entend défendre des politiques de transforma-tion des secteurs industriels, coordonner la recherche technologique, promouvoir le potentiel des emplois verts et la régulation du marché du CO2.

L’égalité de genre

L’égalité de genre est et reste une priorité de la CSI. A cet égard, une résolution spécifi que a été adoptée pour que l’égalité entre hommes et femmes soit abordée en tant qu’élément central de tous les aspects de la politique de l’emploi. La CSI entend promouvoir l’éga-lité de genre, l’accès à l’éducation et au travail décent pour les femmes, ainsi que l’égalité des rémunérations entre femmes et hommes.

D’autre part, la CSI s’engage à adopter des mesures de discrimination positive pour renforcer la participation des femmes dans ses propres instances, mais aussi au niveau des organisations affi liées et des syndicats en général. La FGTB se félicite de voir la CSI montrer l’exemple, avec une représentation de 42% de femmes au sein de son Conseil général et la récente élection de Sharan Burrow, première femme Secrétaire générale de la CSI.

La stratégie syndicale dans l’économie informelle

La syndicalisation des travailleurs de l’économe infor-melle doit être une priorité. Par ailleurs, une véritable solidarité doit être instaurée entre les travailleurs déclarés et ceux et celles qui vivent de l’économie informelle.

Pour la CSI, le bien-être des travailleurs de l’économie informelle passe par la régularisation de leur situa-

tion. Toutefois, la manière d’y arriver pose encore question: faut-il soutenir ces travailleurs à devenir indépendants ou entrepreneurs ; ou bien faut-il créer des coopératives pour permettre à ces travailleurs d’y être intégrés?

Résolution sur les travailleurs et travailleuses migrant-e-s

Pour la CSI, la migration ne doit pas être le seul moyen d’échapper à la pauvreté ou à l’oppression. Elle rappelle, dès lors, la responsabilité des Etats dans la promo-tion du travail décent. En outre, la CSI plaide pour un renforcement du rôle de l’OIT en cette matière. Elle souhaite également que les conventions sur les tra-vailleurs migrants soient appliquées par les membres signataires de la CSI.

Le Congrès rappelle également que l’égalité de traite-ment dans le domaine de la protection sociale et du travail, même pour les migrants en situation irrégu-lière, est primordiale. Une intervention du mouvement syndical doit se faire au niveau de l’Union européenne et de l’AGCS (Accord général sur le commerce et les services) pour que la législation et les conventions du pays d’accueil soient appliquées aux travailleurs migrants.

Protection sociale

Le Congrès soutient que la protection sociale est un droit humain et un élément essentiel de la justice sociale.

Par le biais de sa résolution, la CSI plaide pour l’accès universel et l’élargissement de la couverture sociale. Elle prône par ailleurs un meilleur fi nancement de la sécurité sociale, grâce notamment à une fi scalité plus juste et à la lutte contre la fraude fi scale.

En ce qui concerne les pensions, la CSI ne veut pas voir l’âge de la pension augmenté et se positionne contre la privatisation des régimes de pension.

SYNDICATS • N°13 • 9 JUILLET 2010 9DOSSIER

S

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10 SYNDICATS • N°13 • 9 JUILLET 2010

> POINT DE VUE

Jacques Michiels Alain ClauwaertSecrétaire général Président

Les allocations sociales doivent être majorées!Tous les deux ans, les interlocuteurs sociaux doivent s’accorder sur la liaison au bien-être des allocations sociales. Il s’agit d’une indispen-sable amélioration du revenu de remplacement pour les pensionnés, les demandeurs d’emploi, les personnes handicapées et les victimes d’accidents du travail ou de maladies professionnelles. Des années durant, rien n’a bougé, avec pour conséquence un nombre croissant d’allocataires fi nissant dans la pauvreté. Le besoin est véritablement criant car il s’agit de plus de 3 millions de personnes ayant droit à une protection sociale décente. C’est une question de solidarité élémentaire.

Grâce à la FGTB et aux termes de nombreuses actions syndicales, les règles légales ont changé et les allocations sociales ont été progres-sivement majorées. Concrètement, une enveloppe est dégagée à cet effet tous les deux ans. Pour 2011 et 2012, celle-ci s’élève à environ 750 millions d’euros. La balle est à présent dans le camp des syndicats et des employeurs pour proposer des majorations d’allocations au gouvernement avant le 15 septembre.

A ce sujet, et encore sous l’impulsion de la FGTB, les syndicats ont préparé leurs propositions d’adaptation des allocations, en prêtant particulièrement attention aux allocations minimums. Ils souhaitent négocier, mais les employeurs mettent des bâtons dans les roues. La fédération patronale, la FEB, veut attendre que le budget du prochain gouvernement soit fi xé. Elle considère aussi que le montant de l’en-veloppe est trop élevé en raison de la crise. Elle s’oppose également à une amélioration structurelle des allocations sociales et ne veut pas entendre parler d’augmentation des allocations de chômage. En d’autres termes, la FEB veut prendre en otage les allocataires sociaux en leur faisant subir plus durement la crise.

Avec leurs manœuvres dilatoires, les employeurs veulent coupler la liaison au bien-être aux négociations sur le prochain accord interpro-fessionnel qui débuteront à la fi n de l’année. Par ce biais, ils cherchent surtout à ramasser de nouveaux cadeaux pour les entreprises. Et pour eux, d’un seul coup, les moyens fi nanciers ne manqueraient pas, crise ou pas. A la Centrale Générale, nous avons à plusieurs reprises déclarés que ce marchandage sur la liaison au bien-être des allocations sociales ne pouvait plus se reproduire.

Nous estimons que l’attitude des employeurs est inacceptable. Une enveloppe a été fi xée pour l’adaptation des allocations sociales au bien-être. Nous ne demandons pas plus, mais n’accepterons pas moins non plus. En outre, une date butoir a été fi xée afi n que les interlocu-teurs sociaux formulent leur avis concernant l’adaptation, à savoir le 15 septembre. Date qu’il faudra également respecter.

Faut-il le répéter? C’est une question de solidarité élémentaire. Nous n’acceptons pas que l’on touche à la liaison au bien-être. Et si besoin est, nous appellerons à la mobilisation.

(le 5 juillet 2010)

> PERSPECTIVES POUR LE SYNDICAT DE DEMAIN

Nous vous gardons le mot de la fi n

In memoriam Freddy ClausCe 30 juin, Freddy Claus nous a quitté, à l’âge de 73 ans. La Cen-trale Générale et tout le mouve-ment socialiste perdent un ami fi dèle. Jusqu’à sa retraite, Freddy a été secrétaire régional de la sec-tion de Sint-Niklaas de la Centrale Générale. La section a entretemps fusionné avec celle d’Anvers. Freddy assumait aussi la présidence de la

FGTB de Sint-Niklaas. Il a également été actif en tant que conseiller com-munal et membre du CPAS pour le SP-a à Temse. Il était aussi actif dans la mutualité socialiste.Nous nous associons au grand nombre d’amis de Freddy qui par-tagent la douleur de son épouse et de ses enfants.

Nous avons abordé les grands défis actuels et à venir des syndicats, dans une série d’articles s’inscrivant dans un large débat sur l’avenir du syndicat. Nous clôturons cette série par des considérations récoltées sur le forum de discussion de notre site web.

La série traitait de thèmes impor-tants tels que le développement de l’économie verte, les syndicats européens et internationaux, le droit de grève ou encore les nou-veaux groupes vulnérables sur le marché de l’emploi. Il s’agit là de défi s nécessitant une réponse syn-dicale pour l’avenir. Des débats ont été organisés aux quatre coins du pays, ainsi que sur le forum du site internet de la Centrale Générale, où chacun a eu l’occasion d’expri-mer son opinion. Et l’a toujours d’ailleurs. Nous avons d’ores-et-déjà récolté une série de réactions intéressantes. Peut-être de quoi vous inspirer à participer au dé-bat.

Organiser les syndicats différem-ment

Certains se sont intéressés à l’orga-nisation du syndicat. C’est notam-ment le cas de Luc Renard:

«Le syndicat de demain se pré-sentera sous une forme mieux structurée, plus centralisée, et de ce fait plus compréhensible pour ses membres. Il est temps de mo-derniser la répartition quelque peu opaque entre centrales des ouvriers et employés, ou structures mixtes et interprofessionnelles».

Peter Geerolf partage également son avis à ce sujet:

«Je pense qu’il convient de tendre progressivement vers un syndicat ne s’unissant plus sous forme de centrales, mais de branches, au sein desquelles un délégué syn-dical peut représenter tous les travailleurs de son entreprise, in-dépendamment de son statut ou de la commission paritaire».

Stefaan Peirsegaele écrit quant à lui:

«Nous devons plus travailler de manière interprofessionnelle, nous restons trop focalisés sur les cen-trales professionnelles. Voyez plu-tôt le statut unique qui se dirige sur nous. Je me demande quand notre structure y sera préparée».

Partenariat mondial

Tom Slabbaert émet une critique concernant la solidarité entre tra-vailleurs:

«Le grand problème aujourd’hui, c’est que la solidarité entre les tra-vailleurs continue de s’émietter. Les ouvriers et les employés vivent dans des mondes complètement différents. On se voit comme des ennemis sur le lieu de travail. C’est l’échec à tous les niveaux et l’égo-ïsme ne fait que croître. Il n’est bien entendu pas question d’abandon-ner. Il faut continuer à se battre et se servir de notre lien à la politique,

surtout maintenant».

Rien n’est donc perdu. Cela s’avère également dans les considérations sur l’Europe et la société mondiale. Voici ce qu’en dit Frank Debuss-chere:

«Optons pour des salaires décents et viables partout en Europe. Plus les gens bénéfi cient d’un salaire correct, plus ils contribuent à la construction d’une sécurité so-ciale européenne valable. Il s’agit de lever la concurrence entre pays européens».

Quant à Wilfried Lagaeysse, il voit les choses comme suit:

«Les syndicats doivent se réunir au niveau mondial et mieux s’or-ganiser. Car il ne faut pas se voiler la face: les avantages que l’on dé-croche éventuellement en Belgique se payent à la sueur du front des plus pauvres, à des milliers de ki-lomètres d’ici».

Comme nous l’avons dit, vos idées et opinions sont toujours les bien-venues sur notre site www.accg.be. On peut également adresser un courrier à La Centrale Générale, service de communication, 26-28 rue Haute, 1000 Bruxelles. Cette matière à réfl exion n’est certaine-ment pas destinée à quelque fond de tiroir: elle servira à défi nir les orientations futures du syndicat, que l’on commencera à esquisser lors du congrès extraordinaire de la Centrale Générale à la fi n de l’année.

Voici encore un cas de sous-traitance contre lequel le syn-dicat s’oppose. A Bruges, la di-rection de l’institut Saint-André veut confi er l’entretien d’école à une fi rme externe de nettoyage. Cela concerne 7 nettoyeuses. Cel-les-ci ont obtenu récemment un contrat fi xe de l’école. Contrat d’ailleurs soutenu par le fonds sectoriel fl amand.

Pour les nettoyeuses, ce n’est pas une bonne chose puisqu’elles perdraient des droits et la sécu-rité lors des vacances scolaires. En outre, pour la Centrale Générale, il est inacceptable que l’école de-mande des moyens au fonds sec-toriel et en même temps, qu’elle mette des gens dehors. D’autre part, il n’est pas prouvé que la sous-traitance coûte réellement

moins cher et soit plus effi cace que de travailler avec son propre personnel qui connaît l’école et a un lien avec elle.

Le syndicat mène des actions avec les nettoyeuse afi n de faire revenir la direction sur sa déci-sion.

Les nettoyeuses s’opposent à la sous-traitance

> ACTION À L’INSTITUT SAINT-ANDRÉ DE BRUGES

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SYNDICATS • N°13 • 9 JUILLET 2010 11

BP n’est pas le seul sur la selletteL’entreprise britannique BP est dans l’actualité depuis plusieurs mois déjà. La marée noire causée par une plate-forme pétrolière est la raison de cet émoi. Le 22 avril, une explosion se produit sur la plate-forme Deepwater Horizon, dans le Golfe du Mexique. La Louisiane encaisse. Une catastrophe humaine et environnementale qui n’est pas le fruit du hasard.115 personnes étaient présentes au moment de la catastrophe, onze travailleurs décéderont. Depuis, 800.000 litres de pétrole s’échap-pent chaque jour. Le milieu naturel, dont des réserves, est endommagé pour de nombreuses années. Les travailleurs de la mer sont au chô-mage.

Jusqu’à présent, Les diverses ten-tatives de British Petroleum pour colmater ou contrôler la fuite n’ont pas réussi, qu’elles s’appellent top kill, injection de boue, entonnoir ou autres. BP estime que la fuite

sera maîtrisée au mieux au mois d’août.

Cette catastrophe humaine et en-vironnementale n’est pas le fruit du hasard. Elle est le résultat d’une politique économique américaine laxiste, d’un lobbying acharné des compagnies pétrolières et d’inté-rêts mêlés du patronat et de cer-tains mandataires politiques.

Du pétrole à haut risque

Depuis plusieurs années, la consommation mondiale de pé-trole augmente. Peu est fait pour en utiliser moins, en particulier aux Etats-Unis. Les ressources pé-trolières ne sont pas inépuisables. Face à la diminution prévisible des ressources, et au refus de réfl échir à un usage plus modéré du pétrole, l’ancien président George Bush a autorisé des pompages de pétrole à haut risque. Cette politique a été poursuivie par Barak Obama, le successeur de George Bush à la Maison Blanche. Ainsi, la plate-for-me Deepwater Horizon extrayait du pétrole enfui à 5.500 m dont 1.500 mètres d’eau. Cette prouesse technique exige des mesures de sécurité très strictes, des systèmes de détection de fuite, ou encore, de stabilité de la plate-forme. Il en va de vies humaines. Mais le lobby pétrolier est toujours en embus-cade. Il s’est par exemple opposé à l’installation de système d’arrêt

à distance permettant d’arrêter le processus sans être sur la plate-forme. L’enquête parlementaire débutée aux Etats-Unis suite à la marée noire révèle que BP ne prend pas assez en compte les exigences de sécurité.

S’il n’y avait que cette marée noire…

En plus de la marée noire, BP est confrontée à d’autres problèmes: le respect des droits de l’homme. Ainsi, la Centrale Générale entre-tient de fructueux contact avec l’USO (Union Sindical Obrera), le syndicat colombien des tra-vailleurs du pétrole. Grâce à cette collaboration, elle a pu être alertée des atteintes aux droits syndicaux en Colombie. Et quand en Colom-bie, on dit atteinte aux droits, il s’agit d’assassinats. L’USO mène actuellement des actions sur un site pétrolier appartenant à BP. Le syndicat veut obtenir des revalori-sations salariales. Les membres et délégués syndicaux de l’USO ont été plusieurs fois pris pour cible par les forces spéciales de police colombienne et des groupes para-militaires. Certains sont morts. La Centrale Générale s’est plusieurs fois associée à l’USO pour deman-der une commission d’enquête sur les liens entre les groupes parami-litaires et l’industrie pétrolière. BP a toujours nié être impliquée dans les assassinats de syndicalistes.

Récemment nous avons encore interpellé le président colombien sortant Fernando Uribe.

S’il n’y avait que BP…

Pour autant, BP n’est pas respon-sable de toutes les violations des droits de l’homme liées aux acti-vités pétrolières ni de toutes les marées noires.

Les quatre autres grandes compa-gnies pétrolières, Total, Chevron, ExxonMobil et Shell ne sont pas des innocentes aux mains blan-ches. Total et Chevron sont accusés de soutenir la dictature birmane et d’avoir mis des travailleurs en esclavage. ExxonMobil fait penser à Exxon Valdez, le supertanker à l’origine d’une gigantesque marée noire en Alaska. Shell et les autres compagnies présentes au Nigéria bafouent les droits de l’homme tandis que de mini-marées noi-res se succèdent dans le delta du Niger.

Faut-il pour autant baisser les bras? Non. Dans les pays ou le rapport de force syndical est meilleur, où les ONG environnementales sont entendues, l’exploitation du pétrole peut être différente. Plus respec-tueuse de l’environnement, plus soucieuse de la sécurité des hom-mes et des femmes qui exercent un métier souvent pénible dans le secteur. Construire la solidarité

entre syndicats du pétrole belges et étrangers est également une arme effi cace.

Plus d’infos sur la solidarité avec les travailleurs de l’USO se trou-vent sur notre site web (www.accg.be) et celui de Solidarité Co-lombie (http://www.colombiaso-lidarity.org.uk/)

La marée noire dans le Golfe du Mexique est une catas-trophe humaine et envi-ronnementale. BP n’est pas la seule société pétrolière responsable de ce genre de drames.

Six mois de grève pour le droit de grève> TURNHOUT 1910

Il y a 100 ans, une grève acharnée a éclaté dans les papeteries et imprimeries à Turnhout. Elle est aujourd’hui commémorée à l’initiative de Herwig Kempenaers, un délégué Centrale Générale du secteur graphique. Il exploite une imprimerie historique à Turnhout qui vaut d’ailleurs le détour.

La ville de Turnhout est connue depuis bien longtemps pour son industrie du papier et ses activités graphiques, entre autres grâce à la fabrication de cartes à jouer. En juin 1910, les ouvriers de la pape-terie La Turnhoutoise ont arrêté le travail. L’action s’est très rapi-dement répandue dans les autres usines de papier et imprimeries situées à Turnhout. Au total, 500 travailleurs ont participé à cette grève qui a fi nalement duré six mois.

La grève concernait la défense du droit de s’associer et de se défen-dre syndicalement. Le directeur de La Turnhoutoise voulait juguler le pouvoir du syndicat en créant une caisse de prévoyance qui offrirait aux ouvriers un meilleur traite-ment à condition qu’ils ne soient pas membres d’un syndicat. Rien

de nouveau, car aujourd’hui encore, on tente régulièrement de miner la liberté d’association.

Un échec?

Lorsque deux ouvriers ont été li-cenciés parce qu’ils avaient refusé de quitter le syndicat socialiste, la coupe était pleine. Immédiatement, les ouvriers affi liés au syndicat so-cialiste ont spontanément arrêté le travail. La grève s’est élargie aux autres entreprises. Même le syn-dicat chrétien avait suivi l’action, mais il s’en est vite distancié suite à l’intervention d’un curé. A l’épo-que, c’était la manière d’agir. Cela affaiblissait naturellement la po-sition des militants, et fi nalement, le syndicat socialiste a également dû mettre fi n à la grève. Pendant des années, cette histoire a donné lieu à des confrontations violentes entre socialistes et chrétiens, qui plus d’une fois en sont venus aux mains.

Ceci étant dit, même si la grève a échoué, c’était un acte très coura-geux des travailleurs. Ils ont lutté pour un droit démocratique fon-damental, même si cela entraînait une perte de salaire importante pendant de longues semaines. D’ailleurs, peut-on vraiment parler d’un échec lorsqu’on sait que cette grève, avec autant d’autres actions, a fi nalement abouti à l’obtention de droits légaux à part entière qui permettent aux travailleurs de s’organiser syndicalement et de se défendre? Raison de plus pour continuer et monter au créneau pour la défense des intérêts des

travailleurs.

A visiter absolument

Le centième anniversaire de la grève du papier à Turnhout ne pouvait pas passer inaperçu. C’est aussi l’avis de Herwig Kempen-aers, l’inspirateur de l’Imprimerie Historique à Turnhout. C’est bien plus qu’un musée, car outre la col-lection impressionnante de presses anciennes, il y a aussi un véritable centre de documentation concer-nant l’histoire des arts graphiques et un site Internet avec des infor-mations intéressantes.

Parallèlement, des publications

imprimées sur les anciennes presses de l’imprimerie histori-que, sont régulièrement éditées. C’est ainsi qu’un roman historique concernant la grève de 1910 a été réalisé.

L’Imprimerie Historique de Turn-hout vaut le détour. L’histoire de l’imprimerie vous y est expliquée en détail. Elle est ouverte un week-end par mois et l’entrée est gratui-te. Toutefois, des groupes peuvent aussi prendre rendez-vous pour une visite guidée, à un prix modes-te. Nous recommandons vivement une visite à l’Imprimerie, surtout aux vacanciers du Camping Floréal Campine à Lichtaart, qui est situé

tout près de Turnhout.

Imprimerie Historique Turnhout

Steenweg op Mol 842300 Turnhout

e-mail: [email protected]éléphone: 014 42 00 34

www.historischedrukkerij.beJours d’ouverture (entrée gratuite):

24 et 25 juillet - 21 et 22 août - 25 et 26 septembre - 23 et 24 octobre - 27 et 28 novembre

le samedi de 13h00 à 17h00 – le dimanche de 13h00 à 17h00Visites de groupes à d’autres

dates, sur rendez-vousprix: 25 EUR.

Herwig Kempenaers derrière une ancienne presse de son imprimerie. Devant la presse, Robert Baeken qui a écrit un roman historique sur la grève des travailleurs du papier à Turnhout, il y a un siècle.

> MARÉE NOIRE DANS LE GOLFE DU MEXIQUE

Page 15: Syndicats FGTB n°13 - 9 juillet 2010

MÉTAL12 SYNDICATS • N°13 • 9 JUILLET 2010

Conclusion du Forum social européen à Istanbul

En marge du Forum social européen d’Istanbul, qui s’est tenu du 1er au 4 juillet, une délégation FGTB a rencontré Süleyman Çelebi, secrétaire général du DISK, la confédération des syndicats progres-sistes de Turquie. «Nous regrettons vraiment de ne plus vivre dans les conditions des années 60, à une époque où les droits syndicaux étaient reconnus par la Constitution de 1961!», annonce-t-il en préambule d’un tour d’horizon de la situation sociale d’un pays en plein essor économique.

Le taux de croissance pour les premiers mois de l’année est supérieur à 11%. Énorme! Mais c’est un développement... sans emploi. Une croissance qui intensifi e le volume des heures travaillées sans réduire le chômage. En multipliant le volume et l’intensité des accidents de travail. Plus de 70% de l’économie nationale est informelle. La crise internationale a un impact sur le chiffre d’affaire des 500 plus grandes entreprises du pays: il a reculé d’environ 10%... pendant que leurs bénéfi ces augmentaient de plus de 60%! Dans le même temps, 43.000 travailleurs étaient licenciés. Le droit social est totalement dérégulé. «Et le capitalisme en veut encore davantage», souligne le responsable du DISK. «La lutte des travailleurs en Grèce et en Espagne aura une infl uence sur la politique qui va être menée en Turquie».

Rien n’est jamais acquis défi nitivement dans la civilisation du capitalisme.

Un coup d’État dans les années 80 a biffé d’un trait les droits syn-dicaux. Le fondateur du DISK assassiné, l’organisation syndicale interdite... Alors que la population a doublé en trente ans, l’adhésion syndicale a été divisée par trois et demi. Sous la pression interna-tionale, progressivement, des libertés syndicales ont néanmoins été partiellement restaurées dans une législation... en trompe l’œil. Pour être syndiqué dans ce pays où règne l’économie informelle, il faut disposer d’un... contrat de travail. Il faut ensuite se déclarer devant notaire (dont coût: une trentaine d’euros). L’acte est commu-niqué au ministère de l’emploi et disponible pour les employeurs intéressés.

La liberté de négociation est ensuite soumise à un carcan administra-tif serré. Pour négocier une convention collective d’entreprise (il n’y a pas de convention sectorielle possible!), le syndicat doit représenter 10% des travailleurs du secteur et 50% (+1) de ceux de l’entreprise. Si celle-ci fait partie d’un groupe, le syndicat doit représenter 50% des travailleurs du groupe. Sur le terrain, il faut en plus rivaliser avec des organisations «jaunes» dont l’occupation du terrain est le premier objectif. Le droit de grève est également strictement régi par la loi. Le préavis formel est de trois mois mais les recours possibles pour les employeurs portent ce délai à un minimum de 6 mois. Le tarif judiciaire de la répression des mouvements sociaux «illégaux» est particulièrement sévère: entre six mois et deux ans d’emprisonne-ment, sans compter les dédommagements économiques...

L’Organisation internationale du travail attend depuis de longues années des modifi cations de la législation turque. «L’OIT n’a pas de pouvoir, déplore Süleyman Çelebi. Depuis trente ans, on nous raconte les mêmes choses. Nous en avons marre. Avec des promesses, on ne va nulle part».

L’Europe, qui importe 62% de la production turque, pourrait peser plus signifi cativement, notamment dans le cadre des discussions sur l’adhésion de la Turquie à l’Union. «Vu d’ici, nous avons l’impres-sion que le gouvernement a sincèrement convaincu l’Europe que la Turquie va vraiment se démocratiser. De la même manière qu’il annonce son intention de résoudre le problème de Chypre, celui des Kurdes ou des Alevis... Et que l’Europe y croit.»

Au moment où s’ouvrait le FSE, la Belgique prenait la présidence de l’Union. La sensibili-sation par le mouvement social à la question du «travail décent» mériterait de se traduire par une initiative politique concrète à l’égard de nos camarades turcs!

Nico Cué, Secrétaire général de la MWB-FGTB

De la fragilité des «droits acquis»... Vanderperren:

«Le meilleur délégué, c’est le patron!»Vanderperren (Bruxelles). Une soixantaine d’ouvriers, une quinzaine d’employés. Spécialité: tournage, fraisage, usinage de pièces métalliques. De la mécanique de précision. Un métier et un savoir-faire ancrés dans une histoire de près d’un siècle, forgée par des travailleurs aux mains d’or. Mais au niveau social, une situation difficile. Et un combat syndical âpre et quotidien pour Antonio Vadillo Gutierrez, délégué MWB-FGTB.

«Je n’ai jamais été accepté comme délégué syndical par le patron de l’entreprise», explique Antonio. «J’ai 16 ans d’ancienneté, j’ai tou-jours bien fait mon boulot, mais depuis que je suis devenu délégué en 2008, le directeur ne m’adresse plus la parole. Il passe à côté de moi en m’ignorant, et il me met des bâtons dans les roues tant qu’il peut, à moi et à mon suppléant Saidi. C’est rude…

Chez Vanderperren, la CSC a tou-jours été majoritaire, et la FGTB toujours combattue par la di-rection, mise de côté, et rendue inopérante Du coup, la situation des travailleurs était simple: comme le disait notre camarade de Pratt&Whitney dans le dernier numéro de «Syndicats», c’est «tu travailles et tu fermes ta gueule». Ici, le dialogue social et le bien être des travailleurs ne sont pas une priorité pour la direction. Depuis que la société existe, c'est-à-dire depuis 1919, le patron est le maî-tre à bord absolu, point barre. La conscience sociale, connaît pas, le dialogue social non plus, et le syn-dicalisme, c’est le diable…

Ce qui est incroyable, c’est que pour certains travailleurs, au fi l du temps, cet état de fait est devenu «normal», comme si cela faisait partie de la culture de l’entreprise… Au point que pour quelques uns d’entre eux, le meilleur délégué syndical, c’est… le patron!

Mon premier travail syndical a donc été de changer cette men-talité, en faisant comprendre aux travailleurs que le combat syndical, tôt ou tard, améliorera leur situa-tion.

«On défend les travailleurs, il se venge»

Un jour, je me suis dit qu’il fallait que ça change. On ne pouvait pas continuer indéfi niment à se faire marcher dessus. Alors, quand notre permanent, Abel Gonzalez Ramos, m’a proposé en 2006 de devenir délégué, j’ai saisi l’occasion de ten-ter de faire bouger les choses. J’ai été élu en 2008. Et depuis, on rame. On se bat pour les travailleurs, pour nous tous, et on essaie de faire avancer nos revendications. Avec les pires diffi cultés, parce que la direction tente en permanence de nous diviser, pour mieux régner, en fonction des gens qu’il a dans le nez, qui le contrarient, ou de ceux qu’il a «à la bonne». Un exemple: au plus fort de la crise, en 2008-2009, on a connu une chute de notre ac-

tivité, et un chômage important. C’est le patron qui a choisi ceux qui allaient continuer à travailler et ceux qui allaient chômer. Cela va sans dire, j’ai été parmi les pre-miers au chômage… En 2009 et au début 2010, j’ai chômé à 70% environ, alors qu’on m’a toujours dit que j’étais un ouvrier exemplai-re. En fait, c’est tout simple: il me fait payer mon mandat syndical. Idem pour mon suppléant, soumis à une forte pression depuis qu’il est délégué syndical. Avant d’être délégué, j’avais de temps en temps des augmentations ou des bonifi -cations; aujourd’hui, c’est terminé. On défend les travailleurs, le patron se venge.

Le principal problème chez nous, c’est la discrimination généralisée. Le fait du Prince. L’élimination des discriminations se trouvait donc en tête de notre cahier de reven-dications. Des exemples? Ils sont légion. Les bonus qu’on accorde à certains et pas à d’autres, certains qui chôment, d’autres pas, etc.

Dernièrement, j’ai vécu ceci: je suis titulaire d’une machine, depuis très longtemps, dans la même équipe. Tout d’un coup, on m’a changé d’équipe, pour m’écarter. J’ai pro-testé, en demandant de pouvoir réintégrer mon poste, et on m’a répondu: «Plus tard peut être.»

«J’assume, ce ne sont pas mes amis!»

C’est pour lutter contre ces dis-criminations chroniques que nous voulons une classifi cation de fonctions. Mais nous menons bien sûr d’autres combats, avec d’ailleurs certains succès obtenus récemment, en matière de prime

d’équipe (une partie de cette prime étant reversée dans le salaire brut) ou de chèques-repas (à 5 euros, 6 l’année prochaine).

Mais en termes sociaux, syndicaux, on part de très loin. Les travailleurs, souvent, veulent de l’argent son-nant et trébuchant (ce qui est nor-mal: nos salaires sont trop bas pour avoir un niveau de vie décent), et sont moins motivés par le débat sur la classifi cation de fonctions. Ils ne comprennent pas toujours que la base, les fondations, c’est la jus-tice, la lutte contre les inégalités, et que c’est cela qu’il faut construire en priorité pour que les autres re-vendications puissent aboutir.

C’est un combat de tous les jours, épuisant. On aimerait bien ne pas devoir systématiquement s’oppo-ser à notre patron. C’est tellement plus constructif de dialoguer pour aboutir à des solutions bénéfi ques pour tout le monde et pour l’entre-prise! Mais c’est un combat qui ap-porte aussi de grandes satisfactions lorsqu’on voit que ce pour quoi on se bat aboutit, et que la vie des travailleurs s’en trouve améliorée. Et quand ces mêmes travailleurs vous soutiennent, reconnaissent le travail que vous faites, ça n’a pas de prix! Bien sûr, j’ai des ennemis, mais peu: ceux qui veulent faire 5h supplémentaires par jour, ceux qui veulent aller travailler chez le patron le samedi, et que je ne veux pas laisser faire. Mais là, j’assume, ce ne sont pas mes amis!

Mon grand espoir? Arriver à faire comprendre aux travailleurs qu’à 57 ans, je suis en fi n de carrière, que je ne me bats pas pour moi, et qu’ils peuvent faire confi ance à 100% à la délégation syndicale MWB-FGTB. Nous n’avons rien à gagner pour nous-mêmes. On se bat pour eux, et pour nos convictions.

Je profi te d’ailleurs de cette carte blanche pour remercier tous les travailleurs de l’entreprise qui m’ont soutenu lors des négocia-tions sur nos justes revendications (prime d’équipes, chèques-repas et discriminations).»

Antonio Vadillo Gutierrez, pour la délégation MWB-FGTB.

> POINT DE VUE

Page 16: Syndicats FGTB n°13 - 9 juillet 2010

SYNDICATS • N°13 • 9 JUILLET 2010 13TEXTILE-VÊTEMENT-DIAMANT

Demande de primes syndicales dans les secteursTextile et lin

• Pour pouvoir bénéfi cier de la pri-me syndicale, il faut être inscrit au registre du personnel d’une entreprise textile, de bonneterie ou de lin au 30 juin 2010. Si vous travaillez en tant qu’intérimaire à cette date, vous avez également droit à cette prime syndicale. Pour les écoliers sortants, cette date est reportée au 30 septembre 2010 et pour les apprentis industriels, au dernier jour ouvrable de novem-bre 2010.

• Dans le courant du mois de juillet, l’employeur doit donner un formulaire «allocations socia-les supplémentaires» que vous devez transmettre au plus vite à la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant.

• Une fois en règle de cotisations syndicales, la prime sera payée par le Fonds social et de garantie de l’industrie textile fi n décem-bre 2010.

• La prime syndicale textile (alloca-tion sociale) s’élève à 123,90e.

Suite à une décision des partenai-res sociaux, le montant de l’alloca-tion sociale supplémentaire dans le textile s’élève, pour 2010, à 3,31e (semaine de 6 jours) par jour de chômage temporaire pour motifs économiques ou techniques.

L’allocation est payée à partir du 7ième jour de chômage temporaire jusqu’au 86ième jour se situant dans la période entre le 1er juillet 2009 et le 30 juin 2010.

Au total, ce supplément peut être octroyé pendant 80 jours au maximum, soit un montant brut de 264,80e. Une retenue fi scale de 10,09% est effectuée. Le mon-tant net maximum s’élève donc à 123,90e + 238,08e = 361,98e.

• Dans le secteur du lin, la prime syndicale s’élève à 135e. L’allo-cation supplémentaire en cas de chômage temporaire est de 6,81e par jour. Ce supplément est payé dès le 1er jour de chômage temporaire survenant dans la période entre le 1er juillet 2009 et le 30 juin 2010. Au total, ce sup-plément peut être octroyé pen-dant 80 jours au maximum, soit 544,80e bruts. Une retenue fi scale de 10,09% est effectuée. Le mon-tant net maximum s’élève donc à 135,00e + 489,83e = 624,83e.

Confection

• Chaque travailleur, y compris les intérimaires, qui est occupé dans le secteur de la confection en date du 31 mars 2010, a droit à la prime syndicale. Les attestations pour la prime syndicale sont envoyées directement au domicile des tra-vailleurs vers la fi n du mois de juin 2010. Il faut faire parvenir

ce formulaire au plus vite à la FGTB-Textile, Vêtement et Dia-mant, qui fera le nécessaire pour que la prime soit payée dès le 1er décembre 2010.

• Le montant de la prime s’élève à 135e.

Les travailleurs qui ont été au moins 10 jours en chômage tem-poraire entre le 1er avril 2009 et le 31 mars 2010, recevront en plus une allocation supplémentaire de 80,00e.

Entretien du textile (blanchisseries): nouvelle procé-dure pour la prime syndicale à partir de 2010!!!

Suite à l’installation d’un program-me informatique, la procédure pour la prime syndicale dans le secteur de l’entretien du textile est modifi ée à partir de cette année. Les conditions pour avoir droit à la prime syndicale ne changent pas.

Il faut être occupé le 30 juin 2010 ou avoir été licencié ou avoir pris la (pré)pension après le 30 juin 2009 et être toujours en chômage complet ou en (pré)pension le 30 juin 2010.

Une nouveauté est qu’à partir de cette année, vous ne recevrez plus l’attestation de prime syndicale de votre employeur à partir du mois

de juillet.

Elle sera envoyée directement à domicile par le Fonds Commun de l’Entretien du Textile à partir du 25 septembre 2010.

Nous conseillons de bien vérifi er les données (et particulièrement le numéro de compte bancaire) sur cette attestation et de l’introduire au plus vite auprès du secrétariat professionnel. Vous trouverez l’adresse du secrétariat profession-nel de votre région sur notre site Internet: www.fgtbtvd.be.

La prime syndicale ne sera plus payée par nos secrétariats profes-sionnels, mais directement par le Fonds Commun de l’Entretien du Textile et ce à partir du 15 octobre 2010.

Le montant de la prime syndica-le ne change pas et s’élève à 135 euro.

Introduisez donc au plus vite votre attestation auprès du délégué de la FGTB ou du secrétariat de la FGTB afi n d’obtenir votre prime syndi-cale à partir du 15 octobre 2010!

Récupération du textile (chiffons)

• Chaque travailleur qui est occupé dans le secteur des chiffons au 31 décembre 2010 a droit à la prime syndicale.

• Cette prime s’élève à 130e. L’al-location supplémentaire en cas de chômage temporaire est de 4e par jour. Cette allocation est octroyée pendant 75 jours par année au plus. L’employeur doit remettre l’attestation prime syn-dicale avant le 31 janvier 2011.

Vous devez alors rentrer au plus vite cette attestation auprès de la FGTB-Textile, Vêtement et Dia-mant, qui procède immédiatement au paiement de la prime.

Jute

• Chaque travailleur qui est occupé au 30 septembre 2010 dans une entreprise appartenant au sec-teur du jute, a droit à la prime syndicale de 135e.

L’employeur doit donner une carte «prime syndicale 2010» pour le 1er novembre 2010 au plus tard. La FGTB-Textile, Vêtement et Dia-mant paie la prime à partir du 20 décembre 2010.

• Après 5 jours de chômage tempo-raire pour raisons économiques au cours de la période de réfé-rence (du 1er octobre 2009 au 30 septembre 2010), il est octroyé un supplément de 15e par jour de chômage temporaire avec un maximum de 15 jours, soit 225e.

Le groupe sectoriel textile évalue la situation des fonds sociauxLa crise économique, l’énorme perte d’emplois dans le secteur textile et la chute de la masse salariale sont les facteurs qui exercent une pression sur le fi nancement de nos fonds sociaux.

Le groupe sectoriel textile s’est réuni le 23 juin pour évaluer la si-tuation fi nancière des fonds sociaux. L’état actuel et les prévisions pour l’avenir ont été commentés en détail par Dominique Meyfroot, le président de notre centrale.

Le groupe sectoriel est en tout cas partisan de solutions struc-turelles qui garantissent la viabilité de nos fonds sociaux. Nous comptons surtout sur une responsabilisation plus importante des employeurs.

Secteur du textile: indexationLes salaires du secteur du textile augmentent de 2% à partir du 1er juillet 2010.

Journée d’étude «travail frontalier»Une journée d’étude sur le travail frontalier a été organisée le ven-dredi 25 juin 2010. Environ 2.000 travailleurs frontaliers français travaillent dans le secteur du tex-tile dans les provinces du Hainaut et de la Flandre Occidentale. Un nombre d’entre eux est également actif sur le plan syndical pour la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant et siège au conseil d’entreprise ou au comité de la prévention et de la protection de la fi rme.

Par conséquent, la journée d’étude sur le travail frontalier s’adressait tout d’abord aux délégués fran-çais, mais a bien évidemment aussi accueilli un nombre de collègues belges qui, dans leur entreprise, tentent d’établir un meilleur contact avec les frontaliers qui y sont occupés.

Danièle Lavenseau de l’INSEE (l’Ins-titut National de la Statistique et des Etudes Economiques) a éclairé le profi l des frontaliers.

Le statut social et fi scal a été éla-boré par Christophe Declercq et Nadine Vanhove, les conseillers

syndicaux Eures de la FGTB.

L’après-midi, les deux groupes de travail ont avancé de nombreuses idées et suggestions pour amélio-

rer le fonctionnement syndical de notre centrale quant aux tra-vailleurs frontaliers.

La FGTB-Textile, vêtement La FGTB-Textile, vêtement et diamant souhaite de bonnes et diamant souhaite de bonnes

vacances à tous ses affi liés vacances à tous ses affi liés et à leurs familles!et à leurs familles!

Page 17: Syndicats FGTB n°13 - 9 juillet 2010

ALIMENTATION - HORECA - SERVICES14 SYNDICATS • N°13 • 9 JUILLET 2010

Travaillez-vous dans une entreprise qui ressort au commerce alimentaire (CP119)?FGTB HORVAL met une nouvelle brochure à disposition qui vous informe de vos droits et de vos obligations en tant qu’ouvrier.

D’une manière claire vous y trouvez des infos concernant la durée du travail, votre salaire et les primes, la sécurité d’existence, les frais de transport, les jours fériés, le congé maladie, le petit chômage, la prépension, le travail et la famille (crédit-temps), le contrat de travail, etc…

De plus, on a également fait place aux informations générales qui sont importantes pour vous en tant qu’ouvrier.

En tant qu’affi lié de FGTB HORVAL vous bénéfi ciez d’un tas d’avantages intéressants. Dans la brochure vous en apprendrez plus!

Cette brochure sectorielle «Commerce alimentaire» est disponible gratuitement dans toutes les sections de FGTB HORVAL.

Handel in Voedingswaren

Horeca - Centre de formation et de perfectionnement

FGTB HORVAL vous souhaite de bonnes vacances!

Dans le secteur horeca, les Centres régionaux de Formation et de Per-fectionnement (Flandre, Bruxelles et Wallonie) et le Fonds Social et de Garantie veillent à l’organisation d’initiatives de formation.

Des milliers de travailleurs hore-ca ont déjà suivi des formations. Plus de 95% des participants sont particulièrement satisfaits de la qualité et de l’utilité de celles-ci formations.

Elles se font en collaboration avec des spécialistes, des formateurs et des instructeurs expérimentés. Le choix des formations est établi en fonction des résultats d’une enquête menée dans diverses en-treprises horeca, petites et grandes, dans toute la Belgique. Cela permet de savoir quels sont les thèmes vraiment pratiques et utiles.

Toutes les formations sont gratui-tes. Elles sont organisées dans tout le pays. Il est ainsi toujours possible de trouver une formation de qua-lité à proximité.

Dans chaque région, des consul-tants horeca peuvent vous présen-ter les possibilités de formation dans votre entreprise, et vous ex-pliquer leur organisation pratique. Ils sont là pour vous guider dans l’offre de formations. Vous pou-vez également vous adresser à eux pour toutes autres informations pratiques.

Vous pourrez consulter l’offre de formations et les coordonnées de contact sur le site www.horeca-formation.be.

• Le programme du 2e semestre 2010 est disponible.

• Ci-dessous, vous trouverez un aperçu des nouveautés.

1. Horeca Formation Bruxelles - nouveautés> La gestion personnalisée des si-

tuations délicates au téléphone> Libérez votre potentiel> Evoluer dans un monde qui

change> Développez la capacité de votre

mémoire> Un time management redoutable

(pour responsable)> Une organisation au top, une

responsabilisation à tous les niveaux

> Mieux être dans ses relations, sa

communication> La non discrimination dans les

équipes> Organiser votre travail et votre

cuisine de manière logique et effi cace

> Utilisation et entretien corrects des couteaux

> Préparations business lunch pour snacks

> Espumas et smoothies > Le foie gras> Barista> Les multiples aspects de la plon-

ge> La gestion personnalisée des si-

tuations délicates au téléphone> Libérez votre potentiel> Evoluer dans un monde qui

change> Développez la capacité de votre

mémoire

2. Horeca Formation Wallonie - NouveautésHainaut • Les nouveaux médias au service

de votre communication • Les patisseries orientales• Les décorations fl orales d’autom-

ne et de fi n d’année• Le café• La diversité culturelle • Des idées originales de lunchs

pas cher et demandant peu de main d’oeuvre

Brabant Wallon • Techniques de ventes• Générez les profi ts exponentiels

grâce au nouveau marketing • L’ABC de l’accueil en néerlandais

(débutants)

NamurLes possibilités de la cuisine mo-léculaire

Liège• La cuisine au chocolat en cuisine

salée• Donner un feed-back positif à

son équipe• Initiation au maniement du cou-

teau• Les émulsions chaudes et froides

en siphons• La cuisson vapeur• Les gibiers• Créativité en petite restauration

de standing: calcul des coûts et atelier culinaire

• La cuisson basse températu-re (orientée restaurant)

LuxembourgLes terrines de poisson

L’industrie des légumes en panne de classifi cationDepuis de trop nombreux mois, la FGTB-HORVAL essaie avec les autres organisations syndicales d’avancer dans le dossier CLASSIFICATION DES FONCTIONS pour le secteur des LEGUMES, le moins que l’on puisse dire, c’est que l’accouchement est pénible, la volonté y est-elle vrai-ment du côté des employeurs; nous ne pouvons nous empêcher de nous poser la question.

La classifi cation de fonctions est l’élément premier indispensable pour l’établissement des salaires des travailleurs; il détermine la classe dans laquelle votre fonction se retrouve et à chaque classe un salaire minimum est attribué.

Nos délégués nous le disent, les travailleurs s’impatientent. Nous ne souhaitons pas que des actions spontanées de mécontentement

viennent perturber le début de la prochaine saison… mais les em-ployeurs doivent entendre le mes-sage. LE DOSSIER DOIT AVANCER, les CHOSES DOIVENT BOUGER.Vous trouverez ci-dessous le tract qui a été distribué dans les entrepri-ses du secteur par les Organisations syndicales en FRONT COMMUN.

Tangui CORNUSecrétaire Fédéral

Travaux techniques agricoles et horticoles (CP 132): mesures de crisePour rappel, les représentants des employeurs et des travailleurs ont conclu le 28 janvier 2010 une CCT concernant l’indemnité supplé-mentaire de chômage.Cette convention collective mentionne que le travailleur a droit à une allocation de chômage additionnelle en cas de chômage temporaire pour des raisons économiques et ceci particulièrement en raison de la crise économique actuelle.La période de chômage temporaire devait se situer entre le 1er janvier 2010 et le 30 juin 2010.L’indemnité additionnelle s’élève à 5e par jour de chômage temporaire pour des raisons économiques et doit être payé par l’employeur le jour du paiement habituel des salaires.L’employeur peut récupérer cette allocation auprès du Fonds Social, en introduisant une demande au Fonds Social via un formulaire spécifi que. Attention: le formulaire et les justifi catifs doivent être impérativement rentrés au Fonds Social pour le 30 septembre 2010 au plus tard!

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SYNDICATS • N°13 • 9 JUILLET 2010 15EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

QUELLE DIRECTIONPOUR CARREFOUR?

Préoccupés par votre avenir? NOUS AUSSI!

Faites-nous part de vos inquiétudes!

Coup de tonnerre dans un ciel se-rein? A la fi n de 2007, la direction avait promis de se mettre direc-tement au travail et d’élaborer une politique commerciale claire et précise. Le SETCa était prêt à y collaborer. Rapidement, il fallut ce-pendant constater qu’il s’agissait d’une promesse creuse…

Au printemps 2008, le SETCa lança dès lors une campagne parmi les travailleurs en posant notamment la question centrale: «Quelle di-rection pour Carrefour?» A cette occasion, les travailleurs avaient l’opportunité de nous signaler ce qui ne marchait pas selon eux sur le terrain. Les résultats confi rmè-rent malheureusement l’impres-sion, à savoir que le bateau Carre-four n’avait pas changé de cap. A l’époque déjà, nous avions exigé alors de la direction qu’elle déve-loppe enfi n une vision commer-ciale cohérente et qu’elle prenne ses propres problèmes à bras-le-corps (notamment la politique déplorable en matière d’achats et de stocks). De même, l’état quel-quefois pitoyable de certains ma-

Quelle direction pour Carrefour?

gasins fut dénoncé. On ne nous entendit cependant pas. Le Groupe Carrefour continua bien à faire des bénéfi ces, mais aussi à perdre bon an mal an des parts de marché au profi t de la concurrence. Paris fi t passer le message que les bénéfi ces devraient augmenter à l’avenir: les actionnaires en voulaient plus.

En réalité, la restructuration de 2010 est donc le résultat de ce que le SETCa soupçonnait depuis tout un temps, à savoir que ce serait de nouveau le personnel qui devrait payer cash les erreurs de la direc-tion. Le verdict est tombé ensuite le 23 février: 48 magasins en moins. Plus de 3000 travailleurs touchés directement. Et des sacrifi ces à consentir par tous les travailleurs. D’autant plus révoltant qu’un certain nombre d’éléments fon-damentaux inacceptables étaient mis sur la table: changement de commission paritaire, tant des magasins que du siège adminis-tratif, gel de l’index, restrictions en matière de primes de fi n d’année et de primes de vacances…

Aussi, le SETCa à alors mené de solides actions avec le personnel contre ce plan. Tous les magasins intégrés ont fait grève le 27 février et le 30 avril. Et, entre-temps, les grèves spontanées du personnel maintenaient aussi une forte pres-sion sur la direction. Finalement, les négociations ont abouti à un ac-cord qui a été approuvé par la base et entre-temps aussi signé. Vous trouverez le contenu complet de cet accord dans notre Expresso qui sera distribué au personnel à partir du début du mois de juillet.

L’accord social fi nalement conclu présente l’avantage de ne pas tou-cher à l’index ou de ne pas toucher aux commissions paritaires. Par ailleurs, 12 magasins n’ont pas été vendus ou fermés. La prépension a été abordée dans une approche sociale, notamment pour pouvoir sauver l’emploi de collègues plus jeunes. Des accords fondamentaux ont été conclus pour les travailleurs des magasins passant chez Mes-tdagh (ou pour ceux qui souhai-tent partir). Ceux qui continuent de travailler dans un Carrefour intégré ou chez Mestdagh bénéfi -cient d’une garantie d’emploi de six ans. Des perspectives en termes de sécurité donc. Cela fait longtemps que les travailleurs de Carrefour ont encore pu en bénéfi cier. Tout ceci n’a été possible qu’à partir de la combativité manifestée par tous dans ce confl it!

Mais nous ne voyons pas ce com-

Le conflit social le plus lourd du SETCa ces dernières années a éclaté le 23 février dernier. Carrefour annonçait brutalement et unilatéralement à cette date que l’entreprise allait fermer 21 magasins et en vendre 27 autres. Un coup de poing dans l’oeil du personnel qui, quelques années plus tôt seulement, en 2007, avait déjà dû encaisser une restructuration.

bat comme une victoire. Toute restructuration est en réalité un échec. Un certain nombre d’acquis ont été abandonnés. Le direction déclare à présent que la voie est ouverte pour un Groupe Carrefour

en bonne santé dans notre pays. C’est déjà ce que l’on nous avait dit en 2007. Le SETCa espère que ce sera vrai cette fois, mais il restera vigilant.

Les employés occupés chez des employeurs exerçant une profes-sion libérale, comme les huissiers, comptables, avocats, architec-tes,… ont désormais aussi un accord sectoriel. Et c’est spécial pour une raison très particulière: c’est en fait la toute première fois que des accords ont pu être conclus pour ces employés, réunis dans la commission paritaire 336.

Pourtant, il s’agit d’un groupe de 20.000 travailleurs… pour qui un premier accord a seulement pu être trouvé en 2010. Ceci parce que ces employés n’ont été affectés qu’il y a peu à une commission paritaire. Avant cela, ils se trouvaient dans une sorte de no man’s land sur le plan social, et il était très diffi cile comme syndicat de réaliser des accords. Les employés relevaient de la célèbre CP 200, une commission paritaire où il n’y a jamais eu de concertation sociale, parce que les employeurs n’ont jamais mis sur pied une délégation de négociation.

L’importance de cet accord est dès lors surtout liée au fait qu’il s’agit du premier. Les employeurs se sont montrés extrêmement réticents. La CCT, signée le 1er juillet (et consultable sur notre site), constitue pour le SETCa un socle pour d’autres accords dans les années à venir. Et ils sont nécessaires. Les employés occupés dans les fonctions libérales de la CP 336 n’ont par exemple pas de système d’indexation. Il y a donc du pain sur la planche!

Concrètement: le contenu de l’accord

Une augmentation salariale d’1% pour les travailleurs sans sys-tème d’indexation propre dans l’entreprise, avec un maximum de 25e, le 1er décembre 2010. Les avantages que recevaient déjà les employés y sont toutefois compris.

Le revenu mensuel minimum garanti augmente de 14e le 1er décembre 2010.Sur cette base, il y aura un nouveau salaire minimum pour les travailleurs âgés de 22 ans au moins et qui travaillent depuis 2 ans déjà dans l’entreprise.

La promesse de négocier à partir de l’an prochain à propos du lancement d’efforts de formation dans le secteur.

Première: un accord sectoriel pour la CP 336

Dexia, encore et toujours des économies …et toujours sur le dos du personnel

Fin 2008, la direction avait déjà annoncé la couleur en affi rmant qu’elle voulait réaliser 600 millions d’économies en 2 ans. Le message véhiculé aujourd’hui par les diri-geants est clair: si la banque est en voie de rétablissement, c’est en grande partie grâce au «plan de transformation» mis en place l’an dernier. Ils précisent cependant que +/- 250 millions d’euros res-tent encore à combler d’ici 2011 si le groupe veut continuer à subsister et que pour ce faire, des économies devront être réalisés... Comprenez: ce n’est pas terminé. Malgré les nombreux efforts réalisés par le personnel ainsi que la perte de plus de 1200 postes de travail en Belgique, pour la direction cela ne semble pas encore suffi sant.

D’où viendront ces 250 millions d’euros?

Le contenu du nouveau plan ne sera communiqué qu’en septem-bre. Le top management dit être en train d’analyser toutes les hypo-thèses avant d’entamer sa chasse aux coûts.

Lors d’un récent comité d’entreprise européen, la direction de Dexia a annoncé qu’elle travaillait à la mise sur pied d’un nouveau plan d’économies, dont les modalités ne seront dévoilées qu’à la rentrée. Le SETCa lance une grande campagne d’échanges d’idées: pas question d’aller rechercher encore une fois cet argent dans la poche des travailleurs. Pour le SETCa, si économie il doit encore y avoir, il faudra trouver d’autres solutions sur le terrain afin de limiter les coûts.

Ainsi après avoir annoncé des économies de 600 millions, la di-rection se demande aujourd’hui comment elle doit les réaliser. Comment était-elle arrivée à ce chiffre? Etait-il fondé sur du concret ou s’agissait-il d’un effet d’annonce?

Nous craignons que ces mesures ne soient qu’une occasion de plus pour trancher dans les acquis des employés et faire passer à la trappe de nombreux emplois. Cette situa-tion est complètement paradoxale lorsqu’on sait que nous dénonçons depuis des mois et des mois l’atti-tude du Management.

A plusieurs reprises, nous avons pointé du doigt le décalage exis-tant entre les efforts demandés au personnel et les primes variables plantureuses octroyées à certains privilégiés. Que dire au sujet des tarifs exorbitants réclamés par les nombreux consultants externes auxquels la direction a recours? Que penser également du bonus récent octroyé au CEO (800.000 euros)?

Une campagne: un appel à l’échange d’idées

Pour le SETCa, les choses sont clai-res: il n’est pas question que ce soit le personnel qui paie à nouveau seul la facture. Nous refusons que ces économies soient réalisées sur le dos des travailleurs et sommes convaincus que d’autres pistes sont exploitables et à exploiter! Il existe des solutions pour aller qu’ils rechercher ces économies ailleurs. Parce que les travailleurs sont les premiers concernés et sont dans l’œil du cyclone, nous avons décidé de faire ce que les dirigeants auraient dû faire depuis bien long-temps: leur demander leur avis.

Chaque jour, les employés DEXIA et les représentants du personnel sont spectateurs des vices du sys-tème: qui d’autre qu’eux ne pour-rait mieux identifi er les absurdités organisationnelles, dépenses aber-rantes et autres travaux inutiles? Nous avons ainsi lancé une grande campagne, dans laquelle nous in-vitons les travailleurs à nous fai-re part de leurs idées en matière d’économies. Quels sont les points sur lesquels il faut économiser? Et à combien se chiffrent ces dé-penses?

Ce que nous proposons via cette enquête, c’est de faire la chasse aux coûts qui sont réellement inutiles. Nous appelons à la solidarité et à l’échange d’idées pour pouvoir exi-ger de la direction des alternatives réelles et socialement responsa-bles. Voilà la direction avertie…

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EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES16 SYNDICATS • N°13 • 9 JUILLET 2010

Le Tour est en cours, la coupe du monde (n’)est (juste pas encore) terminée et l’exode à

la plage bat son plein. Cela ne peut signifi er qu’une chose: notre pays profi te (espérons-le) pleinement de vacances bien méritées.

À juste titre. Même dans le contex-te des deux dernières années, marquées par la crise, il doit être possible de profi ter d’un peu de repos. C’est le moment pour ce livre

Charger les batteries

que vous vouliez déjà lire depuis longtemps. Pour suivre un festival ou faire un peu de sport. Pour se dé-tendre en famille. Pour partir, afi n de pouvoir reprendre ensuite le travail avec des accus chargés. C’est ce que nous faisons aussi au SETCa pendant les mois d’été, mais nous profi tons aussi du calme pour nous préparer à l’automne, qui promet d’être extrêmement chargé…

Les négociations interprofession-

nelles cet automne, qui fi xeront les grandes lignes de la concertation sociale pour les deux prochaines années, ne seront pas simples. Il y a d’abord le contexte de la crise… et les employeurs y voient une belle opportunité pour faire passer leur ‘paquet de revendications’ : moins de charges salariales, moins de cré-dit-temps, relèvement de l’âge de la pension,…

Si l’on regarde par-delà les frontière de notre pays, force est de constater malheureusement que les élites politiques et économiques mettent tout en œuvre pour répercuter les coûts de leur crise sur Monsieur Tout-le-Monde. Travailler plus longtemps en France, aux Pays-Bas et en Grèce. Les concessions salariales pour les fonctionnaires font presque partie par défaut des mesures d’économie proposées par les gouvernements. Et même l’Alle-magne, qui a elle-même organisé il y a quelques années des réductions salariales généralisées, va trancher de nouveau dans le vif.

Moins, moins, moins… telle semble être la devise. Qu’un budget ne doi-

ve pas déraper, nous sommes d’ac-cord. Que nous devions être prêts pour le vieillissement, c’est logique. Mais c’est une vision à la petite semaine que de penser que nous allons sortir de la crise en faisant uniquement des économies tant sur les salaires que sur les dépenses publiques. Ce sont en effet ces mê-mes salaires, pensions, allocations et investissements publics qui per-mettent d’acheter des produits et de faire exister l’emploi. Faire des économies dans ce domaine a donc des répercussions sur l’économie, l’emploi et les recettes fi scales. Des économies qui, à terme, font courir le risque … de devoir encore plus tailler dans le vif.Nous ne voulons pas de cette stra-tégie. Cette crise peut aussi être abordée de manière optimiste : en permettant à notre économie de grandir durablement. En rendant les impôts plus honnêtes, où les épaules les plus fortes supportent les plus lourdes charges. En mettant aussi à contribution l’économie de passe-passe sur les marchés fi nan-ciers à l’aide d’un certain nombre de mesures ciblées. Il faut cesser de culpabiliser les gens à propos

de leur salaire «trop élevé», de leur crédit-temps et de leur pension. Ce n’est pas l’homme de la rue qui provoque la crise et ce n’est donc pas à lui non plus d’en payer les conséquences.

Il est à prévoir que le débat sur le sujet sera mené à l’automne, pro-bablement avec le lancement du nouveau gouvernement. Le SETCa a une vision claire en la matière. Nous n’hésiterons dès lors pas, au besoin, à la transformer en action avec la FGTB.

Autre raison pour laquelle nous profi terons du calme des congés pour nous préparer: le congrès statutaire quadriennal du SETCa qui se tient fi n octobre. Sous le slogan «vision, action, solidarité», les militants et délégués du SETCa fi xeront à Blankenberge les lignes directrices pour les quatre prochai-nes années. Nous ne manquerons pas de vous donner de plus amples informations sur le sujet dans Syn-dicats à partir de septembre. Mais d’abord donc… les vacances!

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