spots publicitaires sur internet & droits d’auteur
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SPOTS PUBLICITAIRES SUR INTERNET&
DROITS D'AUTEUR
Music is a Weapon
Music is The Thing
Music is The Weapon of the future
Fela Anikulapo Kuti
(1938 - 1997)
SPOTS PUBLICITAIRES SUR INTERNET & DROITS D'AUTEUR
2005/2006Frédéric Mouillère Executive MS Marketing & Communication 1
RESUME
Depuis déjà plusieurs années, les responsables marketing et communication ont pensé
reprendre le principe des spots publicitaires TV sur Internet. Les premières expériences dans
le domaine se sont surtout faites à titre d'expérimentation. Mais, depuis l'année 2002, les
pratiques se sont nettement développées, grâce, notamment, à la montée en puissance du
haut débit et à la poursuite de l'augmentation du taux d'utilisation Internet parmi la
population.
De plus en plus souvent, des spots conçus dans le cadre d'une campagne télévision
donnent lieu à une exploitation complémentaire sur Internet.
A l'inverse, certains annonceurs n'hésitent plus à créer des films publicitaires
spécifiquement et exclusivement pour une diffusion sur Internet.
Ces films sont alors, selon les cas, proposés sur le site de l'annonceur, diffusés sur des
espaces publicitaires achetés et intégrés dans des campagnes de marketing viral.
La diffusion sur Internet induit des problématiques de gestion de droits .
Très souvent, du fait de la complexité (identification de l'ayant droit, délais pour obtenir
les autorisations préalables, coûts, etc.) liée à l'utilisation d'une oeuvre protégée dans des
campagnes on-line dont la mise en place doit généralement se faire rapidement, de
nombreuses agences interactives vont proposer à leurs annonceurs soit des spots
publicitaires sans musique, soit la synchronisation du spot avec une musique libre de droit.
L'annonceur disposera alors d'une campagne qui peut se révéler moins efficace que celle
dont il aurait bénéficié s' il avait pu accéder aux répertoires des Sociétés d'auteur.
Parallèlement, risque d'échapper ainsi aux Auteurs une source d'exposition et de revenus
non négligeable.
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Indépendamment de la problématique liée à la création publicitaire, se pose le problème
de la diffusion des spots publicitaires sur Internet et de la rémunération des ayants-droit liée
à cette diffusion.
Traditionnellement, les Sociétés d'auteurs perçoivent la redevance de droit d'auteur
auprès des médias supports de diffusion. Ainsi, les chaînes de TV et radios qui font
généralement appel à leurs répertoires dans leurs programmes, signent avec elles des
contrats généraux de représentation et de reproduction. Ces contrats prévoient le paiement
d'une redevance proportionnelle aux recettes publicitaires, assortie d'une obligation de
déclarer la liste des oeuvres qu'elles ont diffusé. Les oeuvres utilisées dans les spots sont
comprises dans ces déclarations et représentent une source non négligeable de revenus
pour les créateurs.
Si cette approche peut sembler valable pour les sites Internet susceptibles de contracter
un Contrat (WebTV, WebRadio, Portails Médias, Portails généralistes, etc.), elle n'est
manifestement pas transposable pour des sites d'information (Boursorama, O1Net, etc.), d'
e-commerce (Voyage sncf.com, etc.) ou communautaires qui présentent des audiences
intéressantes pour les annonceurs, au moins en terme de cible, et qui n’ont pas comme objet
principal d’utiliser les oeuvres des répertoires. En effet, les exploitants de ces sites Internet
ne vont pas payer pour avoir diffusé un spot publicitaire, diffusion qui est censée être pour
eux une source de revenus et non un coût.
Dès lors, il nous faut nous interroger pour savoir si les agences ou régies de publicité en
ligne, ne sont pas plus à même de rémunérer les Sociétés d'auteurs en fonction du budget
des campagnes établies avec les annonceurs. La question est donc de savoir si les Sociétés
d'auteurs doivent percevoir directement auprès de l'annonceur, de l'agence, de la régie
publicitaire ou auprès de l'exploitant du site sur lequel est diffusé le spot publicitaire.
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Les solutions proposées dépendent des rapports qu’entretiennent la Musique et la
Publicité, de l'analyse du marché publicitaire sur Internet sous ses principales formes pour
évaluer le potentiel qu'il représente pour les Sociétés d'auteurs, en nous appuyant sur des
sources secondaires (études et articles de presse) et sur l'observation de différentes
campagnes.
Nous avons procédé également à une étude qualitative, lors d'entretiens individuels avec
les professionnels du secteur (Éditeur & Producteur, Agence interactive, Société d'auteur
étrangère, Société d'étude).
Le but est d'établir un ou plusieurs modèles de rémunération des ayants-droit, en fonction
des besoins consommateurs et professionnels de l' e-pub en analysant les supports choisis
(bannières, sites de marque & mini-sites, sites médias), les technologies utilisées (streaming,
flash, téléchargement), les budgets de campagnes, les données d'audience (visiteurs
uniques, pages vues, taux de clic, CPM, etc.), les différentes formes d'utilisation des oeuvres
(durée, nombre, fragmentation, etc.) et les résultats de campagnes en terme de
mémorisation, de notoriété, de vente, etc.
L'ESCP-EAP, ou toute autre personne morale ou physique, citée dans cette thèse
n'entend donner aucune improbation aux opinions émises dans cette thèse ; ces opinions
doivent être considérées comme propres à leur auteur qui déclare en outre avoir clairement
identifié tout emprunt ou citation.
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INTRODUCTION
La Musique prend une place de plus en importante dans la communication publicitaire.
90% des annonces télévisées, radiophoniques ou cinématographiques seraient aujourd’hui
accompagnées de Musique1. Cette surexposition médiatique de la Musique faisait jusqu'à
présent paradoxalement défaut en matière de communication Internet. Pourtant, les vertus
publicitaires que l’on reconnaît à la Musique dans les médias traditionnels ne tarderont pas à
produire leurs effets sur Internet.
De nombreux chercheurs se sont intéressés à l'idée que la Musique pouvait influencer les
comportements des individus exposés à la publicité. Même si les différentes expériences
aboutissent à des résultats contradictoires du fait de la multiplicité des situations et
hypothèses explorées, il est communément admis que le stimulus musical agit sur les
comportements à plusieurs niveaux :
1 Normand J. (Thèse professionnelle, ESCP-EAP Marketing & Communication, promotion 2004), Choix de la Musique dans la communication publicitaire,pp. 4-6
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Dans un monde où le consommateur est sans cesse exposé à la publicité, la Musique
peut permettre à une Marque de se démarquer en attirant son attention (fonction
« démarcative ») et en favorisant sa reconnaissance (fonction de «mémorisation »)2. Il
convient cependant que le gain d'attention ne se fasse pas au détriment de la mémorisation
du message publicitaire, que la musique n'entre pas en compétition avec le message central
au niveau de l'allocation des ressources de traitement.
Brooker et Wheatley3 suggère donc que la musique soit utilisée au début de l'annonce
pour capter l'attention puis disparaisse afin d'abandonner les ressources au message
central, tandis que les travaux d'Olsen4 conseillent de jouer sur les silences pour améliorer la
mémorisation du message.
Les Jingles seraient efficaces pour faire mémoriser des slogans ou noms de marques, en
particulier lorsque la musique est déjà connue des auditeurs, compatible avec le message
verbal et lorsque le message à mémoriser est chanté (MMA, O blabla, 0 traca)5. Yalch
souligne néanmoins, que si la mémorisation est forte lors des premières expositions, le
Jingle peut vite lasser le consommateur6.
Enfin, plusieurs études tentent d'analyser les effets du tempo ou du volume sur la
mémorisation du message. Un tempo élevé nécessiterait plus de ressources de traitement
tandis qu'un volume trop élevé empêcherait le traitement du message principal 7.
2Julien J.R. (1989), Musique et publicité, Flammarion
3Brooker G. Wheatley J. (1994), Music and Radio Advertising : effects of tempo and placement, Advances in Consumer Research, Vol. 21
4Olsen D.G. (1994), The sound of silence : funtions and use of silence in television advertising, Journal of Advertising Research
5 Normand J. (Thèse professionnelle, ESCP-EAP Marketing & Communication, promotion 2004), Choix de la Musique dans la communication publicitaire
6Yalch R.F. (1991), Memory in a jingle jungle : music as a mnemonic device in communicating advertising slogan, Journal of Applied Psychology, vol.76
7Jean-Philippe GALAN (1999), Musique de Publicité : une approche expérentielle, Actes du 15è congrès international de l'association française du marketing
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Think
La Musique, au travers des évocations qu'elle véhicule, peut également influer sur les
croyances d'image qui naissent à l'égard d'une marque. En effet, le consommateur est
motivé pour des raisons de moins en moins rationnelles et la différentiation doit se faire sur
une dimension immatérielle, au niveau des symboles plus qu'au niveau des caractéristiques
du produit. C'est ce que Gallopel nomme la dimension symbolique, qui joue aujourd'hui un
rôle central dans le choix du consommateur8.
Des éléments non verbaux peuvent se révéler plus efficaces que les mots pour faire
naître autour de la marque des valeurs esthétiques et imaginaires comme la beauté (l'Oréal),
la modernité (Orange), la séduction (Dim), le prestige (Mercedes), l'exotisme (café Jacques
Vabre), l'authenticité (Herta), etc.
La musique est un vecteur puissant de communication des ces valeurs abstraites. La
musique peut avoir une influence centrale ou périphérique9, et sa congruence (expectancy -
relevancy)10 avec le message, la marque, le produit ou service devrait être vérifiée.
A travers son étude empirique, Gallopel conclut que la fonction symbolique du stimulus
musical s'active d'autant plus facilement que la musique est compatible avec les images du
message (congruence) et qu'elle correspond aux goûts (prédispositions personnelles :
implication dans la catégorie de produit, humeur des personnes exposées, familiarité avec la
musique) de la cible visée (variables socio-démographiques : sexe, âge) . Elle en déduit que
l'appréciation de la musique par la cible visée est un facteur important de l'efficacité d'une
publicité, et qu'elle devrait être préalablement contrôlée par le créatif au cours de pré-tests
qui permettraient de s'assurer que les évocations musicales perçues sont compatibles avec
le positionnement souhaité par l'annonceur.
8Karine GALLOPEL (2000), Influence de la musique publicitaire sur la formation de l'image de la marque : une étude empirique,http://www.afm-marketing.org/actes/gallopelzip16_43.zip
9Modèle de probabilité d'élaboration (ELM : Elaboration Likelihood Model) - Petty R. E., Cacioppo J. T. et Schumann D. (1983), Central and Peripheral Routes to Advertising Effectiveness : the Moderating rôle of Involvement
10Heckler S.E., Stewart D.W. (1988),Nonverbal Communication : Advertising's Forgottent Elements, in S. Hecker, D.W. Stewart (eds.), Nonverbal Communication in Advertising, D.C. Heath and Company
Heckler S.E., Childers T.L. (1992),The rôle of Expectancy and Relevancy in Memory for Verbal and Vision information : what is incongruency ? Journal of Consumer Research
Galan J.P. (16/06/2003), Musique et réponses à la publicité : Effets des caractéristiques, de la préférence et de la congruence musicale, Thèse – Université des sciences sociales de Toulouse : http://www.univ-pau.fr/~benavent/Publications/These_Galan_2003.pdf
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La Musique influe sur les préférences et les attitudes. La plupart des travaux tentent
d'évaluer, dans un contexte d'implication minimale et sans traitement cognitif, si une musique
appréciée peut faire aimer la marque ou acheter le produit qui y est associé.
En associant un stylo de couleur différente (bleu et beige) à de la musique jugée comme
plaisante (Grease) ou déplaisante (musique indienne), Gorn11 a démontré que la musique
pouvait générer une attitude positive ou négative à l'égard du produit et orienter le choix du
consommateur. Mais ces résultats basés sur le conditionnement par la Musique furent
contredits par d'autres chercheurs, ce qui fragilise le postulat de Gorn.
La plupart des chercheurs s'accordent à penser que la musique agit à travers l'affect, les
humeurs et les émotions qu'elle suscite par son caractère (joyeux, sérieux, etc.). Certains se
sont attachés à étudier l'impact émotionnel des éléments structurels de la musique (tempo12,
volume13, etc.) avec des résultats contradictoires, tandis que d'autres ont une approche plus
globale.
Nous n'entrerons pas dans le détail de ces études dans le cadre de cette synthèse
introductive, mais résumerons simplement qu'elles s'attachent à comparer des publicités
avec ou sans musique, avec des musiques plaisantes ou déplaisantes, joyeuses ou tristes
afin d'évaluer l'impact de ces variables sur les préférences pour la marque ou le produit.
11Gorn G.J. (1982), The effects of music in advertising on choice behaviour : a classical conditionning approach, Journal of Marketing, vol.46
12Brooker G. Wheatley J. (1994), Music and Radio Advertising : effects of tempo and placement, Advances in Consumer Research, Vol. 21
Kellaris J.J. Et Kent R.J. (1993), An exploratory investigation of responses elicited by music varying in tempo, tonality and texture, Journal of Consumer Psychology
13Bruner G.C (1990), Music mood and marketing, Journal of Marketing
Stout P. Leckenby J.D (1988), « Let The Music play : Music and non verbal elements in Television Commercials », in Non-verbal Communication in Advertising, S. Hecker, D.W. Stewart, Lexington Books
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Feel
La musique exerce une influence sur l'intention d'achat ou le comportement de choix. De
nombreuses recherches sur l'influence de l'ambiance sonore sur le comportement du
consommateur ont été menées dans certains points de vente (supermarché14, magasin de
vêtements15, magasin de parfums et de produits de cosmétiques16), et s'attachent à analyser
le rôle de l'absence de musique, du tempo, de la notoriété et du style de la Musique.
La diffusion d’une musique appréciée par les clients favoriserait les dépenses17. Le
montant dépensé et le nombre d’achats seraient plus élevés avec une musique de variétés18.
Dans son étude sur les effets de la musique d'ambiance sur le comportement des
acheteurs en supermarché, Sibéril conclut que la musique de style « top 50 » agit de façon
directe sur les achats imprévus et leurs montants, le tempo rapide venant soutenir cet effet,
tandis que le tempo lent viendrait contrebalancer l'effet négatif de la musique classique qui
n'aurait pas véritablement sa place dans un supermarché (absence de congruence). Enfin,
les clients qui aiment la musique seraient généralement plus sensibles à l'ambiance
musicale du magasin et effectueraient davantage d'achats imprévus que les personnes
insensibles à la musique.
14 Sibéril P. (2000), Effets de la musique d'ambiance sur le comportement des acheteurs en supermarché http://www.afm-marketing.org/actes/siberilzip16_56.zip
15 Rieunier S. (2000), L'influence de l'ambiance sonore sur le comportement des clients en magasin : le rôle du tempo, de la notoriété et de l'absence de musique, Université Paris 9 Dauphine, http://www.afm-marketing.org/actes/rieunierzip16_55.zip
16BEND DAHMANE MOUELHI N. - TOUZANI M. (2002), Les réactions des consommateurs à la notoriété et au style de musique diffusée au sein du point de vente, http://www.afm-marketing.org/actes/bendzip32_33.zip
17Herrington D.J. (1993), The Effects of Tempo and Volume of Background Music on Shopping Time and Purchase Amount of Supermarket Shoppers, DBA Dissertation of Mississipi State University
Yalch R.F. et Spangenberg E. (1990), Effects of Store Music on Shopping Behavior, The Journal of Services Marketing18Sibéril P. (1994), L’influence de la musique sur les comportements des acheteurs en grande surface, Thèse de doctorat en sciences de gestion, Université de Rennes 1
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Do
Dans son étude sur l'influence de l'ambiance sonore sur le comportement des clients
effectuée dans un magasin de vêtements, RIEUNIER tente notamment de comprendre
l'influence de la notoriété de la musique.
En préambule, elle remarque que si la plupart des distributeurs choisissent de diffuser
des musiques connues, pensant qu’elles contribuent à augmenter l’agrément ressenti vis à
vis de la visite, le temps passé et éventuellement les achats, d’autres décident de diffuser
des musiques inconnues, afin de se différencier de l’ambiance sonore de la concurrence.
Selon ces résultats, ni la manipulation du tempo, ni celle de la notoriété de la musique,
n’ont d’influence directe sur le comportement d’achat final des individus. De plus, les
individus qui déclarent avoir fait attention à la musique seraient influencés de manière
négative par la notoriété de la musique. Les clients achèteraient plus d’articles et
dépenseraient plus lorsque la musique est inconnue. La notoriété de la musique aurait un
effet perturbateur sur les ressources attentionnelles des clients dédiées à l’achat.
Ces conclusions sur la notoriété de la musique sont donc diamétralement opposées à
celle de SIBERIL, qu'elle rejoint cependant, sur l'effet de l’absence de musique qui
influencerait négativement le temps passé réel, le temps passé perçu et le nombre de
vendeurs avec qui le client a discuté.
Enfin, dans une étude sur les réactions des consommateurs à la notoriété et au style de
musique diffusée au sein d'un magasin de parfums et de produits de cosmétiques, les
résultats de BEND DAHMANE MOUELHI et TOUZAN convergent avec ceux de SIBERIL,
concernant le fait que la musique connue a un plus grand impact que la musique inconnue,
notamment sur les dépenses, le nombre d’articles achetés et les achats imprévus. Mais ils
divergent au sujet de la musique classique qui aurait plus d’effet que la musique de variété.
Cependant, cette divergence doit être relativisée dans la mesure où le terrain où se
déroule la recherche n'est pas le même (magasin de parfums et de produits de
cosmétiques/supermarché), ce qui souligne à nouveau l'importance d'intégrer la congruence
de la musique avec le produit et le magasin.
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Principaux résultats des études portant sur les réactions cognitives, affectives et conatives provoquées par la Musique sur les points de vente
Source : Nordène BEND DAHMANE MOUELHI - Moura TOUZANI (2002)
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L’ambiance des sites Web, en particulier des sites d'e-commerce, mais également des
sites de marque, et des annonces publicitaires sur internet, est aussi importante que
l’ambiance en magasin, ou celle d'un spot TV ou Radio, pour influer sur le comportement du
consommateur. La Musique reste sur Internet l'une des composantes essentielles du
marketing sensoriel.
Internet, est à la fois un lieu d'échanges privés et une sphère marchande, un formidable
outil de marketing & de communication permettant d'influer sur le comportement du
consommateur à toutes les étapes du processus de communication, et de développer aussi
bien la notoriété d'une marque, que de provoquer directement des transactions et achats
commerciaux.
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Cependant, ce nouvel environnement possède ses propres caractéristiques qui doivent
être prises en compte. L’utilisateur d’un site reste chez lui devant un ordinateur ou peut
consulter de son lieu de travail, d’un lieu public, tout seul ou accompagné. Il peut avoir un
matériel récent ou ancien, une rapidité d'accès Internet plus ou moins rapide et une maîtrise
de l'outil informatique variable, qui vont entraîner une perception différente du site ou de la
campagne (qualité de l’affichage, rendu des musiques, etc.). De même, la façon de naviguer
à l’intérieur d'un site Web est très différente de la manière dont on se déplace à travers les
différents rayons d'un magasin. La manière d'appréhender une publicité sur Internet l'est tout
autant.
Très peu d'études ont été faites sur l'influence de la Musique dans la communication sur
Internet. GALAN a étudié en 2002 l'impact de la musique sur le comportement des visiteurs
d'un site Web culturel présentant des oeuvres graphiques, et notamment l'influence du
tempo et de la notoriété19. Si ces travaux ont permis d'initier des réflexions autour de la
mesure de l'efficacité de l'habillage sonore d'un site Web, le support choisi et la faible qualité
des fichiers musicaux choisis (fichiers midi) ne permettent pas d'en tirer des résultats
probants quant à l'influence de la Musique sur la navigation de l'Internaute.
En 2003, GALAN publia une autre étude20 focalisant sur les contraintes techniques et
juridiques sans avancée particulière concernant le comportement du consommateur
confronté aux musiques d'illustration ou publicitaires diffusées sur Internet. Cependant, il met
en avant deux principaux types de navigation (utilitaire/expérentielle) dans lesquels la
Musique pourrait jouer un rôle distinct. Il souligne également les difficultés juridiques liées à
l'utilisation de la Musique sur Internet comme support de communication, et détaille certaines
contraintes pratiques.
19GALAN J.P (2002), L'analyse des fichiers log pour étudier l'impact de la musique sur le comportement des visiteurs d'un site Web culturel, http://www.afm-marketing.org/actes/galanzip32_40.zip
20GALAN J.P HELME-GUIZON (2003), L'utilisation de la musique comme élément de l'atmosphère des sites Web : un réel potentiel mais des contraintes pratiques
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Les contraintes pratiques tendent aujourd'hui à disparaître avec le taux d'équipement des
ménages (63% des français de plus de 15 ans vivent dans un foyer équipé d'un ordinateur
de plus en plus complet contre contre 45,7% en 200121) et la forte progression du haut débit,
qui développent les usages de la musique et de la vidéo. Ceci, tant au niveau du
consommateur de plus en plus collaboratif et nomade (1.1.1), que des marketeurs,
annonceurs et sites supports (1.1.2) utilisant le Rich Media comme outil d'influence et de
persuasion pour les uns (1.1.2.2) et de financement pour les autres (1.2.2.3).
Nous tenterons d'analyser si les contraintes juridiques ont également disparu (1.2), nous
nous interrogerons sur qui doit ou être autorisé (Qui ?), pour quelles formes d'utilisation
(Quoi ?), sous quelle forme (Comment ?), pour et sur quel territoire (Où ?) (2), et de trouver,
en nous appuyant sur le fruit d'études secondaires, d'observations et d'entretiens individuels
(3), un ou plusieurs systèmes de rémunération des ayants-droit pour l'utilisation de la
Musique dans les spots publicitaires diffusés sur Internet (4 - 5) afin qu'elle puisse déployer
toutes ses vertus sur Internet comme ailleurs et ainsi satisfaire les besoins des
consommateurs, annonceurs et leurs agences tout en garantissant une juste rémunération à
ses créateurs (6).
21DENJEAN L. (2006), Internet Média Cannibale, EBG
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1. CADRE CONCEPTUEL ET CONTEXTE MANAGERIAL
1.1 CADRE CONCEPTUEL
Pour comprendre les spécificités de la Communication et du Marketing sur Internet et
suivre son évolution, il convient d’analyser les tendances du marché ainsi que les principales
formes de publicité sur Internet.
1.1.1 Tendances du marché
1.1.1 Développement des usages liés à l'essor du Haut-Débit
Le Web est aujourd'hui le média le plus utilisé au travail, et le second à la maison, après
la télévision. On se rapproche aujourd'hui de la parité homme-femme en terme de
connexion. La moyenne d'âge des Internautes ne fait qu'augmenter, et les autres catégories
socioprofessionnelles rattrapent progressivement leur retard par rapport aux étudiants et aux
CSP+. Ces données sont révélées par les études menées par le Ball State University's
Center for Media Design22 à la demande de l'OPA (Online Publishers Association) aux Etats-
Unis et l'INSEE en France23.
22Michael E. Holmes , Robert A. Papper, Mark N. Popovich, Michael Bloxham (January 2006), Engaging the Ad-supported Media, Middletown Media Studies, Observing Consumers and Their Interactions with Media, BALL STATE UNIVERSITY http://www.bsu.edu/cmd/media/pdf/Engaging-Ad-Media.pdf 23Frydel Y. (MAI 2006), Internet au quotidien : un Français sur quatre, Insee Première http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/IP1076.pdf
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Le développement des usages est fortement lié à celui du Haut-Débit qui connaît une
croissance exponentielle en France et à l’étranger.
Selon l'étude " Worldwide Online Access: 2004-2010"24, un milliard de personnes ont en
2005 accès à Internet dans le monde, avec approximativement 845 millions qui l'utilisent
régulièrement. Fin 2005, il y avait 195 millions d'utilisateurs en haut-débit à domicile contre
142 millions en 2004, soit une augmentation de 37%. Avec 75,4 millions d'utilisateurs d'
Internet, les États-Unis ont la plus grande population Internet suivi par la Chine (111
millions).
24 Ben Macklin (May 2006), Worldwide Online Access:2004-2010, eMarketer Reports : http://www.emarketer.com/Report.aspx?bband_world_jun06
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Avec plus de 78,4 millions de lignes haut
débit, la région Asie-Pacifique s'arroge 41 %
du total de lignes haut débit selon Point
Topic25. La région EMEA voit son nombre de
lignes progresser de 33,26 % sur les 9
premiers mois de 2005 et compte pour 31 %
des lignes haut débit dans le monde.
25 http://www.journaldunet.com/cc/02_equipement/equip_hautdebit_mde.shtml
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La part du haut débit en France ne cesse
de croître, représentant l'an passé 9,4
millions d'abonnements, contre 3,8 millions
en bas débit, selon l'Arcep26. Au total, les
abonnements Internet dans l'Hexagone
passent de 12 à 13,2 millions au cours de
2005.
Selon Médiamétrie qui a dressé un bilan chiffré de 10 ans d'Internet à domicile en
France27, entre 1997 et 2006, le nombre de foyers français connectés à Internet a été
multiplié par 100, pour atteindre le chiffre de 9,9 millions au premier trimestre 2006. La
croissance d'Internet en France s'est faite en trois étapes : "l'émergence" de 1997 à 2002,
"l'année charnière" en 2003, et les années de "démocratisation du haut débit" de 2004 à
2006. 2003 est l'année du décollage : sur les 6,8 millions de foyers d'internautes en France,
31% sont connectés en haut débit. Le temps passé à surfer augmente en moyenne de 30%
cette année là. Dégroupage aidant, la France bascule majoritairement dans le haut débit en
octobre 2004. Plus de la moitié des 7,7 millions de foyers connectés à Internet, le sont en
haut débit (53%). Cette proportion atteint 78% des foyers connectés, 9,5 millions, en 2005.
En avril 2006, quelque 16,5 millions d'internautes se sont connectés à domicile en haut débit.
26 http://www.journaldunet.com/cc/02_equipement/equip_hautdebit_fr.shtml
http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0,39020774,39352559,00.htm
http://www.neteco.com/article_20060531203209_.html 27Doublement du nombre d'abonnements au haut débit d'ici 2010 (13/06/2006), Atelier groupe BNP Paribas :
http://www.atelier.fr//article.php?artid=32431&catid=27
Ariane Beky (22/06/2006), En France, 17 millions d'internautes se connectent haut débit à domicile, NetEco : http://www.neteco.com/article_20060622180641_.html
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Quant aux usages d'Internet, le Pew internet and American life Project28 a publié
plusieurs études intéressantes qui analysent les comportements des Internautes américains
selon leurs profils démographiques29 : jeunes30, seniors31, différences d'usages entre les
hommes et femmes32 et entre les générations33. Les 12-28 ans pratiquent plutôt la
messagerie instantanée, les jeux en ligne et les blogs. Les adultes ont plus tendance que
d'autres générations à réserver des voyages en ligne et à pratiquer des opérations
bancaires. Toutes les générations utilisent l'e-mail, et même si les plus jeunes ont tendance
à préférer la messagerie instantanée, ils ne l'ont pas complètement abandonné. L'e-mail est
l'activité la plus prisée des plus de 65 ans.
28 http://www.pewinternet.org 29Hubert Guillaud (25/01/2006), Comportements générationnels, Internet Actu :
http://www.internetactu.net/?p=6316 30Amanda Lenhart, Mary Madden, Paul Hitlin (27/07/2005), Teens and Technology : Youth are leading the
transition to a fully wired and mobile nation, PEW INTERNET & AMERICAN LIFE PROJECT: http://www.pewinternet.org/pdfs/PIP_Teens_Tech_July2005web.pdf
31Susannah Fox (April 2006), Are “Wired Seniors” Sitting Ducks?, PEW INTERNET & AMERICAN LIFE PROJECT : http://www.pewinternet.org/pdfs/PIP_Wired_Senior_2006_Memo.pdf
32Deborah Fallows (28/12/2005), How Women and Men Use the Internet, PEW INTERNET & AMERICAN LIFE PROJECT : http://www.pewinternet.org/pdfs/PIP_Women_and_Men_online.pdf
33Susannah Fox (December 2005) Generations online, PEW INTERNET & AMERICAN LIFE PROJECT : http://www.pewinternet.org/pdfs/PIP_Generations_Memo.pdf
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Selon une étude réalisée auprès de 7.000 personnes en France, au Royaume-Uni, en
Allemagne, en Espagne, en Italie, en Belgique, aux Pays-Bas et dans les pays scandinaves,
publiée le 30 mai 2006 par l'EIAA (European Interactive Advertising Association, qui compte
les principales régies publicitaires, dont Yahoo !, Adlink, AOL, etc.)34, l’accès aux médias tel
que nous le connaissons aujourd’hui est en train d’être complètement redéfini par la
« génération numérique » en Europe, c’est-à-dire les jeunes âgés de 16 à 24 ans.
34La convergence media : une réalité en plein essor auprès de la « génération numérique » européenne (30 mai 2006), EIAA : http://www.eiaa.net/news/eiaa-articles-details.asp?id=96&lang=2
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Aujourd’hui, il n’est plus nécessaire de disposer d’un ordinateur pour accéder à Internet,
d’un téléviseur pour regarder la télévision ou d’un poste pour écouter la radio. Ces médias
sont désormais accessibles depuis des terminaux très variés, et leur convergence ne fait que
s’accélérer avec l’évolution technologique.
Les Européens de 16-24 ans passent davantage de temps en ligne que les autres
utilisateurs européens, avec une moyenne de 13 heures par semaine et près de la moitié (48
%) utilisant Internet tous les jours. En comparaison, l'européen moyen passe 10 heures en
ligne et 39 % utilisent Internet tous les jours de la semaine.
Cette nouvelle génération se montre non seulement plus consommatrice de médias que
l'européen moyen, mais également plus encline à utiliser plusieurs types de média à la fois.
Par exemple, pendant qu’ils utilisent Internet :
• 32 % des 16-24 ans regardent également la télévision;
• 40 % écoutent la radio;
• Mais seulement 5 % lisent en même temps un journal et 6 % une revue.
35
35 http://www.kingfeatures.com
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93% des jeunes européens possèdent un téléphone portable, «un pourcentage supérieur
à celui des personnes possédant un téléviseur». Et ils utilisent de plus en plus le mobile pour
«accéder à des médias traditionnellement confinés au foyer», comme l'internet ou la
télévision. Ainsi 38% se servent de leur téléphone pour surfer sur internet ou échanger des
e-mails. Les prévisions sont optimistes: 25% des personnes interrogées affirment vouloir
regarder la télévision sur leur mobile.
La convergence des médias est donc un phénomène que les annonceurs vont devoir
intégrer pour toucher les 16-24 ans qui réagissent très positivement à la publicité en ligne,
les trois quarts d’entre eux connaissant les annonces publicitaires sur Internet.
Par ailleurs, Internet arrive au deuxième rang des médias pour l’efficacité de ses
annonces publicitaires. «Cette convergence ne fait que se renforcer et les annonceurs
publicitaires doivent désormais réfléchir à l'adaptation de leur stratégie multimédia», souligne
Michael Kleindl, le président de l'EIAA. «Le groupe des 16-24 ans est le saint Graal de
nombreux publicitaires, car ils représentent les consommateurs de demain». Et dans ce
contexte, «internet est un support de plus en plus important (...) et les annonceurs doivent
réexaminer l'affectation de leurs budgets». Les annonceurs peuvent exploiter
stratégiquement ce maillage médiatique en adaptant leurs mix-médias et leurs messages36.
36 Les annonceurs devront s'adapter à la convergence des médias pour toucher les jeunes (30 mai 2006), ZDNet France : http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0,39020774,39352280,00.htm
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1.1.1.2 Développement du commerce électronique
Croissance, démocratisation de l’accès Internet Haut Débit et développement des
usages d’Internet sont autant de facteurs permettant l'essor du commerce électronique.
Selon la dernière étude de Forrester Research, le commerce électronique européen a
franchi la barre des 100 milliards d'euros de chiffre d'affaire et compte désormais 100
millions d'acheteurs dépensant en moyenne 1000 euros.
Le nombre d'européens faisant ses achats en ligne a progressé de 37 % en deux ans. A
la fin 2003, 48 % des Européens se connectaient au moins une fois par mois et 19 % avaient
acheté en ligne. Deux ans plus tard, ces chiffres représentent respectivement 54 % et 26 %.
L’acheteur moyen en ligne a fait progresser sa dépense trimestrielle sur Internet de 10 %, de
244 € en Q4 2003 à 268 € en Q4 2005.
Selon Forrester Research, les ventes européennes en ligne feront plus que doubler au
cours des cinq prochaines années pour atteindre 263 milliards d'euros en 2011, avec 174
millions d’acheteurs en ligne. Stimulés par une offre plus riche, les clients en ligne devraient
accroître leurs dépenses d’achats et élargir leurs catégories d’achats sur Internet.
Aujourd’hui, un tiers des dépenses en ligne sont consacrées à la réservation de voyages
touristiques. Les dépenses de voyages en ligne progresseront de 133 % pour atteindre
presque 77 milliards € en 2011. Les vêtements verront leur chiffre d’affaires en ligne exploser
de 10 milliards € en 2006 à plus de 31 milliards € en 2011. Comme les voyages et les
vêtements, alimentation et boisson, ainsi que l'électronique grand public verront leurs
recettes en ligne croître pour dépasser les 10 milliards € dans toute l’Europe37.
Selon une enquête réalisée par l'EIAA (European Interactive Advertising Association)38,
les consommateurs français comptent parmi ceux qui achètent le plus sur Internet, avec une
préférence pour les produits et services associés au voyage. L’étude EIAA Mediascope
Europe indique que 60 % des acheteurs français en ligne interrogés ont effectué une
quinzaine d'achats au cours des six derniers mois contre une moyenne européenne de 50
%, et ils sont 5 % à avoir effectué entre 16 et 30 achats pendant cette période.
37Jérôme Bouteiller (05/07/2006), L'e-commerce européen franchit la barre des 100 milliards €, NetEco : http://www.neteco.com/article_20060705105402_.html
Estelle Dumout (05/07/2006), E-commerce: des perspectives réjouissantes pour l'Europe jusqu’en 2011, ZDNet France : http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0,39020774,39362019,00.htm 38 Study Pan-European E-commerce Results (November 2005), European Interactive Advertising Association : http://www.eiaa.net/Ftp/casestudiesppt/EIAA%20Mediascope%20Europe%20internet%20shopping%20report%2022_2.pdf
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Les chiffres de la Fevad (Fédération des entreprises de vente à distance) témoignent
également de l'excellente santé du commerce en ligne en France. Cette étude menée en mai
2006, qui porte sur la place et le rôle d’Internet dans les habitudes de consommation des
Internautes, a été réalisée à partir de l'observatoire des Usages Internet de Médiamétrie, du
panel d’audience Nielsen//NetRatings et du MegaPanel de Médiamétrie//NetRatings39. La
part des acheteurs en ligne parmi les Internautes a augmenté de 21% entre le 1er trimestre
2005 et le 1er trimestre 2006. Cette croissance est supérieure à celles du Royaume-Uni :
+2%, de l’Allemagne +6%, de l’Espagne +17% ou de l’Italie qui ne progressent pas.
39La place et le rôle d’Internet dans les habitudes de consommation et la vie quotidienne des Internautes (2006), Médiamétrie//NetRatings : http://www.fevad.com/library/documents/339.pdf
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En France, le nombre d’acheteurs en ligne croit 4 fois plus vite que celui des
Internautes:15,1 millions d'internautes soit plus d’un Internaute sur deux (57%) a déjà
effectué un achat en ligne au 1er trimestre 2006 contre 47% au 1er trimestre 2005.
Internet est devenu primordial pour la préparation d’un achat : près d’un internaute sur
deux (47%) déclare avoir consulté un site de e-commerce au cours des 6 derniers mois, pour
préparer un achat qu’il fera ensuite en magasin. Internet est également complémentaire des
autres canaux de vente. En effet à l’inverse, pour préparer un futur achat sur Internet, 40%
des Internautes ont consulté un catalogue papier et 22% des Internautes se sont rendus en
magasin.
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La croissance du nombre d’acheteurs en ligne a profité à toutes les catégories de
produits, notamment à l’habillement : 41% des Internautes déclarent avoir commandé,
réservé ou acheté au moins un article d’habillement sur Internet, au cours des 6 derniers
mois, contre 28% en 2005. Le pouvoir de prescription d’Internet s’est également renforcé sur
le secteur de l’habillement : 37% des acheteurs sur catalogue ont consulté un site de e-
commerce pour préparer leur achat (contre 21% en 2005) et 18% des acheteurs en magasin
ont consulté un site de e-commerce pour préparer leur achat (contre 12% en 2005). Les
Internautes qui ont abandonné le catalogue papier au profit d’Internet expliquent leur
comportement par la capacité à commander à n’importe quel moment (70%) et par la rapidité
du canal Internet (69%). Cependant, le catalogue papier reste un support indispensable à la
vente, car ces mêmes Internautes souhaitent recevoir le catalogue papier de l’enseigne
(66%) en plus des offres par e-mail (64%).
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Afin d'évaluer les volumes et les revenus générés par le commerce électronique en
France, le Journal du Net a construit un indice trimestriel du e-commerce.
Cet indice agrège le nombre et la valeur des paiements par carte bancaire, enregistrés et
validés par les services de paiements sécurisés en ligne, pour le compte de e-commerçants
français ayant opté pour les services de paiement en ligne proposés par quatre acteurs :
Atos Origin International France, Caisse d'Epargne, PayBox Services et Experian. Quatre
acteurs qui représenteraient 80 % des paiements par carte bancaire auprès des e-
commerçants français. Le nombre de transactions par CB pris en compte correspond à des
paiements ayant abouti, et non au nombre d'interrogations sur les serveurs de ces sociétés.
La valeur globale des paiements réalisés par carte bancaire auprès des e-commerçants
a progressé de 53 % sur un an au 2ème trimestre 2006, évaluée à 1,8 milliard d'euros. Le
nombre des paiements par carte bancaire sur le Web progresse de 44 % par rapport au
deuxième trimestre 2005, passant de 14 à 20,2 millions40.
40Anne-Laure BERANGER (13/07/2006), e-commerce : le panier moyen progresse de 5,3 % au deuxième trimestre, JDNet : http://www.journaldunet.com/0607/060713-indiceecom.shtml
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1.1.1.3 Augmentation des dépenses publicitaires sur Internet
Cet environnement technologique, social et économique ne laisse pas indifférents
marketeurs et annonceurs, qui voient dans Internet un média puissant pour promouvoir les
marques et augmenter les ventes.
D'après l'étude "This Year Net Year Worldwide" conduite par GroupM41, les dépenses
médias devraient augmenter cette année de 6,1 % pour atteindre 367 milliards de dollars, et
les dépenses marketing (ex. Relations Publiques, Marketing Direct, Promotion, Sponsor-
ships) de 6.3 % pour atteindre 306 milliards de dollars.
Si la télévision reste le principal vecteur de croissance sur le marché mondial, elle est
suivie d'Internet qui devrait représenter 21 % de l'augmentation des dépenses totales en
Marketing & Communication en 2006, à comparer au 52 % pour la TV.
Aux États-Unis et sur d'autres marchés développés, Internet est le principal vecteur de
cette croissance, représentant 37% de l'augmentation des dépenses en Marketing &
Communication, aux États-Unis, contre 33% pour la TV, 11 % pour les journaux, 9% pour les
magasines, 6% pour l'affichage et seulement 3% pour la radio.
L'étude souligne qu'en Europe de l'Ouest, la contribution d'Internet est encore plus
prononcée puisqu'elle constitue 44% de l'augmentation des dépenses en Marketing &
Communication42.
41 http://www.groupm.com 42Joe Mandese (31/07/2006), GroupM: Web Slows Worldwide Ad Expansion, Marketing Too, MediaDailyNews
: http://publications.mediapost.com/index.cfm?fuseaction=Articles.san&s=46199&Nid=22076
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43
43Online Advertising Growth Curbs Media Price Inflation (31/07/2006), MarketingVOX : p://www.marketingvox.com/archives/2006/07/31/online_advertising_growth_curbs_media_price_inflation
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Les résultats d'une étude conduite par
l'Internet Advertising Bureau (IAB) et
PricewaterhouseCoopers (PwC) montrent que
les dépenses de communication sur Internet
aux États-Unis ont atteint un record au premier
trimestre 2006, atteignant 3,9 milliards de
dollars ce qui représente une augmentation de
38% par rapport au premier trimestre 200544.
Selon une projection de TNS Media Intelligence45, les dépenses de communication aux
États-Unis devraient augmenter de 4.9% en 2006 pour atteindre un total de 150.3 milliards de
dollars, avec une croissance importante des dépenses relatives à Internet.
Merrill Lynch prévoit une augmentation de
5.3% tandis que BIPE/Groupe Interdeco/OMD
annonce le chiffre de 4.4%.
Enfin, selon l'étude "US Online Advertising Forecast, 2006 to 2011"46, JupiterResearch
estime que les annonceurs vont continuer leurs dépenses de communication en ligne qui
devraient atteindre en 2011, 25,9 milliards de dollars, soit 9% des dépenses publicitaires aux
États-Unis. Les investissements publicitaires sur Internet ont augmenté de 40% en 2005 et
augmenteront de 21% en 2006, avec pour principal vecteur de croissance les liens sponsorisés.
Deux études conduites par l'American Advertising Federation (AAF) à San Francisco et
l'Association of National Advertisers (ANA) à New York, montrent la confiance qu'accordent
44David Hallerman (September 2005), Ad Spending Trends: The Internet and Other Media, eMarketer Reports : http://www.emarketer.com/Report.aspx?ad_spend_oct05
45US Ad Spend Predicted to Top $150 Billion (28/06/2006), eMarketer Reports : http://www.emarketer.com/Article.aspx?1004019
46David Hallerman (April 2006), Online Ad Targeting: Engaging The Audience, eMarketer Reports : http://www.emarketer.com/Reports/All/Targeting_may06.aspx
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les responsables de communication et agences de publicité aux canaux numériques qui
fournissent de meilleurs retours sur investissement (ROI) que les médias traditionnels47. Bien
que la plupart des répondants prévoient d'augmenter leurs dépenses de communication
online de 20% de leur budget cette année, et de 32% d'ici 2010, très peu semblent encore
intéressés par communiquer à travers les nouveaux supports que sont les blogs, les
PodCasts ou encore la téléphonie mobile.
Une récente étude de Blackfriars48 conduite sur 137 senior business executives entre le
3 avril et le 1er juin 2006 estime que les budgets marketing au 2ème trimestre 2006 sont 46%
plus important que la moyenne constaté en 2005. Cependant, même si les dépenses
marketing croissent, l'un des consultants Carl Howe 49s'inquiète du faible niveau de dépense
marketing ces dernières années. Le Marketing online présente des signes positifs et
continue de croître beaucoup plus vite que les autres postes de dépense marketing, avec
comme pour principal objectif marketing ROI, ce qui explique en partie le succès des liens
sponsorisés et des e-mail marketing.
47David Hallerman (April 2006), Online Ad Targeting: Engaging The Audience, eMarketer Reports : http://www.emarketer.com/Reports/All/Targeting_may06.aspx
48 David Hallerman (September 2005), Ad Spending Trends: The Internet and Other Media, eMarketer Reports : http://www.emarketer.com/Report.aspx?ad_spend_oct05
49Carl Howe (19/06/2006), The sad state of marketing in June 2006, Blackfriars : http://www.blackfriarsinc.com/blog/2006/06/sad-state-of-marketing-in-june-2006.html
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L'étude "Annual Ad Spending Study : Where and Why Advertisers are Moving Online"
conduite par la Société d'étude et de conseil Outsell50 conclut que 80% des annonceurs
utilise aujourd'hui le canal Internet, ce chiffre devant atteindre 90% d'ici 2008.
Outsell prévoit que les dépenses de marketing online devraient augmenter de19 % en
2006, 8 fois plus que celles de la TV.
La tendance est de voir les petits et moyens annonceurs basculer des médias
traditionnels vers Internet. Ainsi, les entreprises ayant des budgets marketing inférieurs à un
million de dollars, préfèrent allouer ces ressources au Web dont les campagnes proposent
plus d'options, et présentent un meilleur ROI que les campagnes Print, Radio ou TV51.
50 http://www.outsellinc.com 51Online Advertising Used by 80 Percent of Advertisers (14/02/2006), MarketingVOX :
http://www.marketingvox.com/archives/2006/02/14/online_advertising_used_by_80_percent_of_advertisers/index.php
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Cette tendance est confirmée par l'étude "SMB State of the Union" conduite du 12
septembre au 11 octobre 2005, auprès d'un échantillon représentatif de 1060 petites et
moyennes entreprises américaines (SMBs : Small and medium-sized businesses).
Internet serait pour 83% des SMBs l'un des principaux vecteurs de croissance
économique, avec 61% qui déclarent qu'Internet leur a ouvert de nouveaux marchés.
Plus d'une PME sur cinq (22%) utilise Internet pour des actions marketing, avec une
préférence pour l'e-mail marketing (62%), le référencement sur les moteurs de recherche
(56 %), les bannières (36%) et la publicité au pay-per-click (25%). Enfin, 74 % de ces SMBs
envisagent d'augmenter leurs investissements publicitaires52.
52SMBs Rely on Web, Adopt Online Marketing (09/12/2005), MarketingVOX : http://www.marketingvox.com/archives/2005/12/09/smbs_rely_on_web_adopt_online_marketing/index.php
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Au Royaume-Uni, l'impact de l'e-pub par rapport aux autres médias est encore plus
flagrant.
Selon l'étude "This Year Next Year UK" de WPP's GroupM, Internet est le principal
vecteur de croissance de la publicité et représente 13% des dépenses publicitaires. L'étude
prévoit que la publicité sur Internet dépassera la publicité magazine d'ici la fin 200653.
Selon les chiffres de l'IAB / PricewaterhouseCoopers, les investissements publicitaires en
ligne ont enregistré une croissance de 65 % en 2005 pour atteindre 1,4 milliard de livres (2
milliards d'euros, contre 1,1 milliards en France). L'e-pub a ainsi dépassé la radio et
l'affichage.
L'Online Marketing Show (OMS), le salon du marketing en ligne britannique qui s'est tenu
les 7 et 8 juin 2006, a publié les résultats d'une enquête exclusive menée auprès des
professionnels qui assistaient à l'événement.
Au sein des budgets de marketing en ligne, la principale source de croissance reste l'e-
mail (24 % des suffrages, contre 35 % en 2005), mais le search marketing (SEM) arrive juste
derrière avec 23 %. Le SEM représenterait déjà plus de 50 % des investissements e-pub au
Royaume-Uni, contre une estimation de 40 à 45 % environ en France.
Derrière le SEM arrive l'optimisation du référencement naturel (SEO), 19 % des sondés
considérant ce poste comme la principale source de croissance du marché de l'e-marketing.
L'OMS attribue ce plébiscite au fait que le marché des liens sponsorisés approche de la
saturation, le manque d'espaces disponibles et l'augmentation des prix conduisant les
marques à chercher de nouvelles solutions de visibilité sur les moteurs de recherche54.
53 David Hallerman (September 2005), Ad Spending Trends: The Internet and Other Media, eMarketer Reports : http://www.emarketer.com/Report.aspx?ad_spend_oct05
54Rien n’arrête l’e-pub au Royaume-Uni (08/06/2006), JDNet : http://www.journaldunet.com/0606/060609-emarketinguk.shtml
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En France, selon une étude basée sur le déclaratif de 34 régies (Adlink, Boursorama, Di
régie : Investi, La Tribune…, Doctissimo, Echofi/Les Échos, Groupe Tests, Hi Media,
Interdeco Multimédia, Psychologies, Voyages SNCF)55, représentant plus de 160 sites, et
publiée par TNS Media Intelligence, en collaboration avec l'IAB (International Advertising
Bureau)56, Internet a capté en moyenne 9% de la totalité des investissements publicitaires
plurimédia (10,4 milliards d'euros) sur les six premiers mois de l'année 2006.
Les investissements publicitaires sur le Net ont ainsi représenté 984 millions d'euros au
premier semestre 2006. Soit une hausse de 57% par rapport à la même période en 2005,
tandis que l'ensemble des autres supports médias (presse, TV, affichage, radio, cinéma)
peine à franchir les 11 % d'augmentation. Si le Web reste encore loin derrière la presse
écrite (33,7 %), la télévision (29,3 %) ou la radio (15,1 %), il se rapproche à grande vitesse
des panneaux d'affichage (12 %)57.
Les principaux secteurs sont le Voyage Tourisme (29,6%), l'informatique (29,3%), l'
Équipement matériel sport (25,2%), les Télécommunications (18,6%), l'audiovisuel photo
cinéma (14,9%) et les services (11,8%) mais l'IAB souligne la forte progression des acteurs
de la grande consommation (7.6%), avec l'arrivée de grandes marques comme Coca-Cola,
L’Oréal Paris, Procter & Gamble, Beiersdorf et Unilever58.
L'IAB dénombre 1536 annonceurs actifs au premier semestre. Ceci traduit une
réallocation des budgets de nombreux grands annonceurs plurimédia qui transfèrent une
partie de leurs budgets sur le Web. Pour le président de l'IAB France, Jérôme de Labriffe, la
tendance à la diversification des secteurs et à l'augmentation du nombre d'annonceurs
présents en ligne va se poursuivre sur le reste de l'année. Les PME constituent le prochain
réservoir de croissance.
55Raphaëll KARAYAN (27/07/2006), Près d'un milliard d'euros investis dans l'e-pub au premier semestre, JDNet : http://www.journaldunet.com/0607/060727-epub.shtml
56Les recettes publicitaires sur le Net en hausse de 57% en France (27 juillet 2006), ZDNet France : http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0,39020774,39362400,00.htm
57 Julie de Meslon (27/07/2006), Internet draine toujours plus de publicité, 01net : http://www.01net.com/editorial/322585/marche/internet-draine-toujours-plus-de-publicite
58Jérôme Bouteiller (26/07/206), 9% des investissements publicitaires se font désormais sur Internet, NetEco : http://www.neteco.com/article_20060726105228_.html
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Les catégories de sites qui enregistrent les recettes brutes les plus importantes sont les
portails et moteurs de recherche (25 % des investissements), puis les fournisseurs d'accès
Internet (22 %) et les sites d'information et d'actualités (14,5 %). Les grands carrefours
d'audience que sont les portails-moteurs et les FAI réduisent néanmoins leurs parts de
marché : ces deux catégories ne captent plus que 47 % des investissements au premier
semestre, contre 64 % sur l'année 2005. Le premier site support est Orange (ex-Wanadoo),
suivi de Yahoo et MSN59.
1.1.1.4 Développement des usages VOD & de la publicité vidéo
Dans son rapport "Online Content Aggregators - AOL, Google, Yahoo!, MSN, Apple -
Slowly Defining the Future of Television,"In-Stat60, In-Stat prévoit que le marché mondial de
la vidéo en ligne devrait être multiplié par 10 d'ici 2010, touchant de 13 millions de ménages
en 2005 à 131 millions en 2010. Sur l'ensemble des Internautes haut-débit, 12,8%
regarderaient déjà régulièrement des contenus vidéo en ligne, via les principaux portails
agrégeant des contenus vidéo. In-Stat prévoit que la distribution de ces contenus sera
dominée par les principaux agrégateurs que sont AOL, Google, Yahoo, MSN et Apple61.
59Raphaëll KARAYAN (27/07/2006), Près d'un milliard d'euros investis dans l'e-pub au premier semestre, JDNet : http://www.journaldunet.com/0607/060727-epub.shtml
60Gerry Kaufhold (02/08/2006), AOL, Google, Yahoo!, MSN, Apple and Others to Move TV to The Internet… and Beyond, In-Stat : http://www.instat.com/press.asp?ID=1722&sku=IN0602973CM
61Online Video Market to Grow Tenfold in Five Years (03/08/2006), MarketingVOX : http://www.marketingvox.com/archives/2006/08/03/online_video_market_to_grow_tenfold_in_five_years
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2005/2006Frédéric Mouillère Executive MS Marketing & Communication 40
Selon une étude conduite du 1er au 9 février 2006 par Frank N. Magid Associates, sur un
échantillon représentatif de la population américaine de 1241 Internautes américains, âgés
de 12 à 64 ans, et publiée en mars 2006 par l'Online Publishers Association (OPA)62, 24%
des Internautes ont vu une vidéo sur Internet au moins une fois par semaine, 46% au moins
une fois par mois et 5% tous les jours (sachant que les contenus adultes sont exclus de
l'étude).
Parmi ceux qui regardent des vidéos sur Internet au moins une fois par semaine ("Heavy
Viewers"), la moyenne d'âge est de 35 ans, 65% sont des hommes et 85% bénéficient d'une
connexion Internet Haut-Débit.
62From Early Adoption To Common Practice: A Primer On Online Video Viewing (March 2006), Frank N. Magid Associates : http://www.online-publishers.org/pdf/opa_online_video_study_mar06.pdf
Two-Thirds of Web Users Have Watched Online Vids and Video Ads (30/03/2006), MarketingVOX : http://www.marketingvox.com/archives/2006/03/30/twothirds_of_web_users_have_watched_online_vids_and_video_ads/
Kate Kaye (30/03/2006), OPA Study Shows People Watch Video Ads and React, ClickZ : http://www.clickz.com/showPage.html?page=3595321
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Les offres de contenus vidéos les plus populaires sont celles qui ont trait aux loisirs et à
l'information :
• 58 % visualisent des bandes-annonces au moins une fois par mois
• 57 % des vidéos humoristiques
• 56 % des JT ou reportages d'actualités
• 47 % des vidéos musicales
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il est à noter, que si la visite d'un site spécifique ou favori est la manière la plus courante
d'aller chercher des vidéos, 42% de ceux qui regardent des vidéos sur Internet y ont accès
via des moteurs de recherche comme Google ou Yahoo, ou via un e-mail. Ce dernier est
d'ailleurs le moyen le plus utilisé pour faire connaître et partager à ses connaissances une
vidéo sur Internet : 48 % font connaître la vidéo en envoyant par e-mail l'adresse URL du site
sur lequel on peut la consulter, et 44 % la font connaître en transférant un e-mail reçu
contenant le lien vers la vidéo, ce qui souligne l'importance du viral dans ce secteur.
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5 % seulement des sondés auraient payé pour consulter des contenus vidéo en ligne
autres que des contenus adultes, et 35% se seraient inscrits aux services en ligne. 30% des
consommateurs auraient dépensé de 11 à 20 dollars pour des contenus non réservés aux
adultes sur les douze derniers mois (soit en 2005), et 27% auraient dépensé de 31 à 50
dollars. Enfin, ceux qui se déclarent prêts à payer pour consulter des contenus vidéo sur
Internet plébiscitent les films et clips musicaux.
Concernant la publicité vidéo sur Internet, 66% ont pu voir des publicités vidéos, dont
31% ont visité le site de l'annonceur. Sur ceux qui ont vu de la publicité vidéo sur Internet,
14% ont demandé de l'information sur les produits et services et 8% ont acheté ou souscrit
après avoir vu la publicité vidéo.
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Si 22% déclarent avoir regardé la publicité vidéo moins de 10 secondes, 39% l'auraient
visionnée plus de 30 secondes. Selon Aimee Pamintuan, directrice des études chez
Klipmart63, agence spécialisée dans la publicité vidéo sur Internet, la durée de visionnage
d'une publicité varie en fonction de son contenu. En moyenne, les Internautes visionnent 21
secondes sur un spot de 30 secondes.
Selon les déclarations de Pam Horan, consultant marketing chez OPA, 29% des
répondants auraient déclaré ne pas être dérangés par les « pre-roll video ad » (publicité
vidéo se déclenchant au début de la consultation d'un contenu en streaming) tandis que
42% n'aimeraient pas cette forme de publicité vidéo. En outre, les Internautes regardent en
général plus des vidéos en Streaming que des vidéos téléchargées64.
Si la vidéo connaît un succès croissant auprès des Internautes, elle «devient un moyen
de générer du trafic sur Internet », certifie François Hussherr, directeur du département
Internet de Médiamétrie65.
63 http://www.klipmart.com 64Kate Kaye (30/03/2006), OPA Study Shows People Watch Video Ads and React, ClickZ : http://www.clickz.com/showPage.html?page=359532165Patrick Brébion (06/07/2006), Médiamétrie mesure l'audiovisuel en ligne01Net : http://www.01net.com/editorial/321797/internet/mediametrie-mesure-l-audiovisuel-en-ligne
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Selon une étude conduite par Advertising.com66, agence interactive rachetée par AOL et
travaillant avec plus de 1000 éditeurs de sites, dont les plus actifs ont été sondés, 35% des
éditeurs déclarent diffuser des publicités vidéo.
Même si la diffusion de publicités vidéos reste encore marginale, les éditeurs considèrent
qu'elle représente le plus fort potentiel en terme de revenus.
Si les éditeurs peuvent choisir plusieurs formats, le plus populaire semble être la
bannière vidéo (utilisée par 86% des éditeurs), suivi du « pre-roll ».
Si 35% des éditeurs déclarent pouvoir diffuser des publicités vidéos, plus de 43 %
diffusent des contenus en streaming, dont une partie avoue ne pas valoriser financièrement
leurs contenus streamés.
Sur les 57% des éditeurs qui déclarent ne pas diffuser de contenus en streaming, 30%
prévoient de développer cette activité en 2006.
66Advertising.com Survey: Branding, Rich Media In; Pop-ups Out (08/03/2006), MarketingVOX : http://www.marketingvox.com/archives/2006/03/08/advertisingcom_survey_branding_rich_media_in_popups_out/index.php
Web Publishers Predict Increased Spending From Traditional, Brand-Focused Advertisers (08/03/2006) : http://www.advertising.com/press_release.php?m=03&d=08&y=2006
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D'après les tendances de la conférence Media magazine's 2006 Outfront qui s'est
déroulée à New York, le 27 avril 2006, et les estimations d'Adam Gerber, vice-président de la
société Brightcove67, l'intégration dans un environnement supportant la vidéo, comme le
streaming ou le flash des traditionnels Spot TV de 15-30 secondes, devrait se développer
rapidement68. Si ce dernier estime que le Web n'est pas encore le premier poste de
dépenses, il estime qu'à long terme, le marché devrait connaître des mouvements majeurs
sur la façon dont les annonceurs vont allouer leurs dépenses de communication.
Cependant, Adam Gerber reconnaît que, du fait du caractère intrusif et de la perception
parfois négative que peuvent avoir les Internautes des "pre-roll video ad" qui se déclenchent
juste avant le visionnage du contenu vidéo, ceux-ci pourraient ne pas être aussi efficaces
qu'un Spot Tv traditionnel.
En outre, malgré la forte pénétration du Haut-Débit et le succès croissant de la vidéo sur
Internet, Annonceurs et Agences restent encore sceptiques face à ce nouveau modèle
publicitaire.
Mais Adam Gerber reste confiant dans les nouvelles technologies, et souligne
l'importance des outils de mesure permettant un ciblage comportemental et contextuel.
Matt Wasserlauf, president de Broadband Enterprises69, juge également que
l'environnement est favorable au développement de la publicité vidéo sur Internet70.
Pour Arik Czerniak, président de Metacafe.com71, portail « user generated content » qui
vend aux annonceurs de l'espace publicitaire qu'il intègre aux courtes vidéos diffusées, le
format de publicité vidéo de 5 secondes serait le futur de la publicité sur Internet. Arik
Czerniak affirme qu'il s'insèrera jamais des spots de 30 secondes qui risqueraient de ruiner
l'expérience des Internautes. Selon lui, 150 millions de lecture vidéo, intégrant des spots de
5 secondes à 10 dollars le CPM, pourraient très vite générer $1,5 millions de dollars par
mois72.
67http://www.brightcove.com68Broadband Video Upfront to Reach $500MM, Maybe $1B (28/04/2006), MarketingVOX : http://www.marketingvox.com/archives/2006/04/28/broadband_video_upfront_to_reach_500mm_maybe_1b/index.php 69 http://www.broadbandenterprises.com 70 http://www.broadbandenterprises.com/mediaKit.pdf 71 http://www.metacafe.com 72Five-Second Video Ads Just Right for Online (27/04/2006), MarketingVOX : http://www.marketingvox.com/archives/2006/04/27/fivesecond_video_ads_just_right_for_online/index.php
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The Yankee Group prévoit que la publicité
video devrait augmenter de 200% en 2006 et
d'environ 117% en 2007, avant que la
croissance ne finisse par retomber.
D'ici 2010, les dépenses en publicité vidéo
devraient atteindre $2,35 milliards, selon
eMarketer73.
Ces chiffres et projections doivent
cependant être relativisés comme le souligne
JupiterResearch dans son étude "US Online
Advertising Forecast, 2006 to 2011"74. En effet,
même si la publicité vidéo sur Internet fait
actuellement beaucoup parler d'elle aux Etats-
Unis avec le phénomène YouTube, le
changement de modèle économique d'AOL qui
passe d'un modèle d'abonnement à un modèle
de financement publicitaire notamment via la
publicité vidéo, ou encore de NBC, ABC ou
autres médias expérimentant la mise à
disposition gratuite de leurs programmes sur
Internet financée par la publicité, Jupiter prévoit
que les meilleurs années de la publicité vidéo
sur Internet sont à venir, pas avant 2009 ou
2011, quand la vidéo sera devenue un
standard chez les éditeurs de service en ligne.En 2011, Jupiter estime que la publicité
vidéo restera une faible proportion de la
publicité sur Internet car même si la publicité
vidéo devrait se développer rapidement, elle
part de loin puisqu'elle ne devrait représenter
que 0,4 milliards de dollars d'ici la fin 2006 et
seulement 1,3 milliards de dollars d'ici 2011.
73Ben Macklin (24/10/2006), Internet Video Metrics, eMarketer : http://www.emarketer.com/Article.aspx?1004224
74David Hallerman (April 2006), Online Ad Targeting: Engaging The Audience, eMarketer Reports : http://www.emarketer.com/Reports/All/Targeting_may06.aspx
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Afin d'accompagner agences, annonceurs et éditeurs dans ce nouveau marché, l'IAB a
publié en mai 2006 ses recommandations afin de standardiser la publicité vidéo sur
Internet75.
75 http://www.iab.net/standards/pdf/BB_measurementGuidelines_051006.pdf
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1.1.1.5 Développement du Web collaboratif
Le phénomène marquant de l'Internet en 2006 est l'émergence massive du Web
collaboratif ou Web 2.0.
Les consommateurs prennent la parole sur MySpace ou YouTube dont on parlait très
peu il y a un an, et sur les blogs qui se développent à grande vitesse. Ils produisent du
contenu, et orchestrent eux-mêmes les contenus qu'ils veulent consommer.
Aux Etats-Unis, MySpace, propriété de News Corp., a récemment fait son entrée dans le
Top 10 des sites les plus visités et annonce des chiffres impressionnants :
• 70 millions de membres en augmentation de 250.000 chaque jour;
• 28 milliards de pages vues;
• 35 millions de visiteurs uniques en mars 200676.
Pionnier des plates-formes d'échanges de fichiers vidéo, YouTube, qui vient d'être
racheté par Google pour pour 1,65 milliard de dollars, a passé le cap des 100 millions de
vidéos diffusées par jour. La société aurait diffusé 2.5 milliards de vidéos en juin 2006 et
recevrait plus de 65 000 vidéos par jour de la part d'Internautes. Selon une étude réalisée
par Hitwise, YouTube diffuserait 60% des vidéos consultées par les internautes américains
et disposerait d'une part de marché de 29% sur l'audience "divertissement et multimédia"
aux Etats-Unis, loin devant MySpace, Yahoo, MSN, Google ou AOL77. Sur le marché
français, YouTube canaliserait un trafic mensuel de plus de 2 millions de visiteurs, trois fois
plus que Google Video78 Les sessions vidéos sur YouTube dureraient en moyenne 13
minutes 20 secondes, trois fois plus que sur MySpace Video (4 minutes 41 secondes)79.
76 Hubert Guillaud (02/05/2006), Et si les médias 2.0 étaient moins profitables que les médias 1.0 ?, InternetActu, http://www.internetactu.net/?p=6435
77 Jérôme Bouteiller (17/07/2006), 100 millions de vidéos vues par jour sur YouTube, NetEco : http://www.neteco.com/article_20060717105342_.html
78Guillaume Devaux et Alain Steinmann (10/10/2006), Google s'offre Youtube pour 1,65 milliard de dollars, JDNet : http://www.journaldunet.com/0610/061010-google.shtml
79 Video-Site Traffic Soars, YouTube Rules (26/05/2006), MarketingVOX : http://www.marketingvox.com/archives/2006/05/26/videosite_traffic_soars_youtube_rules/index.php
YouTube vs. MySpace Video - Comparing Visits and Page Views (25/05/2006), HitWise : http://weblogs.hitwise.com/leeann-prescott/2006/05/youtube_vs_myspace_video_compa.html
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D'après le rapport d'audience comScore Media Metrix80 du mois de juillet 2006, YouTube
a compté 63 millions de visiteurs uniques dans le monde et près de 3 milliards de
visualisations de vidéos en streaming.
81
Les membres de YouTube peuvent créer leur propre «chaîne». Au lieu de se contenter
de fournir une transmission vidéo linéaire, une «chaîne» YouTube permet aux membres d'y
combiner des programmes qu’ils ont eux-mêmes créés ou encore d’offrir une collection de
programmes provenant de sources variées. Un nouvel outil permet également aux membres
de transmettre sur le site une vidéo en réponse à une vidéo existante sur la chaîne où se
trouve cette dernière. D’autres nouveaux outils de gestion offrent aux utilisateurs la
possibilité de créer plus facilement des liens vers des vidéos à partir d’un Blog et de
comptabiliser le nombre de liens créés vers ces vidéos ou le nombre de fois que ces
dernières ont été intégrées à d’autres pages82. YouTube a également lancé vendredi 5 mai
2006 un service permettant à ses visiteurs de publier leurs vidéos via leur téléphone portable
ou PDA83.
80 http://www.comscore.com/metrix/default.asp 81 Monde : le marché de la vidéo DSL et de la télévision numérique (11/10/2006) , JDNet :
http://www.journaldunet.com/cc/02_equipement/equip_video_mde.shtml 82Les utilisateurs de YouTube en chaînes (05/06/2006), Canoë :
http://www2.canoe.com/techno/nouvelles/archives/2006/06/20060605-105745.html 83Greg Sandoval (10/05/2006), Amateur filmmakers no longer need a computer to upload to YouTube. Now a
mobile phone or PDA will do, Cnet : http://news.com.com/YouTube+offers+mobile+upload+service/2100-1025-6070527.html?part=dht&tag=nl.e703
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En France, ce segment de l'hébergement et du partage de fichiers vidéo est dominé par
DailyMotion fondé par Benjamin Bejbaum en mars 2005 soit 3 mois avant YouTube 84.
DailyMotion a une audience de plus de 300 000 visiteurs uniques par jour, à 45% français, et
génère 6 millions de streaming vidéo, si on prend en compte les vidéos déportées sur des
blogs85. Le service repose également sur le "user generated content", le contenu produit par
l'internaute. La stratégie éditoriale consiste à développer la communauté, fidéliser l'audience
et permettre à des éditeurs d'y placer des contenus gratuits comme des clips, des bandes
annonceurs ou des émissions qui pourront séduire la communauté. Son modèle économique
mélange la publicité et la fourniture de technologie en marque blanche à des portails (ex. :
TF1 avec Wat.tv )86. La stratégie publicitaire consiste à s'associer avec des régies ou des
portails (ex. : Neuf Telecom ) qui se charge d'y vendre de la publicité.
84 http://www.dailymotion.com 85 Jérôme Bouteiller (31/07/2006), Benjamin Bejbaum : "Le modèle de DailyMotion repose sur le user
generated content", NetEco : http://www.neteco.com/article_20060731105004_.html 86Estelle Dumout (14/04/2006), Benjamin Bejbaum, Dailymotion: «Nous ne mettrons de la publicité dans les
vidéos qu'avec la permission de l'utilisateur», ZDNet : http://www.zdnet.fr/actualites/videos/0,39051288,39340158,00.htm
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Les médias commencent également à s'approprier le contenu produit par les utilisateurs
et y voient un moyen de développer leur audience, d'attirer les annonceurs et de développer
ainsi leurs recettes sur un modèle économique s'appuyant sur un financement publicitaire.
C'est la logique de TF1, qui a lancé Wat.tv, de M6 avec Wideo, ou de Skyrock dont la
revente à un fonds d'investissement s'est faite essentiellement sur la valorisation de son
contenu collaboratif.
Le groupe TF1 a commencé à investir dans le web communautaire en prenant une
participation de 20% (avec option jusqu'à 35%) dans JFG Networks, la société toulousaine
qui édite la plate-forme Overblog. Over-Blog87 est la troisième plate-forme de blogs écrits en
France avec plus de 2,7 millions de visiteurs uniques et 324 000 blogs dont 40% sont actifs.
Cette plate-forme se caractérise par un système original de classement permettant de faire
émerger les blogs les plus significatifs pour la communauté et par un partage équitable des
revenus publicitaires avec les auteurs de blogs générant de fortes audiences88.
Après avoir lancé une version test nommée Le Buzz89, TF1 a lancé officiellement
mercredi 28 juin 2006 Wat ("We are Talented"). Ce site permet aux Internautes de publier
des contenus vidéo, musicaux et de tenir des blogs. TF1 mise sur un public jeune entre 15 et
34 ans. La chaîne met en avant les synergies rendues possibles par ce biais entre la chaîne
de télévision et le site Internet.
87www.over-blog.com88 Jérôme Bouteiller (28/06/2006),TF1 prend une participation dans Over-Blog, lance Wat et s'associe à Skype
, NetEco : http://www.neteco.com/article_20060628083358_.html 89Philippe Richard (28/04/2006), TF1 lance une chaîne vidéo Internet amateur, 01net. :
http://www.01net.com/editorial/314380/audiovisuel/tf1-lance-une-chaine-video-internet-amateur
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Le lendemain de l'ouverture par TF1 de Wat.tv, M6 annonçait également le lancement de
trois services communautaires en ligne : Wideo.fr, YooTribe.com et Skaaz.fr. Wideo est un
site de partage de vidéos. YooTribe est un espace où les internautes se fédèrent en groupes
autour de quelques points communs et affinités. Chacun dresse sa fiche descriptive (ses
goûts, ses amis, ses centres d'intérêts, etc.), entre en contact avec d'autres, selon les profils
rencontrés. Chaque petite communauté se retrouve ainsi en ligne pour discuter de leurs
sujets de prédilection90
90 Arnaud Devillard (30/06/2006), 01net. M6 se lance dans l'intelligence artificielle en ligne, 01Net : http://www.01net.com/editorial/321285/communaute/m6-se-lance-dans-l-intelligence-artificielle-en-ligne
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Le classement communiqué en mai 2006 par Hitwise91 démontrent l'intérêt croissant pour
les contenus vidéo en ligne et en particulier pour les réseaux sociaux. Les visites des 10
premiers portails videos ont augmenté de 164% en 3 mois (du 25/02/2006 au 20/05/2006),
YouTube représentant 43% du traffic. YouTube est en outre le 42ème site le plus visité sur
les 500 000 sites Internet mesurés par Hitwise92.
91 http://www.hitwise.com 92Video-Site Traffic Soars, YouTube Rules (26/05/2006), MarketingVOX :
http://www.marketingvox.com/archives/2006/05/26/videosite_traffic_soars_youtube_rules/index.php
YouTube vs. MySpace Video - Comparing Visits and Page Views (25/05/2006), HitWise : http://weblogs.hitwise.com/leeann-prescott/2006/05/youtube_vs_myspace_video_compa.html
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Selon le rapport d'audience comScore
Media Metrix93d'Août 2006, Fox Interactive
(filiale de News Corp.) qui inclut des sites
comme MySpace.com, dominait le marché des
vidéos, avec 1, 4 milliard de vidéos streamées
jusqu'en août 2006, soit 20,1 % du marché.
Les sites Yahoo ! occupaient la deuxième
place avec 823 millions de vidéos streamées
(11,8%), suivis de YouTube avec 688 millions
(9,9%). Ainsi, jusqu'en Août 2006, un total de
6,98 milliards de vidéos ont été streamées par
les Internautes américains, avec une moyenne
de 63,3 streams pendant le mois d'août, soit
environ 2 streams par jour par Internautes.
Ce sont les sites exploités par Yahoo qui
ont attiré le plus de streamers au mois d'août
avec 39,9 millions, suivis de Fox Interactive
(39,5 millions) et YouTube (35,5 millions). Les
Streamers de Fox Interactive consomment le
plus de vidéos suivi de Yahoo et YouTube94.
Dans une étude Nielsen//NetRatings
mesurant et comparant l'audience des mois de
juillet 2006 & 2007, les « user-generated
content » (UGC) apparaissent comme parmi
les plus dynamiques du marché.
93 http://www.comscore.com/metrix/default.asp 94Fox Interactive, Yahoo Lead Online Video Market (20/10/2006), MarketingVOX :
http://www.marketingvox.com/archives/2006/10/20/fox_interactive_yahoo_lead_online_video_market/index.php
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Si les réseaux sociaux ont généralement choisi le financement publicitaire comme
modèle économique, les revenus générés ne sont pas encore corrélatifs à leurs audiences.
D’une part, les annonceurs hésitent à associer leur marque à des contenus produits par les
Internautes eux-mêmes. D’autre part, les sites n’étaient pas, jusqu’à présent, capables de
leur proposer de cibler leurs publicités, vendues par conséquent avec des tarifs CPM95 peu
élevés.
Mais s'il reste encore difficile de financer par la publicité un environnement
communautaire et des contenus particulièrement hétérogènes, avec un CPM des bannières
publicitaires sur les espaces personnels nettement inférieur à celui des grands portails ou
des sites médias, d'autres modèles peuvent être développés en complément : profilage des
utilisateurs, promotion de marques et produits au sein de la communauté, etc. De nouvelles
technologies apparaissent et donnent la possibilité de segmenter l'audience par groupe
d'individus ("affinity clusters") et d'optimiser ainsi les revenus publicitaires96.
La phrase de Sergey Brin, co-fondateur et président du département technologique
Google en dit suffisamment long sur le potentiel marketing de la vidéo dans cet
environnement : "Video is a great medium for advertising"97. Le rachat de YouTube
représenterait une opportunité unique pour permettre à Google d’implémenter à grande
échelle une nouvelle solution de contextualisation de publicités vidéo sur le modèle de
Adsense (liens sponsorisés contextuels), qui pourraient être affichées à l'ouverture des
vidéos98.
95 Le coût par mille affichage (CPM) est le prix Hors Taxes que vous coûte l'affichage de 1000 bandeaux de publicités sur le site web d'un Editeur. Il varie fortement d'un site à l'autre. Si le tarif est de 18€, cela veut dire que pour 18 euros, cette régie diffuse 1000 fois votre bannière de publicité.
96Stefanie Olsen (18/10/2006), Turning social network traffic into dollars, CNet : http://news.com.com/Turning+social+network+traffic+into+dollars/2100-1024_3-6127268.html?tag=nefd.lede
97Tom Krazit (09/10/2006), Google makes video play with YouTube buy, CNet : http://news.com.com/Google+makes+video+play+with+YouTube+buy/2100-1030_3-6124094.html?tag=nl.e498
98Guillaume Devaux et Alain Steinmann (10/10/2006), Google s'offre Youtube pour 1,65 milliard de dollars, JDNet : http://www.journaldunet.com/0610/061010-google.shtml
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Une récente étude d'In-Stat99 prévoit que les UGC vont accroître les revenus des Portails
grâce en particulier aux revenus publicitaires. Le nombre de fichiers streamés & téléchargés
devraient dépasser 65 milliards d'ici 2010 et les revenus devraient atteindre 850 millions $.
La majorité de ces revenus seront publicitaires incluant bannière, spots intégrés et pages ou
chaînes dédiées aux Marques100.
Dans son rapport « Social Network Marketing: Ad Spending Update », eMarketeur
souligne que si les investissements publicitaires sur ces réseaux sociaux restent
actuellement expérimentaux, pour certaines catégories comme les films, la TV ou la
Musique, les marketeurs commencent néanmoins à budgeter activement pour ce nouveau
support. Les dépenses publicitaires sur les réseaux communautaires américains devraient
atteindre en 2007 865 millions de dollars, en hausse de 350 millions par rapport à 2006, et
dépasser 2 milliards en 2010. Sur le plan mondial, les dépenses devraient atteindre 1, 1
milliard en 2007, 445 millions de plus qu'en 2006, et 2,8 milliards d'ici 2010101. Elles devraient
représenter 2,2% des 18, 9 milliards des dépenses de publicité Internet aux États-Unis en
2006 et 4,7% des 18,3 milliards estimés pour 2007. D'ici 2010, eMarketer prévoit qu'elles
représenteront 8,5% des 25,2 milliards102.
99http://www.instat.com 100 User-Generated Revenue? (09/10/2006), eMarketer : http://www.emarketer.com/Article.aspx?1004192 101Ad Spend on Social Networks to Reach $2B in 2010 (01/11/2006), MarketingVOX : http://www.marketingvox.com/archives/2006/11/01/ad_spend_on_social_networks_to_reach_2b_in_2010/index.php 102Debra Aho Williamson (03/11/2006), Social Network Ad Space: Sorry, Sold Out, eMarketeur : http://www.emarketer.com/Article.aspx?1004244
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Les marques & sites d'e-commerce commencent aussi à vouloir utiliser les contenus des
Internautes, et chercher dans le grand public des sponsors individuels pour les représenter.
Coca-Cola Company a par exemple lancé aux Etats-Unis un service communautaire103
vendredi 25 juillet 2006 avec l'agence interactive AKQA104. Les visiteurs sont invités à
participer à un premier jeux concours en créant leur propre vidéo sur le thème de la bouteille
et du slogan “The Coke Side of Life.” Le concours est doté de lots d'une valeur d'environ
5000 dollars (ordinateur, caméscope, logiciels) 105.
103 www.coca-cola.com104 http://www.akqa.com 105Medford C. (01/08/2006), Branding Online Video , Red Herring :
http://www.redherring.com/Article.aspx?a=17792&hed=Branding%20Online%20Video
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AmericanBaby.com106 et BarterBee.com, deux autres sites de marques américaines
ciblant les jeunes, incitent également leurs visiteurs à uploader leurs vidéos sur le thème de
leurs marques respectives dans l'espoir de gagner lots et argents. Sur AmericanBaby.com,
les parents peuvent publier photos et videos de leurs enfants et peuvent gagner jusqu'à 1000
dollars107. Sur BarterBee.com108, un site de commerce CD, DVD et de jeux vidéos d'occasion,
les membres peuvent publier des vidéos et gagner un écran plasma HDTV. Un nouveau
gagant est sélectionné toutes les deux semaines et peut choisir entre un iPod nano, un
lecteur portable de DVD ou une PSP109. Les gagnants de chaque quinzaine peuvent ensuite
concourrir pour gagner l'écran plasma110.
106 http://americanbaby.com/ab/videos 107 http://www.americanbaby.com/videocontest 108 http://www.barterbee.com 109 http://www.barterbee.com/xbtb0000/?_hp=prizes 110Medford C. (01/08/2006), Branding Online Video , Red Herring :
http://www.redherring.com/Article.aspx?a=17792&hed=Branding%20Online%20Video
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1.1.1.6 Développement du nomadisme
Autre facteur clé du succès des Spots sur Internet : le développement du nomadisme et
des baladeurs audio/vidéo (balladodiffusion).
Selon les chiffres publiés en juillet 2006 par Nielsen/NetRatings111, 9 millions d'adultes
américains auraient téléchargé un PodCast en un mois. L'étude prédit qu'en 2010 le
PodCasting générera une audience de 50 millions d'utilisateurs actifs.
Ce nouvel outil de diffusion a été « créé » par Dannie J.Gregoire et rendu populaire par le
Blogueur Adam Curry alors vidéo jokey sur la chaîne américaine MTV. C'est en effet plus à
partir des Blogs qu'à partir des sites Web ordinaires que le PodCasting s'est popularisé. Ces
journaux personnels en ligne se prêtent particulièrement bien au suivi en direct que propose
ce mode de communication, parce qu'ils sont réalisés par des Internautes, pour des
Internautes. Ce phénomène n’a cependant pas échappé aux professionnels de la radio, de
la télévision, et aux Marques qui commencent à se l'approprier.
Le principe de ce nouvel outil de diffusion est simple : il est accessible à quiconque
possède un ordinateur et une connexion internet. Il suffit de télécharger un logiciel gratuit
comme iTunes et de s’abonner gratuitement au programme d'une page Web (flux RSS). Le
logiciel se charge alors de transférer automatiquement le fichier, dès qu’il est disponible vers
l’ordinateur. Il ne reste plus ensuite qu'à transférer ledit fichier sur le baladeur. L'utilisateur
peut ensuite créer sa propre grille de programmes.
111Creating and Delivering Podcasts and other Downloadable Media : http://www.akamai.com/cfcgi/forms/streamingmedia.html
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Le RSS (Really Simple Syndication) est un format de syndication de contenu Web. La
syndication consiste à vendre le droit de reproduire un contenu ou de diffuser un programme
à plusieurs diffuseurs. Le système de la syndication a été créé par la presse écrite
américaine, les « syndicates » vendant leur production (cartoons, comic-strips, chroniques,
etc.) à plusieurs journaux locaux. Les techniques de syndication permettent de partager de
l’information automatiquement entre des producteurs de contenus (qui créent l’information) et
des agrégateurs de contenus comme Itunes qui reçoivent et organisent des flux d’information
venant des producteurs. Ces agrégateurs permettent de s’abonner à certains flux (ou fils)
d’information et ainsi de recevoir automatiquement les dernières informations publiées par
ces producteurs sans être obligé d’aller les chercher.
Le PodCasting est différent du BroadCasting et du WebCasting en ce qu'il diffuse des
contenus, non pas par un mécanisme centralisé qui enverrait un flux vers ses auditeurs,
mais par l'action des auditeurs qui vont aller chercher eux même les fichiers. Les auteurs des
émissions publient leurs fichiers. C'est ensuite aux Internautes que revient le rôle de créer
leur propre playlist via leurs différentes souscriptions. Le téléchargement des programmes
audio/vidéo issus de multiples sources qu'ils ont choisis est alors automatique.
La dimension nomade de cette technologie à une importance prépondérante dans son
émergence. Le PodCasting a été inventé dans l’objectif premier de permettre à l’auditeur de
s’affranchir des contraintes d’espace et de temps lors de l’écoute ou du visionnage d'un
programme audio/vidéo.
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D'après le rapport TEMPO d'Ipsos Insight112 relatif au comportement du consommateur
de musique numérique, 20 % des américains de plus de 12 ans possède un baladeur MP3.
Ce chiffre s'élève à 53% sur la cible adolescente113. L'intérêt pour les téléchargements de
contenus multimédias tels que les émissions et séries TV, les clips musicaux ou les films est
croissant : environ 1/3 de ceux qui téléchargent de la musique agés de 12 à 24 ans disent
être très intéressés par la possibilité de visionner une vidéo sur leur baladeur, contre
seulement 1/6 de ceux âgés entre 25 et 54114.
En réponse à ces évolutions du comportement du consommateur, de plus en plus de
Sociétés utilisent le PodCast pour :
• Créer un canal de communication direct avec le consommateur;
• Distribuer des contenus à travers de nouveaux formats;
• Générer de nouveaux revenus publicitaires;
• Communiquer avec les clients;
• Fournir des archives de contenus pédagogiques;
• Suivre le succès et la popularité de ce nouveau média.
112TEMPO: Keeping Pace with Digital Music Behavior (29/06/2006), Ipsos research : http://www.ipsosinsight.com/act_dsp_view_pdf.aspx?name=mr060629-1.pdf
113Candace Lombardi (30/06/2006), What's on your iPod?, CNET News.com : http://news.com.com/Whats+on+your+iPod/2100-1027-6090042.html?part=dht&tag=nl.e433
114Ipsos: MP3 Players, Content Booming (05/07/006), MarketingVOX: http://www.marketingvox.com/archives/2006/07/05/ipsos_mp3_players_content_booming/
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Les PodCasts de Marque se situent entre la publicité et la relation client. Ils permettent
non seulement à la Marque de se rapprocher de ses clients, mais en plus de s’affirmer
comme une marque innovante & tendance115 :
En France, c’est Gemey-Maybelline qui a innové en novembre 2005 avec ses PodCasts
qui prodiguaient des idées et conseils maquillage par leur maquilleur Max Delorme, et
récemment en lançant les VidéoCasts « Conseil beauté ». En 2 mois, 90 000 Podcasts audio
et vidéo ont été téléchargés116.
Renault, conseillé par l'agence Carat, a choisi de parrainer l'ensemble des podcasts de
NRJ pour communiquer sur le titre de "voiture de l'année 2006" obtenu par la Nouvelle Clio.
Les spots, d'une durée de 20 secondes, ont été diffusés du 12 juin au 7 juillet 2006. NRJ
revendiquait 340 000 PodCast téléchargés au mois de mai.
115 Nicolas Mirguet (27/01/2006), Les Podcasts – Videocasts de marques - Maybelline et Whirlpool se sont lancés, http://www.culture-buzz.com/actu_buzz/les_podcasts_aeuro_videocasts_de_marques_article527.html
116DENJEAN L., (2006), Internet Media Cannibale, EBG, p.190
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Afin d’aligner l’innovation de son modèle 207 et celle de sa communication, Peugeot a
aussi lancé son Podcast, présentant les coulisses de la nouvelle Peugeot 207. BETC Euro
RSCG et Euro RSCG 4D ont travaillé ensemble sur ce projet s’accompagnant d’une vague
d’e-mailings présentant le projet aux Internautes ayant laissé leurs coordonnées sur le site
du constructeur.
Nike a lancé le 14 février 2006 sa campagne pour « Joga Bonito » (le beau jeu)
présentée par Eric Cantona. Vous pouviez télécharger les vidéos sur le site
www.nikefootball.com dans tous les formats possibles et sur l'espace "PodCast" du
MusicStore d'Itunes, et insérer un code sur votre blog pour les mettre à disposition de vos
visiteurs.
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Enfin, ABSOLUT a lancé ABSOLUT
KRAVITZ117, un projet musical innovateur sur
Internet mettant en vedette une nouvelle
interprétation de la marque par Lenny Kravitz
qui a composé en exclusivité l'œuvre "
Breathe" associé à une dizaine d’autres
artistes invités par la marque pour remixer ce
titre inédit.
Ce site développé en en flash permet de
découvrir et de télécharger toutes les
versions et de visionner interviews et vidéos
des artistes ayant participé à la campagne,
titres également disponibles en PodCast sur
Itunes.118
Selon un sondage effectué par Taylor Nelson Sofres en décembre 2005 pour Podtrac119,
société spécialisée dans la mesure d'audience des PodCasts et la publicité Podcastée,
l'audience des PodCasts reste faible. Environ 1/3 des sondés auraient entendu parler du
PodCasting et parmi eux seulement 32% déclare en avoir déjà écouté. Le profil socio-
démographique des PodCasters serait dominé par des homes (78%) plutôt technophiles et
travaillant dans les médias et nouvelles technologies.
117 http://absolutkravitz.com 118Nicolas Mirguet (10/03/2006), Absolut - Lenny Kravitz : http://www.culture-buzz.com/actu_buzz/absolut_-
_lenny_kravitz_article571.html 119 http://www.podtrac.com
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Le Journal du Net a publié une étude120 réalisée durant le mois de juillet 2006 sur ses
lecteurs pour comprendre les usages et le degré d'intérêt des internautes français pour les
podcasts. Si la notoriété des podcasts ne cesse de grandir, le téléchargement et
l'abonnement aux podcasts restent assez peu répandus. Les Podcasts semblent avoir du
mal à convaincre les internautes, puisque 61 % des personnes qui ne sont pas abonnées
avouent ne jamais s'y être intéressées, et 14 % ne trouvent pas leur bonheur dans l'offre
existante. Ensuite seulement vient le manque de temps ou d'équipement, avec 14 % des non
abonnés ne possédant pas le matériel nécessaire et 6 % ne disposant pas des bons
logiciels. En terme de durée d'écoute, la majorité plébiscite des programmes courts (moins
de 5 minutes), tandis que 38 % des personnes acceptent un peu plus de souplesse et
plébiscitent une durée moyenne, située entre 5 et 15 minutes.
120Vous et les PodCasts (Juillet 2006), Sondage JDNet : http://www.journaldunet.com/diaporama/0608-podcast/index.shtml
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L'intégration des PodCasts dans iTunes en juin 2005 a marqué le véritable envol du
PodCast notamment des programmes des principaux radiodiffuseurs français. Partie plus
tard que ses concurrents dans ce domaine, Radio France semble avoir largement rattrapé
son retard : le groupe a annoncé 5,5 millions de téléchargements entre avril et juin 2006. Le
PodCast de France Inter est aussi le plus populaire parmi les lecteurs du Journal du Net,
juste devant RTL et Europe 1. Des chiffres qui apparaissent relativement conformes à ceux
constatés au niveau national. Pour les radios non généralistes, cela semble un peu plus
difficile même si BFM, France Culture et Ouï FM ont trouvé leur public.
L'enquête souligne toutes les ambiguïtés
du modèle publicitaire : la moitié des
personnes interrogées rejette
catégoriquement la publicité dans les
PodCasts, quand l'autre moitié y est plutôt
ouverte, à condition qu'elle soit placée en
début ou en fin d'émission, modèle
actuellement privilégié par les annonceurs
parrainant les programmes.
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1.1.2 Les principales formes de publicité sur Internet
Un annonceur sur Internet poursuit généralement plusieurs objectifs :
• maintenir ou renforcer la notoriété et l’image d’un produit, d’un service ou d’une
marque ;
• constituer des bases de données de clients;
• augmenter le trafic sur son site ;
• vendre.
Dans un entretien informel réalisé lundi 7 août 2006, Stefan ILKOVICS, Directeur de
création à l’agence de publicité interactive DUKE121, nous confiait que la création pouvait
prendre forme sur le site de l’annonceur, via un mini-site créé spécifiquement pour la
campagne, ou encore sur une bannière publicitaire sur laquelle l’Internaute peut directement
agir.
L’efficacité des différentes formes de publicité augmenterait avec leur degré
d’interactivité, leur originalité et leur visibilité. La Musique n’aurait qu’un caractère purement
accessoire et secondaire par rapport à l’interactivité, seul le design sonore (ou bruitage)
accompagnant les actions interactives pourrait aider un annonceur à atteindre ses objectifs.
Contrairement à la Télévision où le téléspectateur est confortablement installé et
bénéficie d’une qualité et d’image et de son qu’exploitent les spots publicitaires, le support
Internet ne bénéficie pas encore des mêmes caractéristiques permettant à la Musique de
déployer toutes ses vertus. Communiquer sur Internet, c’est avant tout jouer avec les
l’interactivité qu’offre ce nouveau média.
De plus, la limite entre la valorisation d’un produit ou d’une marque et le processus
d’achat tend à disparaître.
Le mode d’action diffère donc dans la majorité des cas de la publicité passive telle
qu’observée au Cinéma, à la Radio ou à la Télévision.
Cependant, sous l’effet de la convergence des médias en particulier dans le domaine de
la vidéo sur Internet financée par la publicité, certains acteurs cherchent aujourd’hui à
transposer le modèle du spot publicitaire à Internet.
121entretien informel réalisé lundi 7 août 2006 avec Stefan ILKOVICS, Directeur de création à l’agence de publicité interactive DUKE : http://www.duke-interactive.com
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Les premières expériences dans le domaine se sont surtout faites à titre
d'expérimentation, mais depuis l'année 2002, les pratiques se sont nettement développées,
grâce notamment à la montée en puissance du haut débit et à la poursuite de l'augmentation
du taux d'utilisation Internet parmi la population.
De plus en plus souvent, des spots conçus dans le cadre d'une campagne télévision
donnent lieu à une exploitation complémentaire sur Internet. L’annonceur peut vouloir :
• Tester et/ou développer un phénomène de "buzz" avant une campagne TV ;
• Utiliser à l'international des créations TV nationales grâce à la diffusion sur
Internet par essence universelle ;
• Prolonger sur son site la vie d'un spot ou d'une saga particulièrement appréciée ;
• Reprendre la création vidéo TV dans une campagne publicitaire en ligne avec
achat d'espace.
A l'inverse, certains annonceurs n'hésitent plus à diffuser des films publicitaires créés
spécifiquement et exclusivement pour une diffusion sur Internet. Ces films sont alors, selon
les cas, proposés sur le site de l'annonceur ou via un mini-site créé pour l’occasion, diffusés
par e-mail, diffusés sur des espaces publicitaires achetés (bannières, portails vidéos, liens
sponsorisés) ou intégrés dans des campagnes de marketing viral.
Parallèlement, se multiplie la diffusion de spots publicitaires sur des carrefours
d’audience que sont les portails généralistes (YAHOO !, AOL, etc.), les portails médias (TF1,
M6, etc) qui développent des Portails vidéos financés par la publicité et surfent sur la vague
des réseaux sociaux concurrents (DailyMotion, YouTube, MySpace, etc.).
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Nous aborderons dans le cadre de ces observations la diffusion par e-mail en tant que
dispositif viral renvoyant vers un site Web permettant de visualiser ou de télécharger le Spot.
Nous ne détaillerons pas les e-mail comportant le Spot en pièce jointe que chacun d'entre
nous a déjà reçu de la part d'un de ses proches, ou de l'e-mail vidéo, outil récent et encore
rarement utilisé, qui permet d'encoder des vidéos directement dans l'e-mail et de les lancer
lorsque l'Internaute ouvre son courrier électronique.
Mais cet outil prometteur commence a se développer. Perrier a par exemple lancé en
juillet 2006 une campagne d'e-mail vidéo. Deux e-mailings vidéo au contenu humoristique et
décalé ont ainsi été adressés à 65 000 Internautes de 18 à 35 ans (prescripteurs) : l'une
d'entre elles était une adaptation pour l'e-mail vidéo d'un spot télévisuel, et l'autre était
exclusivement réalisée pour le Web.
En haut de l'e-mailing, une page miroir permettait aux Internautes de visionner la vidéo,
au cas où la vidéo mette du temps à se lancer ou que l'Internaute rencontre des difficultés à
l'ouverture de l'e-mail. En bas de l'e-mail vidéo, un lien incitait les Internautes à faire suivre le
message à leurs proches en les redirigeant sur un mini-formulaire Web dans lequel ils
pouvaient saisir des adresses électroniques. Le mini-site permettait ainsi à la marque de
mesurer de manière précise l'effet viral de la campagne. Les destinataires de ces seconds
mails recevaient le même e-mail vidéo, avec comme expéditeur le « parrain », et avec
comme objet « regarde cet e-mail ».
Directinet122 a géré la campagne en utilisant une technologie prenant en compte les
contraintes techniques liées à la réception des e-mails permettant à l'e-mailing de ne pas
être blacklisté SPAM. Sur la première vague d'e-mailing, les taux d'ouverture ont été proches
des 30 % et les taux de clics de l'ordre de 9 %. Les taux de réactivité des "filleuls" ont été
encore meilleurs : les taux d'ouverture ont atteint plus de 70 %, et les taux clics plus de 40%,
ce qui serait presque quatre fois supérieur aux taux habituels.
Pour Patrick Mareuil, « L'e-mailing était jusqu'alors à mi-chemin entre le marketing direct
et le média, mais il tend désormais à devenir un média à part entière »123.
122http://www.directinet.fr 123Solveig Emerard-Jammes (02/11/2006), Perrier teste l'e-mail vidéo viral pour une campagne d'image,
http://www.journaldunet.com/0611/061102-perrier.shtml
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1.1.2.1 Les bannières publicitaires
Les sites Web sont souvent pourvus d’un bandeau ou d’une bannière publicitaire («
banner»). Elles s’affichent sans que l'Internaute ne l’ait demandé ou recherché. Pour
l’annonceur, elles permettent d’attirer des visiteurs vers son site Internet mais également
d’entretenir sa notoriété. Le Site support sur lequel elles s’affichent bénéficie d’un
financement plus ou moins important.
La souplesse de la création graphique informatique autorise un nombre infini de formats
publicitaires. Cependant, l’IAB a défini des standards qui permettent aux agences de pouvoir
utiliser plusieurs sites dans le cadre d’une campagne sans être éventuellement obligé de
redimensionner les bandeaux. Pour les sites supports, des formats communs permettent une
prise en compte des futurs bandeaux dès l’élaboration du site et simplifient leur insertion.
Le bandeau gif simple est la première bannière a avoir fait son apparition sur le web le 27
octobre 1994 sur le site de Hot Wired. Son succès est du, d’une part, au fait qu’il s’agit d’un
format pris en compte dès le début par les navigateurs et qui ne pose donc aucun problème
de compatibilité en lecture. D’autre part, sa taille de fichier réduite est appréciée par les
agences et les sites supports. La contrepartie de cette légèreté est évidemment des
capacités publicitaires beaucoup plus réduite. L’image étant fixe, les capacités d’expression
sont fortement limitées à la fois pour tenter d’attirer l’attention de l’internaute et pour
développer le discours publicitaire.
Ces limites sont en partie contournées par l’utilisation du format GIF animé. L’animation
permet d’attirer l’attention et de la maintenir un certain moment sur le bandeau. Elle permet
également d’accroître l’information textuelle grâce à des écrans successifs.
Enfin, les bannières rotatives sont des bannières de même format qui sont placées sur le
même espace publicitaire. Chaque bannière apparaît quelques secondes avant de laisser la
place à la suivante. L’animation permet d’attirer l’attention et la variété des annonces
augmente les chances de clic124.
124 http://www.abc-netmarketing.com
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Avec le développement de la bande passante et une attente toujours plus grande des
annonceurs et agences en matière d’efficacité publicitaire, les formats simples sont de plus
en plus concurrencés par des formats assez divers regroupés sous l’appellation générique
de "Rich Media". Les premiers bandeaux considérés comme Rich Media datent de 1997 et
firent appel à la vidéo et au son, ce qui explique cette appellation. Depuis, la catégorie s’est
élargie et comprend de nombreux formats différents adoptant une logique d'animation
visuelle : Flash, vidéo, intersticiels, formats extensibles, habillages sonores, jeux,
incrustations. Le rich-média fait pénétrer l'e-pub dans l'univers du multimédia et de
l'interaction.
Les bandeaux Rich Media sont des bandeaux interactifs qui permettent notamment une
animation accompagnée éventuellement d’effets sonores avec une taille de fichier moins
importante que celle nécessaire pour la vidéo. Le champ ouvert aux créatifs devient alors
très large :
• Les bandeaux jeux permettent de jouer directement sur le bandeau. Le premier bandeau
jeu utilisé sur le web français le fut à l’occasion de Roland Garros 1999. Les jeux
permettent une meilleure mémorisation grâce au temps passé à jouer sur le bandeau et à
l’implication de l’internaute.
• Les pop-ups sont des fenêtres de dimension variable qui s’ouvrent spontanément par
dessus la page d’un site web lorsqu’on y accède. L’intérêt d’utiliser des pop-ups est de
capter l’attention de l’Internaute par un message qui s’impose et qui nécessite une action
de sa part pour disparaître de son champ visuel. Les pop-ups sont cependant mal vécus
par les Internautes car estimée comme trop intrusives, la fenêtre s’affichant sans que le
visiteur l’ait souhaité. Les principaux éditeurs de logiciels de navigation (Internet Explorer,
Mozilla/Firefox), de recherche (Google Toolbar, Yahoo ! Toolbar, MSN Toolbar) ou d’anti-
virus (Norton) offrent aujourd’hui des outils pour bloquer les pop-ups. Les pop-unders
s’affichent à l’inverse sous la page visitée de sorte qu’elle n’apparaît aux yeux des
visiteurs qu’une fois la fenêtre principale fermée, ce qui permet de diminuer le caractère
intrusif de ce format.
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• Le principe des bandeaux extensibles (ou expand banners) est de combiner la légèreté
d’un bandeau classique avec la teneur en information d’un microsite. Le bandeau (ou
bouton) initial va s’afficher en deux ou trois secondes mais peut s’étendre par un clic et
couvrir la majeure partie de la page. L’extension du bandeau peut être multimédia et
contenir des fonctionnalités transactionnelles. Les capacités de reporting (parfois en
temps réel) sont assez poussées et permettent de connaître le taux et la durée
d’interaction moyenne.
• Un message interstitiel — parfois appelé « publicité plein écran » — est une annonce
publicitaire qui s’affiche entre deux pages web, ne dure que quelques instants (5 à 10
secondes), et occupe l’écran entier ou toute la fenêtre active. Cet affichage peut se faire
sur la page d’accueil ou en transition entre deux pages d’un même site. Dans certains
cas, le message peut disparaître de lui-même, mais le plus souvent, la fenêtre doit être
fermée par l’internaute. Ce format présente une ressemblance recherchée avec un spot
TV. L’impact est à priori plus fort car l’audience est captive et l’attention ne peut se
reporter sur une autre partie de la page. Cette captivité et l’effet éventuel de surprise
doivent amener normalement une mémorisation beaucoup plus forte.
• Les bandeaux sonores permettent de renforcer l’impact du bandeau par un message
sonore mais rencontrent de nombreuses limites comme par exemple des sources de
conflit si l’internaute écoute déjà de la musique. Pour pallier ces inconvénients, le son
devient de plus en plus souvent optionnel, c’est-à-dire que le message sonore n’est
diffusé que sur demande (clic) de l’internaute ou tout au moins, le message sonore est
conçu comme un complément et ne doit pas être indispensable à la compréhension du
message. Pour éviter d’éventuels effets d’irritation, il est également possible pour
l’internaute de faire cesser le son.
• On retrouve ces limites avec les bandeaux vidéos diffusées via la technologie flash ou
streaming que l’on retrouve depuis un an en France sur beaucoup d’éditeurs en ligne
(Presse, Portails généralistes, etc.) qui permettent de renforcer l’impact du bandeau par
un message audio et vidéo. Le son est très souvent optionnel et il est possible pour
l’internaute de le faire cesser.
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Le rapport125 de l'EIAA (European Interactive Advertising Association)126 sur l'usage des
formats publicitaires en Europe révèle une montée en puissance des publicités rich media
qui incorporent vidéo, audio et acquisition de données.
Le rapport basé sur l'étude de 150
milliards de tirages publicitaires livrés entre
janvier et juin 2006 sur 10 pays d'Europe
Occidentale par des régies publicitaires,
telles que celle d'AOL Europe, MSN
International, Yahoo Europe, Lycos Europe,
Tiscali ou AD Europe (Orange, etc.) fait état
d'une focalisation du marché sur 6 formats
d'annonces qui représentent en 2006 86,3%
contre 66,4 % en 2004 :
• La bannière classique 468 x 60,
• le skyscraper 120 x 600,
• le skyscraper large 160 x 600,
• le rectangle 180 x 150,
• le rectangle moyen 300 x 250
• la bannière large 728 x 90
Si les formats publicitaires sont perçus de manière différente d'un pays à l'autre, il semble
que les bannières traditionnelles soient en déclin. A l'inverse, le rectangle moyen (Medium
Rectangle ou MPU) est très apprécié pour la créativité qu'il permet et son impact. L'une des
clés de succès de ce format est qu'il s'adapte parfaitement au streaming vidéo de plus en
plus demandé par les annonceurs.
125 EIAA European Ad Formats Report (October 2006), European Interactive Advertising Association : http://www.eiaa.net/research/EIAA-Ad-Formats-Report-Oct-2006.pdf
126 http://www.eiaa.net SPOTS PUBLICITAIRES SUR INTERNET & DROITS D'AUTEUR
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Plusieurs portails, comme MSN ou
Lycos, ont déjà diffusé des films publicitaires
signés Pepsi, AT&T, Honda, etc. Lycos
France commençait à expérimenter en avril
2003 sur sa Home Page des campagnes de
communication telles qu’elles étaient
diffusées en Télévision. Ainsi, le spot TV de
Puma a été diffusé sur la Home Page en
haut et bas débit. Un sniffer code permettait
de calculer automatiquement la vitesse de
connexion du visiteur.
Nombreux sont les sites d'information
(Boursorama, le Monde, ZDNet, etc.), d'e-
commerce (Travelprice, etc.) ou spécialisé
(aufeminin.com, etc.) qui ont commencé à
afficher des bannières intégrant de courtes
vidéo avec généralement possibilité pour
l'Internaute d'activer ou de désactiver
l'habillage sonore.
Plusieurs régies se sont spécialisées dans la diffusion de publicité vidéo.
La régie publicitaire AdvertStream127 spécialisée dans les formats vidéos a lancé en avril
2004 la V2 de sa plateforme "Ad Access" avec deux nouveaux formats publicitaires vidéo en
Streaming : le carré 250x250 fixe et le carré 250x250 flottant. Le premier est directement
intégré, en sur-impression par un système de calque, dans un contexte éditorial. Le format
flottant apparaît d'abord dans une bannière classique pendant cinq secondes, puis il vient
s'insérer directement sur la page, se déplaçant selon la navigation de l'Internaute.
127 http://www.advertstream.com
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La plateforme comporte une fonction de marquage de début et de fin de vidéo qui permet
de vérifier que le spot est visionné dans sa globalité. Diffusé en teasing (10 secondes), le
spot est encodé pour être compatible avec tous les plug-ins et se déclenche
automatiquement. Le carré vidéo fonctionne en Flash.
Elle permet aux clients de suivre les résultats de la campagne en temps réel. Après la
répartition par site et par format des spots, le nombre de spots disponibles par jour est
calculé automatiquement via Ad Access.
Lacoste a par exemple commandé 5 millions de spots sur un mois. Une campagne
image qui visait les 18-25 ans, diffusée sur une quarantaine de sites tels que dvdrama.com,
NRJ, MCM ou Allociné. L'opérateur a enregistré un taux de clics de 14 % en carrés flottant,
de 17 % en formats fixes et de 4 % en bannières. Après des budgets comme Lacoste ou la
Warner (DVD Matrix), AdvertStream a lancé en juin 2004 les campagnes autour des DVD
"X-Files" et "Aerobot".
Le budget moyen pour une campagne publicitaire vidéo est estimé à 15 000 euros.
Le réseau AdvertStream comprend aujourd'hui 2 500 sites Internet qualifiés par
catégories et thématiques/sous-thématiques : mode, auto-moto, actualité, musique,
cinéma/DVD, culture-société et sport. Parmi ses sites partenaires, on trouve Skyrock, MTV
ou Canal+. Le bouquet jeux vidéos a été lancé sur 22 sites (ScoreGame, JudgeHip ou
OverGame). Le réseau AdvertStream génère :
• 7 000 000 de Visiteurs Uniques / Mois
• 500 000 000 PAP (Pages avec Publicité) / Mois
128 http://studio.advertstream.com
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129
130
129 http://www.advertstream.com/nvx_formats/mcm_demo_120x600.php?bannerid=8 130 http://www.advertstream.com/nvx_formats/mcm_demo_120x600.php?bannerid=1297
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Carat a également mis en place un nouveau format publicitaire permettant la diffusion de
vidéo de grande taille et de bonne qualité sur Internet. Avec les dernières versions de Flash,
il est possible d'intégrer de la vidéo dans une bannière légère.
L'inconvénient est que le temps de chargement de la publicité est très variable selon les
Internautes et leur vitesse de connexion. Pour cela, a été mis au point un nouveau format qui
dissocie le téléchargement de la vidéo de la phase de visualisation. L'astuce est de lancer le
téléchargement en pop-under. L'internaute ne s'aperçoit de rien, ce n'est qu'une fois que le
téléchargement est fini que le pop-under se transforme en pop-up et diffuse la vidéo.
Carat Interactive a mis au point deux tailles de publicités. Le grand format, 750x330
pixels, était par exemple diffusé sur Boursorama. Un format plus réduit (500x350 pixels),
était sur Vogue.fr.
A titre indicatif, le coup d'intégration d'une vidéo dans une bannière est d'environ 7 000
euros.
La régie Hi-Media131 vient également d'annoncer sa solution de diffusion de publicités
conçues pour la télévision sur son réseau ComClick132. Ce format, couplé à des critères de
ciblage, permet à Hi-Média de toucher un grand nombre d'internautes en limitant l'exposition
et la répétition du message. Ainsi, pendant l’heure de navigation qui suit le premier
visionnage, le spot vidéo ne se déclenchera plus, quelque soit la page du site où l’internaute
se trouve et ce, sur tout le réseau Comclick133.
Fondée en 1996, la régie publicitaire Hi-Media est le leader français du marketing
interactif et le 3ème acteur en Europe. Présent en France, Belgique, Allemagne, Portugal et
Suède, le groupe Hi-Media représente un taux de couverture de 58% des Internautes
français et 25 millions de visiteurs uniques en Europe chaque mois. Ce réseau comprend 15
000 sites web en régie (Laposte, Noos, Orange, Canal+, Sport24, Neuf Telecom, Capital,
Jeuxvideo …) et génère :
• 1 Milliard de PAP/mois
• 9 Millions de Visiteurs Uniques par mois
• 1 Million de clics par mois
Les formats du Rich Media ont une efficacité publicitaire plus élevée que les bandeaux
traditionnels, aussi bien pour le taux de clics que pour des indicateurs plus qualitatifs tels que
la mémorisation ou la perception du message publicitaire et de la marque.
131 http://www.hi-media.com 132 http://www.comclick.com 133Jérôme Bouteiller (04/10/2006), Hi Media va rediffuser les pub TV sur son réseau, Neteco
:http://www.neteco.com/article_20061004113759_.html
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Dans une étude "Evolution of Rich Media Advertising"134 publiée en septembre 2005,
DoubleClick confirme que le Rich Media, et en particulier la vidéo, augmente plus que les
autres formats la visibilité et la mémorisation du message et son association avec la marque.
On retrouve ces attributs dans une étude conduite par le département nouvelles
technologies de CNN135 relatives aux visiteurs du site CNN.com qui laisseraient les publicités
vidéos se diffuser (ce qui exclut ceux qui coupent immédiatement le spot), 99% des visiteurs
laissent se dérouler entièrement les spots de 30 secondes relatifs aux services financiers,
alors qu'ils sont 87% à le faire pour des spots relatifs au secteur des télécoms et 86% pour
les voitures de luxe. L'étude précise en particulier que la combinaison de publicité vidéos et
de bannières publicitaires augmente le taux de mémorisation de la campagne et le taux de
notoriété de la marque : 92% des visiteurs ayant vu une publicité pour un service financier
mémorise le service, contre 87% pour les voitures et 88% pour les télécoms.
134 Marissa Gluck, Rick E. Bruner (Septembre 2005), The Evolution of Rich Media Advertising: Current Market Trends, Success Metrics and Best Practices, DoubleClick : http://www.doubleclick.com/us/knowledge_central/documents/RESEARCH/dc_mediawp_0509.pdf
135 CNN: Online Video Ads Usually Played in Full (31/05/2006), MarketingVOX : http://www.marketingvox.com/archives/2006/05/31/cnn_online_video_ads_usually_played_in_full
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Autre point important soulevé par DoubleClick reprenant des données
Nielsen/NetRatings AdRelevance136 : les portails musicaux et portails médias diffusent plus
que tout autre catégorie de sites supports de la publicité rich media, et les portails
généralistes dominent le nombre de publicités Rich Media diffusées. Si on additionne les
56,6 milliards d'impressions sur les services de messagerie et les 45,6 milliards
d'impressions sur les autres services des portails généralistes, ces portails et moteurs de
recherche ont représenté en 2004 un total de 43% du marché du Rich Media. Yahoo !
représente à lui seul 64% des impressions Rich Media sur service de messagerie suivi de
MSN avec 32%.
136 http://www.netratings.com/downloads/fr/AdRelevance.pdf
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Selon une étude137 réalisée par la régie
Advertising.com et le cabinet eMarketer, le
marché de la publicité en ligne s'ouvre de
plus en plus au rich-média qui représenterait
aujourd'hui près de 10 % du marché
américain de la publicité en ligne et devrait
continuer d'afficher une croissance annuelle
supérieure à 20 % au cours des trois années
à venir, pour atteindre un total de 2,2
milliards de dollars en 2008.Les créations rich-média affichent des
taux de clics de plusieurs pourcents, là où les
campagnes statiques affichent généralement
des taux inférieurs à 0,5 %. Les créations
rich-média affichent par ailleurs une grande
stabilité du taux de clics en fonction de
l'exposition, c'est-à-dire le nombre de fois où
l'internaute est confronté à la campagne. Les campagnes Rich Media permettent à
l'internaute d'interagir directement avec les
créations : jeu, défilement de texte, rotation
3D, relance d'un film, etc. Un internaute sur
dix passe en moyenne près de 11 secondes
à interagir sur une création rich-média.
Pour répondre à cette évolution, les
éditeurs de sites américains se sont adaptés
: Près de 70 % supportent désormais
l'intégration de campagnes rich-média.
137 Rich-média : l'envolée américaine (07/09/2005), JDNet : http://www.journaldunet.com/0509/050907richmedia.shtml
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1.1.2.2 Sites d'annonceurs & mini-sites
La tendance à la diversification des secteurs et à l'augmentation du nombre d'annonceurs
présents en ligne faisant appel à des applications Rich Média, utilisant Vidéo & Musique
comme vecteur de communication, se généralise depuis 2005 et va se poursuivre.
Nombreuses sont les catégories d'annonceurs qui communiquent à travers leur site
Internet ou des mini-sites alliant audiovisuel, intéractivité & viralité. Nous observerons ci-
dessous des exemples de campagnes classées par secteurs d'activité afin de démontrer
qu'aucun n'échappe à cette tendance et d'identifier les différents modes d'accès et
technologies employés (Flash, Streaming, Téléchargement, PodCast, etc.).
1.1.2.2.1 Automobile
Pionnier de la publicité vidéo sur Internet, le secteur de l'automobile reste parmi les
secteurs les plus actifs en matière de communication online, en se classant régulièrement
dans le top 5 des secteurs les plus actifs, en nombre de créations différentes diffusées sur
Internet, selon les baromètres mensuels AdNetTrack-TNS Media Intelligence138.
138 http://www.journaldunet.com/tops/adnettrack/barometre0606.shtml
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Le cas BMW est celui qui a réellement lancé le principe des films publicitaires Internet.
En 2001, BMW a produit de plusieurs court-métrages de poursuite à travers une série de huit
films baptisée "The Hire" en faisant appel à des réalisateurs de renom139. Le budget de
production fut estimé par différents experts à un montant d'environ 15 millions de $ auxquels
il faut rajouter le plan média de promotion de la série pour un investissement probablement
supérieur à 10 millions de $. La campagne fut un succès indéniable, les films furent
visualisés en ligne plus de 14 millions de fois et donnèrent lieu à de très nombreuses
retombées presse140.
Pour le lancement de l'Audi A3 en juin 2003, Audi France proposait par le biais de
l'affichage et d'un spot TV de teasing de se rendre sur son site pour visualiser un "road
movie" de 6 minutes "Impulsion" réalisé par Wim Wenders. Le film n'était pas disponible en
streaming et devait être téléchargé.
139 http://www.bmwfilms.com 140 Films publicitaires Internet : exemples commentés (29 juin 2003) : http://www.abc-
netmarketing.com/article.php3?id_article=1938
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Le dernier spot pour la Honda Civic par Wieden+Kennedy141 au Royaume-Uni a été
relayé via un site site évènementiel142 qui donne toute son importance au design sonore.
Lancé en janvier 2006, le site qui permet de visionner et PodCaster le Spot TV aurait reçu
près d’un million de consultations en quelques jours.
141http://wklondon.typepad.com/welcome_to_optimism/2006/01/heavy_traffic_f.html 142http://www.honda.co.uk/civic
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A la même période en Belgique à l'occasion du Salon de l'automobile, Renault s'est
pourvu d'un mini-site143 avec un film mettant en scène la préparation d’une soirée SM entre
un homme et une femme. Le dispositif viral consiste à donner la possibilité de piéger ses
amis en incluant le prénom d’une connaissance à la fin. Il est en effet possible de changer le
prénom de la personne en situation délicate à la fin du film qui sera prononcé de manière
sonore dans la vidéo.
143http://balcon.smtp1.net
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En France, pour le lancement de la nouvelle Mégane, Renault et Publicis Net ont lancé
un mini-site144 où vous pouvez découvrir toutes les nouveautés de la marque dans différents
décors. Le site propose un parcours avec un ambiance musicale très soignée, un jeu vous
permettant d’affronter Alonso, une sélection de titres musicaux d'artistes du Net avec
Magnatune que vous pouvez écouter et télécharger pour réaliser votre propre compilation
écoutable dans votre nouvelle Mégane, le Spot TV diffusée en streaming où la musique joue
un rôle central, mais également un Spot visible uniquement sur le Web diffusé en streaming
et téléchargeable mais non synchronisé, la ré-interprétation d’une scène mythique des
« bronzés font du ski » et le coup de la serrure de voiture gelée se suffisant pour produire
l'effet humouristique recherché.
144http://megane.renault.fr
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Aux Etats-Unis, DaimlerChrysler et BBDO145 ont lancé Jeep Compass Karaoke146 où les
visiteurs peuvent choisir parmi trois titres musicaux et chanter via un micro connecté à
l'ordinateur ou par téléphone. Ils peuvent ensuite informer par e-mail leur contacts qui
pourront voter. L'achat d'espace incluait des portails comme AOL, MSN, Yahoo et d'autres
sites de divertissement, de mode ou de musique comme MTV. Surfant sur la tendance des
UGC, la Marque a également lancé un concours où les Prospects et Clients pouvaient créer
leur propre publicité en ligne, la diffuser et voter pour la meilleure publicité.
145http://www.bbdo.com 146http://host-d.oddcast.com/php/start_jeep/door=158&cl=54&AID=6
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General Motors s'est également lancé dans une campagne de vidéos personnalisables
pour promouvoir sa marque de 4/4 Chevy Tahoe SUV. Même si la campagne a connu
quelques difficultés pusique des centaines d'Internautes en ont profité pour personnaliser de
manière négative les Spots, critiquant l'implication de General Motors dans la guerre en Irak
ou la mauvaise qualité du 4/4, cette campagne fut un succès, les Internautes ayant soumis
plus de 21 000 Spots relayés par e-mail 40 000 fois. Le site Chevyapprentice.com a généré
2,4 millions de pages vues avec une durée moyenne de visite de plus de 9 minutes147.
147Critics Hijack GM's Chevy Viral Video Campaign (04/04/2006), MarketingVOX http://www.marketingvox.com/archives/2006/04/04/critics_hijack_gms_chevy_viral_video_campaign/index.php
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Pour le lancement de la toute dernière Mini Cooper en Grande Bretagne, la célèbre
marque a choisi de réaliser une campagne virale en réalisant un mini site dédié148 qui permet
de créer un film personnalisé insultant avec humour l’un de vos amis (uniquement un
homme), film que vous lui enverrez par la suite. Pour cela, il suffit de remplir quelques
champs d’information (le nom de votre ami, son secteur d’activité, le nom de sa femme…).
On peut ensuite visualiser le film : un acteur reprend les éléments que l’on a rentré dans le
formulaire149.
Enfin, Pirelli a pour ambition de produire chaque année un court-métrage viral de haute
qualité. Le projet, créé pour une promotion mondiale du groupe Pirelli, se développe autour
du slogan de la marque : "Sans maîtrise, la puissance n’est rien". Le premier de cette série
de courts-métrages, intitulé "The Call", mettant en scène John Malkovich en prêtre et Naomi
Campbell en diablesse ayant pour arme une voiture (la bête), et réalisé par Antoine Fuqua
(metteur en scène de Training Day), est disponible sur le site www.pirellifilm.com. Le prêtre
finit par apprivoiser la bête grâce à quatre pneus Pirelli. Le film est diffusé en streaming,
l'ambiance sonore est très travaillée, la musique venant accompagner des effets spéciaux
impressionnants. Remarquable Spot publicitaire conçu avec Leo Burnett Italy.
148http://www.aveaword.com149Nils Cleworth (22 mai 2006), Se faire marketer en se faisant insulter… http://www.culture-
buzz.com/actu_buzz/se_faire_marketer_en_se_faisant_insulteraeuro_article646.html?var_recherche=mini+cooper
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1.1.2.2.2 Produits de grande consommation
Vêtement & Chaussures
En janvier 2003, lors du Super Bowl, Reebok fit diffuser un spot présentant un "office
linebacker" dénommé Terry Tate150. Le spot encourageait les spectateurs à se rendre sur le
site de Reebok pour découvrir les aventures de Terry Tate un plaqueur de football américain
engagé pour accroître la productivité d'une entreprise. Les petits films humoristiques de 3 à 4
minutes transposaient dans le monde de l'entreprise les pratiques du football américain. En
quelques semaines, plus de 2 millions de films furent téléchargés et la fréquentation du site
marchand de Reebok fut multiplié par 4. Reebok continue la saga dédiée à Terry Tate avec
la mise en oeuvre de nouveaux épisodes. En juillet 2003, Reebok comptabilisait plus de 13
millions de téléchargements151
150 http://terrytate.reebok.com151Films publicitaires Internet : exemples commentés (29 juin 2003) : http://www.abc-
netmarketing.com/article.php3?id_article=1938
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Au Japon, Asics a lancé avant la coupe du monde 2006 « Lovely Football »152, un mini
site permettant de visionner, d'écouter, et télécharger dans de nombreux formats (vidéo
podcast, movie for mobile phone, movie for playstation portable, etc.) une oeuvre musicale
interprétée par la chorale officielle de la marque. Muni d'un micro, l'Internaute pouvait
chanter en karoké et participer à un concours pour gagner des lots. Sans oublier le dispositif
viral vous permettant d'inviter un ami à participer au jeux concours.
152http://www.onitsukatiger.com/lovelyfootball
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La marque de vêtements Shaï a lancé une série de trois films du célèbre réalisateur de
film pour adultes Marc Dorcel (homme/homme, homme/femme ou femme/femme). Pendant
le défilement des vidéos, des boutons permettent d’afficher le détail sur les vêtements. Les
films synchronisés en musique peuvent être visualisés mais également téléchargés dans
différents formats (ipod video, psp, etc.).
Cosmétique / Beauté
Aux Etats-Unis, Axe a mis en vente fin 2005 un nouveau gel douche qui a pour thème
"How dirty boys get clean"153. Une série de vidéos virales sont mises à disposition en flash
sur le site154 sonorisé sur lesquelles l'Internaute peut interagir à travers un jeux dont le but est
de nettoyer sa salle de bains avant que votre compagne n’arrive. Vous pouvez partager cette
expérience publicitaire avec l'un de vos proches qui reçoit un e-mail redirigeant vers le site.
153 Vivien Genet, "Concours + vidéos virales + jeu = Buzz Axe", vendredi 14 octobre 2005, www.culture-buzz.com
154 http://www.theaxeeffect.com/axeshowergeltv.html
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La dernière campagne « Axe Dry » a pris forme sur le mini-site thegamekillers.com et
vous explique comment séduire une femme malgré la présence d’individus (« les
gamekillers ») qui pourraient nuire à votre pouvoir de séduction. Différents personnages sont
mises en scène et des vidéos illustrent des situations critiques déjà vécues. Il y a également
un module viral pour piéger l’un de ses amis en le mettant en scène dans un scénario
« gamekillers ». Le module permet aussi de faire participer d’autres de vos amis pour qu’ils
lui envoient leurs condoléances. Au-delà de l'univers du marketing sensoriel, les spots
permettent ainsi d'entrer dans celui du marketing expérentiel.
En Angleterre, la marque de crèmes solaires Sundown a lancé un mini-site permettant
aux Internautes de composer une musique avec un piano dont les touches sont
représentées par huit femmes qui n’ont pas mis la crème solaire Sundown. En cliquant sur
chaque femme, un cri correspondant à une note de la gamme est joué. Vous pouvez
également envoyer votre composition à vos proches.
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En France, Yves Rocher a mis en ligne sur son site Internet155 des films en streaming et
téléchargeables pour promouvoir sa marque Lipophénol Végétal Intervention Anti-Cellulite.
Tahiti, la marque du groupe Colgate-Palmolive, a choisi de parrainer le Kitesurf en
s'appuyant sur un dispositif marketing majoritairement online pour promouvoir sa gamme
hommes156. Un Site Web157 a été créé diffusant des vidéos synchronisées en musique et où
les internautes étaient invités à envoyer leurs vidéos de kitesurf et à noter celles des autres
pour gagner notamment des stages d'initiation et éventuellement un contrat dans l'équipe F-
One à la recherche de nouveaux talents.
155www.yves-rocher.com156Nicolas RAULINE, (05/07/2006) Tahiti Homme porté par la vague du Web, JDNet
:http://www.journaldunet.com/0607/060705-tahiti.shtml 157http://www.tahitihomme-kiteteam.com
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Boissons / Spiriteux
Sprite, la marque du groupe Coca-Cola, diffuse sur sont site plusieurs vidéos en
streaming et/ou téléchargeable relayant notamment sur Internet son dernier Spot TV.
Pour le lancement de Pepsi Nex au Japon, Pepsi Cola a créés des animations mêlant
vidéo interactive et images 3D sur une bande son et des effets sonores et mettant en scène
un personnage qui court vers des "murs de glaçons" qu’il doit briser au bon moment. A la fin
du jeu, le joueur gagne un diplôme et peut inviter ses amis à rivaliser avec lui.
Gini, la marque du groupe Orangina Schweppes, a mis en scène un couple dont les
ébats sont rythmés par la consommation de Gini, mais cette fois. Présenté en avant-
première sur un site dédié158 dans sa version longue, le film a été diffusé sur les chaînes de
télévision. Comme la plupart de Spots TV, il était synchronisé, avec une musique sensuelle
aux couleurs latines.
158 www.ginilapub.com
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Alimentaire
Mikado a mis en scène sur son site web159 Mike, employé de bureau à qui vous pouvez
poser les questions que vous voulez. Vous pouvez également visionner et télécharger les
diffrérents Spot TV de la marque.
159http://www.mikado.fr SPOTS PUBLICITAIRES SUR INTERNET & DROITS D'AUTEUR
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Accessoires
Au moi de juin 2006, au moment des révisions en vue des examens de fin d'année, Bic a
lancé un mini site 160diffusant en streaming et téléchargement un ensemble de vidéos
présentant avec humour des erreurs commises lors des oraux. Si les vidéos ne comprennent
aucun jingle ou habillage sonore, le site est sonorisé avec un extrait musical mixant quelques
dixaine de secondes différentes couleurs musicales Reggae-Funk-Rock-Electro-Hip-Hop qui
passe en boucle avec possibilité de couper le son. Le dispositif permet de s'inscrire pour être
avertis de la publication des dernières vidéos réalisées et de partager l'expérience avec ses
amis.
160www.assuralecrit.com
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1.1.2.2.3 Finance
Pour sa campagne de rentrée ciblant les étudiants, LCL a opté pour un dispositif mixant
Web 2.0, vidéo et mobile161. L'agence FullSix a créé sur un espace dédié162 sur le site de LCL
"C ma TV", une série de vidéos interactives mettant en scène une jeune fille, Emma, avec
ses besoins d'argent et sa vie étudiante. Les sketches varient en fonction des choix des
internautes par le biais d'un menu, de commandes "glisser-déplacer" ou de mots-clés libres
(scénari interactives). La Web 2.0 complète le dispositif : les internautes peuvent envoyer
leurs propres vidéos, et voter pour les meilleures sketches. Le site a été lancé le 1er
septembre 2006. Le nombre de visiteurs serait selon la société supérieur à 200 000. Des
bannières classiques et vidéo drainent du trafic vers le site. Le directeur du département
Communication, en charge du pôle Internet, Francis Meyer confiait au JDNet que "les taux
de clic plus élevés que la moyenne sur les bannières, entre 1 et 5 %, sont la preuve que ce
type de communication intéresse les jeunes… De fait, sur les trois bannières relayant
l'opération, celle qui reprend "C ma TV" enregistre le meilleur taux de clic". A noter que trois
vidéos sont également téléchargeables sur le site Wap de la société.
161Raphaële KARAYAN (09/10/2006), Un mix inédit pour la nouvelle campagne de LCL, JDNet :
http://www.journaldunet.com/0610/061009-lcl.shtml 162 http://particuliers.lcl.fr/jeunes-25ans/rentree-etudiante
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1.1.2.2.4 Institutionnel
Pour promouvoir la formation en alternance, le MEDEF a lancé keskonattend.com qui
s’ouvre sur une vidéo de jeunes et cadres dans l’attente avec la célèbre chanson interprétée
par Rina Ketty « J’attendrais » en fond musical, et propose des vidéos témoignages ainsi
que vidéos humoristiques « à envoyer à un ami ».
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1.1.2.2.5 E-commerce
Amazone a lancé en août 2004 « Amazone Theater » avec le premier des cinq courts
métrages diffusé gratuitement sur sa Home Page. Cliquer sur le nom des acteurs ou
metteurs en scènes impliqués dirigeait l’Internaute vers leurs "boutiques" afin d’acheter
d'autres de leur vidéos ou d’acheter l'habillement, l'ameublement, les produits de beauté,
l'électronique ou bijoux utilisés dans les films. Les films d'Amazone duraient de cinq à 10
minutes. Ils étaient produit par Tony Scott (Top Gun) et Ridley Scott (Blade Runer). Un
nouveau film était diffusé chaque mardi pendant cinq semaines163.
Via le site BonnesExcuses164, Fnac a lancé en septembre 2005 une série de vidéos
humoristiques où un "excusologiste" trouve de bonnes excuses pour acheter un produits
high tech. Les sketches sont diffusés en flash. Un concours pour devenir "excusologistes"
permettait aux internautes de proposer leurs meilleures bonnes excuses.
163Films publicitaires Internet : exemples commentés (29 juin 2003) : http://www.abc-netmarketing.com/article.php3?id_article=1938
164www.bonnesexcuses.com
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Sur le même ton, la dernière campagne de FNAC met en scène des technophiles
anonymes, « groupe de soutiens au flippés de la technologies »165. Les vidéos, diffusées en
streaming et/ou téléchargeables, présentent des témoignages humoristiques avec un
habillage sonore soigné mais sans musique.
Pour préparer lancement de son site d'e-commerce Boostore, Carrefour et EuroRSCG
ont lancé le mini-site pasdembrouille.com qui caricature les sites de vente en ligne avec un
vendeur aux "techniques à l’américaine". La campagne web avait même été relayé par de
l'affichage en 4x3 assurant des « pures plans tombés du camion » sur le site
pasdembrouille.com.
165 http://www.lestechnophobesanonymes.com
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1.1.2.2.6 Nouvelles Technologies / Informatique
Pour préparer le lancement de sa campagne TV « The Computer Is Personal Again »166,
Hewlett-Packard a diffusé plusieurs spots publicitaires sur des portails vidéos comme
MySpace, YouTube, Google vidéo, et sur un mini-site créé pour l'occasion. Sur le site de HP,
les visiteurs peuvent créer leur propre version personnalisée des Spots et les partager via
leur Blog, par e-mail ou messagerie instantanée.
166HP Launches Video Ads Online, TV to Follow (13/07/2006), MarketingVOX : http://www.marketingvox.com/archives/2006/07/13/hp_launches_video_ads_online_tv_to_follow/
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1.1.2.2.7 Voyages/Tourisme
La compagnie aérienne belge SN Brussels Airline a lancé plusieurs campagnes
permettant aux Internautes de personnaliser les Spots publicitaires.
L'une d'entre elles167 proposait de personnaliser le spot de publicité TV, et de créer son
propre "film passion" à partir de celui-ci. Le spot TV mettait en scène la mobilisation de
l’ensemble du personnel de l’aéroport pour prévenir Mr Smith, qui vient de décoller en avion,
de la naissance de son bébé. Le personnel de l'aéroport en costumes noirs s’organisait sur
la piste pour former la phrase "IT’S A BOY" et Mr Smith découvrait le message depuis le
hublot de l’appareil.
La dernière campagne168 pour cette compagnie vous permettait également de
personnaliser votre film en uploadant votre photo et faire croire à vos amis que vous êtes à
Bruxelles. Le film, conçu spécifiquement pour Internet, était sonorisé par une Musique
d'ambiance folkorique.
167 Very (13/04/2005), Faites votre film SN, http://www.culture-buzz.com/actu_buzz/faites_votre_film_sn_article275.html?var_recherche=SN+brussel
168 Nicolas Mirguet (30/03/2006), SN Brussels Airline – Greetings from Brussels, http://www.culture-buzz.com/actu_buzz/sn_brussels_airline_aeuro_greetings_from_brussels_article590.html
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L’office de tourisme de Suède a lancé le mini-site « Stockholm Musical »169 qui vient de
recevoir un Lion d’Or à Cannes au Festival International de la Publicité. Cette comédie
musicale on-line met en avant les attractions touristiques de la capitale suédoise à travers
une vidéo que vous pouvez personnaliser de votre nom et surnom.
169 http://www.stockholmthemusical.com
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En France, SNCF a lancé plusieurs campagnes de spots publicitaires sous forme de
sketches humoristiques avec une utilisation très accessoire de la Musique (jingle), même si
l'ambiance sonore a été très travaillée. Deux campagnes sont venues promouvoir les trains
Corail Lunéa.
"Skiez frais" a été lancé cet hiver avec 4 films-conseil streamé et téléchargeables mettant
en avant Jean-Mi, moniteur de ski ESF, et un jeu vidéo en flash..
Pour les vacances d’été,"Serial Nounours" propose également 3 mini-films streamé et
téléchargeables ainsi qu’un jeu.
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Eurostar a également lancé un mini-site170 mettant en scène en vidéo un personnage
n'ayant connu aucun échec et auteur du livre « les clés du succès ». Les bannières vidéos
menant vers le site attiraient l'attention : l'Internaute voyait et on entendait au passage de la
souris sur la bannière le protagoniste de la campagne chuchoter de le rejoindre sur le site.
1.1.2.2.8 Divertissements
Restauration
Quick et son agence Challenger House a reçu le 1er prix décerné par le magazine
Stratégies dans la catégorie Campagnes Internet intégrées et mini-site avec la campagne
Hot Dog171, le chien rappeur de Quick, chargé en février 2006 de réaliser du teasing sur le
Web, pour préparer l'annonce du lancement d'un nouveau sandwich dans les fast-food de la
marque. Le succès de l'opération de marketing viral qui a généré 300 000 visiteurs uniques
sur le mini-site a dépassé les frontières du Web et s'est propagé chez les disquaires. Le clip
de Hot dog, intitulé "je suis un wouf", commandée au Groupe Première heure à travers son
agence BuzzMan, a été également commercialisé sous forme de single.
170 http://eurostar.lesclefsdusucces.com
171www.ilovehotdog.com
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•
A l'occasion du SuperBowl, BurgerKing a présenté un spot reprenant le style comédie
musicale de Broadway, avec des costumes reprenant les différents ingrédients d’un
hamburger et à créé un mini-site viral172 pour appuyer sa campagne TV. Vous pouvez y créer
votre propre hamburger et le voir ensuite se construire devant vous avec les séquences du
film où la Musique joue évidemment un rôle central.
172http://www.whopperettes.com
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Pour promouvoir sa nouvelle Pan-X-Large, Pizza Hut a également lancé un mini-site avec
3 vidéos illustrant la méchanceté dont peuvent être capables certains fans de pizza, site
sur lequel la Marque proposait à ses visiteurs d’envoyer leurs propres vidéos
Cinema
Pour le lancement du film "You, Me and Dupree”173, Universal Pictures a fait appel aux
compétences de l'agence spécialisée dans la publicité vidéo sur Internet Klipmart et l'agence
de marketing interactif 65media qui ont conçu une campagne Rich Media avec un mini-site
mettant à disposition de nombreuses vidéos.
La campagne étaient déclinée sous forme de bannière interactives sur des sites comme
AOL, Yahoo, MTV.com, TheOnion.com. Quand l'Internaute passait sa souris sur la bannière,
celle-ci s'étendait et diffusait une courte vidéo, puis redirigeait vers le mini-site174 avec de
multiples applications vidéo interactives. Mark Wilson de Klipmart résume parfaitement
l'intérêt d'une campagne vidéo interactive.
« Our research shows that users prefer interactive elements in online ads, and the
original content of these videos offers the added bonus of presenting footage they haven't
seen anywhere else. The goal of the creative for You, Me and Dupree was to provide an
online-specific way to engage users and communicate the spirit of the movie. »
173You, Me and Dupree Can Interact with Rich Media Ads(10/07/2006), MarketingVOX : http://www.marketingvox.com/archives/2006/07/10/you_me_and_dupree_can_interact_with_rich_media_ads
174www.youmeanddupree.com
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1.1.2.2.9 Télécoms
Pour la promotion de sa nouvelle plateforme de messagerie "Livecom", Orange a mis en
ligne en octobre 2005 une série de vidéos humoristiques visionnables en streaming et
téléchargeables175. Là encore, un dispositif viral permet de partager avec ses contacts
l'expérience publicitaire et à l'annonceur d'augmenter sa base de prospects et de mesurer le
taux d'ouverture et le taux de clic de l'e-mail. Si l'utilisation de la Musique est purement
accessoire (Jingle), cette campagne fait appel à des sketches humoristiques.
Communiquant principalement sur la qualité de ses services, Club Internet a choisi de
diffuser via un mini site176 une saga de films vidéos présentant la famille des NAID (Non
Assistance à Internaute en Danger) dont le jeu consiste à ne surtout pas répondre aux
« Nappels », parodiant ainsi les hotline des concurrents en s'inspirant du style « Caméra
Café ». L'entrée sur le site se fait en Musique et les vidéos sont synchronisées avec des
oeuvres musicales.
175 http://livecom.e-styler.com 176www.les-naid.com
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Les opérateurs de telecom ne sont pas les seuls à vouloir communiquer sur Internet à
travers la vidéo. Les constructeurs de terminaux multiplient également les campagnes Rich
Media.
Pour l'une de ses dernières campagnes on-line177, SAGEM et son agence Publicis Net
ont choisi Vidéo & Musique comme vecteur de communication sur le mini site
www.sagemairmusicshow.com créé pour la France, l'Angleterre, l'Allemagne et l'Italie.
Les objectifs de cette campagne étaient d'atteindre une cible jeune 15-25 ans en se
positionnement sur un secteur particulièrement apprécié par cette cible (la Musique), drainer
du trafic sur le mini-site et le site de SAGEM puis proposer une vraie expérience on-line de
prise en main du produit tout en améliorant la perception de la Marque.
Un jeu concours proposait aux Internautes de réaliser leur vidéo à partir de 10 morceaux
de Musique de styles différents, vidéo qui pouvait ensuite être envoyée à ses proches.
Chaque mois, les créateurs des trois meilleures recevaient 500 euros et les 10 suivants l'un
des deux mobiles Sagem présenté sur le site.
Le plan média s'est divisé en deux phases :
• du 01/02/2006 au 17/02/2006 : les vidéos ont été relayées sur des réseaux sociaux
comme DailyMotion ou Myspace;
• du 18/02/2006 au 05/03/2006 : les deux meilleures vidéos ont été sélectionnées puis
retravaillées pour être intégrées dans des bannières vidéos diffusées sur des sites en
affinité avec la cible (MSN, Lycos, Yahoo, Skyblog, NRJ, etc.)
Résultats178 : En 2 mois
• plus d'une centaine de vidéos d'Internautes ont été reçues;
• nombre de visiteurs uniques : 120 000
• nombre de visites : 210 000
177http://mymusicxperience.planetsagem.com 178DENJEAN L. ,(2006), Internet Média cannibale, EBG, p. 438
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1.1.2.3 Spots publicitaires intégrés aux contenus vidéo
A mesure que la publicité vidéo tisse sa toile sur Internet, les spots publicitaires intégrés
directement aux contenus vidéos («Pre-roll Online Spots») sont de plus en plus pressentis
comme une source de revenus complémentaires, en particulier pour les carrefours
d'audience que sont les Portails Généralistes (MSN, AOL, YAHOO !, GOOGLE) et Portails
Médias (ABC, TF1) qui développent des Portails vidéos gratuits pour l'Internaute et financés
par la Publicité.
Sous l'effet de la convergence, les modèles économiques rattachés à la diffusion de
contenus sur Internet se rapprochent de ceux développés dans le domaine des médias
traditionnels de la Radiodiffusion (TV/RADIO).
Cependant, craignant de voir leur audience saturée par le caractère intrusif du Pre-roll,
YouTube et GOOGLE ont par exemple choisi de ne pas faire appel à cette forme de publicité
(mais pour combien de temps ?) tandis que d'autres acteurs parmi lesquels MSN, AOL,
YAHOO ! y voient une source supplémentaire de revenus publicitaires179.
En effet, si les publicités Pre-rolls sont intéressantes pour les annonceurs et sites
supports en ce qu'elle permettent de diffuser une publicité contextuelle et ciblée, offrant une
exposition et une mémorisation supérieure aux simples bannières, elle sont de manière
corrélative souvent jugées comme étant trop intrusives et gênantes pour l'Internaute à qui
elles s'imposent sans que ce dernier puisse l'éviter. Il s'agit d'une forme de publicité vidéo
beaucoup plus intrusive que la bannière que l'Internaute peut ignorer ou passer outre en la
fermant.
C'est la raison pour laquelle certains acteurs comme AOL ont choisi de ne pas diffuser de
spots d'une durée supérieure à 15 secondes mais les stratégies de diffusion peuvent varier
d'un acteur à l'autre.
Le développement des portails vidéos financés par la publicité reste le fait marquant de
2006. Il est donc important de présenter la stratégie des principaux acteurs ayant développé
ces Portails vidéo pour mesurer à la fois le potentiel des Pre-Roll et le rôle prédominant que
jouent ces acteurs dans la diffusion de Spot publicitaire sur Internet.
179Pre-roll Online Spots Pose Dilemma (03/10/2006), MarketingVOX : http://www.marketingvox.com/archives/2006/10/03/preroll_online_spots_pose_dilemma/index.php
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1.1.2.3.1 Portails Généralistes
1.1.2.3.1.1 MSN
Nouvel an 2006 sur MSN : tout un symbole. En effet, pour l'évenement "New Year's Eve
from Times Square", 30 spots publicitaires se sont intercalés dans l'évènement retransmis
sur Internet financé par des annonceurs des secteurs des loisirs et de l'automobile180.
Par ailleurs, MSN vient de signer aux Etats-Unis un accord exclusif avec Fox
Entertainment Group pour la diffusion gratuite sur le portail de 53 épisodes de la série
"Arrested Development" financée par des publicités vidéo181. Microsoft a également annoncé
avoir conclu deux contrats avec des sociétés de production indépendantes. La première
société est Reveille, à l’origine de séries à succès comme « The Office » ou bien « The
biggest loser ». Le second partenariat signé par Microsoft l’a été avec Be Jane qui produit
des contenus spécifiquement conçus pour le Web. Alors que jusque-là le modèle
économique était plutôt de considérer le Web comme une seconde chance de tirer profit d’un
produit créé pour le cinéma ou la télévision, Microsoft utilise aujourd'hui le Net comme un
canal exclusif de diffusion182.
En France, le nouveau portail vidéo de MSN est disponible depuis le 4 septembre 2006.
MSN Vidéo bénéficie de contenus issus des catalogues de six partenaires majeurs :
Endemol France, le n°1 des producteurs français, la chaîne d’information continue i>TELE,
le site de diffusion de clips vidéos de Sony et EMI (Musicbrigade), le site d’informations
sportives Eurosport.fr, ainsi que deux chaînes de télévision du groupe Lagardère (Canal J et
Filles TV). 6000 vidéos sont déjà disponibles.
180Video Ads to Air on MSN New Year's Webcast (30/12/2005), MarketingVox : http://www.marketingvox.com/archives/2005/12/30/video_ads_to_air_on_msn_new_years_webcast/index.php 181MSN Gets Fox TV Show Syndication Rights (28/06/2006) MarketingVox :http://www.marketingvox.com/archives/2006/07/28/msn_gets_fox_tv_show_syndication_rights/index.php 182Microsoft offre aux internautes des contenus exclusifs (04/05/2006), Atelier groupe BNP Paribas : http://www.atelier.fr//article.php?artid=32159&catid=30
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Endemol France va permettre à MSN Vidéo de disposer de la totalité de cinq ans
d’archives, soit plus de 2300 vidéos de la société de production (Star Academy, les Enfants
de la Télé…). Les programmes produits par Endemol France actuellement à l’antenne ou à
venir seront également diffusés sur la chaîne MSN Vidéo (dont Star Academy 6, T’empêches
tout le monde de dormir...).
Le service est financé par la publicité. Le
principe est de réutiliser les spots TV de 30
secondes, même si certains ont une durée
inférieure à 15 secondes. Il y a un spot
publicité toutes les deux vidéos,
accompagné d'une bannière à droite à
l'ouverture de la vidéo. Lors d"une même
session, l"internaute verra une publicité avec
la première vidéo, puis lors de la troisième,
etc.
Le prix catalogue du Pack 3 formats
Video Streaming + rectangle est stipulé dans
les conditions générales de MSN à 60 euros
le CPM 183. Ce prix peut baisser en cas de
tarifs négociés.
Il n'y a pas de rémunération au Clic184 ou
au Lead185.
183 Le coût par mille affichage (CPM) est le prix Hors Taxes que vous coûte l'affichage de 1000 bandeaux de publicités sur le site web d'un Editeur. Il varie fortement d'un site à l'autre. Si le tarif est de 60€, cela veut dire que pour 60 euros, cette régie diffuse 1000 fois votre bannière de publicité.
184 Le coût par clic (CPC) est le prix Hors Taxes que vous coûte chaque clic effectué sur votre bandeau de publicité sur le site web d'un Editeur. Une fois encore, ce prix varie fortement d'un site à l'autre.185 Avec le Coût au contact (CPL, Cost-per-lead), la tarification fondée sur le nombre de nouveaux prospects généré par les annonces. Vous pouvez par exemple payer pour chaque visiteur qui clique sur votre annonce et qui remplit entièrement un formulaire sur votre site.
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1.1.2.3.1.2 AOL
La stratégie du groupe américain Time Warner est actuellement de recentrer AOL sur le
contenu, au détriment de la fourniture d'accès Internet. Le recul de 11 % des revenus issus
des abonnements est compensé en partie par l'augmentation de 40 % des recettes
publicitaires (449 millions de dollars). Une double tendance qui illustre le changement de
modèle d'AOL, de l'abonnement au tout gratuit, avec financement par la publicité.
Le FAI a en effet ouvert depuis avril 2006 l'accès à tous les Internautes l'ensemble de
ses services Internet (messagerie instantanée AIM, albums photos avec stockage illimité,
blogs) ce qui permet d'accéder à l'ensemble des contenus spécifiques (AOL Radio, musique,
vidéos), à l'image de la chaîne musicale qui propose des concerts privés et reportages186.
On évoque pour l'avenir la transposition pour le marché français de services déjà mis en
place aux Etats-Unis, comme la diffusion gratuite de séries TV issues du catalogue Time
Warner, financés par la publicité187. AOL a en effet lancé en mars 2006 l'un des plus
importants services gratuits de vidéos sur Internet financé par la publicité188. Baptisé In2TV,
le service propose des émissions de télévision et des films courts dont les droits
appartiennent à Warner Bros. "Welcome Back Kotter," "Sisters" ou "Growing Pains" font
partie des 30 séries offertes initialement regroupés en 6 chaînes thématiques (Comedy,
Drama, Action, Classic, Sci-Fi, Cartoons), auxquelles se rajoutent plusieurs rubriques
comme un outil de karaoké ou un quiz. In2TV prévoir d'offrir plus de 100 programmes TV et
300 épisodes par mois pour la première année qui seront disponibles via AOL Video on
Demand, AOL Video Search et AOL Television. Des annonceurs comme Intel, Kia, Kraft ou
Hershey ont d’ores et déjà signé un accord qui leur permet d’inclure des Spots dans les
vidéos, pas plus d’une à deux minutes par épisode d’une demi-heure, soit 4 à 8 fois moins
que la durée de la publicité sur la télévision américaine.
186Arnaud Devillard (11/04/2006), AOL.fr ouvre son portail au monde, 01net : http://www.01net.com/editorial/312015/web/aol.fr-ouvre-son-portail-au-monde
187Philippe Crouzillacq (02/08/2006), Neuf Cegetel reprend l'accès Internet d'AOL France, 01net : http://www.01net.com/editorial/323208/fai/neuf-cegetel-reprend-l-acces-internet-d-aol-france
188AOL Launches In2TV Video Service with Online Ads (15/03/2006), MarketingVox : http://www.marketingvox.com/archives/2006/03/15/aol_launches_in2tv_video_service_with_online_ads
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AOL a annoncé le 31 juillet 2006 le lancement de son nouveau portail vidéo. Accessible
gratuitement à l'adresse http://www.aolvideo.com, le portail à l'ambition d'en faire le carrefour
de recherche, de consultation et de partage de vidéos sur Internet189.
189AOL to Launch New Video Portal, StreamingMedia : http://www.streamingmedia.com/press/view.asp?id=5106
AOL To Launch New Video Portal (08/02/2006), Music Industry News Network :
http://www.mi2n.com/press.php3?press_nb=92018
AOL Revamps Video Portal with Links to Rivals (31/07/2006), Technology Review : http://www.technologyreview.com/read_article.aspx?id=17233
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Élément central du nouveau portail, un guide des programmes interactif en page
d'accueil référençant aussi bien des contenus gratuits que des programmes payants
provenant marque comme A&E Television Networks (A&E Network, The History Channel et
The Biography Channel), Comedy Time, Endemol USA, Expo TV, LIME, MTV Networks
(COMEDY CENTRAL, Logo, MTV, MTV2, Nickelodeon, The N, Nick at Nite, Spike TV, TV
Land et VH1), National Lampoon, Procter & Gamble Productions, Inc., SORPRESA!, South
Coast Golf, TBS, TNT, TotalVid, TV Guide, Warner Bros. Entertainment, Wild America and
WNBA. AOL a notamment passé un partenariat avec MTV permettant de proposer sur son
moteur de recherche vidéo des liens RSS des programmes MTV ("The Daily Show",
"Lazytown", "Unplugged", etc.)190.
De nouvelles chaînes vidéos ont été ajoutées inculant In2TV, TMZ.com, Lat34.com, AOL
Uncut Video, AOL Music, AOL News, AOL Coaches, AOL Television, AOL Viral Videos, KOL
et Moviefone. AOL a notamment déclaré que 3 à 5 millions de vidéos musicales par jour
faisaient l'objet de requêtes sur AOL Music. Le service UnCut permet de publier et partager
ses propres vidéos en ligne à partir d'un camescope, d'une WebCam, d'un téléphone port-
able ou d'un PC. Surfant sur le Web 2.0, le service communautaire de diffusion et d'échange
de vidéos UnCut Video a été lancée en mai 2006 et se pose comme un concurrent direct de
YouTube. Les services proposés par AOL sont gratuits pour l'utilisateur et financés par la
publicité191.
AOL Video inclut AOL Video Search qui indexe les principales sources de videos sur
Internet comme YouTube, Yahoo! (Yahoo Music, Yahoo News, Yahoo Movies, etc.), Google
Video, iFilm, AtomFilms.
190AOL Adds MTV Networks RSS Feeds To Video Search Engine (12/11/2005), Music Industry News Network : http://www.mi2n.com/press.php3?press_nb=85717
191AOL achète Lightingcast pour insérer des pubs dans les vidéos (19/05/2006), Atelier groupe BNP Paribas : http://www.atelier.fr//article.php?artid=32279&catid=18
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Le lancement du nouveau portail vidéo d'AOL est un nouvel exemple de la stratégie
éditoriale des grands Portails Internet de vouloir se recentrer sur la vidéo et la recherche
financées par la publicité.
L'acquisition de l'agence spécialisée dans la publicité vidéo Lightningcast qui possède
une technologie permettant d'insérer de la publicité ciblée dans une vidéo est le signe de
l'intérêt croissant de la vidéo sur Internet financée par la publicité.
Avec cette technologie, AOL devrait pouvoir non seulement insérer des spots publicitaires
dans les vidéos mais également changer en temps réel les annonces en fonction de la cible
sans avoir à remplacer tout le contenu vidéo. Cette technologie fonctionne avec tout type de
vidéo, en direct, à la demande ou en téléchargement.
AOL utilisait déjà la plate-forme de Lightningcast depuis 2002. Ce rachat devrait lui
permettre de compléter l'offre d'Advertising.com, l'agence de publicité on-line qu'AOL a
acquise en juin 2004.
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1.1.2.3.1.3 YAHOO !
Environ 3 milliards de vidéos musicales ont été visionnées sur Yahoo ! En 2004192 Le
service Yahoo ! Music est disponible en France et propose des milliers de clips musicaux
entièrement financés par la publicité. Lorsque vous cliquer pour visionner en streaming la
vidéo, une publicité pre-roll d'une durée de 30 secondes se déclenche pour certains clips.
Après les rachats de trois icônes du web 2.0 Flickr (partage de photos), del.icio.us
(favoris en ligne) et WebJay (playlist en ligne), Yahoo! se fixe comme objectif de transformer
la façon dont les gens cherchent de l'information en ligne en se positionnant comme un
“moteur de recherche social”193. Le portail a en effet ouvert aux État-Unis début juin 2006 une
nouvelle chaîne vidéo combinant recherche, espace personnalisé et possibilité de poster des
fichiers vidéo.
192Yahoo Launches Music Video Services as MTV Audience Shifts to Web (31/10/2005), MarketingVox :
http://www.marketingvox.com/archives/2005/10/31/yahoo_launches_music_video_services_as_mtv_audience_shifts_to_web/index.php
193Frédéric Bordage (07/03/2006), Olivier Parriche, directeur de Yahoo Search France: «Avec le web 2.0, l'ère du partage entre internautes est enfin arrivée», ZDNet France : http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0,39020774,39316738,00.htm
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Côté recherche, le service se présente sous une forme classique : un champ de saisie
pour la recherche des vidéos à l'aide de mots-clefs, ce qui peut se faire dès la page d'accueil
du portail, en ayant cliqué sur l'onglet « video ». S'affiche alors les résultats. Pour chacun,
une capture d'écran mais aussi la durée du fichier, la source et le format (WMV, RAM, MOV,
ASF, Mpeg...). Si le fichier est hébergé chez Yahoo!, le lecteur vidéo s'ouvre
automatiquement. S'il vient d'ailleurs, d'un blog, d'un site personnel, d'un site de média, voire
des concurrents AOL Video ou YouTube, l'internaute y est généralement redirigé quand il
clique sur le fichier de son choix. Il visionne le fichier sur le site d'origine.
Yahoo! Permet également d'envoyer ses propres vidéos, qui seront alors disponibles
pour tous. Il peut s'agir de films personnels, d'extraits de DVD, de concerts, d'émissions de
télévision, etc. Le compte Yahoo! permet aussi de sauvegarder certaines vidéos. Elles ne
sont pas stockées sur le disque dur de l'utilisateur, il s'agit juste de raccourcis permettant de
revenir à ses fichiers préférés sans avoir à refaire la recherche. Enfin, l'espace personnel
permet aussi de faire en sorte que les vidéos trouvées chez Yahoo! soient visibles depuis
son site personnel ou son blog194.
194Arnaud Devillard (02/06/2006), Yahoo! se lance sur les traces de YouTube, 01net : http://www.01net.com/editorial/318097/web/yahoo.-se-lance-sur-les-traces-de-youtube/
Yahoo veut supplanter YouTube avec son service vidéo (02/06/2006), Atelier groupe BNP Paribas : http://www.atelier.fr//article.php?artid=32363&catid=30
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Le portail internet vient de décliner son nouveau moteur de recherche vidéo
simultanément en France, en Allemagne, en Espagne et en Italie195.
En France, il donne accès aux vidéos référencées chez ses partenaires comme
Dailymotion, l'INA, TV5 ou Vodeo.tv. Tous les clips disponibles sur Yahoo Music sont
également inclus.
Le service propose également toutes les dernières fonctionnalités web 2.0: l'utilisateur
peut mettre en ligne ses propres vidéo, les intégrer dans un blog ou se créer des chaînes
thématiques.
195Yahoo lance son moteur de recherche vidéo en France (02/11/2006), ZDNet : http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0,39020774,39364468,00.htm?xtor=EPR-100
Arnaud Devillard (02/11/2006), Yahoo! Video disponible en version française, 01Net : http://www.01net.com/editorial/331479/moteur/yahoo.-video-disponible-en-version-francaise
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1.1.2.3.1.4 Google
Selon les études de Nielsen//NetRatings, Hitwise et Comscore, Google domine le
marché américain de la recherche d'information.
Nielsen // Netratings 196 : Les parts de trafic
de Google ont augmenté de 3% en un an.
Celles de Yahoo! sont restées au même niveau
tandis MSN perdait un point. En ce qui
concerne le nombre de requêtes traitées, en
revanche, tout le monde progresse : Google de
34% (avec près de 2 milliards de requêtes),
Yahoo! de 27% et MSN de 10%.
1. Google : 50%
2. Yahoo! : 22%
1. MSN : 11%
Comscore 197 : Les américains ont effectué
6,6 milliards de recherches en avril 2006, soit
4% de plus qu'en mars. Google thésaurise 2,9
milliards d'entre elles. Pour ce qui est des
barres d'outils (toolbars), Google représente
48% et Yahoo! 47,6% des recherches
effectuées grâce à ce type d'outils.
1. Google : 43,1%
2. Yahoo! : 28%
3. MSN : 12,9%
4. AOL : 6,9%
HitWise 198 :
1. Google : 47,40%
2. Yahoo! Search : 16%
3. MSN : 11,50%
Quelques semaines après l'avoir proposé aux Etats-Unis, Google a lancé en Europe
début juillet son service de publicités audiovisuelles Click-to-play disponible sur Google
196 Bausch S. Han L. (25/05/2006), GOOGLE ACCOUNTS FOR HALF OF ALL U.S. SEARCHES IN APRIL, Nielsen//NetRatings : http://www.nielsen-netratings.com/pr/pr_060525.pdf
197 http://www.comscore.com198Bill Tancer (19/05/2006),Google, Yahoo! and MSN: Property Size-up, hitwize :
http://weblogs.hitwise.com/bill-tancer/2006/05/google_yahoo_and_msn_property.html
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AdSense, la régie de liens sponsorisés qui permet à tout site web ou blog affiliés d'afficher
des publicités contextuelles et de monétiser ainsi leur audience.
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Cette nouvelle technologie propose aux Internautes de cliquer pour déclencher une vidéo
publicitaire. Réalisées sur le modèle des spots TV, ces nouvelles publicités audiovisuelles
apparaîtront sur les pages Web comme des images fixes à l'intérieur d'un petit player, qui
permettra aux visiteurs de les visionner directement.
Seuls les visiteurs qui cliqueront sur l'image fixe verront la vidéo199. Le but est d'éviter le
démarrage intempestif de films dès l'affichage de la page, ce qui présente l'avantage de
s'assurer de l'intérêt des Internautes pour l'annonce puisqu'il faut une démarche volontaire
pour visionner le film.
Il est ensuite possible d'accélérer à la vidéo, de la mettre en pause, de régler le volume
ou d'accéder directement au site de l'annonceur200. Outre la promesse d'un ciblage des
campagnes beaucoup plus pertinent que dans la publicité télévisée traditionnelle, Google
s'engage à mesurer le temps moyen que les Internautes passeront à visionner leur Spot
publicitaire avant de changer de page.
Via le système d'enchères automatisé de Google, les annonceurs peuvent faire une offre
sur la base d'un coût par clic (CPC) ou d'un coût par millier d'impressions (CPM). Appliqué
aux Spots, les frais selon cette seconde méthode devraient varier entre 5$ et quelques
dizaines de dollars, contre pas loin de 100 pour ce que coûtent actuellement les vidéos en
ligne (ex. : 60 euros soit environ 77 $ sur MSN France).
199 Philippe Astor (23/05/2006), Google introduit le spot de pub dans son programme Adsense, ZDNet : http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0,39020774,39351398,00.htm
Click-to-play video ads for AdWords (22/05/2006), Inside AdWords : http://adwords.blogspot.com/2006/05/click-to-play-video-ads-for-adwords.html#links
Elinor Mills (30/05/2006), Google's video replay,CNet : http://news.com.com/Googles+video+replay/2100-1024-6077594.html?part=dht&tag=nl.e703
Google Begins Offering Video Ads (23/05/2006), MarketingVox : http://www.marketingvox.com/archives/2006/05/23/google_begins_offering_video_ads/
200Elinor Mills (02/06/2006), Google et la pub vidéo: un pari risqué? ZDNet : http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0,39020774,39352578,00.htm
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Le moteur de recherche hébergera les spots vidéo sur ses propres serveurs. Il espère
séduire des petits annonceurs qui n'ont pas la capacité financière d'accéder aux grands
médias, mais également des annonceurs qui optent traditionnellement pour la publicité TV et
pour qui Click-to-play est une opportunité de toucher un public plus ciblé, y compris sur des
sites Web ou des blogs dont l'audience est relativement faible. Les annonceurs pourront
sélectionner les sites sur lesquels ils veulent voir leur Spot vidéo s'afficher. Aux États-Unis,
des marques comme GM ou Fox ont déjà testé le produit.
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Quelques semaines après le lancement des premières publicités vidéo au sein du
programme AdWords, Google a annoncé en juin 2006 vouloir étendre son système à sa
nouvelle plate-forme de vidéo à la demande Google Vidéo. Limitée à une période d'une
semaine, le test ne devrait réunir que 5 annonceurs, qui pouvaient choisir de placer leurs
publicités vidéo au sein des 2000 fichiers fournis par des sources professionnelles. La
publicité n'apparaissait qu'après la diffusion de la vidéo mais une bannière texte était affichée
en parallèle201.
Google propose sur son moteur de recherche vidéo un palmarès des fichiers les plus
souvent téléchargés dans de nombreuses catégories : comédie, musique, films, sport,
animation, TV, etc.. Ces listes sont disponibles pour de très nombreux pays dont la
France202. Le rachat de YouTube et la technologie de diffusion de Spots publicitaires sur le
réseau de Google devraient très vite aboutir à une diffusion massive de publicités vidéos
contextuelles sur Internet.
201Jérôme Bouteiller (23/06/2006), Des publicités vidéo dans … Google Vidéo, NetEco : http://www.neteco.com/article_20060623095351_.html
Google Tests Ads in Premium Videos, Offers Them for Free, MarketingVox : http://www.marketingvox.com/archives/2006/06/23/google_tests_ads_in_premium_videos_offers_them_for_free/
202 http://video.google.com/videomovers/fra
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La version française de Google Vidéo a été lancée le 12 juillet 2006, combinant une
logique communautaire et des services de vidéo à la demande professionnels.
Google Vidéo permet à n'importe quel Internaute d'uploader un fichier vidéo, de le rendre
accessible dans son index et de le rediffuser sur un blog, en copiant un bout de code, ou de
l'importer sur un baladeur vidéo (iPod, Archos, PSP).
Google Vidéo assume également un positionnement de kiosque, en proposant de
diffuser des contenus de l'INA, de CanalPlay, de Vodeo, d'ARTE, du fonds documentaire
Cousteau, de BuenaVista International ou encore d'AlloCiné. Pour le moment ces contenus
se limitent à des bandes annonces ou des clips gratuits mais Google devrait rapidement
activer son outil de paiement, afin de proposer, comme aux Etats-Unis, la vente de contenus
audiovisuels aux Internautes selon le modèle économique défini par l'éditeur203.
203Jérôme Bouteiller (23/06/2006), Lancements simultanés en France pour Google et MSN Video, NetEco : http://www.neteco.com/article_20060712184630_.html
Elinor Mills (16/05/2006), Google fine-tunes video service, CNet : http://news.com.com/Google+fine-tunes+video+service/2100-1038-6072564.html?part=dht&tag=nl.e703
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1.1.2.3.2 Portails Médias
1.1.2.3.2.1 ABC
Depuis avril 2006, le groupe Walt Disney a décidé de diffuser gratuitement, sur le site de
sa filiale ABC, les épisodes de ses séries phares : Lost, Desesperate Housewives, Alias,
Commander in Chief, etc.204
Les épisodes peuvent être visionnés en streaming exclusivement par les Internautes
américains dès le lendemain de leur diffusion à la télévision. ABC examine en effet toutes les
adresse IP, et celles qui ne proviendraient pas du territoire américain sont systématiquement
bloquées205.
Pour cette première expérience, ABC a réussi à séduire des sponsors de taille tels que
Ford, Cingular, ATT, Procter and Gamble, Toyota, Universal Pictures ou Unilever. Les
publicités ne peuvent pas être zappées par les consommateurs, qui ne seront pas en
mesure de faire une avance rapide lors de leur affichage206.
Une étude a souligné que 87% des utilisateurs de ce service se rappelaient des
annonceurs des publicités qui interrompaient leurs séries TV, contre seulement 40 % pour
les publicités TV. L'étude montre également qu'offrir les épisodes sur Internet ne fait pas
baisser l'audience lorsqu'ils passent à la télévision. L'ouverture du site "MyABC" n'a pas
cannibalisé l'audience de la chaîne, ni les ventes d'épisodes sous iTunes. Les différents
services se sont donc avérés parfaitement complémentaires, selon les analyses de Disney.
204Get 'Lost,' Find 'Desperate Housewives' Free Online (11/04/2006), MarketingVox : http://www.marketingvox.com/archives/2006/04/11/get_lost_find_desperate_housewives_free_online
Marguerite Reardon (12/04/2006), Free Net TV threatens telecoms and cable, CNet : http://news.com.com/Free+Net+TV+threatens+telecoms+and+cable/2100-1034-6060306.html?part=dht&tag=nl.e433
205 Philippe Crouzillacq (11/04/2006), ABC va diffuser gratuitement ses séries sur Internet, 01net : http://www.01net.com/editorial/312036/television/abc-va-diffuser-gratuitement-ses-series-sur-internet
206 Disney teste la diffusion gratuite sur le Net de ses séries (10/04/2006), ZDNet France : http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0,39020774,39338738,00.htm
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Les séries à succès d'ABC ont été visionnées plus de 11 millions de fois sur Internet, un
mois seulement après l'ouverture de ce service en mai 2006. Ces chiffres enregistrés sur
abc.com dépassent largement les 6 millions d'épisodes vendus par Disney au cours des 9
mois de partenariat avec le magasin en ligne iTunes d'Apple, au prix de 1,99$ l'épisode207.
207 Succès de la diffusion gratuite en ligne des séries d'ABC (20/06/2006), Atelier groupe BNP Paribas : http://www.atelier.fr/services/lettrereroot.php?artid=32500&catid=13&date=2006-06-21
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1.1.2.3.2.2 TF1
Après le lancement de son site de location de films à la demande (TF1 vision) et de sa
plateforme de diffusion de vidéos amateurs (Wat.tv), TF1 a proposé cet été le streaming de
cinq épisodes de sa série "Le Maître du Zodiaque" sur le web, quelques heures après leur
diffusion à l'antenne208. Chaque nouvel épisode était disponible une semaine, avant d"être
remplacé par la suite. Dès lors, l"épisode qui était gratuit passait en mode payant, au prix de
1,99 euro pièce209.
Contrairement aux autres fictions de la chaîne proposées en ligne (Dolmen, Le Comte de
Monte-Cristo, Le Juge ou Belphégor, etc.) qui sont payantes (téléchargement, streaming, ou
diffusion en direct), la saga était disponible gratuitement et financée par des coupures
publicitaires. Calor, Fleury Michon, Société Générale, Pages Jaunes, Tetra Pack et Veet se
partageaient trois plages de publicité d"une minute et trente secondes dans chaque épisode.
Selon les Echos, le coût de l'espace était de 50 000 euros chacun.
Outre cette expérience qui devrait se généraliser, TF1 Publicité offre aujourd'hui de
nombreux formats publicitaires allant de la bannière publicitaire vidéo aux Spots publicitaires
insérés dans les PodCasts (TF1 jeunesse, Star Academy) ou émissions sur mobile (LCI
Mobile)210.
208 TF1 teste la diffusion gratuite en VOD de sa série estivale (17/07/2006), ZDNet France : http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0,39020774,39362157,00.htm
209 Arnaud Devillard ( 12/07/2006 ), La saga estivale de TF1 en téléchargement gratuit, avec de la pub, 01net : http://www.01net.com/editorial/322154/television/la-saga-estivale-de-tf1-en-telechargement-gratuit-avec-de-la-pub/
210http://www.tf1pub.fr/operations/20060725-conditions2007/index.php
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1.2 CONTEXTE MANAGERIAL
La diffusion sur Internet induit des problématiques de gestion des droits d'auteur. Il s'agit
pour nous de présenter succinctement les grands principes du Droit d'Auteur et de la gestion
collective, ainsi que le périmètre des autorisations délivrées par les Sociétés d'Auteur
confrontées à cet environnement mouvant. L'analyse croisée de ce contexte managerial
avec le cadre conceptuel ci-dessus exposé nous permettra de soulever des problématiques
et d'en tirer des conséquences pratiques pour un annonceur ou son agence publicitaire qui
souhaite utiliser de la Musique dans sa campagne e-pub, et pour les ayants-droit qui
souhaitent capter une partie de ses recettes publicitaires.
1.2.1 Grands principes du Droit d'auteur & Gestion Collective
L'impossibilité pratique dans laquelle se trouvent aussi bien les titulaires de droits de
gérer leurs droits que les utilisateurs d'obtenir des autorisations individuelles, rend
nécessaires les organisations de gestion collective, qui ont pour mission de rapprocher les
utilisateurs et les titulaires de droits spécialement dans les secteurs comme la télévision, la
radio et aujourd’hui Internet. Tous les titulaires de droits d'auteur (auteurs, compositeurs,
éditeurs) ou de droits voisins (producteurs, artistes interprètes) peuvent devenir membres
d'une organisation de gestion collective.
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En France, la gestion collective des droits d'auteur est fondée sur :
• Le principe de l’apport exclusif des droits patrimoniaux (reproduction et représentation)211 :
L’auteur a le choix entre la gestion individuelle et la gestion collective de ses droits.
L’adhésion à une société d’auteurs n’est pas obligatoire. En adhérant à une Société de
gestion collective, l’auteur fait apport du droit d’autoriser et interdire la reproduction et la
représentation de ses œuvres et l’apport est à caractère exclusif. En conséquence, le prix
des autorisation est fixé de manière collective par la Société de gestion collective et toute
cession (à titre onéreux ou gratuit) par l’auteur des droits directement aux exploitants est
interdite.
• Le caractère non exclusif des autorisations assure l’accès au répertoire pour tout
exploitant (producteur ou diffuseur) quelle que soit son importance économique à des
conditions uniformes, quelle que soit la notoriété de l’œuvre et/ou de l’auteur
(mutualisation de la gestion des droits).
L'octroi de licences (autoriser et percevoir des redevances), la documentation (identifier
qui est l'ayant droit sur telle ou telle œuvre) et la répartition (reverser les redevances perçues
à l'ayant droit identifié) sont les trois piliers de la gestion collective des droits.
Le diffuseur doit se tourner vers la société de gestion collective déterminée selon la
catégorie de l'oeuvre concernée qui pourra renvoyer vers le titulaire des droits ou encore le
représenter. Elle négocie au nom de différents auteurs leurs droits d'exploitation regroupant
en un même lieu différents auteurs. Les organisations de gestion collective, en vertu de
contrats de représentation réciproque, administrent non seulement leur répertoire mais
également les répertoires étrangers sur leur territoire national, échangent des informations et
reversent des redevances aux titulaires de droits étrangers.
La principale difficulté réside dans le fait qu'il existe pour chaque catégorie d'oeuvres de
l'esprit des sociétés de gestion collective :
211 Droit de représentation ou d'exécution publique (DEP) : « …communication de l’œuvre au public par un procédé quelconque… » (L. 122-2 du Code de la Propriété Intellectuelle)
Droit de reproduction dont le Droit de Reproduction Mécanique (DRM) : « fixation matérielle de l’œuvre par tous procédés qui permettent de la communique au public d’une manière indirecte… » (L. 122-3 CPI)
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MUSIQUE - Auteurs / Compositeurs/ Editeurs
SACEM/SDRM Société des Auteurs, Compositeurs
et Editeur de Musique
œuvres musicales avec ou sans paroles ;doublages et/ou sous-titrages ;œuvres documentaires traitant d’un sujet à caractère
exclusivement musical ;poèmes et sketches (à l’exception des sketches
publicitaires) ;extraits d’œuvres dramatiques et dramatico-musicales
d’une durée inférieure à 20 minutes pour la télévision ;vidéomusiques et les vidéo/humours ;oeuvres audiovisuelles à caractère humoristique, c’est-à-
dire les oeuvres audiovisuelles incorporant des sketches ou séquences humoristiques (parodies, imitations, caméras cachées…) créées spécifiquement pour une émission de télévision relevant du répertoire de la SACEM
MUSIQUE – PRODUCTEURS
SCPP Société Civile pour l'exercice des
Droits des Producteurs Phonographiques
(Majors)
SPPFSociété des Producteurs de Phonogrammes en France
(Producteurs indépendants)
MUSIQUE – ARTISTES-INTERPRÈTES
ADAMI(comédiens, chanteurs, musiciens, chefs d'orchestre, danseurs ... ).
SPEDIDAM(ensembles musicaux)
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ECRITS - THÉATRE - OPÉRA - CINÉMA - TÉLÉVISION – MULTIMÉDIA
SACDSociété des Auteurs et
Compositeurs Dramatiques
œuvres théâtrales de caractère dramatique, dramatico-musical, lyrique, chorégraphique, les pantomimes, les numéros et tours de cirque ainsi que les réalisations télévisuelles de ces mêmes œuvres ;
œuvres audiovisuelles, œuvres multimédia et œuvres radiophoniques, quel qu’en soit le support ou le procédé technique de création et de production dont principalement les téléfilms, séries, feuilletons, dessins animés, séries et dialogues d’animation, sketches, jeux, films cinématographiques de long et court métrage ;
œuvres audiovisuelles reproduisant des captations de sketches et "one man shows" préexistants relevant du répertoire de la SACD ;
oeuvres audiovisuelles à caractère humoristique, c’est-à-dire les oeuvres audiovisuelles incorporant des sketches ou séquences humoristiques (parodies, imitations, caméras cachées…) créées spécifiquement pour une émission de télévision relevant du répertoire de la SACD ;
images, et notamment les œuvres photographiques et celles réalisées à l’aide de techniques analogues à la photographie.
SCAMSociété Civile des Auteurs
Multimédia
œuvres audiovisuelles à caractère documentaire telles que les évocations, essais, études, récits, portraits, grands reportages, chroniques, magazines, vidéos de création, films d’entreprise et toutes les créations audiovisuelles faites à partir d’images de synthèse ou de graphismes de toutes sortes et les œuvres à caractères docu-dramatique ;
magazines audiovisuels à caractère documentaire dont les sujets concernent notamment la littérature, le théâtre, l’histoire et les sciences humaines, les arts, l’architecture, le cinéma, les sciences ou les techniques, l’écologie, la géographie, la vie des animaux ;
œuvres multimédias ;images fixes telles que les photographies, dessins,
illustrations ;œuvres radiophoniques à l’exclusion des adaptations
théâtrales et des œuvres musicales,œuvres littéraires ;traductions, doublages, sous titrages d'œuvres ayant
vocation à relever du répertoire de la SCAM
PEINTURE - SCULPTURE - GRAVURE - DESSIN - ARCHITECTURE – PHOTOGRAPHIE
ADAGPSociété des Auteurs dans les Arts
Graphiques et Plastiques
œuvres des arts graphiques ;œuvres des arts plastiques ;œuvres architecturales ;œuvres photographiques et les dessins ;images de synthèse, hologrammes et illustrations
numériques ;œuvres d'art vidéo ;œuvres littéraires de ses membres.
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1.2.2 Périmètre des autorisations
Afin de simplifier les demandes d'autorisations, une société de gestion collective a été
créée en juillet 1996 : SESAM212. SESAM représente les droits d'auteur attachés aux
exploitations multimédias des oeuvres des répertoires de l'ADAGP, de la SACD, de la
SACEM/SDRM et de la SCAM. SESAM est née afin de centraliser les répertoires de ces
sociétés de gestion collective et d'offrir aux exploitants un guichet unique.
Nous nous attacherons principalement aux conditions relatives à l'exploitation d'oeuvres
musicales qui reste l'objet de notre étude et parlerons donc indifféremment de la SACEM et
de SESAM, cette dernière étant chargée d'administrer notamment le répertoire de la
SACEM.
Des contrats multi-répertoires sont proposés à différentes catégories d'exploitants et
couvrent aussi bien les activités de téléchargement (download) que celles de streaming ou
flash (sans capacité de téléchargement). Ces contrats couvrent213 :
• Le droit de représentation ou d'exécution publique (DEP);
• Le droit de reproduction dont le Droit de Reproduction Mécanique (DRM).
Le système de rémunération (rémunération forfaitaire ou proportionnelle) varie en
fonction du répertoire concerné et de la demande, sachant que le principe est celui de la « …
participation proportionnelle aux recettes provenant de la vente ou de l’exploitation… » (art. L
131 - 4 CPI). Cependant, à titre d'exception, "la rémunération de l'auteur peut être évaluée
forfaitairement dans les cas suivants :
212 http://www.sesam.org 213 Droit de représentation ou d'exécution publique (DEP) : « …communication de l’œuvre au public
par un procédé quelconque… » (L. 122-2 du Code de la Propriété Intellectuelle)
Droit de reproduction dont le Droit de Reproduction Mécanique (DRM) : « fixation matérielle de l’œuvre par tous procédés qui permettent de la communique au public d’une manière indirecte… » (L. 122-3 CPI)
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• La base de calcul de la participation proportionnelle ne peut être pratiquement
déterminée;
• Les moyens de contrôler l'application de la participation font défaut;
• Les frais des opérations de calcul et de contrôle seraient hors de proportion avec les
résultats à atteindre;
• La nature ou les conditions de l'exploitation rendent impossible l'application de la règle de
la rémunération proportionnelle, soit que la contribution de l'auteur ne constitue pas l'un
des éléments essentiels de la création intellectuelle de l'oeuvre, soit que l'utilisation de
l'oeuvre ne présente qu'un caractère accessoire par rapport à l'objet exploité ».
Enfin, il existe deux grandes familles d'autorisations :
• Avec les autorisations “oeuvre par oeuvre ” , les droits sont calculés à l’oeuvre et ne
sont donc perçus qu'après avoir vérifié l'appartenance ou non de l'oeuvre au
répertoire des Sociétés d'auteurs (annotation). Cette forme d'autorisation se retrouve
dans les contrats avec les organisateurs de concert et les Producteurs de
phonogrammes (CD) ou de vidéo grammes (DVD);
• Les autorisations “ à clause forfaitaire ” donnent la faculté de puiser dans tout le
répertoire, les droits étant calculés de manière globale, forfaitaire et non à l'oeuvre. L'
appartenance ou non des oeuvres aux répertoires étant indifférentes pour la
perception des droits (pas d'annotation préalable) et ne joue que pour des notions de
répartition (déclaration de programmes). Cette forme d'autorisation se retrouve dans
les contrats avec les Radiodiffuseurs (TV/RADIO) et pour les diffusions publiques
autres que les concerts (sonorisation de lieux publics comme les magasins, bars,
restaurants, gares, etc.).
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1.2.2.1 Illustration sonore de site Web
SESAM délivre une autorisation en contrepartie d'une rémunération calculée en fonction:
• Du mode d'accès à l'œuvre : streaming, flash ou toute technologie de diffusion ne
permettant pas le stockage par le visiteur des œuvres musicales, ce qui exclut le
téléchargement;
• De la durée des oeuvres mises à disposition sur le Site Internet (extraits musicaux limités
à 45 secondes);
• Du nombre d'œuvres mises à disposition sur le Site Internet;
• De la qualité de l'exploitant (particulier, organisme à but lucratif ou non) ;
• Du modèle économique (réalisation ou non de recettes sur le Site Internet) ;
• De l'audience globale de l'ensemble du Site Internet sur un mois civil, mesurée en nombre
de Pages Vues par Mois (PAVM).
Appliquées aux annonceurs voulant communiquer à travers leur Site Internet ou via à
mini-site, nous nous intéresserons aux conditions relatives aux Sites Internet dits
"institutionnels" qui ont pour objet de présenter une activité professionnelle et/ou ses biens
ou services214. SESAM délivre depuis 2002 à l'exploitant du site Internet des autorisations
pour l'utilisation d'une œuvre musicale d'une durée maximale de 45 secondes et
représentant moins de 20% de la durée totale de l'œuvre, sans aucune coupure et sans
capacité de téléchargement.
214 http://www.sesam.org/enligne/institutionnel.html
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C'est en principe à l'annonceur et non à l'agence de publicité de s'acquitter de la
redevance de droits d'auteur calculée en fonction des minima garantis du fait de l'absence de
recette publicitaire sur des Sites à vocation publicitaires ou promotionnels.
Or, Stéphanie CAO THE, en charge de cette forme d'exploitation, nous confiait que très
souvent, l'agence de publicité voulait prendre en charge pour le compte de son Client
(l'annonceur) la redevance de droits d'auteur afin de lui fournir une prestation "clé en main".
A titre exceptionnel, SESAM fournit donc une autorisation à l'agence de publicité qui sera
alors co-débiteur solidaire des redevances, le débiteur "principal" restant l'exploitant du Site
Internet c'est-à-dire l'annonceur. Mais le calcul de la redevance suppose que l'agence de
publicité puisse mesurer l'audience exprimée en pages vues mensuelles (mesure site
centric), contrôle par l'agence rendu possible lors de la création d'un mini-site, plus rare
lorsque le contenu est diffusé directement sur le site de l'annonceur.
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2005/2006Frédéric Mouillère Executive MS Marketing & Communication 154
1.2.2.2 WebCasting
Pour ce qui est des activités de radiodiffusion en streaming, nous avons adopté une
approche «média» dans l’élaboration de nos tarifs, se caractérisant par l’application d’un
pourcentage global sur des recettes et non par un prix à l’œuvre, assorti d’un minimum
garanti en raison de la faiblesse, voire de l’inexistence des recettes à l'époque de
l'établissement de ces tarifs (2001-2002), démarche qui a été adoptée par de nombreuses
sociétés d’auteurs étrangères. Nous avions donc adopté une approche globale du site et
entendions asseoir notre perception sur l'ensemble des recettes du site, constituées pour
l'essentiel par :
• Les recettes publicitaires sous toutes leurs formes (échanges, sponsoring, parrainage…).
• Les recettes d'abonnements
• Les recettes d'affiliation
Il s'agit de la transposition sur Internet du modèle d'autorisation dit « à clause
forfaitaire », par opposition aux autorisations « oeuvre par oeuvre », qui existe depuis des
années pour les médias traditionnels.
Les chaînes commerciales et du service public reversent en effet un pourcentage sur
leurs recettes (recettes publicitaires, dons, subventions, téléphonie, etc.; redevances
audiovisuelle pour les chaînes publiques) :
• 6 % en radio;
• 5 % en télévision (chaînes publiques: 4,50 % sur les recettes de la redevance et
4,16% sur les recettes publicitaires)
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2005/2006Frédéric Mouillère Executive MS Marketing & Communication 155
Pour des impératifs de répartition, ces radiodiffuseurs fournissent également aux
Sociétés d'Auteurs les “relevés des oeuvres diffusées” ou “programmes” diffusés à l’antenne
(« conducteurs TV », « playlist Radio »), programmes à la fois composés d'oeuvres
appartenant à leurs répertoires ou aux répertoires des Sociétés d'auteurs étrangères avec
qui elles ont des accords de représentation réciproque, mais également d'oeuvres qui ne
sont pas identifiées comme appartenant à leurs répertoires, soit parce qu'elles ont été mal
renseignées par le radiodiffuseur, soit parce que leurs Auteurs souhaitent gérer
individuellement leurs droits ou n'ont pas encore adhéré à la gestion collective qui est
facultative.
Deux point importants :
• Contrairement aux autorisations « oeuvre par oeuvre », l'appartenance ou non aux
répertoires des Sociétés d'auteurs ne modifie pas les montants de la redevance
calculés en fonction du modèle économique de l'exploitant (ses recettes publicitaires
ou d'abonnement);
• Les relevés des oeuvres diffusées comprennent aussi bien les oeuvres musicales
synchronisant les reportages, films de fiction, clips musicaux, etc. que celles habillant
les publicités diffusées à l'antenne.
Lorsque des œuvres sont exploitées par le biais de programmes destinés exclusivement
à l'écoute en streaming à l'exclusion de toute faculté d'écoute œuvre par œuvre à la
demande et de téléchargement, les conditions dites "Flux Continu" s’appliquent215. Le
Contrat d’autorisation a vocation à autoriser l'écoute (WebRadio), la visualisation (WebTV),
la pré-écoute (extraits streamés), la pré-visualisation (Bandes Annonces, etc.).
215http://www.sacem.fr/portailSacem/jsp/ep/channelView.do?channelId=-536880494&channelPage=ACTION%3BBVCONTENT%3B0%3B%2Fep%2FprogramView.do&pageTypeId=8585
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2005/2006Frédéric Mouillère Executive MS Marketing & Communication 156
SESAM délivre une autorisation en contrepartie d'une rémunération calculée à nouveau
en fonction :
• Du mode d'accès à l'œuvre : streaming, flash ou toute technologie de diffusion ne
permettant pas le stockage par le visiteur des œuvres musicales, ce qui exclut le
téléchargement;
• De la qualité de l'exploitant (particulier, organisme à but lucratif ou non) ;
• Du modèle économique (réalisation ou non de recettes sur le Site Internet) ;
• De l'audience globale de l'ensemble du Site Internet sur un mois civil, mesurée en nombre
de Pages Vues par Mois (PAVM);
• De l'audience des rubriques mettant à disposition des oeuvres, mesurée en nombre de
Pages Vues par Mois avec Oeuvres (PAVMO).
Il n'y a ni limitation, ni majoration en fonction de la durée ou du nombre d'œuvres mises à
disposition sur le Site Internet.
Pour la diffusion d’un programme en flux continu exploitée par une Société, les
conditions financières prévoient une option laissée au choix du diffuseur :
• l’option 1 étant de percevoir une rémunération égale à :
- 6 % sur l’ensemble des Recettes publicitaires et assimilées,
- assortie d’un minimum garanti de 145 euros HT par mois avec une majoration
égale à 5,35 euros HT par tranche de 100 000 pages vues par mois (PAVM),
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2005/2006Frédéric Mouillère Executive MS Marketing & Communication 157
• l’option 2 consistant à percevoir une rémunération égale à :
- 12% x (Recettes Publicitaires et assimilées x PAVMO/PAVM)
- assortie d'un minimum garanti égal à 200 euros HT par mois jusqu’à 500.000
PAVMO et une majoration égale à 20 euros HT par tranche de 250 000 PAVMO.
La notion de pages vues avec œuvres (PAVMO) inclut non seulement les pages où se
trouve les players permettant l’accès aux flux et les pages générées sur ces players, mais
surtout l’ensemble des pages où sont mises à disposition des œuvres et notamment celles
qui permettent d’accéder aux pages où se trouvent lesdits players, cet ensemble de pages
étant généralement regroupé sous forme de Rubrique (ex. : “ Cinéma ”, “ Musique ”, etc.) qui
ont pour objet principal de mettre à disposition des contenus protégés, par opposition à
d’autres rubriques (ex. : “ Forum ”, “ Horoscope ”, “Bourse ”, “ votre compte ”, “ vos e-mail ”,
etc.) qui n’ont pas pour objet principal de mettre à disposition des Internautes des contenus
protégés.
La notion de PAVMO permet ainsi de déterminer la part des contenus protégés par
rapport à l’ensemble des contenus mis à disposition et de faire varier le taux de la redevance
en fonction de l'audience qu'apportent les oeuvres protégées. Cette seconde option peut
convenir aux exploitants de site Internet dont la mise à disposition d’œuvres des répertoires
des Sociétés d’Auteurs ne constitue qu’une activité accessoire et/ou dont l'audience est
concentrée sur des rubriques ne faisant pas appel aux répertoires des Sociétés d'Auteurs.
Jusqu'en 2005, la plupart des grands portails Internet relevaient de cette dernière option.
La stratégie consistait à considérer les sites Portails comme un ensemble éditorial et
d’asseoir ainsi la rémunération des Sociétés d'Auteurs sur un pourcentage sur l’ensemble
des recettes du site Internet (assiette globale : recettes publicitaires de sponsoring,
d’échange, d’affiliation, de partenariat, etc. du site web, des players et des programmes
audio/vidéo), tout en prenant en compte la demande des exploitants de faire varier le taux de
redevance en fonction de la part qui est faite aux contenus protégés par rapport à l’ensemble
des contenus (taux variable : PAVMO/PAVM).
Nous soutenions ainsi une logique média dans la mesure où le modèle économique de
ces carrefours d'audience était basé sur le financement publicitaire.
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2005/2006Frédéric Mouillère Executive MS Marketing & Communication 158
En pratique, nous isolions les rubriques de ces grands portails offrant des oeuvres
musicales (Musique, Cinéma, etc.) que nous comptabilisions en tant que PAVMO, et nous
divisions ces PAVMO par le nombre total de pages vues du portail (PAVM), ce qui revenait
au final à appliquer un taux de redevance compris entre 0,5% et 6% des recettes
publicitaires totales du Portail, quelque soit la ou les rubriques ou service sur lesquels ces
recettes publicitaires étaient générées.
Si les recettes publicitaires (liens sponsorisés) générées via les moteurs de recherche de
ces portails étaient inclues dans l'assiette de la rémunération, les pages vues générées par
les recherches des Internautes étaient à l'inverse exclues dans la comptabilisation des
PAVMO.
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2005/2006Frédéric Mouillère Executive MS Marketing & Communication 159
Appliquées aux annonceurs voulant communiquer sur leur site Internet ou via un mini-
site, les conditions Webcasting se retrouvent principalement lorsqu'il y a création de
programmes audiovisuels rich media ("WebTV institutionnelle"). Ces Sites publicitaires ou
promotionnels ne générant aucune recette, c'est l'un de ces deux minima garantis qui a
vocation à s’appliquer, en fonction de l'option choisie par l'exploitant, ce qui suppose dans le
cas de l'option 2 d'isoler l'audience des rubriques proposant des contenus protégés.
3 suisses TV
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2005/2006Frédéric Mouillère Executive MS Marketing & Communication 160
Certaines agences de communication se sont spécialisées dans la création de WebTV
utilisant la puissance de la vidéo interactive au service d'annonceurs.
Ainsi, nous avons rencontré Charles-Emmanuel Doxuan216, Directeur associé de
Novacom217, pour le lancement du site Internet de Hyundai en rich media218, associant de la
vidéo et des animations en Flash permettant d'interagir avec l'internaute.
Au-delà de la simple présentation des produits, le rich media audiovisuel permet de
simplifier au maximum le passage à l'étape suivante, que ce soit un recueil d'informations sur
les attentes du client ou la prise d'un rendez-vous commercial.
Le prix des créations réalisées par Novacom est de l'ordre de 3 000 à 4 000 euros la
minute produite comprenant la partie conseil, la production audiovisuelle et la technique.
Avec un budget de quelques dizaines de milliers d'euros, il est possible de réaliser une
création très originale et impactante.
Charles-Emmanuel Doxuan souhaitait à l'époque pouvoir accompagner la navigation des
visiteurs avec des œuvres musicales connues (Musique pré-éxistante) afin d'accroître
l'efficacité publicitaire des campagnes. Il semble que la complexité et le coup des
autorisations nécessaires l'ait dissuadé depuis.
216 Réunion NOVACOM dans les locaux de SESAM, jeudi 9 décembre 2004217 http://www.novacom-groupe.net 218 http://hyundai.netvideocom.net/wanaindex.htm
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1.2.2.3 Téléchargement, écoute, visualisation à la demande
Il s'agit cette fois de la transposition sur Internet du modèle d'autorisation dit « oeuvre par
oeuvre », par opposition aux autorisations « à clause forfaitaire », qui existe depuis des
années pour les Producteurs de phonogrammes (CD) ou de vidéogrammes (DVD).
Les Producteurs de phonogrammes ou de vidéogrammes reversent en effet un
pourcentage sur leurs recettes de vente en fonction soit du nombre d'exemplaires fabriqués
(redevance calculée en fonction du prix de vente HT avec des minima garantis par CD/DVD
fabriqués), soit sur les sorties de stock pour les Producteurs ayant des volumes importants. Il
existe plusieurs barèmes de redevance qui tourne autour de :
• 8 % du prix de vente HT pour des phonogrammes;
• 2,16 % du prix de vente HT pour des vidéogrammes.
Deux point importants :
• Contrairement aux autorisations « à clause forfaitaire », les droits sont calculés à
l’oeuvre et ne sont donc perçus qu'après avoir vérifié l'appartenance ou non de
l'oeuvre aux répertoires des Sociétés d'auteurs (système d'annotation préalable).
Exemple : Si un Producteur envisage de produire 100 CD de 10 titres vendu à 10
euros HT, il fait la demande à la SDRM. La SDRM vérifie alors si les 10 titres
appartiennent ou non à son répertoire ou aux répertoires étrangers qu'elle
représente. Si seulement 5 des titres sont protégés par elle, elle facture alors au
Producteur une redevance calculée au prorata des oeuvres qu'elle représente :
– redevance pour 10/10 titres protégés : 8% (100 x 10) = 80 euros HT
– redevance pour 5/10 titres protégés : 80/2 = 40 euros HT
– redevance pour 0/10 titre protégé : 0 euro HT
• Contrairement aux autorisations « à clause forfaitaire », les autorisations sont
monorépertoires et ne couvrent que les oeuvres musicales appartenant au répertoire
de la SACEM/SDRM.
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Lorsque un Site Web offre la faculté d'écouter ou de visualiser à la demande (œuvre par
œuvre) et/ou de télécharger, les conditions Musique à la demande (MAD) ou Vidéo à la
demande (VOD) s’appliquent :
• MAD : 8% des recettes de vente à l'acte ou d'abonnement avec un minimum garanti
de 0,07 euro par écoute et/ou téléchargement de titres, ou 0,7 euro par écoute et/ou
téléchargement d'album (limité à 15 titres par album);
• VOD : 2,16 % des recettes de vente à l'acte ou d'abonnement avec un minimum
garanti de 0,05 euro par visualisation de films et de 0,10 euro par téléchargement.
Ces conditions d'autorisation ont été définies en 2002, époque où le marché de la MAD
consistait à offrir des titres en téléchargement à 0,99 euros TTC (Ex. : iTunes), et le marché
de la VOD était dominé par une offre de visualisation en streaming de films de fiction
(Cinéma) facturée entre 3 et 5 euros TTC (Ex. : CanalPlay). (Modèle de vente à l'acte)
Elles n'appréhendent donc ni le développement des offres gratuites financées par la
publicité (Modèle de financement publicitaire), ni le développement des Spots publicitaires
utilisant des oeuvres musicales, ou des campagnes publicitaires ou la Musique joue un rôle
central (Modèle de gratuité à des fins promotionnelles).
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1.2.2.4 Limites
Les autorisations données par les Sociétés d'Auteurs ne couvrent pas le droit moral qui
reste attaché à la personnalité de l’auteur (Art. L121-1 à L121-9 du CPI). En effet, l’auteur a
le droit :
• de divulguer, c'est-à-dire de porter à la connaissance du public, son œuvre selon les
procédés qu'il choisit. Il a également le droit de ne pas la divulguer;
• de retrait et de repentir l'autorisant, après dédommagement de la personne à qui il a cédé
l'œuvre et/ou les droits d'exploitation, de s'opposer soit au transfert de la propriété soit à
son exploitation;
• au respect de son nom et de sa qualité;
• au respect de son œuvre : aucune modification, transformation, coupure, changement de
destination, utilisation sous forme d'extraits, etc. ne peut être effectuée sans son
autorisation.
On ne peut donc reproduire ou communiquer au public des oeuvres musicales ou des
extraits à des fins publicitaires qu’après avoir obtenu l’accord préalable des auteurs et, le cas
échéant, des éditeurs de musique concernés.
Elles ne concernent ni les droits dérivés tels que le droit d’arrangement (modification de
la partie musicale), le droit d’adaptation (modification des paroles) et le droit de traduction
(Éditeurs), ni les droits voisins (Producteurs, Artistes-Interprètes), ni tous les autres droits
non administrés par les Sociétés d’Auteurs (Auteurs qui gèrent individuellement leurs droits
ou Auteurs salariés non membres d'une société de gestion collective).
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2. PROBLEMATIQUE
Dans cet environnement à la fois mouvant et complexe, l'utilisation des vertus de la
Musique nécessite au préalable une connaissance par l'annonceur ou son agence du
marché de la Musique (Qui autorise ?), mais également celle du marché de la Publicité sur
Internet par les titulaires des droits (Qui autoriser ?).
Il s'agit aujourd'hui pour les Sociétés de gestion collective d'identifier le périmètre de leurs
autorisations en fonction des usages (Quoi ?), ce qui nécessite pour elles d'adapter leur
conditions d'autorisation face aux nouveaux besoins (Comment ?) dans un contexte par
nature internationale (Où ?).
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3. METHODOLOGIE
Pour répondre à cette problématique, nous nous appuierons sur l'analyse des données
relatives aux tendances du marché (études secondaires et articles de presse) et formats
publicitaires sur Internet (étude des créations publicitaires) que nous croiserons avec celle du
marché de la Musique en travaillant à la fois sur les conditions d'autorisation préexistantes et
sur les entretiens d'experts de la Musique et de l'e-pub.
La présentation des conditions d'autorisation préexistantes pose les bases de la
problématique.
L'analyse des données relatives aux tendances du marché permet de comprendre
l'environnement technologique, économique et sociale modifiant à la fois les usages du
consommateur et les techniques publicitaires permettant aux marques de communiquer
auprès de lui. Ces données sont précieuses notamment au regard des chiffres qu'elles
fournissent pour comprendre les enjeux du marché (Qui, Quoi ?).
L'étude du panorama des créations publicitaires permet de dresser une typologie des
formes d'utilisation de la Musique dans la publicité on-line (Quoi, Comment ?).
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Les entretiens d'experts de la Musique et de l'e-pub permettent d'apporter des réponses
à chaque stade de la problématique. Nous n'avons malheureusement pas pu interviewer
tous les acteurs souhaités pour des raisons de disponibilité et de « conflits d'intérêt » entre le
statut d'étudiant ESCP-EAP et celui de professionnel du secteur salarié de la SACEM. Pour
cette même raison, un seul entretien sur quatre a pu être enregistré, entretiens souvent
difficiles à mener du fait de cette « double casquette ». Le choix des experts et les grilles
d'entretien se sont faites sur la base des objectifs recherchés :
• Définir le processus qui aboutit à la diffusion d'un Spot publicitaire contenant de la
Musique. A ce titre, l'entretien individuel en face à face avec Antoine VALLETTE,
Directeur Juridique du groupe Première Heure (ANNEXE 1), a permis :
- d'identifier les différents acteurs intervenant dans la synchronisation de messages
publicitaires ;
- de comprendre les procédures et mécanismes qui conduisent à la synchronisation
de messages publicitaires ;
- d'évaluer les budgets de campagne et la part que représente la musique ;
- de comparer la communication sur des supports audiovisuels classiques (TV/Radio)
avec la communication on-line : budget, durée, catalogue, etc. ;
- de tester une nouvelle approche commerciale et juridique auprès d'un professionnel
du secteur.
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• Identifier les freins et besoins des professionnels de l'e-pub en matière d'utilisation de
la Musique dans la communication Internet. L'entretien de groupe avec certains
membres de l'équipe de Publicis Net (ANNEXE 2) a permis de révéler :
- les freins inhérents au manque d'information, à la complexité et aux coûts des droits
musicaux pour les campagnes Internet, en particulier pour l'utilisation publicitaire de
catalogue de musique préexistante;
- le manque d'habitude et de budget pour l'utilisation de la Musique sur Internet;
- Deux sources alternatives d'approvisionnement : studio d'enregistrement intégré à
l'agence / sites Internet vendant des musiques libres de droit;
- Besoins d'information et de procédures simplifiées à l'international.
• Comparer les mécanismes et tarifs de perception sur Internet adoptés à l'étranger
(Benchmark). L' entretien réalisé en Belgique dans les locaux de la SABAM avec
Géraldine DUDANS, service B.O.S.S. Multimédia on-line, et Marina MEULEMANS,
service de coordination Droits de Reproduction Vidéographique (ANNEXE 3), a
permis :
- de comprendre la distinction entre les procédures d'autorisation relatives aux
musiques préexistantes et musiques de stock;
- d'étudier les montants et données nécessaires à la tarification;
- de discuter de la façon dont sont appréhendées les nouvelles formes d'utilisation de
la Musique dans les publicités sur Internet.
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• Déterminer quels indicateurs sont utilisés sur le marché publicitaire et d’identifier les
plus accessibles et standardisés pouvant influer sur les conditions d’autorisation. Les
différents entretiens réalisé en face à face avec Guillaume CUBY, Directeur
commercial de Médiamétrie-eStat, et Estelle DUVAL, chargée de clientèle de
Médiamétrie-NetRatings (ANNEXE 4). Ces entretiens ont permis :
- d'analyser la différence entre les outils « site centric » et « user centric »;
- de connaître les difficultés rencontrées avec les outils « site centric », pour les
agréger et donc comparer un éditeur à l'autre, et mesurer la consommation effective
(PodCast);
- de voir quels outils « site centric » permettent de mesurer les flux streamés;
- de comprendre l'intérêt des outils « user centric » pour le marché publicitaire.
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4. RESULTATS
4.1 QUI ?
4.1.1 Qui autorise ?
Nous l'avons vu, les autorisations données par les Sociétés d'Auteurs ne couvrent ni le
droit moral (Auteurs), ni les droits dérivés (Éditeurs), ni les droits voisins (Producteurs,
Artistes-Interprètes), ni tous les autres droits non administrés par les Sociétés d’Auteurs
(Auteurs gèrant individuellement leurs droits, Auteurs salariés).
Un annonceur et/ou son agence commencent par choisir le type de Musique qui va venir
synchroniser le Spot publicitaire en faisant généralement appel à un Producteur.
Il peut choisir de commander une musique originale. Des compositeurs sont alors
chargés de fournir un habillage musical pour une publicité bien précise et ont généralement
connaissance de la Marque ou du Produit, de la cible et des autres éléments qui vont
composer le message publicitaire (scénario, personnages, décors, ambiance, etc.).
L'annonceur peut faire appel à une Société de Production comme le Groupe Première
Heure dont l'une des activités consiste à travailler avec des agences de publicité et de leur
proposer des musiques de commande spécialement crées pour la synchronisation de
messages publicitaires TV, radio et aujourd'hui Internet.
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Ces sociétés fournissent une prestation technique de commande et de conseil. Elles
proposent plusieurs maquettes sur lesquelles elles font travailler plusieurs compositeurs puis
retouchent en fonction du brief. Elles travaillent en général avec le service TV Prod. et le
créatif de l'agence qui viennent avec leur client, souvent le service marketing chez
l'annonceur (chef de produit, chef de groupe). Comme c'est l'annonceur qui valide, il arrive
que la Société de Production travaille aussi directement avec l'annonceur.
Concrètement, les équipes utilisent un système de référence en choisissant et en
proposant des morceaux du commerce pour créer des ambiances, des directions, des
références. Elles se servent de maquettes dénommées animatics (montages, photos, etc.)
présentées par l'agence, sorte de story board, qui permettent d'avoir une idée de l'image que
la musique doit habiller.
En fonction de la tendance, ces Sociétés de Production ont à disposition tout un pool
d'Auteurs-Compositeurs qui vont composer en fonction de la demande. Elle savent qu'un tel
est bon pour tel style musical, et tel autre pour un autre style. Selon le budget, elles vont faire
travailler 1, 2, 3 ou plus de compositeurs. Plus l'annonceur allouera une partie de son budget
à l'oeuvre de commande, plus il aura le choix des musiques susceptibles de synchroniser
son message publicitaire.
Dans le domaine des Spots TV, la conception et la création interviennent très souvent
alors que les espaces sont déjà achetés. Cela peut se passer en deux mois : commande,
réunions, réunions de production, tournage, montage, livraison de bande antenne.
L'annonceur commande une oeuvre pour un média plan qu'il a déjà préparé, avec un
budget précis. C'est généralement ce qui va définir l'économie de la commande. Pour un
même travail, en fonction des droits concédés, les budgets vont de 3 à 5, 6,7, 8, 10, 20 000
euros ou plus selon la production, la Marque, le plan média et les supports qui y sont
attachés.
Les budgets pour créer la bande sont donc très variables mais tournent en moyenne
autour de 10 000 euros. Il varient en fonction de la création (enregistrement de cordes avec
un orchestre ou simple maquette produite en home studio) mais également des droits qui
sont concédés, le poste "droits" étant différent suivant que sont demandés un droit France
uniquement, ou un droit Monde (territoire), un droit pour "tous médias" ou seulement TV ou
Internet (support), etc.
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Le Groupe Première Heure intègre une agence de marketing viral (BUZZMAN : la
campagne Quick, HOT DOG). Pour les campagnes Internet, il y a moins de demande au
niveau des Clients. Sur Internet, compte tenu des budgets, il y a rarement synchronisation de
musiques notoires. Les annonceurs utilisent généralement de la musique d'illustration ou de
la musique de commande. La musique de commande se retrouve dans le cadre de films
viraux plus que dans le site lui-même, avec des budgets qui n'ont rien à voir avec ceux des
films publicitaires classiques.
Avec une qualité identique à celle d'un film publicitaire TV, un film viral de grande qualité
peut coûter jusqu'à 50 000 euros. Pour la TV, avec 100 000 euros, on ne fait presque rien.
Le poste « Musique » dans ce budget global représente entre 10% et 12% mais ce n'est pas
toujours le cas. Tout dépend du rôle que va jouer la Musique dans la campagne.
Par exemple, sur la campagne Hot Dog, la musique était au cœur de la campagne et
mettait en scène le chien Hot Dog en concert, en tournée chez Quick, etc. Un partenariat a
même été signé avec une major pour mettre le titre en licence et le distribuer dans le
commerce. La Musique était un moyen de toucher la cible et a coûté presque aussi cher que
le film. Il y eu la création d'un master avec la rémunération d'artistes célèbres pour faire le
Buzz.
Au niveau des autorisations, nous l'avons vu, les droits d'auteurs sont généralement
payés par l'exploitant du support de diffusion des Spots Publicitaires (chaînes TV, stations
RADIO, exploitants du Site Internet).
Les droits voisins (Producteurs, Artistes-Interprètes) sont réglés via le contrat de
commande.
Il n'y a pas de droits dérivés (droit d'adaptation, droit d'arrangement) puisque dans le
cadre d'une musique originale composée pour un message publicitaire, il n'y a ni adaptation,
ni arrangement.
Enfin, le compositeur sachant dès le départ qu'il créé spécifiquement pour une campagne
publicitaire et connaissant les autres éléments composant le Spot, il ne risque pas par la
suite d'invoquer son droit moral pour s'opposer à la fragmentation de son oeuvres (droit au
respect de son oeuvre) nécessaire à son incorporation dans le Spot (ex. : découpage en
plusieurs extraits sonores), ou à l'utilisation de sa musique à des fins publicitaires (droit de
destination). Il pourrait juridiquement invoquer son droit de ne pas divulguer ou son droit de
retrait et de repentir après dédommagement de l'annonceur. Mais en pratique, quel serait
alors son intérêt ?
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Ces avantages en terme de sécurité juridique se retrouvent lorsque l'annonceur fait appel
à de la Musique d'illustration (« library music » ou « stock music »).
Des compositeurs composent des musiques sans connaître à l'avance quel film,
reportage ou spot publicitaire ces musiques vont venir illustrer. Mais ces musiques sont
destinées à des catalogues de musique spécialement conçues pour l'illustration musicale de
production audiovisuelle. La finalité est donc connue de l'auteur qui aura du mal à
éventuellement invoquer l'inaliénabilité de son droit moral219.
Concrètement, l'annonceur va puiser dans les catalogues des Producteurs/Editeurs de
Musique d'illustration comme Koka Média ou Encore Merci en France. Ces Sociétés
proposent des disques qui portent très souvent des noms de couleurs musicales et qui ne
sont généralement pas disponibles chez les disquaires.
Les droits voisins (Producteurs, Artistes-Interprètes) et droits dérivés (droit d'adaptation,
droit d'arrangement) sont généralement réglés par le contrat d'autorisation passé entre
l'annonceur et le Producteur/Editeur.
A noter qu'en Belgique, la SABAM gère directement les droits pour le compte d'une
quinzaine de Producteurs/Editeurs de musique d'illustration. Les tarifs sont fixes et aucune
autorisation supplémentaire du producteur des disques n'est nécessaire. Il suffit d'envoyer un
formulaire de demande d'autorisation téléchargeable sur le site Internet220. Les tarifs pour le
on-line varient selon que l'on souhaite utiliser la musique comme simple musique de fond ou
à des fins publicitaires :
• Musique de fond : 55 euros par oeuvre musicale, par tranche de 30 secondes ou par
fraction de celle-ci, par an;
• Utilisation à des fins publicitaires : 270 euros par oeuvre musicale, par tranche de 30
secondes ou par fraction de celle-ci, par an.
219Sur des questions de droit moral, cf. arrêt de la Cour de cassation du 13 juin 2006 cité par Antoine VALLETTE (ANNEXE 1) : Un auteur de spot ayant signé chez un éditeur de musique d'illustration a voulu récupérer ses oeuvres en invoquant l'inaliénabilité du droit moral et arguant que l'éditeur devait lui demander son autorisation à chaque fois qu'il vendait les droits pour de la synchronisation publicitaire. La cour a considéré que la finalité de la musique d'illustration était la synchronisation de messages publicitaires et a refusé de faire suite aux demandes de l'Auteur.
220http://www.sabam.be/website/data/O_Model%20121F_PW.pdf
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Ces conditions autorisent en Belgique l'incorporation au sein de la bande son d'une
musique d'illustration mais pas les droits de diffusion du Spot qui sont, comme en France, en
principe perçus auprès de l'exploitant du site web support de diffusion.
Si la Musique d'illustration est généralement considérée comme la plus facilement
accessible et la moins coûteuse, elle est cependant critiquée en terme de qualité et d'impact
publicitaire, d'où le terme « musique au mètre» souvent employé pour la qualifier.
En introduction, nous avons vu que la notoriété de la Musique diffusée dans un spot
publicitaire ou dans un lieux de vente pouvait influencer le consommateur. Si toutes les
études empiriques menées sur cette question n'aboutissent pas aux même conclusions,
force est de constater qu'il est tentant pour une Marque de faire appel à de la Musique
préexistante car elle engendre une « sorte de complicité souriante éminemment favorable à
l'annonceur et à son produit »221. Il s'agit alors pour un annonceur de réutiliser à des fins
publicitaires des oeuvres préenregistrées sur des disques traditionnels disponibles dans le
commerce. Pour ce faire, il lui faut obtenir plusieurs autorisations :
• l'autorisation du Producteur au titre de son droit exclusif d'autoriser ou d'interdire la
reproduction et la communication publique de son phonogramme;
• l'autorisation de l'Editeur au titre du droit d'adaptation et du droit d'arrangement car
l'oeuvre musicale sera nécessairement adaptée pour être incorporée dans une
oeuvre audiovisuelle;
• l'autorisation de l'Auteur au titre de son droit moral car l'oeuvre ayant été créée à des
fins artistiques, celui-ci ne désir pas forcément voir son oeuvre fragmentée et/ou
utilisée à des fins publicitaires.
221Julien, (1989), Musique et Publicité, Flammarion
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2005/2006Frédéric Mouillère Executive MS Marketing & Communication 175
Très souvent, ces autorisations sont sollicitées auprès des départements de
synchronisation de certains Producteurs (Warner ou Universal) qui ont pour but de mettre en
avant leurs catalogues notamment pour la synchronisation d'un message publicitaire. Ils
délivrent des autorisations couvrant les droits phonographiques et éditoriaux et s'assurent
que l'Artiste ne s'oppose pas à l'utilisation de sa musique à des fins publicitaires.
Pour négocier ces droits, certaines agences de publicité disposent d'infrastructures qui
vont négocier les droits. WAM est par exemple la Société de production audiovisuelle du
groupe Publicis qui gère l'ensemble des droits multi-supports (télévision, presse, radio,
Internet) au moment de la création de la campagne de publicité.
La négociation des droits éditoriaux et phonographiques se fait en fonction du type
d'utilisation sur le web. Les droits sont fixés sous forme de forfait selon une estimation de
l'utilisation (zone, durée de diffusion, etc.). Les droits varient selon la campagne, l'annonceur
et la musique choisie.
Pour le blind test de la campagne Sagem Air Music Show , Pascal NESSIM, co-président
de Publicis Net, nous confiait que les droits phonographiques et éditoriaux n'avaient coûté
que 2 000 euros, mais pour une utilisation très limitée sous forme d'extraits. Mathieu Gallou,
directeur de clientèle, a expérimenté une demande pour un titre de Michael Jackson : 50 000
euros.
Si faire appel à une Musique préexistante peut paraître séduisant pour un annonceur sur
Internet, notamment pour accompagner la montée en puissance des campagnes Rich
Media, les annonceurs sur Internet n'ont pas encore pris l'habitude d'incorporer de la
musique dans leur campagne.
L'un des freins est que les titulaires de droits pratiquent des tarifs totalement démesurés
par rapport à l'utilisation qui est fait de la Musique dans les campagnes Internet. Un site de
Marque est en effet composé d'un tout et la proportion qui revient au budget d'une
application utilisant la Musique est très faible par rapport au budget global qui englobe la
création graphique, la gestion de bases de données, etc. Un site d'annonceur, ce n'est pas
une publicité mais bien plus que cela. C'est un point de rencontre où sont redirigés Clients &
Prospects à partir de campagnes web mais aussi d'affichages, Presse, TV, ou Radio.
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2005/2006Frédéric Mouillère Executive MS Marketing & Communication 176
Les Clients des agences interactives pensent encore que le web, ce n'est pas cher. Les
budgets sont donc encore très faibles, une dizaine de milliers d'euros, le budget Musique
représentant maximum 10% du budget global, pour une campagne où la Musique jouerait un
rôle central (ex. : Nouvelle Mégane Renault).
Pour répondre à ses contraintes budgétaires, deux sources alternatives permettent à un
annonceur de puiser pour l'illustration musicale de sa campagne de communication on-line :
Les habillages sonores peuvent être réalisés via un studio d'enregistrement intégré à
l'agence, comme c'est le cas chez Publicis Net mais également chez Duke. Les bruitages
sonores et musiques sont alors réalisés par un auteur salarié de l'agence qui va pouvoir
alors garantir tous les droits à son Client dès lors que cet auteur n'est pas membre d'une
société de gestion collective (notion d'apport exclusif);
L'annonceur et/ou son agence peut également s'approvisionner sur des sites Internet
vendant des musiques libres, oeuvres gérées individuellement par leurs auteurs parfois sous
licence Creative Commons.
Les licences Creative Commons représentent une alternative juridique au droit d'auteur à
l'européenne ou au copyright anglo-saxon jugés par beaucoup d'observateurs, de
consommateurs et d'artistes trop contraignant , et surtout peu adapté au monde des réseaux
et du numérique. Selon les termes de ces licences et des différentes combinaisons qu'elles
permettent, les auteurs peuvent ainsi choisir d'en autoriser l'utilisation à des tiers, sous
réserve de citation de l'auteur d'origine, de restreindre cette utilisation à des fins non
commerciales (ou au contraire d'autoriser même une exploitation commerciale), ou encore
d'interdire aux tiers d'effectuer, sans autorisation expresse, des modifications de l'oeuvre
originale (ou au contraire d'encourager les modifications).
De nombreux organismes et auteurs ont choisi d'adopter des licences Creative
Commons. C'est par exemple le cas de Magnatune222 , un label musical qui fédère des
artistes et propose un catalogue de titres au format numérique. Toutes ces oeuvres peuvent
être téléchargées gratuitement, mais aussi partagées et modifiées librement. Seule une
utilisation commerciale des oeuvres nécessite un reversement financier au label qui les
licencie.
222http://magnatune.com
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2005/2006Frédéric Mouillère Executive MS Marketing & Communication 177
Pour la campagne Nouvelle Mégane Renault, Publicis Net propose ainsi une sélection de
titres musicaux d'artistes du Net avec Magnatune que vous pouvez écouter et télécharger
pour réaliser votre propre compilation écoutable dans votre nouvelle Mégane.
223
223http://creativecommons.org/about/licenses
http://philippe.daigremont.free.fr/CreativeCommons/BD/les_differents_droits/les_differents_droits.html
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2005/2006Frédéric Mouillère Executive MS Marketing & Communication 178
Quelle que soit la source, le choix de la musique doit se faire en concordance avec les
valeurs que la Marque souhaite véhiculer. Vous trouverez ci-dessous un tableau récapitulatif
dressé par l'agence de design sonore Marque & Sens224. Il ne s'agit pas de porter un
jugement de valeur sur les qualités artistiques de la musique utilisée car en matière de
publicité, seule l'efficacité compte, efficacité que l'on peut atteindre avec de la musique de
commande, de la musique d'illustration, de la musique préexistante, de la musique de studio
intégré ou de la musique libre, à condition d'en vérifier au préalable la congruence.
Source : Marque & Sens
224 http://www.marque-et-sens.com/identite_sonore.asp
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4.1.2 Qui autoriser?
La SACEM est titulaire du droit de reproduction et du droit de représentation mis en
oeuvre à l'occasion de la reproduction ou de la diffusion publique des messages publicitaires
ou promotionnels.
En pratique, elle ne délivre pas d'autorisation au producteur de messages publicitaires
dans la mesure où elle autorise le radiodiffuseur (TV, RADIO) à utiliser le message
publicitaire et est rémunérée par lui à l'occasion de cette diffusion.
Elle répartit pour l'ensemble des chaînes TV et Radio une rémunération aux auteurs,
compositeurs et éditeurs des oeuvres musicales utilisées dans les messages publicitaires.
La question est donc de déterminer qui doit être autorisé pour l'exploitation de Spots
publicitaires sur Internet. Il s'agit de choisir un ou plusieurs acteurs parmi ceux qui
interviennent sur le marché publicitaire.
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Les Sociétés d'études n'intervenant qu'à titre périphérique dans la création et la diffusion
du message publicitaire, elles seront exclues des hypothèses de nos recherches.
Les agences médias et centrales achats (CARAT, STARCOM, MPG, etc.) sont des
intermédiaires qui achètent l'avance des volumes importants d'espace publicitaire dans les
médias et sur les sites supports de diffusion du message. Nous pourrions envisager de
percevoir auprès de ces agences mais plusieurs arguments s'y opposent.
Ces agences n'ont pas pris l'habitude de gérer des droits d'auteur et ont un métier
concentré sur l'achat d'espace. En effet, ni en radio, ni en TV, les ayants-droit ne perçoivent
auprès de ces acteurs du marché publicitaire. Jean-Baptiste ROUET, Directeur Général de
STARCOM DIGITAL, que nous avons rencontré à la suite d'une conférence EGB225, semblait
d'ailleurs rejeté totalement cette hypothèse et renvoyait la problématique de gestion des
droits aux annonceurs ou leurs agences et aux médias supports de diffusion.
Il est en outre difficile d'évaluer précisément sur Internet la partie du budget allouée à la
création et celle dédiée à l'achat d'espace, dans un environnement où le viral est un
excellent outil de promotion à faible coût.
Vincent Thérond, consultant e-marketing chez Publicis Net, nous indiquait parfois
développer des sites pour lesquels l'annonceur n'a pas prévu d'achat d'espace car les
budgets sont trops restreints. A l'inverse, certains de leurs Clients ont des budget de
Production très faibles parce que l'achat d'espace coûte cher.
Joël Leon, Directeur éditorial chez Publicis Net, insiste sur les multiples moyens de
promouvoir un site web ou une campagne comme l'e-mailing, le viral, le référencement où
les Blogs. Il n'y a donc pas forcément d'achat d'espace au sens média traditionnel et la
proportion entre ce qui revient à la création et à la promotion d'un site web est donc difficile à
définir. Un site d'annonceur est à la fois son contenu et son support. Lorsqu'un annonceur
n'a pas de budget, il ne va pas faire d'achat d'espace et va demander à l'agence de créer et
de faire du viral, par exemple, en mettant une vidéo virale sur YouTube.
225 Conférence EBG (07/06/2006), La M-Pub : Le pouvoir de la publicité sur mobile, Université Paris Dauphine
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Antoine VALLETTE, Directeur Juridique du groupe Première Heure, tire les mêmes
conclusions concernant l'hypothèse de percevoir auprès des studios de Production.
Il n'y a pas de budget type entre ce qui revient à la création et à l'achat d'espace.
La diffusion est au niveau de l'achat d'espace sur les sites supports où il y a en plus des
tarifs déclarés ou négociés en fonction des volumes.
Indexer les tarifs par rapport au budget de production ne serait pas bon pour le marché
car l'essentiel du budget n'est pas alloué à la production. Par rapport aux gens qui travaillent
dans ce milieu, l'économie de la production de spot étant fragile, il ne faudrait pas qu'il y ait
des éléments extérieurs qui viennent déséquilibrer les budgets de production.
En Belgique, la régie Spot4Web, spécialisée dans la diffusion de publicités vidéo sur le
Web, a passé un accord avec la SABAM pour aider ses clients/annonceurs, qu'ils soient
belges ou non, à gérer les droits d'auteur de leurs fichiers audio-vidéo.
Distribuée en France par la société Real Media, la solution Spot4Web permet la diffusion
de fichiers vidéo et audio streaming cliquables. Spot4Web occupe la fonction d’hébergeur et
de diffuseur de spots publicitaires. L’entreprise est officiellement mandatée par la SABAM
pour percevoir les droits de diffusion sur les œuvres protégées auprès des annonceurs. La
SABAM redistribue en Europe les éventuels droits d’auteur perçus. Cette centralisation du
reversement des droits d'auteur à la SABAM est rendue possible par le fait que, chez
Spot4Web, quel que soit le lieu de diffusion d'une publicité, les fichiers originaux sont
conservés en Belgique.
Concrètement, Spot4Web indique à la SABAM le budget de la campagne sur lequel sont
perçus les droits de diffusion. Ces droits sont variables en fonction du montant du budget
mais ils sont généralement proches des 5 %.
En Mai 2003, le constructeur automobile Volvo avait testé la publicité dans ses bannières
publicitaires en s’appuyant sur la solution Spot4web proposée par la régie publicitaire
RealMedia France. Après Volvo, c'est Microsoft qui a retenu la solution vidéo Spot4web de
RealMedia pour sa dernière campagne. La solution retenue encapsule des vidéos dans un
fichier Flash 6, diffusé depuis l'Open Advertiser, l’outil de gestion publicitaire de Real Media.
Selon Real Media, le coût de la solution se répartit entre un coût d'installation de 2 000 euros
et un CPM entre 5 et 10 euros.
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Nous avons vu dans le chapitre consacré aux formats publicitaires et bannières Rich
Media que plusieurs régies à l'instar de Spot4Web se sont spécialisées dans la diffusion de
publicité vidéo (AdvertStream, Carat Interactive, Hi-Media).
Ces régies comprennent plusieurs milliers de sites Internet généralement qualifiés par
catégories et thématiques/sous-thématiques, l'achat d'espace et les diffusions se faisant en
majorité sur les Portails Médias (NRJ, MCM Allociné, Skyrock, MTV, Canal+, etc.) et
Portails généralistes (Laposte, Noos, Orange, Neuf Telecom, etc.) mais pas exclusivement
(Boursorama, Vogue.fr, etc.).
Si nous décidions de percevoir auprès de ces régies externes aux sites supports de
diffusion, la difficulté serait alors d'éviter une éventuelle double perception des droits pour un
même Spot, droits perçus auprès de la régie et droits perçus auprès des sites supports de
diffusion des Spots.
Il faudrait alors pouvoir scinder la diffusion des Spots entre les sites supports qui ont
signé un contrat d'autorisation avec les Sociétés d'auteurs parce qu'ils font appel de manière
générale à leurs répertoires (Portails Médias, Portails Généralistes), et les sites supports qui
n'ont pas vocation à utiliser des oeuvres ( Boursorama, Vogue.fr, etc.).
Même si ces régies catégorisent les sites supports par thématiques/sous-thématiques, il
faudrait qu'elles puissent connaître les sites avec qui les Sociétés d'Auteurs ont passé des
accords, ce qui nécessite de mettre en place un système d'information complexe entre ces
régies et les Sociétés d'Auteurs qui financièrement ne serait pas forcément viable en terme
de ROI et politiquement pas nécessairement jugé comme opportun.
Cette complexité et le risque de double perception font partie des raisons pour lesquelles
Géraldine DUDANS du service B.O.S.S, nous confiait que la SABAM risque de ne pas
renouveler son accord expérimental avec Spot4Web.
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2005/2006Frédéric Mouillère Executive MS Marketing & Communication 185
Plusieurs arguments plaident donc en faveur du maintien du principe de perception
auprès des supports de diffusion :
• les Portails Médias et Généralistes en tant que carrefours d'audience et utilisateurs
d'oeuvre musicales dans leurs services en ligne :
- Dans le rapport « Online Content Aggregators » cité dans le chapitre consacré aux
tendances du marché, In-Stat prévoit que la distribution des contenus vidéos sera
dominée par les principaux agrégateurs que sont AOL, Google, Yahoo, et MSN.
- Cité dans ce même chapitre, l'étude publiée par TNS Media Intelligence en
collaboration avec l'IAB montre que les investissements publicitaires sur le Net ont
représenté 984 millions d'euros au premier semestre 2006, et que les catégories de
sites qui enregistrent les recettes brutes les plus importantes sont les portails et
moteurs de recherche (25 % des investissements), puis les fournisseurs d'accès
Internet (22 %) et les sites d'information et d'actualités (14,5 %). Les grands
carrefours d'audience que sont les portails-moteurs et les FAI ont donc capté 47 %
des investissements au premier semestre, contre 64 % sur l'année 2005.
- Selon Nielsen/NetRatings AdRelevance en référence dans le chapitre consacré aux
formes de publicité, les portails musicaux et portails médias diffusent plus que tout
autre catégorie de sites supports de la publicité rich media, et les portails généralistes
dominent le nombre de publicités Rich Media diffusées. Si on additionne les 56,6
milliards d'impressions sur les services de messagerie et les 45,6 milliards
d'impressions sur les autres services des portails généralistes, ces portails et
moteurs de recherche ont représenté en 2004 un total de 43% du marché du Rich
Media.
En terme de segmentation de Clients, ce sont donc ces quelques grands Portails (peu de
Clients) qui permettront aux Sociétés d'Auteurs de générer les montants de redevance les
plus élevés (beaucoup de recettes/Client) pour l'utilisation de la Musique sur Internet à des
fins publicitaires.
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• les Annonceurs pour la diffusion de spots publicitaires sur leurs Sites ou mini-sites,
les agences de communication pouvant éventuellement se substituer à leur Clients
dans la gestion des droits afin de leur fournir un service « clé en main », et de
simplifier la gestion des Sociétés d'Auteurs en diminuant le nombre de Clients
qu'elles ont à gérer au quotidien (diminution des frais de gestion) tout en augmentant
leurs perceptions.
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2005/2006Frédéric Mouillère Executive MS Marketing & Communication 187
4.2 QUOI AUTORISER?
Nous l'avons vu, avec la convergence des médias, les consommateurs produisent et
orchestrent eux-mêmes les contenus qu'ils veulent consommer (UGC) et veulent s’affranchir
des contraintes d’espace et de temps (PodCasting).
Les médias traditionnels (Radiodiffuseurs) et nouveaux médias (Portails Généralistes et
Moteurs de recherche) leurs fournissent des contenus, souvent gratuits et financés par la
publicité, et des outils leur permettant de produire leurs propres contenus, et répondent ainsi
à ses nouveaux besoins.
Les annonceurs entendant également ces nouveaux besoins en diffusant des Spots
publicitaires en streaming mais également sous forme de téléchargement, en offrant à leur
cible (souvent les 15-35 ans) des titres musicaux dans leur intégralité ou sous forme
d'extraits et également diffusés indifféremment en streaming ou téléchargement, en créant
des PodCast audio et vidéo, automatisant ainsi la relation avec le consommateur à qui ils
demandent même de participer à l'expérience publicitaire (UGC) et de faire participer (Viral).
La phrase de Vincent Thérond, consultant e-marketing chez Publicis Net, en dit long sur
l'inadéquation des conditions d'autorisation existantes face aux réalités de consommation
des consommateurs et professionnels sur Internet :
« Je ne me vois pas limiter l'extrait à 45 secondes. Je veux être libre de pouvoir utiliser
une musique quelque soit la durée »
Celle de Joël Leon, Directeur éditorial chez Publicis Net, soulève le paradoxe :
« On ne peut donc pas prévoir à l'avance le budget pour l'annonceur qui risque
paradoxalement d'être victime du succès de sa campagne. A moins de fixer un seuil de
téléchargement au-delà duquel le programme ne serait plus accessible aux Internautes, ce
qui nuirait à la campagne. »
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4.3 COMMENT ?
Actuellement, les Sociétés d'auteurs distinguent les services de Musique à la demande
(MAD) qui relèvent des conditions d’autorisation “ Musique à la demande ”, les services de
VOD d’œuvres de fiction qui relèvent des conditions d’autorisation “ VOD ” (autorisations
« oeuvre par oeuvre »), des services de WebCasting qui relèvent des conditions
d’autorisation “ Flux Continu ” (autorisation à « clause forfaitaire »). Pour la simple illustration
sonore de site Web, des conditions limitées aux extraits ont été définies en 2001.
La problématique de définition du champs d'application et d'articulation de ces conditions
d'autorisation Internet a été soulevée sans qu'aucune réponse n'y soit apportée, laissant les
Clients sans réponse à leurs demandes et les Auteurs sans rémunération.
Nous pouvons notamment nous interroger sur la pertinence de l’application des
conditions "MAD" et "VOD" à des services gratuits et dont les modèles économiques ne
reposent que sur les recettes publicitaires et assimilées (Modèle de financement publicitaire
par opposition au Modèle de vente à l'acte), et à des campagnes publicitaires (Modèle de
gratuité à des fins promotionnelles).
La gratuité d’accès aux contenus incite l’Internaute à revenir sur le Site Internet pour
consulter le contenu qu’il souhaite écouter ou visualiser, permettant ainsi d’accroître
l’audience et éventuellement les recettes publicitaires pour les uns, l'efficacité de la
campagne publicitaire pour les autres.
La gratuité implique donc des actes d’écoute, de visualisation et de téléchargements
nombreux. L’application des minima garantis à l'acte d'écoute ou de visualisation risque alors
d’engendrer des montants de redevance rédhibitoires.
Par exemple, si les conditions d'autorisation devaient s'appliquer à la campagne PodCast
& VidéoCast de Gemey-Maybelline qui a généré en 2 mois 90 000 PodCasts audio et vidéo,
la redevance de droit d'auteur pour une oeuvre musicale par PodCast (ce qui est un
minimum) serait comprise entre 6 300 euros (MAD : 90 000 x 0,07) et 9 000 euros (VOD : 90
000 x 0,10) pour des budgets de campagne Internet de quelque dizaine de milliers d'euros et
qui comprennent beaucoup d'autres éléments que la Musique (développement,
hébergement, gestion de base de données, etc.).
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Si nous devions appliquer cette tarification à la campagne présentée par Joël Leon,
Directeur éditorial chez Publicis Net qui consiste à créer au sein du site global d'une Marque
quatre PodCasts d'une durée comprise entre 10 et 20 minutes et comportant des morceaux
de musique, le montant de redevance serait supérieur à celui du budget de réalisation des
PodCast qui s’élève à 5 000 euros, « à moins de fixer un seuil de téléchargement au-delà
duquel le programme ne serait plus accessible aux Internautes, ce qui nuirait à la
campagne. »
De même, si nous devions appliquer ces conditions d'autorisation « oeuvre par oeuvre »
à des campagnes de Spots publicitaires tel que celles de Pirelli (2006), de BMW (2001) ou
de REEBOOK (2003), le montant de la redevance de droit d'auteur s'élèverait au minimum à
:
• REEBOOK : 13 millions de téléchargement = 1 300 000 euros (13 000 000 x 0,10)
• BMW : 14 millions de visualisation : 700 000 euros (14 000 000 x 0,05)
Afin de prendre en compte les caractéristiques de ce nouveau média par essence
interactif et le phénomène de convergence des médias qui rendent le mode d'accès à
l'oeuvre protéiforme, il nous semble que nous devrions raisonner principalement en fonction
des modèles économiques des services en ligne. En effet, sous l'effet de la convergence, le
mode d'accès à l'œuvre n'apparaît plus comme un critère pertinent dans l'établissement de
nos conditions d'autorisation et la dichotomie « œuvre par œuvre » / « en flux » devrait
laisser place à la dichotomie recettes de vente et d'abonnement / recettes publicitaires et
assimilées.
a. Sur les recettes de vente à l'acte ou d'abonnement
Si nous nous basons sur les estimations des cabinets NPA Conseil et GFK effectuées sur
les 12 plateformes présentes sur le marché français, près de 2 millions d'actes d'achats
auraient été réalisés au premier semestre 2006 sur les plates-formes de VOD de Arte,
CanalPlay, Fnac.com, France Télévisions, Free, l'INA, M6, Orange, TPS, Virginmega,
Vodeo.tv ou TF1226.226LE DÉVELOPPEMENT DE LA VIDÉO À LA DEMANDEEN FRANCE ET EN EUROPE (Mars 2006), NPA
conseil : http://www.cnc.fr/CNC_GALLERY_CONTENT/DOCUMENTS/publications/etudes/vod_060406_.pdf SPOTS PUBLICITAIRES SUR INTERNET & DROITS D'AUTEUR
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En appliquant les minima garantis VOD (0,05 euros/visualisation,
0,10euros/téléchargement), les montants de redevance devraient se situer entre 100 000 euros et 200 000 euro au 1er semestre 2006 soit par projection entre 200 000 euro et 400 000 euros pour l'année 2006.
b. Sur les recettes publicitaires et assimilées
Si nous reprenons les derniers chiffres publiés par TNS Media Intelligence en
collaboration avec l'IAB faisant état de 984 millions d'euros d'investissement publicitaire au
premier semestre 2006 en France, sachant que les grands carrefours d'audience que sont
les portails-moteurs et les FAI ont capté plus que 47 % de ces investissements, les montants
de redevance perçue auprès de ces exploitants sur leurs recettes publicitaires devraient
représenter entre 1 109 952 euro (avec un ratio PAVMO/PAVM de 2%) et 11 099 520 euro (avec un ratio PAVMO/PAVM de 20%) au 1er semestre 2006 soit par projection entre 2219904 euro et 22 199 040 euros pour l'année 2006.
Assiette : 984 000 000 x 47% = 462 480 000 euros/semestre
Ratio : Si nous retenons plusieurs ratio PAVMO/PAVM compris entre 2% et 20% (ce qui
signifie que l'audience des rubriques qui mettent à disposition sur ces Portails des oeuvres
représente qu'un faible pourcentage de l'audience globale), le pourcentage sur les recettes
publicitaires sera de :
12% (recettes) x PAVMO/PAVM
12% (462 480 000) x 2%= 1 109 952
55 497 600 x 5% = 2 774 880
55 497 600 x 10% = 5 549 760
55 497 600 x 15% = 8 324 640
55 497 600 x 20% = 11 099 520
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Il est intéressant de noter que les montants de redevance perçus sur les recettes
publicitaires et assimilées sont largement supérieurs à ceux perçus sur les recettes de vente
à l'acte et d'abonnement, ce qui prouve à nouveau la prédominance du modèle de
financement publicitaire sur Internet par rapport au modèle de vente à l'acte ou
d'abonnement, et justifie les stratégies des carrefours d'audience développant des Portails
vidéos financés par la publicité.
Nous devons enfin nous interroger sur la pertinence de la mesure d'audience « site
centric » exprimé en nombre de pages vues.
La mesure « site centric » repose sur le comptage des connexions à un site web, effectué
grâce à l'analyse des logs sur les serveurs de l'entreprise ou par le biais de tags placés dans
le code source des pages. Elle s'applique plus spécifiquement à la mesure des volumes de
trafic (nombre de visites et de pages vues).
Dans la mesure les outils « site centric » peuvent varier d'un site à l'autre, il est difficile
de les collecter auprès des exploitants, de les agréger et de comparer un exploitant à l'autre.
Les sociétés d'auteurs se doivent pourtant d'appliquer des conditions d'autorisation
uniforme au risque de se voir reprocher une pratique discriminatoire.
La mesure « user centric » repose sur le suivi des navigations d'un panel représentatif de
la population de référence. Elle a pour but de dénombrer et de qualifier les visiteurs d'un site
Web. Ce service couvre la totalité de l'audience et de la publicité sur Internet, notamment le
nombre, la fréquence et la durée des consultations de sites. De plus, il fournit des résultats
détaillés sur les profils d'utilisateurs par âge, sexe, niveau d'études, profession et revenu.
Concrètement, les panélistes acceptent d'installer un logiciel sur leur PC, qui transmet en
temps réel et analyse les données de connexion. Lorsque l’Internaute se connecte depuis le
PC de son domicile ou au bureau, il y a un pop-up qui s’ouvre ce qui permet de vérifier qui se
connecte. Par exemple, dans un foyer, cela permettra de savoir si c’est le père ou la mère, la
fille ou le garçon qui se connecte, ce qui évitera d’attribuer telle ou telle navigation à un
mauvais profil.
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La méthodologie du panel
1 2 3 4
WWW
1- RECRUTEMENT Recrutement des panélistes domicile & lieu de travail + Installation d’un logiciel de mesure des usages sur leur
PC
2- COLLECTE Collecte des usages web & applications
3- TRAITEMENT Traitement des données (codage, redressement, vérification)
4- RESULTATS Intégration des
résultats d’audience dans une interface Web
Les entretiens avec les représentants de Médiamétrie révèlent que le panel d’audience
Médiamétrie//NetRatings est la référence pour le marché publicitaire de classement des sites
et de comportement à destination d’annonceurs, agences médias et sites supports.
Médiamétrie//NetRatings agrège toutes les URL visités et les regroupe selon trois niveaux :
URL PARENT : audience des Groupes (agrégat de sites détenus par une
société) Ex. : Microsoft (MSN, Hotmail, etc.) / PPR (dont Fnac, Redcats, etc.) /
Vivendi Universal (SFR, Canal Plus, Cegetel, etc.)
URL BRAND : audience des Marques (MSN, FNAC, etc.)
URL CHANNEL : audience des chaînes (Yahoo ! Music, Yahoo Shopping)
Estelle DUVAL, chargé de clientèle de Médiamétrie-NetRatings, nous confiait que la
notion de CHANNEL se développe de plus en plus. Avant, les exploitants s’intéressaient plus
au niveau BRAND. Aujourd’hui, ils observent au niveau des chaînes.
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L’interface web permet de trier par catégories ou sous catégories, comparer une ou
plusieurs activités, une ou plusieurs marques, de trier par exemple les sites supports de
publicité des sites qui ne le sont pas, et de connaître l’audience des sites notamment
exprimée en :
Nombre de visiteurs uniques
Nombre de visites
Nombre de pages vues
Estelle DUVAL nous confiait que pour les annonceurs, la notion de visiteurs uniques est prédominante.
Les difficultés rencontrées pour collecter auprès des exploitants des données « site
centric » et la facilité d'accès à des données de référence du marché publicitaire dont nous
tentons d'appréhender une partie des investissements pour rémunérer les Auteurs, semblent
plaider en faveur de l'abandon de la mesure « Site Centric » exprimée en nombre de pages
vues, au profit d'une mesure « user centric » exprimée en nombre de visiteurs uniques.
Nous pourrions ainsi maintenir le principe du ratio qui permet de mesurer l'audience des
rubriques (ou CHANNEL) qui mettent à disposition des oeuvres par rapport à l'audience
globale (ou BRAND) mais en l'adaptant à ce nouvel outil standardisé et facile d'accès :
le ratio PAVMO/PAVM serait remplacé par le ratio VUCHANNEL / VUBRAND
(Visiteurs Uniques par CHANNEL / Visiteurs Uniques par BRAND);
le taux variable de redevance serait donc calculé comme suit :
12% (recettes publicitaires) x VUCHANNEL / VUBRAND.
Compte tenu du développement des Portails vidéos et Moteurs de recherche
audio/vidéo, il conviendra de veiller à comptabiliser comme VUCHANNEL le nombre de
visiteurs uniques ayant accédé à ces Portails et Moteurs afin d'augmenter la valeur du ratio
et donc le pourcentage sur les recettes et d'assurer ainsi une rémunération en adéquation
avec les recettes générées par les exploitants des œuvres des répertoires des Sociétés
d'Auteurs sur Internet.
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2005/2006 Frédéric Mouillère Executive MS Marketing & Communication 195
Ce modèle de perception propre au modèle de financement publicitaire doit être adapté
au modèle de gratuité à des fins promotionnelles que l'on retrouve sur des Sites et mini-sites
de Marques qui utilisent la musique sous d'autres formes que l'extrait limité à 45 secondes.
La mesure « user centric » est difficilement transposable aux sites de Marque dans la
mesure où le site doit recueillir un nombre minimal de visites pour apparaître dans le
classement d'audience.
La mesure « site centric » est pour les Sociétés d'auteurs difficile à collecter, et pour un
annonceur ou son agence difficile à comprendre dans la mesure où elle vient majorer le
montant de droit d'auteur en fin de campagne.
Or, Joël Leon, Directeur éditorial chez Publicis Net, soulève l'impossibilité de prévoir à
l'avance le budget pour l'annonceur qui risque paradoxalement d'être victime du succès de
sa campagne.
Géraldine DUDANS, service B.O.S.S. de la SABAM, nous indiquait ne plus faire
référence pour les Sites de Marques à des critères d'audience car cela posait des problèmes
de gestion dans la mesure où l'audience nous leur était rarement déclarée. La SABAM a
donc choisi de demander aux exploitants :
la caractéristique du site : Site commercial ou Site personnel/non commercial
la durée totale de la musique utilisée. Les tarifs ne sont pas limités aux seuls extraits;
la période d'utilisation;
l'adresse URL;
les formes d'utilisation : extraits, oeuvre intégrale, Streaming, téléchargement, etc.
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En Belgique, deux tarifs sont alors susceptibles de s'appliquer aux spots publicitaires
diffusés sur un site Web, même si la distinction est très difficile à faire :
la musique susceptible d'améliorer la présentation d'une entreprise, d'un produit ou
d'on logo etc., comme c'est souvent le cas avec une introduction en flash par
exemple. C'est une autorisation forfaitaire qui couvre uniquement l'écoute (Streaming
ou Flash) mais pas le téléchargement.
la musique d'illustration qui joue un rôle purement accessoire
Ces conditions présentent l'avantage de ne pas être limitées aux extraits et permettent
aux annonceurs de budgeter précisément leur campagne. Rappelons cependant qu'elles se
cumulent avec celles relatives aux droits de synchronisation et qu'il est diffcile de distinguer
selon la finalité de l'habillage sonore entre « musique de fond » et « à des fins
publicitaires ». En outre, elles ne couvrent que le streaming ou flash et ne prennent pas en
compte les campagnes publicitaires de plus en plus protéiformes (ex. PodCast + Streaming).
Pour permettre aux agences de créer et d'utiliser toutes les formes de publicité
aujourd'hui offertes, et aux annonceurs de disposer de budgets bien définis avant le
lancement de leur campagnes web, nous suggérons de percevoir un pourcentage sur les
budgets de production des Sites ou mini-sites de Marques, les budgets relatifs aux plans
médias visant à promouvoir les sites ou mini-sites étant appréhendés auprès des Radios, TV
et Portails selon les modalités précédemment décrites.
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La difficulté est d'évaluer un pourcentage sur le budget de production. Les coûts de productions sont très variables et dépendent énormément de l'axe de
création retenu. Pour de véritables court-métrages de qualité, les budgets peuvent être
égaux, et même supérieurs à ceux de la production d'un spot TV à grand spectacle et se
chiffrer à plusieurs millions d'euros dans le cas de superproductions (cas BMW, Pirelli, etc.).
Pour des films décalés jouant la carte de l'humour, il est cependant possible d'avoir des
budgets ne dépassant pas quelques dizaines de milliers d'euros.
Certains gros annonceurs n'hésitent pas à investir dans un véritable plan média pour
promouvoir le film alors que d'autres peuvent tenter de se contenter d'une campagne
purement Internet qui recherche des effets de bouche à oreille.
Est également mis en place un budget technique lié à la structure mise en place pour
diffuser le film sur Internet.
Vincent Thérond, consultant e-marketing chez Publicis Net, nous confiait que le poste
musique est très variable d'une campagne à une autre et cela dépend des objectifs de la
campagne. Pour la campagne Renault où la musique jouait un rôle de véritable marque
sonore, le budget Musique a représenté environ 10% du budget global.
Antoine VALLETTE, Directeur Juridique du groupe Première Heure, fait le même constat.
L'usage est de dire que la musique représente 10% - 12% du budget global mais ce n'est
pas toujours le cas. Lorsque la Musique est un moyen de toucher la cible, il y a un vrai
budget Musique (campagne Hot Dog). Le pouvoir de séduction de la Musique va dépendre
de la création. Si la création en a besoin et que le film tourne atour de la Musique, la
Musique va être fondamentale. Mais pour beaucoup de créations et de films, et par
extension aux spots diffusés sur Internet ou sur des bandeaux, on n'a pas toujours besoin de
Musique pour être percutant.
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Partant du principe que la musique peut représenter environ 10% du budget global de
production, et qu'il faut rémunérer les droits voisins et droits dérivés en sus des droits
d'auteur, nous suggérons l'application d'un pourcentage de 5% sur le budget de production,
redevance perçue soit auprès de l'annonceur, soit auprès de l'agence de communication.
Cette dernière solution devrait être encouragée par la mise en place de contrats
généraux avec les agences bénéficiant de tarifs privilégiés (système d'abonnement), afin que
SESAM ait moins de clients à gérer (diminution des frais de gestion) et augmente ainsi à la
fois les recettes générées par Clients et les montants répartis aux ayants-droit.
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4.4 OU AUTORISER?
Vincent Thérond, consultant e-marketing chez Publicis Net, s'interrogeait sur le périmètre
des autorisations données pour des campagnes publicitaires sur Internet qui sont par nature
accessibles à partir de n'importe quel territoire, et parfois même conçues pour toucher une
cible sur plusieurs territoires.
Pour reprendre l'exemple de la campagne Renault, le site a été développé en anglais et
français avec une promotion du site aussi bien en France qu'à l'étranger et ciblait les
Internautes d'une cinquantaine de pays.
Le mini site www.sagemairmusicshow.com a également été créé pour la France, l'Angleterre, l'Allemagne et l'Italie.
La question qui se pose alors est de savoir si pour une diffusion mondiale un annonceur
se doit de demander des autorisations dans chaque pays, ce qui reste matériellement
impossible.
Jusqu'à fin 2004, les Sociétés d'Auteurs pouvaient donner une licence mondiale aux
exploitants de site web domicilié en France.
Elles avaient depuis 2000 modifié leurs accords de représentations réciproques avec
nombreuses Sociétés d'Auteurs étrangères afin que les exploitants sur Internet puissent
obtenir une seule licence pour l'utilisation sur Internet des répertoires des diverses sociétés
(multirépertoires) et couvrant tous les territoires (multiterritoires). Ils devaient simplement
s'adresser à la Société d'Auteur la plus proche, celle de sa résidence économique. S'ils
étaient domiciliés en France, la SACEM.
Depuis, ces accords ont été suspendus suite à diverses recommandations de la
commission européenne jugeant cette notion de résidence économique anti-concurrentielle.
Concrètement et en attendant l'issue des débats européens, pour une campagne
internationale, la SACEM peut délivrer une autorisation mondiale pour le répertoire français
(répertoire domestique) mais limitée à la France, Monaco et Luxembourg pour les répertoires
des Sociétés d'auteurs étrangères.
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5. RECOMMANDATIONS
Nous avons déjà émis plusieurs recommandations concernant l'utilisation de la Musique
à des fins publicitaires :
Qui autoriser ? Maintenir le principe de perception auprès des supports de diffusion :
- Portails Médias et Généralistes en tant que carrefours d'audience et utilisateurs
d'oeuvre musicales dans leurs services en ligne;
- les Annonceurs pour la diffusion de spots publicitaires sur leurs Sites ou mini-sites, les
agences de communication pouvant éventuellement se substituer à leur Clients dans la
gestion des droits afin de leur fournir un service « clé en main », et de simplifier la
gestion des Sociétés d'Auteurs en diminuant le nombre de Clients qu'elles ont à gérer au
quotidien (diminution des frais de gestion) tout en augmentant les perceptions et
répartitions aux ayants-droit.
Quoi autoriser ? S'adapter au phénomène de convergence des médias :
- s'adapter aux nouveaux comportements des consommateurs qui produisent et
orchestrent eux-mêmes les contenus qu'ils veulent consommer (UGC) et veulent
s’affranchir des contraintes d’espace et de temps (PodCasting);
- accompagner les médias traditionnels (Radiodiffuseurs) et nouveaux médias (Portails
Généralistes et Moteurs de recherche) dans leur offre de contenus gratuits financés par
la publicité, en les autorisant à offrir des outils aux consommateurs leur permettant de
produire leurs propres contenus;
- faciliter les annonceurs dans leurs démarches pour pouvoir diffuser des Spots
publicitaires en streaming mais également sous forme de téléchargement, d'offrir des
titres musicaux dans leur intégralité ou sous forme d'extraits, de créer des PodCasts
audio et vidéo, automatisant ainsi la relation avec le consommateur à qui ils demandent
également de participer à l'expérience publicitaire (UGC) et de faire participer (Viral).
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Comment autoriser ?
Abandonner la dichotomie « oeuvre par oeuvre » / « Flux », adopter des autorisations
basées non sur le mode d'accès aux oeuvres mais sur les modèles économiques des
exploitants (vente à l'acte ou abonnement / financement publicitaire) et autoriser toute
forme d'utilisation en contrepartie d'une redevance proportionnelle aux recettes
publicitaires (Portails) ou budgets de campagne (Site Web et mini-site de Marques) :
- pour les Portails, abandonner la mesure « site Centric » exprimée en nombre de pages vues, au profit d'une mesure « user centric » exprimée en nombre de visiteurs uniques :
12% (recettes publicitaires) x VUCHANNEL / VUBRAND
-pour les mini-sites et Sites de Marques, abandonner les minima garantis pour permettre
de fixer un budget précis sur lequel sera perçu 5% si contrat occasionnel et moins de 5%
si abonnement auprès de l'agence.
Où autoriser ?
Internet est par nature universel. Les campagnes publicitaires sont de plus en plus
internationales, spécifiquement sur Internet. Les exploitants des principaux carrefours
d'audience sur Internet sont des groupes internationaux. Nous sommes dans un
environnement international et devons donc délivrer des autorisations couvrant les
répertoires des diverses sociétés (multirépertoires) et tous les territoires (multiterritoires).
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6. CONCLUSIONS
Pour répondre à cet environnement, nous devons faire suite aux recommandations de la
commission européenne en créant un guichet unique européen : EURPOPEAN ONLINE
ONE-STOP-SHOP LICENSING.
Compte tenu de sa cible et de son domaine d'activité, ce guichet emprunterait
nécessairement le canal Internet pour le suivi Client (compte client : contrat, facturation,
paiement en ligne, et.), pour les répartitions sociales (compte sociétaire : feuillet de
répartition, paiement) que pour ses campagnes de marketing et de communication. Ni la
SABAM en Belgique, ni la SACEM en France n'ont mis en place un tel service web
permettant de dématérialiser l'ensemble des transactions, contrairement à beaucoup de
sociétés commerciales ou d'administrations.
Pour pouvoir être qualifié de guichet unique, il faudrait que puissent être autorisés aussi
bien les droits d'auteurs (Auteurs, Compositeurs et Editeurs), les droits voisins (Producteurs,
Artistes-Interprètes), que les droits dérivés et droit moral qui restent en gestion individuelle et
sont souvent exercés par les éditeurs.
Par exemple, pour la synchronisation d'un message publicitaire, des catalogues
d'oeuvres pré-licéitées pourrait être fournis en ligne avec des outils permettant aux
annonceurs ou leurs agences de disposer de système de référence et de les aider à choisir
la musique (tempo, style, notoriété, etc.)
Ces catalogues pourraient proposer des musiques prééxistantes pour les producteurs
désirant collectivement gérer leurs droits, des musiques commandées mais non retenues
lors de la commande, des musiques d'illustration, des musiques libres sous Creative
Commons nécessitant une autorisation pour une exploitation commerciale, des musiques
d'auteurs salariés avec l'accord de leur employeur, etc.
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Enfin, pour pouvoir véritablement être qualifiée de guichet unique, il faudrait que cette
Société soit mandatée pour délivrer des autorisation relatives à l'utilisation d'oeuvres autres
que musicales : oeuvres graphiques et picturales, oeuvres littéraires, oeuvres
documentaires, oeuvres de fiction, etc.
Pour ce faire, il appartient aux titulaires de droits de se concerter, de s'entendre et de
mutualiser leurs droits en Europe afin de les libérer grâce à la gestion collective plutôt que de
les enfermer par le jeux des droits exclusifs qui se transforment de plus en plus en abus de
droit d'autoriser ou d'interdire, rendant les consommateurs victimes de leurs besoins,
certains exploitants sans autorisation et les créateurs sans juste rémunération.
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Annexe 1: Entretien d’expert - Première Heure
Lieu, Date, Heure Entretien réalisé et enregistré à St Cloud, dans les locaux de la Société de production audiovisuelle Première Heure, le 26/09/2006 (entretien semi-directif, en face à face, de
11h00 à 12h00).
Qualité, Fonction
Entretien avec Antoine VALLETTE, Directeur Juridique du groupe Première Heure.
Contexte
A l'occasion de discussions relatives au sujet de la thèse professionnelle, l'assistante du
Directeur Juridique de la SACEM, Carole GUERNALEC, nous a suggéré de consulter la
thèse d'Antoine VALLETTE, portant sur l'emprunt musical. Une partie de cette thèse traite de
la synchronisation audiovisuelle, notamment à finalité publicitaire227.
227Antoine VALLETTE (27/09/2002), Docteur en Droit, L'emprunt musical, Université de Montpellier, p.151 à
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Objectif
L’objectif de cet entretien était :
- d'identifier les différents acteurs intervenant dans la synchronisation de messages
publicitaires ;
- de comprendre les procédures et mécanismes qui conduisent à la synchronisation de messages publicitaires ;
- d'évaluer les budgets de campagne et la part que représente la musique ;
- de comparer la communication sur des supports audiovisuels classiques (TV/Radio) avec
la communication on-line : budget, durée, catalogue, etc. ;
- de tester une nouvelle approche commerciale et juridique auprès d'un professionnel du secteur.
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Entretien
Je travaille actuellement sur la problématique de synchronisation de messages
publicitaires, spécifiquement dans le domaine de la communication sur Internet. Pourriez-vous présenter le cadre de votre activité ?
A.V. : Nous sommes une Société de Production audiovisuelle et l'une de nos activités
consiste à travailler avec des agences de publicité à qui nous proposons des musiques de
commande, spécialement crées pour la synchronisation de messages publicitaires TV, radio
et aujourd'hui Internet. Il y deux choses, le contrat de travail (la prime de commande) et la
cession des droits dont nous avons a besoin pour pouvoir revendre les droits de diffusion à
nos clients, sachant que notre client nous commande une oeuvre pour un média plan qu'il
a déjà préparé, avec un budget précis. C'est généralement ce qui va définir l'économie de
la commande. Pour un même travail, en fonction des droits concédés, nous sommes sur
des budgets qui vont de 3 à 5, 6,7, 8, 10, 20 000 euros ou plus selon la production, la
Marque, le plan média et les supports qui y sont attachés.
Vous êtes également éditeur de la SACEM et vous allez donc percevoir des droits de
diffusion sur les passages TV ou Radio. Mais dans votre activité de Producteur, comment êtes-vous rémunéré finalement ?
A.V. : J'ai une marge sur la production vendue au client. Je suis d'abord prestataire
technique et artistique. Je fournis un travail vis-à-vis de mon client et de l'agence. La part
droits n'est qu'une partie du travail que je fournis et, est généralement incluse dans le devis
de production. Nous sommes avant tout Producteur de bande son. Avant même le problème
des droits sur l'oeuvre, nous gagnons notre vie en fabriquant des bandes sons. Il y a
une prestation technique de commande, de conseil. Nous proposons plusieurs maquettes
sur lesquelles nous faisons travailler plusieurs personnes. Nous retouchons en fonction du
brief du client. Nous proposons également un casting et enregistrons la voix-off. Nous
allons jusqu'à la livraison des masters, voire des bandes antennes si nécessaire.
Il y a donc tout une partie technique qui est notre travail de Producteur son. Dans tout cela,
nous amenons une oeuvre pour laquelle nous garantissons les droits demandés par le client.
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Dans le choix de l'oeuvre, comment ça se passe ?
A.V. : Nous travaillons en général avec le service TV Prod. et le créatif de l'agence. En
général, ils viennent avec le client, souvent le service marketing chez l'annonceur (chef de
produit, chef de groupe). C'est avant tout l'agence avec qui on travaille, mais comme c'est
l'annonceur qui valide, par gain de temps, on travaille parfois aussi en réunion, directement
avec l'annonceur.
Comment choisissez-vous la Musique ? Avez-vous un catalogue de musique de
commande préexistante ?
A.V. : Nous travaillons sur un système de référence. Nous choisissons et proposons des
morceaux du commerce pour créer des ambiances, des directions. Cela nous guide dans la
composition. On travaille également sur des maquettes que l'on appellent des animatics
(montages, photos, etc.) que nous présentent l'agence, sorte de story board, qui nous
permettent d'avoir une idée de l'image sur laquelle nous devons mettre du son. Le travail
peut également s'effectuer directement sur les montages qui sont fait ici en post prod, avec
des morceaux préexistants, pour nous donner des directions, des ambiances, des
références.
En fonction de la tendance, nous avons à disposition tout un pool d'Auteurs-Compositeurs
que l'on fait travailler en fonction de la demande. On sait lequel est bon pour tel style
musical, et tel autre pour un autre style. Selon le budget, on en fait travailler 1, 2, 3, 4, 5 ….
Le client nous paie pour qu'on puisse lui donner du choix.
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En moyenne, combien de maquettes proposez-vous au client ? A.V. : La moyenne, c'est 2, 3. Mais ça peut être plus quand on a le budget. La publicité, c'est une variété de situations, une variété de clients, une variété de budgets !.
Et en termes de budget ?
A.V. : Il n'y pas de règle. Je vais faire une bande son avec 10 000 euros, comme je vais en
faire une avec 200 000. Même si j'exagère avec 200 000 ! Il y a quand même une échelle au
niveau des droits. Par rapport aux droits de diffusion qui nous sont demandés, le poste
"droits" est différent suivant qu'on nous demande un droit France uniquement, ou un droit
Monde. Si on nous demande du "tous médias" ou seulement TV ou Internet. Tout dépend aussi de savoir si on nous demande un enregistrement de cordes avec un
orchestre, ou une simple maquette produite en home studio.
Ce travail est rémunéré en fonction du budget. Les compositeurs qui nous font confiance
savent qu'ils sont rémunérés en fonction du budget que l'on a. L'annonceur vient nous voir
pour avoir telle musique pour tel budget. Si le projet ne permet pas de faire la bande son
désirée pour ce prix là, nous le refusons.
Et votre activité Internet dans tout cela ?
A.V. : Au départ, Première Heure est un groupe audiovisuel spécialisé dans la Production de
films publicitaires pour la télévision. Depuis, nous avons un département de production son
intégré qui travaille avec des clients extérieurs à Première Heure. On ne fait pas que les
bandes son des films Première Heure. Nous faisons des bandes son pour la TV mais nous produisons également quelques spots
radio. PREMIERE HEURE intègre une agence de marketing viral (BUZZMAN : la campagne
Quick, HOT DOG) qui touche plus à des choses Internet, opérations spéciales. Nous faisons
moins de Musique car il y a moins de demande au niveau des clients.
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Justement, quels sont les freins ? Stefan ILKOVICH, Directeur de création chez DUKE, me confiait que c'est l'intéractivité qui l'intéresse sur Internet et pas la Musique qu'il considère comme purement accessoire. Ce n'est pas comme en Radio ou en TV où la
Musique peut avoir un impact : quelqu'un derrière un ordinateur, ce qu'il fait, c'est cliquer.
A.V. : Je suis moins spécialiste. Il faudrait voir directement avec les créatifs d'agence.
Vous n'avez jamais eu de demande de synchronisation pour Internet ?
A.V. : Si, mais c'est plus dans le cadre de films viraux. On va retrouver la Musique dans le
film viral plus que dans le site lui-même et l'interactivité du site.
Nous produisons beaucoup de films viraux avec des budgets qui n'ont rien à voir avec un
film publicitaire classique. Il y a de la Musique avec des droits achetés uniquement pour
Internet en musique de commande, de stock comme en musique préexistante. Je suppose que les budgets sont totalement différents.
A.V. : Avec une qualité identique à celle d'un film publicitaire TV, on va faire un film viral avec
50 000 euros de grande qualité. Pour la TV, avec 100 000 euros, on ne fait presque rien.
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Dans ce budget film, combien représente la part du budget musique ? A.V. : On a l'usage de dire que ça représente 10% - 12% mais ce n'est pas toujours le cas. Par exemple, sur la campagne Hot Dog, la musique est au cœur de la campagne : on y trouve le chien Hot Dog en concert, en tournée chez Quick, etc., il y a eu un single vendu dans le commerce. La Musique est un moyen de toucher la cible, donc il y a eu un vrai budget Musique. La
Musique a coûté presque aussi cher que le film. Il y eu la création d'un master avec la
rémunération d'artistes célèbres pour faire le Buzz. C'est une oeuvre de commande créée
pour la campagne virale. L'idée était de créer un artiste qui était un chien. C'est le chien,
l'artiste qui chantait, qui était en tournée, qui était une star, etc. Après, il y a eu un partenariat
avec une major pour mettre le titre en licence et le distribuer dans le commerce.
Les Artistes devaient être contents ? A.V. : En réalité, la partie single n'a pas eu le succès espéré. Par contre, la campagne a eu
d'excellents résultats en terme de répercussions marketing. L'annonceur était très content. L'idée pour nous était d'abord de vendre un buzz et de satisfaire l'annonceur.
Je crois au fait que la Musique a un vrai pouvoir de séduction, même en e-pub. Qu'en
pensez-vous ? A.V. : Le pouvoir de séduction de la Musique va dépendre de la création. Si la création en a besoin et que le film tourne atour de la Musique, c'est évident que ça va être fondamental.
On se rend compte que sur beaucoup de créations et de films, et par extension aux spots
diffusés sur Internet ou sur des bandeaux, on n'a pas toujours besoin de Musique pour être
percutant.
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J'étais parti du postulat que les publicitaires sur Internet utilisaient peu la Musique
parce qu'ils n'avaient pas les même budgets que des publicitaires traditionnels, mais
surtout parce que les durées de campagnes ne leur permettaient pas de demander toutes les autorisations.
A.V. : En TV, c'est très rapide. En tous cas la conception, la création intervient très souvent
alors que les espaces sont déjà achetés. Ça peut se passer en 2 mois : commande,
réunions, réunions de production, tournage, montage, livraison de bande antenne. C'est pour
ça qu'il y a une telle pression en Pub. Il faut pouvoir aller très vite. Et sur Internet ?
A.V. : En Musique de commande, ça va vite. Sur Internet, compte tenu des budgets, il y a
rarement synchronisation de musiques notoires. On est plus dans l'illustration musicale.
Et le Spot comme celui pour la Mégane avec une musique de Moby ?
A.V. : C'est une déclinaison d'un spot TV sur Internet, ce qui est très différent. Il y a un achat
de synchronisation à la base qui a prévu plusieurs supports comme la TV et Internet. Pour
une campagne purement Internet, on trouve rarement de la musique préexistante. On
choisit plus de la musique d'illustration ou de la musique de commande.
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L'idée sous-jacente serait de créer une service web qui mettrait à disposition
plusieurs catalogues et répertoires pré-licéités, sur lesquels annonceurs & agences
pourraient puiser. L'idée principale étant de simplifier les procédures d'obtention des
droits. Je m'interroge donc sur l'ensemble des droits qu'il faudrait alors gérer avant de
pouvoir offrir un tel service.
A.V. : Il y a deux choses : l'éditeur et le producteur.
L'éditeur représente l'Auteur-Compositeur au titre du droit moral.
Le producteur a le droit exclusif d'autoriser la reproduction du phonogramme et va
représenter l'artiste-interprète. Les droits de diffusion vont être reversés à la SACEM.
L'idée est de percevoir sur Internet un pourcentage sur le budget des campagnes.
En Radio ou TV, la SACEM perçoit auprès du radiodiffuseur, un pourcentage sur ses recettes et répartit aux ayant-droits, à la fois les oeuvres musicales
composant les émissions, mais également les oeuvres musicales synchronisant les Spots publicitaires. Ma difficulté est de savoir auprès de qui percevoir sur Internet (sites supports, agences, annonceurs). Si le modèle média classique peut s'appliquer aux grands
portails Internet (Yahoo !, AOL, Orange, etc.) qui exploitent nos oeuvres, il me
semble difficile de contacter des sites comme O1Net ou aufeminin.com, qui ne
diffusent pas, a priori, nos oeuvres et ne vont pas payer pour avoir vendu un
espace publicitaire diffusant des spots.
A.V. : Vous allez avoir du mal à convaincre les annonceurs de payer à la fois des droits de
synchronisation et en plus, des droits de diffusion, qu'ils ont l'habitude de voir payer par le
support de diffusion.
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Il me semblait initialement que l'agence était l'intermédiaire idéal, car elle a la
connaissance du budget et des résultats. A.V. : Pas nécessairement. Dans le secteur des parfums, il nous arrive très souvent de travailler en direct avec l'annonceur, sans passer par une agence.
En plus, il n'y a pas de budget type entre ce qui revient à la créa. et à l'achat d'espace. La
diffusion, elle est au niveau de l'achat d'espace, où il y a en plus, des tarifs déclarés ou
négociés en fonction des volumes. Donc le coté quantitatif, tu l'auras plus sur l'achat
d'espace sur les sites supports.
Indexer les tarifs par rapport au budget de production, ce n'est pas bon pour le marché car
l'essentiel du budget n'est pas nécessairement alloué à la production. Par rapport aux gens
qui travaillent dans ce milieu, l'économie de la production de spots étant fragile, il ne faudrait
pas qu'il y ait des éléments extérieurs qui viennent déséquilibrer les budgets de production.
Au niveau des achats de droits, il faut aussi faire la différence entre la musique de
commande pour lequel je vais garantir les droits, et la musique préexistante où je sors de la
boucle, dans la mesure où les contrats d'autorisation sont souvent directement gérés entre
l'annonceur, l'agence et l'ayant-droit.
Donc pour vous, on doit en rester aux sites supports de diffusion, car c'est là qu'est l'économie du système. Comme Stefan, vous bouleversez mes a priori et c'est tout l'intérêt de ces entretiens.
Pour finir, vous n'auriez pas un exemple d'une affaire sur des questions de
droits.
A.V. : Sur des questions de droit moral, il y a un arrêt essentiel de la Cour de cassation du 13
juin 2006. Un auteur de spot ayant signé chez un éditeur de musique d'illustration, a voulu récupérer
ses oeuvres en invoquant l'inaliénabilité du droit moral, et en arguant que l'éditeur devait lui
demander son autorisation à chaque fois qu'il vendait les droits pour de la synchronisation
publicitaire.
La cour a considéré que la finalité de la musique d'illustration était la synchronisation de
messages publicitaires et a refusé de faire suite aux demandes de l'Auteur. C'est une vraie
avancée jurisprudentielle.
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Ça ne joue que pour la musique de stock. Et pour la musique de commande ? A.V. : La Cour de cassation redéfinit ce qu'est la musique de stock au regard de sa finalité. En matière de musique de commande, je n'ai pas trop ce problème car l'Auteur-Compositeur sait dès le départ qu'il créé spécifiquement pour une campagne publicitaire. La question se reporte davantage sur la cession effective des droits pour les supports de diffusion utilisés.
Finalement, le droit moral fond comme une peau de chagrin, puisqu'il ne perdure que
pour la musique préexistante créée à des fins artistiques, pour être vendue dans le
commerce. Dans ta thèse, tu parles d'obsolescence de la distinction entre le droit de
reproduction (DRM) et le droit de représentation publique (DEP). C'est une notion
qui m'intéresse dans la mesure où je trouve également qu'avec la convergence
des médias, cette distinction me semble de plus en plus difficile.
A.V. : J'aborde cette obsolescence au niveau de la reproduction éphémère.
Il y a une justification politique liée aux répartitions :
DEP : 1/3 Éditeur – 1/3 Auteur – 1/3 Compositeur (statutaire)
DRM : 50% Éditeur - 25% Auteur – 25% Compositeur (contractuel)
Au-delà de la répartition, comment faire pour déterminer ce qui revient au DEP et au
DRM pour un site de marque, qui offre à la fois des oeuvres musicales en
téléchargement (PodCast) et d'autres non téléchargeables (Streaming ou Flash) ?
A.V. : Juridiquement, je pense que la distinction DEP/DRM se retrouve dans la distinction Streaming/Téléchargement. Mais c'est plus un problème de répartition que de perception.
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Annexe 2 : Entretien d’experts - Publicis Net
Lieu, Date, Heure
Entretien non enregistré, réalisé à Paris dans les locaux de Publicis Net, le 12/10/2006 (entretien de groupe de 18h à 19h).
Qualités, Fonctions
Entretien avec :
- Joël Leon, Directeur éditorial
- Fabienne Regna Marius, Contrôleuse de gestion
- Vincent Thérond, Consultant e-marketing
- Mathieu Gallou, Directeur de clientèle
- Germain Fraisse, Concepteur rédacteur
- Bérengère Beurdeley, Chef de projet
Contexte
Joël Leon nous a contacté par téléphone pour connaître les conditions applicables au
PodCasting. Son projet consiste à créer au sein du site global d'une marque, développé par
Pubicis Net, 4 programmes audios téléchargeables (podcasts) consistant à guider un
utilisateur en temps réel pour la réalisation d’une recette. Ces programmes durent entre 10 et
20 minutes et sont constitués essentiellement d’une voix enregistrée et de bruitages. Il
comporte également des morceaux de musique inclus dans le déroulé de la recette et
annoncés en temps que tel (nom du morceau, nom du groupe, label, etc…) comme une
émission de radio. Pour une partie de ces morceaux de musique, qui sont donc utilisés en
plages et non en musique de fond, PubicisNet a passé un accord avec un label indépendant.
Le budget de réalisation des podcasts est très minoritaire dans le budget global du site. Il ne
s’élève qu’à 5000 €.
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En 2000, l'agence de publicité, de design et de multimédia ID (Institutionnel Design),
créée par Philippe Simonet et Pascal Nessim en 1988, rejoint Publicis Net, holding qui
regroupe Publicis Networks et Publicis e-Brand228. Avec ses compétences marketing et sa
culture Internet, ID s'impose rapidement dans cette holding, et ses deux fondateurs en
prennent la présidence. Elle se positionne comme une web agency "pure player". Seule
entité Internet de Publicis à ne pas avoir été intégrée à la direction marketing du groupe,
Publicis Net se positionne comme une agence de communication interactive dédiée à
l'accompagnement des marques sur le Web. Publicis Net regroupe toutes les compétences
d'une agence de marketing interactif, de la création graphique, au développement
techniques, conseil commercial & gestion de projets. Elle possède également son propre
studio d'enregistrement de sons. Publicis Net compte comme principaux clients SAGEM,
SFR, Renault, Garnier, Hygena, HP, Galeries Lafayette, Dim, Voyages-sncf.com, Sagem,
Sport2000 et Hermès.
228http://www.journaldunet.com/imprimer/reportages/06/0606-publicisnet/1.shtml
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2005/2006 Frédéric Mouillère Executive MS Marketing & Communication 227
Objectifs
Cet entretien avait pour objectif de fournir et de collecter des informations sur la gestion
de la Musique dans les campagnes Internet. La difficulté a consisté à fournir des
informations tout en étant en mesure d'en collecter dans un temps très court. Il s'agissait
avant tout de confronter le monde des droits musicaux avec les spécificités et besoins des
agences interactives.
Résultats
Ces échanges ont permis de révéler les freins inhérents au manque d'information, à la
complexité et aux coûts des droits musicaux pour les campagnes Internet, en particulier pour
l'utilisation publicitaire de catalogue de musique préexistante. Le ressenti de cette complexité
peut également s'expliquer par le manque d'habitude qu'ont les agences et annonceurs à
utiliser la Musique sur Internet.
Les budgets de création de site de marque sont limités et la Musique ne représente
qu'une faible proportion. Il est en outre difficile d'évaluer précisément ce qui est alloué à la
création et à l'achat d'espace, dans un environnement où le viral est un excellent outil de
promotion à faible coût.
Deux sources alternatives :
créer des habillages sonores via un studio d'enregistrement intégré à l'agence;
s'approvisionner sur des sites Internet vendant des musiques libres de droit229.
229http://magnatune.com
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Entretien
FM : J'étudie la communication sur Internet, notamment l'utilisation de la Musique dans la
communication online. Nous avons établi plusieurs conditions d'autorisation depuis 2001. Le
Web a changé. Je tente d'analyser le rapport entre la Musique et la Publicité sur Internet
(ses vertus, les critères de choix de Musique pour sonoriser une site web, un spot ou encore
une bannière), un ensemble de sites et publicités sur les sites ou mini-site d'annonceurs et
Portails vidéos qui diffusent des Pre-roll ads, pour trouver un système permettant de fluidifier
les autorisations et permettre aux publicitaires de puiser dans des catalogues pré-licéités.
JL : Est-ce que tu pourrais nous exposer ce qui existe en terme d'autorisation et ce à
quoi tu donnes droit ?
FM : Il faut distinguer la SACEM, qui gère les droits des auteurs, compositeurs et éditeurs
de Musique, des producteurs.
Les droits des producteurs sont à gérer en direct. Tout dépend du catalogue que vous
leur demandez et à quel type de producteur vous faites appel : un producteur d'oeuvre
préexistante connue, un producteur d'oeuvre de commande créée spécialement pour la pub,
ou encore un producteur de musique de stock qui propose un catalogue réservé à l'habillage
sonore.
Les droits de diffusion sur Internet, à la TV ou à la radio, et les musiques qui sont
comprises dans les spots publicitaires TV, radio, Streaming ou flash sur Internet sont gérés
par la SACEM . Elle les perçoit par le biais de SESAM, une Société de Sociétés d'auteurs en
charge du multimédia.
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Nous avons défini des conditions pour l'illustration sonore de sites web Institutionnels, ce
que vous appelez sites de marques. Ces conditions développées en 2001 sont limitées aux
extraits de 45s, non téléchargeables. Elles sont donc limitées aux extraits streamés ou en
flash. Vous avez 2 barèmes par tranche de 1 500 000 pages vues, avec un maximum de 100 oeuvres :
• de 1 à 10 oeuvres : 23 euros/mois
• de 11 à 100 oeuvres : 230 euros/mois
Nous percevons en principe auprès de l'annonceur, exploitant du site, et non auprès de
l'agence. Dans les faits, très souvent les agences nous contactent et nous demandent des
autorisations pour le compte de l'annonceur. Nous leur délivrons parfois l'autorisation, mais
les annonceurs restent codébiteurs des sommes dues.
Nous avons également développé des tarifs pour le téléchargement. Et c'est là que sont
intervenues nos discussions sur le PodCast de marque. Nous ne somme plus sur une offre
de streaming, mais sur une offre de téléchargement.
Les conditions relatives au téléchargement ont été définies pour des sites comme iTunes
ou e-compil qui vendent des titres à l'unité à 0,99 euros TTC. Nous percevons 12% ramenés
à 8% auprès de ces plates-formes. Pour les téléchargements gratuits, nous percevons un
minimum garanti de 0,07 euros HT par écoute ou téléchargement de titre. Appliqué à un
PodCast 100% musical, il faut multiplier 0,07 euros HT par le nombre de téléchargements et
le nombre de titres composant le programme. La facturation intervient a posteriori.
JL : On ne peut donc pas prévoir à l'avance le budget pour l'annonceur qui risque
paradoxalement d'être victime du succès de sa campagne. A moins de fixer un seuil de
téléchargement au-delà duquel le programme ne serait plus accessible aux Internautes, ce
qui nuirait à la campagne.
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2005/2006 Frédéric Mouillère Executive MS Marketing & Communication 230
MG : Les tarifs pour le streaming ou le téléchargement sont-ils valables pour toutes
les oeuvres musicales ?
FM : Nous donnons accès à tout le répertoire des Sociétés d'auteurs, mais il reste le droit
des producteurs dont nous avons déjà parlé, et l'autorisation au titre du droit moral de
l'auteur que vous obtiendrez auprès des éditeurs. Le droit moral, est par exemple, le droit de
l'auteur de décider de la destination de son oeuvre. Or, il n'a pas forcément le désir de voir
son oeuvre utilisée à des fins publicitaires. D'où la nécessité de contacter celui qui est le plus
prêt de l'auteur pour obtenir son autorisation, son éditeur.
BB : Vous n'avez pas de schéma résumant ces flux de droits ? MG : En fait, c'est assez confus pour nous cet ensemble de droits. FM : La complexité du système est sans doute l'une des raisons pour laquelle la Musique
est encore peu présente dans la publicité sur Internet. Il y a sans doute également des freins liés aux créations online et aux pratiques sur Internet.
JL : Comme on le disait tout à l'heure avec Pascal NESSIM, sur un Spot TV traditionnelle,
les annonceurs ont l'habitude d'acheter de la Musique, ça fait partie de leur pratique de base,
alors que sur Internet, ce n'est pas encore une habitude d'incorporer du son.
MG : Le problème est que ceux qui monnaient leurs droits pratiquent des tarifs totalement
démesurés par rapport à l'utilisation que l'on en fait dans nos campagnes Internet.
JL : Quand on fait un devis pour un site où on veut mettre de la Musique, on a beaucoup
de mal à faire une estimation de ce que ça va nous coûter, notamment à cause de cette
complexité. Pour l'opération PodCast, j'ai négocié avec un petit label & éditeur, qui s'arrange
avec les auteurs. Et le jour où je dois travailler avec BMG, comment on fait ?
FM : Tu contactes le département de synchronisation chez Warner ou Universal qui a
pour but de mettre en avant son catalogue notamment pour la synchronisation d'un message
publicitaire.
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2005/2006 Frédéric Mouillère Executive MS Marketing & Communication 231
MG : Tu as des Sociétés, comme WAM, spécialisée en achats d'art. WAM est la société
de production audio-visuelle du groupe Publicis, qui gère l'ensemble des droits multi-
supports (télévision, presse, radio, Internet) au moment de la création de la campagne de
publicité. La négociation des droits éditoriaux et phonographiques se fait en fonction du type
d'utilisation sur le web. Les droits sont fixés sous forme de forfait selon une estimation de
l'utilisation. Tu doit définir ta zone, la durée de diffusion, etc. Les droits varient selon la
campagne, l'annonceur et la musique choisie. Ce sont en quelque sorte des négociants de
droits qui ont des contacts dans les grandes boites de production et à qui on fait appel sur
certaines campagnes comme pour le blind test de la campagne Sagem Air Music Show : 2000 euros, mais c'était limité à quelque extraits. Je l'ai fais pour me renseigner sur Michael
Jackson : 50 000 euros.
JL : Mais le problème est que si l'on passe par WAM, on est référencé pub. Ni nos
budgets, ni la réalité de ce que l'on fait ne correspond.
FM : C'est vrai qu'en TV et Radio, pour ce qui est des droits d'auteur, les choses sont plus simples puisque l'on perçoit un pourcentage sur les recettes du diffuseur. Les
auteurs des Musique des reportages, films de fiction et publicités qui sont diffusés à
la télévision sont rémunérés via les contrats que l'on passe avec les diffuseurs, ce qui représente pour ces auteurs de musique de pub des sommes importantes. Pour le
Web, j'essaie de comprendre la relation Annonceur - Agences de publicité - Agences
d'achat d'espace - Médias. Je me demande en particulier, comment se répartissent les
budgets des annonceurs entre la création et l'achat d'espace.
JL : Quand tu parles de budget de campagne, il faut que tu comprennes qu'un site web
est composé d'un tout, et la proportion qui revient au budget d'une application utilisant la
Musique comme pour le cas du PodCast est très faible par rapport au budget globa,l qui
englobe la création graphique, la gestion de bases de données, etc. Un site d'annonceur, ce
n'est pas une publicité mais bien plus que cela.
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VT: C'est un point de rencontre où sont redirigés Clients & Prospects à partir de
campagnes web, mais aussi d'affichages, Presse, TV, ou Radio. L'idée pour nos clients est
que le web, ce n'est pas cher et les budgets sont donc encore très faibles, une dizaine de
milliers d'euros. FM : A combien s'évalue la part du budget consacrée à la Musique ?
VT : C'est très variable d'une campagne à une autre et cela dépend des objectifs de la
campagne. Pour l'une des campagnes Renault que nous avons fait, où la musique jouait un
rôle de véritable marque sonore, le budget Musique représentait environ 10% du budget
global. Mais pour beaucoup de campagnes que nous faisons, la Musique est créée par notre
studio en interne. Il m'arrive également d'aller sur des sites Internet comme Magnatune où
j'achète des musiques libres de droit. Bien sur, le choix de la musique doit se faire en
concordance avec les valeurs que la marque souhaite véhiculer.
JL : Mais avec la montée en puissance du Rich Media, nous aurons de plus en plus
besoin d'utiliser de la Musique, en particulier la Musique préexistante. FM : Vous utilisez plutôt des extraits, ou des oeuvres dans leur intégralité ?
VT: Là aussi, cela dépend de la campagne mais je ne me vois pas limiter l'extrait à 45 secondes. Je veux être libre de pouvoir utiliser une musique quelque soit la durée.
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2005/2006 Frédéric Mouillère Executive MS Marketing & Communication 233
FM : Est-ce que pour certaines campagnes, vous gérez l'achat d'espace pour le
compte de vos clients ?
JL : Notre métier est avant tout de créer, produire des sites Web. VT : Nous ne gérons pas d'achat d'espace et il arrive même que nous développions des sites pour lesquels l'annonceur n'a pas prévu d'achat d'espace, car les budgets sont restreints. A l'inverse, certains de nos clients ont des budgets de production très faibles parce que l'achat d'espace coûte cher.
JL : Sur Internet, tu as beaucoup de moyens de promouvoir un site web comme l'e-
mailing, le viral, le référencement où les Blogs. Il n'y a donc pas forcément d'achat d'espace
au sens médias traditionnels, et la proportion entre ce qui revient à la création et à la
promotion d'un site web est donc difficile à définir. Un site d'annonceur est à la fois son
contenu et son support. Lorsqu'un annonceur n'a pas de budget, il ne va pas faire d'achat
d'espace et va demander à notre agence de créer et de faire du viral. Par exemple, tu mets
une vidéo virale sur YouTube, ça ne te coûte rien.
VT: Pour la campagne Renault, on donnait par exemple la possibilité à l'Internaute
d'afficher l'animation directement sur son blog via un simple lien. Je me demande d'ailleurs
comment vous gérez cette forme de diffusion et en particulier pour les campagnes
internationales. FM : Vous créez beaucoup de campagne d'envergure internationale ?
VT : Pour reprendre l'exemple de la campagne Renault, le site a été développé en
anglais et en français, avec une promotion du site aussi bien en France qu'à l'étranger, qui
ciblait les Internautes d'une cinquantaine de pays.
JL : Dans ce cas, est-ce que vous licitez cette diffusion mondiale ou devons-nous
demander des autorisations dans chaque pays ?
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2005/2006
Frédéric Mouillère Executive MS Marketing & Communication 234
FM : C'est tout le débat actuellement. Jusqu'à fin 2004, nous pouvions donner une
licence mondiale aux exploitants de site web domiciliés en France. Nous avions depuis 2000,
modifié nos accords de représentations réciproques avec nombreuses Sociétés d'Auteurs
étrangères, afin que vous puissiez obtenir une seule licence pour l'utilisation sur Internet des
répertoires des diverses sociétés (multirépertoires) et couvrant tous les territoires
(multiterritoires). Vous deviez vous adresser à la Société d'Auteur la plus proche,
celle de votre résidence économique. Si vous étiez domicilié en France, la SACEM.
Depuis, ces accords ont été suspendus suite à diverses recommandations de la
Commission Européenne qui juge cette notion de résidence économique anti-concurrentielle.
Concrètement, et en attendant l'issue des débats européens, pour une campagne
internationale, nous pouvons aujourd'hui vous délivrer une autorisation mondiale pour
le répertoire français (répertoire domestique) ; mais seulement une autorisation limitée
à la France, Monaco et Luxembourg pour les répertoires des Sociétés d'auteurs étrangères.
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Annexe 3 : Entretien d’experts - SABAM
Lieu, Date, Heure
Entretien non enregistré, réalisé à Bruxelles dans les locaux de la SABAM, le 05/09/2006 de 9h à 10h30.
Qualités, Fonctions
Entretien avec Géraldine DUDANS, service B.O.S.S. Multimédia on-line, et Marina MEULEMANS, service de coordination Droits de Reproduction Vidéographique.
Contexte
La SABAM est en Belgique la Société de gestion collective de droits d’auteur qui,
mandatée par les Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de Musique, négocie en leur nom les
conditions d’utilisation de leurs oeuvres. Le service B.O.S.S. (Belgian One-Stop-Shop)
délivre des autorisations au titre de la diffusion sur Internet (droit d’exécution publique). Le
service de coordination Droits de Reproduction Vidéographique gère les droits de
synchronisation pour l’incorporation au sein de la bande sonore des productions
audiovisuelles d'oeuvres musicales.
Objectif
L’objectif de cet entretien était d’analyser les mécanismes et tarifs de perception sur
Internet adoptés en Belgique par la SABAM, en particulier dans le domaine des productions
audiovisuelles ou multimédia à caractère publicitaire et/ou commercial (Benchmark).
SPOTS PUBLICITAIRES SUR INTERNET & DROITS D'AUTEUR
2005/2006 Frédéric Mouillère Executive MS Marketing & Communication 236
Entretien
Comment gérez-vous la diffusion sur Internet de Spots à caractère publicitaire
et/ou commercial ?
G.D. : Deux services de la SABAM collaborent pour percevoir les droits d’auteur dans le
domaine des productions audiovisuelles ou multimédia à caractère publicitaire et/ou
commercial. Le service de coordination Droits de Reproduction Vidéographique représenté
par Marina MEULEMANS intervient en amont, lors de la demande d’un exploitant souhaitant
utiliser une oeuvre musicale dans une campagne. Puis le service B.O.S.S. Multimédia on line
autorise la diffusion du spot sur Internet.
M.M. : Pour ce qui est du droit de synchronisation, il faut distinguer la musique de
commande, où la rémunération au titre du droit de synchronisation est généralement
directement gérée entre l'annonceur et le compositeur, de la musique préexistante qui
nécessite notre autorisation préalable. Les exploitants font alors appel au service de
coordination Droits de Reproduction Vidéographique. La demande doit comporter au
minimum les informations suivantes:
Les titres des oeuvres musicales et les noms des compositeurs,
La durée des fragments choisis, L'origine de l'enregistrement (réalisé soi-même ou enregistrement de supports
sonores existants)
Titre du film
Pour les spots publicitaires, il faut préciser toutes les conditions d'exploitation
(produit, client, médias, nombre de passages, période, story-board, texte, etc.)
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En combien de temps un exploitant peut-il espérer obtenir une autorisation au
titres des droits de synchronisation ?
M.M. : C'est très variable et ça dépend du répertoire demandé : Musique préexistante / Musique de stock.
Pour la Musique préexistante, la SABAM doit consulter les compositeurs ou leurs
éditeurs. C'est pour cette raison qu'il est important, pour une agence ou un producteur de
films publicitaires, de faire cette demande avant l'incorporation, car il arrive que les
compositeurs ou éditeurs s'opposent à l'utilisation de leurs oeuvres dans une publicité.
En plus, l'autorisation est limitée au compositeur, auteur et éditeur de la musique et ne
couvre pas les interprètes et producteurs du disque original de l'oeuvre. On aide cependant
très souvent notre Client à identifier le producteur, afin qu'il puisse lui demander une
autorisation au titre des droits voisins.
Mais qui facture ?
M.M. : Ca va dépendre de l'éditeur. Pour Warner Chappel ou Universal, nous facturons les droits de synchronisation. EMI et BMG gèrent à l'inverse leurs répertoires en direct.
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Vous avez donc tissé des liens très étroits entre vous, les éditeurs et les
producteurs. C'est très intéressant. Quels sont vos tarifs ?
M.M. : Pour la Musique préexistante, les tarifs sont convenus avec les compositeurs et
auteurs ou leurs éditeurs. Il n'existe pas de tarif fixe.
Pour la Musique d'illustration (« library music » ou « stock music »), les tarifs sont fixes et
aucune autorisation supplémentaire du producteur de disques n'est nécessaire. En Belgique,
il y a une quinzaine d'éditeurs de musique d'illustration que nous représentons230. Les
formalités sont plus simples et plus rapides car nous n'avons pas à consulter les ayants-
droit de ces oeuvres. Il suffit d'envoyer le formulaire de demande d'autorisation
téléchargeable sur notre site Internet231. Les tarifs pour le on-line varient selon qu'on souhaite
utiliser la musique comme simple musique de fond ou à des fins publicitaires :
Musique de fond : 55 euros par oeuvre musicale, par tranche de 30 secondes ou par
fraction de celle-ci, par an;
Utilisation à des fins publicitaires : 270 euros par oeuvre musicale, par tranche de 30
secondes ou par fraction de celle-ci, par an.
Comment, concrètement, vos deux services collaborent-ils ?
M.M. : Si l’on prend l’exemple d’une campagne publicitaire pour Mazda, une fois la
demande reçue, nous avons pris contact avec l’éditeur, puis nous avons procédé à la
facturation. Une fois les droits de synchronisation réglés, nous avons adressé la copie de
l'autorisation au service B.O.S.S. qui gère les droits de diffusion.
230 http://www.sabam.be/website/data/4.pdf
231http://www.sabam.be/website/data/O_Model%20121F_PW.pdf
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2005/2006 Frédéric Mouillère Executive MS Marketing & Communication 239
En France, nous avons également un guichet unique pour le multimédia : SESAM. Mais SESAM fonctionne différemment dans la mesure où nous ne
reconnaissons pas le droit de synchronisation en tant que tel, et que nous avons
de ce fait, peu de relation entre le service Droit de Reproduction Phonographique
et Vidéographique de la SACEM/SDRM, et encore moins avec les éditeurs et producteurs. Il est vrai cependant, que très souvent, les éditeurs de Musique de
stock renvoient leurs clients vers nous, pour qu'ils puissent s'acquitter des
droits de diffusion, et que nous alertons les exploitants de l'existence des droits
des producteurs. Nos tarifs « illustration sonore de site Web » sont limités aux extraits de 45
secondes non téléchargeables (Streaming ou Flash), et varient en fonction de la
qualité de l'exploitant (Société, Association, Particulier), de ses éventuelles
recettes publicitaires et assimilés (bannières, liens sponsorisés, etc.), du nombre
d'extrait utilisés et de l'audience du site Web mesurée en nombre de pages vues. Quels sont vos critères de référence ?
G.D. : Nous n'avons plus de critère d'audience car cela posait des problèmes de gestion
dans la mesure où l'audience nous était rarement déclarée. Nous demandons aux
exploitants :
la caractéristique du site : site commercial ou site personnel/non commercial
la durée totale de la musique utilisée. Nos tarifs ne sont pas limités aux seuls extraits;
la période d'utilisation;
l'adresse URL;
les formes d'utilisation : extraits, oeuvre intégrale, Streaming, téléchargement, etc.
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Deux tarifs232 sont susceptibles de s'appliquer aux spots publicitaires diffusés sur un site Web, même si la distinction est très difficile à faire :
la musique susceptible d'améliorer la présentation d'une entreprise, d'un produit ou
d'un logo etc., comme c'est souvent le cas avec une introduction en flash par
exemple. C'est une autorisation forfaitaire qui couvre uniquement l'écoute (Streaming
ou Flash) mais pas le téléchargement.
la musique d'illustration qui joue un rôle purement accessoire
Cette difficulté de distinguer selon la finalité de l'habillage sonore, se retrouve dans
les tarifs en droit de synchronisation entre « musique de fond » et « à des fins
publicitaires ». Mais qui finalement fait la demande pour obtenir l'ensemble de ces droits, l'agence ou l'annonceur ?
M.M. : En droit de synchronisation, la demande d'autorisation vient très souvent de
l'agence de publicité ou de la maison de production du film publicitaire, plus rarement de leur
client directement.
G.D. : Pour les droits de diffusion, l'autorisation est donnée à l'exploitant du service en ligne.
232http://www.sabam.be/website/data/musique2006fr.pdf
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Il y a de plus en plus de demandes pour des sites de marques qui veulent proposer des oeuvres musicales sous forme de téléchargement (PodCast de
Marque). Comment appréhendez-vous ce phénomène ?
G.D. : Nous n'avons pas de tarif particulier pour le PodCast. D'une manière générale,
nous ne donnons pas d'autorisation pour le téléchargement si les droits voisins ne sont pas
réglés. Nos tarifs pour du téléchargement payant sont de 8% du prix de vente, avec un
minimum garanti de 75 euros par trimestre.
Vous avez mis en place avec l'agence Spot4Web un système de rémunération
spécifique pour les Spot vidéos diffusés sur Internet. Pourriez-vous me donner quelques précisons au sujet de cet accord ?
G.D. : Il s'agit d'un accord relativement confidentiel passé à titre expérimental et que nous risquons de ne pas renouveler.
Le principe est que nous percevons un pourcentage sur le budget de la campagne avec un minimum garanti.
L'autorisation est limitée aux spots streamés et n'est valable qu'à la condition que
l'agence maîtrise toute la chaîne de diffusion, qu'elle remplisse à la fois la fonction
d’hébergeur et celle de diffuseur des spots publicitaires. Elle doit, en outre, être à même de
nous livrer les données nécessaires à la répartition.
Avec les gros sites supports (portails), cela peut poser des problèmes de double
perception.
Quels sont les critères d'audience que vous utilisez : nombre de clic, nombre
d'ouverture, nombre d'affichage, etc. ?
G.D. : Nous ne faisons pas de référence au nombre de clic ou d'ouverture. Il s'agit plus
d'une facturation par campagne en fonction du budget pour des raisons de simplicité et
afin d'éviter des lourdeurs administratives. Mais nous risquons de ne pas renouveler ce
contrat.
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Annexe 4 : Entretiens d’experts - Médiamétrie
Lieu, Date, Heure
Entretien téléphonique de 30 mn, non enregistré, réalisé à Paris dans les locaux de SESAM, le 21/03/2006. Entretiens en face à face, de 17h30 à 19h, le 06/07/2006 ; et le
12/09/2006 de 17h00 à 18h30).
Qualités, Fonctions
Entretiens du 21/03/2006 et du 06/07/2006 avec Guillaume CUBY, Directeur commercial
de Médiamétrie-eStat, et Estelle DUVAL du 12/09/2006, Chargée de clientèle de
Médiamétrie-NetRatings.
Contexte
A l'occasion du Salon Professionnel des Univers du Spectacle et de l'Evénement (SIEL/
LE RADIO !) en février 2006, le Rendez-vous Annuel des Décideurs Indépendants des
Ondes (LE RADIO !) a permis d’exposer les technologies de Convergence. Nous avons
assisté à une conférence relative aux médias dans l'univers numérique, traitant notamment
de la mesure d'audience des programmes diffusés en streaming et en PodCast sur Internet.
A l'issue de cette conférence, nous avons approché Julien ROSANVALLON de
Médiamétrie-NetRatings, qui nous a conseillé de contacter Guillaume CUBY de Médiamétrie-
eStat pour plus d'informations relatives à la mesure d'audience des flux streamés et
podcastés.
Suite à l'entretien en face à face que nous avons eu avec ce dernier, portant sur des
outils de mesure « site centric », celui-ci nous a suggéré de contacter Estelle DUVAL, afin
d'avoir des précisions sur l'outil de mesure d'audience « user centric » développé par
Médiamétrie-NetRatings.
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Objectifs
L’objectif de ces entretiens était d’analyser les principaux outils de mesure d'audience
dans l'univers numérique, de déterminer quels indicateurs sont utilisés sur le marché
publicitaire, et d’identifier les plus accessibles et standardisés, pouvant influer sur les
conditions d’autorisation des Sociétés d’Auteurs.
Résultats
Ces entretiens ont permis :
d'analyser la différence entre les outils « site centric » et « user centric »;
de connaître les difficultés rencontrées avec les outils « site centric », pour les
agréger et donc comparer d'un éditeur à l'autre, et mesurer la consommation effective
(PodCast);
de voir quels outils « site centric » permettent de mesurer les flux streamés;
de comprendre l'intérêt des outils « user centric » pour le marché publicitaire.
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Entretiens
Nous travaillons actuellement sur les conditions d’autorisation applicables
pour l’utilisation des œuvres des Sociétés d’Auteurs dans les programmes
Podcastés. Avez-vous développé des outils de mesure face au succès
croissant du PodCast ?
G.C. : Le seul indicateur dont disposent les éditeurs est un indicateur brut d’audience
exprimé en nombre de fichiers téléchargés.
La difficulté est d’agréger ces données « site centric » pour pouvoir comparer un
programme à l’autre, mais surtout de comptabiliser ce qui a été réellement vu ou écouté. Il
s’agit de récupérer les données de lecture de l’Ipod ou autres baladeurs du marché, au
moment de leur synchronisation avec le PC. Or, Apple, le plus gros acteur du marché avec
Ipod-Itunes, ne publie pas ce type de données. A la différence du Streaming, le PodCasting
est asynchrone et déconnecté, ce qui rend impossible le marquage. Actuellement, le seul
moyen d’analyser les usages du PodCast est de se baser sur du déclaratif, tel que la 126 000 Radio.
Médiamétrie-eStat travaille actuellement avec les éditeurs sur une mesure d’audience du
PodCast, comptabilisant à la fois le nombre de téléchargements et les usages. Il s’agit de
rapprocher les données « site centric » (indicateurs bruts d’audience) des données « user
centric » (profils sociaux démographiques, etc.). Nous avons validé les indicateurs, mais il
reste encore à les rapprocher. La mesure d’audience des PodCast, mais également des flux
RSS devrait être disponible début 2008.
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En quoi consiste la 126 000 Radio?
G.C. : La 126 000 Radio est une enquête permanente basée sur 126 000 interviews
réalisées auprès d'une population âgée de 13 ans et plus, selon une procédure d'interviews
téléphoniques assistées par ordinateur (système CATI). Depuis 2003, les interviews
téléphoniques sont également réalisées sur mobiles pour améliorer la représentativité des
enquêtes. 97% de la population française est théoriquement joignable. La 126 000 Radio
fournit une mesure des stations en France, ainsi qu'une description de l'auditoire selon les
critères socio-démographiques de consommation et de niveau de vie. Vous pouvez
connaître par exemple :
• la part d’audience d’une station
• la durée d’écoute par auditeur
• l’audience par tranche horaire
On reste sur du déclaratif car le PodCasting est asynchrone et déconnecté, ce qui rend impossible le traçage par marquage. Qu’en est-il du Streaming ?
Pour cette activité, nos conditions d’autorisation prévoient une redevance
calculée notamment en fonction du nombre de pages vues avec œuvres
(PAVMO). Certains exploitants de grands portails nous parlaient à l’époque
d’un refresh sur les Player audio/vidéo d’une durée non standardisée d’un
éditeur à l’autre, refresh qui présentait l’avantage de permettre de
comptabiliser la durée d’écoute, mais qui gonflait artificiellement les
PAVMO. Qu’en est-il aujourd’hui ?
G.C. : Notre Comité Internet auquel participent les principaux opérateurs et éditeurs de
contenus tel que Skyrock, RTL, Lagardère Active, TF1, France Télévisions, Orange, AOL,
Yahoo !, MSN France, mais aussi les annonceurs comme Publicis, DDB, Carat, MPG
(Havas), l’Union des Annonceurs, a élaboré un outil de mesure de la fréquentation des flux
streamés audio et vidéo lancés à partir d’un site web. L’idée est de définir le cadre commun
qui permettra aux annonceurs et aux médias de trouver un terrain d'entente et d'apprécier au
plus juste le retour des campagnes publicitaires.
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Il n’y a plus de notion de refresh, le procédé repose sur l'implémentation de tags
intelligents qui enregistrent chaque action réalisée par l'internaute. On comptabilise ainsi non
seulement le nombre de fois où le flux a été vu ou entendu, mais également toutes les
actions qui ont eu lieu sur le player (temps de chargement, durée de lecture, temps de
pause, avance/retour rapide, arrêts, etc.). Le marquage se fait au niveau du player quand
celui-ci est encapsulé dans une page web. La solution enregistre donc tout changement de
l’état du flux streamé.
A partir de ces informations, Médiamétrie-eStat fournit les trois grands indicateurs de
référence définis en accord avec l’interprofession et décidés à l’unanimité par le Comité
Internet le 17 mars 2006 :
Lecture du flux : action de consommation d’un flux défini par l’ouverture et la
fermeture du flux
Durée de lecture : durée de lecture du flux en vitesse normale (en secondes)
Nombre de lectures : nombre de fois où un flux est lu
Nous avons rencontré Guillaume CUBY qui nous a présenté les outils
permettant de mesurer l’audience du Streaming et du PodCasting. Il nous a
conseillé de prendre contact avec vous, afin que vous puissiez nous
présenter le panel d’audience Médiamétrie//NetRatings, pour suivre
audience et comportements sur des sites Internet ou applications diffusant des œuvres musicales et audiovisuelles.
E.D. : Il existe deux types de mesure sur Internet : la mesure de fréquentation, qui utilise
des outils appelés "site centric", et la mesure par panel, qui a recours à des outils appelés "user centric".
- La mesure « site centric » repose sur le comptage des connexions à un site web,
effectué grâce à l'analyse des logs sur les serveurs de l'entreprise ou par le biais de tags
placés dans le code source des pages. Elle s'applique plus spécifiquement à la mesure
des volumes de trafic (nombre de visites et de pages vues) et permet également de
collecter des données géomarketing
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- La mesure « user centric » repose sur le suivi des navigations d'un panel représentatif de
la population de référence. Elle a pour but de dénombrer et de qualifier les visiteurs d'un site
Web. Ce service couvre la totalité de l'audience et de la publicité sur Internet,
notamment le nombre, la fréquence et la durée des consultations de sites. De plus, il
fournit des résultats détaillés sur les profils d'utilisateurs par âge, sexe, niveau d'études,
profession et revenu. Le panel d’audience Médiamétrie//NetRatings est la référence de
classement des sites et de comportement à destination d’annonceurs, agences médias et
sites supports.
Nos outils de mesure
Mediametrie-eStat
• Mesure collective et certifiée du trafic
sur les sites par une technologie de marquage des pages,
publication des résultats (CybereStat) • Analyse complète de l’audience : Visiteurs cookies, Navigateurs, Visites, Pages Vues, Durée des visites, Pages d’entrée, Pages « referrers », Comportement,
… (CybereStat et eStat Pro)
Le panel d’audience de Mediametrie//NetRatings
• Mesure d’audience qualifiée internationale des sites et de
la publicité • 10 pays étudiés
• Plus de 100 000 panélistes dans le monde
• 8 000 panélistes* en France domicile
et/ou lieu de travail * : sur les données de Décembre 2005
Les Observatoires
Multimédia
• 22 000 entretiens face à face par an pour mesurer in situ les équipements des foyers
• 12 000 interviews téléphoniques par an sur les usages & attitudes
Le MegaPanel de
Mediametrie//NetRatings
•Échantillon massif d’internautes
• 4 pays étudiés (France, Allemagne, UK, USA)
• 30 000 foyers en France à domicile
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Comment recrutez-vous votre panel ?
E.D. : Le panel Médiamétrie//NetRatings s'appuie sur un échantillon représentatif de la
population âgée de 12 ans et plus et résidant en France. Il est composé de 8.000
internautes, dont environ 6 500 à domicile et 1 500 sur le lieu de travail, certains ne surfant
qu'à domicile, d'autres uniquement sur le lieu de travail, et une partie disposant d'un accès
au domicile et sur le lieu de travail. Sont exclus de l’échantillon, environ 15% de la population
d’Internautes, surfant dans les lieux public comme les universités et cybercafés. L’échantillon
est construit sur la base d'une enquête de cadrage. Tout le travail consiste à redresser le
panel (au recrutement et tous les trimestres) et à recalculer le coefficient d’extrapolation, afin
que l’échantillon soit le plus représentatif.
Les panélistes acceptent d'installer un logiciel sur leur PC, qui transmet en temps réel et
analyse les données de connexion. Lorsque l’Internaute se connecte depuis le PC de son
domicile ou au bureau, il y a un pop-up qui s’ouvre ce qui permet de vérifier qui se connecte.
Par exemple, dans un foyer, cela permettra de savoir si c’est le père ou la mère, la fille ou le
garçon qui se connecte, ce qui évitera d’attribuer telle ou telle navigation à un mauvais profil.
On reçoit ensuite toutes les URL visités et on les regroupe selon trois niveaux :
URL PARENT : audience des groupes (agrégat de sites détenus par une
société) Ex. : Microsoft (MSN, Hotmail, etc.) / PPR (dont Fnac, Redcats, etc.) /
Vivendi Universal (SFR, Canal Plus, Cegetel, etc.)
URL BRAND : audience des marques (MSN, FNAC, etc.)
URL CHANNEL : audience des chaînes (Yahoo ! Music, Yahoo Shopping)
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L’interface web permet à nos clients de trier par catégories ou sous catégories, comparer
une ou plusieurs activités, une ou plusieurs marques, de trier par exemple les sites supports
de publicité (ad-supported only) des sites qui ne le sont pas, et de connaître l’audience des
sites notamment exprimée en :
Nombre de visiteurs uniques
Nombre de visites
Nombre de pages vues
Pages par personne
Temps passé
La méthodologie du panel
1 2 3 4
WWW
1- RECRUTEMENT Recrutement des panélistes domicile & lieu de travail + Installation d’un logiciel de mesure des usages sur leur
PC
2- COLLECTE Collecte des usages web & applications
3- TRAITEMENT Traitement des données (codage, redressement, vérification)
4- RESULTATS Intégration des
résultats d’audience dans une interface Web
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Avez-vous pu observer un intérêt croissant de vos clients pour les données
relatives aux chaînes ?
La notion de CHANNEL se développe de plus en plus. Avant, nos clients s’intéressaient plus au niveau BRAND. Aujourd’hui, ils observent au niveau des chaînes.
Parmi ces différents outils de mesure (« site centric », « user centric ») et indicateurs (nombre de visiteurs uniques, nombre de visites, nombre de
pages vues), quels sont ceux qui priment sur le marché publicitaire ?
E.D. : Pour les annonceurs, c’est le panel d’audience qui est utilisé et la notion de
visiteurs uniques est prédominante. Les outils « site centric » ne mesurent pas des visiteurs
uniques mais des cookies. Par exemple, si vous effacez vos cookies tous les jours sur un
site où vous vous rendez quotidiennement, à la fin du mois, l'outil « site centric » vous aura
comptabilisé comme 30 visiteurs uniques différents, alors que le panel vous comptera
comme un seul visiteur unique sur le mois.
La mesure « user centric » est la seule à pouvoir donner des informations sur le profil de
ses visiteurs. Elle est représentative dans la mesure où le site doit recueillir un nombre
minimal de visites pour apparaître :
• Entre 0 et 9 panéliste : on ne publie rien
• Entre 10 et 19 panéliste : on peut publier le nombre de visiteur unique et le Reach
(taux de pénétration) • Entre 20 et 39 panéliste : on peut publier le nombre de visiteurs uniques, le Reach et
les usages (temps passé, etc.)
• A partir de 40, nous pouvons extrapoler
Un comité Internet regroupant annonceurs et éditeurs valide les règles de codage et la
méthodologie.
Enfin, les chiffres étant accessibles à quiconque, les données des panels ont tendance à avoir plus de poids et d'impact.
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A combien s’élève, en moyenne, l’écart entre les résultats d’audience « site
centric » et « user centric » ?
Le différentiel varie d’un site à l’autre, en fonction de l’architecture du site et de l’outil de
mesure site centric utilisé. Mais les chiffres de visite d’un outil « site centric » sont
généralement deux fois plus élevés que ceux du panel Médiamétrie//NetRatings. Ceci
s’explique par l’effet des cookies, mais également parce que les outils « site centric »
effectuent un comptage quel que soit le lieu d'origine de la connexion, France ou étranger,
domicile, lieu de travail, lieux publics, etc.
Avez-vous comme clients tous les portails ?
Nous avons comme client, et au sein du comité Internet, tous les grands portails Internet
à l’exception de Free.
Quels sont les tarifs pour accéder à tout ou partie de vos données ?
L'accès à l'interface globale représente un coût de 38 000 euros environ par an, pour un
utilisateur (accès, formation, support). Pour 5 utilisateurs, il faut compter 54 000 euros.
Des extractions « customisées» sont possibles. Par exemple, vous pouvez demander un
classement d’audience pour 15 acteurs que vous voulez suivre, à 870 euros, puis 25 euros
par tranche de 5 acteurs supplémentaires.
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