Thème : Entrepreneuriat

& sécurité alimentaire

Localisation : Benin –

région de l’ATACORA

Durée du projet : 2015 –

2020

Cofinancement : FBSA

(85%)

Budget visé :

➢ 2018 : € 49 137

➢ 2019 : € 44 342

➢ 2020 : € 12 167

➢ Mots clés : Entrepreneuriat

➢ Renforcement des capacités

➢ Amélioration de la production

agricole

➢ Microprojet

➢ Intrants et outillage de qualité

La région de l’ATACORA dans le Nord Bénin est considérée comme une des

régions les plus pauvres du pays. La population y vit principalement

d’activités agricoles peu rentables et se retrouve bien souvent en difficulté

lors de la période de soudure. Le fonio, une ancienne céréale bien connue

et populaire y est cultivée mais sa culture est en déclin depuis quelques

années. Actuellement peu enclines au développement entrepreneurial, les

populations vivent « au jour le jour » par manque de structure. Louvain

Coopération a comme objectif d’inverser cette logique et de développer

l’esprit d’entreprendre.

Le projet a comme objectif de garantir un accès continu à des produits

alimentaires sains et nutritifs pour 8000 familles durant toute l’année. Pour

cela, 3300 familles seront aidées au niveau de la production de fonio et

850 microprojets recevront l’appui et les connaissances nécessaires pour le

développement et l’accroissement de leurs activités économiques.

Stimulez l’entrepreneuriat au Bénin, grâce à une céréale

oubliée. Un soutien à la mise en œuvre de microprojets autour du fonio, une céréale riche en

nutriments.

Améliorer la qualité de l’exploitation agricole de manière durable dans la province de Ruyigi – Burundi.

Versez dès maintenant votre participation sur le compte :

BE94 3401 1111 1114

Mention : « Fonio – Bénin »

Ou contactez sans tarder:

mdevreux@louvaincooperation.org

1. CONTEXTE : 1.1 Aperçu du contexte général

Dans les 4 communes ciblées par le projet, les familles dépendent du marché et des revenus issus de la vente de leurs cultures vivrières et notamment celle du fonio (ancienne céréale essentiellement cultivée en Afrique de l’Ouest). Le problème est que, pour 50 % d’entre eux, la vente se fait de manière sous-optimale, ce qui provoque d’énormes problèmes durant la période de soudure (mai à septembre). Durant cette période, les prix des céréales et autres denrées augmentent fortement ce qui rend l’accès à une nourriture de qualité et diversifiée très compliqué. Il existe peu d’autres activités génératrices de revenus en dehors des récoltes et les opportunités locales sont limitées ce qui rend les familles vulnérables et les empêches de sortir de la logique du « au jour le jour ». Les entrepreneurs locaux se contentent généralement de faire de la redistribution (achat-vente) sans apporter de valeur ajoutée aux produits. Le contexte local montre que les entrepreneurs ont un faible accès à l’information économique et technologique ce qui les handicape dans leur accès aux marchés et ressources financières. Les institutions de microfinance et autres ont peur d’investir en milieu rural à cause des faibles montants des crédits demandés, la grande vulnérabilité des activités financées, le coût élevé de suivi… C’est pour contribuer à faire tomber toutes ces barrières que Louvain Coopération souhaite mener à bien ce projet. 1.2 Profil du pays

Profil du pays

Pays du projet Belgique

Superficie (… km²) 114 763 km² 30.528 km²

Population 10 160 556 habitants 11.195.138 habitants

Densité de population 94 habitants/km² 362.3 persones/km²

Nombre d’habitants dans les villes

44 % des habitants vivent dans les villes

97,6 % des habitants vivent dans les villes

Espérance de vie à la naissance 59 ans 80 ans

Human development index (2013) 166 iéme place sur 187 21sième place (sur 187 pays)

Niveau de revenu (2013) Low income level High income level

Produit Intérieur Brut per capita 890 $ per capita 45.387 $ per capita

Taux d’emploi (2012) no data 49 % de la population active. 21,7 % travaille dans le secteur industriel, 1,2 % dans l’agriculture et 7,5 % est au chômage.

Taux d’inflation -1,3 % 1,6 %

Degré de pauvreté (2007 – 2011) 36,2% de la population vit avec moins de 1,25$ par jour

4% de la population vit avec moins de 1,25$ par jour.

Première et deuxième langue Français et le fon Français, Néerlandais et Allemand

Monnaie Franc CFA Euro (EUR)

1.3 Localisation du projet

La région de l’ATACORA est située dans le Nord Bénin. Le projet visera principalement le département

du Mono et Couffo. La zone d’intervention est essentiellement rurale et le projet aura principalement

lieu dans les communes de Cobly, Matéri, Boukombé et Tanguiéta.

1.4 Exposé du problème

Selon une étude réalisée par le Programme Alimentaire Mondiale en 2014, 25% des ménages dans

l’Atacora vivent en situation d’insécurité alimentaire. Ces familles ont une consommation alimentaire

insuffisante et nutritionnellement pauvre ce qui les empêche de satisfaire leurs besoins alimentaires

minimaux.

Les causes de cette situation sont multiples : état rudimentaire des outils et modes de production,

dégradation des sols, faibles rendements des semences, taux de mortalité animale élevés, techniques

de stockage insuffisantes, faible niveau d’organisation des coopératives et des producteurs, capacité

de gestion insuffisante, irrégularités des revenus, peu de culture d’entrepreneuriat, faible accès aux

ressources financières, …

Dans la région de l’ATACORA, le fonio a longtemps été une des cultures vivrières les plus importantes

car il entre dans beaucoup de préparation : couscous, bouillie, boulettes, beignet… Elle présente des

qualités nutritionnelles intéressantes et son cycle de production permet au producteur de bénéficier

d’une source d’alimentation pendant la période de soudure. Sa production a cependant connu une

forte diminution en raison de la pénibilité de sa culture et de la transformation du fonio en d’autres

produits consommables.

Bien souvent la moitié de la production familiale est autoconsommée et l’autre moitié vendue,

transformée ou non. Certaines unités de transformation détiennent un véritable potentiel

économique mais manquent de matière première pour développer leurs activités.

Louvain Coopération et ses partenaires visent donc à soutenir la culture et la commercialisation du

fonio.

2. OBJECTIF

L’objectif du projet est d’accompagner les populations locales dans le développement de services

économiques adaptés à leurs activités agricoles afin d’augmenter et diversifier leurs revenus. Ceci

passera entre autres par le soutien au développement de micro-projets.

Louvain Coopération accompagnera prioritairement les femmes et les jeunes dans le renforcement de

leurs activités économiques afin de transformer une activité de survie en une petite entreprise capable

de générer des bénéfices.

Dans le cadre du projet, Louvain Coopération et ses partenaires vont appuyer les bénéficiaires

suivants :

➢ 3300 ménages seront appuyés dans la culture et l’exploitation du fonio. Il faut compter 5 à 6

personnes par ménage avec un impact direct sur 18 480 personnes bénéficiant d’une

amélioration de la production.

➢ 850 promoteurs (exploitants agricoles et entrepreneurs) de microprojets seront soutenus

dont 170 seront portés par des groupements et 680 seront des microprojets individuels.

➢ Au total 19 330 personnes seront touchées par les activités de promotion et sensibilisation

sur le thème du développement de la professionnalisation de l'entreprenariat agricole et des

exploitations familiales.

Pour réaliser un tel objectif résultats doivent être atteints :

1. Améliorer la production du fonio pour l’auto-consommation et la commercialisation. 2. Mettre en place des unités de transformation du fonio et promouvoir la céréale au niveau

local et national. 3. Accompagner et financer les projets des exploitants agricoles et des entrepreneurs. 4. Garantir l’intégration d’une dimension environnementale dans les initiatives économiques

développées par les bénéficiaires. 5. Garantir que l’environnement de la zone du projet soit favorable au développement de la

professionalisation de l’entrepreneuriat agricole et des exploitations familiales.

Nous sollicitons principalment votre soutien pour les résultats 2 et 3. 3. EFFET/IMPACT

3.1. Impacts socioéconomique et sociétal d’ici à 2020 :

• 85% des bénéficiaires s’estimeront satisfaits des services financiers et non

financiers offerts par les services économiques locaux.

• 40% des ménages auront alors une autre source de revenus que la vente de

produits vivriers et maraichers non transformés.

• 70% des ménages bénéficiaires ont augmenté leurs revenus agricoles issus des

activités du fonio.

• 20% des producteurs de fonio font maintenant partie d’une association de

producteurs fonctionnelle.

• 120 nouveaux partenariats producteurs vs transformateurs sont mis en place.

• 7 nouvelles unités de transformation du fonio seront soutenues.

• 80% des entreprises créées par des jeunes ou des femmes sont encore en activités

après 2 ans et 4 ans d’existence.

3.2. Effet de levier des moyens mis en œuvre

L’impact du projet permet aux producteurs / transformateurs de fonio ainsi qu’aux exploitants

agricoles de devenir de véritables entrepreneurs, porteurs de leur propre projet de développement

économique. La construction d’un projet sur le long terme, pérenne et durable qui garantit une

amélioration de la qualité de vie et un accès continu à une alimentation diverse et varié.

3.3. Dimension durable

Le projet vise une responsabilisation croissante des organisations locales, les unités de transformation

et les structures d’encadrement des petits entrepreneurs locaux. Le renforcement des capacités

devrait permettre aux organisations bénéficiaires (les coopératives, unions, bénéficiaires des

Microprojets) de maintenir leur rôle aux côtés des producteurs après le retrait du projet.

Un autre élément de durabilité est l’objectif de rentabilité du fonio ; car la rentabilité est souvent un

facteur de mobilisation durable des producteurs. Les revenus et l’accès aux marchés pour les petits

producteurs seront durablement améliorés.

Le développement de partenariats entre producteurs et transformateurs permettra aux unités de

transformation de toujours disposer de matière première en provenance de producteurs motivés car

ils savent qu’ils pourront toujours commercialiser leurs produits.

Par ailleurs un des critères fondamentaux de sélection des entrepreneurs et des exploitants agricoles

à soutenir, est la valorisation des produits locaux et la viabilité financière de leur microprojet.

L’approche participative est au cœur de tous les projets menés par Louvain Coopération car elle

demande une forte implication des parties prenantes dans la conception et exécution des différentes

actions prévues et ce avec une perspective d’apprentissage continu.

4. APPROCHE

4.1. Sources de financement et budget visé

Ce projet est principalement financé par « Le Fonds belge pour la Sécurité alimentaire » (FBSA),

instrument unique de financement axé sur l’amélioration de la sécurité alimentaire des populations

vulnérables situées dans les zones d’Afrique de l’Ouest présentant un grand risque d’insécurité

alimentaire. C’est un fond issu du Parlement Fédéral et financé par la Loterie Nationale et géré par la

Coopération au développement et Aide Humanitaire (DGD).

Le projet mettra en place un fonds MIP (microprojet) destiné à soutenir les initiatives économiques

des exploitants agricoles et des porteurs de projets. Les principales activités à financer par le fonds

se présentent comme suit :

➢ La production de maïs ➢ Le warrantage pour le maïs ➢ La mécanisation post-récolte du maïs ➢ Le maraichage ➢ La production du fonio ➢ La transformation du fonio ➢ Les activités diverses de transformation des produits agricoles (soja, niébé, etc.) ; ➢ Le petit élevage ➢ Le reboisement et autres activités de protection/amélioration de l’environnement.

La stratégie de financement des MIP reposera sur un montage financier tripartite des projets à soutenir : une première (la plus importante) sera issue de la subvention du Projet, la contribution propre du promoteur du MIP et le reste sous forme de crédit à négocier auprès d’une Institution de microfinance de la zone d’intervention du projet, si le promoteur le désire.

B U D G E T du projet :

Le FBSA finance 85% du montant total du projet Nous sommes donc à la recherche des 15% restant

de cofinancement. Ces 15% de cofinancement sont essentiels car ils garantissent la mise en œuvre

des 85% autres. Etant donné qu’il s’agit d’un projet de grande ampleur et que les montants sont

conséquents nous sollicitons votre soutien essentiellement pour toutes les actions qui sont liées

directement à l’amélioration de la production et la transformation du fonio et au soutien du

développement des microsprojets

Frais de fonctionnement

2017 2018 2019 2020

Budget total 315 227€ 327 586€ 295 618€ 81 119€

FBSA 85% 267 943€ 278 448€ 251 275€ 68 951€

Fonds propres 15% 47 284€ 49 137€ 44 342€ 12 167€

4.2 Partenariats stratégiques avec des partenaires locaux

Louvain Coopération assure la mobilisation et la gestion des moyens financiers et est responsable du

respect des engagements pris lors de la signature de la convention de contribution avec le Fonds Belge

de sécurité alimentaire. Il est le répondant du projet auprès du FBSA.

Du point de vue opérationnel, Louvain Coopération va mettre à la disposition du partenaire et du

projet son expertise en gestion de cycle de projet en utilisant l’approche Gestion Accès Résultat (GAR),

en suivi / encadrement agricole et en approche entrepreneuriale acquis en Afrique, en Asie et en

Amérique Andine.

Louvain Coopération va donc mettre à profit son expérience pour renforcer les partenaires dans la

mise en œuvre du projet sur le terrain.

Les partenaires de ce projet sont entre autres :

➢ L’ONG belge ADG (Aide au Développement Gembloux)

➢ Le Guichet d’économie locale du Nord Benin

➢ Les prestataires locaux de services

4.3 Quelques actions concrètes pour la période 2016-2020.

Des unités adaptées de transformation du fonio sont mises en place et la promotion de cette céréale

est assurée au niveau local et national

➢ Faire de la Recherche-action sur l’introduction de nouvelles techniques/technologies post

récolte du fonio (1 étude réalisée sur 3 ans = 13 720€)

➢ Réaliser des formations pour les femmes sur les dérivés du fonio (6 formations x 4 573€)

➢ Formation pour les bénéficiaires dans la mise en place et le fonctionnement des unités de

transformation du fonio (10 formations x 1 181e€)

➢ Identifier les marchés d’écoulement du fonio et mettre en place des partenariats commerciaux

(forfait annuel de 3 468€ x 4 années = 13 872€)

➢ Appuyer les promoteurs dans la mise en place et le fonctionnement des unités de

transformation du fonio (forfait annuel de 5 640€ x 4 années = 22 560€)

➢ Réaliser diverses actions de promotion du fonio (foires, concours, dégustation d’aliments à

base de fonio, déjeuners scolaires, spot publicitaire, documentaire, etc.) (budget annuel 14

482€ x 4 années = 57 928€)

Les projets des exploitants agricoles et des entrepreneurs sont accompagnés et financés

➢ Accueillir, informer, sensibiliser et orienter les porteurs de MIP (forfait annuel de 2 713€ x 4

années = 10 852)

➢ Elaborer un manuel de procédures de gestion du Fonds MIP, mettre en place et assurer le

fonctionnement les comités d’analyse des projets (forfait annuel de 3 872€ x 4 années = 15

488€)

➢ Appuyer l’instruction des projets des promoteurs (12 x 2 916€)

----------------------------

Le FONIO blanc : la plante La récolte.

Treshing with sticks Tradit: hulling and whitening