stratégies et perspectives nationales de différents ... · ... la stratégie de la microfinance...
TRANSCRIPT
Stratégies et Perspectives Nationales de différents Secteurs
(Synthèse de Plusieurs Rapports)
La Rédaction du Site
Sommaire
Chapitre Introductif : Résumé Analytique du Contexte Actuel de différents Secteurs
Titre 1 : Politique Sociale
Chapitre 1 : La politique Nationale de Santé
Chapitre 2 : Le Secteur de l’Education 2010-2019
A) Schéma Directeur 2010-2019
B) Plan d’action 2011-2016 du Ministère de l’éducation et de la formation professionnelle
(PAEFPT)
Chapitre 3 : La Politique Nationale du GENRE « 2011-2021 »
A) Un but et deux objectifs globaux :
B) Les orientations de la PNG et résultats
Titre 2 : Commerce, Artisanat, Transport et TIC
Chapitre 4 : La Stratégie Nationale du Développement du Commerce (2010 - 2015)
Chapitre 5 : La Stratégie de la Microfinance 2012-2016
Chapitre 6 : La Stratégies du Secteur Transport 2011-2015
A) Stratégies Transport maritime :
B) Stratégies du secteur Chemin de fer :
C) Stratégies du secteur Transport routier :
D) Stratégies du secteur Transport aérien :
Chapitre 7 : La Stratégie du Secteur des TIC
A) Les axes stratégiques :
B) Les objectifs de la politique sectorielle sur les TIC :
Chapitre 8 : Le Développement du Secteur de l’Artisanat
Titre 3 : Politique Régionale
Chapitre 9 : : La Politique Nationale de la Décentralisation 2011-2010 (PND)
Chapitre 10 : Situation et projection des régions
A) ALI-SABIEH
B) DIKHIL
C) ARTA
D) TADJOURAH
E) OBOCK
TITRE 4 : Politiques de Logement, Urbanisation, Environnement et Energie Renouvelable
Chapitre 11 : Le Plan d’Actions Urbain 2012-2015
A) Objectifs Divers Secteurs :
B) Principaux objectifs de développement du secteur primaire
1) le sous secteur de l’eau
2) le sous secteur de la production végétale :
3) le sous secteur de la pêche le sous secteur de l’élevage :
C) Objectifs du secteur de l’artisanat :
D) Objectifs dans le domaine de la gouvernance :
E) La nouvelle politique urbaine
1) Ses objectifs spécifiques
2) Ses actions :
3) Les axes stratégiques
Chapitre 12 : Stratégie de la politique de logement
A) Action à court terme (2011-2012)
B) Action à moyen et long terme (2012-2016)
Chapitre 13 : La Politique de Protection de l’Environnement
A) Actualisation des plans sectoriels sur l’environnement
B) Mise en place d’un système de suivi de l’environnement
C) Mise en place d’un système de gestion des déchets solide et leur valorisation
D) Opérationnalisation des aires protégées.
E) La lutte contre la coupe intensive du bois.
F) Mise en œuvre de stratégies d’adaptation aux changements climatiques
G) L’intégration de la problématique de l’environnement dans les programmes de
développement
Chapitre 14 : La Politique du Secteur de l’Energie Renouvelable
A) Objectifs qualitatifs :
B) Objectifs quantitatifs
TITRE 5 : Sécurité Alimentaire et Secteur Primaire
Chapitre 15 : Plan de Développement du Secteur Primaire 2011- 2018
Chapitre 16 : Programme National de Sécurité Alimentaire : 2012 – 2017
A) Les objectifs :
B) Résultats escomptés pour 2017 :
TITRE 6 : Politiques Culturelle, Religieuse et Internationale
Chapitre 17 Plan d’Action du Ministère de la Culture et du Ministère des Biens Wakfs 2012-2016
A) Plan d’action du Ministère de la culture
B) Plan d’action du Ministère du Ministère des affaires religieuses :
Chapitre 18 : Plan d’Actions Quinquennal 2011-2016Ministère Affaires Etrangères et de la
Coopération Internationale
A) Principes fondamentaux
B) Composantes Essentielles
Chapitre Introductif : RESUME ANALYTIQUE DE DIFFERENTS CONTEXTES
1) La santé
Le PNDS 2008/2012 actualisé, a fixé les principales orientations du secteur. Il vise surtout de
réduire les morbidités et les mortalités au sein de la population générale de Djibouti d’ici fin 2012.
Les objectifs généraux et les objectifs spécifiques couvrent l’essentiel des composantes du secteur
et l’on peut estimer qu’une fois ces objectifs réalisés, plusieurs indicateurs connaîtront des
améliorations substantielles, même dans les régions.
Ces indicateurs sont :
- Améliorer l’organisation, la gestion et le fonctionnement du système de santé
- Améliorer la couverture sanitaire du pays en matière de structures d’offre de soins selon les
normes fixées par la stratégie sanitaire
- Adapter le financement et l’utilisation des ressources financières aux besoins du système de
santé
- Valoriser et développer les ressources humaines selon les besoins du système de santé
- Améliorer la disponibilité, l'accessibilité et l'usage rationnel des médicaments de qualité et des
moyens de diagnostic
De même, la santé de l’enfant a fait l’objet d’une préoccupation nationale à travers l’élaboration de
plusieurs Plans Nationaux et approches : PNDIPED, PASNED, SNIFED, PCIME (C). Concrètement, la
restructuration du Programme National d’Immunisation en 2000 a permis : - d’atteindre une nette
amélioration du taux de couverture vaccinale pour les vaccinations de routine (92% entre 2008-2010) ,
- une baisse du taux de mortalité infantile (103 à 67‰ entre 2002-2006) et infanto juvénile (129,1 à 94‰
pour la même période), - un taux de couverture amélioré pour les autres maladies telles que le
Paludisme (baisse de 60% entre 2005-2009) et – une meilleurs prise en charge des enfants vivants avec
le VIH/SIDA. Cependant, il faut nuancer ces résultats au regard des disparités régionales et,
notamment, en matière d’accès aux soins entre la capital et les régions.
Parallèlement, les différentes stratégies nationales (PTPE, 2008-2012) en faveur de la Santé Ré-
Productive ont permis d’atteindre une amélioration de la Santé Maternelle. Le taux de mortalité
maternelle accuse une baisse de 17 points durant la dernière décennie en raison de plusieurs facteurs :
- une amélioration de l’accouchement assistée (de 74,1% à 87,4% entre 2002-2006), - un meilleurs accès
aux soins prénataux (de 76% à 80,15% entre 2002-2010), - un meilleur accès aux méthodes
contraceptives afin d’éviter les complications des grossesses rapprochées (le taux de prévalence
contraceptive auprès de femmes mariées âgées de 15 à 49 ans est passé de 9% à 17,8% entre 2002-
2006), - un accès systématique au dépistage du VIH/DSIDA (pour des raisons financières on constate
une baisse de la séroprévalence auprès des femmes enceinte âgées de 15-49 ans qui a conduit à un
risque élevé de transmission du VIH/SIDA de mère à l’enfant entre 2007-2009). Ces améliorations au
niveau national doivent être nuancées au regard des disparités régionales puisque 89,9% des
accouchements en milieu urbain ont lieu dans un centre de santé contre 36,5% en milieu rural. Ces
insuffisances prouvent que les efforts en matière de Santé Reproductive ne doivent pas être ménagés
et, particulièrement, le rôle des partenaires au développement dans ses différentes actions : - stratégie
de communication, - Création de Cellule d’Ecoute….
Par ailleurs, le Ministre de la Santé en collaboration avec les partenaires au développement a
mis en place un Plan pluriannuel de vaccination qui a conduit à une acceptation d’introduire les
vaccines contre les maladies qui sont les plus fréquentes et plus létales contre les enfants de moins de
5 ans à Djibouti.
Aussi, depuis 1986, la lute contre le SIDA n’a pas faibli. Une intensification de la lutte s’est
opérée à partir de 2002 et, par la suite, un programme multisectoriel de lutte contre le VIH/SIDA a été
mis en place en 2003 par décret présidentiel instituant le Comité Interministériel de lutte contre le VIH
/SIDA, Tuberculose et paludisme sous la Présidence du Premier Ministre. Un plan stratégique 2003-
2007 a été formulé dont la mise en œuvre a été soutenue par les différents partenaires dont la Banque
Mondiale, le Système des Nations Unies, le Fonds mondial à partir de 2005. Actuellement, la maladie
continue à se propager à Djibouti qui connaît une épidémie généralisée dont la séroprévalence est
estimée à un taux de 2,7% en 2009 (rapport UNGASS 2010) avec une tendance à la stabilisation si on
compare cette situation avec 3,1% de prévalence en 2002. La séro-surveillance de la maladie effectuée à
travers les sites sentinelles auprès des femmes enceintes montre une baisse constante de la prévalence
ces dernières années pour s’établir en 2009 à 1,7% dans les sites urbains et 0,8% dans les sites rurales.
L’épidémie atteint une ampleur élevée chez les travailleuses du sexe avec un taux de prévalence de
l’ordre de 20%. Et le nombre de jeunes qui utilisent un préservatif lors des premiers rapports sexuels
est en nette diminution (18% en 2010 contre 29% en 2005). Aussi l’on remarque au fil des années une
répartition de la maladie avec des prévalences record dans les régions de l’intérieur (Dikhil et Obock à
1,7%) et une féminisation de cette dernière (51% des femmes). L’étroite collaboration entre le
gouvernement et les partenaires au développement ont permis d’axer les efforts sur différentes points
suivants : - actions de sensibilisation auprès des jeunes, - campagnes de sensibilisation dans le cadre
de la Santé Reproductive, - actions auprès des OEF, - actions de sensibilisation auprès de la population
à haut risque (Corridore PK12 et travailleuses du sexe). La prévention de la transmission de la mère à
l’enfant a été appuyée depuis 2005 et on note des progrès car le taux de dépistage et de récupération
des résultats chez les femmes enceintes lors des consultations prénatales est passé de 30% en 2004 à
77% en 2009. Un des axes ayant connu un succès remarquable est la prévention du risque de
transmission sanguine car 100% de dons de sang sont soumis au dépistage de qualité sur le territoire
national et la séroprévalence du VIH chez les donneurs de sang continue à diminuer passant de 1,4%
en 2007 à 0,3% en 2009. A cet effet, il est indispensable de maintenir la disponibilité des informations
sur la prévention des nouvelles infections du VIH, d’intégrer l’enseignement de la prévention du VIH
au sein des écoles avec des modules standardisés élaborés suivi des formations des enseignants et de
renforcer les séances de plaidoyer et de sensibilisation à l’endroit des leaders religieux. En outre, la
mobilisation des ressources financières pour la lutte contre le sida et redynamisation des programmes
sectoriels de lutte contre le sida sont indispensables pour stabiliser et/ou faire reculer l’épidémie. Le
Volet prise en charge a été renforcée et améliorée en incluant le traitement antirétroviral depuis 2004
rendu complètement subventionné pour tous y compris les populations de nationalité étrangères et de
6% (149 patients)en 2004 à 21,6% (1064 patients) en 2010. La lutte contre la stigmatisation et la
discrimination est aussi un axe important et une loi portant protection et accès aux services pour
toutes les PVVIH a été promulguée depuis 2007 et largement diffusées avec l appui du SNU.
Cependant depuis 2009, le programme national a connu des difficultés de mise en œuvre liée à la
réduction des financements provenant du Fonds Mondial de lutte contre le VIH, Tuberculose et
paludisme.
2) L’éducation
A la suite des Etats Généraux de l’Education en 1999, un schéma directeur a été élaboré pour
la période de 2000-2010 pour réduire les déficits en matière de formation de capital humain, et un
programme détaillé des investissements a été proposé dans le plan d’action pour la période 2010-2015.
L’orientation de la politique éducative a pour objectif principal de dynamiser l’action économique de
l’Etat. Il s’agit de bien orienter la politique éducative pour permettre l’adéquation entre la formation et
l’emploi. Cette politique éducative que l’Etat souhaite valoriser, consiste à garantir la stabilité de la
croissance économique.
S’agissant de l’accès à l’éducation, l’objectif fondamental est de rehausser le taux brut de
scolarisation à 100% en 2015. De même, il s’agit de permettre à 95 % des élèves garçons et filles du
primaire d’accéder au niveau d’enseignement moyen. Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement a
rationalisé la carte scolaire au niveau des districts, construit et a réhabilité des infrastructures,
développé la politique de double vacation, accru la participation du secteur privé aux efforts de
scolarisation des enfants. Dans cette optique, un effort a été entrepris en matière d’orientation scolaire,
de qualité de l’enseignement secondaire, du développement de l’enseignement supérieur.
En matière d’équité, le programme a permis de réduire les disparités d’accès à l’instruction,
notamment selon le sexe et selon les régions, à l’aide de diverses initiatives telles que : réduction des
contraintes physiques d’accès à l’école distance, amélioration de l’environnement scolaire, ajustement
der la carte scolaire en fonction des zones rurales, renforcement des programmes d’alphabétisation en
faveur des femmes, et élaboration des études sur la demande d’éducation. En même temps, le
programme a permis d’accroître l’efficacité pédagogique du système éducatif par une réforme des
programmes scolaires (la contextualisation des programmes en fonction de l’environnement socio
économique et culturel du pays), un meilleur accès aux manuels, une élévation de la formation des
maîtres et professeurs, et un changement des méthodes d’évaluation qui passe par la diminution de
l’importance quasi– exclusive des examens.
La réalisation des objectifs programmés a exigé nécessairement une double action. D’une part,
le renforcement des capacités institutionnelles, notamment, un accroissement et une application de la
décentralisation, une amélioration de l’organisation, de la planification, de la gestion, et des capacités
d’évaluation du système, et une réorganisation fonctionnelle et conjointe entre le Ministère de
l’Education et de la formation professionnelle et le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la
recherche semble souhaitable. D’autre part, une amélioration de la soutenabilité financière du système
éducatif, en rehaussant l’efficacité de l’utilisation des ressources publiques et la diminution des
dépenses nécessaires pour redresser la situation de ce secteur (la part de l’éducation dans le budget
national ne cesse d’augmenter et occupe la première place budgétaire de l’Etat). Compte tenu du coût
élevé de ce secteur, une coopération accrue entre les divers partenaires (Etat, Parents, Partenaires
Techniques et Financiers au développement) est indispensable. Les orientations proposées doivent
contribuer à améliorer sensiblement les performances du système éducatif en termes d’accès, d’équité,
d’efficacité et de soutenabilité financière.
3) Contexte Formation Professionnelle
Les Assises Nationales sur l’enseignement technique et professionnel (2007) ont préconisé une
meilleure adaptation de l’offre de formation en fonction des besoins réels du marché du travail. Ainsi,
l’enseignement technique et professionnel a connu une tendance à la hausse durant toute cette période
à l’exception de cette rentrée scolaire où nous constatons une baisse des effectifs élèves inscrits (1837
élèves inscrits en 2011 contre 2399 pour l’année 2009). L’enseignement technique et professionnel doit
permettre de satisfaire les besoins de main-d’œuvre qualifiée d’une économie tertiaire, afin de
s’insérer plus rapidement sur le marché du travail.
4) Contexte de la Politique Nationale du Genre
Le statut de la femme djiboutienne s’est nettement amélioré durant la dernière décennie. Dans
le domaine de l’Education, les filles représentent 47% de l’effectif total du primaire en 2011/2012. En
matière de Santé, le Programme d’Equilibre familial (Planning Familial) conduira à une amélioration
de la Santé Maternelle (1999). Ce programme est actuellement à la charge du Centre Mère et Enfant à
« Al Housseina ». . Concrètement, la mise en place de la prise en charge des soins maternels et
néonatals, du renforcement des capacités des prestataires (développement des soins obstétricaux et
néonataux d’urgence,) accompagné d’un Plan de Communication (stratégie de communication en SR,
livret promotion PTPE, guides, implication des religieux…) contribueront à une amélioration des
conditions de grossesses et, aussi, à une amélioration et augmentation des consultations pré et post-
natales. Concernant les méthodes de contraception, la mise en place de la Planification Familiale a
permis une augmentation de la prévalence contraceptive (9% à 17,8% entre 2002 et 2006), et une
meilleure gestion par les femmes des grossesses non désirées ou rapprochées. Parallèlement, le
Programme de Prévention de la Transmission de la mère à l’enfant du VIH/SIDA de 2008 à 2012
(programmes instauré dans toutes les régions, 19 structures sanitaires sur 44) a agi en amont dans
l’utilisation adéquate des traitements.
Enfin, la protection et le respect du droit de la femme ont fait l’objet de plusieurs campagnes
d’informations et de sensibilisation auprès de toutes les classes d’âge et de sexes différents.
Concrètement, une loi promulguée par l’Assemblée Nationale en 2009 interdit toutes les formes de
violences à l’égard des femmes (MGF) complétée d’une Politique Nationale du Genre pour la période
2011-2021.
5 Contexte de la Politique du Logement
L’analyse du contexte urbain de la République de Djibouti fait apparaître que les besoins en
matière de logements sont essentiellement consécutifs au rythme de croissance de la population et de
l’urbanisation accélérée. De ce fait, les centres urbains et plus particulièrement la capitale constituent
des pôles d’attraction pour les populations cherchant à améliorer leurs conditions de vie. Le secteur
du logement se caractérise par un lourd déficit et des besoins additionnels dépassant le rythme actuel
de production de logements. Son développement, malgré les efforts déployés, butte contre de
nombreuses contraintes d’ordres foncier, financier et réglementaire. Malgré les dernières constructions
de logement : cités Cheick Osman (294 Logements), Luxembourg (88 Logements), Hodane 1 (842
Logements) et la future cité Hodane 2 (642 logements) la situation du secteur de l’habitat, et du
logement en particulier, continue à être dominée par une forte croissance de la population urbaine,
par un lourd déficit et par plusieurs contraintes et dysfonctionnements de l’appareil de production de
parcelles équipées et de logements : - Le déficit annuel en logements en milieu urbain est d’environ
2500 logements pour l’ensemble du pays (dont 2000 pour la capitale). Le déficit cumulé sur les 5
dernières années est d’environ 8500 unités.
6 Contexte Eau et Assainissement
En raison des conditions climatiques et géomorphologiques, la république de Djibouti est en
situation de pénurie d’eau avec une ration de 50 m3/hab/an. Cette situation critique freine le
développement de l’agriculture. Afin de palier à cette situation, les programmes de rétention d’eau
doivent non seulement se poursuivre mais aussi être renforcés. Les difficultés d’accès à l’eau potable
en milieu urbain, où vivent pratiquement le trois quart de la population, augmentent les risques de
contamination de celle-ci avec tous les risques sanitaires inhérents.
Les objectifs du millénaire en matière d’assainissement collectif ne seront pas atteints en 2015
si les nouveaux logements sociaux ainsi que les nouveaux quartiers de Djibouti n’adoptent pas le
système d’assainissement collectif au détriment de l’assainissement individuel. Les
dysfonctionnements du réseau de collecte d’eaux usées occasionnent différents risques sanitaires.
7 Contexte Gouvernance Politique et Economique
Politiquement, la République de Djibouti connaît une stabilité remarquable par rapport au
contexte régional et ce, malgré le conflit frontalier avec l’Erythrée depuis quelques années. Les
dernières élections d’Avril 2011 ont vu la victoire du Président de la République sortant à 80,63%
devant le candidat de l’opposition. Les mandats des conseillers régionaux et communaux qui ont
expiré le 31 mars 2011 ont été prolongés par décret jusqu’au 31 décembre 2011. Les élections
régionales ont eu lieu au premier trimestre l’année 2012.
Par ailleurs, l’économie Djiboutienne enregistre des taux de croissance économique assez
favorable pour résister aux différentes crises financières internationales (déclenchées depuis 2008). La
réalisation d’importants investissements (Portuaires) et l’afflux massif des IDE (Installation de
nouvelles, banques sur la place) ont propulsé Djibouti sur la scène régionale en matière de :
plateforme de transport régional et de libéralisation financière incomparable. Toutefois, cet optimisme
ne doit pas masquer une autre réalité axée davantage sur l’aggravation de la pauvreté et la
dégradation des conditions de vie.
En matière de gouvernance économique et financière, la politique nationale est davantage
axée : sur les règles de contrôle et de transparence en matière de gestion des finances publiques et de
la finance privée. Plusieurs actions ont été entreprises dans cette direction : Adhésion au MAEP (2007)
accompagnée de la création d’une Structure Nationale pour la mise en œuvre du MAEP (2009), Mise
en Place d’une coopération Sud-Sud de l’IGE. En matière de lutte contre le financement du
terrorisme : renforcer le contrôle des banques commerciales par la Banque Centrale (2011) et adoption
d’une loi contre le financement du terrorisme (2011).
8 Contexte et Emploi Industriel
L’activité économique de Djibouti s’articule entièrement autour du secteur tertiaire qui
représente plus de 80% du PIB, qui englobe principalement les activités de commerce, de services et
de transit. Ce secteur a su profiter de la position stratégique de Djibouti, de la convertibilité de la
monnaie et du libéralisme économique du pays. Le secteur tertiaire, constitue le principal moteur de la
croissance économique de Djibouti.
Par contre, l’industrie et l’agriculture jouent un rôle mineur dans le développement du pays.
La contribution du secteur primaire au PIB est à peine supérieure à 3% tandis que le secteur
secondaire ne contribue que pour environ 17% du PIB.
Le développement de ces deux secteurs est entravé par plusieurs facteurs : la rareté des
ressources naturelles (notamment de terres arables et d’eau), l’étroitesse du marché local, la cherté de
la main-d’œuvre non qualifiée, de l’eau et de l’électricité, la quasi-inaccessibilité au crédit bancaire, le
manque d’esprit d’entreprise et les blocages administratifs (code d’investissement, code de travail...).
La faible diversification de l’économie limite les opportunités d’emplois. En effet, les secteurs
économiques à fort taux de main d’œuvre ne sont pas développés, telle que l’agriculture ou
l’industrie. La productivité du travail est faible, du fait des bas niveaux de qualification ou leur
inadéquation par rapport aux besoins. Le potentiel d’auto emploi est handicapé par un
environnement des affaires contraignant.
La conduite des affaires reste handicapée, notamment par les difficultés d’obtention de crédit
ou encore la longueur des procédures nécessaires à la création d’une entreprise. Les entrepreneurs
restent confrontés au coût élevé des facteurs de production, en plus du problème lié à l’accès : énergie,
eau, main d’œuvre qualifiée et télécommunications.
Le pays est caractérisé par un secteur privé atrophié ainsi que par une faible compétitivité. Le
secteur privé est confronté aux facteurs de production, aux difficultés d’accès au financement, au
faible encadrement, à la forte fiscalité, à l’étroitesse du marché.
On peut dire que l’emploi à Djibouti a deux caractéristiques majeures. D’une part, il est
organisé autour de deux pôles essentiels : les secteurs moderne et informel urbains. Certes, si ces deux
systèmes productifs sont fortement axés sur les services et le commerce, cela ne signifie pas que
l’agriculture soit totalement absente. Toutefois, son rôle est assez marginal en termes d’emplois (moins
de 5 %) et de production. Enfin, la pêche est peu développée, et les exportations demeurent faibles.
D’autre part, les composantes majeures de ces systèmes productifs en termes de contribution à
l’emploi sont très spécifiques : l’emploi public pour le secteur moderne, et les activités commerciales
pour l’informel. Ces deux caractéristiques doivent être gardées à l’esprit lors des réflexions qui seront
menées quant à la promotion de l’emploi et les perspectives de formation.
9 Le secteur de l’Artisanat
Le secteur de l’artisanat figure en bonne place dans la Feuille de route du président en tant que
secteur à promouvoir, compte tenu de son impact sur le tourisme et de l’importance de l’emploi qu’il
peut créer. C’est à ce titre que l’objectif de la stratégie est de faire du secteur de l’artisanat un puissant
levier économique contre la pauvreté et le chômage, qui participe à la construction d’économies
régionales solidaires. Le développement du secteur de l’artisanat vise :
- la lutte contre le chômage des jeunes et des femmes, contre la pauvreté des populations
vulnérables ;
- le besoin de créer les petites industries artisanales de service et de production de base par la
promotion d’un tissu de petites et moyennes entreprises de transformation des potentialités
nationales et la valorisation de ces dernières ;
- le développement de petites entités d’exploitation et de production d’éléments issus des
domaines de l’agro pastoral ou des richesses de la mer ;
- la nécessité pressante de former des ouvriers spécialisés et des techniciens confirmés -si
possible polyvalents-, capables de répondre aux besoins du marché de services ;
- la nécessité de fixer les populations nomades des régions de l’intérieur dans chaque région
afin de faire face à l’émigration vers la capitale Djibouti ;
- l’accompagnement de la mise en place de la décentralisation par la création de pôles
économiques et solidaires dans les régions.
En effet, l’artisanat est un secteur effectivement porteur, mais il se heurte aujourd’hui à des
difficultés et à des contraintes qui l’empêchent d’émerger. Parmi les difficultés relevées, on peut noter
le manque de formation, l’absence d’un environnement juridique et réglementaire, l’accès difficile au
crédit et aux matières premières, l’absence de structure organisationnelle, l’absence d’une politique
d’investissement relative au secteur de l’artisanat (codes des investissements et des marchés publics
inadaptés).
Le dernier cadre de référence de la stratégie repose sur le diagnostic, élaboré par nos soins et
présenté lors de la première phase des travaux de la SNDU, qui dresse les éléments saillants de la
situation actuelle en insistant particulièrement sur ce qui servira à formuler les axes stratégiques, les
justifier et rendre compte des facteurs limitatifs pouvant entraver la faisabilité de la stratégie.
Pour avoir une idée de la situation du secteur de l’artisanat, une étude a été réalisée en 2008
pour mieux comprendre la situation des producteurs d’artisanat sur l’ensemble du territoire
djiboutien. Cette étude a dégagé les problématiques suivants : la vente (circuit de commercialisation
inexistant, concurrence rude), rareté des matières premières et charges fixes élevées, qualification des
artisans (analphabète, manque de technicité, peu de formation), la production (équipement ancien et
exigeant beaucoup de maintenance, démarches administratives longues et coûteuses), environnement
juridique et règlementaire (absence de cadre juridique et règlementaire pour la valorisation du
secteur de l'artisanat ), l’accès au crédit et le manque d’organisation du secteur.
Pour tenir compte de ce retard, le Ministère de l’Industrie et du commerce a prévue la mise en
place d’une Agence Nationale de l'Artisanat (ANA) et d’un Fonds d'Intervention et de Promotion de
l'Artisanat (FIPA) en 2008.
10 Contexte Jeunesse
Le programme Jeunesse est un aspect fondamental du processus de développement en
général, de l’emploi productif en particulier, et donc de la croissance économique. Le thème de la
jeunesse est un grand sujet de préoccupation à Djibouti, car il renvoie à un phénomène de plus grande
envergure pour éviter la progression de la misère et de l’exclusion sociale. Cette situation est non
seulement inquiétante, mais elle est également paradoxale, dans la mesure où l’accroissement de la
pauvreté des jeunes et leur exclusion va souvent de pair avec la croissance économique.
Ce constat préoccupant sous-entend que l’accroissement des richesses ne suffit pas, mais elle
doit s’accompagner de la création d’emplois aux jeunes et d’une redistribution des revenus. Il est
évident que l’emploi ou la relation au travail est au cœur du programme de Développement de la
jeunesse djiboutienne. Le non accès aux systèmes d’éducation et de formation des jeunes en est aussi
l’une des causes principales. En effet, le faible taux de scolarisation, voire l’absence de scolarisation,
contribue souvent à une insertion précaire des jeunes sur le marché du travail.
L’intégration des jeunes dans la vie sociale s’est accentuée par la multiplication des centres de
développement communautaires (CDC) ces dernières années. L’Etat a pour ambition d’intégrer
massivement les jeunes dans la vie économique en ciblant des jeunes chômeurs sans qualification ou
diplômés à mieux s’insérer dans le tissu économique du pays. L’Etat se veut aussi le garant de
l’intégration des jeunes dans la vie politique en les associant dans la gouvernance et la prise des
décisions politiques du pays. Ce dispositif s’est accompagné par la Création d’un Fonds de la
Jeunesses.
11 Secteur de la Microfinance Le Gouvernement de la République de Djibouti et le Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD) à Djibouti ont signé depuis 2008 un accord de partenariat entrant dans le
cadre de financement des projets visant la réduction de la pauvreté en milieux rural, péri- urbain et
urbain. C'est ainsi que la Microfinance a été identifiée comme projet à financer par le PNUD.
Ainsi, depuis quelques années, le PNUD demeure un acteur majeur du développement de la
Microfinance en République de Djibouti. Ses interventions se sont traduites par le recrutement de
consultants internationaux pour l’exécution de diverses missions en appui dans le secteur de la
Microfinance.
Les principaux résultats obtenus dans le secteur de la microfinance, suite aux appuis du PNUD
sont:
L’élaboration de la première stratégie de microfinance couvrant la période
2006- 2010 ;
La création du réseau des CPEC de Djibouti ;
L’institutionnalisation du réseau des CPEC ;
Le renforcement des capacités du personnel technique et des élus par des formations, des
coachings et des voyages d’études à l’extérieur ;
La loi sur les coopératives financières ;
Le référentiel comptable des Institutions de Microfinance ;
Le manuel de supervision des Institutions de Microfinance pour les Inspecteurs de la Banque
Centrale ;
Les instructions de la Banque centrale réglementant le secteur de la microfinance.
Il faut souligner que la première stratégie de microfinance a couvert la période 2006-2010. Par
conséquent depuis 2011, il y a un vide qu’il convient de combler pour donner une meilleure lisibilité à
la politique nationale de microfinance. Pour cela, une nouvelle Stratégie de la Microfinance a été
élaborée pour la période 2012-2016.
12 Contexte du Secteur de l’Energie Renouvelable
Djibouti ne dispose ni de ressources énergétiques conventionnelles ni de potentiel hydro-
électrique. Elle dépend totalement de l’extérieur pour la satisfaction de ses besoins en énergie.
Conscient de cette situation, le Gouvernement s’est intéressé au développement des énergies
renouvelables dès les années 80. Ainsi, avec l’appui du Centre d’Etudes et de Recherches de
Djibouti (CERD), plusieurs études et projets pilotes ont été lancés, notamment dans le domaine de
l’énergie solaire photovoltaïque.
Toutefois, ces expériences sont restées au stade pilote et n’ont pas pu donner lieu à des
programmes de diffusion à grande échelle. Cela est dû essentiellement à l’absence de mécanismes
durables de diffusion de cette technologie, tant sur le plan institutionnel et organisationnel que
financier.
Les entraves au développement de cette énergie sont d’origines diverses et multiples :
Méconnaissances de la technologie par les usagers potentiels et par les décideurs
sectoriels ;
Absence d’un cadre institutionnel adapté permettant l’identification, la programmation,
la mise en œuvre et le suivi-évaluation des programmes dans le domaine solaire (absence
d’institution clairement identifiée qui assure l’animation, la mobilisation des différents
acteurs) ;
Absence d’un cadre opérationnel de gestion efficace et rigoureuse permettant la
pérennisation des installations réalisées ;
Absence de mécanismes de diffusion institutionnels, organisationnels et financiers
performants ;
Absence d’un environnement réglementaire favorable et attractif pour les consommateurs et les
opérateurs privés
13 Contexte du Secteur Primaire
Le premier plan directeur du secteur primaire du pays, a été préparé par une approche
partıcıpatıve intégrant les principaux acteurs du secteur primaire y compris les utilisateurs des
ressources. Il vise à améliorer la contribution du secteur primaire au développement socio
économique du pays par une meilleure valorisation des ressources du secteur. Contribuant à la levée
des contraintes identifiées, celui-ci vise à augmenter la productivité et la production du secteur
primaire (production végétale et animale) en vue de satisfaire, dans la mesure du possible, les besoins
alimentaires de la population et d’améliorer la contribution du secteur primaire au développement
socio-économique du pays. Du fait des ressources naturelles limitées et de la fragilité de l’équilibre
actuel, le plan prend en considération la nécessité d’une utilisation rationnelle et d’une gestion
durable des ressources naturelles. En dépit de l’insuffisance des données statistiques appropriées une
revue des performances du secteur a été faite. Les principaux problèmes affectant le développement et
l’amélioration de la production du secteur primaire (agriculture, élevage et pêche) sont mentionnés ci-
dessous : - Problèmes socio-économiques ; - Problèmes de Production, - Problèmes des ressources en
eau, - Problèmes de développement de la production végétale, - commercialisation des produits
végétaux, - problèmes relatifs à l’élevage, - problèmes relatifs aux ressources halieutiques
14 Contexte de la Sécurité Alimentaire
Le contexte macroéconomique international défavorable en 2008-2009 et l’apparition des
sécheresses récurrentes (depuis 2010) ont davantage dégradé les conditions de vie des populations
pauvres. En dépit d’une croissance économique favorable (malgré une inflation persistante), 42% des
Djiboutiens vivent dans une extrême pauvreté dont 75% dans une pauvreté relative et le taux de
chômage est extrêmement élevé de 59% à 72% pour les classes les plus pauvres. De cette situation, les
différentes enquêtes et notamment celle de 2011 conduites par les agences de SNU à Djibouti ont
révélé l’urgence en matière d’insécurité alimentaire pour les zones rurales. En effet, l’insécurité
alimentaire représente 6,3% de la population urbaine alors qu’elle représente 42% de la population
rurale. Toutefois, il est à noter une sensible amélioration de l’accès à la nourriture et de la sécurité
alimentaire en milieu urbaine et rural dans le dernier trimestre de l’année 2010 (FEWS-NET). Malgré
la nécessité de maintenir l’alerte, cette sensible amélioration provient de différentes actions menées
étroitement par le gouvernement et les partenaires au développement. En dehors de ces conséquences,
l’insécurité alimentaire accentue les migrations des populations vers la capitale. Ainsi, la dégradation
des ressources naturelle qui participent à un équilibre très fragile, accroît la vulnérabilité aux chocs et
réduit la capacité à faire face aux crises conjoncturelles. Toutefois, la sécurité alimentaire sera assurée à
toute la population à condition de relever plusieurs défis : - substituer les produits alimentaires
importés par une production locale par le développement de l’agro-élevage, - encourager davantage
toute les méthodes de retenues des eaux de pluie.
15 Contexte Nutrition
Dans un contexte fragile où la pauvreté frappe 45% de la population qui vit en dessous du
seuil de pauvreté, la situation nutritionnelle des enfants n’est pas épargnée. Avec une sensible
amélioration en matière de Malnutrition Aiguë et d’Insuffisance Pondérale, le Retard de Croissance
semble persister parmi les enfants de moins 5 ans (Enquête Nutritionnelle, UNICEF, 2010). Plusieurs
facteurs expliquent ce phénomène : -faible recours à l’allaitement maternel (ou arrêt prématuré), -
utilisation faible de l’alimentation complémentaire. A noter aussi, les disparités considérables entre les
régions en termes de malnutrition auprès des enfants de moins de 5 ans. Le milieu rural est davantage
touché par la Malnutrition Aiguë, le Retard de Croissance et l’Insuffisance Pondérale par rapport au
milieu urbain (Enquête Nutritionnelle, UNICEF, 2010). Cette caractéristique reflète la combinaison de
plusieurs facteurs : - absence d’opportunité en matière d ‘emploi, - tensions inflationnistes sur les
produits alimentaires de premières nécessités, - sécheresse récurrente. De fait, le gouvernement et les
partenaires au développement ont entrepris plusieurs actions pour atténuer les effets de la
malnutrition : - distribution de produits alimentaires, - mise en place d’un système de surveillance
nutritionnelle auprès des enfants de moins de 5 ans, - suppression des taxes sur les produits de
premières nécessité….
16 Etats des Lieux de la Décentralisation
L’examen du dispositif juridique et institutionnel et de son application fait ressortir des acquis
dans les domaines suivants : - cadre juridique participatif, - déroulement des élections locales, -
exercice progressif de la démocratie ; - élaboration de quatre Plans Régionaux de Développement.
Cependant, des faiblesses sont apparues au cours du processus de décentralisation dans les
domaines : - compétences problématiques entre les instances locales, - transfert de compétence non
effectif, - accompagnement techniques des collectivités territoriales, - ressources humaines
importantes mais peu qualifiées.
17 Environnement et Changement Climatique
Au niveau des enjeux environnementaux, la situation est particulièrement critique à Djibouti
notamment à cause de la faiblesse des ressources naturelles et des rigueurs du climat, (faible
couverture végétal, rareté de précipitations, pauvreté de sols), ainsi que de la forte pression
démographique et des impacts négatifs des changements climatiques.
La surexploitation des nappes aquifères conduit à la dégradation de la qualité de l’eau.
L’approvisionnement en eau, assuré principalement par les eaux souterraines, est singulièrement
difficile en milieu rural et les centres urbains. Le problème de l’assainissement constitue une menace
majeure pour la population.
L’objectif du Millénaire pour le Développement assigné en matière d’environnement ne
pourra être atteint en 2015, si des dispositions ne sont pas prises pour mobiliser des ressources
financières et développer les capacités humaines à tous les niveaux.
Les changements climatiques représentent une véritable menace pour le développement
socio-économique et pour la vie des populations de Djibouti. Cette vulnérabilité extrême et le besoin
de stratégies d’adaptation de secteurs clefs de l’économie aux impacts possibles de ces changements
climatiques représentent de vrais enjeux pour le développement durable de ce pays.
Djibouti peut être considéré comme un puits de gaz à effet de serre dans le sens que l’absorption des
gaz à effet de serre est excédentaire par rapport à leur émission. De ce fait, l’adaptation aux effets déjà
présents des changements climatiques doit être priorisée pour le pays plutôt que les moyens de
rémédiation.
Les plans d’action du gouvernement et des agences Onusiennes devraient tenir comptent de
l’adaptation aux changements climatiques de ces projets.
17 Contexte de la Stratégie de Gestion de Catastrophe
Les données recueillies lors des récentes catastrophes naturelles mettent en lumière le lourd
impact de ces phénomènes sur la croissance économique et les perspectives de développement
durable de Djibouti. Quelque 33 % de la population vivent dans des zones à haut risque et 35,3 % de
l’économie est vulnérable aux catastrophes naturelles. Un nouveau choc climatique serait
catastrophique pour les communautés déjà durement touchées par les effets du changement
climatique, les pénuries d’eau, le manque de pâturages et l’insécurité alimentaire.
Titre 1 : Politique Sociale 2012-2020
Chapitre 1 : La Politique Nationale de Santé
Axe 1 : Valorisation et développement des Ressources Humaines selon les
besoins du système de santé
Objectifs :
* Assurer les besoins du système de santé en ressources humaines en
quantité et en qualité suffisantes à tous les niveaux : Actions : -Doubler le nombre de médecins dans les CMH
-Nommer un personnel équipe cadre de région normée en dehors du
CMH y compris dans la ville de Djibouti
-Elaborer une politique des ressources humaines pour la santé dans le
cadre d’un partenariat élargi
-Recruter en priorité des gynécologues ou faire un partenariat dans ce
sens pour la prise en charge des femmes dans les régions
-Affecter dans chaque région au sein de l’hôpital régional au moins 2
ingénieurs de maintenance avec des techniciens
-Nommé un point focale formation et renforcement des compétences
dans les régions
- Elaborer un plan de développement des ressources humaines en santé
-Inscrire dans le budget de l’Etat une ligne formation continue
* Renforcer la gestion administrative des ressources humaines aux
différents niveaux du système : Actions : -Mettre en place la DRH regroupant tous les aspects liés aux ressources
humaines et à sa valorisation
- Mettre en œuvre l’autonomie de gestion des hôpitaux y compris la
gestion des ressources humaines
- Former l’ECR à la planification la gestion et le leadership au
partenariat et à la négociation
* Renforcer les performances des structures de formation initiale (ISSS et
EMD) : Actions :
- Signer une convention entre les hôpitaux et l’EMD dans le cadre du
CHU
* Assurer de façon efficiente la formation continue des agents aux différents
niveaux du système de santé : Actions :
-- Mettre en œuvre le plan d’action de la stratégie de formation continue
- Doter les régions et les directions et services centraux de centres de
documentation technique et d’archives
Axes 2 : Adapter la couverture, le fonctionnement et la qualité des services
de santé pour répondre aux besoins de la population
Objectifs :
* Améliorer la couverture sanitaire du pays en matière de structures
d’offre de soins selon les normes fixées par la carte sanitaire :
Actions : - La carte sanitaire doit définir des normes de plateau technique
pour les HR et les HN avec un plan type de référence
- Tenir compte des couts récurrents des projets avant exécution
* Renforcer le système de surveillance et de riposte épidémiologique :
Actions : - Complémentarité et partenariat à développer entre le SNIS et INSP
* Renforcer les interventions en faveur de la santé de la mère et du nouveau
né : Actions :
- Redéployer au moins 3 gynécologue dans les régions
* Mettre en place une politique nationale de promotion de la santé :
Actions :
- Renforcer la ligne budgétaire maintenance dans la région et instaurer
le recouvrement des coûts
- Rendre polyvalents les relais et les organiser avec possibilité de les
contractualiser au niveau des régions
* Assurer une réponse nationale adaptée aux besoins spécifiques de santé des jeunes et des
adolescents : Actions :
- Créer des espaces jeunes dans les formations sanitaires
* Assurer une réponse nationale adaptée en matière de paludisme,
tuberculose, VIH/SIDA
* Mettre en place une stratégie nationale d’assurance qualité des services et
des soins
* Renforcer la réponse nationale en matière d’assainissement et d’hygiène
publique
* Mettre en place une stratégie nationale de lutte contre les maladies non
transmissibles prioritaires
Axe 3 : Amélioration de la disponibilité, de l’accessibilité, l’usage rationnel
des médicaments et des moyens de diagnostic de qualité
Objectifs :
* Renforcer les capacités institutionnelles et organisationnelles des
structures en charge de la mise en œuvre de la politique pharmaceutique :
Actions :
- Contractualiser le contrôle de qualité des médicaments
-Restaurer les fonctions de l’autorité de régulation qu’est la DMPL
-Renforcer l’effectif de la DMPL en qualité équipement et
informatisation et appui en assistance technique court et moyen termes
- Renforcer l’autonomie financière de la CAMME afin de lui permettre
de passer des appels d’offres internationaux afin de baisser d’avantage
les prix des MEG
-Entamer un dialogue avec le secteur privé en vue d’un partenariat
dans l’approvisionnement en MEG
- Formuler un plan d’action sur la politique pharmaceutique nationale
et tenir réunion avec tous les acteurs et les PTF
* Assurer la disponibilité et l’accessibilité à des médicaments de qualité et
des moyens de diagnostic en fonction des besoins aux différents niveaux du
système de santé : Actions :
- Mettre en place un système de recouvrement des MEG partout dans le
système de santé
- Doter la PNA d’un logiciel de gestion adéquat intégrant les variables
de gestion des MEG
- Faire une bonne diffusion de la liste des MEG/PE
- Mettre en place un système d’information sur la gestion des
médicaments dans le pays au sein de la DMPL autorité de régulation.
-Détaxer les Médicaments et les produits pharmaceutiques
- Régionaliser le budget médicament
- Mettre à niveau y compris la CAMME un stock MEG/PE
-Dotation de sur la base d’une quantification par niveau
- Instaurer un tarif spécifique de paiement de charges aux programmes
de santé dans le cadre du partenariat
* Renforcer les compétences des prestataires pour un usage rationnel des
médicaments et des moyens de diagnostic et Promouvoir l’usage rationnel
du médicament : Actions :
- -Elaborer un guide thérapeutique pour le personnel de santé sur la
base DCI
- Sensibiliser le personnel, les populations et le privé pharmaceutique et
prescripteurs sur les MEG (campagnes mass media et affiches etc )
Axe 4 : Contribuer à mettre en place un cadre national unique pour les
données et informations sanitaires
- Objectifs :
Recueillir des données utiles pour l’analyse de la situation sanitaire
en vue de permettre l’élaboration de plan d’actions adaptés.
Analyser les données à chaque niveau du système de santé et
prendre des décisions adaptées
Faciliter la communication entre les différents échelons de la
pyramide sanitaire par l’information et la rétro-information
Améliorer la qualité des données collectées par la standardisation
des outils de collecte et la formation des prestataires
Fournir des informations fiables aux Décideurs
- Actions :
-Délocaliser le SNIS
- Renforcer le personnel en spécialistes et en équipements et logiciels
- Doter le SNIS d’un budget de fonctionnement et de maintenance
informatique
- Installer un réseau avec les régions et l’INSP
- Assurer un partenariat avec la Métrologie mondiale
- Définir un dictionnaire des indicateurs du PNDS en liaison avec les
directions
Chapitre 2 : La Politique Nationale de l’Education, Formation
Professionnelle et Insertion
A) SCHEMA DIRECTEUR 2010-2019 Orientation stratégique 1 (OS1) : Améliorer la qualité et la pertinence des
enseignements et des apprentissages.
* Par la Mise à jour périodique des curricula et définition des savoirs et
compétences minimaux garantis pour tout élèves du fondamental.
* Par Développement professionnel du personnel d'éducation.
* Par le Renforcement de la qualité de l'environnement et de la vie scolaire
pour conserver des conditions favorables à l'apprentissage.
* Par le Développement de l'évaluation en tant que support à l'apprentissage.
* Par Développement de l'accès aux technologies de l'information et de la
communication comme connaissance à acquérir et en leur qualité de
supports d'apprentissage et de source riche en informations et en savoirs.
* Par le Développement de l'éducation préscolaire conformément aux
principes de qualité et d'équité en collaboration avec le secteur privé et
le tissu associatif.
Orientation stratégique 2 (OS2 ) : Renforcer l’accès et la participation à
l’Education :
* Par une Scolarisation primaire universelle d'ici l'horizon 2015.
* Par une Définition et mise en œuvre de mesures de carte scolaire
d'enseignement.
* Par une Amélioration du rendement interne de l'éducation.
* Par le Développement progressif de l'offre d’éducation préscolaire
-Par le Développement et normalisation de l’enseignement privé.
Orientation stratégique 3 (OS3) Réduire les disparités de scolarisation et de
formation :
* A travers une -Education inclusive pour l’élimination des disparités
d'accès et de participation à l'éducation.
* Par le Développement de services de santé scolaire et universitaire.
* Par la Stimulation du partenariat entre les familles et des associations
de parents d'élèves et les établissements scolaires.
Orientation stratégique 4 (OS4) Renforcer l'efficacité de l'enseignement supérieur
pour la réalisation du transfert qualitatif souhaité :
* Par le Renforcement de la qualité, l’accessibilité et le financement de
l’enseignement supérieur.
* Par l’Amélioration du rendement interne de l’enseignement supérieur pour
améliorer l’efficience du sous secteur
* Par le Soutien de la formation des enseignants et de la recherche
universitaire
* Par le Renforcement l’offre de formation continue et d’enseignement non
présentiel pour répondre aux besoins des personnes et du pays
* Par la Gouvernance et financement
Orientation stratégique 5 (OS5) Ajuster la structure, la vision et les contenus de
formation de l’EFTP.
Elaborer et mettre en œuvre une réforme d’envergure visant à développer
la capacité du sous secteur, la qualité de ses prestations et ses liens avec le
marché de l’emploi pour répondre aux besoins de formation des personnes et aux
besoins du marché de l’emploi.
Orientation stratégique 6 (OS6) Améliorer les règles de gouvernance, de pilotage des
services et des réseaux de l’éducation :
* Par l’Amélioration de la gouvernance et la reddition de comptes à tous
les niveaux du système éducatif.
* Par la Restructuration de l'encadrement pédagogique pour répondre aux
besoins des enseignants et des établissements scolaires.
* Par la Rationalisation des dépenses et maîtrise des coûts.
* Par la Transformation de la région en pôle éducatif actif.
ACCUMULATION DU CAPITAL HUMAIN
Enseignement fondamental
ANNEE
VARIABLE
2009-2010 2014-
2015
2019-
2020
2022-
2023
2030 2035
Cycle PRIMAIRE
Nombre de salles de
classes
1194 1492 1336
Nombre d’enseignants 1690 1803 1637
Nombre d’élèves 59 018 77 347 84 955 87 155
Nombre d’élèves par
classe
49 52 64
Nombre d’élèves par
enseignant
35 43 52
Enfant s d’âge primaire
TBS primaire (6 a10)
76,8% 102,6% 106,2%
REMARQUES : -différentes projection 2012-2019 et 2012-2023 et pas les mêmes données projetées.
B) Plan d’action 2011-2016 du ministère de l’éducation et de la
formation professionnelle (PAEFPT )
ORIENTATION STRATEGIQUE 1 : UN ENSEIGNEMENT DE QUALITE
CENTRE SUR LA REUSSITE DES ELEVES :
* AXE D’INTERVENTION PRIORITAIRE 1 : LA RENOVATION DES
CURRICULA, DU TEMPS SCOLAIRES ET DES METHODES
D’ENSEIGNEMENT
* AXE D’INTERVENTION PRIORITAIRE 2 : PROMOTION DES TIC
AU SERVICE DES ACTIVITES PEDAGOGIQUES
* AXE D’INTERVENTION PRIORITAIRE 3 : DEVELOPPEMENT
PROFESSIONNEL DES PERSONNELS DE L’EDUCATION
* AXE D’INTERVENTION PRIORITAIRE 4 : DEVELOPPEMENT DE
L’EVALUATION PEDAGOGIQUE
* AXE D’INTERVENTION PRIORITAIRE 5 : RESPONSABILISATION
DES ETABLISSEMENTS SCOLAIRES
ORIENTATION STRATEGIQUE 2 : ACCES ET ACHEVEMENT :
1-ACCES et RETENTION
Tableau : Renforcer l’accès et la rétention : Matrice des actions activités HORIZON
Création de 90 classes de préscolaires publiques à raison de 18
classes par an dans les zones pauvres et les régions rurales
A compter
de la rentrée
2011
Construction et équipements de 50 nouvelles salles de classes et
Réhabilitation de 10 écoles pour le primaire.
Entre 2011
& 2015
Extension des écoles fondamentales des régions rurales Entre 2011
& 2013
Achèvement de la construction de 4 collèges à Djibouti, des
extensions des collèges des chefs lieux des régions
entre 2011
& 2013
Achèvement de la construction des lycées régionaux, Extension du lycée
d’Arta et création d’un nouveau lycée à Balbala
2012/2014
Achèvement des Lycées techniques des régions, du centre de formation
de Balbala et réhabilitation du centre de formation de Djibouti
2012/2014
- Institution d’un système d’information intégré permettant un suivi de
la scolarisation des élèves et des ressources des établissements
2012
Institution d’un service d’information et d’orientation
opérationnel
2012
AMELIORATION DE LA RETENTION
Action 2.2.1 : la formation des formateurs et des enseignants aux
techniques de détection précoce des
décrochages et leur remédiation,
Action 2.2.2 : l’organisation des cours de soutien gratuit dans les
établissements scolaires
-------------
ORIENTATION STRATEGIQUE 3 : UN ENSEIGNEMENT CITOYEN ET
INCLUSIF :
L’éducation inclusive ambitionne de favoriser l’intégration scolaire des
Enfants à Besoins Educatifs spéciaux (EABES).
ORIENTATION STRATEGIQUE 4 : DEVELOPPEMENT DE L’ENSEIGNEMENT
TECHNIQUE ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE :
* AXE D’INTERVENTION 1 : GOUVERNANCE ET FINANCEMENT
* AXES D’INTERVENTION 2 & 3 : QUALITE & PERTINENCE DES
FORMATIONS
Tableau 10 – Qualité et pertinence des offres: Matrice des actions (EFTP)
Elaboration du cadre national de qualifications. Entre 2011 et 2012
Elaboration des normes et standards d’accréditation des
centres de formation
Entre 2011 et 2014
Développement des actions de promotion de la formation
de formateurs
continu
Renforcement de l’accès à l’EFPT des jeunes sortant du
fondamental et diversification des modes d’accès
Entre 2011 et 2012
Développement de la capacité d’ingénierie pédagogique et
de l’ingénierie de la formation
Entre 2011 et 2012
ORIENTATION STRATEGIQUE 5 : RENFORCER L’EFFICACITE ET
L’EFFICIENCE DE LA GOUVERNANCE ET LA GESTION DU SYSTEME
D’EDUCATION ET DE FORMATION : La réforme concernera en premier lieu la révision de l’organigramme en de
clarifier les missions et attributions des services, les procédures de gestion des
moyens et les critères d’appréciation des résultats afin de passer d’organes
d’administration de moyens, à des organes de gestion de ressources axés sur les
résultats.
Chapitre 3 : La Politique Nationale du Genre
« 2011-2021 »
A) Un but et deux objectifs globaux :
La Politique Nationale Genre de Djibouti, cadre d’orientation stratégique en
matière de genre, a pour but de contribuer à la réalisation de l’équité et de
l’égalité de genre en faveur des garçons et des filles, des hommes et des
femmes, dans tous les domaines de la vie économique et sociale.
Deux objectifs globaux
l’instauration d’un environnement socioculturel, juridique, économique,
politique et institutionnel favorable à la réalisation de l’équité et de l’égalité de
genre dans la société djiboutienne.
l’intégration effective du genre dans les interventions de développement dans
tous les secteurs d’activités.
Pour répondre à ces objectifs stratégiques, la PNG est articulée autour
d’orientations afin d’éradiquer les inégalités de genre et rendre effective
l’équité et l’égalité de genre à l’horizon 2021.
Ainsi, la PNG 2011-2021 fonde son intervention sur deux objectifs et sur cinq
orientations stratégiques (OS) s’énonçant comme suit :
1- Promotion d’une conscience de genre au niveau des ménages et de la
communauté.
2- Renforcement de l'accès équitable des femmes, des hommes et des
adolescent (es) aux services sociaux de base.
3- Promotion équitable du potentiel de la femme et de l’homme au sein de
l’économie et de leur accès aux ressources économiques.
4-Renforcement de l’exercice équitable des droits des femmes et des hommes
et leur participation dans les instances de gestion et de décision économiques
et politiques.
5- Renforcement des capacités institutionnelles nationales de mise en œuvre
de la PNG.
B) Les orientations de la PNG sont traduites dans un cadre logique, afin de rendre
visibles les résultats attendus de la PNG.
- En 2012, le cadre institutionnel de mise en œuvre de la PNG est effectivement
opérationnel et respecté par tous les acteurs.
- En 2012, 80% des moyens requis pour le plan d’action de l’année sont mobilisés
auprès des partenaires et 20% auprès de l’Etat.
- En 2021, les indicateurs de conditions de vie et de participation sont désagrégés
par sexe et reflètent une amélioration équitable de la qualité de vie des hommes et
des femmes.
- En 2021, au moins 30% des femmes accèdent et participent pleinement à la
gouvernance à tous les niveaux.
- En 2021, 100 % des institutions publiques intègrent le genre dans leurs
interventions.
- En 2014, au moins 50% des populations touchées par les activités de
sensibilisation ont une perception positive de l’égalité de genre.
- En 2014, au moins 50% des autorités et leaders ciblés par la PNG soutiennent les
initiatives en faveur de l’Equité et l’Egalité de genre Djibouti.
- En 2014, au moins, une baisse annuelle de 25% des cas de violences enregistrés
l’année précédente et 100% des victimes déclarées bénéficient d’une assistance
psycho-sociale et médicale.
- En 2014, au moins 50% des femmes ciblées par la PNG accèdent durablement aux
facteurs de production et ressources productives.
- D’ici à 2014, l’offre scolaire répond aux besoins différenciés des filles et des
garçons y compris ceux et celles en situation de vulnérabilité.
- D’ici 2014, les stéréotypes et les disparités liés au sexe ne constituent plus des
obstacles majeurs à l’accès et au maintien des filles et des garçons à l’école.
- D’ici à 2014, les programmes d’alphabétisation et d’alphabétisation fonctionnelle
sont généralisés sur l’ensemble du territoire.
- D’ici 2014, les taux de couverture des besoins des femmes en infrastructures et
services dans les secteurs de l’eau, de l’assainissement, de l’énergie sont accrus.
- D’ici à 2014, l’offre en santé et santé de la reproduction répond aux besoins
différenciés des femmes, des hommes et des jeunes y compris ceux et celles en
situation de vulnérabilité.
- D’ici 2014, les stéréotypes et les disparités liés au sexe ne constituent plus des
obstacles majeurs à l’accès et à l’accessibilité aux services de santé et de SR
notamment en milieu rural et dans les zones excentrées.
- En 2014, au moins 50 % des femmes touchées par les activités de formation
disposent de capacités techniques et managériales et participent effectivement à la
vie économique.
- En 2014, au moins 50 % des femmes ciblées par la PNG réalisent des activités
productives.
- D’ici 2014, 100% des lois et règlements discriminatoires sont revus et corrigés ; des
dispositions complémentaires sont adoptées en faveur de l’équité et l’égalité de
genre.
- En 2014, au moins 50% des justiciables et des acteurs judiciaires touchés par les
activités de la PNG adoptent une conscience de genre et œuvre pour la jouissance
équitable des H/F de leurs droits.
- D’ici 2014, des programmes ciblées d’appui et de renforcement de capacités en
faveur des femmes au niveau central et local sont élaborés et mis en œuvre.
- En 2014, l’Assemblée nationale et intègre le genre et veille à l’équité et l’égalité de
genre dans les textes de loi, les actions de développement et les budgets.
- D’ici 2014, les OSC et les PTF engagées dans la promotion du développement de
Djibouti interviennent en faveur du genre en cohérence avec la PNG.
- D’ici 2014, au moins 80% des ministères visés par la PNG sont capables
d’intégrer le genre dans leurs interventions aux niveaux central et déconcentré.
- En 2014, le % du budget du mécanisme national genre est accru d’au moins 3%.
- D’ici 2015, les groupes cibles les plus démunis bénéficie d’une couverture sociale
pour accéder aux soins.
- En 2016, le taux d’alphabétisation des femmes s’est accru de 30 points par rapport
à 2009.
- En 2016, les taux d’accès à l’eau, à l’assainissement, à l’énergie sont
significativement améliorés notamment en milieu rural et en zones excentrées.
- En 2016, au moins 50% des femmes touchées exploitent des activités économiques
et accroissent leur autonomie financière.
- En 2016, au moins 50% de la population ciblée par la PNG adoptent des
comportements, attitudes et pratiques favorables à l’instauration à l’équité et
l’égalité de genre.
D’ici 2016, la législation nationale est harmonisée avec les conventions
internationales et régionales relatives à l’égalité des droits, ratifiées par la
République de Djibouti.
En 2016, les textes d’application des lois et règlements en faveur de l’équité et de
l’égalité sont pris et publiés au Journal Officiel.
- D’ici 2016, 100 % des institutions de gouvernance politique et économique
appliquent effectivement les quotas de 10% pour les postes électifs et 20 % pour
les postes nominatifs en faveur des femmes.
- En 2021, 100 % des institutions de développement intègrent l’approche genre
dans leur démarche d’intervention et mettent en œuvre des actions de promotion
de l’équité et l’égalité de genre.
Base : 0,28 % budget 2011.
- 100 % des activités liées à la mise en œuvre de PNG sont planifiées, suivies et
évaluées périodiquement.
Titre 2 : Commerce, Artisanat, Transport et TIC
Chapitre 4 : La Stratégie Nationale du Développement du Commerce
Les travaux de la deuxième phase du Projet P119, dont l'objectif général
consistait à doter la République de Djibouti d’une Stratégie Nationale du
Développement du Commerce (SNDC), en vue de :
* contribuer à la croissance économique,
* à la réduction de la pauvreté et du chômage,
* à l’intégration progressive du commerce Djiboutien dans les ensembles
économiques régionaux et mondiaux,
Et comme objectifs spécifiques :
* élaborer des Plans d’action cohérents et efficaces pour faciliter la mise en
œuvre de la Stratégie sur une période de cinq ans (2010-2015), appuyés par un
programme d’assistance technique en renforcement des capacités pour doter Djibouti
des compétences et d’expertise nécessaires,
La mission a regroupé en quatre composantes les cinq des six programmes
contenus dans la loi n°72 du 21 février 2010 portant adoption de la Stratégie, le
premier programme portant sur la modernisation du cadre juridique du commerce
fait l’objet d’une autre étude à part.
Aux termes de l’analyse du contexte et du constat effectué sur le terrain auprès
des différents acteurs publics, privés et de la société civile concernés par la Stratégie
et l’Implémentation durable et réussie des différents Plans d’action proposés, la
mission est arrivée à la conclusion que la mise en œuvre de la Stratégie exigera
l’adoption et la réalisation préalable d’un certain nombre de mesures et de d’actions
principalement dans les domaines suivants :
La poursuite des reformes entreprises par le gouvernement pour
l’assainissement de l’environnement macroéconomique et l’amélioration du
climat des affaires ;
La facilitation des rapports socio-économiques avec ses partenaires du
secteur privé et de la société civile en vue d’accélérer l’intégration de
l’économie Djiboutienne au sein des ensembles régionaux et internationaux,
La mise en place rapide, dans ce contexte, d’un mécanisme permanent de
dialogue constructif avec le secteur privé et la société civile afin d’obtenir,
dans une démarche participative, leur appropriation et leur implication pour
la mise en œuvre de la SNDC,
La reforme urgente des statuts de la Chambre de Commerce comme
préconisée par plusieurs autres études et audits antérieurs.
La promotion d’une organisation des opérateurs économiques Djiboutiens
mieux structurée, dynamique qui s’approprie véritablement la SNDC et
s’implique dans sa mise en œuvre (composante n°3 « Partenariat Public/Privé
et Société Civile),
La réorganisation et le renforcement du cadre institutionnel et
organisationnel du Ministère et l’établissement ou la mise en place d’un
mécanisme permanent interministériel (au niveau des ministres) de
concertation et de cogestion des attributions et compétences interdépendantes,
pour assurer et préserver la cohérence nécessaire dans le processus
décisionnel et des actions qui en résultent.
Par ailleurs, l’analyse faite lors de la première phase de la mission, concernant
« l’état des lieux », a fait ressortir un certain nombre de dysfonctionnements et
des faiblesses du Ministère qui, s’il n’y était pas remédié, pourraient
compromettre la réussite du Plan d’actions de la mise en œuvre de la SNDC.
Ces dysfonctionnements et faiblesses sont repris aussi bien dans les travaux de la
deuxième phase que dans la matrice du Plan d’actions de la SNDC à la composante
n°3 « Partenariat Public/Privé et Société Civile » ainsi que la composante n°4
concernant la réorganisation et le renforcement du cadre institutionnel et des
ressources humaines du MCIA.
S’agissant de l’insertion de l’économie Djiboutienne au sein de l’économie
mondiale et régionale, en particulier au sein de l’OMC et du Marché Commun de
l’Afrique de l’Est et Australe, COMESA, dont Djibouti est un des membres
fondateurs, l’analyse des raisons des retards accumulés par Djibouti à la réalisation
des objectifs contenus dans le Plan Stratégique 2007-2010, a fait apparaître que ces
retards étaient dus, entre autres, à l’absence d’une stratégie claire, cohérente et
proactive de participation de Djibouti aux négociations au sein de COMESA
(s’agissant de l’activation de la zone de libre échange et de l’union douanière).
Cette carence concerne notamment, les études et actions de marketing et de
l’accès aux marchés due au faible intérêt affiché par le secteur privé Djiboutien pour
la conquête de ce grand marché COMESA de 19 pays représentant 380 millions de
consommateurs. A cela s’ajoute également à l’absence d’actions de sensibilisation sur
l’existence des opportunités d’affaires qu’offrent certains marchés des pays du
COMESA pour l’économie Djiboutienne et son secteur privé, contrairement à ce que
font les autres pays de la région dont, à titre d’exemple, l’Egypte, l’Ethiopie, etc.
Si Djibouti veut jouer le rôle de plaque tournante et de « hub commercial » de la
région, un effort vigoureux et dynamique d’information et de sensibilisation du
public Djiboutien en général, du secteur privé et de la société civile en particulier aux
résultats des différentes négociations régionales et internationales auxquelles
participe le Ministère devrait être entrepris et renforcé. Une telle démarche permettra
à l’économie Djiboutienne de diversifier, à moyen terme, ses partenaires, et de mieux
rentabiliser ses infrastructures portuaires et routières qui sont largement
dépendantes, à l’heure actuelle, d’un seul client.
La Matrice du Plan d’actions de la Stratégie Nationale du Développement
du Commerce (SNDC) repose sur les axes suivants :
* Renforcement du cadre institutionnel et des ressources humaines du MCIA
* Facilitation du commerce et Attraction des investissements
* Intégration régionale et au sein du système multilatéral
* Partenariat Public/Privé et société civile
Chapitre 5 : La Stratégie Nationale de la Microfinance 2012-2016
Stratégie Objectifs Horizon
temporel Quantitatifs Qualitatifs
Renforcement de l’environnement
légal et Réglementaire,
institutionnel et fiscal pour
sécuriser et harmoniser le secteur
-Réaménager le cadre légal et
réglementaire favorable au
développement du secteur
2012-213
-Assurer la vulgarisation des textes
et la promotion du secteur 2012-2016
-Renforcer les dispositifs de
surveillance et de contrôle 2012-2016
Professionnalisation et
structuration des IMF pour une
offre viable, pérenne de produits et
services diversifiés, innovants,
adaptés aux besoins et
développement de la culture
entrepreneuriale
- Diversifier l’offre institutionnelle 2012-2016
- Améliorer et diversifier l’offre de
produits et services financiers et non
financiers en tenant compte des
disparités sociales et des secteurs
d’activités, et étendue à des zones
non encore desservies notamment en
zone rurale
2012-2013
- Professionnaliser et structurer les
IMF
2012-2013
-Développer la culture
entrepreneuriale
Mobilisation des ressources
suffisantes et adaptées aux divers
besoins spécifiques du secteur
- Renforcer l’articulation entre les
IMF et les autres institutions
financières
2012-2016
- Mobiliser les ressources en faveur
des couches vulnérables
CONTINU
Renforcement du cadre
institutionnel permettant une
gestion articulée et concertée du
secteur de la Microfinance et la
mise en œuvre effective de la
Politique Nationale de
Microfinance
-Créer un cadre de concertation
autonome, permanent entre les
différents acteurs du secteur
2012
-Harmoniser les politiques
sectorielles en vue d’assurer le
développement de la Microfinance à
Djibouti
CONTINU
-Mettre en place les dispositifs du
suivi de l’exécution et d’évaluation
périodique de la politique nationale
du secteur
CONTINU
Chapitre 6 : La Stratégie Nationale du Secteur des Transports
2011-2015
A) Stratégies Transport maritime : Développement des infrastructures portuaires :
Objectifs quantitatifs :
- Connexion des postes 10 à 13 du Port de Djibouti en trois phases :
- 1ère
phase : Connexion postes 12 et 13
- 2 ème
phase : Construction de quai entre les postes 11 et 12
- 3 ème
phases : Connexion de l’extension entre les postes 10 et 11
- Construction d’un bâtiment capitainerie avec tour de contrôle
- Construction d’un bâtiment administratif
- Construction de hangars de stockage
- Construction d’une route alternative facilitant l’accès au Port de Djibouti
- Construction du Port de Tadjourah
- Construction d’un port au Goubet
- Aménagement d’une zone franche au PK 12
- Construction d’un port à bétail à Douda
Objectifs qualitatifs :
- Reconfiguration des voies routières du Port de Djibouti
- Elargissement et reconfiguration de l’entrée principale du Port de Djibouti
Législation et accords maritimes :
Objectifs qualitatifs :
- Refonte complète du Code des Affaires Maritimes
- Mise en place d’un Centre de coordination opérationnelle
- Adhésion à la Convention SAR (recherche et sauvetage en Mer)
- Adhésion à la Convention Tonnage 89
- Adhésion à la Convention STCW 78/95
- Adhésion au Mémorandum d’Entente de l’Océan Indien
Police maritime et sécurité civile en mer
- Lutte contre les trafics illégaux
- Recherche et sauvetage en mer
- Surveillance des cotes
- Développement et actions d’ordre institutionnel
Objectifs qualitatifs :
- Etude de régulation des opérateurs privés au Port de Djibouti
- Etude sur l’harmonisation et les indicateurs de performances portuaires
- Reprise de la prospection commerciale menée par DP Word
- Programme d’informatisation
- Programme de formation portuaire de la CNUCED
- Programme de formation d’officiers de la Marine Marchande,
d’officiers des Affaires Maritimes, de juristes et d’inspecteurs maritimes
- Programme de formation sur la sécurité et la protection de l’Environnement
maritime
- Construction d’un Centre Régional de Formation contre la piraterie maritime (OMI)
B) Stratégies du secteur Chemin de fer :
Objectifs quantitatifs :
Construction d’une ligne de chemin de fer électrifiée de Tadjourah à Mekelé
en Ethiopie,
Modernisation et la construction d’une nouvelle ligne de chemin de fer au
standard international au Corridor Sud
C° Stratégies du secteur Transport routier : Extension et réhabilitation du réseau routier bitumé
Réseau routier national :
Objectifs quantitatifs :
En particulier deux nouveaux corridors seront aménagés sur Balho et Loyada.
Les routes suivantes sont en phases d’exécution ou pré-exécution
- Route Tadjourah-Balho (nouveau Corridor) : 114 km
- Route Djibouti-Loyada (Corridor en réhabilitation) : 20 km
- Route Djibout_Hol-Hol_Ali-Sabieh : 74 km
- Route Dikhil_As-Eyla_ Lac Abbé : 62 km
- Voirie urbaine :
Objectifs qualitatifs l
Le développement de la voirie urbaine concerne les voies express et les
voiries de lotissement ainsi que la réhabilitation de la voirie des anciens
quartiers.
L’aménagement des carrefours giratoires sera également poursuivi pour
fluidifier la circulation.
Amélioration de l’entretien du réseau routier
Objectifs qualitatifs
- Créer une Agence de gestion des routes,
- Procéder à la concession du Corridor routier international
- Procéder au transfert de l’entretien routier aux PME
- Etablir et exécuter un programme de développement et d'entretien routier
interurbain
- Etablir et exécuter un programme de développement et d'entretien des
voiries urbaines
Amélioration du financement de l’entretien du réseau routier
Actions qualitatives
Le financement est basé sur la redevance du trafic de transit du Corridor. Il est
envisagé de :
- Informatiser les services de recouvrement
- Sécuriser les tickets redevance
- Mettre en fonction le pont-bascule du PK 20
- Augmenter le taux de la redevance et élargir l’assiette de la redevance
- Moderniser le système de paiement de la redevance
Développement et encadrement du transport
Actions quantitatives et qualitatifs
- Construction de gares routières
- Aménagement de lignes de transports urbains
- Réglementation des activités de transports
- Mise en place du contrôle de charge à l’essieu
- Amélioration de la sécurité routière
D) Stratégies du secteur Transport aérien :
Le Plan prévoit la rénovation et le développement des infrastructures et des
équipements aéroportuaires, met à jour les textes et procédures réglementaires et
propose leur adoption aux fins de l’intégration régionale et internationale.
la modernisation des institutions :
Action 1 :
- Réhabilitation de l’aérogare
- Achat de nouveaux équipements
- Action 2 : Adoption et promulgation du projet de loi portant code de
l’aviation civile
- Action 3 : Elaboration de procédures et manuels relatifs aux opérations
aériennes (contrat de prestation de service avec Veritas) :
- Mise en place des conditions de la nouvelle Direction de la Météo,
- Lancement d’une requête d’assistance et d’urgence auprès de l’OMM,
- Réhabilitation du réseau national des stations d’observation météo et
acquisition d’équipements performants et moyens de communication
adéquats,
- Mise en place de protocole et signature de convention avec les
principaux usagers nationaux de la météo
- Action 4 : Elaboration d’un plan de formation dans les différents domaines :
- Ingénieur météo
- Ingénieur BTP
- Ingénieur dans les différents domaines
Action 5 : Mise en place d’une politique de développement commercial
Chapitre 7 : La Stratégie Nationale des TIC
A) Les axes stratégiques :
étendre la couverture des réseaux de télécommunications sur le territoire
national pour réduire l’isolement des agglomérations éloignées de la capitale et
rendre les services des TIC accessibles à tous les Djiboutiens;
poursuivre la modernisation des réseaux et la migration vers un réseau
tout-IP pour profiter des avantages des nouveaux services basés sur la
convergence des réseaux fixes, mobiles et Internet
poursuivre les baisses de tarifs pour rendre les services des TIC
abordables à tous les Djiboutiens;
encourager le développement des télécentres privés (cybercafés) et des
télécentres communautaires à but non lucratif (associations, ONG) pour
favoriser la diffusion des services Internet à haut débit;
favoriser l’émergence d’une pluralité de petites entreprises capables de fournir
les équipements et les prestations nécessaires aux TIC, en particulier la
conception et la maintenance des réseaux locaux d’entreprise, la création et la
maintenance des sites web, la création d’applicatifs et de contenus pour les sites
web locaux.
renforcer la connectivité de Djibouti avec les autoroutes mondiales de
l’information en assurant une qualité de service de bout en bout aux utilisateurs
des services Internet à haut débit (bande passante, passerelle et serveurs locaux
adéquats).
faire de Djibouti un hub régional en profitant de l’accès privilégié de
Djibouti aux câbles sous-marins en fibre optique.
B) Les objectifs de la politique sectorielle sur les TIC : Accès universel aux services des TIC selon les besoins des différentes catégories
d'utilisateurs, y compris dans les quartiers défavorisés et dans les communes rurales
Renforcement de la compétitivité des entreprises Djiboutiennes en améliorant leur productivité, en particulier dans le secteur des services dont la part dans le PIB est croissante ;
Efficacité des administrations en modernisant leur fonctionnement en utilisant
les services Internet, les réseaux locaux et Intranet et les outils collaboratifs
Promotion et valorisation des activités des Ministères sur leurs sites Internet
Facilitation des formalités administratives à partir des sites Internet des
Ministères concernés; prêter assistance aux usagers non familiers avec Internet
dans les télécentres communautaires
Renforcement du système éducatif par le télé-enseignement et l’enseignement
par ordinateur
renforcement le système de la santé en diffusant les applications de
télémédecine;
Chapitre 8 : La Stratégie Nationale du Secteur de l’Artisanat
La direction de l’industrie et de l’artisanat a mis en place une Stratégie Nationale
de Développement de l’Artisanat qui s’articule autour de quatre (4) composantes
suivantes :
Création d’un village Artisanal
Célébration de la journée National de l’Artisan (Grand Prix du Chef de l’Etat)
Mise en place de la Nomenclature des Métiers Artisanaux
Promulgation de la loi N° 81/AN/10/6ème portant organisation du secteur de
l’artisanat.
Les actions prioritaires sont prévues pour cinq ans (2011-2015) et se composent de 7
domaines :
1- Environnement juridique
2- Renforcement et amélioration du cadre institutionnel
3- Formations pour les artisans
4- Accompagnements fiscaux et financiers
5- Production et commercialisation des produits artisanaux et des services
6- Promotion du secteur artisanal
7- Mise en place d’un village artisanal
Les objectifs et actions sont portés dans le tableau suivant :
Domaines Objectifs Actions à engager
ENVIRONNEMENT
JURIDIQUE
Application de la nouvelle
législation favorable à :
-l’épanouissement du
secteur ;
- l’émergence d’un tissu de
petites et moyennes
entreprises artisanales
pérennes dans le secteur
formel.
- l’accompagnement et la
promotion du secteur
artisanal
-Elaborer un décret portant sur la création du village artisanal ;
-Mettre en place le répertoire des artisans et des entreprises
artisanal
- Elaborer un décret définissant les modalités d’application des
mesures d’accompagnement
Confectionner un règlement intérieur pour le comité de
l’artisanat,
-Concevoir une stratégie de Vulgarisation de la nouvelle
législation pour son applicabilité.
RENFORCEMENT
ET AMÉLIORATION DU CADRE
INSTITUTIONNEL
Mettre en place des
structures d’organisation
modernes contribuant à un
meilleur, accompagnement et
encadrement du secteur
Redéfinir les missions et attributions du Service de l’Artisanat,
- Renforcer les capacités humaines, financières et matérielles
-Organiser le secteur de l’artisanat (mise en place des
organisations professionnelles, du comité inter professionnel,
du comité de l’artisanat, du village artisanal, coopératives)
FORMATION POUR LES
ARTISANS
Améliorer le savoir-faire,
encourager la créativité et la
compétitivité entre les
artisans
Mettre en place un programme de formation adapté aux
exigences du marché et des métiers porteurs
- Création de programmes de formation pour les apprentis
artisans (système de compagnonnage);
- Instaurer un partenariat entre les artisans et les centre de
formation professionnelle pour une meilleure adéquation au
rapport produit/qualité.
- Valoriser la reconnaissance des diplômes délivrés par le
comité de l’artisanat
-Encourager la formation continue et la spécialisation des
artisans
ACCOMPAGNEMENTS
FISCAUX ET FINANCIERS
Mettre en place des mesures
d’accompagnement
spécifiques et valorisantes au
profit du secteur artisanal
informel pour le normaliser
et lui permettre d’intégrer
petit à petit dans le secteur
du commerce formel
Renforcer la démocratisation
de l’accès au crédit;
Promouvoir l’investissement
- Prendre, en se concertant avec toutes les institutions
financières, para - publiques et privées, des mesures fiscales
pour parvenir à un
allégement de paiement des mesures fiscales
- Instaurer un régime de cotisation sociale spécial et souple
adapté à la réalité socio-économique des artisans
- Prévoir des nouvelles mesures fiscales et des avantages
spécifiques dans le code des investissements.
- Intégrer dans les dispositions du Code des Marchés publics
des possibilités de bénéfice pour les Artisans
-Vulgariser les possibilités nationales d’octroie de crédit et de
financement
PRODUCTION ET
Améliorer la consommation
et la commercialisation des
- Créer un label national ;
- Rechercher constamment des nouvelles sources
COMMERCIALISATION
DES PRODUITS
ARTISANAUX ET DES
SERVICES
produits et services tant sur
le marché national, régional
et international
d’approvisionnements des matières premières proposant des
prix abordable
l- Amélioration des circuits de production et de distributions
afin d’assurer une meilleur visibilité des produis et services, de
réduire les coûts de fabrication et de production; d’être
compétitif
- Mettre en place un partenariat entre les artisans et les PME
Encourager et développer
les exportations des
produits artisanaux et des
services djiboutiens
- Rechercher des opportunités d’exportations (AGOA,
COMESA etc.)
- Faire une étude de prospections des marchés extérieurs ;
- Entreprendre des veilles informatiques sur les modes et goûts
de l’étranger
PROMOTION
promouvoir l’innovation, la
créativité, la production et
l’exportation des produits
artisanaux djiboutiens;
- Participer aux foires régionales et internationales
-.Réaliser un Forum biannuel sur l’artisanat.
- Faciliter et promouvoir les partenariats entre artisans et les
opérateurs des PME nationaux et ceux des autres pays.
- Organiser la journée nationale de l’artisanat et de l’octroi du
« grand prix de l’artisan ». Lancer le prix de la meilleure
vente.
-Adopter une politique d’accompagnement du secteur de
l’Artisanat
- Mener une politique de sensibilisation et de communication
pour favoriser la consommation des produits locaux;
MISE EN PLACE D’UN VILLAGE
ARTISANAL -
Créer un espace
géographique aménagé
regroupant les différents
corps de métiers du secteur
de l’artisanat
-Transmettre une requête de financement de l’étude de
faisabilité à la coopération japonaise et aux bailleurs de fonds.
- Finaliser le dossier de l’emplacement géographique du
village artisanal
-Trouver un financement pour la construction du village sur la
base de l’étude de faisabilité
TITRE 3 : Politique Régionale
Chapitre 9 : Politique Nationale de la Décentralisation
Axes stratégiques 1 Objectifs Qualitatifs
Phase I : Horizon 2011-
2013
Phase II : Horizon 2014-
2016
Phase III : Horizon
2017-2020
1-Consolidation du
cadre juridique
1-Toilettage,
clarification et
révision du cadre
juridique
2-Parachèvement de
l’arsenal juridique
3-Accompagnement
juridique
(i) les textes actuels sont
révisés, précisés, harmonisés
et mise en conformité avec la
constitution
(ii) les textes portant sur les
aspects financiers sont
adoptés
(iii) un texte cadre sur la
déconcentration est adoptés
(iv) un texte précisant
davantage le rapport entre
le préfet et les autorités
décentralisés d’une part et
entre ces derniers et les
services déconcentrés
d’autre part est adopté
(v) des tribunaux de
première instance sont crées
au niveau interrégional
(i) un code des CT est
élaborée et appliqué
(ii) les textes sectoriels sont
harmonisés
(iii) les textes sur la
domanialité publique et
privée des CT sont élaborés
et approuvés
(iv) l’arsenal juridique est
complété
Des nouveaux textes
sont élaborés et d’autres
mis à jour pour appuyer
la décentralisation
Axes stratégiques 2
Objectifs Qualitatifs
Phase I : Horizon 2011-
2013
Phase II : Horizon
2014-2016
Phase III : Horizon 2017-
2020
II-Renforcement du
dispositif institutionnel
1-création de structures
interministérielles de
pilotage
2-la mise en œuvre des
dispositions rendant
effective l’autonomie
(i) un comité ad hoc
d'opérationnalisation du
transfert de compétence est
mise en place
(ii) un comité
interministériel Permanent
de Décentralisation (CIPD)
est mise en place et
(i) les CT disposent de
leur pleine autonomie
financière
(ii)les compétences sont
transférés et assurés par
(i)Le renforcement des
capacités institutionnelles
est parachevé
(ii) l’étude sur le
mécanisme intégré
financière des collectivités
territoriales
3-consolidation des
structures techniques
d’accompagnement
4-rénovation du système de
financement
5- Création des nouveaux
partenariats (MID/SESN et
Elus locaux
6-Déconcentration de la
justice : Rapprocher la
justice des justiciables
opérationnel
(iii) la direction général de la
décentralisation est
restructurée, équipé et
fonctionnelle
(iv) des dispositions
organisationnelles et
financières permettant
l’opérationnaliser le
transfert des compétences
sont prises
(v) les structures de pilotage
de la décentralisation sont
mise en place disposant des
moyens nécessaires et
fonctionnels
(vi) les préfectures sont
équipés en bureautique et
en mobilier
(vii) un meilleur partenariat
entre le MID, le SESN et les
élus locaux est établie
les CT
(iii) une étude pour la
création d’un
mécanisme intégré
d’investissement pour
les CT est lancée (par
exemple sous forme
d’agence pour
l’investissement)
(iv) les services
déconcentrés sont plus
étoffés et dotés de
moyens.
d’investissement pour les
CT est parachevée et mise
en application
(iii)la déconcentration est
mise aux normes
Axes stratégiques 3
Objectifs Qualitatifs
Phase I : Horizon 2011-
2013
Phase II : Horizon
2014-2016
Phase III : Horizon 2017-
2020
III : Renforcement des
capacités des acteurs de la
décentralisation
1-Amélioration des outils de
gestion des CT
2- Formation
(i) un manuel de gestion des
CT est élaboré et mise à
disposition des CT
(ii)un manuel de contrôle de
légalité est élaboré et validé
(iii) un « guide de l’élu »est
réalisé et mise a disposition
des élus
(iv) un centre de
documentation est installé
au sein de la direction
générale de la
décentralisation
(v) un plan de formation des
acteurs locaux et du
personnel d’encadrement
est élaboré et lancé
(vi) une étude de
renforcement des capacités
de l’Institut national
d’administration publique
Djiboutien est menée en vue
de la création au sein de
cette structure d’une
filière « collectivités
territoriales »
(vii) le renforcement de la
(i) le manuel de gestion
des CT est actualisé
(ii) le manuel de
contrôle de légalité et
son adoption comme
outil de travail sont
effectifs
(iii) le centre de
documentation est
équipé et fonctionnel
(iv) le schéma directeur
d’aménagement des
regions sont établi
(v) les capacités de
l’INAP sont renforcés
pour former les cadres
au profit des CT
(vi) la société civile au
(i)La mise en œuvre du
plan est poursuivie
(ii) les schémas directeurs
d’aménagement des
régions sont appliqués
(iii) la plate forme des
organisations de la société
civile est fonctionnelle
(iv) l’implication des
femmes dans la gestion
des CT est en progression
constante
société civile est opéré
(viii) le composant « genre »
est prise en compte et
renforcée
niveau des régions est
structurée et organisée
dans une plate forme
(vii) les femmes sont
plus présente
Axes stratégiques 4
Objectifs Qualitatifs
Phase I : Horizon 2011-
2013
Phase II : Horizon 2014-2016 Phase III : Horizon 2017-
2020
IV-La
décentralisation
comme outil de
réduction de la
pauvreté
1-promotion du
développement
économique local
2-Développement de
la coopération
décentralisée
3-Développement de
partenariats avec
l’Etat et le secteur
privé
4-Envisager la
délocalisation de
certaines structures
(i) des partenariats
économiques intra et intra
CT sont établis
(ii) des centres de
formation professionnelle
sont crées au niveau de
chaque région
(iii) des partenariats sont
crées dans le cadre de la
coopération décentralisé
pour développer
l’économie local
(iv) dans les régions un
recensement de la diaspora
est effectué
(v) une étude sur la
délocalisation de certaines
structures est réalisée
(i) l’étude de faisabilité de la
contractualisation Etat/CT
pour offrir un cadre de
référence aux contrats
territoriaux est élaborée
(ii) les régions disposent des
RH qualifiées
(iii) les membres de la
diaspora sont mis à profit
pour le développement
économique des régions
(iv) le cercle vicieux est
amorcé grâce au partenariat :
Etat/Région/Secteur privé
(i) la contractualisation
Etat/CT est
institutionnalisée est mise
en vigueur pour
l’amélioration des
performances des CT
(ii) les partenariats avec les
entreprises privées sont
concrétisés
(iii) des partenariats inter et
intra CT sont établies pour
la valorisation des
ressources naturelles, la
protection de
l’environnement et la
création d’un cercle
vertueux de recyclage des
déchets.
Axes stratégiques 5
Objectifs Qualitatifs
Phase I : Horizon 2011-
2013
Phase II : Horizon 2014-2016 Phase III : Horizon 2017-
2020
V- La
communication
1-Définir une
stratégie
2-Elaborer des outils
3-Donner accès et
diffuser
(i) une stratégie de
communication est élaborée
et validée
(ii) la mise en œuvre de la
stratégie de communication
est lancée
(iii) un site Internet pour les
(i) la stratégie de communication
est mise en œuvre
(ii) le site Internet est interactif
(iii) des compagnes de presses
sont menées
(iv) des journées « portes
ouvertes » sur la décentralisation
(i) la mise en œuvre de la
stratégie de communication
est poursuivie
(ii) les sites Internet sont
développés et sont des
véritables portails
électroniques
l’information
CT est crée
(v) des compagnes de
presses sont organisées
sont organisé
(iii) les compagnes de presse
sont poursuivies
(iv) les résidents des régions
peuvent donner leur avis sur
les projets en cours et en
proposer de nouveaux
Quelques indicateurs (Objectifs Quantitatifs)
Sur le genre :
-le pourcentage de représentation des femmes au niveau des institutions :
Conseil régional et Djibouti ville : au moins 20% lors du premier plan triennal
pour aboutir à la parité à l horizon de 2020
CCDR (Comité de Coordination du Développement Régional) : 25 %lors du
premier plan triennal pour aboutir à la parité Homme femme à l Horizon
2020
Structure infrarégionales : relais locaux : minimum 40%
Le pourcentage de représentation des femmes dans les commissions
spécialisées du conseil régional ou de Djibouti ville est de 20 % lors de la
prochaine mandature 2011-2016 pour atteindre 40% à l horizon 2020
Le taux de femmes leaders (présidentes de conseils régionales de djib ville ou
communes, présidentes de commission, membres de l’exécutif de la
collectivité territorial est au minimum de 15% lors de la prochaine
mandature 2011-2016 pour atteindre 30% à l horizon 2020
Le taux de participation des femmes aux sessions de formation est de 40% au
moins
Axes
stratégiques 6
Objectifs Qualitatifs
Phase I : Horizon
2011-2013
Phase II : Horizon
2014-2016
Phase III : Horizon
2017-2020
VI-
Renforcement
de la culture
et de la
participation
citoyenne
(i) des structures
de concertation
élargies sont
décidés dans le
cadre d’une cession
de CCRD et le
planning de leur
mise en place est
fixé
(i) des conférences
régionales de
développement sont
institués, des forums
citoyens sont crées au
niveau des quartiers et
villages
(ii) des relais locaux sous
forme de comités citoyens
en tant qu’antennes de la
CT sont crées
(i) le cadres
participatifs
(conférences
regionales, forums
citoyens et relais
locaux etc …) sont
consolidés.
Le taux de prise en compte des programmes liés aux femmes dans le budget
locaux est de 40% au moins.
Chapitre 10 : Situation et projection des régions
B) ALI-SABIEH
Perspectives démographiques : 2 scénarios envisagés. Échéance Taux de croissance :
hyp 1
Population Taux de croissance :
hyp 2
Population
2012 / 26 215 / 26 215
2017
2%
28 943
2,5%
29 660
2022 31 955 33 556
2030 37 440 40 885
Besoins induits : Hypothèse Population
additionnelle
Base de calcul :
Taille moyenne du
ménage
Besoins en
logements
Besoins en
foncier
urbanisable
(base : 25
logements/ha)
2% 11 225 6 personnes /
logement
1 870 logements 74 hectares
2,5% 14 670 - - 97 hectares
Besoins en équipements : Domaines Perspectives
Équipements scolaires 6 à 12 classes
Équipements sanitaires 1 salle de soins
1 centre de soins
1 nouvel hôpital régional
Équipements de socioculturels et
de jeunesse
1 maison de culture 1 bibliothèque publique
Besoins en emploi : avec un taux de chômage officiel de 59% Population active (15-60 ans) Taux d’activé (à atteindre) Taux d’occupation
½ de la population 40% 50%
Besoins en eau potable : paramètre de projection des besoins en eau potable Calcul des
charges
hydrauliques
Unité
2 012 2 017 2 022 2 030
Taux de
desserte
% 11 17,4 28,0 80,0
Consommation
spécifique
population
l/hab/j 60 63,1 69,6 80,3
Consommation
spécifique
collective
l/hab/j 12 13,9 16,1 20,4
Il est à signaler que le taux de desserte initial en 2012 est très bas et qu’il nécessite
une croissance de 10 à 14 % par an pour atteindre une desserte de 80% en 2030.
Les besoins en eau potable à desservir en 2030 sont de l’ordre de 3100 à 3800 m3/j. Il
est à signaler que ces volumes en eau doivent être disponibles à partir de 2022 pour
anticiper toute pénurie dans le programme de desserte en eau.
A partir de ces projections, il apparaît clairement que les installations existantes de
pompage
et de stockage sont insuffisantes et qu’il faut entamer la mise à niveau du secteur de
l’AEP dès 2017 pour satisfaire les besoins de la population.
CONTRAINTES :
- La première contrainte d’une bonne gestion des eaux et des sols tient à un
important gaspillage de l’eau d’irrigation faute d’infrastructures hydro-agricoles
améliorées.
- La seconde contrainte est liée à la qualité des sols et le degré avancé de leur
dégradation. Les sols sont très pauvres en matière organique. Ils ont en général
un faible potentiel de fertilité. L’entretien de la fertilité des sols est de plus en plus
mal assuré et limité à l’utilisation classique de techniques connues.
- La troisième contrainte réside dans une valorisation insuffisante du secteur
industriel avec des coûts élevés des services d’utilité publique joints à l’absence
de fiabilité et à la détérioration de la qualité des services de l’électricité et de l’eau.
- Le quatrième type de contraintes est lié aux aspects financiers : la
contribution des banques commerciales reste très faible : faibles niveaux
d’investissement et épargne insuffisante.
Les orientations de la stratégie :
1. La promotion d’une activité motrice urbaine (industrie) ;
- Élargir et renforcer les activités économiques ;
- Améliorer la productivité agricole ;
- Exploiter efficacement les potentialités d’élevage ;
- Soutenir l’artisanat ;
- Favoriser un accès large et diversifié aux services financiers de la
microfinance ;
- Intensifier les échanges marchands et financiers ;
- Promouvoir l’accès au secteur informel)
2. La modernisation de la ville en atténuant les déséquilibres ;
3. Une accessibilité plus équitable des populations aux services publics au
niveau de chaque quartier ;
4. Une meilleure gouvernance urbaine dans le cadre de la décentralisation
Doter les administrations locales des ressources et des pouvoirs
Nécessaires ;
Promouvoir la décentralisation pour une « bonne gouvernance »)
B) DIKHIL
Perspectives démographiques : 2 scénarios envisagés.
Pour la première hypothèse, la sédentarisation la population va s’accélérer
autour des localités secondaires réduisant les flux migratoires vers Djibouti
ville. La population évoluerait selon un taux de 2,5% ;
Dans la deuxième hypothèse, on peut envisager un flux principal vers
Djibouti ville, la ville de Dikhil n’étant plus dynamique. Un taux moyen de 2%
serait dans ce cas acceptable.
Échéance Taux de croissance :
hyp 1
Population Taux de croissance :
hyp 2
Population
2012 / 28 186 / 28 186
2017
2%
31 120
2,5%
31 890
2022 34 358 36 079
2030 40 225 43 959
Besoins induits : Hypothèse Population
additionnelle
Base de calcul :
Taille moyenne du
ménage
Besoins en
logements
Besoins en
foncier
urbanisable
(base : 30
logements/ha)
2% 12 069 - - 67 hectares
2,5% 15 773 6 personnes /
logement
2 628 logements 87 hectares
Besoins en équipements : Domaines Actuel Perspectives
Équipements scolaires
Primaire : 26 salles de classe ;
TOC : 60 élèves
Ens. Moy : saturation du
collège : 1400 élèves
2 écoles primaires
2 collèges
1 lycée
Équipements sanitaires
CMH : difficultés de
fonctionnement
Réhabilitation du CMH
1 centre de santé
1 polyclinique
Équipements de socioculturels et de
jeunesse
1 maison de culture
1 centre d’archivage
régional
1 bibliothèque publique
1 maison de l’artisanat
Besoins en emploi : avec un taux de chômage officiel de 59% Population active (15-60 ans) Taux d’activé (à atteindre) Taux d’occupation
+ ½ de la population 40% 50%
Besoins en eau potable : paramètre de projection des besoins en eau potable Calcul des
charges
hydrauliques
Unité
2 012 2 017 2 022 2 030
Taux de
desserte
% 38 45,1 54,9 80,5
Consommation
spécifique
population
l/hab/j 60 66,2 69,6 75,4
Consommation
spécifique
collective
l/hab/j 12 13,9 16,1 20,4
Il est à signaler que le taux de desserte initial en 2012 est relativement bas et qu’il
nécessite une croissance de 3% à 5% par an pour atteindre une desserte de 80% en
2030.
Les besoins en eau potable à desservir en 2030 sont de l’ordre de 3000 à 4200 m3/j. Il
est à signaler que ces volumes en eau doivent être disponibles à partir de 2017 pour
anticiper toute pénurie dans le programme de desserte en eau.
Les contraintes de l’économie locale :
Les handicaps de l’économie dikhiloise peuvent être résumés comme suit :
- Faible diversification des activités agropastorales ;
- Problèmes des ressources et de gestion de l’eau ;
- Déficience de réseaux d’institutions financières de proximité et de structures
d’appui conseil pour les futurs promoteurs ;
- Les aléas climatiques (la sécheresse, les crues).
Les orientations de la stratégie :
- Développer un agribusiness ;
- Gérer efficacement les potentialités d’élevage ;
- Valoriser l’artisanat ;
- Renforcer et développer les équipements marchands ;
- Créer des services financiers de proximité et assurer le développement du
micro crédit ;
- Transférer les activités du Fonds Routier au conseil régional de Dikhil ;
- Renforcer les capacités des acteurs du développement local ;
- Approfondir la déconcentration .
C) ARTA
Perspectives démographiques : 2 scénarios envisagés.
La ville d’Arta serait dans une position de grande banlieue faisant partie
intégrante de l’aire d’influence de l’aire urbaine de Djibouti ville. Le
redéploiement de la population de la capitale se fera en priorité vers cette
ville, tout en continuant à être un site préféré pour les résidences secondaires.
Le taux d’accroissement à considérer serait de 3%.
La forte concentration de la population dans la capitale trouverait une solution
endogène dans le cadre de la croissance et de l’aménagement de cette ville.
Dans ce cas, la croissance de la population d’Arta serait limitée au croit naturel
et aux flux migratoires de la région. Il serait prudent néanmoins d’envisager
un taux moyen de 2,5%.
Échéance Taux de croissance :
hyp 1
Population Taux de croissance :
hyp 2
Population
2012 / 11 509 / 11 509
2017
2,5%
13 021
3%
13 342
2022 - 15 467
2030 17950 19 593
Besoins induits : Hypothèse Population
additionnelle
Base de calcul :
Taille moyenne du
ménage
Besoins en
logements
Besoins en
foncier
urbanisable
(base : 25
logements/ha)
2,5% 6 441 6 personnes /
logement - 42 hectares
3% 8 084 6 personnes /
logement 1 347 logements 53 hectares
Besoins en équipements : Domaines Actuel Perspectives
Équipements scolaires
Primaire : TOC : 40 élèves ;
Nombre de salles
nécessaires : 11 salles
Ens. Moyen : 1 collège : 7
salles ; TOC : 51 élèves
1 salle de classe
1 école primaire de 12 salles
1 collège
Secondaire : 1 lycée suffisant
Équipements sanitaires 1 hôpital régional
1 direction régionale de la
santé
Besoins en emploi : avec un taux de chômage officiel de 59% Population active (15-60 ans) Taux d’activé (à atteindre) Taux d’occupation
+ ½ de la population 40% 50%
Besoins en eau potable : paramètre de projection des besoins en eau potable Calcul des
charges
hydrauliques
Unité
2 012 2 017 2 022 2 030
Taux de
desserte
% 18 25,2 38,0 80,2
Consommation
spécifique
population
l/hab/j 60 63,1 69,6 80,3
Consommation
spécifique
collective
l/hab/j 12 13,9 16,1 20,4
Il est à signaler que le taux de desserte initial en 2012 est relativement bas et qu’il
nécessite une croissance de 5% à 6% par an pour atteindre une desserte de 80% en
2030.
Perspectives dans le secteur de la télécommunication :
Actuellement, le nombre d’abonnés est de 482 dont seulement 150 lignes fixes et 332
lignes
CDMA.
Actuelle Future
Capacité de téléphonie filaire 400 abonnés 2 000 abonnés
Les contraintes de l’économie locale :
Les handicaps liés aux systèmes de production sont en rapport avec la
prédominance de l’agriculture de subsistance avec une faible intégration au marché :
- Les exploitations agricoles éprouvent de plus en plus de difficultés à assurer
la subsistance des familles ;
- La pratique de techniques traditionnelles de régénération de la fertilité des
terres telle que la jachère n’est plus possible ;
- La régression de l’élevage et la faible production de fumier qui en découle
ainsi que l’amplification des phénomènes d’érosion suite à l’épuisement du
couvert végétal, notamment les boisements, entraînent une baisse inquiétante
de la fertilité des sols ;
- Le niveau de revenus tirés de la vente de la partie commercialisable de leurs
productions ne permet pas aux ménages agricoles de faire face aux autres
besoins.
Les contraintes liées au développement de l’élevage :
- Une alimentation animale déficiente tant en quantité qu’en qualité ;
- Des maladies animales, notamment des maladies épidémiques qui affectent
régulièrement les animaux ;
- Des animaux à faible performance. Le cheptel est constitué essentiellement
de races locales à faible productivité ;
- Peu de diversification de l’élevage : l’élevage est essentiellement tourné vers
la chèvre ;
- Une législation vétérinaire inappropriée : les lois sur la santé animale sont
obsolètes tandis qu’il n’existe pas des lois sur différents autres aspects tels que
l’hygiène et le contrôle de la qualité et la profession vétérinaire ;
- La faiblesse des services vétérinaires qui disposent de peu de cadres et des
moyens pour répondre aux sollicitations des éleveurs ;
- Un faible niveau d’investissement dans l’élevage qui résulte dans l’absence
d’infrastructures, notamment pour la transformation des produits animaux.
- L’inaccessibilité des crédits aux petits éleveurs limitant ainsi leur possibilité
d’adopter les technologies modernes d’élevage ;
- La faiblesse des organisations des fermiers. Le peu d’organisations de
fermiers disposant de faibles moyens tant humains que matériels.
Les orientations de la stratégie :
- Améliorer les rendements agricoles ;
- Développer les activités d’élevage ;
- Développer les activités économiques ;
- Soutenir le tourisme « fer de lance d’Arta » ;
- Renforcer la microfinance ;
- Augmenter les lieux de divertissement ;
- Fournir aux Administrations locales les ressources nécessaires et les doter
des pouvoirs de mobilisation de ressources propres ;
- Renforcer les capacités des acteurs du développement local.
Les stratégies arrêtées dans le schéma d’urbanisme :
- Promouvoir un développement urbain de qualité sur la base de projets
porteurs ;
- Rehausser la satisfaction des besoins de la population à un niveau
acceptable ;
- Assurer la cohérence des initiatives publiques et privées ;
- Intégrer le développement urbain dans le développement régional.
D) TADJOURAH
Perspectives démographiques :
La population en 2012 a été estimée à 17 886 habitants. Par rapport à 2009, le
taux d’accroissement annuel serait de 2,9 %. Ce taux, relativement fort, devra
probablement se poursuivre pour quelques années sous l’effet de la dynamique créée
par le développement du nouveau port de Tadjourah et des activités industrielles et
de services qui graviteront autour
du port.
Échéance Taux annuel moyen Population
2012 / 17 886
2017 2,9% 20 634
2022 2,5% 23 345
2030 2,0% 27 352
Besoins induits : Dans le cas de cette évolution, la population additionnelle serait de
9 466 personnes. Hypothèse Population
additionnelle
Base de calcul :
Taille moyenne
du ménage
Besoins en
logements
Besoins en
foncier
urbanisable
(base : 25
logements/ha)
9 446 6 personnes /
logement
1 577 logements 63 hectares
Besoins en équipements : Domaines Actuel Perspectives
Équipements scolaires
Primaire : TOC : 42 élèves ; déficit :
6 salles
Ens. Moy : 64 élèves
Secondaire : Lycée : 7 salles ; 503
élèves
2 écoles primaires
1 collège
1 lycée en construction. ; et 1 centre
d’apprentissage et de
perfectionnement suffisants.
Équipements sanitaires 2 structures sanitaires de base
Équipements de socioculturels et
de jeunesse
1 complexe sportif
1 maison de culture
1 bibliothèque publique
Besoins en emploi : avec un taux de chômage officiel de 59% Population active (15-60 ans) Taux d’activé (à atteindre) Taux d’occupation
½ de la population 40% 50%
Besoins en eau potable : paramètre de projection des besoins en eau potable Calcul des
charges
hydrauliques
Unité
2 012 2 017 2 022 2 030
Taux de
desserte
% 30 38,6 50,4 80,4
Consommation
spécifique
population
l/hab/j 60 63,1 69,6 80,3
Consommation
spécifique
collective
l/hab/j 12 13,9 16,1 20,4
Les besoins en eau potable à desservir en 2030 sont de l’ordre de 2200 à 2600 m3/j. Il
est à signaler que ces volumes en eau doivent être disponibles à partir de 2017 pour
anticiper toute pénurie dans le programme de desserte en eau.
Contraintes :
1. Au développement économique :
- Une agriculture insuffisamment développée ;
- Une activité artisanale sous exploitée ;
- Une productivité faible du secteur de la pêche ;
- Un tourisme en deçà des potentialités disponibles ;
- Une activité tertiaire encore faible.
2. Les contraintes naturelles à l’urbanisation : pentes, zones sujettes à
glissements, zones inondables
Les orientations de la stratégie :
- Exploiter rationnellement les potentialités agricoles et d’élevage ;
- Promouvoir l’artisanat « fer de lance de Tadjourah » ;
- Soutenir le tourisme ;
- Consolider la microfinance ;
- Renforcer le dispositif institutionnel local.
Les stratégies arrêtées dans le schéma d’urbanisme :
- Promouvoir un développement urbain de qualité sur la base de projets
porteurs ;
- Rehausser la satisfaction des besoins de la population à un niveau acceptable;
Assurer la cohérence des initiatives publiques et privées.
E) OBOCK
Perspectives démographiques :
La population en 2012 a été estimée à moins de 7 000 habitants. En comptant
l’habitat épars autour, cette population devrait atteindre 11 700 habitants. Par
rapport à 2009, le taux d’accroissement annuel serait de 2,8%. En posant que l’exode
et les flux migratoires soient maintenus, la population évoluera probablement avec
un taux allant de 2,8% à 2,5%.
Échéance Taux annuel moyen Population
2012 / 11 706
2017 2,8% 13 439
2022 2,5%
15 205
2030 18 525
Besoins induits : Dans le cas de cette évolution, la population additionnelle serait de
6 820 personnes. Période Population
additionnelle
Base de calcul :
Taille moyenne du
ménage
Besoins en
logements
Besoins en
foncier
urbanisable
(base : 25
logements/ha)
D’ici 2030 6 820 6 personnes /
logement
1 137 logements 45 hectares
Besoins en équipements : Domaines Actuel Perspectives
Équipements scolaires
Primaire : TOC : 40 élèves ;
Population scolarisable :
30% élèves
1 école primaire de 12 classes
1 collège
1 extension du lycée existant
suffira.
Équipements sanitaires Réaménagement de l’hôpital
1 polyclinique avec un
service des urgences
Équipements de socioculturels et de
jeunesse
1 espace de communication
1 siège des associations
1 bibliothèque publique
Équipements publics 1 centrale d’achat
De nouveaux sièges des
services décentralisés
Besoins en emploi : avec un taux de chômage officiel de 59% Population active (15-60 ans) Taux d’activé (à atteindre) Taux d’occupation
½ de la population 40% 50%
Besoins en eau potable : paramètre de projection des besoins en eau potable Calcul des
charges
hydrauliques
Unité
2 012 2 017 2 022 2 030
Taux de
desserte
% 22 30,0 42,0 80,1
Consommation
spécifique
population
l/hab/j 60 66,2 69,6 75,4
Consommation
spécifique
collective
l/hab/j 12 13,9 16,1 20,4
Les besoins en eau potable à desservir en 2030 sont de l’ordre de 1300 à 1800 m3/j.
La production actuelle d’eau potable dans la ville est assurée par les deux forages
Sublali 7 et Sublali 8 qui fournissent respectivement 35 et 38 m3/h. Ces deux forages
refoulent l’eau vers un réservoir semi-enterré de 450 m3 dont l’état général est
fortement dégradé.
De grandes contraintes :
- Une agriculture faiblement développée ;
- Un élevage en deçà des potentialités ;
- Un faible développement de la pêche ;
- Un secteur financier inexistant ;
- Un processus de décentralisation inachevé.
Les orientations de la stratégie :
- Exploiter rationnellement les potentialités agricoles et d’élevage ;
- Intensifier l’exploitation des ressources halieutiques existantes ;
- Promouvoir le tourisme ;
- Mettre en place un système de microfinance;
- Désenclaver numériquement la ville d’Obock ;
- Fournir aux administrations locales les ressources nécessaires et les doter des
pouvoirs de mobilisation de ressources propres ;
- Renforcer les capacités des acteurs du développement local.
Les stratégies arrêtées dans le schéma d’urbanisme :
- Promouvoir un développement urbain de qualité sur la base de projets
porteurs ;
- Rehausser la satisfaction des besoins de la population à un niveau acceptable;
- Assurer la cohérence des initiatives publiques et privées.
TITRE 4 : Politiques de Logement, Urbanisation,
Environnement et Energie Renouvelable
Chapitre 11 : Le Plan d’Action Urbain 2012-2015
A) Objectifs des Divers Secteurs :
1) Objectifs dans le secteur des services :
- la mise en service du complexe portuaire de Doraleh
- la construction du quai minéralier d'Assal
- la construction du nouvel aéroport international
- la modernisation de la Compagnie du Chemin de fer Djibouto-Ethiopien
- la construction des routes nationales Tadjourah-Obock, Tadjourah-Balho,
Wea-Galileh, Djibouti-Holl Holl-Grand Bara
- l'interconnexion du réseau électrique avec l'Éthiopie
- le dessalement de l'eau de mer pour augmenter l'approvisionnement en
eau potable
B) Principaux objectifs de développement du secteur primaire
1) le sous secteur de l’eau
- renforcement des capacités du MAEM-RH
- aménagement des pistes d’accès
- mise en place d’un réseau hydro climatologique
- mobilisation des eaux de surface
- sensibilisation des usagers bénéficiaires à l’utilisation des ressources en eau
- création des nouveaux points d’eau
- amélioration de l’alimentation en eau potable des zones rurales
- aménagement des sources naturelles
- réhabilitation des points d’eau
- mise en place d’une campagne nationale d’essai de pompage
- promotion de l’énergie solaire pour l’exhaure
- application des normes réglementaires relatives à l’utilisation de l’eau
2) le sous secteur de la production végétale :
- mise en valeur des nouvelles superficies en prenant en considération la
disponibilité des ressources en eau, y compris la mobilisation des eaux de
surface surtout dans les régions Nord et Dikhil
- vulgarisation de systèmes d’irrigation rationalisant l’utilisation de l’eau
- utilisation des semences de qualité et autres intrants appropriés
- vulgarisation de nouvelles techniques culturales auprès des agriculteurs
- essai de comportement et introduction de variétés et espèces végétales
tolérant la salinité et résistantes à la sécheresse
- introduction des cultures sous serre pour produire les cultures maraîchères
- amélioration de l’exploitation des ressources en eaux existantes et
amélioration des recherches pour la détection de nouvelles sources d’eau
3) le sous secteur de l’élevage :
- accroître la production animale
- renforcer les capacités de contrôle vétérinaire
- valoriser les productions animales
- promouvoir la recherche-développement en élevage
4) le sous secteur de la pêche :
- appui aux petits opérateurs économiques
- appui à l’export
- appui institutionnel à la Direction de la Pêche et aux autres administrations
- préservation de l’environnement marin
- préservation des infrastructures de production
C) Objectifs du secteur de l’artisanat :
- la lutte contre le chômage des jeunes et des femmes, contre la pauvreté des
populations vulnérables
- le besoin de créer les petites industries artisanales de service et de production
de base par la promotion d’un tissu de petites et moyennes entreprises de
transformation des potentialités nationales et la valorisation de ces dernières
- le développement de petites entités d’exploitation et de production
d’éléments issus des domaines de l’agro pastoral ou des richesses de la mer
- la nécessité pressante de former des ouvriers spécialisés et des techniciens
confirmés –si possible polyvalents-, capables de répondre aux besoins du
marché de services
- la nécessité de fixer les populations nomades des régions de l’intérieur dans
chaque région afin de faire face à l’émigration vers la capitale Djibouti
- l’accompagnement de la mise en place de la décentralisation par la création
de pôles économiques et solidaires dans les régions
D) Objectifs dans le domaine de la gouvernance :
- les collectivités locales s'administrent librement par des conseils élus dans le
cadre d’un État unitaire régalien
- elles ont un statut de personnes morales de droit public qui jouissent de
l’autonomie administrative et financière
- les collectivités locales sont associées à la mise en œuvre et au suivi des
compétences dans les domaines présentant un intérêt au niveau local
- elles disposent de larges compétences
- la décentralisation introduit la notion d’équilibre de pouvoirs entre élus et
représentants de l’Etat
- le Statut particulier de Djibouti lui permet de mener une gestion plus
cohérente
E) La nouvelle politique urbaine
1) Ses objectifs spécifiques : - offrir et garantir un cadre favorable au développement des activités
économiques et à l’entrée des capitaux privés et étrangers
- promouvoir et développer une économie urbaine capable de tirer
durablement la croissance
- concevoir des stratégies de mutation des comportements des différents
décideurs et des usagers, fondés sur des mesures et des outils de
communication
- lutter contre la pauvreté urbaine
2) Ses actions :
Il sera nécessaire que les villes puissent s’assurer :
- d’espaces et d’infrastructures aptes à l’implantation et à l’exercice des
activités économiques
- d’un cadre réglementaire et fiscal attrayant pour les investisseurs,
notamment privés
- d’un environnement propice à l’épanouissement matériel et moral de leurs
populations
- du développement d’une économie de services de niveau sous-régionale
- de la responsabilisation des municipalités selon leur taille et leurs capacités
techniques et administratives
3) Les axes stratégiques
Axe I : L’intégration régionale du développement urbain Les actions :
- Renforcer l’armature urbaine du pays
- Mettre en exécution les stratégies sectorielles pour améliorer l’offre de
services de santé, d’éducation et de protection sociale au sein de chaque ville
- Mettre en œuvre une réflexion partenariale entre Etat et villes pour
l’élaboration d’un code de l’urbanisme prenant en compte le rôle des régions
dans la gestion de la ville, afin de les doter de capacités de planification et de
décisions en matière de gestion et de suivi en intégrant des éléments de
comparaison entre les normes nationales et les normes internationales
- Mise en œuvre de plans régionaux de développement visant l’amélioration
de l’accessibilité des groupes les plus vulnérables aux services sociaux de base
et prenant en compte les attentes des partenaires ruraux de l’hinterland rural
de la ville
Axe II : Développement Economique Local
Les actions :
- Développer des stratégies d’appui au développement des activités
économiques locales et de l’initiative privée
- Simplification des procédures de création et d’installation d’entreprise
(guichet unique, conditions de financement et de fiscalité attractives)
- Développer une stratégie de mobilisation du potentiel d’investissement du
secteur privé local et d’accès aux marchés de capitaux
Axe III : La gouvernance urbaine : dont les action s sont
- Rationaliser la gestion urbaine
- Améliorer les recettes des villes
- Améliorer la qualité de la dépense urbaine
- Renforcer la maîtrise d'ouvrage des collectivités locales par des délégations
de maîtrise d'ouvrage aux partenaires locaux et en incitant à des délégations
de gestion pour un meilleur fonctionnement des services de proximité et une
plus grande accessibilité aux groupes vulnérables
Axe IV : La production de la ville : Actions :
- Nécessité de doter toutes les villes d’un SDAU
- Définir une politique de maîtrise du foncier au sein des villes
- Instaurer un impôt généralisé sur les terrains occupés régulièrement
Axe V : Les quartiers spontané : Les actions :
- Définir et mettre en œuvre une stratégie locale d’intégration des quartiers
spontanés dans le cadre du programme national
- Définir les modes d’intervention
- Mise en œuvre d’opérations de régularisation foncière pour les plus
vulnérables
- Aides au relogement
Axe VI : L’environnement et le cadre de vie : Les actions :
- Adapter la réglementation en matière d’environnement et de cadre de vie à
la décentralisation
- Améliorer les espaces publics
- Assurer la sécurité des biens et des personnes
Chapitre 12 : Politique Nationale du logement
A) Action à court terme (2011-2012)
Stratégies arrêtées :
Définir un cadre stratégique global de promotion de l’habitat et de
mobilisation des ressources financières inhérentes.
Mettre en place un instrument financier : une Banque de l’Habitat
Revoir la politique foncière pour constituer des réserves foncières spécifiques
aux programmes immobiliers
Intensifier les opérations publiques de logements sociaux et très sociaux :
diversification de l’offre et adaptation à la demande.
Aménagement de parcelles assainies.
Réduction du coût de construction ; promotion de matériaux produits
localement et mise en place de normes de construction adaptées.
Promotion du mouvement coopératif.
Résorption de l’habitat insalubre.
Subventions publiques pour la réalisation des infrastructures primaires pour
les opérations à caractère social et d’avantages fiscaux pour les promoteurs.
Réforme des mécanismes de financement du logement pour accroître les
ressources à LT et l’accès au crédit immobilier pour tous les ménages.
Élaboration d’un Code de la Construction.
Période Objectifs quantitatifs Objectifs qualitatifs
Co
urt
Ter
me
: 201
1-2
012
Pour la SID et le FDH :
600 nouveaux logements/ an
jusqu’en 2012.
Redéfinir les rôles des organes
opérationnels (SID et FDH) : adapter
leurs statuts, améliorer leurs capacités
d’intervention et de gestion, et
recentrer leurs activités sur leurs
missions de base.
1000 parcelles viabilisées/ an
jusqu’en 2012
Promotion d’une politique foncière et
immobilière : atténuer les effets de la
spéculation et sécuriser les terrains
constructibles. Développer des outils
d’information pour remédier à l’opacité
des marchés fonciers.
Pour le Gouvernement : 1000
logements sociaux/ an
Encadrement réglementaire et
technique du secteur par la production
de normes ; organisation de la
profession de promoteurs : certification,
classification et qualification
2000 parcelles viabilisées/ an Réalisation d’enquêtes qualitatives sur
les ménages : profils des ménages et
données socio économiques, leurs
attentes, taux d’efforts des ménages…
Réalisation de 2 immeubles par le
FDH à Shebelley au PK12 : 6
appartements de type F3 de 91.3m²
et 6 appartements de type F4 de
110m².
Viabilisation des parcelles des
lotissements Barwaqo 2 : 1771 parcelles
(FDH)
Construction de 100 appartements
de type F4 à Balbala.
Parcellarisation et viabilisation de 96
parcelles à Balbala Hodane 2 (SID).
Pour la diaspora : Construction (SID)
de 20 villas duplex de 300 à 700m² ;
12 appartements F4.
Viabilisation d’un terrain de 35 ha à
Balbala, proximité de la future UD.
Construction de 206 logements pour
la Garde Républicaine et la
Gendarmerie Nationale (FDH).
Aménagement des espaces publiques :
Place Harbi : réorganisation du
terminus des transports publics et du
système de circulation afin de rendre
plus aisée la mobilité piétonnière.
Place du 27 Juin : espace piéton (accès
limité aux véhicules) ; pavage ; mobilier
urbain
B) Action à moyen et long terme (2012-2016)
Stratégies arrêtées :
Mise en place d’un mécanisme public de financement de l’habitat et d’accès au
logement (2011-20123) : 3 principaux mécanismes :
Mise en place d’une institution publique spécialisée,
L’établissement de mécanismes d’épargne logement,
L’extension des services de Microfinance au secteur de l’habitat
Favoriser l’accès à un logement décent pour tous
Améliorer l’accès à la propriété foncière
La résorption de l’habitat insalubre par le développement de nouvelles
synergies.
Développement de démarche participative comme les coopératives d’habitat
(2012-2013)
Période Objectifs quantitatifs Objectifs qualitatifs
Mo
yen
et
Lo
ng
Ter
me
:
2012
-201
6
Financement FADES/FSD :
3500 nouveaux logements à Djibouti
et dans les 5 chefs lieux régionaux.
Viabilisation de parcelles : (SID/FDH)
Mobilisation de financement pour
viabiliser 2000 parcelles/an.
2500 appartements (recherche de
financement FDH) :
1250 type F2
1250 type F3
Viabilisation des terrains de la
« Marina du Héron » : FDH
Remblaiement d’une superficie de 45
ha sur la mer.
306 parcelles de 800 à 1000 m²
Promoteurs privés : Projet « Doraleh Restructuration du foncier dans les
city » conduit par la National
RealEstate Compagny NREC (sté
imb koweitienne)
40ha le long de la route de Doraleh
quartiers populaires de Balbala
(cartographie) : Plans de restructuration
Engagement NREC :
Reprise projet de construction de
1500 logements sociaux de la société
LOCRETE au pk12 :
1000 log sur des parcelles de 250 m²
(au lieu de 1500 log parc de 105 à 150
m² )
Résorption des zones d’habitat
insalubre de « Jagabuldhouq », Arhiba,
Bâche à Eau, zone 4 et 8m de Balbala.
Projet Somali Business Council :
Construction complexe
d’équipements et d’appartements à
Gabode II.
Construction d’une tour de bureaux
aux salines.
Prêts en matériaux : améliorer la qualité
du bâti
Société FIANEH :
Projet imb sur 2 sites de Balbala :
1200 log sociaux au sud du
lotissement Barwaqo II.
600 duplex sur des parcelles
de 150 à 400 m²
Développement de coopératives
d’habitat et création d’une structure
d’appui.
Investisseurs Malaisiens :
Construction de 10 immeubles en
« compound » de 5000
appartements sur une surface de 1.5
hectare :
2500 de type F2
2500 de type F3
Chapitre 13 : La PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT
Les Actions stratégiques
A) Actualisation des plans sectoriels sur l’environnement. Le premier plan
d’action national pour l’environnement (PANE) a été produit en 2001. Ce plan a
permis de faire l’état des lieux sur l’environnement et a tracé les orientations
stratégiques dans les différents secteurs de la protection de l’environnement.
Cependant, l’exercice de planification n’a pas été complété par une programmation
budgétaire et la mise en œuvre du PANE a rencontré des difficultés. Les objectifs
fixés n’ont pas été atteints dans leur grande majorité. Le nouveau plan d’action aura
pour objectif de déterminer un nombre limité d’actions mais avec un budget assuré, à
mobiliser tant au niveau national qu’auprès des partenaires au développement.
Outre le PANE, les stratégies sectorielles sur la diversité biologique, la
désertification, les changements climatiques, la gestion des produits chimiques
dangereux doivent êtres actualisées avec les fonds disponibles au niveau des
mécanismes financiers de mise en œuvre des différentes conventions internationales
sur l’environnement.
B) Mise en place d’un système de suivi de l’environnement. La surveillance
de l’état de l’environnement est une obligation du Ministère de l’Environnement.
Cette surveillance est la garantie de réagir rapidement en cas de dépassement des
niveaux autorisés de rejet dans le milieu naturel. Ce suivi exige l’adoption de normes
pour les principaux polluants. Le MHUE entreprendra les études nécessaires pour
établir ces standards et la mise en place d’un système de suivi de l’environnement
efficient avec l’appui des institutions nationales et internationales partenaires.
C) Mise en place d’un système de gestion des déchets solide et leur
valorisation. La gestion des déchets est un domaine crucial pour la protection de
l’environnement et l’amélioration du cadre de vie des populations. Le MHUE entend
investir ce domaine pour mettre en place les normes de qualité dans la gestion des
déchets solides, depuis la collecte jusqu’à la décharge. Les grandes priorités sont de
déterminer les standards dans la gestion des décharges contrôlées et l’amélioration
des filières de recyclage ou de valorisation des déchets.
D) Opérationnalisation des aires protégées. En dépit de son climat aride,
notre pays possède une diversité biologique remarquable surtout dans le domaine
marin. Cette diversité rend des services important aux communautés locales et sont
le support des activités économiques qui font vivre beaucoup de personnes. Les aires
protégées qui ont été mises en place doivent contribuer à préserver les écosystèmes
fragiles que sont les récifs coralliens, les mangroves, les zones boisées des montagnes
contre toutes les formes de dégradation.
E) La lutte contre la coupe intensive du bois. On assiste aujourd’hui à une
coupe intensive des bois dans toutes les régions du pays. Les raisons de cette
situation sont d’abord le relâchement des méthodes traditionnelles de gestion des
terroirs, le déclin de l’élevage et l’accentuation de la pauvreté chez les pasteurs
nomades qui doivent trouver des sources de revenus, et sans doute aussi de
l’accroissement de la demande de bois des consommateurs citadins. La
problématique de la coupe de bois intensive force le MHUE à rechercher des
approches et des méthodes nouvelles pour trouver avec les populations rurales, et
avec l’appui des départements ministériels concernés, en particulier le Ministère de
l’agriculture et celui de l’énergie, les solutions à cet épineux problème. Le MHUE
entreprendra dés septembre 2011, un processus de concertation avec toutes les
parties prenantes dans chaque région sur cette problématique.
F) Mise en œuvre de stratégies d’adaptation aux changements climatiques.
La République de Djibouti, bien que contribuant de façon marginale aux émissions
globales de gaz à effet de serre (GES), est particulièrement vulnérable aux effets
néfastes des changements climatiques tels que la sécheresse, les inondations
catastrophiques, la dégradation de la diversité biologique, les conséquences de
l’élévation du niveau de la mer. Les écosystèmes fragiles et les populations rurales
qui en vivent ont une très faible capacité à s’adapter aux variations climatiques qui
aggrave la pauvreté et ont un impact négatif sur les programmes de développement
pour atteindre les objectifs de développement du millénaire (ODM). Il est nécessaire
d’élaborer et mettre en œuvre des programmes de réhabilitation des écosystèmes
dégradés, de protection contre les inondations, de mobilisation des eaux de surface,
qui permettront d’augmenter la résilience des populations aux changements
climatiques.
G) L’intégration de la problématique de l’environnement dans les
programmes de développement. L’intégration du secteur privé dans la protection de
l’environnement revêt un caractère stratégique. Les technologies de l’environnement
sont aujourd’hui un secteur d’activité que les entreprises djiboutiennes ou opérant à
Djibouti doivent investir pour proposer dans les différents secteurs que sont la
construction, la consommation de l’eau, la production et la consommation de
l’énergie, la gestion des déchets, des solutions pour les entreprises, les collectivités ou
les ménages..
Chapitre 14 : La Politique du Secteur de l’Energie
Renouvelable
Plan de développement solaire
Afin d’assurer un développement, la stratégie proposée doit être globale, intégrant
de manière cohérente les différents aspects suivants :
- Le ciblage des segments de marché prioritaires ;
- Le cadre institutionnel et organisationnel ;
- La promotion économique et soutien financier de la filière ;
- La réglementation ;
- Le renforcement de capacités institutionnelles et privées ;
- La communication et la promotion de la filière ;
A) Objectifs qualitatifs :
- Faire décoller le marché d’équipements solaires communautaires ;
- Initialiser le marché d’électrification rurale des ménages ;
- Développer les capacités au niveau de l’administration et du secteur privé
opérant dans ce domaine ;
- Tester et valider de nouveaux usages de l’énergie solaire, en préparation de
leur diffusion à Djibouti.
B) Objectifs quantitatifs :
- L’équipement d’une cinquantaine de forages et d’une cinquantaine de puits
en pompes solaires pour l’eau potable, l’abreuvage des animaux et la petite
irrigation ;
- L’équipement en systèmes photovoltaïques d’une soixantaine d’écoles
rurales (classes, logements de fonction, internats, etc..) ;
- L’équipement d’une quarantaine de dispensaires ruraux (éclairage, froid,
communication, etc…) ;
- L’équipement d’une quarantaine de villages en froid communautaire ;
- L’électrification de quelques 2000 ménages ruraux dans les villages qui
recevront les installations communautaires.
TITRE 5 : Sécurité Alimentaire et Secteur Primaire
Chapitre 15 : Plan de Développement du Secteur
Primaire 2011- 2018
Axe 1 : Améliorer l’accès à l’eau
* Renforcer les capacités de la Direction de l’Eau et des sous directions
régionales
* le développement d’infrastructure (désenclavement) facilitant l’accès et
l’étude des points d’eau.
* Amélioration de l’infrastructure d’informations pour mieux gérer les
ressources en eau
* Sensibilisation des bénéficiaires à l’utilisation rationnelle des points d’eau.
* Amélioration ou réhabilitation des ouvrages d’eau existants
* Promotion de l’énergie solaire
Axe 2 : Productions animales : * accroître la production animale
* renforcer les capacités de contrôle vétérinaire
* valorisation des productions animales
* promouvoir la recherche-développement en élevage
Axe 3 : Production végétale :
* vulgarisation de système d’irrigation rationalisant l’utilisation de l’eau
* Utilisation des semences de qualité et autres intrants agricoles
* Vulgarisation des nouvelles techniques culturales auprès des agriculteurs
* Essai de comportement et introduction des variétés et espèces végétales
tolérant à la salinité et résistantes à la sécheresse
* Introduction des cultures sous- serre pour produire les cultures maraîchères
* Mise en valeur des nouvelles superficies en prenant en considération la
disponibilité des ressources en eau,
* Renforcement de la structure de recherche agricole au CERD
Axe 4 : Production halieutique :
* Appui aux petits opérateurs économiques
* Appui à l’exportation des produits de pêches
* Appui institutionnel à la Direction de la Pêche et aux autres administrations
* Préservation de l’environnement marin
* préservation des infrastructures de productions
Axe 5 : formation professionnelle et la structuration des producteurs :
* Améliorer et renforcer les capacités techniques et organisationnelles des
producteurs
Chapitre 16 : La Politique Nationale de Sécurité Alimentaire
2012-2017
A) Les objectifs : L’objectif général est d’ « assurer l’accès de tous les Djiboutiens, à tout
moment, aux aliments nécessaires pour mener une vie saine et active à l’horizon 2025
». Il s’agit d’une ambition légitime compte tenu de la petite taille du pays qui compte
environ 140 000 personnes en situation d’insécurité alimentaire. Cet objectif général
se décline dans un premier temps à l’horizon 2015 au regard des engagements du
Millénaire, de réduire de moitié la population frappée par la faim et la malnutrition.
Il recouvre les quatre dimensions de la sécurité alimentaire: la disponibilité d’aliments de bonne qualité sanitaire et nutritionnelle;
leur accessibilité pour les populations, y compris pour les plus
vulnérables;
la stabilité des approvisionnements dans l’espace et dans le temps;
l’utilisation optimale des aliments par les individus (dimension
nutritionnelle).
et doit être appréhendé à trois niveaux:
individus et ménages;
communautés et territoires locaux; et
niveau national.
La stratégie doit donc répondre à deux objectifs spécifiques qui sont également repris
par le Programme Alimentaire Mondial dans ses recommandations stratégiques:
renforcer les capacités de prévision, de prévention et de gestion des
crises conjoncturelles, en lien avec la politique nationale de gestion des
risques et des catastrophes. Cette première composante relève du
dispositif national de gestion des risques et catastrophes, placé dans le
cadre de la protection et de la sécurité civile sous la responsabilité du
Ministère de l’intérieur;
créer les conditions d’une sécurité alimentaire structurelle, en lien avec les
politiques et stratégies de développement et étroitement liée à la politique de
développement durable; cette composante doit donc constituer le cœur du PNSA.
La poursuite de ces objectifs implique de relever plusieurs défis majeurs:
réduire la dépendance alimentaire vis-à-vis des importations (vecteur
de vulnérabilité pour le pays et facteur d’incertitude sur l’évolution des
prix des aliments de base);
réduire le coût de l’alimentation dans les dépenses des ménages (qui
doivent dans une très large majorité recourir au marché pour se
nourrir) et donc directement influencée par le prix des denrées;
permettre aux ménages de couvrir leurs besoins alimentaires de base
par leurs propres ressources (limiter les logiques d’assistanat néfastes
pour la dignité des personnes et plaçant les ménages dans une
dépendance durable non soutenable à terme);
réduire la vulnérabilité des ménages aux chocs conjoncturels (en
renforçant les capacités endogènes des ménages à affronter les aléas par
une panoplie de réponses possibles);
rationaliser la gestion des ressources en eau: défi majeur pour un pays
aride disposant de ressources en eau limitées ou dont l’exploitation est
très coûteuse. (approvisionnement en eau potable, irrigation et
abreuvement du bétail);
intégrer la lutte contre l’insécurité alimentaire dans la stratégie globale
de lutte contre la pauvreté et de développement social; et
promouvoir les complémentarités et les synergies entre l’action publique et les
initiatives du secteur privé.
La stratégie de la sécurité alimentaire et nutritionnelle peut se fonder sur des
programmes sectoriels ou sous sectoriels (agriculture, pêche, santé, enseignement,
travaux publics,…) gérés par des départements ministériels clairement identifiés,
mais d’autres activités concernant toute la population peuvent relever d’un ministère
ou de la coordination de plusieurs ministères (formation professionnelle, promotion
des femmes, politique de l’emploi, redistribution des revenus, crédit et micro-
finance, respect de l’environnement,…). Il est donc possible sur ces bases de définir
douze priorités stratégiques relevant du secteur primaire.
B) Résultats escomptés pour 2017 :
* il est attendu des fermes extérieures une production correspondant à
20% du niveau des importations alimentaires et une contribution significative à la
production fourragère (paille) destinée à l’alimentation du cheptel national;
* le stock stratégique devrait assurer la couverture de 30% des besoins
en aliments de base;
* la sous-composante « Développement Rural » devrait assurer une
fourniture annuelle de 65 000 millions de m3 par la mobilisation des eaux
superficielles; assurer une production additionnelle de 3 000 tonnes de fruits; et
accroître de prés de 50% les prises de la pêche artisanale et bénéficier directement à
15 000 familles, soit quelques 90 000 personnes
* les projets de la sous-composante « Genre » bénéficieraient à quelques 250
groupements féminins et assureraient une alimentation rationnelle et équilibrée à
prés de 15 000 élèves du primaire
* la mobilisation des eaux de la sous-composante hydraulique concernerait
une population de l’ordre de 40 000 personnes et un cheptel de plus de 25 000 tètes;
le projet des « eaux usées » permettrait l’irrigation de prés de 100 ha supplémentaires
soit 10% de la superficie actuellement irriguée au niveau national
* le projet de renforcement de la santé animale concernerait la totalité du
cheptel national (1 million de tètes) et prés de 2 millions de tètes des animaux de la
région transitant par Djibouti
* on peut donc estimer très globalement que le PNSA pourrait bénéficier à
plus de 150 000 personnes, majoritairement en milieu rural, soit prés de 65% de cette
population
TITRE 6 : Politiques Culturelle, Religieuse et Internationale
Chapitre 17 : Plan d’Action du Ministère de la Culture
et du Ministère des Biens Wakfs
A) Plan d’action du Ministère de la culture
Une politique culturelle active et au service du développement
La politique culturelle de notre pays, a pour ambition, d’insérer la culture
Djiboutienne au cœur de tout programme de développement, de toute action
politique, sociale et économique parce que la culture est un facteur déterminant du
développement. De même qu’elle requiert la participation de toutes les composantes
de la société Djiboutienne, des secteurs publics et privés et de tous les citoyens.
* Axe statregique1 :
- En 2011-2012 : Affirmation de l’identité culturelle et des langues
nationales
Action 1 : Bien organiser et gérer l’action culturelle.
Action 2 : Garantir le droit à la culture pour tous
Action 3 : Favoriser la participation des femmes et des jeunes à la
vie culturelle
* Axe stratégique 2 porte sur la période 2012-2013 : Valorisation du
patrimoine culturel dont les actions sont :
Action 1 : Restructurer l’Institut Djiboutien des Arts (I.D.A)
Action 2 : Création d’un Comité National Supérieur de la Culture
* Axe stratégique 3 porte sur la 2013-2014 : Ressources matérielles, humaines
et financières au service du développement culturel dont les actions sont
Action 1 : Au niveau financier
Action 2 : Au niveau humain
Action 3 : Au niveau administratif et juridique
Action 4 : Au niveau institutionnel
Action 5 : Aider et soutenir la création intellectuelle et artistique
Action 6 : Soutenir l’industrie culturelle en structurant les filières
* Axe stratégique 4 porte sur la période 2014-2015 : Promotion des échanges
culturels interrégionaux dont les actions seront entreprises au niveau :
Action 1 : Sur le plan national
Action 2 : Au niveau régional et international
B) Plan d’action du Ministère du Ministère des affaires religieuses :
- Objectif stratégique 1 : Renforcer le rôle du ministère dans le
domaine de la Daawa et de la réforme à travers un modèle pondérateur du juste
milieu. Les actions à mener sont :
* Propager la sensibilisation religieuse et culturelle au niveau
des différentes composantes de la société.
* Améliorer les performances de la Haute Instance de Fatwa et
renforcer son autorité dans le pays.
* Renforcer les capacités des Imams et des Muezzins
* Développer les activités des mosquées et revitaliser leur
message sensibilisateur et éducatif au sein de la communauté.
* Prendre soin du Saint Coran et de la Sunna Bénie tout en
s’attelant à la diffusion de leurs sciences
- Objectif stratégique 2 : Renforcement des capacités administratives et
institutionnelles du ministère dont les actions sont :
* Améliorer les performances du personnel du ministère.
* Renforcer les capacités dans la gestion financière
* Mise en œuvre de projets de développement pour le ministère
* Élaborer des plans et des règlements pour le ministère et
assurer le suivi au niveau de l’exécution
- Objectif Stratégique 3 : Développement communautaire dans une
perspective islamique. Les actions sont :
* Inculquer les valeurs islamiques à la jeunesse et renforcer leur
rôle dans le développement communautaire
* Promotion de la femme dans sa dimension islamique et
consolider davantage sa participation dans le développement
communautaire global
- Objectif Stratégique 4 : Développement des services religieux afin
de répondre aux exigences de la société. Les actions sont :
* Développement des services du Hadj et de l’Omra pour satisfaire les
exigences communautaires.
* Exhorter les gens à accomplir le Hadj et l’Omra, les sensibiliser et leurs
clarifier les mérites rituels.
Chapitre 18 : Plan d’Actions Quinquennal 2011-2016
Ministère Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale
A) Principaux fondamentaux :
Ce sont des priorités qui déterminent la Sécurité et le Développement du pays.
1) Souveraineté National et Intégrité Territoriale
- Objectif 1 : Résolution définitive du conflit frontalier avec l’Erythrée
- Actions : Relancer le processus de négociations et de
résolution du conflit frontalier avec l’Erythrée par le
biais de la médiation qatari
- Objectif 2 : Renforcement du rôle d’acteur central dans la promotion
de la paix et la sécurité régionale et internationale
- Actions : Poursuivre les efforts diplomatiques dans le
cadre des instances internationales, Conseil de Sécurité
de l’ONU, Conseil de Paix et de Sécurité UA, OCI, Ligue
Arabe ; - Obtenir un second mandat au CSP 201-2014
- Objectif 3 : Renforcement des capacités de défense en mobilisant le
maximum d’assistance militaire
- Actions : - Mise en place d’un Comité conjoint
comprenant le Ministère de la Défense, le CEMGA, la
Sécurité Nationale afin de coordonner les activités et les
projets en matière de défense nationale ; - Poursuivre les
négociations ; - Finaliser le projet d’accord de défense
avec la France et mise en place d’un programme de
renforcement de capacité de défense ; - Lancer les
négociations et finaliser les accords de coopération
militaire bilatéraux notamment avec la Russie, la
République Tchèque, la Belgique…etc
- Objectif 4 : Renforcement de la Sécurité Maritime
- Actions : Mise en œuvre du projet de renforcement de
capacités de nos gardes cotes avec le Japon ; - Engager
une coopération militaire dans le domaine maritime
avec des pays comme Singapour, Australie ; - Mobiliser
davantage de ressources financières auprès de l’OMI et
de l’Union Européenne notamment en revisitant le
SOFA pour l’opération Atalante
2) Promotion de la Paix, Démocratie et Stabilité
- Objectif 1 : Poursuite des efforts de soutien au Gouvernement
Somalien
- Action : Envoi du Contingent Djiboutien de l’AMISOM en
Octobre 2011 et à terme mobiliser la Communauté
Internationale les 3000 soldats nécessaires
- Objectif 2 : Diplomatie Engagée, Dynamique et vigilante au sein de
l’IGAD compte tenu de la réintégration de l’Erythrée
- Actions : - Mise en place d’un système de sécurité collective
régionale dans l’espace IGAD
- Objectif 3 : Sauvegarde de la Paix et la Stabilité du Yemen et
prévention des conséquences d’impact négatif sur Djibouti
- Action : Poursuite des négociations sur le projet de réforme de
l’Organisation Panarabe et suivi de prés des situations agitées
dans certains pays arabes en particulier le Yémen.
- Objectif 4 : Renforcement de la démocratie, bonne gouvernance et
Etat de Droit
- Actions : Poursuivre les actions remarquées et apporter les
contributions positives dans le cadre du Conseil des Droits de
l’Homme de l’ONU ; - Tenir régulièrement des réunions
annuelles de dialogue politique avec l’Union Européenne ; -
Faire avancer significativement le processus de mécanisme
d’évaluation par les pairs, MAEP et relancer les activités de la
Commission nationale ; - Accélérer le rythme de ratification des
principaux instruments juridiques internationaux en matière de
droits de l’homme ; - Continuer à jouer un rôle majeur dans le
cadre des travaux du Comité interministériels de Coordination
du processus de Rédaction et de Soumission des Rapports
Périodiques (CIRSRP)
3) Sécurité Collective
- Objectif : Aboutissement du Consensus Africain pour l’obtention
d’un Siège permanent au Conseil de Sécurité
- Action : Poursuivre les négociations sur la réforme du Conseil
de Sécurité dans le cadre multilatéral panafricain
4) Contribution au Développement Economique et Social par le biais de la
Coopération Internationale
- Objectif 1 : Mobilisation significative des ressources financières
essentiellement les dons bilatéraux et multilatéraux pour financer
l’INDS et Inscrire les actions en faveur de la réalisation des OMD
- Actions : - Mettre l’accent sur les bailleurs de fonds bilatéraux
et multilatéraux privilégiés tels que la Japon, la Chine, la
France, les Fonds Arabes, UE, BAD ou encore les institutions de
Bretton Woods (BM et FMI) ; - S’impliquer davantage aux côtés
du Ministère des Finances aux activités des institutions de BM,
FMI ; - Réintégrer le Club des pays prioritaires de l’aide
française et renégocier le DCP avec la France ; - Intégrer la liste
des pays prioritaires bénéficiant de l’aide au Développement de
l’Allemagne ; - Mener des actions vers les nouveaux partenaires
tels que la Russie, le Brésil, l’Inde…..
- Objectif 2 : Meilleur Coordination nationale pour une efficacité de
l’Aide (Mise en Œuvre du PANEA) et Concertation et Adoption avec
le Ministère des Finances d’une Stratégie Commune d’Orientation des
interventions des partenaires au développement (Réussite de la table
Ronde des bailleurs)
- Actions : Réengager les discussions avec le Ministère des
Finance (DFE) pour la mise en place d’un mécanisme de
concertation et de coordination pour une meilleure
programmation des projets de développement ; - Mener des
actions conjointes avec le Ministère des Finances dans le cadre
du processus d’annulation et de conversion des dettes
bilatérales.
- Objectif 3 : Actions inscrites dans le cadre stratégique du NEPAD et
d’une approche visant au renforcement de l’intégration régionale
(COMESA) et s’imposer comme une plateforme de services à vocation
régionale
- Action : Mettre l’accent sur la réalisation des projets régionaux
d’envergure notamment avec l’Ethiopie et le Sud Soudan en
particulier les projets ayant trait aux infrastructures (routières,
ferroviaires, portuaires et aéroportuaires)
- Objectif 4 : Obtention de maximum de bourses et de places au sein
des Universités au profit des étudiants en signant des accords
bilatéraux sur le long terme
- Action : Engager des négociations bilatérales avec des pays
comme l’Inde, la Chine, Cuba, la Malaisie, l’Afrique du Sud,
l’Australie ou encore d’autres pays susceptibles d’octroyer des
bourses d’études.
B) Composantes essentielles :
1) Consolidations des acquis avec les partenaires bilatérales et
multilatérales privilégiés
- Objectif : Consolider et pérenniser l’excellence de nos relations
bilatérales
- Action : Cibler en priorité - Les partenaires incontournables
membres du Conseil de Sécurité (France, USA, Chine, Russie,
Royaume Unie) ; - Les puissances économiques (Allemagne,
Japon) ; - les partenaires socio-économiques (Ethiopie, Emirats
Arabes Unis, Arabie Saoudite, Qatar, Koweït, Egypte, Italie,
Maroc, Iran) ; - Les pays Emergeants (Inde, Brésil, Turquie,
Afrique du Sud) ; - Les autres partenaires potentiels (Canada,
Kenya, Corée du Sud, les pays scandinaves, l’Australie…)
2) Plus grande visibilité et une présence diplomatique internationale
renforcée en Afrique, Europe, au Moyen Orient
- Objectif : Présence marquée et active sur la scène diplomatique pour
faire connaître le pays et attirer l’attention vers le pays
- Actions : Ouverture de 5 nouvelles ambassades ; - consolider
notre atout majeur qu’est la Paix, la Stabilité et la Position
stratégique ; - Sensibiliser les pays concernés pour mobiliser les
ressources financières, - Réactiver les groupes d’amitié
parlementaire et d’en créer des nouveaux ; - Organiser des
forums pour faire connaître le pays et inviter les investisseurs ; -
Favoriser la Coopération décentralisée, - Miser également sur la
Coopération non gouvernementale
3) Une valorisation accrue de notre position stratégique
- Objectif : Obtention de meilleures retombées financières,
économiques et matérielles de la présence des forces étrangères à
Djibouti
- Actions : - Mettre davantage en lumière nos contributions à la
Paix et la Sécurité de part notre position stratégique (lutte
contre le terrorisme, lutte contre la piraterie…..) ; - Négocier et
Finaliser la SOFA avec les pays demandeurs à savoir l’Italie, la
République Tchèque, le Danemark, la Belgique, l’Australie, la
Suède) ; - Renégocier la SOFA avec l’UE pour l’opération
Atalante
4) Initiatives nouvelles
- Objectif 1 : Impliquer la Diaspora dans la promotion de l’image du
pays et la Défense de nos intérêts
- Action : Organiser un Forum en faveur de la Communauté
djiboutienne vivant à l’étranger (hommes et femmes d’affaires,
fonctionnaires internationaux…)
- Objectif 2 : Familiariser nos concitoyens afin de les sensibiliser sur les
droits et devoirs à l’étranger
- Action : Organiser une journée porte ouverte pour nos
concitoyens afin de les informer
5) Réforme du dispositif administratif
- Objectif 1 : Rehausser les compétences de nos diplomates par la
formation
- Action : Parachever le projet d’Institut de formation de
diplomates ; - Mise en place de la Structure qui va gérer
l’Institut (budget, ressources humaines et matérielles) ; - Inclure
la structure administrative de l’Institut dans la nouvelle
organigramme du Ministère ; - Entamer les discussions pour
nouer des partenaires entre le nouvel institut et des instituts
étrangers ; ENA, IRIC….
- Objectif 2 : Valorisation de la fonction de diplomate tant à la centrale
que dans les chancelleries
- Actions : - Amélioration du traitement des diplomates à la
centrale et les chancelleries ; - Rétablissement de primes de
sujétion aux diplomates à la centrale ; - Réajustement des
primes en faveur de nos diplômes à l’étranger compte tenu de
la cherté de vie ; - Mise à disposition de moyens matériels à la
centrale ;
- Objectif 3 : Instauration d’une politique de rigueur et d’obligation de
résultats
- Action : Veiller rigoureusement aux présences et absence du
personnel du Ministère
- Objectif 4 : Rationaliser les dépenses financières de nos chancelleries
- Actions : Lancer une concertation conjointe avec le Ministère
des Finances pour élaborer une stratégie commune
- Objectif 5 : Instauration une meilleure coordination avec nos
chancellerie
- Actions : - Relancer la tenue de la conférence des
Ambassades ; des Consuls Généraux et des Consuls
Honoraires ; - Mise en place d’un mécanisme efficace
d’information, de suivi des activités de la centrale et les
chancelleries en privilégiant l’outil d’Internet au lieu du fax ; -
Réactiver le site web du Ministère ; - Poursuivre le travail de
scanner de tous les accords ; - Mise à disposition de nos
chancelleries les accords