supplément libre du 12 mars 2013

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Supplément gratuit à La Libre Belgique du 12 mars 2013

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Page 1: Supplément Libre du 12 mars 2013

Supplément gratuità La Libre Belgiquedu 12 mars 2013

Page 2: Supplément Libre du 12 mars 2013

www. .ulg.ac.be.www .ulg.ac.be.ulg.ac.be.ulg.ac.be

Depuis bientôt un an, la rédaction en ligne delalibre.be vous invite régulièrement à lui envoyervos questions sur le monde qui nous entoure, àcharge pour elle de contacter les spécialistes etvous apporter une réponse claire. Pourquoi cela ?Tout simplement parce que l’actualité est trufféede concepts qui méritent un éclairage particulier.Des notions auxquelles nous sommes très sou-vent confrontés, sans pour autant en comprendreles principaux aspects, ni même l’origine.Que ce soit en sciences, histoire, sports, économieou tout autre domaine qui est au centre de l’infor-mation, ces questions vous interpellent. Vous êtesd’ailleurs de plus en plus nombreux à nousenvoyer des questions pertinentes. Prenons iciquelques exemples : Pourquoi le ciel est-il bleu ?Comment se forme un embouteillage ? Que rete-nir de l’appel du 18 juin ? D’où vient l’expression‘passer l’arme à gauche’ ? Pourquoi le vainqueurdu Tour de France porte-t-il un maillot jaune ?, etc.Vous aussi, enfants, étudiants ou adultes, n’hésitezpas à nous envoyer vos questions à l’[email protected] et à découvrir les réponses auxinterrogations sélectionnées sur notre blogredac tionnel Ask La Libre : ask.blogs.lalibre.be

Bonne lecture à vous,

Dorian de Meeûs, rédacteur en chef de lalibre.be

VOS QUESTIONS, NOS RÉPONSES...

Des

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e-Po

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Page 3: Supplément Libre du 12 mars 2013

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Le corps

Ce phénomène biologique peut sembler tellementbanal et naturel que se poser la question quant à sonorigine peut paraître dénué de sens. Tout cela relève d'un réflexe de protection contre tous sti-muli inattendus qui entrent dans notre champ. Et tous les mam-mifères en sont pourvus.Notre cerveau se compose de deux hémisphères et du cortex en sur-face qui nous permettent de réfléchir, de parler... En bref, de réalisertoutes les tâches élaborées que nous accomplissons au quotidien. “Leréflexe de sursaut, lui, est généré beaucoup plus bas, dans le tronc céré-bral. Celui-ci active de manière “réflexe“ une série de muscles par desvoies qui sont différentes de celles utilisées pour générer des mouve-ments volontaires“, explique Nicolas Mavroudakis, chef de clinique enneurologie à l'hôpital Erasme.BAM! Ce bruit inopiné va activer une “boucle réflexe”. Les neurones situésdans la réticulée du tronc vont mettre en marche des voies motrices diffé-rentes et provoquer ces mouvements de flexion de la nuque, du brasainsi que le clignement des yeux. C'est comme lorsque nous éternuons.Nous fermons également les yeux et ce, indépendamment de notrevolonté.Mais le sursaut est bel et bien un réflexe primitif et non-volontaire. NicolasMavroudakis a participé à une étude sur le sujet: “en 1997, nous avonsanalysé des personnes souffrant de paralysies liées à des thromboses(lésions du cortex). Nous avons remarqué que chez ces patients, quin'étaient plus capable d'activer leurs membres de manière intention-nelle, à l'écoute d'un son brutal, les bras se fléchissaient. Cela montre quele sursaut relève bien d'un réflexe primitif.“Les personnes qui sont constamment sur le qui-vive et qui sont de natureanxieuse vont avoir tendance à sursauter de manière un peu plus importante.Mais le rapport entre l'anxiété et les sursauts n'est pas directement établi.

POURQUOI GRELOTTE-T-ON DE FROID? •Audrey Trenteseaux (st.)•

"Face au froid, notre corps va essayer de maintenir sa température à 37°" Tout un chacun a peut-être déjà vécu cette situation où il est bien au chaud à son domi-cile mais doit pourtant mettre le nez dehors. Une fois sorti, le vent se lève et c'est làqu'on commence à frissonner, à grelotter. Mais, comment ce phénomène se produit-il?Comment notre corps réagit au froid?

Grelotter de froid Notre cerveau enregistre que la température diminue. Ensuite, il va envoyer un messageaux muscles de notre corps. Ceux-ci vont s'activer, se contracter pour produire de la cha-leur. Nos muscles se retrouvent donc stimulés. C'est ce qui explique que nous grelottonsde froid. Les doigts "bleus" représentent aussi une autre réaction de notre organisme face au froid.Le sang circule mal dans les extrémités. "La circulation passe directement des petitesartères dans les petites veines. Au bout, un phénomène de vasoconstriction (resserrementdes vaisseaux sous la peau) s'opère afin de que l'organisme soit moins exposé au froid",explique le Docteur Josette André, chef du service dermatologie CHU St-Pierre.

POURQUOI SURSAUTE-T-ON?•M-G Van Snick (st.)•

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Ce n'est pas parce que notre peau est trop spongieuse. Au contraire, la nature a toutprévu et nous offre ainsi une meilleure prise sur des objets humides, affirme une étude. "Nous avons démontré que les doigts ridés assurent une meilleure prise dans desconditions humides. Cela pourrait fonctionner comme les sillons sur les pneus de nosvoitures qui permettent à une plus grande surface du pneu de rester en contact avecla route et donnent une meilleure adhérence", résume Tom Smulders, de l'Universitébritannique de Newcastle. Lorsque nos mains et nos pieds restent immergés trop longtemps, ils se plissent, et lesbiologistes ont longtemps pensé que ce phénomène était dû à l'eau qui passait sous lapeau et la faisait gonfler. On sait à présent qu'il s'agit d'un processus actif commandé par

le système nerveux et causé par la contraction desvaisseaux sanguins. "Lorsque le corps détecte que les doigts sontrestés mouillés pendant un certain temps, le sys-

tème nerveux rend les vaisseaux sanguins plusfins sur le bout des doigts. Le volume des doigts se

réduit mais comme la peau garde la même taille, elle seplisse", explique à Tom Smulders.

Vous êtes au volant de votre voiture et soudainvotre nez chatouille. Difficile de contrer cettefatalité, vous allez éternuer. Réflexe plutôtennuyeux puisqu'il induit automatiquement lafermeture de vos paupières. Comment expliquerce phénomène?L'éternuement est un mécanisme de défense misau point par notre organisme. Il permet de net-toyer le nez de ses impuretés en les expulsant, cequi évite qu'elles transitent par les poumons. Enprésence d'un corps étranger, ou parfois d'unelumière intense, les neurones sensoriels détectentun danger et décident donc de l'éjecter par l'éter-nuement. Et systématiquement, nous fermons lesyeux lors de ce réflexe difficile à contrôler.

Première explication. Vu que l'air expulsé parnos poumons lors de l'éternuement peut atteindre150 à 200 km/h, ce réflexe empêcherait nos yeuxde sortir de leur orbite. C'est bien entendu unelégende...Deuxième explication. L’éternuement pourraitenvoyer des particules dans les yeux. Vu quenotre corps est bien conçu, il force nos pau-pières à se fermer. C'est évidemment une légen-de de plus.

Troisième explication, certainement la plus étu-diée. L'éternuement est un réflexe qui impliquele corps entier. La violence nécessaire à l'expul-sion du corps étranger provoque un mouvementmusculaire général (certaines personnes peu-vent d'ailleurs se bloquer le dos). Les muscles“expirateurs“ contractent brutalement la cagethoracique. La pression de la remontée d'air dansle nez se ressent jusque dans le canal lacrymal.Nos paupières se ferment donc par réflexe.

POURQUOIFERME-T-ONLES YEUX ENÉTERNUANT?•Stéphanie Carion•

POURQUOI NOS DOIGTS SE FRIPENT DANS L'EAU? •AFP•

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La séquence est banale. Dans un film policier, surune scène de crime, les enquêteurs prennentsoin de récolter un cheveu, un ongle, du sang.Analysés, ils livreront tout un patrimoine géné-tique qui portera lui-même à la connaissance deschercheurs une identité. Comment cela est-il pos-sible ? Levons le voile sur une autre séquence,microscopique et unique, celle-là... Acide désoxyribonucléique, voilà qui ne vous ditpeut-être rien. Cette molécule est plus connuesous sa dénomination simplifiée : ADN. Présentedans toutes les cellules, il renferme l'ensembledes informations nécessaires au développementet au fonctionnement d'un organisme. "Il porte notre patrimoine génétique”, expliqueMarc Boutry, professeur à l'Institut des sciences dela vie de l'UCL. Le terme patrimoine est justifiépuisque l'ADN nous est transmis de manière héré-ditaire par nos parents lors de la reproduction. "Lamoitié du patrimoine est hérité du père et l'autrede la mère", détaille encore M. Boutry. Soit un totalde 30.000 gènes ! Comment se fait-il, dès lors, queles enfants d'une même fratrie n'aient pas lemême ADN ? "Chacun ne reçoit pas toujours lamême moitié. L'héritage est aléatoire", répond lebiologiste. "N'importe quel tissu d'un organisme peut êtreutilisé pour lire la séquence du génome puisquele même ADN est présent dans chaque cellule",souligne Marc Boutry. Un cheveu, un morceau depeau, peu importe, finalement ! L'ADN est donc unique et constitue la "carted'identité génétique" d'un être. Plus que cela, il"raconte son histoire : ce qu'il est, ce qu'il devien-dra...", avance Marc Boutry.

L'ADN ferait-il de nous des devins ? Définir ce qui n'a pas (encore) d'essence, telle estla porte laissée entrouverte par Marc Boutry. "La

médecine prédictive, basée sur l'analyse del'ADN, permet de prédire lesmaladies auxquelles unindividu pourrait êtreconfronté", explique-t-il. Les avancées dansce domaine sontpour le moment limi-tées aux maladiesgénétiques dépen-dantes de la défi-cience d'un seulgène. Deuxobstaclessont lac a u s ede ceb l o c a -ge: le manque de moyenstechniques et de connais-sances biologi ques de certains gènes. Un autreélément perturbe égale-ment la donne : au-delàde l'inné, "l'acquis (Ndlr:nos comportements)influence l'expres-sion du patrimoi-ne".

Un code immuable? Notre patrimoine génétique est-il immuable ou,au contraire, subit-il des mutations ? "Lors de latransmission et donc de la division d'une cellule,si une lettre du patrimoine est mal copiée, le codechange" et entraine dans son sillage des consé-quences variables. Ces mutations sont "à l'originede la vie. Elles expliquent l'évolution et l'avène-ment de nouvelles espèces".

Les modifications d'un ADN au cours de l'existen-ce d'un même individu se produisent quant àelles "rarement et de manière peu significative",note le biologiste. A deux exceptions près : lesmodifications des cellules sexuelles d'une part,puisqu'elles sont au départ de la descendance, et,d'autre part, les "mutations issues de divisionsincontrôlées des cellules qui sont les causes decancers".

Si le flash se déclenche au moment de la prise de vue,c'est que la scène immortalisée par l'appareil photose déroule dans un décor sombre ou trop peuéclairé. Dans ce type d'ambiance, pour assurerune bonne vision, notre pupille doit pouvoircapter un maximum de rayons lumineux etelle est donc fortement dilatée. Lorsquel'éclair lumineux du flash agresse la pupil-le avec cette grande quantité de lumière,l'œil n'a pas le temps de rétracter lapupille. La lumière provoquée par le flashéclaire alors directement le fond de notreœil, qui est à prédominance rouge carcomposé de nombreux vaisseaux san-guins. Nos pupilles deviennent donc rougessur la photographie.

Plusieurs solutions existent pour éviter ce résul-tat désagréable. La première consiste à ne pas

orienter le flash directement de face versles yeux, de sorte à ne pas photographier

le fond de l’œil. Autre possibilité : utili-ser un flash "anti-yeux rouges" qui

fonctionne en deux temps et permetà l'œil de s'habituer après le premieréclair lumineux. Il est égalementpossible d'éviter ce problème endiminuant le zoom et en vous rap-prochant donc de la personne.Enfin, la dernière alternative est de

corriger la photo, après coup. Lesprincipales victimes sont les yeux

bleus ou noisettes.

COMMENT ÉVITER LES YEUX ROUGES SUR UNE PHOTO?•Pierric Brison (st)•

QUE RACONTE NOTRE ADN? •V. Van Vyve•

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Le ciel est bleu, le soleil jaune, les couchers de soleil rouges,... Ca vous le savez! Mais vousêtes-vous déjà demandé quelle en est la raison ?Sans atmosphère, vu de la Terre, le ciel serait noir, comme dans l'espace. Mais voilà, l'air qui lacompose est constitué d'innombrables molécules. La lumière qui nous vient du Soleil estblanche, car constituée de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Les longueur d'ondes des cou-leurs du Soleil interagissent avec l'air de manière variable. Concrètement, les plus courtes lon-gueurs d'onde (la lumière bleue et verte) sont les plus diffusées par les molécules de l'atmo-sphère. La lumière bleue du soleil qui pénètre dans l'atmosphère est ensuite fortement dif-fusée et éparpillée dans cet atmosphère. Par conséquent, le ciel est dominé par cette couleuralors que les rayons de soleil rouges seront moins diffusés, et donc moins visibles. L'intensitédu bleu dépendra de la pollution de l'air, la poussière ne diffusant pas de lumière. Au-dessusd'une ville, le ciel - même sans nuage - paraîtra plus blanc que bleu. A l'inverse, au sommetd'une montagne, le bleu sera intense si l'air y est très pur.

Le Soleil est blanc depuis la lune, jaune sur Terre et rouge le soirPour la même raison, le Soleil n'est pas blanc vu de la Terre. Car la couleur bleue se diffuse enpartie dans l'atmosphère, alors que le rouge résiste à l'atmosphère. Par conséquent, moins debleu et plus de rouge, cela donne un Soleil... jaune. Et plus l'atmosphère est large, plus lerouge sera dominant et le bleu diffusé. Cette largeur de l'atmosphère dépend de la positiondu Soleil par rapport au sol. Ainsi, le soir, lorsque le Soleil est à l'horizon, les longueurs d'ondesdu bleu sont dépouillées par la large couche d'air à traverser, alors que le rouge profite decette absence pour colorer le ciel en orange et rouge.

Les nuages sont blancsUn nuage est une masse constituée de fines gouttelettes d'eau, dont les molécules réflé-chissent très bien la lumière du Soleil. Ainsi, toutes les longueurs d'ondes du Soleil (7 cou-leurs de l'arc-en-ciel) sont - ensemble - perçues par notre cerveau comme du blanc.

POURQUOI LE CIEL EST-IL BLEU?•Dorian de Meeûs•

LE CIEL

LE BLANC

L'addition des 7 couleursde l'arc-en-ciel

donnentle blanc

Violet

Bleu /indigoCyanVert

Jaune

BLANC

Rouge

Le ciel

Petites longueursd'ondes

COULEURS DE L'ARC EN CIEL

Ultr

avio

lets

Infra

roug

es

Violet Bleu Cyan Vert Jaune Rouge

Grandes longueursd'ondes

Le bleu et le vert sont diffusés dans l'atmosphère

Le rougerésiste à

l'atmosphère

LE SOLEIL

Page 7: Supplément Libre du 12 mars 2013

Si vous saviez ce qu'un arc-en-ciel a pu fasciner etfaire rêver les humains. On y a tout vu: allianceentre ciel et terre, phénomène capable de nousguider vers un trésor mythique... Pourtant,comme le disait déjà Pline l'Ancien, au premiersiècle, dans son Histoire Naturelle, l'arc-en-ciel estun phénomène qui, "en raison de sa fréquence,n'est ni une merveille ni un prodige".Non, comme nous le confirme le climatologue del’IRM Marc Vandiepenbeeck, un arc-en-ciel est un"phénomène optique associé à la pluie et auxrayons du soleil".Par sa lumière blanche, le rayon du soleil contienttoutes les couleurs existantes. Lorsqu'il entre encontact avec une gouttelette d'eau, ce rayonlumineux se diffracte, se réfléchit et décomposela lumière dans la goutte de pluie qui agit commeun prisme. Les différentes couleurs résultent del'angle de déviation que subit le rayon lumineuxquand il passe de l'air à l'eau. Ainsi le rouge résul-tera d'une petite déviation, alors que le mauverésultera d'un rayon très dévié.S'agissant d'une image lumineuse, nous ne pou-vons donc espérer pouvoir un jour toucher l'arc-en-ciel, nous explique encore le climatologue.Notre position détermine d'ailleurs la grandeur del'arc en question. Pour que nous puissions l'obser-ver, il est indispensable que le soleil se trouve

dans notre dos et que la pluie soit devant nous. La taille du phénomène dépend de l'écart quinous sépare de la zone de pluie mais aussi de laposition du soleil. Plus il est bas, plus l'arc serahaut et grand. De même, un observateur per-ché sur une montagne, voyant une plusgrande partie du ciel, distinguera unarc plus grand, alors qu'un avia-teur aura la chance d'observerle cercle entier de l'arc-en-ciel avec l'ombre de sonavion en plein centre.Car vous l'aurez com-pris, l 'arc-en-cielcache bien sonjeu : il est en réa-lité un cerclecomplet quela terre nouscache enpartie.

COMMENT SE FORME UN ARC-EN-CIEL? •BdO•

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On ne surnomme pas l'Everest, le “toit du monde”, pour rien; c'est le plus hautsommet au-dessus du niveau de la mer, l'endroit sur Terre le plus près du Soleil.Mais il y fait très froid. La température moyenne au sommet est de -36° et ellepeut descendre encore bien plus bas. Des températures extrêmes qu'il est diffi-cile d'imaginer dans nos contrées.À chaque fois que l'on gagne 100 mètres en altitude, on perd presque 1°C. Pasétonnant donc qu'il fasse si froid à près de 9.000 mètres d'altitude. Mais, à l'éco-le, on nous a appris d'une part que le Soleil est très chaud et de l'autre que "lachaleur monte". Alors comment expliquer qu'il fasse plus froid en altitude alorsque l'on se rapproche de notre étoile? Si la réponse est simple, elle n'est paspour autant évidente.Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le rayonnement solaire ne réchauf-fe pas l'atmosphère mais il est emmagasiné, transformé puis réémis en chaleurpar la Terre. En clair, l'atmosphère est transparente pour le Soleil.Cependant on ne nous a pas menti, l'air chaud monte bien. Mais en prenant del'altitude, il rencontre une atmosphère de moins en moins dense. Ce phéno-mène est bien connu des alpinistes qui en font d'ailleurs les frais puisqu'il renddifficile leurs efforts. La pression atmosphérique diminue au fur et à mesurequ'ils s'approchent du sommet, et la chaleur... se "dilue" dans cet air raréfié (cequi explique également qu’il est plus difficile de respirer en altitude). Voilàpourquoi il fait plus froid en haut des montagnes que sur les plages à la mêmepériode de l'année.

POURQUOI FAIT-IL PLUSFROID EN ALTITUDE ALORS QU’ON SE RAPPROCHE DU SOLEIL? •L.Be•

On y retrouve le rouge, l'orange, le jaune,

le vert, le bleu, l'indigo et le violet.

Question subsidiaire:Êtes-vous capable de citer lessept couleurs de l'arc-en-ciel?

LLB

La pression atmosphériquediminue au fur et à mesure

qu’on s'approche du sommetet la chaleur se dilue

dans cet air raréfié

+ 100 mètres - 1°C

9000m

8000m

7000m

6000m

5000m

4000m

3000m

2000m

1000m

niveau de la mer

le rayonnement solairene réchauffe pas l'atmosphèreil est emmagasinépuis réémis enchaleur par la Terre

+25°C

+15°C

-5°C

-15°C

-25°C

-35°C

-45°C

+5°C

Pourquoi fait-il plus froid en altitude?90

80

70

60

50

40

30

20

10

TROPOSPHERE

TROPOPAUSE

STRATOSPHERE

STRATOSPAUSE

MESOSPHERE

MESOPAUSE

-20.5°

-92.5°

-2.5°

-44.5°

-56°

15°

-20.5°

-92.5°

-2.5°

-44.5°

-56°

15°

KM

C-100° -80° -60° -40° -20° 0° 20° 40°

Et au-delà, comment fait-il?

re on sin au t

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-9292.2..5°5

-2-2 5°520

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ne réchauffe pas

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-

°C5+

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7

C

°C

--

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°C-15

°C5

20

30

40

50

60

0

60

50

40

30

0 -556°6

--220..5

-2-2.2..5°

--444..5°

0

5

5

°C°C + 100 mètres - 1°C°252525

1 °C

+

15++

niveau de l

0

l

10

115°5

Page 8: Supplément Libre du 12 mars 2013

Katrina, Gustav, Pauline..., vous ne lesconnaissez pas? Ce sont pourtant destempêtes terribles et des ouragansmeurtriers qui ont dévasté, tué, retour-né, détruit et démoli des villagesentiers et de nombreuses vies. Maispourquoi ces prénoms et ces noms,d'où viennent leur dénomination, etcomment les choisit-on?L'histoire ne nous livre pas de réponsesclaires. Pour certains, la coutume trouveson origine dès le XVIIIe siècle, pourd'autres, elle a été inventée au XXesiècle en Australie par un météoro-logue qui a affublé une catastrophenaturelle du nom d'un politicien qu'iln'aimait pas. Quoi qu'il en soit, l'objectifétait clair, différencier et classer les évè-nements climatiques importants.Pendant la Seconde guerre mondiale,les météorologistes de l'American AirForce ont en quelque sorte popularisécette coutume en choisissant bien sou-vent les noms de leurs femmes oupetites amies pour baptiser les tem-

pêtes. Voilà sans doute comment estnée l'habitude de donner des nomsféminins aux tempêtes, ce qui a faitgronder de nombreux mouvementsféministes dans les années septante.Ceux-ci entendus, des règles édictéesdepuis 1950 ont été précisées. Basé sur6 ans et 6 listes, un cycle a été établiavec autant de prénoms masculins queféminins basés sur l'ordre alphabé-tique. On compte aujourd'hui 21 nomspar an, les lettres Q,U,X,Y et Z étantexclues de la liste, ne rassemblant pasassez de noms leur correspondant.Notons aussi que lorsqu'une année semontre particulièrement chahutée et,qu'à l'instar de 2005, il y a plus de 21tempêtes, les suivantes s'appuient surl'alphabet grec.Sachez enfin, pour être incollable sur lesujet, que l'impact des catastrophes estpris en compte. Lorsqu'une tempête estparticulièrement meurtrière, son nomse trouve à jamais supprimé des listes; ilen va ainsi de Katrina, Rita ou Mitch.

D’OÙ VIENT LE VENT?•Pierric Brison (st)•

Rien de pire qu'un vent froid qui nousfouette le visage et ne nous donnequ'une seule envie : aller nous mettre leplus vite possible à l'abri. Fabian Debal, météorologue à l'Institutroyal météorologique, explique que

"l'air de notre atmosphère exerce une pression sur la surfacede la Terre. La valeur moyenne de cette pression se situe auniveau de la mer, et est de 1013,25 hPa (Hectopascal), soit lavaleur de référence. Toutefois, suite aux différences de tempé-rature (et donc de densité de l'atmosphère) entre les régionsdu globe, les masses d'air se répartissent de manière inégale.Certaines zones sont le siège d'une accumulation d'air et doncd'une valeur élevée de la pression atmosphérique. Ce sont lesanticyclones. À l'opposé, il existe des zones qui se caractérisentpar un déficit d'air. La pression atmosphérique y est alors plusbasse, il s'agit des dépressions."L'air s'écoulera des hautes pres-sions (anticyclones) vers les basses pressions (dépressions)pour rétablir l'équilibre", poursuit le météorologue. Cet écoule-ment horizontal est à l'origine du vent.

Pourquoi le vent souffle dans tel ou tel sens ?"En raison de la rotation de la Terre, l'air qui diverge des anticy-clones pour 'combler' les dépressions est dévié vers la droitedans l'hémisphère Nord et vers la gauche dans l'hémisphèreSud", poursuit Fabian Debal. "Par conséquent, dans notre hémi-sphère, l'air circule dans le sens des aiguilles d'une montreautour d'un anticyclone, et dans le sens inverse des aiguillesd'une montre autour d'une dépression." Si un petit vent peutse révéler fort agréable lorsque la chaleur s'empare de notrepays, ce sont surtout les grosses rafales qui nous dérangent.Selon Fabian Debal, le vent "est d'autant plus intense que ladifférence de pression entre deux régions est importante. Pourdéterminer la vitesse du vent, les météorologues se basentdonc sur le calcul de la variation horizontale de pression parunité de distance (hPa/km), appelée 'gradient de pression'. Deséquations de la physique permettent d'établir une relationentre ce 'gradient de pression' et la vitesse moyenne du vent."Le prévisionniste au Bureau du temps ajoute qu'"en plus de savitesse moyenne (établie sur 10 minutes), le vent est égale-ment caractérisé par des pics d'intensité maximum d'unedurée très limitée: les rafales.

LLB

l'air froidplus denseet plus lourddescend

l'air chaud comble le déficit d'aircausé par une zone de basse pression

ce mouvementc'est le vent...

BASSE PRESSIONHAUTE

PRESSION

l'air chaud, plus volumineuxet plus léger, monte

'air chaud,lplus volumineuxet plus léger

ce mouvementest le ventc',

UTE HAONISPRES

et plus légermonte

...est le ventc'

SE ASBONISPRES

LLB

le vent rétablit l'équilibre entre zones de haute et de basse pression

atmosphérique

ANTICYCLONE DÉPRESSION

COMMENT CHOISIT-ON LE NOM DES TEMPÊTES? •BdO•

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Page 9: Supplément Libre du 12 mars 2013

D'où proviennent les embouteillages ? Pourquoicertains se forment alors qu'aucun incident n'està signaler ? Comment les éviter ? Y a-t-il une vites-se optimale à atteindre pour fluidifier le trafic ?Caroline Pourtois, responsable de la Gestion dutrafic routier au Service public wallon, nousrépond.

Comment expliquer que les bouchons revien-nent comme une ritournelle à l'occasion desgrands départs ? La capacité autoroutière est-elle trop limitée ?Si vous avez plus de véhicules à faire passer quece que la capacité ne permet, ça va coincer. Descalculs ont établi que 1800 à 2000 véhiculeslégers peuvent passer par heure sur une banderoutière, ce qui fait près de 6000 lorsqu'il y a troisbandes. A 120 km/h, cela correspond au passaged'une voiture un peu moins de toutes les deuxsecondes. Cet exemple montre bien que lemodèle est purement théorique car, à cette vites-se, sur autoroute, les véhicules seraient tropproches les uns des autres, alors que les gens res-pectent leurs distances de freinage. Mais c'esttout de même sur cette référence que nous nousreposons pour nos calculs.

A quels endroits cette capacitéest-elle le plus souvent dépas-sée ?Dans les grosses agglomé-rations, comme Bruxelles,Liège, Charleroi ou Mons.Cependant, en moyenne, lacapacité est plus impor-tante dans les grandesvilles, où les gens ont l'ha-bitude de se suivre et deconduire proches les unsdes autres.

Comment expliquer quecertains automobilistessont par fois à l 'arrêt alors qu'aucune file n'estconstatée ?Si un automobiliste freine bru-talement, cela va entrainer uneespèce d'onde de propagation ettoutes les voitures qui suivent vontfreiner, jusqu'à obliger l'une des voi-tures à s'arrêter. Dans le même temps, lesvéhicules précédents auront redémarré.C'est ce qu'on appelle des "vagues".

Y a-t-il une vitesse optimale à atteindre pourfluidifier le trafic ?La vitesse où l'on considère que l'on fait passer leplus de véhicules, c'est vers 60 km/h. Il faut doncamener à temps les gens à descendre de vitessepour qu'ils roulent à une allure constante et qu'ilspuissent se suivre de près. Cela requiert un tasd'équipements. Maintenant, éviter totalementune congestion, vous n'y arriverez pas si lenombre de véhicules est trop important.

Augmenter lenombre de voies de circu-lation, une solution ?C'est une des techniques pour gérer un flux maisça n'est pas la panacée car il y aura toujours desblocages à certains endroits à cause d'accidentsou de freinages brutaux.

La police place à certains endroits des "comp-teurs", qui sont des individus qui, comme leurnom l'indique, sont chargés de compter les parti-cipants. "Ils dénombrent combien de personnesexactement se trouvent dans les quatre pre-mières rangées et divisent ce nombre par quatrepour obtenir une moyenne. Ensuite, ils multi-plient cette moyenne par le nombre de rangées",explique Christian De Coninck, porte-parole de lapolice de Bruxelles. La technique serait assez pré-cise puisque la marge d'erreur n'est que de 10%. Ce comptage s'effectue généralement au débutet à la moitié de la manifestation. Pour se faciliterla tâche, les compteurs se placent en hauteur.

Le nombre de policiers chargés de ces dénom-brements varie en fonction de l'ampleur del'événement. "En moyenne, nous plaçons deuxpersonnes. Si la manifestation est d'une plusgrande importance, ça peut aller jusqu'à quatre",souligne le porte-parole. Pour évaluer l'ampleuréventuelle de ces manifestions, la police s'appuiesur son expérience." A l'heure actuelle, Facebook peut-il aider à évaluerl'ampleur qu'aura un rassemblement ? ChristianDe Coninck admet que la police regarde la quan-tité de personnes qui s'annoncent comme partici-pant. Mais, le réseau social ne peut servir de réfé-rence.

COMMENT COMPTE-T-ON LE NOMBRE DE GENS LORS D’UNE MANIF? •Jonas Legge•

La société

COMMENT SE FORMENT LES EMBOUTEILLAGES? •Jonas Legge•

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Facebook, Skype, Twitter,... Les acteurs principaux desréseaux sociaux s'affichent presque systématiquement enbleu. Un hasard? Pas vraiment!"Le bleu est la couleur de l’intellect, du mental, quiest en fait la couleur de la communication et lorsque vous pensez au sujetdes médias sociaux, ceci estdonc totalement adap-té, analyse la psycho-logue Karen Haller sur leblog de Djoann Fal. Le bleu pos-sède aussi la symbolique d’être digne de confiance, fiableet sûr. Ce sont les qualités perçues positivementpour une entreprise". Un bleu foncé correspond àun engagement plus important, alors qu’unbleu clair peut être symbole de passivité, sou-ligne-t-elle également.Karen Haller pousse son analyse plus loin et évoque "la recherche" pourindiquer que le bleu est aussi la couleur la plus populaire du monde."Presque toutes les cultures, si différentes soient-elles, utilisent le bleutraditionnellement. "Autre point de comparaison, le bleu est régulièrement combiné avec du blanc qui"communique la clarté, la simplicité et l’efficacité" et peut, le cas échéant, aider lesmarques "renforcer leur message".

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Saddam Hussein arborait une moustache fournie,à l'instar d’Assef Shawkat, beau-frère du prési-dent syrien. Bachar Al-Assad se contente d'unemoustache plus discrète, tout comme le Premierministre irakien, Nouri Al-Maliki, le Monarque duQatar Hamad bin Jassim al-Thani ou l'émir duKoweït Sabbah Ahmed Al Sabba. Le Roi Abdallahd'Arabie Saoudite se permet, lui, une certainefantaisie par rapport à ses homologues, la mous-tache trouvant un prolongement sur le menton.

Quant à Mahmoud Ahmadinejad, qui est musul-man mais pas arabe, il porte la barbe."Maudite soit ta moustache!", avait osé un unministre du Koweït à l'adresse d'un collaborateurde Saddam Hussein, se faisant ensuite sévère-ment rabroué face à une telle défiance. Cetteanecdote démontrerait-elle l'importance de cechoix opéré par de nombreux dirigeants duMoyen-Orient ? Il semble en effet dépasser deloin la motivation purement esthétique.

Deux arguments sacro-saintsLa première explication tient au fait que la mous-tache serait un signe de virilité, explique Slate.fr.La moustache, facteur de fierté pour celui qui laporte, serait dès lors une cible politique : onentend ci et là que des opposants se feraientraser la moustache... Signe d'émasculation suprê-me ?Quoiqu'il en soit, la moustache "soigneusementtoilettée" fait partie de la culture arabe. A telpoint que, sous Saddam Hussein, les membres del'armée étaient obligés de la porter.Mais la moustache n'est pas seulement associéeà la puissance...Le second argument que l'on peut avancer vaà... rebrousse-poil du premier. Il relève de l'ordredu religieux. Ainsi, certains islamistes motiventleur choix par ce que dit le Coran: le prophèteMohammed aurait demandé aux musulmans defaire pousser leur barbe pour se distinguer deleurs ennemis, les Persans, qui, typiquement,portaient la moustache.La manière de faire pousser les poils du visageserait dès lors un indicateur permettant de diffé-rencier les fidèles selon leur confession. Ainsi, denombreux islamistes revêtissent la barbe, les baa-thistes portent quant à eux le plus souvent lamoustache alors que les libéraux tendent à privi-légier les deux à la fois.

POURQUOI TANT DE DIRIGEANTS ARABES PORTENT-ILS LA MOUSTACHE? •V. Van Vyve•

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POURQUOI LES RÉSEAUX SOCIAUX CHOISISSENT-ILSLE BLEU?

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3.000 à 4.000 langues vont disparaître avant la finde ce siècle. "Aux États-Unis, cela concerne 90%des langues amérindiennes", affirme ColetteGrinevald, linguiste à l'Université Lyon II. PourLaLibre.be, elle analyse ce phénomène.

Par quel processus une langue est-elle ame-née à disparaître ? C’est une question de transmission. On peutavoir 100.000 locuteurs d'une langue mais si lesplus jeunes (10-15 ans) ne la parlent pas, vousattendez 30 ans et elle n'est plus transmise.Généralement, les gens ne voient pas les languesen danger. En effet, les adultes parlent peut-êtreleur langue natale mais il faut regarder si c'est lecas du côté des enfants. On peut avoir l'impres-sion que la langue est très vivante et en fait c'estune mort en sursis. Si les plus jeunes ne l'appren-nent pas quand ils sont jeunes, une fois adultes,ils ne la transmettront pas à leurs enfants.

Pour quelle(s) raison(s) les parents ne trans-mettent plus leur langue ? Quand ils ont été convaincus par des pressionsextérieures que ce n'est pas bien de parler la

langue en question. Il y a plusieurs choses: lesidéologies des systèmes dominants selon les-quels une langue de tradition orale n'est pasune vraie langue. Il y a également les politiquesdes États-nations qui croient que l'unité de lanation doit passer par l'unité de la langue.Même quand il n'y a pas une politique active dela part du gouvernement pour éradiquer cer-taines langues, les parents comprennent queleur langue n'est pas valorisée, ils se sententdiminués par rapport aux gens de la majorité. Ilspensent alors qu’ils protègent leurs enfants decette discrimination en ne leur apprenant pasleur langue.

La disparition d'une langue a-t-elle des consé-quences sur la population concernée ? Nous sommes ce que nous parlons, nous sommessurtout ce que nos parents nous racontent. Noussommes des héritiers d'une tradition culturelle. Sinous ne reconnaissons pas la valeur de la tradi-tion culturelle des parents, des grands-parents etde ce qu'ils savent de la vie et de ce que leur cul-ture leur a apporté, il nous manque un élémentimportant pour construire notre identité.

Dans un même pays plusieurs langues natio-nales peuvent-elles subsister sur le long terme ? N'importe quel être humain peut être multi-lingue. Je n'admets pas cette mise en concurren-ce des langues. Car un enfant, un être humain,peut très facilement apprendre deux-trois langueset s'en servir complètement naturellement. Dansles pays multilingues, il faudrait encourager lemultilinguisme avec la langue de la maison (celleavec laquelle on se transmet la tradition familia-le) et l'autre langue pour communiquer au-delàde ce cercle. Il faut que chaque groupe accepted'apprendre au moins une autre langue. Le pro-blème, c'est que les gens pensent que le multilin-guisme est difficile.

POURQUOI DES LANGUESDISPARAISSENT-ELLES? • L.Be •

« Il n’y a pas de bête question... », dit le titre de ce supplé-ment de La Libre. Certes. Mais il y a des questions qui comptent plus que d’autres. Parce qu’elles ouvrent le cœur et l’esprit. Et conduisent à emprunter des chemins non tracés. Une rareté dans notre société formatée !

Grâce à son projet éditorial original et novateur, Imagine vous aide à décoder, à analyser, à ressentir et à comprendre les vrais enjeux. En prenant le temps (un numéro tous les deux mois) et en vous considérant comme des citoyens intelligents et respon-sables qui ont le droit d’être honnêtement informés.

Au sommaire : des alternatives, des innovations, des transfor-mations vécues ici et ailleurs.Un regard enthousiasmant qui donne envie d’agir et de réinven-ter la société.

Comment s’informer sur les vrais enjeux ?

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Les agrocarburants,

quelle blague !

Nucléaire : encore un peu ?

Non merci !Vegetal City :

expo et grand poster Cahier de la coopération

Migrations et développement

Politique : où en sont

les altermondialistes ?

Ecologie : les rapports

de l’homme à la nature

Faire encore des enfants ?

Oui, verts !plosion mographique

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Vite, des alternatives

à la prison

Gaspillage ! Un quart de la nourriture

vole à la poubelle

Pourquoi ce monde

en XXL ?Dans les pas de

« Burundais de Belgique »,

de retour au pays

Plastiques, cosmétiques...

Fuir les perturbateurs

endocriniens !

Quelle sociétéen héritage ?

Générations futures

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Suisse : aux avant-postes

de la construction verte

Respecter la planète,

c’est devenir adultes ?

De Schutter : « Sauver

l’agriculture mondiale »

une chance à saisir

la paix au Kivu ?

le robinet ? Fukushima

« Nucléaire dégage ! »

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Belgique – Congo :

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demain ?

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Imagine est un magazine belge francophone d’écologie et de société (52 pages, tous les deux mois).Avec le supplément Demain le monde (28 pages) entièrement consacré au développement.

Une information utile et constructive, fondée sur ces quatre piliers :- l’écologie, comme fondement de la vie ;- la justice dans les rapports sociaux ;- l’équité dans les relations Nord-Sud ;- l’épanouissement de la personne humaine.

Imagine demain le monde c’est encore :un total de 80 pages quadri, six fois par an (« On a le temps de le lire ») ;une mise en page attractive et claire (« Il est très agréable ») ;une information solide et constructive (« Il est vraiment original »).

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Merci et heureuse découverte !

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C'est le journaliste Géo Lefèvre de L'Auto qui proposa decréer le Tour de France au directeur du journal, HenriDesgrange en 1902. L'objectif était de créer de l'informa-tion sportive afin de remplir les colonnes du quotidien... etdoper les ventes de ce dernier. Un an plus tard, 60 pion-niers s’élancèrent pour 6 étapes et 471 km. A l'arrivée, il nerestait plus qu'un tiers des participants de cette première épopée.Le gagnant fut récompensé d'un peu plus de 6.075 euros."Après avoir immédiatement suscité l’étonnement et l’admiration, le Tour a captivé à travers lescolonnes de L’Auto, en même temps qu’il partaità la rencontre de son public, de plus en plusassidu au bord des routes. Les Français se sontdès lors pris de passion pour leurs nouveauxhéros. Mieux, au-delà de l’attachement à deschampions de haute valeur, ils se sont appro-priés cette épreuve atypique qui met à l’honneurleurs villes, leurs campagnes et même, depuis 1910,leurs montagnes", se félicitent les organisateurs duTour.

Le jaune fait référence à la couleur du papier de L'AutoLes journalistes qui suivaient la course auraient fortement insistéauprès d'Henri Desgranges pour que le leader du classement soit plusvisible dans le peloton. Une couleur spécifique pour ce coureur? Oui, "lejaune" tranche Desgranges, en référence à la couleur du papier sur lequelétait imprimé L’Auto.Le tout premier maillot jaune a été revêtu par Eugène Christophe au départde la onzième étape du Tour de France 1919, allant de Grenoble à Genève, le19 juillet. Eddy Merckx détient toujours le record du maillot jaune en course

(pendant 96 jours). Notons que le Tour d'Italie s'est inspiré de la grandeboucle, car la couleur du maillot principal est calquée sur celle des pages dujournal sportif La Gazzetta dello Sport depuis 1931.Là aussi, le record de 76 jours de course avec le maillot rose est détenu parEddy Merckx.

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Le sport

Ces anneaux représentent les cinq continents. Avec le blanc du fond, ce sont toutes les nationsqui sont ainsi représentées. La position des cinq anneaux est par ailleurs déterminante puis-qu'elle évoque "la rencontre des athlètes du monde entier au moment des JO", précise le ComitéInternational Olympique (CIO).Il est donc erroné de croire que chaque anneau est associé à un continent précis."Ainsi dessiné, il est symbolique; il représente les cinq parties du monde unies par l’Olympismeet ses six couleurs d’autre part reproduisent celles de tous les drapeaux nationaux qui flottentà travers l’univers de nos jours", écrivait le fondateur des JO modernes, Pierre de Coubertin, en1931."Ils transmettent un message de manière simple et directe. Ils confèrent une identité aux Jeuxet au Mouvement olympique", peut-on par ailleurs lire sur le site officiel des JO.Cela dit, si de Coubertin concevait les Jeux olympiques, dès leur établissement en 1896, commeun événement international, il fallut attendre 1912 pour que les participants soient originairesde tous les continents. Le drapeau naitra de la main même de Pierre de Coubertin. Alors grif-fonné sur l'en-tête d'un courrier, il l'officialisera en 1914, à l'occasion du Congrès olympique.Ce n'est qu'après la Première Guerre mondiale, lors des Jeux de 1920, que le drapeau flottera dansle ciel anversois. Les symboles du drapeau, en cette période particulièrement marquée par lesreplis nationalistes, "encourage le monde à plus d'unité", note-t-on du côté du CIO.

QUE SIGNIFIENT LESANNEAUX OLYMPIQUES?•V. Van Vyve•

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POURQUOI LE MAILLOT DU TOUR DE FRANCE EST-IL JAUNE? •Dorian de Meeûs•

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Prochaines dates : à Charleroi

à Mons

40 formationsdu BAC au Doctorat

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L'épreuve est l'une des plus compliquées desJeux olympiques. Elle est d'ailleurs la deuxièmeplus longue après le 50 km marche. Mais pour-quoi les officiels ont-ils fixé le marathon sur la trèsprécise distance de 42,195 km ?En 1896, lors des premiers Jeux modernes, àAthènes, le philosophe français Michel Bréal sug-gère l'idée d'une épreuve à la gloire du messagergrec Phidippidès. Ce dernier aurait, en 490 avant

JC, parcouru les 40 km séparant la ville deMarathon à celle d'Athènes dans le but d'annon-cer au pouvoir central la victoire contre les Perses.Après avoir délivré son message, Phidippidèsaurait succombé à la fatigue.Au départ, aucune distance précise n'est arrêtée.Les organisateurs des JO peuvent donc se conten-ter de programmer, suivant leurs bons vouloirs,un parcours d'environ 40 km. Mais en 1921,

l’Association internationale des fédérationsd'athlétisme décide de fixer la distance en pre-nant comme référence les Jeux disputés 13 ansplus tôt à Londres.En 1908, le parcours avait été dessiné de sorteque les coureurs démarrent du château deWindsor pour rejoindre la ligne d'arrivée face à la loge royale du stade olympique. Et ce trajetmesurait précisément 42,195 km.

POURQUOI LE MARATHON SE COURT SUR 42,195 KM? •Jonas Legge•

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Alors que la révolution belge bat son plein, unsoir de septembre 1830, des soldats se réunissentau café de l'Aigle d'Or, à Bruxelles. Parmi eux,Hippolyte Louis-Alexandre Dechet, acteur fran-çais, mieux connu sous le nom de Jenneval. Lejeune homme va se mettre à réciter des vers qu'ila composés, et qui constituent la première ver-sion de la Brabançonne, notre hymne national,

originellement appelé La Bruxelloise.Jenneval sera tué au combat un mois plus tard,près de Lierre, la tête arrachée par un boulet hol-landais. Il aura néanmoins eu le temps d'écriretrois versions de son chant. Alors que la premièremouture rendait hommage au roi des Pays-Bas,les deux versions suivantes contenaient desattaques virulentes contre ce même Guillaume

de Nassau. Ce revirement faisait suite à la cam-pagne des Dix-Jours, au cours de laquelle l'auto-rité néerlandaise tenta de mettre fin à l'indépen-dance belge.Il ne faut pas attendre longtemps pour que cetexte soit mis en musique. En ce même mois deseptembre 1830, François Van Campenhout,chanteur d'opéra et chef d'orchestre bruxellois,s'attèle à cette tâche. La Brabançonne sera jouéepour la première fois en tant qu'hymne nationalun mois plus tard.En 1860, le Premier ministre Charles Rogier esti-me qu'il est nécessaire d'adoucir quelque peu lesvers de Jenneval et de supprimer les référencesau prince d'Orange. Des passages tels que "Dusceptre honteux des Bataves / Tes balles saurontt'affranchir" n'ont plus leur place dans la nouvel-le version. Rogier transforme le texte afin de luidonner un caractère fédérateur et de favoriser laréconciliation. La musique sera, elle aussi, modi-fiée pour coller aux nouvelles paroles de Rogier.C'est cette version qui est encore utilisée de nosjours.En 1921, une circulaire décrète que seule la qua-trième et dernière strophe de la Brabançonne faitoffice d'hymne national officiel. Par ailleurs, cen'est qu'en 1938 qu'une version officielle ennéerlandais sera instituée.

L’histoire

COMMENT EST NÉE LA BRABANÇONNE? •François Paquay•

La magie de Noël, le vin chaud et le déballage descadeaux ne cessent d'alimenter nos plus tendressouvenirs. Mais pourquoi finalement célébrons-nous la naissance du Christ dans la chaleur de nosécharpes, plutôt qu'en tong, en short ou enmaillot? Jésus est-il vraiment né un 25 décembre?Eh bien, non... Personne ne connait la date denaissance exacte du Sauveur, dont le récit n'estd'ailleurs relaté chez les Évangélistes que par leseul Luc. Le choix de célébrer Noël au cœur de l'hi-ver n'est pourtant pas innocent, il tient au retourdu soleil qui survit au solstice et revient invaincupour rallonger les jours. À l'instar de l'astre, Jésus,pour les Chrétiens, vient sauver l'humanité par samiséricorde. Dans les textes bibliques, le Christ ad'ailleurs toujours été vu comme la "lumière dumonde.Les Chrétiens ne sont cependant pas les premiersà célébrer le retour de la lumière, et le choix du

solstice d'hiver serait stratégique. Un culte trèsancien, issu de la religion iranienne, célébraitMithra, dieu de la lumière, né comme Jésus parmiles bergers et fêté également au solstice d'hiver.La correspondance des dates n'est pas innocente :ce culte de Mithra était très populaire et fut legrand rival du christianisme auquel il a laisséquelques influences.Plus pratiquement et naturellement, si l'on peutdire, la fête de la nativité du Christ se célèbre neuf mois après la date du 25 mars, jour del'Annonciation pour les Chrétiens, et donc de ladivine conception de Jésus dans le sein de la

Vierge Marie.Pour autant, c'est seulement en 325, année duconseil de Nicée, que les Chrétiens, encoreinfluencés par le calendrier julien intronisé parJules César et qui avait placé le solstice au 25, semettent à fêter Noël. On retrouve d'ailleurs dèscette époque des représentations de la crèchedéjà réchauffée par le bœuf, l'âne, les bergers,l'étoile et les anges. Il faut dire que Jésus serait néà minuit, heure bien fraiche au Proche-Orient. Cen'est donc pas pour rien que les Chrétiens seretrouvent rassemblés sous les voûtes de leurséglises dans la nuit du 24 au 25.

POURQUOICÉLÈBRE-T-ONNOËL LE 25DÉCEMBRE?•Bosco d'Otreppe•

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Tous les ans, l'événement se répète: le dimanchede Pâques, les enfants fouillent les moindrescoins et recoins des jardins à la recherche d’œufsen chocolat.Pâques est la fête religieuse la plus importantepour les chrétiens car elle commémore la résur-rection du Christ mais également, pour les catho-liques uniquement, la fin du jeûne du carême.Qu'ils soient croyants ou non, de nombreuxBelges célèbrent l'événement à coups de dégluti-

tions féroces des tant appréciés œufs en chocolat.

Pourquoi offrir des œufs ?La tradition remonte à l'Antiquité. Déjà à l'époque,l'œuf était le symbole de la germination qui seproduit au début du printemps. Les personness'offraient donc des œufs de poules pour figurerla vie. La coutume a perduré et s'y sont adjointscertains éléments comme les désormais célèbrescloches de Pâques.

Depuis des siècles, dès le Jeudi saint, en signe dedeuil pour la mort du Christ, les cloches de cer-tains pays catholiques, dont la Belgique, nerésonnent donc pas. La croyance veut qu'ellessoient parties à Rome, avant de revenir le jour dePâques en déversant des œufs sur leur passage.De leur côté, bien qu'ils scrutent le ciel, lesenfants ne les apercevraient pas. Leur déceptionserait cependant adoucie par la découverte desœufs cachés.

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D’OÙ VIENNENT LES OEUFS ET CLOCHES DE PÂQUES? •Jonas Legge•

D’OÙ PROVIENT LA SAINT-VALENTIN? •P.V. (st.)•

Le 14 février, de nombreux couples célèbrent le jourdes amoureux. Mais qui connait au juste l'origine decette fête et pourquoi avoir choisi cette date ? Al'origine la date correspond à une fête païenne: lesLupercales ou festival de Lupercus, le dieu de la fer-tilité. Lors de cette festivité, des prêtres lançaientdes peaux de chèvres sur les femmes pour leurassurer fertilité et grossesse heureuse.

Pourquoi "Valentin" ?Une première tentative d'explication date du IIIèmesiècle. A l'époque, l’empereur Claude II avait décidéd’interdire le mariage à ses soldats dans un soucid'efficacité. Malgré la mesure, un prêtre témérairenommé Valentin décida de braver l’interdiction et demarier de nombreux couples.Écroué et placé en captivité, le prêtre partagea unecellule avec un aveugle. D'après la légende, Valentin

aurait redonné la vue à cet homme et se serait liéd’amitié avec sa fille. Avant d’être décapité, il luiaurait adressé un mot signé "Ton Valentin". Canoniséen 1496, pour son courage et sa lutte pour le maria-ge, Valentin devint le saint patron des amoureux.Selon une autre légende, en provenance d'Angleterre,la Saint-Valentin remonterait au XIVème siècle. A l’époque, le 14 février était le jour du début del’accouplement des oiseaux. Apparemment la dateétait utilisée comme prétexte par les amoureuxpour s’échanger des poèmes et se surnommer"Valentin".

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Crédal est un organisme financier alternatif qui propose, en Belgique :

du crédit à des projets collectifs et citoyens du microcréditde l’accompagnement

CREDAL SC Société coopérative à responsabilité limitée et à finalité sociale Place de l’Université 16 -1348 Louvain-la-Neuve Tél. : 010 48 33 50 - Fax : 010 48 33 [email protected] - www.credal.be

Editeur responsable : Bernard Horenbeek, CREDAL SC scrl-fs, Siège social : Rue d’Alost 7 à 1000 BruxellesCoopérative agréée par le Conseil National de la Coopération sous le n°5390 - RPM Bruxelles: 0426-769-514

Crédal…

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