stereolux magazine n°2
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STEREOLUX MAGAZINE N°2TRANSCRIPT
NUMÉRO 02Déc. 2011 > Fév. 2012
www.stereolux.org
l a l a N G U ES U l F U R E U S E
S U R S c E N Ea v E c M I O S S E c
« Vous n’allez quand même pas passer tout le concert sans griller une clope ? ». Nous sommes le mardi 14 novembre 1995 et Christophe Miossec vient de s’en allumer une sur la scène de la salle Paul-Fort, pourtant avant-gardiste en matière de non-tabagisme. Immédiatement suivi par une bonne partie du public venu en masse vérifier que le Brestois, récent auteur de Boire, premier album fulgurant, est bien le coup de pied au cul que la chanson française méritait depuis un moment. Avec un titre pareil, pas étonnant que la démarche du bonhomme sur scène ne soit pas des plus stables. Mais après tout, un micro ça peut aussi aider à rester debout et Miossec enchaîne ses histoires de cul, de picole, d’amour et de foot comme un chalutier dans la tempête : brassé mais vaillant. Chambreur aussi : « Ah il vous a bien laissé tomber, Dominique A ! », à propos du récent exil de la vedette locale à Bruxelles. Alors, une fois le répertoire de l’album épuisé et le tube Non non non non (je ne suis plus saoul) exécuté une deuxième fois, quand Miossec demande ce qu’il peut bien faire maintenant, on lui suggère forcément le Twenty-two Bar du susnommé Dominique A. « Je connais pas les paroles. » Un peu saouls avec un ami dans la fosse, on lui répond qu’on les connaît bien et nous voilà le micro dans les mains, accompagnés par les musiciens, pour la pire reprise de l’histoire de la musique. Après un refrain et un couplet, Miossec arrête le massacre d’un fourbe : « Je comprends mieux pourquoi il s’est barré, Dominique A... »
En concert Salle Maxi le 10 février à 20 h.
Le 10 février prochain, Miossec retrouve Nantes, ville qu’il connaît comme sa poche pour y avoir joué un
paquet de fois. Flash-back sur l’un de ses premiers passages. / Damien Le Berre
Désiré Moloko, surnommé « Dez », s’est éteint le 6 novembre dernier. Avec lui, c’est tout un pan de l’histoire de la « sécu » de concert qui disparaît. Hommages…
D é S I R é : S écU R I T é SOc I a lE
Sylvain Bacle—Dès son arrivée à Nantes en 1989, Sylvain Bacle, actuel directeur du SkatePark, s’est lié d’amitié avec Désiré, rencontré au début des Allumées.« Nous avons fait tous les coups pendables ensemble. Je lui suis toujours resté fidèle, tant en amitié qu’au niveau professionnel. Mais nos considérations privées n’entraient pas en ligne de compte dès lors qu’il s’agissait de discuter profes-sionnel. Pour l’anecdote, je l’ai accompagné trois fois en Côte d’Ivoire. Or, lors d’un de mes séjours, il y a eu un deuil dans le village de son père. Trois cent personnes sont venues pour ce qu’on appelle « les palabres ». Avec un ami, nous étions les deux seuls blancs et quelqu’un a amené, enveloppée dans un paquet, une bouteille de pastis. On nous a dit : soit vous l’ouvrez, soit vous l’emportez. Comme nous voulions respecter les coutumes lo-cales, nous l’avons ouverte et Désiré m’a dit : « Du coup, tu es dans l’obligation de la finir ! » Il était 17 heures, il n’y avait pas d’eau si ce n’est celle tiède du puits. Désiré m’a charrié avec cette histoire durant de longues années ! »
Éric Boistard— Éric Boistard a longtemps côtoyé Désiré. Pour le directeur de Stereolux, « Dez » a créé une école nantaise de la « sécu ».« Au début des années 90, Désiré a révolutionné - pour ne pas dire inventé - un concept d’accueil du public dans les spectacles et l’événementiel. La décennie précédente voyait plutôt des gros bras et des interventions musclées. Lui a conçu une approche basée sur le dialogue, la médiation et la prévention. Beaucoup de discussions avec les perturbateurs, mais très peu d’interventions physiques ! Il a mis en œuvre une approche mul-ti-ethnique, avec un respect de chaque origine et de chaque communauté. Son entreprise « black-blanc-beur » intégrait des salariés de toutes ori-gines et de tous les quartiers de Nantes. Avant que cela ne devienne un concept, Désiré pratiquait au quotidien ce qui a été défini ensuite comme le « vivre-ensemble ». Il a vraiment créé une école nantaise et ceux qui sont référents aujourd’hui dans ce domaine sont passés par lui. Dans la vie comme devant la scène, Désiré était le même : jo-vial, à l’écoute des autres. Il faisait le pont entre les communautés africaines et leur ville d’adoption, Nantes. Comme il le disait souvent : Ensemble ! ».
Mélanie Legrand—Coordinatrice du festival Energ’hip hop, Mé-lanie Legrand a vécu son baptême du feu avec celui qu’elle surnommait le « casque bleu de la sécu ».« J’ai connu Désiré lorsque je travaillais sur le fes-tival Energ’Hip Hop. Il avait eu l’idée de génie de mettre en sécu des gars de tous les quartiers, des « grands frères » qui connaissaient bien le terrain. Du coup, il n’y a jamais eu d’incidents majeurs. Désiré ne mettait pas un régiment, comme cela se fait parfois dans le hip hop ; la sécu restait toujours à taille humaine.Un jour, il m’a mise au milieu de tout un groupe de jeunes. Je n’étais moi-même pas vieille à l’époque ! Pit Baccardi, qui avait fait une intervention auprès des jeunes l’après-midi de son concert, avait invité tout le quartier à venir le voir jouer à L’Olympic ! Les mômes se sont pointés en nombre ! Désiré m’a testée ce jour-là... Ça s’est très bien passé et ce fut formateur pour moi. »
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Quid de Koala ?Le nounours en peluche monte sur scène (un stupide pari
l’oblige à s’affubler de ce déguisement grotesque pour 100 concerts !). Kid Koala démarre son set qu’il nous avait promis tel un voyage dans l’univers naïf et fantastique de sa BD. On
l’aura hélas vite compris, du concept on ne retiendra que quelques illustrations et l’écoute au casque. La peluche nous l’avoue : le projet n’est pas prêt et il est réservé à une caste parisienne… C’est vrai, nous ne sommes qu’en province.
On s’était tout de même décarcassé pour dénicher les 300 casques, sans regret, tant l’ours brun délivre un set toujours aussi extatique. Mais on ne remerciera pas son agent pour nous avoir fait voyager avant l’heure. L’atterrissage fut rude !
Pass all access Avec ou sans applicateur ? Lorsque les deux salles de
Stereolux tournent en même temps avec des billetteries séparées, il faut marquer le public d’un tampon sur le
poignet l’autorisant à circuler librement aux bar et WC avant de retourner voir le concert de son groupe favori. Ainsi les
personnes de la production se retrouvent à tamponner frénétiquement 1600 poignets plus vite que l’éclair. La phrase
de politesse s’écourte peu à peu… « Je vous propose un tampon sur le poignet ? » devient vite : « Tampon SVP ». Oui… Jusqu’à ce qu’une jeune fille interloquée ouvre son sac pour
tendre sans rechigner le dernier OB mini biodégradable. « Euh non mademoiselle, juste votre poignet pour le… hum hum !»
STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRO 02
STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRO 02
« Pour nous qui sommes très empreints de la notion de scène locale et de l’histoire du rock d’ici, raconte Laurent Charliot, l’un des organisateurs de l’opération avec Manou d’Elmer Food Beat, ça nous fait bien entendu quelque chose d’investir cette nouvelle salle et de se l’approprier le temps d’une soirée. Tout comme cela nous a marqué l’an passé en sachant que l’on faisait notre dernière à L’Olympic… Stereolux, c’est pour nous un nou-veau départ, le moyen de sortir naturellement de la routine. On espère que cette plus grande jauge nous permettra de récolter encore plus de jouets. Cette soirée, c’est aussi la confiance réitérée de l’équipe de Songo qui nous ouvre ses portes sans hésiter, comme par le passé. C’est beaucoup de boulot pour eux aussi le soir-même car leur équipe est sur le pont bénévolement… » Au menu de ce concert (pour lequel il faut amener un jouet neuf), des jeunes pousses et des reformations. « Notre
programmation n’a pas de ligne de conduite pré-cise, si ce n’est de faire jouer des artistes affiliés de près ou de loin à la scène régionale. Le batteur de Luke, par exemple, réside à Nantes. Tout cela se fait par affinités… On se croise, on se tape dans la main, et tout le monde sait qu’il va, au-delà de faire une belle action bénévole, passer un bon moment, plus cool et détendu que lors des concerts et tournées habituels. On essaie de garder une parité entre groupes anciens et groupes récents, dans l’esprit d’origine des Rockeurs. Des reformations comme celle d’Apartheid Not, des retours avec les Howlin Blacksheep où l’on retrouve Lolo des Flamingos, des routards comme Dominic Sonic et El Royce et des nouveaux venus, comme Lulu la Nantaise ou les sensations du moment Rhum for Pauline et Elephanz… »
En concert Salle Maxi le 17 décembre à 19 h30.
L’histoire des Rockeurs ont du cœur est intimement liée à celle de L’Olympic puisque c’est dans la salle chantenaysienne qu’a démarré cette opération consistant à récolter des jouets pour les enfants défavorisés. Le 17 décembre prochain, c’est donc un nouveau chapitre qui s’ouvre avec la tenue de cet événement à Stereolux/La fabrique.
La représentation chorégraphiée des Flèches du Parthe sur la scène de Stereolux est prévue pour le 4 décembre... 2012. Pourquoi alors en parler dès maintenant ? Parce que le 13 janvier prochain, on pourra assister au chantier de création du projet, comme l’explique Anne Rainer, auteure et chorégraphe. « Il nous paraissait intéressant de présenter un échantillon des ingrédients sur lesquels on travaille : le web, la vidéo, la danse, le théâtre, la mise en sons de Mathias Delplanque. En fait, Les Flèches du Parthe vont se dérouler en trois temps. Une première partie sur le web, qu’on ne veut pas trop dévoiler pour l’instant car on veut garder la surprise. Un court-métrage d’une quinzaine de minutes ensuite, [tournage à Pâques, sortie prévue à la rentrée scolaire 2012] avec une vraie ambition cinématographique. Et enfin le spectacle vivant avec le dénouement de l’intrigue. »
CROSS-MEDIAUne volonté de construire des ponts entre les disciplines revendiquée par Régis Noël, auteur et réalisateur. « Je vois mal comment on pourrait aujourd’hui aller dans un autre sens. Même si le financement de ce genre de projet reste
compliqué, parce que tout est très sectorisé. Mais venant d’un monde vidéo très classique, à savoir la production, j’aime bien aller voir ce qui se passe ailleurs, dans la danse, les arts plastiques... »Et du côté du polar aussi, puisque c’est vers ce style que lorgne Les Flèches du Parthe. « Oui, au niveau de l’ambiance, des personnages, on est clairement dans le polar. Celui, par exemple, du Dogville de Lars Von Trier, dont on reprend les frontières signifiées au sol. Mais on veut dépasser la notion de polar classique en allant sur la frontière entre réel et virtuel. Là où se trouve toute l’étendue des fantasmes. »Mais au fait, pourquoi ce titre ? (Wikipédia, dans sa grande générosité, nous apprend qu’une flèche du Parthe, à l’origine une ruse de combat dans l’Antiquité, est devenue un trait piquant cruel, délivré par surprise au moment où l’on se retire.) « Ça convenait très bien puisqu’il y a une scène avec une fléchette, au sens premier du terme. Et on peut aussi imaginer un personnage qui, au dernier moment, lancerait quelque chose provoquant un rebondissement. »
Premier volet de Flèches du Parthe, le 13 janvier à 19h, salle Micro.
P a R c O U R SF l é c H é
WEB, CINÉMA, DANSE, THÉÂTRE, MUSIQUE... LE PROJET DE NÉO-POLAR DE LA COMPAGNIE BLANCHE, ACTUELLEMENT EN COURS D’ÉLABORATION, JONGLE AVEC TOUS LES SUPPORTS. PETITE EXPLICATION DE TEXTE EN COMPAGNIE DE RÉGIS NOËL ET ANNE RAINER, LES DEUX AUTEURS DES flèches du parthe. / Damien Le Berre
À L’ISSUE DE LEUR CONCERT le 12 novembre dernier, ON A DEMANDÉ
AUX QUATRE MEMBRES DE METRONOMY QUEL CD ILS RECOMMANDERAIENT AU
PUBLIC DE STEREOLUX POUR NOËL. On doit encore améliorer notre
anglais, parce qu’oscar...
- JOSEPH -50 Words for Snow de Kate Bush
- GBENGA -Replica de Oneohtrix Point Never
- OSCAR -(Rien compris)
- ANNA -Smile des Beach Boys
LeS ROCkEuRS ONt du CœuR
S O I R é E H O T T E
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La musique et la danse sont inséparables. La musique appelle à la danse, la danse se synchronise sur la musique… C’est cette bi-polarité qu’a choisi de mettre en avant le festival nantais Flash Danse au travers de propositions chorégraphiques organisées comme une playlist.Pour sa deuxième édition, cette biennale portée par le TU-Nantes propose, outre Stand Alone Zone de Système Castafiore, une dizaine d’autres spectacles. Exposition Universelle de Rachid Ouramdane (accompagné de Jean-Baptiste Julien) pointe l’impact des dictatures économique, technologique et politique sur les corps. Le bénéfice du doute
de Christian Rizzo est une dramaturgie sonore enluminée par les «rêveries électroniques» de Robin Rimbaud alias Scanner. Black Monodie, performance de Phia Ménard et Anne-James Chaton, met en scène l’absurdité du quotidien. À noter que cette biennale accueille également des rencontres (autour de Phia Ménard), des ateliers (animés par Nikolaïs, Céline Roux, Yasmin Rahmani, Loïc Touzé) et une installation sonore, Play! artistes en pratiques (conçue par l’association Fil en Têtes).
Flash Dance #2, playlist chorégraphique du 16 au 28 janvier au Tu, au Studio Théâtreet à Stereolux/La Fabrique /www.tunantes.fr
Comme toutes les créations de Système Castafiore, Stand Alone Zone est à la confluence de plusieurs champs artistiques : danse, théâtre, musique, vidéo, installation, performance… Autre caractéristique des spectacles de cette compagnie, une conception sur-mesure, dans un esprit très « do it yourself », comme nous le confirme Karl Biscuit : « Nous avons une approche transdisciplinaire, nous créons un objet théâtral en utilisant tous les éléments qui sont à notre disposition (lumière, image, etc) et surtout nous créons tout nous-même (la musique, les costumes)… » Dans un esprit « geek », Système Castafiore met l’outil informatique au service de l’énergie poétique de l’immatériel…Créée en 1989, la compagnie a vécu la révolution impulsée par l’arrivée de l’informatique musicale
puis, dix ans plus tard, celle liée aux technologies de l’image. La démocratisation de ces techniques permettant désormais de réaliser chez soi de véritable petits chefs-d’œuvre. Ainsi, Karl Biscuit a pu s’amuser sans limite en composant une bande-son qui se joue des codes propres aux musiques de film, à la manière d’un exercice de style sur un registre symphonique. Selon les tableaux, Stand Alone Zone nous plonge dans une atmosphère à la steampunk (rétro-futurisme), nous éblouit avec une esthétique qui évoque parfois Caro & Jeunet et nous trouble avec cette fameuse «zone grise» parsemée d’artefacts, à la topographie et logique aléatoires… Une référence empruntée aux frères Strougatski, auteurs du roman Stalker qui fut adapté au cinéma par Andreï Tarkovski. « La science-fiction
est une source d’inspiration parmi d’autres récits épiques dont nous utilisons les archétypes. C’est une mythologie commune avec le spectateur dont nous nous servons pour forger une histoire qui peut être ludique et philosophique, où peuvent coexister plusieurs niveaux de lecture… » Stand Alone Zone suit une trame labyrinthique où les images de synthèse et la gestuelle des danseurs permettent d’espionner et révéler ce qui se cache derrière le miroir de l’apparence…
Stand Alone Zone, le 18 janvier à 20 h45,en collaboration avec le TU-Nantes
Salle Maxi, dans le cadre du festival Flash Danse #2. www.systeme-castafiore.com
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Emmenée par Marcia Barcellos (chorégraphe) et Karl Biscuit (compositeur et metteur en scène), la compagnie Système Castafiore propose avec Stand Alone Zone un spectacle onirique et cinématographique, mêlant danse, masques, images de synthèse et artefacts… / Laurent Diouf
D R E a D O R a l I v E
Même si Nantes ne ressemblait pas au désert de Gobi avant 2008 – on pense à l’activisme mené depuis le milieu des 90’s par Ras Abubakar – , la création de Get Up ! part d’un constat simple comme bonjour. « Il manquait des structures et des offres autour de la musique reggae. Par rapport à Rennes, Angers ou encore Paris, Nantes était un peu à la traîne », soulignent Yann Lefloch et Olivier Bruneau, respectivement président et unique salarié de l’asso.Après des soirées dans les bars qui ont toujours leur raison d’être, Get Up ! passe la seconde et inaugure sa première Dub Station à la Salle festive Nantes-Erdre en avril 2010. « Le public venait de Suisse, d’Allemagne, de Montpellier ou Paris… On a refusé 500 personnes. » Depuis, le succès des Dub Station s’appuyant sur un concept global (bar bio, produits locaux, projos, accueil en langue des signes…) ne s’est jamais démenti. « La salle était peu chère au niveau de la location. Elle était accessible en tram et à proximité du périph. Même si on arrêtait le son à 4 heures du matin, on l’avait jusqu’à 6 heures ». Et c’est là qu’une épine s’enfonce dans le pied d’une équipe pouvant, aux heures de pointe, réunir une soixantaine de bénévoles. Étant municipale, la salle doit se plier aux mêmes horaires que les autres. À 2 heures du matin, on rend les
clés ! Bien dommage lorsqu’on sait que le gros de la vague déferle aux alen-tours de minuit.S’inscrivant dans une logique de saison, Get Up ! est en train de voir avec les élus pour que leur Dub Club du 27 janvier traîne jusqu’au milieu de la nuit. Comme hier. Pour autant, Get Up ! a pris les devants en se posant une question : « Et maintenant, où va-t-on ? La Fabrique et Stereolux arrivaient. La jauge de la Salle Maxi est plus grande. Et surtout, nous avons la possibilité de jouer jusqu’à 4 heures ». Même si les locations pour la soirée du 9 décembre démarrent fort, Yann et Olivier ont bien conscience que « la prise de risque est plus grande. Le prix de la salle n’est pas le même ». Malgré tout, ils ont décidé de garder une politique tarifaire raisonnable. « Nous avons augmenté le prix de nos billets d’un euro. Ça nous embête. Mais il faut relativiser ; c’est quand même huit heures de soirée derrière ! ». Et une belle idée de ramener le public reggae au sens large dans l’hyper-centre.
Le 9 décembre, Salle Maxi, de 20 h à 4 h.Le 27 janvier à la Salle festive Nantes-Erdre.
www.myspace.com/associationgetup
Depuis 2008, la jeune asso nantaise défendant la culture reggae écume les bars et squatte la Salle festive Nantes-Erdre dans le cadre de ses soirées Dub Station rebaptisées aujourd’hui Dub Club. Le 9 décembre, Get Up ! investit pourla première fois Stereolux/LA fabrique et invite le pape de la scène dub, l’Anglais Jah Shaka. / Arnaud Bénureau
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N U I T S
Z é B R é E S
Voici huit saisons que les Nuits Zébrées de Radio Nova jouent
la carte de l’éclectisme. Elles effectuent leur cinquième halte à Nantes en janvier. Rencontre avec
Ruddy Aboab, programmateur de ces soirées rayées. / Marie Gallic
« On a fait exprès de ne rien faire à Nantes l’an dernier, on voulait laisser L’Olympic clôturer en famille », commence Ruddy Aboab. « Mais c’était pour mieux revenir en force dès les premiers mois d’ouverture de Ste-reolux ! », poursuit-il. Car le public nantais, fervent auditeur de Nova, ne boude pas les Nuits Zébrées. Au contraire ! « Les Nantais détiennent le record de vitesse d’écoulement des invitations. La dernière Nuit Zébrée à L’Olympic a affiché complet en 32 minutes. La jauge de Stereolux est presque deux fois plus importante, donc je compte sur les Nantais pour faire partir les places de cette Nuit Zébrée en 64 minutes. Si ce n’est pas le cas, le costume de zèbre sera obligatoire pour entrer ! » Vous êtes prévenus. Mais, au fait, ça sort d’où ce nom de zèbre ? « Jean-François Bizot, le fondateur de Nova a pas mal bourlingué en Afrique dans les an-nées 70 et 80 à la recherche de nouvelles musiques. À chaque voyage, il ramenait une vraie peau de zèbre de trois mètres sur trois. Si bien que le studio principal en est tapissé. À l’époque de Nova Magazine, la coutume consistait à prendre tous les artistes avec ce fond zébré. Donc, quand on a créé les Nuits, on a trouvé que l’image du zèbre col-lait à la peau de Nova ainsi qu’à l’éthique de sa programmation. » Rock, hip hop, electro, reggae, dub, cumba, salsa, rumba… L’esprit Nova est résolument ouvert. « On ne s’interdit rien, à part programmer deux artistes d’un même label ou faire une soirée seulement rock ou électro. Une Nuit Zébrée, c’est noir ET blanc et tu ne sais pas où est le noir ni où est le blanc. Ainsi, tout le monde s’y retrouve et il y a une rencontre entre les publics. On veut un public zébré dans une Nuit Zébrée ! » Dernière chose importante : le safari Nova est gratuit. « La gratuité est vitale. On programme des artistes qui sont en promo. Ils viennent défendre leur musique et le public vient faire la fête. » Hop, hop, vous avez 64 minutes pour réserver votre invitation gratuite si vous ne voulez pas finir zèbre…
Nuit Zébrée, le 27 janvier, Salle Maxi à 20 h.Programmation annoncée ultérieurement sur www.stereolux.org
Gratuit sur invitation (à retirer le 14/01 à partir de 12h30 à la billetterie Stereolux). Un quota est réservé aux cartes Stereolux.
Invitations distribuées le sam 14/01 à partir de 12h30 à la billetterie Stereolux.
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——LA CRÉAtION DE SARAvAhOn dit souvent que Saravah est né du succès de la bande originale de Un homme et une femme, le film de Claude Lelouch dont j’ai co-écrit plusieurs chansons. En fait, Saravah est né de l’insuccès présumé du film. J’avais joué, en tant qu’acteur, dans le film précédent de Lelouch (Une fille et des fusils, NDLR). Il s’est mis à pré-parer Un homme et une femme. Il est tombé amoureux de Plus fort que nous, une chanson écrite avec un ami à moi, un accordéoniste niçois avec qui j’écrivais des chansons, Francis Lai. Lelouch devait trouver de l’argent pour le film, moi je suis parti au Brésil, où j’allais souvent depuis plusieurs années. C’est le matin de mon départ, à quatre jours du début du tournage, que j’ai enregistré Samba Saravah avec Baden Powell, sur un revox. À mon arrivée, Lelouch l’écoute, la prend pour le film immédiatement et modifie son scénario en conséquence. Puis le tournage s’est arrêté, faute d’argent.J’avais déjà eu quelques succès en tant que parolier. Je me suis dit que je pouvais peut-être obtenir une avance sur les chansons du film auprès d’éditeurs. On m’a ri au nez. Du coup, par jeu, j’ai créé Saravah, pour ces chansons. Finalement, un distributeur québécois a financé la fin du tournage. Le film a eu le succès que l’on sait, la Palme d’or à Cannes. Toutes les maisons de disques sont revenues vers moi le chéquier à la main. J’ai dit : trop tard !
——LES PREMIERS DISquESJ’ai toujours été ouvert à la reconnaissance du talent des autres. Assez vite, en 1966, on a utilisé l’argent de l’édition pour financer et sortir des disques. Il y a eu la rencontre avec Jacques Higelin et Brigitte Fontaine, puis Areski Belkacem, et le premier album Saravah : Brigitte Fontaine est... On a produit des disques avec une liberté qui a créé un grand trouble. Le deuxième album de Brigitte Fontaine, enregistré avec le Art Ensemble of Chicago, ce n’était pas très chanson française ! Il faut bien se rendre compte que le mot « world music » n’existait même pas. Et nous on sortait le premier disque du Brésilien Nana Vasconcelos (Africa Deus, 1972), puis celui du Gabonais Pierre Akenengué (Nandipo, 1974). Ou encore cinq albums de Steve Lacy.
——LE ChOIx DES ARtIStESIl n’y a aucune ligne directrice, si ce n’est la passion. Je considère que le classe-ment des genres, c’est du marketing. Cela a toujours créé une grande ambiguïté vis-à-vis des médias, qui ont eu tendance à nous enfermer dans un genre de ghetto, entre utopie et marginalité. Remarquez que je glisse maintenant du ghetto au mythe, ce qui est tout aussi inadéquat : je continue à aller faire mon flipper le matin au café d’à côté. Nous avons toujours produit ponctuellement à perte, même si ces albums, ceux de Caussimon par exemple, sont aujourd’hui amortis. C’est la passion d’abord, Saravah m’a permis de vivre des aventures d’un roman-tisme incroyable. Et la devise du label, c’est : «Il y a des années où l’on a envie de ne rien faire».
——SARAvAh Au JAPONEn 1982, on m’a proposé d’aller enregistrer un album au Japon, avec des musi-ciens japonais. Je ne comprenais pas très bien, je n’avais fait que deux ou trois albums sous mon nom. Mais j’ai accepté, par goût de la disponibilité. En fait, c’était Ryuichi Sakamoto, Yukihiro Takahashi, etc, qui m’ont dit que depuis quinze ans ils se nourissaient de mon travail ! J’ai découvert un pays incroyable. Nous vendons plus de disques au Japon qu’en France. Et ça a été très important pour le label. Le Japon nous a alors sauvé d’un énorme endettement. Or la capacité à rester artisan est le garant de notre éthique.
Brigitte Fontaine, en concert Salle Maxi, le 2 février à 20 h.La toute récente autobiographie de Pierre Barouh, Les rivières souterraines,
est disponible aux Éditions À vos pages.
« I l Y a D E S a N N é E S O U l ' O N a E N v I E D E N E R I E N F a I R E »Aux débuts discographiques de Brigitte Fontaine, il y a le label Saravah, créé en 1965 par l’auteur-compositeur-interprète Pierre Barouh (le chabada bada de Un homme et une femme, c’est lui, mais aussi Les ronds dans l’eau chantée par Françoise Hardy ou le méconnu D’accord, d’accord de Danyel Gérard). Un label indépendant depuis plus de quarante-cinq ans, qui a toujours fait preuve d’une grande ouverture (de Higelin, Areski, Fontaine à Fred Poulet ou Élisa Point en passant par Steve Lacy, Barney Willen, Nana Vasconcelos...). Pierre Barouh revient sur cette longue histoire. / Laurent Mareschal
Les volleyeurs reprennent du service. /// Le 14 novembre dernier, ce « super-band » qui reprend des tubes actuels entendus à la radio ont donné deux séances devant des scolaires. Au menu, on a pu notamment entendre des morceaux de LMFAO, Rihanna ou Stromae joués à la sauce rock. Prochaines étapes : le 10 décembre à la Médiathèque Floresca Guepin et le 25 janvier à Stereolux/La Fabrique pour le Nantado, dispositif mis en place par la ville pour les classes de Sixième de la Ville.
StereoScopie /// L’artiste Laurent la Torpille est en résidence de recherche sur le plateau multimédia (4e étage), où il explore sur plusieurs temps, en novembre et décembre, de nouveaux champs d’exploitation de la stéréoscopie (relief à partir du fusionnement de deux images planes d’un même sujet).www.laurentlatorpille.com
Open your mind /// Stereolux, en partenariat avec l’association Libertic, la Ville de Nantes, Nantes Métropole et le Conseil Général de Loire-Atlantique, se mobilise pour faire connaître les opportunités de l’ouverture des données (Open Data) aux acteurs culturels du territoire. Plusieurs rencontres se déroulent tout l’automne et se poursuivront en 2012 à travers des projets dont un appel à créations artistiques. Restitutions et infos prochainement sur www.stereolux.org
Naexus goes on /// La collaboration art-technologie entamée en 2010 avec l’Ensa Nantes sur le dispositif immersif Naexus s’est poursuivie cet automne avec l’œuvre White Box du duo canadien Purform. Plusieurs résidences d’artistes sont prévues début 2012 pour un travail d’expérimentation autour de l’immersion et l’interactivité (kinect), avec des projets d’exposition hors de nos frontières.
STEREONEWS
B R I G I T T E F O N T a I N E Brigitte Fontaine est...
Je voudrais surtout rendre hommage à Cet enfant que je t’avais fait qui figure sur cet album. C’est une chanson magnifique.
Il n’y a rien de plus à dire.
J a c Q U E S H I G E l I NJacques Crabouif HigelinIl en faut un disque de Jacques Higelin, évidemment. Je vous laisse choisir l’album (NDLR, voilà le rédacteur bien embêté, qui porte finalement son choix sur Jacques Crabouif Higelin, dont la face B est entièrement occupée par Musique rituelle du mont des Abbesses, une longue improvisation qui semble représentative de la dimension expérimentale des disques Saravah de l’époque).
a l F R E D P a N O UJe suis un sauvage / Le Moral nécessaire (45 tours)
Ce disque est une sorte de précurseur du rap. Apparemment, il est redécouvert ces derniers temps. Son histoire est drôle. La boutique et le studio de Saravah étaitent alors rue des Abbesses. J’allais souvent faire mon flipper au Saint-Jean à côté. Un jour, j’y fait la connaissance de ce gars, Alfred Pannou. De fil en aiguille, je l’emmène au studio où répétait
le Art Ensemble of Chicago, qui utilisait souvent notre studio quand il était à Paris. Je le laisse là et, trois heures après, j’apprends qu’ils
avaient enregistré ce 45 tours, que nous avons sorti.
P I E R R E a k E N D E N G U é NandipoIl nous avait laissé des maquettes qui m’intéressaient. C’était important de sortir ce disque, de considérer un Africain comme un auteur contem-porain à part entière, à une époque où le discours courant restait quand même : « C’est bien quand ils tapent sur leur tam-tam ».Maintenant, c’est un mythe en Afrique.
J E a N - R O G E R c a U S S I M O NJean-Roger Caussimon chante Jean-Roger Caussimon
C’est ma plus grande fierté. Depuis mon adolescence, j’admirais cet homme pour ses chansons chantées par Léo Ferré : Monsieur William, Comme à Ostende... J’étais toujours irrité qu’il ne soit pas cité davan-
tage. Un jour, José Arthur, qui animait l’émission de radio Pop Club, m’apprend que Caussimon avait chanté ces chansons lui-même,
notamment au Lapin agile. Alors je suis allé le voir, je lui ai proposé de faire un disque, il m’a dit : « Mais vous allez perdre tout votre argent ! »
Finalement ça s’est fait. Il s’est mis à tourner. Je crois que ça a illuminé les quinze dernières années de sa vie.
CINQ DISQUES MARQUANTS DU CATALOGUE SARVAH
-RÉZOSOSSIO-H I P O P S E S S I O N
La première édition de Hip Opsession a eu lieu en 2005. Quelle en était son origine ?Avant d’arriver à Nantes, j’organisais le festival Hiphop n’Co à Poitiers. Ma copine cherchait du travail. C’était prévu que je la suive. Ici, il existait un festival important : Energ’Hip Hop. Il venait de s’arrêter. Il y avait une place de libre. J’ai proposé cette idée de festival à Pick Up. Les gens en place étaient fans de hip hop. L’infrastructure de Pick Up a permis de monter assez vite un tel événement.
Quel état des lieux pouvez-vous dresser de la scène hip hop à Nantes à cette époque ?Historiquement, il y a une grosse scène Dj’s. Elle était importante à l’époque. Elle l’est encore aujourd’hui. C’est vraiment une spécificité nantaise. Néanmoins, il n’existait pas de temps fort regroupant toutes les pratiques.
Fort de vos 17 000 spectateurs en 2011, êtes-vous la locomotive des festivals hip hop français ?Non. L’Original à Lyon dure quatre jours et investit des salles dont la jauge est de 4 000 places. Il ne programme que du lourd, mais il a beaucoup moins de petites soirées et d’action culturelle.
Cette notion d’action culturelle est-elle importante pour vous ?Elle est essentielle. Le festival a pour objectif de faire connaître la diversité du hip hop et de faire comprendre aux jeunes écoutant du rap français à balle qu’il n’y a pas que ça.
Est-ce justement simple de convaincre un « gamin » d’aller voir plus loin ?Certains ne sont pas curieux. C’est pour cette raison que nous programmons aussi une date de rap français classique. En espérant que le gars qui va voir La Fouine note qu’il y a de la danse à Onyx ou qu’il y a un concert de M.O.P.
Et cela fonctionne-t-il ?C’est difficile à évaluer. On constate simplement qu’il y a un public pour chaque soirée. Le public de la Battle Opsession n’est pas le même que celui de La Fouine qui n’est pas le même que celui de La Rumeur. C’est comme ça.
Le regrettez-vous ?Dans l’absolu, oui. Pour autant, je ne trouve pas ça assez regrettable pour me permettre de faire une soirée où il y aurait La Fouine et La Rumeur sur le même plateau. On raterait tout. Par contre, la ligne globale du festival est assez old school. Ça joue dans l’inconscient collectif et je suis persuadé que certains y ont découvert des choses.
Festival Hip Opsession,du 9 au 26 février, à Nantes et Saint-Nazaire.
Les 17, 18 et 19 février en Salle Maxi :> le 17 à 20 h : Sefyu + 1995 + Kenyon ;
> le 18 à 20 h : TKO + C2C ;> le 19 à 19 h : Mobb Deep + Shabazz Palace.
www.hipopsession.com
À quelques mois de Hip Opsession 2012 qui passera par la case Stereolux, rencontre avec Nicolas Reverdito, directeur de Pick Up, la structure nantaise organisatrice du festival qui met en avant la galaxie hip hop dans son ensemble. / Arnaud Bénureau
Élodie Gauthier : « Comme une gamine chez Joué Club le jour de l’inauguration. Superbe salle, superbe acoustique, superbe bar sur lequel on peut faire des siestes quand le Picon commence à faire son effet... Et puis quand même, les Nefs comme hall d’entrée, ça claque ! Léger bémol sur les toilettes des filles ce soir-là qui se sont transformées en une belle et grande piscine ! »
Florian de Meuleneire : « Superbe salle ! Le bar est un peu kitch, l’entrée est royale, près de l’éléphant. Sinon j’ai trouvé le son un poil trop fort, il ne faudrait pas nous casser les tympans. Ce serait dommage de perdre votre fidèle public. »
Sandrine Eichenberger : « Un peu trop inspiré de LU côté intérieur, bar pas franchement aussi convivial qu’à L’Olympic, pas configuré pour y rester un peu avec quelques tables et chaises en enfilade, salle impressionnante. Mais, point le plus important pour une salle de concerts, honnêtement il y a encore du boulot avec le son trop fort en bas, notamment pour les concerts de Cults et James Blake. » Romain O’vinet : « Je garde en mémoire l’image de Miles Kane (juste après son concert) regardant le concert des Friendly Fires sur le balcon de la salle avec le public... »
valérie Gaudin : « Étant une habituée de feu L’Olympic, j’attendais avec impatience l’ouverture de cette salle. J’avais un peu peur que ça devienne trop grand et impersonnel… Je suis largement rassurée, on s’approprie le lieu. C’est un peu plus grand que L’Olympic… mais ça reste une salle à l’échelle humaine. C’est plus haut de plafond et on respire quand la salle est complète… Le balcon est bien conçu pour les gens de petite taille comme moi qui ne sont plus gênés par les grands placés devant moi… En ce qui concerne le son, la soirée des Inrocks n’est pas représentative de l’ensemble des concerts. Celui de Chinese Man était parfait : j’étais devant la scène et je n’ai pas eu besoin de mettre des bouchons. Concernant l’accueil du bar, c’est resté dans le même esprit que L’Olympic, efficace et sympatique avec plus de choix dans les vins… Le rhum gingembre est resté présent sur la carte ce qui me ravit. »
Florilège de vos impressions et anecdotes recueillies sur le Net
après un mois et demi de concerts, spectacles, conférences...
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Que pouvait-on bien attendre de ce nouveau Darc ? Âme abîmée, on le regardait compatissant, mais sans croire au miracle. Et pourtant. À l’écoute de ce cinquième album solo, on se laisse émouvoir par ces chansons aux textes magnifiques et poétiques, cette trame musicale dépouillée, faite de piano et de cordes. Sa voix fragile, enfantine, qui alterne le parlé et le chanté, nous touche comme jamais. Un disque sous influence Gainsbourg 70’s évidente, mais sans que l’ex-Taxi Girl ait jamais à rougir de la comparaison.www.danieldarc.com
Sans forcément le savoir, on a tous entendu un mix ou une production de Bryan Charles Hollon. Ce petit génie de l’électro libre et défricheuse, tantôt hip hop, tantôt acide, vient de sortir une perle qui va en désarçonner plus d’un. Majoritairement instrumental, c’est à coup de guitare massive, de réverb de claviers vintage, de batterie qui tabasse que Boom Bip assène des coups d’électro rock synthétique puissant et terriblement jouissif. www.myspace.com/boombip
CIVIL CIVICRules
Surprenant, dansant, addictif, entêtant, percutant, jouissif, intelligent, insouciant, incisif. Une charmante oscillation du synthétique à l’électrique. Le premier album de Civil Civic est enfin sorti et il occupe déjà une place de choix dans nos discothèques. www.civilcivic.com
Sur ce nouvel album, les Américains ont voulu recentrer le propos : des morceaux plus courts, plus simples, plus directs et plus mélodiques. Même si les fans de la première heure pourront regretter ce côté moins brutal, on ne peut que s’agenouiller devant ces morceaux de métal aventureux et singuliers où la virtuosité et l’énergie écrasent tous les préjugés. Comme dirait mon beau-frère : Mastodon, c’est du lourd ! www.mastodonrocks.com
Après deux mix-tapes téléchargeables gratuitement et qui ont fait le buzz sur le net, le trio est de retour avec ses rimes potaches (qui cachent en fait de sévères critiques de la société américaine). Le rap de ces trois hipsters dégénérés s’éclate (et nous avec) sur des beats lourds et dansants, signés El-P, Diplo ou Vampire Week-End. Entre blague hilarante et projet subversif, nos hanches balancent mais nos têtes en redemandent ! La relève des Beastie Boys ? www.dasracist.net
MastodonThe Hunter
DAS RACISTRelax
DANIEL DARCLa Taille de Mon Âme
BOOM BIPZig Zaj
PLAYLISTde STEREOLUX
Vesna, marionnette virtuelle, incarne une petite fille réfugiée d’un pays en conflit et placée dans une famille d’accueil occidentale. Ses parents adoptifs (des acteurs en chair et en os) tentent de lui réapprendre à vivre et à oublier la guerre. Des enfants terribles, nous en avons tous connus. Mais lorsque ce trait de caractère est le reflet d’un traumatisme lié à la violence et à l’absence, les choses se gâtent. C’est à partir de cette réflexion que Judith Depaule, chef d’orchestre de cette création, a bâti son spectacle. Pour elle, « la Deuxième Guerre mondiale est dans notre inconscient collectif, ce traumatisme se transmet de génération en génération sans qu’il soit formulé et compris ».
un sujet grave abordé sur le ton de l’humour et du merveilleuxMais les enfants ont cette faculté de conserver de la distance par rapport à la violence qui les entoure au quotidien (dans les actualités, les jeux de guerre sur console, les films…). Dans Même pas morte, les échanges sont constants entre le public et la marionnette virtuelle. « Vesna les questionne, explique Judith Depaule, ce qui permet un dialogue sur le mode du Guignol. » On dialogue pour se libérer d’un inconscient ? « Plutôt pour réparer un traumatisme », répond la créatrice du projet qui souhaite que sa pièce se finisse sur une note d’espoir. Vesna est une enfant terrible, mais, « au bout du compte, elle en devient drôle. Ce personnage virtuel est vraiment insolent. Et, grâce à la technologie, elle est dotée de capacités que n’ont pas les enfants. Par exemple, elle sait voler ! Son insolence et ses facultés les font beaucoup rire ». Judith Depaule se sert donc de la technologie pour faire passer des messages. « L’animation permet une grande liberté poétique, onirique et une violence absolue y est bien souvent présente. En revanche, le dessin (très présent dans le spectacle, NDLR) crée une certaine distance qui nous permet de l’appréhender différemment ; on dédramatise l’insupportable. » Ce spectacle aborde donc un sujet grave de manière ludique, laissant place à l’humour et au merveilleux.
Même pas morte, spectacle multimédia (+ 7 ans).Salle Maxi, le 22 janvier à 16 h.
« Ce que peu de gens savent, c’est que quelques heures avant l’inauguration, Doudou, chorégraphe de la compagnie de danse verticale Delreves, a fait tous les magasins de bricolage des environs pour trouver une cheville à béton à prise rapide afin de sceller ses mousquetons... L’image de ce week-end restera donc pour nous cette foule agglutinée, à la tombée de la nuit, devant ce spectacle poé-tique, aux confins de ce qui est devenu ce soir-là, La Fabrique. Sur ce parvis, entre le bâtiment Stereolux/Apo 33, celui de Trempolino et devant le Jardin C de Mire, quelque chose s’est passée entre ce nouveau lieu et le public curieux venu
nombreux découvrir et rencontrer les artistes. Mais aussi des studios de répétition et de créa-tion qui invitaient à des concerts intimes, petits instants privilégiés ; des cartes blanches portées par les Ragondins Tourneurs ou Back to Garage/Kizmiaz Records/Rigolboch’Recordz présentées dans La Place. Nous souhaitions que cet événe-ment soit pluriel dans ses formes, à l’image de la multiplicité de ses acteurs (assos de La Fabrique Ile de Nantes, des Dervallières et du territoire) et de ses fonctions. À nous tous maintenant de faire vivre ce projet, cette nouvelle aventure. »
L’équipe de Trempo
l E M O T D U v O I S I NFIN SEPTEMBRE, LA FABRIQUE A VU LE JOUR. NOUS AVONS DEMANDÉ LEURS IMPRESSIONS SUR CETTE INAUGURATION À NOS VOISINS DE TREMPOLINO.
Malgré son titre qui pourrait en refroidir plus d’un, Même pas morte est bel et bien un spectacle pour enfants. Jeux vidéo, animations en 2D ou 3D, marionnette et décor virtuels se mêlent au jeu des acteurs pour appréhender avec poésie un sujet difficile, celui des enfants qui ont vécu la guerre. / Valérie Marion
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4.Du mardi au dimanche de 12H30 à 18H30
/ Plateforme Intermédia / accès libre.
Et les soirs de concerts (pour les
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Chanson Rock
STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRO 02
« Beneath The Underdog est la première chanson que j’ai écrite. C’est une des rares que j’aime encore parmi mes vieux titres », confie Baxter Dury, assis devant nous, cravate dénouée. « C’est une chanson sur ce que l’on attend de toi au fur et à mesure que tu grandis, inspirée de l’autobiographie de Charlie Mingus. Je lui ai piqué son titre (Moins qu’un chien, en français, ndlr). Tu sais ce qu’est un « underdog » ? C’est une expression très anglaise qui désigne la personne que l’on s’attend le moins à voir réussir quoi que ce soit. Dans son livre, Charlie Mingus raconte comment il passe du statut d’« underdog » à celui de personne reconnue mais finit, par un retour de bâton, par devenir encore moins qu’un underdog. » Tout un programme. Pourtant Baxter a connu le succès avec le titre Oscar Brown tiré de son premier album paru en 2002. Seul hic : les paroles empruntées au Velvet Underground. « La chanson a fait quatre films et une pub, mais Lou Reed a pris 95% des droits. J’ai perdu tout ce que j’avais gagné mais Oh ! Sweet Nuthin’ reste ma chanson préférée du Velvet. » Baxter Dury a tout du loser magnifique. Il aurait pu, comme Smog, écrire une douzaine d’albums sublimes pour une poignée de fans dépressifs transis si la joie ne l’avait subitement gagné sur son troisième album Happy Soup, sorti en août. « Je ne suis pas nécessairement plus heureux, c’est plutôt que mes idées se sont éclaircies. Avant, j’étais confus dans la manière d’incarner mes textes, de les chanter. Avec cet album, tout est venu naturellement, il a été beaucoup plus simple à accoucher. » Et ça marche ! Baxter remplit les salles parisiennes depuis septembre. « Je suis très surpris du succès que rencontre Happy Soup en France car c’est un album très anglais. Pas dans la musique, qui ressemble un peu à la pop de Serge Gainsbourg, mais la voix, dans ses répétitions, est très anglaise. » On lui explique qu’on l’aime cette classe à l’anglaise et cet accent précieux qui le fait parler comme un livre. Il rétorque que le nôtre n’est pas mal non plus. « J’ai toujours envie de rire quand un Français prononce le mot buzz. C’est très comique. Vous le prononcez comme le mot bass. » Il slame : « There a buzz on my bass ! » Il déplore cependant le fait de ne pas parler notre
langue. « Je suis venu des centaines de fois ici, mais je ne rencontre toujours que des gens de maisons de disques ou des journalistes alors je n’ai jamais l’opportunité d’apprendre quelques mots de français. » On lui suggère un simple « bonsoir » ou « allons reconquérir Dury », ville située près d’Amiens dont il nous apprend l’existence, fondée par un de ses ancêtres il y a mille ans. Il choisira finalement « tiramisu » en brandissant le dessert qu’il n’a pas eu le temps de savourer avant son joyeux concert dans la cave pleine à craquer de la Bellevilloise parisienne le 21 octobre dernier…
Salle Micro, le 11 décembre à 18h, avec A few my nephew.
La gloire de mon pèreBaxter aurait pu rester à vie le petit garçon qui posait à côté de son père, l’illustre Ian Dury, sur la pochette de son premier album New Boots and Panties !! en 1977. Mais il a beau avoir choisi la même voie que son paternel, Baxter n’est pas un « fils de ». Le biopic Sex & Drugs & Rock & Roll – qui reprend le titre du plus célèbre tube de Ian Dury et de ses Blockheads – a permis à Baxter de ne plus porter le poids du fantôme de son père (décédé en 2000). « J’ai participé activement au film, à la pièce et au livre sur mon père. J’ai tellement exprimé le sujet sous toutes ses formes que ça me semble désormais hors de propos de parler de lui. Mais, attention, je l’admire énormément. Dans ma tête, il y a ce bruit constant « tchh, tchh, tchh » qui me rappelle ce que mon père a accompli avant moi. Il n’y a rien de reposant là-dedans mais c’est une source d’inspiration incroyable. »
Au début des années 2000, on entendait pour la première fois la voix haut perchée de Baxter Dury à la radio. Dix ans après, Beneath The Underdog donne toujours autant de frissons. Et même si le fils de Ian Dury semble aujourd’hui plus décontracté, il est bien le dandy cultivé à l’humour décalé que l’on s’attendait à rencontrer. / Marie Gallic¢
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STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRO 02
Jeudi 27 octobre, quatrième jour de l’atelier Found Footage, on se balade de petit groupe en petit groupe, dans une salle flambant neuve du plateau multimédia, pour découvrir les travaux des uns et des autres. Initiés par Pauline Deniel au recyclage d’images et de sons, Théo, Antonin et les autres n’ont guère mis longtemps à assimiler tous les enseignements de l’intervenante. Les enfants pratiquent avec une étonnante facilité l’art du « copier-coller » pour élaborer leurs propres histoires. Sur la base d’images piquées chez Buster Keaton ou Arnaud Desplechin, ils ont ainsi écrit leur propre scénario, mixé des images disparates et refait la bande-son à l’aide de morceaux piochés à droite à gauche ou avec leur propre voix. Chez Angus, Matthieu, Gaspard et Alexandre, on met Gonna fly now de Bill Conti pour illustrer la tenue d’un combat de boxe. « C’est normal, c’est la musique de Rocky », glisse malicieusement Angus. Leur film narre l’histoire d’un président interpellé par un journaliste sur sa décision de détruire des forêts à New York. À quelques ordinateurs de là, Charlotte et Inès racontent elles aussi
une histoire de déforestation, mais à leur sauce : leur montage diffère en tous points. Anouk, Capucine et Victoire ont, pour leur part, choisi de reproduire un journal de 20 heures. Pour remplacer la voix de la présentatrice Catherine Laborde, c’est Anouk qui s’y colle. « Est-ce qu’on vieillit la voix ? », s’interrogent les trois coréalisatrices. Au moment de la pause réglementaire, elles refusent de prendre l’air. « On a une prise de son à faire et on va profiter de la récré pour enregistrer dans le silence. » « Ils sont incroyables, nous raconte Pauline Deniel. Hier, je n’ai même pas eu le temps de faire un break. Ils ne voulaient pas sortir. Et puis ils arrivent en avance. Un quart d’heure avant l’atelier, ils sont déjà sur les ordinateurs ! » Le résultat de leur production a été compilé sur un DVD remis à chacun des participants. Certains ont déjà prévu de s’inscrire à d’autres ateliers…
Retrouvez l’ensemble des films réalisés durant Found Footage sur stereolux.orget la liste des prochains ateliers en page 18 de ce magazine.
Les enfants, ce n’est plus ce que c’était : on leur accorde des congés et ils préfèrent travailler... Durant les vacances de la Toussaint, une quinzaine d’adolescents a en effet suivi l’atelier de la vidéaste Pauline Deniel dans les locaux de Stereolux/lafabrique.
F O U N D F O O T a G E
Quel est votre ressenti devant un public si jeune ?Très chouette. On a tous des mômes, on sait qu’ils sont capables d’accrocher à tout et n’importe quoi, que ça les regarde, ils prennent ce qui les intéresse. Ils regardent beaucoup en plus d’écou-ter, ils sont très sensibles à tout ce qui se passe, un roulement par ci, pourquoi il a appuyé là, d’où vient ce son ou, comme nous a demandé un des enfants, « Pourquoi est-ce qu’il y en a un qui chante moins que les autres ? ». Disons qu’ils ne sont pas hermétiques, même s’ils ont déjà quelques préférences.—Y a-t’il de grosses différences avec votre public habituel ?Non. Ils sont sans doute plus immédiatement chaleureux. Ils sont drôles, ils viennent pour s’amu-ser, c’est censé être une fête à laquelle ils participent, ils ne sont pas juste spectateurs. Du coup, on y prend nous aussi beaucoup de plaisir.—Avez-vous adapté votre set pour les enfants ?Non, pas spécialement, si ce n’est le db-mètre un peu en dessous de la normale. Disons qu’on n’est pas parti sur les chapeaux de roue, on ne les a pas assommés avec un morceau punk d’entrée. On fait un peu attention évidemment, parce que leurs oreilles ne sont pas habituées à traîner dans les aéroports. Mais il me semble que ce serait une erreur de jouer des choses « pour enfants ». L’intérêt, c’est qu’ils découvrent.
« « P o u r q u o i e s t - c e q u ’ i l y e n a u n q u i c H a N T E M O I N S Q U E l E S a U T R E S ? » »
Les réactions de French Cowboy à l’issue de deux concerts pour des élèves DE primaire, le 07 novembre à stereolux/la fabrique.
F R E N c H c O W B O Y
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« Je suis né à Hôtel-Dieu ». Sébastien Dugast est un Nantais pur beurre. Le nouveau « chef » de Stereolux a pourtant beaucoup voyagé avant d’investir, en octobre dernier, les marmites de la salle nantaise. De ses séjours à Marseille, Sydney ou Singapour, le jeune gastronome a ramené un savoir-faire et un goût pour l’exploration de saveurs nouvelles. « J’ai travaillé dans des restaurants étoilés, comme La Chabotterie ou Le Petit Nice chez Gérald Passedat. C’était une expérience très enrichissante, mais, un jour, j’ai rencontré Olivier Padiou (responsable de la restauration de Stereolux, ndlr) qui m’a proposé une place de chef. La possibilité de m’exprimer en élaborant ma propre carte m’a séduit. » Assisté de Boris Villalobos, Sébastien élabore donc son menu en s’appuyant sur le côté frais des produits et sur leur provenance régionale. « Nous travaillons avec le réseau AMAP qui, tous les jeudis, nous livre deux caisses de légumes ; on ne sait jamais ce qu’il y a dedans et cela
nous permet d’inventer chaque semaine. Nous travaillons également avec un producteur d’agneaux élevés en plein air et avec une ferme de La Chapelle-sur-Erdre qui nous fournit en produits laitiers. » Sébastien et Boris pensaient prendre tranquillement leurs marques, mais le bouche-à-oreille a fonctionné dès l’ouverture de la brasserie, au
point que l’objectif initial de servir cinquante couverts par jour a explosé : il n’est en effet pas rare de voir plus de quatre-vingt personnes à la table de Stereolux le midi ! Le
cuisinier, qui a fait du poisson sa spécialité, œuvre également pour les artistes puisqu’il est également en charge du catering chaque soir de spectacle. Autant dire qu’il n’est pas facile pour lui d’assister à des concerts. Ce qui était pourtant l’autre raison de sa venue à Stereolux / La Fabrique…
Brasserie ouverte tous les midis. Bar ouvert tous les jours et les soirs de concert.
Sébastien Dugast est passé des Étoilés aux stars. Depuis sa prise de fonction en octobre, le nouveau « chef » de Stereolux propose une cuisine basée sur les produits frais.
H Y P E R D U BDepuis sept ans, le label Hyperdub accompagne le Dubstep. Souterrain, avare de live et discret avec les médias, Hyperdub reste incontournable pour qui veut comprendre l’histoire du Dubstep, un récit jusqu’ici parallèle à celui du label londonien. / Guillaume Mézières
C’est au début du XXIe siècle, à Croydon, en banlieue sud de Londres, que quelques DJs posent les bases du dubstep en jouant avec le UK garage et la drum & bass. Le rythme se ralentit, la caisse claire quitte le deuxième temps pour se placer sur le troisième et les basses, lancinantes et chancelantes, font l’âme de ce dernier-né dans la généalogie musicale. Cette nouvelle inspiration a ses bons génies. Les DJs des labels Tempa ou DMZ et Kode9, DJ fondateur du label Hyperdub, concrétisent ces apports jamaïcains. Tandis que Brixton accueille les soirées DMZ, Steve Goodman, alias Kode9, investit le club Forward à Shoreditch et les ondes pirates de Rinse FM pour y développer les bases du dubstep. Le terme apparaît pour la première fois en 2002.Deux ans plus tard, Kode9 transforme son blog en label, Hyperdub est né. Ce label atypique est fidèle à la personnalité de son créateur, DJ, animateur radio, bloggeur, producteur, maître de conférence en musicologie à l’Université East London et auteur d’un ouvrage sur les techniques de guerres sonores et le pouvoir mobilisateur de la musique *. Le dubstep de Kode9 est une étape dans le Hardcore continuum, ce chemin qui, depuis les années 90, voit les mutations sonores de la scène électro britannique, empruntant les mêmes paramètres de bases, les mêmes modèles de l’underground. Techno, house, jungle, drum & bass, garage, 2-step, grime et dubstep : une continuité dans la mutation d’une musique multiforme et rebelle puisque jamais totalement récupérable. Les DJs signant sur Hyperdub ont en commun cette volonté d’échapper au cadre d’un genre musical et souvent à celui de la médiatisation. Tandis que Britney Spears ou XZibit draguent les sonorités dubstep et que les wobble bass font résonner les clubs du monde, les fondateurs londoniens peuvent regretter les récupérations et les dévoiements de leur musique. Hyperdub veut parvenir au bout du dubstep pour ne pas s’y enfermer.
* Sonic Warfare : sound, affect and the ecology of fear, MIT Press
Salle Micro, le 9 février de 21h à 3h.Kode9 (UK) + King Midas Sound (UK) + Ikonika (UK)
Kode 9 : Parrain de la scène dubstep, le Londonien est un vrai activiste. Il évolue entre un son hanté par la techno de Detroit, l’esprit de la house originelle, un dancehall lourd et les rythmes UK grime.
King Midas Sound (photo ci-contre) : Avec The Bug, Razor X Productions et Techno Animal, Martin est devenu un pionnier de la bass music.
Ikonika : Elle fusionne les basses telluriques propres au genre avec une espièglerie mélodique à la Aphex Twin.
ç a v a T I M O N c H E F
STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRO 02
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« La restauration ? Je suis né dedans. » Olivier Padiou, 40 ans, est depuis toujours dans la restauration. « Mes parents tenaient déjà un restaurant.» Son métier consiste à animer une équipe (cuisiniers, barmen, serveurs...) afin de satisfaire la clientèle. Il a commencé son métier à 24 ans. « Mais à 16 ans déjà, je faisais des petits boulots dans les restaurants de ma famille pour me faire de l’argent de poche. » Pourtant, à un moment, il avait pensé devenir footballeur.
Le cauchemar de La feuiLLe bLancheIl aimait l’école (surtout pour les filles !!!). Il avait de bonnes notes « J’étais assez bon élève. » Sa matière préférée, c’était les mathématiques.Son meilleur souvenir de l’école, c’est quand il a reçu son bac et son pire souvenir c’est d’avoir une feuille blanche et qu’elle le reste quand il la rend.
SaLomé, oSkar, kateLL, Lubin, teSS
Olivier Padiou, arrivé à la Fabrique dès l’ouverture, gère l’ensemble du service de restauration et du bar. Enjoué et blagueur, il donne tout de suite le ton, à l’image de son service sérieux mais dans une bonne ambiance !
C’ESt OliviER qui RéGALe
are you happy ?Well, I try to be happy as much as possible. But, when you get to my age, there’s not a lot of things to be happy about. But you have to try.
When did you Start pLaying muSic ?At about your age, I was 8 something.
have you aLWayS Wanted to be a Singer ?Yeah. When I was younger, you know, I wanted to beevery thing.
What iS your favorite inStrument ?The saxophone, I think the piano as well but the saxophoneis my favorite instrument. When you play the piano, you haveto read and at the same time play with both hands different things, but the sax is easier.
Who WouLd you Like to Sing With ?With a lot of people. Top of the
list is my brother. Anybody who wants to sing with me.
among aLL the artiStS, What’S your favorite Song ?I was asked the same question yesterday. My best friend is here from Danemark for two days, I’ve been listening to Maroon Five.
What are you Like ?I’m trying to find out about myself.
What french Sentence WouLd you Like to Learn ?Well, you know, I don’t know any French sentence.
do you Like hiStory ?Yes it is my favorite subject. I like to learn about the past, because we learn more about ourselves.
Where do you Live ?I live in Nigeria, Lagos, in my country, nice place.
have you got a Wife and kidS ?No, not yet.
When iS your birthday ?January 11. I’m 28.
iS Seun kuti your reaL name ?Yeah, my real name is Seun Kuti.
Where WouLd you Like to pLay Live ?Anywhere would be fine.
What’S your favorite food ?Rice and stew, nigerian style, you have to love it.
if you Were a fruit, What WouLd you be ?A coconut. Hard to break...
if you Were an animaL, What WouLd you be ?That is easy, I would be a lion, very easy, I know for sure.
chine, Sam, ruby and Leo.
SEuN kutiLe 27 octobre dernier, Seun Kuti nous a reçus en interview dans les loges. Compte-rendu in english...
« i tRy tO BE HAPPy »
depuis deux ans, des élèves du Collège Aristide-Briand réalisent, au sein de
ce magazine, un cahier spécial intitulé « Backstage ».
Cette année, c’est la classede 6e A qui s’y colle...
Nous nous sommes rendus à Stereolux/La Fabrique pour interviewer Julien Guinard, l’architecte de Visual System. Il a participé au projet des 800 néons qui étaient disposés dans tout le bâtiment, du hall à l’escalier extérieur. Ces néons de couleurs rouge, vert, bleu servent à la construction de toutes les couleurs. Tout ça est commandé par un seul ordinateur. On peut aussi assembler le son avec
les couleurs des néons (pour aller jusqu’à l’ordinateur, il fallait monter à peu près 50 000 marches !). Dans les escaliers extérieurs, se trouve un gros ampli et c’est de là qu’est projeté le son. En dessous de l’escalier, les personnes de la sécurité incendie en ont marre du son car il ressemble à un bruit métallique !!! Donc ils l’avaient éteint, mais quand on est arrivé Julien l’a allumé pour nous montrer. Et quand on est parti, il ne l’a pas éteint !!! Après nous sommes allés dans la plus grande salle de l’édifice, une salle de 1200 places, c’était un peu impressionnant, mais tout petit comparé au Stade de France...
La SaLLe Sombre Après nous sommes allés dans une autre salle très sombre où, au milieu, il y avait des élastiques tendus. De fines lignes blanches étaient projetées sur les élastiques. La surveillante nous disait qu’on pouvait passer à travers les élastiques, mais qu’on ne pouvait pas les toucher, ce qui était impossible ! Car les élastiques étaient à moins de 50 cm les uns des autres et en largeur nous faisons plus de 50 cm. Et après nous sommes partis à toute vitesse car il y avait réunion des délégués de classe que les professeurs avaient oublié !
hannah, LéopoLd, charLine, noémie
Si vouS étiez un animaL ?Un paresseux / Un chat / Un opposum / Un perroquet (rire des trois Marseillais devant l’allure plus ours que perroquet de leur comparse parisien) / Un dinosaure répond le tour-manager (ce qui provoque l’hilarité des quatre autres devant tant d’humilité).
Si vouS étiez un monument françaiS ?La Porte d’Aix / Notre Dame de la Garde / Le Stade Vélodrome / Et toujours avec beaucoup d’humilité le tour-manager aimerait être un château fort.
Si vouS étiez un perSonnage mythoLogique ?Odon / Totoro / Le Sphinx / Le tour-manager se rêve en Ken le Survivant.
Si vouS étiez un prénom ?San Ku Kai / Daniel San (Karaté Kid, ndlr) / Spiky / Winnie.Et William le tour-manager garderait son nom...
Si vouS étiez un ordinateur, vouS Seriez mac ou pc ?PC remporte deux suffrages / Mac et Amiga arrivent après / Quant au tour-manager, il n’aime pas les ordinateurs ce qui fait dire aux Chinese Man qu’il préférerait être une machine à écrire...
Si vouS étiez un jeu de Société ?Les mystères de Pékin / Cluedo / Scrabble / Trivial Pursuit / Majong
Si vouS étiez une viLLe ?Djakarta / Rio / Rome / Ile de la Réunion / Paris
Si vouS étiez une fLeur ?Une pensée / Un coquelicot / Un tournesol / Une pâquerette /William le tour-man serait une rose...
Si vouS étiez un hamburger, vouS Seriez mac do ou quick ?De l’avis général, Mac Do, mais la nostalgie les poussent à se rappeler le bon vieux temps du Burger King.
Si vouS étiez un de voS morceaux ?Miss Chang / Ayoyo / One Past / Jumpin’ in Havana / Rising with the sun
george, Sam et chine
PORtRAit CHiNOiS
C’ESt du CHiNOiS !Nous avons proposé aux quatre membres de Chinese Man et à leur tour-manager de se prêter au jeu du portrait chinois. Voici leurs réponses farfelues.
iNtERRO SuRPRiSE
dE LA viE CHEZ MARSL’hiver approche. tu eS pLutôt cagouLe ou bonnet ?Bonnet dans la vie de tous les jours. Cagoule pour la scène.
deS couLeurS qui figurent Sur ta cagouLe, LaqueLLe préfèreS-tu ?Le jaune.
Le tabLeau de notre cLaSSe, qu’eSt-ce que ça t’évoque ?De mauvais souvenirs.
queL objet préfèreS-tu danS notre cLaSSe ?Le vidéo-projecteur.
tu eS pLutôt charLie marS ou johnny bounty ?Bobby Nuts !
eS-tu bon en orthographe ?Je pense que je ne suis pas trop mauvais.
queL StyLe muSicaL préfèreS-tu ?Aucun genre ou peut-être la variété française des années 80.
LA tÊtE dANS LeS NéONS
Le vidéaste Charlie Mars, qui nous a rendu visite au Collège Aristide-Briand, a dû se plier à une interro surprise.Voici quelques-unes des questions/réponses.
STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRO 02
C’est une mode, les journalistes des Inrockuptibles s’investissent dans l’organisation d’événements musicaux. Après JD Beauvallet pour le Festival des Inrocks, c’est un autre de ses confrères, Stéphane Deschamps, que l’on retrouve aux manettes des Nuits de l’Alligator. « Je ne suis responsable de la programmation qu’à 30% car c’est un travail collectif. J’interviens en amont, dans le choix des artistes. Je défends les groupes que je mets en avant dans les pages des Inrocks », répond modestement Stéphane. « Je m’occupe de l’interface avec les salles et Xavier Declerc, programmateur de La Maroquinerie à Paris, prend en charge les relations avec les agents des artistes », complète JC Aplincourt, également programmateur du 106 à Rouen et ex-programmateur du festival Le Rock dans tous ses états à Évreux. Cette fine équipe est réunie en 2005 par Olivier Poubelle, directeur (entre autres) de La Maroquinerie, qui voulait produire un événement en son lieu plutôt que seulement le louer. Très vite, JC et Stéphane, animés d’une passion commune pour le blues, réalisent qu’il va être compliqué de faire venir leurs groupes chéris depuis l’Amérique pour une seule date. L’Alligator sera donc nomade. « L’originalité du festival, c’est qu’il fonctionne sur la solidarité et l’échange équitable entre les lieux. J’établis les feuilles de route avant d’avoir les artistes car il s’agit de tracer des itinéraires raisonnables avec pas plus de 300 km entre chaque date pour chacun des trois plateaux d’artistes qui tournent en même temps », précise JC Aplincourt. Les salles, dont L’Olympic (et maintenant Stereolux), font donc une confiance aveugle aux programmateurs qui opèrent aux coups de cœur. « On n’a pas de grosses têtes d’affiche, on mise sur l’esprit de découverte. Mais, chaque année, les salles et le public savent qu’ils auront affaire à des artistes hyper scéniques réunis autour d’un même critère : l’authenticité », poursuit Stéphane Deschamps. On s’inquiète tout de même au sujet de la survie d’un Alligator dans une Maroquinerie… On nous rassure : « l’Alligator a la peau dure, comme les artistes au programme. C’est un animal qui vient d’une époque lointaine, comme le blues. » Bien enracinées dans le paysage des festivals, peu florissant en hiver, Les Nuits de l’Alligator ont les crocs et sont faites pour durer !
Voici sept éditions que le festival Les Nuits de l’Alligator fait tourner le blues dans les salles de France et de Navarre. Stéphane Deschamps et Jean-Christophe Aplincourt sortent du bayou pour dévoiler leurs secrets de programmation. / Marie Gallic
Alors que les Nuits de l’Alligator ont les yeux rivés sur l’Amérique, le Californien Hanni El Khatib rêve de France. Son label et son tourneur sont français. « Je veux que ma musique soit accessible dans le monde entier. Les États-Unis font du protectionnisme. Et puis, hey, si tu voulais percer en Amérique, tu signerais en France ou aux States !? » Pourtant, avec ses tatouages, son blouson en cuir et ses cheveux gominés, Hanni transpire le rêve américain. Mais là encore, le rocker vintage brouille les pistes. La musique est venue à lui par le skate, son autre passion. Il était d’ailleurs, jusqu’à peu, directeur artistique chez Huf, une marque de sapes pour adeptes de la planche à roulettes. Nike ne s’y est pas trompé et a utilisé sa reprise décharnée d’I Got A Think de Funkadelic pour un spot TV. « J’ai fait cette reprise avec l’intention d’aller à l’opposé de la version originale. Maintenant, tu peux ne pas aimer, mais tu ne peux pas dire que je les ai pompés. » Même chose pour les White Stripes et autre Black Keys à qui on le compare inévitablement. « Les gens ont besoin de comparaisons et, comme je me produis en duo guitare-batterie, le parallèle est vite fait. Mais, même si l’on puise nos références à la même source, nos musiques ne sont pas si semblables. » Sur disque, Hanni El Khatib est effectivement plus calme, plus proche du folk que ses confrères, mais c’est pour mieux lâcher les décibels sur scène. « J’ai beaucoup tourné depuis l’enregistrement de l’album, ça m’a transformé. Sur le disque, je joue de plusieurs instruments alors que sur scène, je n’ai que ma guitare électrique, c’est-à-dire un seul son. Il faut que je joue avec, que je le rende dynamique, pour que ça reste intéressant pour moi. Le prochain disque sera sans doute plus dur et puissant. » Est-ce à dire que le visuel du deuxième opus montrera les victimes de l’accident de la route qui orne la pochette de Will The Guns Come Out ? Car si El Khatib aime les grosses bagnoles des 60’s (bien abîmées sur ladite pochette), il concède que la seule chose qui entache son rêve hollywoodien (il vit à L.A., près d’Hollywood) ce sont les voitures. « J’adore conduire, mais à Los Angeles, c’est insupportable. Les routes sont moches et il y en a partout. Mais tu es obligé de prendre ta voiture tout le temps car tout est au moins à vingt minutes… en voiture. » Le métro ? « Il existe. Enfin, c’est ce qu’on dit. Je ne pense pas qu’un seul habitant de L.A. l’ait jamais utilisé. » À Nantes, on viendra le voir en tram…
Salle Micro, le 15 février à 20 h 30,avec Hanni El Khatib, Coming Soon, Sallie Ford & The Sound Outside
Mère philippine artiste, père palestinien ingénieur dans la Silicon Valley. Hanni El Khatib aurait pu verser dans
l’électronique conceptuelle s’il n’avait préféré les vieux vinyles de groupes inconnus qui ont splitté après un
album. Rencontre avec « la petite tête d’affiche » (dixit Stéphane Deschamp) des Nuits de l’Alligator. / M.G
JC Aplincourt Stéphane Deschamps
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Stereolux propose à un large public (enfants, adultes et seniors) un panel d’ateliers de création et de pratique. De l’apprentissage de la 3D en passant par la réalisation d’un film ou la découverte d’arduino. Inscrivez-vous !—Les ateliers de pratiqueDe la manipulation d’outils de création numérique à la stimulation de la créativité, ces ateliers sont un temps pour approfondir une technique et la manipulation des outils.
Cycle Atelier de pratique logiciel 3D « Sim City » avec Florence Beaurepaire (architecte diplômée d’état).L’usage de la 3D s’est aujourd’hui étendu et banalisé à tel point que notre consommation en est quotidienne. Cet atelier propose, par le biais du logiciel de dessin 3D gratuit « google sketch-up », une exploration active de ce média. Après une phase d’apprentissage du logiciel, les participants mettront en pratique les notions abordées et réaliseront un film 3D.
> Public : 15 personnes débutantes.Tous les jeudis, du jeudi 1er mars au jeudi 5 avril 2012, de 18h45 à 20h45.Inscription : 20€ pour la totalité du cycle.
—Les ateliers de créationPendant Scopitone, les vacances ou autour d’événements particuliers, l’atelier de création invite à créer à l’aide de professionnels, musiciens, plasticiens, infographistes ou web designers. Les participants s’emparent du processus de création pour réaliser avec des outils numériques leur propre œuvre.
Atelier 30 avec Makiz’art30 heures, c’est le temps qu’auront les jeunes participants pour réaliser un film en équipe sur un thème imposé. De l’écriture du scénario, en passant par le tournage et le montage, les cinéastes en herbe s’emparent du processus de création d’un film accompagnés par des professionnels de l’association Makiz’art.
> Public : 15 adolescents de 13/15 ans.Dates : Du lundi 20 au vendredi 24 février de 9h à 12h et de 14h à 17h.Inscription : 50€.
« Sim City » avec Florence Beaurepaire (architecte diplômée d’état)Cet atelier se déroulera en plusieurs temps :- apprentissage du logiciel,- relevé et exploration des environs de Stereolux,- construction en 3D d’un quartier imaginaire sur la base du quartier existant,- mise en confrontation des deux univers, réel et fictif, par le biais de montages photographiques, maquettes et d’un film 3D.
> Public : 15 adolescents de 10/12 ans.Dates : Du lundi 13 février au vendredi 17 février de 9h30 à 12h.Inscription : 20€.
Atelier de création autour de Arduino avec Thomas Bernardi de LolabAtelier en cours d’élaboration. Les participants réaliseront une boîte à rythme solénoïde. Plus de renseignements sur www.stereolux.org
> Public : 15 adolescents de 13/16 ans.Dates : Du lundi 13 février au vendredi 17 février de 14h à 17h.Inscription : 20€.
—La Récré NumériqueEn 6 séances, Armelle Pitot-Belin, Marie-Pierre Groud et Phagz vous proposent, avec différents outils numériques, de créer des portraits exquis, animés et sonores.
> Rdv le mercredi de 10h à 12h.Public : 10 enfants de 8/10 ans.Dates : Du mercredi 4 janvier au mercredi 8 février. Inscription : 25 €.
—Un thé numérique avec Isabelle BinetVous entendez de plus en plus souvent parler du numérique, d’internet, des réseaux sociaux, mais vous aimeriez mieux comprendre et pratiquer. Tous les lundis, venez vous frotter à ces nouveautés, en toute simplicité et en buvant un bon thé.Vous deviendrez, avec les 14 autres participants, des supers seniors à la fois spectateurs et créateurs. À la fin de l’année, vous n’aurez rien à envier à la jeune génération !
Au programme :- des spectacles d’arts numériques et des rencontres avec les artistes - l’immersion au sein du nouvel équipement culturel nantais Stereolux/La Fabrique,- la démystification de ce fameux jargon du type Facebook, Texto...- et surtout, la création d’œuvres artistiques avec les outils numériques (appareil photo, caméra, dictaphone...)
> Public : 12 adultes débutants ou non de plus de 65 ans.Dates : les lundis du 9 janvier au 23 avril 2012 (sauf vacances scolaires) de 14h à 15h30.Prix à l’année : 40€.
—Le cinéma d’animation, ce n’est pas que pour les enfants, avec Marie-Pierre GroudCe rendez-vous s’adresse à tous ceux qui pensent que cinéma d’animation rime avec enfantillage ! Au travers de séances de visionnage, les seniors sont invités à analyser, découvrir les différentes facettes du cinéma d’animation et discuter de ce qu’ils ont vu.
Au programme :-12 janvier : le film d’animation et le réel #1L’animation au service du documentaire. L’animation comme médium pour parler de problématiques historiques.
-8 mars : le film d’animation et le réel #2 L’animation au service du documentaire. Journaux intimes et chroniques du quotidien.
-10 mai : Films d’animations et cinéma.Comment le film d’animation s’amuse et détourne les codes et les mythes du 7e art.
> Sur inscription : 5€ par adulte par séance.
—« J’emmène ma « maman » à Stereolux »Ce rendez-vous propose aux tout-petits (2/3 ans) de découvrir une fois par mois une programmation éclectique autour du son et de l’image : écoute de créations radiophoniques, visionnage de nouvelles formes vidéo, petits spectacles, prise en main d’outils de création numérique.
Au programme :-15 décembre : « Shrubbery » est une installation vidéo, ambiante et psychédélique, réalisée par Danny Steve lors de sa résidence au lieu unique en 2010, en collaboration avec Downtown A.C. pour le son, et Réflexion Graphic pour la programmation. -19 janvier : Installation ludique interactive avec Laurent La Torpille- 9 février : Création radiophonique de Jeanne Robet.
> Sur inscription : 5€ par adulte (gratuit pour les enfants).
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Infos et inscription : [email protected]
STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRO 02
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Direction : Éric Boistard, Davy DemalineAdministration & comptabilité : Véronique Bernardeau, Caroline Coste, Céline ImariPôle Musique : Jean-Michel Dupas, Pauline SchopphovenPôle Arts Numériques : Cédric Huchet, Yeliz Ozen, Lucile ColombainAction culturelle : Mélanie Legrand, Sonia NavarroExploitation et technique : Christophe Godtschalck, Nicolas Chataigner, Floriane Réthore, Maël Pinard, Simon BitotCommunication / commercialisation / partenariats : Marieke Rabouin,Anita Besnier, Rémi Bascour, Vincent Loret, Sophie CrouzetBar / restaurant : Olivier Padiou, Sébastien Dugast, Ludo Dutertre, Gino, Sarah Jardy, Renaud Chambre, Mélanie Main, Gwen Pommier, Boris Vilallobos, Christelle Huby, Olivia Blanchard.
Directeur de publication : Éric Boistard.Comité de rédaction : Éric Boistard, Marieke Rabouin, Jean-Michel Dupas,Cédric Huchet, Mélanie Legrand, Laurent Mareschal, Sylvain Chantal.Rédacteurs : Marie Gallic, Arnaud Bénureau, Laurent Diouf, Damien Le Berre, Valérie Marion, Guillaume Mézières.Mise en page : Gregg Bréhin.Impression : Imprimerie Allais / Tirage : 20 000 exemplaires.
Songo à La Fabrique - 4, boulevard Léon-Bureau- 44 200 Nantes.Tél. : 02 51 80 60 80 - [email protected]
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BILLETTERIEInternet : Plus simple et plus rapide, achetez et imprimez vos billets chez vous ! Rendez-vous sur www.stereolux.orgAccueil billetterie Stereolux : du lundi au samedi de 12h30 à 18h30, 4 Bd Léon-Bureau – 44200 Nantes. Tél.: 02 40 43 20 43 - Pas de réservation téléphonique, merci de votre compréhension.Magasins à Nantes : Melomane, 2 quai de Turenne – Nantes, du lundi au samedi de 11h à 19h30. Offices de Tourisme, Librairie Forum Privat, O’CD Nantes. Partout ailleurs : Ticketnet : magasins Virgin Megastore, E.Leclerc, Auchan, Fnac, Carrefour, Magasins U, Géant, La Poste, Réseau Bimédia (Tabac Presse).Au guichet : Le soir des spectacles, dans la limite des places disponibles.
Savoir si un concert est complet : wwww.stereolux.orgPour toute information relative à la billetterie (points de vente, tarifs…) : [email protected]
CARTE STEREOLUX Plein d’avantages à prix réduit !La carte Stereolux, ce sont des réductions sur l’ensemble des concerts et spectacles produits par l’association, trois concerts gratuits durant la validité de votre carte (mentionnés dans notre magazine et sur www.stereolux.org par ce picto : ), trois concerts 1 place achetée = 1 place offerte (mentionnés dans notre magazine et sur www.stereolux.org par ce picto : ), des réductions au Pannonica, VIP, Chabada, Ubu, Fuzz’Yon, 6PAR4… et dans toutes les salles Fédurok.
La carte Stereolux est valable 1 an, de date à date. Plus d’infos sur www.stereolux.org
> tarifs :-Gratuite pour les Pass Culture & Sport 2011 - 2012 en échange du chèque spectacle.-9€ pour les demandeurs d’emploi. (sur présentation d’un justificatif de moins de 3 mois) -14,50€ pour les étudiants à partir de 16 ans. (sur présentation d’un justificatif)-18€ pour les salariés et tous les autres. -29€ La « carte DuO » destinée à deux personnes domiciliées à la même adresse (personnes mariées, pacsées, concubins, frères et sœurs, colocataires...). Un justificatif de domicile sera demandé aux 2 personnes et ils devront avoir la même adresse.-32 € pour les familles. Vous pouvez bénéficier de la carte famille dans les conditions suivantes :1 adulte + enfants de 6 à moins de 16 ans2 adultes + enfants de 6 à moins de 16 ansOffre limitée à deux adultes et six enfants maximum.
> Point de vente de la carte :En vente uniquement à Stereolux, 4 Bd Léon-Bureau - Nantes – Merci de vous munir d’une photo d’identité et de vos éventuels justificatifs.> Points de vente billets au tarif réduit : Billetterie Stereolux, Melomane, Offices de Tourisme, Librairie Forum Privat, O’CD Nantes et sur stereolux.org, sur présentation de votre carte.Plus de renseignements sur www.stereolux.org
WEST COAST MUSIC CLUBLe West Coast Music Club ce sont 9 salles de concerts : Stereolux, Le Vip, L’Antipode, Le Pannonica, Le Fuzz’yon, L’Echo Nova, Le Chabada, Le 6PAR4 et L’Ubu.En achetant une carte dans l’une de ces salles, profitez aussi du tarif réduit* dans toutes les autres, ainsi que de nombreux concerts gratuits : têtes d’affiche et découvertes, rock, chanson, pop, electro, hop-hop, jazz, métal, world… *Ces cartes donnent aussi accès au tarif réduit aux Rencontres Trans Musicales de Rennes et dans plus de 50 autres salles en France. www.la-fedurok.orgConcerts gratuits proposés pour les porteurs de cartes : Mercredi 25 janvier : Ben howard + 1e partie à l’ubu (Rennes).
PLAN D’ACCèS
La Fabrique-Laboratoire(s) Artistique(s) :4-6 bd Léon-Bureau 4200 Nantes Stereolux / Apo 33 Trempolino le Jardin de Mire
BAR / BRASSERIE :Ouvert du lundi au samedi de 10 à 19h et plus si affinités les soirs sans spectacle !
Stereolux est un projet de l’association Songo accueilli à la Fabrique-Laboratoire(s)
Artistique(s)
Le projet Stereolux est soutenu par :
Label Scène de Musiques Actuelles
Les concerts Stereolux reçoivent l’aide de :
Stereolux est membre des réseaux :
Stereolux reçoit le soutien de :
Stereolux reçoit le mécénat de :
Stereolux remercie ses partenaires médias :
STEREOLUX MAGAZINE ~ NUMÉRO 02
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