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Le rendez-vous de l’économie Septembre 2016 Les perceptions des Français sur la baisse des impôts et les prévisions sur le déficit public à l’occasion de la présentation du Budget 2017 Sondage réalisé par Publié le vendredi 30 septembre 2016 Levée d’embargo le 29 septembre - 22H30 pour et

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Economy & Finance


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Le rendez-vous de l’économie Septembre 2016

Les perceptions des Français sur la baisse des impôts et les prévisions sur le déficit public à l’occasion de la présentation du Budget 2017

Sondage réalisé par

Publié le vendredi 30 septembre 2016

Levée d’embargo le 29 septembre - 22H30

pour

et

Méthodologie

Recueil Enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français interrogés par Internet le 22 et 23 septembre 2016

EchantillonEchantillon de 983 personnes représentatif de lapopulation française âgée de 18 ans et plus.

La représentativité de l’échantillon est assurée par laméthode des quotas appliqués aux variables suivantes :sexe, âge et profession de l’interviewé après stratificationpar région et catégorie d’agglomération.

Précisions sur les marges d’erreur

Chaque sondage présente une incertitude statistique que l’on appelle marge d’erreur.Cette marge d’erreur signifie que le résultat d’un sondage se situe, avec un niveau de confiance de 95%, de partet d’autre de la valeur observée.La marge d’erreur dépend de la taille de l’échantillon ainsi que du pourcentage observé.

Si le pourcentage observé est de …

Taille de l’Echantillon

5% ou 95%

10% ou 90%

20% ou 80%

30% ou 70%

40% ou 60%

50%

800 1,5 2,5 2,8 3,2 3,5 3,5

900 1,4 2,0 2,6 3,0 3,2 3,3

1 000 1,4 1,8 2,5 2,8 3,0 3,1

2 000 1,0 1,3 1,8 2,1 2,2 2,2

Lecture du tableau : Dans un échantillon de 1000 personnes, si le pourcentage observé est de 20%, la marge d’erreur est égale à 2,5%.Le pourcentage réel est donc compris dans l’intervalle [17,5 ; 22,5].

1 - L’œil du sondeur de Gaël Sliman

Défiance généralisée des Français sur les promesses économiques des politiques, qu’il s’agisse de la baisse des impôts ou de la réduction des déficits

Principaux enseignements de l’étude :

1. 85% des Français ne croient pas à l’engagement du gouvernement de ne pas dépasser les 3%de déficit public en 2017

2. 80% des Français ne croient pas non plus à la promesse gouvernementale sur les baissesd’impôts, s’engageant à ce que celles-ci compensent les hausses du début du quinquennat

3. Mais, s’agissant des promesses économiques, la défiance concerne autant la droite que lagauche. Les Français sont convaincus que la droite ne ferait pas mieux en matière de déficitspublics : 66% pensent qu’elle ne ferait pas mieux et 16% qu’elle ferait même moins bien

C’est là tout le drame de la campagne politique (primaires + présidentielle) qui s’amorce : nuln’inspire réellement confiance aux électeurs.

Gaël Sliman,Président d’Odoxa

Analyse détaillée du sondage (1/2)

1) 85% des Français ne croient pas à l’engagement du gouvernement de ne pas dépasser les 3% de déficit public

« Pierre et le loup », « chat échaudé » ? ... les dictons populaires ne manquent pas pour qualifier le sentiment des Françaiss’agissant des promesses politiques en général, et en matière de respect de la règle des 3% en particulier.A l’heure où le gouvernement vient de présenter son budget 2017, le bon sens populaire rejoint l’analyse du Haut Conseil desfinances publics : les uns comme les autres ne croient pas du tout à l’engagement gouvernemental de tenir l’objectif des 3%de déficit public en 2017.Le Haut Conseil a déjà indiqué en début de semaine qu’il ne croyait clairement pas à l’objectif de 2,7% affiché en le qualifiant« d’improbable ». Il a encore enfoncé le clou en estimant plus largement que l’objectif de se situer même en deçà des 3% était« incertain ». En novlangue « techno » cela veut dire qu’il n’y croit pas.

Plus directs, les Français sont encore plus définitifs dans leur analyse : 85% d’entre eux pensent que le gouvernement netiendra pas son objectif de 3% malgré son engagement ferme à ce sujet.Pire encore, ce sentiment est largement partagé dans absolument TOUTES les catégories de la population, y compris lessympathisants de gauche qui sont tout de même 70% à ne pas croire à cet engagement de « leur » gouvernement.

2) 80% des Français ne croient pas non plus à la promesse gouvernementale sur les baisses d’impôts, s’engageant àce que celles-ci compensent les hausses du début du quinquennat

Dans le même registre de défiance à l’égard de la parole publique que celle présidant à leurs perceptions sur les déficits, lesFrançais se montrent tout aussi sceptiques sur un sujet encore plus important pour eux, les impôts.80% de nos concitoyens ne croient pas à la promesse faite par le gouvernement que les baisses d’impôts récemmentannoncées puissent compenser les hausses effectuées depuis le début du quinquennat.Une fois encore, la défiance à ce sujet est unanime quelle que soit la catégorie de population interrogée.L’incrédulité à ce sujet est tout aussi forte auprès des jeunes actifs (81% chez les 25-34 ans) que chez les séniors (83% auprèsdes plus de 65 ans), auprès des catégories populaires (79% chez les « CSP- ») qu’auprès des catégories dites supérieures (81%auprès des « CSP+ ») et chez les plus modestes (77%) qu’auprès des Français les plus aisés (79%).

Analyse détaillée du sondage (2/2)

Une fois encore, même les sympathisants de gauche sont une écrasante majorité (63% contre 36%) à ne pas croire à cettepromesse formelle de « leur » gouvernement.Fâcheux, car pour être efficaces d’un point de vue électoral, ce que certains appellent des « cadeaux fiscaux » doivent êtreidentifiés par ceux à qui ils sont destinés…

3) S’agissant des promesses économiques, la défiance concerne autant la droite que la gauche. Les Français sontconvaincus que la droite ne ferait pas mieux en matière de déficits publics

Mince satisfaction pour la gauche au pouvoir, et terrible désaveu à l’égard de la classe politique dans son ensemble, lesFrançais sont convaincus que, si elle était au pouvoir, la droite ne ferait pas mieux que la gauche.S’agissant de la réduction du déficit public par exemple – sujet sur lequel les Français font si peu confiance à la gauche – nosconcitoyens sont une écrasante majorité de 82% à penser que la droite ferait soit « moins bien » (16%), soit au mieux, « nimieux ni moins bien » (66%).Les rares optimistes qui pensent que l’alternance produirait de meilleurs résultats dans ce domaine ne représentent qu’unepersonne sur six (17%).

C’est là tout le drame de la campagne politique (primaires + présidentielle) qui s’amorce : nul n’inspire réellement confianceaux électeurs.

Gaël Sliman,Président d’Odoxa

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Succès du gouvernement à ne pas dépasser 3% de déficit public en 2017

Oui14%

Non85%

(NSP)1%

Le gouvernement a annoncé que le déficit public ne dépasserait pas les 3% en 2017.Pensez-vous qu’il parviendra à respecter cet objectif ?

8

14%

29%

5%

9%

85%

70%

95%

90%

1%

1%

1%

Ensemble

Sympathisants de gauche

Sympathisants droite hors FN

Sympathisants FN

Oui Non (NSP)

Succès du gouvernement à ne pas dépasser 3% de déficit public en 2017 selon la proximité partisane

Le gouvernement a annoncé que le déficit public ne dépasserait pas les 3% en 2017.Pensez-vous qu’il parviendra à respecter cet objectif ?

9

Capacité à réduire le déficit public si la droite était au pouvoir

Selon vous, en matière de réduction du déficit public, la droite ferait-elle mieux, moins bien ouni mieux ni moins bien si elle était au pouvoir ?

Mieux17%

Moins bien16%

Ni mieux ni moins bien

66%

(NSP)1%

10

17%

6%

49%

13%

16%

33%

5%

16%

66%

60%

46%

71%

1%

1%

Ensemble

Sympathisants de gauche

Sympathisants droite hors FN

Sympathisants FN

Mieux Moins bien Ni mieux ni moins bien (NSP)

Capacité à réduire le déficit public si la droite était au pouvoir selon la proximité partisane

Selon vous, en matière de réduction du déficit public, la droite ferait-elle mieux, moins bien ouni mieux ni moins bien si elle était au pouvoir ?

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Confiance dans le gouvernement sur les baisses d’impôts annoncées

Le gouvernement a indiqué que les baisses d’impôts récemment annoncées allaient compenser leshausses du début de quinquennat. Vous personnellement, croyez-vous le gouvernement à ce sujet ?

Oui, tout à fait4%

Oui, plutôt15%

Non, plutôt pas35%

Non, pas du tout45%

(NSP)1%

S/T Oui : 19%S/T Non : 80%

12

4%

8%

4%

1%

15%

28%

8%

9%

35%

38%

28%

31%

45%

25%

60%

59%

1%

1%

Ensemble

Sympathisants de gauche

Sympathisants de droite hors FN

Sympathisants FN

Oui tout à fait Oui plutôt Non plutôt pas Non pas du tout (NSP)

S/T Oui S/T Non

19% 80%

36%

10%

63%

90%

12% 88%

Confiance dans le gouvernement sur les baisses d’impôts annoncées selon la proximité partisane

Le gouvernement a indiqué que les baisses d’impôts récemment annoncées allaient compenser leshausses du début de quinquennat. Vous personnellement, croyez-vous le gouvernement à ce sujet ?