stage introduction a la reassurance

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  • 7/22/2019 Stage Introduction a La Reassurance

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    Rassureur

    Ampleur du risque

    PolicesAssur

    Assureur

    Introduction la rassurance

    Publication technique

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    Introduction la rassurance

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    Avant-propos 3

    1 Histoire de lassurance et de la rassurance 4

    2 Lhistoire de Swiss Re 7

    3 Dfinition de la rassurance 9

    4 Nature et fonction de la rassurance 10

    5 Qui sont les prestataires de rassurance ? 14

    6 Qui sont les plus grands rassureurs ? 15

    7 Du preneur dassurance la rtrocession 16

    8 Les principales formes de rassurance 18

    9 Les principaux types de rassurance : proportionnelle et non proportionnelle 19

    10 Assureur direct et rassureur : comparaison 29

    11 Le cycle de souscription 30

    Bibliographie 32

    Glossaire 32

    Les diffrentes branches dassurance 34

    Sommaire

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    Avant-propos

    De nombreux auteurs se consacrent la rassurance dans de multiples publications. Avec

    Introduction la rassurance, Swiss Re vient aujourdhui, au travers de cette nouvelle

    version dune publication qui a fait ses preuves, complter cette longue bibliographie.

    Vous vous demanderez peut-tre si cette brochure est encore ncessaire. Nous pensonsque oui et ce, pour de bonnes raisons.

    Selon nous, les publications dont lambition est de prsenter une introduction la rassu-

    rance abordent souvent le sujet de manire tantt trop superficielle, tantt trop complexe:

    dans le premier cas, les exemples sont trop rares, dans le second, lapproche est trop

    dtaille et sadresse des lecteurs qui disposent dj de connaissances de base sur la

    rassurance ou qui ont des facilits pour aborder une littrature technique complexe.

    La prsente approche se veut diffrente. La brochure Introduction la rassurance doit

    tre considre comme un document destin linformation et la formation, qui limite

    la description du mcanisme de la rassurance aux principes de base, lesquels sont

    prsents de faon comprhensible. Rdige partir de diffrentes sources et enrichie

    dexemples et de graphiques, cette publication a pour objectif, et non des moindres, de

    prsenter galement le droulement des activits de Swiss Re.

    Or, comme nous nous mouvons dans un domaine extrmement dynamique, Introduction

    la rassurance ne prtend pas tre un produit dfinitif. Nous complterons cette publi-

    cation en permanence et nous ladapterons, si ncessaire, aux nouvelles connaissances.

    Technical Training

    Chief Underwriting Office

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    Un souci de scurit et de prvoyance

    De tout temps, lhomme a t en qute de scurit et de prvoyance. Cette qute sest

    dabordmanifeste au niveau individuel, puis au niveau collectif, dans le cadre de la famille,

    de la parent et de la corporation. Lassurance repose donc sur le concept de collectivit : un pour tous, tous pour un . Dans un monde fond sur la division du travail et caractris

    par une concentration grandissante de la valeur, limportance de lassurance na cess de

    crotre au cours de lhistoire.

    Les origines de lassurance

    Les concepts dassurance et de rassurance font leur apparition en relation avec le com-

    merce maritime. Mme si les premires couvertures dassurance transports datent de

    lantiquit, le plus ancien contrat connu ayant les caractristiques dun trait de rassu-

    rance a t conclu Gnes en 1370.

    La croissance conomique: une condition pralable

    Cest dans un contexte de dveloppement des relations commerciales et de croissance

    conomique la fin du moyen-ge, notamment dans les villes-Etats italiennes, dans les

    Flandres et les villes hansatiques, quest ne lassurance commerciale en tant que telle.

    A lpoque, les assureurs travaillaient sans donnes statistiques, calculs de probabilit ni

    tarifs, sappuyant uniquement sur une valuation subjective du risque.1 Cest pourquoi il

    ntait pas rare quun assureur sinquite de savoir, en apprenant une mauvaise nouvelle,

    sil navait pas pris trop de risques. Afin de se couvrir contre une telle ventualit, lassureur

    essayait donc de transfrer ce risque par le biais de la rassurance sil trouvait un autre

    assureur prt lassumer pour tout ou partie.

    Outre la rassurance, qui ne couvrait gnralement que des risques individuels (rassurance

    facultative, voir chapitre 8), la rpartition des risques se faisait alors essentiellement par le

    biais de la coassurance.2 Une loi anglaise de 1746 interdisant la rassurance a largement

    contribu au fait quun assureur direct souhaitant couvrir un risque excdant ses capacitsfinancires tait tenu de faire intervenir dautres assureurs (syndicats) cette fin. Cette

    loi a indirectement favoris lessor de la bourse dassurance Lloyds of London, dont la

    rputation a fait le tour du monde (voir chapitre 5).

    La cration de socits dassurance

    Lassurance du risque incendie a t, aprs lassurance maritime, la deuxime grande

    tape dans lhistoire de lassurance.3 Ainsi, aprs plusieurs grands incendies qui ont ravag

    Hambourg entre 1672 et 1676, fut cre la Hamburger Feuerkasse, la plus ancienne

    socit dassurance du monde existant encore aujourdhui. Avec la cration, en 1706

    Londres, de la socit dassurance vie Amicable or Perpetual Assurance , lactuariat sest

    dfinitivement impos en tant quinstrument dvaluation des risques et de tarification.

    Dautres fondements de lassurance moderne ont t poss au 19e sicle. Les principales

    nouveauts de cette poque furent la cration de nombreuses socits dassurance exis-

    tant encore aujourdhui, mais aussi lapparition dune conception moderne de la rassu-

    rance cherchant compenser les risques lchelle internationale, ainsi que la scurit

    sociale et de nombreuses autres branches dassurance.

    Lextrme rapidit des volutions qua connues lassurance au 19e sicle ne peut sexpliquer

    que par le contexte conomique de lpoque, marqu par une profonde mutation de

    lconomie, de la socit et de la pense. En quelques dcennies seulement, une concep-

    tion du monde entirement nouvelle et rationnelle a pris corps. Celle-ci a sorti lhomme

    de sa relative immaturit, lobligeant assumer ses responsabilits lgard de la vie et

    de son environnement. La qute de scurit qui a accompagn lavnement de ce monde

    nouveau est lorigine de lassurance telle quelle existe aujourdhui.

    1 Histoire de lassurance et de la rassurance

    1 Dun point de vue actuariel, le terme risque ne

    couvre pas seulement des prils abstraits, mais gale-

    ment des objets dassurance concrets, comme un

    bateau assurer, par exemple.

    2 La coassurance est la participation de plusieurs

    assureurs au mme risque (voir glossaire).

    3 Assurance vient du latin cura (cf. cure, en franais),

    signifiant soin, souci , et dont sont par ailleurs drivs

    les termes sr , sret et son doublet scurit ,

    assurer

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    Du risque individuel au portefeuille

    Ces vnements ont galement marqu lapparition de la rassurance moderne.

    Laccumulation des risques lie lindustrialisation est lorigine dune progression quasi

    exponentielle des besoins de rassurance des socits dassurance. A la rassurancefacultative de risques individuels est venue sajouter la rassurance par trait couvrant

    des portefeuilles entiers. Ce type de rassurance est encore utilis aujourdhui sous la

    dnomination de rassurance obligatoire (voir chapitre 8).

    Lincendie qui a ravag Hambourg en 1842 a motiv la cration de la premire socit de

    rassurance professionnelle4, la Klnische Rck . Le montant considrable du sinistre, soit

    quelque 18 millions de marks, excdait de loin les moyens de la Hamburger Feuerkasse

    locale,qui disposait dunerservede500 000 marks seulement. Ce sinistre a ainsi permis

    dimposer lide que les risques lis des portefeuilles de polices entiers devaient tre

    supports par plusieurs assureurs (portefeuilles dassurances, voir chapitre 4).

    Rassureurs professionnels

    Si la rassurance tait, lorigine, essentiellement le fait dassureurs directs disposant de

    solides moyens financiers, de nouveaux rassureurs professionnels sont apparus peu aprs

    la cration de la Klnische Rck , comme:

    la Aachener Rck en 1853,

    la Frankfurter Rck en 1857,

    la Schweizerische Rckversicherungs-Gesellschaft (Compagnie Suisse de

    Rassurances) en 1863, et

    la Mnchener Rckversicherungs-Gesellschaft en 1880.

    La cration de ces socits professionnelles spcialises dans la rassurance a jou un

    rle important dans lorganisation et lvolution du secteur de lassurance. En effet, dans

    le cadre de la coassurance traditionnelle, plusieurs assureurs entretenant une relationcontractuelle directe avec le preneur dassurance taient impliqus dans la mme police

    dassurance et disposaient de ce fait dun droit de regard sur les activits commerciales

    des autres assureurs. Cette situation pouvait tre exploite abusivement des fins de

    concurrence. La rassurance supprime cet inconvnient. En outre, cette spcialisation est

    lorigine du dveloppement de nouvelles formules de rassurance et la mondialisation

    des activits de rassurance a permis un meilleur quilibrage des risques, ainsi que des

    expriences lchelle internationale. Cette volution a entran une amlioration de la

    couverture de rassurance et, partant, des conditions que les assureurs directs ont pu

    proposer leurs clients.

    Lge dor de lassurance

    Le 20e sicle a de nouveau t marqu par une vague de cration de socits de rassu-

    rance dans de nombreux pays. En outre, les assureurs directs ont intensifi leurs activits

    dans le domaine de la rassurance. Standard & Poors dnombre aujourdhui environ 200

    rassureurs professionnels, en plus des nombreux assureurs directs actifs dans la rassu-

    rance.

    Le nombre important dassureurs directs et de rassureurs est la preuve que lge dor du

    secteur de lassurance, arriv avec la rvolution industrielle du 19e sicle, nest pas encore

    rvolu. Cependant, en ce dbut de 21e sicle, lassurance est lore dune nouvelle muta-

    tion, notamment en Europe. La libralisation qui a accompagn la cration du march

    unique europen a en effet marqu la fin du rgime de rglementation stricte au niveau

    national qui existait depuis des gnrations. Aujourdhui, la drglementation du secteur

    de lassurance entrane une intensification de la concurrence.

    4 Un rassureur professionnel , tel que Swiss Re, pra-

    tique uniquement la rassurance.

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    Fondement de lassurance moderne :

    la loi des grands nombres

    Lassurance a besoin, pour fixer les primes, de prdire les sinistres futurs. Or, ni le moment

    o le coup du sort va frapper un individu, ni le montant du sinistre qui va en rsulter nepeuvent tre dtermins. Cest pourquoi on sintresse non pas un seul assur, mais

    un groupe important dassurs en partant du principe que tous les membres composant

    ce groupe sont exposs aux mmes types de risques, mais que dventuels sinistres les

    toucheront de manire indpendante.

    On constate alors que le sinistre moyen qui touche le groupe se rapproche dune valeur

    fixe avec laugmentation des membres de ce groupe. Ce phnomne rsulte de la loi des

    grands nombres , dcouverte par Jacques Bernoulli aux alentours de 1700.

    Grce cette thorie, on peut ainsi prvoir, avec beaucoup plus de prcision que pour un

    individu, le sinistre annuel total susceptible de toucher un groupe. La charge de sinistre

    estime est ensuite rpartie sur lensemble des assurs et dtermine les primes.

    Le calcul de la charge de sinistre et sa rpartition en primes individuelles se fondent

    aujourdhui sur de nombreuses statistiques. Mais ces statistiques sont toujours rtrospec-

    tives. La transposition de ces donnes dans le prsent, ainsi que la prvision dvolutions

    futures sont devenues possibles grce aux calculs de probabilits. Bien que cettetechnique

    soit galement extrmement avance, il peut y avoir des divergences entre la ralit et les

    prvisions. Cette ventualit constitue le risque actuariel (voir chapitre 4) et justifie le

    besoin de rassurance.

    Exemple :

    Le moment du dcs dune personne donne est inconnu. En revanche, partir de lexp-

    rience et dobservations, on peut indiquer avec une relative prcision la proportion

    denfants qui atteindront lge de 20, 50 ou 60 ans, par exemple, sur une population de100 000 nouveau-ns de sexe masculin et fminin.

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    1863 Premire guerre mondiale : le temps des pionniers

    A linstar de lincendie de Hambourg en 1842, lincendie qui ravagea Glaris en 1861 a,

    une fois de plus, montr que les moyens financiers des socits dassurance impliques

    ne suffisaient pas couvrir une catastrophe dune telle ampleur. Afin dtre mieux armsface de tels vnements, la compagnie dassurance Helvetia (Allgemeine Versicherungs-

    Gesellschaft Helvetia) Saint- Gall, le Crdit Suisse Zurich et la Banque commerciale

    de Ble ont cr Zurich, en 1863, la Compagnie Suisse de Rassurances.

    Lapprobation par le Conseil dEtat du canton de Zurich des statuts de la socit porte la

    signature du pote suisse Gottfried Keller, alors chancelier dEtat.

    Bien que les premiers traits de rassurance conclus avec des cdantes trangres aient

    t signs ds 1864, limplantation dans dautres pays sest avre difficile. Ce nest

    quavec le sisme dvastateur qui secoua San Francisco en 1906 et qui cota la somme

    brute de 8,4 millions de francs suisses Swiss Re, soit 50 % du total de ses primes incendie

    annuelles, que la socit sest forge sa rputation mondiale, grce au traitement rapide

    et accommodant des demandes dindemnisation. Les activits de la socit ont ds lors

    pris de lampleur : en 1910, Swiss Re ouvre sa premire filiale New York.

    LEntre-deux-guerres : une phase dexpansion

    A une premire phase dexpansion vers les Etats-Unis et la Grande-Bretagne a succd

    une seconde vague dans les annes 1920, notamment en Europe continentale. Swiss Re

    a alors pris des participations dans 31 assureurs directs et rassureurs dans 11 pays,

    essentiellement en Allemagne. Ni leffondrement de la monnaie entre 1919 et 1924, ni

    le Vendredi noir de 1929 nont entam la solvabilit et la fiabilit de la socit. Par contre,

    la crise conomique mondiale dclenche par le krach boursier de 1929 na pas pargn

    Swiss Re, qui a enregistr des pertes considrables. Cela ne la pas empch de devenir

    le premier rassureur mondial pendant lEntre-deux-guerres.

    LAprs-guerre : adaptation au nouvel ordre mondial et consolidationGrce aux mesures dconomie de guerre et la neutralit de la Suisse, Swiss Re a pu,

    pendant la Seconde guerre mondiale, conserver la plupart de ses liens dans le monde.

    Les annes daprs-guerre ont toutefois apport des changements considrables. Dune

    part, Swiss Re a cr de nouvelles filiales et succursales dans divers pays occidentaux,

    tandis quelle a perdu sa forte position dans les pays du bloc sovitique par suite des

    nationalisations. En outre, de la dcolonisation de lAfrique et de lAsie ont merg des

    structures de march totalement nouvelles auxquelles il a fallu sadapter. Le boom cono-

    mique des annes 1960 a exig une souplesse et une capacit dinnovation consid-

    rables de la part de la socit. Swiss Re a fait face ces dfis en crant notamment le Swiss

    Insurance Training Centre (SITC), destin former des spcialistes de lassurance (prove-

    nant, lorigine, essentiellement de pays du tiers-monde). Mais ladaptation cette nouvelle

    situation sest galement faite par le biais de diverses innovations au niveau de la structure

    organisationnelle : les dpartements sont rpartis en fonction des marchs en 1964 et

    partir de 1973, Swiss Re met en place une matrice organisationnelle tridimensionnelle

    structure par march, par produit et par branche. En 1989, Swiss Re entreprend une

    restructuration de grande envergure visant fusionner les dpartements techniques et

    commerciaux et, en 1992, la socit introduit un nouveau concept de gestion. Un pro-

    cessus de dcentralisation a t entam ces dernires annes afin de pouvoir encadrer

    les clients directement partir de leurs marchs respectifs. Ce processus a t pouss

    plus loin encore en 2001 avec une nouvelle organisation fonde sur des divisions. Dans

    le mme temps, la formation la rassurance a galement t adapte aux nouveaux

    besoins. Une formation par modules est venue remplacer le systme en place jusque-l,

    afin de prparer les nouveaux collaborateurs et collaboratrices de manire cible et efficace

    leurs activits spcifiques.

    2 Lhistoire de Swiss Re

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    Lexpansion des activits de la socit et la constante augmentation du nombre de colla-

    borateurs de Swiss Re (208 en 1910, 480 en 1960, 1 315 en 1990, 1 800 en 1995,

    2 833 fin novembre 2001) ont ncessit la construction et lacquisition de nouveaux

    btiments au sige de la socit Zurich : 1969, construction du Neubau [nouveau bti-ment] ; 1972, acquisition de lEscherhaus et du Lavaterhaus ; en 1986, Swiss Re sinstalle

    au Mythenschloss et partir de 1992, certains dpartements sont dplacs la

    Gotthardstrasse et Sood/Adliswil.

    En 1984, Swiss Re labore une nouvelle stratgie dentreprise ayant pour objectif dlargir

    son offre de produits de rassurance en proposant une gamme diffrencie de couvertures

    de rassurance en tant que telle (pilier central) et de services complmentaires. Au cours de

    cette priode, Swiss Re a russi consolider sa position de deuxime rassureur mondial.

    A partir de 1992: un groupe tout-assurance

    En cdant, partir de 1989, des socits de services peu lies lassurance, Swiss Re

    revient vers son cur de mtier ; ce mouvement est encore amplifi partir de 1992,

    avec la mise en place de nouveaux objectifs stratgiques soulignant la volont du groupe

    de se consacrer entirement lassurance. Ds lors, Swiss Re se dfinit comme un groupe

    essentiellement actif dans le secteur de la rassurance et de lassurance directe et, par

    ailleurs, dans les secteurs connexes de la gestion des risques et du rglement des sinistres .

    Sur cette base, la direction gnrale a elle-mme t dcentralise en une direction

    du Groupe et une direction gnrale de Swiss Re, Zurich (Swiss Re Operations , au

    1erjanvier 1993.

    A partir de 1994: concentration sur le cur de mtier

    A la fin septembre 1994, Swiss Re informe ses actionnaires de la cession de ses socits

    dassurance directe en Suisse, en Allemagne, en Italie et en Espagne. Les mdias reoivent

    le communiqu suivant (extrait) :

    Rorientation stratgique : dveloppement des oprations de rassurance et dsenga-

    gement du secteur de lassurance directe.

    Le groupe Swiss Re a entam sa rorientation stratgique. Pour renforcer encore la position

    de premier plan quil occupe dj sur lensemble des marchs de la rassurance et tirer

    pleinement parti des perspectives exceptionnelles qui souvrent lui sur ces marchs, le

    Groupe se recentrera lavenir sur son cur de mtier la rassurance et sur les services

    connexes Swiss Re a donc dcid de cder les participations majoritaires quil dtient

    dans des assureurs directs europens Les ressources considrables qui seront ainsi

    libres serviront renforcer lassise financire du Groupe, ce qui lui permettra de dve-

    lopper par la suite les oprations de rassurance

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    La rassurance, cest lassurance des socits dassurance ou, plus prcisment :

    Le fait, pour un assureur direct, de rpercuter une partie des prils ou des risques quil

    assume pour le preneur dassurance au titre de contrats dassurance ou de dispositions

    juridiques, sur un deuxime assureur qui nest pas directement en contact avec le preneurdassurance, cest--dire le rassureur. (daprs M. Grossmann, Rckversicherung

    eine Einfhrung [Introduction la rassurance])

    Pourquoi se rassurer?

    La rassurance permet notamment lassureur direct :

    de limiter, autant que possible, les fluctuations annuelles de la charge de sinistre qui lui

    incombe, et

    dtre couvert en cas de catastrophe.

    3 Dfinition de la rassurance

    Preneur dassurance Assureur direct Rassureur

    Assume des risques

    et des prils auxquels

    est expos le preneur

    dassurance

    Polices Assume des risques

    et des prils auxquels

    est expos lassureur

    direct

    Transfert des risques

    lassureur direct

    Transfert des risques

    au rassureur

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    4.1 Fonction primordiale de la rassurance

    La rassurance est lassurance des assureurs . Grce la rassurance, les assureurs

    peuvent se dcharger de la partie des risques qui excde leur capacit ou quils ne sou-

    haitent pas assumer seuls pour dautres raisons. Leurs partenaires commerciaux tant soitdes socits dassurance, soit dautres rassureurs, les rassureurs navaient auparavant

    quasiment aucun contact avec le public. Cette activit en coulisses a entour la rassu-

    rance dun halo mythique de science occulte. Le grand public ne sintressait gure aux

    rassureurs que lorsque lun deux tait en difficult ou quil devait sacquitter dimportantes

    indemnisations aprs une catastrophe naturelle. Aujourdhui, les choses ont chang: les

    rassureurs participent dsormais ouvertement au dialogue.

    Risques individuels et portefeuilles

    Les assureurs directs se dchargent des risques individuels particulirement importants

    en les transfrant individuellement, par le biais de la rassurance dite facultative (voir

    chapitre 9). Mais le rassureur peut galement prendre en charge tout un ensemble de

    polices (portefeuilles), compos, par exemple, de la totalit des contrats dassurance

    incendie, automobile ou transports dun assureur direct. Ces portefeuilles dassurances

    sont couverts par des traits de rassurance dite obligatoire (voir chapitres 8 et 9).

    Portefeuilles quilibrs

    Les portefeuilles dassurances peuvent tre constitus suivant des structures trs diff-

    rentes. Pour quun portefeuille puisse tre considr comme quilibr (homogne), il doit

    contenir un nombre important de risques du mme type et de la mme ampleur. De cette

    faon, la charge de sinistre pourra tre compense de manire globale, ce qui permet de

    supprimer ou de limiter le recours la rassurance. Le cas le plus proche de cette situation

    idale est le portefeuille dassurances automobile dun grand assureur. Si ce dernier assure

    200 000 voitures particulires, par exemple, la loi des grands nombres devrait avoir pour

    effet de ramener les fluctuations du rapport sinistres/primes le taux de sinistre dune

    anne sur lautre des proportions marginales.

    Cela tant, du fait du risque alatoire5 et du risque de modification structurelle6, un porte-

    feuille homogne nest pas labri dun cart inattendu de la sinistralit, ce qui signifie

    quune couverture de rassurance nest pas inutile, mme pour un tel portefeuille (voir

    loi des grands nombres, chapitre 1).

    Portefeuilles dsquilibrs

    Parmi les portefeuilles extrmement dsquilibrs, on compte essentiellement ceux de

    lassurance nergie nuclaire et aviation. Pour ces secteurs, les engagements qui, malgr

    le nombre relativement restreint dobjets dassurance, atteignent des niveaux colossaux

    en raison du cumul des sommes assures au titre de lassurance dommages, sur corps,

    responsabilit civile et accidents ne peuvent en aucun cas tre pris en charge par une

    socit dassurance unique. Mme le recours la rassurance ne permet pas toujours

    den venir bout. Cest pourquoi il a fallu crer des groupements dassurances7 (pools)

    nationaux, chargs de rpartir une partie de ces engagements entre les socits dassurance

    locales et den transfrer la majeure partie des groupements trangers.

    4 Nature et fonction de la rassurance

    5 Risque alatoire : cart favorable ou dfavorable de la

    sinistralit par rapport la tendance statistique long

    terme du fait, par exemple, de sinistres catastrophiques

    fortuits comme les temptes qui ont souffl sur lEurope

    au printemps 1990, louragan Andrew aux Etats-Unis

    en 1992 ou lattentat contre le World Trade Center

    New York en 2001.

    6 Risque de modification structurelle: voir dfinition en

    annexe. Ce risque peut tre illustr par laugmentation

    exponentielle inattendue des vols de voitures en

    Europe centrale aprs louverture du Rideau de fer.

    7 Groupement dassurances (pool) : contrat visant

    rpartir plusieurs risques majeurs sur tous les assu-

    reurs dun pays actifs dans la branche concerne.

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    Entre ces cas extrmes en termes dquilibre, on trouve par exemple des portefeuilles

    dassurances incendie, accidents, responsabilit civile, transports et vie, dont le besoin de

    rassurance est normal , bien que variable selon les cas.

    Etendue de la couverture de rassurance

    Ltendue de la couverture de rassurance ncessaire est une question dapprciation

    laquelle lassureur direct doit rpondre dans le cadre du processus dcisionnel de lentre-

    prise. Cette dcision dpend de facteurs comme la propension aux risques et la solidit

    financire de lassureur, ainsi que des pratiques du march. Cela tant, il nexiste aucune

    garantie contre la faillite ; en recourant la rassurance, une entreprise peut simplement

    rduire cette probabilit.

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    4.2 Impact de la rassurance sur lassureur direct

    Le rassureur cre de la valeur pour lassureur direct de plusieurs manires :

    Le rassureur rduit la probabilit de faillite de lassureur direct en prenant en chargedes risques catastrophiques

    Il permet lassureur direct de protger son bilan en assumant une partie du risque

    alatoire, du risque de modification structurelle et du risque derreur.

    Il permet lassureur direct dhomogniser ses portefeuilles en couvrant des sommes

    assures importantes ou des risques particulirement exposs.

    Il permet lassureur direct daugmenter sa capacit de souscription8 en assumant une

    partie des risques et en apportant une partie des provisions ncessaires.

    Il permet lassureur direct daugmenter ses fonds propres disponibles en librant des

    fonds propres affects la couverture de risques.

    Il renforce lefficacit des activits de lassureur direct en lui proposant divers services:

    J traitement de donnes actuarielles internationales,J analyse et valuation de risques exceptionnels,J conseil en matire de prvention des sinistres,J soutien en matire de rglement des sinistres,J prise en charge de travaux actuariels,J formation des collaborateurs des assureurs directs, etJ conseil en matire de placements, de recrutement de cadres ou de recherche de par-

    tenaires dans le cadre dune coopration ou dune fusion, par ex.

    8 Capacit de souscription: montant brut maximum

    quune socit dassurance peut couvrir lors de la

    souscription de risques individuels ou pour des

    sinistres cumuls (concernant notamment les prils

    naturels).

  • 7/22/2019 Stage Introduction a La Reassurance

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    13

    4.3 Avantages de la rassurance pour lassureur direct

    Objectifs de lassureur direct

    Lassureur direct poursuit plusieurs objectifs en recourant la rassurance.

    La rassurance individuelle facultative (voir chapitres 8 et 9) lui permet:J de rduire son engagement dans des risques individuels importants comme des

    usines de construction automobile ou des entrepts etJ de se dcharger dengagements majeurs au titre de la responsabilit civile dont

    lampleur peut difficilement tre anticipe, comme la RC produits dans lindustrie

    pharmaceutique.

    La rassurance obligatoire non proportionnelle (voir chapitre 9, notamment 9.2) lui

    permet:J de couvrir des risques catastrophiques comme la grle, les temptes, les sismes et

    les inondations, mais aussi les accidents majeurs du trafic routier, arien et maritime.

    La rassurance par trait proportionnelle (voir chapitre 9, notamment 9.1) lui permet :J de se couvrir contre des carts sensibles de la sinistralit de portefeuilles entiers,

    rsultant dvolutions conjoncturelles, sociales ou juridiques, par exemple (risque de

    modification structurelle et de fluctuation).

    La rassurance financire lui permet :J de couvrir des risques individuels ou des portefeuilles difficilement assurables voire

    inassurables afin de garantir la liquidit et les bnfices de la socit. La compensation

    dventuels sinistres se fait essentiellement sur la dure dans le cadre de la relation

    assureur direct rassureur (et non globalement entre un grand nombre dassureurs

    directs sur une anne).

    Consquences pour le rassureur

    Le rassureur prend donc en charge des risques de pointe, des risques catastrophiques,

    bref, des objets dassurance particulirement exposs. Dune part, le rassureur doit,dans la mesure du possible, proposer la couverture souhaite ses clients. Dautre part, il

    doit structurer et couvrir son portefeuille de rassurance de manire ce que, dun point

    de vue actuariel, les risques en prsence se compensent et quil ralise des bnfices.

    Le rassureur tente dquilibrer son portefeuille en simpliquant lchelle internationale

    (rpartition gographique) et dans toutes les branches dassurance.

    Il limite son risque de faillite :J en pratiquant un contrle des engagements et des cumuls9 , ainsi quune politique

    adquate dacceptation et de souscription des risques10,J en entretenant des relations long terme avec ses clients afin datteindre un point

    dquilibre sur la dure,J en souscrivant, dans la mesure du possible, des participations dans des branches plus

    quilibres (responsabilit civile automobile et prive, assurance habitation et bris de

    glace),J en transfrant la couverture de risques qui excdent sa propre capacit (rtrocession,

    voir chapitre 7).

    9 Contrle des engagements et des cumuls : mise en

    relation mathmatique, dans une branche expose au

    cumul (du fait, notamment, des prils naturels comme

    les sismes, les temptes et les inondations), de tous

    les risques souscrits directement (par voie de rassu-

    rance) ou indirectement (par voie de rtrocession, voir

    chapitre 7), afin dviter quils excdent la capacit de

    souscription que sest fixe le rassureur.

    10 Politique dacceptation et de souscription: elle rpond

    la question de savoir quelle participation prendre dans

    quelle branche et quelles conditions.

  • 7/22/2019 Stage Introduction a La Reassurance

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    14

    Les quatre plus grands rassureurs dtiennent actuellement 35 % du march mondial.

    Les syndicats regroups dans la Corporation of Lloyds de Londres, qui a aujourdhui

    plus de 300 ans, interviennent dans lassurance directe, mais aussi dans la rassurance.

    On peut y acqurir des couvertures de rassurance comme sur une bourse de valeurs.Le Lloyds sest essentiellement distingu dans lassurance du transport maritime et des

    risques peu communs. Pour ce qui est des autres types de risques exceptionnels comme

    laviation ou lnergie nuclaire, par exemple, il existe des groupements dassurances

    (pools) qui veillent gnralement la compensation des risques au niveau national et

    qui se couvrent eux-mmes auprs de rassureurs ou de groupements dassurances

    internationaux.

    Outre les rassureurs professionnels, de nombreuses grandes socits dassurance directe

    souscrivent galement des affaires de rassurance, par le biais dun dpartement ou dune

    filiale de rassurance.

    Les courtiers de rassurance procurent, titre dintermdiaires, des couvertures de ras-

    surance aux assureurs directs. Ils jouent un rle particulirement important sur le march

    anglo-saxon.

    Swiss Re collabore avec toutes ces institutions, socits et entits, mais les concurrence

    aussi dans une certaine mesure.

    5 Qui sont les prestataires de rassurance ?

  • 7/22/2019 Stage Introduction a La Reassurance

    16/37

    15

    Le tableau suivant donne une vue densemble des 10 plus grands rassureurs du monde,

    classs en fonction de leur encaissement net.11

    La part de march des quatre plus grands rassureurs est passe de 22 % en 1990 prs de 35 % en 2000.

    En 2000, le march de la rassurance reprsentait environ 129 milliards USD.

    Les principaux rassureurs professionnels (en fonction de leur encaissement net

    en 2000), en millions USD

    Primes mises nettes

    Total Non-vie Vie

    1 Mnchener Rck12 14 956 11 075 3 881

    2 Swiss Re 13 810 8 880 4 930

    3 Employers Re 8 191 5 184 3 007

    4 General Cologne Re

    13,14

    7 685 5 824 1 8615 Hannover Rck14 4 803 3 335 1 468

    6 Berkshire Hathaway Re13 4 724 4 724 0

    7 Gerling Globale Rck 4 028 3 250 778

    8 SCOR14 2 566 1 812 754

    9 Zrich Re/Converium 2 485 2 256 229

    10 London Re 1 891 709 1 182

    Source : Swiss Re, Economic Research & Consulting

    6 Qui sont les plus grands rassureurs ?

    11 Encaissement net: total des primes nettes diminu

    des rtrocessions.

    12 Primes mises nettes : uniquement en rassurance.

    13 Le groupe General Cologne Re et Berkshire Hathaway

    Re sont prsents sparment, mais appartiennent

    tous les deux Berkshire Hathaway Inc.

    14 Primes acquises

  • 7/22/2019 Stage Introduction a La Reassurance

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    16

    7 Du preneur dassurance la rtrocession

    Reprsentation schmatique de la rpartition des risques

    par le biais de la rassurance

    Preneur dassurance

    Contrat dassurance (police)

    Assureur direct (= cdante)

    Il assume le risque et engage sa responsabilit envers le preneur dassurance pour

    la totalit de ce risque.

    Cession (en rassurance)

    Si lassureur direct ne souhaite pas assumer la totalit du risque, il en cde une partie

    un ou plusieurs rassureurs (= cessionnaires). Il devient alors la cdante .

    Rassureur (= cessionnaire)

    Il assume une partie du risque et engage sa responsabilit envers lassureur direct pour

    cette partie du risque.

    Rtrocession (rassurance du rassureur)Si le rassureur ne souhaite pas assumer la totalit de sa participation au risque,

    il en rtrocde une partie un ou plusieurs rassureurs (= rtrocessionnaires).

    Il devient alors un rtrocdant .

    Rtrocessionnaire

    Il assume une partie du risque et engage sa responsabilit envers le rassureur pour

    cette partie du risque.

  • 7/22/2019 Stage Introduction a La Reassurance

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    17

    100 % 100 % 100 %

    60 % 60 % 50 %

    30 % 30 % 25 %

    Rpartition du risqueRisque

    1 police = 1 risque

    Plusieurs polices

    = 1 portefeuille

    Plusieurs cessions

    (traits) =

    1 portefeuille

    Plusieurs rtro-

    cessions (traits

    de rtrocession)

    = 1 portefeuille

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    18

    La rassurance facultative

    Rassurance facultative = rassurance de risques individuels

    La rassurance facultative est la forme de rassurance la plus ancienne. Elle permet de

    rassurer des risques individuels, en laissant lassureur direct lentire libert de choisir

    sil souhaite rassurer un risque et, le cas chant, lequel il souhaite couvrir. Le rassureur

    peut galement dcider sil souhaite accepter un risque ou non (caractre facultatif).

    Dans un premier temps, lassureur direct doit soumettre au rassureur une offre dtaille

    contenant toutes les informations concernant le risque assurer. Le rassureur dcide

    ensuite, aprs un examen approfondi de loffre, sil accepte ou refuse le risque.

    La rassurance facultative entre en jeu si, aprs avoir puis toutes les capacits de rten-

    tion15 et de rassurance obligatoire, il reste lassureur direct un montant rsiduel couvrir,

    ou si une police contient des risques exclus des traits de rassurance obligatoire.

    Dans le cadre de la rassurance proportionnelle, lassureur direct est tenu de proposer au

    rassureur le risque couvrir aux mmes conditions et pour la mme prime que celles

    quil a ngocies avec le preneur dassurance (conditions initiales). Des divergences par

    rapport aux conditions initiales peuvent toutefois tre convenues par le biais de clauses

    spciales. Par consquent, bien que le trait de rassurance soit globalement indpendant

    du contrat conclu entre lassureur direct et le preneur dassurance, les conditions qui les

    rgissent sont, sauf indication contraire, largement identiques. Cela tant, il nexiste aucun

    lien juridique entre le preneur dassurance et le rassureur qui ne sont, par consquent,

    engags par aucune obligation lgale. Outre la rassurance facultative proportionnelle, il

    existe galement la rassurance facultative non proportionnelle (voir chapitre 9).

    La rassurance obligatoire

    La rassurance obligatoire est la rassurance par trait applicable des portefeuilles

    entiers = rassurance automatique

    Dans le cadre de la rassurance obligatoire, lassureur direct sengage transfrer au

    rassureur tous les risques explicitement mentionns dans le trait de rassurance, dans les

    proportions convenues contractuellement. Le rassureur est, pour sa part, tenu daccepter

    ces participations aux risques (= caractre obligatoire).

    Par consquent, le rassureur ne peut refuser de couvrir des risques individuels, tout comme

    lassureur direct est dans lobligation de transfrer ces risques au rassureur. En rgle

    gnrale, les traits de rassurance obligatoire peuvent tre dnoncs chaque anne.

    8 Les principales formes de rassurance

    15 Rtention : la part du risque que lassureur direct est

    prt et apte assumer.

  • 7/22/2019 Stage Introduction a La Reassurance

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    19

    La rassurance proportionnelle

    Dans tous les traits de rassurance proportionnelle, les primes et les sinistres sont rpartis

    entre lassureur direct et le rassureur selon un ratio dfini de manire contractuelle. En

    fonction du type de trait choisi, ce ratio peut tre le mme pour tous les risques couvertspar un contrat (rassurance en quote-part) ou varier dun risque lautre (autres types de

    rassurance proportionnelle). Si le rassureur accepte un risque hauteur de 90 %, par

    exemple, lassureur direct en conservant 10 %, les primes et les sinistres seront rpartis

    selon un ratio de 90/10, cest--dire proportionnellement leurs engagements respectifs.

    Le prix de la rassurance proportionnelle se matrialise par la commission de rassurance.

    A lorigine, celle-ci tait conue pour ddommager lassureur direct de ses charges

    dexploitation qui sont plus leves que celles du rassureur. Ces charges comprennent

    les commissions verses aux agents, les charges administratives internes et les frais de

    rglement des sinistres, lexclusion des frais dexpertise et de justice16.

    Toutefois, compte tenu de la concurrence que se livrent les assureurs directs, il arrive

    souvent que le taux de la prime initiale ne soit plus suffisant : dduction faite des charges

    dexploitation de lassureur direct, la prime initiale restante ne suffit plus pour payer les

    sinistres survenus. Les rassureurs ont donc de plus en plus tendance ne plus reverser

    lassureur direct, sous forme de commission de rassurance, que la part de la prime initiale

    qui na pas t absorbe par le rglement du sinistre. En consquence, les commissions

    de rassurance sont de plus en plus dictes par des considrations commerciales et non

    par les charges effectivement supportes par lassureur direct. En rgle gnrale, cette

    commission est fixe contractuellement sous forme de pourcentage de la prime initiale.

    Exemple :

    Un assureur direct table, pour un portefeuille dassurances donn, sur une charge de

    sinistre de 60 millions, sur des charges dexploitation de 30 millions et sur un bnfice de

    10 millions. La prime initiale requise slve donc 100 millions. Lassureur cde, enquote-part, 25 % de ce portefeuille un rassureur qui reoit ainsi 25 % de la prime initiale,

    cest--dire 25 millions. Sur cette somme, le rassureur doit payer 15 millions au titre des

    sinistres (soit 25 % de 60 millions). Il souhaite lui aussi raliser un bnfice de 10 % sur

    son volume de primes (25 millions), cest--dire 2,5 millions. Le rassureur reverse

    lassureur direct la somme restante sous forme de commission soit 7,5 millions dans le

    prsent exemple (25 millions moins 15 millions de charge de sinistre moins 2,5 millions

    de bnfices). Il ddommage ainsi intgralement lassureur direct de ses charges

    dexploitation. Supposons, toutefois, que pour des raisons de comptitivit, lassureur direct

    soit amen rduire sa prime initiale de 20 %, pour la ramener 80 millions. La charge de

    sinistre du rassureur en quote-part (15 millions) reste nanmoins inchange. Le rassureur

    souhaite galement raliser le mme bnfice, soit 2,5 millions. Puisquil ne reoit plus

    de lassureur direct quune prime de 20 millions (cest--dire 25 % de 80 millions), la

    commission est ramene 2,5 millions. La perte totale de 20 millions enregistre sur ce

    portefeuille est ainsi entirement la charge de lassureur direct.

    9 Les principaux types de rassurance : proportionnelle etnon proportionnelle

    16 Frais dexpertise et de justice = frais externes de

    rglement des sinistres qui, la plupart du temps, viennent

    sajouter aux sinistres.

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    La rassurance non proportionnelle

    Dans la rassurance non proportionnelle, en revanche, il nexiste pas de ratio fixe, dtermin

    lavance, servant de base la rpartition des primes et des sinistres entre lassureur direct

    et le rassureur. De fait, les indemnits verser sont rparties en fonction du montant dusinistre rel. Les parties dfinissent contractuellement le seuil (priorit) en-de duquel

    lassureur direct rglera la totalit des sinistres. Le rassureur sengage, quant lui,

    prendre en charge tous les sinistres dpassant ce seuil, concurrence de la limite de

    garantie (plafond) convenue.

    Pour prix de cette couverture, le rassureur exige une part approprie de la prime initiale.

    Pour fixer ce prix, il tient compte de la sinistralit observe au cours des dernires annes

    (= tarification en fonction de lexprience) et de la charge de sinistre attendue selon le

    type et la composition des risques couverts (= tarification en fonction de lexposition).

    Le rassureur est tenu de verser des indemnits uniquement lorsque le portefeuille ou le

    risque assur subit effectivement un sinistre dont le montant est suprieur la priorit.

  • 7/22/2019 Stage Introduction a La Reassurance

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    21

    9.1 La rassurance proportionnelle

    La rassurance en quote-part

    Dans la rassurance en quote-part, le rassureur prend en charge un pourcentage fixe,librement convenu (la quote-part), de toutes les polices dassurance souscrites par lassu-

    reur direct dans le cadre des branches dassurance vises dans le trait. Cette quote-part

    dtermine la rpartition de la responsabilit, des primes et des sinistres entre lassureur

    direct et le rassureur.

    La rassurance en quote-part est simple et peu coteuse. Son inconvnient est que ce type

    de trait ne prend pas suffisamment en compte les diffrents besoins de rassurance de

    lassureur direct, car il met tout sur le mme plan. En particulier, les traits de rassurance

    en quote-part nont pas pour effet dhomogniser le portefeuille et ils ne couvrent donc

    que de manire insuffisante les risques de pointe (sommes assures trs leves, par

    exemple). Par ailleurs, ils offrent une couverture de rassurance mme lorsque celle-ci

    nest pas absolument ncessaire, ce qui, dans certaines circonstances, limite inutilement

    le bnfice de lassureur direct. Ces traits de rassurance ont pourtant leur utilit : ils

    conviennent tout particulirement aux socits en phase de dmarrage ou qui se lancent

    dans une nouvelle branche dassurance. Leur exprience des sinistres tant limite, elles

    ont souvent des difficults fixer les primes appropries. Dans la rassurance en quote-part,

    le rassureur prend son compte le risque que ces estimations soient incorrectes.

    De plus, la rassurance en quote-part est particulirement indique pour limiter le risque

    alatoire et le risque de modification structurelle sur la totalit dun portefeuille.

    Exemple :

    La rtention de lassureur direct reprsente 70 %

    La quote-part de rassurance reprsente 30 %

    Somme assure pour lobjet dassurance = 10 millions

    Lassureur direct assume une responsabilit de 70 % = 7 millions

    Le rassureur assume une responsabilit de 30 % = 3 millions

    Prime gale 2 de la somme assure = 20 000

    Lassureur conserve 70 % = 14 000

    Le rassureur reoit 30 % = 6 000

    Sinistre = 6 millions

    Lassureur paie 70 % = 4,2 millions

    Le rassureur paie 30 % = 1,8 millions

  • 7/22/2019 Stage Introduction a La Reassurance

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    Reprsentation schmatique du trait de rassurance en quote-part

    La rassurance en excdent de plein

    Dans les traits de rassurance en excdent de plein, le rassureur nest pas expos

    lensemble des risques comme cest le cas dans la rassurance en quote-part , lassureur

    direct prenant en charge lensemble des risques en-de dun certain niveau dengagement

    (plein de rtention). Ce plein de rtention peut tre diffrent pour chaque catgorie de

    risque. Les engagements dpassant la rtention sont couverts par le rassureur. Le ras-

    sureur nest pas tenu daccepter le risque au-del dun excdent donn, gnralement

    dfini comme un nombre donn de pleins. Pour chaque risque rassur, le ratio de la

    rtention rapporte la cession dtermine la rpartition de la responsabilit, des primes

    et de lensemble des sinistres entre lassureur direct et le rassureur.

    1200

    600

    900

    300

    Quote-part du

    rassureur

    30 %

    Responsabilit

    Rtention de

    lassureur

    direct

    70 %

    Unit

    montaire Polices

  • 7/22/2019 Stage Introduction a La Reassurance

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    Somme assure /responsabilit 3 500 000 300 000 = 8,57 % 2 700 000 = 77,14 %

    +500 000* = 14,29 % (9 pleins)

    22,86 %

    Prime 5250 1 200 = 22,86 % 4 050 = 77,14 %

    Sinistre 2 000 000 457 200 = 22,86 % 1 542 800 = 77,14 %

    23

    Dans les exemples ci-dessous, la rtention de lassureur direct est gale 300 000 et la

    responsabilit du rassureur est limite 9 pleins.

    Exemple 1:

    La responsabilit initiale17 de lassureur direct pour un risque dtermin est gale 3 mil-

    lions, la prime 1,5 (de la somme assure) et le sinistre 1,5 million. Le risque est donc

    rparti entre lassureur direct et le rassureur de la manire suivante :

    Exemple 2:

    La responsabilit initiale de lassureur direct est gale 130 000, la prime 1,5 et le

    sinistre 80 000.

    Cet exemple montre que contrairement au trait de rassurance en quote-part le

    rassureur na pas prendre en charge les risques qui sont infrieurs la somme dfinie

    comme tant le plein de rtention de lassureur direct.

    Exemple 3:

    La responsabilit initiale de lassureur direct est gale 3,5 millions, la prime 1,5

    et le sinistre 2 millions.

    Cet exemple montre que pour les risques dont la somme assure est suprieure lexc-

    dent, lassureur direct doit soit supporter lui-mme le surplus (voir exemple), soit souscrire

    une rassurance facultative correspondante, ce qui est dailleurs le cas le plus courant.

    17

    Responsabilit initiale : responsabilit de lassureurdirect envers le preneur dassurance. Celle-ci porte sur

    la totalit de la somme assure, un ventuel recours

    la rassurance nayant aucune influence sur les relations

    contractuelles entre lassureur direct et le preneur

    dassurance.

    * La part suprieure la somme de la rtention et de la

    capacit de rassurance (9 pleins) de lassureur direct

    reste la charge de celui-ci ou doit tre couverte dans

    le cadre de la rassurance facultative.

    Somme assure /responsabilit 3 000 000 300 000 = 10 % 2 700 000 = 90 %

    (9 pleins)

    Prime 4 500 450 = 10 % 4 050 = 90 %

    Sinistre 1 500 000 150 000 = 10 % 1 350 000 = 90 %

    Rtention de lassureur direct

    Total (= plein) Excdent la charge du rassureur

    Rtention de lassureur direct

    Total (= plein) Excdent la charge du rassureur

    Somme assure /responsabilit 130 000 130 000 = 100 % 0 = 0 %Prime 195 195 = 100 % 0 = 0 %

    Sinistre 80 000 80 000 = 100 % 0 = 0 %

    Rtention de lassureur direct

    Total (= plein) Excdent la charge du rassureur

  • 7/22/2019 Stage Introduction a La Reassurance

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    24

    Le trait de rassurance en excdent de plein constitue contrairement au trait en quote-

    part un excellent moyen dquilibrer (dhomogniser) le portefeuille de lassureur direct

    et donc de niveler les engagements de pointe. La rtention pouvant tre plus ou moins

    leve selon le type de risque et le sinistre attendu, cette forme de trait permet lassureurdirect dadapter le risque quil endosse en fonction de ses moyens financiers.

    Linconvnient est que le traitement de ce type de trait peut tre complexe et donc coteux

    en labsence de ressources informatiques.

    Reprsentation schmatique du trait de rassurance en excdent de plein

    Responsabilit

    14,3 %9,1 %

    3,2 %

    75 %

    1200

    900

    600

    62,5 %

    46,4 %

    Polices

    21,4 % 22,7 % 24,2 % 25 % 37,5 % 53,6 %

    Unit

    mon

    taire

    Assureur direct

    1 plein = 300

    Rassureur

    3 pleins = 900

    Ex. : rassurance

    facult.

    100 %

    25 %

    75 %

    300

    1500

    64,3 % 68,2 % 72,6 %

  • 7/22/2019 Stage Introduction a La Reassurance

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    25

    9.2 La rassurance non proportionnelle : la rassurance en excdent de sinistre

    Priorit / limite de garantie

    La rassurance en excdent de sinistre (en anglais : Excess of Loss, XL en abrg) ne reposepas sur le mme principe que les types de traits proportionnels cits prcdemment.

    Alors que pour ces derniers, cest la somme assure qui dtermine la cession, dans le cas

    de la rassurance en excdent de sinistre, cest le montant des sinistres qui entre en ligne

    de compte. Lassureur direct prend ainsi en charge la totalit des sinistres couverts par la

    branche vise dans le trait jusqu un seuil dtermin (priorit), quelle que soit la somme

    assure. Les sinistres qui dpassent ce seuil doivent tre indemniss par le rassureur

    concurrence de la limite de garantie convenue.

    La diffrence avec la rassurance proportionnelle tient donc au fait que dans ce type de

    trait, le rassureur participe tous les sinistres couverts par les polices engageant sa

    responsabilit.

    Dans la rassurance en excdent de sinistre, au contraire, le rassureur paie, concurrence

    de la limite de garantie convenue, uniquement les sinistres dont le montant dpasse la

    priorit.

    Couvertures WXL-R et Cat-XL

    Dune manire gnrale, la rassurance en excdent de sinistre se subdivise en couvertures

    par risque (WXL-R)18 et en couvertures par vnement (Cat-XL)19. Ce type de trait rpond

    aux attentes des assureurs directs qui souhaitent conserver la plus grande part possible de

    la prime brute sans devoir renoncer pour autant la protection de la rassurance pour les

    risques majeurs. Cependant, ces assureurs directs paient aussi un risque plus lev que

    dans la rassurance proportionnelle, la rassurance ne leur tant daucun secours pour les

    sinistres dont le montant est infrieur la priorit. Dans la rassurance non proportionnelle,

    lassureur direct court donc un risque bien plus grand de devoir effectivement payer lui-mme un sinistre approchant ou gal la rtention fixe.

    Les traits de rassurance en excdent de sinistre sont beaucoup plus rcents que les

    traits proportionnels, car ils ne se sont rellement imposs que dans les annes 1970.

    Lune des principales raisons en est peut-tre qu linverse de la rassurance proportion-

    nelle, les termes du trait ne dfinissent pas explicitement la rpartition des primes entre

    lassureur direct et le rassureur. Le rassureur doit au contraire valuer demble la charge

    de sinistre quil devra supporter lavenir aux termes dun tel trait. Fondamentalement,

    il dispose pour ce faire de deux mthodes.

    18 WXL-R = Working XL per Risk: chaque sinistre

    intervenu pour chaque risque couvert peut dclencher

    la couverture.

    19 Cat-XL = Catastrophe XL: le dclenchement de la

    couverture est conditionn par la survenance dun

    vnement dommageable concernant plusieurs

    risques individuels couverts.

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    26

    Mthodes de tarification de la rassurance non proportionnelle

    La tarification en fonction de lexprience

    Cette mthode se fonde sur les sinistres survenus dans le pass. Aprs corrections, les

    statistiques sur les sinistres antrieurs permettent au rassureur de se faire une ide de la

    charge de sinistre attendue.

    La tarification en fonction de lexposition

    Sil ne dispose pas de statistiques adquates sur les sinistres, le rassureur essaie de trouver

    un portefeuille comparable, pour lequel il dispose dune exprience de sinistres suffisante.

    Il peut alors estimer la charge de sinistre attendue en quantifiant les diffrences entre le

    portefeuille tarifer et le portefeuille de rfrence. Il ne sintresse donc plus en premier lieu

    aux sinistres qui sont effectivement survenus, mais ceux qui sont envisageables compte

    tenu des donnes disponibles sur le portefeuille.

    Ces deux mthodes sont dsormais largement utilises et reconnues. Cest pourquoi le

    trait de rassurance en excdent de sinistre reprsente aujourdhui, pour lassureur direct,

    un outil essentiel de protection contre les sinistres majeurs et les sinistres cumuls.

    Lexemple ci-aprs illustre le fonctionnement des couvertures WXL-R et Cat-XL :

    Aprs prise en compte de toutes les couvertures de rassurance proportionnelle, la rten-

    tion dun assureur direct atteint un montant maximum de 8 millions. Pour la protger

    contre les sinistres majeurs, il acquiert une couverture WXL-R de 6 millions xs 2 mil-

    lions. Pour se couvrir contre les sinistres catastrophiques (les sismes, par exemple), il

    achte galement une couverture Cat-XL limite 9 millions xs 4 millions.

    Sinistre 1:

    A la suite dun incendie, lassureur direct doit prendre son compte un sinistre de

    1 million.

    Sinistre net

    de lassureur direct 1 million

    du rassureur WXL-R (la priorit de 2 millions na pas t dpasse)

    du rassureur Cat-XL (la priorit de 4 millions na pas t dpasse)

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    Sinistre 2:

    A la suite dun grand incendie, lassureur direct doit prendre son compte un sinistre de

    7 millions.

    Sinistre 3:

    A la suite dun sisme, lassureur direct doit prendre son compte les sinistres suivants :

    Sinistre net

    de lassureur direct 2 millions (= priorit de la couverture WXL-R )

    du rassureur WXL-R 5 millions

    du rassureur Cat-XL (Le sinistre net a t ramen 2 millions par la couverture WXL-R et il est donc infrieur

    la priorit de la couverture Cat-XL .)

    A B C D E A

    B

    C

    D

    E

    Rtention de

    lassureur direct

    Tranche du rassureur

    6 millions xs 2 millions

    Sinistre pour le risque A : 1 million

    Sinistre pour le risque B : 1 million

    Sinistre pour le risque C : 1 million

    Sinistre pour le risque D : 2 millions

    Sinistre pour le risque E : 2 millions

    Tranche du

    rassureur

    9 millions xs

    4 millions

    Sinistre net du

    rassureur

    Cat-XL

    3 millions

    Sinistre net de

    lassureur direct4 millions

    8 M

    6 M

    4 M

    2 M

    1 M

    2 M

    4 M

    6 M

    8 M

    13 M

    Sinistre net du rassureur

    WXL-R 2 millions

    Sinistres

    Risque A : 1 million Risque B : 1 million Risque C : 1 million Risque D : 2 millions Risque E : 4 millions Total: 9 millions

    Sinistre net

    de lassureur direct 4 millions (= priorit de la couverture Cat-XL )

    du rassureur WXL-R 2 millions (Le risque E a induit un sinistre de 4 millions ; le rassureur WXL-R prend son

    compte la part du sinistre suprieure la priorit de 2 millions

    du rassureur Cat-XL 3 millions (Pour la couverture Cat-XL , le sinistre net est gal 9 millions moins les 2 millions verss

    par le rassureur WXL-R , soit 7 millions ; aprs dduction de la priorit de 4 millions, 3 millions

    restent la charge du rassureur Cat-XL .)

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    Rassurance en excdent de perte annuelle

    Dans cette forme de rassurance assez rare (en anglais: Stop Loss, SL en abrg), lassu-

    reur direct recherche une protection complte contre les fluctuations annuelles de la

    sinistralit dune branche dassurance donne. Le rassureur soblige ainsi verser la partde la charge de sinistre totale annuelle qui dpasse une priorit gnralement exprime

    en pourcentage de la prime annuelle ou un montant dtermin. On ne cherche pas

    savoir si la priorit est dpasse par une accumulation de sinistres mineurs ou par des

    sinistres individuels plus importants.

    Le trait en excdent de perte annuelle ne pouvant tre destin dcharger lassureur

    des risques inhrents lexploitation de son entreprise, le rassureur exige que sa respon-

    sabilit soit engage uniquement lorsque lassureur direct a subi une perte technique

    (sinistres + charges > primes).

    Le trait en excdent de perte annuelle offre lassureur direct la protection de rassurance

    la plus complte. Nanmoins, les rassureurs se montrent rticents envers ce type de trait,

    ce qui explique quil soit peu rpandu. Leurs rticences se justifient de plusieurs manires :

    on peut citer, notamment, les cas de transfert de risques excessifs au rassureur sans que

    ce dernier dispose dune capacit dintervention correspondante, les cas o le rassureur

    perd le volume des primes et donc son influence, le fait quil a besoin dune somme

    dinformations considrable, les risques de manipulation de lassureur direct et linterna-

    tionalisation du secteur de lassurance. Les traits en excdent de perte annuelle sont

    principalement utiliss pour couvrir les risques de tempte et de grle.

    Exemple

    Les primes annuelles encaisses par lassureur direct sont gales 50 millions

    Charges de lassureur direct : 15 millions (= 30 %)

    Trait en excdent de perte annuelle 50 % xs 100 %

    Dans cet exemple, une couverture de rassurance porte sur 50 % des primes annuelles

    encaisses par lassureur direct, ds lors que la charge de sinistre dpasse 100 % de ce

    montant (= priorit). Cela signifie que lassureur direct doit avoir subi une perte de 30 %

    pour que la couverture en excdent de perte annuelle commence jouer.

    Charge de sinistre Rpartition des sinistres

    Anne totale annuelle assureur direct rassureur

    Anne 1 55 millions 50 millions 5 millions

    Anne 2 45 millions 45 millions

    Anne 3 90 millions 50 millions + 15 millions* 25 millions

    * La part qui est suprieure la rtention de lassureur

    et sa capacit de rassurance reste la charge de

    lassureur direct.

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    Le tableau ci-dessous prsente les principales diffrences entre lassureur direct et le

    rassureur. Il montre quel point les relations entre ces deux porteurs de risques reposent

    sur la confiance mutuelle.

    10 Assureur direct et rassureur : comparaison

    Structure interne et externe.

    Directement envers le preneur

    dassurance.

    Evaluation directe de lobjet.

    Le risque individuel est assur.

    Possibilit dinfluer directement sur le

    risque individuel (acceptation/refus) etla rpartition des risques (slection).

    Contact direct avec le preneur dassurance

    et le lieu de survenance du sinistre. Il tablit

    les circonstances du sinistre, prend les

    mesures ncessaires, fixe le montant de

    lindemnit et la rgle en totalit.

    Pas de structure externe de type rseau

    dagents.

    Uniquement envers lassureur direct, une

    partie des obligations de garantie de

    lassureur direct tant couvertes par un

    trait. Le preneur dassurance na aucune

    relation avec le rassureur et ne peut donc

    lui soumettre aucune demande dindemni-

    sation.

    Evaluation partir des informations trans-

    mises par lassureur direct, en toute bonne

    foi . Le principal objectif est de compenser

    les fluctuations. Cest pourquoi lvaluation

    hormis dans le cas de la rassurance

    facultative ne se fonde pas sur un risque

    individuel, mais sur la totalit dun porte-

    feuille dune ou de plusieurs branches.

    Normalement, pas de possibilit dinfluer

    sur le risque individuel. Lobjet de laccordcontractuel entre lassureur direct et le

    rassureur est le portefeuille (except dans

    la rassurance facultative). Le rassureur

    est tenu de partager les actions et de

    partager le sort de lassureur direct. Il

    peut nanmoins influer indirectement sur

    la politique de souscription de lassureur

    direct par le biais du taux de commission

    ou, le cas chant, de clauses de participa-

    tion et dexclusions et, en dernier recours,

    en refusant daccorder la couverture.

    En rgle gnrale, il se fonde sur les don-

    nes de lassureur direct et il na aucune

    relation directe avec le preneur dassuran-

    ce et les sinistres.

    A la suite dune dclaration de sinistre, il

    verse lassureur direct la part de lindem-

    nit qui a t rassure. Pour les sinistres

    majeurs, le rassureur se rserve souvent

    le droit dintervenir dans le rglement des

    sinistres.

    Structure de lentreprise

    Engagements contractuels

    Evaluation du risque

    Politique de souscription

    Survenance du sinistre

    Assureur direct Rassureur

  • 7/22/2019 Stage Introduction a La Reassurance

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    Libert contractuelle

    Compte tenu de la complexit de lassurance, le lgislateur estime que la partie contrac-

    tante la plus faible le preneur dassurance, en loccurrence doit bnficier dune pro-

    tection spcifique. Pour ce faire, les pouvoirs publics recourent des lois spcifiques,dune part, et une autorit de tutelle, dautre part. Certes, la plupart des marchs de

    lassurance sont dsormais libraliss et il ny a donc plus de tarifs uniques. Nanmoins,

    les autorits de tutelle continuent de dlivrer un agrment pour chaque nouveau produit

    ou police dassurance.

    Les socits de rassurance, au contraire, voluent dans un march totalement libre.

    Le lgislateur suppose ainsi que les partenaires en prsence ont les mmes droits et les

    mmes connaissances, si bien quaucun deux na besoin dune protection spcifique.

    Par consquent, un rassureur agr dans son pays dorigine peut oprer lchelle inter-

    nationale. Les traits relvent simplement du droit gnral des contrats.

    Capacit et prime

    La rassurance est donc soumise aux lois du march. Loffre la capacit disponible

    dpend directement du prix que lon peut obtenir, cest--dire de la prime. Lorsque les

    primes augmentent, de nouvelles socits font leur apparition dans le secteur de la ras-

    surance et les entreprises existantes accroissent leurs engagements. Cela aboutit un

    excdent de loffre, qui entrane alors une diminution des primes. On assiste ainsi la

    formation dun cycle. De plus, les vnements dommageables importants comme les

    temptes, les sismes ou les attentats terroristes influent la fois sur lampleur et sur la

    frquence du cycle. En tmoigne ltude de la priode 1990-2002, plus ou moins favo-

    rable, selon les annes, au secteur de la rassurance.

    Facteurs dterminants

    Les sinistres ayant t relativement peu importants jusquen 1990, le niveau gnral

    des primes tait bas et la capacit leve. Les temptes de lhiver 1990 ont restreintla capacit disponible pour la vague de renouvellements suivante et entran une forte

    augmentation des primes dans certains cas. Pourtant, dautres vnements comme

    louragan Andrew, en 1992, ont empch les rassureurs de renouer avec les bnfices

    avant 1993. Cela a nanmoins attir de nouveaux acteurs sur le march, tandis que les

    socits tablies taient fortement incites se dvelopper. On a donc observ un recul

    des primes et, partir de 1997, les rassureurs ont enregistr des pertes de plus en plus

    importantes malgr labsence dvnements majeurs. Ce nest quen lan 2000 que les

    entreprises du secteur, exsangues, ont progressivement port les primes des niveaux

    refltant davantage le risque encouru. Lattentat perptr en 2001 contre le World

    Trade Center le plus gros sinistre individuel de tous les temps na pas permis au

    secteur de sortir du rouge, mais a donn raison aux partisans dune hausse des primes.

    11 Le cycle de souscription

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    31

    Gestion du cycle

    Le plus grand dfi auquel sont confronts les rassureurs consiste ajuster leur stratgie

    aux diffrentes phases du cycle, de manire tirer parti des bonnes annes tout en traver

    sant les mauvaises avec le moins de dommages possible. Mais lexprience du Lloyds qui,au milieu des annes 1990, a connu sa crise la plus profonde en trois sicles dexistence,

    montre bien que cela na rien de facile.

    Mme si le prix le plus adapt dun point de vue technique doit tre ajust rgulirement

    la lumire des connaissances et des mthodes nouvelles, la souscription nest pas sou-

    mise un cycle particulier. Bien au contraire, la capacit des rassureurs imposer des

    primes quils jugent appropries sur le plan technique est troitement lie la capacit

    disponible. Cette situation se reflte galement dans lorganisation interne des socits

    de rassurance, dont lactivit est dicte par des principes commerciaux ou techniques

    selon la phase du cycle.

    Le graphique ci-dessous montre que le laps de temps dont disposent les rassureurs pour

    amliorer les conditions et donc pour obtenir des rsultats positifs est court deux ans,

    en rgle gnrale. Cest pourquoi il importe de mettre profit les priodes favorables pour

    prparer le prochain ralentissement de lactivit. Trouver et maintenir lquilibre entre les

    techniques de rassurance (la souscription) et les relations avec les clients (la gestion de

    la clientle) tout au long du cycle est la tche la plus difficile qui incombe aux dirigeants

    dune socit de rassurance.

    Les hauts et les basdu cycle de rassurance

    90 91 92 94 95 96 98 99 00 01 02 0393 97

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    Bibliographie

    Cette brochure a t rdige sur la base desdocuments suivants :

    K.Aerni :ABC der Rckversicherung,Compagnie Suisse de Rassurances, 2e ditionrvise, Zurich, 1983.

    Doerr R.R., Eugster F., Fischer H., Gasser P.,Landolt E. et Stettler H : Die Grundlagen dertraditionellen Nichtleben-Rckversicherung.

    Ein Lehrmittel, Compagnie Suisse deRassurances, Zurich, 2000.

    M.E. Eisenring: Skizzen aus 125 JahrenGeschichte der Schweizerischen Rckversiche-

    rungs-Gesellschaft in Zrich, Compagnie Suissede Rassurances, Zurich, 1988

    J.Gaulke : Kursbuch Versicherung, Francforts/Main, 1992

    K.Gerathewohl : Rckversicherung-Grundlagenund Praxis, Karlsruhe, 1976 (Vol. 1), 1979(Vol. 2)

    Compagnie Suisse de Rassurances, Rapportannuel, Zurich, 1994.

    M.Grossmann : Rckversicherung eineEinfhrung, ralisation et dition : Institut fr

    Versicherungswirtschaft de lUniversitSaint-Gall, 3e dition, 1990.

    Grundlagen der Rckversicherung, BayerischeRckversicherung Aktiengesellschaft, Munich

    Haller M. et Ackermann W. :Versicherungswirtschaft kundenorientiert,Association pour la Formation professionnelleen Assurance, Berne, 1992 (rassurance, voirchap. 5, pp. 10-19)

    Hauswirth J. et Suter R. : Sachversicherung,Association pour la Formation professionnelleen Assurance, Berne, 1990 (chapitre RV undPool , pp. 435-467)

    Compagnie Suisse de Rassurances,Historische Streiflichter, 125 Jahre Schweizer

    Rck, Zurich, 1989

    Pfeiffer C. : Einfhrung in die Rckversicherung,3e et 4e ditions, Wiesbaden, 1986/1994.

    Compagnie Suisse de Rassurances,Rck-Fragen, Zurich, 1984.

    Glossaire

    Les lecteurs et les lectrices auxquels le langagede lassurance et de la rassurance serait moins

    familier trouveront ci-aprs une brve dfinitionde divers termes techniques, ainsi que des diff-rentes branches dassurance.

    Assurance directe: prise en charge par unesocit dassurance des risques auxquels estexpos le preneur dassurance ; on parle aussisimplement dassurance.

    Assurance vie: assurance contre les risquesconomiques lis au dcs prmatur de lassu-r ou, au contraire, dclenche en cas de vie.

    Affaires dassurance vie en cours : total dessommes assures par la branche vie.

    Assurance de capitaux : assurance vieouvrant droit au versement dun capital dont

    le montant a t fix contractuellement.Assurance de rente : assurance vie donnantdroit au versement priodique dune rentefixe contractuellement.

    Assureur direct : > assureur

    Assureur/socit dassurance : socit assu-mant des risques contre le versement de > primes.

    Assureur direct (ou assureur) : socitdassurance entretenant un lien direct avec le> preneur dassurance.

    Rassureur: socit participant aux > risquespris en charge par > lassureur direct contrermunration (prime de rassurance).

    Broker: > courtier

    Capacit : limitation du montant du > risquecouvert par un contrat de (r)assurance.

    Cdante : client du > rassureur, cest--dire> lassureur direct, qui transfre (cde) des> risques au > rassureur contre le versementdune rmunration (prime de rassurance).

    Cession: transfert de > risques par > lassureurdirect au > rassureur contre le versement dunermunration (prime de rassurance).

    Coassurance: participation de plusieurs > assu-reurs directs au mme > risque.

    Coefficient dexploitation : somme des com-missions, des frais de gestion, des frais engendrs

    par les participations aux bnfices, des chargeset des produits techniques, rapporte aux primesnettes mises. Cet indicateur permet dvaluerles performances de lassurance non-vie.

    Commission : rmunration que > lassureurdirect accorde ses agents, > courtiers ou autresintermdiaires, ou que le > rassureur accorde > lassureur direct (commission de rassurance)en ddommagement des frais dacquisition etde gestion des contrats dassurance.

    Commission de rassurance : > commission

    Comptes consolids : synthse des comptesde toutes les socits appartenant un groupe.

    Courtier: intermdiaire spcialis dans la vente

    de contrats dassurance ou de rassurance.Couverture: protection dassurance ou de ras-surance accorde sur une base contractuelle.

    Couverture non proportionnelle : > trait derassurance > rassurance non proportionnelle.

    Couverture proportionnelle : > trait de ras-surance > rassurance proportionnelle

    Crances/dettes pour dpt: espces versesou perues pour la couverture dengagementsau titre de contrats dassurance.

    Cumul: concentration de > risques susceptiblesdtre touchs par le mme vnement domma-geable ou concentration des participations un mme > risque travers des > traits derassurance.

    Encaissement brut net de ristourne : volumebrut de > primes correspondant au portefeuilledassurance couvert par un > trait de rassurancenon proportionnel.

    Impts diffrs : impts comptabiliss partirdes diffrences dvaluation entre les chiffresaffichs par les socits du groupe et les chiffresestims dans les comptes consolids.

    Net: montants assurs, dduction faite descessions/rtrocessions.

    Participation aux bnfices : participationcontractuelle du > preneur dassurance auxbnfices de > lassureur direct ou de lassureurdirect aux bnfices du > rassureur.

    Portefeuille: ensemble des risques pris en chargepar > lassureur direct ou par le > rassureur.Ce terme dsigne galement lensemble desplacements raliss par une socit.

    Portefeuille brut : > affaires dassurance vie encours

    Preneur dassurance : partie au contrat concluavec > lassureur direct qui obtient de celui-ci unecouverture de ses > risques contre le versementdune prime.

    Prime brute : > primes

    Prime commerciale : terme issu de la branchevie. Participation du > rassureur la totalit duprocessus dassurance (primes, indemnisation,constitution de > provisions mathmatiques,etc.), au mme titre que le client du rassureur.

    Prime de rassurance : > primes

    Prime de rtrocession : >primes

    Prime de risque : terme issu de lassurance vie.Le > rassureur ne participe au risque de dcsque dans la mesure o ce dernier excde les> provisions mathmatiques (cf. prime commer-ciale).

    Prime nette : > primes

    Prime unique : > primes

    Primes : montants perus au cours de lexerciceen contrepartie des couvertures dassuranceoctroyes.

    Primes acquises : primes comptabilisesau titre dun exercice, dont les primes nonacquises de lexercice prcdent et hors

    primes non acquises de lexercice en cours.Prime brute: prime directe avant dductionde la prime cde (cession) ou > prime derassurance avant dduction de la primertrocde (rtrocession).

  • 7/22/2019 Stage Introduction a La Reassurance

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    33

    Prime de rassurance : prime verse par> lassureur direct au > rassureur au titre des

    > risques pris en charge par ce dernier.Prime de rtrocession : prime verse au> rtrocessionnaire au titre des > risques prisen charge par celui-ci.

    Prime nette : prime directe moins primecde (> cession) ou prime de rassurancemoins prime rtrocde (> rtrocession).

    Primes non acquises : primes perues au titredexercices futurs, reportes sur le compte dersultat suivant.

    Prime unique : versement en une fois de laprime dassurance vie, par opposition unversement de prime annuel.

    Primes acquises : > primes

    Primes non acquises : > primes

    Provisions (rserves) mathmatiques: provi-sions techniques ncessaires la couverture desfutures demandes dindemnisation dans lesbranches dassurance vie et sant.

    Provisions (rserves) sur bnfices non

    distribus : bnfices raliss au cours dexer-cices antrieurs, mais non distribus.

    Provisions techniques: total des provisions pour> primes non acquises (des provisions math-matiques dans la branche vie), des > provisionspour sinistres et des provisions pour participationsaux bnfices.

    Rachat : remboursement lassur des> provisions mathmatiques constitues au titredune assurance vie en cas de rsil iation anticipedu contrat.

    Ratio combin: combinaison du coefficientdexploitation et du taux de sinistre. Le ratiocombin mesure la performance de lassurancenon-vie avant prise en compte des intrts tech-niques.

    Ratio dexploitation : ratio combin corrigdes intrts techniques, cest--dire les intrtstechniques rapports aux primes nettes acquises.Cet indicateur permet dvaluer les performancesde la branche non-vie aprs prise en compte desintrts techniques.

    Ratio de provisions techniques : provisionstechniques rapportes aux primes nettes acquises.Cet indicateur sert valuer les provisions dansla branche non-vie.

    Rassurance en excdent de plein : > traitde rassurance

    Rassurance en excdent de sinistre : > traitde rassurance > rassurance proportionnelle

    Rassurance en quote-part : > trait derassurance

    Rassurance facultative: > trait de rassurance

    Rassurance financire: > trait de rassurance

    Rassurance non proportionnelle :

    > trait de rassuranceRassurance obligatoire: > trait de rassurance

    Rassureur: > assureur

    Rendement des fonds propres : rsultatordinaire rapport au montant moyen des fonds

    propres inscrits au bilan.Rsultat du compte technique : rsultat desoprations dassurance tenant compte desintrts techniques et des charges de gestionproportionnelles.

    Rsultat technique : en assurance dommageset accidents, il sagit du total des > primes acquises,moins les > commissions, les > participations auxbnfices et la > charge de sinistre. En assurancevie, le rsultat technique correspond aux primesnettes, plus les variations des > provisionsmathmatiques, moins les > commissions, les> participations aux bnfices et les prestationsdassurance.

    Rtention (ou plein de conservation) : part des

    > risques que > lassureur direct ne rassure pas,mais conserve sa charge.

    Rtrocession: part des > risques que le> rassureur cde dautres rassureurs.

    Rtrocessionnaire: socit prenant en chargeles > risques rtrocds.

    Risque(s) : objets, prils ou intrts assurs.

    Catgorie de risque: regroupement de risquesprsentant des caractristiques similairesquant aux prils auxquels ils sont exposs.

    Gestion des risques : instrument de gestionservant identifier et pondrer les risquesde manire complte en fonction de connais-sances et de donnes empiriques relevant desdomaines scientifique, technique, conomiqueet statistique.

    Prquation des risques : stabilisation de lasinistralit par la constitution dun portefeuillecomportant le plus grand nombre possible de> risques du mme type.

    Risque alatoire : ventualit quun objet/sujet dassurance soit touch par un prilexceptionnel de manire absolument inatten-due et difficilement prvisible.

    Risque de modification structurelle :

    risque dcart entre la sinistralit effective etles prvisions statistiques, imputable deschangements dordre technique, social,

    commercial ou politique.Risque de modification structurelle : > risque

    Sinistre subi par le corps de vhicule :

    > sinistre

    Taux de sinistre : somme des prestations das-surance verses et de la variation des provisionspour sinistres, des provisions mathmatiques,ainsi que des autres provisions techniques,rapporte aux primes nettes acquises. Cet indi-cateur mesure les performances de lassurancenon-vie.

    Trait de rassurance : contrat conclu entre> lassureur direct et le > rassureur.

    Rassurance en excdent de plein : type de

    > rassurance proportionnelle o le > rassu-reur couvre les risques excdant le > plein deconservation de > lassureur direct.

    Rassurance en quote-part : type de > ras-surance proportionnelle o le > rassureur

    participe un pourcentage donn de tous les> risques souscrits par un > assureur directdans une branche dtermine.

    Rassurance facultative: participation du> rassureur aux > risques de > lassureur directngocie au cas par cas.

    Rassurance financire : > trait de rassu-rance portant sur un > risque limit et tenantcompte daspects comptables spcifiques > lassureur direct.

    Rassurance non proportionnelle (ou ras-

    surance en excdent de sinistre) : prise encharge par le > rassureur des > sinistresexcdant un certain montant, contre le verse-ment par > lassureur direct dune prime de

    rassurance spcifique.

    Rassurance obligatoire (ou rassurance

    par trait) : participation du > rassureur des portefeuilles entiers de > lassureur directselon des modalits tablies sur une basecontractuelle.

    Rassurance proportionnelle : participationdu > rassureur due concurrence aux > primeset aux > sinistres de > lassureur direct.

    Sinistre: montant dont > lassureur doit sacquit-ter par suite de la survenance dun > risque.

    Charge de sinistre : total des versementseffectus au titre de sinistres et des variationsdes > provisions pour sinistres au cours dun

    exercice.

    Gestion des sinistres : ensemble des tcheslies au traitement et lindemnisation dessinistres, depuis leur matrialisation jusquleur rglement.

    Provisions pour galisation: provisions consti-tues pour la compensation dcarts particuli-rement sensibles de la sinistralit.

    Provisions pour sinistres : provisions consti-tues au titre des sinistres survenus, mais nonencore rgls de manire dfinitive.

    Sinistre subi par le corps de vhicule :

    endommagement ou destruction de vhiculesterrestres, ariens ou maritimes.

    Sinistres tardifs : sinistres dj survenusmais dont > lassureur ou le > rassureur nontpas encore connaissance la date de clturedu bilan.

  • 7/22/2019 Stage Introduction a La Reassurance

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    Les diffrentes branches dassurance

    Assurance accidents : assurance de personnes(police individuelle) ou de groupes de personnes

    (police collective) couvrant les risques cono-miques en cas de dcs ou dinvalidit temporaireou permanente la suite dun accident.

    Assurance automobile : assurance des risqueslis lutilisation de vhicules moteur (accidents,RC et dommages).

    Assurance aviation : assurance couvrant lesrisques lis lexploitation des aronefs (acci-dents, RC et dommages).

    Assurance bris de machines et tous risques

    chantiers (assurance technique) : assurancedes ouvrages pendant leur construction ou leurmontage et assurance des installations (y com-pris informatiques), chaudires et machines enactivit de production.

    Assurance caution: garantie fournie par unassureur caution un donneur dordre ou unorganisme public au cas o une entreprise neremplirait pas ses engagements contractuels.

    Assurance crdit: couvre les pertes financiressupportes par un fournisseur en raison du non-rglement de crances court terme sur deslivraisons de marchandises ou des prestationsde services, du fait de linsolvabilit de ses clients.

    Assurance crdits hypothcaires : type degarantie financire accorde aux cranciers(banques et tablissements financiers spcialiss)au cas o lemprunteur ne rembourserait pas lecapital et/ou ne paierait pas les intrts. Cetteassurance couvre la diffrence entre le produitdune vente aux enchres force et celui dunecrance hypothcaire non teinte cette date.

    Assurance de capitaux : assurance vie ouvrantdroit au versement dun capital dont le montanta t fix contractuellement

    Assurance de personnes : couvre des personnescontre les risques de maladie, daccident, dinva-lidit ou de dcs et contre les consquencesfinancires qui en dcoulent. Lassurance vieavec sortie en rente fait galement partie decette branche.

    Assurance de rente : assurance vie donnantdroit au versement priodique dune rente fixecontractuellement.

    Assurance dommages: terme gnrique pourles assurances incendie et pertes dexploitation,ainsi que les assurances vol, dtournements etbranches annexes.

    Assurance nergie nuclaire : couverture desrisques de dommages matriels, de responsa-bilit civile et daccidents lis lexploitationdinstallations nuclaires.

    Assurance grle: assurance des cultures surpied ou des serres et de leur contenu contre lagrle, la tempte et dautres prils inhrents auxforces de la nature.

    Assurance incendie: assurance contre le feu,les effets de la foudre, les explosions, les dom-

    mages rsultant de la chute dun aronef, lestemptes, sismes, inondations et autres vne-ments naturels, ainsi que les risques politiques(meutes, grve, etc.).

    Assurance invalidit : > assurance maladie ;> assurance vie

    Assurance non-vie (ou assurance dommageset accidents) : ensemble des branches dassu-rance lexception de > lassurance vie.

    Assurance perte de gain: assurance couvrantlincapacit exercer sa profession par suite demaladie ou dautres atteintes la sant.

    Assurance pertes dexploitation/perte de

    bnfices : assurance contre les consquencesfinancires dun sinistre sur le bnfice delentreprise. Elle porte sur les frais courants (int-rts, salaires, etc.), ainsi que sur la perte debnfices. La plupart du temps, cette assuranceest incluse dans les branches correspondantes(principalement incendie ou bris de machines ettous risques chantiers).

    Assurance RC de lemployeur : assuranceconclue par les employeurs pour couvrir les bles-sures subies par leurs employs en relation avecleur activit professionnelle.

    Assurance RC produits: assurance de la res-ponsabilit civile des fabricants et des fournis-seurs pour les dommages survenant du fait deleurs produits.

    Assurance RC professionnelle et RC manda-

    taires sociaux: assurance contre les dommagesdcoulant de lactivit professionnelle ou delexercice dun mandat social.

    Assurance responsabilit civile gnrale :

    assurance des risques relevant de la RC exploita-

    tion, de la RC produits, de la RC professionnelleet de la RC particuliers.

    Assurance sant : assurance en cas de maladieou dinvalidit lie la maladie.

    Assurance transports: assurance contre la perteou lendommagement des biens transports,des moyens de transport et des plates-formesde forage.

    Assurance vie: assurance couvrant les risquesconomiques en cas de dcs ou en cas de vie ;elle couvre aussi souvent les risques dinvalidit,daccident ou de maladie.

    Assurance vol, dtournements et branches

    annexes : assurance contre le vol, avec ou sans

    effraction, le vol main arme, les dtournements,les dgts des eaux, le bris de glace, lendom-magement ou la perte de bijoux, les dommageset pertes subis en relation avec la possessiondanimaux.

  • 7/22/2019 Stage Introduction a La Reassurance

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    2003

    Compagnie

    Suisse de Rassurances

    Zurich

    Titre :

    Introduction la rassurance

    Auteurs :

    Technical Training

    Chief Underwriting Office

    Rdaction/Ralisation :

    Technical Communications

    Chief Underwriting Office

    Traduction :

    Swiss Re Group Language Services

    Conception et production :

    Logistics/Media Production

    Swiss Re

    Mythenquai 50/60

    Bote postale

    CH-8022 Zurich

    Tlphone +41 43 285 2121Fax +41 43 285 5493

    [email protected]

    Les publications de Swiss Re

    sont aussi accessible